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28 septembre 2025
LES MUSULMANS DU SÉNÉGAL FÊTENT L’AÏD AL-ADHA, CE VENDREDI 31 JUILLET
La ‘’fête du sacrifice’’, qui a lieu le 10 du dernier mois du calendrier musulman, se déroule cette année dans un contexte singulier : la pandémie de coronavirus, qui a fait des centaines de milliers de morts dans le monde.
Dakar, 31 juil (APS) – Les musulmans du Sénégal, comme ceux de nombreux pays, vont célébrer ce vendredi 31 juillet l’Aïd al-Adha, l’une des principales fêtes de l’islam appelée aussi Tabaski.
La ‘’fête du sacrifice’’, qui a lieu le 10 du dernier mois du calendrier musulman, se déroule cette année dans un contexte singulier : la pandémie de coronavirus, qui a fait des centaines de milliers de morts dans le monde.
Au Sénégal, un peu plus de 10.000 cas de coronavirus ont été recensés par le ministère de la Santé depuis la découverte du premier cas dans le pays, le 2 mars.
Quelque 200 personnes en sont mortes, et 3.176 patients sont pris en charge dans les centres de traitement de la maladie, selon le dernier bilan donné de la maladie jeudi 30 juillet par le ministère de la Santé.
Abdoulaye Diouf Sarr, le ministre chargé de ce département ministériel, a recommandé aux fidèles musulmans de fêter la Tabaski là où ils résident pour limiter au strict minimum les déplacements et réduire les risques de propagation de la maladie.
De nombreux fidèles ont préféré ne pas suivre cette recommandation. Comme chaque année, ils ont quitté Dakar et d’autres villes du pays pour passer l’Aïd al-Adha dans des localités de leur choix.
La communauté mouride, l’une des principales confréries musulmanes du pays, a annoncé qu’à Dakar, la prière de Tabaski sera dirigée par l’imam Serigne Moustapha Mbacké, dans la mosquée Massalikoul Djinane, inaugurée en 2019 en présence du président de la République, Macky Sall, et du khalife général des mourides, Serigne Mountakha Mbacké.
MULTIPLE PHOTOS
LA PRIÈRE DE LA TABASKI À LA MOSQUÉE OMARIENNE
Comme un peu partout dans le monde, la communauté musulmane du Sénégal célèbre la fête de l’Aïd el Kebir ce vendredi, 31 juillet 2020.
Comme un peu partout dans le monde, la communauté musulmane du Sénégal célèbre la fête de l’Aïd el Kebir ce vendredi, 31 juillet 2020. Une fois n’est pas coutume, elle sera célébrée à l’unisson dans le pays. Mais, ce sera dans un contexte particulier : avec la crise sanitaire causée par la propagation du coronavirus, les quelques mosquées qui ont ouvert leurs portes l’ont fait dans des conditions très strictes. Masques, gels, distanciation physique...
Rien n’est laissé au hasard par les hommes, femmes et enfants qui ont ainsi répondu à l’appel. Comme à Masalikul Jinaan, c’est également le cas à la mosquée omarienne, sise sur la corniche Ouest où s’est rendu un de nos reporters photographes pour immortaliser le moment.
par Fatoumata Sissi Ngom
LE RÊVE LUCIDE DE ROKHAYA
EXCLUSIF SENEPLUS - L’homme a pris le dessus dès le début. S’en sont suivies injustices et dominations millénaires au détriment de la femme. Mais comme au cours du cycle de la vie, les sociétés sont en train de tendre vers un équilibre naturel
Dans ce texte initiatique et fort, Fatoumata Sissi Ngom déplie les dimensions originelles de l’homme et de la femme et mêle Science, biologie cellulaire et philosophie pour expliquer les inégalités hommes-femmes et analyser la fin prochaine, naturelle et programmée de la masculinité nocive.
Rokhaya se lamente beaucoup sur le sort de la femme dans la société africaine. Elle veut comprendre l’origine des règles de la vie du monde et des injustices envers les femmes. Rokhaya a un don extraordinaire. Celui d’entrer dans des sortes de limbes, espace magique et indéterminé, et d’y construire ses propres rêves. On appelle cela les rêves lucides. Elle s’allongea sur son lit, appliqua la méthode dont elle seule a le secret et plongea dans un doux sommeil. Aujourd’hui, elle a décidé de converser en rêve avec un très grand biologiste, le Docteur Shettles, qui avait fait, il y a très longtemps, une formidable découverte.
– Dr Shettles, dit-elle, je voudrais comprendre le début de la vie et examiner l’origine des inégalités entre l’homme et de la femme. Qu’avez-vous à m’apprendre ?
– Et si on faisait un jeu ? lui répondit-il. Je vous donne quelques petits indices, et vous réfléchissez après.
Il continua.
