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1 octobre 2025
DES EXPERTS SE PRONONCENT SUR LA DÉSIGNATION DU CHEF DE L'OPPOSITION
Moussa Diaw de l’Université gaston Berger de Saint-Louis indique aussi que le chef de l’opposition doit venir de l’Assemblée nationale. Mamadou Sy Albert parle d’une course dictée par la recherche de prébendes
La désignation de son chef divise l’opposition sénégalaise ! L’annonce selon laquelle une majorité au sein de l’opposition aurait porté son choix sur le leader de Rewmi, Idrissa Seck, arrivé deuxième à l’issue de la dernière présidentielle a été finalement démentie par les dirigeants du Front de Résistance nationale (FRN). Pastef de Ousmane Sonko, dont on avait dit qu’il voulait pour le secrétaire général national du Parti démocratique sénégalais (Pds), Me Abdoulaye Wade, dément catégoriquement. Ce parti estime que si chef de l’opposition il doit y avoir, il devrait être choisi au sein de l’Assemblée nationale. Pour dire que les acteurs politiques de l’opposition éprouvent beaucoup de peines à s’entendre sur la question. Du coté des spécialistes, notamment le Pr Moussa Diaw de l’Université gaston Berger de Saint-Louis, on indique aussi que le chef de l’opposition doit venir de l’Assemblée nationale. Mamadou Sy Albert parle d’une course dictée par la recherche de prébendes, tandis que le politologue Momar Diongue évoque « un débat stérile » qui n’aurait aucun enjeu et éluderait les vraies questions du processus électoral et la fiabilité du fichier. Mais surtout la définition d’un statut pour l’opposition. Ces analystes fustigent globalement la démarche de l’opposition qui réussit à installer la division en son propre sein sur cette question.
L’opposition sénégalaise n’est-elle pas en train de se tromper d’objectif ? N’est-elle pas en train de faciliter elle-même l’objectif du président Macky Sall consistant à la réduire à sa plus simple expression ? Des questions qui méritent d’être posées au vu de la controverse notée sur la désignation du chef de l’opposition, durant les travaux du Dialogue national. Les membres de l’opposition peinent en tout cas à s’entendre sur cette question. Une opposition divisée en deux camps à savoir celui ayant porté son choix sur M. Idrissa Seck pour être son chef car ayant été classé deuxième à la dernière élection présidentielle, et un autre qui estime que le costume ou boubou sied mieux à Me Wade dont le parti est le plus important à l’Assemblée nationale parmi ceux de l’opposition. L’enseignant chercheur à l’université Gaston Berger de Saint Louis, Pr Moussa Diaw, définit ce statut du chef de l’opposition comme un moyen qui permet de renforcer la position de l’opposition sénégalaise dans l’ossature politique « Cela était voté dans le cadre de la reforme institutionnelle. Au cours de cette réforme-là, il y avait le statut du chef de l’opposition. Cela permet de renforcer la position de l’opposition dans le sens de l’aspect politique. C’est une initiative du président de la République. Il y a des privilèges qui sont accordés au chef de l’opposition. L’opposition est fragmentée aujourd’hui et cette initiative-là (Ndlr, de nommer un chef avec des avantages) risque de renforcer, d’approfondir sa fragmentation. Le fait que l’opposition soit dispersée montre qu’il va y avoir des rivalités entre les leaders pour justement accéder à ce statut de chef de l’opposition avec tous les privilèges qui vont avec. Ce chef de l’opposition sera notamment l’interlocuteur principal de la majorité. Et puis certainement il y aura un certain nombre d’avantages accordés au chef de l’opposition » indique le politologue Pr Moussa Diaw.
PR MOUSSA DIAW UGB : « Quand on parle de chef de l’opposition, c’est au niveau de l’Assemblée nationale »
Cependant la pomme de discorde entre les acteurs politiques concernés demeure la question de savoir sur quelles bases choisir le chef de l’opposition. Il a été prêté à une majorité de l’opposition d’être favorable à Idrissa Seck arrivé deuxième derrière le président Sall réélu au premier tour lors de la présidentielle de 2019. Une posture qui ferait du patron de Rewmi, le patron de l’opposition sénégalaise. Il reste que, pour le Pr Moussa Diaw, plusieurs paramètres s’offrent aux acteurs du Dialogue politique pour déterminer les critères du choix du chef de l’opposition. L’universitaire ne veut pas s’arc-bouter uniquement sur les résultats de la présidentielle pour déterminer le chef de l’opposition.
Le Professeur Moussa Diaw met également l’accent sur la représentativité au Parlement. Une question qui, a l’en croire, doit être bien prise en compte dans les critères de choix du chef de l’opposition. « Naturellement le problème se pose de savoir comment choisir, sur quelle base, sur quels critères le chef de l’opposition. Vous avez vu qu’il y a eu des positions contradictoires. Parce qu’on retrouve au niveau de l’opposition deux groupes. Un groupe qui est favorable à Idrissa Seck. Et un autre qui vote plutôt pour Me Wade. Si on considère que c’est Idrissa Seck qui doit être le chef, cela veut dire qu’on tient compte de résultats de l’élection présidentielle. Et si c’est Wade, c’est plutôt la représentativité au niveau de l’Assemblée nationale. Généralement , quand on parle de chef de l’opposition, c’est au niveau de l’Assemblée nationale. Le leader du parti de l’opposition qui a le plus de députés sera considéré comme chef de l’opposition. Cela dit, il reste à savoir la représentativité des prétendants et leur capacité à jouer ce rôle. Est-ce que ce chef de l’opposition, une fois désigné, aura toujours le soutien de ses camarades ou collègues ? En attendant, une chose est sûre : compte tenu de la manière dont cette question été avancée, cela ne fait que renforcer la division de l’opposition » avertit l’analyste politique Pr Moussa Diaw.
Rien n’est encore joué !
En réalité, rien n’est encore joué du moment où les acteurs politiques ne sont pas encore parvenus à un consensus. Deux thèses s’affrontent : la représentativité à l’Assemblée nationale ou les résultats de la dernière présidentielle. « Est-ce qu’au niveau de Dialogue national, les gens vont s’entendre pour établir les critères ? C’est ça la grande question ! Est-ce qu’on va tenir compte de la représentativité à travers le parti de l’opposition qui compte le plus de députés à l’Assemblée nationale ou bien vat-on-tenir compte de l’élection présidentielle tout en sachant qu’il y a eu plusieurs coalitions durant cette élection ? Par exemple, le candidat Idrissa Seck était soutenu par plusieurs leaders de partis. Dans une démocratie, pour désigner le chef de l’opposition, on tient compte de la représentativité au niveau de l’Hémicycle. Le parti de l’opposition ayant le plus d’élus au Parlement désigne le chef de celle-ci. Est-ce qu’on va tenir compte de ce critère ou bien des résultats de la présidentielle ? Tout cela doit faire l’objet de discussions approfondies » conclut l’enseignant chercheur à l’Ugb, Pr Moussa Diaw.
