Talla Sylla, maire de Thiès, a analysé les mesures mises en œuvre dans le cadre de la lutte contre la pandémie du coronavirus. Et c’est pour asséner ses vérités en accusant certaines autorités d’avoir contribué à la propagation du virus. Si la maladie continue de se propager, c’est par la faute de certaines autorités, regrette-t-il lors d’une émission dédiée à la lutte contre le COViD-19 à Thiès.
«Personne dans ce pays ne peut affirmer qu’il n’est pas au courant des mesures prises pour freiner l’épidémie de coronavirus. » Mais, regrette-t-il, si la maladie continue de se propager, c’est par la faute de certaines autorités. En effet, dit-il, le président de la République a fait ce qu’il devait faire dès le départ, notamment les mesures phares annoncées dans son message à la nation du 14 mars 2020. Mais à ses yeux, la mise en œuvre est du ressort de ceux qui sont estampillés autorités. Cependant sur le terrain, il affirme qu’il y a énormément de manquements et on est même tenté de dire qu’il y a une certaine complicité de ces autorités, dans le non-respect des recommandations édictées. C’est pourquoi des gens continuent de voyager comme si de rien n’était, au vu et au su de tout le monde.
Selon lui, si les conducteurs de Jakarta réussissent à transporter des gens de ville en ville, c’est parce que quelque part, il y a une complicité. Talla Sylla déclare par ailleurs qu’avec les autorisations annoncées suite à l’état d’urgence, il avait écrit au président de la République pour attirer son attention sur le fait que les déplacements favorisent la propagation de la maladie et qu’en autorisant à des gens de le faire, on leur donne en même temps un cadeau empoisonné. Il note qu’à l’époque, seules 3 régions étaient touchées, mais aujourd’hui, le virus a pratiquement cerné le pays. Pour lui, il urge de tirer les leçons de cette situation et dans ce cadre, les forces de l’ordre qui sont en première ligne dans la mise en œuvre des mesures préventives doivent être bien équipées et dotées de maximum de carburant possible, pour permettre l’organisation de patrouille en tout temps. Il martèle que le président de la République a rempli son contrat en prenant les décisions qui s’imposent, mais que c’est à d’autres niveaux qu’il y a des manquements manifestes.
En tout cas, pour la plupart de ceux qui ont la responsabilité de cette mise en œuvre, Talla Sylla révèle qu’il suffit qu’ils fassent une petite évaluation individuelle pour se rendre compte qu’ils n’ont pas fait tout ce qu’ils devaient faire. Il ajoute : «Je suis membre du comité régional de gestion des épidémies, mais je ne saurai dire combien se trouve dans ses caisses. Par contre, j’estime que ledit comité doit s’investir dans la satisfaction des besoins exprimés par les services, avec la possibilité de faire un appel de fonds au niveau national car le président de la République a réservé une enveloppe de 64,4 milliards au Ministère de la Santé.
Ainsi, au lieu d’attendre que le niveau national aille dans le sens de déterminer l’enveloppe destinée à la région de Thiès, le comité régional qui est au fait de la situation locale actuelle et qui est composée de toutes les compétences doit pouvoir prendre les devants, et mettre sur la table nationale ses besoins pour apporter la riposte appropriée». Pour lui, l’allocation des ressources doit se faire en fonction des nécessités, des urgences et des besoins.
Parlant de l’affaire des enfants de la rue, qui sont extrêmement vulnérables à la pandémie, il rappelle que le 28 mai 2016, à l’occasion de la rencontre initiée par le président de la République dans le cadre du dialogue national, il avait axé son intervention sur le cas de ces enfants. Il déclare avoir attiré l’attention du Chef de l’Etat sur le fait qu’au moment où certains enfants étaient à l’école, d’autres étaient en train d’errer dans les rues et ils ne sont pas tous des talibés. Pour lui, le message avait été perçu et le Chef de l’Etat avait donné des instructions en ce qui concerne la prise en charge de cette couche vulnérable. Mais c’est dommage, dit-il, que certains, qui sont chargés de la mise en œuvre de certaines instructions, se comportent en valets. Au lieu de réfléchir sérieusement sur les moyens de concrétiser les instructions pour atteindre les objectifs, ils se précipitent pour ne se focaliser que sur les aspects allant dans le sens de plaire à l’autorité qui a donné les instructions.
C’est pourquoi dans le cas d’espèce, ils se sont précipités pour aller cueillir des enfants sans discernement alors que ces enfants ne sont pas des délinquants, encore moins des criminels, mais plutôt des victimes. De ce point de vue, poursuit-il, avant de penser à les sortir de la rue, il faut leur préparer des structures d’accueil. Si la détermination annoncée était de mise depuis 2016, dit-il, aucun enfant ne serait dans les rues aujourd’hui. «Pourquoi attendre qu’il y ait une grande crise pour commercer à se préoccuper du sort des enfants qui sont dans la rue», martèle le Maire de Thiès qui souligne avec force : «Zéro enfant dans les rues, nous sommes preneurs, mai à ce jour, à part l’effet d’annonce et l’objectif de communication porté par certains, personne n’a pris quelque disposition que ce soit, pour l’atteinte de cet objectif. »
Par Mary Teuw NIANE
L’ENSEIGNEMENT A DISTANCE, UNE NECESSITE ET UN ATOUT POUR L’AFRIQUE
La notion de présence au cours change ! Elle ne se confond plus à la présence en classe. Même les examens peuvent se faire à distance avec une surveillance à distance ! La technologie a toujours été au cœur du dispositif de formation
La nécessité de rendre accessible l’éducation et la formation, la prise de conscience que c’est une population bien formée ayant les compétences correspondant aux problèmes qu’elle doit résoudre et aux défis qu’elle se pose, ont poussé les pouvoirs publics, les institutions de formation, les éducateurs et les pédagogues à rechercher les voies et moyens d’atteindre le maximum d’apprenantes et d’apprenants dans un souci d’équité sociale, territoriale et de genre.
Comment raccourcir la distance entre maîtres et élèves ? Comment surmonter l’absence d’écoles et l’insuffisance de salles de classes ? Comment tirer profit des grands groupes tout en valorisant la qualité ? Comment dans une classe où le rythme de compréhension est inégal donner à chaque apprenant une chance égale sans baisser les standards ? Comment renforcer l’autonome de l’apprenant tout en lui donnant la possibilité d’interagir avec d’autres apprenants ?
Au fil du temps l’ingéniosité, l’imagination, l’innovation et l’utilisation de la technologie ont permis de résoudre ces problèmes. Les outils et les supports de l’apprentissage ont petit à petit évolué avec la technologie : de l’ardoise, à la craie, au crayon noir, à la plume et à l’ancre, en passant par le cahier, le papier buvard, le papier millimétré, le tableau noir, la règle, l’équerre, le compas, la règle à calculer, les abaques, la calculatrice, le rétroprojecteur, l’ordinateur de bureau ou portable, le téléphone androïde, le tableau interactif, etc.