– Avant le début de la vie, les spermatozoïdes mâles, qui font un voyage fantastique vers l’ovule pour former un bébé garçon, sont ultra rapides. Cependant, ils sont fragiles et leur durée de vie se mesure en heures. Les spermatozoïdes femelles, eux, qui font le même merveilleux voyage vers l’ovule pour former un bébé fille, sont plus lents, mais beaucoup plus résistants et résilients. Elles peuvent vivre jusqu’à trois jours ou même plus parfois.
Soudain, dans son propre rêve, Rokhaya eut une illumination. L’origine du monde se dessina devant elle. N’y a-t-il pas là un puissant message caché ? La Nature est extraordinaire.
Elle se mit à méditer pour élaborer une théorie.
– Ah ! Voilà donc pourquoi il y a plus d’hommes que de femmes qui naissent dans ce monde, pensa-t-elle. Ils arrivent à l’ovule plus rapidement. J’avais un jour posé la question à un professeur de géographie, mais il avait uniquement convoqué Dieu dans ses explications. Voilà pourquoi aussi, naturellement, les femmes vivent plus longtemps que les hommes : la Nature reprend ses prédispositions. Mais alors, que s’est-il passé dans le monde ? Se demanda-t-elle.
La réponse lui vint. C’est l’homme qui a décidé des premières règles et défini les premiers ordres du monde. C’est un homme qui a décidé que la femme lui était inférieure. C’est un homme qui a décidé que la femme doit lui être soumise. C’est un homme qui a décidé de quelle façon une femme doit s’habiller. L’homme a pris le dessus dès le début du monde. S’en sont suivies injustices et dominations millénaires au détriment de la femme. Mais comme au cours du cycle de la vie, les sociétés sont en train de tendre vers un équilibre naturel qui redonnera sa place à la femme. Cette marche est lente et se déroule dans le temps du monde. La femme marche avec force et tranquillité vers son temps. Elle prouve qu’elle peut faire les mêmes choses que l’homme. Il en existe des guerrières, des héroïnes, des inventrices, des créatrices. En Afrique, comme dans tous les autres continents du monde, justice est en train d’être faite pour la femme. Mais le temps semble plus long en Afrique.
Alors elle décida, dans son rêve, d’écrire une lettre aux enfants d’Afrique.
À la petite fille qui me lit, sache que tu n’es ni inférieure, ni moins forte que les petits garçons. Ton cerveau est capable des mêmes choses que celui d’un garçon. Tu as le droit d’étudier, de travailler et de participer plus tard au développement de ton pays. Toi aussi tu peux changer le monde pour le meilleur. Tu es libre. Mais en grandissant, sache que l’homme n’est pas ton ennemi: il peut être ton partenaire. Si vous coopérez, il peut te compléter.
Au petit garçon qui me lit, ouvre les yeux autour de toi et observe les injustices envers les filles. Si tu vois qu’on frappe une fille, proteste. Si tu vois qu’on te sert une plus grande quantité de nourriture que ta sœur, ta cousine, ou ton amie, uniquement parce que tu es un jeune homme et que tu dois être plus fort, proteste. Si tu vois qu’une petite fille passe beaucoup de temps en cuisine au lieu de faire ses devoirs comme toi, proteste. En grandissant, sache que la soumission et la faiblesse sont des anomalies: la femme est ton partenaire. Si vous coopérez, elle peut te compléter.
Rokhaya remercia le Dr Shettles et décida d’ouvrir les yeux. Elle jeta un regard circulaire dans sa chambre et remarqua une feuille de papier pliée en deux sur son bureau. Alors elle la déplia et découvrit la lettre qu’elle avait écrite dans son rêve.
Ce texte a été écrit dans le cadre d’un futur projet éducatif et artistique au Sénégal, Gno Yam (Nous sommes égaux).
Fatoumata Sissi Ngom est analyste de politiques, écrivaine (Le silence du totem, 2018), (La tragédie des horizons, Revue Apulée, 2020), ingénieur en informatique et en mathématiques financières et diplômée de Sciences Po Paris.
par Karim Wade
MES VOEUX POUR LA TABASKI
Cette année plus que les autres, nous prierons Allah (SWT) d’accepter notre sacrifice ainsi que nos invocations pour plus de santé, de sérénité, de sécurité et de stabilité au Sénégal et dans notre sous-région
Chers compatriotes, nous célébrons cette année la fête de l’Aid El Kébir dans un contexte très particulier, marqué par la lourde présence de la pandémie du Coronavirus dans notre pays et partout à travers le monde.
En cette occasion, je voudrais d’abord rendre grâce à Dieu, Le Tout Puissant, qui par sa majestueuse volonté nous a permis de sacrifier encore à sa recommandation, perpétuée depuis l’époque du prophète Ibrahim. Que la Paix d’Allah soit sur Lui.
Je voudrais ensuite formuler, des vœux chaleureux de prompt rétablissement à l’endroit des malades et des prières ardentes pour le repos de l’âme de celles et ceux qui ont été arrachés à notre affection au cours de l’année.