MAMADOU SY ALBERT : «C’est un statut qui mettrait le titulaire en bonne position par rapport à la conquête du pouvoir»
D’après le journaliste et analyste politique Mamadou Sy Albert, les raisons qui expliquent ce grand débat autour du chef de l’opposition est que chaque parti politique veut que son chef soit désigné à tête de l’opposition. « C’est un statut qui mettrait le chef de parti en bonne position par rapport à la conquête du pouvoir. Ce sont ces enjeux-là qui font que chaque parti veut que son chef soit désigné chef de l’opposition. Mais également il y a une bataille d’opinion de la représentativité qui donne beaucoup plus visibilité au parti, à l’image de son chef. L’argent aiguise les conflits entre les partis. C’est le contrôle des ressources publiques qui aggrave la tension, les conflits entre les partis. Je crois qu’effectivement, la désignation d’un chef de l’opposition ne facilite pas la recherche d’une solution politique consensuelle. Chaque parti aujourd’hui, en tous cas chaque grand parti, veut être à la tête de l’opposition, mais également avoir des moyens financiers à contrôler et à gérer. Les deux choses sont liées » estime le journaliste et analyste politique.
MOMAR DIONGUE : « C’est un débat stérile qui n’amènera rien autour du chef de l’opposition »
Selon notre confrère Momar Diongue, l’opposition est en train de se laisser divertir par cette question. D’après l’analyste politique, ce qui devrait être plus fondamental ce n’est pas le fait de désigner le chef de l’opposition. En effet, estime-til, le plus important c’est de faire en sorte que l’opposition ait un statut reconnu, que son combat pour l’approfondissement de la démocratie puisse prévaloir, que la défense de l’Etat de droit puisse également prévaloir. « Prenez l’exemple du Mali ou la Constitution désigne Soumaila Cissé comme chef de l’opposition. Donc il a toute la légalité requise pour incarner la fonction et la posture du chef de l’opposition. Mais il a été l’objet d’un enlèvement depuis quelques mois. Est-ce que pour autant l’Etat malien a fait quelque chose pour dire qu’il est inconcevable que le leader de l’opposition, le chef de l’opposition soit entre les mains des ravisseurs, non ! Il y a également le cas de la Guinée ou la Constitution consacre Cellou Dalein Diallo comme chef de l’opposition. Mais ça n’a pas empêché Alpha Condé de tripatouiller la constitution jusqu’à aspirer à un troisième mandat auquel il n’a pas droit. Ces deux exemples montrent simplement que l’essentiel ne se trouve pas dans la désignation d’un chef de l’opposition. C’est plutôt de conférer un statut à l’opposition. Essayer de faire en sorte que le pouvoir et l’opposition aient des rapports civilisés, des rapports pacifiés et puissent travailler ensemble vers l’approfondissement de la démocratie. C’est cela qui me parait plus essentiel que ce débat stérile qui n’amènera rien autour du chef de l’opposition » estime Momar Diongue.
A l’en croire, d’autres questions plus essentielles que la désignation du chef de l’opposition méritent d’être évoquées au sein de ce Dialogue national « il y’a énormément de sujets qui doivent être évoqués. Dans le Dialogue politique, on doit faire en sorte que le fichier électoral soit édité par un cabinet indépendant. Et que, désormais, il n y ait plus de doute possible sur la fiabilité du fichier. Toujours en ce qui concerne le Dialogue politique, il va falloir que le processus électoral soit évalué pour qu’on enlève tout ce qui avait causé des dysfonctionnements lors de la présidentielle. Il va falloir qu’on s’entende, même si ce n’est pas dans l’immédiat, sur le retour au bien bulletin unique, sur l’interdiction du cumul des fonctions de chef d’Etat et chef de parti, sur également l’organe qui doit organiser les élections. Tout cela on peut s’entendre là-dessus » soutient Momar Diongue en conclusion.
VOYAGE AUX ILES KARONES
Ziguinchor, c’est sa diversité culturelle et religieuse. Elle est également appréciée par la générosité de la nature
Ziguinchor, c’est sa diversité culturelle et religieuse. Elle est également appréciée par la générosité de la nature. Une zone écologique qui a fini de séduire les tour-opérateurs qui ont fait de la région une destination touristique privilégiée. Dans ce magnifique paysage si généreux, l’archipel des Karones, situé sur la rive droite du fleuve Casamance, est composé de 14 îles qui regorgent de belles plages, une sublime mangrove et des îles d’oiseaux comme celles de Kalisay et Kasel. Cependant, la culture du chanvre indien fait que le peuple Karone est oublié et stigmatisé par l’Etat. Découverte d’un coin paradisiaque à l’abandon à cause de la rébellion casamançaise.
Dans un passé très récent, avant les années 2000, dans l’île de Saloulou, la pêche était l’activité phare. C’était le point de convergence de toutes les communautés. Un brassage ethnique qui faisait le charme de cette île pas comme les autres. Toutes les communautés s’y retrouvaient. Les Sèrères de Joal, les Lébous de Yenn. Ce, sans oublier les pêcheurs Nigérians et Ghanéens. De ce fait, le secteur de la pêche était un vrai pourvoyeur d’emplois.
A travers ce brassage ethnique, l’île de Saloulou vivait au rythme d’un métissage culturel qui aurait fait frémir de bonheur le poète –président Sèrère. Une belle harmonie qui a été, hélas, brisée par les rebelles du MFDC. Lesquels avaient ciblé cette partie de l’île avec des attaques récurrentes qui ont fini par tuer l’économie de cette partie du pays. « Ils ont pillé, volé, agressé, tué des innocents sans défense. L’Etat n’ayant pas proposé une alternative pour désenclaver, sécuriser et développer l’archipel des Karones, ces insulaires sont laissés à leurs propres sorts », déplore un habitant de l’île. Le peuple Korone, installé dans le département de Bignona, plus précisément dans la commune de Kafountine, est très riche en culture. C’est l’un des peuples les plus égalitaires du sous-groupe Diola. Cependant, la culture du chanvre indien fait que ce sous-groupe soit stigmatisé et délaissé par l’Etat. Les rares postes de santé dépourvus de matériels et de personnels ne servent qu’à soigner des plaies. Ce qui fait que les femmes en couche éprouvent toutes les peines du monde à se faire évacuer dans les centres de la région.
