La DIC arrête une bande de braqueurs dirigée par un ex cadre de la police
La Division des Investigations Criminelles (DIC) a mis fin aux agissements d’une bande de malfaiteurs dirigée par un ex-cadre radié de la Police. Les éléments de la Dic avaient engagé des investigations à la suite d’une plainte d’un ressortissant chinois. Le magasin de ce dernier, sis aux allées du Centenaire, avait fait l’objet d’un braquage, le 21 juillet 2020, en plein jour, par des individus. Le chef du bureau des relations publiques de la Police précise toutefois que contrairement aux informations diffusées à travers les réseaux sociaux et dans certains organes de presse, au lieu de 96 000 000 FCFA, c’est une somme de 70 000 000 FCFA qui a été emportée par les malfaiteurs en plus de téléphones portables Iphone, Xmax et des Power Bank. A l’en croire, les investigations en cours de la Dic ont, pour le moment, permis l’interpellation du cerveau de la bande qui est un ex-agent radié des cadres de Police et un de ses acolytes.
Renforcement des contrôles techniques des camions
Un camion dont le conducteur a perdu le contrôle a tué récemment trois personnes à Yoff Apexy 2 à côté du centre aéré BCEAO. Ce qui remet en cause la fiabilité des visites techniques des véhicules. En conseil des ministres hier, le président de la République a abordé la problématique. Revenant sur l’application de la règlementation sur la circulation des gros-porteurs, il a requis auprès du ministre des Transports terrestres, du ministre de l’Intérieur et du ministre des Forces Armées, le renforcement systématique des contrôles techniques de la circulation des camions et autres gros-porteurs, en particulier dans les centres urbains et périurbains.
Deux pédés condamnés à un mois de prison
Les homosexuels Cheikh Tidiane Ndiaye et Adama Diop ont comparu hier, devant le prétoire du Tribunal de Grande instance de Dakar pour «acte contre nature». Ils ont été surpris par la police en train d’entretenir de relations sexuelles à la plage Anse Bernard. Ils ont reconnu sans ambages être des homosexuels mais nient avoir entretenu des rapports sexuels à la plage. Interrogé en premier, Cheikh Tidiane Ndiaye déclare être homosexuel depuis belle lurette. Sans gêne, il indique qu’Adama Diop est son «petit ami». A l’en croire, ils s’étaient donné rendez-vous à la plage Anse Bernard. Un limier les a surpris à la plage nus mais, ditil, «on n’est pas passé à l’acte». Abondant dans le même sens, Adama Diop dira qu’ils étaient sortis pour prendre de l’air. Selon lui, ils discutaient comme tout couple mais ils n’ont pas eu des rapports sexuels. Interpellé sur les trois bouteilles de liquide de massage scellées dont l’une contient un liquide qui facilite la pénétration, Adama Diop argue qu’il s’agit d’une huile de massage qu’il s’est procuré pour s’en servir après la baignade à la mer. Selon le parquet, le policier a surpris les prévenus dans un cabanon en train de s’adonner à l’acte contre nature. Estimant que les faits sont constants, il a requis 2 ans ferme. La défense, Me Khoureychi Ba doute de la pénétration sexuelle et demande la disqualification des faits en outrage publique à la pudeur. Les homosexuels ont écopé un mois de prison ferme. ,
Mort tragique de l’étudiant Idrissa Lam en Russie
Idrissa Alfouseynou Lam, inscrit dans une université russe en Relations internationales, a été mortellement fauché par un train le jeudi 23 juillet entre 07h et 8h. Selon le président de l’Ong Horizon Sans Frontière, il n’a pas survécu à ses blessures. L’étudiant est décédé ce lundi 27 juillet à 14h 25. Originaire de la région de Matam, il laisse derrière lui une famille effondrée et une veuve résidant à Usine. La famille de cet étudiant âgé 25 ans réclame la lumière sur les circonstances du drame. Ainsi le frère de la victime demande l’ouverture d’une enquête et lance un appel au président de la République pour le rapatriement de la dépouille mortelel.
Le Sytjust poursuit sa grève
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) maintient la cadence. Les travailleurs de la justice sont plus que jamais déterminés dans la lutte pour la satisfaction de leur plateforme revendicative. Le syndicat en mouvement d’humeur depuis un mois, décrète encore un mot d’ordre de grève de 24 heures renouvelables couvrant le jeudi 30 juillet 2020. Dans un communiqué parvenu à «L’As», le Systjust lance un appel au Gouvernement pour qu’il arrête « les dérives du ministre de la Justice, Me Malick Sall qui tente de remettre en cause les droits acquis des travailleurs de la Justice générés par des décrets dûment signés par le président de la République et par un protocole d’accord signé par le Gouvernement et le syndicat, le 17 octobre 2018 ». Depuis plus d’un mois, ils sont grève. Reste à voir s’ils ont reçu leur salaire du mois dernier
… Macky Sall gracie 674 détenus
Le chef de l’Etat n’a pas dérogé à la règle. Il a gracié hier, 674 détenus qui vont passer la fête de Tabaski avec leurs familles, en vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par la Constitution. Il offre ainsi à certains condamnés définitifs une chance de resocialisation et de passer les fêtes avec leurs familles. Toutefois, le ministère de la Justice précise que ces personnes libérées sont minutieusement sélectionnées parmi les délinquants primaires, des condamnés présentant des gages de réadaptation sociale, des personnes âgées de plus de 65 ans, de grands malades et des mineurs», ajoute le texte.
