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16 juillet 2025
PILLAGE DU POISSON LOCAL
Des pratiques répréhensibles sont notées dans le secteur de la pêche, surtout ces derniers temps avec la volonté du ministère de l’économie maritime d’octroyer des licences «hors la loi» à des navires chinois et turcs
Des pratiques mafieuses sont notées dans le secteur de la pêche surtout ces derniers temps avec la volonté du ministère des pèches et de l’économie maritime d’octroyer des licences «hors la loi» à des navires chinois et turcs. Ce qui crée une tension dans le secteur de la pêche qui est pourtant d’un grand apport à l’économie nationale. Car contribuant à hauteur de 2% au Pib et générant plus de 600 mille emplois. Ce pillage des ressources halieutiques est dénoncé par les acteurs de la pêche qui qualifient de «scandaleux» cette situation.
Selon Fatou Niang Ndiaye, vice-présidente du groupement des armateurs et industriels de la pêche du Sénégal (Gaipes), «accorder une licence de pêche à ces bateaux, c’est entretenir le lit de la fraude». Mieux ajoute-t-elle, «ces navires demandeurs de licences sont faussement sénégalisés», car les chinois et les turcs qui sont les uniques propriétaires des bateaux, utilisent des prête-noms qui détiendront fictivement la majorité du capital de la société qui demande les licences.
De son côté, le président de l’association pour la promotion et la responsabilisation des acteurs de la pêche artisanale maritime Gaoussou Gueye soutient que si le code de la pêche était bien appliqué, il n’y aura pas ces problèmes. Car dit, le code a tout réglé. Au niveau du département de la pêche, c’est motus et bouche cousue. Toutes nos tentatives de rentrer en contact avec les services du ministre sont restées vaines.
Des pratiques mafieuses sont notées dans le secteur de la pêche surtout ces derniers temps avec la volonté du ministère des pèches et de l’économie maritime d’octroyer des licences hors la loi à des navires chinois et turcs. Ce qui crée une tension dans le secteur de la pêche qui est d’un grand apport à l’économie nationale. Car contribuant à hauteur de 2% au Pib et générant plus de 600 mille emplois. Ces pratiques douteuses dans le secteur de la pèche ne datent pas d’aujourd’hui. Elles remontent au régime socialiste, avant d’être perpétuées sous le magistère de Me Wade. Depuis l’avènement de Macky, trois ministres se sont succédé mais le problème reste entier. On est juste des licences russes à celles des chinois et turcs.
Ainsi, en 2018 le ministre de la pêche et de l’économie maritime d’alors Oumar Guèye, en plein période électorale, a instruit, selon nos sources, un certain nombre de dossiers pour délivrer des licences de pêche à des navires chinois. Il a avait même tenté de ramener des bateaux russes dans la pêcherie au Sénégal. A l’époque Gaipes avait sonné l’alerte, et le Président de la République Macky Sall avait lui-même arrêté cette affaire de bateau russe.
Selon nos sources, Oumar Gueye aurait donné plusieurs licences au moins à une douzaine à des navires chinois en début 2019 juste avant les élections. D’ailleurs, la dernière licence attribuée dans le cadre de la commission technique d’enquête a été signée le 2 avril 2019 c’est-à-dire juste avant son départ du département de la pêche. Depuis, des navires chinois entrent et sortent avec des numéros d’immatriculation de la marine marchande sénégalaise. Quand Aminata Mbengue Ndiaye a été nommée ministre de la pêche et de l’économie maritime, elle a été, elle aussi saisie par le Gaipes sur cette situation. Par la suite, elle convoque une réunion entre le directeur des pêches et tous les services des pêches.
Après avoir soulevé la présence de ces bateaux russes et chinois, Aminata Mbengue Ndiaye avait soutenu que ces bateaux ont des licences de pêche démersale profonde option poissons et céphalopodes. Or, cette option n’existe pas ni dans la loi ni dans le décret d’application de cette loi. «Le directeur des pêches avait déclaré que ce n’est pas dans la loi, mais ce n’est pas parce que c’est hors la loi que le ministre n’a pas le droit de le faire (sic)». Aminata Mbengue Ndiaye avait éclaté de rires, selon nos sources, et avait promis de voir clair dans cette affaire. «C’est ainsi que la commission technique d’enquête a été mise en place», rapporte nos sources. Les deux premières réunions de cette commission ont permis d’identifier 12 licences «hors la loi». Puis exit, Aminata Mbengue Ndiaye pour la présidence du HCCT. Elle est remplacée par ministre Alioune Ndoye. M. Ndoye sera lui aussi informé de ces licences illégales.
En dehors des 12 susmentionnés, il y aurait encore 36 bateaux dont on ne sait pas d’où ils viennent. Quand est ce qu’ils ont été introduits dans la pêcherie sénégalaise? Quand est qu’ils ont été naturalisés ? Est-ce qu’ils ont une licence et quel type de licence ont-ils ? Des questions qui, jusqu’à présent, n’ont pas de réponses. Mais à la surprise générale, le 13 avril dernier, le directeur des pêches convoque les membres de la commission pour étudier des demandes de promesses de licences de pêche pour 56 autres navires. Or, pour que les navires étrangers aient une promesse de licence de pêche au Sénégal, il faut leur naturalisation.