Les pirogues devant les évacuer n’étant pas médicalisées, beaucoup d’entre elles meurent ou perdent leur enfant au cours de leur évacuation dans les pirogues. Les toilettes publiques construites sur certaines îles sont les résultats d’une coopération avec des pays européens. L’école de Saloulou dont la vétusté faisait craindre le pire pour les apprenants, a été réfectionnée par les anciens élèves, étudiants et cadres du village. Ceci pour permettre aux écoliers qui sont en classe d’examen d’avoir les mêmes chances de réussite que les candidats à l’entrée en sixième qui sont à Sacré Cœur ou dans d’autres prestigieux établissements de la capitale. Autres problèmes dans l’archipel des Karones, il n’existe point de château d’eau. Les habitants des îles profitent souvent de l’hivernage pour remplir des vingtaines de bidons de 20 litres pour les 7 voire 8 mois prochains de la période sèche. Les îles qui composent l’archipel sont : KaÏlo, Boune, Hillo, Kouba etc,..
La nostalgie des années passées
Dans les années 80, la pêche était l’activité pourvoyeuse d’emplois. La plage de l’île de Saloulou, vitrine de l’archipel des Karones, concurrençait fortement celle de Kafountine. « La pêche était l’activité principale des habitants de l’archipel. Les autres habitants des différents villages venaient à Saloulou pour chercher du travail. Le quai de pêche fonctionnait à merveille. La vue était magnifique car il y avait une trentaine de pirogues de pêche qui s’arrimaient au bord des rives de l’île. Il nous arrivait d’avoir 45. 000 FCFA par jour » se rappelle nostalgique de cette période prospère, la vieille Suzanne Diedhiou.
Dans un tel environnement, les jeunes gagnaient dignement leur vie. Le brasage à la fois humaine et culturel faisait le charme des îles Karones. Car les gens se mariaient avec toutes les autres communautés. Les pêcheurs de la sous-région comme les Guinéens, les Nigérians et les pêcheurs ghanéens, sans oublier les pêcheurs Lébous et sérères qui habitaient également dans l’île. Certains avaient ainsi pu arriver à construire des maisons où ils vivaient avec leurs différentes familles. L’école élémentaire était le lieu par excellence qui symbolisait ce brassage humain. « A l’époque, il y avait tous les noms et prénoms du Sénégal et d’autres pays de la sous-région dans cette école. Vous imaginez, j’ai appris la langue wolof sur les îles », fait savoir Benoit Diédhiou étudiant doctorant à la Faculté des sciences juridiques.
Notre interlocuteur fait savoir que l’archipel regorge d’importants secteurs qui pourraient participer de façon harmonieuse au développement du pays. « L’école élémentaire où l’on trouvait toutes les communautés ethniques a bercé nos premiers pas. Mais après les attaques des rebelles dans les années 1997- 1998, ce fut la descente aux enfers », fait savoir M. Diedhiou. Les rebelles du MFDC ont vite fait de tuer la pêche et toutes les autres activités économiques qui offraient un cadre de vie aux insulaires. « L’île devenue une zone de non droit, les rebelles ont versé le sang de pauvres innocents, incendié des pirogues. Et par conséquent, ils ont tristement décrété la mort économique des habitants de l’archipel », se désole un vieil homme aujourd’hui installé dans la capitale et loin des siens.
La culture du chanvre indien et la stigmatisation de l’Etat
A la merci des rebelles, les îles Karones ont été tristement désignées avec la réputation de terre du chanvre indien. En effet, il suffit juste de surfer sur la toile pour voir l’étiquette qui leur est collée à la peau. Et ce même si la culture du chanvre indien dans les l’archipel des Karone n’est plus un sujet tabou. La rancœur des insulaires, c’est d’être pointés du doigt comme étant des producteurs de l’herbe qui tue alors que les iles n’ont plus ce monopole. La culture du chanvre se faisant un peu partout dans le pays. « Qu’est-ce que l’Etat du Sénégal offre comme alternative afin d’éradiquer la culture du chanvre indien », s’interroge un habitant qui déplore l’absence de soutien de l’Etat qui s’est complétement désengagé de son rôle régalien.
Et pourtant, la belle mangrove serpentée, qui s’allonge sur des km, peut devenir une source d’attractivité touristique afin de donner un nouveau souffle à un secteur qui n’arrive plus à nourrir ses enfants. Surtout en cette période de pandémie. Pour lutter contre l’érosion côtière, la mangrove peut être bien utilisée afin de freiner cette menace permanente qui n’est plus à prouver. Dans cette partie de la Casamance, les tortues de mer sont bien présentes et cela peut attirer plusieurs ONG environnementalistes. Ce qui pourrait procurer plusieurs emplois à ces gens qui sont dans les champs de culture de la plante interdite. Ce, sans oublier les deux niches d’oiseaux qui sont à Sankoy et à Kassel et qui pourraient attirer des milliers de touristes.
L’ancrage à la culture et l’importance que ce sous-groupe Diola accorde aux esprits des anciens est matérialisé par un certain rituel. Il s’agit d’être en contact direct avec les esprits des Anciens afin de solliciter une bonne pluie, chasser les mauvais esprits ou interroger un défunt. Des pratiques qui pourraient surprendre ceux qui n’appartiennent pas à ce groupe. Un peuple riche en culture et qui a toujours vécu en harmonie avec les autres. Une belle idylle qui a été, hélas, brisée par l’irrédentisme casamançais. Vivement la vraie paix pour faire revivre cette belle époque dont les habitants des iles Karones sont nostalgiques.
par Yoro Dia
LA DISTRACTION MASSIVE DÉCONFINÉE
Ce retour du débat sur le statut de l’opposition et de son chef est la meilleure preuve que l’avantage comparatif de la stabilité politique n’est pas utilisé à bon escient. Notre démocratie est en train de mourir de cet éternel retour en arrière
En économie, un avantage comparatif, comme son nom l’indique, doit permettre de faire la différence face aux concurrents. En Afrique de l’Ouest, le Sénégal a l’avantage politique d’être le pays le plus stable, mais cet avantage comparatif ne lui sert pas à grand-chose à cause d’une classe politique qui utilise toujours les armes de distraction massive pour éviter les vraies questions.
