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28 septembre 2025
MAGUETTE NDIAYE VEUT PERPETUER LA TRADITION ARBITRALE
L’arbitre sénégalais Maguette Ndiaye, présélectionné pour la Coupe du monde 2022, a fait part de son ambition de toujours porter « haut » le flambeau de l’arbitrage sénégalais après les brillants passages de ses aînés.
L’arbitre sénégalais Maguette Ndiaye, présélectionné pour la Coupe du monde 2022, a fait part de son ambition de toujours porter « haut » le flambeau de l’arbitrage sénégalais après les brillants passages de ses aînés.
Six sifflets africains ont été retenus pour la coupe du monde Qatar 2022 : l’algérien Mustapha Ghorbal, le Marocain Rédouane Jiyed, le sénégalais Maguette Ndiaye, l’Egyptien Oumar Mohamed, le Congolais Jean Jacques Ndala et l’Éthiopien Bamlak Tessema, qui faisait déjà partie des 6 officiels africains présents en Russie pour l’édition 2018.
Seul arbitre sénégalais sélectionné chez les Hommes par la Fifa, Maguette Ndiaye participera au stage de préparation qui aura lieu du 9 au 13 mars prochain dans la capitale qatari, Doha. « Je suis fier et heureux de cette présélection même si nous avions été informés par la FIFA avant le public », a dit à l’Aps l’officiel sénégalais, rappelant avoir déjà été présélectionné pour la Coupe du monde 2018.
Le numéro 1 de l’arbitrage sénégalais qui a officié à la Coupe du monde Pologne 2019 des U20, souligne avoir été « malheureusement » victime de blessure lors d’une préparation physique. L’enseignant d’Education physique et sportive (EPs) voit à travers cette présélection la possibilité de perpétuer la belle tradition sénégalaise dans l’arbitrage en football. « Nous avons la chance d’avoir eu de grands talents dans l’arbitrage et actuellement c’est à nous de porter le flambeau et de donner entre de très bonnes mains le témoin », a dit l’arbitre sénégalais. Obligé de s’entraîner à domicile dans une salle aménagée à cet effet à cause du Covid19, Maguette Ndiaye dit avoir « une forte pensée » pour les anciens arbitres Badara Mamaya Sène et amadou François Guèye décédés récemment. « Ils m’ont tout donné, le premier m’a mis dans la liste des présélectionnés et le second m’a appris tout dans l’arbitrage », insiste Ndiaye.
Interrogé au sujet de ses activités pendant la Covid-19, l’arbitre rappelle qu’il essaie de faire contre mauvaise fortune bon cœur, soulignant que la pandémie lui a permis de passer beaucoup plus de temps avec son épouse et ses enfants. « J’arrivais difficilement à rester deux mois sans bouger et maintenant plusieurs mois je suis à la maison avec eux », dit-il, appelant ses compatriotes à respecter les gestes barrières et les recommandations du personnel médical. En plus des compétitions des sélections nationales, Maguette Ndiaye est très sollicité dans les compétitions de clubs. a la coupe du monde 2018, Malang Diédhiou a fait de brillantes prestations lui ayant permis de siffler le huitième de finale Belgique-Japon avant d’être nommé 4ème arbitre du match de classement Belgique - Angleterre.
ABDOULAYE DIOP DÉNONCE DES ‘’ACTES IRRESPONSABLES’’
Le ministre de la Culture et de la Communication a qualifié d’"actes irresponsables" l’attaque du siège du journal "Les Echos" et le saccage du matériel de travail, ajoutant qu’ils "auraient pu aboutir, autrement, à une situation beaucoup plus grave".
Dakar, 4 juil (APS) – Le ministre de la Culture et de la Communication a qualifié d’"actes irresponsables" l’attaque du siège du journal "Les Echos" et le saccage du matériel de travail, ajoutant qu’ils "auraient pu aboutir, autrement, à une situation beaucoup plus grave".
Le ministre qui fait part d’"une forte indignation, doublée d’une peine profonde", estime que "l’attaque (…) du siège du journal ’Les Echos’ et le saccage du matériel de travail par un groupe d’individus" constituent des "actes irresponsables" qui "auraient pu aboutir, autrement, à une situation beaucoup plus grave".
’’Tout en exprimant mon entière solidarité au Directeur de publication et aux travailleurs, je condamne, fermement, de telles dérives qui n’honorent pas leurs auteurs et qui ne peuvent, aucunement, être tolérées", indique Abdoulaye Diop dans un communiqué transmis à l’APS.
Le Sénégal "est un Etat de droit où la liberté de presse est un acquis fondamental consacré par la Constitution", rappelle Abdoulaye Diop qui "demeure, par conséquent, convaincu que les suites appropriées seront réservées à la plainte déposée pour que les auteurs de ces actes répréhensibles soient traduits devant la justice".
Il en "appelle à la retenue et au sens des responsabilités de tous pour que les efforts de notre pays, résolument déployés vers la lutte contre la Covid 19, ne soient pas affaiblis par des pratiques aussi abjectes".
Le quotidien Les Echos avait annoncé, lundi, que Serigne Moustapha Sy, leader des moustarchidines et président du Parti de l’unité et du rassemblement (PUR), avait été "terrassé par la Covid-19" et admis à l’hôpital principal de Dakar.
46 NOUVEAUX CAS, 3 DÉCÈS SUPPLÉMENTAIRES
Ces nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 1078 tests, au cours des dernières 24h, soit un taux de positivité de 4,27 %, a précisé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Dakar, 4 juil (APS) – Le Sénégal a enregistré mardi 46 nouveaux cas de coronavirus, 3 décès supplémentaires et 19 guérisons.
Ces nouvelles infections ont été détectées sur un échantillon de 1078 tests, au cours des dernières 24h, soit un taux de positivité de 4,27 %, a précisé le directeur de la Prévention au ministère de la Santé, docteur El Hadj Mamadou Ndiaye.
Faisant le point sur la situation du jour, Dr Ndiaye a signalé que parmi les personnes infectées figurent 19 cas contacts suivis par les services sanitaires et 27 autres issus de la transmission communautaire.
El Hadj Mamadou Ndiaye a indiqué que 3 nouveaux décès liés à la Covid-19 ont été enregistrés dimanche, tandis que 41 cas graves sont pris en charge dans les services de réanimation.
