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13 juillet 2025
UN CAS POUR LES «DIALOGUEURS»
Point inscrit à l’ordre du jour des discussions sur le dialogue politique, mais reporté vers la fin des échanges, le parrainage à l’élection locale prochaine ne sera pas de tout repos pour les candidats.
Point inscrit à l’ordre du jour des discussions sur le dialogue politique, mais reporté vers la fin des échanges, dans le but d’attendre le rapport de l’audit du fichier et de l’évaluation du processus électoral, jusque-là pas encore démarrés, le parrainage à l’élection locale prochaine ne sera pas de tout repos pour les candidats. Si bien évidemment, la loi l’instituant dans le pays n’a pas été modifiée par les «dialogueurs» ou même supprimée pour ces prochaines joutes.
L a loi constitutionnelle 2018-14 du 11 mai 2018 portant révision de la Constitution fait du parrainage par les électeurs une condition de validation des candidatures aussi bien pour les candidats indépendants que pour les candidats présentés par les partis ou coalitions de partis légalement constitués. Cette loi bien que n’ayant pas fait l’objet d’un consensus de la part des acteurs politiques, a été votée et adoptée par l’Assemblée Nationale et s’est imposée à tous les candidats à l’élection présidentielle de 2019.
Le hic, dans son rapport d’observation de l’élection présidentielle du 24 février dernier, la Mission d’observation de l’Union européenne (Ue) a affirmé, entre autres, que «le parrainage citoyen pour les élections locales devrait être abandonné, et ce dans les plus brefs délais». En réalité, des manquements avaient été notés lors du parrainage pour la présidentielle dernière, ayant ainsi occasionné le recalage d’une vingtaine de candidats.
Parmi les couacs relevés par les acteurs de la société civile, il faut mentionner l’absence de modélisation du support de collecte des signatures, l’incohérence entre la fiche papier et le format numérique. Ils ont aussi déploré la technique d’assèchement qui consiste à demander à ses soutiens, plus de parrainages que ceux nécessaires, de sorte que le vivier des signatures potentiels soit asséché pour les autres candidats. Voilà où réside le grand problème, si les acteurs au dialogue politique ne parviennent pas à s’accorder sur les modifications à apporter à ladite loi, ou tout simplement sa suppression, avant les élections locales prochaines. Vu la complexité des Locales, où plusieurs listes comportant parfois des sensibilités différentes sont mises en compétition et non des candidats individuels, le risque de doublons est réel. Cela, d’autant plus que le bassin électoral est le même pour tous, dans la collectivité territoriale.
Autre chose et pas des moindres, ce ne sera pas chose aisée d’organiser le parrainage dans plus de 500 communes du pays, qui plus est, y compris l’élection des maires de la ville. Est-ce que notre fichier électoral configuré en nombre de communes peut pouvoir en tirer les substances quand on sait que les Sénégalais sont des migrants entre communes, entre zones, etc ? Avec quel logiciel adapté ? L’on se rappelle que les 7 personnalités indépendantes de la société civile, membres de la commission de contrôle des parrainages au Conseil constitutionnel ne disposaient d’aucune information sur le logiciel élaboré pour faire le décompte des parrains.
Par ailleurs, aller dans le sens de la recommandation des Observateurs de l’Union européenne serait suicidaire, quand on sait que lors des dernières locales de 2014, on avait enregistré près de 2000 listes sur 557 communes, plus les départements. Maintenant que les candidatures indépendantes sont généralisées à toutes les élections, depuis le référendum de 2016, il sera impossible d’avoir un système de candidature rationalisé sans le filtre du parrainage. Surtout que le pays compte plus de 300 partis. Le but de ladite loi était d’ailleurs d’éviter cette pléthore de candidatures liée aux législatives, au total 47 listes.
Il revient, par conséquent, aux acteurs prenant part au dialogue politique en suspens de trouver le juste milieu entre la nécessité de rationaliser les candidatures et l’obligation de flexibilité de la loi sur le parrainage, en prélude aux élections locales à venir.
LE PRIVE REFOULE L’ENVELOPPE D’1 MILLIARD DE MACKY
La tension continue de monter entre le privé et le ministère de l’Education nationale. Bien avant le dernier report de la réouverture des écoles, les privés ont dénoncé un boycott et la non-assistance suffisante de l’État.
La tension continue de monter entre le privé et le ministère de l’Education nationale. Bien avant le dernier report de la réouverture des écoles, les privés ont dénoncé un boycott et la non-assistance suffisante de l’État. Ainsi, pour apaiser la tension, une enveloppe «d’un milliard» a été débloqué par le président de la République en guise de soutien à l’adresse des écoles privées « reconnues ou non reconnues » au Sénégal. Rejet et indignation, le collectif des promoteurs et écoles privés du Sénégal juge très insuffisante cette somme.
La tension était montée d’un cran entre le ministère de l’Education nationale et les écoles privées dans la répartition du matériel pour le respect du protocole sanitaire. Ces dernières avaient exprimé leur mécontentement et indignation, se disant boycottées et méprisées par le ministre Mamadou Talla et Cie.
Ainsi, après le report tardif de la réouverture des écoles et dans la perspective d’une nouvelle date pour le retour en classe, le président de la République a décidé de leur venir en aide. C’est dans cette optique qu’une enveloppe d’un milliard a été dégagée par Macky Sall pour les établissements privés. « Ladite somme est à l’adresse de l’ensemble des écoles privées reconnues comme non reconnues », a expliqué le directeur de la formation et de la communication du ministère de l’Education. « L’argent est déjà disponible et on a leur donné des fiches à remplir pour qu’ils soient identifiés », a souligné Mamadou Moustapha Diagne. Mais le privé ne semble pas prendre la nouvelle au vol et rejette d’ailleurs l’enveloppe, parce que trouvant la somme largement insuffisante. La preuve, dans une déclaration rendue publique, le collectif des promoteurs et écoles privées du Sénégal a extériorisé son indignation.
« Les écoles privées, maillon incontournable dans le dispositif de l’Éducation nationale avec son effectif de 1,5 million d’élèves sur les 3,5 millions de la population scolaire, soit 42%, ont été déçues par le traitement indigne dont elles ont fait l’objet dans l’accompagnement du fonds de résilience avec une subvention spéciale d’un milliard F CFA». le porte-parole du ministère de l’Education a regretté cette appréciation des écoles privées.