Paradoxalement, ces navires seront présentés par des sociétés prête-noms pour qu’ils fassent une procédure rapide de «sénégalisation» afin de pouvoir maintenant demander la licence. Le deal se passe ainsi : «Les Chinois viennent avec un contrat appelé contrat de coopération de pêche. Ils proposent à un Sénégalais, de créer une société mixte de 500 mille francs qui est une société de droit sénégalais dans laquelle la partie sénégalaise possède 51% et la partie chinoise 49%. Charge à eux (les Chinois) d’acheter un bateau qui coûte 5 milliards.
Figurez-vous des armateurs sénégalais nouveaux qui ont la capacité d’avoir acheté 50 bateaux qu’ils ont naturalisé et qui présentent à nouveau sur les 56, les 52 concernent les chinois et deux bateaux turcs et deux bateaux sénégalais ? Cela fait 102 bateaux au total», expliquent nos sources qui se demandent quels sont ces sénégalais qui sont capables d’acheter 102 bateaux qui coûtent chacun 5 milliards de francs, alors que leur société qui a le plus grand capital est de 1 million de francs cfa ? Par la suite, la société qui est de droit sénégalais détient 51% de ce bateau et demande sa naturalisation. Car, sans la «sénégalisation» du bateau, le navire ne peut pas pêcher au Sénégal parce que le Sénégal n’a pas d’accords de pêche avec la Chine. Le tour est ainsi joué.
L’ASSOUPLISSEMENT DES MESURES DE RESTRICTIONS TOUJOURS À LA UNE
Dakar, 13 mai (APS) – L’assouplissement des mesures de restrictions dans la lutte contre le Covid-19, voulu par le chef de l’Etat, continue de préoccuper les quotidiens reçus mercredi à l’Agence de presse sénégalaise (APS).
Le Témoin constate ‘’une levée de boucliers contre Macky Sall’’ après son discours à la Nation du 11 mai. ‘’Les Sénégalais sont réservés quant à la décision de rouvrir les lieux de culte’’, dit le journal.
’’Macky encerclé’’ après la levée des mesures d’assouplissement dans la lutte contre le Covid-194, selon La Tribune qui écrit : ‘’ Les mesures d’assouplissement prises par le chef de l’État concernant la pandémie du coronavirus sont diversement interprétées par le personnel médical et la classe politique, partagés entre inquiétude et scepticisme’’.
Sur cette question, ’’la classe politique est divisée’’, souligne Sud Quotidien.
‘’La sortie du président de la République avant-hier, lundi 11 mai 2020, avec notamment la réouverture des lieux de culte et marchés, comme le décalage du couvre-feu, a fait réagir plusieurs personnalités politiques qui n’ont pas manqué de montrer leur désaccord total face aux nouvelles règles établies. Selon ces dernières, la situation actuelle de la pandémie n’est pas favorable à la décision d’assouplissement des règles édictées’’, écrit le journal.
Enquête parle de ‘’fracture’’ et relève que ‘’rarement, dans l’histoire de ce pays, des mesures présidentielles auront autant divisé les populations’’. ‘’La sphère politique n’a pas été tendre avec le président de la République, après son adresse à la nation, pour annoncer la réduction des heures du couvre-feu et la réouverture des lieux de culte. Dans la majorité des cas, c’est une fuite de responsabilités qui est dénoncée’’, écrit Enqûete.
Dans le journal, Sylvain Landry Birane Faye (socio-anthropologue) estime que ‘’le moment pour réorienter la stratégie semble mal choisi”.
Pour L’Observateur, ‘’le virage de Macky Sall +n’est ni scientifique ni médical’’ et estime que ’’le pire est à craindre dans 2 à 3 semaines’’.
Selon Source A, ‘’le comité de gestion des épidémies (a été) pris de court’’ par les annonces présidentielles. ’’Les membres du comité national de gestion des épidémies ne font pas partie de l’équipe pluridisciplinaire d’éminents experts nationaux évoqué par le président de la République pour justifier ses mesures suicidaires lors de son adresse à la Nation’’, dit le journal.
Avec ce changement de stratégie dans la gestion de la pandémie, ‘’le personnel soignant est au pied de la montagne’’, selon Le Quotidien qui écrit : ‘’après que le gouvernement a pris la décision d’assouplir les mesures de restrictions pour combattre le Covid-19, le personnel médical va évidemment être submergé par un afflux de malades (…)’’.
Dans le journal Le Soleil, le Secrétaire général de la présidence de la République Mohamed Boun Abdallah Dionne soutient que ‘’les décisions prises par le chef fondent leur pertinence objective’’.
’’Gouverner, c’est certes prévoir, mais c’est avant tout décider. Et c’est le rôle du leader que de décider. Nos démocraties parlementaires sont devenues des démocraties d’opinions. Tout est matière à débat et fort heureusement’’, dit Dionne.
Le journal L’As met en exergue la reprise des cours le 2 juin et affiche à la Une : ‘’Talla donne des garanties aux enseignants’’.
’’Le gouvernement a pris la décision de rouvrir les écoles à partir du 2 juin prochain pour sauver l’année scolaire. A cet effet, une rencontre par visioconférence s’est tenue, hier, entre les enseignants et leur ministre de tutelle, Mamadou Talla. Les autorités de l’Education nationale ont ainsi présenté le plan de reprise des enseignements-apprentissages avant de donner des garanties aux syndicats sur les dispositions prises pour le parachèvement de l’année. Mais pas tout à fait convaincant puisque les enseignants sont toujours perplexes’’, écrit L’As.
Walfadjri s’intéresse aux pertes liées à la pandémie et affiche à la Une : ‘’Contes et mécomptes chez les artistes’’.
