La candidature du Président de la Banque africaine de développement, du nigérian Adesina, candidat unique à sa propre succession n’est pas du goût de tout le monde au sein de l’institution. Des lanceurs d’alerte ont dénoncé certains travers du patron de la Banque qu’ils accusent de népotisme, de favoritisme, voire de collision avec certains états africains emprunteurs ne satisfaisant pas aux conditions requises pour bénéficier de prêts d’une institution cotée triple A. Le comité d’éthique de la Bad, a disculpé M. Adesina des fautes et manquements allégués. Cela n’a pas calmé l’ardeur de l’actionnaire américain qui a réclamé et obtenu le recours à une évaluation experte et indépendante, avec apparemment l’accord tacite des autres actionnaires non africains. Le Nigeria, pays d’origine de M. Adesina soutient son candidat alors que les autres états africains membres sont jusqu’à présent restés aphones. C’est dans tel contexte aussi chargé qu’on apprend la démission de la vice-présidente en charge de l’agriculture, du développement humain et social, l’américano-suissesse, Jennnifer Blanke, en poste depuis 2016 à la Bad. Sud Quotidien ouvre pour ses lecteurs, le débat sur cette banque réputée solide et exemplaire qui traverse une zone de turbulences sur fond de querelles d’actionnaires.
LE PRESIDENT ADESINA SUR SIEGE EJECTABLE - LA BAD CONNECTION
Oui, l’Afrique a des raisons d’être très attentive à l’impérialisme. Mais ce n’est pas la question à la BAD.
A moins que vous ne soyez totalement déconnecté des médias sociaux ou des plates-formes de messagerie comme WhatsApp (ce qui ferait de vous un être rare en ces temps de COVID19), ou que vous n’ayez aucun lien avec l’Afrique, votre calendrier, comme le mien, doit crouler sous le poids des théories donnant des raisons géopolitiques à l’imbroglio actuel entourant le renouvellement du mandat du président de la Banque Africaine Développement (BAD), Adesina Akinwumi.
Les théories vont de sa prétendue position prochinoise ayant irrité les « Américains » à sa politique de promotion d’une agriculture domestique au Nigeria qui s’accommode difficilement aux intérêts de l’agro-industrie américaine.
D’autres font état de complots sombres et sinistres pour faire dérailler le progrès financier de l’Afrique et imposer l’impérialisme occidental par la porte dérobée du financement des otages.
Adesina est charismatique et compte de nombreux partisans, en particulier parmi les cadres nigérians.
Une entrepreneure nigériane respectée qui a travaillé en étroite collaboration avec lui, lors de sa première candidature électorale a parlé avec passion dans un groupe WhatsApp de la façon dont elle avait été inspirée par la détermination obstinée d’Adesina, à renverser une règle tacite qui veut que le Nigeria, étant l’actionnaire principal, devrait être tempéré dans le soutien de ses ressortissants au poste de présidence de la Banque.
Elle fait allusion à la conviction que cette décision de l’Okonjo-Iweala a conduit l’équipe de lobbying à faire le forcing en faveur d’Adesina contre des candidats préférés de certaines puissances occidentales, ce qui a dû déranger et engendrer des inimitiés durables.
Preuve supplémentaire de ce “plan géopolitique” pour nuire à la position d’Adesina, ses partisans soulignent les récents commentaires de David Malpass, président de la Banque mondiale, critiquant la BAD pour des normes de crédit laxistes qui auraient poussé les prêteurs à l’Afrique à s’endetter déraisonnablement.
En qualifiant les bouleversements actuels à la BAD d’ingérence impérialiste, de néocolonialisme et d’intrigue occidentale contre l’autosuffisance africaine, les commentateurs ont élargi le champ d’application de l’analyse bien au-delà de l’aspect initial mis sur le compte des intrigues de haut niveau entourant le départ de cadres supérieurs de la Banque pendant qu’Adesina estampille son autorité sur l’institution et s’est positionné pour un renouvellement sans bruits de son mandat.
Sans surprise, de nombreux Africains peu au fait des réalités du monde du financement multilatéral du développement se sont focalisés sur la question des pays non africains possédant des actions et ayant des droits de vote à la BAD.
Sur twitter, un observateur furieux a rappelé à ses partisans, les prophéties de l’ancien président Shehu Shagari, qui s’était battu avec beaucoup d’abnégation, contre l’ouverture de la BAD aux actions étrangères. Shagari, dans cette interprétation de l’histoire, avait prévu ce que ses homologues n’avaient pas vu : accorder aux étrangers un intérêt quelconque sur les affaires africaines, c’est créer des conflits futurs.
Une explication plus simple. (…)
Plutôt que d’évoquer la géopolitique, ce qui se passe à la BAD peut être expliqué simplement. Tout d’abord, il y a les enjeux de pouvoir organisationnel auquel chaque acteur fait référence, ensuite la mauvaise stratégie et technique d’investissement souveraine de l’Afrique subsaharienne.
Prenons la critique Malpass, qui a été utilisée comme un prétexte dans la théorie de la conspiration américaine. S’il est vrai qu’il n’y a pas de relations particulières entre Steven Dowd, le représentant américain au conseil d’administration de la BAD et Adesina, il en est autrement de celles qui lient le dirigeant de l’agroindustrie et de la logistique de l’Etat de Floride à David Malpass. Malpass lui-même entretient de solides relations avec Steven Mnuchin, le secrétaire américain au Trésor et représentant au conseil d’administration de la BAD. Cette situation a fait dire que les critiques de Malpass ne sont que l’œuvre d’un « tueur à gage ». Toutefois une telle vision est aujourd’hui dépassée. En effet dans ses discours, Malpass s’en prend non seulement à la BAD, mais aussi à plusieurs banques régionales de développement. Il critique tout azimut les normes qu’il juge très lâches sur lesquelles elles se basent pour accorder des prêts. Concernant Malpass, ce discours n’est pas nouveau. En 1989 déjà, il adoptait la même démarche dans le témoignage qu’il fit devant le sous-comité des opérations étrangères du Comité des crédits du Sénat des États-Unis. A cette occasion il a critiqué la plupart des banques multilatérales de développement comme ayant des normes « hors-normes ».
Cela a fait suite à un examen effectué en 1982 dans le cadre des opérations multilatérales de financement des banques de développement (BMD). Les États-Unis, droits dans leurs bottes, avaient empêché la Banque mondiale de participer aux investissements pétroliers et gaziers, insistant sur le fait qu’il existe d’autres sources de financement sur les marchés commerciaux.
Quels que soient les « mérites » de la politique américaine sur les BMD, imposant des critères d’évaluation de crédits plus stricts, ce n’est pas une posture nouvelle sous couvert d’ « une conspiration géopolitique » contre le président de la BAD.
Malpass est peut-être été sincère, même si nous pensons qu’il a été mal conseillé.
Les faits démontrent que les prêts non remboursés ont plus que doublé de valeur depuis 2014 alors que le carnet de prêts n’a augmenté que d’environ 50%. Ce n’est pas la preuve formelle d’une détérioration des normes de crédit au fil des ans, mais cela montre que les conditions d’approbation deviennent un peu plus libérales en ne laissant pas apparaitre la capacité de remboursement de l’emprunteur. Des désaccords compréhensibles peuvent exister dans l’analyse des faits.
Ce qui est sans doute la raison première de la discorde personnelle entre certains acteurs clés de la BAD. Les départs des cadres supérieurs au début du mandat d’Adesina ne se sont pas opérés de manière sereine. Personne à la BAD n’ignorait les rancunes, les campagnes de chuchotement et les points de presse « off-the-record » qui avaient cours.
La vérité toute simple, réside dans le fait que les banques multilatérales africaines ont toujours été sujettes à des machinations et des intrigues qui éclatent de temps en temps, quand quelques intérêts privés sont menacés. Le linge sale se lavant alors en public.
Développements intrigants
En 2013, Laurence do Rego, alors directrice générale du risque et des finances chez Ecobank Transnational (Ecobank), une banque initialement cofondée et largement créditée par la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a publiquement accusé le Conseil d’administration du prêteur régional de « ne pas fonctionner dans l’intérêt des actionnaires ». La vague qui s’en est suivie a englouti de nombreux cadres, dont le PDG Thierry Tanoh et le président Kolapo Lawson.
Do Rego a accusé le président de la Banque «d’escroqueries et de fraude. Dans cette controverse, c’est le gouvernement nigérian qui avait voulu nettoyer la banque et expulser le président, alors même que le conseil d’administration le soutenait.
Nous pouvons également prendre exemple sur Martin Ogang, le directeur général ougandais de la Banque du commerce et du développement de l’Est et du Sud (PTA), aujourd’hui TDB, dont le licenciement a été très fortement demandé et obtenu par le Zimbabwe.
La décision du Zimbabwe de se retirer de la PTA n’était qu’une étape d’une longue histoire de machinations internationales et de litiges crées autour de l’affaire Ogang. Ogang congédié, une jurisprudence sur les immunités et les privilèges des organes multilatéraux régionaux et de leurs acteurs avait été mise en place.
Les institutions de financement du développement (IPF) sont ce qu’elles sont parce que la politique s’y mélange à l’argent. C’est pourquoi il est surprenant que les gens soient allés si loin dans la recherche de théories géopolitiques complexes pour conclure à une conspiration américaine ayant conditionné ses objectifs au départ d’Adesina de la banque.
Il est vrai que la lettre de Mnuchin était arrogante par endroits.
Le rejet complet des procédures de la gouvernance interne qui avaient été évoqué jusquelà au sein de la BAD pour répondre aux préoccupations des lanceurs d’alertes, et la demande faite à un « enquêteur externe indépendant, d’une réputation professionnelle sans tâche » pour refaire l’enquête est une dénonciation générale de la qualité du très hétéroclite conseil des gouverneurs (composé de tous les ministres des Finances des 80 pays membres) et de 20 administrateurs .