La situation sanitaire inédite en cours nous appelle tous, quelle que soit notre appartenance politique, ethnique ou religieuse à travailler de concert, pour endiguer la pandémie du coronavirus, en respectant les mesures barrières recommandées par les autorités de la santé.
Cette année plus que les autres, nous prierons Allah (SWT) d’accepter notre sacrifice ainsi que nos invocations pour plus de santé, de sérénité, de sécurité et de stabilité au Sénégal et dans notre sous-région.
J’implore enfin, en ce jour sacré, célébré par les musulmans du monde entier, le pardon de chacune et de chacun d’entre vous tout en vous adressant mes chaleureux vœux de bonheur et de réussite.
Baal leen ma akh, baal naa leen !
Que Dieu veille sur le Sénégal et l’Afrique !
Déwenati !
ORANGE FACE À LA FRONDE DE SES ABONNÉS
Le premier opérateur du pays via sa filiale Sonatel avec plus de 50 % de parts de marché, est la cible d’un mouvement de contestation des abonnés sénégalais qui appellent à refuser d’utiliser ses services téléphoniques et monétaires
Le Monde Afrique |
Théa Ollivier |
Publication 30/07/2020
Le mouvement de contestation des consommateurs a commencé après la modifications des tarifs de certaines offres mobiles il y a une semaine.
Au Sénégal, les hashtags #boycottOrangeSn ou #boycottonsOrangeSenegal ont fleuri ces derniers jours sur les réseaux sociaux. Le groupe de téléphonie français, premier opérateur du pays via sa filiale Sonatel avec plus de 50 % de parts de marché, est la cible d’un mouvement de contestation des abonnés sénégalais qui appellent à refuser d’utiliser ses services téléphoniques et monétaires. Certains incitent même les consommateurs à résilier leur abonnement si les prix de certaines offres mobiles ne sont pas revus à la baisse. « A compter de ce jour, je ne suis plus un abonné de l’opérateur Orange Sénégal », a annoncé sur Twitter Aliou Sané, coordinateur du mouvement citoyen Y’en a marre, publiant une photo de sa carte sim Orange coupée en deux.
Depuis le 22 juillet, le groupe Orange a augmenté les tarifs de ses forfaits mobile « Illimix » que ce soità la journée, à la semaine ou au mois. A titre d’exemple, l’un des forfaits mensuels les plus utilisés dans le pays est passé de 4 heures à 5 heures de communication mais a vu son prix plus que doubler, passant de 1 900 francs CFA à 4 500 francs CFA (de 2,88 euros à 6,82 euros). « Les forfaits téléphoniques sont maintenant souvent plus chers au Sénégal qu’en France, alors que les services sont plus restreints et notre pouvoir d’achat largement plus faible. C’est inacceptable, Internet et le téléphone ne doivent plus être un luxe », clame Mansour Mboup, l’un des coordinateurs du Rassemblement des abonnés d’Orange (RAO), mouvement nouvellement constitué par des acteurs de la société civile.
La modification des tarifs est d’autant plus contestée qu’elle a été décidée en pleine pandémie de coronavirus. « Les gens ont besoin des télécommunications, Orange ne peut pas prendre des décisions qui vont à l’encontre des consommateurs. L’autorité de régulation des télécommunications et des postes (ARTP) doit agir », s’indigne Momar Ndao, président de l’Ascosen, l’association des consommateurs du Sénégal. Lors du dernier conseil des ministres, mercredi 29 juillet, Macky Sall a justement demandé à l’ARTP « de veiller davantage à la qualité du service délivré par les opérateurs aux usagers, ainsi qu’à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs ».
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
DÉBOULONNAGE DES STATUES, ATTENTION AU MANICHÉÏSME
EXCLUSIF SENEPLUS - La moralisation de l'histoire est un pari risqué - Il faut ajouter à la mémoire coloniale une nouvelle mémoire nationale plutôt que d’empêcher la pluralité des regards - INTERVIEW DE SERIGNE FALLOU DIENG
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 30/07/2020
Le déboulonnement des statues bat toujours son plein. Serigne Fallou, président du Cercle des marabouts soufis, ne cautionne pas ce lynchage statuaire débridé constaté depuis la mort de George Floyd. Plutôt que de détruire nos statues, il alerte sur le danger du manichéisme qui embrouille les esprits.
SenePlus : Le phénomène viral de déboulonnement des statues entachées n’épargne pas le Sénégal plus précisément celle de Faidherbe dont la statue trône à l’entrée de l’île de Ndar. Votre appréciation ?
