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27 septembre 2025
Par Calame
NOTRE EMBLÈME DÉRACINÉ
Bientôt, le baobab ne sera plus que l’emblème fictif du Sénégal, abîmé et enserré dans une virtualité du fait de son abattage effréné. Désespérante perspective qui en dit long sur la totale absence de vision qui gangrène le pays
A Ndingler, des reportages ont montré des baobabs déboulonnés, arrachés de leur sol, mis à terre, dans une ambiance à fendre le cœur. A cette allure, bientôt, le baobab ne sera plus que l’emblème fictif du Sénégal, abîmé et enserré dans une virtualité du fait de son abattage effréné.
Désespérante perspective qui en dit long sur la totale absence de vision qui gangrène le pays. Une vision, c’est en effet une projection, un horizon. C’est un projet, une générosité qui englobe les générations à venir et s’inscrit par conséquent dans une trajectoire de bâtisseur d’avenir.
Vision aujourd’hui délaissée et fracassée au profit d’une immédiateté qui a comme point de mire la rentabilité à court terme. Quitte à brûler les étapes, à ruiner le futur, au profit d’un présent éphémère, délesté de toute ambition. Qu’il est loin l’époque du ravissement ! Jusqu’au début des années 80, à quelques encablures de Nguekokh, il y avait une forêt de baobabs qui invitaient au calme et à la tranquillité.
C’était un plaisir d’arpenter la route de Mbour, de se pâmer devant ces grands espaces qui donnaient à goûter les différentes nuances sahéliennes de baobabs drapés dans leur somptueuse majesté. Au rythme des saisons sèche et pluvieuse, dépouillés ou revêtus de leurs frondaisons, se laissant aller à des postures lascives, portés par des branches qui donnaient l’impression de bras bagués de verdure, s’affaissant vers le sol ou s’élevant vers le ciel. On les regardait, s’extasiant devant leurs troncs énormes, la tête fourmillant de légendes et d’histoires merveilleuses où se bousculaient des esprits et des djinns dotés de pouvoirs étranges. C’était à couper le souffle. 30 ans plus tard, la bêtise et l’ignorance sont passées par là, enveloppées dans leur pulsion destructrice.
Tout récemment du côté de Diass, la construction d’une usine de carreaux a occasionné la destruction d’une cinquantaine de baobabs alors que d’autres lotissements privés sont en cours de réalisation sur fond de désastre écologique. Abattus un à un, réduits à une portion lilliputienne, les baobabs sont ainsi bousculés. Et les voir, déracinés et terrassés, est simplement pathétique.
Pourtant, le code forestier dans son chapitre V classe l’Andansonia digitata (nom scientifique du baobab) parmi les espèces forestières partiellement protégées. Dans l’article R.61 du même chapitre, il est indiqué : «les espèces partiellement protégées ne peuvent être abattues, ébranchées ou arrachées sauf autorisation préalable du Service des Eaux et Forêts». Cette condition administrative a-t-elle été remplie? Le ministère en charge doit impérativement nous renseigner.
En tout état de cause, le baobab, arbre protecteur et bienfaiteur, est présent depuis les temps immémoriaux dans nos rituels de vie et de mort. Si caractéristique de la savane sénégalaise, cet arbre emblématique qui taquine l’éternité avec ses mille ans de vie possible a tout pour lui.
Arbre-pharmacie, arbre-totem, les fruits oblongs qu’ils portent gracieusement, suspendus comme des jouets sont fortement appréciés par les hommes. Il est une ressource pour les populations autochtones ou pas. Rien n’est perdu dans le baobab. Ses feuilles riches en protéines sont utilisées en cuisine. Séchées et réduites en poudre, elles sont un liant dans le couscous, le rendant ainsi plus digeste. Elles sont également données en pâture au bétail. Le baobab est également un habitat pour un grand nombre d’animaux, et les singes ont fini d’y imprimer leurs marques, au point que ses fruits sont appelés pains de singe.
Outre d’être une composante essentielle et particulièrement prisée dans nos fameux ngalax, le « bouye », de son appellation locale, est particulièrement riche en éléments nutritifs. Il contient six fois plus de vitamines C qu’une orange, deux fois plus de calcium que le lait, et une quantité importante de phosphore (six fois plus qu’une banane) et de fer, sans compter les antioxydants. Le bouye est consommé en jus mais aussi sous forme de sirop, de glace, de confiture, de bonbons, gâteaux sucrés et de complément alimentaire. Utilisé à des fins médicinales, il agit aussi sur le transit intestinal.
Excellent anti-diarrhéique, prisé dans de nombreuses familles, il a aussi un effet pansement qui favorise la régularité des selles et évite la constipation. Particulièrement indiqué en cas de problèmes infectieux, de grippe, sans gluten, très peu allergisant, le « bouye » n’a pas de contre-indication. Ses graines, très riches en oligoéléments et vitamines, sont utilisées, après pressage à froid, pour une huile dite «de baobab», nourrissante, adoucissante, réparatrice, hydratante pour l’entretien de peau et des cheveux, dont elle favorise la croissance.
Torréfiées, mélangées au « diar » (aromatisant), elles sont connues pour leurs propriétés anti-microbiennes, efficaces contre la grippe, les bronchites ou la dysenterie. Certains en font une boisson chaude qui s’apparente au café. Le baobab a mille et une facettes. Son bois spongieux retient l’eau.