Mais le conseil d’administration a peut-être mal évalué le degré de l’intérêt public, et aurait pu avoir à l’esprit que dans le cadre d’une enquête très médiatisée menée par un membre de la direction, confronté à un éventail aussi large d’accusations, d’actes répréhensibles, mais aussi peu étayées, la pratique conventionnelle est que le Conseil retienne un avocat externe ayant des titres de compétences irréprochables.
Il faut noter la grande différence entre faire appel, mener une enquête indépendante et obtenir les meilleurs conseils d’un spécialiste en éthique et celui d’un conseiller que rien ne lie au cadre supérieur « accusé» d’autant plus que tout le monde sait que le conseil est fortement divisé sur cette question précise.
Les mécanismes d’enquête sur une situation aussi délicate, où les accusateurs profitent pleinement des protections des dénonciateurs de l’organisation, et où les allégations abondent, selon lesquelles certains directeurs exécutifs sont directement impliqués, ne peuvent être considérés comme une routine en matière de procédures.
Des compétences spécialisées impartiales et hors banque sont nécessaires. C’est précisément l’avantage qu’ont les avocats externes quand ils ont eu à y travailler.
Je ne suis donc pas convaincu que les développements actuels à la BAD soient le prétexte d’une réflexion géopolitique en cours en Afrique en ce moment.
L’angoisse nait du fait même qu’il y a des actionnaires non africains dans la BAD et appelant à l’autonomie africaine dans la gestion et la possession complète de sa propre banque de développement est particulièrement ténue.
La BAD en tant que banque régionale de développement à part entière s’est progressivement internationalisée.
Les 26 actionnaires non africains (allant de la Turquie au Luxembourg) qui détiennent 40% des capitaux y sont partisans de rendements exclusivement, ce qui est banal pour des gouvernements non africains. C’est ce qui motive leur intérêt pour une banque de développement régional. La participation non asiatique à la Banque asiatique de développement, par exemple, est de 36,6 %. Elle est très proche de celle qui prévaut à la BAD. Les stocks de capitaux appartenant à l’Amérique latine (près de 50%) à la Banque interaméricaine de développement renforcent cette opinion. Ce format n’est pas une nouveauté dans les pays du Tiers monde.
Parmi les actionnaires de la Banque européenne pour la reconstruction et le développement (BERD) il y a l’Arménie, la Biélorussie, l’Inde, Israel, le Mexique, la Mongolie, l’Ukraine, l’Ouzbékistan, le Turkménistan, et les États-Unis (qui en est le plus grand). Le Japon y a autant d’actions que les puissances européennes que sont l’Allemagne, la France, le Royaume-Uni et l’Italie. La Russie a plus d’actions que l’Espagne, les Pays-Bas ou la Suisse.
Trois pays africains, le Maroc, l’égypte et la Tunisie, sont actionnaires de la BERD. Si les gouvernements de l’Afrique subsaharienne n’ont pas jugé bon d’y investir, la seule raison est le manque d’attention à la stratégie de gestion des fonds souverains, un sujet sur lequel je reviendrai.
La BAD est la seule grande banque régionale de développement dont les États-Unis ne sont pas membres fondateurs.
En fait, contrairement à la BAD, qui a résisté à l’actionnariat non régional pendant longtemps, principalement en raison de l’influence de son principal membre fondateur, le Nigeria, la Banque asiatique de développement (BAD) a choisi dès le début, d’être attrayante pour les investisseurs souverains internationaux, en particulier les États-Unis.
Malgré cette ouverture, sur l’hégémonie régionale de la BAD, le Japon a exercé une très grande influence. Depuis sa création, chacun des présidents de la Bad est japonais. Et ce, malgré le fait que la participation japonaise dans la BAD est à égalité avec celle des États-Unis (par rapport à la situation dans la BAD où le Nigéria a près de 50% de plus en participation que les États-Unis). D’autres éléments de preuve, très clairement inscrits dans que l’actionnariat qui n’est aisément contrôlable. C’est la mondialisation de la « finance souveraine », plutôt que la dynamique impérialiste qui semble être en jeu ici. En tout cas, c’est cette même mondialisation qui a conduit à l’augmentation de plus de 11 fois la base du capital de la BAD au cours des vingt années.
Il convient également de mentionner que les membres non régionaux sont souvent convoités parce qu’ils n’empruntent pas.
Dans un sens, on peut dire que les membres régionaux ne font que faire circuler l’argent entre eux alors que les “étrangers” injectent de l’argent “réel”.
Le Nigéria est certes le principal actionnaire, mais il emprunte à équivalence. La plus grande proportion des prêts non souverains de la BAD, soit plus de 18 % au Nigéria. Viennent ensuite les pays d’Afrique du Nord, qui bénéficient de près de 45 % des prêts en cours.
La structure du capital de la BAD, dont plus de 90% souscrits étant “callable” (en termes bruts, “promis”) plutôt que versés (comme d’autres BMD à cet égard), est un fardeau porté par tous ses membres, y compris les “étrangers” non-emprunteurs, pour se voir créditer des grandes sommes que la BAD emprunte pour les prêter ensuite aux pays “d’origine”, dont certains ne peuvent pas obtenir de prêts même de la Banque mondiale.
La quasi-totalité de la base de la notation triple A de la BAD repose sur le capital appelant massif (près de 27 milliards de dollars avant les nouvelles augmentations prévues pour la levée de capitaux en cours) promis par les pays riches et non emprunteurs. En bref, la BAD a désespérément besoin des membres non africains pour maintenir son dynamisme, voire sa viabilité.
La question la plus intéressante est de savoir pourquoi les gouvernements africains ont tendance à ne pas augmenter leurs parts à cet actif de qualité d’investissement adossé au crédit de certains des pays les plus puissants du monde .
Nous ne pouvons attribuer le préjudice, le cas échéant, de cette omission ou de cette négligence qu’à un mauvais sens de la stratégie financière plutôt qu’à certaines machinations impériales. C’est, me semble-t-il, le bon cadrage de la situation géopolitique de l’Afrique : une stratégie faible ou inexistante.
Le Ghana, par exemple, a des fonds bloqués dans des actifs négatifs à intérêt réel à New York depuis un certain temps maintenant parce que l’élite du pays semble incapable de construire le consensus politique nécessaire et de faire preuve de créativité sur la restructuration des mandats d’investissement de ses fonds pétroliers excédentaires souverains (une super majorité parlementaire est nécessaire pour faire des progrès).
Il va sans dire qu’aucun impérialiste ne tire les ficelles dans cette affaire interne à la BAD
La non-performance des Fonds souverains africains a presque toujours été attribuée à l’absence de stratégie claire et de mandats flous.
Etant donné qu’il s’agit des entités locales les mieux placées pour soutenir des institutions comme la BAD qui a une assise financière pour accroître sa base de capital, il y a dans l’opinion cette idée que l’actionnariat étranger aux capitaux de la BAD doit être découragé au profit de la propriété africaine. La faute doit être imputée aux Africains eux-mêmes et non aux étrangers
Je récuse l’existence d’un argument plus « sophistiqué » qui veut que la façon dont les institutions de financement du développement finissent par être « capturées par l’impérialisme », souvent à cause du système financier de Bretton Woods, par sa rigueur technique. Mais ce n’est pas l’argument que nous développons dans l’affaire en cours de la BAD.
C’est vrai, l’Afrique a des raisons d’être très vigilante par rapport à l’impérialisme, et les préoccupations générales, relatives à l’ordre mondial néolibéral qui sont souvent légitimes. Mais il ne sert à rien de se donner en spectacle et avec fracas pour faire des comptes rendus de réunions à caractère « géopolitique
Bright Simons est analyste des politiques, directeur de think tank et technologue du Ghana. Il a siégé à plusieurs conseils d’administration et comités consultatifs internationaux.
Bright SIMONS (ThEAFRICAREPORT.COM)
LE MEDECIN-CHEF DE LA REGION DE DAKAR ALERTE
D’un ton alarmiste, Ndeye Maguette Ndiaye, révèle que « le constat est que les populations ont déserté les hôpitaux »
La peur et la psychose face à la maladie de Covid-19 ont conduit les populations à déserter les hôpitaux. Pour y remédier, le médecin-chef de la région médicale de Dakar, Ndèye Maguette Ndiaye, a tenu à alerter surtout pour les personnes atteintes de maladies chroniques. C’était hier, mardi, à l’occasion d’un point de presse suivi d’une remise de matériels et produits hygiéniques offerts par l’Ong World Vision aux médecins-chefs de districts. Objectif : équiper les acteurs communautaires pour qu’ils puissent mieux sensibiliser les populations par rapport aux enjeux de la Covid 19.
D’un ton alarmiste, le médecin chef de la région de Dakar, Ndeye Maguette Ndiaye, a révélé en effet que « le constat est que les populations ont déserté les hôpitaux ». Pis, les autres malades souffrant de pathologies chroniques comme le diabète, les insuffisances rénales, entre autres, sont tenaillées par la peur d’être contaminés par la Covid-19 et, de ce fait, préfèrent ne plus côtoyer les hôpitaux et les centres de santé. « Nous avons constaté qu’il y a une chute de fréquentation des malades comme les diabétiques, ceux qui souffrent de l’hypertension artérielle », a renseigné le médecin-chef de la région de Dakar.
En sus de ces malades chroniques, tous les autres programmes de santé sont paralysés par la phobie des populations face au nouveau coronavirus. « C’est une opportunité pour les districts sanitaires, les centres de santé et les postes de santé, de pouvoir relancer l’ensemble des processus et l’ensemble des programmes communautaires de santé », a déclaré Ndeye Maguette Ndiaye.
