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17 juillet 2025
par Ngor Dieng
LE COVID- 19 : LA PRISE EN CHARGE PSYCHOSOCIALE EN QUESTION
L’Etat qui a la charge de diriger le comité de riposte contre la pandémie, doit mettre en place une cellule de veille permanente, chargée d’accompagner toute personne en contact direct ou indirect avec la maladie afin d’adoucir le choc
« Elle [la psychologie] offre l’opportunité de cerner, non seulement les comportements directement et objectivement observables, mais aussi, les processus conscients et inconscients, cognitifs et affectifs. Autant dire que la psychologie nous permet d’étudier la vie mentale, les états de conscience, les comportements et les conduites (...). De même, elle s’attache à mettre en place des techniques et des moyens efficaces dans le domaine de la thérapie, de la prise en charge et de l’accompagnement psychosocial concernant les crises et les troubles du comportement qui peuvent affecter un sujet particulier. » - Babacar Diop,Jinne Maïmouna, Crises psychosociales et hystériformes dans l’école sénégalaise, Approche psychosociologique, L’Harmattan-Sénégal, Dakar, 2018, pp. 23-24.
Depuis le mois de décembre 2019, le monde subit le diktat d’une pandémie : le Covid-19. Cet infiniment petit a bouleversé l’agenda mondial et n’a épargné aucun secteur d’activités des sociétés humaines, et cela à travers toute la planète terre. Toutes les activités sont presque au ralenti et certaines sont tout bonnement à l’arrêt. L’humanité semble confrontée à ce que nous appelons le premier conflit mondial du XXIe siècle. Le Coronavirus est véritablement la première guerre mondiale de ce millénaire naissant. L’infiniment petit est en guerre contre la race mortelle des hommes.
L’homme, l’humanité sont en guerre contre une minuscule créature qui n’est visible qu’au microscope et qui, aujourd’hui, secoue la marche de l’humanité. Le semblant de pouvoir de l’homme est remis en cause frontalement par un ennemi invisible, mais aussi redoutable que l’arme nucléaire. La puissance de l’homme s’affaisse, son contrôle de la planète l’échappe et son orgueil est atteint de plein fouet.
De la même manière que Galilée a remis en cause le privilège de la terre par la victoire de l’héliocentrisme sur le géocentrisme, Darwin le privilège de l’homme par la théorie de l’évolutionnisme qui fait du singe l’ancêtre de l’homme et Freud le pouvoir de la conscience par la découverte de l’Inconscient, le Covid-19 a remis sérieusement en cause le privilège d’une humanité qui se croyait investie d’une mission de la fin de l’histoire et de l’accomplissement du dernier homme[1]. L’homme a encore beaucoup à apprendre de la nature et de lui-même. Il est loin de réaliser ce rêve cartésien de faire de l’homme le maître et le possesseur de la nature[2].
Le capitalisme [sauvage] qui criait victoire depuis le déclin du communisme, symbolisé par la chute du mur de Berlin en 1989, souffre aujourd’hui des bouleversements causés par le Coronavirus. Les grandes nations qui se considéraient comme les maîtres du monde ont subi la foudre de la pandémie, étant obligées de confiner leurs populations durant des mois pour endiguer la propagation du virus. Pourtant, le virus reste serein et imperturbable. Il ne se déplace pas de son propre gré, mais s’agrippe aux hommes qui se déplacent, l’homme étant un éternel pigeon voyageur, pour contaminer leurs semblables.
La pandémie a remis en cause l’hégémonie de nations qui se croyaient jusque-là invulnérables. Un nouvel ordre mondial est en train, peut-être, de naître comme certains chefs d’Etat l’ont annoncé. L’humanité est obligée de repenser sa relation avec la nature. Les hommes sont tenus de revoir leurs relations entre eux et les Etats gagneraient à redéfinir leurs rapports afin d’humaniser la terre comme le souhaite l’écrivain argentin Silo[3].
Sous nos tropiques, c’est-à-dire au Sénégal, la gestion de la pandémie nécessite une réflexion dans le but de contribuer à la riposte contre le Covid-19. Cette guerre annoncée par le chef de l’Etat, dans son adresse de la nation du 23 mars 2020, nécessite la participation de toutes les ressources humaines et de toutes les expertises aussi bien dans le domaine de la santé que dans celui des autres branches de la connaissance comme l’économie, la sociologie, la philosophie mais aussi et surtout la psychologie. N’oublions pas que la maladie [toute maladie] affecte aussi bien le physiologique que l’état mental ou psychologique du malade.
Et dans le cadre de cette pandémie, la gestion ne doit pas seulement se faire sur le plan médical. Autrement dit, gérer cette pandémie demande la prise en compte de la dimension psychosociale de la maladie qui ne cesse de se propager avec son lot d’infectés, de victimes, de stigmatisés et de confinés. Dans un pays où les populations, dans leur majorité, vivent au jour le jour, il importe de tenir compte de la dimension psychosociale dans la gestion de la pandémie. Le protocole thérapeutique doit intégrer la dimension psychologique des malades, des personnels de santé (médecin, infirmer, etc.), des familles des victimes, des cas suspects, des familles mises en quarantaine qui, d’une manière ou d’une autre, vivent une certaine psychose voire un stress lié à leur face à face direct ou indirect avec le Coronavirus.
C’est pourquoi l’Etat du Sénégal, qui a la charge de diriger le comité de riposte contre la pandémie, doit mettre en place une cellule de veille permanente, chargée d’accompagner toute personne en contact direct ou indirect avec la maladie afin d’adoucir le choc et de gérer le stress qui l’accompagne. Cette cellule jouera le même rôle que jouent les « soldats du feu », en étant toujours dans les dispositions d’intervenir, partout sur le territoire national où ses compétences seront sollicitées, pour aider des populations en souffrance physique, morale, mentale et psychologique. L’individu, étant aussi solide qu’il est fragile, se trouve souvent dans des situations où la résignation n’est qu’une solution de façade. Il a alors besoin d’être assisté psychologiquement pour réaliser ce qui lui arrive afin de « faire le deuil », c’est-à-dire d’accepter psychologiquement la réalité et/ou de s’accommoder d’elle, bien qu’elle soit parfois cruelle et difficilement acceptable.
