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28 septembre 2025
QUAND LES CAS COMMUNAUTAIRES DEPASSENT LES CAS CONTACTS
Pour la première fois depuis l’apparition du cas zéro en mars dernier, les cas dits communautaires dépassent les cas contacts (personnes qui ont été en contact avec un patient atteint de la covid-19
Alerte rouge ! Pour la première fois depuis l’apparition du cas zéro en mars dernier, les cas dits communautaires dépassent les cas contacts (personnes qui ont été en contact avec un patient atteint de la covid-19 et qui sont suivis par les services de santé). Sur les 46 échantillons positifs, 27 sont issus de la transmission communautaire, contre 19 cas contacts suivis, selon la situation virologique publiée hier, mardi 4 août, par le directeur de la prévention.
La Covid-19 inquiète plus d’un au Sénégal. Surtout les agents de la santé qui, pour la première fois depuis l’apparition du cas zéro en mars 2020, voient le nombre de cas communautaires dépassait les cas suivis par les services du ministère de la santé.
C’est ce qui ressort des tests de la situation virologique publiés hier, mardi 4 août, par le directeur de la prévention. «Sur 1078 tests réalisés, 46 échantillons sont revenus positifs dont 19 cas contacts suivis, et 27 cas issus de la transmission communautaire. Soit un taux de positivité de 4,27%», a indiqué Dr El Hadj Mamadou Ndiaye.
Poursuivant, Dr Ndiaye a indiqué les localités de provenance des 27 cas communautaires déclarés. «03 à Dakar Plateau, 03 à Thiès, 02 à Hlm Grand Médine, 02 à Joal, 02 à Kolda, 02 à Parcelles Assainies, 02 à Pikine, 01 à Dalifort, 01 à Guédiawaye, 01 à Hlm Grand Yoff, 01 à Kédougou, 01 à Keur Massar, 01 à Ouest Foire, 01 à Richard Toll, 01 à Tivouane Peulh et 01 à Ziguinchor», a-t-il renseigné. 3 MORTS Aussi, «41 cas graves sont internés au niveau des structures de réanimations» et le pays a enregistré 03 nouveaux cas de décès liés à la Covid 19.
Par ailleurs, 19 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris selon le communiqué N°156 du ministère de la santé et de l’action sociale. Le total des patients guéris de cette nouvelle maladie est évalué à la date d’hier à 6920 patients. Au total, le Sénégal décompte 10432 cas à la date d’hier, mardi 4 août, dont 6920 guéris contre 3297 cas sous traitement. 214 cas de décès ont été déplorés. Le ministère de la santé et de l’action sociale, exhorte les populations à se mobiliser davantage au sein de nos communautés, pour un respect strict des mesures de prévention individuelle et collective.
Par ailleurs, on aura noté une tendance baissière ces derniers jours. Certainement à cause des déplacements des populations à l’intérieur du pays, en raison de la fête de la Tabaski. Espérons qu’elles n’ont pas transmis le virus aux autres populations trouvées sur place. C’était la crainte du ministre de la santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr.
CHEIKH MAHI IBRAHIMA NIASSE NOUVEAU KHALIF
Cheikh Mahi Ibrahima Niasse devient le nouveau Khalif de Médina Baye comme il est ordonné sur la lignée patrimoniale et le processus de désignation du «Khilafatou» (guide suprême religieux et de la famille) dans la communauté religieuse de Médina Baye
Derrière Cheikh Ahmeth Tidiane Ibrahima Niasse, c’est son frère Cheikh Mahi Ibrahima Niasse qui devient le nouveau Khalif de Médina Baye comme il est ordonné sur la lignée patrimoniale et le processus de désignation du «Khilafatou» (guide suprême religieux et de la famille) dans la communauté religieuse de Médina Baye toute entière.
En effet né en 1938, le nouveau Khalif de Médina Baye Cheikh Mahi Ibrahima Niasse est connu pour son humilité hors pair, son ouverture, sa disponibilité de toujours servir son prochain, mais surtout son statut de grand intellectuel des temps modernes. Contrairement à la plupart des jeunes de sa génération qui avaient commencé à parcourir les lignes du livre de Dieu à sept (7) ans, Cheikh Mahi Ibrahima Niasse nous confie-t-on, a débuté l’apprentissage du Coran à cinq (5) ans. C’était en Mauritanie où son père Maoulana Cheikh Ibrahima Niasse l’avait envoyé.
Lui et certains autres frères qui, malgré leurs jeunes âges, étaient arrachés à l’affection maternelle pour vaquer à d’autres occupations exclusivement spirituelles, se consacrer à la connaissance et l’amour de Dieu. A l’époque, cette bande de jeunes garçons était confiée à Raabani, un maître coranique très connu à Médina Baye qui a appris les versets du livre saint à presque tous des fils du Cheikh Al Islam Baye Niasse pendant la période d’avant indépendance et au début des années 60. Aujourd’hui, la quasitotalité des marabouts de Médina Baye est arrivée à maitriser et réciter le Coran grâce à la persévérance et la détermination de ce maître. Son retour au Sénégal a ainsi été consacré à l’apprentissage du savoir pendant plusieurs années avant son exil en Egypte, particulièrement à la faculté des lettres et sciences sociales de la prestigieuse Université Al Azar du Caire, où Cheikh Mahi Ibrahima Niasse a décroché une maitrise en Histoire islamique en 1976.
Membre actif des mouvements estudiantins du monde Arabe de l’époque et celui des porteurs incontestables de la révolution islamique dans le monde, Cheikh Mahi Ibrahima Niasse qui était fortement dompté par ces doctrines ne voulait même plus revenir au Sénégal à la fin de ses études. N’eût été l’opposition qui lui avait été infligée par son père, Cheikh Mahi Ibrahima Niasse allait se perdre quelque part dans le monde et aller continuer toujours à vivre avec ses principes sectaires.
Ainsi, pour mettre un terme à tous ses agissements, son père Cheikh Ibrahima Niasse est allé luimême le chercher en Egypte et le ramener au Sénégal. Mais, Cheikh Mahi Ibrahima Niasse est un personnage qui aime apprendre, qui est un partisan du savoir. Un jour nous raconte-til, lui et son frère Cheikh Mamoune Ibrahima Niasse étaient partis rendre visite à leur père Cheikh Al Islam dans son lieu de retrait à Kossi (environs 7 à 8 Kms au Sud Ouest de Kaolack).
A leur arrivée, ils avaient trouvé ce dernier enfermé dans sa chambre pendant un long moment. Et lorsqu’il a rouvert, il leur a alors appris qu’il était en conclave avec le prophète Mohamed (PSL), et le vénéré Cheikh Ahmeth Tidiane Chérif. Il leur a ainsi fait savoir que tous les trois (3) ont beaucoup échangé sur beaucoup de choses et leur a alors soumis à solliciter des prières sur tout ce qu’ils voulaient ou désiraient avoir dans la vie et Dieu de par sa grâce exhaussera leurs prières. Ce jour-là rétorqua Cheikh Mahi Ibrahima Niasse, j’ai prié pour le savoir. Cet amour pour les apprentissages et cette proximité avec le livre ont fait de lui le directeur de l’Institut franco arabe El Hadji Abdoulaye Niasse de Médina Baye depuis maintenant plusieurs décennies.
Un long moment pendant lequel, le désormais Khalif de Médina Baye a réussi à former plusieurs centaines de personnes dans le monde intellectuel islamique. Et poursuit inlassablement ses conférences publiques partout au Sénégal et dans certains pays d’Afrique et du monde. Aujourd’hui à Médina Baye la question que tout le monde se pose est de savoir si Cheikh Mahi Ibrahima Niasse, compte tenu de ses charges de Khalif d’une communauté aussi large, sera-t-il en mesure de poursuivre les séances de traduction du Coran auxquelles il se livre chaque année durant toute la période du Ramadan sur la grande place publique de Médina Baye ?
Certains ont répondu affirmativement, car se fixant sur le comportement naturel de ce guide. Un homme qui, malgré la dimension intellectuelle et sociale qui l’accable a toujours les pieds sur terre et est peu connu des grands publics. On ne fait jamais la queue chez lui pour le rencontrer ou le voir. Tous les jours, il est assis à côté d’un groupe de fidèles devenus aujourd’hui une famille, une bande d’amis avec qui le nouveau Khalif de Médina Baye est libre d’aborder tous les sujets intéressants tous les secteurs de la vie active.