Le professeur au début solitaire sur sa chaire est de plus en plus soutenu par un dispositif technologique constitué d’un ordinateur relié à un vidéo projecteur projetant des diapos, des documents sous plusieurs formats, des audio, des vidéos, etc.
La préoccupation de joindre l’apprenante et l’apprenant éloignés, sans avoir besoin de déplacer l’enseignante ou l’enseignant en face d’eux, a conduit au fil du temps à diverses solutions comme les cours par correspondances, les cours à la radio (par exemple la méthode CLAD), les cours à la télévision, les cours en visioconférence, les cours enregistrés dans des CD ou des clés et jusqu’aux cours sophistiqués en ligne dans une plateforme d’enseignement à distance. Beaucoup de collègues enseignants perçoivent l’enseignement à distance comme la fin de l’enseignant.
Contrairement à cette idée reçue, l’enseignement à distance, surtout numérique, participe à la valorisation et à la promotion de l’activité pédagogique et humaine de l’enseignant qui doit user de son savoir-faire, de ses connaissances, de son leadership pour bâtir une classe virtuelle centrée sur l’apprenante et l’apprenant et qui renforce leurs autonomies. D’un autre côté lorsque l’apprenante et l’apprenant peuvent suivre un nombre illimité de fois un cours, une partie d’un cours, un point d’un cours, ils sont alors bien armés pour travailler à leurs rythmes et l’adapter à leurs capacités de compréhension, etc.
Lorsque le jeune qui habite Pikine à Dakar peut rester à la maison suivre le cours magistral d’un enseignant ou bien participer à un TD avec ses autres camarades chacun chez lui ou une partie en classe au campus pédagogique de l’UCAD et l’autre chez elle, ce sont des contraintes sociales qui sont levées. L’étudiante et l’étudiant, travailleurs, agriculteurs, éleveurs, pourront continuer à exercer leurs métiers tout en se formant.
La notion de présence au cours change ! Elle ne se confond plus à la présence en classe. Même les examens peuvent se faire à distance avec une surveillance à distance ! La technologie a toujours été au cœur du dispositif de formation ! Certains pourfendeurs de l’enseignement à distance s’offusquent de sa présence, de son omniprésence et, pensent, à tort, que c’est la technologie qui opère à la place de l’enseignante ou de l’enseignant! La technologie a toujours était là, simplement, elle était tellement rustique qu’on l’oubliât : le tableau noir, la craie, l’éponge, la règle, l’équerre, le compas, la radio, la télévision, etc. Aujourd’hui, grâce à l’Internet, l’ordinateur portable ou de bureau, la tablette, le téléphone androïde, la réalité virtuelle, la réalité augmentée et l’Intelligence artificielle (IA), le monde de l’éducation et de la formation disposent d’outils puissants de formation, qui brisent les barrières de la distance, poussent les apprenantes et les apprenants lents à comprendre à leurs rythmes les enseignements, les apprenantes et les apprenants maladroits, qui cassent appareils et pipettes, à se faire la main dans des TP virtuels sans aucun danger pour les équipements. Les questions techniques répétitives sans grand intérêt cognitif pourront être petit à petit cédées à une intelligence artificielle (IA) et, l’enseignante et l’enseignant libérés de ces taches fastidieuses, se consacrera aux parties les plus créatives, les plus innovantes et les plus enrichissantes de son enseignement. Ce duo, professeur et IA, pourrait être perçu comme le futur de l’éducation et de la formation, mais rassurons-nous, c’est déjà aujourd’hui.
L’enseignement à distance numérique est une question de société, de projet de société. Au système où l’apprenant est solitaire avec sa machine, nous pouvons opposer la conception de l’enseignement à distance au Sénégal, avec les espaces numériques ouverts (ENO), qui mise sur le développement chez les apprenantes et apprenants de la culture du travail en équipe, de l’esprit d’appartenance, de l’autonomie, du service à la communauté et de l’inclusion sociale. L’enseignement à distance numérique a donné naissance à de nouveaux métiers et renforcé d’autres comme : les techno pédagogues, les techniciens multimédia, les concepteurs et gestionnaires de plateformes d’enseignement à distance, etc.
Le nouveau monde de l’enseignement à distance numérique est déjà assez ancien dans notre pays. Avant la création de l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), plusieurs institutions publiques et privées ont développé cette modalité d’enseignement : UVA, EBAD, FASTEF,UFRSJP de l’UGB, FSJP de l’UCAD, ISEG, etc..
Dans une démarche inclusive, en mettant l’accent sur la formation, l’équipement et en sensibilisant sur le changement de paradigme, il est possible de tirer profit du numérique pour renforcer notre système éducatif, de formation et d’enseignement supérieur, en promouvant l’accès universel, l’équité social et territorial, l’accès et le maintien des filles, l’inclusion sociale notamment la prise en charge des personnes vivantes avec un handicap, etc. Construisons l’écosystème nécessaire à l’enseignement à distance numérique pour tirer profit de nos forts potentiels dans ce domaine afin d’accélérer la démocratisation et la pertinence de l’éducation, de la formation et de l’enseignement supérieur ! Unis et engagés nous vaincrons !
par l'éditorialiste de seneplus, Tidiane Sow
L'HYPOTHÉTIQUE ET LE CERTAIN
EXCLUSIF SENEPLUS - Il existe une spécificité africaine et notre réponse se doit d’être spécifique. Le rapport entre les difficultés économiques et le nombre de morts ne justifie plus que l’on continue à hiberner nos forces vives
“Il n’est jamais prudent de considérer l’avenir avec des yeux de crainte”, disait Herriman.
Face à la Covid 19, les gouvernants du monde entier ont été pris entre l’excès de prudence et l’excès d’audace. L’excès de prudence a consisté à confiner le peuple, à instaurer des couvres-feux forcés, gagnant incidemment une trève sociale alors que les mauvaises pratiques continuaient de prospérer. Ces stratégies ont surtout révélé les hésitations des décideurs et leur manque d’efficacité en période de crise. Les Etats-Unis, la Grande Bretagne, la France et tous les Etats africains dont le Sénégal qui ont calqué leur stratégie sur celle de la France, sont à ranger dans cette catégorie.
L’excès d’audace a consisté à laisser faire et à se dire que le mal se contiendra de lui-même. Ce fût le cas de la Suède. Le curseur des stratégies a oscillé entre ces deux extrémités. Hong kong et la Corée du Sud ont opté avec succès pour des confinements sélectifs. Les stratégies ont donc été variées. Chacune ayant eu des fortunes diverses.