Reconnaissant l’importance du privé dans le système éducatif, Mamadou Moustapha Diagne a tenu à rappeler à ces promoteurs que la crise a affecté tous les secteurs. Sur ce, il appelle à une lecture plus holistique de la situation. Non sans rappeler qu’à côté de l’appui spécial d’un milliard, il y a la subvention annuelle d’un montant de 1 milliard 200 millions destinée uniquement aux écoles privées reconnues. Par conséquent, selon lui, pour cette enveloppe, il faudra baisser les attentes. « Le chef de l’État nous a demandé d’accélérer le processus de mise à disposition », a-t-il souligné pour finir.
LA DSCOS «OUBLIE» LES INTOUCHABLES
Ce sont des jardiniers/fleuristes, des mécaniciens, des restaurateurs et des paveurs qui ont été victimes des opérations de démolition de la Dscos avant-hier, mercredi 10 juin 2020, aux Mamelles.
Ce sont des jardiniers/fleuristes, des mécaniciens, des restaurateurs et des paveurs qui ont été victimes des opérations de démolition de la Direction de la surveillance, du contrôle et de l’occupation des sols (Dscos) avant-hier, mercredi 10 juin 2020, aux Mamelles. En effet, les grandes constructions au pied de la colline du Phare, qui inquiètent le collectif «Touchez pas aux terres du Phare des Mamelles», continuent de plus belle. C’est le constat fait sur place hier, jeudi 11 juin, au lendemain de cette descente musclée de la Dscos.
Les environnementalistes, urbanistes, architectes, géographes, paysagistes et la société civile n’ont pas encore eu gain de cause en ce qui concerne la libération du littoral du Phare des Mamelles. Réunis en collectif citoyen «Touchez pas aux terres du phare des Mamelles», ces acteurs auront encore à se faire entendre. Pour cause, les chantiers au pied de la colline du Phare, qui faisaient l’objet de leur soulèvement, n’ont pas encore été démolis, les travaux n’ont pas cessé non plus. La descente musclée de la Direction de la surveillance, du contrôle et de l’occupation des sols (Dscos) sur les lieux avant-hier, mercredi 10 juin, n’a pour le moment concerné que les petites installations aux abords de la route et qui n’on aucune incidence ni impact environnemental réel ou presque sur le patrimoine qu’est le Phare et sur son éclat. Les bulldozers de la Dscos ont juste rasé les garages des mécaniciens, les hangars des paveurs, les installations des fleuristes et les restaurants qui se trouvaient au bord de la route, en face du Monument de la Renaissance Africaine ainsi que le mur de clôture du dernier espace vert en bas du Phare. Les grandes constructions sur le littoral ne sont pas détruites. Elles ont été épargnées par les opérations de démolition. Tout comme un bâtiment qui se trouve côte à côte des installations démolies.
LES INTOUCHABLES PEUVENT CONTINUER LEURS CHANTIERS
Lors de notre visite hier, jeudi 11 juin, nous avons trouvé sur place, d’un côté, des ouvriers qui poursuivaient les chantiers et, de l’autre, quelques matériels détruits et jetés à terre, suite à la descente de la Dscos, que les propriétaires tentent de ramasser. Les fleuristes, quant à eux, ont trouvé refuge de l’autre côté de la route. «Ils ont juste démoli ce qui ne valait pas la peine, des garages, des hangars, des restaurants. Ils pouvaient nous laisser ici parce que nous ne dérangeons personne. Ce qu’ils devraient faire, c’est d’arrêter les grands chantiers qui appartiennent à des richards de ce pays. Mais, puisque nous n’avons pas de moyens, comme ces derniers, c’est à nous qu’ils s’attaquent», déplore Assane Diagne, un paveur trouvé sur place. «Vous avez vu, aujourd’hui (hier), on est là en attendant de voir plus clair. On nous a chassés de nos installations prétextant qu’il y a des aménagements à faire. Je ne suis pas contre, si c’est pour embellir la ville. Mais il fallait d’abord commencer par ces grands bâtiments au pied de la colline. C’est ça qui inquiète les populations, mais pas nos petites installations au bord de la route», martèle Moussa Ndiaye, fleuriste. Reste à savoir si la Dscos va conduire ce projet à terme, avec la destruction des grandes constructions au pied de la colline du Phare, comme l’avait annoncé le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall.
En attendant, la bataille contre les agressions multiples et la privatisation du littoral et pour que le Phare des Mamelles retrouve son éclat d’antan semble encore loin d’être gagnée pas les défenseurs de ce patrimoine commun, face à ces «grands pollueurs et prédateurs» du Domaine public maritime qui paraissent intouchables.
Par Calame
LA RÉPUBLIQUE DES CASTES ET DES COTERIES
D'un régime au suivant, la traversée de la «haute» société sénégalaise est ahurissante. Public-privé, majorité-opposition, magistrature-armée, religieux non pratiquants, ce monde vit en vase clos, se retrouve dans les mêmes cercles ou sur les mêmes coups
«La République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, sans distinction d’origine, de race, de sexe de religion. Elle respecte toutes les croyances». Théoriquement donc, les Sénégalais sont égaux devant le mérite qu’arbitre l’école, devant le pouvoir que régit la démocratie, devant la richesse que répartit la concurrence. Cà c’est sur le papier et c’est la Constitution qui le dit Beaux principes. Mais, dans un pays qui vante avec ferveur les problèmes d’équité et de l’Etat de droit, chacun essaie de s’affranchir des règles communes, usant de son rang social, de son carnet d’adresses.
Pour trouver du travail, s’ouvrir les portes d’une école, obtenir un rendez-vous, même médical, remporter un marché, arracher une subvention… Ces passe-droits sont d’autant plus utilisés que la société est minée par la crise qui exacerbe tout, bloque l’ascension sociale et accentue le déclassement. Du haut de l’échelle, dans les sphères du pouvoir, tout fonctionne entre castes soudées et coteries. C’est un monde de passe-droits et de privilèges, de combines et de corruption, un monde de l’entre soi et de la barbichette coupée du reste de la population. Une république ainsi noyautée par le copinage n'est plus qu'un décor à l'abri duquel une élite arrogante se croit tout permis. Les ruses prennent une autre dimension et leurs conséquences politiques, sociales et économiques nous concernent tous. Le peuple, mutilé par une précarité à tous les niveaux, de plus en plus désillusionné après deux alternances, témoin de l’entrain festif, limite orgiaque de ses dirigeants, porte en écharpe ses illusions perdues.
