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13 juillet 2025
par Siré Sy
MACKY ET LA CRISE HUMANITAIRE (1/5)
EXCLUSIF SENEPLUS - Le chef de l'Etat a perdu la bataille du ‘’vivre sans le virus’’. Parviendra-t-il à transformer une situation ‘’désespérée’’ en une opportunité enviable ? PRÉSIDENT ET GESTION DE CRISE, ‘’QUAND L’HEURE EST GRAVE !’’
L'adage dit que c'est au pied du mur que l'on reconnaît le maître-maçon. Dans la même temporalité, c'est par et dans la gestion de crise(s) de magnitude ‘’secousse du régime’’ sur l'échelle d'une Nation-État, que l'on apprécie les choix, les décisions et le leadership d'un chef d'Etat dans sa fonction de président de la République. Le Think Tank Africa WorldWide Group vous propose une toute nouvelle série du feuilleton managérial : Président et Gestion de crise, ‘’quand l'heure est grave !’’, de cinq (5) épisodes, entièrement et exclusivement consacrées au président Macky Sall. Pour cette première épisode de ''Président et Gestion de crise ‘’quand l'heure est grave’’, Style et Méthode de gestion de crise du président Macky Sall.
Dans le cadre de ‘’Président et Gestion de crise, quand l'heure est grave’’, Senghor a eu à faire face à une crise politique, universitaire et alimentaire. Abdou Diouf a eu à faire face à une crise scolaire, monétaire et du front social. Ablaye Wade a eu à faire face à une crise énergétique, alimentaire et politique. Quant à Macky Sall, il est en face de sa première crise, une crise humanitaire - une crise totale - parce que touchant à tous les secteurs d'activités de l'Humain en même temps et sous le même rapport (crise sanitaire, crise économique, crise sociale, crise scolaire et universitaire, crise culturelle).
Et le moins que l'on puisse dire, c'est la grande confusion dans la gestion de la Covid-19 en termes de stratégies et de tactiques dans la riposte du gouvernement. Un Général qui va en guerre, c'est comme un boxeur qui rentre sur le ring. Point d’abandon. Quitte à être mis K.O mais ne jamais abandonner de boxer ou de sortir du ring. Quitte à mourir sur le champ de bataille, les armes à la main, mais ne jamais abandonner ses troupes en leur disant débrouillez-vous. En beau milieu du théâtre des opérations….
Et la guerre - surtout celle que l'on décrète derechef - a ceci de particulier, en ce sens que toutes les erreurs, dans sa stratégie comme dans sa tactique, se paient cash. Douloureusement et profondément. Il semblerait que le gouvernement a perdu une bataille mais il n'a pas encore perdu la guerre. Macky a perdu la bataille du ‘’vivre sans le virus’’. Mais, Macky peut gagner la bataille du ‘’vivre avec le virus’’. Pour ce faire, il faudra que Macky se révolte au sens de tension nerveuse positive et se rebiffe au sens de prendre toute sa responsabilité pour reprendre la situation en main. Et ce serait fort dommageable pour son amour-personnel et pour le bien du peuple sénégalais, que Macky ne puisse pas trouver une issue heureuse à sa toute première crise en tant que chef de l'Etat. Car, Ablaye Wade disait de Macky, qu'il n'a pas les épaules pour diriger un pays. Idrissa Seck continue de dire de Macky, qu'il n’est pas capable de diriger le Sénégal. Sonko parle à propos de Macky, d'une gouvernance sombre et vicieuse, une gouvernance du Parti avant la Patrie. Mody Niang qualifie Macky, d'un président-politicien. Abdou Latif Coulibaly disait de Macky, que c'est du Wade sans Wade. Souleymane Jules Diop disait de Macky qu’il ne pouvait pas être plus qu'un chef de service.
Alors, c'est maintenant à Macky, au président de la République, au chef de l'Etat, qui a toutes les cartes en main, de prouver son talent et ses compétences pour lesquels nous n'avons aucun doute. Seulement, le président Macky Sall, prendra-t-il la pleine conscience du défi qui se dresse face à lui ? Se donnera-t-il les moyens de sortir de cette impasse et parviendra-t-il à transformer une situation ‘’désespérée’’ en une opportunité enviable ? Lui seul sait.
ET SI ON OSAIT PARLER DE SUPRÉMATISME PLUTÔT QUE DE RACISME
Le racisme est devenu un tiroir sans fond et un concept à géométrie variable. Il relève plus désormais de ce qui est condamnable par la loi et de ce qui ne l’est pas.
Il y a longtemps que j'ai banni de mon vocabulaire le mot racisme face à certains comportements. Selon moi, ce terme est galvaudé, il est devenu une sorte de concept variable, inaudible que l’on l'utilise à toutes les sauces. Si l’on s’interroge vraiment sur comment définir le racisme en ce temps de 21ème siècle, il faudra nécessairement analyser la posture suprématiste que certains affichent sans gêne et avec tellement d’aisance pour légitimer leurs idées et comportements racistes. Car c'est bien l’idéologie suprématiste, creuset du racisme, qui a conforté les policiers à ôter la vie de Georges Floyd, Adama Traoré, et toutes les victimes qui sont mortes en toute impunité, à cause de policiers convaincus que leur condition, leur vie est supérieure à celle d'un Noir, un banlieusard... Cette même idéologie qui a organisé le commerce triangulaire des esclaves, cette même idéologie qui a légitimé l'Apartheid ...cette même idéologie qui gangrène chez certains politiques et ces soit disant intellectuels comme Eric Zemmour, qui s’est offusqué il y a quelques jours sur un plateau de télévision française, de voir des « Blancs » s’agenouiller pour défendre la cause d’un « Noir ».
Aujourd’hui les discours racistes et anti-racistes sont noyés dans la plus grande cacophonie. En effet, du côté des antiracistes, on parle de privilège blanc, de racisme systémique. Au fond, tout ceci n’a pour effet que de conforter les défenseurs des théories suprématistes ! Les victimes de racisme, elles deviennent coupables ..On les considère comme des personnes usant d'alibis pour attirer la compassion, et se complaire dans des postures victimaires ; tandis que le raciste lui devient tout puissant, on le justifie ! on a même inventé la notion de racisme anti-blanc pour banaliser le racisme subi par ceux qui en raison de leur couleur de peau un peu plus sombre sont victimes depuis des siècles de cette idéologie qui consiste à penser que certains êtres humains sont supérieurs à d’autres.
Pour combattre le racisme, il faut aussi combattre l’idéologie suprématiste qui consiste à croire et faire croire que l'histoire, la culture, la vie des uns est supérieure à celles des autres. L’ancien footballeur français, Lilian Thuram avait pourtant utilisé ce terme il y a quelques temps en France pour dénoncer le racisme que subissaient les joueurs noirs dans les stades de foot. Il s'en est suivi un véritable acharnement médiatique...on l'a accusé de raciste anti-blanc. Aujourd’hui, le racisme s'est banalisé en dehors des tribunaux et cette banalisation est due en grande partie à la propagation insidieuse des théories suprématistes. Car, il n’est pas rare d’entendre aux détours d’une conversation que le noir n’est pas éduqué, que c’est un être dépourvu de civilisation … Et ces même personnes vous jureront ne pas être racistes, car ils ont un ami, un collègue, une belle sœur, un beau-frère noirs dans leur entourage. Le racisme est devenu un tiroir sans fond et un concept à géométrie variable. Il relève plus désormais de ce qui est condamnable par la loi et de ce qui ne l’est pas. En effet, l’idéologie suprématiste demeure pour certains qu’une simple opinion. On utilise alors la liberté d’expression, qui n’est pas condamnable par la loi, pour assumer en toute impunité les opinions suprématistes … Seulement, lorsque cette idéologie se matérialise en actes qui tuent, là il ne s’agit plus de mots ou d’une simple pensée nourrie par cette idéologie, mais de faits meurtriers et d’un drame qui émeut, la situation devient alors inacceptable.
