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18 juillet 2025
MACKY INSISTE SUR LE RESPECT DES MESURES D’HYGIENE
Le Sénégal face au défi de la reprise des enseignements-apprentissages dans un contexte de crise sanitaire liée à la propagation de la pandémie à Covid-19.
Le Sénégal face au défi de la reprise des enseignements-apprentissages dans un contexte de crise sanitaire liée à la propagation de la pandémie à Covid-19. Une décision confirmée dans la foulée des mesures d’assouplissement énoncées par le chef de l’État, Macky Sall, dans sa dernière déclaration, le 11 mai dernier. A l’occasion, il indiquait avoir consulté, à cet effet, « une équipe pluridisciplinaire d’éminents experts nationaux, qui ont conclu que la COVID-19 continuera encore de circuler dans le pays jusqu’au mois d’août, voire septembre. » Et « ces projections montrent que l’heure ne doit pas être au relâchement, mais à l’adaptation ».
Le sujet a été discuté en Conseil des ministres tenu ce mercredi, 20 mai. En effet, abordant la question de la qualité et des performances de notre système éducatif, Macky Sall a indiqué que la reprise des enseignements et apprentissages pour les classes d’examen est fixée au 02 juin 2020. Dans cette perspective, il a lancé un appel pour la mobilisation nationale, afin de compléter l’action de l’Etat, précise le communiqué sanctionnant la réunion.
« Le Président de la République a, dans ce cadre, demandé au Ministre de l’Éducation nationale, de prendre toutes les dispositions afin de faire respecter par l’ensemble des composantes de la communauté éducative, les mesures d’hygiène sanitaires préventives préconisées. Il a, à cet effet, souligné l’impératif de se conformer scrupuleusement au protocole sanitaire indiqué à travers, notamment, le port systématique de masque dans les établissements scolaires, et la distanciation physique. »
Emedia.sn a fait le constat, sur le terrain, que les différents établissements, à Dakar, sont à pied d’œuvre pour relever ce défi après deux mois d’arrêt des cours, entre réfection des salles de classe devant accueillir les élèves et rédaction de nouveaux emplois du temps. Par ailleurs, des commandes en masques, gels hydroalcooliques et thermoflash, entre autres besoins, ont été passées à l’Inspection d’académie (IA). Avec l’appui de la Mairie de Dakar, des opérations de désinfection des écoles ont démarré depuis avril. Une autre phase sera opérationnalisée fin mai, à quelques jours de l’échéance.
MADY TOURÉ RÉITÈRE SON REFUS DE LA FORMULE DE REPRISE DU CHAMPIONNAT
Mady Touré, le président de Génération Foot, a réitéré le refus de son club concernant la formule de reprise des compétitions décidée par le Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
Dakar, 20 mai (APS) – Mady Touré, le président de Génération Foot, a réitéré le refus de son club concernant la formule de reprise des compétitions décidée par le Comité d’urgence de la Fédération sénégalaise de football (FSF).
"C’est une position de principe, on refuse de prendre part à ces play-offs et ces play-downs", a-t-il répondu à une question sur le sujet.
Invité ce mercredi de la plateforme "Foot local" sur le réseau social, WhatsApp, Mady Touré a dit qu’il "n’en fait pas une affaire personnelle mais un combat d’ensemble des présidents de clubs amateurs et professionnels".
Il a regretté le manque de concertation avant la prise d’une telle décision, estimant qu’il reste possible de faire reprendre les championnats par la phase retour en lieu et place des six journées prévues en novembre par le Comité d’urgence de l’instance dirigeante du football national.
"Ma seule ambition est d’appeler à la concertation et de voir si on doit jouer toute la phase retour. Ou on décide d’attribuer le titre de champion à Teungueth FC vainqueur de la phase aller", a expliqué le président de Génération Foot interrogé sur la question.
Dans cette optique, le Jaraaf qui vient derrière Teungueth FC sera classé à la 2-ème place et jouera la Coupe de la CAF alors que l’équipe de Rufisque jouera la Ligue des champions, a-t-il ajouté.
"Je ne vise que l’intérêt du football national qui n’a pas besoin de bisbilles", a-t-il fait savoir, indiquant qu’il faut aller dans le sens de faire des promotions mais pas de relégation à la fin de saison.
