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17 juillet 2025
par Serigne Filor
COVID- 19, L'ENNEMI DU MONDE
La naissance de ce virus peut revêtir un caractère purement fatidique mais sa propagation relève sans nul des volontaires faillibilités de l’Homme. Nous ne sommes pas obligés d’accepter le monde tel qu’il est, la pandémie en a apporté la preuve claire
Si on se posait la question de savoir ce qui pourrait mettre à mal le monde, ce qui serait capable d’arrêter toutes les dynamiques d’évolution des choses du monde, ce qui convoquerait inévitablement la solidarité entre opposants et tenants du pouvoir et réduirait en fait le discours des hommes dans l’unique phrase de « Restez chez vous, sauvez des vies », on serait certainement plus enclins à penser à une guerre ou d’autres calamités qui avaient l’habitude de bouleverser le monde qu’un virus invisible. Apparu en premier lieu en Chine, certains s’étaient mis à croire qu’il est la conséquence directe d’une persécution des musulmans dans ce pays, les manifestations d’une colère divine. Mais plus tard, en continuant sa visite dans les autres pays figurant sur sa carte d’exploration, le virus a été perçu autrement et qu’il est désormais plus diligent d’avancer qu’il est l’ennemi du monde entier.
La pandémie du Covid-19 a mis en exergue le caractère faillible, fragile et faible des hommes, leur incapacité à réagir contre les autres créatures largement soutenues par le Seigneur ; toutes leurs actions sont aujourd’hui limitées par cet être vivant invisible. Les temps sont durs. Les hommes, tous les hommes souffrent. Certains d’entre eux ou tout le monde, se seraient mis à agenouiller devant l’ennemi, s’il était au moins visible, ne serait-ce que lui demander un pardon ou de nous dire ce dont il aurait vraiment besoin pour quitter ce monde. Mais je doute fort qu’il veuille des négociations. Malgré les innombrables mesures prises, qui demandent de grands moyens humains et matériels, le coronavirus continue toujours d’épancher sa « soif d’âmes » en abattant au quotidien des milliers de personnes dans le monde.
Derrière l’hécatombe qui accompagne son apparition et en plus de l’humanité dans les relations sociales qu’il s’attèle farouchement à reconquérir, ce virus a apporté un clair
message au peuple du monde entier, il a fait savoir à toutes ces nations qui font la conquête d’une puissance, d’une autonomie par le biais d’une exploitation d’autres nations, que la terre ne peut connaître ce qu’il y a de mieux ainsi et attiré l’attention des plus fragiles sur la nécessité accrue de se désenvelopper, de se déchaîner, de travailler pour être au dessus de leurs potentialités et de se réaliser autrement en s’appuyant d’abord sur leurs moyens propres, quelques maigres soient-ils. Aujourd’hui, comme on le sait, toutes les frontières sont fermées, chaque pays essaie à sa manière de se débarrasser du virus. Les pillages, s’ils se font toujours, ils sont relégués au second plan, dans une période autre que celle que nous sommes tous en train d’endurer. Les temps sont durs !
Certains animaux réapparaissent avec le confinement des hommes, un temps où leurs actions sur l’environnement sont limitées. Une autre manière de vivre qui amoindrit les prémices de cette ère d’anthropocène est née, prescrivant l’Homme à mener une vie qui ne porterait pas atteinte celle des autres terriens et qui stipule de fait que la prospérité d’une vie ne peut s’acquérir avec cette folle course au développement mettant en péril la planète tout entière. Les nations les plus prospères dans ce monde n’enterrent plus leurs morts séparément, elles les brûlent ou les entassent par vingtaine, trentaine ou même par cinquantaine dans une tombe, à cause de leurs nombreux effectifs. Celles qui se jugeaient faibles, elles sont jusque-là moins touchées ! La leçon est à retenir ; la vie est une expérience, elle ne se résume pas à une
seule question de chiffres.
Qu’il provienne d’une fuite dans un laboratoire, fabriqué par des entités occultes ou qu’il soit juste une sorte de condamnation divine, cette crise inédite a occasionné une situation mondiale inédite : le monde a enfin connu la démocratie de la létalité. Il ne s’agit pas dans cette crise que les plus forts tuent les plus faibles pour vivre mais il s’agit là d’une susceptibilité commune vis-à-vis de la mort. Les riches meurent, les pauvres meurent.
Que devons-nous dire ? Que devons-nous faire ? Il faudrait bien que les coruscants dans l’art de communiquer, communiquent, sensibilisent ; ceux dans la médecine, soignent, cherchent le vaccin anti-coronavirus, et ainsi de suite,... Il convient, pour sortir de cette situation piteuse que cette crise nous a plongés, d’achever cette responsabilisation sociale, que chaque habitant du monde remplit son devoir envers le monde, suivant les paramètres de la partie terrestre où il mène sa vie. Certes, la naissance de ce virus peut revêtir un caractère purement fatidique mais sa propagation relève sans nul doute des volontaires faillibilités de l’Homme.
Les Etats du monde ont échoué ! Certains se sont mis à vouloir dissoudre l’indiscipline de leurs citoyens, d’autres à vouloir provoquer un éveil des consciences dans les plus brefs délais, ne serait-ce que pour ralentir le rythme de contamination. Hélas ! Cela ne marche pas, cela ne peut marcher. Et, en général, les hommes ont aussi connu un échec dans le maintien d’une humanité inaltérée. Certains profiteraient de la crise pour voler les deniers publics tout en sachant que cela ne fait qu’empirer la situation que nous endurons désolément. Certaines habitudes de vie acquises avec la pauvreté ou avec un mode de vie misérable n’ont pas leur place dans un monde merveilleux.
Encore faudrait-il respecter les règles ou les sollicitations édictées pour retrouver notre mode de vie ancien. Nous ne sommes pas obligés d’accepter le monde tel qu’il est, la Covid-19 en a apporté la claire preuve. Nous pouvons travailler pour rendre notre espace de vie meilleur. Il faudrait de ce fait que chacun se tient loin des faits et gestes qui, en plus de faire mal à ses semblables, pourraient empêcher l’épanouissement des autres créatures vivantes. Il faudrait bien que l’Etat de chaque nation élabore des politiques qui sont dans une droite ligne de relever leurs propres défis suivant les manières les plus humaines, qui ne mettraient pas en mal les habitants d’autres pays. Le monde serait plus merveilleux dans une union de paix que dans un impérialisme chauvin.
Le monde est meilleur suivant que nous travaillons pour le rendre ainsi.
Serigne Filor est étudiant en Sciences économiques et Gestion à l’université Gaston Berger de Saint-Louis.
Par Abda Wone
LES LANGUES NATIONALES, UN OUTIL INDISPENSABLE DANS LA COMMUNICATION COMMUNAUTAIRE
Face à une pandémie comme la COVID-19, le message est plus audible, venant du voisin, du coreligionnaire et surtout de celui qui partage les codes linguistiques de la cible
La lutte commune contre la pandémie COVID-19, devrait grandement reposer sur la sensibilisation avant le dépistage, que celui-ci soit massif ou ponctuel voire échantillonné.
Et pour sensibiliser massivement, il n’y pas meilleur support que les communautés. C’est connu qu’en Afrique notamment, l’individu a tendance à s’effacer pour la Communauté. C’est dans ce milieu qu’il se sent en sécurité, prend ses repères et recherche reconnaissance. C’est dans la Communauté qu’il tire ses meilleurs soutiens, mais aussi les contempteurs qu’il redoute le plus. S’il compte pour les siens, il est supposé compter aux yeux d’autres hors communauté.
La Communauté repose sur un partage d’espace de vie, de langue et de mémoire. A partir de telles considérations, il est possible d’obtenir des adhésions, de mobiliser la personne, en la mettant chaque fois devant ses responsabilités, devant et pour la Communauté. Face à une pandémie comme la COVID-19, le message est plus audible, venant du voisin, du coreligionnaire et surtout de celui qui partage les codes linguistiques de la cible. Sans être exclusiviste, le message gagne à être élaboré dans un support décodable. Par les mots, les symboles, les porteurs du message et le langage, il est plus facile d’atteindre la sensibilité des personnes.
Ainsi, la démarche communautaire peut occuper une place importante et sa parfaite maitrise devenir un formidable moyen de limiter la propagation du CORONAVIRUS. La COVID-19 se déplace plus vite que l’on ne l’avait envisagée.
Avec le développement croissant des Technologies de l’Information et de la Communication (TIC), la Communication communautaire s’est aussi adaptée et n’utilise pas que les canaux traditionnels de l’information, en l’occurrence, la télé, la radio, les journaux, l’affichage, le théâtre etc.
Mais la réussite d’une bonne campagne de communication communautaire suppose une parfaite connaissance de sa cible. Le concepteur du Plan de Communication doit connaitre la communauté vers laquelle il souhaite porter la bonne information. Dans notre cas précis, il s’agit de faire observer les gestes barrières et intérioriser les comportements qu’il faut pour endiguer la pandémie. Dans sa rapide propagation, le coronavirus ne discrimine personne, ni aucun groupe.
Communiquer avec la société (un pays par exemple) suppose d’abord et avant tout comprendre, qu’à l’intérieur de celle-ci, il y a des sous-groupes pas forcément aussi sensibles les uns que les autres, aux discours adressés à l’ensemble. Beaucoup sont davantage sensibles à ce qui leur parle en particulier, qu’à ce qui est adressé au groupe. A l’échelle plus large, comme au niveau pays, les rapports au message restent quasi inchangés.
Celui qui me parle me connait, me respecte, m’estime. Ainsi réagit la cible. D’où l’importance de la segmenter.
Si parler la même langue que la communauté est indispensable pour faire passer le message, parler le même langage est aussi d’une importance capitale pour éviter que les consignes ne soient mal comprises ou prises à la légère. Pour ce faire, il est important de considérer le rôle et le choix des leaders d’opinion confirmés.
Pour réussir la Communication communautaire il faut, en plus de la maîtrise de nos langues, une démarche inclusive et une équipe pluridisciplinaire. Celle-ci s’appuiera sur une parfaite connaissance de la communauté, de son passé, de sa sociologie et des règles qui la régissent. Sans quoi, le message qui lui est destiné pourrait malheureusement passer à côté et cela donne une campagne perdue.
Abda Wone
Spécialiste en communication
par Abdourahmane Ba
QUAND LA LUTTE CONTRE LE COVID-19 VIRE AU « MYTHE DE SISYPHE »
Le slogan « apprenons à vivre avec le Covid-19 » lancé par les autorités est venu mettre progressivement un terme à une approche de lutte inefficace promue par le CNGE
Dès les premières heures du Covid-19 dans notre pays en mars 2020, le Comité national de gestion des épidémies (CNGE) et les experts qui le conseillent ont très vite poussé nos dirigeants vers l’adoption de mesures de restriction, de confinement et de distanciation les plus draconiennes pour essayer de venir à bout de Covid-19 dans des délais record. Fort de son expérience exceptionnelle acquise durant la lutte contre le virus Ebola en 2014-2015 et de ses échanges d’information sur le Covid-19 avec des médecins et experts depuis la Chine, le CNGE et ses structures affiliées étaient convaincus que le confinement, la distanciation et la fermeture des réseaux de transport domestiques et internationaux, entre autres, permettront d’arriver effectivement à vaincre la progression du Covid-19.
