SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
16 juillet 2025
VIDEO
LITTLE RICHARD EST MORT
La grande figure américaine du rock'n'roll, est décédé samedi à l'âge de 87 ans, rapporte le magazine Rolling Stone, citant le fils du chanteur. Il souffrait d'un cancer
Little Richard, un des pionniers américains du rock'n'roll, connu pour ses hymnes entraînants comme "Tutti Frutti" ou "Long Tall Sally" et sa présence endiablée sur scène, est mort samedi à l'âge de 87 ans a annoncé son fils au magazine Rolling Stone. Le révérend Bill Minson, ami proche du chanteur, a confirmé l'information et précisé qu'il souffrait d'un cancer.
Son tube planétaire "Long Tall Sally" devait sceller l'avènement d'une époque. Porté par sa voix profonde, Little Richard a fasciné toute une génération et inspiré d'innombrables artistes. Avec Chuck Berry et Fats Domino, il a contribué à métamorphoser le blues.
Mais bien plus que ces deux contemporains relativement sages, Little Richard a contribué à donner au rock'n'roll un air de scandale, avec ses chemises criardes comme aucun homme n'en portait alors, sa coiffure banane de 15 cm de haut, et sa moustache aussi fine qu'un trait de crayon.
Les Beatles et les Stones ont fait ses premières parties
Bien avant les rockeurs des années 1960, ses excès firent rimer rock avec décadence : en tournée, ce voyeur assumé parlait ouvertement de ses orgies nocturnes bisexuelles. Mais il s'avéra aussi être une personnalité torturée aux multiples revirements.
Son influence a néanmoins été considérable. Les premiers grands rockeurs blancs - Buddy Holly, Jerry Lee Lewis, Elvis Presley - ont tous repris ses chansons. Les Beatles comme les Rolling Stones jouèrent, à leurs débuts, en première partie de ses concerts, et le jeune Jimi Hendrix démarra comme musicien dans son groupe.
À neuf ans, David Bowie fut fasciné en voyant un film de Little Richard. "Sans lui, je ne serais probablement jamais devenu musicien", admit-il plus tard.
Début dans des spectacles de drag queen
De son vrai nom Richard Wayne Penniman, Little Richard était né le 5 décembre 1932 dans une famille pauvre de Macon, en Géorgie, dans le Sud.
Dans son autobiographie de 1984, il racontait que son père, qui tenait un bar et a été tué par balle au début de sa carrière, lui avait dit un jour : "Mon père a eu sept fils, et moi aussi je voulais sept fils. Tu as tout gâché, tu n'es qu'une moitié de fils".
Son surnom de "Petit Richard" était trompeur : l'homme mesurait 1,80 m. Enfant rebelle, handicapé par deux jambes de longueur différente, il traînait dans les églises, attiré par leur musique, et se distinguait par ses allures efféminées.
Il se fait remarquer en 1947 par une chanteuse de gospel. Il commence alors à chanter professionnellement, notamment dans des spectacles clandestins de drag queen. Dans un marché de la musique en plein boom, de premières maisons de disques s'intéressent à lui. "Tutti Frutti," qui évoque le sexe entre hommes, devient un incontournable de ses spectacles.
Mais il n'avait jamais pensé l'enregistrer, jusqu'à ce qu'un producteur chez Specialty Records, un label de Los Angeles spécialisé dans les artistes noirs, entende le titre. Il proposa de l'enregistrer en studio avec des paroles édulcorées pour permettre au titre de passer à la radio.
Au lieu de "si ça ne rentre pas, ne force pas", les paroles, réinventées par une jeune compositrice, disaient désormais: "J'ai une petite amie Sue, qui sait exactement ce qu'il faut faire".
Ainsi assagie, "Tutti Frutti" fit un malheur. Lors d'un concert à Baltimore en 1956, les femmes se déshabillèrent et jetèrent leurs sous-vêtements sur scène, tandis que la police empêchait des fans euphoriques d'envahir la scène ou de se jeter des balcons.
Une conversion pour un changement de vie
"On n'avait jamais vu un artiste venu du R&B si extraverti, si sauvage, si bruyant", raconte à l'AFP Chris Morris, un musicologue qui remastérisa son album "Here's Little Richard" (1957).
Viendront ensuite d'autres succès comme "Good Golly, Miss Molly" (1956). Devenu riche, Little Richard achète une villa à Los Angeles et y emménage avec sa mère.
Mais au sommet de sa gloire, en 1957, il annule brutalement une tournée en Australie pour se proclamer missionnaire de la congrégation évangélique "Church of God".
Après sa conversion, il épouse Ernestine Campbell, une secrétaire de cette église, et ensemble ils adoptent un fils. Mais quatre ans plus tard, le mariage tournait court, après que Richard fut arrêté pour comportement indécent avec des hommes dans des toilettes.