Par Alpha Amadou SY
LE MEILLEUR HOMMAGE A BABACAR TOURE, PERPETUER SON ŒUVRE
De l’homme, il a été beaucoup question des compétences professionnelles, de la générosité et, surtout, des engagements multiformes au service des bonnes causes.
De l’homme, il a été beaucoup question des compétences professionnelles, de la générosité et, surtout, des engagements multiformes au service des bonnes causes.
Notre contribution est un bref regard sur le parcours d’un compatriote qui s’est évertué à mettre à contribution son intelligence et ses connaissances scientifiques pour la réalisation de l’idéal de liberté et de justice sociale. Cette option de Babacar Touré, homme de conviction doté d’une extraordinaire force de conviction, permet, un tant soit peu, de comprendre comment il a pu s’extirper du cadre étroit du corporatisme pour s’investir dans un militantisme intégral.
À partir de 1985, un groupe, composé entre autres de Babacar Touré, Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye et Ibrahima Fall, « s’était donné pour tâche urgente et prioritaire, de contribuer à réhabiliter le journalisme et les journalistes de ce pays. »
Conscients des immenses enjeux de la lutte contre le monolithisme médiatique, ces pionniers réussirent la prouesse de passer à Sud Magazine en mars 1986, puis à Sud Hebdo en décembre 1987, après à Sud au quotidien, en février 1993 avant de trouver leur consécration dans Sud quotidien, au lendemain de l’élection présidentielle.
Les initiateurs du projet revoient leur ambition à la hausse en ouvrant le front de la lutte pour la libération des ondes. Initiative osée, s’il en est, au regard du rôle éminemment stratégique de la radio dans la politique d’asservissement des populations. Babacar Touré fera preuve d’une détermination jamais prise à défaut et d’un sens remarquable de la négociation pour faire infléchir le Président Diouf confronté, d’une part, aux exigences des nouvelles mutations géopolitiques et, d’autre part, aux pressions des conservateurs du Parti socialiste. Il mettra à profit les Assises de Chaillot de novembre 1991, conçues dans la trajectoire du Sommet de la Baule de juin 1990, qui avait débouché sur « l’engagement de faire avancer le processus de démocratisation, de consolider les institutions démocratiques et de développer des programmes appropriés dans ce sens ».
La tâche lui est « facilitée » par le chef de l’État sénégalais lui-même qui avait sollicité auprès du Président François Mitterrand une fréquence à Africa N° I, à Paris. Lors de la Conférence de presse, Babacar Touré interpella son compatriote : « Vous parlez ici à Chaillot de démocratie, de liberté de presse, vous réclamez même une fréquence pour Africa N° I à Paris. Mais qu’est-ce que vous attendez pour concrétiser ces vœux chez vous ? »
Dans sa réponse, Abdou Diouf émettra des réserves au regard de l’usage « subversif » que pourrait en faire son interlocuteur, considéré par certains socialistes comme étant de connivence avec l’opposition. Babacar Touré, usant de toute sa capacité de persuasion, renchérissait : «…. Vous devrez donner à des Sénégalais la possibilité d’avoir une fréquence parce que c’est ça l’évolution du monde, leur droit en tant que citoyens, le droit des citoyens de disposer d’une offre plurielle et pluraliste. Vous ne faites tort à personne, peut-être même que vous policez votre image de démocrate. »
Sceptique, le chef de l’exécutif sénégalais lui demandera une garantie quant à l’usage qu’il ferait de la fréquence. « La seule garantie que je puisse vous donner, répondra-t-il, c’est que nous serons tous sous l’abri de la loi. La loi est là pour tous. »
D’une conquête de longue lutte, l’obtention d’une fréquence radio ne saurait être une fin en soi. Elle devait plutôt constituer un laboratoire de mise en œuvre d’un certain nombre d’idées participant pleinement d’un véritable renouveau médiatique. Il s’agit notamment d’une information de qualité qui se décline en termes de fiabilité, de pluralité et d’accessibilité. Mais le Groupe en gestation était surtout conscient que le droit des Sénégalais de « disposer d’une offre plurielle et pluraliste » restait un vœu pieux tant que la langue utilisée demeurait comprise par, à peine, 5% des citoyens.
Ainsi, dans la ligne éditoriale de Sud Fm, l’usage de la langue wolof a fait l’objet d’une attention particulière. La réhabilitation et la valorisation du wolof dans les programmes radiophoniques, dans un contexte où la bande Fm offrait un excellent confort d’écoute, ont constitué une des manifestions les plus remarquables de l’instauration d’un nouvel ordre médiatique.
Pour preuve, au-delà de Sud Fm, c’est toute la presse, y compris les media d’État eux-mêmes, qui s’en inspirera. Cette intégration du wolof a été une sorte de justice républicaine rétablie au profit des citoyens exclus de l’espace public du seul fait du recours démesuré au français. En créant les conditions de prise de parole de Sénégalais arabophones et d’une lecture de l’islam ouverte sur le monde moderne, elle aura beaucoup contribué à l’enrichissement du débat démocratique. En outre, cette réhabilitation incita paysans, ouvriers, pasteurs, commerçants et bon nombre d’acteurs du secteur informel à observer avec beaucoup plus d’attention la scène politique.
Mieux, la langue étant, selon les mots de Fanon, l’âme d’un peuple, la réhabilitation du wolof a eu comme corollaire la revalorisation de tout un patrimoine culturel. Partant, décomplexés, les journalistes affichèrent tout un talent pour parler les langues du pays avec un art insoupçonné. Avec cette effervescence médiatique qui fait le lit d’une conscience citoyenne larvée, l’ostracisme dont étaient victimes les porteurs de ce projet se transforma en adversité pour ne pas dire animosité. La raison expliquait Mame Less Camara, ou plutôt Abdou Sow, en est bien simple : les leaders des partis politiques assistaient désemparés à la constitution « d’un pôle de pouvoir qui ne tire sa force que dans la manière de s’acquitter de sa mission et du respect scrupuleux avec lequel il observe les règles de déontologie. »
Dans cette atmosphère délétère, le Groupe Sud Communication sera confronté à de terribles épreuves dont son procès épique contre la Compagnie Sucrière Sénégalaise (C. S.S). Pour avoir relayé l’information selon laquelle la Douane aurait surpris la CSS important, à partir du Brésil, du sucre fini, prêt à être consommé en lieu et place de la poudre de sucre semi fini, roux, qui lui était autorisée d’importer, Sud quotidien fut l’objet d’une poursuite judiciaire.
Se présentant au procès avec l’argument selon lequel la CSS avait bien importé du « sucre roux mais seulement de couleur… blanchâtre », les Conseillers réussiront la prouesse de faire condamner le Groupe à payer la bagatelle de 500 millions de francs CFA avec une condamnation ferme pour Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye, Bocar Niang, Mame Olla Faye et Ibrahima Sarr. Mais ce verdict, loin de mettre à genoux le Groupe, le souda davantage non sans en faire une instance de cristallisation de la maturation citoyenne.
Des organisations syndicales et patronales et des groupes de pression dénommés « Fan’s Club Sud » se mobilisèrent, conscients que la transparence pour laquelle le Groupe de presse se battait, n’est pas seulement une exigence politique et démocratique mais une des conditions de possibilité du décollage économique. L’importance de cette séquence historique ne s’épuise pas dans l’illustration de la détermination des pionniers de la presse privée à juguler toute tentative de son démantèlement. Elle témoigne aussi du fait que leur combat a vite débordé le cadre étroit du corporatisme pour s’inscrire dans la lutte pour l’émergence d’un véritable État de droit.
Certes, ces précieuses conquêtes ont bénéficié d’un contexte extrêmement favorable avec l’effondrement du Mur de Berlin, les luttes des peuples africains pour plus de pain et de justice sociale et la problématique du Nouvel Ordre Mondial de l’Information et de la Communication, portée par Makhtar Mbow et Sean Mac Bride. Elles portent aussi les marques indélébiles de la générosité et de la lucidité de professionnels de l’information et de la communication suffisamment mus par l’esprit républicain pour s’engager dans une démarche unitaire au même moment où leaders syndicaux comme politiques restaient victimes de leur ego surdimensionné. Mais, si parmi cette génération la figure de Babacar Touré a émergé comme un iceberg c’est dans la mesure où, ouvert de cœur et d’esprit, le natif de Fatick a su faire preuve d’un leadership incontestable.
