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23 septembre 2025
BABACAR WADE ET BALLA DIEYE ORGANISENT LEUR RESILIENCE
La pandémie de la Covid ne laisse pas de place à la pratique des arts martiaux, logés dans la même enseigne que les autres disciplines avec l’arrêt des compétitions et son lot de pertes financières pour certains, une baisse de performance pour d’autres
Comme pour sports collectifs, la pandémie de la Covid ne laisse pas de place à la pratique des arts martiaux. Elles sont logées dans la même enseigne que les autres disciplines avec l’arrêt des compétitions et son lot de pertes financières pour certains, une baisse de performance pour d’autres. Au judo et au Taekwondo, deux disciplines qui renferment le plus de pratiquants, il y’n y a pas une autre alternative. Il faut s’adapter. Une parade a d’ailleurs été trouvée à l’aide des outils technologiques qui leur permette l’utilisation de challenges, de cours en ligne et un remodelage de leurs programmes d’entraînement. En attendant un possible redémarrage des activités dans le dernier trimestre de cette année, les deux structures gardent les yeux rivés sur les grandes compétitions continentales et surtout les Jeux olympiques de Tokyo 2021.
BABACAR WADE, PRESIDENT FEDERATION SENEGALAISE DE JUDO : «Nous pensons reprendre nos activités au mois d’octobre»
Discipline individuelle et non moins sport de contact, le judo sénégalais n’a pas dérogé à la règle dictée par la pandémie du Covid 19. A la mesure de l’impact, ce sport de combat a vite trouvé la parade dans les outils technologiques avec les échanges en ligne. «Le judo est un sport de contact. Respecter la distanciation et les gestes barrières dans la pratique du judo reste assez compliquée à mettre en œuvre. Mais depuis la déclaration de la pandémie, nous avons naturellement arrêté toutes nos activités publiques», a confié Babacar Makhtar Wade, président de la Fédération sénégalais de judo avant d’ajouter : «On avait gardé quelques travaux que l’on a laissé à nos athlètes dérouler de concert avec les coaches. On a organisé ce que l’on a appelé des challenges qui permettaient aux judokas de faire des vidéos pour montrer un peu comment ils s’entraînent pendant la période de la Covid. Prendre des mouvements de judo, les disséquer de manière à ressortir les petites subtilités». Selon le patron du judo sénégalais, la mise en place de nouvelles mesures d’assouplissement devrait aussi permettre de remodeler les autres activités du judo en fonction du calendrier international. Avec la révision de ce nouveau calendrier, l’essentiel des compétitions est prévu dans le dernier trimestre de 2020. Il s’agit notamment des championnats d’Afrique cadets- juniors, certains tournois open ou encore les championnats d’Afrique séniors. Entre temps, le judo sénégalais compte, selon le président Wade ses compétitions nationales au mois d’octobre et préparer les échéances internationales. «Maintenant, qu’il y a les mesures d’assouplissements, nous allons voir comment organiser tout cela. La semaine dernière, on a reçu le projet de calendrier de l’union africaine de judo. Les compétitions ont été reportées au dernier trimestre de cette année 2020. On est en train de modeler notre calendrier en conséquence. Nous pensons reprendre nos activités au mois d’octobre si les conditions le permettent afin que nos équipes nationales puissent participer aux différents championnats d’Afrique des cadets et surtout les séniors qui sont sur le circuit qualificatif pour les JO de Tokyo 2020», renseigne t-il.
