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28 septembre 2025
par Amadou Tidiane Wone
ET MAINTENANT MANSOUR
Les négociations autour du plan Sakho-Loum, la conquête d'un siège autour de la table des bailleurs de fonds pour faire entendre la voix d'un patronat de type nouveau, tout cela porte l'empreinte de Mansour
J'ai été un très proche collaborateur de Mansour Cama à la fin des années 1989 début 1990. Pour quelques années d'une rare intensité. C'était à l'époque du Plan d'urgence économique et des mesures drastiques et contraignantes des Institutions de Bretton Woods. Puis surviendra la dévaluation du Franc CFA et la prise de tas de mesures qui impacteront durablement la physionomie de l’économie de notre pays. Des années qui mettront au devant de la scène des chefs d’entreprise, nationalistes et déterminés à conquérir des bastions économiques et financiers encore aux mains du capital étranger. Mansour Cama m'avait recruté en qualité de Secrétaire Permanent de la CNES (Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal). Avec bienveillance et pédagogie, il m'aura beaucoup appris. Surtout en matière de diplomatie de l'ombre et de capacité de persuasion. Mais aussi de mise en œuvre de stratégies complexes mais gagnantes.
A l'époque, des monopoles inadmissibles contribuaient à étouffer l'ardeur d'une nouvelle race d'opérateurs économiques. L'importation du riz était un monopole d'état sous l'emprise de la Caisse de Péréquation. Le sucre était un monopole exclusif de la Compagnie Sucrière Sénégalaise. L’importation de plusieurs produits était soumise à autorisation préalable. Plusieurs autres verrous administratifs ou politiques, affairistes ou claniques, assuraient à quelques privilégiés des rentes de situation.
C'est dans ce contexte que Mansour Cama et quelques-uns de ses amis décidèrent, dans un premier temps de quitter le CNP (Conseil National du Patronat) dont la CNES était l'un des syndicats de base. Babacar Diouf, Faycal Sharara, Cherif Mbodj, entre autres, constituaient le fer de lance de cette belle aventure. Car, ce départ du CNP va préciser les lignes de fracture entre un capital étranger (notablement français) et les ambitions légitimes d'un capital national mieux formé, plus informé et plus ambitieux. L'une des idées lumineuse de Mansour Cama et de ses amis aura été la mise en œuvre d'une alliance stratégique avec le secteur informel dont la force de frappe sociale est imparable. Et d'abord avec L'Unacois conduite par le président Dame Ndiaye, Serigne Dia Ndongo, Moustapha Diop, etc. Le GES de feu le président Alla Sene, L'Afac (Association des femmes commerçantes) conduite par Feue Adja Dior Diop, Oumou Salamata Tall et d'autres lionnes qui ont porté un combat épique contre tous les monopoles jusqu'à la victoire finale. La vision stratégique et l'entregent de Mansour Cama auront été au cœur de la prise de ces bastilles réputées inexpugnables.
Les négociations autour du plan Sakho-Loum, les alliances stratégiques avec les syndicats de travailleurs, la conquête d'un siège autour de la table des bailleurs de fonds pour faire entendre la voix d'un patronat de type nouveau, tout cela porte l'empreinte de Mansour. L'histoire lui en rendra justice.
Je vais m'en arrêter là. Car, dans le mot " Secrétaire», il y a deux mots : secret et taire.
D'autres parleront de son engagement citoyen et politique qui le poussera à s'impliquer à fond dans les travaux des Assises Nationales malgré son affection pour le président Wade qui le lui rendait bien. Nous en avons eu une belle illustration à l'occasion de la présentation des condoléances lors du rappel à Allah de son épouse Fama Sow…
J'ai donc mille et une raisons de témoigner et prier pour " Sama Grand" comme je l'appelais affectueusement. Qu'Allah lui pardonne tous ses péchés et lui ouvre grandement Les Portes de Sa Miséricorde Infinie.
Que la terre de Yoff lui soit légère. Aamiine.
«J’Y REFLECHIS… SANS TROP Y PENSER»
Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, est toujours indécis à l’idée de se présenter pour un second mandat l’année prochaine.
Le président de la Confédération africaine de football (Caf), Ahmad Ahmad, est toujours indécis à l’idée de se présenter pour un second mandat l’année prochaine.
L’élection présidentielle de la Caf doit avoir lieu en mars 2021. Soit 4 ans après que le Malgache a détrôné de façon spectaculaire le dirigeant de longue date, Issa Hayatou. Ahmad, qui fait l’objet d’une procédure d’enquête de la Fifa pour des questions d’éthique, a indiqué qu’il prendra probablement sa décision tardivement et seulement après avoir demandé conseil à ses collègues. «Je prends toujours conseil auprès de toutes les parties prenantes du football africain. Une fois que ce sera fait, je pourrai dire si je me lance ou non», a déclaré le vice-président de la Fifa, à Bbc Sport Africa.
