L'Etat a maladroitement reproduit de mauvaises attitudes dans les passations de marchés, le favoritisme, le clientélisme, entre autres. C’est l’avis de Madièye Mbodj qui estime que tout cela pourrait entraîner une «pagaille» qui sera encore beaucoup plus difficile à gérer que le Covid-19. Le coordonnateur du mouvement Yoonu askan wi soutient qu’il n’y a pas eu de concertations et que le Président Macky Sall n’a fait qu’imposer ses décisions.
L’idée d’un déconfinement fait de plus en plus débat. Qu’en pensez-vous ?
Je pense que c’est une préoccupation légitime, mais qui présente des risques. Les gens sont cloisonnés et condamnés à l’inactivité alors qu’il y a un problème de survie. Le Sénégal est un pays dont l’économie est dominée à 87% par le secteur informel. Donc ces personnes-là qui s’activent à différents niveaux de l’informel sont absolument coincées. Elles se disent que si cette situation perdure elles vont mourir parce qu’elles ne peuvent pas se nourrir et nourrir leur famille. C’est une inquiétude légitime, mais en même temps il y a des risques de faire un déconfinement précipité parce que, malheureusement, on ne maîtrise pas l’évolution de la maladie.
On a dépassé les 1 600 cas au Sénégal et ce n’est pas fini. On a presque atteint le seuil des 1 000 hospitalisés parce qu’on est à 975. On disait à l’époque que si on atteint 1 000 cas, cela allait être très compliqué à gérer. C’est pour dire qu’il y a là une situation risquée qui fait que si l’on se précipite à prendre des mesures de déconfinement qui ne sont pas bien préparées par rapport à l’opinion, on risque de tomber sur un mal plus grand que le mal qu’on veut éviter.
Je pense qu’il faudrait davantage sensibiliser les populations sur la gravité de la situation et que l’Etat, de son côté, étudie les mesures d’accompagnement concrètes pour que les populations soient rassurées.
Quelles seraient ces mesures d’accompagnement ?
Prenez par exemple la question de la distribution des denrées. Le gouvernement a choisi une formule qui est très compliquée à gérer avec toute la logistique que cela requiert. Jusqu’à présent, ces problèmes de convoyage des vivres ne sont pas réglés et cela pose aussi des problèmes d’équité. Je ne parle même pas des zones qui n’ont encore rien reçu, mais la base de données n’a pas pris en charge les personnes les plus habilitées à recevoir cette aide.
Parce qu’on est parti d’un fichier sur les bourses familiales, mais on sait comment ça s’est passé avec ce fichier-là… Oui on l’a complété effectivement avec l’appui des mairies, des délégués de quartier, mais tout cela s’est fait dans l’urgence et, par conséquent, il y a un problème de transparence dans l’allocation de ces ressources-là. C’aurait été beaucoup plus simple de subventionner les denrées de première nécessité. On demande aux commerçants de travailler 2 jours par semaine au moment où les grandes surfaces travaillent 6 jours par semaine.
Voilà une injustice qui peut être source d’explosion sociale. Sans compter les protestations contre la fermeture des mosquées. Globalement, pour la gestion de cette pandémie, le gouvernement s’y est pris maladroitement en reproduisant de mauvaises attitudes dans les passations de marchés, le favoritisme, le clientélisme. Et si l’on y prend garde, ça risque de déboucher sur une pagaille qui sera encore beaucoup plus difficile à gérer.
Pensez-vous qu’il n’y a pas de concertations avant la prise de décision par le chef de l’Etat, malgré ses audiences avec les différents secteurs ?
Non, il n’y pas eu de concertations. Vous vous souvenez bien qu’il s’était agi juste, pour le président de la République, d’informer les personnalités qu’il avait reçues des mesures fortes comme la mise en place d’un fonds de tant de milliards… C’étaient des annonces, mais dans la réalité, au moment où les gens attendaient justement la mise en œuvre, eux avaient déjà préparé leur plan pour donner ces marchés-là à des alliés politiques ou à des proches.
Donc il n’y a pas eu de concertations sur même comment on va mobiliser l’argent ou comment le gérer. Lui-même avait annoncé un comité de pilotage qui aurait précédé justement les dépenses qui ont été faites. Et après, on vient nous parler de Comité de suivi qui va peut-être constater les dégâts. Nous avons appris la démission de Habib Sy qui avait été désigné par le Front de résistance nationale pour être son représentant dans le Comité de suivi. On parle essentiellement des problèmes de suspicion et de prise démocratique de décision. Parce que c’est eux qui ont nommé tout l’essentiel des membres de ce comité avec une forte majorité et ils veulent imposer un système de prise de décision au vote. Cela montre simplement qu’on veut les prendre pour avaliser ce qui est déjà décidé et mis en œuvre. Donc on veut les faire jouer un rôle de figurants.
Qu’est-ce que l’Etat doit faire pour rectifier le tir ?