Ayant le sens de la perspective, doté d’un sens stratégique rarissime, il a su, pour chaque projet, collaborer avec des hommes de qualité pour atteindre son objectif. Ce sens de la perspective apparait aussi avec un relief particulier dans ses tout derniers textes. Culture ou culte de violence et L’arc de feu sous régional, écrits sans doute en rassemblant ses dernières énergies car à quelques jours du rendez-vous fatidique avec la faucheuse, sont d’une tonalité qui rappelle étonnamment Césaire : « Et c’est comme ça… Tous les soirs... L’ocelot est dans le buisson, le rodeur à nos portes ; le chasseur d’hommes à l’affût, avec son fusil, son filet, sa muselière : le piège est prêt, le crime de nos persécuteurs nous cerne les talons, et mon peuple danse ! »
Sauvegarder et enrichir Sud quotidien, Sud Fm et l’Institut Supérieur des Sciences de l’Information et de la Communication, en tant que pans entiers de notre patrimoine non seulement audiovisuel mais aussi républicain restent le meilleur hommage à rendre à Babacar Touré.
PAR ALPHA AMADOU SY
Par Vieux SAVANE
BABACAR COMME UNE ETERNITE
Babacar refusait en fait de porter les lourds fagots de la fatalité. Parce que la désespérance l‘incommodait, il était plutôt porté par le besoin vital de bousculer l’ordre des choses
Difficile de se faire à la mort. Même si l’on sait qu’elle est là, se présentant à nous comme un point terminal. Celui où, le rideau tiré, on quitte à jamais la scène de la vie. Une inéluctabilité donc. Et pourtant ! Par sa soudaineté, sa brutalité, son inattendu, la mort nous plonge souvent dans le vide vertigineux de l’arrachement. Babacar était là. Et puis tout d’un coup, plus d’échanges, plus de rires volcaniques, plus de blagues, plus de présence affectueuse et rassurante. Et ne demeurent hélas que des traces de vie qui se sont sédimentées autour de souvenirs dans lesquels on est réduit à puiser pour protester contre l’absence, ou plutôt pour la contourner, la ressusciter.
Tout à sa régulation, Babacar avait coupé le lien avec la rédaction de Sud quotidien, ne sachant rien du contenu éditorial, le découvrant en même temps que le lecteur lambda. Au terme de son mandat de 6 ans, après s’être imposé «une période de décence», il avait décidé de revenir, quelques semaines avant sa mort, à ce qu’il savait faire, à ce qu’il était : «profession journaliste». Et pour marquer ce retour l’on avait mis en ligne un comité éditorial, pour orienter, ajuster le menu et les papiers arrêtés par la rédaction dirigée par le rédacteur en chef Abdoulaye Thiam. Il y avait aussi Calame*, une nouvelle rubrique, animée sous cette signature commune. Calame comme un nom de plume ! Et nous obtenions des retours qui nous faisaient voir l’effort de certains qui s’échinaient, tels des détectives privés, à percer l’anonymat pour découvrir le visage ou les visages qui se cachaient derrière. A travers ces petits réaménagements, Babacar amorçait ainsi en douceur son retour en journalisme. Et puis, il finit par faire le grand saut, dans la lumière crue du matin du 13 juillet 2020, en signant de son nom, un dossier publié en deux jets : «De la culture au culte de la violence». Comme une libération ou plutôt comme une sourde urgence, il proposait d’autres papiers sur des sujets qui nous interpellent. Quelle ambiance ! Celle de l’émulation, de l’extase qui jaillit de la création. On se réjouissait par moment de voir que nos méninges fonctionnaient, comme si la machine à broyer les enthousiasmes n’avait pas prise sur elles. Même si, pas dupes du tout, on avait conscience qu’elles avaient plutôt décidé de nous illusionner en nous insufflant un élan pétri d’insouciance qui nous faisait veiller jusqu’à des heures indues. Au grand dam de nos épouses et mari qui s’inquiétaient de nous voir défier ainsi l’âge de nos artères, sous l’enivrante pression d’une passion rafraîchissante. On travaillait jusque tard le soir, et parce que la nuit était fortement entamée, on concluait nos séances par un «Bon matin», en guise d’au revoir.
C’est le Babacar de cette séquence de nos vies qui m’envahit, celui de nos longs échanges par courriels, sms, téléphone. Et il nous insufflait à toutes et tous une énergie, parce qu’il fallait bien s’approprier tout cela et les traduire en actes. Henriette Niang Kandé et moi rigolions de le voir si tatillon, fignoler les papiers jusqu’au petit détail, «cotiser» pour les enrichir, devenir un orfèvre de la titraille bien à propos. Et puis, de le sentir si heureux après un long sommeil journalistique nous remplissaient d’aise. On ne pouvait s’empêcher de le chahuter avec affection.
Loin de l’inespoir qui consume et brime toute vitalité, condamnant à subir et à ne pas avoir d’initiatives, Babacar refusait en fait de porter les lourds fagots de la fatalité. Parce que la désespérance l‘incommodait, il était plutôt porté par le besoin vital de bousculer l’ordre des choses, d’ouvrir des perspectives d’avenir, de répondre aux interpellations de son époque. Et cet élan qui l’habitait avait une capacité d’entraînement formidable, capable de vous sublimer. Même éreinté, on avait envie de se secouer, d’en faire un peu plus. Parce que c’était lui, porté par ce furieux goût du bonheur qui lui faisait oser la vie.
MAINTENIR LA FLAMME
Penser à Babacar, c’est quelque part prendre conscience du fait qu’il est de ces rencontres qui se muent en chance de vie. Celle par quoi les tristesses, les coups de blues et les angoisses qui lui sont inhérentes se dissipent parce qu’on puise en elle la volonté et l’envie de faire face. Celle par quoi les rayons de fraternité et d’amitié ont le pouvoir de contenir les assauts de l’adversité. Je m’émerveille encore de son bagout, de son exquise capacité d’empathie. Avec lui, se profilait dans la béance de ses actes de foi une révélation. Il donnait corps à la réflexion du philosophe Emmanuel Levinas qui affirmait avec justesse que : « Penser autrui relève de l’irréductible inquiétude pour l’autre ». Assurément, avec Babacar, l’amitié et la fraternité se donnaient dans la spontanéité et la simplicité de leurs expressions concrètes. Une fraternité portée par une infinie tendresse qui désarçonne et déshabille toutes les inquiétudes.
Chez lui, point de place pour une quelconque détresse qui altère l’optimisme car il s’agissait, quelles que soient les circonstances, d’opter pour le parti de la vie. Comme l’illustrent les nombreux et divers témoignages depuis la survenue de son décès, au-delà de sa générosité, Babacar était aussi bien à l’aise avec les chefs d’Etat et les princes qu’avec l’homme ou la femme sans titre, à l’aise sous les lambris dorés et sous la bougie, s’appropriant l’idée sartrienne selon laquelle, il importait de se savoir « un homme comme un autre, qui les vaut tous et que vaut n’importe qui ».
Sans se surestimer ni se mésestimer, Babacar avait par-dessus tout l’élégance de rester lui-même. Il y a quelques mois, me faisant visiter son bureau dans son domaine de Ngaparou, il me fit découvrir sa bibliothèque habillée d’une large palette de titres et d’auteurs. Avec des champs d’intérêt éclatés : sociologie, essais politiques, économie, qui renseignaient sur la curiosité, l’ancrage et l’ouverture du maître de céans. Sur sa table de travail trônait un tome des œuvres du grand timonier, Mao Zedong. Et voilà qu’il m’informe être à la recherche d’autres « tomes » pour compléter sa collection. Il lui en manquait trois que je me suis fait le plaisir de lui dégoter, découvrant au passage que beaucoup d’eau avait coulé sous les ponts, puisqu’il a fallu chercher dans des cartons poussiéreux. On se « cadeautait » aussi des livres au gré de nos lectures. Et tout récemment, il avait apprécié le papier « Relire James Baldwin », que j’avais écrit en rapport avec l’affaire George Floyd. Et Dame Babou m’a appris tout récemment qu’il venait de recevoir, à New York où il réside, la commande de quelques ouvrages de Baldwin qu’il avait passée pour Babacar. Peut-être devra-t-il lui lire, très tard le soir ou très tôt le matin , dans cette ville qui ne dort jamais, quelques passages de cet immense et fascinant écrivain reconnu pour la profondeur, la justesse et la finesse d’analyse de la question noire et du racisme étasunien. N’empêche, on continuera à converser avec Babacar, persuadé comme le disait Birago Diop que « Ceux qui sont morts ne sont jamais partis… ». Babacar en effet, n’est « pas sous la terre », il est « dans l’ombre qui s’éclaire Et dans l’ombre qui s’épaissit…, dans l’arbre qui frémit …, dans le bois qui gémit …, dans l’eau qui coule …, dans la case…, dans la foule … »
Sûr que là-bas, dans un coin bleu du ciel, il continuera d’insuffler son souffle et de veiller au dynamisme et à la réactivité du comité éditorial. On entendra ses commentaires, ses suggestions, ses coups de gueule, son indicible tendresse, sa déconcertante bienveillance. On échangera, on débattra jusqu’à ce que l’on arrive à ce petit quelque chose de consensuel, assumé et porté par tous, comme il le souhaitait toujours. Reste maintenant à maintenir la flamme et à veiller à la transmission qui l‘obsédait. Ce qu’il attend de nous en effet, « ce n’est pas un sanglot mais un élan ».