«MBAGNICK NDIAYE, NOTRE VAISSEAU AMIRAL POUR LES QUALIFICATIONS AUX JO»
Sur cette lancée, le judo sénégalais fera une bonne fixation sur les combattants séniors et particulièrement sur les potentiels qualifiés pour les prochains Jeux Olympiques de Tokyo 2021. «On va continuer à les mettre dans le circuit international lorsque les compétitions reprendront. Il y a des opens qui sont prévus à partir du mois de novembre. On verra les compétitions pertinentes pour que nos athlètes potentiellement qualifiables puissent y participer et reprendre leurs préparations au niveau de l’équipe nationale. Mbagnick Ndiaye est naturellement notre vaisseau amiral pour les qualifications. Il est quasiment qualifié pour Tokyo 2021. On va continuer à le pousser. Derrière, on peut avoir quelques surprises avec des athlètes comme Monica Sagna et Georgette Sagna», soutient Babacar Wade
BALLA DIEYE, PRESIDENT DE LA FEDERATION SENEGALAISE DE TAEKWONDO : «La fermeture des salles a causé beaucoup de pertes»
S’il faudra mesurer l’impact de la pandémie de la Covid-19 dans le taekwondo sénégalais, il faudra le situer sur les activités des salles. Cet impact est d’abord financier dans la mesure où il y a un réel manque à gagner lié à l’arrêt des activités et à la fermeture de ses gymnases. C’est le premier constat de Balla Dièye, président de la Fédération sénégalaise de taekwondo.
«Depuis le 14 mars, nous avons reçu l’arrêté de suspendre les activités. Au niveau de la Fédération, nous sommes vraiment impactés. On le vit très difficilement mais on s’adapte car nous faisons face à une pandémie mondiale. Il y a des maitres de taekwondo qui ont vu leurs salles fermées. Il y a eu beaucoup de pertes sur ce côté-là. Il y a beaucoup de clubs qui sont dans les régions. Ce sont les maîtres qui transmettaient les valeurs et les inculquaient à des enfants. C’est comme les écoles qui ont été toutes fermées. Sur ce plan, il y a beaucoup de pertes. Pour les maîtres de salles, il est difficile de joindre les deux bouts parce que leur économie venait de leurs clubs», a-t-il relevé.
Cette discipline, à l’image d’autres issues des arts martiaux a toutefois réussi, d’amortir cette contrainte majeure par l’utilisation des outils technologiques et l’utilisation de plateformes. Ce, dans le but de garder le contact et d’échanger sur la disciplines. «Au niveau interne, nous nous sommes adaptés rapidement. On avait commencé à faire des cours en ligne. Nous avons fait les réunions et les cours à distance. Les quizz, on le faisait sur les challenges. Il y a beaucoup d’activités que l’on met dans notre plateforme. On vient d’apprendre que le ministre de l’intérieur autorise l’ouverture des salles. Mais, il faut le prendre sous un autre angle car nous dépendons du ministre des sports qui avait suspendu les activités. Il faut une discussion pour savoir si on va ouvrir les salles de fédérations. Parce que, on m’a demandé si on va ouvrir les salles moi je leur ai dit non ! On attend l’autorisation», note t-il.
«LES JEUX OLYMPIQUES DE TOKYO 2021 EN LIGNE DE MIRE»
Sur l’échiquier international, le taekwondo sénégalais a également dégagé son tableau de bord en direction des compétitions continentales avec en ligne de mire les Jeux Olympiques de Tokyo 2021. Conscient que l’arrêt des compétitions va peser sur la performance des athlètes mais aussi au plan mondial, l’instance dirigeante a pu mettre en place un plan de travail en vue de faire performer ses combattants. «Nous avons déjà un athlète qualifié aux prochains Jeux Olympiques. Il s s’agit de Ibrahima Séye. On avait mis en place un plan de préparation. Il y a beaucoup de programmes qui ont été annulés. Les Jeux olympiques ont été reportés en 2021, la direction technique a mis un plan de travail avec cet athlète. D’ici un an, on aura le temps de s’adapter. Le seul problème est que l’aspect compétition est très important pour les athlètes. C’est là qu’ils vont se préparer, augmenter leur volume de travail et se perfectionner. Maintenant, l’impact physique joue sur un athlète. Si c’est un athlète qui était sur sa lancée, il lui faut beaucoup de travail et je pense que la direction technique et la Fédération sont en train de mettre tout en place», a indiqué le double médaillé de bronze dans la catégorie des moins de 68 kg aux championnats du monde de taekwondo en 2009 et 2013
Par Dr Sogui DIOUF
TENTATIVE DE RECHERCHE D’UNE SOLUTION A LA POLEMIQUE EN COURS SUR LES LICENCES DE PECHE
«N’est-il pas temps de privilégier la conservation des ressources halieutiques aux querelles ?» Par Dr Sogui DIOUF
Depuis la mi-avril de cette année, une polémique portant sur la délivrance de promesses de licences à des bateaux de pêche d’origine chinoise et turque s’est installée au Sénégal. Elle a engendré des échanges épistolaires houleux qui permettront difficilement d’aboutir à une issue consensuelle.