Ses positions sur la sexualité resteront cependant toujours ambivalentes. En 1995, il disait au magazine Penthouse : "J'ai été gay toute ma vie, et je sais que Dieu est un Dieu d'amour, pas de haine". Mais fin 2017, il déclarait, sur une chaîne de télévision religieuse de l'Illinois, l'homosexualité "contraire à la nature".
LE SÉNÉGAL ENREGISTRE UN SEIZIÈME DÉCÈS
Un communiqué de presse du ministère de la Santé et de l'Action sociale annonce la mort d'un patient de soixante-neuf (69)ans, habitant à Dakar.
La liste macabre des personnes décédées du nouveau Coronavirus au Sénégal s'allonge.
Un communiqué de presse du ministère de la Santé et de l'Action sociale annonce la mort d'un patient de soixante-neuf (69)ans, habitant à Dakar.
La victime a rendu l'âme le jeudi 7 mai 2020, au centre de Santé Nabil Choucair. Le test réalisé après son décès est revenu positif, ce samedi 9 mai 2020.
83 NOUVELLES CONTAMINATIONS ET UN 15 ÈME DÉCÈS
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce samedi 83 contaminations supplémentaires au nouveau coronavirus, qui a causé le décès d’un quinzième patient, une femme de 37 ans souffrant d’une maladie chronique.
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a rapporté ce samedi 83 contaminations supplémentaires au nouveau coronavirus, qui a causé le décès d’un quinzième patient, une femme de 37 ans souffrant d’une maladie chronique.
Ces 83 nouvelles infections ont été détectées sur 848 tests réalisés, soit un taux de positivité de 9,78 %, a indiqué le directeur de cabinet du ministère de la Santé et de l’Action sociale, Docteur Alyose Waly Diouf.
Il s’agit de 69 cas contacts suivis et de 14 cas issus de la transmission communautaire, un record pour ce dernier type de cas.
Les cas issus de la transmission communautaire sont localisés à Fass (1), Parcelles Assainies ( 5), Mbao (2), Médina (2) et Touba (4), a précisé le Dr Diouf en faisant le point sur la pandémie au Sénégal.
Il a signalé que 32 patients ont recouvré la santé, soit 643 au total depuis le début de la maladie.
Les auotorités sanitaires déplorent toutefois un quinzième décès lié au coronavirus. Il s’agit d’une femme âgée de 37 ans et demeurant à Fass, à Dakar. Selon Dr Diouf, elle est décédée à 4 heures du matin, au Centre CUEMO de l’hôpital Fann.La victime était porteuse d’une maladie chronique.
Au total, 975 malades du Covid-19 sont hospitalisés dans les structures sanitaires dédiées à la prise en charge de la maladie à coronavirus.
Sept cas graves sont en observation dans les services de réanimation des hôpitaux de Fann et Principal, tandis que l’état de santé des autres malades évolue favorablement, a indiqué Dr Alyose Waly Diouf.
LU BEES AVEC RENÉ LAKE ET OUSSEYNOU NAR GUEYE
VIDEO
L'INSOUTENABLE EXTRAVERSION DES ÉLITES AFRICAINES
EXCLUSIF SENEPLUS : Quatre sujets passés en revue de Dakar à Washington : la reprise des cours au Sénégal, le nouveau paradigme social du covid-19, le non-rapatriement des morts à l'étranger et la bronca des Africains face aux prédictions de l'Occident
René Lake et Ousseynou Nar Guèye |
Publication 09/05/2020
Dans cette vidéo Lu Bees, René Lake depuis Washington et Ousseynou Nar Gueye depuis Dakar, abordent 4 sujets d'actualité : la reprise de classes au Sénégal, le changement de paradigme de la protection individuelle qu'impose le Covid-19, le non-rapatriement des corps des Sénégalais décédés à l'étranger et enfin les accusations de racisme de certains intellectuels africains contre les prédictions morbides venues de l'Occident.
Lu Bees est une émission de SenePlus et Tract. Son montage a été assuré par Boubacar Badji.
par Laurent Vidal, Fred Eboko et David Williamson
LE CATASTROPHISME ANNONCÉ, REFLET DE NOTRE VISION DE L'AFRIQUE
Il se joue, spécifiquement dans le cas du Covid-19, également la difficulté à penser l’Afrique comme un acteur de la marche du monde, au-delà d’un sujet d’observation et d’inquiétude pour ceux qui dictent le tempo de la mondialisation
Laurent Vidal, Fred Eboko et David Williamson |
Publication 09/05/2020
Face au Covid-19, de bonnes et de mauvaises raisons orientent la commune déraison des projections alarmistes sur l’Afrique, que précède la « réputation » de ce continent. Il était donc attendu ou redouté que l’Afrique et ses systèmes de santé « fragiles » soient le lieu d’une gigantesque oraison funèbre. Cela relève simultanément de l’histoire des pandémies du XXe siècle et d’une curieuse absence de bon sens. Les raisons d’avoir tiré la sonnette d’alarme se heurtent à des représentations de l’Afrique, de sa place dans le monde, entre l’habitus du catastrophisme et la paresse intellectuelle qui veut voir et trouver l’Afrique à la place du mort. Comme si, dans les représentations du monde, l’Afrique était confinée dans le rôle du berceau de la mort et des maux dont on ne guérit pas sans intervention extérieure et « humanitaire ».