Son écorce sert à confectionner des cordes. Tout en lui est grâce. Mais le monde dans lequel nous vivons en ce moment, complétement perturbé par l’urgence de l’argent à accumuler au détriment de toute autre considération, a cadenassé ses émotions, se détournant du rythme des saisons, du silence des grands espaces pour le bruit assourdissant de la jouissance immédiate. Course effrénée et aveuglante qui fait basculer dans une cécité qui empêche de voir tous les bienfaits que l’on peut retirer de cet arbre iconique. Et pourtant, cela fait une dizaine d’années que le baobab et ses dérivés ont reçu l’autorisation d’être commercialisés sur le marché européen et américain.
Grâce à ses vertus d’antioxydants, de nutriments, de potassium, de phosphore, de niveau élevé de vitamine C (7 fois plus riche qu’une orange), de calcium et de fibres (9 fois plus que les pruneaux séchés), son usage a connu un bel essor. On aurait pu s’attendre à ce que le fruit du baobab, emblème du Sénégal, soit une source de revenus substantiels pour le pays.
En plus de participer à l’effort de sécurité et d’autonomie alimentaire, il peut jouer un rôle important dans la santé des populations tout en permettant des rentrées de devises importantes grâce à l’exportation. Au lieu de cela, il est réduit à de l’or blanc que l’on piétine avec une insolence et une irresponsabilité désarçonnantes.
Au moment où la pandémie de Covid-19 nous oblige à revoir nos modèles en nous recentrant sur nous-mêmes, rappelant ainsi que l’indépendance à un prix. Compter sur soi pour se nourrir, se soigner, s’éduquer. Compter sur soi pour pouvoir aller à la rencontre des autres et à la conquête du monde.
UN QUINQUENNAT SANS RÉPIT
Réélu dès le premier tour de l’élection du 24 février 2019, en recueillant 58,27% des suffrages, le président ne sera pas de tout repos pour son deuxième et «dernier» mandat
Réélu dès le premier tour de l’élection présidentielle du 24 février 2019, en recueillant 58,27% des suffrages, pour un quinquennat, le président Macky Sall ne sera pas de tout repos pour son deuxième et «dernier» mandat. Entre facteurs endogènes, à savoir les crises internes au sein de son parti, l’Alliance pour la République (Apr), ou la mal gouvernance dont font preuves certains de ses lieutenants, et facteurs exogènes, notamment les chocs de la pandémie de la Covid-19, le président Sall fait face à un second et dernier mandat de tous les dangers.
En ces temps qui courent, le chef de l’Etat Macky Sall, patron du parti l’Alliance pour la République (Apr), qui pensait avoir réglé les futures guerres de positionnement au sein de son parti en supprimant le poste de Premier ministre, ne dort plus d’un sommeil profond. C’est le moins que l’on puisse dire avec ces attaques et contrattaques, par presses interposées, auxquelles se livrent des responsables de son parti. En tout cas, les injonctions faites à ses camarades de parti, notamment «qu’aucun mouvement ne sera toléré dans le parti. Si des ministres ou des cadres ont des ambitions, ils attendront la fin de mon mandat pour se manifester», n’ont pas tué toute velléité de guerre de succession et/ou de positionnement au sein de l’Apr.
Tous ou presque donnent l’impression de s’affranchir de la tutelle de leur mentor qui ne parvient pas à mettre de l’ordre dans son parti. La preuve, il ne se passe pas un seul jour sans que des responsables du parti présidentiel ne se crêpent le chignon. Pas la peine de revenir sur la toute dernière querelle au ras de pâquerette qui a abouti à l’exclusion définitive de Mostapha Cissé Lo, Premier Vice-président à l’Assemblée nationale, du parti présidentiel. La liste est loin d’être exhaustive. La question «taboue» du mandat présidentiel avec son corollaire de chasse à l’homme au sein du parti présidentiel, fait partie des éléments qui vont fortement chahuter le mandat en cours du chef de l’Etat, Macky Sall. Au-delà de ces facteurs propres au parti présidentiel, d’autres éléments, non maitrisés par le chef de l’Etat, viennent s’y greffer. Déjà, le président Sall avait annoncé la couleur en revoyant à la baisse ses prévisions économiques pour 2020.
En invoquant un contexte économique défavorable et les dépenses faites en réponse à la riposte à la Covid19, il avait prévu une croissance ramenée à 1% en 2020, contre 6,8% initialement prévue. Ce qui complique davantage une situation économique déjà morose, avant même l’arrivée de la pandémie, avec un coup de frein sur les grands chantiers de l’Etat. Le TER en poussière à Colobane, le BRT pas encore démarré, le Fmi qui enjoint à l’Etat du Sénégal de faire attention avec son volume de dette, le rapprochement dangereux du seuil autorisé par l’Uemoa, au maximum 70%, sont autant de choses qui montrent à suffisance une situation financière difficile. Ce qui n’a pas manqué de se faire sentir avec la hausse de certains prix, notamment celui du carburant, puis du ciment, sans oublier celui de l’- huile et du riz qui ont flambé. Que dire de ces scandales à répétition portant sur des fautes graves de gestion, relevées par les services étatiques compétents et incriminant des dignitaires du régime, ou encore des affaires portées sur la place publique, qui font légion et/ou sont restées jusque-là impunies ?