Serigne Fallou Dieng : Retirer une statue n'est pas la solution, c'est au contraire un acte de colère qui ouvre la boîte de Pandore du révisionnisme historique. Partout dans le monde, depuis la mort de George Floyd et l’internationalisation du mouvement Black Lives Matter, des statues d'esclavagistes, de colonialistes et de suprémacistes blancs sont tombées. Ces statues sont déboulonnées en raison de la violence coloniale, du racisme et des actions de déshumanisation criminelle et ségrégationniste attribuées à ces personnages controversés qui symbolisent ces statues lynchées. Au Sénégal comme en France à Lille, la statue du général Faidherbe fait débat. Certes Faidherbe est connu pour être le héros de la bataille de Bapaume mais il est aussi et surtout connu pour ses conquêtes coloniales très sanguinaires entachées de racisme et de déshumanisation en Afrique. Le collectif «Faidherbe doit tomber» se bat depuis deux ans pour retirer la statue du colonisateur qu'il considère comme avant tout un criminel colonisateur et raciste. Le collectif déplore le fait que nulle part n'est mentionné, sur sa statue, ce passé. Mais il ne faudrait pas s'offenser de tout et rêver de tout interdire au nom des sensibilités et des identités.
Déboulonner une statue est un geste de colère, donc d'émotion, qui prive les générations à venir de leur droit de savoir et de mémoire. C'est en croisant la statue de Faidherbe que l'on peut expliquer aux enfants et adolescents non seulement ce qu'il fut mais aussi le contexte de son époque. Il en va de même pour Voltaire et Schœlcher dont le discours au Sénat pour faire voter l'abolition de l'esclavage mérite d'être lu et relu bien que l'on ne puisse pas nier ses négociations pour indemniser les colons. L'abolition avait un prix, en 1848 ! Les statues et autres œuvres d'art qui dérangent par ce qu’elles rappellent de triste mémoire peuvent fort bien, comme en Hongrie, rejoindre un musée qui permet d'expliquer les années passées et leur contexte. Nous considérons que la moralisation de l'histoire est un pari risqué qui ne se réaliserait jamais par des conceptions instantanées et des visions décontextualisées. Donc, c'est trop difficile de purifier l'histoire et la culture dans la mesure où personne ne serait en mesure de s'ériger en juge implacable de l'histoire.
Mais ne faut-il pas réécrire notre histoire sujette à des controverses d’essence communautaire ?
C’est le travail herculéen du professeur Iba Der Thiam. Au Sénégal, on peine à avoir une mémoire historique commune comme pas plus qu’une histoire générale commune. On échoue à tout ! On ne pense plus notre histoire comme une histoire commune, mais comme une sommation d’histoires communautaires. Nous ne sommes plus capables de faire la part entre ce que quelqu’un a apporté de bien ou de moins bien, fût-il un colon, à l’ensemble de la communauté nationale. Chacun regarde ce qui l’arrange en fonction d’une facette de son identité ou de son appartenance communautaire.
Nous devons créer de nouvelles statues, si possible, plus nationalistes en l'honneur des figures spiritualistes et religieuses qui ont participé à l'émancipation de notre nation et su construire un nationalisme regardant l'avenir tout en refusant de s'enfermer dans le passé rétrograde et dégradant. Faidherbe devrait avoir en face dans le jardin une statue Cheikhoul Khadim dont la présence historique au bureau du gouverneur a été émaillée d'incidents surhumains et une autre de Cheikh Oumar Al Foutiyou Tall qui a su marquer l’histoire d’une pierre indélébile. Il faut ajouter à la mémoire coloniale une nouvelle mémoire nationale plutôt que d’empêcher la pluralité des regards.
J'ai déploré la remise en question du « roman nationale » lorsque le professeur Iba der Thiam échoua de susciter une chaleur nationale autour de son œuvre « Histoire générale du Sénégal ». J’ai aussi déploré le fait que son œuvre historique n'ait pas pu créer un consensus national et qu'en conséquence, au Sénégal, les histoires remplaceraient l'histoire et l'histoire générale.
J'ai ajouté qu'après la remise en question de ce «roman national», vient le temps des particularismes, des identités, du régionalisme et des mémoires. Si chacun compose une histoire selon son goût et ses préférences et que tous les parcours se valent, c'est le contraire même de l'histoire. Le travail traditionnel de l’historien est de faire passer le passé au présent et au futur. Aujourd’hui, l’historien est la voix du présent. Et il doit tout faire pour résister aux pressions politiques comme aux pressions sociales, au lieu de les subir ou de les servir. La mémoire, on ne la réinvente pas avec des incantations car il y a des destins qui font des noms et des noms qui font de l'histoire. Et ceux qui n'assument pas leur propre histoire ne mériteront nullement de conduire eux-mêmes leur destin.
Votre mot de la fin sur cette bataille mémorielle qui secoue l’Europe, les Etats-Unis et l’Afrique !
Plutôt que de détruire nos statues, érigeons-en de nouvelles, inventons notre tradition en préférant écrire l’avenir plutôt que de réécrire le passé. Dressons des statues, baptisons des rues et des édifices publics du nom de ceux qui ont défendu par le sang ou par la plume la dignité de l'homme noir, ceux ont porté lucidement le combat nationale et diffusé le message religieux tout en permettant à l’universalisme de ne pas mourir. Donc, il va falloir intégrer dans la mémoire historique d'autres personnes qui ont mené la résistance et réalisé de grands exploits héroïques dans le combat pour la libération de notre nation. Mais il faut également mettre à l'index cette posture moraliste et un certain manichéisme qui va à contre-courant de toute réflexion plurielle. On a tendance à projeter des idées d’aujourd’hui sur le passé, ce qui constitue un anachronisme. Le risque est de confondre tout.