Très vite, avec un nombre de cas infectés très faible et leur bonne localisation, le déploiement d’une stratégie impressionnante de dépistage systématique et d’isolement des cas testés positifs, ainsi que l’adoption d’une terminologie qui distinguait les types de cas (importés, contacts, communautaires, cas suivis, cas graves, cas évacués, cas en réanimation, cas morts, etc.), plusieurs analystes avaient commencé à claironner une victoire sur le Covid-19 et à vendre l’expérience et l’expertise sénégalaises à l’échelle internationale. Dans ce mouvement triomphaliste et ses semblants de succès, le CNGE et ses satellites du ministère en charge de la santé ont même adopté le travail en cavalier seul, en écartant les avis des scientifiques, chercheurs, universitaires et autres experts des plus prodigieux du pays.
Pour valider et accompagner cette stratégie de quasi-confinement, qui semblait donner des fruits à tout point de vue dans des délais courts, le gouvernement a mis en place un plan de résilience économique et sociale à plusieurs composantes d’un coût total de 1000 milliards de F CFA. Un plan très vite élaboré est lancé, qui touchait presque tous les secteurs et définissait des stratégies et approches claires pour apporter le soutien à l’économie, au secteur de santé, aux impactés y compris les ménages les plus vulnérables. Le gouvernement a aussi défini et mis en œuvre une stratégie de communication autour du plan de résilience afin de maintenir un dialogue constant avec l’ensemble des parties durant cette période de distanciation et pour essayer de garantir une mise en œuvre effective. Une stratégie de mobilisation des ressources très clairement déclinée a aussi été mise en œuvre. Avec l’installation même tardive d’un comité national de suivi dirigé par un militaire rompu, tout était presque au top.
L’heure n’est pas encore au bilan final, et la lutte contre le Covid-19 demeure toujours la priorité vitale en dehors des divertissements intellectuels sur les actions des uns et des autres. Cependant, force est de constater qu’il y a des leçons à apprendre à mi-chemin pour les intégrer progressivement dans la nouvelle forme de lutte évolutive et adaptative définie par le chef de l’Etat à partir de son discours de réorientation de la lutte contre le Covid-19 du 11 mai 2020. Le discours a marqué un tournant décisif dans l’approche de lutte initialement mise en œuvre et a apporté à mon avis une bouée de sauvetage au CNGE piégé par sa stratégie rigide et à productivité et efficacité mitigées. Plusieurs facteurs sont venus montrer les limites de la stratégie adoptée dès le début.
L’effet de la stratégie adoptée au début sur la progression du Covid-19 dans le pays est plus que discutable. On pourrait croire que cette approche aurait un effet sur la vitesse de propagation du virus, mais c’est tout à fait approximatif. Le seul effet qui pourrait être confirmé est le blocage de la progression entre les régions et entre les départements et qui serait dû au couvre-feu et l’interdiction des voyages intérieurs. Le fait qu’au soir du 11 mai 2020, 22 départements n’étaient pas encore touchés par le Covid-19 pourrait attester d’un effet d’arrêt de propagation dû au couvre-feu. Mais force est de constater que la progression du virus à l’intérieur des régions et départements touchés était hors de contrôle de la stratégie du CNGE.
Ainsi, cette stratégie aurait un impact inter-régional minimal sur la progression, mais resterait inefficace au niveau intra-régions et intra-départements, du moins pour les localités déjà touchées. La porosité des routes et l’usage des moyens de transports sur des pistes non-contrôlées par les forces de l’ordre notamment depuis la fermeture du marché « Ocass » de Touba par arrêté du préfet de Mbacké le 21 avril 2020 et la débandade des commerçants et marchands ambulants, a aussi mis en faiblesse l’effet positif minimal inter-localités de la stratégie.
Il faut aussi souligner l’effet de surcharge des structures sanitaires et hôtelières d’isolement de « cas contact » surtout à Dakar et à Touba créé par une stratégie de garde systématique de tous les « cas positifs » dans les structures de santé et des « cas contact » dans des hôtel réquisitionnés. Cette approche de remplissage sans arrêt de structures sanitaires à faibles capacités d’accueil et de prise en charge et des hôtels au nombre de places limité, sans aucune clarification des tactiques d’exit et avec l’absence de traitements efficaces connus du Covid-19, menait certainement vers l’impasse.
Voilà ainsi une bonne erreur d’approche dans la stratégie initiale due à un optimisme exagéré et une mauvaise appréciation des capacités inouïes de progression de ce virus qui a même surpris les nations les plus développées de la planète. Cet optimisme béat d’un départ euphorique qui a fini de créer ces surcharges et à entraîner un effet « blow-up » est sûrement dû à une inexpérience certaine, car Ebola et Covid-19 sont deux paradigmes différents, et à une peur cachée d’un potentiel accroissement des « cas graves » ou « cas en réanimation » qui feraient croupir nos structures sanitaires. Mais le remplissage systématique sans connaissance de l’issue finale était-il la meilleure tactique disponible ?
Il faut aussi souligner des limites dans l’approche de dépistage systématique de tous les « cas contact » confinés dans des hôtels et l’information à outrance tous les matins sur des statistiques et données épidémiologiques incomprises par la population au sens large. Le nombre de « cas contact » gardés et dépistés négatifs est énorme (plus de 87%) et pousse à se poser des questions sur l’efficience et l’efficacité de l’approche consistant à les dépister systématiquement, surtout si on sait que le virus disparaîtrait dans l’organisme ou l’immuniserait au bout d’un certain temps sans signes manifestes du porteur.
Il est aussi clairement démontré par plusieurs experts en communication sociale et gestion de crise que l’information à outrance sur les statistiques et les données épidémiologiques a pris le dessus et a noyé lamentablement la communication portant sur les mesures de distanciation et l’éducation des populations sur les attitudes à prendre, augmentant ainsi les capacités de progression du virus. Cette erreur dans l’approche de communication et information due certainement à des luttes de positionnement et de leadership au sein du CNGE et des structures du ministère en charge de la santé, ainsi qu’à une absence de stratégie claire de communication et information en temps de crise et de pandémie, a créé un écran de fumée et a cloué au sol tous les efforts d’éducation et de formation des masses pour l’adoption de la distanciation physique et le respect des mesures prises par le gouvernement.
Face à tous ces paramètres, et d’autres non partagés ici, le gouvernement a très vite réalisé que le plan de résilience préparé pour régler des problèmes urgents sur au maximum trois mois, risquerait d’être noyé par un virus et ses vagues d’effets néfastes, qui sembleraient nous envahir pour au moins sept à douze mois. Ainsi, le slogan « Apprenons à vivre avec le Covid-19 » lancé par les autorités est venu mettre progressivement un terme à une approche de lutte inefficace promue par le CNGE qui a fini de virer au « Mythe de Sisyphe ».
Cependant, plusieurs experts et même des membres du CNGE ont décrié la nouvelle approche qui autorise quelques relâchements pour faire respirer l’économie et éviter à la fin des crises de la faim et des émeutes, et prédisent l’hécatombe. De même, certaines couches de la population hésitent encore à appliquer les mesures de relâchement autorisées par le gouvernement, effrayées qu’elles sont par le Covid-19 et ses effets et la méthode d’information adoptée par le Ministère en charge de la santé. D’aucuns ont même prêché que la pandémie Covid-19 est similaire à des situations de guerre totale voire nucléaire, et autres catastrophes naturelles mortelles qui imposent des mesures exclusives de restriction totale. Ces peurs pourraient aussi être liées aux faibles capacités d’accueil et de prise en charge dans nos structures sanitaires, lorsque surtout les cas graves commenceront à augmenter dangereusement. D’où la certitude qu’une mesure d’accompagnement nécessaire manque dans la nouvelle approche et cette lacune devrait être comblée immédiatement.
Une révision du plan de résilience est nécessaire ainsi qu’une augmentation significative de l’enveloppe. Au minimum, 1000 milliards additionnels devront être injectés dans l’enveloppe du plan de résilience pour la doubler et qui devraient servir exclusivement à : 1- Renforcer les capacités d’accueil et de prise en charge dans nos structures sanitaires (Force Covid-19 Santé), au moins pour 500 milliards, 2- Renforcer la recherche et les études y compris socio-économiques pour préparer une meilleure sortie de la pandémie, 3- Renforcer le tissu économique et la résilience des ménages les plus pauvres (appuyer le secteur privé, appuyé la campagne agricole et les chaînes de valeurs agricoles, redynamiser les secteurs du tourisme et du transport, etc.), et 4- Renforcer le secteur de l’éducation pour éviter une année blanche (renforcer la protection et la prise en charge des enseignants et professionnels de l’éducation, renforcer la protection des enfants, élèves et étudiants, renforcer l’utilisation des innovations technologiques y compris l’enseignement à distance comme préconisé récemment par l’ancien Ministre de l’enseignement supérieur), etc.
Des ressources sont disponibles au plan international pour toute stratégie de réponse au Covid-19. Une bonne stratégie de « fundraising » ou mobilisation des ressources au plan international avec nos partenaires pourrait permettre de lever facilement 1000 milliards, doubler l’enveloppe du plan de résilience et mettre en œuvre un plan de riposte plus efficace.
UN PREMIER CAS COMMUNAUTAIRE RECENSÉ À LINGUÈRE
Selon le Docteur, le cas positif de Linguère est sorti des 21 tests effectués, vendredi.
Louga, 16 mai, (APS) - Le département de Linguère (Louga, nord), a enregistré, samedi, son premier cas positif au covid-19 issu de la transmission communautaire, ce qui porte à 33 le nombre de personnes infectées dans la region, a appris l’APS du médecin-chef de region, Cheikh Sadibou Senghor.
Selon le Docteur, le cas positif de Linguère est sorti des 21 tests effectués, vendredi.
Le dernier cas positif de la région avait été enregistré le 7 mai dernier.
Jusqu’à ce jour, seuls deux districts étaient touchés par la maladie. Il s’agissait de Louga et de Sakal. 96% des personnes infectées concernent le district de Louga.
Jeudi, la région comptait 28 guéris sur les 32 cas confirmés et un décès. Trois patients poursuivent leur soin à Dalal Diam de Guédiawaye (banlieue de Dakar).
Les deux premiers cas positifs sous traitement dans le centre de Louga avaient été testés négatifs et libérés.
CINQ NOUVEAUX CAS DÉTECTÉS À TOUBA
Le district sanitaire de Touba a enregistré trois cas contacts suivis par les services de santé et deux cas issus de la transmission communautaire
Diourbel, 16 mai (APS) - Cinq nouveaux cas de contamination au coronavirus ont été détectés dans le district sanitaire de Touba, a appris l’APS de la région médicale de Diourbel.