L’affaire BBC et Aliou Sall sur le pétrole, les 94 milliards incriminant Mamour Diallo, anciennement Directeur des Domaines, les ministres et autres Directeurs généraux du «Macky» épinglés dans les rapports de l’Inspection générale d’Etat (Ige), les soupçons de mal gouvernance dans les marchés d’achat et de livraison du riz destiné aux populations impactées par la pandémie, entre autres. Quid du déterrement de la hache de guerre de certaines centrales syndicales, à savoir le Sytjust dans la justice, And Gueusseum au niveau de la Santé, ou encore les syndicats d’enseignants sur la reprise «précipitée» des cours en présentiel, les secteurs de l’- hôtellerie, de l’industrie alimentaire, du transport, de la pêche, etc. Autant de facteurs à même de donner du grain à moudre au chef de l’Etat, durant ces quatre ans qui restent dans son quinquennat.
KEEMTAAN GI - VIVRE OU MOURIR
Le ministre qui s’occupe de notre santé ainsi que de notre bien-être a parlé et ça donne quelque chose du genre : « m’en fous maintenant de vos états d’âme, je suis lessivé à force de courir à gauche et à droite. Que les gens prennent leurs responsabilités. a eux de choisir entre choper la maladie du Covid-19, vivre ou mourir ». Ça, c’est le discours d’un gouvernement défaitiste qui a lamentablement échoué dans sa gestion d’une crise sanitaire où il fallait de la fermeté. Et pourtant, ce gouvernement est loin d’être manchot, il sait faire respecter les règles avec rigueur quand il se sait en péril. En d’autres circonstances, sa main n’aurait pas tremblé. Le port du masque, c’est par un décret qu’il a été instauré. Le même décret a été prolongé pour trois mois. Selon les praticiens de la santé, ne pas porter un cache-nez, c’est mettre en danger la vie d’autrui et celle des personnes vulnérables. Un problème donc de santé publique. Pour faire respecter le couvre-feu, la police n’y est pas allée de main morte. Des récalcitrants à l’ordre ont été bien chicotés. Ça ne devait donc pas être difficile de faire respecter le port du masque si le gouvernement y met de la volonté. La police ne badine pas avec le non-respect de la ceinture de sécurité par les chauffeurs. Elle ne tremble pas non plus face aux fumeurs de yamba qui sont traqués même pour un joint. Où se trouve alors le problème de faire respecter le port du masque supposé nous faire sortir du cercle mortel de la pandémie ? Même si le coronavirus tue moins que le paludisme avec ses milliers de morts, le salaud nous empêche tout simplement de vivre ou d’apprécier la vie comme il se doit. Ce, sans compter notre économie qui est à l’agonie. Face à une situation si périlleuse et aux lendemains incertains, nous voulons vivre comme avant et sans masque. Et cela passe par en porter pour bouter hors du pays cet ennemi invisible. Au pouvoir donc de prendre ses responsabilités, plutôt que de se décharger sur des citoyens incultes.
Kaccoor bi
TABASKI LE DISCOURS DU MINISTRE DE L’ELEVAGE QUI NE RASSURE PAS
La tabaski, c’est le 31 juillet prochain et le mouton continue de hanter les chefs de famille. alors hier en conseil des ministres, le chef de l’Etat, à l’entame de sa communication, a rappelé au Gouvernement la haute priorité qu’il accorde à la facilitation de l’approvisionnement suffisant du pays en moutons et en denrées de première nécessité, à des prix abordables, à l’occasion de la célébration prochaine de la fête de la tabaski. Il a, à ce titre, invité le ministre de l’Elevage, en relation avec les ministres concernés, les éleveurs et les opérateurs, à veiller au convoyage adéquat des petits ruminants, ainsi qu’à la couverture sécuritaire et sanitaire des zones d’attente et de vente de moutons. Seulement voilà, samba Ndiobène Ka, le ministre de l’Elevage ne rassure pas les sénégalais. macky sall est sûrement entrain de regretter Aminata Mbengue Ndiaye qui réussissait vraiment ses tabaski. Le ministre de l’Elevage a indiqué avant-hier à Thiès que ceux qui ont les moyens doivent acheter tôt leurs moutons. son discours ne rassure pas. Ce n’est pas parce qu’on se prénomme Ka et issu de familles d’éleveurs qu’on peut réussir dans ce domaine.
COVID-19 MACKY SALL LANCE UN APPEL POUR LE RESPECT DES GESTES BARRIERES
Le président de la République, abordant la situation mondiale de la pandémie de la Covid-19, a signalé le rebond exceptionnel que connait la maladie dans le monde, dans le contexte de la réouverture de nos frontières aériennes et de la préparation de la tabaski. Il a rappelé l’importance de respecter les mesures barrières, avec le nombre important de nos compatriotes travaillant à dakar et devant regagner leurs familles à l’intérieur du pays. Il a ainsi demandé au ministre de santé et aux ministres impliqués en première ligne d’accentuer la sensibilisation des populations qui doivent respecter, scrupuleusement, les mesures barrières édictées, notamment le port obligatoire du masque dans les transports et lieux publics.
RESILIENCE ECONOMIQUE LE CHEF SATISFAIT DE L’APPRECIATION DU FMI
Le chef de l’Etat, évoquant la situation économique, s’est félicité de l’appréciation satisfaisante par le conseil d’administration du fonds monétaire International, lors de la première revue du programme du Sénégal, le 17 juillet 2020, du plan de Résilience Economique et sociale (Pres), dont les acquis ont permis d’atténuer l’impact économique et social de la pandémie, en augmentant les dépenses de santé et en offrant une aide ciblée aux ménages vulnérables et aux entreprises. Il a félicité le ministre des finances et du Budget et le ministre de l’Economie, du plan et de la Coopération, ainsi que leurs services respectifs pour les efforts importants de mobilisation de ressources effectués. Il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement d’accélérer la formulation du plan de relance de l’économie nationale, pour soutenir l’activité. Le président de la République, au sujet de l’expansion des zones économiques spéciales, a rappelé qu’elles constituent des accélérateurs majeurs d’innovations, de transferts de technologies, de création de valeur ajoutée et d’emplois. Il a, par conséquent, invité le ministre de l’Economie, en liaison avec les ministres en charge des finances, de l’Industrie, des petites et moyennes entreprises, de l’Economie numérique et l’apIX, à accélérer leur expansion à travers : (i) l’ancrage d’un secteur privé compétitif valorisant le savoir-faire national ; (ii) la promotion de l’emploi décent par le développement l’investissement productif et de partenariats publics privés gagnants - gagnants.