Certes le personnage de Faidherbe est très négatif du fait de son passé violent, sanguinaire et raciste mais sa statue brut de décoffrage ne renvoie à aucune incidence morale dégradante par rapport à la dignité de l'homme noir. Contrairement à la statue « Teddy Roosevelt» à l’entrée du muséum américain d’histoire naturelle depuis 80 ans qui représente explicitement les Noirs et Amérindiens comme assujettis et racialement inférieurs. Puisque la statue montre l’ancien président, qui fut gouverneur de l’Etat de New York avant d’accéder à la Maison Blanche, assis sur un cheval et surplombant un homme noir et un Amérindien marchant à pied à ses côtés. Par conséquent, j’opte pour le maintien de la statue de Faidherbe mais en biffant cette inscription hypocrite masochiste : « A son gouverneur Louis Faidherbe, le Sénégal reconnaissant » et en y mettant des phrases informant sur son vrai visage de colon sanguinaire.
Il faut refuser la monopolisation identitaire que tentent d’établir certains activistes en vue de propager un certain nationalisme segmenté qui pourrait induire l'idée manichéenne qu'il y aurait une essence du mal que représenteraient les Blancs et une essence du bien que représenteraient les non-Blancs. Il faudrait aussi déplacer le problème du côté de l’esclavage des Noirs qui est un fait historique indéniable. Mais, si ce combat veut se situer honnêtement du côté de l’analyse historique, il lui faut en tirer toutes les conséquences. L’esclavage a été pratiqué par les Noirs sur d’autres Noirs, pour ensuite être pratiqué par les Arabes contre les Noirs. Il ne faudrait pas céder au manichéisme qui embrouille les esprits plutôt que d’éclairer chaque citoyen à y voir plus clair par rapport à cette œuvre de déboulonnement des statues jugées représenter les méchants de l'histoire. Puisque cela requiert de faire preuve de l’usage de la raison en lieu et place de l’émotion morale qui ne mène nulle part.
Le souffle néo-nationaliste ne devrait pas affecter l'histoire et déformer la mémoire coloniale sénégalaise. Si ce lynchage statuaire poursuit sa logique destructiviste demain, il faudra raser la maison d'esclaves à Gorée, abattre l'Arc de Triomphe, brûler Le Louvre et détruire le vieux port de Marseille sans oublier de mettre à bas les statues de Napoléon, Louis XIV, Richelieu et autres Jaurès ou Ferry...
L’ORCHESTRA BAOBAB PERD SA VOIX
«Le grand Balla Sidibé du mythique Orchestra Baobabs n’est plus. Après une journée de répétition bien remplie avec ses camarades musiciens, le chanteur ne s’est pas réveillé ce matin»
C’est l’un des orchestres les plus prestigieux du Sénégal. Depuis un demi-siècle, l’Orchestra Baobab écrit en lettres d’or l’histoire de la musique sénégalaise. Et Balla Sidibé était un des piliers de ce groupe aux côtés de Ndiouga Dieng. Avec sa disparition, c’est une page qui se tourne.
Le chanteur de l’Orchestra Baobab est mort. L’Association des métiers de la musique (Ams), qui donne la nouvelle, informe que Balla Sidibé est mort dans la nuit du mardi au mercredi. «Le grand Balla Sidibé du mythique Orchestra Baobabs n’est plus. Après une journée de répétition bien remplie avec ses camarades musiciens, le chanteur ne s’est pas réveillé ce matin», écrit l’association. Lead vocal du mythique orchestre, Balla Sidibé en était aussi membre fondateur. «Le musicien sénégalais est parti se reposer cette nuit. Il s’en va alors que le mythique Orchestra Baobab, dont il a été membre fondateur en 1970, prépare son cinquantenaire», écrit le journaliste culturel, Aboubacar Demba Cissokho, sur son mur Facebook. Il lui rend aussi hommage en évoquant sa vaste contribution à la musique sénégalaise. «Dans sa marche, l’être humain pose des actes et laisse des traces. Des traces, Balla Sidibé en a laissé à la postérité.
Du Standard à l’Orchestra Baobab, en passant par le Guinea Orchestra et le Star Band, il a apporté sa contribution à la grande partition de la musique au Sénégal et au-delà», poursuit-il. «Nous avons perdu un sage, un papa, un ami», assure l’Ams dirigée par Daniel Gomes. La célèbre maison de production Syllart rend aussi hommage au disparu en ces termes : «Nous venons d’apprendre la disparition du légendaire chanteur de l’Orchestra Baobab : Balla Sidibé. Pionnier du syncrétisme musical dit afro latin, fusion des musiques du folklore sénégalais et des musiques cubaines, Balla Sidibé était un gentleman de la Belle Epoque.»