Et de poursuivre : « les populations doivent avoir confiance et continuer à venir dans les structures de santé car les prestations sont sécurisées ». Dans cette même veine, elle a rappelé « qu’en ce qui concerne les programmes de santé, nous avons la vaccination des enfants dont le service est toujours disponible. Et pour ce qui concerne la santé de la mère et de l’enfant, les services d’accouchement et de consultation sont toujours disponibles ». Et d’insister qu’il « faut que les femmes puissent venir vers ces structures afin de bénéficier de la protection nécessaire pour leur état de santé ». Si cette peur paralysante continue de clouer dans les maisons les malades chroniques et d’empêcher les populations à bénéficier des soins médicaux nécessaires pour le bien être, « on risque d’avoir l’émergence d’autres maladies ».
À cet effet, l’ajointe au gouverneur de la région de Dakar, Tening Faye Bâ, a indiqué que « lorsque vous demandez à quelqu’un d’être devant, il faut l’armer. Lorsque vous demandez à une personne d’aller sensibiliser, il faut l’équiper en conséquence ». Raison pour laquelle, a-t-elle poursuivi, « notre choix de remettre ce lot de matériel aux médecins-chefs de district, pour qu’ils les remettent aux acteurs communautaires de leur zone ». Nous sans ajouter : « nous avons beaucoup d’acteurs qui sont sur le terrain avec des moyens assez limités ».
Venant en appui, Ndèye Maguette Ndiaye a également soutenu que cette donation « va nous permettre d’équiper l’ensemble des postes de santé, soit 136 postes de santé et 25 centres de santé ». Elle a aussi ajouté : « au niveau de ces postes de santé, nous avons des acteurs communautaires qui vont bénéficier de cet appui qui va leur permettre à se protéger et à aller vers la communauté». Rappelons enfin que le Pr. Moussa Seydi, chef du Service des maladies infectieuses et tropicales de l’hôpital de Fann, avait même fait savoir « qu’il y a des personnels de santé qui ont refusé de venir à l’hôpital par crainte d’être contaminés par le virus ». Cette assertion du professeur témoigne de la tension de la situation et des conséquences qu’elle peut induire dans les jours à venir.
George Floyd, jamono jii, mooy néew bi gën a siiw ci àddina sépp. Li kob takk-der bu weex faat ci anam yu ñaaw a ñaaw, nag, moo waral coow li jib boobaak léegi.
George Floyd, jamono jii, mooy néew bi gën a siiw ci àddina sépp. Li kob takk-der bu weex faat ci anam yu ñaaw a ñaaw, nag, moo waral coow li jib boobaak léegi.
Bees sukkandikoo ci yéenekaayu Amerig bi, ”New York Times”, lépp a ngi door ci bésub altine, 25eelu fan ci weeru Me. Dafa amoon ku woo takk-der yi, ne leen am na jenn waay ju jënd sigaret ci benn màngasin, feye kook sagarub 20i dolaar bu baaxul. Nee ñu, waa jooju, George Floyd la tuddoon. Moom, George Floyd, wattuwaafoonu kaaraange la woon ci benn feccukaayu guddi. Waaye, dafa ñàkkoon liggéeyam ci sababu mbas mi lëmbe àddina.
Bi 19iw57is jotee, lañ woo pólis ne leen George Floyd xaalis bu baaxul la jënde ay sigaret. Ñu teg ci ne dafa màndi, mel ni ku àndul ak xelam. Nes-tuut, 2i takk-der agsi ca béreb ba, Thomas Lane ak J. Alexander Kueng ; ñu daldi taxaw ci kanamu oto bi George Floyd nekkoon. Thomas Lane daldi génne fetelam ci saa si te kenn xamul lu tax mu def ko. Ci la sante George Floyd mu teg i loxoom ci wolaŋ bi. Noonu, ci diirub 2i simili, Lane roofaat na fetelam ba génne Floyd ci oto bi, takkal koy manot. Ci la ko beneen takk-der bi, Kueng, sësale ci benn miir. Ba tey, GeorgeFloyd fippuwul, xataraayuwul : luñ ko defloo, mu def ko. Ginnaaw gi la ko takk-der yi dëje ci suuf, beneen oto pólis fekksi leen fa.
« MËNUMAA NOYYI, MAA NGIY FATT ! »
Biñ ko jàppee ba mu am 6i simili lañ ko jëmale ci beneen oto pólis. Waaye, dafa mujje daanu ci wetu oto bi. Ci la waxe takk-der yi ne dafa ame jàngoroy kólostorofobi (feebaru xel buy tax nit kiy ragal ku ko tëj, rawatina ci béréb bu xat), lànk ne du yéeg ci oto bi.
Benn kameraa bu màngasin Cup Foods, te nekke boor boobu, mi ngi wone takk-der Kueng muy jéem a dugal George Floyd ci toogu ginnaawu oto pólis bi. Takk-der bi ñuy wax Chauvin da koo mujjee génne, dëpp ko ci tali bi, ci wetu oto pólis bi. Ci la 2i nit ñu doon romb foofu, génne seen njéggil-kàddu, di filme mbir mi.
Widéwo bu jëkk bi day wone 4i takk-der yi wër ko. 3i ñi sukkandoo ci kowam, téye ko. Takk-der Lane sukk ci tànk yi di bës, takk-der Kueng di def noonu ci ndigg li, takk-der Chauvin jël óom bi teg ci baat bi, di bës ak doole.
Bi 20iw20is jotee, George Floyd tàmbalee saraxu takk-der yi, naan leen mënatul a noyyi. Ci la takk-der Lane nekkee di dàq ña fekke woon mbir mi. Kenn ci takk-der yi woote wall, ne leen gémmiñu Floyd gaa ngiy nàcc. Ñu jagleel wooteem boobukod 3 bi méngoo ak soxla ndimbalug doktoor te mu jamp. Mu am beneen aji-fekke bu taxawe woon ci beneen boor, di filme. Widéwo bim filme day wone takk-der Chauvin, ba tey mu teg óomam ci loosu Floyd, donte ne wootees na ndimbal mu jamp ba noppi. Widéwo boobu nag, Chauvin kese lay wone, wonewul Lane ak Kueng. Jamono jooju, George Floyd mi ngi woon ci metit wu tar, naan leen :
« Maa ngiy fatt. Ngir Yàlla, teggil sa óom ci sama baat bi. »
Mu wax kàddu googu, baamtu ko ay yoon. Am ci takk-der yi ku ko ci tontu, ne ko : « Sama waa ji, bu la tollee noonu, jógal yéeg ci oto bi ! » George Floyd ne ko : «Dinaa ko def. Fim ne nii, mënatumaa yëngu ! ». Takk-der bi newaat ko : « Yéegal ci oto bi ! », Floyd waxaat ko ne mënu ko, topp leen di leen wax ne mi ngiyfatt. Wax na leen ko, waxaat leen ko 16i yoon ci diirub 5i simili.
« XOOL-LEEN NDAX XOL BAA NGIY DAL ! »
20iw25is, George Floyd ne tekk, waxatul. Mu mel ni ku xëm, daldi gëmm. Way-fekke yi tamit tàmbalee ñaan Chauvin ngir mu teggi óomam bim teg ci baatu Floyd. Am ci sax ku ne takk-der yi « Yéen, lu leen dal ? » ; keneen xool ko, ne : « Kii yëngootul ! »
Bees sukkandikoo ci kayitu yégle bi pólisu Minneapolis génne ñeel anam yi takk-der yi war a jàppe nit ñi, wareesul a dëpp nit, teg sab óom ci kowam lu dul ne dafa bañ def liñ ko sant ba noppi di xataraayu. George Floyd, moom, loolu fekku ko ci woon. Te, jamono jim xëmee, benn takk-der xettaliwu ko ba ni àmbilãs bi ñëwe. Kenn ci way-fekke yi ne leen : « Xool-leen ndax xol baa ngiy dal ! » Nee ñu Lane laaj na ñaari yoon Chauvin ndax mën na koo may mu wëlbati Floyd, naataangoom bi bañ, ne ko déedéet.
Bi 20iw27is jotee, la àmbilãs bi agsi. Ñu xool ndax xol baa ngiy dal, génne benn barankaar ngir teg ci Floyd. Ba tey, Chauvin wàccagu ko. Bi ko ko wallkat bi santee lay door a teggi óomam. Kon, ci xayma, Chauvin dafa teg óomam ci baatu George Floyd, bës ko ci diirub 8i simili ak 46i saa. Àmbilãs bi dem, waaye dañu woowaale woon pómpiyee yi ngir ñu jàppale leen.
Bi 20iw32is jotee, pómpiyee yi agsi ci béréb bi mbir mi xewe, ca sélébe-yoonu38th Street ak Chicago Avenue. Waaye, kenn ci takk-der yi nanguwu leen a wax naka la George Floyd def ak wan yoon la àmbilãs bi jaar. Loolu moo leen tere woon a dimbali waa àmbilãs bi. Ci la xolu Floyd bi taxawe ci biir àmbilãs bi. Laata pómpiyee yiy jot àmbilãs bi, def nañ 5i simili ci yoon wi.
21iw25is, ci lañu biral faatug George Floyd. Boobaak léegi, coow laa ngi ne kurr ca Etaasini. Nit ñaa ngay ñaxtu ak a taal réew ma. Dem na sax ba mbir mi rax càcc. Ndege, am na ci ñaxtukat yi, ñu doon dàjji bérébi jaayukaay yi, di sàcc njaay ma fa nekk. Ayu-bésug lëmb a ngii, xeex biy gën a takkarnaase. Njiitu Amerig, Donald Trump, ne mbir mi dafa rax, ñaxtukat yi jàmm taxu leen a jóg te, bu dee Jaraafi diiwaan yi mënuñoo dakkal yàq geek càcc gi, moom Trump dina sant làrme bi mu wàcc ci mbedd mi defanteek ñoom. Ñépp a dal ci kow Trump, wax ne day xamb taal.
