Considéré par certains comme le plus grand modernisateur d’Éthiopie, marquée par son empreinte culturelle, le négus Haïlé Sélassié, est aussi l’homme qui a laissé son peuple mourir de faim lors de plusieurs grandes famines. Déchu lors d’un coup d’État en 1974, l’histoire du dernier empereur d’Éthiopie a été jetée aux oubliettes durant des années… avant de revenir sur le devant de la scène en 2019. Nos reporters sont partis sur les traces de son héritage controversé.
"Roi des rois", "Lion conquérant du royaume de Juda", "Lumière du Monde"… Durant son règne les superlatifs ne manquaient pas pour désigner Haïlé Sélassié Ier, descendant, selon les légendes, de la reine de Saba et du roi Salomon. Aujourd’hui, 45 ans après sa mort, le négus est encore considéré par beaucoup comme l'un des plus grands modernisateurs d'Éthiopie.
A la tête du pays durant plus de quarante ans, Haïlé Sélassié s’est taillé une image anticolonialiste lors de sa victoire sur l'invasion mussolinienne de 1937. Alors bien aidé par la Grande-Bretagne, il a permis à son pays de conserver son indépendance. Bien qu’occupée militairement pendant cinq ans par les Italiens, l’Éthiopie est le seul pays africain à ne pas avoir été colonisé.
L'empereur a aussi marqué l’Éthiopie par ses réformes : on lui doit l'Université d'Addis Abeba, tout comme la création de la compagnie aérienne Ethiopian Airlines. Mais sa plus grande réalisation reste la construction dans la capitale du siège de l'Organisation de l'Unité Africaine, devenue l’Union Africaine. Haïlé Sélassié est considéré comme l'un des pères fondateurs de l’organisation panafricaine.
Son aura s’étend même au-delà de l’Afrique. Le mouvement rastafari, né en Jamaïque, l'idolâtre, voyant en Haïlé Sélassié la réincarnation de Jésus-Christ. Dans son titre "War", en 1976, le chanteur Bob Marley a d'ailleurs repris le discours du négus devant l’ONU, dénonçant les exactions des fascistes italiens.
Mais le dernier empereur d’Éthiopie a aussi une face sombre, que ne manque pas de dénoncer ses détracteurs. Il est l'homme des grandes famines de 1958, 1966 et 1973. Le souvenir de son fastueux anniversaire à 35 millions de dollars, alors que sa population mourrait de faim, a entaché sa mémoire. Son inaction a provoqué la mort de centaines de milliers de personnes, avant d’entraîner sa chute.
Chassé du pouvoir en 1974 par la junte marxiste-léniniste du Derg, dirigée par le colonel Mengistu, le négus décède peu de temps après dans des circonstances non élucidées, qui ne manquent pas d'alimenter sa légende.
Retour sur le devant de la scène
En 2019, la mémoire d’Haïlé Sélassié, jetée aux oubliettes par la dictature communiste, est revenue sur le devant de la scène. Une statue à son effigie a été inaugurée au sein du siège de l'Union Africaine, à Addis Abeba, afin de lui rendre hommage. Des honneurs lui ont aussi été rendus par le Premier ministre Abiy Ahmed, lors de l'ouverture au public de l'historique Palais Imperial, siège de tous les gouvernements depuis plus d'un siècle, dont l'entrée était jusqu’ici réservée aux élites. Quant à ses anciens appartements, en cours de rénovation grâce à des aides françaises, ils devraient, eux aussi, devenir bientôt accessibles.
Alors que l’empereur Haïlé Sélassié et sa politique ont plus que jamais divisé le pays au cours des 80 dernières années, le négus et ses multiples facettes continuent plus que jamais de fasciner, en Éthiopie, comme ailleurs.
«POURQUOI LE CHEF DE L’ETAT A RAISON DE RÉAJUSTER LA STRATÉGIE CONTRE LE COVID-19 »
Dans cet entretien avec «L’AS », El hadj Hamidou Kassé explicite les dernières décisions un peu controversées du chef de l’Etat avant de passer sa loupe de philosophe et de politicien sur toutes les questions liées au covid-19.
Ministre Conseiller en charge des questions culturelles, El hadj Hamidou Kassé n’en est pas moins un des idéologues de l’APR dont il a contribué à la création. Dans cet entretien avec «L’AS », il explicite les dernières décisions un peu controversées du chef de l’Etat avant de passer sa loupe de philosophe et de politicien sur toutes les questions liées au covid-19.
L'As : Deux mois après le couvre-feu, le chef de l'Etat vient d'assouplir les mesures. N'est-ce pas là une reculade dans un contexte de montée en puissance du covid-19 ?
El hadj Hamidou Kassé : L’assouplissement des mesures est un réajustement de la stratégie. Dans le volet couvre-feu, la variable horaire bouge de 21H à 5H du matin, donc la mesure elle-même demeure. La fermeture des marchés et des commerces un jour de la semaine pour le nettoiement est une nouvelle mesure qui complète les gestes barrières. Le réaménagement des heures de travail obéit à l’exigence de relancer notre économie qui ne peut supporter l’hibernation dans la longue durée. Même les pays plus développés ne le peuvent pas. La nouveauté, c’est l’ouverture des lieux de culte. D’abord, cette ouverture est assortie de mesures d’accompagnement, avec notamment des conditions d’accès strictes à déterminer avec les autorités compétentes, et parmi ces conditions, il y a forcément les gestes barrières. Ensuite, le président de la République dispose, sans aucun doute, d’une masse critique d’informations qui le fondent à prendre cette mesure. Gouverner, c’est aussi être à l’écoute des bruits de fond de la société, c’est ne pas céder à ses propres sentiments. Il s’agit donc d’un nouveau tournant dans la stratégie qui engage toute la communauté. Je ne crois pas que le moment soit propice pour la politique politicienne. Les Sénégalais attendent de tous les acteurs des propositions constructives pour plus d’efficacité et de performance dans la lutte contre la maladie, pas l’invective, la polémique futile ou la posture dénonciatrice qui n’est assortie d’aucune alternative à la stratégie en cours.
Beaucoup pensent que le Ministère de la Santé a péché dans la communication en instaurant une psychose inutile mais aussi en faisant apparaître le covid-19commeunemaladiehonteuse. Comment faire pour inverser cette tendance ?