Le district sanitaire de Touba a enregistré trois cas contacts suivis par les services de santé et deux cas issus de la transmission communautaire, précise-t-elle dans son bulletin journalier.
Selon la même source, deux patients hospitalisés au centre de traitement de Darou Marnane, ont été déclarés guéris.
Depuis quelques jours, a-t-elle signalé, les districts sanitaires de Mbacké et de Diourbel n’ont signalé aucun cas de coronavirus.
Le district sanitaire de Bambey n’a diagnostiqué aucune infection relative au covid-19 depuis le début de la pandémie au Sénégal, relève le texte.
119 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 59 GUÉRIS , CE SAMEDI
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé ce samedi 119 nouveaux cas de COVID-19 et 59 guéris.
Dakar,16 mai (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a signalé ce samedi 119 nouveaux cas de COVID-19 et 59 guéris.
Faisant le point quotidien de la situation de la pandémie, le porte-parole du ministère de la Santé, Docteur Alyose Waly Diouf, a informé que sur 989 tests réalisés 119 sont revenus positifs au COVID-19, soit un taux de positivité de 12,03%.
Il s’agit, 108 cas contacts suivis et 11 cas issus de la transmission communautaire localisés à Grand Yoff (2), Soprim (2), Dalifort (1), Touba (2), Linguère (1), Pikine (1) et Popenguine (2).
Dr Diouf a indiqué que 59 patients sont guéris et sept patients sont actuellement en réanimation à l’Hôpital principal (6), au CHU de Fann (1) à Dakar.
A ce jour, 2.429 cas ont été déclarés positifs dont 949 cas guéris, 25 morts, un évacué et 1.455 patients sous traitement.
«AUJOURD’HUI LA CRISE NOUS DONNE LA POSSIBILITE DE REMETTRE LES COMPTEURS A ZERO»
Agrégé en Droit et spécialiste du Droit du sport et Droit économique, le Professeur Abdoulaye Sakho s’exprime «sans masque» sur la crise du coronavirus, son impact sur les compétitions locales et l’avenir du foot professionnel. Entretien.
Agrégé en Droit et spécialiste du Droit du sport et Droit économique, le Professeur Abdoulaye Sakho s’exprime «sans masque» sur la crise du coronavirus, son impact sur les compétitions locales et l’avenir du foot professionnel. Entretien.
Professeur, suite au débat sur l’absence d’un Secrétaire général à la Fédé de basket, le ministre des Sports a avoué être confronté à un problème d’effectif. Comment analysez-vous ce déficit de ressources humaines dans ce ministère ?
La tradition a voulu que c’est l’Etat qui délègue ses compétences à des structures privées que sont les fédérations. Donc, l’Etat avait conservé quelque part une possibilité de pouvoir être toujours présent au sein des fédérations. C’était par des cooptations en fournissant à ces fédérations les personnes compétentes pour gérer du point de vue administratif. Mais, aujourd’hui, je crois qu’il faut quand même aller un peu plus loin. Il faut voir beaucoup plus largement, beaucoup plus globalement les personnes compétentes en matière sportive et qui ne proviennent pas seulement de la Fonction publique ou de ce que l’Etat met en place. Il y a possibilité de se faire former, possibilité de pouvoir gérer des fédérations en ne provenant pas seulement des structures traditionnelles de formation que l’Etat offrait. La formation est ouverte et se fait un peu partout. Il y a des possibilités aujourd’hui même de piocher chez les journalistes, des gens qui sont déjà dans des fédérations et aussi dans le secteur privé. L’essentiel est de prendre des gens qui soient capables ou en mesure de gérer sur le plan administratif une fédération. Donc, il n’est pas dit que c’est juste un corps qui doit occuper ce poste administratif tout le temps. C’est là où je crois qu’on manque d’ambition dans notre sport. On est encore dans la nomenclature traditionnelle de la gestion du sport par le biais de l’Etat et du privé. Or le sport aujourd’hui demande autre chose. Et ceux qui gèrent justement les fédérations, de plus en plus quand vous les regarder, en tous cas du point de vue administratif, ou ceux qui siègent au niveau de l’équipe dirigeante, ce sont souvent des gens qui ont fait des études avec des diplômes et qui font en sorte que ces fédérations puissent vivre même sans pour autant avoir besoin de l’argent de l’Etat ou de son expertise.
Justement, comment expliquez-vous ce déficit de cadres au ministère des Sport ?
Je crois qu’on n’a pas été très prévenant et c’est cela que je reproche très souvent au sport sénégalais. On ne fait pas de projection sur l’avenir. On vit au jour le jour. Or cela aurait dû, peut-être, être planifié et se rendre compte que les cadres qui sont au ministère, dans quelques années, ils risquent de partir à la retraite. Et qu’il va falloir les remplacer. Est-ce qu’on a fait ce qu’il fallait sur ce plan-là ? Je ne suis pas tellement sûr ; et vous-mêmes vous vous posez la question. Cela veut dire qu’on n’a pas été très prévenant de ce point de vue-là. Je crois qu’il faut avoir le courage aujourd’hui de s’ouvrir et de se dire qu’il n’y a pas seulement la Fonction publique traditionnelle qui peut fournir des administratifs aux différentes fédérations. Ils peuvent venir d’un peu partout. Si une fédération est suffisamment riche en profils, elle peut même se permettre à la limite de recruter, par appel à candidature, les meilleurs.
Quand on regarde les compétitions locales, est-ce qu’il faut avoir la même lecture, dans la gestion, quand on sait que le football local ne marche pas bien ?
Les compétitions locales sont victimes de cet état de fait. Nous sommes aujourd’hui dans une situation de mi-figue, mi-raisin. Ce n’est pas encore le jour, la nuit n’est pas finie. On est entre les deux. Du point de vue du sport, on a toute cette difficulté à savoir sur quel pied danser. Est-ce qu’on continue l’amateurisme pur et dur ou est-ce qu’il faut s’ouvrir vers le professionnalisme ? On ne sait pas. Le football a décidé d’aller vers le professionnalisme. Il a créé sa Ligue et cette Ligue a des difficultés à s’en sortir parce qu’elle n’arrive pas à produire les propres ressources qui lui permettraient de vivre en toute autonomie. Donc, elle est obligée tout le temps de se tourner, soit vers la fédération qui est une structure délégataire ou alors vers le délégant, c’est-à-dire l’Etat, en disant, aidez-nous à pouvoir continuer à vivre. Et cela pose des problèmes. Je suis désolé de le dire, on aurait dû tirer une conclusion d’échec. On a échoué du point de vue sport professionnel pour ce qui est du football. Peut-être qu’on était animé de bonnes intentions, mais très sincèrement, de la manière dont cela s’est passé montre qu’aujourd’hui, on ne peut plus continuer de ce point de vue-là.
De quoi avoir des soucis pour l’avenir du football professionnel ?
Il ne faut pas se voiler la face. Si on veut faire du professionnalisme, on prend ceux qui sont des professionnels. Mais on ne peut pas vouloir faire du professionnalisme en ouvrant le plus largement possible. Ce que je trouve le plus aberrant, c’est une Ligue 2 professionnelle. Certaines équipes n’ont pas le transport pour aller faire des matchs et on prétend que ce sont des professionnels. Ce n’est pas possible. Je crois qu’on a recopié le modèle français du professionnalisme, mais ce n’est peutêtre pas celui qu’il fallait. Il fallait peut-être réfléchir autrement, faire des Ligues fermées, pas de montée, pas de descente, mais avec des entités économiques viables et qui pourront utiliser des joueurs, des entraîneurs, des terrains. Mais on a voulu jouer avec le modèle français. Et avec cette crise de quelques mois, il est en train de montrer ses limites. Je crois qu’il y a de la réflexion à mener pour faire du sport professionnel.
Après l’arrêt des compétitions, est-ce que cette crise du Covid-19 ne devrait pas être une occasion de repartir sur de nouvelles orientations ?
Si on ne le fait pas, c’est qu’on aura raté une très grosse opportunité. Aujourd’hui la crise nous donne la possibilité, comme vous le dites, de remettre les compteurs à zéro et de repartir. Même la décision, il faudrait qu’on réfléchisse sur comment la prendre. Est-ce qu’il faut la laisser uniquement à ceux qui sont légitimes politiquement, qui ont été élus ? Ou est-ce qu’il faut mettre également les experts à l’intérieur. Si vous regardez bien, dans la gestion de la pandémie, le Sénégal s’est relativement bien débrouillé jusqu’à ces derniers temps où on a eu beaucoup de critiques, mais c’est assez conjoncturel… Quand on prend le sport au Sénégal, je me demande si ce n’est pas le politique qui décide. Et c’est là où ça pose des problèmes. Il y a peut-être des gens qui sont compétents, qui sont autour de tout cela, on doit leur laisser la possibilité de dire aux politiques : ‘voilà ce qu’il faut faire.’ Après c’est le politique, en dernière ressort, qui prendra la décision. Mais au moins, il aura été alimenté en expertise et pourra prendre la bonne décision. C’est peut-être ce qui nous manque. C’est facile de critiquer après coup, mais je pense qu’il y a peut-être des choses à voir.
Et les choses ne s’arrangent pas avec les difficultés financières que rencontre la Ligue Pro ?
C’est normal parce que la Ligue Pro, c’est une entreprise. Elle vend un produit. Quand vous vendez un produit et que personne ne l’achète, ça ne peut pas marcher. Quand vous vendez des cacahuètes et que personne n’achète, vous allez faire faillite. On a un produit qu’on vend qui est un spectacle. Ce spectacle, c’est la rencontre entre des équipes de football du Sénégal. Ce spectacle, soit il n’est pas attrayant, soit il est mal vendu, soit il est mal organisé, je ne sais pas. Mais je crois qu’il y a un diagnostic profond à faire parce que je ne crois pas que ce sont les talents qui manquent. Il en manque peut-être parce que les meilleurs s’en vont assez rapidement. Mais quand même, il en reste des talents. Et de temps en temps, on entend des équipes sénégalaises juniors, cadettes qui vont faire de bonnes choses à l’étranger. Il y a une réflexion profonde à faire. Ceux qui dirigent actuellement le football sénégalais ne sont pas particulièrement mauvais. Ça je ne le dis pas, mais je crois qu’il y a une profonde réflexion à faire, se mettre quelque part et essayer de voir qu’est-ce qui a manqué au football sénégalais. Je crois qu’ils sont capables de le dire. Quand on les regarde fonctionner, il y a peut-être des choses que nous de l’extérieur, on peut dire, mais eux de l’intérieur il y a peut-être beaucoup de choses qu’ils doivent pouvoir dire également. Il y a un vrai travail de réflexion à faire de ce point de vue-là. Est-ce qu’on a besoin d’avoir dix clubs professionnels ? Combien de clubs il y a à Dakar qui ne peuvent même pas payer des joueurs et on dit que ce sont des professionnels ? Aujourd’hui, si on appliquait les lois sur la comptabilité, la fiscalité, sur le droit du travail et sur le droit des sociétés, je me demande si certains d’entre ces clubs n’allaient pas se retrouver devant le Tribunal correctionnel. Il y a peut-être à diminuer le nombre de clubs et ne pas avoir honte de faire un championnat amateur. Le Navétane a pris la place du championnat amateur. Est-ce qu’il ne faut pas transformer le Navétane en championnat amateur national ? On prend quatre, cinq voire six clubs et on dit ce sont les clubs professionnels.