Repose en paix frérot. Repose en paix l’ami.
Si loin…Si près… Si toujours….Comme une éternité !
* Le Calame, du latin calamus, est un roseau taillé en pointe dont on se sert pour l’écriture, notamment sur les tablettes en bois.
DAKAR SUSCITE DES CONVOITISES
La bataille pour le contrôle de la capitale par la majorité présidentielle aux prochaines élections locales a démarré depuis belle lurette. Mais il faudrait bien un leader pour vaincre le signe indien. Forces et faiblesses des potentiels prétendants
Remporter la bataille de Dakar ! C’est ce challenge presque titanesque que la mouvance présidentielle doit relever au soir de la tenue des élections locales, prévues au plus tard le 21 mars 2021. De toute évidence, le Chef de l’Etat, Macky Sall ne peut plus supporter les défaites successives de son camp dans la capitale sénégalaise. Après les élections municipales de 2014 où tel un ouragan, Takhaxu Ndakarou avait tout balayé sur son passage. Khalifa Sall va encore administrer une deuxième défaite à la coalition présidentielle lors des élections pour le Haut Conseil des Collectivités Locales (Hcct). Ce qui fait monter les enjeux avec des ténors prêts à tout pour contrôler la capitale sénégalaise.
Au moment où les états-majors affûtent leurs armes en direction des élections locales, prêts à livrer la bataille pour remporter Dakar, la date de leur tenue qui n’est toujours pas arrêtée, ressemble à une arlésienne. Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a laissé au Général Mamadou Niang et ses camarades de la commission cellulaire du dialogue politique la latitude de retenir une date pour les élections locales, d’ici le 21 mars 2021.
Toutefois, la date exacte des élections locales n’est toujours pas connue, au vu des lenteurs notées lors du dialogue. A cela s’ajoute la survenue de la pandémie de la Covid-19 qui a remis aux calendes grecques toutes les prévisions, notamment l’audit du fichier électoral, tout comme l’évaluation du processus électoral. Pour autant, les différents responsables politiques affûtent leurs armes, en sourdine. Ou du moins, dans certaines localités comme Dakar, Ziguinchor, Parcelles, et ailleurs, certains responsables politiques cachent mal leurs intentions d’aller à la conquête des municipalités.
A Dakar, la bataille pour le contrôle de la capitale sénégalaise, aux élections locales prochaines, a démarré depuis belle lurette. Mais, il faudrait bien un leader pour vaincre le signe indien. Parce qu’en réalité, le président Macky Sall est le seul chef d’Etat qui n’a pas encore un maire, aux couleurs de son parti, à la tête de la ville de Dakar. De toute évidence, de manière officielle, c’est le Vice-président à l’Assemblée nationale, non moins ancien Président du parlement de la Cedeao, qui a fait cas de ses ambitions de déboulonner le maire de Dakar, poste occupé aujourd’hui Soham Wardini. Pour rappel, lors du lancement de son mouvement “Horizon 2020 ak Yokkute”, dimanche 5 août 2018, à Dakar, Moustapha Cissé Lo avait clairement déclaré: «lors des prochaines élections locales, je ne vais pas croiser les bras. Je vais briguer la mairie de Dakar».
ABDOULAYE DIOUF SARR DOIT CONVAINCRE AVEC LA COVID-19
Si “El pistoléro“, exclu de l’Apr après son dérapage verbal contre des responsables de l’Apr, en attendant sa réintégration, avance à visage découvert vers la municipalité de la ville de Dakar, ses camarades de parti, en l’occurrence le ministre-maire de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr et le ministre-coordonnateur de l’Apr aux Parcelles, non moins chef de la diplomatie sénégalaise, Amadou Ba, déploient en sourdine des stratégies. L’illustration parfaite de ce combat silencieux reste sans conteste la guerre qui a fait rage au niveau de la Convergence des Jeunesses républicaines (Cojer) du département de Dakar.
Le ministre-maire de la commune de Yoff, Abdoulaye Diouf Sarr, qui a du mal à cacher ses ambitions pour le fauteuil de la ville de Dakar, aurait souhaité contrôler ladite structure en mettant à sa tête, poste resté vacant depuis longtemps, un de ses poulains. Ce serait d’ailleurs l’origine de la bataille rangée qui avait émaillé l’Assemblée générale élective de ladite instance, le mardi 7 août 2018, car Abdoulaye Diouf Sarr aurait voulu imposer Ndèye Touty Lô des Parcelles et Amadou Niang de la commune de Biscuiterie, au niveau de la coordination. Qui plus est, le ministre-maire de Yoff qui s’est vu attribuer la responsabilité de coordonner les Cadres de l’Apr, par le Président Sall, pense avoir pris des galons et semble même devancer ses concurrents au sein l’Apr. Il s’était alors fixé comme mission de massifier l’Apr pour en faire un parti leader dans le département de Dakar, notamment les 19 communes de la capitale. Ce qui lui aurait permis d’émerger comme le leader de Dakar. Quid cependant de sa gestion de la pandémie de la Covid-19 aujourd’hui décriée par nombre d’observateurs, surtout avec la forte propagation de la pandémie, sans compter les fortes sommes avancées çà et là dans la riposte? Tout cela ne risque-t-il pas de plomber les ambitions du ministre-maire ?
AMADOU BA BIEN POSITIONNE ET QUELQUE PEU ISOLE
L’actuel ministre de la Santé n’est pas le seul à exprimer un besoin de survie politique pour ne pas se faire écraser en perspective des prochaines joutes électorales prévues au plus tard le 21 mars 2021. En pole position pour diriger la mouvance présidentielle aux prochaines locales, il y a Amadou Ba. En effet, il est avantagé par ses récentes performances lors des dernières élections législatives de 2017 où il a réussi un coup de maître, en renversant la tendance dans la capitale sénégalaise. Tête de liste de la coalition Benno Bokk Yakaar à Dakar, il a réussi là où Aminata Touré et Abdoulaye Diouf Sarr avaient échoué en 2014, lors des locales, et en 2016 à l’issue des élections du Haut conseil des collectivités territoriales. Le responsable ‘’apériste’’ des Parcelles Assainies a, en effet, fait tomber le mythe Khalifa Ababacar Sall resté invaincu dans la capitale dakaroise depuis les élections locales de 2009, lorsqu’il a été porté à la tête de la ville de Dakar par la coalition Benno Siggil Senegaal. Mais, il semble être freiné dans ses ardeurs par le chef de l’Etat qui lui a fait quitter la puissante station de ministre de l’Economie, des Finances et du Plan pour celle de ministre des Affaires étrangères. Un changement de poste qui avait suscité moult interrogations, les unes plus loufoques que les autres. D’aucuns avaient même soutenu que le «refus» de M. Ba avait retardé la formation du gouvernement de Macky Sall de 48 heures, après la présidentielle de 2019. D’autres avançaient l’idée selon laquelle la scission du ministère qu’il avait occupé avant la présidentielle serait à l’origine de ce refus, obligeant ainsi le président à lui octroyer un ministère de souveraineté, à savoir les Affaires étrangères.