Ci beneen boor, àddina sépp sukk, samp benn óom ci suuf, yékkati beneen bi ngirnaqarlu bóomug George Floyd gi. Waaye tamit, ngir ŋàññi doxalinu takk-der yiy metital nit ñi ak boddekonte ñeel nit ku ñuul ci àddina si. Artist yi, woykat yi, futbalkat yi, basketkat yi, way-moomeel yeek kurél yiy sàmm àqi doom-aadama, rawatina yiy xeexal nit ku ñuul, ñépp daal taxaw nañu temm, ne bésu dee du bésu dund, di jàmmaarlook alkaati yi. Kurél gi ñuy wax ‘’Black Lives Matter’’ lañ ci gën a ràññee. ”Black Lives Matter” a ngi tekki ne bakkanu nit ku n1uul am na solo. Xanaa kon ñu ne nit ku ñuul du xaru tabaski ba Tubaab bu jóg tëral ko rendi.
Démb ci talaata ji lañu rob George Floyd Houston ga mu juddoo, ci Texas. Ci la takk-der yi tamit janook àttekat bi. Kilifay goxub Minneapolis biñ bóome George Floyd xamle nañ ne, dinañ indi ay coppite ci liggéeyu pólis bi, yeesal ko. Rax-ci-dolli, léegi, terees na bépp takk-der muy metital, di xoj walla sax di laal baatu nit ki muy jàpp.
Illustration d'Odia du site en wolof Lu Defu Waxu (defuwaxu.com).
MACKY SALL PRÉCONISE UN PLAN GLOBAL D’AMÉNAGEMENT DURABLE DU LITTORAL NATIONAL
Macky Sall a demandé aux ministres des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, de ‘’mettre en œuvre’’ ce plan.
Dakar, 10 juin (APS) - Le chef de l’Etat a demandé mercredi aux ministères chargés des Finances, de l’Intérieur et des Collectivités territoriales de mettre en œuvre un plan global d’aménagement durable et de valorisation optimale du littoral national, annonce le communiqué du conseil des ministres.
Macky Sall a demandé aux ministres des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, et des Collectivités territoriales, Oumar Guèye, de ‘’mettre en œuvre’’ ce plan.
Il leur a aussi ordonné de ‘’veiller’’, sur l’étendue du territoire, à l’application rigoureuse des dispositions du code de l’urbanisme et du code de la construction, selon le texte publié après la réunion hebdomadaire des membres du gouvernement.
Le chef de l’Etat a par ailleurs invité les ministres déjà cités à ‘’veiller au respect des règles de gestion foncière au plan national’’.
Il a également souligné l’urgence d’intensifier le rythme des réalisations du programme prioritaire des 100.000 logements prévus dans le cadre de la relance globale de l’économie nationale, selon le communiqué du conseil des ministres.
Le littoral sénégalais est fortement agressé, dans la région de Dakar notamment, où la boulimie foncière pousse certains à ériger des constructions à usage d’habitat sur des zones non aedificandi.
La Direction de la surveillance, du contrôle et de l’occupation des sols (DSCOS) a détruit toutes les installations aux abords du phare des Mamelles, fortement agressé par des constructions irrégulières.
EXCLUSIF LU DEFU WAXU - Askanuw Senegaal moo aajowoo nuy wax. Dafa di, bun toogee ab diir waxunu, dunu am jàmm. Foo tollu, ana diw ? Waaw moom, lu ko tee wax ? Lu xew ? Kon, wax ji mënta ñàkk
– Usmaan Sonko, ginnaaw bin la nuyoo, noo ngi lay sant di la gërëm bu baax. Nuy fàttali rekk ni yaay njiitu Pastef-Les Patriotes. Yéenekaayu web Lu Defu Waxu mi ngi lay jaajëfal ci li nga nu nangul jotaayu laaj-tontu bii. LU DEFU WAXU, nag, mooy yéenekaayub web ci kàllaamay Kocc bees fi jëkk a taxawal. Bu ko defee, nu bàyyi la nga nuyook jàngkati LU DEFU WAXU yi laata nuy sóobu ci waxtaan wi.
USMAAN SONKO :
– Noo ngi leen di fey bu baax a baax, di nuyu jàngkati LU DEFU WAXU yépp, mag ak ndaw, góor ak jigéen. Maa ngi nuyu tamit askanuw Senegaal wépp, ku ci nekk ak foo mënti nekk, di nuyu Afrig gépp ak àddina sépp. Bu loolu weesoo, bég naa lool ci li ngeen ma seetsi ngir séq ak man jotaayu laaj-tontu bi nuy waaj a amal. Maa ngi leen ciy gërëm, di ñaan ak a yaakaar li ciy rot lépp doon njariñ ñeel ñépp. Jërëjëf.
– Seetlu nañ ni, bi nga waxe ak askan wi ba léegi, coow laa ngi ne kurr : jàppal Sonko fii, bàyyil Sonko fee. Loo xalaat ci mbir mi ?
– Bala dara, noo ngi dollee sant Yàlla mi nu tàggat ba nu doon lin doon, gëm li nu gëm. Di ko sant yit ci tolluwaay bim nu yóbbu, ba sunu kàdduy wër Senegaal, jàll Afrig, daj àddina sépp. Du sunug njàmbaar, sunub xam-xam walla sunu mën-mën moo nu ko may. Ndaxte, am na ñu nu fi jiitu, gën noo jàmbaare, gën noo xam, gën noo mën te raw nu ci fànn yu baree bare te amuñu li nu am. Kon, noo ngi delloo lépp Boroom Bi ko sabab.
Xéy-na, sunu wërsëg mooy li nu maaseek jamono joo xam ne, lépp a gaaw, ndax anternet bi ak jumtukaayi xarala yu bees yi. Tey, lu naroon a def 10i at ngir leer ci xeli nit ñi, daanaka, bu yàggee ba yàgg, 2i weer kott lay def mbaa lu ko yées. Démb, benn tele walla benn rajo moo fi amoon, Seŋoor walla Abdu Juuf féete woo ko. Waaye, tey, tele yi, rajo yi, anternet bi, yéenekaay yi dañoo bare lool. Yenn saa yi, dinga am xalaat mu jéggi jamono ji nga nekk. Mooy waral, li ëpp ci say maas duñ xam fi ngay waxe. Daloon na fi ku mel ni Mamadu Ja, walla Séex Anta Jóob.
Bu ko defee, coow li mënta ñàkk. Ci réewum demokaraasi lan nekk, gis-gis yi bokkuñu, xalaat yi tamit, naka noonu. Loolu dafa baax cim réew. Dina tax nit kiy déglu, ginnaaw bim amaleem njàngatu boppam, xam jan wax, ban gis-gis walla man xalaat a yenu maanaa. Su boobaa, dina xam fu muy teg tànkam, tànn boor bi muy féete. Loolu, nag, képp ku koy jéem a tere, dangay sonal sa bopp ci dara ; bu yeboo nga nangu ko te noppal sa bopp.
Njiitu réew mi, Maki Sàll, bi muy door a falu ci atum 2012, dafa waxoon ne, dina nasaxal kujje gi, faagaagal ko ba dootul tekkeeti dara. Loolu, nag, kuy woote demokaraasi te di ko jëfe du ko sax xalaat ba koy wax.
– Ci sa gis-gis, nan la waroon a doxale ?
– Am réew, dees koy péncoo, di ci weccee xalaat. Ñépp mënuñoo bokk xalaat. Te sax, man dama jàpp ne askanuw Senegaal moo aajowoo nuy wax. Dafa di, bun toogee ab diir waxunu, dunu am jàmm. Foo tollu, ana diw ? Waaw moom, lu ko tee wax ? Lu xew ? Kon, wax ji mënta ñàkk.
Li nguur gi bëgg mooy fexe ba ñépp ànd ak moom, ñu amal fig nguurug bennoo giy ëmb pàcci réew mépp. Bu ko defee, kenn dootul sañ a taxaw naan « ànduma ci lii… », « lee baaxul… », « lale, bees ko defe woon nii mooy gën… » walla « ni nguur giy doxale, dara doyuma ci », añs. Réew nag, buñ demee ba kenn sañatul joxe sa xalaat, njaaxum ak musiba mu réy dikkal na askan wa fay yeewoo. Bala ñuy xippi, dina fekk ñu rey leen bu yàgg. Loolu, du fi ame tey, te du fi ame ëllëg.
– Danoo tàmm a gis lu Maki Sàll def nga xëpp ci suuf, mu woote nga wuyuji. Lu la tax a soppi doxalin ?
– Nun, ci kujje gi lan bokk te fasunoo yéene wàcc yoon win jël ndax dunu ay workat. Askan wee nu tax a jóg, moom lanuy xeexal ba keroog Yàlla di teg réew mi ci sunuy loxo, nu daldi koy defar bu soobee Boroom Bi. Looloo tax, bi mbas mi duggee ci réew mi ba tàmbalee law, nu wuyuji ca woote Maki Sàll ba.