Les sermons des Imams de Guinaw rails Sud axés sur la Covid-19
Les imams de la Commune de Guinaw rails Sud ont décidé d’axer une partie de leurs sermons de la prière de Tabaski sur la Covid-19. L’imam Dame Ndiaye explique cette décision par le relâchement des populations, notamment le non-respect de gestes barrières. L’édile de Guinaw rails Sud, Abdoulaye Diop a profité de la cérémonie de remise de secours à près de 200 familles pour cette grande fête religieuse, pour exprimer son adhésion à la décision des imams.
Série de décès à Pikine
Deux décès ont été enregistrés hier à Pikine dans des conditions suspectes. Le premier se nomme Ibra Ng. Il a été retrouvé mort dans sa chambre à Yeumbeul-Nord en état de décomposition avancée. Le corps sans vie a été par la suite inhumé sur place par les sapeurs-pompiers en collaboration avec la famille, sur ordre des autorités judiciaires, après le constat de la Police. La chambre a été désinfectée. Le second décès a eu lieu hier, en début de soirée à Pikine, près du stade. Nos sources renseignent qu’il s’agit d’un homme dont on ignore l’identité pour le moment. Il est subitement tombé en marchant avant de décéder sur le coup. Une mort subite qui a intrigué les passants.
Lamine DIOM, nouveau vérificateur général
L’Inspection générale d’Etat change de patron. C’est désormais, Lamine Diom qui dirige l’Inspection générale d’Etat. Il a été nommé par le président de la République hier, lors de la réunion de conseil des ministres. Lamine Diom remplace ainsi François Collin qui est admis à la retraite. Par ailleurs, le chef de l’Etat a nommé également l’inspecteur de l’Enseignement élémentaire, Sacoura Guèye, au poste de Directeur de l’Institut national d’Education et de Formation des jeunes aveugles (INEFJA) au ministère de l’Education nationale.
Colère des travailleurs de la Satrec
Les travailleurs de la Satrec vont une fois de plus passer une triste fête de Tabaski à cause du non-paiement de leurs salaires, à en croire nos sources. Ils n’ont pas encore reçu leurs avances Tabaski. Nos interlocuteurs informent que le Directeur général, Chaouki Haidous a donné 21 000 FCFA à chaque travailleur au dépôt des produits finis et au garage mécanicien. Les autres sont tout simplement zappés. Ce qui choque les travailleurs, c’est que la Satrec a chargé un camion bondé de moutons pour un montant qui dépasse les 10 millions qu’elle va offrir à d’autres personnes à Kaolack.
Abdou Karim Sall et le maire de Mbao soldent leurs comptent devant la justice
Le ministre de l’Environnement et du Développement Durable, Abdou Karim Sall, par ailleurs responsable politique de l’Alliance pour la République (Apr), et son adversaire, le maire de Mbao, Ablaye Pouye alias « Obama » soldent leurs comptes devant dame justice. Des sources de «L’As» renseignent que le ministre Abdou Karim Sall a servi une citation directe à quatre militants proches du maire de Mbao pour injures sur sa page Facebook et menaces de mort. Il s’agit de Fatou Salma Guèye, Moussa Seck, Libasse Pouye et Dior Sarr. D’ailleurs, nos sources précisent que le procès qui était prévu avant-hier au tribunal de Pikine a été renvoyé jusqu’au 25 août 2020.
Le Baobab, Balla Sidibé est tombé
Le monde des arts a perdu le talentueux Balla Sidibé du mythique orchestre Baobab. Il est décédé hier à la suite d’une courte maladie. Pour le ministre de la Culture Abdoulaye Diop, c’est un baobab du mythique orchestre Baobab qui est tombé. Au nom des populations de Sédhiou et de celui du président de la République, Abdoulaye Diop présente à ses familles biologique et musicale et à l’ensemble du peuple sénégalais ses condoléances.
Décès de El Hadji Hamidou Diallo
Un grand combattant pour la cause des insuffisants rénaux est parti à jamais. Le président du mouvement des insuffisants rénaux, El Hadji Hamidou Diallo, est décédé hier, à Dakar. Ses camarades promettent de porter le flambeau pour l’amélioration de leur prise en charge médicale.
Le président Adama Barrow en quarantaine
La pandémie de la Covid-19 affecte de hautes autorités gambiennes. La présidence de la République de Gambie informe que le président Adama Barrow a été en contact avec la vice-présidente, Dr Isatou Touray qui est testée positive à la covid-19. Par mesure de prudence, le chef de l’Etat Adama Barrow s’est auto confiné immédiatement pour une durée de deux semaines
par Makhtar Diouf
AVEC BABACAR (MBAYE) TOURÉ
EXCLUSIF SENEPLUS - Lors de notre dernière rencontre, il me propose devant sa fille, de coécrire avec moi un livre. Je lui donne mon accord et lui demande, comme l’idée vient de lui, de choisir le thème. Un projet qui ne verra pas le jour
Lorsque j’apprends la nouvelle ce lundi à 6h 30 sur sa radio Sud Fm, ma première pensée va vers sa fille étudiante en compagnie de qui il est venu me rendre visite à la maison, il y a quelques mois. Comme il le faisait chaque année. C’est la dernière fois qu’on s’est vu, mais nous sommes restés en correspondance.
Ma première rencontre rapprochée avec lui a lieu au milieu des années 1980 dans un avion qui nous amène à Cotonou pour une conférence. C’est en plein vol qu’il vient vers moi pour se présenter et me dire qu’il a été mon étudiant au département de Sciences économiques de l’Ucad et qu’il est maintenant dans le journalisme. Il est en compagnie de mon ami Mbaye Sidy Mbaye.