Nos décideurs ont eu l’air de prendre conseil de leur frayeur, en profonde dissonance avec la majorité du peuple. Ils les ont taxé d’ignorants, ne sachant pas eux-mêmes, ou en tout cas feignant d’ignorer (ce qui revient au même) ce que le peuple dans sa grande majorité vivait. Ils ne vivent pas ce que le peuple vit. Les gens du peuple veulent avant tout juste vivre avant de pouvoir tomber éventuellement malades et accidentellement d’en mourir. C’est ce langage simple, d’une logique maslowienne tenace qu’ils leur tiennent et qu’ eux, les décideurs, habitués à des actes d’autorité et d’arrogance ne comprennent pas. En lieu et place, ils leur tiennent le langage des autres ; Ne tomber pas malades, notre système sanitaire ne supportera pas le nombre des malades oubliant que le système sanitaire n’a jamais pu les supporter de toutes facons.
Pourquoi diantre notre soit disant stratégie est-elle calquée sur celle des autres ? N’ y- a t- il pas une disproportion entre la gravité certes réelle de la maladie et les mesures de restrictions plongeant nos économies informelles dans le chaos absolu ?
Autant au début on pouvait comprendre qu’il y eut une grosse crainte face à l’inconnu, et que le principe de précaution recommanda la plus grande prudence, autant après deux mois d’expérience de la maladie, nous aurions dû en tirer les conséquences factuelles et ériger notre propre voie de riposte.
La Covid tue mais bien moins que le paludisme, bien moins que les accidents de la route. La France sur laquelle nous nous mirons ne doit pas constituer notre référentiel. Elle a une cadence mortuaire hautement plus infernale que la nôtre. Elle a enregistré plus de 26 000 morts, alors que nous en comptions 17, soit plus de mille cinq fois moins. Certes le virus se répand rapidement et ne fait pas de distinction entre pays riches et pays pauvres, mais force est de reconnaitre que les morts sont plutôt ciblés. Plus de 92% des morts en France ont plus de 65 ans soit 9 morts sur 10. En France, la population est vieille : 20% de la population française a plus de 65 ans; Chez nous la population est jeune, les plus de 65ans ne représentent qu’un peu plus de 3%. Si on se restraint aux foyers pandémiques, ce nombre est encore plus faible. Nos 17 morts avaient un âge moyen de 65 ans. 1% de décès parmi les cas confirmés au Sénégal contre 14, 6% de décès en France. Tout cela nous renseigne qu’il existe une spécificité africaine et que notre réponse se doit d’être spécifique. Le rapport entre les difficultés économiques et le nombre de morts ne justifie plus que l’on continue à hiberner nos forces vives. Les gens ont besoin de leur liberté d’aller et venir pour commercer et vivre. La Côte d’Ivoire a bien compris cela et elle a réajusté sa situation en libérant du carcan de confinement les autres régions et en ne conservant les mesures strictes que dans la capitale économique, Abidjan.
Bien sûr les mesures barrières telles que la distanciation sociale, les masques et le lavage des mains doivent rester de rigueur.
Ceux dont on s’échine à copier la stratégie ont décidé de se déconfiner malgré un nombre de morts qui dépasse largement le nôtre. On me rétorquera qu’ ils sont dans la phase descendante de la maladie et que nous autres sommes encore en train de gravir la montagne Covid. Qu’importe ! En tout état de cause, nos réalités sont différentes. Bien que leur système de santé soit encore à l’agonie, ils ont compris que leur système économique ne pouvait plus supporter cet arrêt. L’équation : “vie humaine qui valait plus que l’argent” s’est rééquilibrée et semble même se retourner au profit de l’argent. La Chine s’est remise au travail, il faudra la marquer à la culotte et ne pas perdre du temps en chemin. Une autre guerre commence. Les discours ont changé de ton et d’inflexion ; on en appelle plus à la responsabilisation des populations. L’infantilisation qui prévalait naguère s’édulcore et s’estompe au fur et à mesure que l’on avance dans la pandémie. L’audace prend le pas sur la prudence. Il faudra faire confiance aux populations et les inciter à prendre leurs responsabilités.
Confinons nos ainés de plus de 65 ans et ceux porteurs de maladies à risques, qu’ils n’aillent surtout pas dans les mosquées et laissons les autres libres de sortir. Demandons-leur de respecter les mesures barrières, et laissons faire le virus... En l’absence de vaccin, il faut canaliser la propagation du virus vers ceux pour qui il représente le moins de risques, et procéder à plus de tests. Tester encore plus, toujours tester, tel devrait être le crédo. Il n’y a pas d’autres voies possibles si nous voulons sortir de sitôt des litanies journalières du ministère de la Santé nous annonçant les nombres d’infections et de décès.
Il ne faudrait pas que l’impéritie nous mène vers l’abîme. A force de vouloir nous éviter une mort hypothètique de la Covid-19, n’est-on pas en train de nous imposer une mort certaine de faim et de soif ?
Dr Tidiane Sow est coach en communication politique.
Suite à l'arrestation d’Abdou Karim Guèye Xrum Xax qui dénonçait les multiples arrestations d’imams, l'activiste Guy Marius Sagna est monté au créneau pour exiger sa libération. Selon ce dernier, cette arrestation est une manière pour Macky Sall de détourner l'attention des Sénégalais sur une fausse question religieuse afin de casser le processus de prise de conscience des populations. En effet, Abdou Karim Guèye est accusé de plusieurs délits, notamment d’offense au chef de l’Etat.
L'activiste Abdou Karim Guèye Xrum Xax a été arrêté avant-hier, samedi 9 mai 2020, par la section de recherches de la gendarmerie de Colobane. Cette arrestation fait suite à une vidéo live dans laquelle il déplorait la convocation de certains imams par la police, avant de s’attaquer vertement au régime.
Face à cette situation, ses camarades activistes sont montés au créneau pour dénoncer sa mise aux arrêts. Parmi eux, Guy Marius Sagna du Mouvement Frapp-France Dégage qui a effectué le déplacement à la caserne Samba Diéry Diallo pour réclamer sa libération. «Mon camarade et frère Abdou Karim Guèye est à la section de recherche de la gendarmerie de Colobane. Ils l'accusent d’offense au chef de l'État, provocation directe à un attroupement non suivi d'effet, provocation directe à la désobéissance aux lois, outrage envers les dépositaires des forces de l'ordre», a soutenu Guy Marius Sagna dans une déclaration sur les réseaux sociaux.
Pour lui, cette arrestation est une manière pour Macky Sall de détourner l'attention du peuple sénégalais sur une fausse question religieuse. «Le problème n'est pas mon frère Karim Xrum Xax.