Parlons de l’Afrique et de cette Can 2021 qui cherche une bonne date…
Je ne suis tellement sûr que cette Can 2021 puisse se dérouler sauf si on en fait une autre forme de compétition. Mais de la manière dont on a l’habitude de dérouler -encore que les éliminatoires n’étaient pas encore terminées- est-ce qu’ils auront le temps de tout faire ? Qu’on se dise la vérité : on essaie de vivre avec ce Covid qu’on ne maîtrise pas. Est-ce qu’on a la possibilité toujours de revenir à ces joutes qui se faisaient avec des spectateurs. Même si, là aussi, c’est une piste, je sais que la plupart des compétitions sportives risquent de se dérouler pendant deux ou trois ans, à huis clos. En fait, tant qu’on n’aura pas régler ce problème, il n’y aura pas de spectateurs.
AKILEE ÉLECTROCUTÉE PAR LE CLUB DES INVESTISSEURS
Le communiqué publié hier dans plusieurs journaux, claironnant un soutien du Club des investisseurs sénégalais (Cis) à l’entreprise Akilee dans son bras de fer avec la Senelec, a créé un gros remous au sein de cette structure patronale
Le communiqué de presse, publié hier au nom du Cis pour soutenir Akilee dans son contentieux avec la Senelec, a mis le feu dans l’organisation dirigée par Babacar Ngom. Beaucoup des membres de l’organisation, dont certains du Conseil d’administration, s’indignent dans des échanges privés, de n’avoir pas été informés et de découvrir la chose quasiment en même temps que le grand public. Le président du Club des investisseurs, sans renier son Directeur exécutif, essaie de calmer le jeu et de noyer le poisson.
Le communiqué publié hier dans plusieurs journaux dont Le Quotidien, claironnant un soutien du Club des investisseurs sénégalais (Cis) à l’entreprise Akilee dans son bras de fer avec la Senelec, a créé un gros remous au sein de cette structure patronale.
Le Quotidien a appris que plusieurs membres du Conseil d’administration, ainsi que des simples adhérents, se sont démarqués de cette démarche, dont ils ont affirmé ne pas comprendre la justification. C’est d’abord en soi, la démarche qui a heurté certains.
Alors que le communiqué de soutien était dans les rédactions en début de soirée (Le Quotidien a réceptionné le sien à 19h 00), nombre des membres du Conseil d’administration disent en avoir été informés par le Directeur exécutif Abdourahmane Diouf à 00h 30. Ils jugent que c’était une volonté de les mettre devant le fait accompli, pour ne pas leur permettre de faire corriger la chose.
L’un des membres fera remarquer, avec un peu de dépit : «Par-delà la question du soutien aux entreprises nationales authentiques, il me paraît très grave qu’on puisse engager notre organisation et même décider de la publication dans la presse, sans un minimum de concertation préalable sur des sujets de cette importance.» Cette question de concertation préalable est revenue souvent, d’autant plus, ont fait remarquer plusieurs autres membres, qu’une rencontre par vidéo-conférence, prévue pour la semaine écoulée, avait été annulée «par manque de questions à débattre», alors que la question du soutien à Akilee aurait pu servir de sujet. Ce qui pousse certains à affirmer que «soutenir une entreprise, fusse-t-elle membre du Cis, dans un différend dont certains parmi nous ignorent les tenants et les aboutissants, sans un avis concerté, validé par tous, est une erreur grave».
D’autres se sont montrés même plus durs, n’hésitant pas à y voir «des histoires de bandes de copains», et opposant qu’un secteur privé fort ne devrait pas participer au dépeçage d’un outil public. Ces membres se sont même demandés si le Club des investisseurs sénégalais n’avait pas un problème de gouvernance, pour que le Directeur exécutif en vienne à vouloir imposer ses vues aux membres du Conseil d’administration, alors que c’est le contraire qui aurait dû être la norme. «Le secteur privé, pour être crédible et fort, doit être irréprochable et montrer l’exemple en matière de gouvernance». Le Quotidien, pour sa part, a tenté de faire réagir le principal mis en cause, le Directeur exécutif. Néanmoins, il n’a pas pris notre appel ni réagi au message envoyé sur son portable, avant le bouclage de cet article.
Toutefois, l’on sait par un membre du Conseil exécutif, qu’il a conseillé aux membres du Club, «d’attendre des informations qui (leur) permettront de (se) prononcer en connaissance de cause». Ce qui a fait bondir certains intéressés, qui ont trouvé cette manière de faire assez cavalière. Mais il faudrait croire que le Directeur exécutif bénéficie sans doute, sur ce point, du soutien de son président. Babacar Ngom a invité tout le monde à la sérénité, et demandé qu’ils se retrouvent ensemble en visio-conférence en début de semaine prochaine, pour discuter de cette «affaire sensible». Une manière de noyer le poisson, en espérant que d’autres sujets viendraient occulter cela ?
Pour sa part, la Senelec, prise à partie dans la sortie du Cis, a décidé de ne pas faire le dos rond, et répliqué dès aujourd’hui, par voie de communiqué dans des journaux également. Le Club relèvera-t-il le gant, ou va-t-il cette fois, laisser souffler le vent ?
Babacar Bouba Diop
MULTIPLE PHOTOS
HORREUR ET FÉCONDITÉ (2)
EXCLUSIF SENEPLUS - Pour relever les défis et reprendre la route de l’histoire comme le préconisait Cheikh Anta Diop, il y a plus 30 ans, il faut une nouvelle civilisation, faite de lucidités et de solidarités (en wolof, portugais, allemand et anglais)
SenePlus publie en exclusivité, la deuxème partie du texte "Horreur et fécondité" du PAALAE initialement écrit en wolof par Babacar Buuba Diop. Il est traduit en plusieurs langues, dont : le portugais par Mallé Kassé, l'allemand par Ute G Bocande, l'anglais par Mansor Sy et le français par Mme Sy, Khady Fall Coulibaly. Les cartes illustratives sont d'Ousmane Ndongo.
II / Système Monde – Economie Monde – Science Education Monde
Ce qui fait la différence entre d’une part les épidémies (fléaux sanitaires relativement localisés dans un pays ou dans une région) et pandémies antérieures (grand fléau qui a atteint plusieurs pays, régions, continents) et d’autre part la crise 2020, c’est qu’avec le covid 19, pour la première fois dans l’histoire de l’humanité, le lieu de naissance (Wuhan, Chine), le rythme de progression, de diffusion, le nombre de victimes sont relatés en temps réel, dans le monde.
Ainsi les termes : système monde, société monde, empire monde, reprennent vigueur dans la conjoncture actuelle, à la faveur de cette crise sanitaire planétaire. Les identités et les actions des acteurs locaux et globaux sont suivis au jour le jour, notre collègue, frère et voisin, le professeur Lat Soukabé MBow précise :
« En dehors des Etats-Nations, on entend par acteurs globaux les organisations intergouvernementales, les firmes multinationales et les ONGs. Il existe d’autres acteurs, répondant à cette définition, mais leur influence sur le système monde est moins structurante. Parmi les fausses idées circulant sur les mutations géopolitiques de la période post guerre froide, figurent celles affirmant ou prédisant la relégation des Etats-nations au rang des maillons administratifs dans une société internationale où les principaux acteurs des décisions politiques étrangères seraient les organisations supra nationales ou des firmes multinationales « (Géopolitique, une grammaire pour comprendre les crises et les conflits, Presses Universitaires de Dakar, 2019, p/115).
Des analyses pertinentes sont produites depuis le déclenchement de la pandémie, certaines articulent les enjeux scientifiques, philosophiques, économiques, le jeu des acteurs, comme l’a bien fait Valerie Bugault, docteur en droit privé à la Sorbonne, dans Stratégie du 1er Avril 2020. Elle a bien distingué les faits, les perceptions et les narrations, les stratégies du pompier pyromane et du triangle de Karpman, le jeu des rôles (bourreau, victime sauveur) ; elle a campé les camps du tout réel et du tout fiction. Elle signale l’émiettement des connaissances et l’isolement des peuples.
Elle rappelle l’apparition peu préparée d’un virus en Chine, puis une série de nouvelles alarmistes en forme d’hécatombes, la préparation psychologique par des organismes tels que la Banque Mondiale prévoyant, dès 2017, de bonds spécifiques de pandémies. Puis s’en suit une litanie de pays touchés, les innombrables populations touchées et confinées. Un peu partout les services hospitaliers étouffent. Elle insiste sur le contexte géopolitique très particulier où la puissance économique chinoise, aujourd’hui arrivée à maturité, s’est alliée à la puissance russe pour contrer l’hégémonie américaine et ses alliés. Dans ce dernier camp, le tempo et le rythme sont donnés par un cartel d’entreprises dirigé par les principales banques globales d’investissement qui ont leur quartier général (QG) à la City of London.
Donc, d’un côté il y a un virus très contagieux et qui devient dangereux lorsqu’il se fixe dans les poumons et les voies respiratoires. Les patients à ce stade n’ont quasi plus de virus dans le corps et il devient inutile de leur appliquer le traitement préconisé par le Pr Didier Raoul, médecin français, qui, depuis Marseille, n’a cessé de proposer un remède provisoire et pratique à base de chloroquine. Certains de ses collègues à travers le monde depuis la Chine, les USA, l’Afrique, dont le Sénégal, prennent au sérieux cette piste et l’empruntent.
De l’autre côté, on a des médecins stipendiés et donc peu crédibles, très liés aux lobbies pharmaceutiques qui ont accompagné financièrement des partis politiques, font flèche de tout bois à travers les médias pour disqualifier le professeur Raoul et ses partisans. Elle ne manque pas de rappeler la déconstruction méthodique du service de la santé publique, allant de la liquidation des stocks de matériels, aux restrictions de lits et de personnels hospitaliers sous les différents régimes qui gèrent la dynamique néolibérale.
En même temps on annonce le futur vaccin obligatoire qu’on a annoncé pour septembre 2020 ; la course de laboratoires est donc lancée pour la cagnotte du futur vaccin. Elle donne son avis : les vaccins rapidement élaborés sont peu efficaces et dangereux et il s’y ajoute que le virus identifié mute, se présente avec plusieurs souches différentes et l’une d’elle a plusieurs variantes.