Les raisons de craindre le pire sont nombreuses et les faits qui y résistent s’empilent, le tout au cœur d’incertitudes qui jalonnent la marche de cette pandémie. La bien-pensance médiatique a oublié un truisme que le Covid-19 met sèchement en lumière : on ne meurt pas deux fois. Les populations africaines sont plus jeunes que celles des autres régions du monde. C’est le résultat d’une tragédie banalisée : la faiblesse de l’espérance de vie. Cet indicateur morbide devient un atout face au Covid-19, dont la létalité chez les personnes âgées est une des caractéristiques. Avantage ou conséquence d’une tragédie, la situation du Covid-19 génère des discours saturés d’a priori, y compris lorsque ces discours partent de bons sentiments ou d’inquiétudes pavloviennes. Il faut d’abord prendre acte des faits et accepter l’évidence qui n’a pas l’air d’aller de soi aux yeux du monde : les Africains sont des êtres humains ordinaires. Les anciens sont plus fragiles que les jeunes, partout.
Une maladie importée
Après bientôt quatre mois d’épidémie liée au coronavirus, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) révèle un nombre de décès incommensurablement plus faible en Afrique que dans les pays européens ou en Amérique : 1 591 morts au 30 avril (soit 1,3 mort par million d’habitants), alors qu’en Amérique on recensait 75 591 morts à la même date (soit 76 par million d’habitants) et 132 543 en Europe (soit 179 par million d’habitants). Aujourd’hui, quelques premières analyses pondèrent donc la catastrophe annoncée, avec des pistes explicatives. Sont évoqués une série de facteurs : un contact avec diverses infections qui pourrait jouer un rôle protecteur, des leçons tirées d’Ebola et du VIH, un flux de voyageurs internationaux bien moindre qu’en Europe, aux Etats-Unis et en Asie, des mesures gouvernementales prises très tôt, ou encore une capacité de résilience, d’adaptation et d’inventivité forte et éprouvée, elle-même liée à une série de facteurs sociaux et environnementaux.
Pourtant, persiste dans les médias l’idée que la catastrophe (le mot est systématiquement utilisé) va arriver. A défaut de l’hécatombe attendue, la catastrophe sera nécessairement économique ou politique, ou les deux. Une attente trop forte confine à un espoir, et c’est cela qu’il faut contester.
D’un point de vue épidémiologique, les faits sont têtus : « pour une fois », l’Afrique n’est pas « accusée » d’être le foyer du virus, comme pour Ebola ou le sida. La maladie y a été importée et elle est plus brutale ailleurs que sur le continent. En effet, la propagation du Covid-19 à partir des aéroports et des grandes agglomérations telles Le Caire, Alger, Johannesburg, Lagos ou Abidjan est singulièrement lente. Si 45 pays d’Afrique sont aujourd’hui touchés par la maladie, le nombre cumulé de décès, depuis la mi-avril, augmente plus lentement que le nombre cumulé de nouveaux cas, et le nombre de nouveaux cas progresse plus lentement que le nombre de guérisons. Ces indicateurs montrent que l’épidémie stagne ou se résorbe, n’affectant qu’une minorité de la population.
La mobilisation des Etats africains à l’alerte Covid-19 lancée par la Chine et l’OMS a été anticipée dans la majorité des pays. Cette mobilisation a été générale et transversale, impliquant chaque communauté, chaque pan de la société et de l’économie. Pour la plupart des pays, les gestes barrières, la fermeture des lieux de rassemblement, la distanciation physique, l’isolement géographique des zones touchées, le couvre-feu, le port systématique du masque, ont été une réponse logique, peut-être plus ordinaire qu’ailleurs, combinée à un éventail de priorités complémentaires, telles l’assistance alimentaire.
Paresse intellectuelle
Finalement, l’Afrique illustre là un cas d’école de la prégnance des idées reçues sur les faits. Il se joue, spécifiquement dans le cas du Covid-19, également la difficulté à penser l’Afrique comme un acteur de la marche du monde, au-delà d’un sujet d’observation et d’inquiétude pour ceux qui dictent le tempo de la mondialisation. Il y a là une grande légèreté dans le raisonnement, voire une forme de tromperie intellectuelle.
Ne versons pas dans un complotisme « à l’envers » ni, et c’est peut-être plus grave, à une forme de paresse intellectuelle qui empêche d’analyser les faits car ceux-ci obligent à tordre le bras aux prénotions. Espérons que le « monde d’après » voie plus souvent le triomphe des raisonnements rigoureux et des analyses objectives.