’’Certaines voix de la musique sénégalaise semblent déraper quand ils affichent le bilan des impacts de l’épidémie à Coronavirus sur leurs activités. D’aucuns évoquent les anniversaires, les tournées internationales et les sorties d’albums différées pour afficher une note salée. D’autres tendent à jouer sur des sonorités plus basses et limitent…le désastre. Des difficultés oui, mais pas la catastrophe’’, écrit le journal.
SenePlus met en ligne cette émission d'El Hadj Tall de 2STV qui développe un contre-discours à celui de la bien-pensante communauté des religions révélées, notamment islamique et chrétienne.
Un peu comme Ousamne Sembène dans son film Ceddo en 1977, El Hadj Tall tente dans cette émission Pencci Rewmi de redonner à l'esprit ceddo une certaine grandeur mais surtout cherche à démontrer que le stock de valeurs humaines des périodes qui ont précédé l'arrivée de l'Islam et du Christianisme était non seulement conséquent mais certainement plus mis à contribution que celui d'aujourd'hui qui semble se tarir.
À l'origine, le mot ceddo, qui signifie "le fort" ou "le nanti", était donné par les Peuls pour désigner l'homme de teint noir parlant une autre langue que le pulaar. Il désignait ainsi, le wolof, le sérère ou le soninké.
Le coup de gueule de l’Ordre des médecins
L’ordre national des médecins du Sénégal tape du poing sur la table. Il est inconcevable aux yeux du président de l’ordre, Dr Boly Diop, que des médecins au front contre le covid-19 soient victimes d’intimidations, de calomnies et de menaces de la part de personnes inconscientes et irresponsables. Ainsi l’ordre apporte-t-il son soutien indéfectible et total au Dr Oumar Sané, médecin chef du district sanitaire de Vélingara et à tous les médecins dans leur lutte quotidienne. Dr Boly Diop promet que tous les moyens seront mis en œuvre pour protéger la dignité et l’honorabilité du médecin dans l’exercice de son art. A ce propos, il demande au gouvernement de prendre des mesures exemplaires contre les responsables de tels actes. L’ordre rappelle qu’en plus de la protection physique, morale et psychique du personnel de santé, l’Etat doit veiller à la disponibilité suffisante des équipements de protection afin de réduire le risque de contamination des soignants, ce qui mettrait en péril les capacités de riposte face à cette pandémie. Dr Boly Diop avertit que le personnel médical ne saurait continuer à s’exposer, pour prendre en charge des citoyens qui se mettent à braver toutes les mesures.
Y en a marre lance la campagne
Avec l’allégement de l’état d’urgence, le masque devient l’arme fondamentale pour se protéger contre le coronavirus. C’est ce qu’a compris le mouvement Y en a marre qui lance aujourd’hui la campagne nationale «Sà masque, sà Kaaraangé» (ton masque, ta sécurité). Cette initiative s’inscrit dans la continuité des activités menées par le mouvement depuis le début de cette pandémie. Ainsi, pour sa contribution à la stratégie de résilience nationale face à la propagation du Covid19, Y en a marre va distribuer 50 000 masques aux populations sur toute l’étendue du territoire national, mais aussi en sensibilisant sur leur utilisation. La première phase de cette campagne sera déroulée dans les zones les plus touchées par la pandémie, notamment Dakar, Touba, Vélingara, Ziguinchor, Thiès, Saint-Louis et Louga. A noter que Y en a marre a entamé d’autres activités telles que le marquage au sol devant les boulangeries et d’autres commerces pour sensibiliser les citoyens au respect de la distanciation sociale.
88 Sénégalais décédés du Covid-19 à l’étranger
Après moult protestations, le Président Macky Sall a accédé hier à la requête de la diaspora pour le rapatriement des dépouilles de nos compatriotes décédés du coronavirus. Le Secrétaire d’État chargé des Sénégalais de l’Extérieur, Moïse Sarr, a informé hier sur la RTS que ce sont au total 88 Sénégalais qui sont décédés du Covid-19 à l’étranger. La France compte le plus grand nombre de décès à savoir 63 à Paris et 02 à Lyon. On note 14 décès au Etats-Unis. Cinq décès liés au Covid-19 sont enregistrés en Italie contre trois en Espagne et un au Pays-Bas. Un chiffre qui est loin de refléter la réalité d’autant plus que l’Association des sénégalais d’Amérique (Asa) déplorent plus de 20 morts pendant que le ministre parle de 14.
Me Oumar Youm déterre l’étau
Le gouvernement est en train de desserrer l’étau dans tous les secteurs. Sans doute va-t-on vers l’assouplissement des mesures concernant le transport en commun dans ce contexte de pandémie du covid-19. A cet effet, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El Hadji Omar Youm, a échangé hier avec les acteurs des transports terrestres à travers une visioconférence. Ces derniers ont fait des propositions d’ajustement à apporter à l’arrêté du ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement fixant les modalités d’exploitation des transports publics dans le contexte de la Pandémie. Les nouvelles mesures seront publiées après leur validation par le Président Macky Sall.
Oumar Youm détaille le fonds alloué aux transporteurs
Restons avec le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El Hadji Omar Youm qui a discuté avec les transporteurs des modalités de partage de l’enveloppe allouée au sous-secteur des transports terrestres par le gouvernement du Sénégal, à travers le Fonds de solidarité et de riposte contre les effets du Covid19 (Force Covid-19). Ensemble, ils ont arrêté les conditions d’éligibilité et le mode opératoire de transfert des fonds aux bénéficiaires. Les gares routières recevront leur fonds suivant leur fonction et leur typologie. Ainsi, pour les besoins de traçabilité et de transparence, l’argent sera envoyé dans des comptes bancaires des bénéficiaires ou à travers les transferts d’argent.