Lorsqu’il lance le journal Sud-Hebdo dans cette masure qui leur sert de local au centre - ville à la rue Raffenel (actuelle rue Joseph Gomis), avec son escouade de talentueux et téméraires jeunes intellectuels-journalistes comme Abdoulaye Ndiaga Sylla, Alain Agboton, Ibrahima Fall, Vieux Savané, Abdou Latif Coulibaly, Sidy Gaye … je fais partie des premiers à les accompagner, à les encourager. Je les ai suivis dans leur audacieuse aventure jusqu’à la création de la radio Sud-Fm et du quotidien Sud où j’envoie pour publication tous mes articles d’intervention sur l’actualité.
Depuis lors, une solide amitié entre nous. Il me rend visite au moins une fois chaque année. Lorsque je lui dis que je ne sors pas beaucoup, il me rétorque que lui non plus ne sort pas beaucoup, ayant jeté ses bases à Ngaparou, et d’ajouter : « Sortir d’ailleurs pour aller où ? ».
Il m’appelait toujours ‘’Grand’’ au téléphone, et ‘’Grand frère’’ au courrier. Dans le dernier email que je lui envoie le 21 mai 2020, je le taquine en ces termes : ‘’Babacar le confiné’’. Il me fait cette réponse : Salam, grand frère. Le covid m’a empêché d’effectuer mon Ziar du Ramadan. Il veut me dire qu’il respecte la recommandation ‘’Restez chez vous’’ pour éviter la diffusion du virus.
C’est lors de notre dernière rencontre qu’il me propose devant sa fille, de coécrire avec moi un livre. Je lui donne mon accord et lui demande, comme l’idée vient de lui, de choisir le thème. Un projet qui ne verra pas le jour.
Je n’ai pas pu aller à la levée de corps, ayant reçu la visite de cet indésirable que certains appellent ‘’migraine’’. Je suis resté à la maison avec un exemplaire du Coran pour lui faire tout ce que recommande l’Islam à l’intention des chers disparus. Je me joins naturellement à tous les hommages mérités et sincères qui lui ont été rendus.
Au décès de sa compatriote, la grande romancière George Sand en 1876, Victor Hugo a ses mots : Je pleure une morte. Je salue une immortelle. Nombreux sont ceux qui, sans l’exprimer, ont murmuré des propos semblables dans leurs cœurs à l’endroit de Babacar Mbaye Touré. Mais lui qui n’avait rien d’un rabat-joie, plutôt farceur, avec son goût pour la plaisanterie, il aurait sûrement souhaité que personne ne soit triste à l’occasion de son rappel à Dieu.
Dans mon ordinateur figurent deux adresses email qui ne seront plus mis à contribution, mais qui ne seront pas effacés : babacarsud@yahoo.fr et mbayeture@gmail.com.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 29 JUILLET
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées en Conseil des ministres du 29 juillet 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Lamine DIOM, Inspecteur général d’Etat de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 514357/C, est nommé, Vérificateur général du Sénégal ;
Monsieur Sacoura GUEYE, inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde n° 621654/Z, est nommé, Directeur de l’Institut national d’Education et de Formation des jeunes aveugles (INEFJA) au ministère de l’Education nationale."
L'ÉTAT VA ÉVALUER L'IMPACT DE LA COVID-19 EN MILIEU DU TRAVAIL
Il est demandé au ministre du travail de finaliser, avant le 15 août 2020, avec les partenaires sociaux et le Haut Conseil du Dialogue social, un rapport à cet effet - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 29 juillet 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 29 juillet 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat, à l’entame de sa communication, a adressé, au nom de la Nation, ses condoléances les plus attristées à la famille du Défunt et à toute la Presse sénégalaise, africaine et internationale, suite au Rappel à Dieu de Monsieur Babacar TOURE, Président Fondateur du Groupe Sud Communication, ancien Président du Comité national de Régulation de l’Audiovisuel (CNRA) et ancien Président du Conseil national de Transition de l’Analogique au Numérique (CONTAN). Il a, ensuite, informé le Conseil de sa décision de baptiser la Maison de la Presse au nom de Babacar Touré, pour offrir en exemple, le professionnel hors pair qu’il était, aux générations futures.
Le Président de la République, abordant la célébration de la tabaski (l’AID EL KEBIR), ce vendredi 31 juillet 2020, a saisi l’occasion pour adresser ses chaleureuses félicitations et présenter ses meilleurs vœux à la Oumah Islamique. Il exhorte, dans cet esprit, nos compatriotes à redoubler de vigilance et d’engagement communautaire pour consolider la résilience de notre système de santé face à la pandémie de la COVID-19.
Le Chef de l’Etat, sur l’impératif d’intensifier la mise en œuvre de la stratégie « Sénégal Numérique 2025 », a rappelé au Gouvernement, l’urgence de bâtir un Sénégal Emergent à travers l’accélération de l’aménagement numérique du territoire national afin de favoriser l’accès universel, à moindre coût, aux services numériques de qualité.
Il a, à cet égard, demandé à l’Autorité de Régulation des Télécommunications et des Postes (ARTP) de veiller davantage à la qualité du service délivré par les opérateurs aux usagers, ainsi qu’à la soutenabilité des tarifs appliqués aux consommateurs.
Le Président de la République a, par ailleurs, demandé à la Ministre de l’Economie numérique, de faire prendre toutes les dispositions pour la mise en œuvre optimale des composantes du Programme Spécial « SMART SENEGAL ».