FOUDRE MEURTRIERE GENERALISATION DES PARATONNERRES DANS TOUT LE PAYS
A peine l’hivernage installé, des compatriotes ont été victimes de la foudre. Cette situation a ému le chef de l’Etat qui s’est prononcé hier sur la question. Le président de la République a relevé la récurrence, ces dernières années, des accidents et décès liés à la foudre. Il a, à ce sujet, instruit le ministre de l’Intérieur, en charge de la protection civile, d’accélérer l’implantation des dispositifs fonctionnels et efficaces de paratonnerres dans toutes les régions du Sénégal, notamment au niveau des bâtiments et infrastructures publics. Il a, également, signalé l’urgence d’assurer la sécurisation impérative des ouvrages de la société africaine de Raffinage (Sar). Le chef de l’Etat a, enfin, rappelé au ministre de l’Intérieur, l’impératif de finaliser et de faire adopter la stratégie nationale de protection civile (2020- 2024). Il a, aussi, invité le ministre des Infrastructures à intensifier les opérations d’entretien du réseau routier en coordination avec le ministre de l’Eau et de l’assainissement et le ministre de l’Equité sociale et territoriale, tutelles respectives de l’Onas et de « Promovilles » qui réalisent des travaux de voirie et d’assainissement.
UNIVERSITE DE DAKAR LE PR AHMADOU ALY MBAYE NOUVEAU RECTEUR
L’université Cheikh Anta diop de Dakar a désormais comme Recteur Ahmadou Aly Mbaye, agrégé en sciences économiques, professeur titulaire des universités de classe exceptionnelle. Il a été nommé Recteur de l’Université Cheikh Anta diop de Dakar (UCad), en remplacement de monsieur Ibrahima THIOUB, admis à faire valoir ses droits à une pension de retraite. Ibrahima THIOUB fut nommé recteur de l’université Cheikh Anta diop de Dakar (Ucad) en juillet 2014 en remplacement de Saliou Ndiaye. Le professeur titulaire en histoire moderne et contemporaine est perçu comme un exemple de persévérance, pour être passé de simple instituteur à recteur de la plus grande université du pays. Ahmadou Aly Mbaye est un brillant professeur d’économie dont la notoriété dépasse les frontières du pays. très sollicité par les médias, il fait toujours montre d’une grande pertinence dans ses analyses. Bon repos au pr Ibrahima THIOUB, pleins succès au pr Mbaye ! Autres mesures individuelles prises hier en Conseil des ministres : Monsieur Oumar DIOP, Ingénieur en Génie Civil et gestionnaire de projets, est nommé directeur général du second Compact millenium Challenge account sénégal (mCa- sénégal II). Monsieur Lazar SARR, Inspecteur de l’Education populaire de la Jeunesse et des sports, matricule de solde n° 632 054/f, est nommé Inspecteur technique au ministère des sports.
«RECIPROCITE» ENVERS L’EUROPE ENCORE DES RESSORTISSANTS FRANÇAIS BLOQUES A L’AEROPORT DE DIASS
Bloqués depuis avant-hier à l’aéroport de Blaise Diagne, cinq (05) passagers de nationalité française sont interdits d’accès au territoire sénégalais. En provenance de paris à bord d’un vol de Tunis-air, ils risquent d’être refoulés par la police sénégalaise des frontières en « application » du principe de la réciprocité à tous les états de l’Union européenne ayant fermé leurs frontières au Sénégal. Pourtant parmi ces cinq personnes détenues par la police, deux passagers français se disent sénégalais bon teint. Malheureusement, nos binationaux ne sont pas en mesure de prouver leur « sénégalité » par la présentation d’une carte d’identité ou d’un bulletin de naissance. Toujours est-il qu’ils sont sous la menace d’un refoulement vers la France. Souhaitons que cette fois-ci, le mot « réciprocité » n’existera pas que de manière théorique. Comme ce fut le cas des 30 touristes français et espagnols gardés à vue pendant deux nuits à diass avant d’être tous relâchés et autorisés à entrer en territoire sénégalais. Ce, suite à des tractations menées par l’ambassadeur de france à dakar comme l’avait si bien révélé « Le témoin » quotidien.
