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27 septembre 2025
par Oswald Padonou
ET SI LE MALI OSAIT LE FÉDÉRALISME ?
Que vaut un gouvernement d’union nationale dans un contexte de discrédit de l’ensemble de la classe politique et une montée en puissance des leaders religieux au moyen de discours ambigus propres à rompre le pacte républicain vacillant ?
Jeune Afrique |
Oswald Padonou |
Publication 22/07/2020
Alors que cinq présidents ouest-africains sont attendus ce jeudi à Bamako pour tenter de trouver une issue à la crise politique, la solution envisagée d’un « gouvernement consensuel d’union nationale » est-elle la plus pertinente ?
Face à un risque de radicalisation des positions – celles de la mouvance du président Ibrahim Boubacar Keïta comme celles du Mouvement du 5 juin (M5-RFP) qui réclame son départ –, la seule véritable offre politique en débat est la formation d’un « gouvernement consensuel d’union nationale », proposition d’ailleurs soutenue par la Cedeao.
Sauf que cette recette, usée à l’envi sur le continent, souvent à mauvais escient, n’a jamais permis d’ancrer la démocratie. Tout au plus facilite-t-elle les jeux de positionnement du personnel politique et de répartition des rentes du pouvoir.
Au Mali comme ailleurs en Afrique subsaharienne, l’évocation d’un gouvernement d’union nationale répond généralement à des logiques inavouées de « partage du gâteau national » ou à des stratégies d’éviction des concurrents. Si cette formule en trompe-l’œil a la vertu de calmer les ardeurs des uns et des autres, elle se révèle fréquemment annonciatrice de tempête.
Briser le cercle vicieux
Sous la présidence d’Alpha Oumar Konaré et sous celle d’Amadou Toumani Touré, le Mali a constitué, à plusieurs reprises, des gouvernements d’union nationale, et érigé au rang de théorème la gouvernance consensuelle, pensée et présentée comme la panacée aux crises – jusqu’à ce que ces dernières éclatent et deviennent parfois incontrôlables, comme celles qui courent depuis 2012.
Que vaut un gouvernement d’union nationale dans un contexte de discrédit de l’ensemble de la classe politique, avec un taux moyen de participation aux dernières élections en deçà de 35 % et une montée en puissance des leaders religieux qui occupent l’espace politique délaissé au moyen de discours ambigus propres à rompre le pacte républicain vacillant ? Certainement pas grand-chose.
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 22 juillet 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Ahmadou Aly MBAYE, Agrégé en Sciences économiques, Professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 103 117/C, est nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD), en remplacement de Monsieur Ibrahima THIOUB, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Oumar DIOP, Ingénieur en Génie Civil et gestionnaire de projets, est nommé Directeur général du second Compact Millennium Challenge Account Sénégal (MCA- Sénégal II) ;
Monsieur Lazar SARR, Inspecteur de l’Education populaire de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n° 632 054/F, est nommé Inspecteur technique au Ministère des Sports."
L'ÉTAT VEUT PRÉMUNIR LA POPULATION CONTRE LES AFFRES DE LA FOUDRE
Le ministre de l’Intérieur a été instruit pour accélérer l’implantation des dispositifs efficaces de paratonnerres dans toutes les régions du pays, notamment au niveau des bâtiments et infrastructures publics - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 22 juillet 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des ministres, le mercredi 22 juillet 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat, à l’entame de sa communication, a rappelé au Gouvernement la haute priorité qu’il accorde à la facilitation de l’approvisionnement suffisant du pays en moutons et en denrées de première nécessité, à des prix abordables, à l’occasion de la célébration prochaine de la fête de la Tabaski.
Il a, à ce titre, invité le Ministre de l’Elevage, en relation avec les ministres concernés, les éleveurs et les opérateurs, à veiller au convoyage adéquat des petits ruminants, ainsi qu’à la couverture sécuritaire et sanitaire des zones d’attente et de vente de moutons.
