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27 septembre 2025
par Felwine Sarr
BONJOUR DE DURHAM
Après 13 ans de bons et loyaux services à l’UGB de Saint-Louis, c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi. Je rejoins l’Université de Duke ou j’ai obtenu un poste de Distinguished Professor of Humanities dans le département de Romance Studies
Depuis quelques jours, je suis arrivé à Durham en Caroline du Nord. Je rejoins l’Université de Duke ou j’ai obtenu un poste de Distinguished Professor of Humanities dans le département de Romance Studies. J’y occupe la chaire Anne-Marie Bryan. C’est un département d’humanités dites writ large. J’y enseigne dès cet automne, la philosophie Africaine contemporaine et diasporique ; au printemps, je donnerai un cours intitulé, music history and politics dans lequel je me propose d’explorer les dynamiques politiques et sociales des nations africaines depuis les indépendances, à travers l’archive musicale, et un troisième cours sur le soin et la guérison dans le roman contemporain Africain.
Après 13 ans de bons et loyaux services à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, c’est une nouvelle aventure qui commence pour moi. J’élargis mon champ disciplinaire aux humanités et continue à construire une expérience à la croisée des sciences humaines et sociales. Je me déplace et change de lieu à partir duquel je fais l’expérience du monde. Les chantiers entrepris sur le Continent se poursuivront, notamment les Ateliers de la pensée et l’école doctorale des Ateliers qu’Achille et moi organisons. Je continuerai à donner mon cours d’épistémologie à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, que je ferai en ligne, et le travail d’encadrement des doctorants de l’UGB se poursuivra. Pour ce qui est de l’économie, mon intérêt se porte désormais dans l’élaboration des fondements d’une économie du vivant. Je participe à un programme de recherche ici à Duke dirigé par Jocelyn Olcott, qui a pour ambition de faire du care le paradigme fondamental de l’économie.
Le programme de recherche que je conduis à Duke et sur lequel je vais travailler ces prochaines années, s’intitule Ecologies of Knowledge. J’y repose la question de ce qu’est un savoir, j’y explore les épistémologies du non-logos, les savoirs inscrits dans les textes oraux, les arts, les corps, et toute la topographie du discours social. Il est important non seulement d’élargir la géographie des savoirs, mais pour les sociétés africaines de réinvestir des archives cognitives et des pratiques discursives à travers lesquelles elles ont transmis et enrichi un capital culturel dans le temps. Ma conviction est que ces archives réinvesties, enrichiront notre connaissance et sont fécondes pour les temps à venir. Mon terrain de recherche de prédilection sera l’Afrique de l’Ouest.
Je rejoins au département de Romance Studies, l’historien Laurent Dubois, le sémioticien argentin Walter Mignolo, Deborah Jenson, Esther Gabara, Ranji Khanna, Anne Gaelle Saliot, Richard Rosa et tant d’autres, qui m’ont chaleureusement accueilli. Valentin Yves Mudimbé a enseigné dans ce même département il y a quelques années. Aujourd’hui à la retraite, il vit toujours à Durham. Je me suis promis d’honorer une promesse de visite que je lui avais faite il y a quelques années, et de contribuer au bout du mat de son travail, aidé des archives du tout-monde, à l’œuvre de réinvention que nous nous sommes assignés.
Levée du corps de Babacar Touré
Grosse perte pour la presse. Babacar Touré, le fondateur du groupe Sud communication, est décédé hier soir des suites d’une maladie, à l’âge de 69 ans. La levée du corps est prévue ce matin à 11 heures à l’hôpital Principal de Dakar suivie de son enterrement à Touba. L’As présente ses condoléances à sa famille et à ses collaborateurs du groupe Sud.
Les 05 femmes portées disparues à Touba
Les familles sont soulagées. Les cinq femmes qui étaient portées disparues à Touba sont retrouvées par la gendarmerie. Dans une note parvenue à «L’As», la gendarmerie annonce que les cinq femmes portées disparues à Touba sont retrouvées à Keur Mbaye Fall par la brigade de gendarmerie de la Zone franche industrielle. Selon les pandores, les recherches intenses menées depuis le vendredi grâce à l’avis de recherches de la brigade de Touba ont porté leurs fruits, mettant fin au désarroi des familles des victimes.
La Covid-19 fait des ravages à la prison et dans les hôpitaux de Ziguinchor
La région de Ziguinchor a battu le record de contamination au coronavirus. Dans la seule journée de dimanche, les autorités sanitaires ont enregistré 21 cas positifs à la covid-19. Le personnel de santé reste très affecté par la pandémie. En effet, sur les 06 cas issus de la transmission communautaire, les 4 sont des agents de l’hôpital régional de Ziguinchor, et les 02 des patients. Un cas issu de la contamination communautaire est également enregistré à l’hopital de la Paix. Mais il s’agit en réalité de l’accompagnant d’un malade. Le virus fait également des ravages à la Maison d’arrêt et de correction de Ziguinchor. En plus des deux agents pénitentiaires testés positifs, 10 détenus ont été déclarés également positifs à la covid19 hier. Quant au département de Bignona, 03 personnes sont déclarées positives. La région a déploré également le décès d’un patient externe, hier vers 8h.