ACCIDENT MORTEL A YOFF UN CAMION SANS FREINS TUE TROIS PERSONNES
Un camion sans freins et dont le conducteur a perdu le contrôle a tué hier matin 3 personnes et blessé grièvement au moins 4 autres. Le tragique accident s’est produit à Yoff apecsy 2 à quelques jets de pierres du centre aéré de la Bceao. s’apercevant qu’il n’avait plus le contrôle de son camion transportant du béton, le chauffeur a tout bonnement fini sa course sur le mur du centre aéré. Il a tout renversé sur son passage. deux corps sans vie ont été coincés dans un taxi qu’il a également emporté dans sa course sur 500 mètres. Le camion tuera une première personne, un marchand ambulant emporté sur 300 mètres. puis il traine un taxi où se trouvaient des passagers dont 2 enfants qui ont également été tués. Les sapeurs-pompiers alertés vers 14 h, selon le lieutenant-colonel papa ange Michel Diatta, patron des soldats du feu de la région, et les forces de l’ordre se sont déployés en nombre sur le lieu du drame. D’après seneweb, les 2 enfants (une fille et un garçon) parmi les 3 victimes, sont de même père et de même mère. Ils étaient respectivement âgés de 8 ans (aînée de la famille) et de 3 ans (cadet). En compagnie de leur oncle, ils étaient allés prendre leurs mesures chez leur tailleur pour leurs habits de la tabaski. C’est à leur retour qu’ils ont été tués dans cet accident qui s’est produit non loin de leur maison familiale. des témoins indiquent le conducteur du camion est un jeune inexpérimenté qui vient juste d’avoir son permis de conduire, il y a six mois.
La Douane saisit 537 kg de chanvre indien en 72 h
L’opération «Jonction» marche à merveille. Elle a produit des résultats satisfaisants, selon le Directeur général de la Douane. Lors de la première opération qu’ils ont effectuée mardi dernier vers 4 heures du matin, à Birkelane, sur l’axe Kaolack-Kaffrine, les gabelous ont mis la main sur un trafiquant de chanvre agé de 47 ans. Il transportait 234 kg de drogue à bord d’un véhicule de marque Mitsubishi. Selon la Douane, le trafiquant de nationalité sénégalaise avait conditionné la drogue dans 8 sacs entreposés dans la malle du véhicule. La drogue provient de la Gambie. Elle a été transportée à bord d’une charrette de la frontière de la Gambie jusqu’à Diamal à quelques encablures de Birkelane avant d’être embarquée à bord du véhicule de type Mitsubishi. Les Douaniers renseignent que le trafiquant voulait profiter de la forte pluie qui s’abattait cette nuit-là sur la région pour échapper à leur vigilance. Mais c’était sans compter avec l’opiniatreté des gabelous qui traquent les fraudeurs et autres dealers, qu’il pleuve ou qu’il neige. Le trafiquant ne savait pas qu’il était filé par la brigade mobile des Douanes de Kaolack. La valeur du chanvre indien et du véhicule saisis est estimée à 24,720 millions Fcfa L’enquête se poursuit.
La Douane saisit 537 kg de chanvre indien en 72 h (bis)
Restons avec les douaniers qui ne laissent aucune chance aux dealers d’écouler leurs marchandises prohibées. La brigade mobile des Douanes de Kolda a également saisi 175 kg de chanvre indien mercredi dernier, à hauteur de Saré Sada, à 25 km de la capitale régionale. Les trafiquants transportaient la drogue sur deux motos qu’ils ont abandonnées en prenant la fuite pour échapper aux douaniers. Aussi, la brigade des Douanes de Toubacouta a mis la main sur 44 kg de chanvre indien dimanche dernier vers 20h, au large de Djinack, dans le Bolong de Missirah où 84 kg de l’herbe qui tue ont été saisis la veille. Au total, les gabelous ont saisi 537 kg de chanvre indien en 72 heures pour une valeur estimée entre 60 000 et 80 000 francs CFA le kilogramme, soit plus 32,220 millions.
Noyade à la plage de Malika
Le corps sans vie du jeune Abdoulaye, habitant à Tivaouane Peul, a été repêché à la plage de Malika. Les baigneurs ont découvert le cadavre avant d’alerter les sapeurs-pompiers qui ont acheminé la dépouille dans une structure sanitaire après une réquisition de la Police de Malika qui a ouvert une enquête.
Pr Ahmadou Aly Mbaye, nouveau recteur de l’Ucad
Fin de mission pour le Pr Ibrahima Thioub, désormais ex-recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad). Le président de la République a nommé hier, en réunion de conseil des ministres, le Pr Ahmadou Aly Mbaye à la tête de l’Université de Dakar. Le nouveau recteur est un professeur titulaire agrégé en sciences économiques. Il fut doyen de la Faculté des sciences économiques et de gestion (Faseg). Historien, Pr Ibrahima Thioub va faire valoir ses droits à une pension de retraite.
L’ingénieur Oumar Diop, DG du MCA-Sénégal II
C’est un ingénieur en génie civil qui pilote désormais le Millennium Challenge Account Sénégal(MCA- Sénégal II). Le chef de l’Etat a promu hier, en réunion de conseil des ministres, Oumar Diop, Ingénieur en Génie Civil et gestionnaire de projets, au poste de Directeur général du second Compact Millennium Challenge Account Sénégal (MCA- Sénégal II). l’ancien député Katy Cissé Wone pilote pour sa part la Cellule d’Appui à la mise en œuvre du Compact Millénium Challenge Account (MCA) Sénégal 2. Par ailleurs, l’inspecteur de l’Education populaire de la Jeunesse et des Sports, Lazar Sarr, est nommé inspecteur technique au ministère des Sports.
Le DG de la Satrec a fait faux bond à l’Inspection du Travail
Comme annoncé par «L’As» dans son édition du 20 juillet dernier, le Directeur général de la Satrec n’a pas déféré à la convocation de l’Inspection du Travail le 22 juillet afin de s’expliquer sur la plainte déposée par Cheikh Diop qui réclame le paiement du reliquat de son salaire du mois de juin. Pour rappel, ce dernier n’avait perçu que 70% de son salaire du fait de son refus de la proposition de séparation à l’amiable érigée en règle depuis quelques mois par la Satrec pour cause de difficultés financières de l’entreprise. En outre, confient nos sources, depuis avril 2020, 4 mécaniciens, 2 chauffeurs et d’autres agents qui officiaient au niveau de la pompe gasoil sont aussi privés de l’intégralité de leurs salaires. Ce qui l’amène à croire que Chaouki Haidous est devenu finalement un intouchable.