L’édile de Gandon débloque 14 millions
Dans le cadre de la riposte contre le Covid-19, la mairie de Gandon joue sa partition. Après avoir participé à l’effort national de guerre contre le Covid-19 en offrant une enveloppe au ministère de la Santé et de l’Action sociale, Khoudia Mbaye a offert des vivres aux populations. Le représentant du maire soutient qu’une liste complémentaire de plus de 14 mille ménages, différente de celle du registre national unique (RNU) de l’État, sera prise en charge dans le cadre de ce programme d’octroi de vivres. Au total, 1416 ménages seront servis avec une enveloppe de 14 millions de F Cfa. Les ménages sont identifiés par le comité de ciblage local mis en place par le Gouvernement. Ils recevront un kit composé d’un sac de riz de 25 kg et 5 kilos de sucre. Ce même comité annonce la distribution de 15 000 masques. Un lot qui sera renforcé par 15 000 autres fabriqués avec le soutien de l’initiative Wa Rao ainsi que 2 000 paquets de Madar, d’eau de javel et de bouilloires.
Le vieil homme mort à Keur Saïb Ndoye testé négatif
Une découverte macabre avait été faite hier à Keur Saïb Ndoye, un quartier de la commune de Thiès. Il s’agissait d’un corps sans vie dans la cour intérieur de la mosquée et qui avait été découvert par le muezzin qui s’apprêtait à appeler à la prière de 14 heures. C’était un homme d’environ 70 ans, mort subitement alors qu’il était en train de lire le Saint Coran. Contexte de crise sanitaire oblige, toutes les dispositions avaient été prises, allant dans le sens de la désinfection de la mosquée, mais aussi de l’enlèvement du corps selon les normes sanitaires requises. Il a fallu également recourir aux prélèvements pour des tests, mais nos sources renseignent que lesdits tests sont revenus négatifs au covid-19.
Saisie de 94 kg de chanvre indien à Sédhiou et à Tambacounda
La police a effectué une importante saisie de drogue à la frontière sénégalo-gambienne. En fait, les éléments desBrigades régionales de stupéfiants (BRS) de Sédhiou et de Tambacounda, démembrements de l’OCRTIS, ont saisi respectivement, entre le 9 et le 11 mai, 81 kg de chanvre indien à la frontière sénégalo gambienne et 13 kg entre Bakel, Malème Niani, Kouthia Gaidy et Koussanar. Les policiers de la BRS de Sédhiou étaient appuyés dans leur délicate opération par le bataillon de reconnaissance et d’appui(BRA) de l’armée établi à Kandion Mangana. Ils ont réussi à interpeller trois individus, saisi un pistolet de fabrication artisanale et immobilisé 03 motocyclettes. Les personnes interpellées sont placées en garde à vue.
Hamza la terreur de Ziguinchor tombe
Les populations de Ziguinchor, notamment les opérateurs économiques, peuvent désormais dormir du sommeil du juste. Car le cerveau d’un gang de malfrats qui écumaient les boutiques et les officines de pharmacie, Hamza Ba, âgé d’une vingtaine d’années, est tombé dans les filets des éléments du commissaire central de Ziguinchor, après une courte cavale. En effet, selon des sources de «L’As», Hamza Ba a reconnu les faits qui lui sont reprochés lors de son audition à la Police. Le dispositif mis en place par le Commissaire Adramé Sarr depuis la recrudescence des vols, qui a permis aux limiers d’investir les moindres recoins de la ville, a porté ses fruits. Le commissaire Sarr a mobilisé près de 400 éléments de police qui, dès 20h début du couvre-feu, surveille les moindres recoins de la ville et de ses alentours pour barrer la route aux malfrats. Car le mis en cause profitait des rues désertes pendant le couvre-feu pour effectuer ses forfaits. La police a procédé hier à la reconstitution des faits. M. Ba est poursuivi pour vol en réunion commis la nuit, violences et voies de fait et violation de l’état d’urgence assortie du couvre-feu.
Mansour Faye donne le coup d’envoi à Ziguinchor
Après la capitale du Fouladou, c’est Ziguinchor qui a accueilli hier le ministre du Développement Communautaire et de l’Equité sociale. Il a procédé au lancement de la distribution des vivres octroyés par le gouvernement aux familles vulnérables. Pour Ziguinchor, 23 mille familles vont bénéficier de cette aide qui sera distribuée à travers le département de Ziguinchor, et les deux autres départements vont suivre. En présence de l’administration territoriale et des élus locaux, Mansour Faye a rassuré les populations de Boutoupa Camaracounda que le choix de leur village pour lancer le démarrage de la distribution des vivres n’est pas fortuit. Puisque le président de la République est au courant de toutes leurs doléances.
Rapatriement de Sénégalais
Aussitôt que le Président Macky Sall a desserré l’étau, certains de nos compatriotes coincés en France à cause de la fermeture des espaces aériens ont pu rentrer au bercail. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens annonce qu’Air France a rapatrié 24 Sénégalais, conformément aux accords aériens signés entre les deux pays. Alioune Sarr annonce que d’ici le 18 juin, les Sénégalais établis en Europe qui veulent rentrer au pays profiteront de ces différents vols de rapatriement d’étrangers pour regagner leur pays.