Des escrocs proposent des terrains sur les 30 ha de l’aéroport LSS
Des personnes malintentionnées ont commencé à marchander avec des clients pour vendre des terrains de la réserve foncière de Léopold Sédar Senghor dont la gestion est confiée à la Caisse des Dépôts et Consignations (CDC). Pour appâter leurs clients, ils disent être des mandataires de la CDC. Le service de communication de la Cdc sonne alerte. «La CDC a été informée depuis quelques jours de démarches malintentionnées et non vertueuses de personnes proposant des lots de terrains de cette réserve foncière à d’honnêtes citoyens, sous prétexte d’en être des mandataires », lit-on dans un communiqué. La CDC précise à l’endroit du public qu’elle n’a mandaté aucune personne pour la commercialisation des terrains de la réserve foncière de l’aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff, dont la procédure d’immatriculation est en cours. La phase de viabilisation sera bientôt entamée et une communication sera faite par ses services dès le lancement de la phase de commercialisation. Ainsi, les Sénégalais sont-ils invités à faire preuve de vigilance et de se rapprocher de la CDC en cas de besoin d’informations. Elle rappelle que les 30 hectares de réserve foncière de l’Aéroport Léopold Sédar Senghor de Yoff lui sont confiés dans l’optique de favoriser une gestion transparente et équitable afin de permettre à tout citoyen d’avoir la possibilité d’accéder à la propriété.
La gendarmerie dans la lutte contre le trafic de bois
Une belle moisson des gendarmes de la brigade territoriale de Kalifourou. Ils sont très engagés dans la lutte contre le trafic de bois au Sud du pays. En effet, les éléments de la brigade de Kalifourou en poste à Manda Douane ont saisi du bois de vène à bord de sept charrettes, dans la nuit du samedi au dimanche vers 05 du matin, au village de Ngory dans la commune de Sinthiang Koundara, département de Vélingara. Dès qu’ils ont aperçu les gendarmes, les trafiquants ont pris la fuite en direction de la Gambie via le village sénégalais de Boulembou. Les moyens de transport et le bois ont été remis au chef du Secteur des Eaux et Forêts de Vélingara.
Deux dealers tombent à Ziguinchor
La Police de Ziguinchor est plus que jamais déterminée à mettre hors d’état de nuire les dealers. Durant ce week-end, 02 trafiquants de drogue sont tombés dans les filets des limiers de Ziguinchor. Le premier qui a été alpagué par les éléments du commissaire Adramé Sarr se nomme Louis V. G., âgé de 37 ans. Il a été arrêté avec 03 kilogrammes de chanvre indien à bord d’un véhicule 07 places en provenance de Bignona. Le mis en cause avait dissimulé la drogue dans son sac de voyage. Le second dealer, né en 1997, s’appelle Madiop S. Il est tombé avec 03 kilogrammes de chanvre indien à l’entrée du Pont Emile Badiane, à bord d’un véhicule de transport, au cours d’une opération de contrôle des limiers de Ziguinchor.
Ça tourne au ralenti au marché de Thiaroye gare
Décidément, à chaque hivernage, les activités économiques des commerçants du marché de Thiaroye gare tournent au ralenti. Pour cause, l’impraticabilité de la route principale du marché de Thiaroye qui est toujours inondée. Les eaux pluviales qui se mélangent aux eaux fétides des égouts constituent le décor au marché, au grand regret des commerçants. Ces derniers saisissent toujours les autorités locales qui apparemment n’ont pas de solution. D’où la récurrence des bisbilles entre les commerçants et les autorités municipales. Ce qui a poussé les responsables de l’Association des commerçants et industriels du Sénégal (Acis) à faire le déplacement à Thiaroye gare pour rencontrer les autorités municipales, en vue de trouver une solution à cette épineuse question de réhabilitation de la route 103 qui est devenue une forte doléance.
Levée du corps de l’ancien ministre Cheikh Sadibou Fall
L’ancien ministre Cheikh Sadibou Fall repose désormais au cimetière de Yoff. Sa dépouille est arrivée samedi à Dakar en provenance de la France. Hier, il y avait du monde à la levée du corps de l’ancien ministre, député et maire de la commune d’Arrondissement de Fann Hock Point E. Ses anciens compagnons du parti démocratique sénégalais (Pds) ont marqué de leur présence la cérémonie. On y a aperçu Souleymane Ndéné Ndiaye, Modou Diagne Fada, Oumar Sarr, l’ancien ministre Pape Diouf, Me Ousmane Ngom, l’ancien ministre Mankeur Ndiaye, Serigne Cheikh Bara Doly qui a conduit la délégation du Pds, Joseph Sarr, le maire de Point E Palla Mbengue etc. Le Pr Joseph Sarr, doyen de la Faculté des Sciences Techniques de l’Ucad, Me Ousmane Ngom et Farba Senghor ont fait de beaux témoignages à l’endroit de l’ancien ambassadeur du Sénégal en Italie.