L’ancien président de la Fédération malgache a annoncé sa candidature pour 2017, quatre mois avant les élections, et juste une semaine avant leur date limite, disant qu’il avait décidé de se présenter après avoir entendu certains présidents de fédération appeler au changement. «Je n’exerce pas cette fonction par ambition personnelle.» a indiqué Ahmad. Qui ajoute : «Je le fais bien plus par motivation collective et actuellement. Même si j’y réfléchis un peu, je ne veux pas trop y penser. Je préfère mettre mon énergie dans les obligations auxquelles la Caf doit faire face ces jours-ci et qui sont très urgentes.» Depuis que le coronavirus s’est répandu dans le monde, la Caf - comme de nombreuses organisations sportives - est confrontée à un cauchemar logistique lorsqu’elle doit organiser des tournois reportés comme la prochaine Coupe d’Afrique des Nations. Elle est également en arbitrage avec Lagardère Sports, dont l’accord télévisuel et marketing d’un milliard de dollars a été annulé par la Caf en octobre dernier. Une décision qu’Ahmad impute à la réglementation anti-concurrence, mais qui pourrait coûter à son organisation des dizaines de millions de dollars en compensation à la société française.
Des stratagèmes de campagne déguisés ?
Alors qu’il réfléchit à son avenir, certains ont vu dans la décision prise ce mois-ci par la Caf d’augmenter les subventions annuelles de ses membres de 200 mille à 300 mille dollars comme une première étape dans la campagne de Ahmad. Mais le sexagénaire affirme que l’argent doit aider les Fédérations dans leur lutte contre les pertes financières causées par la pandémie de coronavirus. «Nous faisons un effort pour stabiliser nos finances à la Caf, mais en même temps nous aidons substantiellement les fédérations. Nous avons décidé de donner 300 mille dollars à chacune d’elles. Ce qui implique un engagement énorme de la part de la Caf à hauteur de 16,2 millions de dollars, mais c’est une obligation. Nous devons investir pour pouvoir espérer augmenter les revenus futurs», a-t-il déclaré.
SANDAGA SOUS LES GRAVATS
Comme promis, les autorités ont procédé à la déconstruction de ce célèbre marché de Dakar dont la construction va prendre 24 mois, avec un budget prévisionnel de 70 milliards F Cfa. C’est la fin d’une histoire
Agé de plus de 87 ans, le mythique Sandaga a été réduit hier en poussière après le passage des bulldozers. Comme promis, les autorités ont procédé à la déconstruction de ce célèbre marché de Dakar dont la construction va prendre 24 mois, avec un budget prévisionnel de 70 milliards F Cfa. C’est la fin d’une histoire.
Sandaga est tombé ! Les bulldozers et autres engins dévastateurs ont réduit en gravats ce bâtiment qui est le témoin d’une histoire majuscule. Il est triste évidemment de raser un marché aussi ancien et mythique, mais il était devenu une menace à cause de son âge très avancé (87 ans). L’Etat a décidé de soigner cette plaie béante au cœur de la capitale pour éviter une catastrophe, après l’incendie spectaculaire de 2013. Après plusieurs tentatives avortées, l’emblématique marché de la capitale a été démoli hier et les travaux de reconstruction vont durer 24 mois.
Le périmètre a été quadrillé par une ceinture de sécurité assurée par des éléments de la Police nationale. Coins et recoins sont bouchés par des barrières. L’autorité a pris toutes les dispositions pour parer à toute éventuelle contestation de récalcitrants. Il y avait le préfet de Dakar, Alioune Badara Samb, le sous-préfet de Dakar Plateau, Djiby Diallo. Il fallait montrer patte blanche pour accéder au site, le tout sous l’œil vigilant du ministre de l’Urbanisme, du logement, de l’hygiène publique.
En ce lendemain de Tabaski, le marché est vidé de ses occupants qui ont rejoint le site de recasement du Champs des courses. L’allée qui monte à la pharmacie Guigon est devenue subitement un chemin impraticable. Les tas de ferraille issue de la destruction des cantines envahissent la voie, la fumée qui échappe des engins ainsi que la poussière pollue l’atmosphère de Sandaga. Alors que des débris de verre, sachets en plastique et autres saletés jonchent le sol. Endroit jadis animé les soirs, où règne l’anarchie, les magasins qui ne sont pas concernés sont tous fermés, les badauds ainsi que les riverains du haut de leur balcon assistent avec stupéfaction à l’opération. La chute d’un mythe qui changera de visage avec le maintien du corps architectural ancestral.