D'un régime au suivant, la traversée de la «haute» société sénégalaise est ahurissante. Public-privé, majorité-opposition, magistrature-armée, religieux non pratiquants, ce monde vit en vase clos, se retrouve dans les mêmes cercles ou sur les mêmes coups. L’essentiel c’est d’occuper la place. De hauts fonctionnaires se font intermédiaires ou agents d’influence, des parlementaires opérateurs économiques, avec en prime l’argent public toujours disponible pour faire des affaires privées. Dénoncés, ressassés depuis plusieurs années, les problèmes nés du foncier en général, le bradage des terres, l’occupation du littoral sénégalais en particulier, n’ont pas fait lever le petit doigt. Le domaine privé maritime, du moins son occupation, qui fait aujourd’hui l’actualité, et dont on fait semblant d’admettre la réalité accablante, est la bande de 100 mètres de la ligne de rivage à l’intérieur du continent. Réputé inconstructible sauf à titre précaire et révocable.
Toutes les constructions qui y sont érigées aujourd’hui ne respectent pas cette norme. Comment la respecter d’ailleurs, si, du grand complexe hôtelier, qui commence de ce qui est la base du Parc des Iles de la Madeleine, à la Mosquée de la Divinité, entre 2012 et 2014, une seule autorisation avait été délivrée par l’Etat, sur 19 chantiers en cours !
Pour dire l’actualité du passé, en 1993 déjà, les promoteurs de cet hôtel, avaient proposé à l’Etat du Sénégal un échange de « bons procédés ». Se voir attribuer cette base du parc des Iles de la Madeleine, contre la construction et l’aménagement de la Direction des Parcs Nationaux sise, en ces temps-là, sur cette partie de la baie de Soumbédioune. La frénésie d’avoir «les pieds dans l’eau», ferait croire que tous ces promoteurs et privés, comme des Madames Soleil, prédisant l’avenir, même d’outre-tombe, savent déjà que dans une vie postérieure, ils seront amphibies. Mais je m’égare…
Au lieu de donner le cap à une société désorientée, abattue par la crise économique à laquelle vient s’ajouter le Covid-19, la caste s'accroche à ses privilèges et les plus hardis, ceux dont l’incivilité, l’égotisme sont proportionnels à leur ignorance des règles primaires du vivre-ensemble, creusent la falaise, s’ils n’opèrent pas une ablation d’une de nos Mamelles. Pourvu que le défilé de hauts fonctionnaires qui se désintéressent du service de l’Etat continue, que leurs intellectuels aillent à la soupe, que des courtisans arrachent des prébendes au Palais de la République, si ce n’est le Palais lui-même qui les organise et les gère. C’est de cette manière qu’ils s’excusent mutuellement, retardent quelques affaires pénales, se protègent et entretiennent les vices publics. Un monde où chacun connait tout le monde et ignore le monde. Le reste peu leur chaut !
Loin d’eux cette devise, disparue du fronton des édifices publics : « Un peuple, un but, une foi ». La leur est « l’Etat, c’est pour nous ». Comment voulez-vous qu’avec cela, que ce pays ne soit pas perclus de déficits ? Dans tous les domaines. Mais voici que cette semaine, un énorme pavé jeté dans la mer profonde de la gestion du littoral dakarois, la corniche plus précisément, fait des vagues. La question de la gestion de ce bout de territoire de Dakar, est devenue l’actualité dans les réseaux sociaux, tenant lieux de nouveaux comptoirs de café, où l’on refait le Sénégal. Avec toujours en pointillés, cette caste qui a tout du pâté d’alouette (un mélange de viande de cheval et de chair d’alouette. Ce qui est à nous ne nous appartient pas. Les règles édictées qui nous régissent doivent être les mêmes pour tout le monde. Même si, comme en grammaire, l’exception, le phénomène exceptif vise à extraire une partie d’un tout ou, plus exactement, d’un groupe initial. Qu’elle soit de droit ou grammaticale, la règle est caractérisée, si ce n’est définie, par un certain nombre de propriétés ou de qualités auxquelles les exceptions porteraient atteinte. Ainsi dit-on qu’elle est générale, impersonnelle, abstraite et qu’elle a une certaine prétention à la permanence et à la stabilité. Or, l’existence et la multiplication des exceptions, exemptions, exonérations, dispenses, dérogations, passe-droits, privilèges semblent mettre à mal ces caractères.
En visant un certain nombre de destinataires au détriment de la masse, les exceptions altèrent la généralité de la règle, gage de l’égalité entre les citoyens. En épousant chaque situation et chaque espèce, elles conduisent à une particularisation et à une individualisation des règles et, au-delà, à une segmentation du peuple. Parce qu’elles s’adaptent aux contours sans cesse renouvelés des situations qu’elles visent, elles encouragent le foisonnement et l’instabilité de la norme. Exception. Voilà que ce mot peut-être trompeur quand il est utilisé comme substantif : des lois, des régimes, des hommes « d’exception » visent ce qui est hors du droit commun, hors de la règle ou du droit ordinaire, voire hors du droit tout court.
De même faut-il se méfier du qualificatif qui en découle, « exceptionnel », qui a acquis le sens de « rare », « remarquable », ou encore de l’expression « à titre exceptionnel », qui évoque une fréquence en même temps qu’elle sonne comme une justification. La règle veut, qu’en matière foncière, la Commission de Contrôle des Opérations Domaniales (CCOD), soit l’unique structure nationale habilitée à valider la cession d’un terrain de l’Etat à un particulier. Cette commission, composée au minimum d’un Conseiller technique du Ministère de l’Economie et des Finances (ou des Finances selon la nomenclature du gouvernement), qui en est le Président, a en son sein, un représentant du Cadastre, un représentant du ministère de l’Urbanisme, un représentant de la Direction des Domaines, un représentant de la gouvernance ou de la préfecture et un représentant de la Mairie. Il faut aussi souligner, qu’en matière foncière, l’Etat juridiquement, possède deux types de terrains : les terrains immatriculés qui peuvent faire l’objet de cession de sa part, et les terrains non immatriculés, qui sont de ce fait, non cessibles, sauf s’ils font l’objet d’un décret de déclassement.