Elle termine son analyse par le confinement des populations, en signalant le rôle des Nations-Unies, et de certains Etats dans le jeu à double détente (anarchie sociale, contrôle et surveillance). L’idée d’un gouvernement mondial, cher à la Fondation Bill et Melinda Gates, au centre John Hopkins, à l’OMS, à Jacques Attali, à Jordan Brown est rappelée.
En fin de compte, elle envisage deux voies possibles : soit une reprise en mains politique des pays par leurs ressortissants, soit l’accélération du globalisme intégral avec un gouvernement mondial. Les peuples auront ce qu’ils méritent, à son avis.
Bien en entendu, il y en a qui comme en France, vont se contenter des prophéties de Nostradamus, ou comme au Burkina de celles de Dango « égyptologue inspiré, théoricien des virus cycliques. On a fait appel ou on a prêté des propos à des prix Nobel, le professeur Luc Montagnier de France, le Japonais Tasuko Hongo, ils auraient fait comprendre que le virus n’est pas « naturel », sinon il n’aurait pas fait le tour du monde de manière spectaculaire, bravant diversité climatique et géographique, intempéries, etc.
Le second s’est démarqué des fake news. Il faut saluer parmi les bonnes initiatives de l’UNESCO durant la crise, celle consistant à rester vigilant dans le traitement, la diffusion et la réception des informations. Au même moment d’autres organismes des Nations Unies versent dans le catastrophisme surtout en direction de l’Afrique.
Bref, avec la complexité du phénomène, il faut redonner la dignité aux approches multi variate explanations, théories des faisceaux, regards croisés, dialectique enrichie, approfondie, revivifiée.
Ce qui est nouveau dans le contexte actuel, c’est qu’on est parti de stigmatisation à stigmatisation (peur à l’égard des Chinois, des Asiatiques, puis des Blancs, puis des Africains) à un rythme infernal, en l’espace d’un trimestre entre Janvier et Mars 2020 ). Or il faut être, solide, solidaire, s’exercer à être serein, zen. Chaque citoyen(ne) du monde a vécu à sa manière le déferlement du coronavirus.
Les ouvriers, les paysans, les chefs d’entreprise, les travailleurs du secteur informel, les artistes, les musiciens, les enseignants chercheurs qui constatent l’arrêt des enseignements voire l’animation culturelle et scientifique, des encadrements de masters et de thèses, les leaders des partis politiques, des mouvements sociaux, religieux, les professionnels de la communication, etc. tous se sont adaptés au rythme du covid 19. Parmi eux, les personnels des services médicaux, sociaux, d’hygiène, d’environnement, de sécurité sont montés en première ligne. Des élans de solidarité ont été manifestés, des sursauts de dépassement, mais aussi des manifestations de peur, de stigmatisation, d’opportunismes politiques, sociaux, économiques, etc.
Covid 19 autour des Mamelles
A partir du Sénégal et plus précisément à partir des Cornes de l’Afrique, à Dakar, ville refuge (Dekk Raw) plus précisément, on a vécu ce que peut vivre un Sénégalais qui a une partie de sa famille ou des parents, voisins, amis, collègues dans chaque continent : l’annonce des cas, le suivi, le sauvetage ou parfois le décès des personnes qui ont été touchées par la calamité.
A partir du lieu d’observation et d’action (avec les mouvements citoyens, sociaux, politiques) il a été possible de noter quelques lenteurs ou hésitations, mais surtout des actions de bravoure, de courage, de compassion, des débats sérieux, polémiques, confus parfois, des cassures de destins liés symboliques (décès de Manu Dibango, le géant camerounais de l’afro jazz, de Pape Diouf géant du journalisme et management sportif, l’un à Paris l’autre à Dakar, deux Africains de la diaspora qui sont venus dans l’hexagone (la France), le premier musicien à Paris, dès l’époque coloniale, le second journaliste et manager, témoin et acteur dans la phase post coloniale. Banalisation de la mort ; enterrements, furtifs, deuil dans la solitude
Pour beaucoup, il ne sera pas facile de reprendre les esprits, mais on peut penser que l’humanité survivra au covid 19, comme elle a survécu aux guerres mondiales, aux pestes et aux autres fléaux ; mais le monde post coronavirus sera un autre monde (Yoro Dia in quotidien du 1er Avril 2020, n° 5134, p.3). Notre compatriote indique des leçons à tirer sur le plan de l’autosuffisance alimentaire, du relèvement du plateau médical, etc.
Albert Sy, complice des années de braise, pour reprendre Hamidou Dia, autre complice et frère qui nous a devancé sur l’autre Rive, a bien observé et analysé les pratiques, les effets liés au confinement des populations ; il a invité à inventer une communication spécifique, à l’adresse des populations contraintes de sortir pour survivre (cf Tribune du 1er Avril 2020, p.5)
Dans le même organe, sur la même page, Mohamed Ndjim expose les avertissements conseils d’Interpol (Police des polices du monde), pour faire face aux troubles civils ou à des émeutes liées aux restrictions, à des inquiétudes relatives à l’alimentation , aux mesures de lutte, contre la maladie., etc. (article cité p.5)
Jacques Attali rappelle que chaque épidémie majeure, depuis des millénaires, a conduit à des changements essentiels dans l’organisation politiques des Nations et que naitra une culture qui sous-tendait cette organisation (in que naîtra ? Géopolitique 19 mars 2020).
La liste des leçons à tirer est longue, elle s’allonge et s’allongera. Un autre collègue Ndiaga Loum, juriste et politologue, souligne l’impuissance des grandes puissances, surtout européennes, la revanche globale de l’idéalisme sur le réalisme, le paradoxe troublant de l’hyperpuissance chinoise, le déclin de l’hyperpuissance américaine face à un ennemi imprévisible, le nouveau poumon des experts dans un nouvel ordre mondial à réinventer, la consolidation du lien familial et social paradoxalement rendue possible par la distanciation sociale ( le Témoin, 1er Avril 2020, p. 10).
Chacun pourra voir midi à sa porte.
III / Points de vues d’un :
Sénégalais organique,
Panafricain pratique
Altermondialiste réveillé
Pour relever les défis et reprendre la route de l’histoire comme le préconisait C. Anta Diop, il y a plus 30 ans et depuis 20 ans par le mouvement altermondialiste, il faut une nouvelle civilisation, faite de lucidités et de solidarités. Il est symptomatique que, lors de l’édition de Mumbay, en Inde, en 2004 à laquelle j’ai assisté, participé, des panels de haut niveau ont eu lieu sur les enjeux de l’éducation et de la santé dans le monde.
Cela avait été bien perçu, à l’aube des indépendances africaines, au début des années 1960. Dans un document intitulé l’An I de l’indépendance du Sénégal, sur la voie africaine du socialisme, voici ce qu’indiquait le gouvernement du président Mamadou Dia (voir images d’illustration).
Près d’un demi-siècle après, les parties prenantes des Assises Nationales (2008-2009), avaient fait le diagnostic suivant, en ce qui concerne la gouvernance sociale, plus précisément dans les deux dimensions stratégiques que nous avons évoquées, à savoir l’éducation et la santé. Les recommandations suivantes avaient été formulées. (voir images d’illustration)
Or malgré la mise en place d’un groupe de travail et de suivi (GTS), force a été de constater que les parties prenantes qui sont arrivées au pouvoir politique n’ont pas mis en œuvre ni l’esprit ni les recommandations essentielles des Assises. Nous avons indiqué les manquements dans les Actes du Colloque, Pensez la Veille, 2013, édition Harmattan, pp. 101, 102 ; 103)
Gouvernance sociale
Education
L’instabilité du système ne permet pas d’améliorer les résultats. Pour illustrer la persistance de la crise, l’hebdomadaire, Nouvel horizon (15-21 octobre 2012, p. 28-29) part du faux départ de la rentrée scolaire avec les problèmes d’infrastructures (dans la capitale 12 écoles inondées et 15 endommagées et 9 occupées par les victimes des inondations. Certains syndicats ont déjà versé dans la rétention des notes et appellent le gouvernement à respecter les accords de 2009 et 2012. Les contractuels de l’éducation, les vacataires, les sortants des écoles de formation, les étudiants, les enseignants, le personnel administratif, techniques et de service, depuis le préscolaire jusqu’au supérieur, expriment régulièrement leurs attentes, leurs revendications.
Les militants des secteurs non formel et informel restent sur leur faim en matière d’alphabétisation, d’éducation pour tous tout au long de la vie.
L’éducation c’est le savoir, savoir-faire, savoir-être et savoir-vivre ensemble. Une bonne politique éducative doit prendre en compte le formel, le non formel, l’informel.
Santé
Pour atteindre les objectifs 4-5-6 du Millénaire pour le Développement, le Sénégal devra, d’ici 2015, réduire la mortalité maternelle de ¾ et la mortalité infanto-juvénile de 2/3. Pour le moment les besoins non satisfaits en matière de planification familiale restent très élevés, parce qu’atteignant la barre de 32% (voir la contribution de Mme Annette Seck Ndiaye, directrice de la Pharmacie Nationale d’Approvisionnement (PNA) à la 13e Assemblée Générale de la Coalition pour les Produits de la Santé de la Production, à Paris en octobre 2012 (in Journal (in Journal Enquête 20-21 ; octobre 2012, p.4).
Les citoyens continuent de se lamenter sur le coût de la santé et l’accueil aux urgences.
Dialogue social et citoyen
Il est toujours en panne et demeure théorique même si les autorités de l’Etat continuent de rencontrer les mouvements sociaux chaque fois qu’il y a des menaces sur un secteur déterminé.
Ce qui illustre assez bien l’échec du dialogue citoyen et social, ce sont les difficultés dans le déguerpissement des commerçants sur la voie publique ou des marchands ambulants par l’Etat ou les municipalités ou des institutions ou alors l’exécution de démolitions de bâtiments dangereux pour la sécurité comme à l’université et demain sur les grands Axes de Dakar.
MBAS mu dërkiis, ñàkk teggin tey jur tiiñalante ci biir réew mi ak ci bitim réew….
Naka la doomi Afrig yi war a taxawe ? Céy mbas mee gudd tànk, moom mi fàqe Penku, ca Wuhan, ca Siin, ca Asi, sóobu ci Afrig, ba ci Géeju Atlantig, daanu ci fii ci Ndakaaru (dëkk raw) ; ci Tànk (Wakaam, Ngor, Yoof) fekk ñu fi ! Balaa moo agsi, wëndéelu na, jaar Ërop, jaar Amerig ! Kon boog dab nañu, yëngal na jamono, yëngal àdduna wërngël képp, wërngël këpp, wërngël këtt.