Il est temps de dénoncer cette idéologie suprématiste qui tue et discrimine sans complaisance. Il est temps de définir cette idéologie comme un délit raciste, car aucune vie humaine n'a plus de valeur qu'une autre vie humaine.
#Blacklives #humanlivesmatter stop à l'ideologie suprematiste ! Enough is Enough !
Texte Collectif
IL EST TEMPS D'AGIR
Vingt hauts fonctionnaires des Nations Unies d'origine africaine et de sa diaspora, appellent à des actions plus significatives que de simples condamnations pour mettre fin au racisme à travers le monde (français & anglais)
Black Lives Matter et autres manifestations de masse contre le racisme systémique et la brutalité policière
Opinion collective de hauts fonctionnaires africains des Nations Unies (*)
Gémissement désespéré, appelant une mère décédée depuis longtemps. Parvenant du tréfonds des entrailles de la fragile humanité. Haletant, à bout de souffle. Implorant la miséricorde. Le monde entier entendant le cri tragique. La famille des nations scrutant son visage plaqué contre l’asphalte. Douloureux, insupportable, en plein jour. Cou pliant sous le genou et le poids de l'histoire. Doux géant, s’agrippant à la vie, désespérément. Besoin vital de respirer, sans entrave. Jusqu'à son dernier souffle.
Après les dernières semaines de protestations suite au meurtre de George Floyd alors qu’il était entre les mains de la police, nous avons tous été indignés, en tant que hauts dirigeants d'origine africaine aux Nations Unies, par l'injustice du racisme qui est toujours omniprésent dans le pays hôte de l’ONU et à travers le monde.
On ne dira jamais assez sur les traumatismes profonds et les souffrances intergénérationnelles qui ont résulté de l'injustice raciale perpétrée au cours des siècles, en particulier contre les personnes d'ascendance africaine. Mais la simple condamnation des expressions et des actes de racisme ne suffit pas.
Nous devons aller au-delà et faire plus.
Le Secrétaire général des Nations Unies, António Guterres, a déclaré que «nous devons élever la voix contre toutes les expressions de racisme et les cas de comportement raciste». Après le meurtre de M. George Floyd, le cri «Black Lives Matter» qui retentit aux États-Unis et dans le monde est plus qu’un slogan. La vie des Noirs, en plus de compter, est essentielle à la réalisation de notre dignité humaine commune.
L’heure est venue de passer de la parole aux actes.
Nous le devons à George Floyd ainsi qu’à toutes les victimes de discrimination raciale et de brutalités policières, de démanteler les institutions racistes. En tant que dirigeants dans un système multilatéral, nous pensons qu'il nous incombe de parler au nom de ceux dont la voix a été réduite au silence et de plaider pour des réponses effectives de nature à lutter contre le racisme systémique, un fléau mondial qui s'est perpétué au fil des siècles.
Le meurtre choquant de George Floyd est enraciné dans un ensemble plus large et inextricable de problèmes qui ne disparaîtront pas si nous les ignorons. Il est temps que les Nations Unies intensifient leurs efforts et agissent de manière décisive pour qu’il soit mis fin au racisme systémique contre les personnes d'ascendance africaine et autres groupes minoritaires «en développant et en encourageant le respect des droits de l'homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinctions de race, de sexe, de langue ou de religion» comme stipulé à l'article 1 de la Charte des Nations Unies. En effet, le fondement des Nations Unies est la conviction que tous les êtres humains sont égaux et ont le droit de vivre sans crainte de persécution.
C'est au plus fort du mouvement pour les droits civiques aux États-Unis et durant la période de l'émergence de nations africaines indépendantes post-coloniales qui ont rejoint les Nations Unies que la Convention internationale sur l'élimination de toutes les formes de discrimination raciale (CIEDR) est entrée en vigueur en 1969.
Ce fut une période charnière dans l'histoire. L’effondrement de l’apartheid en Afrique du Sud, imputable en partie aux Nations Unies, est un des accomplissements dont l’Organisation est le plus fière.
Les droits de l'homme et la dignité des Noirs en Afrique ainsi qu'à travers la diaspora africaine ont résonné comme un signal puissant pour les générations futures, que les Nations Unies ne fermeraient pas les yeux sur la discrimination raciale et ne toléreraient pas l'injustice et le sectarisme servis par des lois injustes. Prenant appui sur cette nouvelle ère, l'Organisation des Nations Unies doit user de son influence pour nous rappeler une fois de plus la mission inachevée d'éradiquer le racisme, et exhorter la communauté des nations à éliminer les taches du racisme sur l'humanité.
Nous saluons les initiatives prises par le Secrétaire général pour renforcer le discours mondial contre le racisme qui s'attaque au racisme systémique à tous les niveaux ainsi que ses conséquences partout où il existe, y compris au sein même de l'Organisation des Nations Unies.
Si nous voulons être de bons dirigeants, nous devons le faire par l'exemple. L’initiation et la promotion d’un changement réel exigeront une évaluation honnête de la façon dont nous appliquons la Charte des Nations Unies au sein de notre institution.
Notre expression de solidarité reflète bien nos responsabilités et obligations en tant que fonctionnaires internationaux de nous élever contre l’oppression et la dénoncer. En tant que dirigeants, nous partageons les convictions fondamentales et les valeurs et principes inscrits dans la Charte des Nations Unies qui ne nous permettent pas de garder le silence.
Nous nous engageons à mettre à profit notre expertise, notre leadership et nos mandats respectifs pour lutter contre les causes profondes et promouvoir les changements structurels qui doivent être mis en œuvre si nous voulons mettre fin au racisme.
Près de 500 ans après le début de la révoltante traite transatlantique des Africains, nous avons atteint un point critique de l'arc de l'univers moral, à l’heure où nous approchons la fin de la Décennie internationale des personnes d'ascendance africaine en 2024, dans quatre ans seulement. Utilisons notre voix collective pour répondre aux aspirations de nos communautés afin que l’ONU exerce son pouvoir moral en tant qu’institution pour opérer un changement mondial. Prêtons notre voix pour la réalisation de la vision transformatrice propre à l’Afrique telle que contenue dans son Agenda 2063, vision qui est conforme à l’Agenda 2030 mondial.
L'Afrique est le berceau de l'humanité et le précurseur des civilisations humaines. En tant que continent, elle doit jouer un rôle prépondérant pour que le monde puisse parachever le développement durable et la paix.
Tel était le rêve des fondateurs de l’Organisation de l’unité africaine, c’était aussi la ferme conviction de dirigeants éminents tels que Kwame Nkrumah et d’éminents intellectuels tels que Cheikh Anta Diop.
N'oublions jamais les paroles du président Nelson Mandela : "Nier aux gens leurs droits humains, c'est remettre en cause leur humanité même".
Gardons toujours à l’esprit l’exhortation du leader des droits civiques Fannie Lou Hamer : « Personne n'est libre tant que nous ne sommes pas tous libres », qui a été reprise par le Dr Martin Luther King Jr., «Une injustice, où qu'elle se produise, est une menace pour la justice partout ailleurs».