Le Domaine Public maritime en est. L’Etat est son propre notaire et son propre assureur. Seulement ici, ce sont les exceptions qui sont devenues la règle, au point qu’elles sont devenues l’archétype du deux poids deux mesures. Aux uns, on demande une mille-feuille de documents qui les oblige à arpenter pendant un long temps, les couloirs des administrations. Aux autres, le statut ou la puissance financière suffit. Le respect des procédures, les obligations, c’est pour les autres Et l’Etat qui, s’il était sérieux, se considérerait spolié, ne pipe mot et laisse les exceptions se propager comme ce virus à la contagiosité exponentielle qui nous inquiète tous. Léopold Sédar Senghor, affichait son horizon à l’An 2000. Abdou Diouf sous le régime duquel les « exceptions » relatives au domaine public maritime ont commencé, peut être considéré comme un sédatif après que Abdoulaye Wade est venu aux responsabilités. Lui, c’est l’excitant dont les effets secondaires traversent encore l’Etat actuel dont le Chef fait souvent appel au volontarisme et au potentiel des individus, recourant sans cesse à la rhétorique de la rupture qui se fait attendre depuis huit ans.
Face au tollé général, un communiqué officiel nous apprend que le Chef de l’Etat « a invité le ministre des Finances et du Budget, le ministre des Collectivités territoriales et le ministre de l’Intérieur de veiller au respect des règles de gestion foncière au plan national. Le Chef de l’Etat a dans cette dynamique, demandé aux ministres concernés de mettre en œuvre un Plan global d’Aménagement durable et de valorisation optimal du littoral national et de veiller, sur l’étendue du territoire à l’application rigoureuse des dispositions du Code de l’Urbanisme et du Code de la Construction ». Pourquoi maintenant seulement, alors que lui-même, avait renoncé avaitil dit, à un terrain sur la Corniche ? Quels actes seront pris à partir de maintenant ?
Sur la corniche de Dakar, aucun investissement n’a maintenu un équilibre avec la protection de la nature. Elle est bétonnée de partout. Fils et filles de la mer, les plages étaient présentes en nous. On pouvait y être du matin au soir, dans l’eau ou au soleil en attendant patiemment qu’il aille se coucher. Aujourd’hui, moins accessibles parce que privatisées, on saccage dans le même temps notre mémoire collective et nos plus profonds souvenirs. La belle corniche perd sa prestance au profit de constructions tout au bord, bouchant la vue et l’accès à la mer. Pourtant, la côte est du domaine public. Il est vain de vouloir nous boucher l’horizon quel qu’il soit, avec un rabiot promis au radoub ou du béton, une chose est sûre, les moyens pour affronter le grand large sont à notre portée.
La problématique des grâces présidentielles
On ne le dira jamais assez, les grâces présidentielles posent problème dans notre pays. Elles charrient des vagues et accréditent la thèse de corruption, de deal, de complicité et ternissent l’image de ceux qui ont en charge la politique carcérale ou la justice de notre pays. On n’a pas fini d’épiloguer sur le cas du Guinéen à qui on avait accordé la grâce alors que la procédure n’était pas épuisée, que «L’AS» a appris que Pablo Didier, l’homme qui aurait fourni la drogue à la bande des fils de riches dont la virée nocturne en plein couvre-feu avait débouché sur la mort de Hiba Thiam, avait été arrêté en 2015 et condamné à 6 ans avant d’être gracié en 2019. David Dieng dit Pablo a en effet été arrêté par les pandores de la Section Recherches depuis le 30 mai dernier alors qu’il s’apprêtait à livrer de la drogue. La fouille à son domicile a permis aux redoutables hommes du commandant Abdou Mbengue de mettre la main sur 7 boulettes, de l’argent en coupures de Cfa, euro et dollar. Ils ont découvert que Pablo est dans un réseau international qui étend ses tentacules au Brésil, au Nigeria, en Guinée Bissau etc.
Saisie de peaux e léopards à Tambacounda
Hier jeudi 11 juin 2020 à 12h53, à Tambacounda, à l’issue d’une longue enquête, la Direction des Parcs Nationaux, appuyée par le Commissariat Central de Tambacounda et le projet EAGLE-Sénégal, a procédé à une opération majeure de lutte contre ce fléau qu’est devenu le trafic d’animaux sauvages africains. C’est ainsi que 2 présumés trafiquants de faune ont été interpellés dans un restaurant de la place en flagrant délit de détention, circulation, commercialisation d’espèces de faune intégralement protégées par l’article L32 du Code de la C h a s s e . Dans leurs sacs sur eux aussitôt saisis, étaient dissimulées 4 peaux de léopards dont une d’un très jeune léopard âgé de moins d’un an, et de deux peaux de crocodiles. Les enquêtes pourraient révéler que ces grands et précieux félins menacés d’extinction sur tout le continent auraient été exterminés dans le célèbre Parc National de Niokolo Koba. Les 2 prévenus sont actuellement placés en garde à vue et risquent des peines de prison ferme ainsi que des amendes conséquentes pour ces 4 léopards.
Le vendeur de journaux Moussa Kane déféré au parquet
Le vendeur de journaux Moussa Kane a été déféré au parquet hier pour abus de confiance, par la Division des investigations criminelles saisie d’une double plainte par les quotidiens le soleil et L’AS. Le jeune jet-setteur revendait les journaux, mais refusait de reverser. Le Dg du soleil Yakham Mbaye qui lui réclame plus de 15 millions a été le premier à avoir déclenché la procédure avant de se faire rejoindre par la direction de « L’AS » à qui il doit également plus de dix millions. Hier donc , les hommes du commissaire Aliou Ba, sous la houlette du commissaire Ndao, ont procédé à toutes les auditions et confrontations et l’ont déféré devant le procureur Serigne Bassirou Guèye. On ne sait s’il sera placé sous mandat de dépôt ou non puisqu’il se targue de disposer de solides attaches au niveau de la justice, mais ce qui est sûr, c’est que les responsables de «L’As» et du le Soleil sont déterminés à recouvrer leur dû qui devrait bien les soulager dans ce contexte de Covid-19 où la presse est littéralement affectée. La balle est désormais pour Serigne Bassirou Guèye.
Il tue atrocement sa mère avec un coupe-coupe
«Depuis ma tendre enfance, j’ai tout fait pour ma mère, allant jusqu’à voler et même vendre du chanvre indien. Ce qui m’a valu la prison puisque j’ai été arrêté avec 30 paquets de yamba. Mais ma mère nous menait la vie dure.» Ces propos ont été tenus par le nommé I Faye, habitant le village de Ngoundiane Niakh, pour justifier son acte horrible. En effet, il n’a trouvé rien de mieux à faire que de tuer atrocement sa maman B. Diouf, en lui assénant un violent coup de coupe-coupe. Et malheureuse coïncidence, il a charcuté sa mère avec le même coupe-coupe dont s’était servi son frère pour se suicider. Un suicide, soutient-il, qui s’explique par le fait que leur maman rendait leur vie insupportable. Le présumé meurtrier s’est expliqué au micro de Ndoye Bane dans l’émission «Xalass». Après avoir commis son forfait, I Faye a courageusement pris l’option de ne pas fuir. C’est ainsi qu’il a été interpellé par la gendarmerie.
