Lettre ouverte à Monsieur le Président de la République
Monsieur le Président de la République,
Par décret décret N° 2017/525 du 10/04/2017 portant déclassement sur la Corniche Est de Dakar, il a été procédé au déclassement par distraction du domaine public maritime de 3548 mètres carrés de terrain.
L’assiette foncière visée selon l’information qui circule, concerne la Plage Publique de Kootou, plus connue sous l’appellation de Plage d’Anse Bernard de Dakar Plateau.
Certes, il entre dans les prérogatives de l’Etat du Sénégal de procéder au déclassement d’une assiette foncière distraite du domaine Public maritime, mais l’information la plus inquiétante est que la plage publique précitée après déclassement pourrait être attribuée à un promoteur sud-africain, la SAOTA pour qu’y soit érigé un hôtel.
En effet, selon une information publiée sur le site de la SAOTA (cf https://www.saota.com/project/hotelanse/?fbclid=IwAR055z5YAk6TdWI_BhZG W R O d L d X l - zCYHyyEX0zGSAsywyPu8w5xLm3tv9E#1 ) et relayée par le compte Instagram d’Afropolitan magazine, un hôtel appelé Hôtel Anse de Dakar (https:/ /www.instagram. com/p/BB0wHgmwHi2/) est en voie d’être construit sur la Plage Publique d’Anse Bernard de Dakar.
Aussi, devant la gravité de la situation nous sommes réunis le 20 juillet 2020 au 108 Avenue Lamine Gueye dakar et en assemblée générale le 25 a l’Ecole Abbé Pierre Sock de Dakar Plateau. je vous saisis par la présente au nom des personnes et organisations qui étaient présentes : messieurs Abdou Khadre Gaye, écrivain , Président de l’ONG Emad, El Hadj Ndiaga Samb, Président des jeunes lebu, moussa Wane, notable au Penc de Gouye Salane, Mamadou Alpha Nabé, Koba Dabo, Cheikhou Oumar Gaye, Babacar Ndao, Alpha Ba tous membres du collectif citoyen Dakar Plateau Biñu Bëgë, Matar Gaye Président de l’Association des Pécheurs Côtiers, Babacar Souare du pénc de Kaye Findiw et les jumeaux Assane et Ousseynou de l’AFAS. Suite à cette rencontre une assemblée générale s’est tenue le samedi 25 juillet au Collège Abbé Pierre Sock, de la Rue du Liban (Ex rue Tobiac) a Dakar Plateau, des acteurs communautaires, des autorités coutumières Lébu, ainsi des membres du conseil municipal de la Commune de dakar Plateau ainsi que les populations y étaient présents.
Monsieur le Président de la République, vous n’êtes pas sans ignorer que sur le littoral de la Presqu’ile du Cap Vert, la quasi-totalité des plages est classée dangereuse, exception faite de la plage d’Anse Bernard qui est la seule ouverte au public. Elle reçoit de ce fait les populations dakaroises. Anse Bernard reste une des rares plages de la région de Dakar épargnée par le fléau des noyades, qui, rien que ces derniers temps, ou à peine la saison estivale a démarré, a déjà fait ailleurs 46 victimes. Aucun cas n’est à déplorer à Anse Bernard. S’y ajoute, monsieur le Président de la République, que l’accès libre à la mer, par l’existence de plages publiques est un élément de la qualité de vie au Sénégal.
Notre façade maritime d’environ 750 km de côtes est un don de dieu. mieux, la préservation par l’Etat du Sénégal du caractère public d’une plage comme celle d’Anse Bernard pourrait s’analyser comme un élément d’une politique publique de promotion du droit à un environnement sain des populations tel que figurant dans un des quinze points du referendum de 2016. Si bien que nous estimons que toute cession par voie de bail de la Plage Publique d’Anse Bernard de Dakar Plateau à un promoteur hôtelier qui aura pour conséquences la privatisation et la privation de la dite plage serait d’une gravité extrême et ne serait alors conforme à l’exigence d’équité et de justice sous laquelle vous voulez placer votre magistère, voire, pourrait s’analyser comme une atteinte a un droit constitutionnel.
Et il nous sera très difficile, nous populations, d’accepter pour toujours la perte de cette dernière plage publique, pas seulement pour nous-mêmes, mais pour les générations futures. Ce d’autant que cette perte viendra s’ajouter à celles déjà survenues de plusieurs plages de Dakar Plateau comme, Ndaali , occupée par le projet de l’Hôtel Hilton, Boussera, sur la Corniche Est, occupée par une demeure privée, Ngadié, sur la Corniche Ouest cédée a des promoteurs immobiliers et a des particuliers. Nous vous invitons alors à user de votre autorité pour que le projet précité, privant les populations de l’accès a une plage publique ne s’implante pas à Anse Bernard. Nous vous invitons également à prendre toutes les mesures utiles pour que cette plage continue de rester publique dans l’intérêt des populations.
En vous remerciant d’avance pour l’intérêt que vous porterez à cette question éminemment environnementale et sociale, nous vous prions, monsieur le Président de la République, d’agréer l’expression de notre très haute considération.