A la fin des années 90, quand je commençais ma carrière de journaliste à Walf Fm, le président Abdou Diouf avait mandaté le Professeur de Droit El Hadj Mbodj pour être le Médiateur pour la définition du statut du chef de l’opposition et le financement des partis. Le Professeur El Hadji Mbodj, assisté d'Ismaïla Madior Fall qui deviendra ministre de la Justice sous Macky Sall, avait fait un travail remarquable avec des propositions concrètes. Une des conclusions était que le statut de l’opposition et de son chef existait de fait, mais qu’il «fallait le routiniser». Ce que les Sénégalais ont fait depuis longtemps, parce qu’au Sénégal l’opposition qui est au Parlement, dans les médias et dans la rue, est l’un des deux poumons qui permettent à notre démocratie de respirer.
Plus de vingt ans après, malgré deux alternances présidentielles et plusieurs alternances municipales, départementales et régionales, la classe politique utilise encore l’arme de la distraction massive en nous ramenant le débat sur le statut de l’opposition et de son chef qui est comme le débat sur le sexe des anges. Ce retour du débat sur le statut de l’opposition et de son chef est la meilleure preuve que l’avantage comparatif de la stabilité politique n’est pas utilisé à bon escient. A partir du moment où notre pays a réglé la question de la stabilité politique, le cerveau des hommes politiques qui aspirent à nous diriger doit être orienté vers la proposition de solutions pour régler les vraies questions. Notre démocratie est en train de mourir de cet éternel retour en arrière, de cet insupportable éternel recommencement.
La Côte d’Ivoire va s’enfoncer dans la crise, le Mali y est englué depuis 2012, de même que le Niger et le Burkina, sans oublier la Guinée de l’anachronique Condé. Au Sénégal, nous avons la chance d’avoir un Etat, une Administration et des institutions solides. Ces institutions solides que n’ont pas nos voisins auraient dû constituer un avantage comparatif pour nous permettre de creuser la différence et accélérer vers l’émergence qui, malheureusement, risque d’être une Arlésienne aussi longtemps que les brillants cerveaux de nos élites politiques vont continuer à être piratés par la tendance à chercher des solutions à des problèmes artificiels, et notre tendance à vouloir réinventer la roue institutionnelle.
Le Sénégal qui est devenu un îlot de stabilité dans l’océan d’instabilité qu’est l’Afrique de l’Ouest aimerait que la classe politique débatte de sécurité nationale, de lutte contre le terrorisme, des contours de l’économie post Covid-19, de comment faire pour qu’une université sénégalaise puisse enfin accéder au classement de Shanghai, de la privatisation du service public pour des logiques corporatistes et fonctionnalistes, où la fonction et ses avantages priment sur la mission, y compris dans la justice, le seul service de l’Etat qui porte le nom d’une vertu.
La commission du président Famara Ibrahima Sagna, malgré la qualité personnelle de ses membres, est une pure perte de temps, car chargée de trouver des solutions à des problèmes artificiels. Nous voulons que la classe politique s’appuie sur l’avantage comparatif de notre stabilité politique pour débattre des vrais problèmes et baisse enfin les armes de la distraction massive.
RENNES ATTEND UNE OFFRE DE CHELSEA POUR MENDY
Touché par le Covid-19, Edouard Mendy continue néanmoins d’attiser les rumeurs de transferts en cette période de mercato
Lamine M.DIEDHIOU avec le10sport |
Publication 02/09/2020
Touché par le Covid-19, Edouard Mendy continue néanmoins d’attiser les rumeurs de transferts en cette période de mercato. Le gardien international sénégalais suscite l’intérêt de Chelsea même si Rennes assure qu’il n’a pas encore reçu d’offre.
Dans sa volonté de remplacer le très décevant Kepa Arrizabalaga dans les cages, Chelsea semble être prêt à un dernier investissement sur le marché des transferts et aurait jeté son dévolu sur deux gardiens de la Ligue 1. Après celui de Mike Maignan, dernier rempart du LOSC, c’est le nom d’Edouard Mendy, portier du Stade Rennais, qui est sorti. Après seulement une saison au Stade Rennais, Edouard Mendy (28 ans) serait dans le viseur de Chelsea. Un intérêt confirmé lundi par RMC Sport qui a toutefois évoqué une simple prise de renseignements sans offre effectuée. Ce mardi, L’Equipe a confirmé cette version en indiquant que le club breton dément avoir reçu toute offre des Blues pour son dernier rempart.
Le quotidien sportif a toutefois précisé que l’entourage du Sénégalais fait quant à lui état de deux offres concrètes, chiffrées respectivement à 15 millions d’euros puis 18 + 2 M€, qui auraient été transmises au SRFC. L’international sénégalais serait intéressé à l’idée de rejoindre Chelsea et attend que la situation se décante. Si ce transfert venait à se réaliser, Edouard Mendy aura comme ambition de marcher sur les pas de Petr Cech qui a quitté le club breton en 2004 avant de s’imposer pendant plusieurs saisons dans les cages des Blues.
Julien Stephan veut garder Edouard
Absent contre Montpellier samedi et contrôlé positif au Covid-19 en début de semaine dernière, édouard Mendy retrouvera son habituel rôle de titulaire dès que sa santé le lui permettra, informe Ouest-france. Sauf si entretemps, le transfert vers Chelsea se réalise. Entraîneur du Stade Rennais, Julien Stéphan s’est livré sur l’avenir d’Edouard Mendy annoncé très proche de quitter la Bretagne pour Chelsea. Et ce dernier n’a pas fermé la porte à un départ de son gardien pour Téléfoot
La Chaîne, bien qu’il aimerait le voir rester. « Edouard Mendy ? Bien sûr qu’on aimerait avoir l’effectif stabilisé le plus tôt possible, mais en l’occurrence c’est utopique de penser cela. À partir du moment où le marché est ouvert jusqu’au 5 octobre, il peut tout se passer jusqu’au bout. Edou, c’est quelqu’un pour moi de très important à la fois dans l’équipe et dans le vestiaire. On a une relation très particulière depuis un an avec énormément de confiance et énormément de relationnel entre nous. Je ne peux pas vous en dire plus aujourd’hui au niveau de l’évolution de sa situation, mais on sait très bien que jusqu’au 5 octobre, il y a beaucoup de choses qui peuvent se passer et il peut y avoir des évolutions » indique-t-il. Si le club breton attend encore une réelle offre de Chelsea, Rennes s’active déjà pour trouver un remplaçant à Edouard Mendy si le transfert venait à se réaliser. Les dirigeants rennais ont pensé à Alphonse Areola.