Lettre ouverte de l’IADA au président de la Banque mondiale
L’Initiative africaine pour l’annulation de la dette africaine (IADA) adresse une correspondance au président de la Banque mondiale, David Malpass, pour l’informer de la volonté d’Organisations et de Personnalités sénégalaises de toutes obédiences de mener, avec tous les hommes soucieux de solidarité humaine, une action commune pour obtenir l’annulation totale de la dette publique africaine, dans le contexte ouvert par la pandémie Covid-19. Dans la lettre ouverte du comité d’initiative de l’IADA, cosignée par Mody Guiro, secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal, et Youssou Ndour, artiste international, ils expriment leur satisfaction quant à la posture du président du Groupe de la Banque mondiale qui défend l’idée d’une annulation de la dette bilatérale pour aider les pays concernés à lutter efficacement contre la pandémie Covid-19. Aussi, le comité-t-il pris connaissance de ses propos lors de la réunion des ministres des Finances et des gouverneurs des Banques centrales du G20 organisée le 18 juillet à Ryad. Ainsi, le comité salue-t-il sa prise de position qui traduit, à leurs yeux, un regard lucide et parfaitement objectif sur les limites des décisions timides prises par le G20 sur la question de la dette des pays pauvres et des pays africains en particulier, en avril dernier. Mody Guiro et compagnie pensent qu’il est temps que le G20 entende cet appel à l’annulation de la dette.
La famille présidentielle chez feu Ousmane Masseck Ndiaye
Dans ce contexte de la pandémie de covid-19, toute la famille du président de la République était à la célébration d’un mariage à Dakar. La Première Dame Marième Faye Sall a effectué le déplacement avec ses trois enfants chez feu Ousmane Masseck Ndiaye. Même s’ils avaient porté des masques, force est de constater que pendant de pareils événements, tout le monde est exposé au coronavirus. C’est la première institution du pays, en l’occurrence le président de la République, qui est ainsi exposée à la maladie par les membres de sa famille.
Un couple homosexuel arrêté par la police à la plage
Le porte-parole de l’ONG Jamra est monté encore au créneau pour dénoncer les dérives des homosexuels au Sénégal. Mame Mactar Guèye informe que les limiers du commissariat du Plateau ont mis aux arrêts deux homosexuels à la plage Anse Bernard, sur la corniche-ouest. A l’en croire, les policiers ont surpris Ch. Nd. et A. D. en train d’entretenir des rapports sous une tente. Arrêtés par les policiers, ils ont reconnu les faits lors de l’audition. Ils se livrent à cette pratique depuis leur bas âge.
Le Conseil départemental offre des fournitures
Le Conseil départemental de Podor a perpétué la tradition. En effet, le président du conseil départemental de Podor, Mamadou Dia, a remis hier aux autorités académiques de Podor d’importants lots de fournitures scolaires, d’une valeur de cinq (5) millions de Fcfa, destinées aux 26 lycées et 41 collèges du département. Les fournitures scolaires sont composées de cahiers de travaux pratiques, de boîtes de craies et autres matériels scolaires. En sus, M. Dia a doté les établissements scolaires de milliers de masques, de gels hydroalcooliques, de détergents et de thermo flashs, après les avoir désinfectés.
Agression suspecte d’un éleveur à Dakar
L’histoire de l’agression suspecte d’un éleveur, suivie de vol d’un montant de 24 millions, est pendante devant la justice. L’éleveur Ali Diallo à qui on a confié les 24 millions dit être victime de vol. Il a porté plainte contre X. Son ami Seydou qui lui avait confié l’argent a également déposé une plainte contre Ali Diallo, à la Police de Diamaguène. Après enquête, la Police a déféré au parquet Ali Diallo qui a bénéficié d’une liberté provisoire à cause de sa vieillesse et de son état de santé fragile. Le dossier judiciaire n’est pas encore vidé. Voleur de moutons à Saint-Louis La Tabaski arrive à grand pas. Alors que des pères de familles se défoncent quotidiennement pour trouver un mouton en sillonnant à longueur de journée les foirails, d’autres essaient d’emprunter la voie la plus facile pour s’en procurer à travers le vol. Mais ce voleur appréhendé hier au foirail de Marmiyal de Saint-Louis n’oubliera pas de sitôt son acte. En effet, il a été pris la main dans le sac par les policiers. Ces derniers lui ont demandé de porter le mouton jusqu’au commissariat central. Il risque gros. Il faut souligner que la sécurité a été renforcée dans les foirails où des policiers en tenue civile ont été déployés en masse pour garantir la sécurité des personnes et des biens.