Moussa NDIAYE
Juriste-Conseil d’Entreprise,
Expert en Gouvernance Locale Conseiller Juridique de l’ONG EMAD
108 Avenue Lamine Gueye, 2e Etage,
Dakar, BP : 21725 Dakar Ponty
E-mail : moyis5@hotmail.fr
Par Abdoul Aziz KEBE
AUX PÈLERINS DE L’ÂME CONTRAINTS PAR LA COVID19
C’est vrai, nous sommes étreints par l’émotion de la nostalgie des lieux saints, mais nous n’avons rien perdu. Car le gain qu’il nous a promis est infiniment plus important que celui d’un pèlerinage agréé
« Il n’y a pas plus important jour auprès d’Allah, où l’œuvre est plus bénéfique que ces dix jours. On lui dit: même pas le jihâd ô Messager d’Allah? Il dit: même pas le jihâd sur le sentier d’Allah excepté pour celui qui est sorti biens et âme et qui n’est revenu avec rien de tout cela ». Hadith raconté par Ibn ‘Abbâs
Cher frère, chère sœur
Il est venu le temps de la sacralisation, même si géographiquement nous sommes éloignés des miqâts. C'est quoi la miqât, si ce n’est un rendez-vous de lieu et de temps qui nous connecte à l’âme des monuments sacrés? mais c’est surtout une « renaissance » spirituelle et un retour au bercail de l’âme universelle qui ne se distrait jamais de sa sacralité, par conséquent de sa soumission à Allah. Aujourd’hui, alors que pointe le croissant, cette fine lumière qui nous guide vers les meilleurs jours de l’année, les 10 premiers jours de dhul Hijja, nous avons tous l’esprit tendu vers les Lieux saints de l’Islam. Nos cœurs palpitent au rythme de la Talbiya et notre corps, pieds et cap, se meut à la cadence de la marche vers l’apaisement, dans ce rite que nous avons tant de fois accompli, suant et heureux que le cœur libère ses larmes, ému par cette grâce qui nous est donnée. Aujourd’hui, sous la contrainte de COVId-19, Allah nous éprouve autrement mais l’appel demeure actuel et pressant. Y répondrons-nous? Saurons-nous transcender les lieux et le temps pour nous projeter dans le temple de chair que nous sommes, que notre cœur est censé être?
Si oui, drapons-nous de notre habit sacral, invisible mais perceptible dans l’élégance et la pureté de notre langage et action. Car à partir de ce moment, nous sommes conscients que nous répondons à l’appel, par notre Talbiya intime.
Notre connection avec la pierre noire et transparente du temple de notre cœur pose alors un voile sur le monde de nos désirs et de nos tares. Et c’est pour nous soustraire de la licence, de la perversité et des querelles comme nous y invite le Seigneur dans le Coran. Parce que tout simplement, nous avons saisi que le Hajj temporel est une invitation au périple de l’âme qui dure le temps de nos souffles, et non pas seulement celui de notre package, un bout de temps. Si nous avons compris cela, et nous l’avons compris j’espère, nous cesserons de nous encombrer de ces clinquants inutiles et même corrosifs qui semblent être nos provisions.
Alors qu’il n’en est rien! Et, répondant à notre Seigneur, nous prenons la meilleure provision, la piété. Parce que nous avons choisi une conversion définitive en pèlerin de l’âme, c’est à dire en homme et femme de bien, n’ayant d’autre désir que l’agrément d’Allah.
Qu’allons-nous exposer devant notre hôte? quelles œuvres de bien, nous autres pèlerins de l’âme, allons-nous présenter comme preuves de notre fidélité à la talbiya, pendant ces dix jours? Ibn Hajar nous indique la voie en disant : « la cause de la distinction de ces dix jours sur tous les autres, réside dans le fait qu’ils totalisent les matrices de toutes les dévotions. Ce sont: la prière canonique, le jeun, l’aumône, et le Hajj. Et ceci ne converge que pendant cette période ». La voie nous est ouverte dans cette « reconversion » au Bien, de multiplier les actes de dévotion à bénéfice personnel et ceux qui dépassent notre personne pour embrasser les cercles les plus intimes et les plus éloignés. Les dévotions personnelles nous les connaissons: les actes surérogatoires comme la prière, le dhikr, le jeun, etc. quant aux dévotions dont le bénéfice est partagé avec d’autres, les plus recommandées, ce sont les actes de charité, d’hospitalité, de bienveillance et de bienfaisance..
Cher frère, chère sœur
La covid peut confiner nos corps, restreindre nos déplacements, mais elle ne saurait emprisonner nos cœurs ni empêcher l’excursion des âmes dans les jardins d’amour de Dieu. Mieux, comme le dit si bien le Coran : « O les croyants! [...] il se peut que vous ayez de l'aversion pour une chose où Allah a déposé un grand bien. », Les femmes, verset 19.
Oui ! Beaucoup d’entre nous ont épargné une partie de l’économie familiale, pour répondre à l’invitation de dieu. Et Le voilà qui nous assigne à résidence, tout en étant avec Lui dans le compagnonnage des bienfaisants à la conscience pleine de dieu: sourate Les abeilles. C’est vrai, nous sommes étreints par l’émotion de la nostalgie des Lieux saints, mais nous n’avons rien perdu. Car le gain qu’il nous a promis est infiniment plus important que celui d’un pèlerinage agréé.