«C’est une satisfaction totale puisque nous sommes arrivés à un consensus avec les marchands. Le 3 juillet, nous sommes venus, nous avons discuté, ils ont demandé un délai supplémentaire, deux jours après la Tabaski. Donc Tabaski le 31 juillet, on est aujourd’hui (hier) le 2 août, ils ont respecté leur engagement. A l’heure du déménagement, ils l’ont fait jusqu’à ce matin», explique Abdou Karim Fofana qui ne cache pas sa joie. Bien sûr, il a réussi là où ses prédécesseurs ont échoué, car ce projet de démolition de Sandaga a toujours charrié passions et affrontements. Mais il était nécessaire pour donner à la capitale une infrastructure digne de sa réputation. «Dakar a besoin de moderniser Sandaga. Sandaga se trouve au centre de la ville de Dakar. Nous avons besoin d’un marché moderne, propre, digne de la capitale sénégalaise. Je pense que nous arriverons à faire de Sandaga un joyau digne de la capitale sénégalaise», espère le maire de la ville de Dakar, Soham El Wardini.
En écho, Abdou Karim Fofana se projette déjà sur l’après-projet. «C’est une grande action qui préfigure la modernisation des marchés du Sénégal. Parce que Sandaga peut-être c’est le marché le plus emblématique, mais l’ambition du président de la République, Macky Sall, c’est de faire en sorte que dans toutes les communes qu’on puisse avoir des équipements marchands modernes qui représentent un peu les exigences de notre temps, puisque ce sont des marchés pour le marché Sandaga qui a plus de 87 ans. Donc c’est la situation à Castor, aux Hlm, dans la banlieue, dans toutes les villes du Sénégal.»
Kermel va suivre
Pour sa part, le maire de Dakar-Plateau, Alioune Ndoye, est revenu sur le processus qui a conduit aujourd’hui à la déconstruction de Sandaga. Il dit : «C’est un long processus qui avait déjà démarré par un Conseil interministériel autour du Premier ministre de l’époque, Boun Abdallah Dionne, sur les marchés, un budget de 70 milliards avait été dégagé pour rénover les marchés du Sénégal.»
Pris dans le tourbillon de cette destruction, Abdou Karim Fofana n’oublie pas la gestion du site de recasement qui a été aménagé au Champs des courses. Si l’Etat va explorer un mode de financement privé, il tient par contre à préciser : «On n’est pas obligé de donner à tout le monde des cantines, ceux qui sont recensés oui, ça était un recensement concerté. Ce marché a subi deux incendies, le dernier en 2013. La ville de Dakar a effectué un recensement, la commune de Dakar-Plateau aussi, le préfet de Dakar a fait un recensement. Nous avons procédé à un dernier recensement avec le préfet et les commerçants. Donc nous ne pouvons donner des cantines que sur la base de ces documents-là. Il n’est pas question de donner gratuitement des cantines comme cela.»
Après Sandaga, les autorités promettent de raser le marché Kermel qui se confond avec l’histoire de Dakar.
LEBRON JAMAES RACONTE POURQUOI IL A REFUSÉ DE S'AGENOUILLER EN 2017
Poser un genou à terre est un signe de protestation contre les violences policières depuis 2016, bien avant le meurtre de George Floyd. Et contrairement à jeudi soir, LeBron James a longtemps… refusé de faire ce geste
Poser un genou à terre est un signe de protestation contre les violences policières depuis 2016, bien avant le meurtre de George Floyd par un officier de police. Et contrairement à jeudi soir en marge de Lakers vs Clippers, LeBron James a longtemps… refusé de s’agenouiller sur un terrain. Il a expliqué pourquoi, et ce qui l’a fait changer d’avis.
Le nom de Colin Kaepernick vous est forcément familier, même si vous n’avez pas le moindre atome crochu avec la NFL et le football américain en général. En effet, en 2016, le quarterback vedette des San Francisco 49ers avait choqué une bonne partie de l’Amérique, en posant un genou au sol pendant l’hymne national.
À l’époque déjà, ce geste avait pour but de dénoncer les nombreuses injustices subies par la communauté afro-américaine, et notamment les innombrables bavures policières. Chose que beaucoup ne voulaient pas comprendre, puisque l’agenouillement a vite été désigné comme antipatriotique. Non seulement Kaepernick a été abandonné par une bonne partie de ses collègues, mais surtout, ce geste fort lui a coûte son job.
En fait, à l’époque, aucun autre grand sportif noir n’a osé reprendre l’agenouillement de « Kaep » pour porter ce beau message. LeBron James s’était exprimé en 2017 à ce sujet, et sa déclaration ne ressemble pas forcément au leader que l’on connait aujourd’hui.
"Je salue et respecte Colin Kaepernick pour avoir été aussi fort et aussi puissant qu’il a pu l’être l’an dernier. Je regrette qu’il se soit coupé en brandissant son épée de l’injustice. Mais pour moi, personnellement, ma voix est bien plus importante que mon genou pour faire passer des messages."
BLACK IS KING, LE FILM DE BEYONCÉ DIVERSEMENT APPRÉCIÉ
Le film de la chanteuse américaine a été mis en ligne vendredi sur la plateforme Disney+. Loué pour sa célébration de la culture noire, il est aussi critiqué pour sa vision distanciée de l’Afrique
Le long métrage accompagne l’album The Lion King : The Gift, sorti en juillet 2019 et inspiré du film Le Roi Lion, version en prises de vues réelles du classique de Disney.
