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18 juillet 2025
PAR Elhadji Ibrahima Thiam
AIDE À LA PARESSE
Certains ont fait de cette aide à la presse un moyen d’enrichissement temporaire. En hibernation durant presque toute l’année, de nombreux titres de presse sortent de leur torpeur dans la dernière ligne droite, empochent les fonds pour ensuite disparaître
Qui, au Sénégal, connaît le thème général de la dernière journée mondiale de la presse célébrée le 3 mai passé ? Personne ou presque. Pourquoi ? Parce que le sujet n’a intéressé personne. Et si cela n’a intéressé grand monde c’est parce que nous, acteurs de la presse, n’en avons pas parlé, occupés que nous étions à polémiquer sur la distribution de l’aide à la presse. C’est devenu de saison. Un mauvais film où se donne à voir la face cupide de notre secteur dont le rôle principal est tenu par les patrons de presse. Quand il s’agit de réclamer cette manne offerte par l’Etat ou de dénoncer la répartition qui en est faite, on peut compter sur eux. Ils ont les arguments et la répartie qui fait mouche. Mais quand il s’agit d’évoquer la destination de cet argent et de son impact sur les entreprises de presse, ils sont muets comme des carpes.
L’aide à la presse, telle qu’elle est distribuée au Sénégal, a souvent soulevé polémiques et frustrations. Mais cette année, c’est monté d’un cran. En atteste la passe d’armes entre le patronat réuni au sein du Conseil des Diffuseurs et Éditeurs de Presse du Sénégal (Cdeps) et le Ministère de la Communication. La tension est telle que le Comité d'Observation des Règles d'Ethique et de Déontologie (Cored) a été obligé de prendre son bâton de pèlerin pour tenter de concilier les deux parties. Apparemment, cette médiation n’a pas porté ses fruits. La ligne de fracture s’est même creusée si l’on se fie à la tonalité du communiqué du Cdeps publié ce 10 mai. On y parle de détournement de l’aide à la presse par la tutelle.
Pour calmer les esprits, la meilleure option serait de publier l’arrêté de répartition de l’aide à la presse. Combien de groupes et d’organes de presse ont perçu ? Combien chacun a reçu ? Mystère et boule de gomme. Donner les chiffres globaux par catégories de médias comme l’a fait le Directeur de la Communication (sur la Rts, il a fait savoir que les « sept grands groupes médiatiques » de la place se sont partagés 225 millions de Fcfa ; les sites en ligne 270 millions de Fcfa; les radios communautaires et associatives 280 millions de Fcfa…) n’est que poudre de perlimpinpin qui épaissit le voile de flou.
La publication de la liste des bénéficiaires et des montants reçus doit être un exercice de transparence établi. Depuis 1996 que l’aide à la presse existe (elle était de 40 millions de Fcfa à l’époque avant d’être portée à 700 millions de Fcfa sous le président Abdoulaye Wade), cette liste n’a été publiée qu’une seule fois. C’était en 2013, quand Cheikh Bamba Dièye était ministre de la Communication. A l’époque, 149 organes de presse en avaient bénéficié. Ainsi, l’argent est remis aux patrons de presse sans pour autant qu’on vérifie son utilisation. Une porte béante vers le détournement d’objectif. D’ailleurs, beaucoup de patrons de presse sont accusés, par leurs employés, d’en faire un usage personnel et somptuaire. Ce qui est sûr, c’est que certains ont fait de cette aide à la presse un moyen d’enrichissement temporaire. En hibernation durant presque toute l’année, de nombreux titres de presse sortent de leur torpeur dans la dernière ligne droite (entre septembre et novembre, sachant que, sauf cette année, l’aide à la presse tombe entre décembre et janvier), empochent les fonds pour ensuite disparaître des rayons des kiosques. Un subterfuge annuel. De même, il n’est un secret pour personne que beaucoup de sites en ligne ne sont, en réalité, que des moyens de capter une part de cette manne.
Tout ce désordre s’explique par le non-respect des critères d’attribution. Les organes de presse qui remplissent les conditions exigées par la loi 96-04 du 22 février 1996 peuvent être comptés sur les doigts d’une main. Cela n’a pas échappé à la vigilance de la Cour des Comptes. Dans son rapport de 2014 portant sur la période 2008-2010, elle a relevé que les soumissionnaires ne remplissaient pas les critères édictés qui sont, entre autres, le tirage des journaux ou la diffusion sur au moins l’étendue d’une région administrative pour les médias audiovisuels. Pis, la Cour avait noté l’absence d’un encadrement juridique de l’utilisation de la subvention accordée au secteur des médias. « Pour certains organismes de presse, la subvention allouée est intégrée au budget de fonctionnement ou d’investissement. Pour beaucoup d’autres, l’aide est versée dans des comptes privés autres que celui de l’organe bénéficiaire où elle peut faire l’objet d’utilisation difficilement contrôlable », avaient relevé les vérificateurs. La Cour des Comptes s’était également étonnée de voir que certaines entreprises de presse, de tailles très différentes, percevaient parfois la même somme ; de même de petites entreprises recevaient des enveloppes plus importantes que des entreprises plus grandes.
Et pourtant, avec le Code de la presse adoptée en 2017, il est prévu que l’aide à la presse soit remplacée par un fonds d’appui et de développement du secteur de la presse. Sauf que les décrets d’application tardent à être publiés. Tant que ce ne sera pas fait, la polémique sur la répartition de l’aide à la presse ne s’estompera jamais.