Nous avons la chance d’obtenir un gain supérieur à celui du martyre comme le Prophète PSL nous l’enseigne dans ce Hadith que nous avons cité, rapporté par Ibn Abbas et recensé par Abu dawûd. Nous voici Seigneur, nous voici, multipliant le Tahlîl [lâ ilâha illal-Lâh], le takbîr [Allahu Akbar, Allahu akbar kabîra ] et le tahmîd [wa lillahil hamd]. Subhânal-Lâh, subhâhanal-Lâh al-‘Azîm wa bi hamdihi subhanal-Lâh ».
Cher frère, chère sœur qu’Allah vous bénisse, bénisse nos familles, nos guides spirituels et temporels, qu’Il bénisse le Sénégal. Labbayka Allahumma labbayk!
LES SENEGALAIS JETTENT A LA POUBELLE L’APPEL D’ABDOULAYE DIOUF SARR
Le ministre de la santé leur a demandé de passer la tabaski là où ils se trouvent
Le ministre de la santé leur a demandé de passer la tabaski là où ils se trouvent
A quelques jours de la fête de Tabaski, Dakar se vide de ses habitants. Beaucoup de nos compatriotes s’apprêtent à aller fêter la Tabaski en famille à l’intérieur du pays. Pour éviter la propagation du virus que pourrait provoquer ce départ massif, le ministre de la Santé, Abdoulaye Diouf Sarr, avait demandé à nos compatriotes de célébrer la fête là où ils se trouvent. Hélas, il aura de la peine à se faire entendre. Pour ne pas dire que son appel n’a pas été entendu. En effet, c’est la ruée au niveau des gares et autres zones de stationnement de certains bus dits horaires. Les Sénégalais, habitués à passer la fête parmi les leurs, soutiennent que rien ne pourra les retenir dans la capitale. Ce, bien que les cas communautaires aient pris l’ascenseur dans toutes les régions…
« que chaque sénégalais passe la fête de Tabaski là où il se trouve ». Voilà ce que conseillait le ministre de la Santé, Abdoulaye diouf Sarr, afin d’arrêter la propagation du Covid-19 avec les déplacements de Sénégalais qui ont l’habitude de passer la fête du mouton en famille. Hélas, nos compatriotes n’ont pas voulu entendre l’appel du ministre. Au contraire, à trois jours de la fête, c’est la ruée vers les gares et autres points de stationnement des bus dits horaires en partance pour l’intérieur pays.
A la gare routière des Baux maraichers, la principale de la capitale, l’affluence est monstre. Les clients ont envahi cette gare, prêts à quitter Dakar comme si la capitale se préparait à être envahi par des terroristes. Il est hors de question pour ces passagers, présents sur les lieux, de passer la Tabaski dans la capitale. Malgré les craintes et les alertes des autorités sur les risques de transporter le virus dans un contexte où les cas communautaire ne cessent de s’accroitre, nos compatriotes font fi des recommandations des autorités « La Tabaski est une fête qui se passe en famille. Dieu merci, je n’ai jamais raté l’occasion de me retrouver en famille le jour-j. C’est devenu une tradition chez nous. Chaque Sénégalais rêve de célébrer la Tabaski en famille. Maintenant, en ce qui concerne les risques de propager le virus ou de le choper, l’essentiel c’est de respecter les gestes barrières et les mesures de prévention comme le port du masque. Le reste, c’est Dieu qui en décidera. IL est le seul protecteur de l’individu. Donc, on s’en remet à Lui tout en l’implorant qu’IL nous débarrasse de la pandémie », prie une mère de famille accompagnée de ses trois petites filles. Elle s’apprêtait à se rendre avec ses mômes dans son village natal de Diaba, au Fouta, pour les besoin de la fête de la Tabaski.
Aux Baux Maraichers !
Hélas, force est de constater qu’à la gare des Baux maraichers, il y a un relâchement total concernant les gestes barrières. Il n’y a plus de contrôle systématique des passagers comme lors de la réouverture de cette gare routière après trois mois de fermeture à cause de covid-19. Bref, la rigueur n’est plus de mise comme auparavant. Au niveau de certains portails de la gare, on entre et on sort comme on veut sans être inquiété. La surveillance policière semble avoir été assouplie. On note également au niveau de ces portails l’absence de point d’eau destinés au lavage des mains. Plus de gels hydroalcooliques non plus. Baux maraichers a bel et bien retrouvé ses vieilles habitudes à quelques jours de la fête de Tabaski, favorisant ainsi la propagation du virus. U coup, les voyageurs sont exposés à tous les risques de contracter le méchant virus du covid-19.
Les passagers mettent en garde l’Autorité contre toute idée de suspendre le trafic interrégional !