Je crois qu’il y a besoin de prendre encore une fois une démarche qui soit plus décentralisée. On a tendance, dans ce pays, à tout concentrer entre les mains d’un seul homme : le président de la République. Il s’est arrogé aujourd’hui tous les pouvoirs, exécutif et législatif, alors qu’on prône la décentralisation, la nécessité de renforcer la gouvernance territoriale. Donc je crois qu’il est important de voir comment associer les populations à la base. Il y a beaucoup de formes de prise en charge communautaire sans l’Etat d’ailleurs.
Les gens s’organisent à la base avec les mouvements de jeunes, les mouvements de femmes, les dahiras et les associations religieuses pour pouvoir justement discuter avec ces organisationslà et voir comment les convaincre de la nécessité d’un changement de comportement. Aujourd’hui, on invite les gens à faire de la prévention, mais celleci repose essentiellement sur les mentalités et les comportements. Or malheureusement dans ce pays, ce sont les mentalités et les comportements qui ont été les plus chahutés, qui ont fait que les Sénégalais se livrent à l’indiscipline.
Face au laxisme, au laisser-aller, au favoritisme, nous avons besoin d’opérer une véritable révolution culturelle avec un changement de mentalités, de comportements qui ne soit pas éphémère comme ce qu’on avait commencé à voir après le Joola. Il y a eu quelques frémissements pendant un à trois mois. Et après, on est retombé dans nos anciens travers. Il faut que ceux qui nous gouvernent donnent l’exemple de la sobriété, de l’honnêteté et de l’équité. Mais s’ils continuent de s’accaparer de tout, y compris les décisions, les marchés, les avantages… Et à ce rythme effectivement, il sera difficile que le Peuple suive.
Certains réclament la démission de Mansour Faye, accusé de favoritisme dans l’attribution du marché des denrées alimentaires. Partagez-vous cet avis ?
D’abord, on peut même se demander pourquoi il a été nommé avant même de poser la question de sa démission. Pourquoi ce Président qui a combattu avec nous le Président Abdoulaye Wade contre la dévolution monarchique, la dynastique du pouvoir a nommé son beau-frère ? Il peut avoir ses compétences, personne ne peut le dénier. Et il est citoyen comme tout le monde, personne non plus ne peut le lui refuser. Mais par rapport aux problèmes que nous avons constatés et contre lesquels nous nous sommes levés dans ce pays, cela aurait dû être une alerte pour ne pas tomber dans ces dérives. Ensuite, la façon dont il a donné les marchés des denrées est absolument inacceptable. Comment peut-on donner un marché à un député qui est encore en exercice ?
Le Règlement intérieur de l’Assemblée ne le permet pas. Ce n’est même pas décent alors qu’il y a des professionnels du commerce qui sont là, qui ne sont pas députés, qui ne vivent que de leur commerce. Pourquoi on les laisse de côté pour servir un allié politique ? Donc je crois que sur cette question-là, le ministre a failli. Le Président qui l’a nommé est le premier à avoir failli parce qu’il était là, aux côtés des patriotes de ce pays le 23 juin en 2011, pour dénoncer les mêmes pratiques que Abdoulaye Wade avait voulu instaurer dans ce pays. On espérait que la gravité de la situation du coronavirus allait leur dicter une meilleure conduite dans les affaires publiques, mais nous avons encore assisté à une gestion caractérisée par une tendance à la prédation des ressources de ce pays au profit d’une minorité de parents et d’amis politiques. Ce n’est pas donc cette pandémie qui va changer ces comportements. Il faudra un travail de longue haleine pour y arriver.
La Cour suprême a rejeté la requête relative à l’annulation de la décision d’interdiction de rapatriement des Sénégalais décédés du Covid19. Est-ce que l’Etat doit revenir sur cette décision ?
Mon problème c’est de savoir pourquoi l’Etat s’oppose à ces rapatriements. Est-ce que c’est un problème de moyens ou de sécurité sanitaire ?
On parle de risques de contamination….
Pourtant, des spécialistes en la matière ont dit qu’une fois que le malade est décédé, il n’y a plus de risque de contamination. Il y a maintenant des précautions à prendre quand on les achemine ici au Sénégal, mais elles sont à notre portée. Si c’est un problème de moyens, je crois qu’il y en a. Pourquoi d’ailleurs, pour les ressources du Force-Covid-19, on n’a pas mis à contribution les caisses noires dont disposent le président de la République et d’autres institutions comme les présidents du Haut conseil des collectivités territoriales et du Conseil économique, social et environnemental ?
Imaginez la douleur de ces personnes-là dont les parents qui sont à l’étranger depuis longtemps ! S’il n’y a pas de problèmes sérieux de santé, on ne devrait pas s’opposer à leur rapatriement.
DES ACTEURS ECONOMIQUES ET DES UNIVERSITAIRES SE PRONONCENT
L’arrêté préfectoral fixant à Dakar des jours alternés d’ouverture des lieux de commerce, est loin d’être partagée par les principaux acteurs du secteur.