Keroog bi nu demee pale, wax nan ko li nu jàpp ne baaxul ci xeexub mbas mi ak lin jàpp ne mën naa dem. Ba nu génnee yit, biral nan sunu xalaat, ñépp di ko dégg. Ginnaaw loolu, dafa sàkku woon ci Péncum-ndawi réew mi mu woteel ko ab sémbub-àtte bu koy may sañ-sañu doxal nim ko neexe. Nu génnaat ne àndunu ci, yëkkati sunu baat ci kow, nag. Ci kow loolu, ma waxtaan ak sama waa làng, ne leen nan toog seetaan, xool nu mbir miy doxe. Bin toogee weer, xool xool xam ni Làmbaay a ngi ñaaw, ci lan génnaat wax. Nun, nag, dugguñu ci politig ngir neex Ma-Sàmba walla Ma-Demba. Waaye, bëgg defar réew mee nu tax a jóg.
– Luy sa xalaat ci ni nguur giy xeexe mbas mi ?
– Waaw. Bala dara, warees na xam ne, Senegaal mooy 6eelu réew mu mbas mi gën a sonal ci biir Afrig. Kon, ñiy tëb di dal te naan : « Senegaal jàmbaar la, nàngam, nàngam … » xamuñu lu xew walla ñu tey ko rekk. Waaye, nañu defaraat seen toogaay te xam ni Senegaal jegewul sax ndam. Gis nga, mbas mi waru fi woon jur tiitaange ak njàqare gi fi amoon ca ndoorteel la. Jarul woon sax ñuy jagleel 1000iy milyaar xeexub mbas mi. Waaye, boo dee cuune yëfi cuune rekk ngay def, te Maki Sàll cuune la. 8i at yim def ci boppu réew mi yépp, day tandook a nimse rekk. Bu yëkkatee, ñépp yuuxu, mu bàyyi. Bu jaaree fii, ñu ne noo bañ, mu dellu ginnaaw walla mu jàdd. Te, loolu, mbas mi firndéel na ko.
– Ndax danga jàpp ni Maki Sàll dafa gaaw a tiit, dellu ginnaw, walla ?
– Noonu la deme ñeel coowal néewi doomi-Senegaal yi faatoo bitim-réew ci sababu mbas mi. Dafa juuyoo ak njiitu ëttub àtte bu kowe bi, Baajo Kamara, juyoo ak jawriñam, Aamadu Ba. Te sikk amul ci ne, ñooñu, ci waawam lañuy dox. Mbirum jumaa yi ak jàkka yi tamit, noonu la deme. Nooy tëje bérébi jaamukaayuYàlla yi ba noppi ubbi màrse yi, bitig yu mag yeek màngasin yi, oto yiy daw, nit ñiy liggéeyi di tañcaloo ci gaar yi ? Yenuwul maanaa, moo tax coow li am. Nu ni déet-a-waay, nga jàpplu Abdu Kariim Géy, wooluy Ilimaan, xéy ubbi bérébi jaamu Yàlla yi. Li gën a ruslu, mooy nguur joxe ndigal, mu am ay kurél yu ne duñ ko jëfe. Maanaam duñ ubbi seen i jumaa walla seen i jàngu. Mbirum njàng mi tamit, nun ñépp gis nan ni mu deme. Lii, gàcce mënu koo weesu. Loolu doyul, nga taafantoo guural gi, di jël dogal yu la neex. Rax-ci-dolli, xaalis bi askan wi dajale ngir xeex mbas mi, nga séddale ko say goro ak i farandoo, jox koy nit ñu ko yeyoowul. Lii rekk a tax askanuw Senegaal gisul boppam ci doxalinu nguur gi. Ndeyssan, loolu moo nasaxal nguuru Senegaal ba tekkeetul dara. Lu jiin Njaag a, te Maki Sàll mooy Njaag. Jamono joo xam ne, njiiti réew yi am fulla te fonk seen i askan ñoo ngi xool nu ñuy leen iy dooleele, di wër loppitaan yi ak ndefar yiy liggéey mask yi, nga ne déjj déjjaaral ci sab saal, di ‘’lido’’ ak say doom, naan ñakk bi nii, ñakk bi naa ak di saraxu ñu baal lab bor… Xéy bés rekk ne, damay faral àntarpiriis yi 200i milyaar ci seen lempo. Xam ngeen ne loolu, njuuj-njaaj ak càcc gu bir la. Bu dee ‘’Force Covid-19’’ moom, dama koo waxaalewul. Te nag, ma wax leen ko tey :1 000iy milyaar yi dinañ nu wax fuñ ko dugal ci nii mbaa ci naa.
– Bu doon yaa jiite réew mi, ci ban anam nga doon xeexe mbas mi ?
– Jamono jii, bu ma Yàlla dénkoon réew mi, doon naa lal i pexe, séddale xeexub mbas mi ci 2i pàcc.
– Ban ak ban ?
– Pàcc bu jëkk bi, fagaru lay doon. Maanaam, keroog bañ nee mbas dikkal na réewum Siin, keroog laa doon jël samay matuwaay, tëj digi réew mi. Ci laa doon dakkal dem beek dikk bi ba mu des gaal yiy yóbbu ak a indi dund ak yu ni mel. Bu loolu féetee boor nag, ma waxtaan ak waa réew mépp : fajkat yi ak waa-kër doktoor, liggéeykat yi, sàndikaa yi, kilifa diine yi, kilifa aada yi, way-moomeel yi, ndaw ñi, jigéen ñi, añs. Bu ma defoon loolu ba noppi, dama doon jublu ci ñaareelu pàcc bi, te mooy jàngat mbir mi, càmbar ko bu baax ci ndimbalug boroom xam-xam yi seen xel màcc ci lépp lu ñeel mbas mi : wér-gi-yaram, paj mi, koom-koom, nekkinu askan wi, aada ak cosaan, añs. Bu ko defee, dinaa doon xam naka laay doxale. Yaakaar naa ne, bun defoon loolu, tey, guural geek gaw gi ak lépp lu ci aju ciy dogal ak i tere du ko woon jar. Boo jiitee am réew, danga war a natt fu sa doole tollu ngir nga xam noo war a doxale. Ndege, fagaroo gën faju.
– Ndax am na lu PASTEF jot a def ci xeexu mbas mi ?
– Ngeen may ma tuuti ma leeral mbir : PASTEF, maye xaalis taxu koo jóg te du cëram. Dafa di, Senegaal, dafa am lu politiseŋ yi gëmloo askan wi, mooy ne : ab pàrti politig, dafa war di joxe xaalis. Loolu, nag, moo tax ku ci toog, di sàcc alalu askan wi, walbatiku di leen ci jox as tuut ngir gën a yàgg ci jal bi, di dugal ci nafaam ak ci nafay mbokkam. Loolu moo waral ngay gis ab politiseŋ boo xam ne, gorul, yattul, xéyul, gontul, xéy rekk di tabax i kër ak i taax yu yànj, di dawal i daamar, yor xaalis bu dul jeex, muy tibb di joxe, di gundaandaat ak a yaataayumbe… Ndeysaan, fekk ne boobu, xaalisu réew mi lay fowe, di ci jënde askan wi. Ba tax na, Senegaal mënta jëm kanam. Nun, nag, danu bëgg a soppigis-gis bi askan wi am ci làngu politig gi, ak ci politiseŋ yi ci seen bopp. Ndege, ag làngu politig warta joxe xaalis. Li ko war mooy tëral ab naal, jébbal ko askan wi ba noppi sàkku ci moom mu dénk ko réew mi ngir defar ko. Demal Etaasini, 2i làng ñoo fa am. Waaye, doo leen mës a gis ñuy maye xaalis. Foo mënti dem ci àddina si, noonu la, ba mu des Afrig. Loolu moo fi war a dakk. Ki war a joxe, mooy kees jox lenge yi, xàllal ko yoon wi, woteel kog nafa gu tollu ci 3.700i milyaar, dellu joxati ko 1000iy miliyaar. Bu ko defee, kooku lees war a laaj xaalis ndaxmoo yor xaalisu askan wi. Te xaalis boobu, dërëmu PASTEF ak yeneen làngi politig yaa ngi ci biir. Noonu la ci dërëmu ñépp nekke, muy taksimaan bi, di jaaykatu gerte bi, di boroom taabal bi mbaa jaaykat biy wër, masoŋ bi, beykat bi, añs.
– Kon daal PASTEF deful dara ngir mbas mi ?
– Ãkay . Naam, ci sunu wàllu bopp, dama ne woon gaa ñi PASTEF amul dara lu muy joxe ndax li ma wax léegi. Waaye, biñ ci ŋoyee wax ne fàww nu def dara, ci laa leen ne nañ ko def ci sutura. Jarul wone tele, jarul a siiwal ci rajo yi. Ma ne leen, « …xam ngeen miskin ak néew-doole yi nekk ci gox-goxaat yi. Mën ngeen leen dimbali ci sutura, kenn bañ cee yëg dara. Lenn, daal, mën ngeen koo def, mooy boole li PASTEF di joxe yépp nataal ko ngir ñu xam ne lii PASTEF a ko joxe ; wànte bu kenn xam ne kii walla kee moo jot lii walla lee… » Léegi nag kom yéen a ma laaj, dina leen tont : yóbbul nan ci loppitaan yi ak bérébi fajukaay yi ay jumtukaayi paj, te loolu def nan ko ci biir réew mépp daanaka. Biralees na ko ci sunu xëtu Facebook. Móodu-Móodook Faatu-Faatu yi bokk PASTEF tamit yónnee nañ xaalis bu takku. Lépp nag, ci sutura lan ko def. Loolu daal, lan jot a def. Te Yàlla xam na ne duggewun ko ngistal, jaay sunu pàrti taxunoo jóg ; moo tax séentuwunu ci kenn ku nu defal dara mbaa mu nuy sànnil kàrt ëllëg. Bu doon sama sago, du am. Waaye, ni Senegaal tëdde, di réew mu nit ñi war a dimbalanterekk a tax.
– Yenn njiiti Afrig yi te Maki Sàll gën cee fës ñu ngi ñaan ñu baal leen bor yi ñu ameel yenn réew yi. Ndax yow jàpp nga ni bor bi dañ koo war a far ?