Quant aux nombreux voyageurs trouvés sur les lieux durant la journée d’hier, ils étaient beaucoup plus préoccupés de trouver un véhicule qu’à respecter les mesures édictées par les autorités sanitaires. Pour mody diouf, étudiant en deuxième année de gestion dans un institut de la place, même si l‘état d’urgence était encore en vigueur et que l’Autorité décidait de fermer les porte des gares, cela n’allait pas empêcher les Sénégalais de se déplacer vers les régions. Une façon pour notre interlocuteur de dire qu’il est prêt à donner sa vie pour ne pas rater la Tabaski en famille. « Ce n’est même pas imaginable de la part de l’Etat de suspendre à nouveau le trafic interrégional à quelques jours de la fête de la Tabaski. Tout le monde n’est pas de Dakar. Chacun est responsable de ses actes. Nul n’ignore la présence du virus. L’essentiel est de respecter les gestes barrières là où on peut aller dans ce pays. L’heure n’est plus à interdire. Le coup est déjà parti à cause de la mauvaise gestion de la crise sanitaire par l’Etat, et en premier, le chef de l’Etat qui n’a pas su résister face à certains cercles maraboutiques » a indiqué mody diouf, un voyageur qui se rendait à Kaolack.
Augmentation des prix des billets !
A la gare Beaux maraichers, la grande inquiétude des voyageurs c’est également la hausse des prix du transport. Conséquence : certains étaient prêts à en découdre avec les chauffeurs. Ce qui a donné beaucoup de tensions. « A chaque approche de la fête, certains chauffeurs spéculent pour augmenter les prix de transport. D’habitude, je payais 8000 francs pour me rendre au Fouta. Aujourd’hui (ndlr : Hier lundi), on m’a fait comprendre que le billet coûte 10 000 F sans compter le supplément que je dois payer pour le transport de mes bagages. C’est inadmissible ! Cela doit arrêter. Il faut que le ministre des Transports fasse entendre raison à ces chauffeurs. Qu’il réglemente son secteur » exhorte Ramata Ndiaye ne pouvant contenir sa colère. Au niveau des gares routières clandestines de bus « horaires », la situation est pire. Les bus en partance pour matam, Vélingara et Touba sont stationnés à la station d’essence de diamaguène. Aucun respect des gestes barrières entre les clients. des voyageurs dont certains voulant faire voyager leurs moutons se bousculaient. L’espace réservé à ces bus se révélait ainsi très exigu pour contenir le nombre fou des passagers aux alentours de la station d’essence
Les prix sont passés de 7000 à 8000 F au niveau des bus en partance pour matam. Pour cette destination, on fait peu cas des mesures édictées par les autorités sanitaires. Certains passagers voyagent parfois sans masque. « Tabaski à Matam, c’est la meilleure. J’imagine déjà l’ambiance qui prévaut là-bas à l’approche de la fête avec les retrouvailles avec des amis. Cette année, les chauffeurs ont augmenté le prix du transport malgré le fait que la distance se soit raccourcie avec la nouvelle route de Linguère. Et plutôt que de diminuer le prix, ils en profitent pour l’augmenter. Ce qui n’est pas normal » se plaint Aliou diaw, décidé tout de même à se faire violence pour être au rendez-vous familial. Encore un citoyen qui a jeté aux orties l’invite du ministre de la Santé Abdoulaye diouf Sarr à fêter la Tabaski sur place…
MBAYE NIANG DEVRAIT RESTER UNE ANNEE DE PLUS
L'entraîneur de Marseille, André Villas-Boas, a fermé la porte à Mbaye Niang qui, finalement, ne fera pas partie de son effectif, malgré les intentions du joueur de rejoindre la Canebière
L'entraîneur de Marseille, André Villas-Boas, a fermé la porte à Mbaye Niang qui, finalement, ne fera pas partie de son effectif, malgré les intentions du joueur de rejoindre la Canebière. Selon la presse française, l'international sénégalais ne serait pas contre l'idée de rester une saison supplémentaire à Rennes.
Mbaye Niang va continuer l’aventure avec Rennes jusqu'à la prochaine saison, malgré ses intentions. «Si demain, on me dit que l'OM me veut, la question, elle se pose ; tu réfléchis parce que Marseille, c'est un grand club, c'est un club qui mérite d'être respecté aujourd'hui en France», avait déclaré Mbaye Niang. Toutefois, l’attaquant sénégalais n'a que très peu de chance de rejoindre l’effectif d’André Villas Boas comme cela a été annoncé. Mais Marseille n'a pas formulé d'offre et n'a pas non plus discuté avec le joueur d'un possible transfert. Et pour cause, le club phocéen n’aurait pas les moyens de dépenser entre 25 et 30 millions d'euros. «J’ai fait savoir à l'entourage du joueur qu’on n’est pas sur lui, on n’a pas fait d'offre. On n’a ni les moyens, ni d'intérêt pour le faire venir», avait déclaré le technicien portugais.
NIANG PARTI POUR RESTER à RENNES ?
Certains médias avaient également fait part d’un intérêt d’AlDuhail (Qatar). Toutefois, selon les informations de «L’Equipe», Mbaye Niang ne devrait pas non plus rejoindre la formation qatarie cet été. Ainsi, l'avenir du joueur reste flou. A en croire la même source, l’attaquant de 25 ans aurait l’intention d’étudier toutes les offres qui arrivent sur sa table et la situation pourrait se décanter lors de la seconde partie du mercato estival. D’autant plus que le Stade Rennais serait prêt à le laisser filer en cas d'offre importante. Toutefois, la possibilité que l’attaquant sénégalais reste une saison de plus en Bretagne pour disputer la Ligue des champions ne serait pas exclue. Alors que l’attaquant est actuellement avec le groupe breton pour les besoins de la préparation de pré-saison, son feuilleton continue de faire la chronique lors de ce mercato. A noter que l’ancien joueur de Caen est lié au club jusqu'en 2023.