Il a annoncé que 19 patients ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. L’état de santé des autres patients est stable.
A la date d’aujourd’hui, le Sénégal comptabilise 10 432 cas de covid-19 dont 6920 guéris, 214 décès et 3297 patients sous traitement, selon le ministère de la Santé et de l’Action sociale.
LIGUE DES CHAMPIONS, TEUNGUETH FC SERA BIEN DE LA PARTIE
Toutefois, le club n’est pas soumis à la décision de la fédération sénégalaise de football de ne pas lui attribuer le titre de champion
Suite à la décision du Comité exécutif de la Fédération sénégalaise de football (Fsf) d’arrêter définitivement la Ligue 1 sans attribution du titre au premier du classement, Teungueth FC avait menacé de zapper la Ligue des champions dont il était désigné pour représenter le Sénégal. Le club de Rufisque est finalement revenu à de meilleurs sentiments et a annoncé sa présence dans la plus prestigieuse compétition africaine de clubs.
Après la décision du comité exécutif de la FSF d’annuler la saison de football 2019/2020 sans désigner de champion, Teungueth FC avait crié à l’injustice et menaçait de saisir le Tas et autres instances pour protester contre la décision du comité exécutif de la FSF. Le club de la vieille ville avait également menacé de boycotter la Ligue africaine des champions où il doit représenter le Sénégal.
Cependant les dirigeants de TFC semblent être revenus à de meilleurs sentiments puisque le club a annoncé sa participation à la prochaine LDC dans un communiqué publié ce lundi sur sa page Facebook. « La fédération Sénégalaise nous a envoyé un courrier le 14 juillet 2020 et nous a donné une injonction de confirmer ou décliner notre participation à la prochaine Coupe d’Afrique. Si nous communiquons aujourd’hui, c’est pour informer qu’en attendant l’issue de cette affaire, Teungueth FC a décidé de s’engager en Ligue africaine des champions. Nous nous engageons parce que nous estimons que nous sommes champions et qu’aucun texte dans les bureaux ne nous l’enlèvera. Nous aurons pu choisir de boycotter. Mais pour plusieurs raisons, Teungueth FC estime que la meilleure solution est d’aller jouer la coupe africaine des champions. D’abord parce que nous sommes champions mais aussi parce que les joueurs, les staffs et les supporters méritent cette récompense. Ils ont été les meilleurs du Sénégal et donc il est normal d’aller représenter notre cher pays dans la plus prestigieuse compétition de clubs en Afrique » peut-on lire dans ledit communiqué. Le comité directeur aura donc décidé de se lancer dans l’aventure africaine pour une grande première qui coïncidera avec les 10 ans de TFC, souligne le communiqué.
« La Fsf nous décernera tôt ou tard notre titre de champion »
Toutefois Teungueth n’est pas soumis à la décision de la fédération sénégalaise de football de ne pas lui attribuer le titre de champion. Le club dirigé par Babacar Ndiaye compte aller jusqu’au bout et se voir décerner le titre de champion du Sénégal. « Après la Coupe du Sénégal remportée la saison passée, TFC a largement dominé, cette année, le championnat. Le parcours de nos joueurs a fait l’unanimité. Nous croyons très sincèrement, que la fédération sénégalaise de football qui a décidé de mettre fin aux compétitions alors que nous avions 12 points d’écarts sur notre premier poursuivant, nous décernera tôt ou tard notre titre de champion. Sur cette question, notre avocat, Me Seydou Diagne qui accompagne le club depuis 9 ans fera tout son possible pour que nous puissions prendre ce qui nous revient de droit » informe le communiqué.
La Fsf confirme également la présence du Jaraaf
Quelques heures après le communiqué de Teungueth FC, la Fédération sénégalaise de football (FsF) a annoncé, dans un communiqué, les confirmations de Teungueth et Jaaraf. Ces deux clubs seront en compétitions interclubs de la CaF la saison prochaine. « Teungueth et ASC Les Jaraaf de Dakar prendront respectivement part à la Ligue des champions et à la Coupe CAF 2020-2021 », lit-on. Par ailleurs, la FSF annonce sa disponibilité à accompagner les deux clubs pour « un très bon parcours dans ces compétitions. »
MALICK SALL S’ATTIRE LES FOUDRES DU SYTJUST
Le ministre a décidé de faire former près de 38 matons au métier de greffiers au niveau du Centre de formation judiciaire (Cfj). Une initiative qui n’est naturellement pas du goût du syndicat
Le dialogue de sourds continue de plus belle entre les travailleurs de la Justice et le Garde des Sceaux. Pour ne pas pénaliser le fonctionnement de la justice, Me Malick Sall a décidé de faire former près de 38 matons au métier de greffiers au niveau du Centre de formation judiciaire (Cfj). Une initiative qui n’est naturellement pas du goût du Sytjust (Syndicat des travailleurs de la justice) qui parle de « manque de considération » à son endroit et veut porter plainte contre Me Malick Sall.
Les camarades de Me aya boun Malick Diop ne sont pas contents de l’attitude de leur ministre de tutelle. Ils l’ont fait savoir à travers un communiqué publié hier. après plusieurs mois de grève sans succès pour demander la publication au Journal officiel du décret signé par le chef de l’Etat et relatif à l’amélioration de leur statut, ils ont remis ça, hier, en décrétant 72 heures de grève renouvelables.
Parmi les actes qui ont attisé le courroux des travailleurs de la justice figure au premier plan le fait que le Garde des sceaux ait autorisé la formation de 38 matons au métier de greffiers par le centre de de formation judiciaire. « En autorisant au Centre de Formation judiciaire (CFJ) d’assurer pendant dix jours l’initiation d’agents de l’administration pénitentiaire au métier de greffier pour mettre à la disposition des Juridictions des greffiers ad hoc en cas de grève du Sytjust, Monsieur le Ministre de la Justice vient de démontrer de manière irréfragable son manque de considération à l’institution judiciaire.
Par cet acte, il a par ailleurs démontré qu’il est prêt à faire régresser les travailleurs de la Justice plus particulièrement les greffiers » disent les grévistes dans leur communiqué. a les en croire, cette attitude du ministre de la Justice les ferait sourire. Dans tous les cas, les membres du sytjust tiennent à rappeler « à qui de droit que cette initiation n’est rien d’autre qu’une farce grotesque destinée uniquement à payer des per diems ».