Des années plus tard, leurs paroles se sont retrouvées dans la diversité de la nation arc-en-ciel, l'Afrique du Sud, et énoncées par l’homme de paix, l'archevêque Desmond Tutu, dans sa déclaration « la libération des Noirs est une condition indispensable à la libération des Blancs - personne ne sera libre tant que nous ne serons pas tous libres. »
(*) Tous les signataires énumérés ci-dessous sont de hauts fonctionnaires des Nations Unies qui occupent le rang de Secrétaire général adjoint. Ils ont signé cette opinion à titre personnel :
Tedros ADHANOM GHEBREYESUS
Mahamat Saleh ANNADIF
Zainab BANGURA
Winnie BYANYIMA
Mohamed Ibn CHAMBAS
Adama DIENG
Bience GAWANAS
François Lounceny FALL
Gilbert HOUNGBO
Bishar A. HUSSEIN
Natalia KANEM
Mukhisa KITUYI
Phumzile MLAMBO-NGCUKA
Mankeur NDIAYE
Parfait ONANGA-ANYANGA
Pramila PATTEN
Vera SONGWE
Hanna TETTEH
Ibrahim THIAW
Leila ZERROUGUI
Version anglaise
Joint reflections by United Nations Senior Officials of African descent (*)
A desperate yearning for a long-departed mother. Reaching deep from the bowels of fragile humanity. Grasping for breath. Begging for mercy. The entire world heard the tragic cry. The family of nations saw his face pounded against the harsh tarmac. Unbearable pain in broad daylight. A neck buckling under the knee and weight of history. A gentle giant, desperately clinging to life. Yearning to breathe free. Till his last breath.
As senior leaders of African descent in the United Nations, the last few weeks of protests at the killing of George Floyd in the hands of police, have left us all conflicted and outraged at the injustice of racism that continues to be pervasive in our host country and across the world.
Not enough can ever be said about the deep trauma and inter-generational suffering that has resulted from the racial injustice perpetrated through centuries, particularly against people of African descent. To merely condemn expressions and acts of racism is not enough.
We must go beyond and do more.
United Nations Secretary-General António Guterres stated that “we need to raise our voices against all expressions of racism and instances of racist behaviour”. Following the killing of Mr. George Floyd, the cry ‘Black Lives Matter’ resonating across the United States and throughout the world is more than a slogan. In fact, they do not only matter, they are quintessential to the fulfillment of our common human dignity.
Now is the time to move from words to deeds.
We owe it to George Floyd and to all victims of racial discrimination and police brutality to dismantle racist institutions. As leaders in the multilateral system, we believe it is incumbent upon us to speak for those whose voices have been silenced, and advocate for effective responses that would contribute to fight systemic racism, a global scourge that has been perpetuated over centuries.
The shocking killing of George Floyd is rooted in a wider and intractable set of issues that will not disappear if we ignore them. It is time for the United Nations to step up and act decisively to help end systemic racism against people of African descent and other minority groups “in promoting and encouraging respect for human rights and for fundamental freedoms for all, without distinction as to race, sex, language, or religion” as stipulated in Article 1 of the UN Charter. Indeed, the foundation of the United Nations is the conviction that all human beings are equal and entitled to live without fear of persecution.
It was at the height of the civil rights movement in the United States and during the emergence of post-colonial independent African nations joining the United Nations, that the International Convention on the Elimination of All Forms of Racial Discrimination (ICERD) came into force in 1969.
This was a pivotal time in history. The collapse of apartheid in South Africa, driven in part by the United Nations, was one of the Organization’s proudest achievements.
The human rights and dignity of black people in Africa as well as across the African diaspora resonated as a powerful signal to future generations, that the United Nations would neither turn a blind eye on racial discrimination nor tolerate injustice and bigotry under[PO1] the cover of unjust laws. In this new era, the United Nations must in the same vein use its influence to once again remind us of the unfinished business of eradicating racism and urge the community of nations to remove the stain of racism on humanity.
We welcome the initiatives by the Secretary-General to strengthen the global anti-racism discourse, which would address systemic racism at all levels, as well as its impact wherever it exists, including in the United Nations Organization itself.
If we are to lead, we must do so by example. To initiate and sustain real change, we also must have an honest assessment of how we uphold the UN Charter within our institution.
Our expression of solidarity is well in keeping with our responsibilities and obligations as international civil servants to stand up and speak out against oppression. As leaders we share the core beliefs and the values and principles enshrined in the Charter of the United Nations that do not leave us the option to keep silent. [PO2]
We commit to harnessing our expertise, leadership and mandates to address the root causes and structural changes that must be implemented if we are to bring an end to racism.
Almost 500 years after the revolting Transatlantic trade of Africans began, we have arrived at a critical point in the arc of the moral universe as we approach in 2024 the end of the International Decade for People of African Descent, a mere four years away. Let us use our collective voice to fulfill the aspirations of our communities that the United Nations will wield its moral power as an institution to effect global change. Let us use our voice to contribute towards the realization of Africa’s own transformative vision contained in Agenda 2063 which is consistent with the world’s Agenda 2030[PO3] .
Africa is the cradle of humanity and the forerunner of human civilizations. Africa as a continent must play a definitive role if the world is to achieve sustainable development and peace. That was the dream of the founders of the Organization of African Unity, that was also the strong belief of prominent leaders such as Kwame Nkrumah and eminent intellectuals such as Cheikh Anta Diop.
Let us never forget the words of President Nelson Mandela: "To deny people their human rights is to challenge their very humanity."
Let us ever bear in mind the admonition of civil rights leader Fannie Lou Hamer: “Nobody’s free until everybody’s free”, who was echoed by Dr. Martin Luther King Jr., “Injustice anywhere is a threat to justice everywhere”.
Their words were later embodied into the rainbow of the diverse nation of South Africa, as spelled by the peacemaker Archbishop Desmond Tutu when he stated that ``Black liberation is an absolutely indispensable prerequisite to white liberation - nobody will be free until we all are free.”
(*) All signatories listed below are senior UN officials who hold the grade of Under Secretary-General. They signed this Op Ed in their personal capacity:
Zainab BANGURA
Winnie BYANYIMA
Mohamed Ibn CHAMBAS
Adama DIENG
Bience GAWANAS
Gilbert HOUNGBO
Bishar A. HUSSEIN
Natalia KANEM
Mukhisa KITUYI
Phumzile MLAMBO-NGCUKA
Parfait ONANGA-ANYANGA
Pramila PATTEN
Vera SONGWE
Hanna TETTEH
Ibrahim THIAW
Leila ZERROUGUI
[PO1]refering to racial superiority could inadvertantly validate this baseless notion
[PO2]It may not be appropriate to lead what could be misinterpreted as a charge against our organization. The previous paragraphs are sufficiently explicit on our commitment to drive change within the UN without risking to embarass the leadership.