AMINATA TOURE PEUT REPRENDRE DU POIL DE LA BETE
Tout comme Abdoulaye Diouf Sarr, fortement impacté par la Covid-19, Aminata Touré avait subi, elle aussi, les affres de sa débâcle politique de 2014, lors des élections locales de la même année. Alors tout puissant Premier ministre après s’être brillamment illustrée au ministère de la Justice, notamment avec la traque des biens supposés mal acquis, elle s’était mesurée au maire de Dakar dans sa quête de popularité et de légitimité dans la capitale sénégalaise et dans le dispositif Bby. Mimi s’était alors présentée contre Khalifa Sall à la mairie de Grand-Yoff, dans son fief. Mais elle sera vaincue lors de ces joutes électorales, perdant de facto son poste de PM. Ce qui avait entrainé le transfert de son vote de Grand-Yoff à Gossass (Kaolack), dans sa localité d’origine. Ses multiples tentatives de rebondir à travers différentes initiatives, pour sortir la tête de l’eau, peuvent cette fois-ci prospérer avec le poste de présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) qu’elle occupe présentement, après avoir arboré le manteau d’Envoyée Spéciale du Président de la République.
ALIOUNE NDOYE, LE TROUBLE-FÊTE
Cependant, au-delà de la guerre de positionnement qui fait rage dans le parti présidentiel, il faudrait aussi résoudre l’équation Benno Bokk Yakaar (Bby), ou plutôt cette grande coalition appelée “Majorité présidentielle“. Le chef l’Etat, prendra-t-il le risque de vouloir barrer la route à l’actuel ministre de la pêche, non moins maire de Dakar Plateau ? Le PS ne cracherait pas sur un maire socialiste, de surcroit issu de la communauté «leboue» fortement représentée à Dakar. Alioune Ndoye a pris des galons, faisant de lui un potentiel challenger contre tous les aspirants au poste de maire de la ville de Dakar. La liste concernant les aspirants au fauteuil de l’ancien maire de la ville de Dakar, Khalifa Sall, est loin d’être exhaustive. On pourrait même citer, l’ancien directeur général de l’Agence de gestion du patrimoine bâti de l’État (AGPBE), propulsé depuis octobre 2015 à la tête du département de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène Publique. Toutefois, le dilemme cornélien dans lequel se trouve le chef de l’Etat, Macky Sall, obligé d’arbitrer entre un maire issu de son parti, ce qui pourrait être analysé par les uns et les autres comme son dauphin, ou un autre sorti des flancs des partis alliés de la mouvance présidentielle pour éviter de saper l’unité de la grande coalition, expliquerait cette idée de nomination du maire de la ville de Dakar agitée par certains. Le moins que l’on puisse dire, c’est que lors des prochaines joutes locales dont la date dépendra surement de l’évolution de la Covid-19 et de de la maîtrise sanitaire, la bataille de Dakar aura bel et bien lieu dans le camp de la majorité présidentielle.
LA GAMBIE ET LA MAURITANIE SOLLICITENT L’APPUI DU SÉNÉGAL
Même si on n’est loin du pronostic macabre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Covid-19 avance en Afrique. Ce n’est pas la Gambie et la Mauritanie qui diront le contraire.
Même si on n’est loin du pronostic macabre de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), la Covid-19 avance en Afrique. Ce n’est pas la Gambie et la Mauritanie qui diront le contraire. Ces deux pays ont officiellement demandé l’aide du Sénégal. Lequel, malgré qu’il soit submergé, dispose de ressources humaines qualifiées et expérimentées et un système de dépistage crédible.
D’après le journal LeQuotidien, il s’agit d’une assistance technique et d’un partage d’expériences qui pourraient permettre à ces deux États de remodeler leur stratégie de gestion.
Avec 6382 cas positifs dont 5174 guéris et 157 décès, la Mauritanie présente un meilleur tableau clinique. Mais elle fait face à un problème de crédibilité de statistiques alors que la maladie continue de gagner du terrain. Sans plateau technique relevé et des ressources humaines limitées, la République islamique est aussi débordée par un afflux de malades lui rappelant sa vulnérabilité. Pourtant, elle avait réussi à circonscrire la propagation en procédant à la levée des mesures restrictives. Mais elle a connu un rebond qui a submergé les centres hospitaliers du pays.
En Gambie, la situation commence à échapper au contrôle des autorités notamment à Banjul où la vague de contaminations semble dépasser les autorités. Officiellement, le pays n’a connu que 671 cas positifs dont 14 décès et 79 guéris. Ces chiffres paraissent dérisoires mais leur fiabilité pose question. Prise de panique, Rohey Malick Lowe, le maire de Banjul annonce qu’il y a, chaque jour, des cas déclarés positifs avec leur lot de morts. Dans une vidéo postée sur internet, elle a laissé éclater son inquiétude, les yeux embués de larmes. Visage masqué et voix étreinte par l’émotion, elle a lancé un appel de détresse en suppliant les autorités à confiner Banjul.
Dakar, 5 août (APS) – Les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS) abordent divers sujets se rapportant à la téléphonie mobile, à la pandémie de Covid-19, à la justice populaire, entre autres.
Grand-Place parle de ‘’guerre’’ dans la téléphonie mobile au Sénégal et souligne que ‘’depuis le 12 juillet, l’ARTP a infligé une astreinte journalière de 2% sur son chiffre d’affaires à Saga Africa Holding, promoteur du réseau Free’’. ‘’Une décision tombée suite au refus de ce dernier d’exécuter la convention commerciale qui le lie à Sirius Telecom, promoteur de la téléphonie mobile Promobile’’, ajoute la publication.
Dans cette ‘’guerre’’ entre opérateurs de téléphonie mobile, le quotidien Kritik estime que l’ARTP ‘’perd le réseau’’.
‘’Censée être l’autorité de référence et acteur déterminant du développement de l’économie numérique dans notre pays, l’ARTP assiste impuissante à une guerre entre opérateurs, le plus souvent sur le dos des consommateurs’’, déplore le journal.
‘’Entre le bras de fer entre Free et Promobile, malgré les recommandations de l’agence de régulation et la hausse unilatérale des prix par Orange qui sort de sa réserve la clientèle, le gendarme des télécoms reste un spectateur qui semble avoir perdu le réseau’’, écrit Kritik.
Concernant la hausse des tarifs illimix, Walfadjri relève que l’opérateur Orange ‘’explique sans convaincre’’. ‘’La Sonatel se défend d’avoir augmenté ses tarifs sur les offres illimix. Son directeur général affirme que contrairement à ce qui se dit sur les réseaux sociaux, la nouvelle formule constitue une baisse tarifaire’’, rapporte Walf.
Source A plonge dans la renégociation ‘’aux forceps’’ du contrat de l’autoroute à péage et explique ‘’ce qui a perdu’’ Eiffage, le concessionnaire. Alors qu’au départ ‘’les prévisions, en termes de fréquentation journalière de l’autoroute à péage Dakar-Diamniadio, étaient de l’ordre de 30 000 à 50 000 voitures, à l’arrivée, ces chiffres sont largement dépassés. Car en moyenne, 90 000 voitures empruntent quotidiennement cet axe routier’’, souligne le journal.
Enquête s’inquiète de l’augmentation des cas de décès liés à la Covid-19 et note que le Sénégal est ‘’dans l’impasse’’. ‘’Trois patients sont morts hier de la Covid-19, alourdissant ainsi un bilan déjà inquiétant. L’augmentation des cas corrélée à une stratégie déficiente entraine de plus en plus de décès’’, selon le journal.
Au même moment, Le Quotidien signale que ‘’débordés par un afflux de malades, la Mauritanie et la Gambie ont officiellement demandé l’aide du Sénégal qui est aussi englué dans les mêmes problèmes’’.
‘’Contrairement à ces deux pays, il dispose de ressources humaines qualifiées et expérimentées et un système de dépistage crédible dont Banjul et Nouakchott sont dépourvues pendant que la contamination continue’’, écrit le journal.
Le Soleil s’intéresse à la protection civile et annonce que l’Etat a installé 350 paratonnerres en 2020.
L’Observateur déplore ‘’la recrudescence de la justice populaire’’. ‘’Les marchands ambulants de Keur Massar qui exigent réparation, les supposés talibés de Serigne Moustapha Sy qui se vengent… Quand les citoyens prennent en charge la force de la justice, l’Etat perd ses prérogatives’’, souligne L’Obs qui parle de ‘’justice par la force’’.
Sud Quotidien s’intéresse aux prochaines élections locales et annonce que ‘’la bataille de Dakar’’ aura lieu. ‘’Remporter la bataille de Dakar ! C’est ce challenge presque titanesque que la mouvance présidentielle doit relever au soir de la tenue des élections locales prévues au plus tard le 21 mars 2021’’, écrit Sud.
Selon le journal, ‘’de toute évidence, le chef de l’Etat Macky Sall ne peut plus supporter les défaites successives de son camp dans la capitale sénégalaise (…)’’.