Ce n’est pas mon point de vue. Le Ministère de la Santé a l’obligation d’informer les Sénégalais au jour le jour pour ne pas dire d’heure en heure. Je suis comme tout le monde la sortie du matin qui combine le point de la situation et l’exhortation : « voilà ce qui se passe et voilà ce que chacun doit faire pour rompre la chaîne de transmission de la maladie, se protéger et protéger la communauté ».Je n’ai perçu dans cet axe de communication ni une tentative de créer une psychose, ni une entreprise de culpabilisation des malades. Encore une fois, ce qui importe au premier chef, c’estla prise en charge de la crise sanitaire par l’ensemble de la communauté. Et je sais que partout, y compris dans les zones intérieures du pays qui ne sont pas encore touchées, les populations se mobilisent pour parer au pire. Elles sont dans l’action.
On a vu une certaine rébellion de religieux qui ont refusé de se conformer aux directives : on peut citer Gounass et Touba. N'est-ce pas là la preuve pour paraphraser Karl Marx, que la religion est l'opium du peuple ?
Attention ! Je ne crois pas que nous soyons ici dans la philosophie. Nous sommes dans le cas de comportements dans un contexte de crise sanitaire. Et dans un contexte où la crise sanitaire n’est pas que clinique, mais aussi et surtout socio-culturelle, il est indiqué de négocier des virages et de bannir la violence. Si dans la communauté, il y a une partie qui fait preuve de résistance, de réticence ou même de rejet d’une mesure, la solution n’est pas dans l’exercice de la violence, c’est-à-dire le rapport de forces qui se dénoue dans la confrontation
Beaucoup pensent que c’est cette rébellion des religieux qui a poussé le chef de l'Etat à revoir sa stratégie. L’opposition parle de capitulation du Général.
A supposer qu’une partie de notre peuple ait des réticences pour l’application de telle ou telle mesure, notre réponse ne doit pas être dans le registre de la colère ou de la répression aveugle, mais dans l’intelligence, l’approche persuasive. Tous les spécialistes et les praticiens des sciences humaines et sociales vous le diront.
Que pensez-vous de la décision de l'Eglise et de la famille Omarienne de maintenir le statu quo ante ?
On peut saluer la décision de ces composantes essentielles de la communauté des fidèles. Dans le contexte d’une crise qui a une dimension socio-comportementale évidente, la meilleure démarche est celle qui privilégie la prudence et la persuasion.
Qu'est-ce qui a motivé le changement de cap du Pr dans la croisade contre le covid-19 ?
Je ne peux vous dire ce qui a motivé le Chef de l’Etat, ne possédant pas la masse critique de données qu’il a. Mais je sais que le Chef de l’Etat n’a pas changé de cap. Il est de sa responsabilité de procéder, quand il le faut, à des réajustements dans la stratégie aux différentes étapes d’évolution de la crise tout en restant dans l’axe. Dans une guerre, rien n’est jamais figé. La tactique peut subir des évolutions tout en s’adossant au parti-pris stratégique. Et c’est cela l’intelligence du commandement qui résulte de ce qu’un grand dirigeant et stratège politique, le Russe Lénine, appelait « l’analyse concrète de la situation concrète ».
Cela veut-il dire que les signaux de l'économie sont au rouge ?
C’est le monde entier qui est confronté à la réalité d’une récession. Toutes les économies sont sévèrement affectées. C’est la raison pour laquelle le président de la République a lancé un Plan de résilience économique et sociale pour maintenir les équilibres et faire face au pire. Les allocations pour la bonne préparation de la campagne agricole, l’appui au secteur de l’élevage, l’interdiction des licenciements dans les entreprises qui bénéficient de plusieurs mesures en sus de celles en faveur du tourisme et des transports s’inscrivent dans ce cadre. C’est donc ainsi qu’il faut lire et comprendre les mesures d’assouplissement pour la relance de l’activité économique comme cela se passe partout en Afrique et dans le monde. Et c’est heureux que le Président ait insisté fermement sur l’impératif non négociable de combiner la prise en charge de la dimension sanitaire et la reprise économique, d’autant plus que sans cette dernière, il est illusoire de garantir la première. Je pense que toutes les mesures de la première séquence ont permis de circonscrire la crise, d’apprendre dans un contexte où très peu était connu du coronavirus. Maintenant que certains aspects essentiels sont connus, nous pouvons aborder un autre tournant.
Que vous inspirent le retrait du FNr du comité de suivi de la force Covid…
A mon avis, le retrait de telle ou telle composante du Comité peut relever du type qu’on appelle « contradictions au sein du peuple », contradictions qui trouvent des solutions lorsque la conversation, c’est-à-dire l’échange franc, est bien conduite entre les interlocuteurs.
On a vu le président enfiler la robe d'avocat de l’Afrique pour l'annulation de la dette. N'est-ce pas là un pas pour asseoir son leadership africain et éventuellement se propulser vers une autre sphère internationale comme le SG de l'ONu ? C’est ce que beaucoup pensent en tout cas ...
Vous voyez en tout cas trop loin… Non, plus sérieusement, le Chef de l’Etat exprime une exigence aussi pertinente que légitime. L’annulation de la dette africaine n’est ni une faveur ni une mesure d’ordre moral. Le Président Sall a clairement dit que si l’Afrique s’effondre, le monde s’effondre. C’est la réalité. Or, l’Afrique ne peut en même temps et à la fois mobiliser des ressources pour faire face à la crise sanitaire, prendre en charge les urgences sociales, sauvegarder les équilibres économiques, respecter ses engagements, notamment en matière de service de la dette, et assumer les stratégies d’édification des bases de son développement économique et social dans la durée. Des nations alors et autrement plus développées ont bénéficié d’annulations de dettes et de ressources colossales pour la relance de leurs économies. Dans une tribune publiée dès le début de la crise, j’avais appelé les intellectuels africains, les amis de l’Afrique, les classes politiques, les sociétés civiles, les organisations patronales, syndicales et de producteurs du monde rural à soutenir la proposition du Président sénégalais. Cette proposition transcende nos différences et nos divergences. Elle correspond à un impératif historique et il est salutaire qu’elle ait eu une résonance auprès de voix autorisées aussi diverses que légitimes. Je signale, en passant, que je suis activement impliqué dans une dynamique de pensée et d’action appelée Collectif Penser-Agir qui s’inscrit dans cette perspective de convergences minimales et transversales de toutes les forces vives pour l’Afrique et le Sénégal.
J'interroge à présent le philosophe. Quels enseignements peut-on tirer de cette maladie ?