Deux Enseignants covidés à Oussouye et à Tambacounda
L’affaire est grave. Un enseignant testé au coronavirus dans la commune de Mlomp dans le département d’Oussouye n’a pas attendu les résultats des prélèvements pour voyager. Finalement, le test est revenu positif au Covid-19 alors qu’il a déjà quitté la région de Ziguinchor. Il s’agit de l’un des cas de Oussouye comptabilisé dans le bulletin de mercredi dernier. Les autorités sanitaires se sont rendues chez lui à Mlomp, mais à leur grande surprise, il n’était plus dans la région de Ziguinchor. C’est donc la frayeur. Puisqu’il peut contaminer tous ses contacts. Des investigations menées par les autorités ont permis de localiser l’enseignant dans la région de Tambacounda. Le district de Oussouye compte aujourd’hui 6 cas, Ziguinchor 50 cas, celui de Diouloulou 4 cas tandis que le district de Bignona compte 7 cas. Au total, la région de Ziguinchor comptabilise 67 cas.
Un membre du comité de suivi testé positif à la Covid-19
Hier, en conférence de presse, le Général de division François Ndiaye, président du Comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds FORCE COVID-19, a soutenu que leur mission est effectuée au péril de leur santé. A cet effet, il a informé que les membres du Comité ont bravé tous les dangers, y compris la possibilité d’être contaminés par le coronavirus. D’ailleurs, un de leurs membres a été testé positif. «Nous lui souhaitons prompt rétablissement», a indiqué le Général François Ndiaye.
1 100 000 bénéficiaires des denrées
Restons toujours avec le Général François Ndiaye qui a soutenu par ailleurs que le Président Macky Sall a pris la décision d’augmenter le nombre de ménages bénéficiaires de l’assistance sociale. «Au lieu d’un million de ménages, il y aura 1 100 000 bénéficiaires». A l’en croire, il y aura 100 000 de ménages de plus pour essayer de combler le gap. Ensuite, affirme t-il, les maires vont compléter. A cet effet, il a donné l’exemple de Ziguinchor où le maire Abdoulaye Baldé a distribué 100 tonnes de riz. Cependant, il soutient qu’à l’état actuel du fonds d’aide, tout le monde ne sera pas servi. C’est pourquoi il pense qu’il ne faudrait pas donner aux populations de faux espoirs en laissant croire que tout le monde sera servi.
Un passeur de migrants risque 3 ans ferme
Accusé d’être membre d’un réseau de trafic de migrants vers la Libye, Adama Mbaye a fait face hier au juge du tribunal correctionnel de Dakar avec son complice, Amsatou Dieng. Ils sont poursuivis pour association de malfaiteurs, escroquerie et trafic de migrants. En effet, Adama Mbaye a été accusé par des migrants sénégalais et gambiens de les avoir convoyés en Libye en leur faisant miroiter un avenir radieux. Mais leur rêve s’est transformé en cauchemar. Ils ont été réduits en esclaves une fois en Libye. A en croire les victimes, leur liberté était monnayée avec de fortes sommes d’argent exigées à leurs familles basées à Dakar. Accusé par plusieurs personnes sur les ondes de la «Rfm», Adama Mbaye a eu le toupet de se présenter à la radio pour se défendre. Mais dès sa sortie des locaux de la «Rfm», il a été alpagué par les gendarmes de la Section de recherches. Le procureur a requis 3 ans de prison. Délibéré le 25 juin prochain.
Saint-Louis enregistre un nouveau cas positif
Le district sanitaire de Saint-Louis a enregistré un nouveau cas positif au Covid-19. Il s’agit d’un jeune homme de 34 ans, arrivé mercredi dans la ville de Saint-Louis, en provenance de la région de Louga. Après 7 cas positifs tous guéris, la région enregistre un nouveau patient infecté par le virus. A l’en croire, le malade a subi un premier test, puis un deuxième, tous positifs et aussitôt, les autorités médicales l’ont transféré au centre de traitement de COVID-19 à l’hôpital régional de Saint-Louis.
Keur Mbaye Fall doté d’une brigade de gendarmerie
Il était temps. Keur Mbaye Fall, ce quartier de la commune de Mbao, en avait sérieusement besoin. Les agresseurs et autres voleurs dictaient leur loi aux honnêtes citoyens. Désormais, les populations peuvent dormir du sommeil du juste. Pour cause, le Général de brigade Mamadou Diouf, Haut Commandant en second de la Gendarmerie, a procédé hier à l’inauguration de la brigade de proximité de Keur Mbaye Fall. Cette brigade vient renforcer le dispositif sécuritaire déjà en place dans la commune de Mbao, au grand bonheur des populations. Les pandores étendent leurs tentacules pour une meilleure sécurisation des habitants de cette partie de la région de Dakar. Lors de la cérémonie d’inauguration, plusieurs personnalités locales, administratives et judiciaires ont fait le déplacement.
Des voyous et des crapules, y en a partout. Et ce ne sont pas toujours des voleurs de poules ou ces jeunes des quartiers défavorisés à l’enfance chahutée. Les pires déambulent dans les coulisses de l’Etat ou d’autres segments où l’on voit la vie en rose. Ils y flairent les coups les plus fumants. Ils ne sont jamais repus. Plus ils disposent d’argent, plus ils en cherchent. L’un deux se prélasse au pays pendant que son père est retenu par la Justice française dans une sombre affaire de corruption. Le cœur gros, le géniteur a lâché que le fils s’est conduit comme un voyou. Encore que ce mot ne suffise pas pour qualifier ce fils indigne. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il s’est comporté en crapule, en laissant son vieux père seul face à la justice d’un pays étranger qui plus est. Parait que ce qu’ils ont fait, c’était pour la bonne cause, autrement dit financer des sales gosses et des « politichiens » pour faire partir un dictateur. Mission accomplie. Mais la forme nous parait moche. Messieurs, allez soutenir la star ! Les voyous, toujours eux. Ils se disputent le foncier, s’accusant d’actes anthropophagiques. C’est en tout cas la musique qui nous fait oublier les morts du Covid- 19. On le sait, le pays a toujours été dépecé pour faire plaisir aux souteneurs de celui qui nomme et dégomme. de Diouf à Macky. Tant pis pour les autres qui n’ont pas trempé leur plume dans du vitriol pour dézinguer le Chef et sa cour ou qui n’ont pas essayé d’être des leurs. Les terres aux politiciens grandes gueules et hâbleurs et à l’oligarchie religieuse. Et gare à celui qui oserait pointer du doigt ces marabouts gloutons. Ils font dans le faux monnayage, l’usurpation de fonction, l’escroquerie foncière. Et s’envoient en l’air avec les plus belles meufs du pays. Et plutôt que de les pendre haut et court, on les protège de la meute…Et en récompense de ces comportements de voyous, il paraît qu’ils iront au Paradis lorsqu’ils quitteront ce bas-monde. L’enfer, c’est pour les pauvres !