CHIEIKH TIDIANE COULIBALY, NOUVEAU PRÉSIDENT DE LA COUR SUPRÊME
Le magistrat, frère aîné d'Abdou Latif Coulibaly, était jusqu'ici procureur général près la Cour suprême. Il remplace Mamadou Badio Camara, admis à faire valoir ses droits à la retraite
La Cour suprême du Sénégal a un nouveau président: il s'agit de Cheikh Tidiane Coulibaly qui remplace ainsi Mamadou Badio Camara admis à faire valoir ses droits à la retraite.
Le magistrat Cheikh Tidiane Coulibaly était jusqu'ici procureur général près la Cour suprême. Il est le frère aîné d'Abdou Latif Coulibaly, porte-parole de la présidence de la République.
Réputé compétent, Cheikh Tidiane Coulibaly est également considéré comme un magistrat peu malléable et attaché aux principes de séparation respectueuse des pouvoirs Exécutif, Législatif et Judiciaire.
Le départ de Mamadou Badio Camara était attendu et annoncé depuis belle lurette. Son maintien même à ce poste prestigieux était dénoncé par divers observateurs comme le juriste et lanceur d'alerte Seybani Sougou. Il avait en effet bénéficié, à l'instar d'un certain nombre de hauts magistrats, d'une prolongation exceptionnelle de carrière décidée par le Président Macky Sall.
par le chroniqueur de SenePlus, Hamadoun Touré
COVID-19, LE DEVOIR DE VIGILANCE
EXCLUSIF SENEPLUS - La pédagogie du déconfinement doit s’appuyer sur une communication simple et claire, constituer une action en amont des mesures au lieu de rester au niveau d’un simple catalogue d’informations quotidiennes sans implication de la cible
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 19/05/2020
« Après avoir gravi une colline, tout ce que l’on découvre c’est qu’il y en a encore beaucoup d’autres à gravir ». Mandela
Par son caractère inédit et coercitif, le confinement imposé en raison de la pandémie du coronavirus a créé des frustrations chez bon nombre d’entre nous. Bien souvent, c’est le cas dans les situations inattendues et contre-nature. Aussi, si le déconfinement est perçu comme le temps de la liberté retrouvée, d’une parenthèse fermée de la maladie vaincue, alors il risque d’être source d’embarras. L’un ne doit pas être l’inverse de l’autre.
Il faut se garder de baisser la garde en temps de déconfinement et de croire autorisé tout ce que son pendant, le confinement, interdisait : sorties récréatives, promiscuité sociale, culturelle ou religieuse, regroupement sportif, absence de distanciation, laissez-aller et laissez-faire incontrôlés. Le déconfinement doit servir à amortir l’impact des conséquences sociales, psychologiques, économiques, culturelles et même cultuelles. En le pratiquant progressivement, il ajoute à nos autres raisons de vivre.
Certes, par une conjonction de facteurs multiples sur lesquels se penchent les scientifiques, les pays africains demeurent encore relativement épargnés par la pandémie en comparaison de celle qui frappe d’autres nations du monde. Mais les taux de létalité ne doivent pas faire illusion et amoindrir notre vigilance car nous sommes moins bien lotis pour faire face à la Covid-19. L’indigence de nos structures sanitaires et notre dépendance à l’aide financière extérieure nous le rappellent chaque jour.
Nous ne sommes pas à l’abri de l'explosion tant redoutée de la maladie, même si nous avons eu notre part de douleurs et de malheurs éloignée pour le moment de la catastrophe prédite par certains professionnels de l’alarmisme. L’orage n’est pas encore passé. Comme ailleurs, nos secteurs d’activités ont été plombés par cette crise. Un chiffre indique bien l’ampleur du phénomène : avec moins de 1,5% des cas de Covid au niveau mondial, un mois de confinement coûte à l’Afrique 2,5 % de son PIB (Produit Intérieur Brut) soit 65 milliards de dollars, indique la CEA (Commission Economique des Nations unies pour l’Afrique).De même, la Banque Mondiale prévoit que le taux de croissance en Afrique subsaharienne, qui était de 2.4% l’année dernière, sera négatif entre -2.1 et -5.1 % en 2020. L’UEMOA (Union Economique et monétaire ouest-africaine) redoute un recul de 4% du taux de croissance, selon son président en exercice, le chef de l’Etat ivoirien, Alassane Ouattara. Ces chiffres, dans leur sécheresse, annoncent davantage de précarité pour les Africains.
La maladie à coronavirus est donc toujours parmi nous. Vivre avec n’induit pas sa banalisation à l’image de notre vieux compagnonnage avec le paludisme ou d’autres maladies toujours mortelles. Elle ne doit pas nous priver du confort de citoyen du 21è siècle mais au contraire nous inciter à renforcer notre arsenal de protection.
Les mesures pour la combattre, à présent qu’elles sont allégées, doivent être plus exigeantes et plus strictes. Nous devons rester en alerte même si la pression a baissé à certains endroits de la planète, et conserver un sens de responsabilités. S’interroger sur notre civisme et notre sens de l’intérêt général en regard de ce véritable enjeu n’est pas un exercice superfétatoire. Nos habitudes ancrées qui font de notre seule conscience la force qui nous rappelle à l’ordre en témoignent.
Même partiel, le déconfinement est un pari optimiste sur la capacité de l’homme à se prendre en charge en dehors de l’obéissance à l’autorité. C’est également un pari sur ses ressorts intellectuels et psychologiques, ses capacités à transformer son environnement pour mieux vivre. Les mesures barrières ne sont pas fantaisie médicale. Elles sont les nouveaux mots d’ordre d’un monde en devenir et les directives de l’après Covid-19.
Les premiers instants du temps d’après sont comme une phase d’évaluation de la distance prise vis-à-vis de nos vilains comportements d’avant Covid-19. Nous devons prouver que la période d’arrêt a été bénéfique en matière d’acquis de bonnes pratiques concernant notre hygiène quotidienne de vie, y compris le port du masque, ce nouveau bouclier qui a clos nos sourires et ouvert nos yeux.