Le Président de la République, abordant la situation mondiale de la pandémie de la Covid-19, a signalé le rebond exceptionnel que connait la maladie dans le monde, dans le contexte de la réouverture de nos frontières aériennes et de la préparation de la Tabaski. Il a rappelé l’importance de respecter les mesures barrières, avec le nombre important de nos compatriotes, travaillant à Dakar devant regagner leurs familles à l’intérieur du pays.
Il a ainsi demandé au Ministre de Santé et aux ministres impliqués en première ligne, d’accentuer la sensibilisation des populations qui doivent respecter, scrupuleusement, les mesures barrières édictées, notamment le port obligatoire du masque dans les transports et lieux publics.
Le Chef de l’Etat, évoquant la situation économique, s’est félicité de l’appréciation satisfaisante par le Conseil d’administration du Fonds Monétaire International, lors de la première revue du programme du Sénégal, le 17 juillet 2020, du Plan de Résilience Economique et Sociale (PRES), dont les acquis ont permis d’atténuer l’impact économique et social de la pandémie, en augmentant les dépenses de santé et en offrant une aide ciblée aux ménages vulnérables et aux entreprises.
Il a félicité le Ministre des Finances et du Budget et le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, ainsi que leurs services respectifs pour les efforts importants de mobilisation de ressources effectués. Il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement d’accélérer la formulation du Plan de relance de l’économie nationale, pour soutenir l’activité.
Le Président de la République, au sujet de l’expansion des zones économiques spéciales, a rappelé qu’elles constituent des accélérateurs majeurs d’innovations, de transferts de technologies, de création de valeur ajoutée et d’emplois.
Il a, par conséquent, invité le Ministre de l’Economie, en liaison avec les Ministres en charge des Finances, de l’Industrie, des Petites et moyennes entreprises, de l’Economie numérique et l’APIX, à accélérer leur expansion à travers : (i) l’ancrage d’un secteur privé compétitif valorisant le savoir-faire national ; (ii) la promotion de l’emploi décent par le développement l’investissement productif et de Partenariats Publics Privés gagnants - gagnants.
Le Chef de l’Etat, évoquant les Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ), a indiqué qu’en accord avec le Comité International Olympique (CIO), l’organisation que le Sénégal devait abriter en 2022, est reportée en 2026, au regard des risques et impacts mondiaux liés à la pandémie de la COVID-19.
Il a, à ce titre, saisi l’occasion du Conseil, pour remercier le CIO de la confiance placée au Sénégal et à l’Afrique pour organiser ce grand évènement sportif planétaire. Il a, en outre, félicité le Comité national d’organisation pour le travail remarquable déjà accompli et demandé au Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République de faire l’état des lieux exhaustif des préparatifs de l’organisation.
Le Président de la République, revenant sur le climat social, la gestion et le suivi des affaires intérieures, a relevé la récurrence, ces dernières années, des accidents et décès liés à la foudre.
Il a, à ce sujet, instruit le Ministre de l’Intérieur, en charge de la Protection civile, d’accélérer l’implantation des dispositifs fonctionnels et efficaces de paratonnerres dans toutes les régions du Sénégal, notamment au niveau des bâtiments et infrastructures publics. Il a, également, signalé l’urgence d’assurer la sécurisation impérative des ouvrages de la Société Africaine de Raffinage (SAR).
Le Chef de l’Etat a, enfin, rappelé au Ministre de l’Intérieur, l’impératif de finaliser et de faire adopter la Stratégie nationale de Protection civile (2020- 2024). Il a, aussi, invité le Ministre des Infrastructures à intensifier les opérations d’entretien du réseau routier en coordination avec le Ministre de l’Eau et de l’Assainissement et le Ministre de l’Equité sociale et territoriale, tutelles respectives de l’ONAS et de « PROMOVILLES » qui réalisent des travaux de voirie et d’assainissement.
Le Président de la République a clos sa communication par son agenda, en informant le Conseil de sa participation à une délégation de haut niveau devant se rendre au Mali le Jeudi 23 Juillet 2020, en vue de contribuer à apaiser le climat sociopolitique.