Le problème, c'est cette drôle guerre et ce drôle de chef de guerre, le président Macky Sall. Ce chef de guerre sait que fumer tue plus que le Covid-19 et pourtant, il n'interdit pas de fumer, mais se limite à informer et sensibiliser pour parler comme Waltako. Macky Sall veut jeter des confréries contre d'autres confréries, des religieux contre d'autres religieux, des religions contre d'autres religions. Ils laissent certains prier et d'autres en sont empêchés. C'est inacceptable», martèle le leader de Frapp France Dégage.
En réalité, poursuit-il, «le Covid-19 a mis le roi du "fagn fagn" à nu. Le roi du wathiathia veut détourner l'attention sur une fausse question religieuse afin de casser le processus de prise de conscience des populations. Ne tombons pas dans le piège de la manipulation religieuse, confrérique irresponsable du Président Macky Sall».
Ainsi, Guy Marius Sagna invite les Sénégalais à prendre leur destin en main, et à refuser la prolongation sans fin de l'état d'urgence. A cet effet, ils devraient exiger le dépistage massif, le renforcement des moyens de notre système sanitaire, mais également une dotation de masques suffisants. «Il faut laisser la vie économique, sociale, religieuse reprendre son cours», affirme-t-il.
LES BLOUSES BLANCHES SONNENT L’ALERTE
Face au nouveau coronavirus, la psychose monte chez le personnel soignant qui franchit chaque jour le seuil des structures de santé pour des soins à la population sénégalaise
Après avoir annoncé la veille que des patients avaient été testés positifs au nouveau coronavirus au niveau du service d’accueil et des urgences de l’hôpital universitaire de Fann, son directeur, le Dr Cheikh Tacko Diop, est revenu le samedi 09 mai pour aviser que cinq personnels sanitaires étaient aussi confirmés à la Covid-19. Une situation qui pose la problématique de la protection du personnel soignant dans tous les services d’urgence des structures de santé en dehors de ceux travaillant dans les centres dédiés à la prise en charge du coronavirus.
Face au nouveau coronavirus, la psychose monte chez le personnel soignant qui franchit chaque jour le seuil des structures de santé pour des soins à la population sénégalaise. Parmi ce personnel, on relève particulièrement les soignants des services d’urgence qui n’ont pas été épargnés dernièrement.
Samedi dernier, c’est ainsi le directeur de l’hôpital universitaire de Fann, le docteur Cheikh Tacko Diop, qui est monté au créneau pour signaler la contamination de cinq membres du personnel travaillant au service d’urgence par le nouveau coronavirus et de faire savoir que toutes leurs familles sont en quarantaine. C’est dire que les appréhensions se multiplient au niveau des personnels sanitaires, en ce temps de Covid-19, à chaque fois que ceux-ci franchissent le seuil de l’hôpital pour des soins à l’endroit du grand public.
Assane Ndiaye, garçon de salle dans un hôpital de la place, dira ainsi : « Nous sommes les plus exposés dans cette pandémie. Nous accompagnons les médecins dans leur quotidien et pendant les soins, nous n’avons que nos masques, gants pour se protéger et si on est devant une personne atteinte de coronavirus sans le savoir, on risque d’être contaminé », a-t-il laissé entendre. Et de poursuivre : « dans les hôpitaux, il y a des corps qui ont besoin de protection et nous en faisons partie».
Alassane Faye, infirmier de son état, renchérira : « ce qui est arrivé à l’hôpital Fann peut arriver dans n’importe quelle structure sanitaire. Les mesures barrières ne sont plus suffisantes pour lutter contre le coronavirus, surtout au niveau médical. Le personnel des urgences devrait être doté du même traitement que ceux qui sont dans les centres de prise en charge du coronavirus. Avec la propagation de la maladie, les malades peuvent être trouvés dans toutes les sphères de la pyramide sanitaire.»
Au rythme où vont les choses avec la contamination du personnel sanitaire qui se densifie, seule une stratégie généralisée de prise en charge des branches de la médecine les plus exposés comme les urgences, les dentistes, les chirurgiens s’impose. Maintenant, il reste à savoir si le ministère de la Santé a le stock disponible pour encadrer cette prise en charge. En tout cas, des experts sanitaires estiment « qu’il a le devoir moral de protéger son personnel en s’en donnant les moyens ».
Pour rappel, le directeur de l’- hôpital de Fann avait annoncé vendredi dernier que trois patients atteints de coronavirus dans leur service d’urgence étaient venus pour des soins. Comme leur nom l’indique, les services d’urgence accueillent et donnent les premiers soins, stabilisent le malade en danger avant de l’orienter vers le service indiqué. Les urgences fonctionnent 24h-24h dans toutes les structures sanitaires du pays.
Par Calame
IMAMS EN DÉFIANCE, L’AUTORITE DE L’ETAT CHAHUTEE
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la fermeture des mosquées, de l’Eglise et des lieux de culte, est un acte de foi, de compassion et de fraternité, dans la mesure où il s’agit de prendre soin d’autrui, de la société dans son ensemble.
A Médina Gounass, si l’on en croit nombre d’informations jusque-là non démenties, des fidèles vont à la prière, fréquentant des mosquées, violant la fermeture des lieux de culte décrétée par le chef de l’Etat dans le cadre de la lutte engagée par le Sénégal pour contenir la dissémination de la pandémie du Covid19. Au nez et à la barbe des forces de sécurité censées veiller à l’application des lois. Pendant ce temps, à Dakar, Mbour et quelques autres localités du pays, des gens qui ont défié l’arrêté de fermeture des mosquées et autres lieux de culte, ont été interpellés par la police et parfois de façon musclée.
Il en a été ainsi au quartier Léona Niassène de Kaolack, où des fidèles, en violation de la loi, se sont pliés vendredi dernier à la prière collective. La tension était montée d’un cran avec des croyants d’autant plus ulcérés, qu’ils avaient le sentiment de réparer une injustice. Aussi, pour manifester leur incompréhension, ont-ils fustigé le fait qu’« ailleurs au Sénégal, d’autres communautés musulmanes ouvrent leurs mosquées et prient sans être inquiétés ». Une incompréhension que l’on retrouve du reste dans l’interrogation sur la non-fermeture des marchés, lieu par excellence de concentration et de promiscuité. Une manière de dire qu’en ces moments d’inquiétude et d’angoisse, l’Etat aurait pu édicter des mesures barrière permettant aux fidèles de prier et d’invoquer dans les lieux de culte la miséricorde du Seigneur.