Des maîtres absolus, en philosophie, ont toujours récusé le dogme, la pétition de principe et la prétention d’un monopole de la vérité. C’est la raison pour laquelle ils sont plus porteurs de la question que de réponses fermées. A leur abri, depuis Kocc Barma et Socrate plus loin dans l’histoire, ensuite plus près de nous, ceux qui m’ont directement enseigné tels Mamoussé Diagne, Abdoulaye Elimane Kane, Djibril Samb, Dieydi Sy, Alassane Ndao, Souleymane Bachir Diagne, Aloyse R. Ndiaye, Ousseynou Kane, Alain Badiou, Michel Lefeuvre, et ceux qui sont encore au Département de Philosophie, qui ne sont cependant nullement responsables et comptables de mes propos, j’ai pourtant appris le principe de l’humilité. La crise actuelle nous indique que nous ne savons pas tout. Nous pouvons travailler sur des hypothèses, donc des ouvertures, accepter de croiser des regards, être critiques dans le respect de l’autre, considérer le monde dans la figure mouvante du devenir qui nous somme de travailler ensemble sur ce qui nous est commun. Nous sommes proprement dans une sorte de méta mondialisation absolument irréductible à la simple circulation sans limite des capitaux et des produits. La crise du coronavirus nous dicte qu’il y a « quelque chose », en un seul mot, qui nous transcende et exige que nous entreprenions, dans la séquence historique en cours, une synergie des forces pour faire face à l’inconnu, à l’incertain et au vide. En effet, notre déficit de connaissance de ce virus qui a pulvérisé tous les repères de notre vie sociale nous impose de rompre avec les modes de pensée simplistes pour affronter les complexités de notre vivre-ensemble. En d’autres termes, il nous faut co-construire une intelligence collective pour une vie elle-même plus ouverte sur l’humain, sur le collectif, sur le commun, sur l’inclusif, ce qui exclut l’exclusion elle-même. Cela veut dire : explorer les pistes de ce qui, au creuset de nos angoisses et de nos aspirations, nous porte vers une vraie vie, une vie vraiment heureuse.
par Oumou Wane
MACKY DÉCONFINE L'ÉCONOMIE
Prendre en compte les demandes spécifiques des transporteurs, des ambulants ou des marchés et empêcher à ceux qui veulent aller prier à la mosquée de le faire n’est pas sérieux. Que chacun prenne ses responsabilités !
Si l’on penche d’un point de vue raisonnable, sans faire de politique politicienne, il est intéressant de noter que la vitesse à laquelle le Covid-19 tue les économies, est sensiblement plus rapide que celle avec laquelle elle tue les hommes.
Pour entrée en matière, le virus impose aux États des dilemmes cruels : pour me contenir, il vous faudra tuer vos économies, fermer vos écoles, vos entreprises, vos restaurants et hôtels… Clouer au sol vos moyens de transport et confiner à double tour vos populations dans leurs appartements et les plus chanceuses dans leurs maisons.
Malgré moi, je suis témoin des pires moments qu’un pays frappé de plein fouet par le virus peut vivre. C’est l’histoire terrible d’une crise sanitaire, doublée d’une crise économique à laquelle on ajoute désormais une crise politique en Italie.
Le Sénégal, Dieu merci, ne connaît à ce jour aucune de ces crises comme celle que nous vivons ici, poussée à son paroxysme.
Nous apprenons sur le virus au jour le jour, au vu des premiers dégâts sur les plus grosses puissances mondiales, tout étant relatif par ailleurs, nous pouvons juste rester optimistes et persévérants dans le respect des mesures barrières.
Il y a un dosage savant à opérer par les États. Des décisions ont été prises. Continuer à confiner tous azimut les populations et les économies ou se rendre compte qu’il faut maintenant choisir entre le mal et le pis. Sans traitement avéré 100% efficace à ce jour, sans vaccin disponible si tant est qu’il puisse être conçu puisque selon d‘éminents spécialistes comme le Professeur Raoult ou le Professeur Seydi, la maladie n’est pas auto-immunisante. Autrement dit, on peut l’attraper et la rattraper encore. Il est donc sage de l’empêcher de nous pénétrer en mettant les masques et en respectant les mesures d’hygiène édictées. Le professeur Seydi l’a dit récemment, et d’ailleurs il n’a pas été trop repris. Il s’agit aussi de se protéger les yeux, de mettre des lunettes car elle est transmissible par les larmes.
J’ai suivi le discours du président Macky Sall. C’est un président responsable.
J’ai lu et compris l’excellente interview de Mahammed Boune Abdallah Dionne dans le quotidien Le Soleil, écouté les diverses émissions de madame la présidente du CESE Aminata Touré qui a rappelé la genèse des décisions prises par l’Etat et leur légitimité. J’ai lu et vu les décisions du ministre de l’Intérieur, monsieur Aly Ngouille Ndiaye quant aux conditions drastiques qui devraient sous-tendre ce déconfinement pas à pas… J’ai aussi suivi les réactions à fleur de peau de nos politiciens hibernés, insinuant que le président a cédé aux injonctions, disons demandes ou prières des guides religieux ou autres imams et oulémas que sais-je moi… et qu’il a sacrifié notre santé pour faire plaisir aux demandes de toutes ces catégories.
Rien de plus faux. Le Sénégal est une démocratie. Prendre en compte les demandes spécifiques des transporteurs, des ambulants ou des marchés et empêcher à ceux qui veulent aller prier à la mosquée de le faire n’est pas sérieux. Que chacun prenne ses responsabilités ! Les mosquées ont les moyens de respecter les mesures barrières ? Mais qu’elles fassent ! C’est leur responsabilité qui sera engagée ici !
Comme partout ailleurs, il faut faire les choses de manière crescendo tout en veillant à la sécurité des populations.
Et si finalement le Coronavirus nous avait-il appris la discipline ? Prenons-en de la graine et tâchons de ne pas oublier les leçons qu’il nous a infligées au lendemain de sa disparition. Car il mourra de sa belle mort.
Mon sentiment, lorsque j’ai écouté le discours du chef de l’Etat, un scientifique, c’est qu’il dispose d’informations cruciales et qu’il est pleinement conscient que le taux de contagion, même s’il monte, reste relatif et qu’une combinaison de facteurs fait que notre pays, notre peuple résiste. Oui nous résistons et cela déroute ! Ce que Felwine Sarr appelle les prévisions obscènes de toutes ces institutions, pays et medias. Dans un de mes derniers éditos, je le disais autrement : ‘’Vous nous promettiez le naufrage, regardez comme on navigue’’ !