Son combat judiciaire ne doit plus reposer sur des principes mais est devenu une question de vie ou de mort pour lui. Pour un procès qu’il a lui-même intenté, qu’est-ce qui explique une telle débauche d’énergie ? Il nous dit qu’il n’a rien à se reprocher. Il n’a non plus signé aucune licence de pêche au profit de ses amis chinois. Mais voilà que dans une affaire où il veut laver son honneur, le ministre chargé des poissons nage dans le flou artistique en jetant par les fenêtres toutes ses ressources financières, surtout en ces temps de crise et d’incertitudes. A moins qu’il soit devenu subitement riche comme Crésus. Vous avez vu son bluff publicitaire dans une de nos télévisions locales ? Le propriétaire du machin aurait dit que le monsieur fait du « porter presse ». En tout cas, le procès ne semble plus se jouer au tribunal, mais dans les médias que notre Don Quichotte occupe à coups de reportages publicitaires et communiqués payants. Tant pis pour lui s’il est assez riche pour se permettre de telles libéralités. L’essentiel, pour lui, c’est de distiller dans l’opinion que nous avons tort. Passons pour revenir à la gestion de la pandémie dans ce pays aux musulmans pas comme les autres et qui pensent être les proches de Dieu parmi toutes Ses créatures dans ce vaste monde. Pendant qu’une partie de l’opinion se désole des incohérences du Chef, y en a qui ont vite fait de lui coudre des habits de héros. L’esseulé ministre de la Santé pense, lui, que ces mesure d’assouplissement sont prises pour la cohésion sociale. Celle-ci était-elle en lambeaux ? En attendant de savoir le nombre de cas, de vivants et de morts, il faudra que le Chef valide. De la censure dans l’air ! Ça sent une belle comédie.
KACCOOR BI
ABUS DE POUVOIR A LIBERTE VI FATOU SYLVIE KOUEDOU, UNE MAGISTRATE QUI SÈME LA TERREUR…
Ce matin s’ouvre devant le tribunal des flagrants délits de Dakar un procès inédit ! Un procès aux allures d’un abus de pouvoir qui ne dit pas son nom. La plaignante, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr, magistrate ; la mise en cause, Mme Anta Kaïré responsable financière de la société EsaEnergie. Tenez : Dans la journée du mercredi 29 avril 2020, à Liberté VI-extension, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr a garé sa voiture devant la société de Mme Néné Kaïré entravant la libre circulation des employés et des visiteurs. Puis, elle a disparu dans la nature ! Un stationnement qui aurait poussé le gardien de la société à verrouiller voire enchainer l’emplacement dans lequel se trouvait la voiture incriminée. But ? Inviter le ou la propriétaire du véhicule à se présenter. Jusque-là, il ne s’agissait que d’un banal incident entre propriétaires de véhicules et résidents dont la devanture aurait été occupée de manière pas trop correcte. Constatant que sa voiture avait été « enchainée », Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr se serait emportée en ces termes : « Je m’en fous ! Vous n’avez pas à enchainer mon véhicule. Et je veux que vous enleviez la chaîne tout de suite. Vous ne savez pas qui je suis ? » Quelques heures après cet incident, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr a fait appeler la police qui a procédé à l’arrestation de la pauvre dame Néné Kaïré. Ce pour les délits d’outrage à magistrat et injures publiques ! Dans sa plainte, Mme Fatou Sylvie Kouedou Sarr ou la « puissante » magistrate a déclaré ceci : « La dame Néné Kairé m’a dit que je n’ai pas de savoir-vivre… Que je suis un bâtard (sic)…Je suis une male re-sic !) civilisée… Je suis une imbécile… » (Attention, ce sont peut-être les policiers qui ont dactylographié ainsi ces termes !) Seulement « Le Témoin » quotidien demande où se trouve le délit d’outrage à magistrat dès lors qu’au départ, c’est une banale histoire de femmes ou affaire de mal-garer. Hélas ! Cela n’a pas empêché la pauvre Néné Kairé d’être arrêtée et gardée à vue pendant 48 heures avant d’être libérée sur convocation. Car dès le lendemain de son arrestation, les éléments du commissariat de police de Grand-Yoff l’avaient déférée au parquet. Le procès aura lieu ce mercredi. Dommage qu’au Sénégal, la magistrature qui devait être un rempart contre les abus de pouvoir et l’exercice arbitraire du pouvoir s’active dans le sens contraire… On attend avec impatience le verdict de ce procès !
COVID19 LA COLÈRE DE L’ORDRE DES MÉDECINS
Au cœur de la lutte contre la pandémie du coronavirus, des agents de la santé sont pris pour cibles dans certaines localités notamment à Medina Gounass où le médecin chef du département est menacé de représailles par des fidèles du Khalife, Thierno Tidiane Ba. L’Ordre des médecins du Sénégal, mis au parfum de telles menaces, a sorti un communiqué pour alerter en appelant l’Etat à prendre ses responsabilités. Dans la ville sainte de Medina Gonass, un habitant de la commune s’en est pris ouvertement au médecin Oumar Sané. Dans un message audio relayé sur les réseaux sociaux, ce fauteur de troubles accuse le docteur d’avoir comploté pour la propagation du virus dans la localité en y transférant des malades déjà infectés ailleurs. Ce qui, à l’entendement de l’Ordre des médecins, constitue un précèdent dangereux qui porte atteinte là la dignité et à l’honneur du personnel médical en première ligne dans la riposte contre la pandémie en cours. « Il est inconcevable que des médecins au front contre cet ennemi sournois soient victimes d’intimidations, de calomnies et menaces de la part de personnes inconscientes et irresponsables », s’est offusqué l’ONMS. Prenant très au sérieux ces bravades, les médecins rappellent à l’Etat, qu’en plus de la protection physique, morale et psychologique du personnel de santé, il doit veiller à la disponibilité suffisante des équipements de protection afin d’éviter la contamination des soignants.