[PO3]This is to avoid giving the impression that we intend to play a direct politcal role.
par Dany Laferrière
LE RACISME EST UN VIRUS
On sait aujourd’hui que le virus a atteint presque tout-le-monde après quatre siècles. Et que la plupart des porteurs sont sains, c’est-à-dire qu’ils l’ont mais n’en souffrent pas. Le pire c’est qu’ils peuvent le transmettre
Bon, soyons clair, le racisme naît, vit et pourrait même mourir un jour. Il est contagieux, et se transmet d’un être humain à un autre. Toutefois sa rapidité de contagion varie selon le lieu ou la situation. On peut d’ailleurs créer de toutes pièces des situations qui augmenteraient sa vitesse et sa puissance, alors que d’autres la diminueraient. À certains moments on annonce de nouvelles vagues à l’horizon. On s’en étonne alors que des signes avant-coureurs avertissaient de l’imminence du danger. Le chômage, la misère, la violence urbaine, l’absence de courtoisie, sont des agents capables d’accélérer son éclosion dans un lieu où sa présence était embryonnaire. Mais le racisme a cette particularité de ne jamais naître à l’endroit où on se trouve. C’est un virus qui vient toujours d’ailleurs. Si le chômage fait soudain rage, on pointe alors du doigt les nouveaux venus qui conservent en eux, semble-t-il, ce gène de la misère qui permet au racisme de féconder. C’est en voyant un malade qu’on apprend l’existence du virus, sinon il reste invisible. Ce qui fonde l’idée que le malade est responsable de la maladie. Si le Blanc pense que c’est avec le Noir que ce virus est arrivé en Amérique, le Noir croit, lui, que c’est la cupidité du Blanc à vouloir exploiter son énergie qui le garde encore vivant. Il n’y a pas de Noir sans Blanc comme il n’y a pas de Blanc sans Noir. Chacun devant son existence à l’autre. Voilà un nouveau produit identitaire aussi américain que le hamburger. Une identité créée par un virus. On aimerait assister à cette naissance en laboratoire. Quant aux Amérindiens ils sont encore en confinement dans les réserves.
LE MOMENT HISTORIQUE
On se demande quand tout a commencé en Amérique ? Il y a 400 ans avec le commerce d’esclaves. Les premiers bateaux négriers sont arrivés à ce moment-là sur les côtes d’Amérique. Cela peut sembler lointain, mais sur un plan historique c’était hier. Les petits-fils d’esclaves font tout pour se rappeler « ces siècles sanglants » tandis que les petits-fils de colons font tout pour les oublier. On ne pense pas toujours à la même chose au même moment. On peut faire remonter la conception du virus quand L’Europe s’est mise à fantasmer sur cette énergie gratuite et inépuisable : la force de travail de l’esclave. Le but c’est l’argent. Faire travailler les autres gratuitement, avec droit de vie et de mort sur eux. On trouve encore des gens aux États-Unis qui pensent avec nostalgie à cette époque. Je dis États-Unis parce que les derniers événements s’y sont déroulés, mais je souris de voir l’Europe s’étonner de la violence du racisme américain, oubliant qu’elle était à l’origine de toute cette histoire. C’était la première pandémie puisque au moins trois continents étaient impliqués : l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.
LE MYSTÈRE
Il y a un point qui reste mystérieux : le racisme est capable d’apparaître dans les régions les plus reculées, là où il n’y a ni misère, ni chômage, ni même un Noir. On croyait pourtant connaître son mode de fonctionnement. Son territoire est-il illimité ? Son temps, infini ? Il y a tant de choses qu’on ignore dans le comportement du virus. On navigue à vue. La seule évidence c’est la souffrance qu’il produit sur un groupe : les Noirs. On serait étonné de la diversité des études faites sur le comportement du virus. Par exemple : Le virus peut-il passer de l’homme à l’animal ? On pourrait le croire en voyant dans le sud des États-Unis, il n’y a pas si longtemps, des endroits publics où c’est affiché : « interdits aux Nègres et aux chiens ». On pourrait croire que c’est la fantaisie d’un chercheur en laboratoire, en réalité cela fait partie d’un processus de déshumanisation.
EXCLUSIF SENEPLUS - Les grandes firmes pharmaceutiques font perdre à la science son intégrité. Les experts se livrent bataille dans les médias. En attendant, la Covid-19 creuse le fossé entre nantis et démunis
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 12/06/2020
« Quand les éléphants se battent, l’herbe souffre » (dicton africain)
La recherche de la gloire et l’âpreté au gain semblent devenir les nouveaux tentacules de la Covid-19, faisant perdre à la science sa splendeur, hypothéquant les chances de guérison des malades. La pandémie continue de nous enseigner sur nous-mêmes, mettant à jour notre faiblesse profonde d’être humain devant l’attrait des biens matériels et nos capacités émotionnelles. Du coup, cette maladie étale toute sa puissance létale.
Elle entraîne de grandes nations à s’étriper, telle dans une foire, pour se prévaloir de l’invention ou de la découverte du vaccin tant attendu. Le sentiment du retour à la course aux armements ayant marqué le 20è siècle après les deux déflagrations mondiales, nous vient à l’esprit.
Mais à la rivalité États-Unis-Union Soviétique du temps des années de braise de la guerre froide à son summum, nous assistons à présent à une confrontation économique et diplomatique ouverte Washington-Pékin.
Le ring commercial est animé par les géantes firmes pharmaceutiques qui veulent s’accaparer des dividendes de la fameuse molécule ou du vaccin miracle, elles-mêmes trustées par des sommités du monde médical, apparemment, au-dessus de tout soupçon, plonge notre époque, sans transition, dans la Covid-19 Business. Quand l’égo et l’argent, ces métaux éphémères, entrent par la porte, la santé sort par la fenêtre.
On comprend mieux le pessimisme condescendant qui a accueilli les offres de remèdes venues du tiers-monde, et le changement de stratégie qu’il a inspiré comme pour nous intimer l’ordre de ne pas nous mêler de ce qui ne nous regarde pas.
Il va de soi que cette mauvaise compétition dépasse l’enjeu sanitaire et, bras de fer supplémentaire, fait reculer la fin de la pandémie qui continue ses ravages. Personne ne semble plus entendre Hippocrate proclamer, dans son célèbre serment, «… Je dirigerai le régime des malades à leur avantage, suivant mes forces et mon jugement… ».
De fait, nous assistons à un corps à corps diplomatique et financier qui a fait déjà au moins deux victimes, d’un côté les patients et leurs soignants qui s’échinent à s’évader du couloir de la mort et, de l’autre, la coopération multilatérale.
Instrument mis en place par nos prédécesseurs pour permettre à toutes les nations de cultiver la solidarité et l’entraide, le multilatéralisme est sacrifié sur l’autel d’intérêts particuliers. Un coup porté à la nécessaire union des États pour combattre le fléau mondial. Un gain supplémentaire pour ce virus sans frontière qui défie l’humanité depuis un semestre.
L’OMS victime collatérale
Le signe le plus évident de ce constat est la polémique née de la gestion de la pandémie et dont l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) apparait comme l’agneau du sacrifice. Il est vrai que cette organisation ne s’est pas singularisée par une gestion cohérente de cette pandémie. Elle a tant dit, démenti, redit, s’est tant dédite et rebiffée ! Non pas parce qu’elle n’avait ni vision ni paramètres scientifiques mais parce que, naine au milieu des géantes multinationales, elle illustre ce proverbe « quand les éléphants se battent, c’est l’herbe qui souffre ».
Les disputes entre puissants bailleurs ont réduit l’organisation en contrariant sa vocation initiale de bras armé du monde pour la santé. Le même sort guette toute structure intergouvernementale appelée à être au centre des querelles de ses États membres, surtout quand ceux-ci détiennent les cordons de la bourse. Le retrait des États-Unis de l’OMS, rappelle la fallacieuse accusation faite par la même puissance, au milieu des années 80 à l’Organisation des Nations Unies pour l’Éducation, la Science et la Culture (UNESCO) à la suite du fameux débat sur le Nouvel Ordre mondial de l’information et de la Communication (NOMIC). Le Sénégalais Ahmadou Mahtar Mbow, vénérable homme de culture et fierté de l’Afrique qui fête son centenaire cette année, était le directeur général de l’UNESCO.
Des empoignades idéologiques sans envergure, trahissant des volontés de domination, ont tenté de mettre à genou cette instance unique de réflexion sur les valeurs essentielles que restent la science, l’éducation et la culture pour l’harmonie de l’humanité dans sa diversité enrichissante.