L’Orchestra Baobab est né dans les années 1970 autour d’un noyau de musiciens constitués de Ablaye Mboup (chant), Balla Sidibé (chant et timbales), Rudy Gomis, Barthélemy Attisso (guitare solo) et du guitariste saint-louisien, Mohamed Latfi Ben Geloune (guitare rythmique). Le groupe qui se produit au Club Baobab, un établissement huppé de la capitale, lui emprunte son nom et devient Orchestra Baobab. En 1978, c’est avec le label Syllart que l’orchestre enregistre pour la première fois. Mariant avec bonheur les influences variées qu’apportent ses membres issus des multiples ethnies formant la société sénégalaise, le groupe connaîtra une célébrité croissante dans toute l’Afrique de l’Ouest, enregistrant une quinzaine d’albums jusqu’en 1985, peut-on lire sur des documents numériques relatifs à l’histoire de cette bande. En 1987, c’est la rupture et il faudra attendre les années 2000 pour voir l’orchestre renouer avec le succès. Avec la disparition de Balla Sidibé, c’est une page de l’histoire musicale du Sénégal qui se referme.
«TALLA SYLLA N’EST PAS A SON COUP D’ESSAI EN MATIERE D’ILLEGALITE»
Pour Saër Mangane, responsable Rewmi à Thiès, la ville est gérée de manière «populiste et théâtrale» par son maire
Pour Saër Mangane, la ville de Thiès est gérée de manière «populiste et théâtrale» par Talla Sylla. Le responsable de Rewmi soutient que le maire de Thiès dont la gestion a été épinglée par l’Ige, est un «récidiviste». Dans cet entretien, il qualifie, par ailleurs, de «fiasco» la gestion de la pandémie et demande plus «d’autonomie financière et de pouvoirs» aux collectivités locales.
Vous vous êtes fait remarquer après la publication du rapport de l’Ige. Pensez-vous, comme d’autres, qu’il y a une volonté de protéger des agents de l’Administration ?
Difficile de soutenir le contraire au regard de certaines considérations. Je me demande d’abord où est-ce que les Ige trouvent la motivation à produire continuellement un rapport dont les recommandations sont ignorées et les personnes incriminées pour la plupart non inquiétées ? A la longue, c’est la pertinence de l’existence même de cette institution qui sera en jeu. D’autant plus l’Inspection générale d’Etat n’est pas exempte de reproches parce qu’elle viole le principe de l’annualité du dépôt des rapports entre les mains du président de la République. L’institution est restée quand même 4 ans sans déposer de rapports. Et tout cela conjugué avec les prérogatives en matière de poursuites judiciaires du président de la République des personnes fautives, il n’est guère étonnant, pour des raisons politiques, que certains peuvent voir leurs dossiers sous le coude du Président et certains adversaires gênants finir en prison. D’où la nécessité de revoir ce corps d’élite pour qu’il puisse jouer son rôle premier.
Vous avez qualifié la gestion du maire Talla Sylla de «scandaleuse» après la publication du rapport de l’Ige qui a épinglé la gestion de la ville de Thiès. Vous l’avez même qualifié de maire hors la loi. Pourquoi ?
Il faut d’emblée dire qu’il n’y a rien de politique dans ma démarche puisque Talla Sylla, dans le bureau du centre de vote de son quartier où il a grandi, n’a récolté que 23 voix alors qu’il était tête de liste nationale lors des dernières Législatives. Il est bon de savoir qu’il n’est pas à son coup d’essai en matière d’illégalité, c’est un récidiviste dans la mesure où le premier acte majeur qu’il a pris en tant maire de la ville Thiès fut illégal. Il avait autorisé unilatéralement l’installation d’un Mickey Land en face de la mairie sans la délibération du Conseil municipal. Pire, pendant deux ans, il a voulu se faire voter son budget sans présenter le compte administratif qui permet à l’organe délibérant de vérifier d’éventuels détournements proprement dits ou d’objectifs. C’est ce qui avait expliqué le refus des conseillers de Rewmi de le joindre dans l’illégalité. Donc, l’Ige ne vient que consacrer ce que nous savons déjà. Par conséquent, celui qui se met en marge de la loi comment pourrait-on l’appeler ? En ce qui concerne sa gestion, Thiès a le maire qui, en six ans de magistère, a fait zéro inauguration alors que c’est le maire qu’on entend le plus dans les médias. Il doit choisir entre parler beaucoup et travailler beaucoup.
Mais Talla Sylla a indexé ses adversaires politiques qui chercheraient à l’éliminer. Ne pensez-vous pas qu’il y a des dessous politiques comme beaucoup pensent de ces rapports ?