Il a, dans cet élan, rappelé l’impératif de mettre à disposition les moyens nécessaires au développement de l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS).
Le Chef de l’Etat a également souligné l’impératif d’achever le basculement intégral de la Télévision Numérique Terrestre (TNT) de l’analogique au numérique. Il a particulièrement demandé au Ministre de l’Intérieur, en rapport avec le Ministre de la Communication, de soumettre, en urgence, à sa validation, la liste des 300 villages éligibles à la 2ème phase du projet sino - sénégalais d’accès à la Télévision Satellite.
Le Président de la République a, sur ce chapitre, demandé aux membres du Gouvernement d’intensifier, avec le concours de l’ADIE, la transformation digitale des administrations afin d’asseoir un service public accessible, innovant et performant.
Il a, enfin, demandé, au Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République et au Ministre de l’Economie numérique, d’intensifier l’exécution des projets relatifs à la Cybersécurité.
Le Chef de l’Etat, évoquant la célébration de la Journée nationale de l’Arbre et l’intensification des campagnes nationales de reboisement, a informé le Conseil qu’il présidera, le dimanche 09 août 2020 à Diamniadio, la cérémonie marquant la célébration de la 37ème édition, dont l’arbre parrain est le Baobab.
Il a, en outre, demandé au Ministre de l’Environnement et du Développement Durable et aux autres ministres impliqués, de soutenir le déploiement intensif des activités de l’Agence sénégalaise de Reforestation et de la Grande Muraille Verte qui doit finaliser le recrutement et l’entrée en service progressif, à terme, des 10.000 jeunes volontaires.
Le Président de la République a, enfin, informé le Conseil de sa décision de créer un Grand Prix du Président de la République pour le Reboisement et la Protection de l’Environnement.
Le Chef de l’Etat, au sujet du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, a rappelé l’importance qu’il accorde à l’instauration au niveau des entreprises, d’un climat favorable à l’investissement et à la consolidation de l’emploi.
Il a, à ce titre, réitéré ses directives relatives au respect scrupuleux des droits des travailleurs en cette période de gestion de la pandémie de la COVID-19. Il a, à cet effet, demandé au Ministre du travail de finaliser, avant le 15 août 2020, avec les partenaires sociaux et le Haut Conseil du Dialogue social, l’évaluation de l’impact de la pandémie de la COVID-19 en milieu du Travail.
Le Président de la République, revenant sur l’application de la règlementation sur la circulation des gros porteurs, a requis auprès du Ministre des Transports terrestres, du Ministre de l’Intérieur et du Ministre des Forces Armées, le renforcement systématique des contrôles techniques de la circulation des camions et autres gros porteurs, en particulier, dans les centres urbains et périurbains.
Le Chef de l’Etat, au titre de la coopération et des partenariats, a demandé aux ministres en charge du Commerce et du Tourisme, de veiller à la bonne préparation de la participation du Sénégal à l’Exposition internationale de la Province chinoise de Hainan, prévue du 19 au 22 novembre 2020.
Le Président de la République a clos sa communication sur son agenda diplomatique, en informant le Conseil avoir pris part, le 23 juillet, en compagnie des Chefs d’Etat de Côte d’Ivoire, du Ghana, du Nigéria et du Niger, à la Mission d’information, d’écoute et d’échanges de la CEDEAO sur le Mali et au Sommet extraordinaire de ladite Organisation tenu, en visioconférence, le lundi 27 juillet 2020.
Au titre des Communications :
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur la mise en œuvre des projets phares prévus dans le cadre des initiatives présidentielles (PSE jeunesse 2035 et PSE numérique inclusive).
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la situation du FORCES COVID-19, l’exécution de la LFR 2020 et la présence du Sénégal sur le marché financier.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur l’assistance apportée à nos compatriotes de la Diaspora et sur la situation internationale.
Le Ministre en charge de la Solidarité nationale a fait le point sur l’aide alimentaire d’urgence.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le projet de Programme de Relance de l’Economie nationale.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie, du paludisme et sur le nouveau laboratoire national de détection de Thiès.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la situation de la pluviométrie, la mise en place des intrants agricoles et l’exportation de fruits et légumes.
Le Ministre en charge du Travail a fait une communication portant sur l’enquête effectuée sur l’impact de la pandémie dans le milieu du travail.
Le Ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent a fait le point sur l’état d’exécution des projets phares du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
le décret portant dénomination de la maison de la Presse.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Lamine DIOM, Inspecteur général d’Etat de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 514357/C, est nommé, Vérificateur général du Sénégal ;
Monsieur Sacoura GUEYE, inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde n° 621654/Z, est nommé, Directeur de l’Institut national d’Education et de Formation des jeunes aveugles (INEFJA) au ministère de l’Education nationale."
par Jean-Christophe Senghor
GLOIRE À DANIEL SORANO, FILS DU SÉNÉGAL
EXCLUSIF SENEPLUS - Ce n’est pas un « insignifiant hasard biographique » qui rattache Sorano au Sénégal mais bien son sang tout entier. Il ne fait décidément pas bon de porter un nom à consonance européenne au Sénégal si l’on en croit Boubacar Boris Diop
On peut être tout à la fois un grand romancier et un brillant intellectuel et méconnaître un pan de l’histoire de son pays. Boubacar Boris Diop en fait la magnifique démonstration dans son article paru sur SenePlus où il raye d’un trait de plume définitif la « sénégalité » de Daniel Sorano !