L’Afrique doit agir dans le déconfinement comme elle l’avait fait lors de l’irruption de la pandémie en adoptant les bonnes pratiques mises en œuvre ailleurs mais adaptées aux réalités locales. Un des plus grands défis sera la gestion des frontières à l’aune de laquelle se mesurera l’engagement de nos autorités à protéger les populations et en privilégiant leur intérêt avant celui des autres. Parallèlement, la pédagogie du déconfinement doit s’appuyer sur une communication simple et claire, constituer une action en amont des mesures au lieu de rester au niveau d’un simple catalogue d’informations quotidiennes sans implication de la cible principale.
De cette façon, les populations cesseront d’avoir l’impression d’obéir à des instructions qu’elles ne comprennent toujours pas, avec la fâcheuse impression d’une gestion de leur avenir sans consentement. Ainsi s’estomperont les actes de défiance et la résistance silencieuse aux directives de l’autorité. La dénonciation du caractère superflu des restrictions et la violation du couvre-feu font partie des comportements trahissant le même esprit frondeur.
Aussi, faut-il aller au déconfinement avec une extrême prudence en s’imprégnant de l’expérience de ceux qui s’y sont engagés avant nous pour tirer les leçons de leur expérience et évoluer en conséquence. Car, en la matière, rien n’est définitivement acquis, et selon les cas, rien n’interdit de revenir au confinement si le laxisme prend le pas sur la responsabilité et la maturité. Avec cette maladie, nous entrons dans une nouvelle phase de longue haleine jalonnée d’obstacles prévisibles à chaque étape cruciale. Comme nous l’apprend l’icône Mandela « Après avoir gravi une colline, tout ce que l’on découvre c’est qu’il y en a encore beaucoup d’autres à gravir ».
Le chemin est encore long, sans doute escarpé. Le maintien des précautions préconisées dès l’éclatement de la pandémie et la maîtrise de nos réalités nous permettront de gravir ces collines sans dommages.
Post Scriptum :
Un Général d’Armée de mes amis m’a dit qu’il fallait dire et écrire la COVID-19 et non le COVID-19 comme je le faisais. Vérification faite, il avait raison, en plus avec l’Académie française de son côté. Donc la maladie et non le virus dicte le genre féminin de l’acronyme anglais. Mea Maxima Culpa.
L'HEURE DE LA RETRAITE POUR SOULEYMANE CAMARA
La coqueluche du public de Montpellier vient de boucler sa 13e saison dans l’élite du football français avec un total de 423 matches de championnat
Souleymane Camara va mettre un terme à sa carrière à l'âge de 37 ans, selon le quotidien régional Midi Libre. Coqueluche du public de Montpellier, il a notamment participé au titre de champion de France en 2012. L’ancien international sénégalais a aussi vécu le Mondial 2002.
Souleymane Camara est arrivé dans le département de l'Hérault en 2007 sous forme de prêt de Nice. Il vient de boucler sa 13e saison dans l’élite du football français avec un total de 423 matches de championnat dans une saison tronquée et interrompue en raison du Covid-19.
Un profond respect pour Louis Nicollin
Souleymane Camara est le joueur qui a joué le plus grand nombre de matches pour le club héraultais, qu'il n’a plus jamais quitté depuis 2007. « À Montpellier, il y a un homme et un moment qui cristallisent cet attachement: le déjeuner avec les familles au mas du président, Louis Nicollin », avait raconté le joueur au quotidien Libération.
Au total, le Sénégalais a trouvé à soixante-deux reprises le chemin des buts tout au long de sa carrière débutée en 2001 à Monaco, son club formateur. Pourtant, lors de son arrivée à Nice en 2005, l’entraîneur de l’époque, Frédéric Antonetti, le tacle fortement : « Pour nous, tu n’as même pas le niveau d’un joueur de National (troisième division française, ndlr). » Ce qui n’a pas empêché Souleymane Camara de rester au plus haut niveau jusqu’à l’âge de 37 ans.
« Antonetti m’a aussi fait progresser dans le travail tactique et devant le but, ce que je n’oublie pas. On s’est revu un soir de match à Rennes, l’année où Montpellier est champion (victoire de Montpellier 2-0 le 7 mai 2012, un but de Camara, ndlr). Il m’a félicité pour mes progrès. J’ai trouvé ça sincère », a-t-il raconté en 2014 à Libération, sans rancune.
Un joueur sur lequel on peut compter
International sénégalais avec 35 sélections, Camara a notamment participé à la Coupe du monde 2002, sous les ordres de Bruno Metsu, où les Lions de la Téranga ont battu en phase de groupes la France, championne du monde en titre, avant de se hisser en quart de finale.
« Avant que je parte à la Coupe du monde 2002, mon entraîneur Didier Deschamps m’avait dit : "à bientôt, parce que vous n’allez pas rester longtemps"… Je lui ai dit : "pourquoi pas ? On en reparla" », a raconté le joueur le plus capé de l’histoire du club de Montpellier à France Bleu. En 2002, Souleymane Camara n’avait que 19 ans, et Didier Deschamps lui avait donné sa chance chez les Monégasques.
La même année Camara est finaliste de la CAN au Mali. « Quand je l’ai connu, il avait dix ans. On n’a joué dans les terrains vagues de Dakar. C’est mon petit frère. "Souley", il est exceptionnel, on peut compter sur lui. On a partagé tellement de temps ensemble. On était tout le temps dans la même chambre en sélection », raconte aujourd'hui son compatriote Omar Daf à RFI. Souleymane Camara a appelé son ami d'enfance pendant le confinement pour lui faire part de sa décision. « Il ne voulait pas que je l'aprenne par la presse ».