Et de ce point de vue, notre société a encore des pas à faire. Elle ne mesure pas encore toute l’importance de la santé mentale dans une société qui devient de plus en plus individualiste et matérialiste, où la valeur humaine semble reléguée au second plan au profit de l’argent, du rang social et de la lutte des places (« palaces ») au sens où on l’entend en wolof.
Le malade du Covid-19 doit être traité par un protocole thérapeutique à la fois médical et psychologique pour accepter la maladie, la supporter et guérir. Il a besoin d’un soutien psychologique pour faire face à la stigmatisation à laquelle il est exposé afin de pouvoir se réinsérer facilement dans sa société. Le regard de l’autre est souvent, dans certaines situations, perturbant et ce n’est pas pour rien que Jean-Paul Sartre disait que « l’enfer, c’est les autres ».
Les mesures prises par l’Etat (et assouplies par le discours à la nation du président de la République du 11 mai 2020) ne peuvent être acceptées et intégrées qu’à travers une bonne campagne de communication qui nécessite des spécialistes de la « chose humaine », l’homme n’étant pas un objet des sciences exactes mais plutôt des sciences humaines et sociales. C’est cette dimension humaine et sociale qui fait que son vécu social, ses croyances religieuses, ses réalités socioculturelles et économiques doivent déterminer le type d’intervention dont le traitement de chaque cas de malade nécessite. Malheureusement, au Sénégal, la plupart des victimes et familles de victimes sont laissées à elles-mêmes, abandonnées souvent par la société, et dans certains cas, par les autorités étatiques elles-mêmes, alors qu’elles ont éminemment besoin d’un accompagnement psychosocial. Ainsi, brulent-elles et se consument-elles à petit feu, sous le regard indifférent et/ou insensible d’une société qui commence à perdre sa capacité d’indignation et de commisération.
Dès lors, nous lançons un appel aux autorités pour la prise en charge de cette dimension psychosociale dans la gestion de la pandémie et le renforcement du dispositif d’assistance psychologique par la création d’une cellule nationale de veille permanente pour la prise en charge psychologique de nos malades, victimes d’accidents, d’incendies, de catastrophes naturelles, bref des personnes traversant des moments très difficiles de leur vie[4]. C’est un gage de santé mentale pour une société et des populations fragilisée par la crise sanitaire du Covid-19 qui impacte la vie humaine sur tous les plans : sanitaire, économique, financière, religieux, social et psychologique.
Nous profitons de l’occasion pour lancer un appel à nos autorités à ne pas se désarmer bien que les stratégies soient revues depuis le 11 mai 2020, et aux populations à rester vigilantes et à respecter les mesures-barrières afin que les pessimistes et les tenants des « thèses complotistes » n’aient pas raison sur l’humain. Après tout, continuons à prier en tant que croyants pour que Dieu éradique, dans sa bonté immense, cette pandémie de la planète terre afin de la permettre de se ré-humaniser...
Nous soutenons nos autorités administratives à la tête desquelles se trouve le chef de l’Etat, son Excellence le président Macky Sall. Nous encourageons les efforts des personnels de santé dont l’autorité est incarnée par le ministère de la Santé et de l’Action sociale. Tout en manifestant notre soutien psychologique aux malades sous traitement, nous présentons nos condoléances les plus attristées aux familles des victimes du Covid-19, au Sénégal et à l’étranger. Que Dieu veille sur notre cohésion nationale et nous épargne d’une propagation exponentielle de la maladie avec les nouvelles mesures prises par le chef de l’Etat. Et pour cela, nous en appelons à la responsabilité de chacune et de chacun des Sénégalais.
Ngor Dieng est Psychologue-conseiller, Doctorant en philosophie à l’UCAD de Dakar
[1]. Francis Fukuyama, La Fin de l’histoire et le Dernier Homme, Free Press, 1992.
[2]. René Descartes, Discours de la méthode, Le Livre de poche, Librairie Générale Française, 2000.
[3]. SILO, Humaniser la terre, Editions Références, Paris, 1999.
[4]. Bien entendu, au niveau régional, on peut avoir des cellules régionales de veuille permanente au service des victimes locales. Elles pourraient être composées de sociologues, de psychologues, d’assistants sociaux, d’éducateurs spécialisés, de psychiatres, etc.
par Pascal Diouf et Ndèye Debo Seck
PROPOSITION DE RÉAMÉNAGEMENT DE L’ANNÉE SCOLAIRE
Il nous semble prématuré, pour ne pas dire hautement risqué de reprendre les cours le 2 juin. Il est primordial de préserver la santé d’une frange importante de ce que la nation a de plus cher, ses enfants les plus jeunes et les plus vulnérables
Pascal Diouf et Ndèye Debo Seck |
Publication 14/05/2020
Dans son discours du 11 mai 2020, le président Macky Sall a annoncé que « le Covid-19 continuera encore de circuler dans le pays jusqu’au mois d'août, voire septembre ». Il a par ailleurs confirmé la reprise des cours prévue le 2 juin prochain. Laquelle avait été annoncée dans une note d’orientation qu’enseignants et élèves s’étaient partagés, notamment sur les groupes de discussions en ligne. Il est à redouter que cette reprise des cours n’ait des répercussions néfastes. Ce sont des centaines de milliers d’élèves qui vont reprendre le chemin de l’école après deux mois d’interruption en raison du Covid-19. D’après la note d’orientation susmentionnée, les enseignant.e.s devront rejoindre leurs postes le 18 mai. Avec eux/elles, il faudra compter le personnel d’appoint, gardiens et personnes de charge, les administrateurs des écoles, etc.