Sans verser dans une quelconque paranoïa, il n’est pas indifférent de constater que les deux organisations, UNESCO en son temps, et OMS aujourd’hui ont deux africains à leur tête au moment des coups de boutoir. Hasard ? N’est-il pas immoral de priver ces organisations des moyens d’accomplir leurs missions avec l’arrière-pensée perfide de mettre à mal leurs dirigeants élus ?
Il n’est pas d’alternative à l’OMS dans son soutien à nos politiques de santé et surtout à sa présence vitale sur le terrain auprès des populations démunies. Toute attaque contre l’institution annihile nos efforts pour faire face à la pandémie et freiner sa propagation. En se prolongeant, nous ne serons que les victimes de ce bras de fer entre puissants.
En attendant, la Covid-19 creuse le fossé entre nantis et démunis. Les grandes firmes pharmaceutiques qui soignent le monde dans un détestable monopole né du droit contestable des brevets font perdre à la science son intégrité, sa morale et sa générosité. La santé reste alors un luxe pour les pays pauvres. Qu’adviendra-t-il de l’accès rapide et facile de nos populations à un éventuel vaccin ou à un médicament venant de leurs laboratoires ?
Cette interrogation n’est pas fantaisiste quand on sait que l’affrontement entre scientifiques, par journaux et pétitions interposés, prend maintenant la rue à témoin comme si elle était juge de l’efficacité de tel médicament ou de sa dangerosité. Les experts se livrent bataille dans les médias à longueur d’antennes ou de colonnes.
Un leadership mondial défaillant
C’est parce que l’impact économique, social, psychologique, culturel même de la Covid-19, gagne du terrain sur sa maitrise scientifique. Il sous-tend la recherche effrénée du bien matériel de même que l’influence politique et diplomatique dans la course au leadership mondial.
La pandémie ne livre toujours pas ses secrets, renforçant le sentiment d’impuissance au sein de la communauté scientifique et instruisant les maitres du monde qu’ils ne sont que comme tous les autres hommes. Point de boucs émissaires pour justifier l’échec et le manque de soins aux populations.
Au rythme où évoluent les choses, les mesures barrières risquent de devenir de vieux souvenirs. En cause, entre autres, l’hypothèque sur le multilatéralisme ainsi que la rude bataille entre les grandes firmes de production des médicaments.
Tout est ainsi fait pour l’égo et l’or. Demandons à ceux qui les possèdent de se débarrasser de ces métaux et de respecter sans restriction le serment de Gallien qui illumine la voie des pharmaciens : «… En aucun cas, je ne consentirai à utiliser mes connaissances pour corrompre les mœurs et favoriser des actes criminels… ».
La Covid-19 était une opportunité d'humanisation de l'ordre mondial, la course à l'ego et à l'or signe t- elle la fin de cet espoir ? Notre époque a besoin d’un leadership plus affirmé dans la lutte contre la pandémie comme en bien d’autres domaines.
CONTRIBUTION DES MÉTIERS DE L’INFORMATION DOCUMENTAIRE AU DEVELOPPEMENT DU SENEGAL
Le pays ne pourrait disposer d’une Administration publique efficace et instaurer une politique de bonne gouvernance sans un certain nombre de préalables parmi lesquels figure la gouvernance de l’information
Le développement de l’Afrique en général et du Sénégal en particulier passera par la science, le savoir et la connaissance. D’où la nécessité de valoriser les métiers dont les objets tournent autour de la science, du savoir et de la connaissance. Parmi ces métiers figurent ceux de l’Information documentaire. Ces derniers, dont le rôle est essentiel pour le développement d’un pays n’est plus à démontrer, demeurent encore méconnus et timidement valorisés au Sénégal. Ce qui peut paraître paradoxal si l’on tient compte des ambitions du pays en matière de développement. Loin de vouloir faire le procès des manquements précités, cette réflexion vise à montrer comment les métiers de l’Information documentaire peuvent contribuer au développement du Sénégal.
Nous avons fait le choix d’organiser notre réflexion autour des principaux aspects des métiers de l’Information documentaire, notamment ceux qui mettent en exergue leur contribution au développement.
Accès à l’information et développement : rôle et place des bibliothèques
Souvent perçues au Sénégal comme des institutions documentaires qui jouent uniquement un rôle patrimonial et culturel, les bibliothèques participent également au développement économique et social d’un pays. En effet, l’accès à une information utile et fiable du citoyen, en tant qu’acteur de développement est indispensable. Pour être au cœur du développement, le citoyen a besoin des ressources informationnelles qui lui permettent de renforcer ses compétences et ses capacités de comprendre et d’agir ; de participer de façon active à la réflexion et à la mise en œuvre de programmes de développement ; de prendre en main son propre en main son propre développement quel que soit le secteur et le niveau ; d’exercer pleinement ses droits civiques et politiques de façon libre et responsable.
La mise en place de structures documentaires qui sont, à la fois accessibles et capables de répondre aux besoins informationnels des citoyens permet de promouvoir l’éducation, la formation et le développement. Les lieux d’accès à l’information, au savoir et à la connaissance, que sont les bibliothèques, sont essentiels à la participation active des citoyens au développement du pays.
L’apport des professionnels de l’Info-doc au développement de la science
L’information scientifique et technique est la sève nourricière de la recherche scientifique. Cette dernière est essentielle pour le développement d’un pays. En effet, la diffusion et l’exploitation des productions de la communication scientifique participe à impulser la recherche, la création et l’innovation au niveau des secteurs de développement. D’où la nécessité de faire connaître et de rendre accessible le patrimoine scientifique nationale.
Il est vrai que les technologies de l’information et de la communication ont largement modifié (notamment en termes d’autonomie) les processus de production, de validation, de diffusion, d’accès et mise à disposition de l’Information Scientifique et Technique aux usagers, mais paradoxalement, le professionnel de l’information demeure incontournable dans tout ce processus. En effet, le professionnel de l’information participe à la création des savoirs en ce sens qu’il est le pont entre l’information et l’usager. C’est lui qui localise l’IST, la met à la disposition du chercheur qui va l’utiliser pour en faire un autre élément de la communication scientifique.
Ainsi, le développement des collections scientifiques, l’aide à la rédaction documentaire, l’aide à la recherche documentaire sont autant de compétences que l’on trouve chez les professionnels de l’information documentaire à destination des chercheurs afin de les accompagner dans leur activité de publication scientifique. A cela s’ajoute la valorisation de la communication scientifique dans les archives ouvertes qui est devenue un sacerdoce pour ces professionnels de l’information documentaire.
Les archives : des outils au service de l’Administration et de la science
Loi n° 2006-19 du 30 juin 2006 relative aux archives et aux documents administratifs définit les archives comme : « Les archives sont constituées par l’ensemble des documents quels qu’en soient la nature, la forme ou le support matériel, produits ou reçus par une personne physique ou morale dans le cadre de son activité publique ou privée. »
Issues de l’activité d’un organisme public ou privé, d’une personne physique ou morale, les archives ont trois principales fonctions : “informer”, “justifier” et “mémoriser”. Ainsi, de par leurs valeurs administrative, légale et scientifique, les archives constituent de précieux éléments pour les organismes publics et privés, le monde de la recherche scientifique et les citoyens. D’où l’enjeu que comporte la gestion, la conservation et l’accès aux archives.
Au Sénégal, dans un passé récent, la mise en place de systèmes d’archivage et les pratiques managériales archivistiques ne faisaient pas partie des priorités des autorités. Cependant, nous notons que de plus en plus le besoin d’une gestion moderne et efficace des archives se manifeste au sein des organismes publics. En effet, une gestion optimale des archives peut se traduire en termes de performance et d’efficacité au niveau des services administratifs.