Selon les travailleurs de la Justice, une initiation sérieuse au métier de greffier requiert une durée de deux ans dont six mois de stage pratique. « Le diplôme requis, pour accéder présentement à la formation, est la licence.
Ainsi, il est évident que 38 matons mal formés ne pourront pas suppléer plus de 400 greffiers et plus de 800 acteurs administratifs de la Justice qui observent la grève » poursuit le communiqué. D’un ton ferme, les camarades de Ayé Boun Malick Diop rappellent au ministre Me Malick sall que « le recours au greffier ad hoc est bien encadré par la loi qui l’autorise uniquement en matière pénale dans les juridictions d’instance et de grande instance. Hormis cette matière et dans ces juridictions, le recours au greffier ad’ hoc est illégal. Le Sytjust dénoncera toute illégalité, ainsi que ses auteurs et leurs complices » promettent-ils.
Les grévistes brandissent des menaces à l’encontre de ceux qui tentent d’usurper leurs fonctions et disent se réserver le droit d’exercer toute action légale contre quiconque exercera illégalement les fonctions de greffier. « Notre seule exigence est la préservation des droits acquis des travailleurs de la Justice consacrés par des décrets dûment signés par le président de la République » ont conclu les greffiers.
PLUIE D’HOMMAGES ELOGIEUX SUR MANSOUR KAMA
A la levée du corps de cet acteur majeur du secteur privé national, c’est un monde fou qui a investi la morgue de l’hôpital Principal de Dakar.
La faucheuse a arraché, dimanche dernier, l’un des « baobabs » du secteur privé national. Il s’agit de Mansour Kama, le président de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES). Hier, à la levée du corps de cet acteur majeur du secteur privé national, c’est un monde fou qui a investi la morgue de l’hôpital Principal de Dakar. Ses collègues du patronat, les syndicalistes, représentant des travailleurs, ses parents et ami ainsi que des citoyens ordinaires et chefs religieux, sans compter des membres du gouvernement, ont rendu un vibrant hommage au défunt Mansour Kama..
À 9 heures déjà, la cour jouxtant la morgue de l’hôpital Principal était plein comme un œuf. sous une forte chaleur, de nombreux amis, parents, des autorités, des personnalités de tous les secteurs de la vie nationale mais aussi des citoyens anonymes étaient là attendant tranquillement la levée du corps de la grande figure du secteur privé national qui s’est éteinte. Les gens étaient entassés comme des sardines. Les habits étaient complètement mouillés à cause de la forte chaleur et de la forte présence humaine qui faisait que les gestes barrières ne pouvaient pas être respectés.
La masse humaine était tellement compacte que certains ont dû sortir pour avoir un bol d’air et ne pas être étouffés. Sur le visage de toutes les personnes présentes, la tristesse était visible. Juste sorti de la morgue, mine triste, le bouillant syndicaliste Mademba Sock raconte les moments de malentendus qu’il a eus avec le défunt qui était, selon lui, un homme de rigueur et de principes. « Mansour était un ami personnel. Nous avions eu des idées différentes et des malentendus parce qu’il défendait le patronat et moi les travailleurs. Mais notre amitié est restée intacte parce qu’elle date de plus de 30 ans. Nous étions toujours ensemble.
Son frère, Babacar, lui disait toujours que vous êtes inconciliables quand vous êtes en négociations et vous vous battez, et en dehors vous êtes des amis. Je crois que j’ai gardé des souvenirs d’un homme d’engagement, gardant toujours le sourire malgré nos contradictions que nous gérions ensemble. C’était un homme d’exception qui était très famille. Quand il a perdu son épouse, Fama Sow, avec qui nous partagions des moments de fraternité, de même que son frère, il avait dit que c’était le décret divin et il l’avait accepté. Et aujourd’hui, je suis sûr que là où il est, il pense que c’est le décret divin qui est tombé. Que Dieu l’accueille en Son paradis céleste, éternel. Parce que Mansour, c’était un homme de bien qui n’a fait que du bien », a témoigné Mademba sock. Yeux rouges, marchant à pas feutrés, sûrement affecté par cette mort brutale, le président du Conseil national du Patronat (CNP), Baïdy AGNE, a lui aussi évoqué son ami parti à jamais. M. agne avait du mal à sortir des mots pour rendre hommage à celui qui fut son tandem en même temps que son rival et promet de un hommage grandiose à l’homme en temps utile.
Baïdy Agne « Le secteur privé national rendra un grand hommage à Mansour Kama »
« Je présente mes sincères condoléances à ses enfants, à toute sa famille, au secteur privé sénégalais et, au-delà, à tous les Sénégalais. Parce que l’engagement de Mansour Kama pour le secteur privé et les Sénégalais était incontestable. C’était un homme courageux, d’une détermination exceptionnelle. Un homme de parole qui tenait ses promesses. Il avait le talent et c’était aussi un homme de valeurs. Son engagement pour le Sénégal est connu et reconnu par tout le monde. Le secteur privé fera un grand hommage à cet homme d’une dimension exceptionnelle qui a tout donné pour son pays. Qu’Allah l’accueille dans Son paradis céleste. Amine », a confié le président du syndicat des Entreprises de Manutention des Ports du sénégal (sEMPOs), M. agne. Debout, la main sous le menton, le directeur général de l’aprosi, Momath ba, a indiqué que c’est le sénégal qui a perdu un digne fils, un patriote de l’économie. « Le Sénégal vient de perdre un de ses plus dignes fils.
Après son frère Babacar Kama qui a été connu pour avoir œuvré à l’édification des ICS, Mansour avait bien repris le flambeau. Il a vraiment travaillé pour l’économie nationale. C’était un patriote économique. Mansour était quelqu’un de très engagé. Le Sénégal vient de perdre un digne fils qui va marquer bien évidemment l’itinéraire économique du pays. Mais je pense que c’est ça aussi la vie. On prie pour lui et son frère afin qu’ils se retrouvent ensemble au paradis », a lancé l’homme qui gère le domaine industriel de Diamniadio. Les syndicalistes n’ont pas été en reste pour apporter leur part de témoignages sur le défunt.