La majorité des écoles du Sénégal sont dans des conditions d’hygiène et de logistiques déplorables. Bon nombre d’entre elles ne disposent pas de salles de classe permettant d’acter une distanciation sociale efficiente. La disponibilité de latrines, l’accès à l’eau, l’enclavement et/ou l’éloignement de beaucoup d’établissements ont toujours constitué un frein à des conditions d’enseignement-apprentissage idoines. Qui plus est l’hivernage a débuté par endroits et nombreux sont les élèves qui préfèreront rejoindre les champs (avec l’accord des parents) que de reprendre le chemin des écoles. Pour ce qui est des zones urbaines, avec la récurrente question des inondations, les écoles servent souvent de lieu de recasements de sinistrés.
Il faut aussi prendre en compte la situation de nombre d’enseignant.e.s et apprenants immunodéprimé.e.s ou souffrant de pathologies liées à leur environnement scolaire, mauvaise qualité de la craie, abris provisoires, humidité dans les salles de classes, etc.
Par ailleurs, qu’est-ce qui a été prévu pour les enseignantes en état de grossesse et celles qui allaitent. Notons que l’ANSD comptait dans sa Situation Économique et Sociale (SES) du Sénégal de 2016, 9827 établissements d’enseignement primaire, 1932 au niveau du Moyen et 827 établissements du secondaire. Le délai entre l’annonce de reprise des cours et la reprise effective nous paraît extrêmement court pour mettre en place, partout au Sénégal, un dispositif de prévention et de prise en charge d’éventuels contaminés (Dieu nous en garde). Toutes conditions qui permettraient aux enseignant.e.s, aux administrateurs et aux élèves de rejoindre les classes en toute confiance.
Tenant compte de tous ces paramètres, il nous semble prématuré, pour ne pas dire hautement risqué de reprendre les cours le 2 juin. Il est primordial de préserver la santé d’une frange importante de ce que la nation a de plus cher, ses enfants les plus jeunes et les plus vulnérables. Il est tout aussi primordial de préserver la santé de dizaines de milliers de mères et de pères de famille.
Nous proposons ainsi :
De reprendre les cours dès le 1er octobre : ce mois, de même que celui de novembre seront consacrés à la poursuite des enseignements-apprentissages, en vue de compenser le retard accusé à tous les niveaux ;
De consacrer le mois de décembre aux examens ou évaluations certificatives (qui prendront fin au plus tard le 22 décembre en tenant compte des congés de Noël) ;
De programmer la rentrée scolaire 2020-2021 dans la fourchette du 05 au 10 janvier 2021. Cette année se poursuivra jusqu’au 31 juillet comme d’habitude ;
De faire cours les samedis pour le compte de l’année scolaire 2020-2021 au niveau de l’élémentaire ;
De réaménager les emplois du temps en augmentant le crédit horaire selon les matières dominantes au niveau du Moyen-Secondaire. Par exemple, une classe de 3eme qui a 4h en Histoire-Géographie par semaine se verrait ajouté 2h dans la discipline.
Ce sont là nos propositions pour sauver l’année scolaire tout en limitant le risque de propagation du covid-19 chez les élèves et les enseignant.e.s.
Pascal Diouf est Professeur d’Histoire-Géographie
Ndèye Debo Seck est Professeure d’Anglais
par Ibrahima Cheikh Diong
PARTAGEONS DANS LA DIGNITÉ
Alors que certains d’entre nous ont encore la chance de pouvoir s’approvisionner dans des chers supermarchés du coin, des gens autour de nous (sans-abri, petits commerçants, handicapés, mendiants, etc.) qui sont dans le besoin
Le coronavirus est là, espérons qu’il disparaîtra un jour, pour ne plus jamais revenir afin que nous reprenions nos vies et nos activités. Mais, quelques belles histoires humaines et inspirantes qui en sortiront laisseront des souvenirs gravés en nous, pour toujours.
Voici la mienne en 10 points, l’histoire et les leçons de politiques publiques:
1. J’ai observé…
Alors que je faisais ma marche quotidienne dans les rues de mon quartier à Dakar (Les Almadies) pour préserver ma santé mentale et physique malgré le confinement partiel et le couvre-feu national au Sénégal, j’ai remarqué 4 dames, courageuses et dignes, qui vendaient, sans masques ou autres protections, toutes sortes de petites marchandises (noix, fruits, etc.). Malheureusement, il n’y avait presque aucun client autour d’elles à cause du virus.
Pourtant, je suis convaincu que les recettes de ces petits commerces serviraient certainement à nourrir leurs petites familles, en particulier leurs enfants qui les aident d’ailleurs dans ce petit commerce plutôt que d’étudier ou de jouer comme les autres enfants du quartier privilégié des Almadies.
2. J’ai constaté…
Ces dames semblent toutes avoir une chose en commun: beaucoup de marchandises invendues tout au long de la semaine à cause d’absence de clients dûe au coronavirus.
Cependant, ces femmes et leurs enfants semblaient tous garder une grande dignité et un gros sourire sur leurs visages chaque fois que je leur disais bonjour. Ce respect de leur dignité m’a d’ailleurs amené à ne pas montrer leurs visages dans ces photos de leurs marchandises
3. J’ai agi …
Après une semaine de marche tout en observant tous les jours cette vue insupportable (qui m’a rappelé les petites commerçantes de ma jeunesse dans ma ville natale de Thiès), j’ai décidé de les contacter pour savoir ce que je pouvais faire modestement pour faire preuve de compassion et de soutien, sans aucune démonstration de pitié de ma part envers elles, car après tout, elles gagnaient leurs vies à leurs manières et honnêtement .