REOUVERTURE DES MOSQUEES IMAMS ET PRÉDICATEURS CONTENTS DE MACKY SALL
Les imams et prédicateurs, à travers leur Ligue, sont en phase avec le président Macky Sall puisqu’ils vont retrouver leurs mosquées. Cependant, ils n’ont pas manqué de mettre sur la table un… chapelet de doléances puisqu’ils disent que la propagation de la maladie est loin de s’estomper. Toutefois, dans le respect de la décision prise par les pouvoirs publics d’autoriser la réouverture des mosquées tant pour les prières quotidiennes que celles du vendredi, la Ligue exhorte à l’observation des mesures préventives comme la prise en charge par les pouvoirs déconcentrés ou décentralisés, en partenariat avec les comités de gestion des mosquées, de la désinfection systématique et régulière de l’ensemble des mosquées sur tout le territoire national, plus particulièrement celles se trouvant dans les zones touchées ; le renforcement de la vigilance quant à l’obligation du port de masque par tous ; l’assistance aux mosquées pour la mise en place de dispositifs de lavage et de désinfection des mains à l’entrée de chaque mosquée. Les imams et prédicateurs souhaitent aussi la fourniture aux comités de gestion des mosquées de thermo flashs pour la prise de température, l’implication de tous les acteurs sociaux et au premier desquels les imams et prédicateurs aux efforts de sensibilisation sur la maladie et ses conséquences ainsi que leur assistance quant aux moyens requis en la matière. La Ligue préconise la nécessité de veiller à l’aération au maximum possible des mosquées autant pour celles qui disposent d’ouvertures adéquates que pour celles qui n’en ont pas. La Ligue des Imams et Prédicateurs prône enfin le renforcement de la sensibilisation des personnes présentant les symptômes de la maladie afin qu’elles s’abstiennent de venir à la mosquée et qu’elles fassent appel en toute responsabilité aux services médicaux appropriés pour éviter toute propagation de la maladie. Tout un vaste programme inédit.
PORT DE DAKAR LA NOTATION WARA CONFIRME LA VIABILITÉ FINANCIÈRE
L’on peut dire que quand le Port toussote, c’est toute l’économie nationale qui tangue dangereusement. Parce que gérer plus de 90% du volume des échanges économiques positionne l’outil portuaire comme le référent unique de l’activité économique de notre pays. Alors tout ce qui se passe au port de Dakar est épié. La notation de West Africa Rating Agency (WARA) de A-/stable/W-3 pour le marché régional de l’Uemoa et IB+/stable/IW-5 en devises internationales rendue publique ce mois d’avril est une confirmation du redressement financier du Port autonome de Dakar. L’information est passée inaperçue au cause de l’impact de la pandémie du covid19, mais elle consacre le succès du redressement financier réussi par le directeur général du Port Aboubacar Sédikh Bèye depuis sa nomination en septembre 2017. La notation de WARA se situe au même niveau que celle souveraine de l’état du Sénégal. Elle est bien supérieure d’un cran aux anciennes notes BBB+ de 2014 et BBB de 2016 précédemment obtenu par le port autonome de Dakar. Cette notation signifie en langage financier que le PAD présente tous les indicateurs verts avec la présence d’un faible risque pour s’ouvrir au marché financier de l’UEMOA pour lever des fonds en vue de financer son programme d’investissement pour sa modernisation, son développement, mais aussi pour être, sans partage, le véritable hub portuaire de la sous-région. Rôle qui lui est ravi par des ports comme ceux de Lomé et d’Abidjan, qui ont injecté d’importants capitaux pour se faire une place au niveau des ports leaders, sièges où ils trônent en ce moment.
LA NOTATION DE WARA CONSACRE LA GESTION À SUCCÈS DE ABOUBACAR SÉDIKH BÈYE
Restons avec le port de Dakar pour souligner que la notation positive de WARA est la consécration du management gagnant du directeur général du Port autonome de Dakar. Figurez-vous quand l’homme prenait la direction du navire portuaire en septembre 2017, l’entreprise se trouvait dans une situation financière préoccupante, avec une trésorerie négative de -7,9 milliards et une dette financière de l’ordre de 56 milliards entre autres. Comprenant très sa mission, l’ancien DG de la ANSD se dote en 2018, d’un plan de relance dénommé : plan stratégique 2019-2023. Avec le soutien et l’adhésion du management de l’entreprise, du personnel et des différents acteurs sociaux dans le seul but de redresser et de stabiliser le navire PAD. Déjà, dans le courant de l’année 2018, la direction générale réussira sa mission de sauvetage avec des mesures courageuses et de hautes portées comme, la réduction de certaines charges et la renégociation ou l’arrêt de certains contrats. En outre, une nouvelle politique hardie et offensive de recouvrement a permis un renflouement des caisses du Port autonome de Dakar en un temps record. L’autre élément important qui mérite d’être soulevé est l’optimisation des recettes avec à la clef une refonte de la facturation mais aussi une revalorisation du domaine portuaire qui était jadis donné à des prix dérisoires. La décision patriotique et visionnaire du management de l’entreprise de travailler pour le reprofilage d’une partie de la dette, qui a permis d’en tirer une économie de près de 8 milliards. Ce travail a permis d’atteindre et d’obtenir une progression du chiffre d’affaires du PAD de + de 12 milliards, soit une augmentation de 25%, une stabilisation des coups d’exploitations à 43 milliards et une progression de la marge nette de -14 à + de 13 milliards, grâce à la nouvelle force de recouvrement du PAD. Avec de tels résultats, le PAD dans le cadre du second volet de ce plan stratégique s’est fixé à l’horizon 2023, la projection d’augmentation du chiffre d’affaires à 100 milliards, l’engagement de lourds investissements pour des projets structurants, permettant à l’entreprise de faire face à la rude concurrence de certains ports avec lesquels il partage la côte ouest africaine.