Kaccoor bi
NOMINATION DANS L’ARMEE LE COLONEL MBAYE CISSÉ PROMU GÉNÉRAL
Il y a deux semaines, « Le Témoin » quotidien avait révélé le départ du général Amadou Anta Guèye, directeur général du Centre des hautes études de défense et de sécurité (Cheds), appelé à rejoindre la 2ème section. Autrement dit, partir à la retraite après de bons et loyaux services rendus aux armées. Votre canard avait juré que le président de la République Macky sall, chef suprême des Armées, allait user de ses pouvoirs discrétionnaires pour promouvoir un officier supérieur (colonel) au grade de général de brigade afin de remplacer le général Amadou Anta Gueye. Chose faite ! Car, les premières étoiles tant scrutées sont finalement tombées. L’heureux promu n’est autre que le célèbre fantassin, le colonel Mbaye Cissé, ancien commandant de la zone militaire N° 2 de Saint-Louis. Le bienheureux est élevé au grade de général de brigade pour succéder au général Amadou Anta Guèye à la tête du Cheds. Le décret a été signé, hier, par le président de la République. Une promotion qui vient à son heure puisque le désormais ex-colonel Mbaye Cissé fait partie des meilleurs officiers de sa génération. D’ailleurs, nos lecteurs se souviennent des bonnes feuilles de son livre intitulé « Fodé Kaba II » que nous avions publiées en exclusivité dans nos colonnes. Dans ce livre, l’ancien enfant de troupe et de l’Enoa de Thiès projette le film de l’intervention courageuse des « Jambaars » en Gambie. Dans l’ouvrage, l’officier-écrivain rappelle la chevauchée héroïque des soldats sénégalais jusqu’à leur entrée sur le territoire gambien. Auteur de plusieurs publications militaires, le tout nouveau général Mbaye Cissé est un brillant intellectuel pour avoir fait des études de philosophie à l’Ucad avant de réussir le concours d’entrée à l’Ecole des officiers. C’est un fantassin qui aime écrire surtout sur les armées sénégalaises dont il ne cesse de magnifier les longues marches héroïques sur les théâtres d’opérations du monde (Onu, Cedeao, Ecomog etc.). Tout ceci montre que Mbaye Cissé a le métier des armes dans le sang et le patriotisme jusqu’ au « ranger ». Lui qui aime toujours rappeler dans ses ouvrages la devise « On nous tue, on ne déshonore pas! » Aujourd’hui, le colonel Cissé vient de récolter les fruits de son travail avec des étoiles sur les épaulettes. Toutes les félicitations du « Témoin » pour cet ami de notre journal !
LICENCE DE PECHE DEUX AUTRES LICENCES CHINOISES SIGNÉES PAR ALIOUNE NDOYE
Le mercredi 06 mai dernier, nous publions un article intitulé « OCTROI DE LICENCES DE PECHE : Alioune Ndoye dans les filets du FU YUAN 9889 ». Un article qui suivait un autre nous ayant valu une plainte du ministre de la Pêche. Lequel nous réclamait 500 millions de frs avant de se rétracter après s’être rendu compte que nous ne sommes pas des armateurs chinois. Finalement, il ne demande plus que le franc symbolique. Mais l’essentiel n’est pas à ce niveau puisque, depuis lors, nous avons été les spectateurs de la bataille par presse interposée entre le ministre Alioune Ndoye et le GAIPEs à propos de la délivrance de 57 licences de pêche à des navires chinois. Les coups continuaient de pleuvoir entre le ministère et le GAIPEs. En attendant notre procès avec le maire du Plateau qui a été renvoyé une première fois, Le Témoin avait révélé que le ministre de la Pêche avait signé une licence pour le navire chinois FU YUAN YU 9889 à la date du 17 avril 2020. Alioune Ndoye n’avait pas manqué, comme système de défense, de nier totalement l’existence d’une telle signature. En attendant sans doute de nier l’existence du soleil. Une semaine après, c’est-à-dire le 25 avril lors d’une visite au marché de poisson de Pikine, il dira qu’il n’a jamais signé une licence de pêche. Ndékétéyo à la même date du 17 avril, le ministre de la Pêche avait aussi signé une autre licence pour un navire chinois FU YUAN YU 9885 qui porte bizarrement la nationalité sénégalaise avec une longueur Hors Tout 41,90 m avec option de pêche chalutier poissonnier. A cette même date, une autre licence d’un autre navire chinois FU YUAN YU 9888 a été aussi signée. A ce rythme, on pourrait croire que toute l’agitation des acteurs de la pêche ne servira à rien. Malgré les déclarations du ministre réfutant toute signature des licences, le décompte est déjà à trois avec cachet du ministre. A moins que cela soit des fake documents. Or Alioune Ndoye n’a jamais évoqué une telle hypothèse. Le Témoin continue ses investigations. A un de ces jours
UN MOIS APRES REOUVERTURE DES LIEUX DE CULTE LE KHALIFE DU FOULADOU, THIERNO IBRAHIMA BALDÉ, CÉLÈBRE LA PRIÈRE DU VENDREDI
Un mois après la levée de la fermeture des lieux de cultes, Thierno Ibrahima Baldé, le khalife du Fouladou, va rouvrir en fin la grande mosquée qu’il dirige à Madinatoul Houda pour célébrer la prière de ce vendredi 12 juin. Dans la même foulée, il a donné l’ordre à tous les imams de la région sous son égide de rouvrir les mosquées fermées depuis trois mois. A noter que même après la décision du chef de l’État de lever l’interdiction relative à la fermeture des lieux de culte, le guide du Fouladou, quant à lui, n’avait pas obtempéré. Comme la majorité des imams et oulémas du pays, d’ailleurs. Ce, dans la mesure où la propagation du coronavirus faisait rage dans ville sainte de Médina Gounass, commune qui abrite la grande mosquée de Médinatul Huda. C’est au regard de l’accalmie notée ces derniers jours sur la situation pandémique dans cette zone la plus touchée dansle sud du pays, nous signale t-on, que le saint homme a décidé d’inviter ses fidèles à célébrer la prière du vendredi en respectant les normes édictées par les autorités sanitaires.