L’Afrique nous appelle ici et maintenant à évaluer les coupes sombres des inégalités et du passé sur la vie de ses habitants et à envisager la résistance des corps amputés de la sagesse des aînés que vise la spécificité macabre du Covid-19. Cette Afrique plurielle, jeune, aux espérances incertaines, montre également une vitalité certaine dont les autres doivent prendre acte. Maintenant.
Laurent Vidal, anthropologue, Fred Eboko, politiste et sociologue, et David Williamson, spécialiste du climat, sont chercheurs à l’Institut de recherche pour le développement (IRD).
JULES FRANÇOIS BOCANDE, UN GUERRIER AU GRAND CŒUR
Il y a huit ans disparaissait l’ancien international puis sélectionneur national. Retour sur l'hommage que lui avait rendu le quotidien Le Soleil au lendemain de son décès
7 mai 2012 – 7 mai 2020. Il y a huit ans disparaissait l’ancien international puis sélectionneur national, Jules François Bocandé. A cette occasion, nous exhumons un des articles que Le Soleil avait publié le lendemain de sa disparition pour lui rendre hommage.
L’accident vasculaire cérébral (AVC) qui avait mis Jules François Bocandé sur le flanc, il y a plusieurs mois, a fini par emporter, hier à Metz en France, l’ancien international de football. Quelques jours après le Nigérian Rashidi Yekini décédé vendredi, c’est donc une autre légende du ballon rond africain qui tire sa révérence. Certes l’ancien capitaine des « Lions » n’a jamais été élu « footballeur africain de l’année », comme le colosse de Kaduna en 1993 ; il est également vrai que, contrairement à Yekini couronné en 1992 et 1994, l’ancien milieu de terrain du Casa Sports reconverti avant-centre et buteur insatiable en Europe n’a terminé meilleur buteur d’aucune des 3 CAN qu’il a disputées (1986, 1990 et 1992). Pas plus qu’il n’a remporté le trophée continental ainsi que Yekini a eu à le faire avec ceux qu’on appelait alors les « Super eagles », en 1994 en Tunisie. Mais Jules Bocandé n’en a pas moins écrit de sublimes lignes au grand livre du football international. N’avait-il pas fini meilleur buteur du championnat de France de la saison 1985 – 1986 avec le FC Metz (23 réalisations) malgré sa participation à la CAN égyptienne en 1986 ? Une CAN à laquelle il avait d’ailleurs qualifié, presqu’à lui seul, le Sénégal grâce à son hat-trick en septembre 1985 à Dakar contre le Zimbabwe, ramenant ainsi les « Lions » au banquet continental après une traversée du désert de 18 ans (Cf. par ailleurs).
Bocandé, c’était un amour viscéral pour le Sénégal. Au milieu des années 1980, alors que la réglementation sur la libération des internationaux par leur club employeur n’était pas aussi contraignante qu’actuellement, il s’était même fait volontairement expulser pour pouvoir venir défendre le maillot national. Et avec bonheur. Rasta au vent, le gaillard était la terreur des défenses. En club, même si, dans la foulée de son explosion au FC Metz, il n’avait pas connu la même réussite au PSG, ostracisé qu’il avait été par le superbe meneur de jeu Safet Susic qui préférait plutôt servir son compatriote yougoslave d’alors Vahid Halilhozic. Mais, avec son caractère trempé, Jules Bocandé ne ratait aucune occasion de ruer dans les brancards et en définitive de claquer la porte pour aller voir ailleurs. En sélection aussi, comme en témoigne cet aveu du pourtant rugueux et intraitable défenseur central algérien, Fodil Mégharia, au lendemain de la demi-finale de la CAN 1990 perdue à Alger (1 – 2) par le Sénégal : « quand le coach sénégalais a sorti Bocandé (blessé NDLR), j’ai dit Alhamdoulilahi ».
Suspension à vie
Bocandé, c’était aussi un amour sans borne pour le ballon rond. Un amour – passion parfois débordant qui lui avait d’ailleurs valu une suspension à vie au Sénégal après la finale de 1980 de la coupe nationale JA – Casa, pour s’en être violemment pris à l’arbitre de la partie. Une sanction qui fut, en définitive, un mal pour un bien ; parce qu’elle marqua l’exil du fougueux jeune homme en Belgique, à Tilleur où il entama ce qui fut sa brillante carrière professionnelle. Gracié quelques années plus tard, l’homme revint dans le costume de « sauveur » pour qualifier donc les « Lions » à la CAN égyptienne de 1986, après une absence qui remontait à 1968 en Ethiopie. Et c’est donc presque tout naturellement que juste après avoir raccroché ses crampons de joueur, il se retrouva dans le survêt d’entraineur national aux côtés de Boubacar Sarr « Locotte » pour conduire ses « héritiers » à la CAN 1994 en Tunisie. Un entraineur qui aurait pu tout aussi bien revêtir le maillot de joueur, parce qu’il nous revient qu’à l’entrainement, il n’hésitait pas à expliquer à ses ouailles, gestes (surtout difficiles) à l’appui, la meilleure posture à adopter pour faire trembler les filets.