C’est un conte qui reprend le thème du Roi Lion, en mettant en scène un jeune garçon engagé dans un parcours initiatique.
Beyoncé en a fait un ambitieux projet esthétique, salué par la critique.
Jude Dry, du site IndieWire, a rendu hommage à un film « saturé d’effets visuels époustouflants ».
À l’aune du mouvement né de la mort de George Floyd, le projet, tout entier tourné vers l’héritage noir, a une résonance démultipliée.
« Black Is King est une présentation parfois pénétrante d’artistes africains dont le travail se mélange brillamment avec celui d’Américains qui ont des racines sur le continent », a écrit John DeFore, du Hollywood Reporter.
Beyoncé a ainsi notamment convié la chanteuse nigériane Yemi Alade, la Sud-Africaine Busiswa ou l’artiste ghanéen Shatta Wale, qui sont ici beaucoup plus visibles que sur l’album, dominé par les vedettes américaines.
Mais certains ont critiqué la « wakandafication » opérée par « Queen Bey », référence à Wakanda, royaume imaginaire situé en Afrique où se déroule le film et la bande dessinée Black Panther.
L’artiste originaire de Houston a, selon ses détracteurs, livré une vision déformée et amalgamée de l’Afrique.
« Quelqu’un peut-il dire à Beyoncé que l’Afrique n’a pas qu’une culture et que nous sommes des gens normaux ? », a tweeté Kaye Vuitton, un Nigérian.
« Il y a des choses plus urgentes à faire que de se fâcher contre une femme afro-américaine qui utilise ses moyens pour interroger, explorer et interpréter artistiquement une façon de combler les manques de son identité », a écrit, dans le quotidien britannique The Independent, Timeka Smith, activiste pour l’égalité raciale.
Ces manques, dit-elle, ce sont les liens entre les Afro-Américains et leur passé en Afrique, dont ils ont été coupés et qu’ils cherchent à reconstituer.
IDRISSA SECK AUX ABONNÉS ABSENTS
La communauté musulmane de Thiès a célébré vendredi la fête de la tabaski, dans un contexte de pandémie du coronavirus. C’est pourquoi d’ailleurs, Idy et les autorités administratives ont brillé par leur absence au niveau des différents lieux
La communauté musulmane de Thiès a célébré ce vendredi la fête de la tabaski, dans un contexte de pandémie du coronavirus. C’est pourquoi d’ailleurs, Idrissa Seck et les autorités administratives ont brillé par leur absence au niveau des différents lieux de prière.
La Tabaski a été célébrée cette année dans un contexte particulier, marqué par la propagation de la pandémie du coronavirus, qui prend de plus en plus des proportions inquiétantes. C’est pourquoi d’ailleurs, Idrissa Seck, les autorités administratives et autres autorités politiques ont brillé par leur absence au niveau des différents lieux de prière de la capitale du rail. C’est dire que la COVID-19 vient encore d’imposer son agenda aux hommes politiques.
Pour la première fois depuis plusieurs années, Idrissa Seck a brillé par son absence à la grande mosquée Moussanté, comme d’ailleurs il en a été lors de la korité. Pourtant, cette prière lui donnait l’occasion chaque fois de jouer son rôle d’opposant, à travers des messages politiques. Mais cette année, note notre source, il a préféré prier les deux rakas à domicile Il s’est contenté d’adresser un message aux Sénégalais. «A l’occasion de cette belle fête de Tabaski, il me plait d’adresser à l’ensemble du peuple sénégalais, d’ici et de la diaspora, mes meilleurs vœux de sécurité, de bonne santé et de prospérité. Je partage avec vous les peines engendrées par la pandémie qui nous frappe, avec son lot de conséquences économiques et sociales qui rendent le quotidien des populations encore plus difficile. Je n’ai aucun doute cependant qu’à force de travail et d’engagement patriotique, le génie du peuple sénégalais viendra à bout de cette crise multiforme », dit-il.
A la mosquée Moussanté, l’autorité administrative a également brillé par son absence. Il en est de même à la grande mosquée mouride où étaient traditionnellement présents, le Sous-préfet de Thiès Sud et Pape Bassirou Diop Maire de Thiès-Est, mais ils ont manqué à l’appel.
L’ancien Ministre Thierno Alassane Sall, Président de la République des Valeurs (RV) étaient aussi aux abonnés absents à la grande mosquée de Grand Thiès. C’est également à travers un message qu’il s’est adressé aux sénégalais : « C’est avec un plaisir renouvelé que nous nous adressons à vous en cette heureuse occasion de la fête de Tabaski. Nous rendons grâce à Allah qui nous a permis de célébrer ce jour béni dans la quiétude, la joie et la santé. Nous avons la chance d’être au RV d’une nouvelle période de grâces et de réjouissances. Que la pandémie qui entache toutes les activités humaines de cette année 2020 soit très vite un mauvais souvenir.