Une longévité due à son professionnalisme
Venu du quartier Medina de Dakar à l’âge de 16 ans, Souleymane Camara, enfant d’une famille modeste, doté d'une très forte volonté, s’était retrouvé seul dans un studio à Monaco. Un vrai choc pour celui qui avait fréquenté le centre de formation Aldo Gentina au pays. Le premier jour, celui qui découvrait l'Europe avait débarqué dans le vestiaire en tenue traditionnelle.
« À la CAN au Mali, Souleymane était le plus jeune d’entre nous, mais on pouvait lui faire confiance tout le temps, se souvient Omar Daf, entraîneur de Sochaux (Ligue 2). Sa longévité a montré son professionnalisme. Il ne parlait pas beaucoup, il travaillait. C’est un sage. »
« Dès qu’il y a eu une possibilité de le récupérer à Montpellier j’ai sauté sur l’occasion, a raconté Rolland Courbis à So Foot. C’est un garçon capable de mettre des buts, mais surtout capable de travailler et de faire beaucoup d’efforts qui profitent à ses coéquipiers. En plus, intellectuellement, je le trouve nettement au-dessus de la moyenne. »
Souleymane Camara, discret, a signé définitivement à Montpellier le 1er juillet 2008. Et il n’est pas impossible qu’il reste dans son club de cœur pour une nouvelle aventure.
ROKIA TRAORÉ BIENTÔT OBJET D'UN MANDAT D'ARRÊT DE LA FRANCE ?
C’est une information RFI, la France devrait émettre dans les jours qui viennent un mandat d'arrêt à l’encontre de l'artiste malienne. Elle a violé son contrôle judiciaire en quittant le territoire français, le 9 mai dernier, par voie aérienne
C’est une information RFI, la France devrait émettre dans les jours qui viennent un mandat d'arrêt à l’encontre de Rokia Traoré. C'est en tout cas ce qu'a demandé le parquet général après que la chanteuse malienne a violé son contrôle judiciaire en quittant le territoire français, le 9 mai dernier, par voie aérienne.
D'abord, le fait qu'elle ne se soit pas présentée au commissariat le 15 mai dernier, comme l'y obligeait pourtant son contrôle judiciaire chaque semaine. Et puis, ce sont aussi les messages postés sur les réseaux sociaux par Rokia Traoré qui ont servi de preuve à la justice française pour montrer qu'elle s'était soustraire illégalement à son contrôle judiciaire. Sur Facebook, la chanteuse explique notamment les raisons qui l'ont poussées à quitter la France, le 9 mai dernier, pour être aux côtés de sa fille, restée au Mali, craignant que la garde de l'enfant lui soit retirée.
Alors c'est désormais la chambre de l'instruction qui devrait émettre le mandat d'arrêt dans les jours qui viennent. Concrètement pour Rokia Traoré, cela ne changera pas grand-chose puisqu'elle est déjà sous le coup d'un autre mandat d'arrêt, européen celui-ci, émis par la justice belge dans l'affaire de garde parentale qui l'oppose à son ex-compagnon. Si elle revient en France ou en Europe, elle sera donc arrêtée et placée en détention provisoire.
Proposition de conciliation de Bamako
De son côté, l'avocat de l'artiste, Kenneth Feliho dit ne pas être étonné par cette demande de mandat d’arrêt. Il précise aussi que sa cliente, qui était en possession d'un passeport diplomatique malien, doit désormais être considérée comme une diplomate en difficulté en occident et estime que la convention de Vienne qui régit ce statut a été violée.
De son côté le ministre des Affaires étrangères malien a proposé aux différents protagonistes de se réunir dès que possible à Bamako pour tenter de trouver une conciliation dans ce dossier.
LE CHAUFFEUR DE CLANDO ET SON ACOLYTE MAÇON ECOPENT DE UN MOIS DE PRISON FERME
« Nous avons tort mais la faute incombe au gendarme car nous n’avons jamais cherché à rentrer, j’ai vu une opportunité et j’en ai profité » s’est défendu Modou ndiaye escorté de Touba à Dakar par un gendarme en moto
Les nommés Ousmane Ndiaye, chauffeur de taxi clando, et Modou Ndiaye, maçon, domiciliés à Touba ont comparu hier à l’audience des flagrants délits du tribunal de grande instance de Dakar (Tgi). Ils répondaient des faits de violation de l’état d’urgence et de l’interdiction du transport interurbain. Ils ont été condamnés à un mois de prison ferme.
Des récalcitrants continuent de braver les mesures prises par les autorités concernant l’interdiction du transport interurbain. Modou et Ousmane ndiaye sont de ceux-là. Après 15 jours de quarantaine au Lac Rose, les prévenus ont été arrêtés et mis à la disposition de la justice. « Nous avons quitté Touba pour venir à Dakar. Nous étions partis au Magal kazu radjab » ou nous sommes restés durant un mois et deux jours. Le gendarme qui m’a confié un chantier m’a appelé, je lui ai fait savoir que je n’ai pas de permis de voyager. Il m’a dit que ce n’était pas un problème. Nous nous sommes donné rendez-vous au rond-point Illa Touba. Nous avons embarqué à bord d’un clando. Chaque fois, c’est le gendarme qui s’arrêtait pour parler aux hommes de tenue. il était sur une moto, nous dans notre clando. Un certain Mar Sène m’a appelé le vendredi, pour me demander si je suis rentré de Touba.