Kédougou enregistre encore 3 cas communautaires
Le coronavirus continue de se propager dans la région de Kédougou. A la seule journée du samedi, les autorités sanitaires de Kédougou ont enregistré 03 cas issus de la transmission communautaire sur les 11 tests réalisés. Le dimanche, un cas contact a été enregistré. Présentement, 201 contacts sont actuellement suivis par le District sanitaire de Kédougou. A ce jour, la région de Kédougou compte 24 cas positifs à la Covid19 dont un guéri. 23 malades sont en traitement à leurs domiciles
LES FAUX COMPTES DE MANSOUR FAYE DANS UNE MARRE DE SUEUR FROIDE
En voulant tromper les sénégalais dans une opération de prétendue transparence après des forfaits sur les commandes, le Ministre et son équipe ont mis à nu l’incohérente de leurs chiffres - MOUVEMENT NATIONAL DES CADRES DE PASTEF
SenePlus publie ci-dessous, la déclaration du Mouvement des cadres de Pastef, relatif à la gestion par le ministre Mansour Faye, de l'aide alimentaire due aux effets de la crise du coronavirus.
"A la place d’une présentation d’un bilan sur l’aide alimentaire, nous avons assisté, ce mardi 21 juillet 2020, à une véritable opération maladroite de maquillage des chiffres, dont les réalités sont volontairement glissées sous le manteau sombre des commandes publiques. Lors d’une première tentative de justification des ténébreuses conditions d’attribution des marchés du riz et du transport, le faux dauphin s’est lamentablement noyé dans sa propre sueur froide. Revoilà le beau-frère de Macky Sall qui cherche pitoyablement une bouée de sauvetage à travers un bilan scabreux qui l’enlise davantage. Aucune urgence ne pourrait soustraire des devoirs et exigences de transparence dans la gestion des deniers publics. Malheureusement, ceux qui nous gouvernent ont fini de rayer la notion de bonne gouvernance de leur lexique. Pour preuve, les sorties des rapports de tous les corps de contrôle sont bloquées au rythme des agendas électoraux du parti au pouvoir sans qu’aucune suite ne leur soit réservée.
En présentant leur vrai-faux bilan sur la gestion de l’aide alimentaire destinée aux ménages vulnérables dans le contexte de la COVID-19, Monsieur Mansour Faye et son équipe sont lourdement tombés dans le mélange glissant de l’huile et des pâtes alimentaires. Ils donnent un montant de 57 289 289 292 FCFA payé pour l’achat des denrées alimentaires pour 1 100 000 ménages (588 045 RNU, 411 955 ciblages communautaires et 100 000 pour les groupes spécifiques) à raison 66 000 FCFA le kit par ménage. Faites le calcul vous-mêmes, cela équivaut à 72 600 000 000 FCFA, sans compter le transport qui avoisinerait 2 000 000 000 FCFA d’après le DAGE du ministère du Développement communautaire, plus les paiements pour les 5000 vérificateurs à raison de 70 000 FCFA chacun et autres frais de stockage, de sécurité, de communications et impressions, etc. Alors, comment osent-t-ils parler de performance voire d’économie sur un budget de 69 000 000 000 FCFA ?
Le ministre et les agents de son département ont indiqué avoir dépensé, à l’issue de la période de distribution de 3 mois, 60 709 694 520 F CFA, soit un excédent de 8 290 305 480 F CFA.
Ce lugubre bilan ne fait que réconforter les sénégalais dans leurs suspicions sur la gestion peu orthodoxe de l’aide alimentaire. Les alertes du président Ousmane Sonko contre une pareille situation dès le début, à sa sortie des fameuses audiences de saupoudrage du président Macky Sall n’auront finalement servi à rien. En voulant tromper les sénégalais dans une opération de prétendue transparence après des forfaits sur les commandes, le ministre et son équipe ont mis à nu l’incohérente de leurs chiffres. Les attributions de commandes pour le 1 000 000 de ménages représentent 54 530 712 000 FCFA, avec le rajout des 100 000 ménages, les denrées alimentaires ont coûté au total 57 289 289 292 FCFA. Autrement dit, les 100 000 kits alimentaires supplémentaires ont représenté 2 758 577 292 FCFA, soit moins de 30 000 FCFA le prix du kit. Au final, quel a été le coût d’un kit alimentaire supporté par le contribuable sénégalais ? La réalité des faits est si têtue, si indélébile qu’aucune manipulation ne pourrait l'effacer, pas même un lavage par des torrents de sueur.