J’ai demandé à chacune d’elles comment elles géraient l’impact visiblement négatif du coronavirus sur leurs petits commerces et que faisaient-elles pour trouver des acquéreurs pour leurs marchandises ou gérer leurs invendus. Elles m’ont affirmé qu’elles vendaient peu et que leurs stocks invendus coûteraient environ 10 000 Fcfa (équivalent à 15 USD) par stand! Au total, 40 000 Fcfa (75USD) pour les 4 dames.
Alors, je leur ai proposé d’acheter (le mot clé ici est acheter, pour respecter leur dignité, au lieu de leur faire un don) tous leurs invendus du jour. Les produits achetés ont ensuite été distribués aux gardiens des maisons aux alentours qui suivaient avec surprise nos échanges (bien sûr, j’avais mon désinfectant pour m’assurer que toutes les personnes, surtout ces bonnes femmes, qui étaient impliquées dans la transaction, étaient protègées, coronavirus oblige !
4. J’ai impacté modestement…
Je sais que mon geste symbolique (que j’aurais pu simplement garder pour moi mais l’histoire m’a tellement inspiré pour ne pas la partager) ne résoudra certainement pas toutes leurs difficultés du moment, mais pourrait leur apporter un petit soulagement à ces moments difficiles pour tous, même si certains d’entre nous s’en sortent mieux financièrement.
5. J’ai beaucoup appris…
Voici la meilleure partie de cette histoire. Alors que je continuais ma marche pour rentrer chez moi, je ne savais pas que 5000 Fcfa (8USD) était tombé de ma poche par accident et l’une des 4 femmes qui l’avait vu, a ramassé le billet et a couru vers moi pour me rendre mon argent. Je ne pouvais imaginer un meilleur geste d’honnêteté et de dignité car, malgré leurs difficultés financières apparentes, cette dame a choisi de garder sa fierté, son honnêteté et sa dignité en me rendant mon argent. Quel geste hautement humain et plein de bonnes leçons de valeurs pour nos enfants et pour l’humanité !
6. Morale de l’histoire…
Alors que certains d’entre nous ont encore la chance de pouvoir s’approvisionner dans des chers supermarchés du coin, il y a des gens autour de nous (sans-abri, petits commerçants, handicapés, mendiants, etc.) qui sont dans le besoin. Puisez dans votre cœur pour les aassister, si vous le pouvez, mais d’une manière digne, sans que cela soit une question de gloire pour vous !
7. Les héroïnes …
Encore une fois, rappelez-vous que les vraies héroïnes de cette belle et inspirante histoire sont ces 4 dames (et surtout pas moi) qui continuent de vendre leurs produits et se battent quotidiennement pour leurs familles malgré les risques de coronavirus.
8. Partageons…
Ces moments difficiles, qui seront certainement derrière nous un jour, nous interpellent tous humainement. Il est grand temps de réveiller en nous nos grandes et belles valeurs humaines, dormantes pour certains, et partager avec les moins nantis que nous.
9. Un Etat doit être présent en cas de catastrophe…
Au moment où les pays développés distribuent des chèques a tort et à travers a leurs citoyens en difficulté et/ou en chômage c’est le moment pour nos états en Afrique de revoir nos politiques sociales et de solidarité parce qu’un état doit être présent en cas de pandémie et/ou autres catastrophes. Gouverner c’est anticiper !
10. Soutenons le secteur informel en Afrique…
Nous souhaitons certes que nos économies post-covid 19 se reconstruisent pour retrouver ou dépasser les niveaux de croissance d’avant. Dans ces efforts de nos gouvernements, n’oublions pas de soutenir le secteur informel en Afrique en leur aidant dans la formalisation de leur business et, en leur facilitant l’accès au financement et au marché. Faut-il, enfin, encore le rappeler, 80% des emplois en Afrique proviennent du secteur privé (informel et formel).
Profitez de cette modeste nourriture de l’esprit et protégez vous !
J’AI ÉGORGÉ MES DEUX FILS MAIS JE NE SAIS PAS POURQUOI
Cette tragique nuit-là, Bara s’est faufilé dans la chambre où dormait ses deux enfants, couteau à la main. Il les a longuement regardés comme pour leur dire adieu avant de trancher leurs gorges
La reconstitution des faits dans l’affaire du double meurtre de Touba a été fait, ce mercredi au quartier Darou Rahman. Même si l’opération n’est pas terminé, Bara Touré, présumé meurtrier de ses deux fils a, selon Libération, fait des aveux glaçants, qui donnent des sueurs froides et heurtent les âmes sensibles.
Cette tragique nuit-là, Bara s’est faufilé dans la chambre où dormait ses deux enfants, couteau à la main. Il les a longuement regardés comme pour leur dire adieu. Ensuite, il a posé la main sur la bouche de Serigne Mbacké Touré avant de lui trancher la gorge. Sans hésitation, il égorgera à son tour Mame Daour Touré. Pourtant, informe Libération, dans sa furie macabre, il épargnera ses deux filles qui dormaient juste à côté. « J’ai égorgé mes deux fils. C’est moi mais je ne sais pas pourquoi. J’espère que le seigneur me pardonnera », a-t-il avoué devant les éléments enquêteurs. Après ce massacre, Bara Touré ne s’est pas gêné pour mettre des habits propres à ses deux enfants qu’il venait d’exécuter. Il cachera l’arme du crime ainsi que les deux tee-shirt, tachés de sang, dans une maison en construction avant de partir à la mosquée du coin accomplir la prière de l’aube.