Selon le secrétaire général adjoint de la Cnts, Lamine Fall, feu Mansour Kama était un souteneur des travailleurs. « Mansour Kama a toujours soutenu les travailleurs. A chaque fois que les choses devenaient difficiles, Baidy Agne et lui parlaient au ministre et aux secrétaires généraux des organisations pour trouver des solutions. La dernière fut l’augmentation des salaires de 2019. Mansour était un homme d’une générosité légendaire qui a marqué son temps dans le monde de l’entreprise et celui du travail. Il est une de nos icônes du monde du travail. Il a dirigé la CNES, une grande organisation d’employeurs. Il était un homme qui a toujours su trouver des solutions. Et de ce point de vue, il a été toujours quelqu’un qui comptait pour nous. C’est pour toutes ces raisons que nous sommes là pour prier pour le repos de son âme », a confié le numéro deux de la centrale syndicale la plus représentative de notre pays. Le patron de la société de location de voitures Hertz et des hôtels Fleur de Lys, également vice-président du Conseil national du Patronat (CNP), Aimé Sène, a rappelé les risques majeurs que Mansour avait pris en participant aux assises nationales, un conclave qui était vu d’un très mauvais œil par le président de la République de l’époque, Me Abdoulaye Wade.
« Mansour avait participé aux assises nationales alors que le régime de Wade n’était pas d’accord »
« Nous sommes réunis ici à la levée du corps de notre frère Mansour Kama. Voilà un digne fils du Sénégal qui s’est engagé dans l’économie très tôt et qui a joué sa partition. Personne ne peut douter de ce qu’il a fait pour le Sénégal dans les entreprises, dans les organisations patronales où il a été un des présidents de la plus ancienne organisation patronale. On a perdu un homme pondéré, un homme de défis, de devoir, un homme téméraire, franc, honnête. Même si c’était difficile, il n’hésitait pas à dire ce qu’il pensait et à s’engager. On se rappelle lors des Assises nationales qui se sont passées il y a 7 ou 8 ans, alors que ceux qui participaient à ces assises étaient presque (considérés, Ndlr) comme des maudits, parce que le pouvoir ne voyait pas d’un bon œil ces Assises à l’époque. Wade n’était pas pour ces assises mais Mansour s’était engagé et a apporté son soutien et toute sa clairvoyance à ce grand rassemblement. C’est un homme pieux, bon et humble qui est parti. Un homme qui avait toujours le verbe correct, le port élégant et avait le comportement des meilleurs », a magnifié Aimé Sène. Une autre figure du secteur privé, le PCa de l’institut de prévoyance retraite du Sénégal (Ipres), Mamadou Racine Sy, a souligné que Mansour a été dans tous les combats pour un secteur privé fort.
RACINE SY PCA DE L’IPRES : « Mansour Kama restera pour nous un monument qui a consacré toute sa vie à l’émergence d’un secteur privé national très fort »
« Nous saluons la mémoire d’une grande icône du patronat sénégalais, en l’occurrence Mansour Kama. Nous saluons respectueusement sa mémoire. Mansour Kama restera pour nous un monument qui a consacré toute sa vie à l’émergence d’un secteur privé national très fort. Il a été un des apôtres de la préférence nationale. Il a toujours défendu le secteur privé national en tous lieux et en toutes circonstances. Pour nous, c’était un ami et un frère, c’est pour cela que nous avons tenu à être là pour marquer par notre présence tout l’attachement que nous avions pour sa personne. Je dois également présenter nos condoléances au nom de l’Institut de prévoyance retraite du Sénégal (IPRES). Comme vous le savez, à travers ses organes délibérants, le président Mansour Kama nous a toujours enrichis de ses conseils et de ses orientations dans le cadre de fonctionnement de notre institution », a témoigné Mamadou Racine sy.
Le Pds du king Fahd Palace a poursuivi en indiquant que le défunt était un homme courageux qui a œuvré pour l’émergence du secteur privé national durant toute sa vie. « Nous le côtoyons depuis de longues années et je peux vous assurer que nos relations sont empreintes d’amitié, de fraternité et de cordialité. C’est pourquoi, aujourd’hui, c’est tout le patronat sénégalais qui est en deuil. Je tiens à dire toute l’estime et le respect que nous avons pour l’œuvre accomplie par le président Mansour Kama…Nous étions sur un grand chantier, malheureusement on ne peut lutter contre Dieu. Mais nous garderons des souvenirs impérissables d’un homme sympathique qui a consacré sa vie à l’émergence d’un secteur privé national fort. Je pense que des voix plus autorisées que la mienne, notamment celle de Baidy Agne, pourront témoigner également de l’apport inestimable du président Mansour Kama dans le secteur privé national. Au-delà du secteur privé national, Mansour Kama était un homme multidimensionnel. Il a joué un rôle au niveau du Dialogue national, au sein des Assises nationales. Je pourrai dire qu’il a été dans tous les combats pour un secteur privé national fort et respecté. Il faut reconnaitre cela au président Mansour Kama. C’est pourquoi, nous nous inclinons tous, toutes organisations patronales confondues, devant sa mémoire », a déclarée devant une assistance recueillie Mamadou Racine sy.
L’hommage de Boun Abdallah Dionne
Les hommes politiques aussi étaient de la partie. L’ancien Premier ministre et actuel ministre d’Etat, secrétaire général de la présidence de la République, Mahammad boun abdallah Dionne, a indiqué que Mansour restera éternel pour le secteur privé. « Personne ne peut écrire l’histoire économique du pays sans Mansour Kama. Il était l’homme du dialogue social par excellence... C’est un homme qui a touché tous les secteurs », a loué le secrétaire général de la présidence de la République, M. Dionne. a la levée du corps d’hier, on pouvait aussi noter la présence effective des ministres des Finances, abdoulaye Daouda Diallo, de l’Eau et de l’assainissement serigne Mbaye Thiam, de la Formation professionnelle et de l’Enseignent technique, Dame Diop et tant d’autres… Une cérémonie marquée par une profonde tristesse, des larmes, des soupirs… Et durant laquelle, régulièrement, le nom de Dieu était invoqué. Dieu qui donne la vie et la reprend sans demander l’avis de quiconque…
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
ENTRE L’INCONSCIENCE DES SENEGALAIS ET L’IMPUISSANCE DES AUTORITES
Et si le coronavirus faisait plus de victimes que ce que les autorités veulent bien admettre à travers leurs communiqués quotidiens et leurs statistiques ?