Li bees
Moonte ku xam jaar-jaari taarixu nit, xam ne du guléet musiba ak balaa xëppu ci gox, dëkk, réew, mbaa pàcc ci dunyaa. Li bees kay, moo di mbir mi ni mu gaawe, bette ak law ; dëgg la, li ko waral moodi dem ak dikk bu gaaw te bare ci àddina, yéenekaay yu bées te ratax. Ak covid 19 tiitànge ak njàqare bare na, ñi faatu wax i nopp, moo xam góor, moo xam jigé. Mbas mii bàyyiwul ndaw te yab na mag, waxatumaak màggat. Ma nga doore Siin, faat fa ñu bare ; dàqe ji Tubaab yi Ërob ak Amerig, Naar yi yuuxu, sarxolle, mu mujj, dabsi nit ñu ñuul ñi, fii ci Afrig, fii ci Senegaal. Moone de doomi-Senegaal yi demoonañ ba yaakaar ni dañoo tul, mbaa Yàlla ñoom rekk la bëgg.
Li yëngu, li ko yëngal…
Li jaaxaal ñépp, boroom xam-xam yi, doktoor yi, fajkat yi ak njiiti réew yi, mooy mbas mi kenn xamul li ko sabab. Mbaa du gëstukat yu waane ñoo ko rëccal walla lu ñu sos la, te tey ko, walla ndax bëre ay ponkal la ci politig, walla koom-koom ? Xey-na dina mës a leer bés.
Li yëngu daal, li ko yëngal moo ko ëpp doole. Li ko yëngal nag, ndax ci njugub la jóge, mbaa meneen mala mu ñu doon jaay ca marse ? Koronaawiris ndax daa mel ni fel, mbaa teeñ, mbaa saxayaay ? Doom bi, ci saxayaay lay dund walla ci xobu-garab ?
Xam-xamu seetantal dina ko mës a leeral. Li wóor mooy dugg na ci yaramu nit, di wàllaate, indaale yaram wu tàng ak sëqat su bon, dënn bu fatt ak bakkan buy xelli ak biir buy metti.
War nañoo xeex jàngoro ji, bëmëx ko ci biti. Réew yépp loolu la ñuy jéem.
Ñenn ni teel a fagaru, mel niki Siin, dem nañ ba bëmëx mbas mi ; ñi yéex a jóg, sàggan mel ni Itaali, Espaañ, Farãas, Amerig, waaru nañu, metti na lool ci ñoom, ña fa dëkk, juddoo fa, màgge fa, di fa tedd, ak ña fa ganesi mbaa wutsi wërsëg.
Pexeyeek jumtukaay yi
Bi mbir nee faax, yenn réew yi mel ni Siin jiital xam-xam, xel ak caytu. Naka noonu dañuy ber ñi jàngoro ji laal, def ay lël, door di seet garab yu mën a indi tan.
Ci réew yu bare, am na ñu seen xel dem ci xam-xami Maam ya ak diine, ñu dem sax ba ni njaaxum yiy gën di bare ci àddina ñoo tax Yàlla mere ñu, delluwaat di cawe, ngir ñu dellu ci dénkaane yi mu jaaraale woon ci Yonent yi.
Jar na nu jàng, jàngaat, sóobu ci, tanq ci woyu Sëriñ Musaa Ka, Xarnu bi, xarnu bi ñu génn (XXel), moom bàyyiwul koom, aada, diine, mbaax ak xarbaax, tarixa, yoonu mucc, texe. Moonte war nañu fàttali, mbaa xamle ni, sunu Maam ya, waa Këmit, Misra, Esipt, ñoo jëkk a bind ci dund ak dee ; mbégte ak naqar.
Fii ci Senegaal
Ci sunum réew, ki ko jiite, toog ci jal bi, Parsidã Maki Sàll, woote na waxtaan ak njiiti làngi polotig ak mbootaay yi ànd ak jamono yiy aar liggéeykat yi, waxtaan ak dippite yi, ndawi réew mi ngir am lu mu yokk ci li mu xalaat ci bëre ak mbas mi. Ku ne def nga li la sa xel, xol, yaram, kàttan, mën-mën, pexe, gafaka may.
Gëstukat yi, fajkat yi, def nañu seen keem-kàttan, ba mbir mi am fu mu yem, jéggeegul dayo.
Bi mu agsee ba am fi weer, ñu gis ne laal na 195 nit, 40 % yi dañoo indaale doomu mbas mi, dugal ko ci réew mi , 56 % dañu leen ko wàll, 4 % xamuñu fu mu ak naka la leen dabe. Loolu tax na, ñu war a gën a fagaru doonte xamuñu fépp fu mbas mi di jóge ; lii tamit la Porofesëer Musaa Seydi miy jiite xéex bi ci xam-xamu settantal ak paj denkaane.
Ñi koy jàppale ci caytu gi ak jumtukaay yi, doktoor Ablaay Buso, Alfa Sàll ak Mamadu Jara Béey dalal nañu xel yi, joxewaale ay ndénkaane yu ñu mën a may ñu mucc ci. Dëgg la, am na doomi réew ñu ci jot a faatu, am ci ku doon ku am tur, fulla ak faayda ci réew mi ak ci bitim-réew, mu di Paap Mabaaba Juuf, ku ñu ràññe ci xam-xamu tàggat yaram, ak ci gunge xale yi ci futbal, dem ba jiite ekibu Màrsey, ca Farãas.
Ëllëgu jàmm, tinkeeku ak tabaxaat
Li am ba des moo di sàggan baaxul, wér-gi-yaram, jàng ak xam-xam war nañu leen sédd bu baax a baax. Ñu dellusi ci li mag ñu baax ñi dénkaane woon, fexe ba liy génn ci pénc yi ak lël yu bare yi nuy amal, nu def leeni jëf. Su boobaa luñu bett, ñu dékku ko, ci lu gaaw. Dëkk ci fàtte, gàtt xel ak réccu ñoo ànd.
Gëstukat yi am nañu sas bu réy, war nañu gën di waxtaan ci seen biir, di wax ak ñiy jiite ci yeneen fànn.
Mbokk yi, at mii, nar na gudd tànk lool !Mu ngi mel na fasu benn tànk « rëkkal mba ma rëkk», nitu guddi ! Njuuma jaa ngook ! Am na ñu mu jaafurloo, mel ni Tubaab yiy wax nañu gaaw wuti garab, ñakk bu bees, jéemantu ko ci nit ñu ñuul ñi. Taat wuy tàkk moom kenn mënu ko solal tubey, kërandoom du set.
Doomi réew mi, doomi àddina, jaaxle nañu ! Ku moytuwul nag tam sa moroom dëmm, tam sa mbokk nóoxoor
Lu mën a dindi jaaxle ?
Xana daal ñu dal, gën a njàccaar, yokk caytu gi, jàppoo ci fagaru gi, paj mi. Nu jeexal ci seetlu bi : réew yi ci muccagum as tuut, ci Afrig mel ni Lësotoo, Komoor, Malawi, Sudaan, Sawo Tome bokk nañu ci yi duggagul, mbaa yi sore xëccoo ak buuxante yu metti ci biir àddina. Kon boog nanu gaaw ci teggi tànk ci benn yoon, teg tànk bu bees, bu gën, te àndandoo jublu ci tabax Bennoo Afrig ci Mbokk.
Nañu Taxaw Temm, am Pasteef, tegu ci Yoonu Askan Wi, Déggoo ngir Bokk, Bëre, Daan.
*Baabakar JÓOB Buuba, Njiitu Mbootaayu Doomi Afirig yiy yëngatu ci Liifant ak Njàngum mag ñi, PAALAE (Pan African Association for Literacy and Adult Education) te nekkoon njiitu An@fa di bànqaasu PAALAE fii ci Senegaal
VERSION PORTUGAISE
Africanos Perante a Covid
Finalmente, apanhou os Negros aqui em África, penetrou no Senegal, onde os habitantes pensavam que eram invulneráveis, imunes a todo o mal, ou que eram os escolhidos de Deus.
Esta pandemia veio de longe, escapou do Oriente, da Ásia, da China, da província de Wuhan para invadir África e aterrar em Dakar, na península de Cabo Verde, que parece um pé gigante na água, ligando o continente africano ao Oceano Atlântico. Este pé de gigante cobre Yoff, Ouakam, Ngor, a ponta das Almadies.
Antes de nos invadir, arrastou-se pelo caminho, passando pela Europa, pela América! Agora, ela nos abala, abala o mundo e abala o planeta.
Para os historiadores, esta não é a primeira vez que o infortúnio se abate sobre uma localidade, uma região, um país ou um buraco no mundo. O que é novo é a rápida propagação do vírus, favorecida pela força, a escala das trocas, a multiplicidade dos meios de transporte e de comunicação.
A psicose aumentou, e as vítimas, homens, mulheres e crianças, são múltiplas. É verdade que são os idosos e os que sofrem de doenças crónicas que estão em maior risco.
Está a aterrorizar a China, está a perseguir europeus e americanos, os árabes estão a gritar roucos. Finalmente, apanhou os negros aqui em África, penetrou no Senegal, onde os habitantes pensavam que eram invulneráveis, imunes a todo o mal, ou que eram os escolhidos de Deus.
O que surpreende o mundo, os especialistas, os médicos, os curandeiros, os chefes de Estado, é que a COVID é espantosa, confusa. Ninguém parece saber de onde vem. Foram os investigadores imprudentes que o deixaram escapar, ou é uma armadilha, ou mesmo o resultado de uma luta política ou económica? Talvez um dia descubramos.
Não devemos acordar um leão surdo, cego e adormecido. Será um morcego que o despertou do sono ou outro animal vendido no mercado?
É uma pulga, um piolho ou uma erva daninha? Será que vive na erva, na folha? A continuação da investigação irá um dia edificar-nos. O que é certo é que entra no corpo humano, é contagioso, causa febre e tosse seca, respiração difícil, corrimento nasal e diarreia.
O que é urgente é combater o flagelo.
Todos os países estão a trabalhar nesse sentido.
Alguns tomaram medidas preventivas e de protecção, como a China. Expulsaram a pandemia do seu território, outros que tardaram em reagir, como a Itália, a Espanha, a França e a América, estão perplexos com o que lhes está a acontecer. O golpe é muito duro para aqueles que aí nasceram, cresceram e conseguiram e mesmo para os estrangeiros e para aqueles que lá estão para trabalhar e ganhar dinheiro.
Soluções e Meios
Isto esta coisa não se incomodou, países como a China avançaram com perícia, inteligência e investigação. Como resultado, colocaram os doentes em quarentena, decidiram pela contenção e começaram a procurar uma cura que pudesse ser benéfica.
Em muitos outros países algumas pessoas pensaram nas receitas tradicionais e na religião, chegando ao ponto de dizer que a corrupção moral dos homens despertou a ira divina e pregam um retorno aos preceitos ensinados pelos profetas.
É tempo de ler e reler "Xarnu bi", o belo poema de Serigne Moussa Ka que descreve a crise económica do final dos anos 20 e início dos anos 30 do século passado (século XX). Nada omitiu, seja economia, cultura, religião, costumes, tradição, fraternidade, a voz da salvação, do cumprimento e da felicidade. Além disso, devemos recordar ou fazer saber que os nossos antepassados, os de Kemit, Misra e do antigo Egipto, foram os primeiros a falar de vida e morte, alegria e tristeza.