Au titre des Communications :
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur la tenue sous sa présidence, le mardi 21 juillet 2020, d’une réunion interministérielle consacrée à l’évaluation, à la mutualisation des services financiers et non financiers, d’appui aux PME-PMI, ainsi qu’aux TPE.
Le Ministre des Forces armées, a fait une communication sur le plan de modernisation et d’équipement des Armées, GAINDE1, couvrant la période 2020-2025 et a rendu compte des projets de construction de nouveaux camps militaires, notamment à Goudiry et à Louga.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication portant sur la mobilisation des ressources financières et l’exécution des dépenses du FORCE COVID-19. Il a également rendu compte de la première revue concluante effectuée par le Fonds monétaire international (FMI), sur la mise en œuvre du Programme de Résilience économique et sociale (PRES) du Sénégal.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur l’assistance apportée à nos compatriotes de la Diaspora et sur la situation internationale.
Le Ministre du Développement communautaire, de la Solidarité nationale, de l’Equité sociale et territoriale a rendu compte de la mise en œuvre des travaux du programme PROMOVILLES. Il a également fait le point sur les opérations de distribution de l’aide alimentaire d’urgence.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication sur le dispositif de financement des entreprises dans la cadre de la résilience et de la relance de l’économie.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur la situation de la pluviométrie, la mise en place des intrants et l’exportation des fruits et légumes.
Le Ministre de l’Elevage et des Productions animales a rendu compte de la tournée effectuée sur le territoire national et de la situation du marché des ovins pour les préparatifs de la fête de Tabaski.
Le Ministère de l’Eau et de l’Assainissement a fait une communication sur la maitrise des consommations d’eau potable dans les administrations.
Le Ministre de Collectivités territoriale, de l’Aménagement et du Développement des Territoire a fait une communication sur le document de formulation du programme d’Appui aux communes et Agglomérations du Sénégal (PACASEN rural).
Le Ministre de l’Environnement et du Développement durable a rendu compte de sa participation le lundi 20 juillet 2020 en visioconférence à la 19ème conférence des Chefs d’Etat et de Gouvernements du CILSS.
Le Ministre du Commerce et des Petites et Moyennes Entreprises a rendu compte de la situation des approvisionnements des marchés.
Le Ministre en charge du Suivi du Plan Sénégal Emergent (PSE) a fait le point sur l’état d’exécution des actions phares du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- le Projet de loi autorisant le Président de la République à ratifier la Constitution de la Commission Africaine de l’Aviation Civile, signée le 16 décembre 2009 à Dakar ;
- le Projet de décret portant application de la loi n° 2017-16 du 17 février 2017 portant création de l’Ordre national des Experts du Sénégal (ONES).
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Ahmadou Aly MBAYE, Agrégé en Sciences économiques, Professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle, matricule de solde n° 103 117/C, est nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta DIOP de Dakar (UCAD), en remplacement de Monsieur Ibrahima THIOUB, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Oumar DIOP, Ingénieur en Génie Civil et gestionnaire de projets, est nommé Directeur général du second Compact Millennium Challenge Account Sénégal (MCA- Sénégal II) ;
Monsieur Lazar SARR, Inspecteur de l’Education populaire de la Jeunesse et des Sports, matricule de solde n° 632 054/F, est nommé Inspecteur technique au Ministère des Sports."
LU BEES AVEC RENÉ LAKE ET OUSSEYNOU NAR GUEYE
VIDEO
LE FONCIER AU SÉNÉGAL, LA MAL-GOUVERNANCE PARTOUT
EXCLUSIF SENEPLUS - Les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal - Volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilière
Réalisation et montage Boubacar Badji |
Publication 22/07/2020
Lu Bees, avec René Lake à Washington et Ousseynou Nar Gueye à Dakar. Dans ce numéro :
Ousseynou Nar Gueye revient sur le foncier au Sénégal, au coeur de l'actualité. La volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilière et de répondre aux demandes d'espaces verts urbains, mais aussi une persistance de l'insécurité juridique du régime des titres de propriété.