En pleine ralentissement de l’économie pour cause de crise sanitaire sans précédent, le président de la République, qui centralise actuellement tous les pouvoirs sous le couvert d’une loi d’habilitation, continue d’ordonner des mesures dont la plupart sont contestées par l’opinion publique. La dernière en date, à savoir l’arrêté préfectoral fixant à Dakar des jours alternés d’ouverture des lieux de commerce, est loin d’être partagée par les principaux acteurs du secteur.
Du marché Dior des Parcelles assainies en passant par celui de Sandaga au centre-ville jusqu’à la populeuse commune de Keur Massar, dans la lointaine banlieue, les commerçants manifestent leur désaccord face à la fermeture dite « alternative » des lieux de commerce. À Keur Massar, d’ailleurs, des marchands ont pris d’assaut la mairie pour réclamer des autorités l’annulation de l’arrêté portant réorganisation des jours d’ouverture des marchés. Il a fallu une intervention des forces de l’ordre pour disperser ces manifestants venus en masse exprimer leur désapprobation. visant une limitation des rassemblements publics dans les marchés, cet arrêté impose dispose que les commerces de produits alimentaires ouvrent les lundis, mercredis et vendredis. Pour les autres commerces et activités non alimentaires, les jours d’ouverture sont les mardis et les jeudis. Le samedi et le dimanche, tous les marchés devaient être fermés à des fins de nettoyage et de désinfection. (Ndlr, le président de la république a rapporté hier ces mesures prises par les préfets de Dakar, Pikine et Guédiawaye notamment). Prise dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, ces mesures sont considérées par les commerçants comme un coup fatal infligé à l’économie informelle déjà dans le gouffre depuis l’apparition de la pandémie en cours.
ALLA DIENG, DIRECTEUR EXÉCUTIF UNACOIS YÉSSAL : «Nous avons été mis devant le fait accompli»
Très préoccupé par le mécontentement de ses camarades, Alla Dieng, le secrétaire exécutif de l’union nationale des commerçants et industriels du Sénégal (Unacois) Yéssal, revient sur la discorde autour de l’application de cet arrêté préfectoral.
À l’en croire, il y a des incompréhensions quant à l’application de la mesure. « Il se trouve qu’au Sénégal, dans les marchés, les vendeurs d’excroissances sont mêlés aux vendeurs de produits de première nécessité comme le riz, la viande, le poisson et les légumes. Or, la journée du lundi est consacrée à ces derniers. C’est pourquoi quand les forces de l’ordre ont voulu arrêter toutes les activités commerciales ce jour, les commerçants ont refusé de fermer boutique » confie le patron de cette organisation professionnelle. Alla Dieng dénonce un manque de concertation avant la prise d’une telle décision qui, selon lui, va impacter négativement l’économie informelle. «Parce que les commerçants ont été pris au dépourvu. Nous avons été convoqués par le préfet de Dakar pour échanger sur la question relative à la fermeture alternative des lieux de commerce. Nous lui avons fait part de nos craintes face à la situation qui est déjà alarmante pour les commerçants. Mais au fond, cette décision était prise en amont étant donné que, par la loi d’habilitation, l’exécutif a libre cours de prendre des décisions sans consultation. Donc, nous avons été mis devant le fait accompli. » déplore le directeur exécutif de l’Unacois Yéssal.
Sur le plan d’appui aux entreprises impactées par les effets de la crise sanitaire, m. Dieng fustige également le caractère contraignant de certains critères de sélection. selon lui, l’économie informelle n’est pas prise en compte dans la ligne de crédit de 200 milliards de francs attribuée par les autorités, en collaboration avec les établissements financiers et banquiers de la place. « J’ai vite attiré l’attention du ministre là-dessus. Car, dans le document qui nous a été remis, il est mentionné des entreprises qui ont un chiffre d’affaires compris entre 100 et moins 100 millions jusqu’à 1 milliards de F CFA. Ce qui va constituer un large bassin mais malheureusement, il y a d’autres critères qui vont écarter beaucoup d’entreprises dans la mesure où on impose la création d’au moins 5 emplois, et des états financiers des trois dernières années. Ce qui risque d’éliminer beaucoup d’entreprises déjà au bord de la faillite » estime Alla Dieng. Le patron de l’Unacois « Yeesal » salue tout de même les efforts consentis par le chef de l’état dans la mise en place du Plan de résilience économique et sociale (Pres).
MOR TALLA KANE (DIRECTEUR EXÉCUTIF DE LA CNES) «La dette intérieure n’a toujours pas été payée»
D’après Mor Talla Kane, directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal (Cnes), le pays fait face à une crise exceptionnelle qui demande une lecture plus large de la situation. « Dans le passé, nous avons eu des crises qui n’avaient qu’une dimension économique mais avec cette pandémie de la covid19, le secteur sanitaire est touché au cœur et même le secteur social n’a pas été épargné. Donc actuellement, c’est une question de vie ou de mort et les intérêts partisans ne doivent pas prévaloir sur la santé publique même s’il est aussi normal de prêter attention aux populations qui peinent à joindre les deux bouts à cause du ralentissement économique » a t- il fait remarquer d’emblée avant de se pencher sur la question des entreprises nationales. Passant en revue certaines mesures prise par l’etat pour accompagner les employeurs, m. Kane salue l’enveloppe de 200 milliards promise aux entreprises et qui fait l’objet de discussions actuellement, les baisses et exonérations fiscales au profit des entreprises.