Nous pouvons noter d’autres incohérences. En effet dans le rapport de présentation général de l’ordonnance modifiant la loi 2019-17 du 20 décembre 2019 présenté par le ministre Abdoulaye Daouda Diallo en juin 2020, les moyens et voies de la résilience sont présentés par le Ministère. Les ressources mobilisées sont de 1002 000 000 000 F CFA (contributions volontaires 20 000 000 000 FCFA, recadrage budgétaire 119 000 000 000 FCFA, prêts programmes 623 000 000 000 FCFA, dons budgétaire 240 000 000 000 FCFA) et les dépenses pour la résilience sont de 1014 300 000 000 FCFA (santé 78 700 000 000 FCFA, social et diaspora 103 000 000 000 FCFA, stabilité macroéconomique 755 000 000 000 FCFA, sécurisation de l’approvisionnement 77 600 000 000 FCFA). Ainsi, le programme de résilience économique et social présente un déficit de 12 300 000 000 FCFA. Cette situation permet au Sénégalais de noter une incohérence au niveau des soldes des deux ministères. Un minimum de respect vis-à-vis des Sénégalais devrait pousser vos collaborateurs à jeter un coup d’oeil sur le PRES. Cette tartuferie d’excédent de 8 290 305 480 F CFA ne pourra jamais redorer le blason d’un incompétent. Ce déficit du PRES est confirmé par le Dr Bousso qui dénonce le manque de moyens dans la riposte contre la Covid-19. Dans le journal Kritik’ du samedi 25 juillet, Dr Bousso nous dit : « il y a vraiment urgence à pouvoir disposer de fonds ».
Quel est le mérite de Mansour Faye pour occuper un ministère qui gère 253 590 705 497 FCFA du budget national, si ce n’est le fait d’être le beau-frère du président de la République. En situation d’urgence, beaucoup de ménages ont attendu trois longs mois avant de recevoir leur kit alimentaire. Alors qu’un simple transfert d’agent aurait été plus efficace et moins coûteux, mais des férus de commissions à coup de milliards ne feraient jamais un choix pareil.
Nous exigeons les comptes réels à la place des chiffres préfabriqués pour tenter de redorer une image terriblement froissée par les conditions d’achat et du transport de l’aide alimentaire suffisamment douteuses. Comme le scandale du riz ne suffisait pas, on y rajoute « des légumes frais de la DER ». Depuis quand cette structure est devenue une productrice d’oignons et de pommes de terre pour recevoir une commande juteuses d’une valeur de 1 000 000 000 FCFA et à qui elle est destinée ? Est-ce que Mansour Faye prépare une opération de tabaski ?
La bonne gouvernance est une exigence fondamentale du peuple sénégalais. C’est pourquoi, à travers son programme politique, PASTEF entend « instaurer le culte de la transparence et de la reddition des comptes ». A ce titre, la redevabilité restera notre principe phare de référence sur lequel aucune concession n’est possible."
par René Lake
MERCI BABS
Babacar Touré a joué un rôle déterminant dans le processus de démocratisation du Sénégal mais aussi de la sous-région - C’est une énorme perte pour le pays - Une vie utile, certainement. Un professionnel. Un militant. Un patriote.
Membre de la famille Sud, René Lake, l’administrateur de SenePlus, depuis Washington a réagi tard dans la nuit de dimanche à lundi au décès de son ami, son frère et camarade Babacar Touré, l’un des fondateurs du Groupe Sud Communication, éditeur de Sud Magasine qui deviendra plus tard Sud Hebdo avant d’être Sud Quotidien. Amis depuis plus de 40 ans, ils ont mené ensemble d’innombrables combats pour la liberté de la presse au Sénégal et en Afrique. A Paris, ils ont collaboré, entre autres, sur des projets de l’Institut Panos et René Lake a été le premier correspondant à l’étranger de Sud Hebdo et plus tard Sud Quotidien. SenePlus publie ci-dessous l’intégralité de sa réaction à chaud.
"Babacar Touré. BT pour les uns. Mbaye pour d’autres. Babs pour moi.
C’est une énorme perte pour le pays. Mais pour nous tous, ses amis et camarades, nous sommes tous fiers de sa contribution positive à la construction de notre pays.
Il a joué un rôle déterminant dans le processus de démocratisation du Sénégal mais aussi dans la sous-région. Et bien entendu Babs a été une figure de proue de l’éclosion de la presse privée professionnelle dans une bonne partie de l’Afrique francophone.
Une vie utile, certainement. Un professionnel. Un militant. Un patriote. Il tourne les talons après avoir accompli une bonne partie de la mission. Je ne peux que dire en pleurs : Merci Babs !"
par Mimi Touré
MISSION ACCOMPLIE, CHER FRÈRE
Babacar Touré, ta contribution au renforcement de la démocratie est unanimement saluée. En somme, tu auras accompli ta mission avec brio
Tu es de ceux qui marquent leur passage sur terre. Tu fus un infatigable combattant de la liberté, un patriote et un panafricaniste engagé. Ta contribution au renforcement de la démocratie est unanimement saluée.