ASSOCIATION DE MALFAITEURS LES 19 NIGÉRIANS ONT OBTENU UNE MISE EN LIBERTÉ PROVISOIRE
Poursuivis pour association de malfaiteurs, accès dans un fichier informatique, usurpation d’identité numérique, détention de chanvre indien et blanchiment, les Nigérians dont les dossiers ont été en instruction en juillet 2019, ont obtenu hier une mise en liberté provisoire. Après 10 mois de détention, ces ressortissants de la première puissance économique de la Cedeao ont obtenu, hier, une liberté provisoire parce que, pour leurs, leur dossier recèle beaucoup de zones d’ombre. Selon ces avocats, non seulement les conditions de l’inculpation de leurs clients restent sombres, mais aussi les risques de contamination du coronavirus posent problème. « Je vous demande de leur accorder une liberté provisoire, car ils sont 19. Et lors de la saisine, un seul cornet a été découvert. Et en ces temps de contamination, je l’ai toujours dit et que Dieu nous en épargne, si il y a une contamination dans les prisons, ce sera très dur et c’est la raison pour laquelle je vous demande, M. le juge, de leur accorder une liberté provisoire», a plaidé M. Tall. Le substitut du procureur s’est opposé à la demande de la défense. Selon lui, poser l’affaire sous l’angle de la pandémie ou la fermeture des frontières, n’est pas la solution. « C’est pourquoi, je vous demande de ne pas leur accorder une liberté provisoire parce que ce sont des délinquants et ils vont retourner dans la société » a tenté de convaincre l’avocat de la société. Le tribunal, après avoir délibéré, a décidé de remettre les 19 prévenus nigérians en liberté provisoire.
En Afrique de l’Ouest, l’extrême focalisation sur le coronavirus, a noyé nombres d’évènements majeurs qui en d’autres temps auraient occupé la « Une » des médias
A l’échelle du globe, la pandémie du Covid-19 tient en haleine acteurs de tous bords. Décideurs étatiques, médias, société civile, etc., n’ont d’yeux que pour cette maladie qui, depuis la fin 2019, bouleverse le cours normal des choses et tient la Une de l’actualité mondiale. En Afrique de l’Ouest, l’extrême focalisation sur le Covid-19, a noyé nombres d’évènements majeurs qui en d’autres temps auraient occupé la « Une » des médias.
Législatives contestées au Mali
Le 29 mars 2020, le Mali a organisé des élections législatives, malgré le contexte sanitaire mondial. Ces élections sont passées presque inaperçues, y compris les contestations post-électorales qu’affectionnent les journalistes et qui continuent encore en ce mois de mai 2020, dans une quasi-indifférence du reste du monde.
Les résultats définitifs de ces élections, selon la Cour constitutionnelle, donnent 51 sièges au Rassemblement pour le Mali (RP, parti au pouvoir) sur un total de 147 que compte l’assemblée malienne.
Dans la nuit du 7 mai, de nouvelles manifestations ont éclaté pour dénoncer les résultats de ces élections législatives, publiés le 30 avril par la Cour constitutionnelle. Ces manifestants ont bravé le couvre-feu instauré à partir de 21 heures et l’interdiction des rassemblements de plus de cinquante personnes, en raison justement de la pandémie du Covid-19.
Ces élections avaient été maintenues malgré le contexte marqué par les attaques terroristes et la pandémie du coronavirus. Ce scrutin avait un enjeu de taille dans un pays traversé par une crise profonde depuis 2012. Il devait permettre de renouveler un parlement dont le mandat était achevé depuis 2018 et surtout faire progresser la mise en œuvre de l’Accord d’Alger, signé en 2015 entre l’Etat malien et des groupes armés, sensé ramener la paix.
A la date du 10 mai 2020, le Mali a déclaré 704 cas confirmés, dont 351 guéris et 38 décès, selon un communiqué du ministère malien de la Santé et de l’action sociale daté du 11 mai 2020.
Soumaïla Cissé, otage oublié
Le scrutin législatif malien a aussi été marqué par un l’enlèvement, très peu médiatisé du fait de la pandémie de Covid-19, de Soumaila Cissé, le chef de file de l’opposition malienne et leader de l’Union pour la République et la Démocratie (URD).
Alors qu’il était en campagne électorale dans la région de Tombouctou, M. Cissé et plusieurs de ses collaborateurs sont tombés entre les mains de leurs ravisseurs, un groupe armé non identifié, dans la journée du 25 mars 2020.
Plus d’un mois après, cet ancien ministre et ancien président de la commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (Uemoa) est toujours entre les mains de ce groupe. Le 31 mars 2020, le gouvernement malien a annoncé la création d’une « Cellule de crise » pour sa libération.
« Nous souhaitons de tout cœur que Soumaîla Cissé retrouve très vite la liberté. Nous ne ménagerons aucun effort pour obtenir sa libération », avait déclaré le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, le 29 mars après son vote lors du premier tour des législatives.
