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28 septembre 2025
par Amadou Tidiane Wone
TRISTE NOUVELLE
Babacar Touré avait un sens des relations humaines qui lui aura permis de tisser un réseau dense dont il savait user pour servir son pays. Agir comme facilitateur, sans forcément apparaître au-devant de la scène. Une qualité rare au pays des "m'as-tu vu ?
Je viens de prendre connaissance des informations. Babacar Touré était un homme bien. Nous avions des relations et des affinités intellectuelles très poussées même à distance. Les esprits n'ont pas besoin de se voir pour se féconder.
Je me définissais comme un "Sudiste" depuis l'inauguration de Sud FM et cela lui plaisait bien. Il avait un sens élevé de l'humour, un esprit fécond, un sens des relations humaines qui lui aura permis de tisser un réseau dense dont il savait user pour servir son pays. Aider à dénouer des crises. Agir comme facilitateur, sans forcément apparaître au-devant de la scène. Une qualité rare au pays des "m'as-tu vu ?"
Avec la mise sur pied du Groupe Sud Communication, il aura révolutionné le paysage médiatique sénégalais et ouvert la brèche qui a fini par la libéralisation quasi intégrale des médias. Le fait le plus notable est que le Groupe Sud s'est construit avec des hommes et des femmes solides. Chaque journaliste fondateur de Sud a l'étoffe d'un leader. Le mérite était déjà immense de fédérer tant de fortes personnalités autour d'un projet éditorial puissant. Car Sud, c'est d'abord une vision, une ambition pour l’Afrique... Et plus généralement un idéal pour tous les pays du Sud confinés dans des rapports inégaux.
Est-ce pour cela que la dorsale humaine du Groupe Sud est restée quasiment la même depuis le début ? Cette stabilité est, en tous cas, un indicateur à évaluer et à partager dans la quête d'une remise en ordre de notre paysage médiatique.
Tout cela porte l'empreinte de Babacar Touré et de son groupe d'amis, forgés à la grande école du quotidien national le Soleil sous la houlette de Bara Diouf, qui a initié les plumes les plus alertes de la presse nationale sénégalaise.
Nous prions Allah le Tout-Puissant afin qu'il ouvre, grandement, les portes de sa miséricorde infinie à notre frère Babacar Touré.
Que la terre de Touba lui soit légère !
CAIRN ENERGY SE MET D’ACCORD AVEC LA SOCIÉTÉ LUKOIL POUR LA CESSION TOTALE DE SES ACTIFS AU SÉNÉGAL
Selon le communiqué, cette compagnie est également présente en Afrique (Egypte, Ghana), au Moyen-Orient (Iran, Irak, etc.) et en Amérique du Sud (Colombie, Venezuela).
Dakar, 27 juil (APS) - Cairn Energy a annoncé à la bourse de Londres la cession totale à la compagnie pétrolière russe Lukoil de ses intérêts et obligations dans les blocs pétroliers Rufisque Offshore et Sangomar Offshore et Sangomar Offshore Profond (RSSD), au Sénégal, a appris l’APS lundi du ministère sénégalais du Pétrole et des Energies.
‘’Cette annonce survient à la suite des discussions initiées depuis plusieurs mois après la publication par Cairn Energy de son intention de céder tout ou partie de ses parts dans les blocs RSSD’’, est-il écrit dans un communiqué dudit ministère.
Lukoil, candidat acquéreur des 40% de Cairn Energy dans le projet pétrolier Sangomar, est le plus grand producteur russe de pétrole, rappelle le texte.
Selon le communiqué, cette compagnie est également présente en Afrique (Egypte, Ghana), au Moyen-Orient (Iran, Irak, etc.) et en Amérique du Sud (Colombie, Venezuela).
Il précise que ‘’les processus de cession sont encadrés par des lois et règlements dont le code pétrolier [du Sénégal] et ses textes d’application’’.
‘’Ainsi, dans le cadre de l’approbation de ladite cession, l’Etat du Sénégal veillera au respect des dispositions légales et réglementaires en la matière’’, assure le ministère sénégalais du Pétrole et des Energies.
Ce département ministériel ‘’surveillera de très près les capacités techniques, ainsi que la robustesse financière du futur partenaire à mener à bien les opérations pétrolières’’.
‘’Quant à la Société des pétroles du Sénégal (PETROSEN), qui dispose d’un droit de préemption (…), elle évaluera, pour sa part, l’opportunité stratégique, économique et financière de cette cession estimée à plusieurs centaines de millions de dollars US’’, souligne la même source.
Elle tient à rappeler que ‘’les cessions et acquisitions d’actifs pétroliers sont des pratiques courantes dans l’industrie pétrolière’’.
‘’Elles permettent aux compagnies d’ajuster leurs stratégies d’investissement et d’assurer la gestion de leurs portefeuilles’’, assure le ministère du Pétrole et des Energies.