Le lendemain, je suis parti à la gare routière. C’est là que les forces de l’ordre sont venues nous chercher pour nous conduire au Lac Rose », a expliqué le maçon. « Nous avons tort mais la faute incombe au gendarme car nous n’avons jamais cherché à rentrer, j’ai vu une opportunité et j’en ai profité » s’est défendu Modou ndiaye escorté de Touba à Dakar par un gendarme en moto. « Votre inconscience et votre comportement irresponsable contribuent à la propagation de la pandémie », a sermonné le juge selon qui les prévenus savaient qu’ils étaient dans une situation illégale car ils ont été escortés par un gendarme. « Il faut qu’ils assument leur acte, c’est un comportement irresponsable la manière dont ils se sont déplacés et se sont mêlés à la population.
C’est une mise en danger de la vie d’autrui », a estimé le ministère public qui a requis six mois de prison ferme. Quant au conseil de la défense, Me Bamar Faye, il a expliqué que les prévenus habitent à Touba donc elles ne sont pas déplacées pour les besoins du Magal et il n’y avait pas encore l’état d’urgence. La mesure d’interdiction de la circulation a été brutale même si elle était nécessaire dans le cadre de la crise sanitaire. Mes clients n’avaient plus rien pour subvenir aux besoins de leurs familles.
L’élément fondamental, c’est l’intervention du gendarme. N’eût été ce dernier, ils n’auraient pas voyagé. C’est donc lui qui a violé le couvre-feu. Les prévenus étaient dans un état de nécessité », a insisté l’avocat qui a sollicité une application bienveillante de la loi pénale. Dans son délibéré, le tribunal a condamné les prévenus à un mois de prison ferme.
LES MÉTHODES DE FREEPOUILLE DU SECOND OPÉRATEUR EN TERMES DE PARTS DE MARCHÉS !
Sous couvert de promotion, l’opérateur téléphonique pompe les crédits des clients
Les opérateurs de téléphonie mobile opérant dans notre pays ont la fâcheuse tendance de délester impunément les usagers de leurs maigres ressources. Et ce, même en cette période de crise économique où le pouvoir d’achat des Sénégalais lambda est lourdement affecté par la pandémie du Covid-19. Cette période où le chef de l’état préconise pour certains élèves des cours à distance avec une connexion internet.
C’est dans une pareille période que ces opérateurs de téléphonie mobile dont les contributions au Programme de résilience économique et sociale sont fortement décriées, s’adonnent, toute honte bue, à un vol déguisé au détriment des pauvres usagers. Nous en avons encore fait l’amère expérience avec le nouvel opérateur Free qui a racheté, en 2018, Tigo.
Cette société, malgré l’intense marketing avec un teasing sur les déclinaisons de « Li Moy… » (ndlr, Ça c’est…) vantant ses mérites, pompe insidieusement ses clients. Votre serviteur, qui en avait vraiment mare de l’instabilité de la connexion Orange dont le « bonus nuit » ne sert pratiquement à rien du tout, avait ainsi décidé de profiter de la « promo nuit » de 5 go de Free pour seulement 250 F CFA de 00 h à 08 h du matin.
Ainsi, le mercredi 06 mai à 18 h 02 mn, nous rechargeons notre compte avec 250 F CFA et tentons cette nouvelle promotion tant vantée par ses promoteurs. Surprise, nous recevons un message de l’opérateur : « Cher client, votre crédit est insuffisant. Veuillez recharger svp ». Après vérification, votre serviteur se rend compte qu’il venait d’être… délesté, injustement, de 49 F CFA. il s’en ouvre au boutiquier du coin qui lui confirme que ces « vols » sont fréquents mais qu’il y avait une possibilité d’activer directement la promo en laissant le vendeur utiliser un procédé validé par l’opérateur à cet effet.
Prudent, votre serviteur préfère d’abord recharger son compte en complétant le montant manquant pour bénéficier de la promo et éviter le vol du montant restant avant d’activer ultérieurement la promo par ce nouveau procédé vraisemblablement plus sécurisé.
Effectivement, la connexion est parfaite et beaucoup plus rapide que celle d’Orange, du moins dans la zone où votre serviteur est confiné. Le seul hic est que ce vol perpétré à une grande échelle rapporterait des dizaines de millions de francs CFA journaliers à l’opérateur qui occupe 24,54 % du part de marché derrière orange. Sur par exemple 100.000 clients délestés du même montant, l’opérateur franco-sénégalo-malgache brasse, mine de rien, 4 900 000 F CFA. Et il ne pompe pas seulement de petits montants parce que nous avons renouvelé l’expérience avec un autre rechargement plus consistant chez un autre vendeur pour voir la différence. C’est ainsi que le mardi 12 mai à 15 h 13 mn, votre serviteur a rechargé 5000 F CFA.
Cette fois pour activer la connexion mensuelle de 15 go. Surprise encore ! «Cher client votre crédit est insuffisant. Veuillez recharger svp.» Free venait encore de voler… comme une Free…pouille 151 FCFA. Sur une échelle de 100. 000 clients, l’opérateur se retrouverait, rien que par ce coup de baguette magique, avec 15 millions 100 mille F CFA.
En multipliant à une échelle de 200 000 clients, cela donnerait 30 millions 200 mille F CFA. Qui dit mieux pour s’enrichir impunément ? Imaginez maintenant ces petits larcins pas du tout catholiques sur tous les rechargements opérés par les pauvres « gorgorlous » à l’échelle d’une journée, d’une semaine, d’un mois ! Lii Moy todjé deug ! Ça c’est du vrai vol ! Vous pouvez multiplier encore et encore à de plus larges échelles pour voir comment ces délinquants à col blanc nous sucent le sang. Une télé rapine qui pourrait avoisiner une centaine de millions de F CFA totalement illicites.