Taïb Socé rebondit à I Radio et ITV
Le célèbre prêcheur n’aura pas chômé longtemps après sa démission de Rfm. Taïb Socé rebondit à Iradio pour renforcer la team de Mamoudou Ibra Kane, Alassane Samba Diop, Mamadou Ndiaye et Cie. Une recrue de taille pour le groupe E médias invest qui le présente comme un trophée de guerre sur les réseaux sociaux avec des images qui en disent long sur la joie qui anime le top management de I Médias mais aussi l’érudit aux prêches enflammés. Désormais, Taïb Socé va animer les émissions religieuses à la radio et à la télévision. Il a déjà annoncé le nom de son émission : «Iqra».
Le Président Macky Sall au Mali
Les délégations se succèdent au Mali pour sauver le Président Ibrahim Boubacar Keita qui est sur un siège éjectable. Après la délégation de la Cedeao qui n’a rien pu régler, c’est au tour des chefs d’Etat de la sous région de voler au secours de leur homologue dont le pays traverse une crise multidimensionnelle. Le Président Macky Sall sera à la tête d’une délégation de haut niveau qui se rend aujourd’hui au Mali en vue de contribuer à apaiser le climat sociopolitique.
Le Sytjust décrète une grève de 48h
Le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) maintient la cadence. Après un mois de grève sans répit, les travailleurs de la justice ont décrété encore un mot d’ordre de grève de 48 heures couvrant les jeudi 23 et vendredi 24 juillet. La médiation de la présidente du Haut conseil du dialogue social, Innocence Ntap Ndiaye, n’a pas porté ses fruits. La rencontre entre le ministre de la Justice et le Syndicat des Travailleurs de la Justice (SYTJUST) s’est soldée par un échec. Les travailleurs reprochent au Garde des Sceaux de n’avoir pas diligenter la mise en œuvre des réformes intéressant les travailleurs de la Justice, objet de plusieurs décrets qu’il a trouvés en place. Pour le secrétaire général du Sytjust, Me El hadji Ayé Boun Malick Diop, tout porte à croire que le ministre de la Justice veut remettre en cause certains acquis des travailleurs de la Justice, fruits de négociations collectives entre le Gouvernement et le SYTJUST et déjà actés par des décrets dûment signés par le président de la République, en violation des conventions internationales du travail.
Me El hadji Diouf fait condamner son frère à un mois ferme
Cheikh Ahmed Tidiane Fall y réfléchira à deux reprises avant de proférer des menaces de mort sur une personne. De telles menaces à l’endroit de son demi-frère, Me El Hadj Diouf, lui valent un séjour carcéral. En effet, il avait appelé l’avocat pour lui demander de préparer son linceul. Il a été attrait à la barre du tribunal des flagrants délits de Dakar après une plainte de l’avocat. Le prévenu a nié les faits qui lui sont reprochés devant le prétoire, indiquant que Me Diouf est son frère aîné qui lui a tout appris dans la vie. Assistant juridique de son état, M. Fall confirme avoir eu des antécédents avec le plaignant, mais qu’il ne l’a jamais menacé de mort. Il a fait savoir au juge que ce sont ses enfants qui avaient utilisé le téléphone fixe avec lequel l’avocat a été menacé de mort. Ces dires ont été battus en brèche par la partie civile. Me Diouf a fait savoir que son demi-frère n’était pas à son premier coup d’essai. A l’en croire, ce dernier avait promis de le détruire, en l’accusant sur le plateau d’une télévision d’avoir détourné 200 millions de francs. Le témoin qui se trouve être l’épouse et cousine de Me El Hadji Diouf confirme avoir reconnu la voix de Cheikh Fall lorsqu’il a appelé son mari. Elle dit avoir tout entendu parce que Me Diouf avait mis le portable en mode hautparleur. Quant à l’épouse du prévenu, elle a soutenu que le téléphone qui a émis l’appel incriminé traîne dans leur maison. Le fils du prévenu, âgé de 11 ans, qui a aussi témoigné, nie avoir appelé son homonyme ce jour-là. Le tribunal a condamné Cheikh Fall à un mois ferme.
Avertissement contre Samba Ndobène Ka
Les Sénégalais redoutent de revivre la situation de l’année passée. Beaucoup de pères familles n’avaient pu trouver de mouton pour la tabaski. Les plus chanceux se sont retrouvés avec de petits ruminants vendus à un prix exorbitant. En tout cas, le chef de l’Etat ne veut pas entendre parler de manque de moutons. En réunion de conseil des ministres hier, le président Macky Sall a rappelé au gouvernement, en l’occurrence aux ministres de l’Elevage et son collègue du Commerce, la haute priorité qu’il accorde à la facilitation de l’approvisionnement suffisant du pays en moutons et en denrées de première nécessité, à des prix abordables, à l’occasion de la célébration de la fête de la Tabaski. Ainsi il a demandé au ministre de l’Elevage, Samba Diobène Ka, en relation avec les ministres concernés, les éleveurs et les opérateurs, de veiller au convoyage adéquat des petits ruminants, ainsi qu’à la couverture sécuritaire et sanitaire des zones d’attente et de vente de moutons.
Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ)
L’acception du report des Jeux Olympiques de la Jeunesse (JOJ) est une preuve de confiance du Comité International Olympique (CIO) à l’endroit du Sénégal. C’est du moins l’avis du chef de l’Etat qui a indiqué hier en conseil des ministres que le Sénégal devait organiser les JO en 2022, mais qu’ils sont reportés en 2026 à cause des risques et impacts mondiaux liés à la pandémie de la COVID-19. Il a saisi l’occasion pour remercier le CIO de la confiance placée au Sénégal et à l’Afrique pour organiser ce grand évènement sportif planétaire. Il félicite le Comité national d’organisation pour le travail remarquable déjà accompli et a demandé au ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République, de faire l’état des lieux exhaustif des préparatifs de l’organisation.
par Yoro Dia
GOUDIRY, POSTE AVANCÉ DE LA STRATÉGIE MILITAIRE
Gouverner c’est prévoir. Prévoir pour le Sénégal, c’est tout faire diplomatiquement et militairement pour éviter l’effondrement du Mali, notre dernier rempart face aux hordes jihadistes qui n’ont jamais caché leur intention de marcher vers l’Atlantique
«Gouverner c’est prévoir, mais défendre c’est prévenir», nous dit Henry Kissinger. En implantant un camp militaire à Goudiry, l’Etat du Sénégal met le curseur sécuritaire au-delà du «prévoir», pour le poser sur le «prévenir». Rien qu’en regardant une carte, on comprend facilement que le camp de Goudiry a vocation à servir de verrou au cas où nous serions amenés à mener la guerre de l’Est, au cas où le Mali s’effondrerait de nouveau et qu’il n’y aurait pas l’Armée française pour stopper les hordes jihadistes. Les opérations Serval et Barkhane ont donné au Sénégal un sursis stratégique. L’Etat qui n’avait pas compris que l’intervention française était un sursis stratégique a tardé à prendre conscience que les menaces futures viendraient de l’Est. Mais avec le camp de Goudiry, l’Etat a enfin ouvert les yeux. Mieux vaut tard que jamais ! Le Sénégal s’en est très bien sorti avec les guerres du Sud (Casamance, Gambie, Guinée Bissau), mais doit se préparer à celles de l’Est, avec ses deux acteurs sur la scène internationale (le diplomate et le soldat).
Ce jeudi, le Président Macky Sall va faire le diplomate à Bamako pour aider à trouver une solution politique à la crise. Mais auparavant, il fait son devoir de chef des Armées en ordonnant la construction du camp militaire à Goudiry. Gouverner c’est prévoir. Prévoir pour le Sénégal, c’est tout faire diplomatiquement et militairement pour éviter l’effondrement du Mali qui est notre dernier rempart face aux hordes jihadistes qui n’ont jamais caché leur intention de marcher vers l’Atlantique. Prévenir c’est se préparer à affronter ce scénario catastrophe. Le Sénégal est à peu près dans la même situation que l’Angleterre au début de la seconde Guerre mondiale. Churchill, qui avait compris que la France était le dernier rempart contre les hordes nazies, a tout fait sur le plan militaire (corps expéditionnaire) et sur le plan politique (proposition d’union entre les deux pays) pour éviter l’effondrement de la France. Après la débâcle de Dunkerque, il s’est donné les moyens militaires de résister à la machine de guerre nazie. Aujourd’hui, éviter l’effondrement du Mali est le premier problème de sécurité nationale du Sénégal, car cela entre dans le cadre d’une logique de défense préventive qui veut qu’on n’attende pas les jihadistes à nos frontières, mais les contenir au Mali, c’est-à-dire aider les Maliens à les contenir.
Aider le Mali, c’est renforcer notre propre sécurité, ce n’est pas de l’altruisme sécuritaire. L’expression «Quand la case du voisin brûle, il faut l’aider à éteindre l’incendie» n’a jamais eu autant de sens pour nous. La case du Mali se consume militairement et politiquement, apportons des seaux d’eau pour aider à éteindre l’incendie, mais cherchons aussi à circonscrire l’incendie en nous préparant aux guerres de l’Est ! Dans le Sud, l’Armée est en train de gérer une violence résiduelle, mais la marche vers la paix est irréversible. Cette paix qui fera de la Casamance, de la Gambie et de la Guinée Bissau une zone de coprospérité. La guerre du Sud a été gagnée, celle du Nord n’a pas eu lieu et n’aura pas lieu grâce au pétrole et au gaz qui nous lient à la Mauritanie. Préparons celle de l’Est, et le camp de Goudiry est un grand pas dans la bonne direction, car c’est la preuve que l’hypothèse de la guerre de l’Est a dépassé le stade de spéculation stratégique pour devenir une menace.
BLACK LIVES MATTER MOBILISE PEU AU MAGHREB MALGRÉ UN RACISME ORDINAIRE
« “Kahlouche” ["noir" en arabe], “Mamadou”, “Ebola”, “Covid”, sont autant de sobriquets dont on nous affuble » : Black Lives Matter mobilise peu au Maghreb malgré un racisme « ordinaire » visant les Africains subsahariens et les Maghrébins noirs
Les Africains subsahariens et les Maghrébins noirs subissent de nombreuses discriminations, malgré le réveil de plusieurs collectifs, au Maroc et en Tunisie notamment.
Après le choc de la mort avilissante aux Etats-Unis de l’Afro-Américain George Floyd et la lame de fond antiraciste qui déferle sur le monde, le mouvement Black Lives Matter ne mobilise guère au Maghreb, où les Noirs subissent des discriminations au quotidien.