S’il se félicite du travail fédéral, Touré estime qu’il reste des choses à faire avant de ’’conseiller" le président de l’instance dirigeante du football national, Me Augustin Senghor à aller briguer la présidence de la Confédération africaine de football (CAF).
"Nous devons le soutenir à aller dans ce sens, qu’il puisse devenir le premier Sénégalais à présider cette instance, c’est mon vœu, mes prières", a-t-il dit, précisant qu’après 12 ans passés à la Fédération, c’est l’objectif qu’il doit se fixer.
Sur les risques de rétrogradation en cas de refus de la décision prise par le Comité d’urgence, le président de Génération Foot estime que la situation actuelle du football national ne cadre pas avec des menaces.
"Me Augustin Senghor, c’est quelqu’un qui a toujours combattu l’injustice aussi bien sur le plan local qu’à la CAF", a-t-il rappelé, soulignant que l’intérêt du football sénégalais, c’est de toujours tirer dans le même sens.
LA REPRISE DES COURS AU MENU D’UN CDD
Le comité départemental de développement (CDD) de Sédhiou a planché mercredi sur les préparatifs de la reprise des enseignements apprentissages prévue le 2 juin.
Sédhiou, 20 mai (APS) - Le comité départemental de développement (CDD) de Sédhiou a planché mercredi sur les préparatifs de la reprise des enseignements apprentissages prévue le 2 juin.
La réunion s’est tenue à l’hôtel de Ville de Sédhiou sous la présidence du Préfet du département.
Les participants ont abordé les dispositifs à mettre en place pour mettre les enseignants et les élèves dans de bonnes conditions sanitaire et sécuritaire.
Les salles de classes seront désinfectées, selon le Préfet Ibrahima Fall.
Il a assuré que les produits hygiéniques, des masques en quantité et des thermo-flash seront mis à la disposition des écoles concernées.
Les autorités vont planifier le retour des 600 enseignants pour assurer la bonne reprise des cours.
Le CDD a accordé une attention particulière à la localité Manconoba, un foyer épidémique. Des mesures ont été annoncées pour éviter une propagation de la maladie dans cette zone.
par Papa Meissa Gueye
IMPACTÉS MAIS PAS MENDIANTS
Il faut que les artistes qui déclarent des manques à gagner de centaines de millions cessent la comédie. Le fonds de secours aux acteurs culturels ne doit pas être des liasses de billets que l’on se partage
Le Sénégal, à l’instar d’autres pays du monde et de l’Afrique, vit une situation très difficile. La pandémie du coronavirus est en train de bouleverser le mode de vie des artistes et a fini de les installer dans un désarroi qui ne semble pas avoir de fin. Les autorités gouvernementales et sanitaires font des pieds et des mains pour contenir la maladie et éviter qu’elle n’atteigne de plus larges couches. Des mesures contraignantes sont prises : état d’urgence suivi de couvre-feu, limitation des déplacements, interdiction des voyages inter-régions, fermeture de certains marchés, bouleversement complet du transport en commun, point de rassemblements. Le secteur culturel s’est révélé très touché par ces mesures. Plus de concerts, plus de représentations théâtrales, l’activité artistique dont la pratique est liée à la présence du public vit ses plus durs moments.
Si dans un premier temps, ces mesures ont trouvé un écho favorable dans une large frange de la population, de plus en plus elles sont contestées. La raison est que le Sénégal est un pays dont l’économie est essentiellement basée sur l’informel. Les mesures bien que salutaires tuent les affaires des artistes et les réduisent à une situation de précarité qu’ils peinent à accepter et à surmonter. Pour autant, cela ne doit pas faire d’eux des mendiants.
Impactés oui !
Mendiants non !
La balle se trouve dès lors dans les deux camps : celui du ministère en charge de la Culture et de la Communication et celui des acteurs culturels. Il est vrai qu’il y a un déficit de communication au niveau du ministère qui ne peut fournir aucune information sur l’ aide et le secours destinés aux acteurs culturels décidés et rappelés par le président de la République, notamment lors d’un récent Conseil des ministres .