Devenu, après dirigeant, il n’était jamais loin des terrains aussi bien avec le Casa Sports, son club de cœur qu’avec l’équipe nationale dont il s’était retrouvé dans l’encadrement technique comme chargé de mission. A ses côtés, les jeunes qu’il avait fait rêver avaient le modèle parfait à imiter sur le terrain. De commerce facile, il entretenait d’excellentes relations avec ses « héritiers ». « Guerrier » sur le pré vert, Bocandé avait le cœur sur la main en dehors. Il aimait dépenser et partager et ne souffrait pas que ses proches et amis se plaignent. Un humanisme que certains assimilaient à de la naïveté et n’hésitaient pas à en profiter, à en abuser même. Si bien que celui qui avait, un moment, l’un des plus gros salaires du football français (26 millions de F CFA par mois, alors qu’il était au PSG), a, sur le tard, connu quelques soucis financiers. Retourné à Metz où il s’était révélé à l’Europe du foot pour s’y soigner, il s’y est rappelé aux souvenirs de tous, puisqu’il n’en reviendra pas vivant. Il a donc bouclé la boucle. La famille du foot va longtemps pleurer un de ses éminents fils.
«LES MALADIES CIBLEES PAR LE PEV SONT AUSSI GRAVES QUE LE CORONAVIRUS CHEZ L’ENFANT»
Dr Ousseynou Badiane, coordonnateur du Pev, est formel
Chef de division de l’immunisation au niveau de la direction de la prévention du Ministère de la Santé et coordonnateur du Programme Elargi de Vaccination (Pev), Dr Ousseynou Badiane a tenu à expliquer les problèmes de la vaccination dans ce contexte de Covid-19 et les conséquences que cela pourrait avoir sur les enfants. A l’en croire, les maladies ciblées dans le Pev sont aussi graves que le coronavirus.
Beaucoup de parents n’ont pas amené leurs enfants se faire vacciner à cause du Covid-19. Quel impact cela pourrait-il avoir sur la santé des petits?
C’est vrai qu’avec l’avènement du Covid-19, nous avons noté une baisse de fréquentation des services de vaccination. Cette baisse est aussi corrélée à la baisse de manière générale de la fréquentation des structures sanitaires. La cause de cela est qu’il y a la psychose du Covid19 et le semi-confinement. Les gens ont peur d’attraper le Covid-19 dans les structures de santé et l’on a donné comme consigne aussi de rester chez soi. Il y a beaucoup de parents qui préfèrent rester chez eux et ne pas amener leurs enfants dans les structures se faire vacciner. La conséquence est qu’il y a une baisse du taux de la couverture vaccinale. Les enfants ne sont pas assez protégés contre d’autres maladies qui sont aussi ou plus graves que le Covid-19. Les maladies qui sont ciblées par le Pev sont des maladies qui sont aussi graves que le coronavirus chez l’enfant. Le fait de protéger les enfants contre le covid-19 ne doit pas nous amener à les exposer à ces maladies-là. Si cette situation se maintient, on risque d’avoir une résilience des maladies qui avaient disparu et la réapparition d’épidémie, notamment de rougeole, après le Covid-19 ou en milieu de Covid-19.
Ne craignez-vous pas un taux de mortalité infantile après le Covid-19, à cause des vaccinations qu’on saute ?
Les parents sont assez conscients que si cela perdure, ils ne vont pas eux aussi durer dans cette situation de ne pas amener les enfants se faire vacciner. Dans les structures, tous les moyens sont mis en œuvre pour protéger ceux qui les fréquentent, donc ils ne prennent pas beaucoup de risques à amener les enfants se faire vacciner. Les structures de vaccination sont fonctionnelles et ils ne vont pas mettre trop de temps à ne pas les amener. S’ils ne les amènent pas, ils les exposent à des maladies très meurtrières ; il y a même risque d’apparition des maladies qui étaient sous contrôle.
Quelles sont les zones les plus touchées ?
Les zones les plus touchées sont les zones où le Covid-19 sévit le plus. C’est essentiellement dans la région de Dakar, la région de Thiès aussi et le district de Touba. De manière générale, au niveau du Sénégal mais spécifiquement dans ces zones.
Quelles maladies ces bébés risquent-ils d’avoir plus tard ?
Dans le Pev, on protège les enfants contre 12 maladies. Ces maladies, si rien n’est fait, peuvent ré émerger s’il n’y pas de vaccination. Ce que nous craignons le plus est la rougeole, les infections à pneumocoque, les diarrhées à rotavirus mais aussi la poliomyélite. Ce sont des maladies qui circulent et qui sont à nos portes. L’année dernière, nous avons eu même des cas de rougeole au Sénégal. Si on ne fait pas attention, on risque d’avoir une mortalité liée à ces maladies qui sont très graves.