– Gis naa Maki Sàll soppi tuuti ci waxin wi, naan yalwaanuñu, ni ñu dàqe àpp gi doy na ñu. Jàpp naa ni waxu ku mer la ; xéy-na li mu làmb, làmb mu dëgër moo ko waral.
Nun ci kujje gi la nu nekk te sunu xam-xam màcc ci mbir mi, juróomi at a ngii nuy jooytu bor bi te tegunu ko rekk ci ay wax. Am réew dafa am lu mu moomal boppam, am lu ko Yàlla wërsëgalee. Naam, am na loo xam ni mën ko jéggaani waaye fexeel ba li nga moom nga yor ko yorin wu rafet, bañ koo sàggane, bañ koo waanteer.
Coowal petorool bi, bind naa ci téere, wax ci lu nekk ba mujj noppi ; coowal zircon, phosphate ak ICS, gis ngeen ko ; sunu suuf sépp mu jaay ko ay doxandéem ñuy bey di yóbbu feneen, li baaxul delsi Senegaal. Kenn umpalewul sunu géej gi fi mu mujje, tey sunu mool yi mënu ñoo am lu dul yaboy. Alal ji ma wax nii mat na téeméeri yoon bor bi ñuy leb, su nu ko sàmmoon rekk, du soxla ñuy lebi kenn.
– Ndax am na réew mu dul leb ?
– Bu dee réew yépp ay leb tamit, ñaar a ngii : Lebu Sapoŋ bokkul ak bu Libaŋ, ñaari réew yi ëppaley bor ci àddina si. Koomu Sapon daa naat bu baax, moo raw ci àddina si. Wóor na ko ni su lebee, mën na fey te bala muy egg fii dafa liggéey bu baax, tëye li ko Yàlla baaxe ak feyum limpo.
Fexe ba lempo yeembambaay, ñi war a fey ñépp di fey amagul Senegaal fi mu tollu nii. Alalu réew mépp saax-saaxe nañu ko : Naar ak doomu Amerig ku ñëw ñu siñéel la, Tubaab ak Sinwaa waxi-nopp. Waxatuñu dara, nga lebi xaalis bu dul jeex ci turu askan wi. May wax, mu naan nañ ko baal bor bi. Yaakaar naa ne mébétam moomu du sotti. Bala may bëgg dee ñu naan dañoo am “signature” bu baax. Ku am “signature” bu baax, du ni faral leen ma bor bi.
– Waaye bor bi nag dafa xaw a takku…
– Dama ne, Sapoŋ, Farãs, Amerig añs ñoo ñu ëpp bor fuuf te doo leen mës a dégg ñuy ñaan ku leen ko baal. Maki Sàll xam na li koy xaar : bu ñu génne ci mbas mi, doomi Senegaal dinañu dund jafe-jafe yu tar a tar ndax koom gu néew doole gi ciy topp dina metti lool ci Afrig te Maki Sàll daa jëloon léppam aj ko ci peterool bi. Léegi leer na ni peterool ak gaas kenn du ko jariñoo 2023 te sàggane nga li nga moomal sa bopp. Ci at mi, Senegaal dina fey lu ëpp 350i milyaar ci bor booleek crise sociale bi : ñàkk xéyu ndaw ñi, mbey mi, napp amatul, ñàkk di wéy. Moo tax Maki Sàll sonn ci nañ far bor bi. Waaye du fi ame te bu soobee Yàlla, dina wax fum dugal xaalis bi mu leb yépp.
– Looy wax ci xoqtal ak metital yi takk-der yiy toroxal askan wi ci jamonoy guural gii mbas mi sabab ?
– Li jiitu ci sama wax, mooy ne damay gërëm, di sargal ak di delloo njukkal takk-der yi. Ndaxte, ñooy wattu sunu kaaraange guddeek bëccëg. Ginnaaw Yàlla, bu dul woon ñoom, Làmbaay ñaaw. Seen liggéey yombul te anam yiñ koy defe dafa metti lool.
Nun, dipite yi, yoon may nanu nu génn ci jamonoy guural gi. Te man, damay faral di génn 2 walla 3i guddi yu nekk. Yenn saa yi ma daje ak ñenn ci ñoom, nu lal aw waxtaan. Bu ma leen xoolee, sama yaram day daw. Seetal rekk, guddig weeru koor, ci ngelaw li, ñuy fanaane taxaw guddi ba bët set. Loolu metti na.
Dëgg la, nag, am nay jafe-jafe diggante askan week takk-der yi leen war a aar. Léeg-léeg, ñu lijjanti mbir mi ba du jur gàllankoor ci benn boor. Waaye, yenn saa yi, mbir mi ëpp i loxo ba njaaxum am ci, ñii am ciy gaañu-gaañu, ñale ñàkke ci seen bakkan. Man, nag, dama foog ne tàggat gee des. Xawma naka lees ko tërale, waaye dafa mel ni dañuy dëddale takk-der yi ak askan wi. Ngir jox leen ci misaal, damay sukkandiku ci sama jaar-jaar ca ENA.
Dañ nu doon faral di wax kàddu gii : « mooytuleen « contribuable » bi (ki war a fey lempo) ; dafa ñor, day njuuj-njaaj, day nëbbu » topp di la ko wax ak a waxaat. Yëf yi ub lool sama bopp, ma toog sama néeg naan sama xel moonte de samay waajur ay « contribuable » lañu. Moo tax bés ma laaj sama benn porfesoor ndax ‘’contribuable’’ bi nit ak i noppam la walla tur la rekk wu ñuy bind cig kayit.Ndege, baat yiñ lay tàmmal ca daara ja, méngoowul ak li ngay dund, di ko gis bés bu nekk. Moo tax, boo jotee sab lijaasa ba tàmbalee liggéey, dangay noonoo « contribuable » bi, ndax dañ la gëmloo ne du ku baax, jubul, day labaj.
Amaana, looloo dal takk-der yi dem bay xoole askan wi ay bëti noon.
– Luy sa xalaat ci la takk-der ya duggoon kër Ilimaan Ñiŋ ( Caaroy) , jaay njambootam doole, dóor waa kër ga, toroxal leen ?
– La xewoon ca kër Ilimaan Ñiŋ, jaaduwul te rafetul. Damay koy naqarlu te di ko mas-sawu, moom ak njabootam. Ndaxte, jàkkaarlook nit ku yorul gànnaay, xeexul ak yow, nga dóor ko ba toog ci kowam, du yoon, ag nitadi la. Dangay xool ni alkaati yiy doxale ci doxi ñaxtu yi. Doyoon na rekk sànni ay gërënaad lakkiromosen. Waaye, dañuy dàq nit ba ci biir këram. Te, loolu amul feneen ci àddina si.
Waaye, askan wi am na ci wàll. Ndaxte, mbejum kanam, boroom a koy fajal boppam.
– Mel na ni yow ci sa bopp dundoon nga lu xaw a nirook lii ?
– Dëgg la ndax ay sàndarma mës na ñoo dem sama kër yaay ca Sigicoor ngir nangu fay kayiti parenaas. Bi loolu amee, dama jël ab layookat, topp mbir mi ba mu sës. Ca mujjantal ga, yoon jox na ma dëgg, daan sàndarma ya fa demoon.
Senegaal, moom, mooy réew moo xam ne, ku ñaawtéef laalul, danga nga naan sama yoon nekku ci. Gii Maryiis Saaña xam na dara ci li may wax. Askan wee war a fippu, bañ, ne na ñaawtéef yi dakk. Bu doon ci réewi Tubaab yi, askan wépp a ngi ci mbedd yi.
– Danga yaakaar ni li takk-der yi nekke, dañ leen cee bàyyi ?
– Ci beneen boor, waaw. Waaye njort naa ne, dañ leen di jox it ay ndigal yenn saa yi. Ndaxte, ku xam ni pólis di doxe, nga gis ab alkaati bu nekk ci biir màkkaanam sañ a def widewoo, yor i liif di tëkku askan wi, di ko dig ay dóor…ñàkkul mu am luñ ko sant. Ndaxte, ñoom daanaka yoon da leen a muumaloo. Amaana yit nguur gi ragal te xam ne amul ay alkaati yu doy yum mën a tasaare ci réew mépp. Xam naa, moo tax mu ni leen nañ tiital gaa ñi ngir ñu bañ a génn. Ndaxte askanuw Senegaal dafa ragal yat. Li koy firndeel mooy, ci bés bu jëkk bi dañu duma gaa yi bu baax, ca ëllëg sa, gisuma sax muus muy taxawaalu. Li ma tax a wax ne dañ leen koo sant mooy ne, dara du leen ci fekk, kenn du leen teg i daan. Loolu nag, baaxul, day féewale pólis bi ak askan wi. Warees na koo joyyanti ba jubale leen, ñu doon benn.
– Nan jàll ci mbirum taalibe yeek xale yiy taxawaalu ci mbeddi réew mi. Nguur yi fi jot a jaar yépp, lajj nañ ci caytug fànn boobule. Lan moo ciy sa njàngat ?
– Am réew, boo bëggee xam nu ëllëgam nar a deme, natt ko ci ni muy saytoo ay doomam, jigéen ña ak néew-doole ya. Duma def lu dul dellooti mbirum taalibe yi ci loxo doxalinu nguur gi. Ndaxte, bu dee ñu bari ci way-juri tey yi sàmmontewuñak seen i warugar, nguur gi moom loolu waru ko.