KÉEMTAAN GI - HECA…TOMBES
Apparemment, nous ne sommes pas encore sortis de l’auberge. On peut même dire que nous sommes dans la gadoue à un point tel qu’il est impossible de remuer les pieds. Dans la m… Et plutôt que de mesures énergiques, on fait comme si tout allait dans le meilleur des mondes possibles. Pendant que le ministre de la Santé invitait nos compatriotes à passer la Tabaski là où ils se trouvent, histoire de limiter la propagation de ce salaud de virus, y en a parmi ses collègues qui piétinaient ses recommandations. Certains ont même pris leur plus belle plume pour raconter leur Tabaski au bled. L’invite de Diouf Sarr, ce n’était apparemment pas pour eux, mais à l’adresse des gueux. Le Chef nous invitait à vivre avec l’ennemi invisible. Depuis, celui -ci a pris possession de tout le pays. Et plutôt que de chercher à limiter les dégâts, l’Autorité semble s’en foutre. Dépassée par la situation, elle a démissionné, laissant le peuple à son sort. Et depuis, les gens meurent comme des mouches. Rares sont ceux qui sortent des services de réanimation sur leurs deux jambes, c’est toujours les pieds devant. Et pourtant les acteurs de la santé disent qu’il aurait juste fallu que les gens respectent le port du masque pour que l’hécatombe fût évitée. Une petite étoffe sur le visage quand on se décide de mettre le nez dehors (façon de parler puisque le masque cache le nez !) tout en évitant les rassemblements. Ce qui n’est rien. Mais faire respecter ces mesures semble être difficile pour l’Etat qui sait pourtant comment mettre au pas son opposition ou des étudiants qui osent troubler l’ordre public. Il ne s’agit certes pas de bastonner, mais de veiller au respect de cette mesure sanitaire. Ça, c’est le minimum pour un pouvoir qui a déjà montré ses limites. Si rien n’est fait… Ce sera bientôt l’héca… tombes. Pour dire que nous sommes tous en sursis ! Kaccoor Bi
POUR DEFAUT DE TESTS COVID19 UNE CINQUANTAINE DE PASSAGERS BLOQUÉS À L’AÉROPORT DE DIASS
Depuis le 15 juillet dernier, le Sénégal a rouvert ses frontières aériennes après quatre mois de fermeture à cause du Covid-19. Toutefois, tout passager débarquant au Sénégal doit obligatoirement présenter un certificat de test négatif au Covid-19 de moins de sept jours. Ce, pour empêcher à tout prix le retour de cas de Covid-19 dits « importés ». Malheureusement, l’information n’a pas fait l’objet d’une large diffusion au niveau des aéroports de départ et des agences de voyages. Pour cause, « Le Témoin » quotidien a appris que depuis avant-hier, plus de 50 passagers sont bloqués à l’aéroport Blaise de Diagne de Diass pour défaut de certificat de test covid19. A les en croire, s’ils ne sont pas en mesure de débourser une somme de 40.000 francs chacun pour effectuer les tests, c’est parce qu’ils n’ont été informés à l’arrivée à l’aéroport de Diass. Parmi les passagers bloqués, un passager ivoirien en provenance d’Abidjan déplore : « Au départ de la Côte d’Ivoire, on n’avait pas prévu une telle somme. Car, personne ne nous avait informés. Faites le calcul pour une famille de dix membres dont 4 sont des enfants mineurs. Donc peut-on débourser immédiatement une somme de 400.000 francs non budgétisée ? » déplore notre interlocuteur depuis l’aéroport de Diass où il vient de passer deux éprouvantes nuits d’affilée. Ces passagers ivoiriens ne sont pas les seuls puisque de nombreux talibés nigérians venus assister aux funérailles du Khalife général de Médina Baye font partie des passagers bloqués à Diass.
DECES DU PR SOURANG LES HOMMAGES DE MACKY SALL
La grande faucheuse a encore plongé hier nuit le Sénégal dans le deuil avec la disparition de l’éminent Professeur de droit Moustapha Sourang. L’ancien ministre de l’Education nationale sous le magistère de Me Abdoulaye Wade était hospitalisé à l’hôpital Principal. En 2014, il avait été nommé président de la Commission nationale de la réforme foncière, par l’actuel chef de l’État, Macky Sall. Son rapport remis au président de la République n’a pas jamais reçu un début d’application malgré tout l’engagement dont avaient fait preuve l’éminent professeur disparu et son équipe pour produire un travail apprécié à l’unanimité. Surtout à un moment où la question foncière est au cœur des débats. « Professeur émérite, Moustapha Sourang était un homme de foi et un homme d’Etat. D’une discrétion exemplaire, Il a servi avec dévouement la Nation. Je présente mes condoléances les plus attristées à sa famille. Que son âme repose en paix », c’est ce qu’a écrit le Président Macky Sall sur sa page Facebook suite au rappel à Dieu de l’ancien ministre Moustapha Sourang. Le Témoin présente ses sincères condoléances à la famille du Pr Sourang.
COVID19 IDRISSA SECK ANNONCE QU’IL NE SERA PAS À LA LEVÉE DU CORPS DE ALIOUNE BADARA NIANG
Idrissa Seck ne sera pas à la levée du corps de son cousin, Alioune Badara Niang, décédé, hier lundi. C’est luimême qui l’annonce avec, comme motif, le contexte sanitaire. Le leader du parti Rewmi dit vouloir s’appliquer le respect des gestes barrières édicté comme mesure pour la prévention de la Covid-19. Il appelle ainsi les Sénégalais à en faire de même. « En application des gestes barrières et de la règle concernant la non-participation à tout rassemblement de plus de 10 personnes, j’informe l’opinion que je ne serai pas présent à la levée du corps de mon cousin Alioune Badara Niang prévue demain à l’hôpital Principal » explique d’emblée le patron de Rewmi. « Je renouvelle mon appel aux populations sénégalaises à observer les mêmes règles pour augmenter nos chances de vaincre la pandémie qui réapparaît même dans des pays qui croyaient avoir pourtant réussi à la maîtriser. Je comprends l’immense vent de tristesse et de compassion qu’a soulevé le rappel à Dieu de Badara auprès de ses amis et compagnons d’ici et de l’extérieur comme en attestent les prières et témoignages reçus dont ceux émouvants des compagnons de Ben Bella, du Professeur Abdoulaye Bathily, de ses fils Doudou et Karim Wade, de son fils Ameth Saloum Dieng et de tant d’autres. À tous je renouvelle mes condoléances et mesure leur peine qui n’est pas moindre que la mienne. Qu’Il Plaise à Allah d’Agréer et de Récompenser leur soutien devant cette douloureuse épreuve. Qu’Il Lui Plaise aussi d’Envelopper dans Son Pardon et Sa Miséricorde, mon cousin, ami et presque père Badara », a écrit l’ancien Premier ministre du président Wade et leader du parti Rewmi.
JUSTICE LE SYTJUST SOLLICITE LA MÉDIATION DE HABIB NIANG
La médiation du président de And Suxxali Sénégal, Habib Niang, a été sollicitée par le Sytjust dans la crise de la justice. Mercredi dernier, à quelques jours de la tabaski, une délégation du Bureau Exécutif national du Sytjust conduite par le SG, Me Ayé Boun Malick Diop, a été reçue par le président Habib Niang dans ses bureaux du service du Cadastre de Guédiawaye. Le Sytjust entend sensibiliser toutes les bonnes volontés pour un dénouement heureux de la crise qui l’oppose au ministère de la Justice. C’est dans cet esprit que le syndicat a souhaité que le président du Mouvement and Suxxali Sénégal (MASS) s’implique dans une telle dynamique. La délégation du Sytjust a mis à la disposition de Habib Niang tous les documents censés plaider en sa faveur notamment les décrets signés par Macky Sall sur l’évolution de la carrière des greffiers suite aux accords conclus avec le ministre Ismaïla Madior Fall. Aya Boun Diop et Cie ont expliqué que leur choix s’est porté sur le président du MASS du fait que ce dernier s’est signalé partout par son engagement dans le soutien aux couches défavorisées, et ses actions sociales. Ils disent que l’homme a bonne presse. Le président Habib Niang s’est fortement réjoui du choix porté sur sa personne. Selon lui, le bras de fer entre le ministre de la Justice et les travailleurs du Sytjust dessert le chef de l’Etat. Après s’être bien imprégné du dossier, il a câblé les services du ministre de la Justice, Me Malick Sall, pour une rencontre avec ce dernier afin de pouvoir jouer sa partition pour un dénouement heureux de cette crise. Habib Niang dit avoir obtenus des échos positifs de sa démarche au niveau du ministère de la Justice. La suite dans quelques jours.