Il faut relire l’acte d’accusation : « Nous sommes des milliers à passer chaque jour, que Dieu fait, devant le Théâtre National Daniel Sorano. Que savons-nous de son parrain qui fut, semble-t-il, un grand acteur français ? La réponse à cette question est aussi simple que troublante : nous ne savons rien de ce monsieur Sorano. A part un insignifiant hasard biographique – son père a été greffier à Dakar au début du siècle dernier – rien ne le rattache à notre pays. De son riche répertoire, pas une pièce ne concerne, même de loin, l’Afrique ou encore moins le Sénégal où il n’a du reste jamais mis les pieds. »
Sur sa lancée, le procureur Diop passe également par pertes et profits les origines sénégalaises de Gaston Berger – en lui concédant tout de même une grand-mère née Fatou Diagne – et finit par avouer son agacement devant le métissage culturel « irritant » (sic) prôné par Senghor.
« On ne peut sommer un peuple de cultiver le souvenir de personnalités auxquelles rien ne le relie », continue le procureur ajoutant que le président Senghor « aurait pu tout aussi bien appeler ce théâtre « Alexandre Pouchkine » ou « Alexandre Dumas ».
Les suggestions de Diop sont intéressantes car la généalogie de Pouchkine révèle qu’il avait un arrière-grand-père originaire du Cameroun, vendu comme esclave par le sultan Abd El Khader en 1703, et celle de Dumas père nous apprend que sa grand-mère paternelle était d’origine guinéenne ce qui aurait pu, pour l’un et pour l’autre, retenir un instant l’attention du président-poète, amoureux de ce métissage qui irrite tant !
Mais le président a choisi un sénégalais, n’en déplaise à M. Diop ! La généalogie de ce pauvre « monsieur Sorano », révèle en effet que ce dernier est le pur produit du métissage sénégalais. Voyez un peu : ses deux parents et ses quatre grands-parents sont nés au Sénégal et portent les noms de Sorano, Le Gros, Michas et Pécarrère, toutes étant issues de familles métisses de Gorée et de Saint-Louis. Ce n’est donc pas un « insignifiant hasard biographique » qui rattache Sorano au Sénégal mais bien son sang tout entier qui parle pour lui !
Il ne fait pas bon, décidément, de porter un nom à consonance européenne au Sénégal si l’on en croit M. Diop lui qui affirme que « débarrasser nos artères des noms de Jules Ferry, Pompidou, Charles de Gaulle et autre Béranger Féraud est une œuvre de salubrité publique ». « L’accusateur public » du prochain « comité de salubrité publique » est tout trouvé ! Fouqier-Tinville, Saint-Just et Robespierre ont fait des émules dans notre pays !
Jules Ferry et Bérenger Féraud ? Je suis le premier à applaudir ! Mais, enfin, que viennent faire dans cette galère Pompidou et Charles de Gaulle ? Des sinistres esclavagistes ? Dans cette folie, on a oublié Roosevelt qui n’a aucun sang sénégalais – du moins a priori - et ce pauvre Peytavin, premier ministre des Finances à l’indépendance qui – pour mémoire – a pourtant abandonné la nationalité française !
Monsieur Diop aurait pu se réjouir que le Sénégal ait donné un de ses fils au monde du cinéma et du théâtre. Ayant joué dans 44 pièces de théâtre, 26 films et téléfilms, salué notamment pour son rôle de Cyrano de Bergerac, Daniel Sorano mourut à 41 ans en 1962, alors qu’il venait de signer pour jouer dans le film Le Guépard de Luchino Visconti. Il méritait certes mieux que ces propos méprisants qui en disent long sur le terrorisme intellectuel d’aujourd’hui !
LA HAUSSE DES CAS DE COVID-19 À MADAGASCAR SÈME LE DOUTE SUR LA TISANE "MIRACLE"
Les sirènes des ambulances retentissent en permanence dans la capitale malgache Antananarivo, où les hôpitaux publics sont débordés et le palais des sports de Mahamasina vient d'être transformé en hôpital d'une capacité de 250 lits
Antananarivo connaît une forte augmentation du nombre de cas de Covid-19 malgré la distribution d'une tisane à base de plante présentée par les autorités comme un remède au virus, et des tensions éclatent au sein du gouvernement sur la stratégie à adopter.
La Grande Ile de l'océan Indien a dépassé mardi la barre symbolique des 10.000 cas, dont 93 morts.
Le nombre de nouvelles contaminations quotidiennes varie désormais entre 300 et 400, contre une centaine environ il y a quelques semaines.
Les autorités avancent plusieurs explications: "l’augmentation de la capacité de dépistage", "la forte densité de population" à Antananarivo ou encore la non prise de la tisane, à base d'artemisia, vantée par le président Andry Rajoelina et largement distribuée à Madagascar et dans plusieurs pays, essentiellement africains.
Cette tisane, appelée Covid-Organics ou CVO, a des vertus préventives et curatives contre le nouveau coronavirus, affirme le chef de l'Etat qui a inauguré ce week-end un hôpital de campagne.Mais aucune étude scientifique n'a à ce jour prouvé son efficacité.
Quatre mois après l'apparition du premier cas de Covid-19 à Madagascar, les principaux hôpitaux d'Antananarivo croulent sous l'afflux de patients.
"Le nombre de cas augmente de plus en plus, alors (...) on ne prend que les cas graves", explique à l'AFP le directeur de l’hôpital Andohotapenaka, Nasolotsiry Raveloson.
Le ministre de la Santé lui-même, Ahmad Ahmad, a tiré la sonnette d'alarme la semaine dernière.