Nous invitons donc le ministre de la Culture et de la Communication à communiquer juste et vrai sur la situation au moment où les acteurs culturels, eux aussi exagèrent et versent même dans le ridicule, comme ce fut le cas avec Thione Seck, remettant ses factures au ministre. Nous condamnons cette attitude avec la dernière énergie, parce que nous pensons qu’il n’est pas décent de profiter de cette situation de pandémie, pour régler des problèmes alimentaires qui n’ont rien à voir avec le contexte dans lequel nous sommes. Il faut également que les artistes qui déclarent des manques à gagner de centaines de millions cessent la comédie. Qu’ils reviennent donc à la raison, d’autant qu’ils n’ont eu qu’un mois d’inactivité, car le mois de carême n’a jamais été un mois prolifique pour les artistes. Toutes les activités sont aux arrêts durant le mois béni.
De notre point de vue, le fonds de secours aux acteurs culturels ne doit pas être des liasses de billets que l’on se partage. Des mécanismes doivent être mis en place par les autorités pour faire bénéficier de ce fonds, tous les acteurs impactés ; à charge également pour ceux-ci d’imaginer des scénarii basés sur des démarches communes, débouchant sur des projets structurants pour chaque secteur, ouvrant ainsi la voie à un Nouvel Ordre Culturel.
De ce fait, nous proposons à la place d’une distribution automatique, le lancement d’appel à projets calqués sur la situation que nous vivons et celle d’après Covid-19 ; il sera ainsi réglé, le problème de répartition et de distribution, ce qui fera certes beaucoup de mécontents, mais contribuera à projeter les acteurs dans une démarche inclusive d’innovation, quant au financement et au développement de la Culture, dans notre pays ; démontrant ainsi notre génie créateur en ce qui concerne la gouvernance future de notre secteur.
Oui pour un appel à projet Covid-19 !
Non, pour un partage de fonds !
Impactés mais pas mendiants.
Papa Meissa Gueye est artiste/entrepreneur culturel
L'AFRIQUE A BESOIN DE TESTS DE DÉPISTAGE DU COVID-19
Le manque de tests reste le problème le plus criant pour permettre une évaluation mieux étayée de la situation. « 1,3 million de tests seulement ont été réalisés sur une population de près de 1,3 milliard d’habitants. Il en faudrait dix fois plus »
Le Monde Afrique |
Laurence Caramel |
Publication 20/05/2020
Auditionné par le Sénat, le directeur du Centre de prévention et de contrôle des maladies en Afrique invite à rester prudent sur l’évolution de l’épidémie sur le continent.
Il serait prématuré de croire que l’Afrique sera épargnée par le Covid-19 : auditionné mercredi 20 mai par la commission des affaires étrangères du Sénat, le docteur John Nkengasong, directeur du Centre africain de prévention et de contrôle des maladies (CDC), s’est montré des plus prudent sur l’évolution de l’épidémie sur le continent. Les données disponibles sont, pour cet observateur privilégié, trop parcellaires pour imaginer qu’elles reflètent la réalité. Selon les chiffres publiés la veille par le CDC, l’Afrique comptait 88 172 cas et 2 834 décès. « Le nombre de morts a augmenté de 30 % en une semaine », a-t-il mis en garde pour tempérer tout triomphalisme prématuré en rappelant aux sénateurs que la situation de pays comme le Brésil avait rapidement basculé.
Le manque de tests reste le problème le plus criant pour permettre une évaluation mieux étayée de la situation. « 1,3 million de tests seulement ont été réalisés sur une population de près de 1,3 milliard d’habitants, a rappelé M. Nkengasong. Il en faudrait dix fois plus. » L’Union africaine dont dépend le CDC souhaite y parvenir d’ici « deux à trois mois ». La formation d’un million de travailleurs communautaires capables de tracer les personnes contaminées et leurs contacts ainsi que la création d’une plateforme commune d’achat des médicaments sont les deux autres objectifs que se sont fixés les gouvernements africains dans leur plan d’action coordonnée, dont le coût est estimé à 600 millions de dollars (547 millions d’euros).