Aqui no Senegal
No nosso querido país, o Presidente Macky Sall trocou impressões com os líderes da oposição política, sindicatos, sociedade civil e membros do Parlamento para obter as suas opiniões na luta contra a pandemia. Todos deram o que puderam em termos de conhecimentos, meios e recursos.
- Investigadores e médicos deram o seu melhor até o vírus ter sido controlado e não ter atingido proporções preocupantes.
- Após um mês de presença do vírus no Senegal, verificou-se que 195 pessoas foram infectadas, 40% são casos importados, 56% são contactos, 4% são de transmissão comunitária, ou seja, o local e a origem da contaminação permanecem desconhecidos.
É por isso que é tempo de agir, porque se não sabemos de onde vem a contaminação, temos de intensificar a prevenção, os cuidados, o tratamento e o acompanhamento, através de uma investigação aprofundada. É isto que o Professor Seydi, que coordena a luta contra a COVID, recomenda.
Aqueles que o apoiam nas áreas da investigação e da logística, Dr. Abdoulaye Bousso, Alpha Sall e Moussa Diarra Bèye, tranquilizaram a população e deram conselhos que podem salvá-la. É verdade, há senegaleses que perderam a vida aqui e no estrangeiro, entre eles Pape Mababa Diouf, um homem de honra e valor, uma figura de destaque no mundo desportivo, de renome nacional e internacional, um grande educador e agente de jogadores, indo até à gestão do clube de futebol Olympique de Marselha (OM), em França.
De que será feito amanhã ?
A negligência é fatal, o esquecimento permanente, a estupidez e o arrependimento andam de mãos dadas; a saúde, a educação, o conhecimento e a perícia são prioridades que devem ser levadas a sério.
Precisamos de voltar aos ensinamentos dos antigos sábios, realizar consultas mais frequentes e traduzir conclusões e recomendações em acções. Então, poderemos lidar com o inesperado, sempre e o mais rapidamente possível.
Os investigadores têm um grande desafio à sua frente, devem ter mais intercâmbios entre si e discussões com os líderes e portadores de questões de outras áreas da vida.
Caros concidadãos desta aldeia global, este ano vai ser longo e muito longo. Parece um vampiro, um gnomo, o cavalo do diabo, a coxear na sua única perna e a não oferecer qualquer hipótese aos noctívagos teimosos.
Ali está o monstro! Assustou algumas pessoas, como alguns brancos que dizem que é urgente encontrar um novo remédio ou mesmo uma vacina, que tem primeiro de ser testada nos negros. Devemos responder com desprezo ou protesto? O que é certo é que não podemos cobrir nádegas em chamas, a ideologia colonial ainda está presente na Europa.
Os senegaleses, como toda a gente, todos os homens do mundo estão preocupados! Se não tivermos cuidado, arriscamo-nos a chamar antropofágico ao nosso semelhante e a considerar o nosso parente um feiticeiro.
O que podemos nós fazer?
Manter a calma, ser lúcido, mais perspicaz, reforçar a investigação, a coesão e as sinergias, melhorar a prevenção e os cuidados de saúde.
Terminemos com esta observação: os poucos países que ainda não foram seriamente abalados pela COVID em África, como o Lesoto, Comores, Malawi, Sudão, São Tomé e Príncipe, estão entre aqueles que estão relativamente longe do choque da concorrência e das rivalidades da globalização, portanto, aqueles que não estão totalmente integrados. Quer isto dizer que todos os países africanos devem levantar um pé, apressar-se a mudar de direcção para construir uma África unida na fraternidade.
Não baixemos a guarda depois do apocalipse.
Permaneçamos mobilizados ao serviço dos povos, permaneçamos determinados e abertos. Unidos, vamos vencer.
Texto escrito em Wolof por Babacar Diop Bouba, presidente do PAALAE, ex-presidente da ANAFA
Coordenador Adjunto do Projecto de História Geral do Senegal Antigo Provedor da UCAD
- Tradução em francês pela Sra. Sy Khady Falll Coulibaly com o apoio do Secretariado do Programa "Resposta Comunitária Educativa e Libertadora" e da equipa Seneplus.
-Ilustrações de Ousmane Ndongo, Director Executivo da An@fa
VERSION ALLEMANDE
Die Afrikaner und der COVID 19
Diese Pandemie ist von weit hergekommen, sie kam aus dem Osten, aus Asien, aus China, aus der Provinz Wuhan und ist nun in Afrika eingefallen, hat in Dakar angedockt, auf der Kapverdischen Halbinsel, die – gleich dem Fuß eines Riesen im Wasser – das afrikanische Festland mit dem Atlantischen Ozean verbindet. Dieser Riesen-Fuß erstreckt sich über die Viertel Yoff, Ouakam, Ngor und die Almadie-Spitze.
Sie ist schleichend über Europa und Amerika gekommen, bevor sie bei uns einfiel. Jetzt überflutet sie uns, lässt die Welt in ihren Festen wanken und den Planeten erzittern.
Für die Historiker ist es nicht das erste Mal, dass ein Unglück einen Ort, eine Region, ein Land oder einen Flecken der Welt heimsucht. Neu ist aber die Schnelligkeit, mit der sich das Virus ausbreitet, noch verstärkt durch die Masse und das Volumen der Beziehungen und durch die Vielzahl der Verkehrs- und Kommunikationsmittel.
Die Psychose wird immer stärker, die Opferzahlen, Männer, Frauen und Kinder, steigen unablässig. Tatsächlich sind es vor allem ältere Menschen und chronisch Kranke, die besonders in Gefahr sind.
Sie füllt China mit Schrecken, sie verfolgt die Europäer, die Amerikaner, die Araber, die sich die Lunge aus dem Hals schreien. Schließlich hat sie die Schwarzen eingeholt, hier in Afrika, sie ist in Senegal eingedrungen, wo die Bewohner dachten, sie seien unverwundbar, immun gegen alles Böse, oder sie seien die Erwählten Gottes.
Erstaunt sind die Welt, die Experten, die Mediziner, die Heiler, die Staatschefs darüber, dass der COVID umwirft, aus der Bahn wirft. Niemand scheint zu wissen, woher er kommt. Sind es vielleicht unvorsichtige Forscher, die ihn haben entwischen lassen, oder ist es ein abgekartetes Spiel, oder ist es vielleicht sogar das Ergebnis eines politischen oder wirtschaftlichen Kampfes? Vielleicht wird man es eines Tages wissen.
Man darf aber nicht den tauben, blinden und schlafenden Löwen wecken. War es eine Fledermaus, die ihn aufgeweckt hat, oder ein anderes auf dem Markt verkauftes Tier? War es ein Floh oder eine Wanze oder ein Unkraut? Lebt das Virus im Kraut, im Blatt? Intensive Nachforschungen werden es uns eines Tages sagen können. Was aber sicher ist: es dringt in den menschlichen Körper ein, es ist ansteckend, es kann Fieber und trockenen Husten auslösen, Atemnot und dazu Nasenlaufen und Durchfall.
Was jetzt Not tut, ist es, die Seuche zu bekämpfen. Alle Länder sind mit Energie dabei.
Die einen, wie China, haben präventive und schützende Maßnahmen ergriffen. Sie haben die Pandemie aus ihrem Territorium verjagt. Die anderen, die zögernd reagiert haben, wie Italien, Spanien, Frankreich und Amerika, sind entsetzt sind darüber, was ihnen widerfährt. Es ist ein harter Schlag für alle, die dort geboren sind, die dort aufgewachsen sind, aber auch für die Ausländer und diejenigen, die dorthin gegangen sind, um zu arbeiten, um ihren Lebensunterhalt zu verdienen.
Dieses Ding hat sich gemütlich eingerichtet. Länder wie China haben vor allem die Expertise, die Intelligenz und die Forschung vorangestellt. Sie haben konsequent die Kranken unter Quarantäne gestellt, eine Abschottung entschieden und die Forschung nach einem wirksamen Heilmittel begonnen.
In vielen anderen Ländern besinnen sich manche auf die Rezepte der Großmütter und auf die Religion und behaupten, dass die Schandtaten der Menschen den göttlichen Zorn hervorgerufen hätten und dass es dringend notwendig ist, zu den Glaubenslehren der Propheten zurück zu kehren.
Jetzt ist es an der Zeit, „Xarnu bi“ zu lesen, dieses schöne Gedicht, in dem Serigne Moussa Ka die Wirtschaftskrise am Ende der zwanziger und Beginn der dreißiger Jahre des letzten Jahrhunderts beschreibt. Nichts hat er ausgelassen: die Wirtschaft, die Kultur, die Religion, die Sitten und Gebräuche, die Tradition, die Bruderschaften, die Stimme der Rettung, der Verwirklichung und der Seligkeit. Weiterhin möchten wir daran erinnern oder zur Kenntnis bringen, dass unsere Urahnen, jene von Kemit, von Misra, aus dem alten Ägypten, die ersten waren, die über Leben und Tod, Freude und Leid nachgedacht und sie erörtert haben.
In unserem teuren Land hat der Präsident Macky Sall mit den Verantwortungsträgern der politischen Opposition, der Gewerkschaften, der Zivilgesellschaft, den Abgeordneten des Landes gesprochen, um ihre Meinung für den Kampf gegen die Pandemie zu erfragen.
Die Forscher und die Mediziner haben ihrerseits ihr Bestes getan, um die verheerenden Folgen des Virus einzugrenzen und eine unkontrollierte Ausbreitung zu verhindern.
Einen Monat nach dem Eindringen des Virus in Senegal waren 195 Personen infiziert. 40 % waren eingeführte Fälle, 56 % Kontaktfälle und 4 % unbestimmter Herkunft, bei denen die Ansteckungsquelle nicht bekannt ist.
Es ist an der Zeit, Maßnahmen zu ergreifen, denn wenn man nicht weiß, woher die Ansteckung kommt, müssen mit Hilfe eingehender Forschung die Vorbeugung, die Behandlung und die Nachsorge intensiviert werden; dies empfiehlt der Professor Seydi, der die Maßnahmen des Kampfes gegen den COVID koordiniert.
Die Ärzte, die ihn im Bereich der Forschung und der Logistik unterstützen: Abdoulaye Bousso, Alpha Sall und Moussa Diarra Beye, haben das Vertrauen der Bevölkerung und erteilen wichtige Ratschläge, die zu ihrer Rettung beitragen. Es ist wahr, dass Senegalesen ihr Leben verloren haben, hier und in anderen Ländern, unter ihnen war Pape Mababa Diouf, ein Mann der Ehre und der Werte, eine Berühmtheit der Sportwelt mit nationalem und internationalem Ruf, ein großer Erzieher und Ratgeber der Fußballer, der seinerzeit den Olympic Fußballclub von Marseille in Frankreich gemanagt hat.