A cet effet, en plus de nos prières, observons les gestes barrières, que l’on tend d’autant plus à oublier qu’il y a un dangereux relâchement collectif. Se protéger, c’est également protéger toutes les personnes que nous visitons pour présenter nos vœux et nos souhaits de longévité ». Mais, au vu du comportement des sénégalais face à la propagation de la maladie, on est tenté de dire que ces autorités ont toutes les raisons d’adopter une telle posture.
En effet, les populations font du respect des gestes barrières et de toutes les mesures de prévention, le cadet de leurs soucis. Même si au niveau des mosquées, la distanciation physique était imposée par l’organisation interne, avec un dispositif permettant de se laver les mains avec du gel hydro-alcoolique, force est de constater que les populations ont un problème avec le masque, dont le port constitue également un élément fondamental de prévention. C’est qu’en allant dans les mosquées, beaucoup de fidèles ont « oublié » de porter correctement le masque et de respecter les mesures barrière et dès qu’ils sont sortis de la mosquée, ils ont adopté la même attitude, ce qui constitue des facteurs à risque.
LE MAIRE DE NGUENIENE MENACÉ DE PLAINTE
Après une trêve de plusieurs mois due au coronavirus, les habitants de la commune de Nguéniène ont déterré la hache de guerre contre leurs autorités municipales qu’ils accusent de gestion opaque du foncier.
La population de la commune de Nguéniène ne décolère pas contre le Conseil municipal que dirige Maguèye Ndao. elle a tenu hier une conférence de presse pour exiger du Conseil municipal la restitution des terres octroyées à l’entreprise espagnole Produeml avant de menacer de poursuivre en justice le maire Maguèye Ndao.
Après une trêve de plusieurs mois due au coronavirus, les habitants de la commune de Nguéniène ont déterré la hache de guerre contre leurs autorités municipales qu’ils accusent de gestion opaque du foncier. Hier, les jeunes et les éleveurs ont animé une conférence de presse au cours de laquelle ils ont dénoncé la spoliation foncière orchestrée par la municipalité.
Selon Ndéné Niass, président des éleveurs de la commune, le maire devrait faire de l’élevage un secteur prioritaire, puisque la commune dispose de plus de bétail au niveau du département de Mbour. «Lorsque nous, les éleveurs, avons rencontré le maire pour lui faire part de nos inquiétudes sur le manque d’espace et les risques que nous courons avec l’octroi tous azimuts de terres à des privés dont la dernière délibération concerne une superficie de 100 hectares située dans la zone de pâturage, il nous a snobés. La seule réponse qu’il a trouvée, c’est de nous demander de réduire nos têtes de bœufs. C’est ahurissant. Aujourd’hui, les jeunes qui travaillent dans ce projet sont payé à 2500 Fcfa/jour.
Et le pire, c’est qu’ils ne travaillent qu’une semaine pour le repiquage du melon et un mois durant la récolte», déplore le vieux Michel Maronne. «En Espagne, l’élevage fait partie des secteurs économiques primordiaux. Pourquoi nos autorités municipales ne s’inspirent pas du modèle espagnol en créant un ranch au lieu de nous priver de notre activité principale ?», fulmine-t-il.
Pour être édifiés sur la manière dont la communauté rurale d’alors dirigée par l’actuel maire avait cédé les terres, les jeunes ont demandé au secrétaire municipal la délibération des deux premiers champs (celui de Soussane 150 ha et celui de Ndièmane d’une superficie de 50 ha) qui ont été respectivement attribués en 2008 et 2011 au projet espagnol Produmel spécialisé dans la culture des melons. Mais le secrétaire municipal a conforté leurs craintes, car ils avaient informés par l’équipe municipale sortante alors dirigée par feu Ousmane Tanor Dieng, qu’il n’y avait aucune trace relative la cession des deux champs. Et cela a été constate par voie d’huissier.
Très déçus, les jeunes menacent de déposer une plainte contre le maire. «Nous exigeons un audit foncier et dans les plus brefs délais. Puis, une rencontre tripartite entre Produmel, la municipalité et la population. Cette rencontre aboutira forcément à la restitution des terres aux éleveurs. Aujourd’hui, le maire a fait du foncier son gagne-pain. Dans chaque village, il a laissé ses empreintes», dénonce Babacar Diallo. Pour Seny Wade, les autorités de la commune de Nguéniène se distinguent par une boulimie foncière. «Alors que les populations réclament leurs terres de pâturage, la municipalité a entamé des négociations intercommunales avec Sandiara et Malicounda pour la déclassement de 1 175 hectares dans la forêt de Ballabougou dont plus de 90% se situent dans le périmètre communal de Nguéniéne. Et ce, à l’insu des populations». Interpellé, le maire de Nguéniène Maguèye Ndao a refusé systématiquement de se prononcer sur la question.