En tout état de cause, comment comprendre qu’on puisse en arriver là, après que les réserves des uns et des autres ont été surmontées, grâce à une concertation intelligente qui a su emporter l’adhésion des familles religieuses musulmanes et de l’Eglise ? Et maintenant, voilà que le laxisme d’Etat a installé un dissensus dans l’espace public. Pour sûr, ce qui se passe en ce moment, notamment à Médina Gounass et au quartier Léona Niassène de Kaolack, menace la cohésion nationale. En République, faut-il le rappeler, la religion, les confessions, ont leur existence garantie et protégée mais, à l’intérieur d’une forme politique et d’un ordre collectif qu’elles ne déterminent pas. Ce faisant, par son louvoiement, l’Etat contribue à fragiliser ainsi ce qui fait sa force, à savoir son positionnement impersonnel. Démocratique et laïque, la République a en effet l’obligation de se distancier de tout parti pris et de toute coterie pour couver tous ses enfants du même amour, la même protection et la même intransigeance. Quels que soient leurs sexes, leurs croyances, leurs catégories socio professionnelles, leurs appartenances ethniques.
Il est d’autant plus important de rappeler que ce pays est une république laïque, qu’hier dimanche, on a même entendu Kalidou Diallo, un ancien ministre de l’Education, prôner sur I. radio l’ouverture des mosquées avant celle de l’école. De l’Eglise et des temples ? Point de mot. Le comble du comble ! Que l’on sache, même s’il est habité par une majorité d’hommes et de femmes de confession musulmane, le Sénégal n’est pas un pays musulman.
Les pères fondateurs l’avaient si bien compris, eux qui ont élu un catholique à la magistrature suprême et se sont employé à asseoir une bonne entente entre les différentes communautés. Il est important de ne pas oublier que la laïcité n’est pas la domination de la religion majoritaire mais la garantie par l’Etat de la pratique de toutes les croyances. Musulman, chrétien, animiste, athée, nul ne doit être persécuté pour ses croyances religieuses. En République il y a une séparation des pouvoirs, entre le temporel et le spirituel. Mais le Sénégal montre parfois un visage étrange où, au sortir des élections, on remercie d’abord son guide religieux et ensuite les militants et sympathisants.
Craignant que de telles pratiques ne viennent dévoyer durablement la démocratie, un brillant universitaire de l’Ucad avait dénoncé en son temps « la République couchée». Par cette formule forte, il signifiait non point que l’Etat ne doit pas relationner avec la religion mais veiller à pérenniser ses prérogatives régaliennes. Sur les réseaux sociaux circule un post qui rappelle une réalité qui nous interroge.
Des pays arabes qui comptent cinq voire dix fois plus d’habitants que le Sénégal ont vu les autorités prendre la décision de fermeture des mosquées dans la lutte contre la pandémie du Covid-19. Ainsi est-il rappelé que : « l’Iran des Ayatollah, 84 millions de musulmans prient à la maison sans problème. En Arabie Saoudite 34 millions de musulmans, la Kaba est fermée et le pèlerinage de cette année annulé. Les gens prient à la maison ».
D’où cette pertinente interrogation : « Avec ses 14 millions le Sénégal serait-il plus croyant que les autres ? » On le saurait si dans ce pays n’avaient cours que les bonnes pratiques. Les détournements, les entourloupes, la pédophilie, les viols et autres prévarications qui s’y dévoilent font croire que non. Ce qui devrait nous inciter « à économiser Dieu », en sachant simplement que s’Il « nous a donné des noix », il nous revient « de les casser ».
Pour être acceptée, l’autorité de l’Etat doit se montrer impartiale. La laisser se déliter par connivence coupable fait courir de gros risques à la cohésion nationale. Et puis, aussi paradoxal que cela puisse paraître, la fermeture des mosquées, de l’Eglise et des lieux de culte, est un acte de foi, de compassion et de fraternité, dans la mesure où il s’agit de prendre soin d’autrui, de la société dans son ensemble.
Calame
VERS L'ASSOUPLISSEMENT DES MESURES ?
Le président de la République pourrait annoncer dans son adresse prévue de ce lundi, la levée de l'interdiction des rassemblements pour les prières dans les mosquées et les offices dans les églises et temples du pays
Le président de la République pourrait annoncer dans son adresse prévue ce 11 mai, la levée de l'interdiction des rassemblements pour les prières dans les mosquées et les offices dans les églises et temples du pays. Cette ouverture des lieux de culte concernerait les prières collectives du vendredi ainsi que les 5 prières quotidiennes et les «Nafilas» (prières surérogatoires) selon des sources proches des hiérarchies des grands foyers religieux musulmans du pays, qui sont toutefois, tenus de respecter les gestes barrières et la distanciation recommandés par l'Etat du Sénégal et le personnel soignant.
La défiance ouverte de certains foyers religieux musulmans qui ont superbement bravé l'interdit et challengé l'État semble avoir porté ses fruits. La position des autorités est devenue d'autant plus incohérente et intenable qu'elles se sont tiré une balle dans le pied en décrétant la réouverture prochaine des écoles sur l'ensemble du territoire national. Ajouté au fait que les marchés sont restés ouverts depuis le début de la crise sanitaire, en dépit de la proclamation de l'État d'urgence et de l'instauration d'un couvre-feu de 20 heures du soir à 6 heures du matin.
La levée formelle dès cette semaine de la décision de fermeture des lieux de culte dont certains n'ont jamais cessé d'accueillir des fidèles expliquerait cette «annonce tarabiscotée» de l'allégement du couvrefeu qui prendrait effet à 22 heures au lieu de 20 heures. Ce décalage permettra aux fidèles de sacrifier à certaines prières collectives après la rupture du jeûne et d'avoir le temps de regagner leur domicile sans pression excessive, après une longue journée d'abstinence.
Medina Gounass, Medina Baye, Touba mais aussi Yoff, Louga et d'autres foyers religieux musulmans ayant sonné l'alerte et certains, la révolte avec une inégale fortune, ont acculé les autorités à revoir leur copie en brandissant la foi contre la loi. Le traitement discriminant de ces «dysfonctionnements» a semé la violence face à la répression ciblée qui a frappé les uns alors que d'autres étaient cajolés, suscitant colère et rancœur. Deux poids deux mesures avec le risque de déstabilisation du socle de notre coexistence confrérique et de notre vivre ensemble.
C'est dans ce contexte que des informations largement partagées circulent sur le net et via les réseaux sociaux faisant état d'un «ndigueul» impératif du Khalife général des mourides ordonnant aux fidèles de sa communauté, la réouverture immédiate de toutes les mosquées partout où elles se trouvent sur le territoire national afin de permettre aux disciples de pratiquer collectivement la prière, ce pilier de la religion musulmane.
Des sources dignes de foi infirment cette «fatwa» qui serait le fait de disciples courroucés par l'inconséquence des autorités et la défiance ouverte de certaines "maisons" religieuses qu'ils assimilent à une démonstration de force et d'impunité.