Aujourd’hui, l’Afrique en général, le Sénégal en particulier, n’ont pas à avoir peur car l’hécatombe promise n’est pas là. De quoi cela tient-il ? De la jeunesse de nos populations ? De notre cohabitation avec toutes sortes de maladies, de nos climats, de notre solidarité ? De notre capacité à avoir su anticiper en lisant des saccages que le virus faisait ailleurs ?
Je dirai que l’on est peut-être les derniers de la classe d’un point de vue économique au niveau mondial mais premiers de la classe en termes de créativité, de capacité d’adaptation et de lutte contre ce virus, auquel on donne du vrai fil à retordre.
N’ayons pas peur de lui. Ne tuons pas nos économies. La Cote d’Ivoire est sur les traces du Sénégal !
Avançons et faisons-lui face avec les mesures barrières et vaquons à nos occupations. Il s’agit de développer notre continent et à ce sujet, nous avons d’ailleurs appris que nous ne pouvions compter que sur nous-mêmes. L’Afrique se prépare au grand dégagisme me semble-t-il ! Faut l’anticiper car c’est la volonté des peuples. Et nos dirigeants devront lire entre les lignes…La décision unilatérale d’Air France d’ouvrir ses lignes sur la vache laitière africaine risque d’être la dernière goutte qui va faire déborder le vase des peuples !
Le Covid-19, comme un ciment a rapproché le peuple africain pendant qu’il divisait l’Europe. Il a réussi là où les discours creux de tous ces sommets de l’Union Africaine ont échoué. Et là où tous ces discours jamais écoutés ou entendus de Thomas Sankara se sont évanouis. Nos dirigeants comme nos peuples ont compris et dans une symbiose parfaite et historique, devront aller ensemble à la reconquête de nos propres destins jusqu’ici désertés…sinon gare au réveil !
POURQUOI LE SCÉNARIO CATASTROPHE N'A PAS EU LIEU EN AFRIQUE
Mi-février, alors que l'épidémie de Covid-19 se répandait à travers le monde, les instances internationales craignaient pour l'Afrique, considérée plus vulnérable
Mi-février, alors que l'épidémie de Covid-19 se répandait à travers le monde, les instances internationales craignaient pour l'Afrique, considérée plus vulnérable. Pourtant, trois mois plus tard, le continent reste largement épargné par le virus, même si des inquiétudes subsistent.
"Notre principale préoccupation demeure le risque que le Covid-19 se propage dans des pays dont les systèmes de santé sont plus fragiles." Le 22 février, le directeur de l'OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus, tirait la sonnette d'alarme lors d'une réunion exceptionnelle avec les ministres de la santé des pays de l'Union africaine (UA) à Addis-Abeba (Éthiopie). Alors que des dizaines de cas avaient été identifiés en Europe, une seule personne avait été testée positive en Afrique. Malgré cela, c'est avant tout le continent africain qui "préoccupait" le directeur de l'OMS à cause du manque d'infrastructures médicales qui pourraient vite être débordées en cas d'épidémie rapide.
Depuis, plusieurs études ont exploré la piste d'une catastrophe africaine. Catastrophe qui, près de trois mois après le début de la crise, n'a pas eu lieu. Alors que l'Europe et les États-Unis ont dépassé le million de cas, le nombre officiel de contaminations en Afrique s'élève, à la mi-mai, à 70 000, selon l'agence de santé publique de l'Union africaine (Africa CDC).
Des études trop alarmistes ?
Au début de la pandémie, alors que l'OMS et l'UA envisageaient le pire pour le continent africain, des chercheurs ont tenté d'évaluer la progression du virus. Le 25 mars, une étude de la London School of Hygiene & Tropical Medicine (LSHTM) a conclu que, fin avril, tous les pays africains auraient dépassé la barre des 10 000 cas. Un résultat 10 fois supérieur à la réalité.
Pour le professeur Antoine Flahault, épidémiologiste spécialiste de biomathématiques et directeur de l'Institut de santé globale à Genève, ce type d'erreur n'est pas surprenant : "On a tendance à généraliser ces études mathématiques pour prédire l'évolution des pandémies, or elles servent avant tout à évaluer des situations présentes, comme le taux d'immunité d'une population. En termes de prédictions, elles sont très peu fiables et souvent catastrophistes. D'autant plus qu'il s'agit de l'adaptation d'un modèle utilisé pour la grippe, or on sait aujourd'hui que le mode de diffusion du Covid-19 est différent".
Des mesures préventives fortes et efficaces ?
Dans son discours du 22 février, le directeur général de l'OMS exhortait les pays africains à "faire front commun pour être plus agressifs". Un appel visiblement pris très au sérieux sur le continent. "Avant l'arrivée du virus, nous avons fait un état des lieux avec nos pays partenaires", explique le docteur Mary Stephen, responsable technique au bureau régional de l'OMS pour l'Afrique, qui travaille avec 47 pays sur le continent. "Nous avons pu adapter les processus déjà en place pour d'autre épidémies comme Ebola assez rapidement, d'autant plus que le personnel médical était déjà formé à la gestion de ce type de crises."
En février, le nombre de laboratoires pouvant effectuer des tests Covid dans la région est ainsi passé de deux à 26, selon les chiffres de l'OMS. En parallèle, plusieurs pays ont étendu leurs capacités d'accueil de malades dans l'hypothèse d'une propagation rapide de la maladie. C'est le cas notamment du Ghana, du Cameroun ou bien encore du Nigeria, qui a converti le stade Balogun de Lagos en centre d'isolation des malades.
Enfin, des mesures ont été mises en place de manière préventive, comme les contrôles renforcés dans les aéroports internationaux, des campagnes de dépistage ou le port du masque obligatoire. Début avril, alors que le bilan des contaminations n'était que de 6 200 sur l'ensemble du continent, 32 pays africains sur 55 avaient déjà totalement fermé leurs frontières terrestres.
"Tout a été fait pour contrôler l'épidémie et limiter au maximum la propagation de cas graves et ces mesures ont porté leurs fruits", estime le Dr Stephen.
"IL N'Y A PAS DE RISQUE ZÉRO"
Directeur de la Formation et de la communication dudit ministère, Moustapha Diagne revient sur les conditions mises en place pour garantir un bon déroulement des enseignements à partir du 2 juin.
Le ministère de l’Education nationale est en train de dérouler les derniers réglages pour la reprise des cours concernant les classes d’examen. Directeur de la Formation et de la communication dudit ministère, Moustapha Diagne revient sur les conditions mises en place pour garantir un bon déroulement des enseignements à partir du 2 juin.