Toutefois, le conseiller municipal Boucar Diouf indique avoir alerté depuis 2014 sur le caractère étrange de cette délibération. «Ce n’est pas normal de faire des délibérations sur 4 hectares sans que le bénéficiaire ne parvienne à présenter un projet convaincant. Puis, le Conseil municipal doit à chaque fois fournir des explications à la populations, sinon il risque de se poser des problèmes». Pour la restitution des terres, les jeunes n’excluent pas de faire dans le déballage les jours à venir.
«LA CUPIDITÉ, LE VOL, L’INJUSTICE, L’IMPUNITÉ, LA CORRUPTION SONT A UN NIVEAU JAMAIS ÉGALÉ »
Comme à l’accoutumée, imam Tafsir Babacar Ndiour de la grande mosquée Moussanté de Thiès, a servi un sermon de feu aux fidèles, à la suite de la prière de Tabaski
Comme à l’accoutumée, imam Tafsir Babacar Ndiour de la grande mosquée Moussanté de Thiès, a servi un sermon de feu aux fidèles, à la suite de la prière de Tabaski. il s’est insurgé contre le bradage foncier, la destruction de l’environnement et du cadre de vie, avant d’affirmer, que « la cupidité, la duperie, la perfidie, le vol, l’injustice, l’insouciance, l’indiscipline, l’impunité, la corruption sont dans le pays, à un niveau jamais égalé.»
La communauté musulmane de Thiès a célébré à l’unisson, l’Aïd El Kébir. A la grande mosquée Moussanté, c’est l’Imam Tafsir Babacar Ndiour qui a dirigé la prière des deux rakas. A cette occasion, il a dénoncé les tares de la société, avant d’appeler tous les musulmans à un retour à Dieu. Il s’est insurgé contre le bradage foncier, la destruction de l’environnement et du cadre de vie, etc. Parlant du foncier, il s’est interrogé sur le fait que des milliers d’hectares soient attribués à un seul individu, là où de paisibles citoyens éprouvent toutes les peines du monde à avoir un toit. Et souvent ditil, le bénéficiaire de ces milliers d’hectares finit par les morceler en parcelles, pour ensuite les vendre. L’Imam a ensuite mis le bénéficiaire et le donateur dans le même sac de la tortuosité. D’après lui, la spéculation foncière est telle qu’on a l’impression qu’il y a une volonté de se partager les 197.000 km2, qui constituent la superficie du Sénégal. Selon lui, la terre appartient à ceux qui la travaillent et ceux qui viennent de l’étranger ne doivent en aucune manière avoir des titres de propriété foncière dans le pays.
Sur les questions d’environnementales, il a affirmé que l’arbre occupe une place primordiale dans la vie de l’individu et c’est pourquoi nul n’a le droit de le détruire. Aujourd’hui, dit-il, la destruction de l’environnement est devenue la règle, à cause seulement de la quête acharnée de l’argent et une grande mafia se meut autour de ce sinistre commerce. Il est même très fréquent de voir un arbre de plus de 300 ans, qui est déraciné en moins de 30 minutes par un homme âgé de moins de 30 ans et avec ce geste, c’est toujours un couvert végétal qui est transformé en véritable désert. Dans ce même sillage, il a insisté sur l’importance des espaces verts, avant de dénoncer la disparition de celui qui se trouvait juste en face de la mosquée Moussanté avec un jet d’eau et bancs publics, mais dont le site abrite aujourd’hui des cantines. Il en est de même dit-il, pour la Place de France juste en face de l’hôtel de ville, avec sa verdure, son jet d’eau, son monument aux morts visible de loin, mais aujourd’hui elle est transformée en espaces de loisirs et de commerces, appartenant à des privés.
L’Imam a également évoqué le problème des gazelles oryx, protégés à travers le monde. Avec cette affaire dit-il, c’est comme si chacun fait ce qu’il veut dans ce pays, au point de pousser la cupidité, la duperie, la perfidie, le vol, l’injustice, l’insouciance, l’indiscipline, l’impunité, la corruption à un niveau jamais égalé. C’est pourquoi à ses yeux, chacun fait ce qu’il veut, malgré les rapports de l’Inspection Général d’Etat (IGE), de l’Office National de lutte contre la Fraude et la Corruption (OFNAC), de la Cour des Comptes, de la Cour de Répression de l’Enrichissement Illicite (CREI). Les injures proférées dans l’espace public ont également attiré l’attention de Tafsir Babacar Ndiour qui estime qu’elles constituent une réponse, une réaction injurieuse à un acte ou un fait injurieux malveillant et déplaisant. Il a cependant dénoncé ceux qui les ont publiées. Sur un autre registre, il a déclaré : « la présence de la statue de Faidherbe, qui a combattu nos parents et grands-parents ne se justifie plus. L’histoire doit être rangée dans les musées. L’aide au développement apportée aux africains par les européens relève-t-elle d’un problème de conscience, d’une ristourne ou d’une véritable aide ? Si le procès de l’esclavage, de la colonisation avait été fait, l’Europe indemniserait l’Afrique avec des sommes très élevées, qui engloutiraient même la dette du continent. Nous savons tous que les pays riches consacrent une part infime de leurs budgets à l’aide aux pays pauvres, souvent moins de 0,2%. Mais cette aide n’est jamais dénuée d’arrières pensés non louables. Les considérations humanitaires ne sont pas les seuls mobiles à entrer en ligne de compte. C’est souvent des raisons bassement mercantiles, politiques, économiques, monétaires, culturelles ou même de « paternalité », qui déterminent cette aide ».