La pandémie "évolue ces dernières semaines selon un mode très critique à Madagascar avec des flambées épidémiques importantes" dans plusieurs régions, dont Antananarivo, a-t-il prévenu dans une lettre où il sollicite l'aide de la communauté internationale.
- Druide –
Des propos qui n'ont pas été du goût du gouvernement qui s'est dit "consterné" par "l'initiative personnelle" du ministre.
Une caricature du dessinateur malgache POV publiée dans l'Express de Madagascar résume la cacophonie au sein du gouvernement.
On y voit le ministre de la Santé suspendu à un arbre, à moitié bâillonné."Il faut réorienter notre stratégie de lutte contre le Covid-19", lance-t-il au président déguisé en druide qui touille dans une immense marmite.A ses côtés, la porte-parole du gouvernement, Lalatiana Rakotondrazafy, hurle au ministre et médecin radiologue: "Silence, vous vous y connaissez en santé, vous ?"
Dans la population, la potion divise aussi.
"Pour voir si le CVO marche, il suffit de voir le nombre de cas", constate Mirato Rabearson Mahefamanana, un médecin généraliste. "Pourquoi y en a-t-il autant actuellement ?".
Paul Rabary, ancien ministre de l’Education, affirme avoir pris scrupuleusement sa tisane et a malgré tout contracté le Covid-19.
"J’ai consulté quatre médecins privés et aucun d’eux ne m’a prescrit le Covid-Organics pour mon traitement", raconte-t-il à l'AFP.
"Si par malheur j'attrape cette maladie, je préfère être pris en charge par des médecins qui n'utilisent pas le CVO", assure Marcel Razafimahatratra, un sociologue.
- Stocks inutilisés -
Yvonne Ravaoalisoa, commerçante, n'est pas de cet avis."Depuis que nous avons pris le CVO, aucun de nous à la maison n’est tombé malade", assure cette femme de 60 ans, qui vit avec ses deux nièces.
Un député de l'opposition, Liantso Bina Andriamanjato, vante aussi la boisson."C’est un remède simple mais efficace qui m’a guéri", affirme-t-il.
Après des distributions en fanfare dans les rues des grandes villes et dans les écoles, l’Etat malgache poursuit désormais plus discrètement la diffusion de la tisane, notamment dans des centres de santé à Antananarivo.
Moins de 200 personnes se sont présentées en deux semaines dans un des centres du quartier de Tsaralalana, selon sa responsable Miarana Andrianarivelo.
On est loin de la foule des premières distributions.
Dans des pays africains qui ont reçu des stocks de tisane, des voix sèment également le trouble sur l'efficacité de la tisane.
Au Congo-Brazzaville, où des tests ont été effectués, "les résultats penchent vers une efficacité limitée", a assuré à l'AFP Alexis Elira Dokekias, responsable de la prise en charge des malades du coronavirus.
Même constat au Nigeria: l'agence nationale du médicament "n'a pas trouvé la preuve de propriétés réellement curatives" contre le Covid-19, a affirmé le ministre de la Santé, Osagie Ehanire.Les stocks de tisane n'ont pas du coup été utilisés.
LE HAJJ 2020 DÉBUTE DANS UNE DRÔLE D'AMBIANCE
On est loin de la foule habituelle, à La Mecque. Certains optent pour un "pèlerinage virtuel"
Pour cause de coronavirus, seuls quelques milliers de personnes ont été autorisées à aller à La Mecque. Le pèlerinage 2020 a donc commencé dans une ambiance aseptisée. Certains optent pour un "pèlerinage virtuel".
On est loin de la foule habituelle, à La Mecque. En cette année de Covid-19, le format du hadj est très restreint : les sept tours de la Kabaa, dans la Grande mosquée, se font par petits groupes guidés, avec des masques et en gardant ses distances.
En 2019, ils étaient deux millions et demi de fidèles à accomplir leur pèlerinage.
Pierres stérilisées pour la lapidation de Satan
Sur quelques milliers de pèlerins autorisés cette année, 70% sont des étrangers qui résident en Arabie Saoudite.
Tous ont reçu un kit contenant des masques, du désinfectant, un tapis de prière, un vêtement pour les rituels et même des pierres stérilisées pour le rituel de lapidation de Satan. Ils ont dû se placer en quarantaine sanitaire à leur arrivée sur les lieux saints, le week-end dernier.
Témoignage d'une Malaisienne sélectionnée, Fatin Daoud : "J'étais tellement contente. Le ministère de la Santé m'a appelée pour savoir si je voulais toujours faire mon hadj et quand j'ai accepté, ils m'ont dit qu'ils enverraient quelqu'un chez moi pour faire un test de dépistage de la Covid-19 et un vaccin anti-méningite. En repartant, ils nous ont donné un bracelet électronique pour pouvoir suivre nos déplacements."
EXCLUSIF SENEPLUS - Grands professionnels aimés et respectés, reposez en paix. Vous pouvez, car je peux vous certifier que pour vous au moins, les hommages qui vous ont été rendus sont vraiment sincères. Ce n’est pas forcément le cas pour tout le monde...