Toutefois, le directeur exécutif de la Confédération nationale des employeurs du Sénégal regrette les lenteurs notées dans le paiement de la dette que l’etat doit aux entreprises du privé. « La dette intérieure n’a pas encore été payée. Or, ce paiement aurait soulagé beaucoup d’entreprises du privé dont la plupart est actuellement à genoux à cause de l’impact de la pandémie sur l’économie du pays. L’autre souci des entreprises est le mécanisme de financement qui vient d’être mis en place avec les 200 milliards. Nous avons des soucis par rapport à la mise en œuvre de ses dispositions parce que l’ordonnance du chef de l’Etat a consisté à obliger les entreprises à payer dans le cadre des chômages techniques 70 % des salaires. Or, pour pouvoir appliquer une telle mesure, il faut impérativement réaliser un chiffre d’affaires. Tandis que ces entreprises peinent même à faire du bénéfice » s’est plaint Mor Talla Kane.
L’ECONOMIE INFORMELLE, UN CAS CLINIQUE
Economistes chevronnés, les professeurs Ahmadou Aly Mbaye et Cheikh Ahmed Bamba Diagne, directeur scientifique du laboratoire de recherche économique et monétaire se sont penchés en duo sur l’économie informelle touchée de plein fouet par la crise sanitaire. Pour ces deux experts, « étant donné la difficulté d’interdire les activités informelles sur l’étendue du territoire national, du fait de leur caractère tentaculaire, il semble plus judicieux d’encourager une reprise progressive de certaines de ses activités. Des campagnes bien ciblées pour une stricte observation des gestes barrières devraient accompagner cette mesure. » se fondant sur le fait que dans les pays pauvres comme le nôtre, la majorité vit au jour le jour, ces économistes estiment que le maitre-mot devrait être l’efficacité de l’encadrement gouvernemental, qui se ferait en usant de la carotte et du bâton. « Par exemple, les dispositions prises concernant le transport intra-urbain au Sénégal consistant à autoriser certains transports publics à opérer en respectant certains gestes barrières, comme le port des masques et la limitation du nombre de passagers autorisés sont pertinents et pourraient être renforcés et répliqués dans d’autres secteurs.
Le seul bémol est que l’appui de l’Etat devrait être ressenti par les acteurs qui respectent les règles pour combler ne serait-ce que partiellement le manque à gagner qu’ils ont subi » peut-on lire dans une étude que Aly Mbaye et Cheikh Bamba Diagne ont consacrée à la situation de l’économie informelle en Afrique de l’ouest. Les deux universitaires jugent en effet que la réouverture des activités économiques est d’autant plus souhaitable que les fonds de solidarité mis en place par les états pour soutenir les ménages pauvres sont insuffisants. « Ces fonds ne suffiront pas pour couvrir tous les ménages pauvres de nos pays, surtout si la pandémie devait encore durer.
En autorisant le développement de certaines activités informelles, l’Etat permettrait en même temps aux acteurs concernés de pouvoir subvenir au moins partiellement à leurs besoins et de réduire leur dépendance envers l’assistance publique », soutiennent avec beaucoup de pertinence ces deux brillants économistes.
"CELA NE SIGNIFIE PAS ENCORE LA REPRISE DES CÉLÉBRATIONS PUBLIQUES"
Mgr André Guèye, évêque de Thiès, sur la réouverture des lieux de culte
Aussitôt après la sortie du Président Sall, l’évêque de Thiès, Mgr André Guèye, a publié un communiqué pour réagir sur la décision de rouvrir les lieux de culte. Il dit : «Pour nous, cela ne signifie pas encore la reprise des célébrations publiques avec la présence du Peuple. C’est pourquoi je demande à tous d’attendre le prochain communiqué des évêques de la Province ecclésiastique de Dakar avant toute initiative.
Donc la suspension des célébrations à caractère public est toujours en rigueur.» Pra conséquent, il compte «sur la collaboration de tous pour que personne ne fasse autrement que ce qui est prescrit par les évêques jusqu’à nouvel ordre. Restons prudents et ayons le sens de la contamination ecclésiale».
Pour l’instant, l’Eglise reste sur sa ligne de départ : avant même les décisions étatiques, elle avait décidé d’interrompre les messes en présentiel pour éviter la propagation du virus à travers les lieux de culte.
SALL PARI DE MACKY
En levant les mesures restrictives liées à la gestion du Covid-19, le président mise sur le sens de la responsabilité des Sénégalais qui avaient déjà du mal à respecter les mesures barrières pour relancer la machine économique, éprouvée depuis deux mois
En décidant de lever les mesures restrictives liées à la gestion du Covid-19, le président Macky Sall parie sur le sens de la responsabilité des Sénégalais qui avaient déjà du mal à respecter les mesures barrières pour relancer la machine économique, éprouvée depuis deux mois.