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 20 mai 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Moustapha Lô DIATTA, Docteur en relations internationales, Enseignant chercheur à l’Université Assane SECK de Ziguinchor, matricule de solde n°172145/F, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Mamadou DIOMBERA, appelé à d’autres fonctions
Docteur Anta Sarr DIACKO, est nommée, Présidente du Conseil d’Orientation du Fonds de l’Habitat social, au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique."
MACKY SALL INSISTE SUR LE RESPECT DES MESURES BARRIÈRES À LA REPRISE DES CLASSES
Le président souligne l’impératif de se conformer scrupuleusement au protocole sanitaire indiqué à travers, notamment, le port systématique de masque dans les établissements scolaires, et la distanciation physique - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 20 mai 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, le mercredi 20 mai 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, réitéré la solidarité, le soutien permanent et les encouragements de la Nation, à l’administration territoriale, aux personnels de santé, de sécurité et de secours, notamment les sapeurs-pompiers, qui œuvrent sans relâche dans le cadre de la lutte contre la pandémie de la COVID-19.
Le Président de la République a, au titre de son agenda diplomatique et du plaidoyer pour renforcer la place de l’Afrique dans la gouvernance mondiale post COVID-19, informé le Conseil avoir participé, le 19 mai 2020, à la Table Ronde virtuelle organisée par le » New York Forum Institute ».
Le Chef de l’Etat a ensuite abordé la question de la qualité et des performances de notre système éducatif. A ce titre, il a indiqué que la reprise des enseignements et apprentissages pour les classes d’examen est fixée au 02 juin 2020. Dans cette perspective, il lance un appel pour la mobilisation nationale, afin de compléter l’action de l’Etat.
Le Président de la République a, dans ce cadre, demandé au Ministre de l’Education nationale, de prendre toutes les dispositions afin de faire respecter par l’ensemble des composantes de la communauté éducative, les mesures d’hygiène sanitaires préventives préconisées.
Il a, à cet effet, souligné l’impératif de se conformer scrupuleusement au protocole sanitaire indiqué à travers, notamment, le port systématique de masque dans les établissements scolaires, et la distanciation physique.
Le Chef de l’Etat, évoquant la question de la gestion optimale des ressources halieutiques, a demandé au Ministre des Pêches et de l’Economie maritime de faire respecter les dispositions du Code de la pêche, en consensus avec les différents acteurs. Par ailleurs, il a insisté sur la nécessité de continuer la mise en œuvre du programme de modernisation de la pêche artisanale, avec le renouvellement des moteurs, des pirogues, l’aménagement des quais de pêche et des aires de transformations.
Le Président de la république, a enfin invité le Ministre des Pêches, en relation avec le Délégué général à l’Entreprenariat rapide des femmes et des jeunes, à veiller à l’extension du programme de renouvellement des camions frigorifiques.
Le Chef de l’Etat a, au titre de la gestion et du suivi des affaires intérieures, rappelé la place fondamentale de l’horticulture et de la riziculture dans le Programme national de Développement agricole. Il a insisté sur le soutien de l’Etat aux producteurs horticoles et rizicoles de la zone des Niayes et des Vallées du fleuve Sénégal et de l’Anambé.
Le Président de la République a, à ce titre, demandé au Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural, de mettre en place un dispositif spécial d’accompagnement de ces producteurs, afin d’assurer la continuité de leurs activités et d’optimiser la valorisation de leurs productions.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication en souhaitant une bonne fête de l’ascension à la communauté chrétienne. Il a également adressé ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique, à l’occasion de la célébration prochaine de l’Aïd El fitr, la fête de Korité, qui marque la fin du mois béni de Ramadan.
Au titre des Communications,
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur le suivi du Programme d’urgence intégré d’aménagement des VRD, sur la situation foncière et cadastrale du Pôle urbain de Diamniadio (PUD), et sur le raccordement des ouvrages de la SOGIP.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la mobilisation des ressources destinées au FORCE COVID-19 et l’exécution des dépenses.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation internationale et l’assistance à nos compatriotes dans la Diaspora.