GANA GUEYE SUR LES RUMEURS DE TRANSFERTS «IL N’A JAMAIS ÉTÉ QUESTION D’UN DÉPART»
Annoncé sur le départ par tous les medias ces derniers jours, Idrissa Gana Gueye apporte un fort démenti. L’international sénégalais du PSG rassure et précise qu’il ne s’agit que de rumeurs. Le PSG souhaite se renforcer au milieu lors de ce mercato avec les pistes Bennacer du Milan AC et Milinkovic-Savic de la Lazion. Des informations qui ont poussé les experts en mercato à annoncer des départs à venir dansl’effectif parisien pour faire de la place. Plusieurs offres seraient ainsi parvenues au PsG pour ses joueurs du milieu dont 2 venues d’Angleterre pour Idrissa Gana Gueye (Wolverhampton, Tottenham). Face à ses rumeurs persistantes l’intéressé lui-même s’est exprimé dans une interview accordée à Emedia : « J’ai l’habitude de ces rumeurs-là. À chaque mercato, cela se passe comme ça pour moi. Même au mois de janvier, une fois arrivée au PsG, au bout de six mois, on m’annonçait déjà à Chelsea. Donc moi, j’en ai l’habitude. » Champion de France avec le PsG cette saison et auteur de 31matchestoutes compétitions confondues (1 but et 3 passes décisives), Idrissa Gana Gueye se plait à Paris et ne compte pas partir: « Tout se passe bien pour moi au club, et je suis souvent en contact avec le directeur sportif (le brésilien Leonardo), et il n’a jamais été question de départ… Il ne m’a jamais parlé ni de transfert ni d’envie que je parte. Donc, pour moi, ce sont juste des rumeurs mis sur le marché des transferts parce qu’il n’y a pas grand-chose en ce moment. ».
CLASSEMENT FIFA LE SÉNÉGAL CONSERVE SA PREMIÈRE PLACE EN AFRIQUE ET INTÈGRE LE TOP 20 MONDIAL !
Toujours première nation africaine, le Sénégal a intégré le top 20 mondial du classement FIFA publié, ce jeudi. Avec la pandémie du covid-19, le football a doucement repris ses droits dans divers championnats du monde. La propagation du virus reste toutefois un obstacle à la tenue des matches internationaux. Malgré la pandémie de coronavirus qui a empêché de disputer le moindre match international depuis plusieurs mois, la FIFA a maintenu sa publication, prévue ce jeudi, de son classement des nations. Pratiquement il y’a pas un grand changement dans ce classement. La Belgique reste donc sur son trône devant la France et le brésil, qui complète le podium. Au niveau africain, le Sénégal mène toujours la danse devant la Tunisie et le Nigeria. Un classement que les vice-champions d’Afrique dominent depuis plusieurs mois. Mieux, les Lions sont dans le top 20 mondial de ce classement. Les poulains d’Aliou Cissé sont derrière la Pologne, qu’ils avaient battu (2-1) lors de la Coupe du monde 2018 en Russie.
Il y a quelques années, pour parler de la présence simultanée d’acteurs publics et privés dans l’enseignement supérieur, on utilisait le terme de coexistence. Mais dernièrement, la coexistence a progressivement laissé la place à la concurrencence
Les universités sénégalaises produisent des diplômés et des recherches qui peuvent être de grande qualité. Toutefois, ces établissements connaissent des difficultés plus ou moins importantes en fonction de leur structuration, de leur gouvernance ou encore de l’évolution globale du système d’enseignement supérieur et de recherche.
Ces difficultés résultent de la combinaison de plusieurs facteurs : l’accroissement du nombre d’étudiants, passé de 93 866 en 2012 à 190 145 en 2018, dont 35 % dans le privé ; la restructuration du marché de l’emploi ; les évolutions des législations et de l’environnement physique et social, etc.
On dénombre aujourd’hui huit universités publiques au Sénégal. Cette offre est complétée par les instituts supérieurs d’enseignement professionnel. Le premier, celui de Thiès, est déjà en fonctionnement ; les quatre autres sont prévus pour la rentrée 2020. À, cela s’ajoutent, selon la Direction générale de l’Enseignement supérieur (données d’enquête), plus de 300 instituts et universités privés. Ces derniers sont créés soit par des promoteurs nationaux ou étrangers, soit appartiennent à un réseau transnational, soit sont une filiale d’un établissement étranger. En somme, l’offre de formation demeure très éclectique et inégale, selon les territoires et les domaines disciplinaires. L’offre reste principalement concentrée à Dakar et dans les villes de Saint-Louis, Thiès, Ziguinchor. Les formations du tertiaire sont majoritairement dispensées dans les instituts privés, alors que les sciences humaines et sociales (SHS), les sciences et technologies ou encore la médecine sont présentes dans le public.
Le défi de la gouvernance des universités
Les universités publiques au Sénégal ont vu le jour autour des années 1960 avec l’ambition de se construire en rupture avec le modèle colonial. Des aménagements de programmes ont été tentés dans certaines facultés. Toutefois, le contexte économique et politique n’a pas toujours été favorable.
De plus, la gouvernance interne a fait parfois défaut et les recteurs, premières autorités de l’université, n’ont pas toujours su traduire en actes concrets les directives nationales. C’est là, parfois, la différence entre les universités publiques et entre le public et le privé.
Dans le dispositif des universités privées, en effet, la place de l’État est réduite à son strict minimum, à savoir les agréments pour l’ouverture, compte non tenu de la forte présence des enseignants des universités publiques pour faire exister certaines formations dispensées dans ces établissements privés, ainsi que les travaux de recherche qui y sont menés. Le mode de gouvernance des universités privées permet de renforcer leur présence sur le marché des formations tout en bénéficiant d’une souplesse plus adaptée à la rapide évolution des espaces de formation.