C’était une sortie aussi attendue que l’heure de l’Iftar qui contraint les fidèles à s’agglutiner devant leur poste de télévision. Ce discours à la Nation du Président Sall met un terme au jeûne des libertés auquel étaient astreints les Sénégalais depuis plusieurs semaines : le réajustement des horaires du couvre-feu (21h-5h), des horaires des bureaux (9h-16h), la réouverture des marchés (6 jours/7), des loumas, des lieux de culte… Bien sûr, ces mesures qui «déconfinement» les citoyens, relancent l’économie, ne permettront pas de ralentir la propagation du virus.
Il dit : «Aujourd’hui, après deux mois de mise à l’épreuve, nous devons sereinement adapter notre stratégie, en tenant compte une fois de plus de notre vécu quotidien. J’ai consulté à cet effet une équipe pluridisciplinaire d’éminents experts nationaux. Il ressort de leurs analyses et évaluations minutieuses que dans le meilleur des cas, c’est-à-dire si nous continuons d’appliquer les mesures édictées, le Covid-19 continuera encore de circuler dans le pays jusqu’au mois d’août, voire septembre. Ces projections montrent que l’heure ne doit pas être au relâchement, mais à l’adaptation.»
D’après Macky Sall, «l’Etat continuera donc de veiller à l’application des mesures de contingentement de la maladie» tout en oubliant qu’il a été très difficile de faire respecter les gestes-barrières à certains Sénégalais depuis le début de la pandémie qui est loin de reculer. Que faire ? «Plus que jamais, la responsabilité de chacune et de chacun de nous est engagée.
Dans cette nouvelle phase qui va durer, non pas quelques semaines, mais au moins trois à quatre mois, nous devons désormais apprendre à vivre en présence du virus, en adaptant nos comportements individuels et collectifs à l’évolution de la pandémie. En conséquence, il nous faut adapter notre stratégie de façon à mener nos activités essentielles et faire vivre notre économie, en veillant à la préservation de notre santé et celle de la communauté», conseille-t-il.
Cette relance des activités publiques concerne 551 mille élèves, du public et du privé, appelés à reprendre les cours dès le 2 juin. Alors que les classes intermédiaires devraient se contenter «du dispositif ‘’Apprendre à la maison’’, décliné dans ses plateformes télévisuelle, radiophonique et numérique».
«En ce qui concerne l’Université, le ministre en charge de l’Enseignement supérieur poursuivra les concertations avec les différentes académies pour aménager les enseignements à distance», ditil. Cette forme de liberté retrouvée dans les écoles, les lieux de culte, les espaces publics, les marchés,… est assujettie au respect «strict» des «mesures de distanciation physique et aux gestes barrières, notamment le port obligatoire du masque et le lavage des mains».
Selon lui, «le respect de ces conditions est essentiel pour éviter des risques de contamination», tout en annonçant que le «gouvernement y veillera de près et prendra, le cas échéant, toutes les mesures appropriées afin de prévenir la propagation du virus».
Ces mesures seront accompagnées par la distribution de 10 millions de masques dans les établissements scolaires, les lieux de culte, les marchés et les transports publics. Le Président Sall parie sur «la redynamisation progressive de la vie nationale», surtout avec l’approche de l’hivernage qui requerra des «assouplissements nécessaires au transport public, afin de permettre aux travailleurs agricoles de rejoindre leur localité».
Aujourd’hui, le Président Sall montre qu’il a pesé et soupesé ses décisions éclairées par les orientations de certains spécialistes dans l’intimité de son bureau. En se levant ce matin, il ne pourra pas échapper à certaines questions : Qu’est-ce qui a changé pour justifier cet assouplissement des mesures restrictives ? L’Etat a-t-il cédé aux pressions de l’establishment religieux ? Du patronat ? A-t-il entendu les cris de détresse des travailleurs du secteur de l’informel ?
A-t-il décidé de suivre la vague de «déconfinement» ouverte par d’autres pays de la sous-région ? Autant de questions sans réponses, mais la réalité des chiffres montre que le plan de contingentement n’a pas apporté les résultats escomptés. Lors de sa dernière adresse à la Nation (le 3 avril), le Sénégal était à 207 cas, dont 1 décès et 139 sous traitement. Et le 11 mai, on en est à 1 886, dont 1 151 malades hospitalisés, 19 décès, 7 182 cas en quarantaine, 12 régions sur 14 touchées, 23 départements sur 45 ont au moins un cas.
Une simple opération de soustraction permet de savoir que la situation épidémiologique ne s’est guère améliorée. Mais il semble avoir une autre grille de lecture de la situation qui lui a permis d’assouplir les restrictions en demandant aux Sénégalais d’apprendre à vivre avec le virus. Un Sall pari pour une immunité collective déguisée, qui risque de donner plus de crédit aux projections alarmistes de l’Oms : entre 83 mille et 190 mille personnes pourraient mourir de Covid-19 en Afrique si la maladie n’est pas maîtrisée. Wait and see!