L’année 2020 restera gravée dans les annales de notre Histoire comme étant l’une, si ce n’est la plus macabre. En effet, en l’espace de sept mois seulement, le Sénégal a perdu plusieurs de ses fils et non des moindres. Le rythme de décès des personnalités politiques, religieuses, médiatiques, économiques, culturelles est tel qu’on ne peut s’empêcher de s’inquiéter. Et si le coronavirus faisait plus de victimes que ce que les autorités veulent bien admettre à travers leurs communiqués quotidiens et leurs statistiques ?
On peut citer entre autres illustres morts de ces derniers mois — et dans un désordre chronologique — Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, Bamba Ndiaye, ancien ministre, journaliste, islamologue, Alioune Badiane, ancien directeur des Programmes de ONU-Habitat à Nairobi, Pape Malick Sy, porte-parole du khalife général des Tidianes, Mansour Kama, patron de la Cnes, Reine-Marie Faye, journaliste, Gora Ngom, patron de khelcom bâches, Babacar Touré, journaliste, Président fondateur du groupe sud Communication, Cheikh ahmed Tidiane Niasse, khalife général de Médina baye, Cheikh Ahmed Tidiane Seck, khalife de Thienaba Seck, El Hadj Tafsir sakho, de la famille d’El Hadj ibrahima sakho, kader Diop, journaliste, El Hadj Moussa Dia , khalife de Mbeuleukhé. s’y ajoutent Ousmane Dramé, le khalife de Keur Samba kheury Dramé, l’anthropologue, muséologue, musicologue, critique d’art et chercheur, Ousmane sow Hu - chard, serigne abdou aziz Fall, petit-fils de Mame Cheikh Ibrahima Fall, Mouhamed Samb, secrétaire général du Cadre de Concertation Libérale (CCL), le guide religieux de Sagne bambara, Cheikh samba Diallo, Balla Sidibé, chanteur et fondateur de l’orchestre baobab. Bien qu’illustres, le journaliste Mamadou Ndiaye Doss et l’ancien ministre de l’intérieur du président Wade, Cheikh Sadibou Fall, eux, sont décédés à l’étranger.
Il faut le dire tout haut : plusieurs de ces décès sont liés au coronavirus même si certains parents de ces illustres personnes décédées refusent mordicus de lier la mort de leur proche au Covid-19.
La gestion par les autorités de la pandémie présentée comme une « maladie de la honte » fait en effet qu’aujourd’hui beaucoup de ces personnes atteintes refusent d’admettre qu’ils ont contracté le coronavirus. Et pour beaucoup de morts rapides et suspectes, les parents des défunts jurent leurs grands dieux que leur proche disparu est mort d’une maladie autre que le « corona ».
En effet, il y a eu plusieurs mythes qui ont été développés autour de cette maladie et qui ont fini par la diaboliser. a preuve, pas plus tard qu’hier, des talibés de serigne Moustapha Sy ont attaqué le siège du journal Les Echos coupable d’avoir simplement relaté l’information selon laquelle le guide des Moustarchidines serait infecté par le coronavirus.
D’ailleurs, au niveau de ministère de la santé, il est strictement interdit de prononcer le nom des morts du Covid-19 par peur de stigmatisation. C’est un secret de Polichinelle de dire que le Covid-19 a emporté les ¾ de ces personnalités sus-citées. Surtout, à côté de ces personnalités célèbres, des anonymes meurent désormais chaque jour dans nos villes et nos villages et sont enterrés à la hâte sans être comptabilisés dans les statistiques officielles des victimes du coronavirus. Ce n’est pas tout puisque, quand on constate le relâchement des populations dans le respect des mesures barrières, notamment le port du masque et la distanciation physique, il y a de quoi craindre le pire c’est-à-dire un éventuel boom de contaminations dans les prochains jours.
Pape Diouf décède à Dakar du Covid 19
La nouvelle surprenante de la mort de l’ancien président de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf, première victime du Covid dans notre pays, avait sonné le tocsin de la dangerosité du Covid19. L’anxiété était palpable chez beaucoup de sénégalais au point que la plupart d’entre eux avaient respecté strictement les mesures barrières et les mesures restrictives édictées par le chef de l’Etat et son gouvernement. Mais indépendamment du discours présidentiel qui recommande de vivre avec le virus et de sortir de l’auto confinement, la lassitude, le manque de ressources et les exigences de la dépense quotidienne ont fini par conduire les sénégalais, fatigués économiquement, à dédramatiser la maladie et reprendre leurs activités.
Avec le raisonnement suivant : on n’est pas sûrs de mourir du coronavirus mais, par contre, on est certains de mourir de faim si nous restons confinés dans nos maisons. aujourd’hui, le talon d’Achille du gouvernement dans la lutte contre le coronavirus, c’est son incapacité à lier efficacement la reprise des activités économiques et la cohabitation avec le virus tueur.
Au vu du comportement de nos compatriotes, on a comme l’impression que le Covid-19 est un souvenir lointain alors qu’il continue de faire son œuvre macabre. Rien n’indique dans le comportement de la majorité des sénégalais une conscience de la dangerosité de la maladie. Dans certaines parties de notre pays, les rares personnes qui portent le masque sont indexées. Dans certains services, le thermoflash est inexistant et à l’entrée, il n’y a plus de gel hydro-alcoolique. Et les quelques personnes qui font semblant de porter le masque, le mettent sous le menton.
Aucun respect de la distance sociale. D’ailleurs, les accolades sont fréquentes et les prises de thé collectives avec les mêmes tasses dans les quartiers ou dans certains points de vente sont redevenues une réalité. Dans les transports publics, le protocole mis en place par le ministre des Transports n’a plus été respecté à l’approche de la tabaski où les voyageurs prenaient des bus hors des lieux officiels légaux de départ que sont les gares routières. Lors des funérailles de Pape Diouf, des mesures drastiques avaient été prises pour limiter le nombre personnes assistant à la levée du corps et à l’inhumation de l’ancien président de l’Olympique de Marseille. D’ailleurs des agents de police étaient même déployés pour veiller à l’application des mesures restrictives lors de sa mise en terre. Depuis quelques semaines, voire des mois, il y a désormais foules dans les cimetières sans que cela dérange qui que ce soit. Les cérémonies matrimoniales, les baptêmes, les funérailles, les prières collectives occasionnant des rassemblements grandioses ont repris de plus belle. Dans les quartiers, les terrains de sports refusent du monde. Finalement les regroupements humains craints au niveau des établissements scolaires sont déportés dans les quartiers. A cela s’ajoutent les plages et autres stations balnéaires qui sont bondées de monde, des jeunes pour la plupart. D’ailleurs il n’est pas étonnant de voir que la tranche d’âge la plus touchée est celle allant de 16 à 39 ans. Et au sortir de cette tabaski, il est à craindre une explosion des taux de contamination.