La complainte des usagers
Chargée de réguler le secteur des télécommunications et des postes, l’Artp est régulièrement saisie sur les arnaques, les débits de crédits, l’instabilité de la connexion, les messages intempestifs et indésirables entre autres manquements sur le non-respect du cahier de charges signés par les opérateurs. Sur un parc global de lignes de téléphonie mobile de 17 948 492 abonnés (chiffres au dernier trimestre 2020), Orange se taille la part du lion avec 9 936 251 abonnés contre 4 404 424 pour Free et 3 607 817 pour Expresso.
Dans le cadre de sa mission de protection des consommateurs et afin d’assurer le traitement des plaintes et litiges dans le secteur des télécommunications, l’Artp a mis en place un dispositif automatisé de prise en charge des réclamations et plaintes des consommateurs. Selon le dernier rapport annuel des plaintes enregistrées par l’Artp et publié en 2016, 293 plaintes dont 202 commerciales et 91 techniques ont été déposées contre les différents opérateurs de la place. Dans le lot, la Sonatel se retrouvait avec 198 des plaintes contre 59 pour Tigo et 26 pour Expresso. 60 plaintes enregistrées contre Orange étaient relatives aux facturations dalal tones et aux messages alors que 16 pour Expresso concernaient la couverture nationale. Pour Tigo, la quintessence des plaintes (13) portait sur la qualité de services réseaux.
Devant la récurrence des plaintes, la plateforme de traitement des réclamations avait recommandé à l’Artp dans les perspectives pour l’année 2017 de sanctionner les opérateurs coupables de surfacturation, de sms indésirables entre autres manquements. Selon une source contactée au niveau de l’Artp, rien que l’opérateur orange fait l’objet de plus de 500 plaintes en 2019. Et des associations consuméristes à l’instar d’Asutup de Famara Ibrahima Sagna et Modiec de Aminata Barro, essaient, pour leur part, de défendre autant que faire se peut, les intérêts des usagers contre ces opérateurs indélicats qui ne perdent aucune occasion pour s’enrichir illicitement. Pour ce qui est des cas de vols perpétrés par Free, l’Artp indique qu’il y a une procédure à suivre.
D’abord, il faut formaliser la saisine en appelant au numéro vert mis à la disposition des populations, ou à travers un mail, par courrier classique ou encore en se présentant physiquement.
Ensuite, l’Autorité saisit l’opérateur incriminé pour une prise en charge diligente de la question, lui laissant la latitude d’entrer en contact avec le client insatisfait.
Enfin, l’information est remontée au niveau des services juridiques et de la direction générale de l’Artp qui sont les seuls habilités à prendre des sanctions qui sont, souvent, d’ordre pécuniaires.
MIMI TOURÉ, MEILLEURE AVOCATE DU PRÉSIDENT SALL ?
Elle n’avance jamais masquée. Les batailles, elle les mène de façon frontale avec de fortes convictions chevillées au corps. Quand les autres sont dans le temps du bavardage stérile, Aminata Touré préfère celui de l’action.
Elle n’avance jamais masquée. Les batailles, elle les mène de façon frontale avec de fortes convictions chevillées au corps. Quand les autres sont dans le temps du bavardage stérile, Mimi Touré préfère celui de l’action. Normal puisque la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) peut se targuer d’un vécu politique de plus de 25 ans qui l’a fait cheminer de la gauche trotskyste au libéralisme mâtiné de socialisme de l’Alliance Pour la République (APR), un parti dont elle est le numéro deux de fait. Trajectoire d’une militante expérimentée mais aussi collaboratrice fidèle et loyale du président de la République.
Mimi Touré, derrière l’apparence gracile et le sourire avenant, cache un caractère trempé. A l’ong Asbef (Association sénégalaise pour le Bien -Être Familial) où elle officiait dans les années quatre-vingt- dix, elle recevait son monde dans un modeste bureau, en « Blue jean », les cheveux en bataille. Bien avant, elle s’était illustrée au sein du Mouvement pour le Socialisme et l’unité (MSu) du défunt « Premier Mawdo » Mamadou Dia. Elle se distinguait par son engagement politique. Avec son allure de garçon manqué, elle savait se faire respecter dans l’univers maso que constituait l’opposition d’alors, plus particulièrement sa frange extrémiste. Après des années de clandestinité, le grand public la découvrit alors qu’elle était Directrice de Campagne de Landing Savané alors candidat « sans illusions » de la présidentielle de l’année 1993. Celle que l’on surnommait affectueusement « Mimi » joua admirablement son rôle par la force de ses idées.
A l’école des esprits libres, elle s’était construit une identité dans le cercle des étudiants en France, pendant que ses camarades de Dakar menaient des batailles idéologiques épiques. C’était à une époque où la religion n’avait pas encore pénétré le campus universitaire avec un certain dogmatisme qui y fait aujourd’hui autorité. Pour s’imposer, elle a dû se battre face à des hommes tout en revendiquant son féminisme. Quelques années après, plus rien… Appelée à servir l’Afrique dans des organisations onusiennes, elle participait de loin à la vie politique du pays. Elle rentre en 2010 et s’engage auprès de Macky Sall alors forcé à démissionner de l’Assemblée nationale.
Directrice de campagne du candidat Macky Sall à la présidentielle de 2012, Mimi Touré joue sa belle partition avec efficacité et rigueur sans jamais faire de l’ombre à son candidat finalement élu 4ème président de la République du Sénégal. A la formation du premier gouvernement de Macky Sall, elle hérite du département de la Justice. Les Sénégalais la découvrent forte, confiante et expérimentée, et l’apprécient dans son rôle à travers la traque des biens supposés mal acquis. Ministre de la Justice de 2012 à 2013, elle fut en effet intransigeante dans son combat visant à faire rendre gorge aux prédateurs. On la surnomme alors la « Dame de fer ». Un surnom dont elle ne veut pas. Elle se veut plutôt une femme de devoir qui fait corps avec ses convictions. « Pas de sentimentalisme, ni de passe-droit quand il s’agit des deniers publics ». Telle semble être sa devise !