« L’occasion fait le larron », la crise sanitaire de la Covid-19 que nous traversons, nous amène à aborder un aspect peu connu des archives, notamment les archives médicales, qui nous permettra par ailleurs d’illustrer l’apport des archives à la science.
En milieu hospitalier l’archivage des dossiers médicaux est une obligation et une responsabilité légale à assumer par les administrateurs hospitaliers. En effet, dès le premier contact du patient avec l’établissement hospitalier (hospitalisation ou consultation) un dossier (dossier médical) lui est ouvert. Le dossier médical a plusieurs fonctions : il permet d’assurer la continuité des soins, de faire de la recherche médicale et servir de preuve ou d’éléments d’information en cas d’action de recherche en responsabilité civile. En outre, l’archivage des dossiers médicaux permet de garantir la traçabilité, la crédibilité, la confidentialité, la pérennité et la communication « encadrée » de l’information médicale.
La gouvernance de l’information : un enjeu d'efficacité de bonne gouvernance
Le Sénégal ne pourrait disposer d’une Administration publique efficace et instaurer une politique de bonne gouvernance sans un certain nombre de préalables parmi lesquels figure la gouvernance de l’information. Cette dernière, qui nous intéresse dans ce présent document participe à l’efficacité et à garantir la transparence au sein d’un organisme privé ou public. D’où l’enjeu qu’elle comporte pour le Sénégal. En effet, la mise en place d’une gouvernance de l’information pourrait permettre à l’Administration publique sénégalaise d’abord d’organiser et de maîtriser les informations et documents qu’elle génère dans le cadre de son fonctionnement et qui sont indispensables à la conduite de l’action publique ; ensuite de garantir un accès rapide aux informations et documents nécessaires à la prise de décisions et à la fourniture de services publics aux citoyens ; et enfin d’assurer la traçabilité, la préservation et la conservation des actes et actions administratifs afin de répondre aux exigences de transparence.
Ainsi, la gouvernance de l’information, en garantissant la maîtrise, l’accès, la sécurité et la disponibilité des informations et documents (administratifs), contribue à éradiquer les lenteurs administratives, à faciliter les opérations d’audit et de contrôle et à permettre aux citoyens de bénéficier d’un service public de qualité et de jouir pleinement à leur droit d’accès à l’information publique.
Dès lors que l’efficacité de l’Administration publique sénégalaise et l’instauration d’une politique de bonne gouvernance sont des exigences pour le développement du pays, la gouvernance de l’information devient un préalable incontournable.
L’Intelligence économique comme bras armé des organisations
L’intelligence économique est une démarche à la fois organisée et cohérente qui vise l’agilité par un usage stratégique de l’information. C’est un outil qui permet à l’organisation d’évaluer l’ensemble de ses connaissances matérielles et immatérielles. En sus de cela, l’IE permet à l’organisation de connaître, de comprendre mais surtout d’anticiper sur son environnement. Cela dit, l’IE s’appuie sur le triptyque à savoir : la veille, l’influence et la protection économique.
Partant de là, nous constatons que l’IE est un excellent outil de pilotage qui pourrait permettre au Sénégal à travers ses organisations publiques/privées d’être à l'affût des marchés. La crise du Covid-19 a mis en lumière la dimension stratégique de l’information. Les renseignements généraux se sont trouvés en première ligne dans cette course aux matériels médicaux. Elles ont compris très tôt que la variable information est un actif stratégique dans une économie mondialisée.
Le Sénégal subira les effets pervers de la crise du Covid-19. Et pour faire face à ce tsunami économique qui se profile à l’horizon, le Sénégal peut atténuer le choc en faisant de l’Intelligence économique son arme de guerre. À l’aune de la guerre économique où l’information constitue le code de la vie des organisations, le Sénégal devrait mettre l’IE au cœur de ses politiques publiques. Une politique publique d’intelligence économique pourrait être le bras armé de l’Etat dans sa quête de compétitivité et de sécurité économique.
La Gestion Electronique de documents et l’Archivage numérique au service E-administration
La nécessité d’opérer la transition numérique des administrations n’est plus à démontrer. Les lenteurs administratives sont toujours présentes et constituent un véritable problème. L’une des solutions adéquates demeure la dématérialisation de certaines procédures. La stratégie "Sénégal numérique 2016-2025" enclenché depuis 2016 tarde à faire ses effets pour plusieurs raisons dont la non implication des véritables acteurs du secteur numérique parmi lesquels les professionnels en sciences de l’information documentaire.
Le professionnel de l’information documentaire occupe une place centrale dans ces genres de système d’informations car étant au cœur du circuit de l’information de sa création à sa diffusion en passant par l’indexation. Il est donc appelé à se retrouver dans les phases de configuration et de mise en place de ces systèmes autour de la collecte, du traitement, et de la diffusion de l’information car étant une des ressources humaines qui maîtrisent le mieux les différentes facettes de cette dernière. Grâce à ses compétences, il concourt à une circulation immédiate de l’information du système, ainsi les processus et le travail collaboratif sont optimisés dans des proportions considérables. Les utilisateurs ne perdent plus de temps à retrouver les documents.
Cependant, l’un des défis majeurs de la GED reste l’adoption des solutions afin de faciliter les procédures administratives et citoyennes et pouvoir par la même occasion assurer la sauvegarde du patrimoine documentaire national.
Le développement du Sénégal passera par la science, la bonne gouvernance. D’où le rôle essentiel que doivent y jouer les professionnels de l’Information documentaire dont le cœur de métier est l’information, autrement dit la science, le savoir et la connaissance. Les pouvoirs publics sénégalaises doivent intégrer la « donnée » information documentaire dans leurs plans et projets de développement, car elle est la base de toute entreprise qui se veut durable, pérenne et couronnée par le succès.
Contribution faite par un groupe de jeunes professionnels en SID.
Auteurs : Bassirou Diagne, Mamadou Dia, Seydina Omar Ndiaye, Moussa Diaw, El Hadji Gora Sene, Birane Diop.
"CE COMITE NE SAURAIT ETRE UN TERRAIN DE JEU POLITIQUE"
Le General François Ndiaye répond à Habib Sy et Toussaint Manga
Le député Toussaint Manga et l’ancien ministre et représentant du FRN, Habib Sy, avaient fait des sorties pour dénoncer le fonctionnement du Comité de suivi de la mise en œuvre du fonds Force Covid-19.
Ils fustigeaient particulièrement les supposés per diem pour les membres du comité de suivi estimés à 3,5 millions FCFA par personne. Face à la presse, hier, le général François Ndiaye a affiché toute son amertume par rapport à cette situation. «Cette crise a fait éclore des talents aussi bénéfiques que maléfiques. Au moment où des Sénégalais à l’imagination et à la créativité fertiles fabriquent des respirateurs, des masques, des gels et autres machines pour lutter contre la pandémie, d’autres Sénégalais en panne d’inspiration et atteints peut-être de paranoïa maladive fabriquent des fake news avec pour objectif de divertir, de manipuler, de duper, de discréditer, de fragiliser en se basant sur des préjugés et des stéréotypes.
Donc c’est peine perdue», s’est-il défendu avant d’ajouter qu’il n’a jamais été question de per diem. «Cela ne figure sur aucun document du Comité, c’est de la désinformation. On n’a rien à cacher», a-t-il martelé. Poursuivant, il souligne que c’est dans un tel contexte et autour de ces considérations générales qu’il est possible de comprendre pourquoi leur mission est cruciale pour la gouvernance de la Force Covid-19. «C’est pourquoi, nous partons du postulat que toute œuvre humaine peut faire l’objet de critiques. Dès lors, c’est avec une ouverture d’esprit non partisane que nous acceptons toutes les propositions qui feront avancer notre pays, le Sénégal », a affirmé Monsieur Ndiaye.