Le gardien international français de vingt-sept ans, sous contrat avec le PSG jusqu’en juin 2023, a vu son prêt au Real Madrid non renouvelé.
LE SHINE TO LEAD TALK
CULTURE ET IDENTITÉ
Discussion avec Angèle Diabang, productrice/réalisatrice, Mbougar Sarr, romancier d'expression française et plusieurs jeunes filles sélectionnées dans le cadre du programme de cours de vacances en ligne
Talk inspirant le 29 août dernier sur le thème « culture et identité » avec Angèle Diabang, productrice/réalisatrice et CEO de Karoninka, Mbougar Sarr, Romancier d'expression française et plusieurs jeunes filles sélectionnées dans le cadre de notre grand programme de cours de vacances en ligne.
Les échanges sont modérés par Seynabou Dia, Co-fondatrice de l'initiative AAC55.
AAR LI NU BOKK RECLAME LA TETE DE CHEIKH SARR
Après la procédure judiciaire enclenchée par des organisations de défense des droits de l’Homme, une nouvelle étape est entamée dans l’affaire d’accusations de torture que dit subir le jeune activiste Ardo Gningue de la part de la gendarmerie
Après la procédure judiciaire enclenchée par des organisations de défense des droits de l’Homme, une nouvelle étape est entamée dans l’affaire d’accusations de torture que dit subir le jeune activiste Ardo Gningue de la part de la gendarmerie. Dénonçant une violation grave et manifeste des droits humains, la plateforme citoyenne Aar Li Nu Bokk a saisi les instances de l’ONU d’une lettre de dénonciation pour acte de tortures et de traitements inhumains et dégradants contre le colonel Cheikh Sarr qui a supervisé les opérations de la gendarmerie au moment des faits. Le collectif réclame des sanctions contre le colonel tortionnaire.
Comment va se terminer le feuilleton de l’activiste Ardo Gningue et du Colonel Cheikh Sarr ? En tout cas, c’est un nouvel épisode qui est entamé depuis hier dans cette affaire qui éclabousse le Haut commandement de la gendarmerie. L’on est tenté même de dire que son communiqué publié le 29 août dernier réfutant les accusations portées contre ses membres a fini de jeter l’opprobre sur l’institution de la gendarmerie. Car, soutient mordicus « Aar LiNu Bokk », la Gendarmerie ne peut pas être juge et partie dans une affaire qui oppose un citoyen à certains de ses éléments. D’autant que, considérant déjà que l’enquête ouverte par la gendarmerie est biaisée et sans objet, les camarades d’Ardo Gningue ont décidé de porter l’affaire au niveau des instances internationales, notamment le Haut-commissariat des Nations unies aux droits de l’Homme etla Mission des Nations unies pour la Stabilisation de la République Démocratique du Congo (MONUSCO).
En effet, « Aar Li Nu Bokk » demande la suspension du Colonel Sarr des missions de maintien de la Paix tant qu’il n’a pas répondu de ses actes. « Nous avons demandé à ces représentantes de ces organes des Nations unies que le Colonel Cheikh Sarr qui a ordonné, participé et supervisé les actes de torture contre Ardo Gningue et d’autres villageois et qui était récemment en mission au Congo ne doit plus représenter le Sénégal dans les missions de maintien de paix des Nations unies, sans avoir au préalable répondu devant une justice impartiale des actes de torture, de traitements inhumains et dégradants qui lui sont reprochés », réclament Alioune Badara Mboup et ses collègues.
Car, d’après eux, il est hors de question que des forces de l’ordre devant garantir la sécurité des personnes et des biens puissent s’adonner à de telles pratiques ignobles, barbares et rétrogrades portant atteinte à la dignité de l’humanité toute entière. Alors que, rappellent-ils, le Sénégal ne peut organiser sur son sol l’arrestation, le jugement et la condamnation d’un ex-chef d’État africain et cautionner de tels actes de la part de la gendarmerie. Il faut signaler que cette missive adressée à la MONUSCO pourrait coûter au Colonel Cheikh Sarr son poste. A ce titre, l’on a en mémoire le cas de l’ex-Commissaire de la Police centrale de Dakar à qui des organisations de défense des droits l’Homme reprochaient d’avoir réprimé d’une manière sanglante des manifestants qui s’opposaient pacifiquement à une troisième candidature de l’ancien président Abdoulaye Wade.
En effet, Harouna Sy, qui avait réussi par un appel à candidatures à intégrer l’ONU, avait finalement été repêché par le Secrétaire général des Nations unies d’alors, Ban ki Moon qui avait sans doute été convaincu par la lettre que lui avaient adressée les organisations de défense des droits de l’Homme. Toutefois, il convient de signaler la nature des organisations qui ont saisi l’ONU. Pour ce cas présent, il s’agit d’une organisation de la société civile qui lutte contre la spoliation des terres et des ressources naturelles.
LE DIRECTEUR DE LA SOLDE ANNONCE LA MODIFICATION DE LA LOI SUR LES IMPÔTS
Le ministère des Finances et du Budget a rencontré hier les responsables du G7 pour discuter avec eux de la problématique de la surimposition.
Le ministère des Finances et du Budget a rencontré hier les responsables du G7 pour discuter avec eux de la problématique de la surimposition. Au cours des débats, le Comité technique mis en place pour proposer des stratégies d’allègement des impôts payés par les agents de la fonction publique a restitué ses travaux. Le Directeur de la Solde en a profité pour annoncer que l’étalement qui n’était jusque-là applicable qu’aux personnes morales sera élargi aux personnes physiques grâce à la modification de la loi par l’Assemblée nationale.
Le Comité technique, mis en place sur instruction du ministre des Finances pour proposer des stratégies d’allègement des impôts payés par les agents de la fonction publique, a recommandé aux autorités l’application du principe de l’étalement prévu par le Code Général des Impôts. Cependant, le directeur de la solde, Charles Emile Abdou Ciss, a annoncé que l’étalement qui n’était jusque-là applicable qu’aux personnes morales sera élargi aux personnes physiques grâce à une modification de la loi par l’Assemblée nationale. Il a fait cette annonce, hier, en marge d’une rencontre de partage sur la problématique de la surimposition entre le ministère des Finances et du Budget et les membres du G7.