Pour Imam Tafsir Babacar Ndiour, dans ce contexte de pandémie du coronavirus qui sévit dans le pays et dont personne ne peut prédire la fin, la priorité doit être ailleurs et non à l’usage d’injures pour régler des comptes personnels. Pour lui, la crise sanitaire est telle que tout le monde doit être conscient du danger qui guette, à travers le respect des mesures de prévention. Malheureusement se désole-t-il, le contraire se lit dans le comportement des sénégalais et certains sont même tentés de serrer la main par la force à ceux qui ne veulent pas. Mais selon l’Imam, la vérité est aussi que pour mieux combattre la maladie, il faut d’abord renforcer les capacités de prise en charge dans les structures hospitalières, à travers surtout la mise à disposition de matériels de dernière génération, l’augmentation des lits, l’accroissement du confort. De l’avis de l’Imam, à côté du coronavirus, il y a toujours la menace du paludisme qui fait 450.000 morts par an dans le monde dont 93% d’enfants de moins de 5 ans.
UNE TABASKI MACABRE
Le Sénégal en a enregistrées en l’espace de quelques heures des pertes immenses
Plusieurs personnalités ont été rappelées à Dieu pendant le long weekend de la Tabaski à Dakar. La grande faucheuse a gâché la fête en emportant le Khalife de Mbeuleukhé, el Hadji Moussa Dia, la journaliste Adja Reine Marie faye, Aly Mboup de la Chambre de commerce de Dakar, Gora Ngom de Khelcom Bâches et Mansour Kama de la Cnes.
Le Sénégal en a enregistrées en l’espace de quelques heures des pertes immenses. Pendant la fête de Tabaski, beaucoup de personnalités de divers horizons se sont éteintes. En effet, le Khalife de Mbeuleukhé, ElHadji Moussa Dia a été rappelé à Dieu, le vendredi 31 juillet, le jour même de la Tabaski, à l'âge de 95 ans. Ce fils de ElHadji Daouda Dia était à la tête du Khalifat depuis une cinquantaine d’années.
L’illustre disparu a été intronisé Khalife de son père qui était un «Moukhadam» de El hadji Malick Sy, en1967. Il avait reçu de feu Abdoul Aziz Sy, khalife général des Tidianes l’autorisation de célébrer le gamou (Ndlr, Naissance du Prophète Mohammed PSL) un mois après celui de Tivaouane. Ce même vendredi, la grande faucheuse a frappé encore dans le monde de la presse.
La journaliste Adja Reine Marie Faye, ancienne présentatrice à la voix suave qui a fait les beaux jours de la RTS, de Sud FM et Walf FM est décédée à Dakar. La présentatrice vedette en langue wolof d’alors des radios commerciales est décédée à l’âge de 68 ans. Adja Reine Marie Faye est à la retraite depuis plusieurs années, mais sa voix accompagnait beaucoup de spots publicitaires. D’après son ancien confrère du Groupe «Walfadjri», Jean Meissa Diop, la défunte présentatrice a joué également dans certaines pièces de théâtre.
Le secrétaire général de la Chambre de Commerce, d’Industrie et d’Agriculture de Dakar (Cciad), Aly Mboup, est également décédé. Agé de 64, il occupait le poste de secrétaire général de la Cciad. Ce qui avait suscité la colère des travailleurs de la Chambre de Commerce qui voulaient son départ. Les délégués des travailleurs avaient récemment saisi le ministre du Commerce et des PME à cet effet.
Le patron de la célèbre société de prestation de services «Promo Imports» est également décédé. Amadou Ba était un «as» dans son domaine. La série macabre se poursuit avec le rappel à Dieu du patron de Khelcom Bâches. Gora Ngom est décédé vendredi 31 juillet, jour de la célébration de l’Aïd elKebir à l’hôpital Principal de Dakar. Le directeur général de Khelcom Bâches y était interné depuis quelques temps. Gora Ngom avait fini de convaincre les Sénégalais de la qualité de ses services. Pratiquement, c’est Khelcom Bâches qui fournit toutes les tribunes dans toutes les grandes manifestations. Une autre grosse perte pour le pays.