Certains parents d’élèves ont déjà annoncé que leurs enfants n’iront pas à l’école le 2 juin. Que pouvez-vous leur dire pour les rassurer ?
Ces parents d’élèves sont libres de retenir leurs enfants à la maison. Mais je voudrais leur dire que le gouvernement est suffisamment responsable pour comprendre qu’on ne peut pas envoyer les élèves en classe sans aucune mesure d’accompagnement. Le ministre de l’Education nationale a mis en place un Comité national de reprise.
Dans chaque région, ce comité est dirigé par le gouverneur avec l’appui des inspecteurs d’Académie et les inspecteurs de l’Education et de la formation. Le président de la République a parlé de reprise progressive et maîtrisée. En conséquence, nous avons dit qu’il va falloir transporter les enseignants, parce que beaucoup d’entre eux ne servent pas là où ils habitent, et les élèves qui se trouvent hors de leur lieu d’établissement scolaire. Il va falloir assurer un transport quotidien des élèves et des enseignants.
Dans le comité, il y a 14 ministères dont le ministère des Transports qui est en train de réfléchir sur le déplacement des enseignants. Avant la venue des élèves et des enseignants, nous allons désinfecter les écoles. Le ministère de l’Hygiène publique, qui est membre du comité, est en train de s’occuper de cet aspect. Le ministère de la Santé, membre du comité également, est en train d’élaborer un protocole sanitaire pour instaurer un certain nombre de mesures. Il y aura des thermo-flashs pour prendre la température de toute personne qui entre à l’école.
Nous allons équiper les écoles en masques parce que le port du masque sera obligatoire. Le ministère va octroyer du gel hydro-alcoolique pour le lavage régulier des mains. Il y a aussi le changement de dispositif au niveau des salles de classe. Au lieu de 50 voire 60, on aura 20 élèves au maximum par salle tout en respectant la distanciation sociale. Les heures de récréation ne vont pas correspondre pour éviter les rassemblements. Toutes les dispositions seront prises pour éviter une année blanche qui serait une catastrophe pour les enfants.
Comme il serait une catastrophe de voir l’école être un vecteur du virus…
Il n’y a pas de risque zéro. L’Etat est en train de faire tout ce qui est nécessaire pour éviter la propagation de la maladie au niveau des établissements scolaires. Les parents d’élèves doivent savoir que les gens attrapent le virus sans aller à l’école. Si le virus dure 10 ans au Sénégal, est-ce qu’on va fermer les écoles pour 10 ans ?
Non ! Les enfants sont suffisamment informés pour connaître les mesures édictées. C’est une maladie qui ne touche pas les gens qui sont sains. Ce sont les personnes âgées ou vivant avec des pathologies chroniques qui y sont vulnérables. Nous n’avons pas à avoir peur. Il faut apprendre à vivre en présence du virus. Faisons en sorte de terminer l’année et que les enfants ne puissent pas être victimes d’année blanche.
Les enfants peuvent résister au Covid-19 mais risquent d’être des vecteurs de la maladie dans les maisons…
Tout cela constitue des hypothèses. Il ne faut pas qu’on joue aux oiseaux de mauvais augure. Prenons nos dispositions pour que cette maladie n’entre pas dans l’école. Il faudrait maintenant que chacun joue le jeu. Nous avons appris à vivre avec le paludisme. Aujourd’hui, il faut apprendre à vivre avec le coronavirus.
Est-ce que les parents d’élèves sont sensibilisés sur la manière de procéder du gouvernement ?
Ecoutez, tous les acteurs sont impliqués. Parents d’élèves, syndicat du G7, Société civile sont dans le processus. Le ministre a rencontré soit physiquement soit par visioconférence, l’ensemble des acteurs pour leur présenter le plan de reprise. Donc, tout le monde est au courant de ce que nous faisons
ON VA RETENIR NOS ENFANTS A LA MAISON SI...
Abdoulaye Fané, président de l’Union nationale des parents d’élèves et étudiants du Sénégal pose ses conditions
«La date du 2 juin n’a pas été choisie ex-nihilo. Le gouvernement a tenu compte de beaucoup de paramètres. Le 10 mars, lors d’une réunion, le ministre de l’Education nationale, Mamadou Talla, a instauré une gestion inclusive et participative en convoquant tous les acteurs du secteur.
Après, il a mis en place un comité de veille. Mais je vous le dis : le talon d’Achille du ministère et de l’Etat de façon générale, c’est la communication. Il fallait largement informer pour qu’on sache qu’il y a un travail qui a été fait en amont. Le secrétaire exécutif de ce comité de veille, c’est le chef de la Division contrôle médical scolaire.
Dès l’instant qu’on met un médecin comme secrétaire exécutif, cela veut dire qu’on veut un référent. Il est l’interface entre les ministères de l’Education et de la Santé. Il y a un dispositif sur le plan pédagogique avec les cours en ligne et sur la télévision. Il y a des polycopies qu’on met à la disposition des établissements scolaires. Je vous assure que les autorités sur le plan pédagogique sont prêtes. C’est sur le plan sanitaire qu’il y a des problèmes. Il faut mettre un dispositif de sécurisation de l’élève de la maison jusqu’à l’école. Il y a ce comité interministériel composé de 14 ministères qui a été mis en place.
Chaque ministère en ce qui le concerne doit travailler. Il y a aussi le rôle des collectivités territoriales à qui je rappelle que la santé et l’éducation sont des compétences transférées. C’est bien beau de distribuer des sacs de riz et de plastronner devant les médias. Il y a des budgets dans les mairies prévus pour la santé et l’éducation, j’appelle les maires à débloquer ces fonds pour les mettre à la disposition des établissements scolaires. Les frais d’inscription des élèves que les mairies recevaient, peuvent servir à acheter des masques, des lavoirs à l’entrée de chaque école et recruter un vigile qui va gérer ça sur le plan sécuritaire.
Aucune personne étrangère ne doit entrer dans les écoles. Il a même été interdit la vente de denrées alimentaires à l’intérieur comme à l’extérieur de l’école. J’ai entendu des gens dire que c’est suicidaire d’ouvrir les écoles le 2 juin. Nous sommes des Sénégalais responsables qui ne vont jamais envoyer nos enfants se suicider. On a dit au ministre : «Si au bout d’une semaine, la situation empire, on va retenir nos enfants à la maison.»
Le ministre a dit que «si les conditions sanitaires ne sont pas réunies, ils vont reporter. Donc, on peut encore reporter la date du 2 juin et même aller à une année blanche. J’appelle les parents à communiquer avec leurs enfants en leur apprenant les gestes barrières et les mesures de prévention au Covid-19. Il faut que chacun prenne ses responsabilités».