L’État sénégalais, […] n’a pas toujours une vision claire de la gouvernance des universités et des changements qui s’y produisent. »
Les universités publiques, de leur côté, doivent promouvoir leurs intérêts particuliers face à la concurrence nationale et internationale tout en assumant leur rôle de service public.
L’État sénégalais, malgré sa volonté affirmée d’améliorer le secteur ou d’éviter son enlisement, n’a pas toujours une vision claire de la gouvernance des universités et des changements qui s’y produisent. Le fait, par exemple, de vouloir orienter tous les bacheliers de 2019 vers des universités publiques sans étude prospective préalable en est une belle preuve. D’ailleurs, les universités ont elles vocation à accueillir tous les bacheliers, quel que soit leur projet professionnel ou de vie ?
De même, on peut considérer que l’assujettissement des recteurs au pouvoir politique et aux autres pouvoirs internes peut mettre à mal l’autonomie dans la gestion. On peut analyser les activités du personnel administratif technique et de service comme la résultante de leur dépendance vis-à-vis de l’autorité des recteurs. Cela est d’autant plus vrai qu’une bonne partie de ce personnel peut être choisie par le recteur. Ces différents choix, ainsi que les orientations prises ou non, ont des conséquences sur la marche optimale de l’institution.
Des réformes qui peinent à être mises en œuvre
Les politiques relatives à l’enseignement supérieur et à la recherche connaissent régulièrement des réformes qui cherchent soit à concrétiser les réformes précédentes, soit à poser les bases d’autres transformations, jugées plus adaptées. C’est ainsi qu’en 2013 s’est tenue à Dakar la Concertation nationale sur l’avenir de l’enseignement supérieur. Il en a résulté 78 recommandations qui doivent aider à réorienter la politique d’enseignement supérieur et de recherche.
Cette Concertation a porté sur le pilotage de l’enseignement supérieur, sur l’accès et la qualité des formations, sur le financement et les liens entre les formations, le marché du travail et le service à la communauté, sur l’internationalisation, la recherche et l’innovation. En cherchant à réorienter les formations vers les STEM (acronyme de science, technology, engineering and mathematics) et à mieux articuler ces formations avec le monde du travail, les responsables de la Concertation ont voulu retirer le sable de l’engrenage des universités.
Pour la Concertation nationale pour l’avenir de l’enseignement supérieur, il convient d’approfondir la « professionnalisation » des formations. Cette approche se justifie foncièrement par les exigences des politiques de développement et du marché du travail. Ce dernier exige des étudiants une aptitude professionnelle : ils doivent être opérationnels dès leur sortie de l’université. Or cela ne semble pas être le cas pour les diplômés issus des cycles de l’enseignement général, qui représentent l’essentiel des formations dispensées. C’est ainsi que les instituts supérieurs d’enseignement professionnel pourraient être l’une des solutions, si le modèle est sauvegardé.
Aujourd’hui, malgré les directives présidentielles prises à l’issue de la Concertation nationale, malgré les contrats de performance qui étaient une occasion de renforcer la politique gouvernementale, les universités peinent à consolider les progrès réalisés, tant la mise en œuvre des réformes se confronte à une gouvernance faible.
Cela s’explique, entre autres, par le faible engagement de certains responsables pour la cause institutionnelle et par la méconnaissance des publics accueillis (les étudiants notamment) et des liens qu’il faut construire avec le monde économique, tant pour l’insertion professionnelle des apprenants que pour le service à la communauté.
Vers un partenariat public-privé ?
Le Sénégal s’était lancé dans une politique de libéralisation de l’enseignement supérieur – un domaine qui, jusqu’en 1995 était du domaine exclusif de l’État. Celui-ci a renoncé à être le seul fournisseur de formations supérieures mais s’est efforcé d’en rester le seul garant (conservant notamment le contrôle des processus de certification et d’accréditation à travers l’Autorité nationale d’assurance qualité).
Il y a quelques années, pour parler de la présence simultanée d’acteurs publics et privés dans l’enseignement supérieur, on utilisait volontiers le terme de « coexistence ». Derrière ce vocable, il y avait l’idée de complémentarité. En 2012-2013, le gouvernement du Sénégal avait pris l’option de payer la scolarité de milliers d’étudiants dans les instituts privés. Mais dernièrement, la coexistence a progressivement laissé la place à la concurrence.
Les instituts privés ont globalement meilleure presse, avec des coûts de formation très variables. Sans mettre en parallèle taux de réussite et frais de scolarisation, il est tout de même notable que la gratuité de certains services puisse être associée au faible engagement des bénéficiaires (étudiants et enseignants). Or, l’engagement ou l’exigence peuvent s’avérer utiles dans la construction d’une formation de qualité, entendue comme pertinente, opérationnelle et à vocation territoriale.
Au même moment, pour faire face à cette concurrence, les universités publiques valorisent des formations payantes et les fonctions de service (services supplémentaires que propose l’université : expertise, formations, location de salles…). Ces activités génèrent des ressources supplémentaires pour les budgets des établissements. Cette nouveauté vise non seulement à satisfaire des besoins économiques et de développement – l’université considérée comme étant au service de la société – mais également à renforcer les capacités financières (plus de certaines composantes de l’université que de l’institution dans sa globalité).
Ce qui est certain, c’est que l’enseignement supérieur est de plus en plus partagé entre les secteurs public et privé (en termes d’offre de formation), avec une ligne de démarcation qui est rarement nette : public et privé se réorganisent et redéfinissent leur interdépendance. L’implication des secteurs économiques productifs au sein des universités publiques demeure un véritable enjeu.
Certains changements ou transformations que vivent les universités, tels que la gestion axée sur les résultats, ouvrent des perspectives favorables. D’autres, comme la mise en œuvre de la réforme LMD, sont à l’origine de difficultés plus grandes encore pour le Sénégal, d’autant plus que le système est faiblement doté en ressources et en compétences de gestion et de gouvernance.
Pour éviter l’enlisement, les universités sénégalaises devraient beaucoup moins faire l’objet de changements « induits » (correspondant aux conséquences des transformations antérieures) et ne subir, dans la mesure du possible, que des changements « conduits », c’est-à-dire voulus.
Les universités sénégalaises ont besoin, pour faire face aux enjeux de gouvernance et de développement, d’une gestion assainie et de l’implication de tous les acteurs concernés tout au long du processus de changement. C’est la condition préalable pour éviter l’enlisement et construire des universités performantes.
Texte initialement publié en janvier 2020 sur le site de The Conversation.