Le Sénégal dans la zone rouge
Les indicateurs de la situation épidémiologique montrent que notre pays est dans la zone rouge de la pandémie. Au jour du 3 août, le Sénégal comptait 10 386 cas de contaminations officiellement recensées. Les quatre districts de Dakar concentrent à eux seuls 5 669 des cas de contamination (CC) (Dakar Ouest : 1 541 ; Dakar Centre : 1 509 ; Dakar sud : 1 413 et Dakar Nord : 1 206) soit 54,58%. Les autres localités de Dakar font 2 044 soit 19,68 %. Par conséquent la région médicale de Dakar fait 7 713 des CC soit 74,26%. Suivent les régions de Thiès avec 1043 CC soit 10,04 % et de Diourbel avec 678 CC soit 6,52 %. Ces trois régions médicales concentrent 9434 de CC soit 90,83 %. Avec ses 211 morts, le Sénégal affiche un taux de létalité (TL) de 2,03 % alors que celui moyen de l’Afrique est de 2,15 % et le Tl du monde de 3,81 %. il y a un mois, le TL du Sénégal était à 1,5 %. Concernant le nombre de personnes infectées, notre pays est 2e au niveau de l’Uemoa, 4e dans la Cedeao, 13e en Afrique, 82e au niveau mondial. Et pour ce qui est du nombre des morts, les places du Sénégal ne sont guère enviables : 1er au sein de l’Uemoa, 2e dans la Cedeao, 11e en Afrique, 77e au niveau mondial.
Hélas, face à une telle hécatombe, la seule stratégie du ministre de la santé, Abdoulaye Diouf Sarr, pour faire reculer ces chiffres macabres et désespérants, c’est de livrer aux sénégalais une litanie matinale sur la situation épidémiologique. Une litanie que les sénégalais n’écoutent d’ailleurs même plus. Si Serigne Babacar Sy Mansour, khalife des Tidianes, en arrive encore à enjoindre aux autorités de dire aux sénégalais la vérité sur la pandémie, c’est parce qu’il sait, comme beaucoup de nos compatriotes, que les chiffres livrés chaque jour sont loin de livrer la réalité épidémiologique. il y a plus de morts du corona, plus d’infectés que ce que dit le ministère de la santé.
C’est l’impression générale corroborée par le nombre effarant d’annonces de décès faites chaque jour. Tout se passe, au niveau des autorités, comme s’il ne fallait pas dépasser les cinq morts quotidiennes. Pourtant des sources nous indiquent que le seul jour où l’on a annoncé cinq décès, il y en avait 10 autres passés sous silence. Le nombre de tests a été réduit parce que les centres de traitement sont sursaturés. Les 78 milliards dépensés en 5 mois de pandémie n’ont pas donné les résultats escomptés. Qu’a-t-on fait de tout cet argent au point que le Dr Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaires (Cous), lance un cri de détresse avec ses maigres 50 millions de francs CFa de fonctionnement de sa structure ?
Pourtant le Cous, en matière pandémique, doit être en première ligne dans toute lutte contre les maladies d’origine virale. Un changement d’attitude s’impose chez les sénégalais, c’est incontestable. Toutefois, les autorités en charge de la santé des sénégalais ne doivent pas baisser les bras, avouer leur impuissance comme s’ils livraient nos compatriotes à cette pandémie à coronavirus qui a déjà fait plus de 600.000 morts à travers le monde.
COVID-19, LA STUPEUR CÈDE LA PLACE À L’AMUSEMENT
Depuis cinq mois, le virus circule progressivement dans le pays. Lundi, le Sénégal a décompté plus de dix mille cas déclarés positifs dont 6901 guéris, 211 décédés et 3273 patients sous traitement
La Covid-19 est apparemment devenue un mythe pour certains Sénégalais qui, depuis la levée de l’état d’urgence le 29 juin dernier, toisent le virus en faisant fi des règles de distanciation sociale et des mesures barrières. La stupeur cède ainsi la place à l’amusement. Et tout porte à croire que l’Etat mise sur l’immunisation collective!
Depuis cinq mois, la Covid-19 circule progressivement dans le pays. Hier, le Sénégal a décompté plus de dix mille cas déclarés positifs dont 6901 guéris, 211 décédés et 3273 patients sous traitement. Des chiffres qui, selon les mises en garde de certains spécialistes de la santé qui s’exprimaient tout au début de la crise, étaient synonyme d’hécatombe. Ces derniers pointaient du doigt l’incapacité du système sanitaire sénégalais à gérer un flux soutenu de malades. Les alertes à la suite du premier cas importé répertorié le 2 mars 2020 n’y feront rien.
Le nouveau coronavirus s’est bien installé au Sénégal (aucune région n’est épargnée) malgré les mesures draconiennes prises par le gouvernement : état d’urgence et couvre-feu. D’ailleurs, à défaut d’aider à stopper le virus, ces mesures ont révélé durant ces cinq mois d’épidémie une faillite de l’Etat dans plusieurs domaines. Celui-ci a été contraint de faire machine arrière et de lever tous les verrous. Mieux, l’Etat donne l’impression aujourd’hui d’avoir démissionné. Pendant ce temps, les populations sont dans le relâchement et l’amusement. La preuve, à l’occasion de la fête de la Tabaski, elles ont fait fi des conseils du ministre de la Santé qui avait appelé les uns et les autres à passer la fête là où ils se trouvaient. Mais rien n’a changé dans les habitudes, les gens se sont rassemblés dans les gares et autres lieux de transport pour rallier massivement l’intérieur du pays. Pis, les gestes barrières n’étaient pas respectés. Dans l’espace public, la propension à se parer d’un masque a été très vite rangée aux oubliettes. La limitation du nombre de passagers dans les transports levée. Pourtant rien n’a changé dans l’évolution de la propagation du virus.