CAS D’ÉCOLE !
La reprise annoncée des cours le 2 juin prochain risque de se faire sans une partie des élèves qui ont peur d’attraper le Covid-19. Une équation que le ministère de l’Education nationale devra résoudre pour éteindre les dernières poches de résistance
La reprise annoncée des cours, prévue le 2 juin prochain, risque de se faire sans une partie des élèves qui ont peur d’attraper le Covid-19. Une équation que le ministère de l’Education nationale devra résoudre pour éteindre les dernières poches de résistance.
Les élèves veulent retourner à l’école. Encore faudrait-il que les potaches soient en bonne santé. Un désir qui est actuellement mis à rude épreuve par la pandémie du Covid-19 qui a mis à genoux tous les secteurs du Sénégal, notamment l’éducation. Si le président de la République a réitéré la volonté du gouvernement de rouvrir les classes d’examen, tous les apprenants ne sont pas disposés à regagner les salles.
«Je ne suis pas prête pour reprendre le 2 juin. Si on me donnait des milliards, je ne risquerais pas ma santé pour un examen», avertit Oumou Sakho, élève de Terminale L aux cours privés Seydina Mandione Laye, premier lycée privé de Yoff. La fille, actuellement en confinement chez son père dans le département de Guinguinéo, ne voudrait surtout participer à «un suicide collectif».
«Avec moins de 100 cas, on ferme les écoles. Aujourd’hui, on nous parle de plus de 2000 cas et on nous demande de retourner en classe. Nous ne serons pas les agneaux du sacrifice. Se suicider, ce n’est pas uniquement se poignarder ou boire du poison», ajoute la jeune fille, ferme dans sa décision. L’Etat est entre le marteau de vouloir sauver l’année et l’enclume des conditions sanitaires optimales aux élèves.
Un dernier aspect dont doutent certains apprenants après l’allègement des conditions restrictives décrété par le président de la République lundi dernier. «C’est vrai qu’à Guinguinéo, il n’y a pas de cas de coronavirus mais il sera difficile de se protéger des autres qui peuvent amener la maladie en classe et contaminer le reste», prédit Fatou Ndiaye, élève aux cours privés Ahmadou Bamba de Guin guinéo. «Comment peut-on demander aux gens de rester chez eux et ensuite appeler les élèves à venir en classe, c’est contradictoire. Ecole rime avec rassemblement, un terreau fertile au virus», souligne Coumba Ndiaye du même lycée niché dans ce département de la région de Kaolack. «C’est risqué mais je vais y aller»
A Dakar, épicentre du coronavirus au Sénégal, les avis divergent. Si le scepticisme est le sentiment le mieux partagé, certains élèves iront à l’école le 2 juin. «Je vais porter un masque et avoir un gel avec moi. Il faudra respecter les normes sanitaires édictées», invite Aly Diouf, élève en classe de 3ème au quartier de Nord Foire.
Pour Penda Seck, également candidate au Bfem et résidant aux Mamelles, la reprise ne devrait pas constituer un problème majeur pour elle. «Je prends le véhicule de ma mère. Son chauffeur me dépose à l’aller comme au retour. Comme les niveaux qui ne font pas l’examen sont toujours à la maison, nous allons profiter de cette situation pour nous disperser dans les autres salles de classe», dit-elle. Aïda Diagne est du Lycée Blaise Diagne. Elle a horreur de travailler à la maison. Les cours à distance ne lui disent pas grand-chose.
Même si elle est consciente du risque, l’élève de 3ème s’en remet à Dieu. «J’ai horreur des cours en ligne. Pour que je puisse étudier, il me faut ces 4 murs, cette ambiance de classe avec mes camarades. Pour le 2 juin, c’est risqué mais je vais y aller. Je fais confiance aux autorités et au Créateur», se résigne-t-elle. Au fil des jours, la date de la réouverture des écoles s’approche. Mais les élèves ne parlent pas le même langage pour retourner en classe.
A propos du tribunal de Tamba
Dans notre édition d’hier, nous nous sommes indignés du jugement rendu dans une affaire de vol de bœufs où le voleur Samba Sow avait écopé de deux mois seulement devant le juge du tribunal de flagrant délit, alors qu’il devait être jugé devant les chambres criminelles. Grosse méprise de notre part si l’on en croit le Procureur Demba Traoré qui a câblé «L’As». D’après le patron du parquet régional de Tamba, le vol de bœuf n’est pas un crime mais un délit passible devant le tribunal des flagrants délits. Par conséquent, contrairement à ce qui a été écrit, le vol de bétail n’a pas été criminalisé. Dans le même sillage, il a indiqué qu’il y a eu des amalgames, notamment sur le cas du chauffeur de la camionnette qui a conduit les bœufs. En fait, ce dernier a été le seul à avoir recouvré la liberté d’autant qu’il a écopé de six mois avec sursis. En définitive, il déclare que justice a bien été rendue à la partie civile qui va recouvrer plus que la valeur de son bétail soustrait. Toutes nos excuses.
La Dscos démolit la villa d’Abdoulaye Sylla
Le ministre des Forces Armées a traité avec diligence la sollicitation de son collègue de l’Urbanisme pour faire respecter le droit à la copropriété au village mangrove de Saly Portudal. Me Sidiki Kaba a aussitôt instruit la Direction de la surveillance, du contrôle et de l’occupation des sols (Dscos) qui n’a pas tardé à entrer en action. Des sources de «L’As» révèlent que le maire de Saly, un représentant de la Sapco et la Dscos se sont rendus lundi à la villa du sieur Sylla à qui le Syndic reproche de violer le droit de copropriété. A la suite du passage de cette délégation, les ouvriers ont amené le matériel de construction avant que la Dscos engage l’opération de démolition de la villa jusqu’à son plan initial. Sous haute surveillance, l’opération a démarré depuis mardi dernier et se poursuit. Le Syndic Daro Tall pense que cette opération servira de leçon à ceux qui ont des velléités de déroger à la règle de la copropriété.
Un dealer tombe à Ziguinchor
Le Commissaire central de Ziguinchor a déféré au parquet A. Djiba pour offre et cession de chanvre indien. Le mis en cause, âgé de 23 ans, habitant le quartier Néma, a été alpagué au quartier Lyndiane en possession de 22 cornets de chanvre indien, 8 500 francs en coupures de 03 billets de 2000 francs, 02 billets de 1000 francs et 05 billets de 500 francs. Selon des sources de «L’As», les hommes du Commissaire Adramé Sarr ont interpellé le sieur A. Djiba, un repris de justice. Il a fait la prison en 2014 pour des faits similaires. C’est pourquoi il n’a pas cherché à nier les faits qui lui sont reprochés.