Quel est le taux de vaccination au Sénégal ?
De manière générale, pour tous les vaccins essentiels, on tourne autour de 90% de taux de couverture. Au mois de mars, les taux de rougeole ont chuté, nous sommes passés de plus de 90% à 86% donc, il y a une baisse de 5% pour la rougeole et nous pouvons en dire autant pour les autres maladies. Maintenant, là où nous avons la plus forte baisse est le vaccin contre le cancer du col, mais cela est normal puisque c’est une vaccination pratiquement scolaire. Les élèves qui doivent prendre ces vaccins à l’école peuvent les prendre dans les structures sanitaires. Donc si cela fait 6 mois qu’elles ont déjà pris leur premier vaccin à l’école, elles peuvent aller en prendre dans les structures sanitaires. L’intervalle est de 6 mois.
Qu’est-ce que vous comptez faire pour remédier à cette situation ?
Nous sensibilisons les parents, donc nous profitons des messages sur le Covid-19 pour demander aux mamans de faire vacciner les enfants et après le coronavirus, nous allons faire une campagne de rattrapage.
L'ECOLE POLYTECHNIQUE DE DAKAR À L'AVANT-GARDE DU COMBAT CONTRE LE COVID-19
Cette école d'ingénieurs, une des plus importantes du Sénégal et de l’Afrique de l’ouest s’illustre dans la lutte contre la pandémie avec la mise en œuvre de solutions innovantes
En cette matinée de fin avril, les étudiants de l’École Supérieure Polytechnique de Dakar (ESP) accueillent le recteur de l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad), le Professeur Ibrahima Thioub.
Entouré des responsables de la prestigieuse école d’ingénieurs, cet historien réputé, masque et lunettes bien ajustés, se dirige vers un bâtiment de l’établissement. Dans une ambiance décontractée, l’illustre hôte de l’ESP entame alors une visite guidée du laboratoire d’innovation. Dans cette salle, les étudiants ont entre autres à leur disposition trois ordinateurs, plusieurs prototypes de robots, une machine de distribution de gels hydroalcooliques et des bouteilles contenant ce liquide précieux en ces temps de guerre.
C’est ici que Pape Mamadou Guèye, élève-ingénieur en Génie mécanique, Ismaïla Dème, ingénieur en Génie électrique et Mouhamadou Lamine Kébé, ingénieur en Systèmes réseaux et télécommunications, ont décidé de mettre en musique leurs idées pour combattre le virus.
Un robot en première ligne
Ils ont ainsi inventé Docteur Car, un robot multifonction qui permettra aux soignants de traiter les malades sans courir le risque d’être contaminés. Doté d’une caméra, l’appareil est pilotable à distance grâce à une application mobile.
En pratique, la machine peut se déplacer dans les chambres des personnes placées en quarantaine pour prendre leurs températures et leur livrer des médicaments ou de la nourriture. Programmé pour s’exprimer dans les langues locales comme le wolof et le pulaar mais aussi étrangères à savoir le français et l’anglais, Docteur Car simplifie l’interaction entre le personnel médical et les patients.
A la faveur de la documentation de tout le processus de fabrication, il faut désormais « cinq jours ouvrables » à l’équipe Docteur Car pour concevoir un robot, explique Mouhamadou Lamine Kébé.
« Pour le moment, on est capables de tout conditionner au niveau de notre laboratoire. Mais avec la commande qu’on a reçue du Centre des opérations d’urgence sanitaire (Cous), on est obligés d’importer de Chine des composants électroniques », souligne l’apprenti ingénieur, déplorant au passage la dépendance du monde à l’égard de l’Empire du milieu dans tous les domaines.
Après cette étape, cap sur le laboratoire de fabrication. Le Professeur Thioub est reçu par Momar Sourang, élève-ingénieur en Génie électrique. Dans cet environnement où fourmillent les composants électriques, l’étudiant présente les différentes étapes de la conception d’un distributeur automatique de gel hydroalcoolique.
« L’idée de fabriquer cette machine nous est venue avec l’apparition de la pandémie. On entendait çà et là que l’Afrique n’a pas les moyens de faire face à cette tragédie. Vu l’expertise dont nous disposons, nous nous sommes dit qu’on peut mettre en place des projets pour servir notre nation », raconte ce jeune homme élancé.
Made in Sénégal
« On a remarqué que dans les banques et autres institutions financières, il y a des vigiles qui distribuent les gels. Pour éviter les contacts, nous avons pensé à mettre à leur disposition cette machine », poursuit Momar.
Composée d’un châssis, d’un moteur, d’un distributeur permettant de véhiculer le gel et d’un réservoir d’une capacité de trois litres, cette machine est conçue avec des outils faits maison, précise fièrement l’étudiant.