Le Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a fait une communication portant sur l’approche communautaire pour lutter contre le COVID-19 et le point sur la mobilisation et la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur les financements concessionnels et informé le Conseil de la création d’une plateforme dédiée au dispositif de soutien financier aux entreprises dans le cadre du programme de résilience économique et sociale.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait une communication sur la situation de la pandémie et informé le Conseil de la tenue ce jour de l’assemblée mondiale de la santé.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait le point sur la préparation de la campagne agricole 2020-2021.
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a fait une communication sur la collecte de l’Eco-redevance sur les déchets d’équipements électriques et électroniques.
Le Ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait une communication sur l’état d’exécution des projets de réformes phares relatifs aux zones économiques spéciales.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- le projet de loi modifiant la loi 65-60 du 21 juillet 1965 portant code pénal et consacrant le placement sous-surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines ;
- le projet de loi modifiant la loi 65-61 du 21 juillet 1965 portant code de procédure pénal et introduisant l’assignation à résidence avec surveillance électronique comme alternative à la détention provisoire et le placement sous surveillance électronique comme mode d’aménagement des peines ;
- le Projet d’ordonnance aménageant des mesures dérogatoires relatives à l’utilisation de médicaments pour le traitement de la Covid-19, durant la période de la pandémie ;
- le Projet de décret relatif aux conditions d’implantation et d’exploitation des stations de distribution des produits pétroliers raffinés.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Moustapha Lô DIATTA, Docteur en relations internationales, Enseignant chercheur à l’Université Assane SECK de Ziguinchor, matricule de solde n°172145/F, est nommé Directeur du Centre régional des Œuvres universitaires sociales (CROUS) de Ziguinchor, en remplacement de Monsieur Mamadou DIOMBERA, appelé à d’autres fonctions
Docteur Anta Sarr DIACKO, est nommée, Présidente du Conseil d’Orientation du Fonds de l’Habitat social, au Ministère de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique."
par l'éditorialiste de seneplus, alymana bathily
LA PROBLÉMATIQUE DES RÉPARATIONS
EXCLUSIF SENEPLUS - Il faut souhaiter la tenue de ce Tribunal International sur les Réparations proposé par les milieux nostalgiques de la suprématie euro-américaine. Il permettra à l’Afrique de faire avancer un combat essentiel
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 20/05/2020
La Chine a crée le Covid-19 et l’a délibérément laissé contaminer le monde entier. L’accusation délirante de Donald Trump est maintenant reprise en Europe par les journaux de droite. Notamment par Bild en Allemagne. Et par le Figaro en France, en y ajoutant une couche : la Chine s’est ainsi rendue coupable d’un crime contre l’humanité ! Elle doit en répondre devant un Tribunal International. Le Figaro condamne d’avance la Chine.
En lorgnant sur ses réserves de change et ses bons du trésor dont elle évalue les réserves à 4 200 milliards de dollars, Le Figaro décrète déjà qu’elle doit des réparations à hauteur de 15 000 milliards de dollars ! Rien que ça !
Il s’agit avoue le journal français, de casser le « rêve de domination absolue de l’économie mondiale » de la Chine. Imaginons un Tribunal International sur …Sur quoi au fait ? Sur les réparations suite à la propagation du Covid-19 dans le monde ? Soit !
La République Populaire de Chine pourrait alors rappeler son accusation selon laquelle le Covid-19 proviendrait en fait des USA et avait été amené à Wuhan par la délégation américaine aux Jeux militaires mondiaux en Octobre 2019. S’en suivra une polémique et le Tribunal International devra alors entendre de toutes les épidémies, à travers le temps et partout dans le monde. Notamment des épidémies au cours de cette période pendant laquelle l’Europe et les Etats Unis dominaient le monde et décidaient des politiques qui affectaient l’humanité sur tous les plans.
La République Populaire de Chine pourrait ainsi accuser l’Angleterre, la France, le Japon, les Etats-Unis et toutes les puissances européennes qui lui ont arraché des « concessions » au 19ème siècle, d’être responsables des épidémies de peste qui sévirent pendant cette période dans le pays alors sous un régime impérial rendu totalement impotent.