Voilà que Babacar Touré tire sa révérence alors que je n’ai même pas fini de pleurer mon aîné et ami Kader Diop, ce très grand agencier comme moi [attention, le « comme moi » ici s’applique juste à « agencier » et pas forcément au reste], qui vient de partir sur la pointe des pieds rejoindre sa douce et inséparable moitié. Les témoignages ont été nombreux et unanimes sur les qualités tant humaines, morales que professionnelles de cet ancien ténor de Radio-Sénégal de la grande époque ainsi que de la respectable Agence France presse (AFP), dont il a dirigé le bureau dakarois de nombreuses années avant de prendre sa retraite. Une retraite très active puisqu’il l’a mise à profit pour donner des cours de journalisme dans certains instituts de la place. Mais surtout une retraite d’où la tiré Alpha Abdallah Sall [autre illustre disparu], alors à la tête du syndicat dont il cherchait à compléter la superstructure par la mise en place d’un Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie dans les médias (Cred), qui a aujourd’hui muté [tel un virus] en l’actuel Cored. Avec Kader, qui en était le président, et Mbaye Sidy Mbaye, le porte-parole, j’étais un des membres sur qui ces deux esclavagistes comptaient le plus souvent pour la rédaction des communiqués que la structure publiait périodiquement. Restant effacé aux yeux de l’extérieur, mais très efficace pour nous de l’intérieur, Kader, fidèle à son tempérament de bosseur de l’ombre, donnait la fausse impression d’avoir abdiqué au profit du porte-parole qui, par ses nombreuses sorties dans les médias, ne faisait qu’accomplir, et bien assurer et assumer, sa fonction de porte-voix, de vitrine. Deux très grands professionnels qui, pour avoir bossé ensemble à Radio-Sénégal, s’entendaient comme larrons en foire. Je vois d’ici Mbaye Sidy me menacer du doigt pour l’avoir traité de larron. LOL, ou plutôt MDR pour ceux dont l’anglais est bancal. Avec « Grand Kédeur », comme je l’appelais avec un accent anglais pas du tout bancal, l’on comprend aisément l’expression « forcer le respect ». Qui que vous soyez, quels que soient vos rang et fonctions, Kader ne se gênait jamais de vous livrer le fond de sa pensée, même s’il savait que vous ne seriez pas content. La franchise et la vérité, voilà les deux éléments de son credo. Mais bon, tout ce qui devait être su de Kader a été dit et écrit, de fort belle manière, par ceux et celles qui lui ont rendu, avant moi, ces hommages bien mérités auxquels il a eu droit dans les médias. Et dans les cœurs.
A présent, passons à Babacar Touré, dont je fus l’un des compagnons de route au tout début de la belle et extraordinaire aventure du groupe Sud. Je me souviens de ce soir de l’an de grâce 1985 où, en compagnie d’Abdoulaye Ndiaga Sylla, il est passé à la maison pour s’accorder avec moi sur le rôle qui devait être le mien dans l’animation de Sud-Magazine, le mensuel des débuts qui allait donner naissance à tout ce qui est là aujourd’hui. Travaillant déjà à temps plein pour l’APS comme chef du service des reportages, j’optai pour les pages détente, jouant les verbicrucistes par la création de grilles de mon cru et imaginant des jeux de culture générale en questions/réponses… Mais j’ai fait la connaissance de B.T. bien plus tôt que ça. Et, histoire de rigoler un peu, je l'appelais « mon apprenti ». En effet, c'est moi qui fus le premier à encadrer l’étudiant de première année du Cesti lors du stage qu'il vint effectuer, durant les vacances 1978, au bureau régional de l'APS à Thiès. Absolument ! Bien qu'il fût mon aînée de quelques années, Babacar est entré au Cesti au moment où j'en sortais. Frais émoulu de l'école des Canadiens et des Français, j'assurais l'intérim du chef du bureau de Thiès avec, derrière la tête, l'idée de contribuer à valoriser l'information régionale, alors parent pauvre de l'actualité nationale. Admis en stage d’été à l'agence nationale, Babacar demanda à effectuer celui-ci à mes côtés, qui plus est dans la ville de notre enfance... Ce furent des moments mémorables pour lui comme pour moi. Et nous nous plaisions, par la suite, à ressasser les très bons moments passés ensemble, mais surtout les nombreux reportages que nous réalisâmes alors sur la pêche à Kayar, Potou, Fass-Boye ou le tourisme sur la petite Côte, notamment au Club Aldiana et à Saly Portudal, encore en grande partie en chantier et dans une zone en plein boom touristique.