SACCAGE DU JOURNAL LES ECHOS 6 PERSONNES ARRÊTÉES PAR LA SECTION DE RECHERCHES DE LA GENDARMERIE
Les hommes du commandant Mbengue ont mis aux arrêts des présumés auteurs du saccage du journal Les Echos. Selon nos confrères de i-Rradio, ils sont au nombre de six (6). Ces personnes étaient toujours en garde à vue au moment du bouclage de cette édition. Certainement, elles devaient passer la nuit à la gendarmerie de Colobane. Les locaux du journal Les Echos ont été saccagés ce lundi par des disciples de Serigne Moustapha Sy, responsable moral des Moustarchidines Wal Moustarchidaty. Six (6) ordinateurs et une télévision écran plat ont été écrasés au sol. Cette agression fait suite à la publication d’un article dans le journal affirmant que le guide Serigne Moustapha Sy aurait été testé positif au nouveau coronavirus. « Le responsable moral des moustarchidines wal moustarchidatis est malade. Serigne Moustapha Sy est atteint du coronavirus. Il est hospitalisé à l’hôpital principal de Dakar. Nous lui souhaitons prompt rétablissement », avaient écrit nos confrères.
HAUSSE TARIFAIRE ORANGE MAINTIENT SA DÉCISION
Orange, l’opérateur de téléphonie mobile du groupe Sonatel, maintient ses nouveaux tarifs polémiques de la nouvelle gamme des forfaits mise sur le marché, en date du 22 juillet dernier. Et ce, malgré le lynchage de l’opérateur par les abonnés sur les Réseaux sociaux et l’avertissement du chef de l’Etat Macky Sall, qui a demandé, lors du dernier Conseil des ministres à l’Autorité de régulation des télécommunications et postes (ARTP) de veiller à la « soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs ». En conférence de presse, ce mardi 4 août 2020, la société a justifié sa nouvelle grille tarifaire. Orange s’est vantée d’avoir « le meilleur réseau téléphonique de la zone Uemoa disposant ainsi, des meilleurs tarifs de Giga. ». Le chef du département marketing Orange, El Hadj Cheikh Gaye estime qu’ « en effet, les nouveaux forfaits qui viennent d’être lancés sur le marché sont synonymes de baisse tarifaire pour 91 % des clients qui utilisent le réseau de Orange pour leurs besoins quotidiens en voix et internet mobile. Les 8,3 % de nos clients qui souscrivent à nos offres Wotel ne subissent aucun changement et avaient déjà obtenu une baisse de prix au début de la crise Covid-19. Deux offres de la nouvelle gamme Illimix ont suscité quelques incompréhensions à savoir les deux forfaits Illimix mois 4500 et 7500 considérés comme des hausses tarifaires par rapport aux anciens forfaits mois 1900 FCFA et 5900 CFA. La nouvelle gamme forfaits Illimix s’inscrit plutôt dans une volonté de soulager le budget quotidien des Sénégalais tenant compte du contexte Covid-19, particulièrement dure et toujours en cours ». Le chef du département marketing d’Orange, El Hadj Cheikh Gaye, ne s’est pas gêné pour démonter les arguments des activistes qui, à travers le hashtag #BoycottonsOrange, estiment que ladite société est une entreprise française qu’il faut cesser d’enrichir davantage. Pour lui, « ce n’est que de la politique encagoulée ». Il ajoute qu’Orange continue d’avoir de nouveaux clients. Pour preuve la société a récemment fêté ses 10 millions d’abonnés, selon lui.
VOL À L’ADIE : LE GENDARME ET SES COMPLICES ARRETES
Le gendarme Moussa Faye et ses présumés complices ont été placés sous mandat de dépôt pour association de malfaiteurs, soustraction de deniers publics, vol en réunion dans un édifice de l’État, avec usage d’un moyen de transport, recel et blanchiment de capitaux. La bande a vidé les entrepôts de l’Agence de l’informatique de l’État (ADIE), comme l’ont révélé nos confrères de Libération.
La Section de Recherche interpelle les six agresseurs des Echos
Les éléments de la Section de Recherche de la gendarmerie ont encore fait preuve d’efficacité. En effet, le commandant Mbengue qui n’a reçu la plainte du Directeur de Publication du journal «Les Echos» que lundi vers 16h, n’a pas perdu du temps pour interpeller les six mis en cause. En moins de 24h, les redoutables pandores ont mis le grappin sur la bande. D’après des sources de «L’As», ce sont 5 membres de la bande qu’ils ont d’abord interpellés avant 7h du matin avant d’interpeller la sixième personne dans l’après-midi. Avec les indices collectés par les éléments du commandant Mbengue sur les lieux du «crime» et les preuves scientifiques, les mis en cause n’avaient d’autres choix que de passer à table lors de l’enquête. Visiblement, il s’agit d’une bande de jeunes illuminés qui n’avaient aucun remords et dont le plus âgé est né en 1989. D’ailleurs, la bande a été conduite dans les locaux du journal pour la reconstitution des faits. Compte tenu de la gravité des faits et de la pression de la presse, il ne serait pas surprenant qu’une information judiciaire soit ouverte contre eux. A moins que le procureur Serigne Bassirou Guèye ne fasse preuve d’indulgence pour les faire juger en flagrants délits dès qu’ils seront déférés devant son parquet. L’enquête se poursuit pour voir s’il n’y a pas de commanditaires. Sans doute, la bande sera présentée au procureur de la République dès que l’enquête est bouclée.
Les éditeurs de la presse en ligne réclament Justice
Restons avec le saccage des locaux du quotidien «Les Echos» pour dire que l’Association des Éditeurs et Professionnels de la presse en ligne (Appel) a effectué le déplacement sur les lieux pour s’indigner de l’attaque. Les membres de l’association ont toujours pensé que ce genre de pratique était définitivement révolu au Sénégal depuis le saccage des locaux des journaux «L’As» et «24 Chrono», il y a de cela plus de 10 ans. L’association trouve inacceptable que dans un Etat de droit des journalistes soient agressés pour leurs écrits ou que des entreprises de presse soient mises à sac pour la publication d’une information. L’Appel tient à préciser que l’hospitalisation du guide des Moustarchidines Wal Moustarchidatis, Moustapha Sy pour raison de Covid19 à l’Hôpital Principal de Dakar a été confirmée par des autorités de l’établissement sanitaire. L’association regrettent que depuis l’attaque et les dénonciations qui s’en sont suivies, des mystificateurs tentent à travers les réseaux sociaux de discréditer le travail des journalistes prétextant que l’information n’est pas avérée, ou le cas échéant seul le concerné devrait décider de la porter à l’attention de l’opinion. Cette thèse ne tient pas la route, précisent Ibrahima Lissa Faye et Cie en raison du statut d’homme public de Serigne Moustapha Sy. Les éditeurs de la presse en ligne ont, par ailleurs, été surpris par la teneur du communiqué des jeunes de PUR sorti quelques heures après l’attaque.
Un vieux de 75 ans accusé de viol suivi de grossesse
Le septuagénaire Aliou Guindo Sarr est trainé en justice par une fille de 16 ans qui l’accuse de viol suivi de grossesse, pédophilie et détournement de mineure. Agé de 75 ans, le prévenu nie la paternité de l’enfant et demande un test d’Adn pour se blanchir. Depuis l’enquête préliminaire, il clame son innocence. Dans les liens de détention depuis quelques mois, il a fait face hier au juge des flagrants délits de Dakar. Mais l’affaire n’a pas été débattue à fond car le prévenu insiste sur la nécessité de faire un test d’Adn pour prouver son innocence. Il soutient que deux éléments peuvent le blanchir à savoir les tests d’Adn et virologiques. A l’en croire, il souffre d'impuissance sexuelle depuis 2017 et par conséquent il ne peut même pas violer une mouche. Il s’engage à payer 350.000 Fcfa pour les tests à ses propres frais. Il demande une liberté provisoire pour les besoins des tests d’Adn. Quant la victime M. D., elle a révélé au tribunal avoir accouché d’un petit garçon qu'elle a baptisé du nom Bassirou Sarr. Le tribunal a accédé à la demande du mis en cause, Aliou Guindo Sarr et lui a donné l'opportunité de réaliser les tests d’Adn comme il le souhaite. Il lui est accordé un délai de 15 jours pour les besoins de cette expertise médicale. L’audience est renvoyée au 18 août prochain. Le Président Barrow testé négatif à la Covid-19 Le chef de l’Etat gambien s’était mis en quarantaine après son contact avec la vice-présidente, Dr Aisatu Touray testée positive au coronavirus. Il y a eu plus de peur que de mal. Le Palais informe que les résultats des tests de la covid-19 du président de la République, Adama Barrow, sont revenus négatifs. Le cabinet du Président saisit ainsi l’occasion pour souhaiter à tous ceux qui sont infectés un prompt rétablissement et prier pour le repos des âmes des victimes.