Verdict scandaleux à Tambacounda
Alors que le vol de bétail est un crime, le sieur Samba Sow qui a volé deux bœufs qu’il a vendus à un boucher B. Haïdara à un vil prix, a été jugé en flagrant délit mercredi dernier par le tribunal régional de Tambacounda où il n’a écopé que de deux mois de prison ferme, assorti du remboursement des bœufs volés. Aussi cocasse que cela puisse paraître, le chauffeur dont le seul tort a été d’acheminer les deux bœufs a été condamné à six mois. Le délibéré du juge exhale un parfum d’injustice qui n’honore pas la justice censée appliquer la loi dans toute sa rigueur. Ce n’est sans doute pas pour rien que Me Ciré Clédor Ly a bravé la canicule de Tamba pour défendre le voleur Samba Sow et son receleur, le boucher B. Haïdara. Pourtant les enquêteurs ont eu tous les éléments accablant les mis en cause dont des témoins oculaires. Surtout que Samba Sow qui a pris les bœufs du troupeau pour les conduire au chauffeur, a la réputation d’être un grand voleur qui écume le département de Goudiry. Hélas ! L’aiguille de la balance s’est penchée du côté des faibles. Hier, il s’en est tiré à bon compte. A moins que le procureur Demba Traoré ne fasse appel de ce jugement qui suscite étonnement dans les chaumières de la justice, dans un contexte où un autre magistrat défraie la chronique pour avoir abusé de sa robe de juge. L’Ums ne peut pas se taire…
5 000 masques à Mékhé
La reprise des enseignements-apprentissages dans les classes d’examen est assortie de certaines mesures prises par le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, pour préserver le milieu scolaire de la tyrannie du Covid-19. Il s’agit entre autres du port obligatoire de masque pour les élèves et les enseignants. En tout cas, les élèves, enseignants et parents d’élèves ainsi que les daara de Mékhé n’auront pas de soucis à se faire dans ce cadre. En effet, Mor Diop, président du Mouvement «Song Daan», vient de donner sa contribution matérielle correspondant à un lot de 5 000 masques pour les jeunes élèves du primaire, du moyen et du secondaire de la commune de Mékhé qui sont en classe d’examen. Il ne s’est pas arrêté là, car pour accompagner également le processus de réouverture des mosquées, il a mis à la disposition des imams un lot de masques destinés aux fidèles. Et cerise sur le gâteau, la confection a généré une plus-value locale pour la simple raison qu’elle a été entièrement confiée aux tailleurs de Mékhé.
7 agents de santé de Tambacounda positifs au Covid-19
Après les trois urgentistes de l'hôpital régional de Tambacounda, 7 autres agents de santé ont été testés positifs au covid-19 hier. Ils travaillent tous à l'hôpital régional. Par ailleurs, 6 patients issus du département de Goudiry sont déclarés guéris. Au total, sur 76 personnes testées positives depuis le 2 avril dernier, 49 sont guéries et 27 encore sous traitement au centre de l’hôpital régional.
25 personnes contacts en quarantaine à Fatick
Vingt-cinq personnes parmi les proches et membres de la famille de l’homme testé positif au Covid-19 dans la commune de Diakhao ont été mises en quarantaine, a appris l’Aps du gouverneur de la région de Fatick, Seynabou Guèye. Cette mesure a été prise pour leur assurer un suivi médical et une prise en charge psychosociale, a dit Mme Guèye. Elles sont actuellement en isolement dans un réceptif hôtelier réquisitionné pour toute la durée du suivi sanitaire et psychosocial. Des prélèvements seront régulièrement effectués au cours des quatorze jours que va durer leur mise en quarantaine, pour vérifier s’ils ont contracté la maladie. Seynabou Guèye appelle toute personne non encore identifiée, mais qui est entrée en contact avec le malade, à se signaler pour que soient prises toutes les dispositions nécessaires à son examen médical. Elle assure que les recherches et investigations pour remonter tous les itinéraires du patient et détecter d’autres cas contacts dans la commune de Diakhao se poursuivent. Par ailleurs, elle informe que plusieurs voyageurs arrivés dans la région de Fatick sans autorisation spéciale délivrée par les autorités administratives pour les transports interrégionaux ont été appréhendés par les forces de l’ordre et placés en isolement dans un réceptif hôtelier de la capitale régionale.
La mosquée Omarienne fermée jusqu’à nouvel ordre
Le Serviteur de la Communauté Omarienne joue la carte de la prudence. Malgré l’arrêté du ministre de l’Intérieur autorisant l’ouverture des lieux de culte, le Khalife Thierno Madani Tall a opté pour la fermeture de la mosquée Omarienne au public. D’après le guide religieux, cette mesure de prudence restera en vigueur jusqu’à nouvel avis de sa part. La décision de Thierno Madani Mountaga Tall est motivée par l’évolution de la situation pas encore totalement maîtrisée du Covid-19 sur le territoire national, mais plus particulièrement dans la région de Dakar.
Mamadou Badji, nouveau Recteur de Ziguinchor
Restons à la réunion du conseil des ministres pour évoquer des nominations. Le chef de l’Etat a promu hier Pr Mamadou Badji Recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor. Il remplace Courfia Kéba Diawara. Promotion est faite également à l’Inspecteur de l’Enseignement élémentaire Tenguella Ba qui devient Directeur de l’Education préscolaire au Ministère de l’Education nationale, en remplacement d’Ousmane Diouf. L’Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, Serigne Sabou Badiane, est nommé Directeur des Ressources humaines au Ministère de l’Education nationale, en remplacement de Monsieur Ibou Ndiathe, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Mort suspecte au marché aux poissons de Mbacké
Une panique générale s’était emparée des riverains du marché aux poissons de la commune de Mbacké, hier, lorsqu’un docker est tombé en syncope avant de rendre l’âme. La cinquantaine, l’homme qui était en train de décharger un chargement de caisses de poissons s’est brusquement affalé par terre. Ses camarades, qui ont témoigné qu’il se plaignait de fortes douleurs abdominales et à la tête, ont immédiatement alerté les secours. Mais les sapeurs-pompiers n’ont pu que constater le décès à leur arrivée sur les lieux. Suspectant le Covid-19, les individus présents sur place n’ont pas assisté la victime qui a finalement été transportée au centre de santé de Mbacké. Des prélèvements en vue des tests du Covid-19 ont été pratiqués sur la dépouille.