N’est-il donc pas temps de s’efforcer sereinement à trouver des solutions de sortie de crise ? C’est dans cet esprit que cette modeste contribution est proposée. Rappelons que, la polémique à laquelle nous souhaitons contribuer à l’apaisement est née d’une convocation de la Commission Consultative d’Attribution des Licences de Pêche crée par décret 1804 du 22 novembre 2016 portant application de la loi 2015-15 du 13 juillet 2015 portant code de la pêche maritime.
A l’ordre du jour de la convocation de la CCALP si on se réfère aux documents y joints, il s’agit de l’examen de demandes ou promesses de licences réparties comme suit : 36 licences de pêche démersale profonde, option chalutiers poissonniers, de 14 licences de pêche pélagique côtière, 2 licences de pêche pélagique hauturière, option palangre à thon, d’une (1) licence de pêche démersale profonde option crevettes profondes. En ce moment, précisons que 176 des bateaux sont, autorisés à exercer leurs activités de pêche dans les eaux sous juridiction sénégalaise.
Le décor campé, notre contribution s’articule autour des propositions ci-dessous énumérées.
Suspension de la délivrance des licences ou promesses de licences d’une part et de l’autre, nécessité d’une exécution complète et correcte des dispositions du décret n°1804 du 22 novembre 2016.
La suspension de la délivrance de toute nouvelle licence ou promesse de licences est d’une impérieuse nécessité ; elle constitue un préalable à la remise à jour de la Commission Consultative d’Attribution des Licences de Pêche (CCALP). Elle durerait jusqu’à ce que la CCALP se mette à jour et reprendrait ses travaux après la production du rapport du DPM et celui du CRODT et leur examen par ladite commission. En effet, l’examen par la CCALP des deux rapports précités est d’une extrême importance, puisqu’il il s’agit d’une évaluation des stocks de poisson sur laquelle la commission doit s’appuyer pour attribuer objectivement les licences de pêche.
Ensuite, il faut veiller à l’exécution complète des dispositions de l’article 13 du décret n°1804 du 22 novembre 2016 qui comprend deux paragraphes.
Le premier paragraphe de l’article susvisé, détermine les domaines d’intervention de la CCALP, tandis que le second dispose de ce qui suit : « La Commission examine une fois par an, sur la base du rapport du Directeur des Pêches maritimes (DPM), la situation générale du programme des licences. Cet examen se fait en considération des plans d’aménagement des pêcheries en vigueur et du rapport du Centre de Recherches océanographiques de Dakar-Thiaroye (CRODT) sur la situation des principaux stocks de poissons ».
La suspension du fonctionnement de la CCALP et ipso facto de l’attribution des licences de pêche, donne le temps au Directeur des Pêches Maritimes et au CRODT, d’abord de produire leurs rapports et ensuite les faire examiner par la CCALP. En effet, l’examen de ces deux rapports est d’une extrême importance. Il s’agit de présenter la situation du secteur d’une part et de l’autre, de prendre connaissance de l’évaluation la plus récente des stocks de poisson sur laquelle, la Commission doit s’appuyer pour délivrer objectivement les licences de pêche.
Cette disposition de l’article 13 du décret d’application de la loi portant code de la pêche maritime, essentielle au-demeurant, a été rarement, pour ne pas dire jamais, mise en œuvre. En effet, les Directeurs des Pêches maritimes (DPM) successifs n’ont jamais, à ma connaissance, présenté de rapport sur la situation générale du secteur et le CRODT, semble-t-il, n’a que rarement présenté la situation des principaux stocks de poissons que recèlent les eaux sous juridiction sénégalaise.