D’ailleurs, lors du dernier point mensuel, le Pr Moussa Seydi avait alerté par rapport à la tension relative à la disponibilité des lits au niveau des centres de traitement épidémique (Cte) justifiant le choix des autorités à prendre en charge à domicile des cas asymptomatiques et à mettre le focus sur les malades qui ont des facteurs de gravité. Encore, les tests sont désormais assouplis et effectués sur des personnes symptomatiques et vulnérables. Aujourd’hui, toutes les projections montrent que le virus continuera de circuler durant les mois à venir. Et sans le dire, le gouvernement semble avoir opté pour l’immunisation collective. Cette stratégie a été préconisé par l’expert en santé publique, Dr Moussa Thior, qui avait demandé à ce qu’on laisse libre cours à la circulation des personnes afin d’acquérir une immunité de masse. «Il faut laisser les populations circuler au lieu de les confiner pour avoir la protection de masse», avait-il déclaré. L’on se demande juste si une telle stratégie peut réussir dans le tâtonnement et sans stratégie. Et le cas échéant, il faudrait l’assumer avec des mécanismes de protection des personnes vulnérables (personnes âgées et celles présentant des comorbidités). Pour l’heure, le gouvernement semble être perdu dans sa stratégie globale de gestion de cette crise sanitaire.
PROGRAMME DE RELANCE ECONOMIQUE
Par contre, il est clamé à tuetête que l’option prise est d’apprendre à vivre avec le virus sans dire vraiment comment. Dans ce cadre, l’Etat avait aussi décidé de rouvrir ses frontières aériennes à partir du 15 juillet dernier. Ainsi, les vols internationaux devraient reprendre avec un protocole sanitaire bien défini. Mais il s’avère que l’espace Schengen est toujours fermé au Sénégal. Ce qui ne favorise pas une reprise rapide du dynamisme économique du pays si l’on sait que l’Union Européenne est l’un des partenaires privilégiés du Sénégal. Et la limitation des déplacements dans cet espace va forcément impacter sur l’économie sénégalaise et générer un manque à gagner. Cependant, il faut relever que le gouvernement compte s’adosser sur un programme de relance économique qui va reposer sur nos bases productives, dont l’agriculture qui bénéficie pour la présente campagne de ressources budgétaires exceptionnelles de 60 milliards Fcfa, contre 40 milliards Fcfa pour la précédente.
De même, la Banque mondiale a octroyé un financement de 150 millions de dollars pour soutenir le renforcement de la résilience et la productivité agricole. «Ce projet aidera à accroître l’exportation de cultures à haute valeur ajoutée, dont la filière horticole, à améliorer la productivité de l'élevage laitier et réduire le taux de mortalité des petits ruminants», avait expliqué le président de la République dans son adresse à la nation consacrant la levée de l’état d’urgence.
L’EGLISE ET LA COMMUNAUTE DE LA PROTECTION DE LA RESERVE LANCENT UNE PETITE COTE VERTE
Les populations de la Petite Côte veulent faire de la forêt privée de Ngasobil et de la réserve de Popenguine les deux poumons verts les plus attrayant du département de Mbour.
Les populations de la Petite Côte veulent faire de la forêt privée de Ngasobil et de la réserve de Popenguine les deux poumons verts les plus attrayant du département de Mbour. Hier, lundi 03 août, la communauté chrétienne et les populations de Popenguine ont lancé une opération de reboisement à Ngasobil et dans la réserve communautaire de Popenguine Ndayane.
L’Eglise catholique veut faire de la réserve privée de Ngasobil l’un des poumons verts de la commune de Joal. Hier, lundi 03 août 2020, les évêques ont lancé un camp de reboisement qui va s’étaler sur une semaine. Pendant sept jours, les jeunes venus des différentes paroisses de Mbour, Joal, Nguéniène, Mbodiene et d’autres contrées du département et membres du mouvement de Cœur vaillantAme vaillante (Cv-Av) et du mouvement scout vont planter 50.000 arbres dans cette réserve de 431 hectares. Selon Abbé Etienne Sène, directeur du petit séminaire de Ngasobil, «cette activité rappelle les recommandations du Pape François qui soutient qu’il faut savoir servir la communauté pour être servi. Ce travail est un défi pour les jeunes qui feront de cet espace un poumon vert dans un contexte mondial où les changements climatiques sont à l’origine du bouleversement cyclique.
Ainsi, le capitaine Binta Ndiaye, chef des eaux et forêts et représentante du préfet Mor Talla Tine, a indiqué que ces orientations sont mises dans l’axe de la reforestation. «Le patrimoine classé du département de Mbour est composé de 4 forêts classées et de 2 forêts privées. «Cependant, ces forêts souffrent des changements climatiques et des actes commis par l’homme. La forêt de Ngasobil souffre de l’acte de l’homme en particulier. Or la perte de ce poumon vert va entrainer des conséquences graves sur l’écosystème, avertit le responsable des eaux et forêt. Ainsi, Mor Khoudia Gueye, directeur de la jeunesse s’est félicité du fait que le chef du diocèse de Dakar, Monseigneur Benjamin Ndiaye, ait fait de la reforestation l’un de ses recommandations. «Le domaine de Ngasobil est connu pour être un creuset important. Ainsi, l‘organisation reflète la volonté parfaite de monseigneur Benjamin Ndiaye de faire du poumon vert l’un des secteurs les plus attrayants». Ragaillardi par les résultats de l’année dernière Alphonse Seck secrétaire général de Caritas Sénégal soutient : «l’année dernière, nous avions planté 20 .000 arbres, cette année nous sommes à 50.000. Il faut sauvegarder Ngasobil. Avec les jeunes, nous avons mis 50 hectares pour la riziculture et avec les jeunes 70 hectares pour la culture hâtive afin d’obtenir l’autosuffisance alimentaire. Si nous ne faisons pas gaffe, ce poumon va disparaître. Il y a ce qu’on appelle la fonte des glaces, ce qui fait que les plages disparaissent petit à petit».
POPENGUINE, LES VILLAGEOIS REBOISENT LA RESERVE DE 1 009HA
De l’autre côté du département de Mbour, les habitants des 8 villages environnants de la réserve que sont Tiafoura, Popenguine, Popenguine Serere, Ndayane, Gurereo, sorokhassap, kignabour ont démarré une campagne d’implantation de rôniers. Durant cette journée des centaines de jeunes et de femmes ont planté 1 500 noix. Selon Cheikh Diagne, le porte-parole du projet de reboisement de la réserve, le défi reste gros mais pas impossible car le seul objectif est de permettre à cet espace de retrouver son lustre d’antan. «La réserve a perdu sa beauté. Pour se rendre dans les collines, il fallait faire un parcours de combattant tellement il était difficile de se frayer un chemin à cause des arbres touffus. Maintenant à cause des effets pervers de l’homme, la forêt est parsemée de clairières. Les arbres ont été abattus par l’homme.