Arrestation des chauffeurs à Touba
La gendarmerie nationale n’a pas relâché dans la lutte contre le transport interurbain qui est formellement interdite depuis l’avènement du Covid-19. La brigade de recherche de Touba a procédé à l’immobilisation hier d’un véhicule qui a emprunté des voies de contournement. Bravant l’interdiction du transport interurbain, son conducteur a quitté Dakar pour se rendre à Touba. Il est tombé dans une embuscade des éléments de la brigade à hauteur du quartier Daroul Tanzil. Mais le conducteur a pris la fuite. Dans le même cadre, un conducteur de taxi «Allo Dakar» a été arrêté aussi à Touba avec deux clients à bord d’un véhicule en partance pour Dakar. Il sera déféré au tribunal de grande instance de Diourbel pour transport irrégulier et mise en danger de la vie d’autrui.
Procès de la dame qui avait ébouillanté son époux
Si elle est reconnue coupable devant le tribunal d’instance de Mbacké où elle sera jugée aujourd’hui, Maïmouna Diallo risque jusqu’à cinq années de prison. Ce jeudi, l’accusée, la trentaine, va devoir justifier devant le tribunal d’instance de Mbacké qui va siéger en audience correctionnelle son horrible acte perpétré sur la personne de son époux. Maimouna Diallo va donc répondre des charges de coups et blessures volontaires ayant entraîné une indisponibilité temporaire de travail (Itt) de quinze jours, avec circonstances aggravantes. Elle risque gros puisqu’elle pourrait être condamnée jusqu’à cinq ans de prison. Tout était parti d’une banale dispute entre les deux tourtereaux pour une insipide histoire d’ustensile de cuisine, le 02 mai dernier, à leur domicile à Touba. Ce jourlà, le mari Amath Fall, la quarantaine, tailleur de son état établi au marché Ocass de Touba, pensait avoir réglé l’affaire avec son épouse. Mais il avait mal interprété le sentiment de celle-ci. Après avoir fait ses ablutions, Amath Fall tourne le dos à sa femme et se met à prier. C’est à ce moment précis qu’elle file discrètement dans la cuisine d’où elle est revenue avec une marmite d’huile. Sans hésitation aucune, elle verse le liquide bouillant sur le corps de son époux.
La Police Nationale
La Police Nationale intensifie ses efforts dans la lutte contre la grande délinquance et la criminalité. Et les résultats obtenus dans ce sens son encourageants. En effet, les éléments de la police de Ziguinchor ont mis hors d’état de nuire un individu présumé être l’auteur principal de plusieurs cambriolages perpétrés dans la commune de Ziguinchor. Aussi, grâce à l’action conjointe entre les éléments du Commissariat Spécial de Touba et ceux de la Direction de la Police Judiciaire, le père des deux enfants égorgés le 27 septembre 2019 a été interpellé hier. Il est considéré comme étant le présumé meurtrier de ses enfants.
Boubacar Camara tacle Macky
Le leader du parti de la construction et de la solidarité (Pcs)/ Jengu tabax fait partie de ceux qui ne sont pas convaincus par l’assouplissement des mesures dans la lutte contre le Covid-19. Pour Boubacar Camara, le soi-disant « Général » (Macky, Ndlr) a jeté les armes de la lutte contre le covid-19. Il pense que Macky Sall s’est lourdement trompé en optant pour l’immunité collective qu’il n’assume d’ailleurs pas ouvertement. D’ailleurs, il condamne avec fermeté cette «option suicidaire» au moment où la pandémie se propage rapidement et que les populations commencent à peine à s’habituer aux gestes barrières de prévention. M. Camara s’étonne de l’attitude du chef de l’Etat qui invite le virus, l’ennemi d’hier malheureusement toujours en circulation, à vivre parmi nous et avec nous pour que les Sénégalais développent des anticorps après une contamination massive.
Il n’y a donc aucun téméraire qui oserait regarder le Chef dans le blanc des yeux et lui dire qu’il est passé à côté de la plaque ? Qu’il s’est lamentablement fourvoyé et reconnaitre, enfin, qu’il n’a pu résister aux menaces d’une oligarchie religieuse pour le contraindre à rouvrir les mosquées. Pas de quoi jouer au guerrier ou avoir honte. Même s’ils ne sont pas aussi fatalistes que Jacques, ce personnage de Diderot pour qui tout ce qui lui arrive était écrit là-haut, pour ces messieurs et dames du pouvoir, tout ce que le Chef fait ou décide est bon pour nous autres pauvres citoyens. Notre choix — notre obligation plutôt ! — serait de subir. Et on les entend depuis lundi soir seriner tous le même discours d’autosatisfaction. Le Chef aurait mis une pression accrue, genre confinement total, sur le peuple et les mêmes qui parent aujourd’hui de toutes les vertus du monde les mesures d’assouplissement annoncées auraient salué une illusoire stature de génie du Chef. Ce même si ses dernières décisions sont vigoureusement contestées par une frange de la population, dont des élèves qui ne veulent pas être transformés en chair à coronavirus tandis que leurs parents, eux, disent ne point vouloir assister à la mort programmée de leurs chérubins. L’Eglise catholique, plus prudente et responsable, a sagement conseillé à ses fidèles de rester chez eux, le temps que la bourrasque passe, les activités religieuses étant suspendues. Sages décisions si l’on se réfère à la situation marquée par une montée fulgurante du virus. Quant à nos entrepreneurs islamiques et autres s’activant dans le business des mosquées, ils ont poussé à la roue en faveur de la réouverture de ces dernières. En prenant même le contrepied de La Mecque et de Médine ! Malgré donc ce tableau fort pessimiste, y en a qui applaudissent aux décisions hasardeuses du Chef. En attendant …
KACCOOR BI
CONSEIL DES MINISTRES PLAIDOYER DE MACKY SALL POUR LA REPRISE DES ACTIVITES ECONOMIQUES
Après son discours du 11 mai, le président de la république a repris hier son plaidoyer pour la reprise des activités économiques. C’était au cours du Conseil des ministres. En effet, Macky Sall a demandé aux membres du gouvernement de veiller à l’application effective des décisions annoncées lors de son message à la Nation du 11 mai 2020. Il a, au titre de la confiance des acteurs et de la relance durable des activités économiques post crise COVID-19, insisté sur l’impératif d’assurer la vigilance absolue dans la gestion de la pandémie, mais également d’anticiper la reprise durable et la relance dynamique des activités économiques. Le chef de l’Etat a, en outre, indiqué aux membres du gouvernement que la poursuite de l’exécution des projets d’investissements publics, la protection des travailleurs, le maintien des activités et le développement de nos entreprises, constituent des catalyseurs pour la relance économique.