Le président de la Confédération Nationale des Employeurs du Sénégal (Cnes), Mansour Kama est parti à jamais. Acteur des assises nationales, Mansour Kama est une icône du patronat au Sénégal. Il rejoint le ciel quelques jours après son ami et voisin à Ngapparou Babacar Touré. Cette fête Tabaski fut ainsi macabre avec le décès de ses icones qui ont marqué la vie socio-économique du pays.
FIN DE LA TREVE SOCIALE!
La hache de guerre des travailleurs de la santé a été déterrée. Le Cadre Unitaire des Syndicats de la Santé pour la Justice Sociale compte tenir une marche nationale ce 4 août.
La pandémie de Covid-19 avait imposé aux syndicalistes de la santé une trêve sociale. Courroucés par l’absence de volonté des autorités à satisfaire au plus vite leurs doléances, ils ont décidé de poursuivre leur plan d’actions avec une marche nationale prévue demain et une grève générale les 4 et 5 août prochains.
La hache de guerre des travailleurs de la santé a été déterrée. Le Cadre Unitaire des Syndicats de la Santé pour la Justice Sociale compte tenir une marche nationale ce 4 août. Une procession qui prendra départ à l’Endss pour s’achever devant le ministère de la Santé. Elle sera suivie d’une grève générale sur l'ensemble du territoire national les 4 et 5 août prochains. Les travailleurs de la santé réclament l'intégration sur la base de critères objectifs de tous les contractuels dans la fonction publique (médecins, infirmiers, sages-femmes, personnel de soutien). Ils exigent aussi le reversement des anciens Techniciens supérieurs de santé dans leur nouveau corps d'accueil (hiérarchie A2) ainsi que les infirmiers et sages-femmes à la hiérarchie B1. Toujours dans leurs revendications, ils demandent l'octroi de l'indemnité de logement, la valorisation de l'indemnité de Risque et son indexation dans le salaire. Ils luttent également pour la transparence dans la gestion des marchés, l'application du statut du personnel ; la signature du décret réorganisant l'Endss, l'organisation de la certification 2018-2019 et l’ouverture du concours anesthésie, kinési, biologie etc. Last but not least, ils exigent la vérité et la transparence dans la gestion de la crise contre la Covid-19.
SENTIMENT D’INJUSTICE
A noter d’ailleurs qu’avant même l’apparition de la Covid-19, le Cadre Unitaire des Syndicats de la Santé pour la justice sociale avait programmé un mouvement d’humeur les 10, 11 et 12 mars. Il a fallu l’apparition du premier cas de Covid dans le pays pour stopper leur plan d’actions. Mais selon le Secrétaire général du Syndicat Démocratique des Travailleurs de la Santé et du Secteur Social (SDT-3S) et par ailleurs coordonnateur du Cadre unitaire des syndicats de la santé pour la justice sociale (Cuss/Js), il se trouve que, pendant tout ce temps, leurs problèmes statutaires et règlementaires sont restés en suspens.
Dans une interview accordée récemment à «L’As», Cheikh Seck s’était plaint en faisant la remarque selon laquelle que dans le cadre du plan de résilience, certains corps ont vu leur problème être réglé. Tandis que, se désolait-il, au même moment, la situation des travailleurs de la santé n’avait pas évolué et allait de mal en en pis. Monsieur Seck disait ne pas comprendre que dans un système où il y a plusieurs corps différents on se permette de donner à certains des primes et indemnités à hauteur 500.000 FCFA et n augmente leur âge de retraite. Pendant ce temps, des responsables de la santé de la mère et de l’enfant n’ont jamais eu un seul centime d’augmentation sur leur salaire depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir, avait-il relevé. «Vous voyez quelqu’un qui a un bac plus cinq, qui a exercé pendant 20 ou 25ans et qui ne parvient pas à gagner 250.000 Fcfa.
Pourtant, ils peuvent être des responsables dans les blocs opératoires en tant qu’anesthésiste réanimateur. Ils peuvent être aussi des biologistes, des techniciens en radio, etc. », avait-il confié. Cheikh Seck de se demander par la suite si améliorer le statut d’un vétérinaire ou d’un pharmacien vaut plus qu’améliorer celui d’un biologiste ou d’une sage-femme qui lutte contre la mortalité maternelle et infantile dans une zone reculée. «Il y a une frustration dans nos rangs. Il y a un seul corps, un groupe de corps parce qu’ils sont sortis de la même faculté et qu’ils sont solidaires, on leur octroie des primes et autres indemnités. Il y a une question d’injustice», s’était plaint Cheikh Seck avant de déclarer qu’il faut une justice sociale dans le secteur de la santé. C’est ce sentiment d’injustice qui pousse ainsi Cheikh Seck et Cie à reprendre le terrain de la contestation.
En plus de la marche nationale et de la grève générale, le syndicaliste avait également annoncé une rétention d’informations sanitaires sur l’ensemble du territoire national à partir du 31 août. «Nous voulons pousser le gouvernement à nous respecter», avait affirmé le coordonnateur du Cadre unitaire des syndicats de la Santé pour la Justice Sociale (Cuss/Js).