A en croire Charles Emile Abdou Ciss, ce procédé consiste à ne plus appliquer l’impôt sur les revenus de l’agent au cours d’une seule année, mais plutôt de le ventiler sur les quatre années antérieures. «Il s’agira ainsi de calculer pour chaque année l’impôt, de recalculer l’assiette imposable annuelle des quatre dernières années précédentes en la majorant de la quote-part du rappel repartie et de l’impôt annuel corrigé des quatre années concernées», explique-t-il.
En plus, poursuit le directeur de la Solde, il s’agira de faire la différence entre l’impôt corrigé suite à l’étalement du rappel sur les quatre dernières années et l’impôt déjà payé pendant ces dernières années. «Cette différence est considérée comme l’impôt à prélever sur le montant du rappel à payer pendant le mois en cours», explique-t-il. Et cela permettra à l’agent de maintenir, pour le reste de l’année, le niveau de rémunération du mois précédant le paiement du rappel. «Ceci élimine de facto l’impact du rappel et fait supporter à l’agent l’impôt sur le salaire normal. En plus du code 623 Impôt sur le salaire mensuel, une nouvelle rubrique Code 625 Impôt sur le rappel de salaire sera créée sur le bulletin de salaire représentant le montant de la différence entre l’impôt corrigé, suite à l’étalement du rappel sur les quatre dernières années et l’impôt déjà payé pour ces années», renseigne le directeur de la Solde. Charles Emile Abdou Ciss estime que si l’agent bénéficie d’un alignement après le mois de mise en œuvre de l’étalement, naturellement, il observera une augmentation de son revenu, donc de l’impôt.
Le Directeur de la Solde informe par ailleurs que sur autorisation du ministre, ils ont appliqué un étalement aux bénéficiaires de rappels pour le mois d’août, occasionnant ainsi une baisse de 590 millions sur les recettes fiscales de l’état. S’agissant des sommes retenues, il informe qu’il existe également la régularisation du FNR qui est à l’avantage de l’agent. Il s’y ajoute le FNR complémentaire de 2,4% pour l’agent et 3,6% pour l’Etat pour un relèvement considérable de la pension après la retraite. «Cette demande a été faite par l’enseignement supérieur. Et l’Etat, en l’appliquant, a décidé de l’élargir à tous les agents de la de la fonction publique», dit Charles Emile Abdou Ciss.
Prenant la parole, les secrétaires généraux de l’intersyndicale G7 ont soulevé un certain nombre de questions techniques portant notamment sur la persistance des lenteurs administratives à l’origine de tous les dysfonctionnements notés. En plus de ces griefs, les responsables syndicaux citent la non-implication de la partie syndicale dans le comité technique pour plus de transparence par rapport au traitement de ces questions purement techniques.
Selon les syndicalistes, l’écart abyssal noté entre les derniers rappels d’intégration payés et les mises en soldes révèle que les futures générations souffriront davantage de ces surimpositions. Par ailleurs, ils trouvent nécessaire de prendre en compte le caractère rétroactif de la mesure pour rétablir dans leur droit tous les enseignants victimes de surimposition, à l’instar de ceux de 2006. Les syndicalistes ont déploré les non-respect des engagements concernant le paiement des prêts au logement, des check-off et la délivrance des CCP aux agents qui partent à la retraite.
Par Philippe Malick Dione Aga Biram
LE PROTOCOLE DE LA HONTE
Voulant justifier l’importance du projet agricole de la multinationale espagnole PRODUMEL, les partisans du Maire de Nguéniène tentent d’expliquer, avec beaucoup de peines, à l’occasion de leurs sorties ses biens fondés
Philippe Malick Dione Aga Biram |
Publication 02/09/2020
Voulant justifier l’importance du projet agricole de la multinationale espagnole PRODUMEL, les partisans du Maire de Nguéniène tentent d’expliquer, avec beaucoup de peines, à l’occasion de leurs sorties ses biens fondés.
Cet exercice est très périlleux pour eux dans la mesure où le protocole d’accord signé en vu de l’exploitation des 100ha affectés par décisionN°27C.NGdu 23Novembre 2016 du Conseil Municipal de Nguéniène (décision approuvée par le Sous-préfet de Sessène en date du 19 Décembre 2016) est vide et sans intérêt pour la Commune et ses populations. Il faut noter que ce protocole, avec tous ses manquements est une avancée notoire. Ne soyez pas étonnés, c’est la triste réalité.
Les 202ha affectés à la même société entre2010et 2015, ne sont guère accompagnés d’un quelconque protocole. Au cas contraire, Monsieur le Maire et ses partisans sont dans l’incapacité de le brandir afin que le droit à l’information des citoyens sur la gestion des ressources naturelles, violé depuis le début de cette question soit respecté. Ce protocole qui ne garantit nullement une exploitation durable des terres et venu d’une part renforcer la marginalisation de la couche agropastorale et d’autres part, développer progressivement la corruption foncière, est l’exemple typique de cette célèbre expression : « mettre les charrues avant les bœufs ».
Le bon sens voudrait que la délibération faisant parti des obligations de la Commune envers PRODUMEL soit faite qu’après signature du protocole. Celle-ci date du 23novembre 2016. Quant au protocole, il est daté du 31 janvier 2019. Quelle aberration !!! Au chapitre 2 dudit protocole, il est défini les obligations de PRODUMEL.
L’article 1 fait mention d’un versement de 15millions de CFA/an au titre de la contribution sociétale de l’entreprise au développement économique, social et culturel de la Commune. L’article 2, indique que la société « s’engage à aménager, à la fin de chacune de ses campagnes maraichères, une superficie de 6ha de Gombo au bénéfice des populations de Guedj et mettre à leur disposition les intrants nécessaires ».
L’article 6 stipule que le « contrat est établi pour une durée de 5ans, est reconduit de façon tacite, tant que PRODUMEL respecte les conditions liées à l’affectation du périmètre et celles contenues dans le présent protocole. » Que des manques à gagner et pour le Conseil Municipal et pour les populations !!!