Elle rappelle également que l’Association RSSD est composée de Woodside Energy (35%), de Cairn Energy (40%), de FAR RSSD (15%) et de la PETROSEN (10%).
‘’La décision finale d’investissement a été prise en janvier 2020 et le projet se trouve actuellement en pleine phase d’exécution pour un début de production prévu en 2023’’, poursuit la même source.
par le chroniqueur de SenePlus, Hamadoun Touré
ATTENTION VIRAGE DANGEREUX
EXCLUSIF SENEPLUS - A force de vivre avec le virus, de l’esquiver dans sa mortelle course poursuite, nous avons perdu de vue sa contagiosité, désormais intégrée comme une donnée quotidienne. En nous habituant au danger, nous avons baissé la garde
Hamadoun Touré de SenePlus |
Publication 27/07/2020
« On guérit une maladie mais on ne guérit jamais une mauvaise habitude » (proverbe africain
Le petit virus armé de cinq gènes seulement continue de faire vaciller nos pays. Depuis une dizaine de mois, il met à genoux une planète de plusieurs milliards d’êtres humains ayant environ 30 000 gènes.
La COVID-19 donne l’impression d’avoir repris des forces entre confinement et déconfinement, accru sa vitesse de circulation et confirmé notre impuissance à la vaincre. Tout se passe comme si nous revenions à la case départ, celle de l’explosion de la pandémie à la fin de l’année dernière.
Les annonces de découverte imminente de vaccin ou de molécule ressemblent à des opérations de communication commerciale et non à des victoires. Les grands pays restent impuissants, piqués dans leur orgueil de leaders du monde et interpellés par la menace d’une nouvelle hécatombe, économique celle-là, avec la récession qui s’annonce pour eux. Les autres, comme d’habitude, suivent.
La COVID-19 nous soumet à son rythme, impose son taux de létalité comme unité de mesure. Confinement, déconfinement, reconfinement, état d’urgence sanitaire, couvre-feu strict ou allégé, fermeture ou ouverture des écoles, des frontières, gestion des espaces publics. Toutes ces mesures semblent obéir aux grandes tendances perçues de l’extérieur et non en fonction de la pandémie à l’intérieur.
Arrogance du confort
La COVID-19 n’a pas surpris que les scientifiques. Elle a aussi pris de court les dirigeants politiques et les voyageurs impénitents qui, immobilisés une semaine, se sentent en cage.
A l’éruption de la pandémie, les grands pays, ainsi nommés, se sont emmurés dans leurs certitudes, persuadés qu’une telle maladie, au-delà de son intérêt scientifique ne les regardait que très peu.
Pour ces nantis, leur niveau de développement les mettait à l’abri d’une telle bourrasque épidémique propre à l’hémisphère sud où les règles d‘hygiène sont ignorées, les équipements sanitaires, quand ils existent, rudimentaires.
Cette attitude, nourrie du complexe de supériorité et qui…confine à l’arrogance, explique la lenteur de la prise de conscience du mal. Conséquence immédiate : la panique née d’une propagation inattendue du virus et le retard pris dans la contre-attaque. L’improvisation qui a été la règle a désarçonné les nations riches et accru le nombre de victimes. Elle a aussi entamé la confiance que le reste du monde avait dans la science occidentale.
Encore aujourd’hui, on assiste à une bagarre de chiffonniers entre marchands de médicaments, scientifiques, ayant chacun ses maitres espions comme du temps de la guerre froide. Régulièrement est claironnée l’invention d’un vaccin ou la découverte de la molécule miracle. Cet optimisme n’a nullement empêché la fermeture d’espaces, l’imposition des mêmes mesures barrières dont la panacée semble être le port du masque.
Décisions précipitées
La raison ? Simple et édifiante. Les impératifs économiques et sociaux imposent le déconfinement, total ou partiel qui prend l’allure d’une décision précipitée. Un déconfinement qui met à l’épreuve notre capacité à observer les restrictions sans autre limite que notre sens des responsabilités. Ainsi se révèle la nature profonde de ce roseau pensant qu’est l’homme selon Pascal, ou un chef d’œuvre comme veut le croire Shakespeare. Au total, un être ondoyant, essentiellement social qui ne s’accommode que difficilement d’un internement prolongé provoqué par une maladie qui prend les allures d’une endémie comme le paludisme ou la grippe dont nous sommes depuis toujours familiers, responsables de nos souffrances quotidiennes.
Aussi, nous nous comportons comme si la COVID-19 était une douloureuse parenthèse fermée, tant nous sommes prompts à nous extraire de nos habitats pour envahir la rue et ses espaces libres, les pistes de danse ou encore à nous prélasser sur les plages quand elles sont à portée de maillot. Une invitation à l’explosion du virus et un retour aux précautions coercitives du début de la maladie à coronavirus. Précautions sitôt oubliées lorsque nous nous regroupons, sans masque ni distanciation physique dans des spectacles non virtuels où hommage mérité est rendu au corps médical par exemple.