Il me faut vraiment la retenue d’un grand Saint pour ne pas en rire. Talla Sylla avait subitement fait volte-face pour rejoindre le camp présidentiel. Ceci après avoir acheté la carte du parti Rewmi, prêté allégeance au Président Idrissa Seck et s’être autoproclamé son Baye Fall et son bouclier contre les agissements de Macky. L’histoire nous a montré qu’il manigançait juste pour avoir l’onction de Idy pour devenir maire. Il faut signaler que quand Talla Sylla rejoignait notre coalition lors des Locales, il était seul, sans parti ni mouvement contrairement aux entités de notre coalition. Maintenant, il n’y pas de victimisation qui vaille et l’évocation d’ennemis imaginaires quand on est fautif dans sa gestion. Il doit assumer ses responsabilités et se conformer à la loi, c’est très simple. La gestion publique est et restera toujours gouvernée par cette triptyque : transparence, reddition des comptes et responsabilité. Et il ne va pas jusqu’au bout de la logique de ses accusations. Comment on peut accuser le directeur de Cabinet du président de la République, Augustin Tine, de divulgation illégale des rapports et essayer d’absoudre Macky Sall, patron de ce dernier ?
Vous avez aussi dénoncé son «Wagnou daara» qu’il a initié pour venir en aide aux talibés dans le cadre de la pandémie. Et vous, quelle action avez-vous menée dans la lutte contre le Covid-19 ?
Je n’ai pas dénoncé le «Wagnou daara». C’est une bonne initiative conjoncturelle. J’ai juste dénoncé le fait que, après la sortie du rapport de l’Ige l’incriminant, le maire ait voulu prendre comme bouclier les talibés alors que les faits qui lui sont reprochés datent de 2015 et son «Wagnou daara» a été lancé en 2020. C’est le lieu de féliciter tous les agents municipaux et thiessois de bonne volonté qui se sont beaucoup investis pour la réussite de cette opération. Malgré leurs inlassables efforts, force est de constater que l’opération est ponctuée de beaucoup de couacs liés au système de distribution, à l’hygiène, à la qualité et à la quantité des mets. En ce qui me concerne, j’ai apporté ma modeste contribution en requérant les services d’une socio-anthropologue qui a une belle expérience en matière de pandémie pour m’aider, dès les premières heures de l’Etat d’urgence, à sensibiliser la population. Et, dans ce cadre, nous avons usé de tous les leviers communautaires, notamment les infirmiers chefs de poste, les badiénou gokh, les imams, les étudiants, les Asc, les notables, etc. Nous avons aussi procédé à des distributions de masques, de denrées alimentaires pour soulager certaines populations. Nous nous sommes aussi investis dans la salubrité des écoles. Dieu merci, dans notre champ d’action, il n’y a pas encore de cas déclaré, je touche du bois.
Justement, quel est votre avis sur la gestion de cette pandémie du Covid-19 ?
Ce serait un euphémisme de dire que la gestion de la pandémie globalement est un fiasco. A mon sens, tout a été raté dès le début. On aurait pu freiner la pandémie en procédant par des confinements totaux de certaines localités. En tant qu’élu local, à travers la pandémie, j’ai pu mesurer réellement les limites des collectivités locales en termes de moyens et de pouvoirs. Si nos maires avaient l’autonomie financière pour pouvoir décider de confiner leur population nous n’en serions pas à ce stade de la pandémie. D’où la nécessité de revoir l’Acte 3 de la décentralisation.
Comment avez-vous accueilli les mesures sociales et économiques prises par le chef de l’Etat pour faire face aux effets du Covid-19 ?
Nous avons senti une certaine volonté du président de la République d’accompagner son Peuple dans les moments de résilience. Cependant, il y a beaucoup de nébuleuses liées aux marchés passés durant la période du Covid-19. En ce qui concerne la distribution de vivres qui fut une grande source de tension sociale, non seulement la mesure n’est pas pertinente, mais il y a aussi beaucoup de manquements. Je pense que l’Etat a choisi cette méthode plutôt que celle de la Côte d’ivoire qui a fait des mandats via les servies de transfert d’argent.
Economiquement, le Sénégal allait déjà inéluctablement vers une récession économique due à un taux d’emprunt très élevé et sans l’orienter vers des secteurs productifs. Ceci étant dit, dans la relance économique qui est à l’ordre jour, il ne faut pas que l’Etat néglige le secteur privé local. Il faut nécessairement qu’il incite les banques à l’accompagner.
LE COVID-19 FAIT ANNULER LE CONCOURS GENERAL 2020
Le Concours général ainsi que le Grand prix du meilleur enseignant sont annulés, cette année, à cause de la pandémie
Le Concours général ainsi que le Grand prix du meilleur enseignant sont annulés, cette année, à cause du Covid-19.
Diary Sow garde sa couronne de meilleure élève du Sénégal. Son successeur ne sera pas connu en 2020. Parce qu’il n’y aura pas de Concours général cette année au Sénégal. Le Covid-19, qui a eu raison du Ballon d’or France Football, n’a pas épargné le milieu éducatif.