Pour le Conseil Municipal : Ce dernier fait face à un déficit budgétaire énorme et chronique. Les travaux d’études et de recherches que nous avons menés sur le système de recouvrement des recettes de la Commune ont montré que le taux de recouvrement global annuel ne dépasse pas 40%, ce qui impacte considérable sur le budget de fonctionnement et d’investissement de la Collectivité Territoriale .
Cette dernière gagnerait donc à signer des accords qui lui permettraient de renforcer ses investissements afin d’établir une véritable politique de développement économique et sociale à la base. Comparé à d’autre protocole, celui-ci n’est pas bénéfique. Il ne prend pas en compte certains avantages que sont les taxes municipales et les redevances agricoles.
Pour les populations Cette affectation les prive de leur espace vital pastoral restant où paissent plus de 10 000 têtes de bovins, sans compter les caprins et les ovins. Malheureusement, la décision n’étant pas accompagnée de mesures permettant d’atténuer les impacts négatifs sur l’élevage, va contraindre les pasteurs à la transhumance, à défaut de tuer l’élevage dans la zone.
En outre, l’aménagement d’un espace pour la culture du Gombo comme unique redevance envers les populations, est un manque d’ambitions pour elles et à la limite une insulte. Nos recherches menées dans la zone lors de la rédaction d’un de nos mémoires ont montré que les prix de cette spéculation connaissent une baisse drastique durant l’hivernage. En plus, à quoi servirait cet aménagement, si la commercialisation n’est pas assurée ?
Durant l’hivernage, les produits sont écoulés difficilement. Les villages sont très enclavés et les producteurs n’ont pas d’unités de conservation. Les paysans font face à plusieurs problèmes : matériels rudimentaires, animaux de traite mal nourris, variabilité pluviométrique, sols dégradés, récoltes insuffisantes, manque d’eau, de structures sanitaires, d’écoles. La logique voudrait qu’on les aide à trouver des solutions à ces problèmes avec l’appui des partenaires à travers la modernisation des outils, des programmes de formation aux techniques agricoles, la mise en place d’une chaîne de transformation et de commercialisation des récoltes, la construction d’infrastructures sociales de base; et non de les maintenir dans la dépendance. Par ailleurs, le protocole n’a pas défini ni le mode de recrutement, ni le statut, ni le traitement salarial des ouvriers. Reconduire ce même protocole tous les 5ans, tant que PRODUMEL respecte ses engagements, c’est vraiment manquer d’ambitions.
La contribution à verser est fixe alors que les revenus de la société, sans risque de nous tromper ne feront qu’augmenter d’années en années. Ne devrait on pas fixer un pourcentage en fonction des bénéfices de la société ? Cherche-t-on à enrichir un étranger ? Y’aurait -il par hasard des dessous de table signés sur le dos des pauvres populations ? Tout ce cirque est organisé par des conseillers bien connu du Conseil Municipal ayant induit en erreur le défunt Maire (Paix à son âme), certains conseillers et autorités administratives de bonne foi. Ceux sont ces gens qui aujourd’hui tentent contre vents et marées de défendre l’indéfendable.
À ces « nains intellectuels », nous demandons d’aller se former afin d’être à la hauteur. Dans l’avenir, qu’ils prennent des décisions inclusives. La Commune gagnerait à nouer un partenariat gagnant-gagnant avec les entreprises ayant les moyens. Les protocoles doivent être basés sur la concertation, avec l’implication des Organisations Communautaires de Base (OCB). Ceci permettrait à la Collectivité Territoriale, non seulement de combler son déficit budgétaire, d’augmenter la qualité du niveau des ressources humaines, mais d’améliorer les conditions de vie des paysans et des éleveurs de la localité en vue de contribuer à leur émancipation sociale.
À ces « nains intellectuels », nous faisons part des avantages d’une bonne gouvernance des ressources foncières que sont : prévention des conflits, une bonne croissance économique et des opportunités d’emplois, la préservation de l’environnement, une agriculture et un élevage durables, une bonne gestion publique qui va permettre à l’État et aux Collectivités Territoriales de bénéficier de la taxation foncière.
Par ailleurs, les questions que nous nous posons sont relatives d’une part à la base juridique de ces conventions et d’autre part au statut des terres attribuées aux multinationales ; sans oublier les compétences des Collectivités Territoriales à délibérer sur des terres du domaine national au profit des personnes étrangères. L’article 3 du décret 72-1288 du 27 octobre 1972 proscrit toute transaction sur des terres du domaine national, notamment toute vente ou louage. Quelles sont donc les bases légales de signature de ses conventions ? Les terres affectées aux multinationales, le sont-elles ad vitam æternam ?
Pense-t-on aux générations futures qui doivent avoir un toit, des champs à cultiver, des pâturages ? L’article 18 du décret n°64-573 du 30 Juillet 1964 fixant les conditions d’application de la loi n°64-46 du 17 Juin 1964 relative au domaine national stipule que « Article 18. –Les terres de cultures et de défrichement sont affectées aux membres de la communauté, groupés ou non en associations ou coopératives, en fonction de leur capacité d’assurer directement ou avec l’aide des membres de leur famille, la mise en valeur de ces terres conformément au programme particulier du terroir.» Une réforme foncière s’impose et ceci incombe à l’État qui a l’obligation d’y associer tous les acteurs à la base.
Rappelons-le, la constitution du Sénégal, notamment en son article 25-1 dispose : « Article 25-1. - Les ressources naturelles appartiennent au peuple. Elles sont utilisées pour l'amélioration de ses conditions de vie. L'exploitation et la gestion des ressources naturelles doivent se faire dans la transparence et de façon à générer une croissance économique, à promouvoir le bien-être de la population en général et à être écologiquement durables. L'État et les collectivités territoriales ont l'obligation de veiller à la préservation du patrimoine foncier. »
L’Union des Jeunes Réformistes de la Zone Nord et la « jeunesse » responsable de la Commune, ne sauraient accepter qu’on affecte leurs terres à une société privée non ressortissante de leur terroir, en violation de leurs droits les plus absolus disposés par la constitution. .
AUCUN DÉCÈS DÛ AU COVID ENREGISTRÉ DEPUIS DIMANCHE
Le taux de létalité de la Covid-19 a dû baisser ces deux derniers jours. Depuis dimanche, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale n’a pas enregistré de décès liés à la pandémie dont la contamination a régressé
Le taux de létalité de la Covid19 a dû baisser ces deux derniers jours. Depuis dimanche, le ministère de la Santé et de l’Action Sociale n’a pas enregistré de décès liés à la pandémie dont la contamination a régressé. D’autant qu’à ce jour, trois régions (Louga, Matam et Kaffrine) sont encore en dessous de la barre des 100 cas positifs.