«FAIRE MIEUX QUE LA SAISON PRECEDENTE»
L'international sénégalais Opa Nguette se penche déjà sur la saison prochaine avec le Fc Metz.
L'international sénégalais Opa Nguette se penche déjà sur la saison prochaine avec le Fc Metz. Dans une bonne forme avant l'arrêt du championnat en France, le milieu de terrain espère continuer sur cette lancée pour l’exercice2020-2021. Dans un entretien accordé à la «Republican Lorraine», le joueur est revenu sur ses ambitions avec le club messin.
Comment analysez-vous la saison du FC Metz?
C’est une saison assez bizarre, puisqu'elle s’est arrêtée plus trop que prévue. Pour autant, on a atteint notre objectif qui était le maintien tout en parvenant à améliorer notre jeu et nos performances au fur et à mesure des matches. À partir de janvier, on a même, je pense, réalisé de très belles prestations. Mais ça s’est arrêté, c’est dommage. On était en pleine confiance. Une fois que l’équipe monte en puissance, qu’elle commence à être rodée, ça se ressent dans la qualité des matches et donc des résultats.
Quel bilan personnel tirez-vous de ce dernier exercice ?
Je pense que je suis monté doucement en puissance en même temps que l’équipe. Avec toujours cette envie d’apporter un plus. En début de saison, nos matches n’étaient pas toujours très réussis, les résultats étaient en dents de scie et du coup, pour tout le monde, c’était un peu compliqué moralement. Mais on s’est tous repris et on a atteint notre objectif. Personnellement, je pense avoir fait une bonne saison, j’ai réussi à mettre quelques buts etj’ai su aider l’équipe dans la bonne période.
Actuellement comment se passe votre pré saison ?
Depuis que je suis dans le monde pro, c’est peut-être seulement la deuxième fois que je vais faire une préparation complète. Durant cette période, j’ai souvent été contrarié par des blessures ou alors j'étais en sélection. C'est très important pour tenir la route physiquement tout au long de la saison. L'année passée, je l’ai senti parce que j’ai dû rattraper ce que mes coéquipiers avaient déjà fait. Ça s’est fait de manière accélérée, ce n’était pas forcément facile mais je me suis accroché parce qu’il fallait me remettre vite à niveau par rapport au reste de l’équipe.
Physiquement, ce n’est pas trop éprouvant comme période ?
On sait que cette préparation est plus longue que d’habitude. Mais elle n’est finalement pas si différente. On a peut-être pris un peu plus de temps pour se retrouver, pour relancer la machine afin de reprendre quelques repères après la longue coupure et aussi, pour éviter les blessures. Après, sur le fond, ça ne change pas vraiment. On fait tous totalement focus sur le football.
Le FC Metz n’a presque pas changé d’effectif. Est-ce que cela est bénéfique pour vous ?
C’était très sympa de se retrouver après de longs mois loin des uns des autres, même si on est resté en contact. Je pense que c’était une première chose très importante pour le groupe. Ensuite, effectivement, c’est plus facile de travailler avec des personnes que tu connais déjà. Après, on sait qu’il y aura sans doute des joueurs qui vont partir et d’autres qui vont arriver. C’est le football qui est comme ça. Les recrues devront s’adapter et de notre côté, nous allons faire en sorte de faciliter leur adaptation. Mais je pense que c’est facile de s’intégrer dans ce groupe. On est vraiment tous ensemble, on est content de se retrouver et de s'entraîner ensemble. Franchement, ce n’est pas très compliqué de s'adapter à ce groupe.
Quels sont vos objectifs personnels ?
Mes objectifs sont simples. Je vais essayer de faire mieux que la saison précédente.
Par Sidiki Kaba
UN IMMENSE COMBATTANT DE LA PLUME S'EST ETEINT
Quelle profonde douleur m'a saisi, terrifié et réduit depuis hier dans un silence toujours encore étonné face à la disparition de Babacar Toure, une immense plume à qui me liait une solide amitié de trente ans
Quelle profonde douleur m'a saisi, terrifié et réduit depuis hier dans un silence toujours encore étonné face à la disparition de Babacar Toure, une immense plume à qui me liait une solide amitié de trente ans.
L'homme à la plume alerte et toujours avisée aura dédié toute sa vie si riche à la lutte pour le triomphe du panafricanisme et celui des droits de l'homme. C'est dans ce combat que j'ai connu intimement et profondément Babacar, un citoyen de l'Afrique pour laquelle il nourrissait le rêve de retrouver toutes ses splendeurs qui ont contribué à bâtir le monde depuis l'Égypte antique. Je n'ai jamais connu une plume si sublime, si dense qui exaltait la démocratie et exhalait les senteurs d'une espérance d'une Afrique plurielle épanouie à travers les voies multiples pour un seul amour de la mère-patrie.