En effet, cette annulation du prestigieux concours est due aux perturbations dans les enseignements causés par l’apparition en mars du nouveau coronavirus au Sénégal. Depuis, les cours ont été suspendus pendant des mois avant la reprise pour seulement les classes d’examen. Les classes intermédiaires surtout celles de 1ère concernées ayant arrêté les cours, toutes les conditions ne sont pas réunies pour organiser le concours. Ce n’est pas tout, le Grand prix de l’enseignant aussi ne va pas être décerné.
Brillante scientifique, première lauréate du Concours général, Rose Dieng a été l’année précédente la marraine de la journée dédiée à l’excellence de l’école sénégalaise. «La marraine de l’édition 2019 est feue Madame Rose Dieng Khunz, ancienne brillante lauréate du Concours général de l’année 1972 et brillante scientifique qui s’est illustrée dans le domaine de l’intelligence artificielle», annonçait le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, en prélude à la cérémonie de remise des prix.
Presque méconnue du grand public, Rose Dieng Khunz a marqué l’histoire du Concours général. Elle a acquis le 1er prix cette année-là en terminant première en maths, en français et en latin, et deuxième en grec. L’année suivante, l’élève du lycée Van Vo avait décroché le Bac scientifique avec la mention Très-bien et les félicitations du jury. Décédée en 2008 à l’âge de 52 ans, elle est la première Africaine à être admise à l’Ecole polytechnique de France.
Pour l’édition 2019, 107 lauréats des classes de Première et Terminale ont été distingués. «Au total, nous avons 121 distinctions (66 prix et 55 accessits) décernées pour 107 lauréats dont 54 filles», avait dit Mamadou Talla. «On peut noter que des élèves des séries scientifiques et particulièrement ceux de la série S1 ont encore cette année remporté la plupart des distinctions, y compris dans les disciplines des séries littéraires», poursuivait le ministre.
1 486 candidats en classe de 1ère dont 825 filles et 1 245 en classe de Terminale avaient participé au concours. Diary Sow, élève en classe de Terminale S1 au Lycée scientifique d’excellence de Diourbel, est arrivée en tête avec 29 points. Elle a eu le 1er prix en géographie, le 3ème en maths et le 3ème ex-aequo en philosophie.
Trois élèves occupent à égalité de points (21) la 2ème place. Il s’agit de Baba Sow, 1er prix en construction mécanique et 1er accessit en maths, élève en Terminale S3 au Lycée Seydina Limamou Laye et des élèves de la classe de 1ère, Mame Coumba Diédhiou et Daniel André Sogo Diémé, respectivement en série S1 et S2 à la Maison d’éducation Mariama Ba et au collège SaintLouis Marie Grigon. Mlle Diédhiou a eu le 1er prix en latin et le 1er accessit en grec et Diémé le 1er en anglais et le 1er accessit en histoire
JORDAN AYEW DEDIE SON TITRE DE MEILLEUR JOUEUR DE PALACE A PAPE DIOUF
L’attaquant ghanéen de Crystal Palace (élite anglaise), Jordan Ayew, désigné meilleur joueur de son club par les supporteurs, a dédié ce titre à l’ancien président de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf, décédé en mars dernier
L’attaquant ghanéen de Crystal Palace (élite anglaise), Jordan Ayew, désigné meilleur joueur de son club par les supporteurs, a dédié ce titre à l’ancien président de l’Olympique de Marseille (OM), Pape Diouf, décédé en mars dernier. "Quand je remporte ce genre de prix, je pense en premier à ma famille et évidemment aux supporters. Et pour cette fois ci, j’ai une pensée pour un homme, un homme qui a été si influent dans ma carrière de footballeur : c’est mon mentor Pape Diouf", a dit l’attaquant ghanéen cité par les médias locaux. "Je l’ai perdu en pleine période du Covid-19, j’aurais aimé qu’il soit là pour que je puisse lui présenter ceci", a déclaré l’attaquant ghanéen.
Pape Diouf, décédé en mars à Dakar, a été l’agent de la légende ghanéenne Abedi Pelé, père d’André et de Jordan. L’ancien agent de joueurs devenu président de l’OM de 2005 à 2009, a été aussi le tuteur des enfants de l’ancien capitaine du Ghana qui a remporté la Ligue des champions avec l’OM en 1993. Les deux fils de l’ancien capitaine des Black Stars ont grandi à Marseille avant de porter le maillot de l’OM. Auteur de neuf buts cette saison en 39 matchs, Jordan, élu joueur de la saison, dit avoir "travaillé dur" pour bénéficier de ce suffrage des fans de son équipe après "une première saison difficile" à Crystal Palace. "J’ai été dur au mal pour réussir ma saison dans un club qui m’a fait confiance", at-il dit, avant de remercier les supporters et ses coéquipiers qui, assure-t-il, "ne l’ont jamais lâché", notamment dans les moments difficiles.
Jordan Ayew, en plus du titre de meilleur joueur décerné par les fans, a remporté deux autres trophées à Crystal Palace, celui de meilleur joueur élu par les coéquipiers et du plus beau but du club pour la saison 2019-2020.