Dans le temps de l’action
Au départ d’Abdoul Mbaye de la Primature, le président Macky Sall en fait son deuxième Premier ministre en 2013. Elle embraye au quart de tour et se met aussitôt au travail. Quand ça jase, elle préfère rester dans son coin pour travailler. Accélérer la cadence fut son slogan et sa philosophie. Bref, Aminata Touré préférait l’action à la parole. Ce qui lui valut bien des inimitiés. Mais elle est un « roc ». Une carapace solide qui sait encaisser des coups, mais aussi en donner. On ne lui fait pas lâcher le morceau. Elle tient à la parole donnée et reste loyale jusqu’au bout. Ce qui est rare en politique. Elle était intransigeante quand d’aucuns disaient qu’elle gênait l’action de son chef qui voulait mettre la pédale douce dans la traque des biens supposés mal acquis.
Emportée par les élections locales après avoir perdu devant Khalifa Sall dans la commune de Grand Yoff, elle quitte la Primature en 2014 et cède le fauteuil à Mahammad Boun Abdallah Dionne. On lui fit porter des habits de rebelle. La rue prétendit même qu’elle était en bisbilles avec le Président Sall. Elle tentait également de lui faire porter de force une camisole d’opposante. C’est mal la connaître ! On l’a déjà dit, Mimi, c’est un « roc » qui sait endurer. Elle milite au lieu de sa résidence, Grand Yoff, tout en apportant un coup de main à ses camarades de Kaolack, la ville de sa naissance. Bien sûr, y en a parmi ces habitants de la ville de Mbossé, parmi les responsables locaux de l’APR plus précisément, qui pensent qu’elle était venue pour les combattre. Et leur piquer le leadership. Les voix montent, elle tempère et continue de massifier le parti.
Le chef de l’Etat la nomme le 10 février 2015 Envoyée spéciale. D’autres, moins coriaces, auraient boudé. Elle, elle joue son rôle dans la discrétion, sans tambour ni trompettes en attendant le moment propice pour rebondir. Son expérience dans les structures onusiennes fait qu’elle est souvent sollicitée dans des foyers de tensions ou lors d’élections qu’elle supervise. Là aussi, elle joue son rôle avec efficacité tout en restant attachée à son pays. Une expérience si solide qu’elle est pressentie au poste de Vice- Secrétaire Générale de l’Onu. Mais, patriote jusqu’au bout des ongles, elle décline l’offre préférant son pays alors qu’elle pouvait être dans une position fort confortable. Pendant ce temps, d’autres menaient des batailles souterraines pour être dans ce confort. Mais tout cela montre son engagement à soutenir le chef de l’Etat à n’importe quelle station où qu’elle puisse se trouver.
L’essentiel, c’est d’être auprès du peuple qu’elle éclaire face à des pyromanes prêts à mettre le feu pour leurs intérêts bassement personnels. Mimi Touré, elle, mène un autre combat. La réussite de Macky Sall. Lors de la dernière présidentielle, elle s’est investie pour porter partout à l’intérieur du pays la vision du président Sall. Rien n’a pu la dévier de son engagement à servir loyalement le chef de l’Etat sans rien attendre en retour.
Fidélité et loyauté
Nommée présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese) en mai 2019, elle donne un contenu à sa mission. Elle aurait pu se suffire de cette fonction et manger son fromage. Mais c’est mal connaître cette battante dont la vie est faite d’engagement. Dans un contexte si difficile de la vie de la nation avec la pandémie de la Covid-19, pendant que ses camarades de parti se terrent, elle est au front. Elle s’expose, reçoit des coups, mais rien ne l’empêche de développer sa vision. Sa ligne de conduite : fidélité et loyauté au président Sall. C’est certainement ce qui explique sa sortie de mercredi dernier.
Un numéro deux de fait qui ne fuit jamais le combat des idées. Elle le mène avec courage et endurance. Et en face de l’ennemi, qui n’est pas toujours celui que l’on croit. Au front pour défendre le président quand d’autres se cachent vautrés dans le confort. Dans ces moments où le chef de l’Etat est acculé de toutes parts, Mimi monte au créneau, s’érige en bouclier et investit les plateaux de télés et les studios de radios pour défendre les mesures prises par le chef de l’Etat. Elle le fait avec des concepts forts et une grande rigueur intellectuelle. Mimi, telle quelle !
Engagée, loyale et percutante d’idées ! Forte de son vécu politique riche de plus de vingt-cinq ans comparé à ses camarades de parti au parcours vierge, Mimi Touré, par son leadership au niveau de sa formation, son engagement politique et sa loyauté envers Macky Sall, se présente de fait comme le numéro deux de l’APR, celle sur qui il faudra compter pour de nouvelles conquêtes politiques.
73 NOUVEAUX CAS, 57 GUÉRISONS ET DEUX DÉCÈS SUPPLÉMENTAIRES
Le ministère de la Santé a annoncé mardi 73 nouveaux cas de Covid-19, la guérison de 57 patients et la mort de deux autres.
Dakar, 19 mai (APS) - Le ministère de la Santé a annoncé mardi 73 nouveaux cas de Covid-19, la guérison de 57 patients et la mort de deux autres.
Avec les nouvelles contaminations, le nombre de cas de coronavirus recensés au Sénégal depuis le 2 mars s’élève à 2.617, a indiqué la directrice générale de la santé, Marie Khemesse Ngom Ndiaye.