S’agissant d’une ressource renouvelable qui n’est pas inépuisable, nous ne cesserons de le rappeler, travailler sur la base d’évaluations scientifiques récentes est indispensable, faute de quoi, l’attribution des licences ne se ferait pas sur des bases objectives.
2. Révision de l’article 91 du code de la marine marchande loi 2002-22 du 16 août 2002
Le phénomène d’invasion des eaux ouest-africaines par des flottes étrangères a commencé par l’Union européenne, lors de son élargissement. Cette politique européenne s’est traduite par un transfert massif de navires désarmés vers les pays en développement et une hausse importante des capacités déployées dans les eaux de ces pays.
Le Sénégal, à l’instar des autres pays de la sous-région, n’a pas échappé à ce phénomène. Ainsi, beaucoup d’armateurs ou simplement d’opérateurs économiques nationaux, peu soucieux de l’état des ressources halieutiques du pays riverain concerné, n’ont pas résisté aux sollicitations des armateurs européens.
Par ailleurs, les Etats envahis n’ont pas fait preuve de prudence pour éviter les nombreuses nationalisations, de navires désarmés aujourd’hui décriées. Il convient de noter que les captures des bateaux nouvellement “sénégalisés”, ne font, pour la plupart, que transiter par le port de Dakar, d’où elles sont rembarquées sur un cargo en partance vers l’Europe ou l’Asie. On ne peut pas, non plus, occulter le fait que les conditions d’immatriculation sous pavillon sénégalais, très peu contraignantes, ont favorisé les mises sous pavillon sénégalais. En d’autres mots, ces pays n’ont pas su anticiper la révision de leurs législations, afin de se prémunir contre les nationalisations de complaisance.
Aussi est-il devenu aujourd’hui, indispensable de définir de nouvelles conditions en vue de sauvegarder au mieux, les intérêts du Sénégal. En attendant, l’immatriculation sous pavillon sénégalais doit être suspendue jusqu’à nouvel ordre, notamment jusqu’à l’amendement des articles pertinents de la loi n° 2002-22 du 16 août 2002, portant code de la marine marchande.
Concernant le contrat d’acquisition qui est une des pièces les plus importantes du dossier d’immatriculation, il doit, dorénavant, être impérativement revêtu du visa préalable de la Direction de la Monnaie et du Crédit du Sénégal. En outre, sur ce document, entre autres, devront être précisés le prix du navire, les modalités de paiement ainsi que les banques sénégalaises concernées par la transaction.
Nous n’apprécions pas du tout et comprenons difficilement, qu’on puisse présenter à l’Administration sénégalaise des dossiers concernant l’achat des bateaux valant des milliards FCFA, qui appartiendraient à de sociétés mixtes dont le capital varie entre 1 et 2 millions FCFA. Cela heurte l’intelligence et simple anecdote, l’un des requérants des demandes de promesse de licence, n’a pas été gêné de déclarer un capital de 150 euros, autrement dit, 100.000 FCFA, ce qui montre le sérieux accordé à l’Administration de notre pays.
Il est vrai que, juridiquement, une société a le droit d’avoir un capital si minime. Par contre, surle plan économique, personne ne peut défendre la cohérence d’un dossier de cet acabit et nous ne pouvons accepter, qu’un entrepreneur puisse nous faire croire, qu’il est co-propriétaire, avec un capital de 100.000 FCFA, d’un bateau valant des milliards FCFA.
En résumé :
. Il convient impérativement, de redéfinir, en relation avec la marine marchande, les conditions draconiennes de “sénégalisation” des navires de pêche, afin de mettre fin au système des prête-noms, que tout le monde dénonce.
. Par ailleurs, nous estimons qu’il est utile de faire procéder à un audit des sociétés mixtes existantes, pour élucider, par des experts compétents, entre autres, les conditions dans lesquelles elles ont été créées, la réalité des financements supposés apportés, aussi bien par les nationaux que par les partenaires étrangers.