En somme, tu auras accompli ta mission avec brio. Nous garderons à jamais le souvenir de l’homme de coeur et de grandes valeurs que tu fus.
Que Allah le Tout Puissant t’accueille dans son paradis.
par Amadou Tidiane Wone
TRISTE NOUVELLE
Babacar Touré avait un sens des relations humaines qui lui aura permis de tisser un réseau dense dont il savait user pour servir son pays. Agir comme facilitateur, sans forcément apparaître au-devant de la scène. Une qualité rare au pays des "m'as-tu vu ?
Je viens de prendre connaissance des informations. Babacar Touré était un homme bien. Nous avions des relations et des affinités intellectuelles très poussées même à distance. Les esprits n'ont pas besoin de se voir pour se féconder.
Je me définissais comme un "Sudiste" depuis l'inauguration de Sud FM et cela lui plaisait bien. Il avait un sens élevé de l'humour, un esprit fécond, un sens des relations humaines qui lui aura permis de tisser un réseau dense dont il savait user pour servir son pays. Aider à dénouer des crises. Agir comme facilitateur, sans forcément apparaître au-devant de la scène. Une qualité rare au pays des "m'as-tu vu ?"
Avec la mise sur pied du Groupe Sud Communication, il aura révolutionné le paysage médiatique sénégalais et ouvert la brèche qui a fini par la libéralisation quasi intégrale des médias. Le fait le plus notable est que le Groupe Sud s'est construit avec des hommes et des femmes solides. Chaque journaliste fondateur de Sud a l'étoffe d'un leader. Le mérite était déjà immense de fédérer tant de fortes personnalités autour d'un projet éditorial puissant. Car Sud, c'est d'abord une vision, une ambition pour l’Afrique... Et plus généralement un idéal pour tous les pays du Sud confinés dans des rapports inégaux.
Est-ce pour cela que la dorsale humaine du Groupe Sud est restée quasiment la même depuis le début ? Cette stabilité est, en tous cas, un indicateur à évaluer et à partager dans la quête d'une remise en ordre de notre paysage médiatique.
Tout cela porte l'empreinte de Babacar Touré et de son groupe d'amis, forgés à la grande école du quotidien national le Soleil sous la houlette de Bara Diouf, qui a initié les plumes les plus alertes de la presse nationale sénégalaise.
Nous prions Allah le Tout-Puissant afin qu'il ouvre, grandement, les portes de sa miséricorde infinie à notre frère Babacar Touré.
Que la terre de Touba lui soit légère !
CAIRN ENERGY SE MET D’ACCORD AVEC LA SOCIÉTÉ LUKOIL POUR LA CESSION TOTALE DE SES ACTIFS AU SÉNÉGAL
Selon le communiqué, cette compagnie est également présente en Afrique (Egypte, Ghana), au Moyen-Orient (Iran, Irak, etc.) et en Amérique du Sud (Colombie, Venezuela).
Dakar, 27 juil (APS) - Cairn Energy a annoncé à la bourse de Londres la cession totale à la compagnie pétrolière russe Lukoil de ses intérêts et obligations dans les blocs pétroliers Rufisque Offshore et Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD), au Sénégal, a appris l’APS lundi du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies.
‘’Cette annonce survient à la suite des discussions initiées depuis plusieurs mois après la publication par Cairn Energy de son intention de céder tout ou partie de ses parts dans les blocs RSSD’’, est-il écrit dans un communiqué dudit ministère.
Lukoil, candidat acquéreur des 40% de Cairn Energy dans le projet pétrolier Sangomar, est le plus grand producteur russe de pétrole, rappelle le texte.
Selon le communiqué, cette compagnie est également présente en Afrique (Egypte, Ghana), au Moyen-Orient (Iran, Irak, etc.) et en Amérique du Sud (Colombie, Venezuela).
Il précise que ‘’les processus de cession sont encadrés par des lois et règlements dont le code pétrolier [du Sénégal] et ses textes d’application’’.
‘’Ainsi, dans le cadre de l’approbation de ladite cession, l’Etat du Sénégal veillera au respect des dispositions légales et réglementaires en la matière’’, assure le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies.
Ce département ministériel ‘’surveillera de très près les capacités techniques, ainsi que la robustesse financière du futur partenaire à mener à bien les opérations pétrolières’’.
‘’Quant à la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), qui dispose d’un droit de préemption (…), elle évaluera, pour sa part, l’opportunité stratégique, économique et financière de cette cession estimée à plusieurs centaines de millions de dollars US’’, souligne la même source.
Elle tient à rappeler que ‘’les cessions et acquisitions d’actifs pétroliers sont des pratiques courantes dans l’industrie pétrolière’’.
‘’Elles permettent aux compagnies d’ajuster leurs stratégies d’investissement et d’assurer la gestion de leurs portefeuilles’’, assure le ministère du Pétrole et des Energies.