Nachlässigkeit ist tödlich – das ständige Vergessen, die Dummheit und das Bedauern gehören zusammen; die Gesundheit, die Bildung, das Wissen und die Expertise sind Prioritäten, die sehr ernst genommen werden müssen.
Wir müssen uns auf die Lehren unserer alten Weisen besinnen, uns häufiger absprechen und die Ergebnisse und Empfehlungen in Taten umsetzen. So können wir mutig dem Unvorhergesehenen entgegentreten, jedes Mal und so schnell es geht.
Die Forscher stehen einer großen Herausforderung gegenüber, sie müssen noch mehr untereinander und mit den Meinungsführern und Entscheidungsträgern auch aus anderen Lebensbereichen diskutieren.
In diesem globalen Dorf wird dieses Jahr lang werden, sehr lang sogar. Es ähnelt einem Vampir, einem Gnom, dem Pferd des Teufels, das auf seinem einzigen Huf hinkt und den unbelehrbaren Nachtbummlern keine Chance gibt.
Da ist das Monster! Es lässt manche Leute ausflippen, wie diese Weißen, die sagen, dass schnell ein neues Heilmittel oder sogar ein Impfstoff gefunden werden muss, dass man diesen zuerst bei den Negern ausprobieren muss. Soll hier die Antwort Verachtung sein oder Protest? Sicher ist, dass man keine brennenden Popacken ankleiden kann. Die Kolonialideologie ist in Europa immer noch präsent.
Die Senegalesen, wie auch alle Menschen auf der ganzen Welt, sind besorgt! Wenn wir nicht aufpassen, könnten wir in eine Situation kommen, in der manche einen Nachbarn als Seelenfresser oder aber einen Verwandten als Hexer bezeichnen könnten.
Was können wir tun? Die Ruhe bewahren, luzide sein, einen besseren Durchblick erlangen, die Forschung, den Zusammenhalt und die Synergien verstärken, die Vorbeugung und die Behandlungsmethoden verbessern.
Wir wollen mit einer Beobachtung schließen. Die wenigen afrikanischen Länder, die noch nicht maßgeblich vom COVID betroffen sind wie Lesotho, die Komoren, Malawi, Sudan, Sao Tomé, gehören zu den Ländern, die relativ weit vom Aufeinanderprallen der globalisierten Konkurrenz und Rivalitäten entfernt und nicht komplett integriert sind. Dies bedeutet für uns, dass die afrikanischen Länder den Fuß vom Gas nehmen und schnell die Richtung ändern müssen, um ein geeintes und brüderliches Afrika aufzubauen.
Lasst uns nach der Apokalypse nicht die Wachsamkeit verlieren.
Bleiben wir immer in Aktion im Dienst der Völker, bleiben wir bestimmt und offen. Geeint werden wir es schaffen.
Article : Les Africains et le COVID 19
Par Professeur Babacar Buuba Diop Président de l’Association Panafricaine pour l’Alphabétisation et l’Education des Adultes (PAALAE)
Traduction en allemand par Ute Gierczynski-Bocandé
VERSION ANGLAISE
HOW SHOULD AFRICANS FACE COVID ?
Behold the pandemic that comes from elsewhere. It travelled from the East, Wuhan in China, Asia; invaded Africa via the Atlantic to dock and disembark in Dakar; then it strolled down to Ouakam, Ngor, Yoff, just to find you. Well before invading us, it dragged along the way passing through Europe and America. Now, it is overwhelming us, making the world wobble and shaking up the whole planet.
The Novelty
Yet, we know and the history of humankind will concur that this is not the first time that misfortune has befallen a locality, a region, a country, a middle of nowhere. What is new, however, is the abruptness, the velocity and the spread of the virus. Let's just agree then that the reason is the back and forth in the world between countries because of the information and communication technologies.
Psychosis has worsened. The dead? Don't even ask. They can be men or women. The pandemic leaves noone untouched, neither child nor adult. I don't need to mention the elderly. It strikes everywhere. Starting in China, it chased Whites in Europe and America; reached Arabs who started screaming and bawling; and, finally, it has caught up with the Blacks in Africa, even here in Senegal, where the locals thought themselves invulnerable, immune to all evil, the Chosen Few.
The Scary Thing
What amazes the world, experts, doctors, healers, presidents with this COVID, is that noone right now can tell its origins. Noone knows where it was born. Was it fearless researchers who let it escape or is it a set-up, a political or economic weapon? Perhaps, one day we will know.
They say do not wake up a sleeping lion. Is it a bat that woke it up from its sleep or another animal in the marketplace?
Is it a flea, louse or weed? Does the virus live in weeds on a leaf? In-depth research will one day edify us. One thing is sure; it gets into the human body! It is contagious! It causes fever and a dry cough, difficulty in breathing in addition to a runny nose and diarrhoea. We have to fight the disease and rid the world of it.
Every country is trying its best but, for the moment, without success. Some have employed preventative and protective measures like China. They managed to chase the pandemic out of their territory. Others have been slow to follow their example, like Italy, Spain, France and America are thunderstruck; the shock is very hard for those born there, grown up there and made a success of their lives and even for foreigners, the ones who are there for work to earn some money.
Solutions and Means
This thing is now at ease being where it is; countries like China have put forward expertise, intelligence and research. As a result, they quarantined the sick, decided to confine them and started looking for a remedy that could be beneficial.
In many other countries, some reverted to potions invented by their grandmother and religion, saying that all these are the result of human turpitude that caused divine wrath to arise and preaching for a return to the precepts (scriptures) taught by prophets.
It is time to learn, re-learn, draw and engage the light of the teachings of Serigne Moussa Ka included in his poem 'Xarnu bi' (20th century). He has left nothing out, whether it be the economy, culture, religion, habits and customs, tradition, brotherhood, the voice of salvation or salvation and bliss. We must also remember and let it be known that our Ancestors, those of Kemet, Misra and Egypt, were the first to talk about life and death, about joy and pain.
Here in Senegal
Here, back home, the chief leader of the country, who has sovereign power, President Macky Sall, called for a dialogue. He met Opposition leaders, civil society organisations, trades unions; he also had exchanges with members of Parliament and the youth of the country to enrich and bolster his ideas to fight the pandemic. Everyone offered what they could: knowledge, empathy, strength, experience, power, solutions and money.
- Researchers, doctors did their best until the virus was, more or less, brought under control and did not reach worrying levels.
- A month after the virus was present in Senegal; it was found that 195 people were contaminated: 40% are imported cases; 56% so-called contact cases; 4% from community transmission, meaning that the location and the source of the contamination remain unknown.
This is why it is time to act, because if we don't know where the contamination comes from, we must intensify prevention, through in-depth research and medicine, following the recommendations of Professor Seydi, coordinating the fight against Covid-19.
Those who support him in the research's fields and logistical means, Doctors Abdoulaye Bousso, Alpha Sall and Moussa Diarra Beye, reassured the population by giving advice that may save their lives. There are, for sure, some Senegalese who died from Covid-19, like Papa Mababa Diouf, a man honourable and worthy (fulla ak fayda), a leading figure in the
world of sport, well known internationally, a great educator and football agent, who became the president of French football club Olympique de Marseille in France.
A Better Future, Resilience and Reconstruction.
In short, neglect is fatal. Good health, education, knowledge and expertise are the priorities that need to be taken seriously.
We have to go back to the teachings of the ancient wise people, holding consultations and meetings more often and transforming conclusions into action. Then, will we be able to face the unexpected at any time and as soon as it happens. Permanent forgetfulness, stupidity and regret go hand in hand.
Researchers have a great challenge ahead. They have to have more exchanges with each other and open their discussions to experts in other fields.
Dear Friends, this year will be full of twists and turns. It will be a long way to go. It looks like a vampire, a gnome, and a devil's horse, limping on his single paw and offering no chance to stubborn night owls.
Here is the monster! It freaked out some, like those white people who say it is urgent to find a new remedy, a vaccine and to try it out on Black people first. Fact, you can't dress burning buttocks; the colonial ideology is still present in Europe.
The Senegalese, like everyone else throughout the world, are worried! If we are not careful, we will start calling our neighbour a sorcerer and our relative an anthropophagy.
How to get rid of this dread?
By staying calm, being shrewder, developing more research, social cohesion, prevention and healthcare.
Let us finish with this observation. The rare countries which have not yet rubbed themselves up against Covid-19 in Africa, such as Lesotho, the Comoros, Malawi, Sudan and Sao Tome, are among those which are relatively far from the centre of globalisation and are not fully integrated into globalisation. That is to say that all African countries must ease off, hasten to change direction and join forces to build an Africa united in brotherhood (sisterhood)
Let us be resolute! Let us engage in self-sacrifice! Let us put ourselves in the service of the people, united to fight and win together!
Translated into English by Mansor Sy, Artist Architect
Text written in Wolof by Babacar Diop Bouba, president of PAALAE, ex-president of ANAFA
Translated into French by Mme Sy, Khady Falll Coulibaly
Illustrations Ousmane Ndongo, Executive Director of An @ fa
LE PATRON DE LA BNSP RECONFORTE SES HOMMES
La devise des pompiers «Sauver ou périr» se vérifie à l’aune de cette crise avec la contamination de 42 agents à Touba dans l’exercice de leur fonction.
Alors que la brigade des sapeurs-pompiers de Touba est paralysée à cause du fort taux de positivité de ses éléments, le patron de la Bnsp essaie de rassurer ses éléments. Selon lui, le commandement ne va pas oublier évidemment ses éléments.
La devise des pompiers «Sauver ou périr» se vérifie à l’aune de cette crise avec la contamination de 42 agents à Touba dans l’exercice de leur fonction. Une situation inédite, qui met le haut commandement dans le branle-bas de combat. Le commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers a fait hier un tour à la compagnie de Touba puis au Centre de traitement extrahospitalier au coronavirus de Bambey où sont internés ses éléments.
Dans ce centre, 42 soldats du feu y sont hospitalisés du fait de leur situation asymptomatique. En ce sens, le général Mor Seck, commandant de la Brigade nationale des sapeurs-pompiers, a fait savoir qu’ils sont venus s’enquérir de l’état de santé de leurs hommes positifs au coronavirus. «Nous sommes venus pour montrer à nos éléments que le commandement est derrière son personnel. Mais aussi, nous les rassurons que le commandement prendra toutes les dispositions pour soutenir leurs familles respectives», avance le patron des pompiers.
Sur place, le général Mor Seck a annoncé qu’une grande partie de l’effectif de la brigade de Touba est testée positive au coronavirus et nombre d’entre eux sont aussi admis dans un centre à Mbacké.
Abordant la question relative à l’inquiétude des populations de Bambey par rapport à l’installation du site extrahospitalier, le commandant essaie de dépassionner la situation en insistant sur la sécurité qui entoure l’opération. «L’accès est réglementé et nos éléments sont réellement bien isolés. Il n’y a pas de contact entre les éléments du centre et la population», a-t-il signalé.