En publiant le dernier bilan national de la pandémie de Covid-19, elle a dit que les 73 nouveaux cas proviennent de 930 tests.
Les nouvelles infections concernent 68 personnes contacts suivies par le corps médical, et cinq patients ont contaminés par transmission communautaire à Grand-Médine (1), Dakar-Faidherbe (1), Yoff (1) et Touba (2), a précisé Mme Ndiaye.
Le nombre de guéris de la maladie à coronavirus s’élève à 1.133 patients, un effectif comprenant les 57 nouvelles guérisons annoncées mardi.
Selon la directrice générale de la santé, neuf patients sont dans les services de réanimation des hôpitaux.
Avec les deux décès annoncés, le nombre de personnes qui ont succombé au Covid-19 s’élève maintenant à 30, a indiqué Mme Ndiaye.
Selon un communiqué du ministère de la Santé, l’un des deux nouveaux décès concerne un homme âgé de 73 ans résidant à Grand-Yoff, dans la banlieue de Dakar. Il a rendu l’âme au centre de santé Nabil-Choucair, à Dakar.
Le second, un homme âgé de 86 ans, est décédé vendredi dernier dans un établissement de santé privé, et un examen effectué à la suite de son décès indique qu’il avait été infecté par le Covid-19, ajoute le communiqué.
Du 2 mars à ce jour, 2.617 cas ont été recensés au Sénégal, où la maladie a fait 30 morts, un malade a été rapatrié par ses proches, et 1.453 patients sont sous traitement, selon le dernier bilan.
S’il ne travaille pas sur une commande, il est sur la représentation de la femme avec ses tableaux relatifs aux thèmes ayant traits à la vie quotidienne. C’est ainsi que, dans un contexte marqué par la propagation du coronavirus, l’artiste- peintre, Lamine Sarr, a essayé de représenter les actions jusque-là menées dans la riposte au covid-19 avec la participation des médecins, des forces de l’ordre, des services d’hygiène… Il a essayé d’apporter sa pierre à l’édifice en faisant extérioriser son côté purement artistique. Zoom sur talent pur.
A main levée, la représentation d’un monde secoué par la présence d’un grincheux virus est vite réalisée. Le tableau est d’un peu moins d’un mètre de longueur et de quelques centimètres de largeur. A L’heure où toutes les langues se délient autour du covid-19, l’artiste peintre a voulu participer à la sensibilisation en extériorisant à travers des couleurs vives comme sombres toutes les actions menées autour de cette pandémie au niveau international et au Sénégal. Notamment les gestes barrières !
Une représentation conçue avec seulement cinq personnages qui représentant le monde entier. on peut apercevoir un médecin sur la surface de la toile habillé en bleu avec un masque chirurgical qui cache une bonne partie de son visage, du nez au menton en passant par la bouche. Ce spécialiste de la santé occupe presque le centre du tableau. Ce qui se justifie bien car il est aujourd’hui au centre de la riposte au covid-19 soutenu dans ses actions de prise en charge médicale par des forces de l’ordre en train de tirer le virus pour… faire respecter les gestes barrières…
Ce teigneux s’est déjà logé partout à travers le monde, notamment au Sénégal où les cas se multiplient. Et c’est la partie rouge du tableau qui montre la forte présence du virus parmi…nous. Tout comme les artistes chanteurs qui ont produit des tubes pour sensibiliser l’humanité, des innovateurs avec des créations de produits de protection sanitaires (gels, masques…), cet enfant de la commune des Parcelles Assainies a essayé d’apporter sa pierre à l’édifice à travers une représentation artistique. Un tableau parmi tant d’autres qui donnent ainsi une idée des thèmes développés par l’artiste sur ses toiles.
Né à Yeumbeul en 1981. il s’est installé définitivement aux Parcelles Assainies avec sa famille à l’âge de 4 ans. Autodidacte, il a appris à griffonner auprès de son géniteur, un dessinateur de talent. Mais qui n’a pourtant jamais peint un seul tableau. Donc « c’est un don pour moi », a dit ce jeune de 39 ans, regard figé sur un tableau sur lequel une main noir tacheté à la peinture affine le crayonnage. A l’école et en plein cours, il était surtout préoccupé par le dessin.
Dans son atelier sis à l’unité 21 des Parcelles Assainies, tout respire Art… il use du figuratif et souvent de l’abstrait. Ce talent porte un coup de projecteur sur la vie quotidienne de son pays avec une bonne place réservée à la beauté de la femme. Dans ses représentations, il utilise surtout des tons chauds. il fait respirer les couleurs, les marie, les oppose, les fait vibrer. Un coloriste subtil qui réussit de jolis portraits, des paysages bien dessinés. Lamine a arrêté ses études en classe de CM2. Il a d’abord été soudeur métallique avec des motifs de porte avant de se lancer carrément dans la peinture auprès de son grand frère du nom de Massène qui lui a appris les motifs abstraits, les portraits, les figuratifs. Toutes ces bases qui fondent le métier d’artiste peintre. Aujourd’hui, ses commandes sont envoyées jusqu’à l’étranger malgré qu’il ne soit pas encore très connu dans son pays. Qui disait que nul n’est prophète chez soi !
Au sein de l’Association des Artistes des Parcelles Assainies (Arpa), Lamine s’y sent à l’aise pour avoir surtout participé à la décoration murale de l’Acapes de ladite localité. Très ambitieux, il n’a eu pourtant à participer qu’à une seule exposition. il envisage d’ailleurs de faire des expositions pour faire découvrir ses tableaux comme celui qu’il a intitulé « Le penseur » et tant d’autres qui peuplent l’atelier de ce talent à l’état pur.