C’est une demande que l’Afrique tente de faire entendre depuis 30 ans. De l’OUA à l’Union Africaine, de la résolution 1339 approuvé par le Conseil des ministres du 27 mai-1 juin 1991, de la Conférence panafricaine sur les dédommagements pour l’esclavagisme, la colonisation et la néo-colonisation africaine (Abuja, Nigeria du 27 au 29 avril 1993) à la Conférence de Durban (Afrique du Sud, 31 Aout au 7 septembre 2001).
Il n’avait pourtant même pas pris en compte la demande des communautés africaines des Etats-Unis dont le Congrès a décidé depuis le 19 juin dernier d’étudier des réparations appropriées pour « la violation flagrante des droits humain et le crime contre l’humanité perpétré contre les esclaves africains et leurs descendants ».
Il faut donc souhaiter la tenue de ce Tribunal International sur les Réparations qui est proposé par les milieux nostalgiques de la suprématie euro-américaine. Il permettra à l’Afrique de faire avancer un combat essentiel.
Il n’y a pas d’antagonisme naturel entre daaras et école «française». Refusons le manichéisme qu’on veut nous imposer ! Nous appartenons aux deux mondes
La semaine dernière, je vous entretenais de la «querelle des allégeances» dans notre pays entre l’Etat, l’allégeance collective et les autres allégeances privées, et comment, contrairement à l’histoire de la chrétienté, l’islam a réglé la question de cette querelle des allégeances par une division de travail entre ceux qui doivent s’occuper de la «cité de Dieu», dont le royaume n’est pas de ce monde et ceux qui doivent s’occuper de la «cité des hommes», à savoir les politiques. L’islam a réglé la question en reconnaissant de fait le primat de l’Etat jusqu’à ce que le Sénégal, un pays toujours en quête d’exceptionnalisme, réinvente la querelle des allégeances. Cette dernière est aussi une des manifestations et conséquences de la querelle des écoles que certains cercles intellectuels veulent coûte que coûte nous imposer. Depuis des décennies, on cherche à opposer les daaras à l’école française. On cherche à faire du Sénégal une terre de confrontation intellectuelle, une autre querelle des allégeances entre Al Azhar et la Sorbonne, une nouvelle terre de croisade entre les Orientaux (daaras) et les Occidentaux (école française).
Les croisés de ce nouveau choc des civilisations, comme tous les entrepreneurs identitaires, sont dans les généralisations abusives. Il n’y a rien de plus superficiel que cette querelle des écoles qu’on veut nous imposer. Il n’y a pas d’antagonisme naturel entre daaras et école «française». Le manichéisme ne s’impose pas. On veut nous l’imposer. Les idéologues de ce que j’appelle les Orientaux (produits des daaras et de l’école arabe) insistent lourdement sur la notion «école française», sauf qu’à part quelques écoles privées, il y a plus d’écoles françaises. Il y a une école publique sénégalaise où les enfants sont socialisés pour être de bons citoyens sénégalais. Dans nos écoles, on n’apprend plus «nos ancêtres les Gaulois», la bataille de Derklé y a remplacé la bataille de Marignan, l’exil de Cheikh Bamba y a remplacé le baptême de Clovis. Les Sénégalais qui ont moins de 50 ans et qui connaissent l’histoire du Sénégal l’ont appris à l’école sénégalaise. Le français est une langue, comme l’arabe ou le russe. Apprendre en français ne transforme pas en Gaulois ou en Cathare.
Les idéologues chez les «Occidentaux» veulent créer un apartheid intellectuel en pensant que les arabophones se contentent des mosquées et de leurs prêches, en reproduisant chez nous un réflexe anti-clérical purement français. Refusons le manichéisme qu’on veut nous imposer ! Nous appartenons aux deux mondes. La plupart d’entre nous sont les produits des deux mondes. Ce qui fait de notre pays un pont naturel entre les deux mondes. Le Sénégal, c’est de grands intellectuels comme oustaz Barkham Diop, l’ambassadeur Moustapha Cissé qui parlent arabe comme Imrul Quays, mais aussi Léopold Sédar Senghor, qui a résumé notre vocation et notre destin en deux mots : «Enracinement et ouverture». Ce n’est pas parce qu’on a fait la Sorbonne qu’on doit être Gaulois, mais ce n’est pas parce qu’on a fait Al Azhar ou l’Université de Médine qu’on doit devenir Arabe. Malgré les apports orientaux (l’islam, la culture arabe) et occidentaux (la République), nous sommes restés ce que nous avons toujours été : des Wolofs, des Peuls, des Mandingues…et nous sommes devenus plus riches que les Arabes et les Français, parce qu’en plus de leur culture, nous avons gardé la nôtre. Bien avant Huntington et son choc des civilisations, Senghor nous exhortait au dialogue des civilisations. Le Sénégal et les Sénégalais doivent en être l’incarnation.