A en croire des milieux généralement bien au fait de la problématique Etats/Confréries, les autorités sont en conciliabule avec les principaux chefs religieux pour amener certains d'entre eux à surseoir à des déclarations de "ndigueul" de réouverture des mosquées qui pourraient écorner l'image et ruiner l'autorité de l'État.
C'est ainsi que le Khalife des mourides aurait concédé à surseoir et à renoncer le cas échéant, à sa déclaration envisagée d'ouverture des mosquées, laissant au président de la République la primeur de l'annonce, en y mettant la forme. Et sauver la face.
«NOUS SOMMES EN TRAIN DE TRAVAILLER AVEC LES FINANCES POUR ACCOMPAGNER EFFICACEMENT LE SPORT»
Invité du panel de l’Association nationale de la presse sportive, le ministre des Sports, Matar Ba a parlé des incertitudes imposées par la pandémie du Covid-19 qui planent dans la marche du football, de la lutte, du basket et différentes disciplines.
Dans la gestion de la crise sanitaire le Sport ne sera pas traité en parent pauvre. Au contraire, il va même bénéficier d’un accompagnement financier de l’Etat. Invité ce samedi du panel de l’Association nationale de la presse sportive, le ministre des Sports, Matar Ba a apporté, des réponses face aux nombreuses incertitudes imposées par la pandémie du Covid-19 et qui planent dans la marche du football, de la lutte, du basket et différentes disciplines. Dans cet entretien, le ministre des sports a annoncé que la crise n’aura pas d’impact sur l’agenda des prochains JOJ 2022. Tout comme sur les infrastructures sportives notamment le stade olympique de Diamniadio dont le démarrage des travaux est prévu en fin mai.
FONDS DU COVID-19 : AGIR EFFICACEMENT ET D’ÉVITER LES POLÉMIQUES
«Le sport n’a jamais été oublié et depuis que le président Macky Sall est à la tête de l’Etat. Même si toutes nos ambitions ne sont pas satisfaites, il y a beaucoup d’efforts pour accompagner le sport. Je suis de ceux qui pensent que la pandémie est une parenthèse qui mérite attention et une analyse. C’est pourquoi au département des Sports, nous sommes en train de travailler avec les moyens qui sont mis à notre disposition. Il y a beaucoup de choses qui ont été programmés, budgétisés et qui ne se feront pas. Nous sommes en train de travailler avec les finances pour accompagner efficacement le sport. Nous sommes toujours engagés à rendre performant le sport dans son ensemble et bien avant même cette pandémie. Je n’ai pas d’inquiétudes là-dessus. Nous savons que tout le monde souffre. Qu’il soit le football professionnel, le basket ou même ceux qui travaillent dans les infrastructures sportives de l’Etat. C’est une question globale. Parmi ces gens, certains vont recevoir l’aide alimentaire, d’autres vont recevoir une aide multiforme. Je rassure tout le monde sportif. Il y a eu des fédérations qui ont eu le reflexe d’analyser et d’avoir pensé à produire un document attestant l’impact du coronavirus sur leur fonctionnement. Tout cela nous permettra d’agir efficacement et d’éviter les polémiques. J’y travaille tous les jours pour trouver les voies et moyens pour être aux côtés du monde sportif.
REPRISE DES ACTIVITÉS SPORTIVES : «DISCUTER AVEC TOUS LES ACTEURS»
Il manque beaucoup de choses dans la vie des Sénégalais sans activités sportives. Donc, nous pensons à une reprise mais nous sommes assez responsables pour ne pas faire n’importe quoi. C’est pourquoi je demande aux fédérations de réfléchir aussi à leur niveau pour qu’on ne soit pas surpris. Elles feront des propositions et l’Etat sera là pour les accompagner. L’Etat peut ordonner l’arrêt définitif des compétitions, mais on n’aimerait utiliser cette option. On aimerait discuter avec tous les acteurs du sport pour prendre la meilleure décision. Si le football devait arrêter, c’est à la fédération d’en décider. Je peux vous dire qu’il a des réunions sur ce sujet et c’est pareil pour les autres disciplines. Il est possible de mesurer les impacts économiques sur le sport sénégalais, mais il faudra du travail pour ne pas être dans l’approximation. C’est pourquoi j’ai demandé aux fédérations d’évaluer et de quantifier. C’est vrai qu’il y a l’appui ponctuel, mais l’impact ne peut être que financier (…)
«LE FOOTBALL FERA PARTIE DES SECTEURS QUI SERONT SOUTENUS PAR L’ETAT DU SÉNÉGAL»
Il y a forcément un impact au niveau du football professionnel. Au niveau du ministère des Sports, nous sommes en train de travailler avec les différents responsables du football professionnel ou amateur. Nous étudions les voies et moyens pour les appuyer dans cette période de crise. Le sport est une priorité du régime en place et ne peut pas être considéré comme parent pauvre. (…) Je vous dis tout simplement que la FIFA n’appuie pas les Etats. Cette question devrait être posée à la FSF. Ce que je peux dire que c’est que le football fera partie des secteurs qui seront soutenus par l’Etat du Sénégal. L’argent de la FIFA ira directement dans les comptes de la FSF et le ministère des Sports n’est nullement impliqué. La FIFA soutient ses associations membres et pas les Etats (…)
CAF : AUGUSTIN SENGHOR A LE PROFIL D’UN PRÉSIDENT MAIS…?
J’entends souvent parler d’une éventuelle candidature de Me Augustin Senghor à la présidence de la CAF. Je pense qu’il faut se référer à sa réponse. Il dit qu’il n’est pas candidat. Augustin Senghor a le profil d’un président de la CAF. Maintenant, ce n’est pas le ministère des Sports qui va le dire. Tout Sénégalais qui a la confiance de l’Etat et qui se bat pour un poste, on le soutiendra de notre mieux. Le président Senghor a déjà répondu et je me réfère à ses déclarations.