Par Serigne Saliou Guèye
ET LE PRÉSIDENT ABDIQUA !
Paradoxalement, au Sénégal, on allège les mesures restrictives le jour où la maladie a pris l’ascenseur ! Dans cette crise sanitaire, Macky Sall n’a jamais affiché la sérénité
La prise de parole du président de la République était très attendue parce qu’on croyait qu’après le record de cas contaminations enregistré hier (177 dont 169 cas contacts et 8 cas de transmission communautaire) depuis l’apparition de la pandémie, il allait densifier les mesures de prévention contre cette dernière mais que nenni !
Le chef de l’Etat a assoupli sa position notamment en ce qui concerne le rapatriement des corps des émigrés dont le ministre des affaires étrangères et des sénégalais de l’extérieur et son collègue de la santé avaient clairement indiqué qu’il était impossible. C’est là un pied de nez flanqué à la Cour suprême qui a débouté récemment les avocats des émigrés qui plaidaient la cause de nos compatriotes décédés du Covid-19 dans le monde. C’est malheureux de voir notre juridiction suprême être humiliée de la sorte par le pouvoir exécutif.
Une autorisation de rapatriement qui montre rétrospectivement que la décision de la Cour suprême n’était que politique et non fondée sur une base scientifique. C’est aussi une humiliation des experts du comité scientifique qui avaient requis le non rapatriement des dépouilles en question lors de leur rencontre du 6 avril. Que l’on ne dise pas que les experts consultés par Macky sont ceux du Cnge qui naguère ont refusé tout rapatriement de sénégalais morts de Covid-19.
Pourtant, l’Oms a depuis le mois de février indiqué qu’il n’y a aucun danger à rapatrier les morts de la Covid-19 si les conditions antiseptiques attenantes sont respectées. Une telle décision salutaire et humaine constitue l’un temps forts du discours présidentiel. Quant aux autres décisions relatives à l’atténuation du couvre-feu, à la réouverture des marchés et « loumas », sauf le dimanche pour les premiers, et des lieux de culte, à la reprise des enseignements et apprentissages à partir du 2 juin, beaucoup d’incertitudes planent sur leur mise en œuvre.
Si le président articule la réouverture des marchés et des lieux de culte au respect des gestes barrières, c’est peine perdue. Qui veillera à l’entrée et au respect des gestes barrières dans nos mosquées ? Qui osera dire à un fidèle de ne pas mettre pied dans une mosquée parce qu’elle affiche le plein ou parce qu’il ne porte pas de masque voire refuse de se laver les mains ?
D’ailleurs, il ne serait pas virulent de dire que le président a abdiqué devant la menace des familles maraboutiques et certains prêcheurs de prier de gré ou de force vendredi prochain. le khalife général de Léona Niassène, qui avait déclaré urbi et orbi qu’il priera quoique cela puisse lui en coûter dans la mosquée de la localité, était sur le pied de guerre.
À Medina Gounass, le khalife et ses fidèles n’ont jamais cessé de prier groupés dans leur mosquée. A Touba, la grande mosquée a été rouverte pendant le ramadan même si c’est avec le respect des normes prophylactiques requises. Ainsi, si le président a précipitamment autorisé la réouverture des lieux de culte, c’est pour ne pas subir une humiliation par les enturbannés qui se profilait à l’horizon. Aujourd’hui à Touba et à Gounass où l’autorité peine à se faire respecter, la pandémie se propage à une vitesse exponentielle. À ce jour Touba enregistre 219 cas, Medina Gounass 64. Au lieu de prendre des mesures qui protègent les populations de ces localités, l’Etat se débine devant la puissance des marabouts qui pensent que l’ouverture des lieux de culte serait « un vade retro satana ».
En fait si certains pays comme la France, l’Italie, l’Espagne, l’Allemagne voire la Mauritanie voisine ont décidé d’alléger les mesures de confinement, c’est après que le pic épidémiologique a été atteint et que la maladie a entamé sa décrue.
Paradoxalement, au Sénégal, on allège les mesures restrictives le jour où la maladie a pris l’ascenseur ! En tout cas, il faut s’attendre à ce que la situation explose avec les cas de contamination qui vont se multiplier les prochains jours. Le marché Occass de Touba, qui a été à l’origine de la deuxième vague de dissémination du virus, a montré que les lieux de commerce et d’échange sont de grands foyers de propagation. Aujourd’hui, personne ne peut assurer que les « louma » se tiendront intra-muros. il faut s’attendre à ce que le même phénomène de propagation du virus se produise dans nos écoles. Nos établissements scolaires, dépourvus d’eau pour la plupart et où les conditions d’hygiène font défaut, risquent d’être le tombeau de plusieurs apprenants et enseignants. Pis, dans les moyens de transport public comme les cars rapides, la distanciation sociale n’a jamais été respectée parce que les usagers s’asseyent côte à côte.