Avant ces deux inventions, le département de Génie Chimique et Biologie Appliquée (GCBA) de l’ESP s’est lancé dans la production de gels hydroalcooliques. Le laboratoire d’incubation du GCBA avait conditionné des bouteilles de 10 et 20 litres ainsi que des flacons de 500 millilitres.
« Depuis l’avènement de la pandémie, nous nous sommes mobilisés sur plusieurs fronts », fait remarquer le directeur de l’École Supérieure Polytechnique, Pape Alioune Ndiaye. L’une des missions assignées à l’Université de Dakar est de servir la communauté. Et l’ESP s’évertue à la remplir.
Le cas du village de Thor, dans la commune de Diender, continue de susciter beaucoup d’interrogations. En effet, les jeunes du village se sont violemment opposés aux forces de défense et de sécurité venus cueillir des cas contacts à haut risque. Mouhamadou Moustapha Ndao, Gouverneur de la région de Thiès, s’est prononcé hier sur la question pour dire que la situation était telle qu’il y avait l’obligation d’user de la force publique.
Le village de Thor, dans la commune de Diender, se fait remarquer dans la croisade contre le coronavirus, pour avoir comptabilisé, selon les dernières estimations faites il y a quelques jours par le Médecin Chef régional de Thiès, 44 cas positifs au COVID-19, contaminés par la marchande de légumes. Il s’y ajoute que 516 personnes sont mises en quarantaine dans des hôtels de la place. Mais il restait une concession où des cas positifs ont été enregistrés et où il y avait donc des cas contacts à haut risque. Mais ils ont catégoriquement refusé d’être mis en quarantaine, appuyés en cela par les jeunes du village.
Selon nos sources, leur argument tourne autour du fait que quelqu’un du village a contribué à l’établissement de la liste des cas contacts, alors qu’il devait y figurer lui-même. Toutes les démarches entreprises par les autorités pour les faire revenir à de meilleurs sentiments et accepter la mise en quarantaine ont été vaines, selon Mouhamadou MoustaphaNdao Gouverneur de la région de Thiès, qui s’est prononcé sur la question hier en marge de la remise de don au comité régional de gestion des épidémies par la société Sen’Eau.
D’après lui, le Préfet est descendu à deux reprises sur les lieux, mais ils ont campé sur leur position. Il ajoute : « Malheureusement, nous avons envoyé les forces de l’ordre, notamment les gendarmes et les militaires, pour aller chercher les personnes concernées. Il y a avait des contacts à haut risque et il fallait absolument les déplacer, pour sécuriser le reste du village, mais malheureusement ils ne l’ont pas tous compris, d’autres considérations s’y étant greffées et il a fallu envoyer la force publique pour aller les cueillir. » Même la présence des forces de défense et de sécurité n’a pas faibli la résistance des jeunes et il leur a fallu user de gaz lacrymogènes pour faire face aux jets de pierres. Mais selon le Gouverneur Mouhamadou Moustapha Ndao, tout est aujourd’hui rentré dans l’ordre et tous les contacts sont en surveillance dans les hôtels de la place tandis que ceux qui sont infectés sont pris en charge dans les centres de traitement. Et à ce jour, la région de Thiès compte deux centres dont celui de Guéréo qui a commencé à fonctionner depuis ce jeudi. Et de l’avis du Chef de l’Exécutif régional, tout est également mis en œuvre pour que la base militaire de Thiès fonctionne très rapidement et avec un tel schéma, tous les malades provenant de la région pourront avoir localement une bonne prise en charge.
SEN’EAU ARME LE COMITE REGIONAL DE THIES
Le Gouverneur Mouhamadou Moustapha Ndao a tenu ces propos en marge de la cérémonie d’un don offert au comité régional de gestion des épidémies de Thiès par la société Sen’Eau et remis par Toumboulou Cissé, Directeur régional de Thiès. Pour le Gouverneur, c’est un soutien important à ce que font les pouvoirs publics, dans le cadre de la prise en charge des besoins primaires des populations. Ces produits d’hygiène constitués entre autres de savons, de produits antiseptiques, permettront au comité régional de gestion des épidémies de donner les moyens aux populations de respecter les recommandations édictées dans le cadre de la prévention contre le coronavirus. Il y a en effet des personnes qui ne sont pas contre les recommandations, mais qui n’ont pas les moyens de s’y soumettre. Ainsi la mise à disposition de ces produits permettra de les aider à respecter les gestes barrières, une condition sine qua non pour résoudre cette équation sanitaire.
Pour Toumboulou Cissé, Directeur régional de Thiès de Sen’Eau, le lot remis au nom de la direction générale est constitué de savons, de gels antiseptiques, d’eau de javel et s’inscrit dans le cadre de la réponse à l’appel du Chef de l’Etat dans l’objectif de barrer la route à la progression de la pandémie du coronavirus dans le pays.
Selon lui, la Sen’Eau est l’une des premières entreprises à avoir procédé à une campagne de sensibilisation, par rapport aux gestes barrières, pour endiguer le fléau. Au niveau régional, d’importantes décisions ont été mises en œuvre à ce sujet avec une invitation lancée aux clients de privilégier le paiement en ligne, pour éviter les déplacements en masse.