TRAVAUX STADES OLYMPIQUES ET INFRASTRUCTURES : «LA PROGRAMMATION N’A PAS CHANGÉ»
La programmation n’a pas changé. Les travaux du stade olympique devront débuter d’ici la fin du mois de mai. Il y avait juste quelques réglages à faire. Les chantiers entamés seront poursuivis comme les stades Ely Manel Fall, Me Babacar Sèye, Lamine Guèye, entre autres… Il n’y a aucun problème et nous travaillons avec le ministère des Finances pour que ces secteurs ne soient pas touchés. Il ne faut pas oublier que nous avons en face les Jeux Olympiques de la Jeunesse et les conséquences de cette pandémie ne devraient pas freiner notre élan. (…) Le stade Demba Diop revient tout le temps. Nous avons remis cette infrastructure à la Fédération de football. Nous avons un travail à faire mais la FSF est sur le coup avec un groupe d’experts pour proposer les plans et aller trouver les fonds au niveau de la FIFA (…) Je pense qu’il faut mettre le focus sur ce que l’Etat veut faire au niveau des collectivités locales en matière d’infrastructures. Il ne faut pas oublier que nous sommes dans une politique de décentralisation. L’Etat ne reviendra pas dans cette politique. Si on met des milliards dans les infrastructures, ce sont les collectivités locales qui doivent se donner les moyens de bien gérer ces investissements. C’est pourquoi nous avons envoyé beaucoup de responsables en Chine pour la gestion des infrastructures. Nous allons continuer sur cette collaboration, mais il faudrait que la base soit consciente des opportunités avec ces investissements de centaine de milliards. Le processus est bouclé au niveau de la Chine, mais avec la fermeture des frontières, on ne peut pas démarrer les travaux. C’est ce qui retarde le démarrage de LSS (…) Le stade Me Babacar Sèye de Saint-Louis ne peut pas être oublié. Les travaux vont démarrer en même temps que ceux du palais des sports. J’espère que l’entrepreneur se rendra sur place pour prendre en charge le foncier. Le maire de Saint-Louis, Mansour Faye, est soulagé parce qu’il sait que ce projet va bientôt démarrer.
COVID-19 ET JOJ 2022 : «PAS DE CONSÉQUENCES SUR LES JOJ»
Il n’y a pas d’impact pour le moment. Le président du CIO a déjà parlé au chef de l’Etat pour dire qu’il n’y a pas de changement par rapport aux JOJ. Le Sénégal continue à travailler dans ce sens avec le CNOSS pour une parfaite organisation. Le Comité d’organisation, dirigé par Ibrahima Wade, est à fond sur le dossier. On fait des visioconférences avec le CIO et tout se déroule normalement. Il n’y a pas de conséquences sur les JOJ. Bientôt, il y aura le démarrage des travaux du stade Iba Mar et de la Piscine Olympique Nationale (…) En ce qui concerne les JO 2021, les athlètes qualifiés auront le soutien de l’Etat et du CNOSS qui offre des bourses olympiques. On fera de notre mieux pour mettre tout le monde dans des conditions de performance.
BASKETBALL : «TOUT LE MONDE DEVRAIT TIRER DANS LE MEME SENS»
J’avais dit que je n’en parlerai pas parce que le moment n’est pas à la polémique. Je pense que tout le monde devrait tirer dans le même sens. De bonnes volontés se sont levées pour réconcilier les protagonistes. Cette crise ne sert pas le basket et j’espère qu’on va dépasser cette étape. Nous travaillerons pour le renforcement du basket et son développement (…) Pour le Secrétaire général de la FSBB ? La Fédération de basket n’est pas privée de Secrétaire général. L’ancien SG est l’actuel DAPS du ministère des Sports. Avec le problème des effectifs et les retraites, il est très difficile de trouver les hommes pour les mettre à la disposition de ces structures. Une fédération doit être en mesure de gérer ces questions sans l’implication de la tutelle. J’ai instruit le DAPS à prendre en charge cette question avec le président de la FSBB
DÉPART ALIOUNE SARR AU CNG : «PAS DE LUTTE SANS LE REGLEMENT DES PROBLEMES»
J’ai dit que je ne veux pas entrer dans une polémique. Le Dr Alioune Sarr doit être occupé à 100% pour accompagner les Sénégalais à lutter contre cette maladie. Je ne peux pas parler de limogeage ou autre. Je peux vous assurer toutefois qu’il n’y aura pas de lutte sans le règlement de ces problèmes. Vous savez qu’il n’y a pas de combat de lutte durant l’hivernage. Mais, si on devait recommencer à la fin de la pandémie au mois de juillet, on verra avec le CNG et les acteurs de la lutte la solution appropriée. Je ne vais pas me précipiter pour parler de saison blanche. Il y a des décisions qui ne devront pas venir du ministre, mais les responsables. Ils doivent analyser et faire des propositions. Ce n’est pas une question technique, mais une affaire de santé publique. Toutes les décisions seront basées sur l’avis des autorités sanitaires. La discipline du MMA s’implante petit à petit au Sénégal. Bombardier, Reug Reug et autres y prennent part. Le Sénégal a été juste choisi pour abriter une compétition. Nous ne sommes pas encore dans les démarches pour installer cette discipline. Si ça devrait se faire ce sera après une concertation avec tous les acteurs. Pour le moment, le Sénégal peut abriter n’importe quelle compétition si le cahier des charges est bien géré.
177 NOUVELLES CONTAMINATIONS SIGNALÉES CE LUNDI
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce lundi 177 nouveaux cas de COVID-19, portant à 1886 le nombre de cas recensés depuis l’apparition de la pathologie au Sénégal, le 2 mars.
Dakar, 11 mai(APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce lundi 177 nouveaux cas de COVID-19, portant à 1886 le nombre de cas recensés depuis l’apparition de la pathologie au Sénégal, le 2 mars.
Lors du point de presse quotidien sur la situation de la pandémie, la directrice générale de la Santé a annoncé que 177 tests sont revenus positifs sur les 917 tests réalisés, soit un taux de positivité de 19, 3%.
Parmi ces nouveaux cas, 169 sont des cas contacts suivis, alors que les 8 autres sont issus de la transmission communautaire, selon Ndèye Marie Khémess Ndiaye Ngom.
Les cas issus de la transmission communautaire viennent de Liberté 3 (01), Pikine (01) Mbao (01), dans la région de Dakar, Tambacounda (03) et Touba (02).
Elle a signalé que 65 patients ont été déclarés guéris, ce qui porte à 1151 le nombre total de guérisons.
Huit cas graves sont en observation dans les services de réanimation des hôpitaux de Fann, ainsi qu’à Principal et à Ziguinchor, selon Mme Ngom, assurant que l’état de santé des autres malades évolue favorablement.
Actuellement, 1151 patients sur les 1886 recensés au Sénégal sont sous traitement. On dénombre 19 décès.
PAR ABDOUL AZIZ BATHILY
GOLBERT RACONTÉ PAR SES AMIS D'ENFANCE
Cher Golbert, tu étais dans cette moule là à 17 ans environ, montrant très tôt tes aptitudes théâtrales, avant d’être initié au 4ème art avec un groupe de jeunes hommes et jeunes filles
Très tôt, nous avons milité ensembles dans les mouvements associatifs, plus précisément à l’Union des Jeunes de Balacoss/SOR (UJS), association de nawetaan à la fois sportive et culturelle.
Son but était « le développement éducatif et social du quartier par le sport et le théâtre ». Son objectif était « l’implantation d’un centre socioculturel et de documentation ». On était dans les années 50.