Déclarés positifs, les agents de l’ORL de Fann négatifs
Rebelote dans l’affaire des 10 médecins en service à l’ORL de l’hôpital Fann. Nos confrères de EnQuête avaient révélé que 10 médecins du Service oto-rhinolaryngologie (ORL) de Fann ont été infectés du Covid-19. Eh bien ! Il y a un retournement de situation. Des sources de «L’As » révèlent qu’un second test a été effectué sur ces médecins, mais à la grande surprise, ils sont revenus négatifs. La raison évoquée est qu’il y a eu problème avec les premiers tests. Mais pour le moment, on ignore où se situe le problème. S’agit-il de problème de prélèvements ou d’intrants ? Mystère et boule de gomme !
Macky Sall toujours dans la sensibilisation
Après avoir desserré l’étau, le Président Macky Sall sensibilise les Sénégalais sur l’importance du port du masque. Il a fait un post sur sa page Facebook pour dire que «se protéger contre le virus, c’est protéger les autres». Le chef de l’Etattente de rassurer les populations qui se sentent abandonnées depuis son adresse à la nation. Il dira : « Plus que jamais, l’Etat veille sur la santé et la sécurité de tous.» Avant d’inviter au respect des gestes barrières : « Limitez vos sorties, évitez les contacts physiques, portez un masque, lavez-vous les mains.».
Général Ndiaye chez Amadou Hott
Le Général François Ndiaye accélère la cadence dans le suivi de la gestion du fonds de la forceCovid-19. Après le ministre de la Santé et de l’Action sociale, le président du comité de suivi de la mise en œuvre des opérations du Fonds Force Covid-19 et sa délégation ont été reçus par le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott. Ce dernier leur a présenté le programme de résilience économique et sociale (PRES). Le Général Ndiaye et son équipe ont demandé des clarifications sur le coût des différentes mesures, les sources de financement, entre autres. Le Général Ndiaye a par ailleurs insisté sur la communication en direction des populations, de même que la collaboration entre ledit ministère et le comité pour une bonne mise en œuvre du programme.
La Zawiya Seydi El Hadj Malick Sy reste fermée
L’Imam Râtib de la Zawiya Seydi El Hadj Malick Sy s’aligne sur Tivaouane. Dans un communiqué, imam El Hadj Ousmane Diop informe les fidèles qu’en raison de la situation sanitaire liée à la pandémie du Covid-19 et de la hausse des cas issus de la transmission communautaire à Dakar, il maintient la fermeture de la Zâwiya jusqu’à nouvel ordre. Il invite les fidèles au respect des mesures barrières et des prières recommandées par le Khalife Général des Tidianes pour l’éradication de cette pandémie au Sénégal et dans le monde entier.
Faux décret sur les réseaux sociaux
Un faux décret a fini par devenir viral sur les réseaux sociaux et les internautes y vont de tous les commentaires. La cellule de Communication de la Présidence de la République est aussitôt montée au créneau pour dénoncer une tentative de manipulation de l’opinion. Dans un communiqué parvenu à «L’As», elle informe qu’un faux décret numéroté 2020-964 circule actuellement dans les réseaux sociaux. Ce faux décret en date du 17 avril 2020, est relatif à la création d’un honorariat pour les anciens Présidents du Conseil Economique, Social et Environnemental. La cellule de communication rappelle que tous les décrets pris par le président de la République sont publiés au Journal Officiel de la République du Sénégal et sur le site du Gouvernement.
Les acteurs de la pêches encense Alioune Ndoye
Le Gouvernement n’entend pas laisser le secteur de la pêche en rade dans le plan de résilience contre le coronavirus. Dans les 200 milliards dévolus au secteur économique, le département de la pêche, sous la direction de Alioune Ndoye, aura sa part. Pour ce faire , il a été retenu par le ministre des pêches des financements sous formes de prêts à travers les Banques et les institutions financières décentralisées. C’est d’ailleurs pourquoi, il a présidé il y a quelques jours la signature de convention entre son département, le Crédit Mutuel du Sénégal et la DERpour accompagner les pêcheurs. Présents à la rencontre, les femmes transformatrices, les mareye urs, les pêcheurs artisanaux , bref tous les acteurs ont exprimé leur joie et leur satisfécit à l’endroit de Alioune Ndoye.
Les Députes allongent la retraite des médecins à 65 ans
L’Assemblée nationale a apporté hier des modification sur la loi n° 13/2020 modifiant l’article L. 69 de la loi 97-17 du 1er décembre 1997 portant Code du Travail .Ainsi, les travailleurs dans certaines professions peuvent désormais bénéficier d’un allongement de 5 ans au-delà de l’âge limite de retraite fixé par le régime national. Exposant les motifs du gouvernement, le ministre du Travail, Samba Sy soutient que cette modification demeure une préoccupation constante pour les travailleurs relevant de profession dont les conditions d’accès sont spécifiques. Pour lui, la durée de la carrière constitue un élément fondamental dans le calcul de la pension. Alors qu’au Sénégal, indique-t-il , l’accès tardif aux emplois dû aux longues études impacte sur la durée de la carrière et par conséquent sur le montant de la pension de retrait . Et surtout, explique le ministre, la technicité de certains emplois et professions ainsi que leur importance économique et sociale justifient pour les parties aux contrats de travail de prolonger la durée des services.
El Hadj Dramé escroque 286 millions de francs
Après 12 ans d’amitié, Fatoumata Niang et El Hadj Ibrahima Dramé se regardent désormais en chiens de faïence. Leur amitié a pris un sacré coup de froid. Pourtant, ils avaient mis en place un business qui consiste à acheter des marchandises diverses afin de les revendre pour en tirer profit. Malheureusement, cette idée ne se réalisera jamais. Car El hadj Ibrahima Dramé a usé de subterfuges pour détourner la somme de 286 millions 300 mille. Pour ce motif, il comparaissait hier devant le Tribunal de Grande instance de Dakar pour « escroquerie et abus de confiance ». Et si les réquisitions du ministère public sont appliquées, le prévenu risque de passer 6 mois de prison ferme.