MESURES INDIVIDUELLES
Mamadou Badji, professeur titulaire des Universités, matricule de solde n° 100402/E est nommé recteur de l’Université Assane Seck de Ziguinchor au ministère de l’Enseignement supérieur de la recherche et de l’Innovation, en remplacement de monsieur Courfia kéba DIAWArA, appelé à d’autres fonctions. M. Tenguella BA, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de Solde n°518550/L, est nommé Directeur de l’Education préscolaire au ministère de l’Education nationale, en remplacement de monsieur Ousmane DIOUf. M. Serigne Sabou BADIANE, Inspecteur de l’Enseignement élémentaire, matricule de solde n°515786/D, est nommé Directeur des ressources humaines au ministère de l’Education nationale, en remplacement de monsieur Ibou NDIAThE, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
LA MOSQUEE OMARIENNE RESTE FERMEE
Nous avons appris tard hier soir, au moment de boucler cette édition, que la famille Omarienne a décidé de ne pas s’associer au mouvement de réouverture des mosquées porté par la Ligue des Imams et Oulémas du Sénégal ainsi que d’autres activistes. Comme l’Eglise, elle entend jouer la prudence au vu de l’évolution inquiétante de la pandémie du coronavirus. Le khalife général de la famille Omarienne, Thierno madani Tall, a ainsi publié un communiqué afin que nul n’en ignore. Voici ce qu’on peut y lire : « Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du Covid19, et au vu de l’évolution de la situation pas encore totalement maîtrisée sur le territoire national mais plus particulièrement dans la région de Dakar, le Serviteur de la Communauté Omarienne, Thierno Madani Mountaga Tall, informe les fidèles que la mosquée Omarienne reste fermée au public. Cette mesure de prudence restera en vigueur jusqu’à nouvel avis de sa part. » Voilà qui a le mérite de la clarté et constitue un cinglant désaveu pour tous ces activistes qui n’avaient de cesse de réclamer à cor et à cris la réouverture des mosquées malgré la situation sanitaire calamiteuse au niveau national. On ne sait pour quels desseins…
AFFRONTEMENTS AU MARCHE CENTRAL DE RUFISQUE UN COMMERÇANT POIGNARDE, 9 AGENTS MUNICIPAUX BLESSES
Rufisque a connu hier matin des affrontements entre agents municipaux et commerçants du marché central. De la volonté de réguler le marché central est née une violente altercation entre les agents municipaux du maire Daouda Niang et les commerçants. Scène de chaos et d’intifada à Rufisque! La route nationale à hauteur du marché central était jonchée de pneus brûlés, de pierres lancées par les commerçants. Ces derniers ont eu même à saccager un service de la mairie de la ville de Rufisque. Les choses ont empiré après qu’un des commerçants a été gravement blessé par un de ceux qu’on appelle communément «les Bleus» de la municipalité. Après cet incident, les commerçants du marché central de Rufisque s’en sont violemment pris à ces derniers. Le commerçant Laye Ndao a été poignardé par le vigile Youssou Cissé en plein jour ce 13 mai 2020. En guise de représailles, 9 agents de la commune de Rufisque-Est ont été blessés par les commerçants en colère et seraient sous assistance médicale. D’après les responsables du marché de Rufisque, «cette situation de violence qui prévaut actuellement sur les lieux était prévisible et les autorités municipales en sont les principales coupables.» Les commerçants s’opposent à toute idée de transfert de leurs activités au lieudit Champ de courses par le maire de Rufisque Est, Boubacar Albé Ndoye. D’ailleurs ce dernier a indexé le préfet du département de Rufisque et le maire de ville de Rufisque qui «n’ont pas pris leurs responsabilités face au désordre qui règne actuellement au marché central de Rufisque.» La situation a été sauvée par le commissaire central de Rufisque qui a réussi à mener une médiation entre les deux parties. Néanmoins, les policiers ont procédé à l’arrestation de plusieurs manifestants...
OUVERTURE DES MOSQUEES ET MARCHES UN WEEK-END DE GRAND RUSH EN PERSPECTIVE !