Dans cette crise sanitaire, le président Macky Sall n’a jamais affiché la sérénité. Et c’est ce qui explique les mesures à l’emporte-pièce, à la va-vite tâtonnantes et irréfléchies qu’il ne cesse de prendre. Comment expliquer la volonté du professeur Daouda Ndiaye d’utiliser l’artémisia importé par le président Macky Sall comme solution thérapeutique pour vaincre le Covid-19 sans le consentement des experts du CNGE ? Comment expliquer qu’on refuse de rapatrier les dépouilles de nos compatriotes morts de la pandémie et l’accepter 72 heures après ? Comment expliquer la prise d’un arrêté interdisant l’ouverture des commerces pendant 7/7 jours, — au profit des grandes surfaces françaises ! — suivie d’un désaveu venu du plus haut niveau de l’Etat moins d’une semaine après ?
Une crise sanitaire ne se gère pas avec du laxisme et de l’anxiété. Et le fait de l’avoir assimilée dès le départ à une guerre montre la dimension exagérée et anxiogène que le Général autoproclamé a voulu imprimer à la pandémie. Une pandémie dont il ignore, hélas, qu’elle se gagne avec intelligence et courageuse. Et non par des décisions à l’emporte-pièce !
MACKY DONNE SON AVAL
Le Président annoncé qu’il est désormais favorable, après avoir consulté les experts, au rapatriement des corps de nos compatriotes décédés du covid-19 à l’étranger.
Le président Macky Sall s’est adressé à nation. Durant son discours consacré à l’évolution du covid-19, il a annoncé qu’il est désormais favorable, après avoir consulté les experts, au rapatriement des corps de nos compatriotes décédés du covid-19 à l’étranger.
Une décision qui survient après plusieurs demandes des familles des victimes. Le chef de l’Etat a exhorté les autorités gouvernementales à accompagner ces familles pour le rapatriement des corps.
LA CAN FEMININE DEMEURE L’OBJECTIF MAJEUR DES LIONNES
‘’Ce sacre à l’UFOA a été un sentiment de contentement, mais nous restons focalisées sur l’objectif de qualification à la CAN’’, a déclaré Seyni Ndir Seck, invitée de la plateforme ‘’Foot local’’, ce lundi.
La prochaine Coupe d’Afrique des nations féminine reste ‘’l’objectif majeur’’ des Lionnes, vainqueurs du tournoi de la zone ouest A de l’Union des fédérations ouest-africaines de football, surtout après le sacre de février dernier, a annoncé la présidente de la Commission du football féminin à la Fédération sénégalaise de football (FSF).
‘’Ce sacre à l’UFOA a été un sentiment de contentement, mais nous restons focalisées sur l’objectif de qualification à la CAN’’, a déclaré Seyni Ndir Seck, invitée de la plateforme ‘’Foot local’’, ce lundi. La présidente de la Commission de football féminin annonce que le travail va reprendre après la pandémie du Covid-19, qui a suspendu depuis la mi-mars toutes les manifestations sportives sur le plan local. Le football féminin n’a pris part qu’à une phase finale de Coupe d’Afrique des nations en 2012, en Guinée Equatoriale.
L’ancienne capitaine des Lionnes a ajouté que d’une manière générale le développement du football féminin passera par la formation. ‘’Ce sera de la formation à tous les niveaux, chez les coaches, dans les petites catégories pour assurer le renouvellement des générations’’, a-t-elle expliqué.
Seyni Ndir Seck est d’avis que le Sénégal doit faire les choses étape par étape avant de se réjouir de la présence de techniciennes diplômées dans le football national. ‘’Nous avons des filles formées dans la licence B, comme l’adjointe de l’entraîneur national chez les U20’’, a-t-elle dit en guise d’exemple.
Lors des éliminatoires de la CAN féminine, le Sénégal devait jouer contre le Liberia au premier tour. Pour le dernier tour, en cas de qualification, il rencontrera le Mali, demi-finaliste de la précédente Coupe d’Afrique des nations, jouée en 2018 au Ghana.
109 NOUVELLES CONTAMINATIONS AU COVID-19 SIGNALÉES CE MARDI
109 nouvelles contaminations au Covid-19 ont été rapportées mardi par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, au lendemain de l’annonce par le président de la République de l’assouplissement de l’état d’urgence en vigueur depuis le 23 mars
Dakar, 12 mai (APS) – 109 nouvelles contaminations au Covid-19 ont été rapportées mardi par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, au lendemain de l’annonce par le président de la République de l’assouplissement de l’état d’urgence en vigueur depuis le 23 mars pour endiguer la propagation du coronavirus.
Dans un discours à la Nation, lundi soir, le chef de l’Etat a annoncé un ‘’assouplissement’’ de l’état d’urgence comprenant la réduction de la durée du couvre-feu, la réouverture des lieux de culte et des marchés, la reprise des cours dans les classes d’examen, le 2 juin, et un réaménagement des horaires de bureau, fixés de 9 heures à 16 heures.