Elle rappelle également que l’Association RSSD est composée de Woodside Energy (35%), de Cairn Energy (40%), de FAR RSSD (15%) et de la PETROSEN (10%).
‘’La décision finale d’investissement a été prise en janvier 2020 et le projet se trouve actuellement en pleine phase d’exécution pour un début de production prévu en 2023’’, poursuit la même source.
par le chroniqueur de SenePlus, Hamadoun Touré
ATTENTION VIRAGE DANGEREUX
EXCLUSIF SENEPLUS - A force de vivre avec le virus, de l’esquiver dans sa mortelle course poursuite, nous avons perdu de vue sa contagiosité, désormais intégrée comme une donnée quotidienne. En nous habituant au danger, nous avons baissé la garde
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 27/07/2020
« On guérit une maladie mais on ne guérit jamais une mauvaise habitude » (proverbe africain
Le petit virus armé de cinq gènes seulement continue de faire vaciller nos pays. Depuis une dizaine de mois, il met à genoux une planète de plusieurs milliards d’êtres humains ayant environ 30 000 gènes.
La COVID-19 donne l’impression d’avoir repris des forces entre confinement et déconfinement, accru sa vitesse de circulation et confirmé notre impuissance à la vaincre. Tout se passe comme si nous revenions à la case départ, celle de l’explosion de la pandémie à la fin de l’année dernière.
Les annonces de découverte imminente de vaccin ou de molécule ressemblent à des opérations de communication commerciale et non à des victoires. Les grands pays restent impuissants, piqués dans leur orgueil de leaders du monde et interpellés par la menace d’une nouvelle hécatombe, économique celle-là, avec la récession qui s’annonce pour eux. Les autres, comme d’habitude, suivent.
La COVID-19 nous soumet à son rythme, impose son taux de létalité comme unité de mesure. Confinement, déconfinement, reconfinement, état d’urgence sanitaire, couvre-feu strict ou allégé, fermeture ou ouverture des écoles, des frontières, gestion des espaces publics. Toutes ces mesures semblent obéir aux grandes tendances perçues de l’extérieur et non en fonction de la pandémie à l’intérieur.
Arrogance du confort
La COVID-19 n’a pas surpris que les scientifiques. Elle a aussi pris de court les dirigeants politiques et les voyageurs impénitents qui, immobilisés une semaine, se sentent en cage.
A l’éruption de la pandémie, les grands pays, ainsi nommés, se sont emmurés dans leurs certitudes, persuadés qu’une telle maladie, au-delà de son intérêt scientifique ne les regardait que très peu.
Pour ces nantis, leur niveau de développement les mettait à l’abri d’une telle bourrasque épidémique propre à l’hémisphère sud où les règles d‘hygiène sont ignorées, les équipements sanitaires, quand ils existent, rudimentaires.
Cette attitude, nourrie du complexe de supériorité et qui…confine à l’arrogance, explique la lenteur de la prise de conscience du mal. Conséquence immédiate : la panique née d’une propagation inattendue du virus et le retard pris dans la contre-attaque. L’improvisation qui a été la règle a désarçonné les nations riches et accru le nombre de victimes. Elle a aussi entamé la confiance que le reste du monde avait dans la science occidentale.
Encore aujourd’hui, on assiste à une bagarre de chiffonniers entre marchands de médicaments, scientifiques, ayant chacun ses maitres espions comme du temps de la guerre froide. Régulièrement est claironnée l’invention d’un vaccin ou la découverte de la molécule miracle. Cet optimisme n’a nullement empêché la fermeture d’espaces, l’imposition des mêmes mesures barrières dont la panacée semble être le port du masque.
Décisions précipitées
La raison ? Simple et édifiante. Les impératifs économiques et sociaux imposent le déconfinement, total ou partiel qui prend l’allure d’une décision précipitée. Un déconfinement qui met à l’épreuve notre capacité à observer les restrictions sans autre limite que notre sens des responsabilités. Ainsi se révèle la nature profonde de ce roseau pensant qu’est l’homme selon Pascal, ou un chef d’œuvre comme veut le croire Shakespeare. Au total, un être ondoyant, essentiellement social qui ne s’accommode que difficilement d’un internement prolongé provoqué par une maladie qui prend les allures d’une endémie comme le paludisme ou la grippe dont nous sommes depuis toujours familiers, responsables de nos souffrances quotidiennes.
Aussi, nous nous comportons comme si la COVID-19 était une douloureuse parenthèse fermée, tant nous sommes prompts à nous extraire de nos habitats pour envahir la rue et ses espaces libres, les pistes de danse ou encore à nous prélasser sur les plages quand elles sont à portée de maillot. Une invitation à l’explosion du virus et un retour aux précautions coercitives du début de la maladie à coronavirus. Précautions sitôt oubliées lorsque nous nous regroupons, sans masque ni distanciation physique dans des spectacles non virtuels où hommage mérité est rendu au corps médical par exemple.