De son côté, René Lake met en exergue les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal avec cette polémique du transfert des oryx gazelles, espèces protégées, dans la propriété d'Abdou Karim Sall. Partout, la mal gouvernance a des effets désastreux. Que l'on soit dans un pays puissant comme les Etats-Unis ou un pays pauvre comme le Mali.
Lu Bees est un talk audiovisuel hebdomadaire de SenePlus et Tract, réalisé et monté par Boubacar Badji.
LU BEES AVEC RENÉ LAKE ET OUSSEYNOU NAR GUEYE
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E FONCIER AU SÉNÉGAL, LA MAL-GOUVERNANCE PARTOUT
Les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal - Volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilièr
Réalisation et montage Boubacar Badji |
Publication 22/07/2020
Lu Bees, avec René Lake à Washington et Ousseynou Nar Gueye à Dakar.
Dans ce numéro, Ousseynou Nar Gueye revient sur le foncier au Sénégal qui est au coeur de l'actualité. Volonté politique de favoriser l'accès à la propriété immobilière et de répondre aux demandes d'espaces verts urbains, mais aussi persistance de l'insécurité juridique du régime des titres de propriété.
De son côté, René Lake met en exergue les méfaits de la mal-gouvernance qu'elle soit aux Etats-Unis, au Mali en Côte Ivoire ou encore au Sénégal avec cette question du transfer des biches dans la propriété d'Abdou Karim Sall. Partout, la mal gouvernance a des effets désastreux. Que l'on soit dans un pays puissant comme les Etats-Unis ou un pays pauvre comme le Mali.
Lu Bees est un talk audiovisuel hebdomadaire de SenePlus et Tract, réalisé et monté par Boubacar Badji.
par Ousseynou Nar Gueye
BILLET D'HUMEUR, MON ADRESSE AUX DÉFAIDHERBEURS
Que les déboulonneurs « défaidherbeurs » soient cohérents et utilisent donc une autre langue, que celle du forcément infâme colonisateur : qu'ils commencent par s'interdire le recours au français
En ma qualité de Faidherbien, persuadé que je suis que Faidherbe est une figure sénégalaise à l'insu de son plein gré, je ne débattrai plus avec les déboulonneurs « défaidherbeurs » que s'ils sont cohérents et utilisent donc une autre langue avec moi, que celle du forcément infâme colonisateur : qu'ils commencent par s'interdire le recours au français.
Si nos échanges se font par écrit, je demande aussi aux « défaidherbeurs » de ne plus utiliser l'alphabet dans lequel nous avons "codifié" nos langues sénégalaises (et africaines), puisque cet alphabet est une resucée de l'écriture phonétique des langues latines et donc du français, oripeaux colonialistes qu'il faut jeter à la mer en même temps que les statues honnies. Les « défaidherbeurs » cohérents avec vous-même, j'attends que vous postiez vos audios en langues africaines en réponse sous cet article, dans les fils de mes réseaux sociaux, ou en direction de ma boite WhatsApp (bon, pour Whatsapp, appli "africaine", c'est plus facile...), en attendant que vous trouviez un alphabet dépouillé d'origine allogène et d'effluves coloniales, pour véhiculer vos mots dans la langue non d'origine coloniale avec laquelle vous me parlerez.
Il restera à remplacer, fissa et plus vite que ça, la langue officielle et la langue d'enseignement qu'est le "phrançais" par l'anglais par exemple (comme l'a fait l'exilé anglophone Kagamé après les 800 000 morts en 100 jours du Rwanda en 1994), des Anglais qui ont eu le bon goût de ne coloniser que la Gambie, ce suppositoire du Sénégal, dans notre proximité immédiate, et de s'arrêter à nos frontières comme les nuages du gaz de Tchernobyl. Ou mieux encore, remplacer le français par le suédois (la Suède, pays du SG des Nations-Unies, Dag Hammarskjöld, n'ayant colonisé personne, au moins pas dans nos contrées tropicales).
Je compte sur les Défaidherbeurs aussi pour persuader et même contraindre notre leadership politique actuel ou celui qui adviendra dans un futur proche, à rompre les relations diplomatique avec « l'Afrance » et à lui déclarer un état permanent de guerre de réparation, pour 130 ans.
Pendant cette guerre de réparation, nous ne manquerons pas de marcher militairement sur Lille, où on demandera aux indigènes du cru déboulonneurs de la statue locale de leur compatriote Faidherbe de nous restituer plutôt le fruit des rapines économiques de Faidherbe, évalué en monnaie constante au cours actuel de l'Éco non encore né, n'est-ce pas ; rapines et vols qui ont contribué au PIB de « l'Afrance ». C'est moins folklorique et plus efficace que de jeter à bas une statue lilloise. Bref, vaste programme que la « défaidherbisation », dont je me félicite d'être installé aux premières loges pour en contempler la reconquête martiale.
Ce qui me rappelle que devant une inscription murale : "A mort, les cons !", le certainement raciste De Gaulle avait aussi dit : "Vaste programme".
Ousseynou Nar Gueye est fondateur-éditeur du site d'informations Tract, General Manager d'Axes & Cibles Com
par Oumou Wane
DE LA MONTÉE EN PUISSANCE DE L’ANTI-FRANCE EN AFRIQUE DE L’OUEST
EXCLUSIF SENEPLUS - L’hypocrisie est à son comble entre le discours à succès de cette Afrique qui «décolle » et la réalité sur le terrain. Les contours d’une nouvelle relation entre l’Afrique et la France sont loin de se dessiner
Le problème avec la France, ce grand bailleur de l’Afrique de l’Ouest, c’est l’ambiguïté entre le sentiment d’amour qu’on lui porte et la dépendance structurelle de nos économies vis-à-vis d’elle.
Voici pourquoi la réforme du Franc CFA est une tâche délicate que l’Afrique devra réussir en gérant l’implication de la France pour ne pas réveiller de tensions dans la région autour de la création de cette monnaie unique, qui ne doit pas être un avatar du franc CFA, ni un mécanisme de substitution vécu comme une dépendance humiliante.
Oui le monde change et la France doit l’entendre si elle ne veut pas que la jeunesse africaine poussée au front par les souverainistes et panafricanistes la somme de ne plus toucher à l’Afrique ou de lui ficher la paix !
Bien sûr pour ma génération, il y a toujours cet attachement à la France et une partie de notre histoire commune mais la réalité aujourd’hui c’est que les solutions du passé ne sont pas à la hauteur des enjeux économiques et démographiques du continent.
D’une part, la France n’est plus la grande puissance coloniale qu’elle fut, mais surtout, la mondialisation et sa marche inéluctable a depuis plusieurs années changé la donne et redistribué les cartes entre les acteurs internationaux comme la Chine ou le Moyen-Orient qui ne tarderont pas si l’on n’y prend garde à contrôler à leur tour l’économie africaine.
Ce que les partenaires contemporains de l’Afrique ont bien compris, c’est que le XXIe siècle est le siècle africain, tant la croissance démographique y est forte et les besoins considérables.
En ce qui nous concerne au Sénégal, le pays connait depuis plus de dix ans une croissance économique record, de 5 à 6 points annuelle, et même s’ils ne sont pas suffisants pour éradiquer l’extrême pauvreté d’une partie de la population, ils sont une garantie qui nous permet de nous tourner vers d’autres partenaires, en particulier la Chine, dont la percée en Afrique rappelle que le continent n’est désormais plus une chasse gardée.
La France mesure-t-elle pleinement ce grand changement qui est en train de se produire dans le monde ? Car à part réécrire mille fois la page de la colonisation, multiplier les paroles de repentance et dénoncer les dérives de la «Françafrique », les contours d’une nouvelle relation d’amitié désintéressée entre l’Afrique et la France sont loin de se dessiner. Pire encore, l’hypocrisie est à son comble entre le discours à succès que l’on connait, cette Afrique qui «décolle », « novatrice et dynamique » et la réalité sur le terrain social et sociologique.
Dans la société française, combien encore aujourd’hui de jeunes et moins jeunes trouvent les portes closes à cause de leur couleur de peau ? Combien sont bloqués dans leur ascension sociale ? Combien occupent des postes en vue ou à responsabilité ? En France en 2020, être banlieusard, musulman et noir, c’est encore être victime de discriminations ordinaires. Un racisme vécu tous les jours qui se nourrit de préjugés : " Dans leur tête, quand tu es noir, la violence, tu connais..."
Comment s’étonner dès lors que resurgisse en Afrique francophone le sentiment antifrançais, même s’il va de soi qu’il faut le réfréner et le condamner, au nom de la tolérance et du vivre-ensemble. La France, à travers ses équipes gouvernementales successives, tente de se faire pardonner ses fautes en Afrique par l’usage politicien et intéressé de slogans opportunistes. Ne devrait-elle pas, tout au contraire, se lancer dans la refondation du partenariat culturel pour une relation d’amitié vraiment renouvelée ?
Il est plus que temps avant toute chose que les préjugés cessent et que la société française change et se transforme en profondeur. C’est un devoir de justice et de vérité. Non, la couleur de peau ne vous définit pas, ne limite pas vos possibilités, bien au contraire. Mais si on vous fait comprendre dès votre naissance que votre couleur est différente, vous êtes déstabilisé et fragilisé.
Il faudrait pour changer les choses une prise de conscience historique, notamment des ex-puissances coloniales, qui devront en premier lieu rendre les biens culturels accumulés durant la période coloniale ! Et tant pis pour ceux qui pensent que rendre les biens culturels à l’Afrique ne sauvera pas la culture africaine, car ce ne sera plus leur affaire !
A ce sujet, et comme on ne peut pas tout reprocher à la France qui est loin d’être majoritairement raciste et nationaliste, je veux saluer l’engagement très fort sur les patrimoines africains du président Macron « pour que la jeunesse africaine ait la possibilité d’accéder à son patrimoine, à son histoire en Afrique ».
Pour autant, même si restitution et réparation sont indissociables pour apaiser les esprits, restaurer la confiance et retrouver l’estime réciproque, il restera un long chemin à faire contre l’oubli et l’amnésie.
TRUMP VEUT MUSELER LA RUE
René Lake commente sur VOA, la décision du président américain de déployer des agents fédéraux dans des États en proie aux manifestations contre les brutalités policières, au grand dam des élus locaux qui menacent vigoureusement de s'y opposer
Le Monde Aujourd’hui, VOA TV, René Lake commente l’envoi de troupes fédérales par Trump à Portland dans l’Orégon au moment où il menace d’en faire autant à Chicago dès ce week-end. Les leaders locaux réagissent et certains ont l’intention de s’y opposer.
Analyse à suivre à partir de la 10è minute de cette vidéo.
OPACITÉ MALADIVE
Il est difficile de se forger une opinion sur le niveau réel de pénétration de la maladie à coronavirus dans ce pays, où le relâchement est total depuis la levée des mesures restrictives
En testant moins de personnes hier, le pays a enregistré 37 cas positifs au coronavirus, contrairement aux jours précédents. Pour l’instant, il est difficile de se forger une opinion sur le niveau réel de pénétration de la maladie dans ce pays, où le relâchement est total depuis la levée des mesures restrictives. Car les autorités médicales ont décidé de tout confiner dans les Centres de traitement des épidémies.
C’est très simple : Moins de tests, moins de cas. On ne sait pas par quel bout prendre les résultats virologiques partagés par le ministère de la Santé et l’action qui ne compte pas remettre en cause sa stratégie. Sur 369 tests réalisés, seuls 37 sont revenus positifs, à savoir 27 cas suivis par les services du ministère de la Santé et de l’action sociale, 9 issus de la transmission communautaire répartis entre Guédiawaye (2), Touba (2), Bambilor, Sicap Foire, Mamelles, Diamniadio, Thiès et 1 cas importé recensé dans la région de Saint-Louis. Cette semaine, il a été enregistré 750 nouveaux cas contre 720 dans ce pays, pris dans la fièvre des préparatifs de l’Eid el-kabir avec des marchés et des foirails bondés sans mesures préventives ; d’où cette résurgence de cas communautaires ces derniers jours.
Il faut aussi relever l’augmentation du nombre de décès. Selon le directeur de la Prévention, 4 patients sont décédés des suites du coronavirus ce lundi, portant ainsi à 174 le nombre de patients ayant perdu la vie à cause de la pandémie. Comme durant les derniers jours, les détails sur les cas de décès sont ensevelis dans un secret absolu, car le ministère n’indique plus leur sexe, leurs antécédents médicaux et leur âge.
Par ailleurs, 42 malades sont sortis des centres de traitement des épidémies alors que 40 autres sont en réanimation, continuant à montrer la gravité du moment.
Aujourd’hui, le ministère de la Santé et de l’action sociale a décidé d’opter «pour le renforcement du système de surveillance au niveau des points d’entrée en prélude de la Tabaski, en collaboration avec le secteur de l’élevage». En outre, le Comité national de gestion des épidémies (Cnge) a validé lundi «la procédure opérationnelle normalisée de sécurité sanitaire pour l’opération Tabaski» pour éviter de nouvelles contaminations. Sans plus de détails. Il devient de plus en plus difficile de lire la courbe épidémiologique avec l’opacité qui entoure la stratégie mise en place par le Comité national de gestion des épidémies.
Depuis l’apparition de la pandémie dans notre pays le 2 mars dernier, 8 985 Sénégalais ont contracté la maladie du coronavirus, 6 044 en sont guéris, 174 décédés et 2 766 encore sous traitement.
LE FORUM CIVIL REMET EN CAUSE LA CREDIBILITE DE L’IGE
Une semaine après la publication des rapports 2017, 2018 et 2019 sur l’état de la gouvernance et la reddition des comptes, l’Inspection générale d’Etat (IGE) est vivement critiquée par le Forum Civil.
Une semaine après la publication des rapports 2017, 2018 et 2019 sur l’état de la gouvernance et la reddition des comptes, l’Inspection générale d’Etat (IGE) est vivement critiquée par le Forum Civil. Birahime Seck et ses camarades relèvent ainsi de nombreux manquements dans le travail de l’organe de contrôle.
Le Forum Civil pose le débat sur la crédibilité de l’IGE. En conférence de presse, hier, la Section sénégalaise de Transparency International a essayé de démontrer point par point pourquoi douter de l’organe de contrôle. Examinant les trois rapports publiés dernièrement, Birahime Seck a révélé que l’IGE a violé la loi à deux reprises. Selon lui, l’article 9 de la loi de 2011 sur le statut de l’IGE dit très clairement : « Chaque année, le vérificateur général du Sénégal publie un rapport d’activités sur l’état de la gouvernance et la reddition des comptes.» Alors qu’on s’est rendu compte, précise-t-il, que depuis 2015, l’IGE n’a pas publié de rapports. «Donc du point de vue de la durée, et de la période, il a été constaté une violation de la loi », laisse-t-il entrevoir.
Poursuivant, le coordonnateur du Forum Civil soutient que sur la nature du document, au lieu de présenter un rapport d’activités, l’IGE propose aux Sénégalais un condensé des manquements constatés dans les vérifications, audits et inspections. «Il ne faut pas distinguer là où la loi ne distingue pas. La loi parle de rapport d’activités ; donc l’IGE devrait nous présenter un rapport d’activités. C’est une violation de l’article 9 de la loi de 2009», a relevé Birahime Seck.
Critiquant toujours les rapports, Monsieur Seck dit aussi remarquer une violation du principe de l’imputabilité. «Si on regarde les documents, on se rend compte que la Délégation générale au pèlerinage a été fouillée surtout en ce qui concerne ses contrats signés avec des compagnies aériennes, mais également des contrats d’assurance. On se rend compte également que d’autres structures comme l’Office des pupilles de la nation, l’ANACIM, la délégation générale à la francophonie ont été aussi fouillées. Dans ces cas, l’IGE est allée au fond des choses », fait constater Monsieur Seck. Cependant, il se désole que pour l’Administration centrale, l’IGE se limite à faire des renvois comme : «Dans telle direction » ; «Telle autorité » ; «Un ministre ».
Selon le coordonnateur du Forum Civil, l’IGE n’est pas précise sur l’imputabilité de la faute ou de l’erreur quand il s’agit de l’administration centrale. Pourtant, il a été noté des conflits d’intérêts manifestes qui concernent des ministres, laisse-t-il entendre. Non sans déplorer que l’IGE ne précise pas de quel ministère ou de quel ministre il s’agit ; alors que pour les autres structures, elle renseigne sur la nature de la structure et la période d’intervention de la vérification. «Ce que nous considérons comme étant une rupture d’égalité dans le travail, mais également une violation du principe de l’imputabilité», a-t-il soutenu.
«L’IGE CONSACRE DES PAGES ET DES PAGES SUR DES CHOSES DEJA CONNUES»
Par ailleurs, le Forum Civil dit être étonné par le fait que l’IGE consacre des pages et des pages sur des choses que les Sénégalais connaissaient depuis longtemps. Pendant ce temps, déplore-t-il, l’IGE met de côté des projets et programmes essentiels qui méritent réflexion et vérification à l’instar du PRACAS que l’IGE n’a nullement cité dans ses rapports. Ceci étant, le Forum Civil se demande si les missions de vérification ont été réellement réalisées par l’IGE ou si les résultats n’ont pas été cachés aux citoyens. «Si vous examinez les 359 pages des trois rapports, vous ne verrez aucune information sur le PRACAS, le PUDC, le PRODAC, les Bourses familiales. De même, aucune information sur le marché de réfection du building administratif et celui relatif à la construction de l’autoroute Ila Touba. Aussi, aucune information sur les attributions de l’assiette foncière alors que les conflits fonciers sont notés partout dans le pays aussi bien sur les terres accordées sur le littoral que l’intérieur du pays. Mais l’IGE est restée muette sur toutes ces questions. C’est pourquoi on s’étonne», relève Birahime Seck.
RECOMMANDATIONS DU FORUM CIVIL
En définitive, la Section sénégalaise de Transparency International a fait de nombreuses recommandations par rapport à la gouvernance administrative. « On se rend compte qu’il y a des distorsions, des chevauchements et des conflits de compétences sur l’administration. C’est pourquoi nous demandons que le Bureau Organisation et Méthodes (BOM) soit replacé et qu’on lui donne tout son sens dans l’administration. On voudrait également que tous les errements soient diminués drastiquement en mettant en avant les inspections internes. Il faut qu’on relooke les inspections internes», préconise le coordonnateur du Forum Civil.
A l’en croire, celles-ci accompagnent les ministres, les conseillent et les orientent. Mieux, dit-il, ces inspections fournissent de l’information au président de la République et à l’IGE. Cela étant, le Forum Civil demande qu’on redimensionne fondamentalement les inspections internes au niveau des administrations. «Nous avons également formulé des recommandations d’ordre général sur la nécessité d’avoir une nouvelle loi sur la déclaration de patrimoine, une loi sur les conflits d’intérêts, une loi sur l’éthique et la déontologie, une loi sur le financement des partis politiques et le financement des campagnes électorales. Mais surtout, une loi sur l’accès à l’information», a conclu Birahime Seck.