Sous des dehors apparemment farouches, Babacar dissimulait un énorme sens de l'humour, ce qui faisait de nos rencontres à tous les deux ou de nos entretiens téléphoniques des moments d'inextinguibles fous rires et de grand bonheur. Avec son sens de la répartie et son esprit d’à-propos, Babacar n’était jamais pris au dépourvu. Au lancement de Sud-Hebdo, qui paraissait alors deux fois par mois avant de devenir vraiment hebdomadaire, c’est lui qui me suggéra l’idée d’animer une rubrique sur la télévision, un défi pas très évident au départ, mais que je me fis fort de relever en livrant une lecture très personnelle de la façon dont certaines émissions de la télé nationale étaient conduites. Quatre années durant, entre 1987 et 1991, Yamatélé [le sobriquet qui me désignait du fait que je gobais quasiment tout ce qui passait sur la lucarne imagique] publiait chaque jeudi une chronique très suivie par le public et par les agents de l’ORTS. A ce propos, Babacar m’a un jour servi une réponse qui nous a encore fait rire à gorge déployée tous les deux, il y a quelque temps, quand je lui ai rappelé le sondage qu’il avait commandé et qui faisait de la chronique de Yamatélé et des éditos de Babacar Touré les deux lectures préférées du public. Du tac au tac, il me fit la réponse suivante : « Toi tu écris chaque semaine et moi, seulement quand l’actualité le commande. Tu me fais de la concurrence déloyale ! »
Tenez, voici une anecdote où s’illustrent en même temps Kader et Babacar. Le premier nommé venait de se voir attribuer le Prix Pierre Mille du meilleur reportage, décerné par le Syndicat de la presse française d'Outre-mer et destiné à récompenser un journaliste de la presse écrite ou audiovisuelle francophone. Très fier de Kader et inspiré par cette récompense, je décidai de créer le Prix Yamatélé Pile pour distinguer le premier présentateur du journal télévisé de l’ORTS qui réussirait à tenir pile-poil dans le créneau 20h30-21h00. Quand Ibrahima Souleymane Ndiaye réussit la prouesse, Babacar Touré s’amusa beaucoup de mon idée et ordonna au comptable de me remettre la somme nécessaire à l’achat et à la gravure d’un trophée en forme de coupe du monde ! Comme je n’avais pas trop froid aux yeux à l’époque, je suis allé personnellement à la rédaction du journal télévisé remettre le trophée à Ibrahima S. Ndiaye, ce dans une atmosphère sympathique, bon enfant et hilarante. A noter, pour finir, que je ne me souviens pas avoir une seule fois entendu Babacar Touré m’appeler autrement que par le sobriquet « Amo », déclinant ainsi la première des trois premières personnes du verbe aimer conjugué en latin : Amo, Amas, Amat…
Kader Diop et Babacar Touré, grands professionnels aimés et respectés, reposez en paix. Vous pouvez, car je peux vous certifier que pour vous au moins, les hommages qui vous ont été rendus sont vraiment sincères. Ce qui n’est pas forcément le cas pour tout le monde...
par Ababacar Lo
CONTRIBUTION À L'AMÉLIORATION DE LA DÉCENTRALISATION
EXCLUSIF SENEPLUS - Des acquis non négligeables sont notés grâce à l’acte 3 qui n’est pas un aboutissement, mais il fait partie du chemin à parcourir pour une meilleure appropriation des politiques de développement par les populations locales
La loi sur la décentralisation constitue une étape très importante dans l’opérationnalisation du développement à la base des territoires. Des acquis non négligeables sont notés grâce à l’acte 3 de la décentralisation qui n’est pas un aboutissement, mais il fait partie du chemin à parcourir pour une meilleure appropriation des politiques de développement par les populations locales.
Cependant, pour une réussite de la décentralisation, il faut l’évaluer et l’améliorer. A ce propos, il y a deux points sur lesquels je veux insister en guise de contribution.
Premièrement, il faut absolument réfléchir sur les frontières entre les collectivités territoriales.
En effet, dans certaines parties du pays, la communalisation universelle a permis à plusieurs localités de devenir des communes avec toutes les implications en termes de gestion du foncier. Brusquement, des compétitions naissent entre des communes pour le contrôle des espaces qui se trouvent entre deux ou plusieurs localités et qui présentent des intérêts économiques, écologiques et culturels notables.
Dès lors, il est urgent de délimiter rapidement les frontières des collectivités territoriales (communes, départements) avec l’agence qui s’occupe de l’aménagement du territoire.
Deuxièmement, il y a l’implication des collectivités territoriales dans le développement économique local en devenant de véritables acteurs et partenaires de l’investissement économique. Dans chaque commune ou, à défaut, dans chaque département, il faut une agence de développement pour accompagner les activités socioéconomiques locales. L’ARD est à un niveau éloigné, et souvent il est difficile, à son niveau, de maîtriser tout le potentiel et les opportunités des départements. Une gestion de proximité est à favoriser.
Les entreprises qui s’installent dans les collectivités territoriales doit obligatoirement contribuer au développement local, en consacrant une partie de leurs bénéfices aux budgets d’investissement des territoires dans lesquels elles sont implantées.
Il faut penser à une sorte d’actionnariat des collectivités territoriales, avec le foncier comme contribution. Il ne faut pas se contenter de la responsabilité sociétale des entreprises ou des patentes ou taxes payées à la collectivité, mais imposer un pourcentage sur les bénéfices de toute entreprise à verser au territoire local hôte. Ainsi, les populations se sentent mieux impliquées et les dégradations et pollutions des entreprises sont en partie compensées. Par exemple, un taux de 10% des bénéfices n’est pas excessif eu égard aux perturbations susmentionnées engendrées par les activités des entreprises. La plus grande partie de cet argent, reversé à la collectivité, est investie dans les secteurs social, culturel, sportif et le cadre de vie.
Pour éviter des rivalités et des problèmes entre des collectivités territoriales, il serait peut être intéressant de penser au partage des retombées économiques entre elles lorsqu’une entreprise est implantée au niveau de leurs limites territoriales.
Par ailleurs, dans le cas où une entreprise est aussi installée dans une commune et n’est pas distante de 1 kilomètre d’une autre, cette dernière doit bénéficier, à un degré moindre, des retombées financières. Par exemple, les fumées et les odeurs provenant des industries sont ressenties loin de l’entreprise.
Enfin, une part de la contribution des entreprises locales doit être reversée au conseil départemental qui la redistribue aux autres collectivités du département. La région d’accueil doit aussi être prise en compte dans la répartition des contributions des entreprises qui s’implantent dans la zone.
Les avantages sont innombrables, et nous pouvons citer, entre autres, l’appropriation et la protection par la population locale de tous les investissements dans la localité, un développement endogène des territoires plus cohérent, une décentralisation plus poussée.
L’Etat, en diminuant légèrement le pourcentage, va continuer à percevoir des impôts auprès des entreprises.