Et pourtant, chacun, dans cet élan généreux, met en danger sa vie et celle des autres. Les lieux de loisirs sont assurément ceux où la COVID-19 est niée, renvoyée à des lendemains incertains, tombeau de notre insouciance, marque de notre vulnérabilité.
Ressorts prodigieux
Nul ne songerait à interdire une vie sociale, notre raison de vivre, encore moins des activités économiques, nos moyens de vivre. Mais cette pandémie nous oblige à respecter des obligations qui n’ont nullement contrarié, de façon générale, l’organisation quotidienne de nos sociétés.
Le confinement, a révélé ce que nous pouvons avoir de ressorts pour organiser nos sociétés dans le cadre du travail. L’enseignement et la restauration en sont des exemples. Nous avons découvert le confort du télétravail qui a rendu presqu’obsolète la nécessité d’aller au bureau. Nous avons appris à nous voir de loin grâce à la magie du numérique.
Il est vrai que nos vieilles habitudes nous ont manqué, tels les contacts physiques, marques de nombreuses civilisations : serrage de mains, accolades, embrassades, etc. Ces habitudes étaient-elles si mauvaises ? Si oui, alors « On guérit une maladie mais on ne guérit jamais une mauvaise habitude », dit le proverbe africain.
Nous avons vécu comme un manque la fermeture des boites de nuit, salles de cinéma et théâtres, ressenti la nostalgie des tintamarres de la trépidante vie culturelle et sportive. Le vide des salles de spectacle et les gradins sans supporters arrachent une part de nous-mêmes.
A force de vivre avec le virus à nos portes, de l’esquiver dans sa mortelle course poursuite, nous avons perdu de vue sa contagiosité, désormais intégrée comme une donnée quotidienne. En nous habituant au danger, nous avons baissé la garde. Pourtant, comme le dit le code de la route, attention virage dangereux ! Ce manque de vigilance a entraîné une augmentation exponentielle des cas à travers le monde, en particulier dans les pays développés dont nous dépendons pour beaucoup.
Peut-être, aurait-on dû se hâter avec lenteur pour ouvrir les frontières, surtout aériennes. Avons-nous suffisamment mesuré les risques de telles décisions ? Nous devons encore réprimer cette soif du voyage pour continuer de préserver nos vies.
L’observation des restrictions a eu des effets bénéfiques sur notre manière de freiner la propagation du virus. Les visioconférences ont par exemple drastiquement réduit les dépenses liées aux déplacements de certains des princes qui nous gouvernent. Du reste, il n’est pas superflu de chercher à savoir combien de respirateurs, de masques et d’équipements médicaux et même d’hôpitaux pourraient être acquis avec les économies réalisées par la suspension de certains déplacements inutiles à l’étranger.
La preuve aura en tout cas été faite que de grandes décisions sur la marche du pays, de la sous-région, du continent et même du monde, pouvaient être prises sans mobiliser des avions, des délégations pléthoriques avec la logistique humaine et matérielle budgétivore qui s’y attache.
Évitons de tomber dans la facilité qui consiste à renouer avec nos mauvaises habitudes car le virus n’a pas rompu avec les siennes, celles de tuer insidieusement. Ce défi est certes grand mais il reste encore à notre portée.
Les derniers éditoriaux de Babacar Touré sont, dans notre Sénégal, notre monde, devenus troubles, un testament et un viatique pour celui qui voudra lire, pour chaque journaliste, pour chaque homme et femme de Sud
Merci. Babacar Touré nous a donné son plus beau chant. Maintenant nous le savons. Ce sont ses éditoriaux des dernières semaines.
Comme toujours, au bénéfice de tous. Il existe quelque part dans le monde, une légende qui raconte la beauté inégalée du chant d’un oiseau qui cherche dans la brousse l’épine la plus longue et la plus acérée permettant d’arracher la plus belle note. Lorsqu’il la trouvée, il entonne alors son dernier et plus beau chant, s’empale sur cette épine pour livrer son ultime et sublime hymne. Ultime acte de générosité et legs à ceux qui écoutent.
Babacar a défié les derniers instants de sa santé devenue fragile. Ses derniers éditoriaux sont, dans notre Sénégal, notre monde, devenus troubles, un testament et un viatique pour celui qui voudra lire, pour chaque journaliste, pour chaque homme et femme de Sud.
Babacar est parti un dimanche soir comme celui qui travaille les sept jours de la semaine et ne prend son repos que dans la dernière heure, lorsque les énergies vitales sont vaincues. Pas tranquille Babacar. Sud et l’esprit Sud sauront donner écho à ce que nous avons tous appris de toi. Nous partageons la tristesse et la fierté de ta famille. Notre terre perd un habitant. La postérité, le paradis gagnent un invité.
par Demba Ndiaye
ADIEU CAMARADE !