Le parti de Soumaïla Cissé, l’URD, qui dit mener des négociations avec les ravisseurs, a annoncé le 3 avril 2020 la libération de huit proches de Soumaila Cissé, enlevés au même moment que lui. Jusque-là, très peu de place est réservé aux développements et rebondissements de cette affaire dans l’actualité.
A titre d’exemple, la libération d’Amadou Kolossi, le maire de Koumaïra (commune de la région de Tombouctou dans l’extrême noprd), annoncé ce dimanche 10 mai 2020 par les médias locaux. Parti négocier la libération de M. Cissé, l’édile de Koumaïra avait été pris en otage à son tour, le 10 avril 2020.
Législatives et référendum en Guinée
En Guinée, malgré la pandémie du Covid-19, les élections législatives couplées à un référendum sur la nouvelle constitution ont été tenues le 22 mars 2020. Selon les résultats de la Commission électorale guinéenne publié le 1er avril, le parti du Rassemblement du peuple de Guinée (RPG, parti au pouvoir) remporte 79 sièges sur les 114 de l’Assemblée nationale à l’issue du scrutin.
Auparavant, le 27 mars 2020, la Commission électorale guinéenne avait également annoncé les résultats du vote sur la nouvelle constitution proposée par le président Alpha Condé : le « Oui » l’emporte avec 91,59 % contre 8,41 % pour le « Non », pour un taux de participation estimé à 61%.
Ce référendum est considéré par l’opposition guinéenne comme une manœuvre du président Condé pour se maintenir au pouvoir en briguant un troisième mandat fin 2020.
La vive tension et les violentes manifestations ayant précédé le double scrutin ont vite été oubliées et Condé a pu dérouler son plan dans l’indifférence totale. Le vote a été boycotté par les principaux partis de l’opposition, notamment l’Union des forces démocratiques de Guinée (UFDC) de l’ancien Premier ministre Cellou Dalein Diallo.
Les résultats des législatives et du référendum pour la nouvelle constitution ont été proclamés alors que la Guinée est sous le régime de l’état d’urgence, interdisant les rassemblements de plus de 20 personnes, assorti d’un couvre-feu, pour faire face à la pandémie du Covid-19.
A la date du 11 mai 2020, la Guinée compte 2.146 cas confirmé, dont 714 guéris et 11 décès, selon un bilan de l’Organisation mondiale de la Santé.
Bissau : Embalo enfin confirmé
La Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) a annoncé le 22 avril 2020 dans l’indifférence totale qu’elle reconnaissait la victoire de Umaro Sissoco Embalo, quatre mois après la proclamation des résultats contestés de la présidentielle bissau-guinéenne du 29 décembre 2020.
Le 17 janvier 2020, la Commission nationale électorale bissau-guinéenne avait confirmé les résultats provisoires annoncés le 1er janvier. Ces résultats donnent Umaru Sissoco Embalo vainqueur avec 53,55% des voix, contre 46,45% pour le leader du Parti africain pour l’indépendance de la Guinée et du Cap-Vert (PAIGC, parti majoritaire à l’Assemblée nationale), Domingo Simoes Pereira. Ce dernier avait saisi la Cour suprême pour un recomptage des voix du second tour.
Ignorant ce recours, Umaru Sissoco Embalo, après plusieurs tournées dans des pays africains, avait organisé son investiture fin février pour succéder au président sortant José Mario Vaz.
Installé au palais présidentiel, Embalo avait dans la foulée limogé le Premier ministre Aristides Gomes (PAIGC), qui avait été nommé par une médiation de la Cedeao, et désigné un gouvernement dirigé par son allié Nuno Gomes Nabiam, qui est arrivé troisième à la présidentielle avec 13% des voix.
Ce dernier vient de guérir après avoir été testé positif au Covid-19. Il a affirmé s’être soigné avec un remède local à base d’ail, de gingembre et de citron qu’il prenait au moins cinq fois par jour, selon l’Agence chinoise Xinhuanet.com.
A la date du 11 mai 2020, la Guinée Bissau compte 726 cas confirmés, dont 26 guéris et trois décès, selon la Commission interministérielle de prévention et de lutte contre le Covid-19.
L’« Eco », oubliée ?
L’émergence inattendue du Covid-19, a aussi relégué au second plan, la grande question de la monnaie commune ouest africaine qui a longtemps alimenté les débats avant l’apparition de la pandémie.
Idée lancée par la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) depuis 1983 et dont la concrétisation tarde à se réaliser, la création de l’éco avait soudain refait surface à la faveur d’une annonce du président ivoirien Alassane Ouattara le 21 décembre 2019.
Cette annonce avait soulevé un tollé et a alimenté un vif débat jusqu’à ce qu’il soit noyé par le Covid-19.
Aujourd’hui l’Eco, dont l’entrée en vigueur est ixée en juillet 2020, a presque totalement quitté les espaces de débat public en Afrique de l’Ouest, pour céder la place à la crise sanitaire et à ses conséquences.
Les géants anglophones, le Nigeria et le Ghana insistent sur le retour au projet originel de la Cedeao et sont moins enthousiastes à l’idée d’un Eco qui « remplacerait » le franc CFA, la nouvelle option des huit pays membres de l’Union économique et monétaire ouest-africaine.
A la date du 10 mai 2020, l’Afrique de l’ouest (les 15 pays membres de la Cedeao) comptait un total de 17.973 cas, dont 5.100 guéris et 386 décès, selon les données du Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique).