SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
27 septembre 2025
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
MACKY NOYÉ DANS DES PROBLÈMES
Le Sénégal traverse une crise multifactorielle qui laisse croire qu’il n’y a pas un chef à la tête de l’Etat. C’est comme si la crise sanitaire liée au coronavirus avait ouvert la boite de Pandore
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 23/07/2020
Le Sénégal traverse une crise multifactorielle qui laisse croire qu’il n’y a pas un chef à la tête de l’Etat. C’est comme si la crise sanitaire liée au coronavirus avait ouvert la boite de Pandore. Tellement, en un laps de temps, les problèmes se sont accumulés au point de laisser croire qu’il n’y a pas de remèdes possibles pour les résoudre. A l’instar d’un bateau dont la coque serait trouée en divers endroits, le navire Sénégal prend eau de toutes parts et, si l’on n’y prend pas garde, il risque de subir le même sort que le gigantesque Titanic dont les passagers étaient conscients de leur mort imminente.
D’abord, le taux de positivité lié à la pandémie à coronavirus explose au moment où le laxisme de l’Etat, l’indifférence et le déni permanent des populations font croire que le covid-19 est un souvenir lointain. Aujourd’hui, on assiste à un relâchement inquiétant des sénégalais relativement au respect des gestes barrières. Une attitude d’autant plus irresponsable que les taux de contamination et de mortalité prennent l’ascenseur. on assiste à une forme de démission de nos autorités sanitaires.
C’est d’ailleurs fort de ce constat que le sage de Tivaouane, le khalife général des tidianes, serigne Babacar Sy, a déclaré devant le ministre de la santé avant de le répéter devant le président Macky sall que l’Etat a démissionné dans la lutte contre la pandémie. Les indicateurs communautaires montrent toute la gravité de la pandémie dans notre pays. A la date du 20 juin, le Sénégal était le 8e pays du continent africain le plus affecté par le covid-19, le 3e au niveau de la Cedeao et le 2e dans l’Uemoa. Le taux de létalité présente une situation quasi-analogue.
9e au plan continental, le Sénégal occupe la 2e place dans l’espace Cedeao et trône à la première au sein de l’Uemoa. C’est donc dire que la situation épidémiologique est catastrophique dans notre pays même si nos autorités sanitaires laissent croire que tout va bien dans le meilleur des mondes possibles. Et aujourd’hui, si l’espace Schengen a fermé ses portes au Sénégal, c’est dû en grande partie à notre tableau épidémiologique pas du tout reluisant. Certes notre pays ne présente pas un tableau plus catastrophique que le Maroc et l’Algérie mais il faut savoir que d’évidents critères économiques ont pesé lourd dans le choix des pays admis dans l’espace Schengen. Le Maroc, l’Algérie et la Tunisie sont des expansions de l’Union européenne dans le cadre communautaire de l’Union pour la méditerranée dont font partie ces pays sus-évoqués. Il appert que l’Union européenne est le premier marché émetteur de ces pays du Maghreb en matière de tourisme. Rien que ces pays font annuellement presque 7000 milliards en termes de recettes là où le Sénégal peine à glaner 500 milliards. Le choix du Rwanda est rationnel vu d’abord sa situation sanitaire.
Au 20 juillet, le Rwanda a enregistré 1582 cas de contamination, 834 guérisons et 5 décès. Ensuite indépendamment de ses performances en matière de sécurité, en Afrique, le pays des mille collines est la 3e destination touristique en matière de tourisme d’affaires. Toutes choses qui font donc que notre diplomatie et nos autorités sanitaires doivent trouver une stratégie qui puisse permettre au Sénégal de reprendre ses vols en direction de Schengen au lieu d’engager, au nom d’un nationalisme bravache, un faux combat de réciprocité dont l’unique perdant est le Sénégal. Pour en revenir à la crise multifactorielle de notre pays, à la pandémie sont venus s’ajouter des problèmes politiques liés à l’indiscipline de certains responsables de l’APR. Il y a deux semaines, les sénégalais ont été choqués et estomaqués par les insultes de Moustapha Cissé Lo diffusées sur la toile. Et comme seule réponse, le président de l’APR a fait exclure des rangs l’APR l’insulteur public. Et black-out sur les révélations faites par l’insulteur concernant des scandales financiers sur la réhabilitation du building administratif, sur les semences destinées aux paysans, le ter.
Et comme si cela ne suffisait pas, les sénégalais ont dû avaler les scandales sur fond de détournements révélés par les derniers rapports de l’IGE. Des sénégalais qui, à force d’assister à des scandales, ont perdu leur capacité d’indignation au point d’être mithridatisés. Les scandales impunis, vu leur multiplicité, ne scandalisent plus, n’indignent plus, n’émeuvent plus. Dans le même sillage, ils ont été étonnés d’entendre le président sommer ses ministres de faire leur déclaration de patrimoine alors qu’ils devaient se soumettre à cet exercice au plus tard trois mois après leur nomination. D’ailleurs, les ministres constituent la portion congrue des personnes qui gèrent un budget de plus d’un milliard et qui refusent de faire état de leur patrimoine. Mais sur ce plan là, le chef de l’Etat n’est pas pédagogue parce que lui-même ne s’est pas sacrifié à cet exercice après sa réélection alors que la loi constitutionnelle l’y oblige. En vérité, le président, ses ministres et ses administrateurs de crédits n’ont cure de la loi.
Front social réchauffé
Par ailleurs, le front social se réchauffe avec les grèves répétitives du Sytjust dont le ministre de tutelle, Malick Sall, a préféré durcir le ton, engager une épreuve de force avec le secrétaire général Boun Aya Malick Diop au lieu d’assouplir sa position. A cela s’ajoute la levée de boucliers des agents de la santé. Et aucune initiative n’a encore émané du chef de l’Etat pour trouver solution aux revendications légitimes des travailleurs. Heureusement que la présidente du haut Conseil du dialogue social, Innocence Ntab Ndiaye, a entamé une médiation entre les deux parties en conflit. Last but not least, les scandales fonciers constituent le point d’orgue des problèmes qui assaillent notre pays. Partout les populations se révoltent pour avoir été expropriées de leurs terres. Le plus patent est celui de Ndengler où les autorités font du ponce-pilatisme dans le traitement de cette affaire. Si aujourd’hui le problème s’est exacerbé au point de mettre face-à-face Babacar Ngom et les habitants de Ndingler, c’est parce que Oumar Guèye, ministre des Collectivités territoriales, du développement et de l’aménagement des territoires s’est complètement débiné pour laisser la patate chaude à ses collègues Abdou Karim Fofana et Aly Ngouille Ndiaye. Le nœud du problème de Ndengler est lié à la délimitation du périmètre communal de Sindia dont l’alors président du conseil rural avait attribué 75 ha de terre qui n’appartiennent à sa zone. La loi ne permet pas à un maire ou ancien président de communauté rurale de délibérer sur des terres qui n’appartiennent pas à son périmètre communal ou rural. même si aujourd’hui le patron de la Sédima dispose légalement d’un titre foncier, il est possible que l’Etat qui a titrisé les 300 ha de Djilakh et de Ndengler désaffecte ces 75 ha objets du litige et les restitue aux exploitants de Ndengler. Mais on assiste à une fuite de responsabilité des autorités étatiques mais aussi à une épreuve de force de la part de Babacar Ngom qui met son titre foncier en bandoulière pour coloniser les terres de Ndengler.
Finalement, l’Etat a tranché le nœud gordien en sommant Babacar Ngom d’arrêter tous travaux sur la partie litigieuse et d’autoriser les paysans de Ndengler à aller y cultiver cette année puisque l’hivernage s’est déjà installé. Mais l’Etat risque juste d’ajourner le problème foncier de Ndingler si cette période hivernale n’est pas mise à profit pour réconcilier les deux parties antagoniques en tenant compte de la légalité de l’opérateur économique Babacar Ngom mais surtout de la légitimité coutumière de la communauté de Ndengler. Devant l’absence de toute perspective de solutions à ces multiples problèmes qui nous assaillent, tout porte à croire que le capitaine du bateau s’est noyé dans l’océan des problèmes qui submerge notre pays.
KADER DIOP DÉCÉDÉ
Ancien journaliste à Radio Sénégal, Kader Diop a été aussi chef du Bureau de l’Agence France presse (AFP) à Dakar. Membre très éminent du Tribunal des pairs du CORED, il était très sollicité sur la question de formation des journalistes
Le journaliste à la retraite Kader Diop est décédé jeudi à Dakar, a-t-on appris de sources médiatiques.
Ancien journaliste à Radio Sénégal, Kader Diop a été aussi chef du Bureau de l’Agence France presse (AFP) à Dakar.
Kader Diop a été président du Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie (CRED) l’organe d’autorégulation devenu Conseil pour l’observation des régles d’éthique et de déontologie dans les médias (CORED).
Membre très éminent du Tribunal des pairs du CORED, il était très sollicité sur la question de formation des journalistes.
LE CHOMAGE TECHNIQUE A TOUCHE 11 901 SALARIES
La pandémie de la Covid-19 a durement touché l’économie sénégalaise, obligeant les entreprises à s’adapter au risque de périr.
La pandémie de la Covid-19 a durement touché l’économie sénégalaise, obligeant les entreprises à s’adapter au risque de périr. En plus de la réduction des heures de travail, de la fermeture temporaire, de l’anticipation des congés payés, du télétravail, entre autres, les sociétés se sont plus distinguées par le recours au chômage technique.
Initiée par la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale (Dgtss), l’enquête sur l’impact de la Covid-19 en milieu de travail révèle que 11 901 travailleurs ont été mis en chômage technique. L’étude effectuée sur un échantillon de 827 entreprises réparties dans 23 branches d’activités révèle ainsi que le chômage technique est l’option la plus utilisée au titre des mesures d’organisation du travail avec un taux de 43,7%.Il est suivi respectivement, d’après le rapport dont «L’As» détient copie, par la «réduction des heures de travail (30,7%,)», la «fermeture temporaire (28,5%)», l’«anticipation des congés payés (20,4%,)», «le télétravail (19,8%)», le «travail par roulement (17,9%)» et le «travail à temps partiel(12,5%.)».
Toujours dans le cadre de cette enquête, il a été noté au titre du nombre de salariés impactés que sur les 11 901 travailleurs mis en «chômage technique», que plus de la moitié d’entre eux sont localisés à Dakar avec 7 574 travailleurs concernés, soit 63,64% de l’effectif total. La capitale «est suivie par la région de Thiès avec 2 427 travailleurs soit 20,39%.
La région de Kaffrine est la moins impactée.» En ce qui concerne les activités, il s’avère que celle d’ «hébergement et de restauration» comptabilise plus de travailleurs mis en «chômage technique» avec un effectif de 3 984, soit 33,48% du total. L’«éducation» (23,61%) arrive en deuxième position et le «transport et entreposage» (16,58%) complètent le podium. En revanche, l’enquête n’a révélé aucun cas de travailleur mis en «chômage technique» dans les branches d’activités «organisations et organismes extraterritoriaux», «activités extractives», «administration publique et défense», «boulangerie» et «nettoiement».
De même, les effectifs ont globalement été maintenus dans les branches d’activités «production et distribution d’électricité, de gaz» et santé et action sociale». Au plan de la rémunération, révèle la note, sur 11 901 travailleurs mis en «chômage technique», 11 316 (95,08%) ont perçu une rémunération supérieure ou égale à 70% de leur salaire moyen net des trois derniers mois d’activités. Au sein de ce groupe, ajoute-t-il, 1347 (11,31%) travailleurs ont perçu entre 91% et 100% de leur salaire.
Toutefois, il a été indiqué que 210 travailleurs ont perçu 50% de leur rémunération et 375 se sont retrouvés sans aucune rémunération, soit un cumul représentant 4,92%. Le délai estimé de reprise des activités a aussi intéressé l’enquête. Les services du ministère du Travail ont ainsi fait savoir que 530 établissements répondants, soit 64,09% du total, n’ont «aucune maîtrise» sur le délai pour la reprise normale. «Au même moment, pour 123 (14,87%) établissements, le délai pour une reprise normale du fonctionnement de leurs activités est de 4 à 6 mois», relève le document.
Enfin, le comportement des établissements en matière de mesures de prévention sanitaire laisse apparaître des fortunes diverses. Les statistiques indiquent en effet que sur un total de 827 structures enquêtées, 538 (soit 65,05%) ont développé des pratiques qu’elles ont jugées appropriées à l’effet de poursuivre convenablement leurs activités.
SALARIES PLUS TOUCHES PAR SECTEUR D’ACTIVITES : LES ENSEIGNANTS DU PRIVE ARRIVENT EN TETE
Le rapport produit par la Direction générale du Travail et de la Sécurité Sociale (Dgtss) relève plusieurs secteurs dont les travailleurs sont plus touchés par la crise liée au nouveau coronavirus. Il ressort de l’enquête que la branche d’activités de l’Education arrive en tête, suivie des activités d’hébergement et de restauration puis le commerce de gros et de détails.
L’enquête sur l’impact de la Covid19 a été réalisée sur un échantillon de 827 entreprises réparties dans 23 branches d’activités et dans les 14 régions du Sénégal, pour un effectiftotal de 52 465 salariés avantla survenue de la pandémie de la Covid-19 et une masse salariale de 13 428 870 606 FCFA. D’après le rapport parvenu à «L’As», globalement, l’enquête révèle que l’impact de la crise est ressenti différemment par les établissements. Sous ce rapport, les branches d’activités les plus touchées sont l’«éducation» avec 32,84%. Il s’agit certainement des enseignants des établissements privés qui se sont retrouvés pour la plupart dans la précarité. Certains d’entre eux s’étaient d’ailleurs signalés au tout début de la crise pour demander à l’Etat de garder un œil sur eux.
En plus des salariés évoluant dans l’éducation, le rapport relève aussi ceux qui sont dans les «Activités d’hébergement et de restauration» avec 21,30%, mais aussi ceux qui évoluent dans le «commerce de gros et de détail» avec 13,16% du total des entreprises les plus touchées. Selon par ailleurs la forme juridique, trois types de statut concentrent 89,1% des entreprises «durement affectées».
D’après le rapport, il s’agit respectivement des «entreprises individuelles» (243), des «sociétés à responsabilité limitée» ou (SARL) (180) et des «sociétés anonymes» (SA) (110). Et parmi les entreprises affectées, celles occupant moins de 25 travailleurs concentrent un effectif de 467 établissements (56,47% du total) dont 431 «durement», 35 «faiblement» et 1 «pas du tout affectée».
Il ressort de l’analyse que les structures enquêtées rencontrent principalement des difficultés liées à une trésorerie insuffisante (720), une baisse de la demande des consommateurs ou clients (578), une perturbation de l’activité des partenaires commerciaux (574), l’absence de travailleurs du fait de la pandémie ou des mesures liées à l’état d’urgence (514) et un déficit de matières premières (368).
L’étude montre que les établissements enquêtés au niveau des régions de Dakar (422) Thiès (63) Ziguinchor (43), Fatick (41), et Saint-Louis (35) ont fourni le plus de réponses faisant état de la trésorerie insuffisante.
RECOMMANDATIONS
A l’issue de l’enquête, de nombreuses recommandations ont été effectuées par les services de la Direction générale du Travail et de la Sécurité sociale. Ils ont appelé à la mise en place d’un cadre tripartite réunissant les différents départements ministériels concernés ainsi que les organisations de travailleurs et d’employeurs pour mesurer l’impact de la crise sur l’économie et les emplois, et définir une feuille de route pour la reprise. Ensuite, ils ont préconisé l’élaboration et la mise en œuvre d’un système performant et coordonné d’information sur le marché du travail afin de capter plus aisément les informations en période de crise, de cerner l’impact et d’orienter les mesures palliatives.
En plus, ils ont proposé de prendre en compte les acteurs de l’économie informelle dans les études et les mécanismes d’accompagnement, d’étendre la protection sociale envers ces derniers et encourager la transition vers la formalisation. En ce qui concerne les outils modernes tels que la dématérialisation et le télétravail, la Dgtss opte pour leur développement et leur optimisation. Elle demande d’ailleurs que l’on prévoie dans la réforme envisagée du Code du Travail des dispositions dédiées au télétravail et renforcer le régime juridique du chômage technique avec une garantie de la rémunération en s’assurant de respecter les principes du tripartisme et du dialogue social. En définitive, toujours parmi les recommandations, il a été demandé, entre autres, la mise en place d’un dispositif technique et budgétaire adapté pour prendre en charge les activités des équipes chargées des études, et créer les conditions d’une plus grande célérité dans la mise à disposition d’informations qui conditionnent la qualité des orientations en période de crise ; une étude sur les voies et moyens d’instituer l’assurance chômage dans le système de sécurité sociale pour prendre en charge, en temps de crise, l’indemnisation des travailleurs affectés et soulager le secteur privé, en tenant compte des capacités institutionnelles et économiques ; etc.
LES BOULANGERS MENACENT D'AUGMENTER LE PRIX DE LA BAGUETTE
La Fédération nationale des Boulangers du Sénégal (Fnbs) est sur le qui-vive. Les boulangers soutiennent qu’ils ne peuvent plus tolérer la non-application du décret 2277 du 31 décembre 2019 qui est censé assainir le secteur
La Fédération nationale des Boulangers du Sénégal (Fnbs) est sur le qui-vive. Les boulangers soutiennent qu’ils ne peuvent plus tolérer la non-application du décret 2277 du 31 décembre 2019 qui est censé assainir le secteur. Face à cette situation, la Fnbs menace d’augmenter le prix de la baguette de 190 grammes puisque le gouvernement n’est pas capable d’assurer la survie de leur filière menacée d’extinction, à cause d’une concurrence déloyale que leur imposent certains boulangers, au mépris total des normes.
Les boulangers du Sénégal ne comprennent pas ce qui bloque jusqu’à présent l’application et l’applicabilité des dispositions du décret 2277 du 31 décembre 2019 et des arrêtés.
Et pourtant, soulignent Amadou Gaye et ses camarades de la Fnbs, c’était une promesse ferme des autorités pour un gel de leur revendication principale qui portait sur la vérité des prix, avec l’application effective des résultats de la commission. Pour eux, la non-application de la réglementation favorise l’anarchie totale. C’est pour cela qu’ils demandent solennellement au ministre du Commerce d’atténuer leur souffrance en veillant à l’application et à l’applicabilité des dispositions du décret et des arrêtés. «L’anarchie notée dans la filière de la boulangerie doit cesser», tonnent-ils avant d’appeler l’Etat à prendre ses responsabilités. Car, pour les membres de la FNBS, le gouvernement doit doter le ministère du Commerce et le Comité de suivi de moyens exceptionnels pour une application de cette réglementation qui sera bénéfique non seulement à l’Etat, mais aussi aux boulangers et aux consommateurs. «Si le gouvernement pense qu’il est dans l’incapacité d’assurer la survie de notre secteur, nous exigeons dans ce cas la hausse du prix de la baguette de 190 grammes à 200 FCFA sur toute l’étendue du territoire», clament-ils. Par ailleurs, ils souhaitent que la boulangerie soit considérée comme impactée par la Covid19 afin de bénéficier de tous les avantages liés à cela comme l’allégement fiscal, l’aide financière et la facilitation de crédit bancaire.
Après l’installation, avant-hier, du Comité national de suivi du secteur de la boulangerie, la Fnbs estime que pour une application efficiente du comité, il faut l’installation en urgence des comités régionaux par les gouverneurs. «Nous invitons tous les gouverneurs du Sénégal à convoquer d’urgence le comité technique régional de suivi du secteur de la boulangerie pour statuer sur les cas en latence : ouverture de nouvelle boulangerie sans autorisation, installation de points de vente règlementaires, respect des textes».
En outre, Amadou Gaye et ses amis indiquent que le ministère du Commerce doit sensibiliser tous les acteurs concernés à savoir la Police, la Gendarmerie, le Service d’hygiène pour l’application de la réglementation. Ils exhortent surtout les collectivités locales à maîtriser les textes avant de donner des autorisations d’occupation de la voie publique. Ils comptent associer à leur combat les consommateurs qui ont droit à un pain de qualité. En attendant, ils invitent tous les boulangers à rester à l’écoute dans les jours à venir pour le déroulement de leur plan d’action.
Sur un autre registre, la Fnbs a tenu à fustiger la persistance de la vente du pain à l’intérieur des boutiques de quartier sans respect des normes d’hygiène, de la livraison du pain dans des poussepousse, des sacs en bandoulière, des voitures non conformes aux exigences réglementaires, de l’installation de kiosques à pains devant les boutiques de quartier et non dans un point de vente agréé, l’ouverture de nouvelles boulangeries sans aucun respect des normes de distance et des dispositions règlementaires, et l’impunité totale de certains boulangers et livreurs qui estiment que la règlementation ne sera jamais effective dans ce pays.
UN CAMION DERAPE, ECRASE UN HOMME ET TUE DEUX ENFANTS
Journée noire à la cité Apecsy de la commune de Yoff. Un camion a dérapé causant la mort de trois individus.
Les images ont été choquantes et la journée triste pour les populations de la Cite Apecsy. un chauffeur de camion qui a perdu le contrôle de son véhicule n’a pas pu éviter le pire. Une synergie entre les habitants de la localité et les sapeurs-pompiers a permis de réduire les dégâts.
Journée noire à la cité Apecsy de la commune de Yoff. Un camion a dérapé causant la mort de trois individus. Le camion était en provenance du rond-point Nord Foire, derrière le cimetière musulman de Dakar. Outre ces décès, le bilan a fait état de 5 blessés dont 1 dans un état grave. Concernant les trois personnes décédées, les deux sont des enfants et le troisième est un adulte. Les enfants sont frère et sœur âgés respectivement de trois et de huit ans. Apprenant la nouvelle, les riverains ont convergé vers les lieux pour constater le drame.
De la consternation et de la tristesse pouvaient se lire sur le visage des personnes venues s’enquérir de la situation. Les quatre coins de la rue étaient remplis de monde. Au milieu de la foule, les forces de l’ordre et les soldats du feu ont tenté de gérer la situation. Ils se sont servis de bâches tenues par des jeunes pour cacher l’image macabre de l’accident.
Le lieutenant-colonel Papa Ange Michelle Diatta, commandant du groupement d’incendie et de secours numéro 1 (sapeurs-pompiers de Dakar : ndlr), a retracé le fil du drame. « Le camion est monté sur le taxi à bord duquel il y avait deux enfants qui sont par ailleurs les victimes. C’est aux environs de 14h que mes services ont été alertés qu’un camion transportant du béton a dérapé sur environ une distance de 500 m, et qu’il a d’abord heurté mortellement un individu à quelques mètres du lieu de l’accident », a-t-il expliqué.
Selon un témoin oculaire de l’accident, c’est un jeune d’environ 18 ans qui conduisait le camion. «Le conducteur a perdu le contrôle de la voiture. Il a tenté de manœuvre pour stopper la voiture, en vain. La première victime voulait prendre la fuite mais il l’a fait tardivement», raconte cet habitant de la cité Apecsy. Il affirme que le chauffeur du camion ne fait pas partie des victimes, car il aurait sauté du véhicule.
L’arrivée des sapeurs-pompiers a été certes tardive, aux dires des témoins, mais ils ont au moins secouru les autres blessés dont l’oncle des enfants coincés. Venus avec tout un arsenal, le commandant et ses hommes ont mené une opération d’envergure. «On vient de terminer la manœuvre de force. Vous voyez la présence de beaucoup d’engins lourds, notamment des fourgons, des engins de levage et des machines pour découper la tôle, des ambulances classiques et deux ambulances médicalisées pour transporter des blessés graves et un corbillard. C’est une opération qui s’est faite en deux volets. Le premier a été le secours à victimes, car au-delà des trois victimes, il y a eu 5 blessés dont 1 grave», indique-t-il.
A l’en croire, l’urgence était de transporter ces blessés dans les structures sanitaires, ensuite il fallait s’atteler aux manœuvres de force.
Apparemment, les sapeurs n’ont pas été les seuls à faire preuve de bravoure. A en croire le premier témoin, sa diligence et sa connaissance en matière de secourisme a permis de sauver deux victimes. « C’est moi qui ai extirpé le chauffeur du taxi et l’oncle des enfants. C’est pourquoi je me suis blessé à la main. On a tout tenté pour les enfants, c’était trop tard», raconte Ousmane. Selon lui, l’accident a eu lieu aux environs de 13h.Il estime que les Sénégalais doivent avoir des notions de secourisme pour pouvoir apporter les premiers soins à des victimes.
LES CENTRALES DENONCENT LES VIOLATIONS DES DROITS DES TRAVAILLEURS
La conférence des secrétaires généraux de la Coalition des Centrales syndicales du Sénégal estime que le secteur des médias est affecté par de graves violations.
La conférence des secrétaires généraux de la Coalition des Centrales syndicales du Sénégal estime que le secteur des médias est affecté par de graves violations. En effet, les syndicalistes l’ont fait savoir en recevant le secrétaire général du Synpics Bamba Kassé.
La Cnts, la Cnts/Fc, l’Unsas, la Csa sont ulcérées par les graves violations des droits des travailleurs dans le secteur des médias. Recevant le secrétaire général du Synpics mardi dernier, Mody Guiro, Elimane Diouf, Cheikh Diop et les autres leaders syndicaux ont dénoncé les graves violations des droits des travailleurs qu’ils ont relevées dans le milieu de la presse. Des violations qui ont pour noms : suspension arbitraire de salaire, retards de salaire, irrégularités dans le versement des cotisations sociales et nombreux écarts notés dans la gestion des médias publics. «La coalition apporte son soutien au secteur des médias en attente de la concrétisation par des décrets d’application la loi portant code de la Presse», affirment Mody Guiro et Cie.
Evoquant la suspension du salaire de Bamba Kassé et de ses fonctions de secrétaire général du Synpics à l’Agence de Presse Sénégalaise (APS) depuis 6 mois, la coalition marque «son étonnement face à une si grossière illégalité qui perdure malgré la médiation du ministre de la Communication». Pour ces leaders syndicaux, il s’agit d’une situation inacceptable qu’il urge de combattre. La coalition, promettent-ils, va peser de tout son poids pour que l’exercice du droit et de la mission syndicale ne fasse plus l’objet d’une agression. La coalition des centrales syndicales annonce en outre une conférence de presse dans les prochains jours sur l’ensemble des secteurs où les travailleurs sont en lutte permanente comme la justice, la pêche ou encore l’hôtellerie.
10 JOUEURS SÉNÉGALAIS SACRÉS EN CLUB
Dans l’hexagone, Idrissa Gana Guèye a été champion de France alors qu'en Angleterre, Sadio Mané est le premier joueur sénégalais à remporter ce sacre. Du côté de la Turquie, Demba Bâ décroche le championnat avec Başakşehir
La saison a été bonne pour certains footballeurs sénégalais évoluant en Europe. Si certains jouent le maintien, d’autres ont été sacrés dans leurs différents clubs. Dans l’hexagone, Idrissa Gana Guèye a été champion de France alors qu'en Angleterre, Sadio Mané est le premier joueur sénégalais à remporter ce sacre. Du côté de la Turquie, Demba Bâ décroche le championnat avec Başakşehir.
PREMIER TITRE POUR IDRISSA GANA GUEYE AU PSG
En provenance d’Everton pour 21 milliards FCFA, Idrissa Gana Guèye a remporté le titre de champion de France pour sa première saison sous les couleurs du Paris Saint-Germain. Pilier important dans le dispositif du technicien allemand, Thomas Tuchel, le joueur formé à Diambars (Sénégal) affiche un bilan satisfaisant. Auteur de 20 matchs en 28 journées, soit 1 654 minutes, avant l’arrêt du championnat dû à la propagation de la Covid-19, l’international sénégalais a livré deux passes décisives et inscrit un but. Avec ses statistiques, le joueur de 30 ans a contribué au sacre de son équipe en ligue 1 française.
ANGLETERRE : SADIO MANÉ DANS LA LÉGENDE DES REDS
Sadio Mané estle premier joueur sénégalais à remporter le titre de champion d'Angleterre. Auteur de 17 buts et de 7 passes décisives à une journée de la fin de la Premier League, il est l'un des hommes forts des Reds. Le joueur formé à Génération Foot a beaucoup contribué au sacre de Liverpool qui était resté 30 ans sans titre. Performant depuis qu’il a rejoint l'effectif de Jürgen Klopp en 2016, l’ancien Messin a une nouvelle fois réalisé une belle saison sur le plan individuel. Avec ses chiffres, il est le deuxième joueur le plus décisif, derrière Mohamed Salah (19 buts, 6 passes) dans la quête du sacre historique de Liverpool. Egalement, ce trophée permet au natif de Bambaly d'accrocher à son palmarès un premier titre de vainqueur de la prestigieuse Premier League anglaise, après avoir gagné la ligue des champions.
TURQUIE : DEMBA BA SACRÉ CHAMPION AVEC BASAKSEHIR
İstanbul Başakşehir et Demba Ba sont champions de Turquie. Le club de l'international sénégalais a décroché ce titre pour la première fois de son histoire. Auteur de 28 matchs, l’ancien capitaine des Lions a inscrit 12 buts.En juillet 2016, alors qu’il évoluait en Chine, Demba Ba s’était fracturé au tibia lors du derby entre le Shanghai Shenhua et le Shanghai Chinese Super League.Il est resté pendant longtemps éloigné des pelouses. Aujourd'hui, il devient à nouveau champion de Turquie après celui de Besiktas en 2017. Sur son compte Twitter, l’ancien joueur de Newcastle a posté un message. «Juillet 2016, juste après m'être cassé la jambe pour la deuxième fois de ma carrière, j’aurais pu dire : je suis fini pour le football. Je n'y reviendrai pas à cet âge. Mais me voici avec 2 championnats, des années plus tard ! Prendre ma force d'Allah me rend incassable», a posté Demba Ba sur son compte Twitter
KRÉPIN DIATTA SUR LA PLUS HAUTE MARCHE DU PODIUM
En Belgique, le club Bruges de Krépin Diatta s’est illustré de la plus belle des manières. Avec l'arrêt de la Super Lig dû à la pandémie, les deux joueurs sénégalais du club ont décroché le titre du championnat. Titulaire indiscutable depuis deux saisons dans le dispositif de Clément Philippe, le natif de Ziguinchor a participé à 22 matchs pour 6 buts marqués et 5 passes décisives. Ainsi, il a été l'un des éléments clés du club Bruges. A côté, Mbaye Diagne a été écarté du groupe professionnel depuis son pénalty manqué en ligue des champions face au Paris Saint-Germain.
ABDOULAYE BA ET LOUM NDIAYE SACRÉS AVEC PORTO
Au Portugal, Loum Ndiaye et Abdoulaye Bâ avec Porto figurent également dans le cercle restreint des joueurs sénégalais champions. Le milieu de terrain a disputé 10 matchs en Liga Sagres et inscrit un but. A noter que Stéphane Badji est également dans la liste des joueurs sénégalais à avoir gagner leur championnat. Auteur de 16 rencontres, l’ancien joueur du Casa Sport (Sénégal) a largement contribué au sacre de son équipe, Ludogorets, en Bulgarie.
PAPE ABDOU CISSÉ ET OUSSEYNOU BA COURONNÉS
En Grèce, Olympiakos où évoluent deux défenseurs sénégalais n'est pas en reste. Occupant le même poste, Pape Abdou Cissé et Ousseynou Ba ont répondu présent dans ce secteur cette saison.
Deux concurrents directs, les deux joueurs ont contribué au sacre de leur équipe. Si l’ancien joueur de l’As Pikine a été le patron de la défense avant de répondre à la convocation de Aliou Cissé pour les besoins de la dernière Can et ayant souffert d’une longue blessure, aujourd’hui, il a été détrôné par son compatriote dans l'axe de l’équipe de Olympiakos où il a participé à 14 rencontres dans la Super League.
L’INSECURITE ALIMENTAIRE, UNE PREOCCUPATION DANS PLUSIEURS PAYS
Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) a organisé hier, un webinaire portant sur le thème : “La capitalisation et la pérennisation des résultats des projets des filières coton, maïs et élevage”
Le Conseil ouest et centre africain pour la recherche et le développement agricoles (CORAF) a organisé hier, mercredi 22 juillet, un webinaire portant sur le thème : “La capitalisation et la pérennisation des résultats des projets des filières coton, maïs et élevage”. A cette occasion, le directeur exécutif du CORAF, Dr Abdou Tenkouano, a fait remarquer que l’insécurité alimentaire demeure une préoccupation dans plusieurs pays de la région.
« En dépit des améliorations de la production et de la productivité agricoles au cours de ces dernières années, l’insécurité alimentaire demeure une préoccupation dans plusieurs pays de notre région ; ce qui représente un indicateur de l’urgence de la mise en œuvre des programmes intégrés de développement rural pour les populations vulnérables ».
Ces propos sont du directeur exécutif du CORAF Dr Abdou Tenkouano. Il s’exprimait hier, mercredi 22 juillet lors d’un webinaire organisé par le Coraf-Uemoa et portant sur le thème :”La capitalisation et la pérennisation des résultats des projets des filières coton, maïs et élevage” Selon lui, en plus de la pandémie actuelle, le changement climatique, l’utilisation de la bioénergie et l’augmentation significative du prix des céréales favorisent l’insécurité alimentaire dans la région. «Ces nouveaux problèmes qui sont d’actualité méritent notre réflexion et la prise de mesures conservatoires au niveau mondial, et, j’en suis convaincu, ils seront abordés au cours de nos réflexions sur la manière de capitaliser sur les résultats obtenus dans ces 3 importants projets », indique-t-il.
Par ailleurs, il a soutenu que le développement de l’agriculture dans la région fait face à de nombreux défis tels que le manque d’infrastructures rurales, la mécanisation, les structures de préservation de l’agriculture, le financement de la recherche, les investissements dans les chaînes de valeur et la budgétisation pour la transformation et la durabilité de l’agriculture, les transports, la commercialisation, la sécurité alimentaire, etc. Malgré les succès et les défis d’aujourd’hui, le directeur exécutif du Coraf soulignera que « l’Afrique, et en particulier notre région, dispose d’un potentiel énorme, non seulement pour nourrir sa population et éradiquer la faim et l’insécurité alimentaire, mais aussi pour être une actrice majeure sur le marché mondial des produits alimentaires. Ce potentiel réside dit-il, dans ses ressources humaines, ses terres, ses eaux, ses rivières et océans, ses connaissances, ses ressources naturelles et ses énormes marchés ». C’est d’ailleurs conscient de cette opportunité, note-t-il, que le CORAF a choisi, il y a plus de 30 ans, de faire de la recherche agronomique l’un des piliers du développement régional.
LA COSYDEP FORMULE DES RECOMMANDATIONS
Face à la complexité du contexte, la Cosydep a énoncé plusieurs mesures pour un bon déroulement des examens de fin d’année, des passages en classes supérieures des élèves et aussi pour une bonne entame de la prochaine rentrée scolaire
Face à la complexité du contexte, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique (Cosydep) a énoncé plusieurs mesures pour un bon déroulement des examens de fin d’année, des passages en classes supérieures des élèves et aussi pour une bonne entame de la prochaine rentrée scolaire. Rappelons que le ministère de l’éducation a fait savoir à travers un communiqué les différentes modalités de passages en classes supérieures des élèves, quelques points clés sur la préparation et l’organisation des examens de fin d’année et des mesures pour la prochaine rentrée scolaire. Une décision très contestée par plusieurs acteurs de l’éducation.
Pour le bon déroulement des examens de fin d’année, des passages en classes supérieures des élèves et de la prochaine rentrée, la Coalition des organisations en synergie pour la défense de l’éducation publique a énoncé des propositions dans le but d’un «dépassement des contraintes liées à la crise sanitaire dans la perspective des examens de septembre, du passage des élèves en classes intermédiaires et de la rentrée prochaine prévue en novembre».
Pour rappel, le ministère de l’éducation nationale a fait savoir par un communiqué les différentes modalités de passages en classes supérieures des élèves, les grandes lignes de la préparation et de l’organisation des examens de fin d’année et quelques dates du calendrier de la prochaine rentrée scolaire.
En effet pour la Cosydep, le «déroulement des examens de cette année, nécessite, sans aucun doute, des dispositions particulières». Et d’ajouter qu’il s’agira «d’anticiper sur les difficultés qui pourraient survenir». Notamment poursuit-il « s’appuyer sur l’expérience et l’expertise des professionnels de l’enseignement (inspections académiques et enseignants) ». Non sans préciser que « ces autorités devront également prévoir des solutions de rechange face aux contraintes que pose l’hivernage et baser les épreuves sur les seuils minimaux de maîtrise dans les différentes disciplines ».
Dans ce même registre, la Cosydep propose «le renforcement de la vigilance dans le choix, l’administration et la correction des épreuves mais aussi dans les délibérations». Par ailleurs, pour la Coalition qui regroupe des organisations actives dans le domaine de l’éducation et de la formation, des syndicats d’enseignants et des associations de parents d’élèves, il est également «impératif de prendre la mesure des défis à relever dans la marche vers la rentrée de novembre». Et estime dans la même foulée que «la rentrée scolaire 2020-2021 sera probablement une rentrée spécifique du fait du contexte particulier de l’année en cours». Raison pour laquelle «elle devra être utilisée de façon optimale en vue de combler les lacunes issues de l’année écourtée du fait de l’épidémie de Covid-19», renseigne ledit communiqué.
Soulignant qu’il convient «d’établir un bilan objectif, exhaustif et inclusif des conséquences de la maladie en vue d’apprécier la portée des multiples offres d’accompagnement des apprenants, d’évaluer le dispositif de reprise des enseignements et d’en tirer des leçons pour l’avenir». Toutes ces mesures énoncées par la coalition entre dans le cadre de «garantir la stabilité de l’année scolaire 2020-2021 par des négociations ouvertes et sérieuses en vue de traiter efficacement la question enseignante et de maintenir la trêve» précise-t-elle.
Et face à la complexité du contexte, elle recommande l’engagement, la mobilisation et la vigilance de l’ensemble des acteurs et partenaires. En outre, la Cosydep insiste aussi sur «des actions qui matérialisent l’option pour un système éducatif moderne dans ses possibilités d’apprentissage, solide de ses infrastructures, souple dans son déploiement, résilient dans ses réponses face aux événements imprévus, suffisamment ancré sur les réalités nationales et effectivement décentralisé».
MACKY SALL A L’EPREUVE DU FINANCEMENT DU PSE2
Le président de la République qui s’était engagé à «forger l’image d’un nouveau Sénégal» grâce à son programme quinquennal, Pse2, prévu sur la période 2019-2023, fait aujourd’hui face à un véritable défi
Le président de la République, Macky Sall, qui s’était engagé à «forger l’image d’un nouveau Sénégal» grâce à son programme quinquennal, Pse2, prévu sur la période 2019-2023, fait aujourd’hui face à un véritable défi. En effet, la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie du nouveau coronavirus avec ses graves répercussions sur l’économie nationale et la sourde oreille des bailleurs de fonds à son initiative pour l’annulation de la dette constituent des facteurs bloquants au financement de ce programme au budget évalué à 14 098 milliards de francs CFA.
Réélu avec 58,26 % des voix au soir du 24 février 2019 devant ses quatre concurrents qui étaient en lice, et parmi lesquels l’ancien Premier ministre Idrissa Seck (20,51 %), le député Ousmane Sonko (15,67 %), l’universitaire Issa Sall (4,07 %) et l’ancien ministre Madické Niang (1,48 %), l’actuel chef de l’Etat, Macky Sall, s’était engagé à «forger l’image d’un nouveau Sénégal» grâce à son programme quinquennal : la phase 2 du Plan Sénégal Émergent (Pse) prévue sur la période 2019-2023. Aujourd’- hui, à trois ans de la fin de cette échéance, la mise en œuvre de cette phase 2 du Pse qui vise entre autres, une accélération de la croissance, une transformation structurelle de l’économie, et une amélioration du capital humain et de l’État de droit semble plus que jamais hypothéquée.
Nonobstant les engagements de financement obtenus à la veille de la dernière présidentielle auprès des bailleurs du Club de Paris, la crise sanitaire mondiale liée à la pandémie du nouveau coronavirus avec ses graves répercussions sur l’économie nationale à quoi il faut ajouter la proposition d’annulation de la dette qui n’a pas encore reçu un echo favorable, sont autant de facteurs bloquants au financement de ce programme.
En effet, avec une croissance économique moyenne qui avoisinait avant la pandémie de la Covid19 les 6 et 6,5 % du PIB, le Sénégal, du fait de la forte baisse de l’activité économique, est aujourd’hui sous la menace d’une forte régression de sa croissance qui pourrait passée jusqu’à moins de 3%, selon le président Macky Sall dans son adresse à la nation à la veille de la fête d’indépendance, le 3 avril 2020. Depuis le 2 mars, le Sénégal à l’instar des autres Etats tourne au ralenti du fait de l’arrêt soudain des activités de plusieurs secteurs clés de l’économie : voyages, tourisme, activités aéroportuaires entre autres.. Le niveau de la dette est passé de 60,6 % du PIB en 2017 à 64,5 % en 2018 selon la Banque mondiale (15 avril 2019).
Le président de la République avait, dès le début de la pandémie sur le continent africain, engagé la bataille pour l’annulation de la dette en lançant une initiative soutenue par la suite par une dizaine d’Etats africains. En réponse à cette initiative, les pays industrialisés du Groupe des huit (G-8) ont accepté d’accorder aux seuls pays pauvres très endettés (PPTE), une annulation de 40 milliards de dollars sur les 300 milliards de dollars de dette due aux institutions multilatérales par les Etats africains. De son côté, le G20 a proposé une suspension des services de la dette entre juin et décembre 2020.
Dans son discours d’investiture pour un second mandat prononcé à la suite de sa prestation de serment le 2 avril 2019 dans la Salle des Expositions de Diamniadio, devant les membres du Conseil constitutionnel et en présence de dix-huit chefs d’Etat Africains et une cinquantaine de délégations, Macky Sall s’était engagé dans le cadre de cette phase 2 du Pse à accélérer la croissance de sept domaines sectoriels prioritaires. Il s’agit entre autres, de l’agriculture, de l’horticulture et de l’agro-industrie, des infrastructures et la construction, de l’énergie (pétrole, gaz, mines), des industries, de l’économie numérique, du tourisme et la finance.
À côté de ces projets destinés à booster la croissance du PIB de 5 à 9 %, le chef de l’Etat s’était également engagé sur le plan social à mettre en œuvre un programme de construction de 100 000 logements sociaux et à accorder une priorité aux femmes et aux jeunes à qui, il a promis 1 million d’emplois pour les cinq prochaines années. Autant d’engagements qui risquent d’être des serpents de mer dans le quinquennat de Macky Sall.