Le journalisme fut pour Babacar Touré, et nous par ricochet, plus une mission quasi impossible, un sacerdoce qui énervait bien de bien-pensants et autres « eau de pirogue » qui valsent au gré des vagues
Il y a d’abord l’Histoire avec un grand H. C’est celle d’une aventure. Sud. Les années 80 avec sa nouvelle guerre Nord-Sud. Se situer, se définir, prendre parti, assumer ses responsabilités. Alors, une bande de jeunes « fous » décida de s’assumer ; d’assumer les responsabilités de l’époque : recentrer les débats du continent dans le mouvement pendulaire d’une époque qui appelait à la résistance.
Sud sera une des armes de ce combat démocratique. Au réveil et aux luttes des forces démocratiques et patriotiques, Sud serait un porte-voix majeur. Il sera de tous les combats ; il rendra compte de toutes les plaintes et complaintes. Il s’incrustera dans les entrailles des détresses des petites gens ; il hantera le sommeil et la quiétude des gouvernants pour qu’ils entendent les supplices de celles et ceux qu’ils sont censés servir.
Bref, il sera le vigie et la sentinelle pour que les promesses soient tenues. L’Afrique et le Sénégal des années 90 étaient un brasier où se consumaient les espoirs d’un monde meilleur et de fortes aspirations démocratiques pour enterrer l’Afrique monolithique des coups d’Etat et de partis uniques. Il y a aussi les histoires de …Sud. C’est-à-dire les cadavres qu’il déterra, les débats qu’il imposa, les conflits qu’il assuma et géra. Des débats tenus et soutenus : la démocratie et les institutions par de grands intellectuels comme le Professeur Kader Boye ou Me Ousmane Sèye, des intellectuels comme Boris Diop, Souleymane Bachir Diagne, des sommités médicales, des leaders des syndicats autonomes en gestation ou en période d’affirmation. Ces multiples combats feront dire aux mauvaises langues et à ceux que Sud empêchait de dormir qu’il était « le premier parti d’opposition » du pays. Il assuma sa ligne éditoriale. Il amplifia le combat des forces démocratiques et pourchassa les fautes de gestion des gens du pouvoir.
Et Sud, ce bateau « ivre » de justice avait un timonier hors pair : BT. Parce que voyez-vous, personne ou si peu, ne l’appelait Babacar Touré dans la maison. Respect et familiarité. Parce que derrière sa « masse » imposante et qui en imposait, il y avait comme une âme de grand garçon jovial avec des éclats de rire apaisant. Il souriait ou éclatait de rire après vous avoir engueulé la minute d’avant. Il détestait le job mal fait, les sources imprécises ou les périphrases d’intello ou la langue de bois de juristes. (N’est-ce pas Latif ?) Mais il détestait par-dessus tout, les faux jetons et autres faux-culs, les m’as-tu vu. Les faux amis et faux compagnons de route. Parce que BT était entièrement et tragiquement entier.
Voilà pourquoi il traversa le dernier demi-siècle du XXe comme un ouragan rédempteur. Voilà pourquoi, le journalisme fut pour lui, et nous par ricochet, plus une mission quasi impossible, un sacerdoce qui énervait bien de bien-pensants et autres « eau de pirogue » qui valsent au gré des vagues. Parce que de là où tu es maintenant je sais que tu es en train de fulminer par tant de mots que tu qualifiais de maux dont nous étions souvent porteurs, diffuseurs, comme cette saloperie corona qui a emporté tant de gens de bien, je m’arrête là et te dis : A Diarama, Al Touré. Je t’appelais ainsi parce que tu ne m’appelais pas autrement que par « Al Demba ». Et je n’ai jamais compris pourquoi.
par Ibrahima Bakhoum
BABACAR, JE NE SAIS COMMENT PARLER DE TOI
Paix à l’âme de celui qui dès le début, crut et accompagna des jeunes journalistes, volontaires et désargentés. De Sud FM et de l’ISSIC puis, nous reparlerons plus tard. Comme tu sus allier vision, professionnalisme et rigueur, cher confrère !
L’élégance républicaine t’avait éloigné des pages de Sud. Parce que devenu régulateur des médias, tu avais choisi de ne jamais être juge et arbitre. Même si la publication phare du groupe ne t’avait jamais été étrangère, ni dans sa gestion, ni du fait de l’appui-conseil éditorial que tu apportais aux plus jeunes, tu avais pris le parti de ne jamais prendre parti pour la publication dont tu proposas le titre, un jour de 1985.
Le petit cercle d’amis et de confrères des quatrième, sixième et septième promotion du CESTI réunis dans ton salon à HAMO 1 avait tellement rêvé de panafricanisme et de libération et/liberté pour les peuples du Sud, que ta proposition de nom pour ce que nous allions créer, avait tout de suite obtenu l’adhésion des quatre autres.