Depuis le discours du président de la république Macky Sall relatif à l’assouplissement de l’état d’urgence, certains imams et oulémas s’apprêtent à célébrer, demain, la grande prière du vendredi. De même que, la semaine prochaine, la Nuit du Destin, communément appelée «Laylatoul khadr» suivie quelques jours plus tard de la korité ou la prière marquant la fin du ramadan. pendant ce temps, les grands marchés traditionnels comme Castors, Thiaroye, Tilène et autres « loumas » de l’intérieur du pays espèrent recevoir un record de clients en vue des préparatifs de la fête de korité. Dans certaines régions, « Le Témoin » quotidien a appris que gouverneurs, préfets et médecins-chefs de région vont tenir des comités régionaux de développement (Crd) en vue de prendre des mesures face à la pression grandissante des commerçants et transporteurs. Surtout au niveau des « loumas » où les vendeurs de bétail et marchands de poulets mais aussi de pommes de terre, d’oignons voire de fringues ne comptent pas rater le dernier week-end avant la fête pour faire de bonnes affaires. Cette situation de grand rush inquiète certains membres du comité scientifique du Covid-19 qui, depuis l’annonce du président de la république, se sont murés dans un silence de désapprobation. Et surtout au moment où le virus semble pousser un cri de guerre…
ME DJIBRIL WAR A OUSMANE SONKO «CHASSEZ LE NATUREL, IL REVIENT POUR DELIRER ! »
La sortie d’Ousmane Sonko a fait sortir me Djibril War de sa retraite pandémique. D’abord, le député de la majorité présidentielle a arboré sa casquette d’ami du président macky Sall pour se féliciter des nouvelles mesures relatives à l’ouverture des mosquées, des églises et des marchés. Il se réjouit du rapatriement des dépouilles de nos compatriotes décédés à l’étranger du coronavirus dans le respect scrupuleux des règles sanitaires et d’hygiène. Ensuite, il a enfilé un casque militaire pour déclencher des missiles de riposte de type « sol-sol » ou « covid-covid » contre l’opposition. morceaux choisis : « la sortie du leader du parti pastef , le député Ousmane Sonko, qui a suscité indignation et consternation même chez bon nombre de ses partisans et sympathisants ne devrait guère surprendre. On pouvait bien penser que la situation dans laquelle cette pandémie coronavirus a plongé l’humanité entière, devait l’inviter à un minimum de décence et de retenue » a déploré me War en guise de premiers tirs. Puis de déclencher une deuxième salve : « mais comme on le dit souvent, l’habitude est une seconde nature. Chassez le naturel, il revient au galop ! Leurs cris d’orfraie à titre d’indignation ne sont nullement mus par une préoccupation particulière au sort de leurs compatriotes face à ce mal pour le moment invincible. La mesure tant attendue et saluée par bon nombre de citoyens a hélas suscité des délires, diatribes, vociférations de la part du député Ousmane Sonko et consorts qui aspirent pourtant à présider un jour aux destinées de leurs concitoyens. Les autorités religieuses, nos khalifes généraux vers qui ces faux dévots viennent se prosterner, nos frères et sœurs de la diaspora et leurs familles vivant au Sénégal sont aujourd’hui édifiés sur la vraie nature de monsieur Ousmane Sonko et autres » a déploré me Djibril War l’ancien combattant politique et victime de guerre de la commune de Biscuiterie des années Macky.
AUX ECOLES ET MOSQUEES DE NGAYE MEKHE MOUVEMENT SONG DAAN FAIT UN DON DE MASQUES
Pour entamer la réouverture des classes sans risque majeur, les élèves, enseignants et parents d’élèves la commune de Ngaye-mékhé seront gracieusement « masqués ». De même que les maitres coraniques et élèves des daaras pour qui le port de masque de protection est obligatoire. Pour réussir cette opération, le mouvement Song Daan dirigé par mor Diop et affilié l’Apr a offert cinq mille masques (5000) à l’ensemble de ces établissements scolaires de cette commune du département de Tivaouane. Les mosquées de Ngaye-mékhé n’ont pas été oubliées pour avoir reçu leur dotation de masques confectionnés sur place par des artisans et tailleurs de Mékhé.
COVID19 LA CIRCULATION INTERURBAINE TOUJOURS INTERDITE, SAUF A DAKAR
Suite aux mesures d’assouplissement annoncées par le président de la république ce 11 mai, la question qui taraudait pas mal de Sénégalais tournait autour de la circulation interurbaine. Le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a rappelé à travers un arrêté que la circulation interurbaine signifiant la circulation entre les régions est encore interdite. Et la circulation entre villes d’une même région ? L’arrêté en date du 12 mai modifiant celui du 20 mars qui portait l’interdiction indique qu’ « en application des dispositions sur l’état d’urgence, sont interdites, la circulation des personnes et des biens d’un département à un autre pendant toutes les heures, à l’exception de ceux de Dakar, la circulation des personnes et des biens dans toutes les régions de 21 h à 05 ». Manifestement, il y a une rupture de l’égalité des citoyens devant la loi car pourquoi nos compatriotes vivant à l’intérieur du pays n’auraient-ils pas le droit de circuler librement à l’intérieur de la région où ils vivent contrairement aux habitants de la région de Dakar ?
LIEUX DE CULTE ET RASSEMBLEMENTS LES NOUVELLES DISPOSITIONS PRISES PAR LE MINISTRE DE L’INTERIEUR
Restons toujours avec le ministre de l’Intérieur. Aly Ngouille Ndiaye a aussi pris un autre arrêté modifiant celui du 24 mars concernant les rassemblements dans certains lieux publics. Le nouveau texte dispose que « les lieux de culte, les marchés, les marchés hebdomadaires et les points de vente de bétail ne sont pas concernés par l’interdiction de rassemblement ». Toutefois, ajoute-t-il, « le respect des mesures de protection individuelle et collective est de rigueur ». Il s’agit d’après le nouvel arrêté de la limitation du nombre de personnes dans les lieux de culte, de la désinfection régulière des lieux, du port systématique de masque, de la mise en place d’un dispositif de lavage des mains et de la distanciation physique.
EXCLUSIF SENEPLUS : Absents de la liste des bénéficiaires du plan de résilience contre le covid-19, des photographes élèvent la voix après deux mois sans travail, dûs aux mesures d'état d'urgence
L'assouplissement de l’état d’urgence comprenant entre autres, la réduction de la durée du couvre-feu, la réouverture des lieux de culte et le réaménagement des horaires de bureau par le président Macky Sall, prolonge le chômage de plusieurs milliers de photographes répartis sur toute l'étendue du pays. Pour ces derniers, le maintien de l'interdiction des cérémonies festives, religieuses et officielles est un véritable crève-coeur. Certains d'entre eux ont élevé la voix pour se faire entendre.