Selon lui, la direction générale a également dégagé une enveloppe de 30 millions de Fcfa pour participer au fonds COVID-19 et le personnel de l’entreprise a aussi mobilisé sur fonds propre une enveloppe de 5 millions de Fcfa. Il s’agit de la mobilisation de 230 millions de Fcfa pour l’achat d’équipements de protection individuelle (EPI) notamment des gels, des masques, etc., destinés aux clients, collaborateurs, partenaires.
L'ÉPIDÉMIOLOGISTE MASSAMBA DOUF DÉNONCE LA NON IMPLICATION DU PRIVÉ
Le spécialiste en santé publique a recommandé aux autorités sanitaires d’organiser des testes massifs dans les zones touchées.
La Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en collaboration avec l’Université virtuelle du Sénégal (UVS), a organisé, hier, son troisième Panel en ligne sur la plateforme Blackboard Collaborate de l’UVS. La rencontre qui était animée par des chercheurs dont le Pr Massamba Diouf, spécialiste en santé publique, épidémiologiste à la Faculté de Médecine, Pharmacie et Odontologie de L’Ucad, a permis d’identifier les défis liés à la situation du covid-19. A l’occasion, le spécialiste en santé publique a recommandé aux autorités sanitaires d’organiser des testes massifs dans les zones touchées.
En dépit des nombreuses mesures prises pour endiguer la chaîne de propagation du virus Covid-19, la courbe de contamination ne cesse de grimper. Pour faire face à la situation, le Pr Massamba Diouf, spécialiste en Santé publique et épidémiologiste à la Faculté de Médecine, de Pharmacie et d’Odontologie, suggère une seule piste aux autorités sanitaires : celle de procéder aux dépistages massifs dans les zones les plus touchées. Il a fait cette proposition hier, lors du troisième Panel initié par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en collaboration avec l’Université Virtuelle du Sénégal (UVS. Une rencontre initiée dans le cadre de la riposte contre le Covid-19.
En effet, au vu de la cartographie du maillage territorial, le spécialiste en santé publique suggère de procéder à des tests massifs au-delà de la cible du Ministère de la Santé, dans les zones tendues, notamment dans les 11 régions, et vingt départements infectés ainsi que les trente districts sanitaires concernés par cette maladie du Covid-19.
Le spécialiste constate que jusque-là, les autorités sanitaires se focalisent essentiellement sur des cibles de cas contacts ou cas suspects. Or, soutient-il, « aller au-delà de ces cibles permettrait de circonscrire la propagation du virus dans certaines zones qui sont tendues comme Dakar, Thiès, Diourbel pour pouvoir dépister le maximum possible de personnes. » En plus, le Pr Massamba Diouf demande aux autorités sanitaires de coupler cette stratégie avec la méthode de dépistage ciblé au niveau des foyers à potentiel faible à modéré de Covid-19. « Quand on voit plus de vingt départements touchés par la pandémie, il urge de faire des efforts pour au moins endiguer l’épidémie au niveau de ces zones», dit-il. Le cas de la région de Dakar est pour lui un exemple suffisant où la presque totalité des districts de santé sont touchés. Partant de cette situation, l’épidémiologiste juge alors plus que nécessaire d’accroître les centres de surveillance épidémiologique et de réorienter leurs stratégies en fonction des zones tendues et des zones faibles à modérés par le Covid-19.
Dans son argumentaire pour la mise en place d’un plan de surveillance épidémiologique, le panéliste recommande également la création de sites sentinelles communautaires pour mieux faire face à d’éventuels cas. Par ailleurs, pour ce qui concerne la prise en charge des cas positifs, le Pr Massamba Diouf invite les autorités sanitaires à élargir la stratégie de riposte contre le Covid-19 aux établissements parapublics et privés. Il regrette de constater que jusque-là, certains privés ne sont pas impliqués dans les prises en charge des cas et les dépistages. Il rappelle que « par rapport à la survenue de l’épidémie, le premier cas à été détecté grâce à l’alerté sonné par le privé ».
PERSONNES DU 3EME AGE VULNERABLES AU COVID-19
Prenant part à ce troisième panel initié par la Direction générale de la Recherche et de l’Innovation (DGRI) du Ministère de l’Enseignement supérieur de la Recherche et de l’Innovation (MESRI), en collaboration avec l’Université Virtuelle du Sénégal, Ousseynou Ka, spécialiste en Santé publique, par ailleurs médecin gériatre et gérontologue, est revenu lui sur la situation des personnes âgées considérées comme les plus vulnérables face à cette pandémie du Covid-19. Selon ce dernier, la faible résistance face à la maladie de cette frange de la population est liée à la diminution des capacités de défense de leur organisme, entraînant ainsi la fragilisation de la personne âgée.