Un jour, tu parlas de Sud comme d’une « galaxie éclatée » parce que ceux qui étaient là aux premières heures et ceux qui, plus tard rejoignirent les fondateurs avaient pour certains, suivi d’autres pistes et initiatives, sans jamais rompre les amarres avec la famille.
Sous ton influence, ton entregent, ton portefeuille relationnel qui débordait largement les frontières de notre pays, Sud avait réussi une initiative inédite. Tu t’es souvent plu à le dire dans des moments de plaisanterie : ce qui est devenu aujourd’hui le Groupe Multimédia Sud Communication était au départ un produit-passe temps pour de jeunes journalistes ayant chacun un port d’attache professionnel.
De ton poste à ENDA, tu coordonnais déjà le contenu du premier numéro de Sud Magazine consacré à l’éminent Professeur Cheikh Anta Diop. Le projet panafricaniste prenait déjà forme. La plateforme démocratique n’a plus jamais quitté l’espace public dont tu devins une figure, des plus illustres, des plus emblématiques. La signature Babacar Touré emballait tout ce que le Sénégal et l’Afrique de l’Ouest d’alors avaient comme intellectuels et personnalités politiques de premier plan.
Ainsi, Sud Magazine d’abord Sud Hebdo ensuite et le quotidien que ce lecteur a entre les mains aujourd’hui, réussirent sous ta présidence, à donner un autre nouveau visage à la presse papier. Les titres qui suivirent par suite complétèrent la bien nommée « bande des 4 », en l’occurrence Walfadjri, le Cafard Libéré et le Témoin. Les hommes et femmes des médias, les universitaires d’ici et d’ailleurs, venaient de découvrir un maître, un militant du journalisme.
La profession s’en trouvait rapidement rendue plus attractive, et des jeunes sortis des Ecoles ou se faisant encadrer sur le tas et le tard pour certains, ne rêvaient que de cette profession où la liberté d’expression côtoyait et se renforçait du devoir assumé de responsabilité. Plusieurs années venaient alors de s’écouler depuis le matin où, dans le froid glacial des mois de décembre à Dakar, je cherchai à te calmer parce que tu venais de te demander pourquoi il y avait un nombre si réduit de membres de l’équipe pour venir assurer la manutention de la publication dans les locaux de l’ADP.
La messagerie qui distribuait tout ce qui était publications de qualité au Sénégal, faisait l’essentiel de son chiffre d’affaires avec les journaux français et la presse africaine de Paris. Nous faisions progressivement de petits pas dans le monde des grands de la Presse. Pour te calmer je t’ai sorti quelques mots dont je n’avais moi-même pas mesuré la portée prémonitoire. « Arrivera un jour, te dis-je, où dans ce pays, personne ne pourra parler de journalisme sans y associer ton nom ». On était en 1986. Et depuis, je ne sais combien de fois je t’ai rappelé cette prédiction, question de te dire que j’avais vu juste, très largement au-delà de ce que je croyais voir venir. Ta réponse me revint très souvent : « je ne travaille pas pour la gloriole » Toi aussi n’avais pas vu venir, car te voilà largement auréolé de gloire. Après le professionnel, nous nous économisons relativement à ce qui fait que j’ai souvent parlé de toi comme d’une sécurité sociale ambulante.
Ta main n’a jamais quitté ta poche. Des milliers de familles dans ce pays et ailleurs peuvent en témoigner. La semaine dernière encore je te le disais après un appel de ton collaborateur Ousmane Ndiaye, qui ne se signalait jamais sans la bonne nouvelle : « le grand m’a demandé de t’envoyer … » Le lendemain du dernier message pécuniaire de ce même Ousmane, tu m’annonçais être sur le chemin de chez ton médecin.
Ton dernier voyage chez le toubib. Adieu Mbaye. Mes condoléances à la famille, à Ndèye Fatou ta fille qui dut si souvent nous attendre sommeillant seule à la devanture de son école maternelle, le temps des samedis après 13 h, que vienne le chercher le papa occupé à cogiter sur le menu d’une revue à la prochaine parution improbable, parce qu’il fallait aux fondateurs se cotiser pour aller au tirage. Paul Nejem de l’imprimerie Saint Paul que tu te plaisais à appeler Petit Paul avait été un complice des premières heures. Et Sud Magazine pouvait espérer paraître.
Paix à l’âme de celui qui dès le début, crut et accompagna des jeunes journalistes, volontaires et désargentés. De Sud FM et de l’ISSIC puis, nous reparlerons plus tard. Comme tu sus allier vision, professionnalisme et rigueur, cher confrère !
ADIEU B.T !
Babacar Touré a participé à la formation de nombre de journalistes africains. Doté d’une culture générale hors du commun, rigoureux, homme de culture, il était un grand intellectuel dont les analyses et autres éditoriaux, étaient très attendus
Babacar Touré n’est plus ! Le fondateur du groupe Sud Communication BT, comme l’appelaient ses intimes a été une figure de proue de la presse privée sénégalaise. Sans occulter son rôle déterminant dans le processus de démocratisation au Sénégal et dans la sous-région.
Le président fondateur du Groupe Sud Communication n’est plus. Babacar Touré est décédé hier, dimanche 26 juillet, à l’âge de 69 ans à l’hôpital Principal de Dakar. Journaliste émérite, grand intellectuel, panafricaniste convaincu, BT, comme l’appelaient les intimes, était diplômé en 1979 du Centre des d’études des sciences et techniques de l’information (Cesti). Il poursuivra ensuite ses études à l’Institut français de presse, puis au Centre de perfectionnement des communicateurs africains de l’Université de Montréal (Canada), au Michigan State University et au Kansas State University, aux Etats-Unis d’Amérique avant d’intégrer l’ONG Enda Tiers-Monde.
Apôtre d’une liberté d’expression en général et de la liberté de la presse en particulier, il finit par démissionner de cette ONG pour fonder avec quelques amis journalistes et anciens du quotidien national Le Soleil, dont Abdoulaye Ndiaga Sylla, Sidy Gaye et Feu Ibrahima Fall (Petit Chef), le groupe Sud Communication en 1985.
De Sud Hebdo, à Sud Quotidien en passant par Sud au Quotidien, Babacar Touré a participé à la formation et à l’encadrement de beaucoup de journalistes africains. Doté d’une culture générale hors du commun, rigoureux professionnel, homme de culture, Babacar Touré était un grand intellectuel dont les analyses et autres éditoriaux, étaient attendus, suivis par les différents régimes d’ici et d’ailleurs.
Homme de Gauche, BT fut aussi membre fondateur de l’Union nationale des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (UNPICS), ancêtre du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS) dont il fut secrétaire chargé des relations extérieures. Babacar Touré a aussi été membre du conseil d’administration de l’Institut Panos, du Collège des conseillers africains de la Banque mondiale, et coprésident de la Conférence ministérielle Afrique/Etats-Unis, avec Madeleine Albright, ancienne secrétaire d’Etat américaine.
Il avait également créé avec l’ancien président de la République du Mali, Alpha Oumar Konaré l’agence africaine de presse. Membre fondateur du Club de veille pour la démocratie et la bonne gouvernance en Afrique et assistant de recherche au département de sociologie de l’Université du Kansas-Lawrence (Etats-Unis), il avait réussi à mobiliser trois chefs d’Etat en exercice lors de l’inauguration de la première radio privée du Sénégal (Sud FM, Sen Radio). Il s’agit des présidents Abdou Diouf (Sénégal), Alpha Oumar Konaré (Mali) et Maaouiya Ould Sid’Ahmed Taya (Mauritanie). De 2012 à 2018, il va diriger le CNRA en remplacement du magistrat Nancy Ngom Ndiaye.
REACTIONS... REACTIONS...
BABACAR DIAGNE, PRESIDENT DU CNRA : «On a perdu un grand monsieur, un militant, un combattant de notre presse»
C’était un professionnel hors pair. Et moi j’étais fasciné par sa passion pour le journalisme, son engagement quotidien et son intérêt permanent pourle devenir de notre presse. Il était de tous les combats. Il me parlait du de la traduction numérique. Babacar n’a pas cessé de me parler depuis que je l’airemplacé le 10 septembre 2018 et c’est lui qui a fait appel à moi. J’étais ambassadeur du Sénégal en Gambie. On a perdu un grand monsieur, un militant, un combattant de notre presse.
KHALIFA ABABACARSALL, ANCIEN MAIRE DE DAKAR : «Babacar fut d’abord un journaliste d’un professionnalisme exemplaire»
C’est avec une immense tristesse que j’ai appris la disparition de mon ami Babacar Touré. S’il fut un grand Directeur de groupe presse, Babacar fut d’abord un journaliste d’un professionnalisme exemplaire. Sous sa conduite, le Groupe Sud Communication a joué un rôle déterminant dans la constitution de l’espace public politique et la vitalité de la démocratie de notre pays.
AMADOU BA, MINISTRE DES AFFAIRES ETRANGERES ET DES SENEGALAIS DE L’EXTERIEUR : «Notre pays vient de perdre l’un de ses fils les plus valeureux»
Je m’incline devant la mémoire de mon grand frère et ami. Babacar Touré, un grand homme, courtois et brillant, un géant de la presse. Notre pays vient de perdre l’un de ses fils les plus valeureux. Mes condoléances à sa famille, à ses amis et au Groupe Sud Communication. Que son parcours inspire les plus jeunes acteurs de la presse.
ABDOULATIF COULIBALY, ANCIEN DE SUD : «J’ai perdu un grand frère»
J’ai eu le privilège d’être son collaborateur, son ami. Il disait d’ailleurs que Latif ce n’est pas mon ami, c’est son grand frère ; c’est Cheikh Tidiane Coulibaly qui est mon ami parce qu’il est de mon âge mais lui, c’est mon petit frère que j’ai choisi. Je connaissais profondément qui était Babacar Touré. Je l’ai connu professionnellement parlant, humainement parlant, socialement parlant. Je l’ai connu professionnellement parlant. Je suis fier de dire partout que j’ai été l’élève de Babacar Touré. Si j’ai était un à qui on a pu donner des qualités, je le dois certes à mon travail personnel mais je le dois aussi à l’encadrement de Babacar Touré. J’ai eu le privilège dès la mise en place du projet Sud Quotidien, la première réunion j’étais présent, j’étais comme le secrétaire de séance, j’étais le plus jeune et il m’a fait confiance. J’ai perdu un grand frère.
ABDOUL MBAYE, ANCIEN PREMIER MINISTRE : «Il y’a toujours eu en lui ce souci de l’intérêt général»
« J’apprends avec peine le décès de Babacar Touré. Je l’ai tôt connu, défenseur des intérêts d’une coopérative d’habitat que la banque que je dirigeais, finançait. Il y a toujours eu en lui ce souci de l’intérêt général et sa contribution à l’éclosion d’une presse libre au Sénégal est incommensurable. Je présente mes condoléances à sa famille de Sud et à l’ensemble de la presse ainsi que sa famille».
ELHADJ KASSE,CONSEILLER DU CHEF DEL’ETAT : «Babacar Touré était un leader, quelqu’un qui était capable de rassembler des profils différents»
J’ai commencé ma carrière professionnelle à Sud où j’ai été accueilli par Babacar Touré entre autres mais il avait une sympathie au point que la différence d’âge on avait des relations très amicales, très fraternelles au point qu’après le bouclage du journal, on est souvent allés ensemble dîner. Nous avions une relation professionnelle mais aussi une relation intellectuelle et ce que j’ai retenu de Babacar Touré, c’est trois à quatre dimensions. Pour moi, ce sont des dimensions qui font d’un parcours, un parcours exceptionnel. Babacar Touré, c’était un leader, quelqu’un qui était capable de rassembler des profils différents. Sud était un creuset de journalistes professionnels, sociologues, professeurs de Lettres, d’historiens, de politologues, d’économistes, d’écrivains mais Babacar a pu exercer une magistrature de leadership pour rassembler tous ces profils. La deuxième dimension, c’est la dimension intellectuelle. La troisième dimension, c’est que Babacar Touré était au cœur des mutations de sa société, la société sénégalaise, de l’Afrique et du monde. Il a été d’un apport certaines centrales syndicales mais également dan l’accompagnement de certaines organisations patronales. La quatrième dimension, c’est la dimension du panafricaniste. Sud a été un creuset panafricaniste, des gambiens, des burkinabés, des maliens, des mauritaniens.
ABDOULAYE BATHILY: «Le Sénégal a perdu une de ses voix les plus rares»
« Je viens d’apprendre avec une profonde consternation le décès de Babacar Toure Président Fondateur du Groupe Sud Communication. Sa contribution aux luttes pour la démocratie dans notre pays est incommensurable. Avec le Groupe Sud, il a été le pionnier de la presse indépendante et professionnelle dont l’exemple a rayonné dans beaucoup de pays du continent brisant le monopole des médiats d État, citadelles de la pensée unique et de l’intolérance . Le Sénégal perd une des voix, de plus en plus rares, qui font une autorité morale de dimension nationale éclairée . Adieu Babacar , Adieu l’ami, Adieu frère, Adieu camarade, tu as accompli ta mission avec honneur et dignité, comme par prémonition, je te le disais encore il ya moins de dix jours ! Repose dans la paix éternelle
AMADOU KANE, ANCIEN PDG DE LA BICIS ET ANCIEN MINISTRE
«Avec le rappel à Dieu de BABACAR Touré, notre Nation perd un de ses plus brillants, pertinents et courageux fils, à la fois patriote jusqu'au bout des ongles, profondément africain et honnête citoyen du monde. La disparition de Bab's ampute notre Génération à nous d'un de ses plus illustres représentants qui aura contribué décisivement à installer la liberté de la presse et la démocratie au Sénégal et dans toute la sousrégion. Ce ne sont pas seulement ses saillies lumineuses et la finesse de ses analyses qui nous manqueront, mais également sa gouaille sans pareille et, par dessus tout, son extraordinaire sens de l'amitié ! Awa Mbow mon épouse se joint à moi pour présenter à la famille de Babacar et au Groupe Sud nos condoléances émues et très attristées. Qu'il repose en paix dans les paradis les plus élevés de notre Seigneur.