Bu dul dara sax, rafetul ci xar-kanamu réew, ay xaleem di taxawaalu ci mbedd yi. Muy taalibe walla ñiy mbubboo daara (am na ci réew mi). Yenn saa yi nga dox ba daje ak njabootug lëmm, ñu nekk ci mbedd mi, ci jamonoy seddaay ak ngelaw…dangay yéemu sax. Li ngay jëkk a xalaat mooy, lan la xale yii nar a dooni ëllëg ? Ndax bàyyees na xel ci seen wér-gi-yaram ? Bu dee am mag mooy tegaley yére yu bari ngir aaru, nu xale yiy def ? Nguur gi warul seetaan loolu.
– Ndax ñàkk pas-pasu nguur gi la ?
– Bu ngeen fàttalikoo, 4i at ci ginnaaw, Maki Sàll amaloon na fi ndajem jawriñ ca Pikin, ca la waxe woon ni « benn taalibe dootul taxawaalu ci mbedd yi » ; boobaak léegi, nag, tey la Waalo gën a aay. Te mbir mi, wareesu koo yemale rekk ci taalibe yi. Benn xale warula nekk ci mbedd mi.
Waaye, boo amee ag nguur goo xam ne, amul baat ci benn boor, daraam du sotti. Dara waralu ko lu dul li nguur gi génne loxoom ci diine ji ak ci daara yi. Xam ngeen ne, buñ demee ba naan nguur gi day xeex daara ci miim réew, soxla am na. Njabootu daara yi dem nañ ba jàpp ni nguur gi noonu daara yi la, walla sax noonu diine ji la. Man, nag, dama naan nguur gi defalul daara yi waaye duma wax ne dafa leen noonoo. Loolu, nguur guy xaru rekk a koy def. Li mu defalul daara yi, nag, moo tax amul màqaama wax ci ñoom. Nu wax ko te dee, nguur gi dafa sàggane gëm-gëmi askan wi.
– Luy mébétu PASTEF ci mbir mi ?
– Ngëm dafa nekk pàcc mu am solo ci dundu nit ki. Ni ko wér-gi-yaram soxalee, noonu la ko gëm-gëmam yittelee. Nit dina feebar, dem loppitaal ñu koy jox i garabi-tubaab te du wér, fekk ne feebaru ngëm la ame. Kon, loolu dafa am solo.
Moo tax, nun, ci sunub naalu 2019 bi, danoo waxoon ne warees na cëral diine ji ci naal yi nguur giy lal, yoonal ko. Damay faral di dégg ñu naan Senegaal réewu layig la. Waaye loolu ay waxi kasaw-kasaw rekk la. Bala nga koy xam Gàmmu jot, walla Màggal, walla Pópangin. Nun, dunu réewum layig ni ko ñenn ñiy xalaate. Mënees na wax ne, Senegaal, réewum ngëm la moo xam ne, xàjj-ak-seen amul ci diggante diine yi ak këri diine yi.
Bu ko defee, bu nuy tëral nafa gi, warees na sóoraale diine ji, beral ko xaalis ni ñu koy defale njàngum tubaab bi añs. Boo demee réew mu mel ni Marog, looloo fa am. Dañoo wutal diine ji ag njawriñ gu koy toppatoo. Maanaam, defar jàkka yi, jàngu yi, daara yi, añs. Nun, waa PASTEF, loolu mooy sunu mébét.
Bun defee loolu ba nopppi, ci lanuy soog a mën a wax ci daara yi ak lépp lu jëm ci diine ji. Bu ko defee, dinan yoonal daara yi ba, képp ku jóg ngir ubbi daara, dina ko teg fu wóor. Dinan la topp, xool ndax jàng nga, ndax am nga ñu lay jàppale ci liggéey bi, ndax am nga béréb bu baax, añs. Waratunoo nangu ab Sàmba Njaay làq ay doomam, dugal leen lekkool, ba noppi jël ay doomi jàmbur di leen yalwaanloo ci mbedd mi.
Waaye, nag, du lépp a bon ci daara yi. Am na ay daara yu baax yu fi nekk, bu ma fi nekkee di lim damay juum. Boo fa demee, benn xale du génn. Yorees na leen yorin wu rafet. Ni njàngum tubaab bi amee kurél guy saytu lépp lu ci aju (inspection d’académie), noonu lees war a wutale daara yi tamit ag kurél guy wattu lépp lu ci aju.
– Danoo seetlu ne, léegi, saa booy wax ak askan wi, làmmiñu wolof ngay jëfandikoo. Lan moo ko waral ?
– Waaw. Loolu, du lu ma jékki-jekki rekk def ko. Ndànk ndànk la ñëwe ci man. Boo seetee, 3 ba 5i at ci ginnaaw, ni ma doon waxe farañse laa doon waxe wolof. Waaye, may dox di seetlu, di jàng lu bari. Wax dëgg Yàlla, jàng naa téere yu bari. Waaye, ni may kàdduy Séex Anta Jóob di dugge, li miy def ci man, keneen defu ko ci man ci ñi ma jot a jàng seen i téere. Bi ma jàngee ay téereem, dama toog xalaataat lu bari, mu yee ma ci mbir yu bari, rawatina li jëm ci làmmiñi réew mi ak sunuy aadaak cosaan.
Gaa, man duma wolof, waaye sama yaay séeréeru Xombol la, wolof lay làkk. Sama baay joolaa la, sama maam bi jur sama yaay di al pulaar, kon man mën na wax ni duma wolof.
Waaye, Yàlla am na ci nit ñi yërmande joo xam ne, fépp fu mu boole ay nit yu wute ci waaso, dina fa tàggat aw làmmiñ wu leen di boole, ñu cay jokkoo. Dangay seet, tey, bu doon wolof bi wolof kese la dégg, al pulaar di wax pulaar kese, joolaa bi yem ci làkkam, séeréer bi noonu, añs. Kon, nan lanuy déggoo ? Du sotti. Yàlla la neex mu sàkk nu ba noppi, def nuy kurél ak i pàcc ngir nu xamante, xàmmente, ni mu ko waxe ci Alxuraan. Kon, du ngir féewale nu. Tey, boo demee Kaasamaas, gis ni joolaa yiy soloo ak a fecce, dinga ci jànge lu bari, nga dem feneen ci ñeneen ni tamit noonu. Bu ñépp bokkoon lépp, àddina si day soof. Waaye, li nu boole moo ëpp li nu wutele. Fii ci Senegaal, fépp foo dem, dégg nañ wolof. Mën nañ ko bañ a wax waaye dégg nañ ko, te loo ci wax xam nañ ko.
Farãs, atum 1375 lañ gàll farañse bi def ko làmmiñu réew ma, mu wuutu lateŋ. Siin moo nu ëpp ay kàllaama fuuf, 300i daanaka. Waaye, teewul màndareŋ lañuy jëfandikoo. Noonu la amee fépp. Nun Senegaal, wolof la fi Yàlla tànn. Warees na nangu lu ni mel.
Raayante bi moo fi war a jóg, wolof mooy làmmiñ wi nu war a boole. Ku bañ a làkk farañse, lu tax ngay bañ a làkk làkku nit ku ñuul ni yow ? Kenn waxu la nga nekkaat wolof. Waaye, ab jumtukaay kese la ngir wax ak ñi nga bokkalul waaso. Te sax, aaday wolof, séeréer, ak joolaa wutewuñ lu bari.
Bu dee lu jëm ci mbirum njàng mi, bun demoon ba sàrtal njàngum làmmiñi réew mi ci lekkool yi, wolof mooy doon làmmiñuw bennale wi. Ñépp a koy jàng. Ginnaaw gi, nag, gone gu ci ne tànn weneen làmmiñ dolli ci, moo xam pulaar lay doon, séeréer, joolaa, soose, añs. Loolu, bu amee, xale bu ci nekk dina mën a wax ñaar ba ñetti làkk ci làkki réew mi. Te, loolu day gën a dëgëral bennoo bi.
Bun génnee Senegaal, nag, jàpp naa ne, biir CEDEAO, awsa lees war a tànn. Bu dee Afrig gépp, suwaayili bee ci gën a yey.
– Luy sa naal ñeel aada ak cosaan ?
– Aada mooy lépp, mooy cëslaayu yokkute. Waxuma, nag, tëgg, fecc ak li xew jamono jii. Sumay wax aada, xam-xam, cosaan ak sag yi mu làmboo ma tax di wax. Ndege, ku xeeb sa cosaan, ñu xeebal la ko. Nit dafa war a gëm boppam.
Tey, Sinwaa bi dafa gëm ni Siin moo war jiite àddina si te ndog-ndog da ko daloon ci diggante bi, Àngalteer ak Sapoŋ raw ko. Moo tax, Siin dafa gëm cosaanam ak démbam. Iraŋ, bu àddina sépp waxee mu téye fi mu téye rekk, ñemee ŋoy fi mu ŋoy, booba cëslaayu aadaam a ko ko may. Ñoom, ca nguurug Pers ga woon lañuy sukkandiku fonk seen bopp. Turki, ñoomit, ca nguurug Otomaan ga woon lañuy wéru. Boo demee Ërob, tamit noonu. Kon, koo jël ci àddina si, ci démbam la sukkandiku ngir jéem a suuxat réewam. Loolu la Séex Anta Jóob xamoon bu yàgg. Moo tax liggéeyam am solo lool.
Moo saxal ni, ciy gëstoom, Afrig benn aada a ko lal, te Misra moo fi ëppoon doole. Tubaab baa ñëw ci ginnaaw, gëmloo nu leneen, suufeelnu banu xeeb sunu bopp. Xeebeel boobu la Séex AntaJóob dindi.
Dakar, 11 juin (APS) – Les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) se font écho de la volonté du chef de l’Etat de mettre de l’ordre dans la gestion du foncier en général et du littoral en particulier.
L’As ouvre sur "la gestion catastrophique du foncier" et affiche à la Une "Macky Sall siffle la fin de la pagaille".