Nos Grands Maîtres encadreurs, dotés d’une parfaite éducation, de valeurs éthiques et intellectuelles, et d’une correction exemplaire, nous ont inculqué les valeurs nobles de la citoyenneté pour que nous soyons une jeunesse saine et républicaine.
Ils ont pour noms feus Souleymane Diallo, Cheikh N’Diaye dit Flé Oumar Bassel Ba, Gabriel Jacques Gomis, Mamour Touré, Badara Dièye dit Superman, Cheikh Sano, Baye Ba, Pape Thiam, Amadou Lamine Sano , Pape Sarr, Abou Ndiongue, Amath Cissokho Que le Paradis soit leur demeure éternel.
Ibrahima Dem El Bachir Sylla, papa Makha Bathily, Baïdy Kane, Médoune Mbodji, Baye Diagne Alex, Moctar Seck, Cheikh Fall. Certains jouaient à la fois à la section culturelle et au club sportif
Chez les Dames, nos doyennes aux valeurs et vertus dignes des "Coumba Linguères" ont pour noms Oumou Diallo , Nanténé Diallo, Mame Anna Evrra, Louise Cissé, Ndéye Diaw Chimère, feue Jeanne N’Diaye, Aby Ndiaye, Ndéye Téné Seck…feues Elisa Sene Gomis Ndeye Léna Traoré, Astou Seye, Jeanne Ndiaye , Fatou Sano ,Mareme Diallo Khady Seck La liste n’est pas exhaustive.
Cher Golbert, tu étais dans cette moule là à 17 ans environ, montrant très tôt tes aptitudes théâtrales, avant d’être initié au 4ème art avec un groupe de jeunes hommes et jeunes filles. Parmi eux, feus Bamba Sano, Maguette Guéye et Alassane Diagne. Parmi les filles, Rose Guéye , Ndéye Khady Diagne.et feue Mareme Sano dite Paulele
AU PLAN SPORTIF
Toujours dans le même club (U.J.S) de Balacoss, cette grande équipe de vacances auréolée de plusieurs trophées, tu as été un jeune acteur, second gardien de but. Cette formation dans laquelle évoluait certains noms cités dans le premier témoignage était encadrée par de grands dirigeants et techniciens entraîneurs parmi lesquels on peut citer : Pierre Mbodj, Abdou Konté , feus Moulaye Traoré, Amadou Gaye dit Gaya, Abdoulaye Nguiry Ba, Badiougou Sylla, Pape Touty Ba, Ngagne Diop dit Excellence, Lamine Ba, Serigne Mafall Wade, Babacar Ndiaye dit Béye, Sourang Fall et Moustapha Malick Ba. Côté entraîneurs et techniciens, il y avait Seydou Diop dit Boulout, Baye Moussa Diop dit Kreich, Cosmos Cissé et feu Gora Sylla.
Parmi les joueurs cités dans le témoignage , il y avait : les frères Oumar et Bamba Sano, Moussa Niang de l’équipe gagnante de la fameuse finale nawetaan en 69 contre la France des Diallo Diam (Espoir de Stlouis)et du gardien de but Séne dit Aya. (Brack de Stlouis)
Auparavant, cette grande équipe UJS avait gagné en 57, au stade Camp Nord aujourd’hui Stade Abdoulaye DIAGNE l’Équipe de la Cité Corniche Sor des Babacar Ba et Baye TOURE (Linguère de Stlouis et Pape Dione Mendy dit Vieux Balle avec un renfort de taille en la personne du Grand Abdoulaye Diop dit « Pelé » de la Linguère .Le siège de cette grande équipe UJS était bien chez toi à Balacoss.
GROUPE DES AMIS /BALACOSS
L’U.J.S/BALACOSS était une grande équipe qui fédérait tous les jeunes de Balacoss à Sor et environnement. A ce titre, des sous-groupes de sensibilité commune pouvaient se créer sans casser sa dynamique.
Ainsi cher Ami Golbert, tu faisais partie des initiateurs d’un groupe d’amis avec qui tu avais des similitudes voire des rapports plus affectifs. Ils ont pour noms Abdou Diarra, Dia Diarra Moussa homonyme de ton fils disparu, Mamadou Ba, Iba Fall, Iba Sylla Seck, Jean Diaw, Claude Diaw, feus Abou Ndiaye Macodou de la fameuse équipe Relais à Tokyo, Bamba Sano les 4B, Alassane Diagne, Armand Cissé, les deux Badara Diallo, Doudou Mbaye, Abdoul Wahab Fall et Aïdara Gora plus d’autres.
Une fusion de ce sous groupe avec Union Fraternelle de Balacoss, un autre sous-groupe, donna naissance aux SULTANS en 1968.
Avec les SULTANS nous avons cheminé ensemble jusqu’en 2005. C’est après la fusion de l’UJS et la CONSTELLATION donnant naissance au FC Balacoss, nous avions décidé ensemble de transformer Les SULTANS en Groupe des AMIS de BALACOSS.
C’est ce groupe ,avec qui tu es resté jusqu’à ton dernier jour après plus de 60 ans de compagnonnage ,qui témoigne et raconte les meilleurs moments de notre parcours
Cher Alioune, Aujourd’hui 12 Avril, représentant le 40ème jour de ton rappel à Dieu, tes Amis d’hier à aujourd’hui, que sont Abdou Diarra, Dia Diarra Moussa homonyme de ton fils disparu, Mamadou Ba, Iba Fall, Iba Ba Madiodio Niang, Habib Mar, Tidiane Ndiaye, Oumar DIAGNE, Diabel Ndir Khalifa Fall, kader Diop , Vieux Doro Ndiaye, Adiouma Sidibé, Idy Diallo, Adama Fall, Falilou Fall Kubala Ibrahima FAYE dit Bella, et Abdoul Aziz Bathily ont une pensée pieuse pour toi.
Nous formulons des prières à ton endroit, pour Qu’Allah dans sa miséricorde descende sa Clémence sur toi et sur nos amis que tu viens de rejoindre et avec lesquels nous étions toujours ensembles et avons tout partagé FEUS (Abdou Sow, Cheikh Tidiane Sidibé, Abdoulaye Ndao, Baye Assane Diouf, Thierno Ly, Armand Cissé, Amadou Faye et ceux d’avant cités dans le témoignage
A vous tous, dans ce mois de Ramadan, Qu'Allah vous accueille dans son meilleur des Paradis.
Encore, à ta famille éplorée, tes épouses, enfants, nous prions Qu’Allah leur accorde longue une vie, pleine de bonheur et de santé, afin de perpétuer l’œuvre colossale et l’héritage que tu leur avez laissés. Ce rappel trajectoire vient compléter le témoignage déjà paru il ya quelques semaines