Ce mardi, lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, Abdoulaye Diouf Sarr a annoncé que 109 tests sont revenus positifs sur les 1099 tests réalisés, soit un taux de positivité de 9, 91%.
Parmi ces nouveaux cas, 107 sont des cas contacts suivis, alors que les 2 autres sont issus de la transmission communautaire, selon Abdoulaye Diouf Sarr.
Les cas issus de la transmission communautaire viennent de la Patte-d’Oie, à Dakar, et de Touba.
Le ministre a signalé que 27 patients ont été déclarés guéris, ce qui porte à 742 le nombre total de guérisons.
Neuf cas graves sont en observation dans les services de réanimation des hôpitaux de Fann (3), ainsi qu’à Principal (5) et à Ziguinchor (1), selon M. Sarr, assurant que l’état de santé des autres malades évolue favorablement.
Actuellement, 1233 patients sur les 1995 cas recensés au Sénégal depuis le 2 mars sont sous traitement. On dénombre 19 décès.
Abdoulaye Diouf Sarr a exhorté les populations au respect des mesures de prévention collectives et individuelles.
LIVERPOOL PRET POUR UNE CHARNIERE INFRANCHISSABLE KOULIBALY-VAN DIJK …
Annoncé au PSG, à Newcastle, ou encore à Manchester United, Kalidou Koulibaly pourrait enfiler le maillot de Liverpool lors du prochain mercato.
Annoncé au PSG, à Newcastle, ou encore à Manchester United, Kalidou Koulibaly pourrait enfiler le maillot de Liverpool lors du prochain mercato. Selon le site sport-fr, Les Reds qui ont déjà lancé les négociations avec le club de Naples, veulent former une « charnière centrale infranchissable » en associant Koulibaly à Virgil van Dijk. Le club anglais travaille dans la même foulée à un nouveau contrat pour « ferrer » Sadio Mané.
L ’international sénégalais, qui ne cache pas son envie de découvrir la Premier league, pourrait rejoindre Sadio Mané lors de la prochaine saison. Priorité de recrutement du PSG en défense et fortement convoité par Newcastle, l’international sénégalais reste une cible de choix pour Liverpool. Selon Sport.fr, les Reds qui ont déjà entamé les négociations avec les dirigeants napolitains, veulent former une charnière centrale infranchissable en associant Koulibaly à Virgil van Dijk.
Pour faciliter la venue de Kalidou Koulibaly, on a annoncé que les dirigeants de Liverpool auraient proposé au club italien le défenseur croate Dejan Lovren. D’après les dernières informations de Tuttomercato, une probable arrivée du Camerounais Joël Matip, pourrait avoir un bon de sortie et laisser la place lors du mercato. Pour l’heure, Naples réclame entre 70 et 100 millions d’euros pour céder le capitaine des Lions. …
UN NOUVEAU CONTRAT EN VUE POUR SADIO MANE
Liverpool travaille également de prendre en main le dossier Sadio Mané considéré comme l’un des grands acteurs de la bonne saison de Liverpool ces dernières années. Au moment où des rumeurs d’un départ vers le Real Madrid deviennent de plus en plus persistantes, Selon les informations de Football insider, Liverpool prépare un nouveau contrat pour sécuriser Mané. Selon toujours la même source, rapportant des détails fournis par le média anglais, l’éventuelle nouvelle prolongation va comporter une clause qui va permettre à l’international sénégalais de finir sa carrière chez les Reds. En plus de cela, avance t-elle, l’ancien messin aura une revalorisation très juteuse. La valeur marchande de l’international sénégalais a été estimée à 120 millions d’euros.
«C’EST UNE BONNE DECISION POUR EVITER L’HECATOMBE»
La sortie du prési la République Macky Sall annonçant les mesures d’assouplissement dans le cadre de la lutte contre la maladie covid-19 a trouvé écho favorable auprès de l’économiste Meïssa Babou.dent de
La sortie du prési la République Macky Sall annonçant les mesures d’assouplissement dans le cadre de la lutte contre la maladie covid-19 a trouvé écho favorable auprès de l’économiste Meïssa Babou.dent de
«Je crois que la décision du président de la République consistant à desserrer l’étau est très courageuse autour des grandes surfaces de distribution, des marchés, des marchés hebdomadaires communément appelés ‘’loumas’’ et du couvre-feu pour permettre aux travailleurs à continuer de travailler», a-t-il déclaré.
Selon l’économiste et enseignant à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar «certes, à coup sûr nous allons perdre quelques points de croissance, mais ceci nous évitera de tomber dans une récession économique. Parce que le confinement est dramatique socialement, économiquement et même financièrement pour l’Etat s’il continue dans le cadre de l’aide aux concitoyens. Donc, c’est une bonne décision pour éviter l’hécatombe».
Toutefois, l’économiste n’a pas manqué de souligner quelques points lui paraissant assez importants relatifs au comité de veille économique sur d’éventuels problèmes de maintien ou de renforcement des actions déjà prises, de l’évaluation des actions sociales et/ou par rapport à certaines entreprises en termes d’évolution des impacts.