Toujours, selon le Général, ce comité apolitique ne saurait être un terrain de jeu politique. «Les membres ont été choisis parce qu’ils représentent l’ensemble des forces vives de la nation et constituent l’échantillon le plus achevé de la cohésion nationale. Cette diversité fait la force du Comité. De par leur très grande expérience, très grande valeur et qualités exceptionnelles, ils sont en droit d’attendre de la Nation cette reconnaissance qui fera d’eux des relais incontournables et une force de proposition pour la réussite de cette mission de haute portée civique», a-t-il martelé.
Sous ce rapport, il précise que tous les membres sont traités selon le principe de l’égale dignité et qu’au moment où la clameur populaire charrie quelquefois des rumeurs, il ne faut surtout pas se laisser divertir et être à la hauteur des attentes en évitant les comportements déviants. Ainsi, dit-il, ils seront attendus, non pas sur des polémiques partisanes et des querelles byzantines ne privilégiant pas l’intérêt général, mais plutôt sur leurs capacités d’écoute et de concertation. «Chaque membre a pris l’engagement d’y mettre du sien pour relever ce défi quoi qu’il en coûte et même parce qu’il en coûte. Le reste est une affaire de détermination, d’union sacrée autour de l’essentiel par une approche globale et consensuelle. Cette ferme résolution est un signal fort à l’endroit de tous les sceptiques qui pensaient que ce Comité a été créé pour servir de faire valoir », a-t-il conclu à ce propos.
«NOUS N’AVONS PAS ASSEZ D’ELEMENTS POUR APPRECIER L’ETENDUE DE LA PANDEMIE AU SENEGAL»
Urgentiste de son état, Dr Babacar Niang fait une analyse du Covid-19, évoque l’évolution de la maladie, parle du taux de prévalence et insiste sur les gestes barrières que doit adopter la population
Urgentiste de son état, Dr Babacar Niang fait une analyse de la pandémie de Covid-19, évoque l’évolution de la maladie, parle du taux de prévalence et insiste sur les gestes barrières que doit adopter la population. Selon lui, il n’y a pas assez d’éléments au Sénégal pour apprécier l’étendue de la pandémie.
Depuis quelques semaines, le Sénégal enregistre plus de 100 cas par jour alors que le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, avait annoncé une tendance baissière. Face à ce paradoxe, l’urgentiste et directeur de Suma Assistance, Dr Babacar Niang, relève que certains paramètres ne sont pas maîtrisés au Sénégal. «Il y a ce que l’on appelle les déserts médicaux, c’est-à-dire les gens qui refusent de se soigner. On a également des endroits où il n’y a pas moyen de se soigner. Tous ces éléments sont sous-estimés», explique-t-il. Interpellé sur la période de pic qui est dépassée alors que le nombre de cas ne cesse d’augmenter, Dr Babacar Niang ne trouve pas l’intérêt de parler de pic.
«On doit plutôt insister sur la prévalence, c’est-à-dire l’importance de cette maladie sur la population. On a les cas positifs et à partir de cela, il y a la prévalence qui permet de dire, sur les 15 millions d’habitants, à quoi il faut s’attendre. Et dans ce cadre, il fallait impliquer les épidémiologistes. Nous n’avons pas tous les éléments pour apprécier l’étendue de la pandémie au Sénégal», déclare-t-il. Selon Dr Babacar Niang, l’augmentation du nombre de décès notée depuis quelque temps s’explique par l’évolution de la maladie. «Le confinement pendant 15 jours aurait pu aider à rompre la chaîne de contamination. Le Sénégal compte plus de 4 000 cas positifs ; si chacun d’eux contamine 3 personnes, cela va être exponentiel. Chaque fois qu’on trouve un cas, il faut s’attendre à ce qu’il contamine 3 personnes. Et ces personnes-là contamineront trois autres personnes. C’est pourquoi, je dis que les chiffres sont sous-estimés. Il y a des endroits que l’on n’a pas testés et des gens qui ne veulent pas qu’on les teste. Il y a aussi des gens qui se soignent seuls», précise-t-il.
«QUE LA POPULATION SACHE QUE L’ON N’EST PAS ENCORE SORTI DE L’AUBERGE»
Citant l’exemple des 10 enseignants testés positifs à Ziguinchor, Dr Babacar Niang indique que le nombre de cas allait être important si on avait testé les enseignants. «Nous sommes en train de monter progressivement. Là, c’est un cap qui est traversé et qui permettra à la population de savoir que l’on n’est pas encore sorti de l’auberge. Le nouveau coronavirus est une maladie très virulente», alerte-t-il tout en ajoutant que la Covid-19 a beaucoup de similitudes avec la grippe. «Le virus étant fragile, si nous appliquons les restrictions qu’il faut, il pourra disparaître», rassure-t-il. Evoquant par ailleurs les mesures d’assouplissement prises par le gouvernement et leur impact, il considère que «c’est une responsabilité que l’on va laisser à la population pour qu’elle comprenne. Ils ont opté pour le relâchement plutôt que les émeutes. Maintenant, c’est à la population de faire attention. Ce serait vraiment bénéfique si la population savait l’enjeu de la maladie», dit le directeur de Suma Assistance.
A propos du taux de prévalence, il estime que beaucoup de Sénégalais ne croient pas à la médecine moderne. «Ils préfèrent aller chez le marabout ou autre que chez le médecin, sauf quand on leur dit que c’est un cancer ou une tuberculose. Par conséquent, il faut aller chez les épidémiologistes pour voir le taux de prévalence par rapport à 15 millions d’habitants. Il y a un système pour le calculer», informe Dr Babacar Niang qui en a profité pour sensibiliser la population sur la gravité de la maladie. «Il faut que les gens s’approprient ces gestes barrières et sachent que c’est leur vie qui est en jeu», clame-t-il.
UN MORT, 119 NOUVEAUX CAS ET 109 GUERIS
Les autorités sanitaires ont annoncé hier l’apparition de 119 nouveaux cas positifs sur les résultats des 1164 tests réalisés. Les cas positifs ont été recensés dans les districts de Dakar ouest 14, Dakar sud 20,Dakar nord 21, Dakar centre 19, Touba 04, Guédiawaye 13, Mbao 04, Sangalkam 01, Pikine 06, Keur Massar 01, Rufisque 04, Yeumbeul 02, Diamniadio 01, Kaolack 01, Popenguine 02, Oussouye 01, Khombole 03, Richard Toll 01 et Koungheul 01. Pour les cas communautaires, ils proviennent de Plateau 02, Maristes 01, Golf Sud 01, Wakhinane 01, Hann 01, Diamniadio 01, Grand Yoff 02, Parcelles assainies 01, Khar Yalla 01, Fass Mbao 01,Hann Maristes 01, Hlm Nimzatt 01, Kaolack 01, Richard Toll 01, Touba 01. Cela dit, 109 patients ont été déclarés guéris hier. Et désormais, le Sénégal compte 4 759 cas confirmés dont 2 994 guéris, 55 décédés, un évacué et 1 709 sous traitement.
Parmi les cas actifs, on dénombre 20 cas graves pris en charge par les services de réanimation. Tard dans la soirée, le ministère de la Santé a annoncé la mort d’un homme de 70 ans portant à 56 le nombre de décès dû à la covid-19.