La stratégie de lutte contre la pandémie de coronavirus est en train de porter ses fruits. Outre la baisse de la contamination, notamment les cas issus de la transmission communautaire, on note une certaine régression des décès liés à la covid-19. En effet, le ministère de la Santé et de l’action Sociale n’a pas enregistré de victime de la pandémie depuis dimanche. Ce qui redonne le moral aux autorités gouvernementales et sanitaires, ainsi qu’au personnel médical qui est en avant dans la croisade contre la pandémie.
Le directeur de la prévention, Dr El hadji Mamadou Ndiaye, a indiqué lors du bilan quotidien d’hier qu’aucun décès n’a été enregistré la veille (lundi 31 août). Il informe également que sur 944 tests virologiques, il n’y a que 44 qui sont revenus positifs, soit un taux de positivité de 4,66 %. Il s’agit de 25 cas contacts, d’un cas importé enregistré à l'Aibd et de 18 cas issus de la transmission communautaire.
Les cas communautaires sont recensés à Saraya 05 cas, Matam 02 cas, Nioro 02 cas, Thiès 02 cas, Dieuppeul 01 cas, Dagana 01 cas, Kolda 01 cas, Oussouye 01 cas, Richard-Toll 01 cas, Saint-Louis 01 cas et Ziguinchor 01 cas. Selon Dr Ndiaye, 45 patients sont déclarés guéris et 31 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
A la date d’hier (mardi 1er septembre) le Sénégal compte 13 655 cas positifs dont 9 484 guéris, 284 décédés, et donc 3 886 sous traitement. Ces cas positifs sont répartis entre les différentes régions du Sénégal. Sans doute, la capitale est un cluster.
D’après les chiffres du ministère de la Santé et de l'Action sociale, la région de Dakar a enregistré depuis le début de la pandémie 9 583 cas, suivie de Thiès avec 1 551 cas, Diourbel 725 cas, Ziguinchor 520 cas, Saint-Louis 248 cas, Kaolack 229 cas, Kolda 201 cas, Sédhiou et Kédougou sont à égalité avec 144 cas et Tambacounda 105. Les autres régions n’ont pas franchi la barre des 100 cas positifs à la covid-19. Il s’agit de la région de Louga qui compte 59 cas, de celle de Matam avec 42 cas et de la région de Kaffrine qui a le plus faible nombre de cas positifs au coronavirus avec 14 cas.
LA DIRECTION DES EAUX ET FORETS ET L’ONCAV SIGNENT UN PROTOCOLE D’ACCORD
Pour reverdir le Sénégal, les autorités veulent miser sur la capacité de mobilisation de l’Organisation Nationale de Coordination des Activités de Vacances (ONCAV)
Le ministre de l’Environnement et du Développement durable a présidé hier, en présence du Directeur des Eaux et Forêts et du Président de l’ONCAV, une cérémonie de signature d’un Protocole de Collaboration entre la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols et l’Organisation Nationale de Coordination des Activités de Vacances. Cet accord vise à engager davantage les jeunes dans les activités de la campagne nationale de reboisement afin d’atteindre les objectifs fixés dans le cadre du « PSE vert », une initiative du Chef de l’Etat pour la reforestation durable et inclusive du territoire national.
Pour reverdir le Sénégal, les autorités veulent miser sur la capacité de mobilisation de l’Organisation Nationale de Coordination des Activités de Vacances (ONCAV). Pour cela, le Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, à travers la Direction des Eaux et Forêts, Chasses et de la Conservation des Sols, a paraphé un protocole de collaboration avec l’ONCAV. Ce partenariat vise, selon Abdou Karim Sall, à impliquer d’une manière pérenne les jeunes dans toutes les activités relatives à la campagne nationale de reboisement afin d’atteindre leur objectif d’un Sénégal Vert. Il vise également à accompagner les associations sportives et culturelles (ASC) ou « A.S.C.E » dans la réalisation d’activités de reboisement.
Mieux, il veut susciter le sens de la citoyenneté à l’endroit des jeunes dans le domaine de gestion de l’environnement et du cadre de vie, et les responsabiliser dans les activités de gestion des ressources forestières et la réussite des réalisations en matière de reboisement en milieu urbain et rural. «J’ai toujours pensé que l’implication de la jeunesse et du mouvement sportif, de manière générale, dans les activités de gestion de l’environnement, reste relativement limitée et confinée, pour le moment, dans des actions ponctuelles. Il est maintenant temps de sortir des sentiers battus pour développer des actions innovantes en faveur du développement du sport et de la protection de l’environnement, dans un but de promouvoir le développement durable », a appelé le ministre en charge de l’Environnement. Et, ajoute-t-il, cela ne passera que par la prise en compte du reboisement, de la reforestation et de la protection de l’environnement dans les activités de l’ONCAV.
Ainsi, fondant beaucoup d’espoir sur les résultats attendus de ce partenariat, Abdou Karim Sall a exhorté toutes les parties prenantes à s’engager pour le bienêtre social. « Nous devons faire en sorte que, comme le dit l’adage, le sport soit un puissant levier pour le développement des valeurs citoyennes et écocitoyennes. Cette écocitoyenneté est la clé pour préserver notre environnement et gérer durablement nos ressources naturelles », invite-t-il.
A ce propos, le président de l’ONCAV a tenté de rassurer le ministre. A en croire Amadou Kane, l’ONCAV s’engage et reste déterminé à travailler d’une manière permanente et en étroite collaboration avec le ministère dans les activités environnementales. « Nous sommes 7 613 ASC réparties dans toute l’étendue du territoire national. Nous avons 660 zones, 45 ODCAV et 14 ORCAV. Donc l’ONCAV est partout représenté. Notre objectif, c’est de faire de manière que chacun de nos différents démembrements ait un espace qu’il surveille et protège. Et en dehors de cela aussi, faire de manière que ces espaces puissent effectivement créer des emplois et nourrir les Sénégalais », a laissé entendre Amadou Kane.
En outre, il a invité le ministre à veiller à la mise en place d’un comité technique qui sera chargé de faire avancer les travaux. Car, insiste-t-il, ce programme ne va pas être lié à la suspension des activités sportives autrement dit « Navétane », en raison de la pandémie de Covid-19. Il s’agit, insiste-t-il, d’une convention pour une durée indéterminée.