ALIOUNE TINE «Un véritable coup de tonnerre…»
Le rappel à Dieu de Babacar Touré, fondateur du groupe Sud Communication, a été décrit comme « un véritable coup de tonnerre », a réagi Alioune Tine sur Twitter. L’ancien secrétaire général de la Rencontre africaine pour la défense des droits de l'- Homme (Raddho) de poursuivre en notant que « le décès de Babacar Touré est une perte immense pour le Sénégal et l'Afrique, leurs leaders politiques et intellectuels, un humaniste absolu avec une identité narrative inédite, doué de tous les talents ». « Nous partageons la tristesse du groupe Sud communication, la tristesse de toute la presse. Babacar Touré était un vrai visionnaire, une intelligence pratique perpétuellement en éveil. Un des promoteurs de la démocratie en Afrique » a-t-il conclu.
Le fondateur du groupe Sud Communication, Babacar Touré est décédé ce dimanche. Pionnier de la presse privée au Sénégal, il a par la suite été nommé à la tête du Conseil national de régulation de l’audovisuel (Cnra).
Le fondateur du groupe Sud Communication, Babacar Touré est décédé ce dimanche. Pionnier de la presse privée au Sénégal, il a par la suite été nommé à la tête du Conseil national de régulation de l’audovisuel (Cnra).
Né en 1951 à Fatick, Babacar Touré est un journaliste et homme d’affaires sénégalais. Diplômé en sociologie et sciences politiques (Master Degree), en journalisme et communication, et titulaire d’un certificat de maîtrise d’anglais, Babacar Touré a complété sa formation au Centre d’études des sciences et techniques de l’information (CESTI), au sein de la promotion 1979.
Il entre par la suite au quotidien Le Soleil puis obtient une bourse pour étudier aux États-Unis. Plus tard, il se forme à l’Institut français de presse, au Centre de perfectionnement des communicateurs africains de l’UQAM, au Michigan State University et au Kansas State University.
De retour au Sénégal, il travaille au sein de l’ONG Enda Tiers-monde.
En 1986, il fonde avec ses anciens collègues du Soleil, Abdoulaye Ndiaga Sylla, Ibrahima Fall et Sidy Gaye de, Sud hebdo, devenu Sud Quotidien en 1993. Il prend la tête du Sud Communication, groupe qui compte également Sud FM, à partir de 1994 première radio privée du pays, une chaîne télévision privée, LCA, basée en France et l’Institut supérieur des sciences de l’information et de la communication (ISSIC), école de journalisme à Dakar.
Babacar Touré est membre fondateur de l’Union nationale des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (UNPICS), devenue plus tard Syndicat des professionnels de l’information et de la communication du Sénégal (SYNPICS).
Il a été membre du Conseil économique et social (CES) du Sénégal, du bureau de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (CNES), de la Société de sociologie du Midwest (Midwest Sociological Society, Des Moines, Iowa), du National Democratic Institute for International Affairs (NDI-USA), de l’Institut Panos, du Collège des conseillers africains de la Banque mondiale.
En novembre 2012, il est nommé président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (CNRA) en remplacement de Nancy Ngom Ndiaye.
Diaraf DIOUF Senegal7 avec IGFM
LA LD DEBOUT RECONNAISSANTE ENVERS BABACAR TOURÉ
Elle salue la mémoire ainsi que la portée de la contribution incommensurable de l’homme de vision et de vertu, de courage et d’abnégation
Le Secrétariat Exécutif National et l’ensemble des militantes et militants de la LD Debout viennent d’apprendre, avec consternation, par voie de presse, la triste nouvelle du rappel à Dieu de Monsieur Babacar Touré, journaliste émérite, distingué entrepreneur parmi les éminents membres fondateurs du groupe Sud Communication, premier Groupe de presse privé au Sénégal.
Une immense perte ! Pour le Sénégal, l’Afrique et plus particulièrement pour le monde de la Presse, des Médias, de l’Information et de la Communication.
Avec cette disparition, c’est le Sénégal tout entier qui perd un citoyen exemplaire, un grand patriote, au sens le plus élevé, qui dans son domaine de prédilection a rendu les plus éminents services à l’Etat, aux populations et à la Nation Sénégalaise, en particulier, pour une presse indépendante, libre, démocratique et plurielle dans notre pays et sur le Continent.
La LD debout exprime toute sa reconnaissance à Monsieur Babacar Touré et salue la mémoire ainsi que la portée de la contribution incommensurable de l’homme de vision et de vertu, de courage et d’abnégation qui aura tout donné à son pays et à son époque. Sans nul doute, que son œuvre continuera d’inspirer les générations actuelles et à venir dans notre aventure collective et citoyenne pour un futur meilleur du Sénégal.
A sa famille, au Groupe Sud Communication et à la Nation Sénégalaise, les militantes et militants de la LD Debout présentent leurs condoléances les plus attristées et s’associent à toutes les prières pour le repos de son âme !