par Ousseynou Nar Guèye
IMMUNITÉ COLLECTIVE ET SORTS INDIVIDUELS, L’OPTION MACKY SALL CONTRE LE COVID-19
Sur le continent noir, à forte population jeune où les personnes entrent à un âge avancé sur le marché du travail et y restent longtemps, l’immunité collective, en « brûlant ces bibliothèques que sont les vieillards », libéra des millions d'emplois
« Il nous faut apprendre à vivre avec le virus ». C’est la phrase-choc (et effectivement assez choquante) qui restera du discours du 11 mai du président Sall. Les réactions des partis politiques (porte-parole de l’allié parti Socialiste, y compris), des chapelles religieuses (église et confréries musulmanes) et du front social (syndicats enseignants) est unanime : la volte-face de Macky Sall, dans « la guerre » qu’il avait lui-même décrété contre le Covid-19, est un acte de non-assistance à population en danger.
Pourtant, le choix de M. Sall semble être celui fait aussi par les dirigeants des autres pays africains (Ghana, Afrique du Sud, Côte d’Ivoire, Burkina Faso) mais aussi occidentaux (France, USA…). Tous ces gouvernants disent la même chose : le virus est là pour durer et il faut faire avec dans nos vies quotidiennes ; le directeur général de l’OMS lui-même conforte cette thèse. Selon lui, le coronavirus est là pour des années encore. Conclusion ? il faut déconfiner et ainsi décadenasser les économies nationales et les échanges mondiaux. Au risque, sinon, de voir le monde entier plonger dans la pire et plus longue récession des temps modernes.
Le choix est donc celui de la théorie dite de l’immunité collective : en pratique, laisser le virus circuler, infecter le maximum de personnes, qui en ressortiront malades, et éventuellement décédées. Ou guéries, et immunisées. Le pic étant rapidement atteint et la courbe de la cloche de la pandémie retombant fissa.
Avec cette immunité collective, chacun est laissé à son sort individuel. Et si le pari est réussi, au lieu d’un marasme économique mondial, on risque bien d’assister à un rebond économique positif et spectaculaire global, pareil à celui que la planète a connu au lendemain de la Seconde guerre mondiale. Pour l’Afrique comme pour le monde, ce boom économique sera alors la résultante d’un boomerang démographique : le trépas massif des seniors, catégorie sociale la plus vulnérable au Covid-19 et la plus susceptible d’en décéder.
En Europe, et notamment dans un pays à modèle social d’Etat-providence comme la France, la question des retraites sera ainsi réglée. Ces pays à forte population de retraités n’auront plus à assurer le paiement dispendieux de leurs pensions, que les contributions des entreprises et des actifs n’arrivent pas à assurer, et pour lequel on s’escrime à faire adopter un système de capitalisation, que les populations rejettent en bloc.
En novembre 2018, dans une étude, le FMI estimait que l’Afrique doit créer 20 millions d’emplois pendant 20 ans pour « absorber les nouveaux arrivants sur les marchés du travail ». Pour ce qui est du continent noir donc, à forte population jeune (âge moyen au Sénégal : 19 ans), où les personnes entrent à un âge avancé sur le marché du travail, et y restent longtemps passé la soixantaine, l’immunité collective, en « brûlant ces bibliothèques que sont les vieillards », libéra des millions de postes dans l’emploi formel et informel. La question de l’emploi des jeunes sera ainsi réglée.
Cette analyse est bien cynique. Mais c’est le président Sall qui a commencé.
Ousseynou Nar Gueye est éditorialiste, fondateur – éditeur du site d’informations Tract.sn