Mor Ngom en deuil
Le ministre-conseiller et maire de Ndangalma, Mor Ngom et sa sœur la députée socialiste Bousso Ngom ont perdu leur sœur Sokhna Ngom lundi dernier. Sokhna Ngom, la cinquantaine vivait avec son époux au quartier Daradja Keur Serigne Mbacké Madina de Khombole. Elle a été inhumée au cimetière deDarou Salam de Touba. «L’As » présente ses condoléances au ministre-conseiller et sa famille.
Test covid-19 obligatoire pour nos compatriotes résidant en Italie
L’Etat fixe des conditions pour les Sénégalais résidant en Italie qui désirent venir au pays. L’ambassadeur du Sénégal à Rome, Dr Papa Abdoulaye Seck, a informé nos compatriotes qu’il est désormais obligatoire de faire le test de la Covid-19, une semaine avant le voyage et de se munir d'une autorisation d'embarquement.
Idrissa Seck
Le président de Rewmi n’est pas dans le relâchement, contrairement à beaucoup de Sénégalais. Idrissa Seck s’applique avec rigueur les gestes barrières et la règle concernant la non-participation à tout rassemblement de plus de 10 personnes. C’est la raison pour laquelle d’ailleurs, il ne sera pas présent à la cérémonie de levée du corps de son cousin Alioune Badara Niang prévue aujourd’hui à l’hôpital Principal de Dakar. L’ancien maire de Thiès renouvelle son appel aux populations à observer les mêmes règles pour augmenter nos chances de vaincre la pandémie de la Covid-19 qui réapparaît même dans des pays qui croyaient avoir pourtant réussi à la maîtriser. Idrissa Seck dit comprendre l’immense vent de tristesse et de compassion qu’a soulevé le rappel à Dieu de Alioune Badara Niang auprès de ses amis et compagnons d’ici et de l’extérieur comme en attestent les prières et témoignages reçus, dont ceux émouvants de ses compagnons tels que Ben Bella, le Professeur Abdoulaye Bathily, de ses fils Doudou et Karim Wade, de son fils Ameth Saloum Dieng et de tant d’autres. Conseil des ministres Le moins que l’on puisse dire est que le relâchement a atteint un niveau insoupçonné en dépit du fait que le virus continue de se propager à une vitesse de croisière. Il faudra à cela ajouter la recrudescence de cas communautaires dans les régions intérieures du pays. Or , le constat est que le plus grand vecteur du virus est le secteur du transport. C’est pourquoi d’après des sources de «L’As», le Gouvernement entend proposer de nouvelles restrictions dans le domaine des transports notamment. Même si, on ne sait pas concrètement en quoi consiste cette mesure draconienne, tout porte à le port du masque et le transport interurbain pourraient être concernés à l’issue du conseil des ministres qui se tient ce matin.
Pr Moustapha Sourang
La faucheuse poursuit son sale boulot. Le Professeur Moustapha Sourang est rappelé à Dieu. Il était un modèle d’éducateur. Professeur titulaire de sciences juridiques, il fut Doyen de la Faculté des Sciences juridiques et politiques avant d’être promu Recteur de l’Université Cheikh Anta Diop par le président Abdoulaye Wade. Du Rectorat de l’Ucad, il atterrit à la tête du département de l’Éducation nationale qui regroupait alors l’enseignement Supérieur, le moyen secondaire, le primaire et le préscolaire. Un grand ministère qu’il a piloté d’une main de maître avant qu’il ne soit scindé en deux départements. Il devient ainsi ministre de l’Enseignement supérieur. Homme de dialogue, il avait su apaiser la situation dans l’enseignement Supérieur pendant que le département de l’Education nationale était troublé par des grèves des syndicats d’enseignants. Il faut aussi souligner que c’est sous Pr Sourang que les salaires des enseignants du supérieur ont été améliorés et la loi sur le système Licence-Master Doctorat (LMD) adoptée. «L’As» présente ses condoléances à la famille Sourang.
Macky Sall rend hommage à Sourang
Le président Macky Sall a rendu un vibrant hommage au Professeur Moustapha Sourang rappelé à Dieu hier des suite d’un malaise d’après sa famille. Professeur émérite, il était un homme de foi et un homme d’Etat. D’une discrétion exemplaire, ajoute le chef de l’Etat qui rappelle que le défunt a servi avec dévouement la Nation.
Les deux victimes de l’accident Zac Mbao identifiées
On en sait un peu plus sur l’accident mortel d’un minus bus «Tata» qui a coûté la vie à deux personnes lundi dernier. Il s’agit de Adama Fall, une enseignante, âgé 35 ans et un certain Aliou Ndaw, 38 ans, tous de la Commune de Golf Sud. L’accident a aussi occasionné 08 blessés qui sont actuellement internés à l’hôpital de Pikine. Toutefois, l’Aftu, par la voix du responsable du service d’exploitation du réseau, a précisé que le bus en question n’appartient pas à leurs opérateurs. Quant au différend qui les oppose avec les 58 travailleurs qui ont gagné le procès devant la Cour d’appel de Dakar, le Directeur d’exploitation de Captrans Khadim Mbacké Dieng a fait savoir que cette affaire est loin de connaître son épilogue. La Cour suprême a été saisie pour l’annulation du verdict en appel qui comporte, à ses yeux, des vices de forme.
Ziguinchor a enregistré 15 décès liés à la Covid-19
Le taux de létalité du coronavirus dans la région de Ziguinchor est très important. Le Médecin-colonel Maodo Malick Diop renseigne que 15 décès ont été enregistrés depuis le début de la pandémie dans la région, soit un taux de 05%. Le département de Ziguinchor compte 210 cas, 40 cas pour Bignona et 12 cas pour Oussouye. A l’en croire, 161 patients sont déclarés guéris.
Sonatel Orange s’explique
La levée de bouclier des usagers du numérique depuis le changement de tarifs forfaitaires a fait sortir la Sonatel Orange de son mutisme. Face à la presse hier, la société de téléphonie estime que contrairement à ce que l’on fait croire à l’opinion, il n’y a point d’augmentation des forfaits. Sonatel Orange dit poursuivre depuis plusieurs années une politique de baisse continue sur ses tarifs. Ainsi avec la nouvelle gamme de forfaits mise sur le marché le 22 juillet, Sonatel Orange précise qu’elle n’a pas dérogé à cette politique conformément à son engagement de faciliter la vie des Sénégalais dans le domaine du numérique et d’accompagner l’Etat du Sénégal dans son plan PSE et particulièrement sur le volet Sénégal numérique 2025. Pour Orange, les nouveaux forfaits sont synonymes de baisse tarifaire pour 91% des clients qui utilisent le réseau de Orange pour leurs besoins quotidiens en voix et internet mobile. Selon Orange, les 8,3% de leurs clients qui souscrivent à leurs offres «wotel» ne subissent aucun changement et avaient déjà obtenu une baisse de prix au début de la crise Covid-19. La société de téléphonie indique également que les deux offres de la nouvelle gamme Illimix ont suscité quelques incompréhensions à savoir les 2 forfaits Illimix Mois 4500F et 7500F considérés comme des hausses tarifaires par rapport aux anciens forfaits mois 1900F et 5900F. Elle estime que la nouvelle gamme forfaits Illimix s’inscrit plutôt dans une volonté de soulager le budget quotidien des Sénégalais tenant compte du contexte COVID 19 particulièrement dur et toujours en cours.
Procès dans l’affaire de la dame humiliée à Sacré cœur
Après un premier renvoi, l’affaire de la dame qui avait été accusée de vol et violentée à Sacré Cœur, sera appelée à la barre du tribunal de Grande instance de Dakar, aujourd’hui. Les bourreaux de cette cadre de l’administration qui souffre de troubles mentaux, à savoir Ibrahima Thiaw, Moussa Diallo et Babacar Ndiaye, vont s’expliquer à la barre sur les faits qui leur sont reprochés.