Babacar était un démocrate achevé et son immense culture fut dédiée à cet idéal pour lequel il s'investissait sans relâche et avec un courage fascinant. Je puis témoigner que chacune de nos nombreuses rencontres et de nos échanges studieux s'est cristallisée comme une obsession sur son amour presque tyrannique sur la construction d'un destin radieux pour le Sénégal dans des États unis d'Afrique comme horizon du combat panafricaniste et la réalisation de relations Sud-Sud pour un monde plus équitable et plus solidaire. En cela, le combat de Babacar Toure a enjambé le Sénégal et l'Afrique pour porter, par la plume, l'universalité fraternelle. Je voudrais donc m'incliner pieusement devant cette icône de la presse privée et indépendante, ce fendeur de l'Aube des médias africains qui apportent aujourd'hui un supplément d'âme aux démocraties africaines en gestation. Il reposera sans doute en paix pour avoir réussi de très belle manière sa part dans le jardin de la démocratie et des libertés au Sénégal en Afrique et dans le monde.
Repose en paix géant d'une plume dans les combats utiles!
Par Me Sidiki Kaba Ministre des Forces armées
LA CLASSE POLITIQUE REGRETTE LA PERTE D’UN PRECURSEUR ET FERVENT DEFENSEUR DE LA PRESSE
Journaliste chevronné, intellectuel de grande envergure, d’un professionnalisme exemplaire… ce sont par ces mots que la classe politique a salué la mémoire du défunt fondateur du Groupe Sud, Babacar Touré
Journaliste et membre fondateur du groupe Sud, Babacar Touré a tiré sa révérence le26 juillet 2020 à l’âge de 69 ans. Depuis l’annonce de son décès, les témoignages sur sa personne fusent de partout pour lui rendre un vibrant hommage. Du président de la République qui a envoyé une délégation à l’hôpital Principal de Dakar lors de la levée du corps à l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye, en passant par l’ex-maire de Dakar, Khalifa Sall, tous ont salué la mémoire d’un journaliste chevronné qui a fortement contribué à la consolidation de la démocratie sénégalaise et à l’éclosion d’une presse libre. En outre, le Président guinéen Alpha Condé, à travers son ambassadeur au Sénégal, a regretté la perte d’un jeune frère et allié.
Journaliste chevronné, intellectuel de grande envergure, d’un professionnalisme exemplaire… Ce sont par ces mots que la classe politique a salué la mémoire du défunt fondateur du Groupe Sud, Babacar Touré, l’un des piliers de la presse libre au Sénégal et en Afrique. Ils sont unanimes sur la contribution de Babacar Touré par le biais de son groupe de presse dans la consolidation de nos acquis démocratiques et dans l’éclosion d’une presse libre au Sénégal.
A ce propos, ils se sont tous illustrés à travers des posts sur les réseaux sociaux, notamment Facebook, pour présenter leurs condoléances à sa famille et à tout le peuple sénégalais. « Journaliste Chevronné et pionnier dans l’entreprise de presse et la formation de journalistes, homme de consensus et de dialogue, Babacar Touré aura été de tous les combats pour la liberté et la démocratie », a écrit le président de la République Macky Sall sur sa page Facebook, pour présenter ses condoléances et celles de la nation à la famille de Babacar Touré, au groupe Sud et à la presse.
Par ailleurs, il a dépêché une délégation gouvernementale dirigée par le ministre de la Culture et de la Communication et composée de la présidente du Conseil Economique Social et Environnemental, Aminata Touré et du ministre du Développement Communautaire, de l’Equité Sociale et Territoriale, Mansour Faye pour le représenter à la cérémonie de levée du corps du défunt journaliste. Dans son propos, Babacar Touré est un fils de la République et un patriote. Par ailleurs, dit-il, il est et restera pour l’éternité un exemple car il a participé grandement à l’éclosion de la presse au Sénégal. « Babacar Touré appartient à tout le monde. Ce qui justifie d’ailleurs la présence de l’ambassadeur de la République de Guinée au Sénégal à cette cérémonie de levée du corps pour présenter les condoléances d’Alpha Condé.
Babacar est un pionnier de la presse et il fait partie des gens qui ont contribué grandement à la consolidation de la démocratie sénégalaise », soutient-il.
Par ailleurs, l’opposition, à l’image de l’ex-édile de la capitale, a tenu à saluer la mémoire d’un grand contributeur dans la constitution de l’espace public politique sénégalais. Khalifa Sall pleure la perte d’un ami. « Si Babacar Touré a été un grand Directeur de groupe de presse, il fut d’abord un journaliste d’un professionnalisme exemplaire. Sous sa conduite, le Groupe Sud Communication a joué un rôle déterminant dans la constitution de l’espace public politique et la viabilité de la démocratie de notre pays », a regretté le leader des Khalifistes sur sa page Facebook.
Abondant dans le même sens, l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye a regretté la perte d’un grand défenseur de l’intérêt général. « J’ai tôt connu Babacar Touré, défenseur des intérêts d’une coopérative d’habitat de la banque que je dirigeais. Il y a toujours eu en lui ce souci de l’intérêt général, et sa contribution à l’éclosion d’une presse libre au Sénégal est incommensurable », s’est remémoré le leader de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail. En outre, à en croire le porte-parole du Parti socialiste Abdoulaye Wilane, le Sénégal et l’Afrique ont perdu, avec la disparition de Babacar Touré, un régulateur social et un médiateur. Mieux, dit-il, «BT »pour les intimes savait s’inscrire dans la diplomatie sociale. "Nous présentons nos condoléances à toute la presse sénégalaise et à tous les patriotes au premier rang desquels bien sûr le Président Macky Sall et tous les autres Chefs d’Etat de la sous-région.