MAME BOYE DIAO PROMET DE S’EXPLIQUER
Accusé d’avoir attribué un terrain de 5000 m2 à un ministre de la République, le directeur des Domaines a adopté la politique de l’autruche dans sa réponse
Accusé d’avoir attribué un terrain de 5000 m2 à un ministre de la République, le directeur des Domaines Mame Boye Diao a adopté la politique de l’autruche dans sa réponse. A l’en croire, le travail d'un fonctionnaire obéit à l'obligation de réserve. Toutefois, il promet de revenir sur cette affaire la semaine prochaine.
La question du foncier défraie actuellement le chronique au Sénégal. Beaucoup de personnalités de la vie publique sont en train d’être éclaboussées par cette affaire. Le directeur des Domaines, Mame Boye Diao, en fait partie.
En effet, le quotidien «L’Info» a révélé dans son édition d’hier que le directeur des Domaines a attribué à un ministre de l’actuel gouvernement un terrain de 5000 m2 à Guédiawaye. En guise de réponse sur sa page Facebook, Mame Boye Dia a adopté une posture de prudence, refusant d’éclairer la lanterne des Sénégalais.
«Depuis un certain temps, des attaques aussi insensées que grotesques sont faites sur ma personne sans que j'y réponde. Je me suis inscrit dans une démarche sacerdotale de faire mon travail, de défendre les missions de service public qui me sont assignées et de participer au débat sur les questions nationales», souligne le directeur des Domaines avant d’ajouter prudemment : «Ceux qui connaissent le fonctionnement de la fonction publique savent que le travail d'un fonctionnaire obéit à l'obligation de réserve. Le mien est beaucoup plus accentué, car touchant le patrimoine des citoyens.»
A l’en croire, son travail ne lui permet pas de répondre à des accusations sordides. Il considère que la stratégie de la saturation médiatique est un procédé connu de tous les spécialistes en communication, pour qu'une cible tombe en faisant un sujet média tous les jours. «A ceux-là qui ont été payés pour me "salir", je réponds par le mépris», ajoute-t-il.
Visiblement conscient qu’il ne pourra pas faire l’autruche trop longtemps, l’inspecteur des Impôts et Domaines soutient: «Aux Sénégalais à qui je dois rendre compte et au président de la République qui m'a fait confiance en me nommant à ce poste, je donne rendez-vous en milieu de semaine prochaine. Je reviendrai sur les actualités concernant la gouvernance foncière.»
LE GENERAL FRANÇOIS NDIAYE DONNE DES GAGES DE TRANSPARENCE
Le résident du comité de suivi de Force Covid-19 botte en touche toutes les accusations de nébulosité ou d’opacité diffusées dans la presse
Le général François Ndiaye a apporté, hier, des éclairages sur les conditions de la gestion du comité de suivi du fonds Force Covid-19. Il a botté en touche toutes les accusations de nébulosité ou d’opacité diffusées dans la presse. A l’en croire, jusqu’à présent, les choses ont été faites de façon transparente.
Hier, le général Ndiaye est monté au créneau pour faire le bilan du comité de suivi Force covid-19 qu’il gère. « Nous avons une stratification assez étoffée pour nous assurer d’une gestion transparente et d’une traçabilité des finances publiques dans la gouvernance du FORCE Covid19 », a d’emblée déclaré François Ndiaye, le président du comité de suivi des opérations Force Covid-19. Le général François Ndiaye a indiqué sans ciller que cette mission civique impose un devoir de dialogue, de partage et transparence. « Nous faisons face à un ennemi invisible dont les effets dévastateurs n’épargnent aucun secteur d’activités. Notre économie est affaiblie. Des emplois sont perdus. Des entreprises tournent en mode dégradé. Nos écoles et nos universités sont encore fermées. Nos frontières sont fermées. Notre système de santé a besoin de soutien substantiel. C’est pourquoi, pour face à cette crise, le chef de l’Etat a mis en place par décret n°2020-884 du 1er avril 2020, un Programme de Résilience Economique et sociale (PRES), afin de renforcer notre système de santé et soutenir nos ménages, notre diaspora, nos entreprises et leurs salariés. Ce programme, doté de mille milliards de francs CFA, est financé par l’Etat, des bonnes volontés et toutes autres ressources autorisées par les lois et règlements en vigueur au Sénégal », a expliqué le général François Ndiaye pour camper le décor et expliquer les missions de la structure qu’il préside.
A l’en croire, cette mission se décline en quatre (04) axes que sont le renforcement du système de santé, le renforcement de la résilience sociale des populations, la stabilité macro-économique et financière pour soutenir le secteur privé et préserver les emplois. Le dernier axe concerne l’approvisionnement régulier en hydrocarbures, produits médicaux, pharmaceutiques et denrées de première nécessité.
A cet effet, il souligne que le décret qui a créé le Force-Covid 19, a fixé un « cadre réglementaire de fonctionnement’’ à travers un comité stratégique et un comité technique ‘’dont les attributions sont clairement définies ». Autant de mécanismes et de garde-fous qui font que, selon lui, rien ne peut se faire dans la nébulosité. Au-delà de cela, en complément de ce dispositif, un comité chargé du suivi de la mise en œuvre des opérations du fonds a été institué avec une composition représentative des différentes forces vives de la nation ».
D’après le général, le comité qu’il dirige avait tout mis dans les règles pour une gestion transparente. « Dès lors, les conditions d’une gestion transparente des ressources du Force Covid-19 sont garanties par les instruments ainsi mis en place par l’autorité », a-t-il fait savoir. « De plus, une vingtaine de cadres du personnel des Armées, de la gendarmerie nationale, de la police nationale, de l’ADIE, de l’ANSD et des médias soutiennent les activités du Comité. Ils sont tous membres de la Task Force Covid 19. Les officiers supérieurs y jouent le rôle de conseillers et les personnels de gendarmerie et de la police s’occupent des réclamations et des contentieux », a-t-il informé.
L’histoire des per diem démentie
Le général François Ndiaye, président du comité de suivi des opérations Force Covid-19, s’est désolé du traitement réservé par une certaine presse à la question des perdiem qui seraient attribués aux membres du comité. « Si vous lisez bien le décret qui fixe la composition du comité, il n’y a pas de militaire encore moins de gendarme ni de policier. Les membres du comité sont tous des civils. Les militaires accompagnent. Il est bien qu’il y ait leur présence pour assurer la transparence. Les gens mal intentionnés ne seront peut-être pas tentés de faire des choses en présence des militaires.
Pour ce qui est des policiers et des gendarmes, nous avons pris des gens assermentés. Ce sont eux qui recueillent tout ce qui est réclamations et contentieux. C’est pour accompagner. Ils sont des conseillers choisis en raison de leur expertise. Par exemple, si vous prenez la santé, les deux médecins colonels sont des experts en santé publique. L’intendant est un expert financier. Le colonel Mar a été Directeur du commissariat à la sécurité alimentaire », a-t-il apporté des éclairages. « Je peux vous affirmer d’emblée que cette information relative aux perdiem est à verser dans la corbeille. Pour ne pas dire poubelle. C’est des fake news, de l’infox, basé sur des préjugés », s’est-il désolé d’une information aussi fausse et dangereuse au sein des populations. Il insiste qu’il n’a jamais agi de per diem dans leur mission. « Il n’y a jamais été question de per diem. Le terme ne figure sur aucun document du comité. Je ne sais pas comment c’est sorti », s’est-il même étonné.
D’après le général François Ndiaye, le journaliste qui a sorti l’information a été « roulé » dans la farine par sa source qui sans doute voulait discréditer le comité. « Les membres du comité ont décidé de travailler bénévolement. Comment on peut revenir 5 jours après pour dire qu’il y a un problème de per diem. Ça n’a aucun sens ! », a-t-il conclu.