La Direction générale des Impôts et Domaines (DGID)
Une personne qui a fréquenté le Bloc fiscal sis à la rue Thiong a été testée positive au covid-19. Aussitôt la Direction générale des Impôts et des Domaines (DGID) a mis sous scellé des locaux pour une désinfection et retracé l’itinéraire du malade avant d’identifier les personnes susceptibles d’avoir été en contact avec lui. Ces derniers sont confinés et dépistés immédiatement et ils bénéficient actuellement d’un accompagnement psychologique et sanitaire. Le Directeur des Impôts et Domaines renseigne que la situation est globalement maîtrisée et les mesures prises offrent des garanties suffisantes pour la continuité du service.
Rapatriement de Sénégalais et Burkinabé
Ce ne sont pas seulement nos compatriotes bloqués en France qui vont rentrer au bercail. Le Ministère du Tourisme et des Transports aériens informe que dans le cadre des accords aériens, un certain nombre d’autorisations ont été délivrées pour le rapatriement d’étrangers dans leur pays. Ainsi, 129 Sénégalais qui sont aux Emirats Arabes Unis seront rapatriés le 17 mai prochain. A la même date, 104 Burkinabé vont quitter le Sénégal pour le pays des hommes intègres à la demande de leur ambassade. Le ministre Alioune Sarr a également autorisé un vol et atterrissage d’un avion militaire cargo en transit, à la demande de l’ambassade du Canada au Sénégal. Il précise toutefois que ces opérations de rapatriement se déroulent en parfaite collaboration avec le Ministère de la Santé.
Aly Ngouille Ndiaye
Le ministre de l’Intérieur Aly Ngouille Ndiaye a reçu hier un lot de 500 000 masques de protection des mains de son collège du Développement industriel et des petites et moyennes industries, Moustapha Diop. Ces masques sont destinés à des fidèles qui vont aller prier dans les mosquées dont certaines sont rouvertes. Il s’agit de faire respecter les gestes barrières dans le cadre de la croisade contre le Covid-19. Voyages pour la fête de l’Aïd-elfitr
L’assouplissement de l’état d’urgence est passé par là. Le ministre de l’Intérieur ne s’oppose pas aux déplacements de certains Sénégalais qui voudraient aller passer la fête de l’Aïd-el-fitr ailleurs. Même si le transport inter urbain est interdit à cause du covid-19, Aly Ngouille Ndiaye pense que des autorisations peuvent être envisagées pour ceux qui désirent voyager pour la fête. Toutefois, il invite les gens à rester parce que la fête de Korité est certes importante, mais la pandémie doit obliger les gens à rester sur place. Maintenant, s’ils ne veulent pas rester, dit-il, ils peuvent demander une autorisation et très certainement, ils vont bénéficier d’assouplissement pour voyager.
Aly Ngouille Ndiaye et la réouverture des mosquées
Restons avec le ministre de l’Intérieur qui précise d’emblée que la réouverture des mosquées n’est pas une obligation. Les imams sont libres de fermer. A l’en croire, c’est la raison pour laquelle des autorités religieuses ont décidé pour l’instant de ne pas ouvrir leurs mosquées parce qu’elles considèrent qu’il n’y a pas encore suffisamment de raisons. Il prend acte de ces décisions des autorités religieuses tout en encadrant la fréquentation des mosquées ouvertes. Aly Ngouille Ndiaye confie avoir échangé avec des imams, les khalifes et les associations religieuses.
121 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET 2 DÉCÈS RAPPORTÉS CE VENDREDI
Sur 1128 tests effectués, 121 sont revenus positifs au Covid-10, soit un taux de positivité de 10,7% a indiqué la directrice générale de la Santé, Marie Khémess Ngom Ndiaye.
Dakar, 15 mai (APS) - Le ministère de la Santé a rapporté, ce vendredi, 121 nouvelles contaminations au covid-19 et deux décès.
Sur 1128 tests effectués, 121 sont revenus positifs au Covid-10, soit un taux de positivité de 10,7% a indiqué la directrice générale de la Santé, Marie Khémess Ngom Ndiaye.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de l’épidémie, elle a précisé que 119 des nouvelles contaminations étaient issues des cas contacts suivis tandis que 2 provenaient de la transmission communautaire à Guédiawaye et à Touba.
Le Sénégal vient d’enregistrer deux décès supplémentaires liés au Covid-19, ce qui porte à 25 le nombre total de décès, a déclaré la directrice de la Santé.
Le premier est un homme âgé de 58 ans, décédé aux Parcelles-Assainies, à Dakar, jeudi. Le test réalisé post-mortem est revenu positif au Covid-19.
Le second est également un homme de 60 ans, habitant Pire. Il est décédé ce vendredi à l’hôpital Principal.
Quarante-huit (48) patients ont été déclarés guéris, selon la directrice générale de la Santé, ajoutant que l’état de santé des autres patients est stable.
Six (6) cas graves sont en observation, a indiqué Marie Khémess Ngom Ndiaye.
A ce jour, le Sénégal compte 2310 cas de covid-19 dont 890 guéris, 25 décès et 1394 patients sous traitement.
UN DG DE SOCIÉTÉ TOMBE, PLUSIEURS ARRESTATIONS EN VUE
Selon les informations de Libération, le parquet de Dakar a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux et violation de la loi sur l’état d’urgence
Selon les informations de Libération, le parquet de Dakar a demandé l’ouverture d’une information judiciaire pour association de malfaiteurs, faux et usage de faux et violation de la loi sur l’état d’urgence après une enquête de la Section de recherches sur une rocambolesque affaire de trafic d’autorisations de circuler entre les régions. Un directeur général de société et un de ses clients ont été arrêtés. En sus, plusieurs arrestations sont en vue.
Revenant sur les faits, le journal indique que tout a commencé avec l’arrestation d’un particulier qui détenait une autorisation de circuler entre Dakar et Saint-Louis. L’analyse du document a permis aux gendarmes de relever quelques incohérences notamment concernant l’identité du signataire de l’autorisation. Sur la base des aveux du voyageur, la Section de recherches a cueilli celui qui a remis le précieux sésame. Ce dernier, informe Libération, se trouve être un administrateur de société très connu. Plus grave, la perquisition effectuée à son domicile a permis aux enquêteurs de saisir plusieurs autorisations avec les mêmes caractéristiques ainsi que des cartes d’identité de clients.
Selon le journal, la grande question est maintenant de savoir comment un privé a pu se retrouver avec ces documents même s’ils sont présumés faux en raison de la signature inappropriée. L’affaire, renseigne le journal, risque de faire des vagues puisque lors de son audition, le mis en cause est complètement passé à table, allant même jusqu’à livrer des noms.