En Algérie, en Tunisie ou au Maroc, les ressortissants d’Afrique subsaharienne venus étudier, travailler ou tenter de rallier l’Europe disent subir un racisme « ordinaire ». « La mort de Floyd a réveillé la rage qui dormait en nous », témoigne Fabrice, un Camerounais sans papiers vivant à Alger. Cette agonie choquante a « fait naître la haine de l’autre couleur », se désole Bintou, une Malienne qui veut quitter l’Algérie.
Cependant, le débat sur le racisme et les violences policières initié par le mouvement mondial Black Lives Matter (littéralement « les vies noires comptent ») né aux Etats-Unis en 2013 et qui a servi de fer de lance, n’a pas ébranlé les pays du Maghreb.
Seule la Tunisie a vu une petite manifestation début juin pour dénoncer le racisme aux Etats-Unis et ailleurs, à l’appel de l’association tunisienne Mnemty. Pour sa présidente, Saadia Mosbah, une Tunisienne à la peau foncée, cette mobilisation est un « message aux Afro-Américains de la part de leur Mère Afrique pour dire : “Nous sommes avec vous.” »
« Des mots qui font plus mal que les coups »
S’il n’existe pas de recensement officiel, les étrangers originaires de pays africains subsahariens seraient plus de 200 000 en Algérie et plusieurs dizaines de milliers au Maroc comme en Tunisie, selon des organisations non gouvernementaless (ONG).
La plupart sont des migrants qui ont traversé le désert dans des convois de pick-up, franchissant parfois les frontières à pied. Diplômés ou non, ils travaillent sans être déclarés, notamment comme personnel de ménage ou ouvriers du BTP. Et s’ils continuent à se plaindre de l’arbitraire policier et de la xénophobie ambiante, ils sont surtout préoccupés par leur survie après des mois de confinement qui ont aggravé leur précarité.
Le racisme est le plus souvent verbal mais « parfois les mots font plus mal que les coups », souligne Aïcha, une Nigérienne rencontrée à Alger. Les termes « “kahlouche” [un mot péjoratif que l’on pourrait traduire par noiraud], “Mamadou”, “Ebola” et maintenant “Covid” sont autant de sobriquets dont on nous affuble », peste la jeune maman. Son fils de 7 ans a refusé de retourner à l’école après s’être entendu dire : « Tu n’es pas chez toi. »
« Il faut mener une lutte permanente contre ces dérives du langage. Certains Algériens oublient qu’ils sont eux-mêmes des Africains », plaide le sociologue algérien Mohamed Saïb Musette. Pour lui, la priorité est de « déconditionner » les enfants face au racisme latent que subissent également les autochtones noirs. Ces derniers sont parfois surnommés « abid » ou « oussif », qui signifie littéralement « esclave ».
«La première dame du Cameroun aime le luxe et vit comme une reine. C’est la Marie-Antoinette des tropiques. Elle vit pourtant dans un pays où on a l’impression que le temps s’est arrêté, où il n’y a pas de routes, pas d’hôpitaux»
Le Temps |
Marie-Amaëlle Touré |
Publication 22/07/2020
23 avril 1994. Le peuple camerounais fait la rencontre de Chantal Biya. Son mari Paul, qui règne déjà sans partage sur le pays depuis plus d’une décennie, avait croisé sa route peu avant, au cours d’une soirée mondaine, alors qu’il venait de perdre sa première femme, Jeanne-Irène.
Née Chantal Pulchérie Vigouroux, la première dame grandit à Dimako, dans l’est du pays, d’une mère camerounaise et d’un père français, loin de l’opulence et des milieux favorisés camerounais, avant de déménager à Yaoundé. Tantôt serveuse, tantôt mannequin, elle aurait aussi, selon les ragots du village, entretenu des liaisons avec des hommes influents. Déjà mère de jumeaux, 38 ans plus jeune que son mari, celle qu’on surnomme «Chantou» au village est loin de faire l’unanimité à son arrivée dans les hautes sphères de l’Etat.
«Sans diplôme, sans nom», sous-entendu sans carte de visite dans le sérail de la capitale, donc sans l’éducation valorisée par la «bourgeoisie» camerounaise, la jeune Chantal Vigouroux partait avec de lourds handicaps aux yeux de cette «élite», analyse le sociologue et politologue Fred Eboko dans la revue Politique africaine consacrée aux premières dames en Afrique.
La première dame s’en tient alors au protocole en se contentant du rôle d’accompagnatrice publique du président lors de ses déplacements. Mais son attitude atypique ne passe guère inaperçue. Tenues hautes en couleur, coiffures volumineuses et extravagantes, son style détonne face à un Paul Biya austère.
Popularité croissante
Le peuple camerounais, lui, s’identifie à Chantou, car elle incarne l’ascension sociale à laquelle de nombreux Camerounais aspirent. «C’est un personnage maladroit. Sa façon d’être très en dehors du protocole a réussi à gagner le cœur de certains Camerounais», commente Fotimuah Bradley Roland, journaliste camerounais établi en Suisse.
L’engagement humanitaire de «Madame la Présidente», comme aime la surnommer son mari, est venu redorer le blason d’une présidence contestée. En 1994, peu de temps après son entrée en scène, elle inaugure la Fondation Chantal Biya, qui vient en aide aux couches sociales les plus défavorisées, puis l’ONG Les Synergies Africaines, regroupant les premières dames du continent, dont la mission principale est de lutter contre le travail des enfants et contre la pandémie de VIH/sida.