Et pourtant, chacun, dans cet élan généreux, met en danger sa vie et celle des autres. Les lieux de loisirs sont assurément ceux où la COVID-19 est niée, renvoyée à des lendemains incertains, tombeau de notre insouciance, marque de notre vulnérabilité.
Ressorts prodigieux
Nul ne songerait à interdire une vie sociale, notre raison de vivre, encore moins des activités économiques, nos moyens de vivre. Mais cette pandémie nous oblige à respecter des obligations qui n’ont nullement contrarié, de façon générale, l’organisation quotidienne de nos sociétés.
Le confinement, a révélé ce que nous pouvons avoir de ressorts pour organiser nos sociétés dans le cadre du travail. L’enseignement et la restauration en sont des exemples. Nous avons découvert le confort du télétravail qui a rendu presqu’obsolète la nécessité d’aller au bureau. Nous avons appris à nous voir de loin grâce à la magie du numérique.
Il est vrai que nos vieilles habitudes nous ont manqué, tels les contacts physiques, marques de nombreuses civilisations : serrage de mains, accolades, embrassades, etc. Ces habitudes étaient-elles si mauvaises ? Si oui, alors « On guérit une maladie mais on ne guérit jamais une mauvaise habitude », dit le proverbe africain.
Nous avons vécu comme un manque la fermeture des boites de nuit, salles de cinéma et théâtres, ressenti la nostalgie des tintamarres de la trépidante vie culturelle et sportive. Le vide des salles de spectacle et les gradins sans supporters arrachent une part de nous-mêmes.
A force de vivre avec le virus à nos portes, de l’esquiver dans sa mortelle course poursuite, nous avons perdu de vue sa contagiosité, désormais intégrée comme une donnée quotidienne. En nous habituant au danger, nous avons baissé la garde. Pourtant, comme le dit le code de la route, attention virage dangereux ! Ce manque de vigilance a entraîné une augmentation exponentielle des cas à travers le monde, en particulier dans les pays développés dont nous dépendons pour beaucoup.
Peut-être, aurait-on dû se hâter avec lenteur pour ouvrir les frontières, surtout aériennes. Avons-nous suffisamment mesuré les risques de telles décisions ? Nous devons encore réprimer cette soif du voyage pour continuer de préserver nos vies.
L’observation des restrictions a eu des effets bénéfiques sur notre manière de freiner la propagation du virus. Les visioconférences ont par exemple drastiquement réduit les dépenses liées aux déplacements de certains des princes qui nous gouvernent. Du reste, il n’est pas superflu de chercher à savoir combien de respirateurs, de masques et d’équipements médicaux et même d’hôpitaux pourraient être acquis avec les économies réalisées par la suspension de certains déplacements inutiles à l’étranger.
La preuve aura en tout cas été faite que de grandes décisions sur la marche du pays, de la sous-région, du continent et même du monde, pouvaient être prises sans mobiliser des avions, des délégations pléthoriques avec la logistique humaine et matérielle budgétivore qui s’y attache.
Évitons de tomber dans la facilité qui consiste à renouer avec nos mauvaises habitudes car le virus n’a pas rompu avec les siennes, celles de tuer insidieusement. Ce défi est certes grand mais il reste encore à notre portée.
Les derniers éditoriaux de Babacar Touré sont, dans notre Sénégal, notre monde, devenus troubles, un testament et un viatique pour celui qui voudra lire, pour chaque journaliste, pour chaque homme et femme de Sud
Merci. Babacar Touré nous a donné son plus beau chant. Maintenant nous le savons. Ce sont ses éditoriaux des dernières semaines.
Comme toujours, au bénéfice de tous. Il existe quelque part dans le monde, une légende qui raconte la beauté inégalée du chant d’un oiseau qui cherche dans la brousse l’épine la plus longue et la plus acérée permettant d’arracher la plus belle note. Lorsqu’il la trouvée, il entonne alors son dernier et plus beau chant, s’empale sur cette épine pour livrer son ultime et sublime hymne. Ultime acte de générosité et legs à ceux qui écoutent.
Babacar a défié les derniers instants de sa santé devenue fragile. Ses derniers éditoriaux sont, dans notre Sénégal, notre monde, devenus troubles, un testament et un viatique pour celui qui voudra lire, pour chaque journaliste, pour chaque homme et femme de Sud.
Babacar est parti un dimanche soir comme celui qui travaille les sept jours de la semaine et ne prend son repos que dans la dernière heure, lorsque les énergies vitales sont vaincues. Pas tranquille Babacar. Sud et l’esprit Sud sauront donner écho à ce que nous avons tous appris de toi. Nous partageons la tristesse et la fierté de ta famille. Notre terre perd un habitant. La postérité, le paradis gagnent un invité.