’’La gestion foncière au plan national est une catastrophe. Les récentes polémiques autour du bradage du littoral et du morcellement sans raison de certains espaces en constituent la preuve. Et face aux nombreuses complaintes des Sénégalais, le chef de l’Etat a annoncé, hier en conseil des ministres, la mise en œuvre d’un Plan global d’Aménagement durable et de valorisation optimale du Littoral national ainsi qu’une application rigoureuse des dispositions du Code de l’Urbanisme et du Code de la Construction", rapporte le journal.
Macky Sall "demande le respect des règles" en matière de gestion du foncier, souligne le quotidien Enquête qui écrit : "Comme s’y attendaient naturellement beaucoup de Sénégalais, eu égard à l’actualité des derniers jours, le président de la République, Macky Sall, a parlé du problème foncier au Sénégal en général et sur le littoral en particulier, lors du Conseil des ministres d’hier".
’’’Le Chef de l’Etat +a invité le ministre des Finances et du Budget, le ministre des Collectivités territoriales et le ministre de l’Intérieur à veiller au respect des règles de gestion foncière au plan national. Le chef de l’Etat a, dans cette dynamique, demandé aux ministres concernés de mettre en œuvre un plan global d’aménagement durable et de valorisation optimale du littoral national et de veiller, sur l’étendue du territoire, à l’application rigoureuse des dispositions du Code de l’urbanisme et du Code de la construction+, rapporte le communiqué qui a sanctionné la rencontre", lit-on dans le journal.
Le quotidien Tribune souligne que l’affaire des constructions sur le terrain de l’un des flancs du site des Mamelles à l’origine d’une levée de boucliers "est loin de connaître une issue heureuse".
’’Dans la matinée d’hier, les éléments de la Direction de surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (Dscos) ont fait une nouvelle descente musclée. Ce, dans le but de mettre fin aux travaux de construction entamés sur le terrain de l’un des flancs", signale le journal.
’’C’est une descente musclée que la Direction de surveillance du contrôle et de l’occupation du sol (Dscos) a effectué, dans la matinée d’hier, sur le site du Phare des Mamelles. Ce, dans le but de déguerpir les occupants afin de faire place nette à un prochain aménagement en vue. Ce qui implique forcément l’arrêt des travaux de terrassement des terrains situés sur le flanc de l’une des Mamelles de Dakar", rapporte Tribune.
Source A n’occulte pas la Covid-19 et note que "les jours se suivent et se ressemblent au Sénégal, où l’épidémie de coronavirus est loin d’être endiguée avec son lot de morts. Hier, trois nouveaux décès ont été enregistrés. Tous sont des hommes âgés, respectivement, de soixante-dix ans (70), de quatre-vingt-six ans (86) et de 54 ans".
’’Pendant ce temps, le nombre de cas graves a connu une hausse. Au nombre de 14, avant-hier, il a grimpé, hier, à 18 pris en charge dans les services de réanimation, d’après la directrice générale de la Santé publique. Les hôpitaux sont, de plus en plus, submergés de personnes infectées. La preuve, le dernier bilan a fait état de 124 nouvelles contaminations. Soit un taux de positivité de 10,2%. Parmi ces nouvelles infections, 15 sont issues de la transmission communautaire. Ce qui fait que le Sénégal compte, à ce jour, 4640 cas positifs depuis le début, dont 2885 guéris, 55 cas de décès et 1700 sous traitement", rapporte la publication.
En économie, Le Témoin souligne que Macky Sall ‘’presse’’ le gouvernement de soutenir le secteur privé. ‘’En Conseil des ministres hier, le chef de l’Etat a insisté sur l’accélération des remises fiscales, du financement de 200 milliards au privé formel et informel et de l’apurement de la dette intérieure. Dans cette perspective, le ministre Amadou Hott travaille déjà en mode fast-track. Il reçoit 6 ministres ce jeudi’’, écrit la publication.
Enquête s’intéresse à la notion de "continuité de l’Etat" et parle de "principe à géométrie variable".
’’Querelles d’ego, de leadership, ambitions politiques malsaines, luttes de places, appât du gain… Ils sont nombreux, ces facteurs qui poussent les ’élus’ d’aujourd’hui à remettre totalement ou partiellement en cause les actes – bons ou mauvais - de leurs devanciers pour des considérations purement individuelles, foulant parfois au pied les intérêts de la République et de la population", note le journal.
Sud Quotidien met en exergue la Banque africaine de développement (BAD) et titre "Une gouvernance en question".
’’La candidature du Président de la Banque africaine de développement, le Nigérian Adesina, candidat unique à sa propre succession n’est pas du goût de tout le monde au sein de l’institution. Des lanceurs d’alerte ont dénoncé certains travers du patron de la Banque qu’ils accusent de népotisme, de favoritisme, voire de collision avec certains états africains emprunteurs ne satisfaisant pas aux conditions requises pour bénéficier de prêts d’une institution cotée triple A", note Sud.
LE SCANDALE FONCIER PERDURE
Des morcellements du CICES, de la zone de captage, l’affaire «Allou Kagne » avec la cimenterie Dangoté et de la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest... à chaque régime, son lot de bradage des terres
Les scandales fonciers sont récurrents au Sénégal et presque tous impliquent des sommités de l’Etat, des marabouts ou encore des étrangers. Des morcellements du CICES, de la zone de captage, de la cité Tobago en passant par le litige foncier de Mbane, l’affaire «Allou Kagne » avec la cimenterie Dangoté et de la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest et tout récemment le Phare des Mamelles, à chaque régime, son lot de bradage des terres.
Depuis quelques semaines, l’accaparement des terres du littoral, notamment celui du Phare des Mamelles, est étalé sur la place publique. Ce qui a même abouti à un soulèvement d’acteurs réunis en collectifs dénonçant une boulimie foncière. Toutefois, c’est presque banal de dire que le Sénégal est devenu un «véritable scandale foncier». Du régime de l’ancien président Abdoulaye Wade jusqu’à nos jours, la gestion foncière est émaillée de scandales. Des morcellements du CICES, de la zone de captage, à la cité Tobago en passant par le litige foncier de Mbane, l’affaire «Allou Kagne» avec la cimenterie Dangote et de la forêt classée de Mbao, jusqu’à la bande des filaos de Guédiawaye, la Corniche Ouest et tout récemment le Phare des Mamelles, pour ne citer que ces exemples, des scandales fonciers ne cessent d’éclabousser les gouvernants. Des titres fonciers qui ne profitent qu’à des personnalités politiques, religieuses ou des investisseurs étrangers. Dans le domaine foncier du CICES, plus de 70 ha ont été cédés à des particuliers et à des sociétés immobilières. En 2000, l’espace du CICES était évalué à 107 ha tandis qu’en 2012, ce même espace est évalué à 30 ha. «L’espace de l’entreprise a été concédé à d’autres entreprises et particuliers. Je ne peux en dire autant, mais les deux tiers de la surface ont été concédés à d’autres, ce qui est à mon avis grave», avait révélé, en mai 2012, Mata Sy Diallo alors ministre du Commerce en visite au CICES.
A DAKAR ET SA BANLIEUE, LE MAL EST TRES PROFOND
A cette spéculation foncière, s’ajoute celle de l’aéroport Léopold Sédar Senghor, après la cité Tobago. De hauts fonctionnaires, des ministres et des privés se sont aussi partagé le périmètre aéroportuaire, avec les titres fonciers 350 GRD et 4407/DG qui devaient «servir de lotissements administratif partiel, en vue de recasement des parcelles impactés par les servitudes aéronautiques dans les zones industrielles et commerciales de l’ancien aéroport». Dans la banlieue dakaroise, la forêt classée de Mbao n’a pas aussi échappée aux prédateurs fonciers. Des milliers d’hectares ont été pillés par l’Etat et des Chinois. Ces derniers avaient commencé par construire des stations, à l’aide de «documents justifiant la mise en place signés par Djibô Ka», alors ministre de l’Environnement. C’était en 2011. La bande des filaos de Guédiawaye n’a pas également échappé au bradage. Des promoteurs immobiliers et des autorités locales ont attaqué le littoral dont une partie conséquente est morcelée en parcelles de 150 mètres-carrés vendus à des tiers. De l’autre côté du littoral, sur la Corniche Ouest de Dakar, le bradage est aussi sans précédent. Depuis quelques semaines, le scandale foncier refait surface avec le Phare des Mamelles agressés par des «constructions irrégulières» aux abords.
LES REGIONS NE SONT PAS EPARGNEES
Plus loin, à Saint-Louis, l’attribution des terres de la commune de Mbane allonge également la liste des scandales fonciers au Sénégal. Des ministres, des officiers et proches de Macky Sall se sont partagé 232.208 ha en 2014. Dans la région de Thiès, on se souvient également du contentieux qui ressemble à un scandale d’Etat du terrain «Allou Kagne» entre la cimenterie Dangote et la famille de feu Serigne Saliou Mbacké. Selon certaines informations, «les services compétents étaient d’accord pour constater que la cimenterie à Pout empiète bel et bien sur les terres de feu Serigne Saliou Mbacké à l’origine d’un conflit foncier». La spoliation des terres à Saly avec le différend qui a opposé les populations à Sapco. Ici, on accusait l’ancien président de la Commission de l’Union Africaine, Alpha Oumar Konaré d’avoir acquis un bail de 2 mille 177 mètres-carrés à 230 F Cfa le mètre-carré et l’ancien ministre de l’Urbanisme et l’Aménagement du territoire, Assane Diagne qui a obtenu le bail n°1517 à 117 F Cfa le mètre-carré. La liste des scandales fonciers au Sénégal est loin d’être exhaustive. Pour la plupart au détriment des populations qui sont obligées de quitter leurs terres.