Bref, c’est un homme taillé dans le bois rare des grands hommes. Il est parti nous laissant orphelins. Il est parti dans un contexte très difficile avec la problématique de la sécurité qui peut remettre en cause tous nos acquis démocratiques », a-t-il dit. C’est pour cela qu’il a invité tous les entrepreneurs des médias et tous les journalistes à s’inspirer du modèle que fut Babacar Touré.
Dépêchée par Alpha Condé, l’ambassadrice de la Guinée Conakry au Sénégal, Mme Touré, Adja Aminata Kobelé Keita a regretté la perte d’un grand ami et allié de son président. « J’ai connu M. Babacar Touré à travers mon président Alpha Condé dont il est le jeune frère. Il y avait de la sincérité et de l’amitié entre les deux hommes. Il a été aussi loyal envers mon président Alpha Condé. Je lui ai rendu visite une fois sur instruction de mon président, ce qui témoigne de la nature des liens qui existaient entre ces deux hommes », mentionne-t-il.
MAMADOU TALLA REMET UN MILLIARD AUX ECOLES PRIVEES
L’Etat améliore ainsi l’atmosphère délétère qui règne dans les établissements scolaires d’enseignement privés depuis la suspension des cours à cause de la Covid-19
La Fédération des Ecoles Privées du Sénégal va recevoir des mains du ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, un chèque d’un milliard FCFA dans le cadre du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19 (Fonds Force Covid-19). Une bouffée d’oxygène pour ces établissements d’enseignement privés dont la santé financière est durement éprouvée par la pandémie.
Une bouffée d’oxygène pour les écoles privées du Sénégal qui sont fortement impactées par la pandémie de la Covid-19. L’Etat améliore ainsi l’atmosphère délétère qui règne dans les établissements scolaires d’enseignement privés depuis la suspension des cours à cause de la Covid-19. Des enseignants sont restés plusieurs mois sans salaires. Au moment où parents d’élèves et directions des écoles ne parviennent pas à s’accorder sur le paiement des mois non étudiés au point de pousser SOS Consommateurs que dirige Me Massokhna Kane à saisir la justice.
Désormais, tout cela va relever d’un mauvais souvenir. Ce qui favorisera le retour de la belle ambiance. En effet, le ministre de l’Education Nationale, Mamadou Talla, va remettre aujourd’hui aux écoles un chèque d’un milliard FCFA en guise d’appui de l’Etat, dans le cadre du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19 (Fonds Force Covid-19).
Les bénéficiaires de ce fonds d’appui sont les écoles privées reconnues et celles en phase de reconnaissance. C’est le collectif des promoteurs d’écoles privées qui a fixé, de concert avec les autorités éducatives, les critères de répartition des fonds. En plus de la reconnaissance, les effectifs des enseignants et des élèves vont également peser sur la balance.
Au total, ce sont 1 400 établissements privés qui vont se partager l’enveloppe. Ce qui va sans doute améliorer la santé financière des écoles privées qui ont subi de plein fouet l’impact de la pandémie au coronavirus. Outre cette enveloppe (1 milliard FCFA) décaissée du Fonds de riposte et de solidarité contre les effets de la COVID-19, la Fédération des écoles privées a reçu sa subvention annuelle d’un montant de 1,29 milliard FCFA.
D’habitude, la subvention allouée aux établissements privés tombait tardivement. Cette année, à cause de l’impact de la pandémie de la Covid-19, le ministre de l’Education nationale Mamadou Talla a diligenté la procédure sur instruction du président de la République. Les écoles privées ont déjà encaissé la subvention annuelle.
Ainsi, tout ceci permettra aux établissements privés de terminer en beauté cette année scolaire particulière qui tire à sa fin. Déjà, les épreuves physiques du Bac et les matières facultatives sont terminées.
41 NOUVELLES CONTAMINATIONS, 4 DÉCÈS ENREGISTRÉS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé mardi avoir enregistré 41 nouvelles contaminations à la COVID-19 pour le compte des dernières 24 heures, portant à 9805 le nombre total de personnes atteintes de cette maladie depuis son apparitio
Dakar, 28 juil (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a annoncé mardi avoir enregistré 41 nouvelles contaminations à la COVID-19 pour le compte des dernières 24 heures, portant à 9805 le nombre total de personnes atteintes de cette maladie depuis son apparition au Sénégal, le 2 mars dernier.
Selon le directeur de la Prévention, El Hadj Mamadou Ndiaye, 33 des 41 nouvelles contaminations enregistrées sur 842 tests virologiques réalisés concernent des cas contacts suivis par les services sanitaires, 8 cas étant issus de la transmission dite communautaire, soit des personnes dont on ne sait pas l’origine de la contamination.
Le docteur Ndiaye signale que 114 patients testés négatifs ont été déclarés guéris, contre 50 cas graves pris en charge dans les services de réanimation de l’hôpital de Fann et de l’hôpital principal de Dakar.