A cela, s’ajoutent les changements climatiques qui font que personne ne maitrise plus le cycle des saisons», se désole-t-il. Pour transformer la réserve en une véritable économie verte, les femmes des village environnants se sont constituées en différente associations. Grâce à ces regroupements, elles reboisent chaque zone frontalière de la réserve. Pour Florence Marie Sarr Ndiaye, la président des femmes de la réserve, les jeunes sont appelés à prendre la relève. et si elles continuent à s’activer jusqu’à présent c’est qu’elles.
QUAND LE MASQUE BLOQUE LE KHALIFE GENERAL DES TIDIANE
C’est une affaire qui a suscité un flot de commentaires sur les réseaux sociaux. En effet lors de la levée du corps de Mansour Kama, le khalife général des Tidjanes n’a pas pu accéder à la tente destinée aux autorités. Ce, sans doute à cause de son masque
Le président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (Cnes) décédé le 02 août dernier à l’âge de 72 ans a été inhumé hier au cimetière de Yoff. Toutefois, il faut noter que lors de la cérémonie de levée du corps de Mansour Kama, Serigne Mbaye Sy a été empêché d’accéder à la tente qui accueillait les autorités. Ce couac est dû à son masque. Par ailleurs, le monde politico économique a rendu un vibrant hommage à l’ancien président du Conseil d’Administration de la SDE.
C’est une affaire qui a suscité un flot de commentaires sur les réseaux sociaux. En effet lors de la levée du corps de Mansour Kama, le khalife général des Tidjanes n’a pas pu accéder à la tente destinée aux autorités. Ce, sans doute à cause de son masque.
Selon certaines sources, l’agent de sécurité qui filtrait les entrées ne l’ayant pas reconnu lui a signifié qu’il n’y avait plus de places disponibles. Mais dès qu’elles l’ont reconnu, des autorités ont supplié Serigne Mbaye Sy à rejoindre la tente. Une proposition refusée par le khalife général, malgré les interventions du ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République, Mohammed Boun Abdallah Dione.
En fait, Serigne Mbaye Sy a, préféré rester debout comme beaucoup d’autres personnes. D’autant que, dit-il, «nous sommes tous égaux devant Dieu». En outre, les autorités étatiques, les représentants du patronat et les membres des organisations syndicales n’ont pas tari d’éloges à l’égard du défunt président de la Cnes. Il en est ainsi du chef de l’Etat qui regrette la perte pour le Sénégal d’une icône du patronat, un militant du travail et du dialogue social. «Homme de devoir et de raison, Mansour Kama était un acteur clé du secteur privé national.
À sa famille, à la Cnes ainsi qu’au monde du travail, je présente mes condoléances émues», avait témoigné le Président Macky Sall. «Il n’était pas seulement un homme de l’économie. Il était également un rassembleur, un homme de médiation politique, un homme d’action souterraine», a renchéri Me Ousmane Ngom. Et l’ancien ministre de l’Intérieur sous Me Wade de révéler : «Dans les années de braise, en 1988, quand le pays était dans une situation extrêmement chaotique où il y a eu l’état d’urgence et l’état de siège, où il y avait une rupture totale de dialogue entre le pouvoir et l’opposition, où le leader de l’opposition Me Wade et ses compagnons étaient en prison, il y a eu un rôle très important qui a été joué par Mansour Kama.
Mieux, à la suite de l’emprisonnement de Me Abdoulaye Wade et de ses compagnons, alors que nous étions en prison, il a joué un rôle de médiateur en faisant des aller- et-retours entre le Palais et la prison pour apaiser la situation. Et lorsqu’il y a eu la libération, la première rencontre entre Abdou Diouf et Abdoulaye Wade a été organisée par Mansour Kama à Popenguine à l’aube. Et c’est lui-même qui conduisait la petite voiture dans laquelle Abdoulaye Wade se trouvait pour aller rencontrer pour la première fois Abdou Diouf et pour décrisper la situation politique.
C’est ainsi que les rencontres ont pu démarrer etle fil du dialogue a été renoué pour que le Sénégal puisse se retrouver. Son rêve c’était d’en arriver à une organisation patronale qui regrouperait l’ensemble des organisations patronales de notre pays». Le patron de l’Union Nationale des Syndicats Autonomes du Sénégal (Unsas) a évoqué les relations particulières qu’il entretenait avec Mansour Kama. «Mansour et moi avions des relations tout à fait particulières. Dans la fraternité, nous avions géré nos différends parce que nous avions des itinéraires qui incitaient à des malentendus. Il était des employeurs, moi, j’étais des travailleurs. Mais, nous avions gardé nos relations d’amitié.
C’était un homme franc et sincère. Quand il s’engageait, il allait jusqu’au bout. C’est un compagnon et un ami que j’ai perdu», pleure Mademba Sock. Pour le directeur de la Sones Charles Fall, le défunt était un homme utile pour le secteur de l’hydraulique mais également pour le Sénégal dans sa globalité. «Il rentrait dans le secteur de l’eau, particulièrement de l’hydraulique urbaine en 1996 en tant qu’actionnaire au moment où les succès n’étaient pas évidents. Il y avait cru et a gravi tous les échelons jusqu’à devenir en 2015 le président du Conseil d’administration de la Sénégalaise des Eaux qui était notre proche partenaire.
Avec lui, nous avons beaucoup de succès au niveau national comme au niveau international», s’est souvenu Charles Fall. «C’était un homme multidimensionnel, il a joué un rôle au niveau du dialogue national, au sein des assises nationales. Il a été dans tous les combats pour l’émergence du secteur privé fort et respecté. C’est pour cela que nous nous inclinons respectueusement et affectueusement devant la mémoire du grand disparu», souligne le président du Conseil d’administration de Institution de Prévoyance Retraite du Sénégal (Ipres), par ailleurs Pdg du King Fahd Palace, Mamadou Racine Sy, venu assister à la cérémonie de levée du corps de Mansour Kama.