Il a fait état de 4 décès liés à la Covid-19 enregistrés ce lundi, le total des personnes atteintes de la COVID-19 s’élevant à 9805 personnes, pour 6591 guéris, 198 morts et 1 évacué, contre 3015 personnes qui sont encore sous traitement.
Par Mamadou KOUME
UN SEIGNEUR S’EN EST ALLÉ
Les uns et les autres ont suffisamment évoqué, les qualités professionnelles du journaliste, du visionnaire et du chef d’entreprise que Babacar Touré a été. Mon propos ici est de se souvenir brièvement de nos années du Cesti qui ont forgé notre relation
La vie est l’ombre de la mort, dit-on. J’ai vu Mbaye comme je l’appelais pour la dernière fois, le 1er juillet dernier à Louga. Chez nous. L’objet de son déplacement était de venir présenter ses condoléances à ma famille suite au décès de ma mère intervenue trois jours plus tôt.
Le 1er juillet est l’anniversaire de Mbaye, sa famille voulait célébrer avec lui ses 69 ans . Mais Mbaye tenait plutôt à venir à Louga. La veille pourtant, il était convenu d’attendre mon retour à Dakar...Surprise, il est venu donc cet après-midi là, à Louga. Ça c’était Mbaye dans sa générosité de cœur, son sens aigu du partage dans le bonheur comme le malheur et sa fidélité en amitié. Il était venu avec Pape Ndoye, un ancien de Sud établi à Louga. Ce jour sans que nous ne l’imaginions, était donc celui de nos adieux ...Nous nous étions souvenus de nos années d’étudiants et de nos camarades maliens et nigériens dont il était presque le « Ndiatigue » .
Mbaye était déjà ce protecteur, ce défenseur pour tous ceux qui vivaient des aventures avec lui. Ma relation avec Mbaye vient de nos années d’étudiant. Octobre 1976, nous nous sommes retrouvés au Cesti, notre futur alma mater après avoir tous deux, connu une expérience professionnelle dans une autre vie. Lui, issu de l’ambassade du Nigeria à Nouakchott et moi de l’administration des postes. Ce que nous avions de commun c’est l’intérêt pour le journalisme., Mbaye avait débarqué avec une solide formation nourrie aux idées de gauche mais il n’était pas du tout sectaire. Pour lui, j’étais Cheikh, le prénom de ma famille .
Fidèle en amitié, il était attentif à chaque fois que j’étais concerné. Les uns et les autres ont suffisamment évoqué ces jours, les qualités professionnelles du journaliste, du visionnaire et du chef d’entreprise qu’il a été. Avec ce destin fabuleux patiemment entrepris grâce à sa compétence, son sens de l’humain et son entregent. Mon propos ici est de se souvenir brièvement de nos années du Cesti qui ont forgé notre relation. Mbaye était le « grand frère » des Sénégalais de la 7eme promotion du CESTI : Fatoumata Sow, le regretté Ibrahima Fall qu’il appelait Petit Chef, Sidy Gaye, Martin Faye, Ibrahima Souleymane Ndiaye et moi-même. Nous avons passé trois années académiques (1976-1979) fécondes en compagnie de camarades venus de pays de l’Afrique de l’Ouest francophone. En plus de ses potes maliens et nigériens , Mbaye était lié au Burkinabé Sié Offi Some dont il contribua, plus tard, à la venue à Enda, au Béninois Philippe Hado et à l’Ivoirien Max Guede.
Sur les vingt cinq étudiants de notre promotion, Mbaye avait donc une relation particulière avec une grande partie d’eux. Son charisme et son leadership naissant fondaient ces rapports amicaux et fraternels. Le compagnonnage de Mbaye avec les Sénégalais qui avaient opté pour la presse écrite, notamment Sidy, Ibrahima et moi, s’était poursuivi au quotidien le Soleil en cette fin d’année 1979. Après nos grandes enquêtes de fin d’études et son sujet brillamment traité portant sur "les maisons familiales rurales" du côté de Mboro.
En première année, sous la conduite de notre professeur M. Diomansi Bombote, nous y avions fait un séjour rural . Le sens prononcé des relations que Mbaye avait nouées avec les gens du terroir lui avaient permis d’y revenir deux ans plus tard, à l’issue de la 3e année et de réaliser son travail dans de bonnes conditions. Au Soleil, Mbaye pourtant apprécié par le patron Bara Diouf qui trouvait en lui de grandes capacités n’y restera pas longtemps. Il avait préféré saisir l’opportunité d’une bourse du CESTI offerte dans une université américaine pour renforcer ses capacités. L’aventure de Sud est celle du courage d’un groupe de journalistes notamment Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye et Ibrahima Fall, tous armés d’un savoir faire et qui estimaient que la pratique de leur métier pouvait emprunter des voies reflétant finalement mieux le débat public que l’offre qui existait sur place. Mbaye avait le courage et la lucidité pour être au-devant de ces pionniers. Il avait cette sincérité dans les rapports avec tous les interlocuteurs qui lui ont permis d’installer durablement l’esprit qui a accouché de Sud. Enfin, l’homme était la générosité discrète, qui a soulagé, aidé et soutenu des initiatives, des projets et des hommes. Un seigneur s’en est allé, ton souvenir Mbaye demeurera vivant dans ma mémoire.