. Enfin, un certificat de radiation de la flotte d’origine délivré par les autorités du pays d’origine du bateau doit être joint au dossier. Ce certificat doit être contresigné par la représentation diplomatique de ce pays au Sénégal car le précédent des chalutiers BRIZ II et BRIZ III ne date que de 2004.
Nous ne saurions terminer notre présente contribution, sans évoquer le cas des licences dites illégales, attribuées à des bateaux d’origine chinoise, sans passer par la CCALP et pour une catégorie qui n’existe pas dans le code de la pêche. En outre, le taux de redevance appliqué n’est pas fixé par voie réglementaire. Nous nous demandons si beaucoup des poissons débarqués par ces 12 bateaux ne sont pas, tout simplement, des démersaux côtiers ou des pélagiques côtiers notamment des sardinelles. Ces licences illégales doivent être annulées et retirées du listing des bateaux autorisés à pêcher au Sénégal. Il serait donné aux armateurs concernés la possibilité de déposer de nouvelles demandes de licences qui seront étudiées par la CCALP à sa reprise.
Il y a quelque chose de terrible qui consiste à voir comme un système qui se construit sur une division raciale qui cantonne les uns dans la sphère de l’infériorité et les autres dans celle de la supériorité
C’était en août 1960, James Baldwin raconte son « voyage dans le chaos de Tallahasse (Floride). Il était le seul noir parmi les passagers de cette « journée ensoleillée, oppressante ». A l’arrivée, l’autre noir aperçu, était un chauffeur, tenant en laisse un petit chien, à la rencontre de sa patronne blanche. Une femme assez âgée, manifestement « enchantée de revoir les deux êtres qui rendent sa vie agréable ». En la servant avec toute la docilité que l’on peut imaginer. Et Baldwin de dire qu’elle se dirigeait vers son chauffeur, le visage illuminé par un sourire rayonnant comme lorsqu’on va à la rencontre de bras amis. Et Baldwin tout à ses pensées de se dire : « si un tel sourire m’était adressé, je lui serrerais la main ».
Toutefois, la lucidité en bandoulière, il n’a pu s’empêcher d’anticiper la probable réaction de la dame. « A peine aurai-je tendu la main », dit-il que « la panique, la confusion et l’horreur envahiraient ce visage, l’atmosphère deviendrait sombre, et le danger, voire la menace de mort, aussitôt planerait dans l’air ». La scène se passait dans le sud des Etats Unis. Et c’était cela le Sud. Esclavagiste, ségrégationniste et raciste, il reposait, dans ces années-là, sur « de tels petits signes et symboles ». Et les transgresser faisait courir un risque de déstabilisation de l’ordre coutumier. Provenant du Nord, Baldwin découvrait dans cette partie du pays une spécificité qui s’était sédimentée autour d’un « mode de vie entièrement fondé sur le mythe de l’infériorité noire ». Ce qui faisait affirmer à James Baldwin, en 1963 déjà, qu’il y avait en Amérique «d’immenses réserves d’amertume qui n’ont jamais réussi à trouver d’exutoire ».
Ajoutant, comme une inéluctabilité enserrée dans un espace qui ne leur laissait aucun choix, qu’elles « le pourraient bientôt». Il se trouve justement que ces réserves d’amertume ont été, par petites couches, accumulées par le biais de l’éducation. Et dans l’Amérique esclavagiste, ségrégationniste de l’époque, il s’agissait de faire en sorte que, noirs et blancs, « chacun reste à sa place ». Une place construite méthodiquement par l’éducation dont l’objectif, faisait observer Baldwin, est de « donner les moyens à un individu de savoir regarder le monde par lui-même, de prendre ses décisions ». Ce qui implique une capacité d’autonomie, de liberté qui se démarque de toute emprise, de tout contrôle possible. Parce qu’il en devinait toute la charge déstabilisatrice, Baldwin de préciser aussitôt qu’ « aucune société n’a très envie de ce genre d’individus en son sein ». Idéalement, faisait-il remarquer, les sociétés veulent « des citoyens qui, simplement obéissent aux règles de la société ». Ainsi raconte-t-il un de ses séjours à Montgomery, au moment où un décret fédéral avait déclaré illégale la ségrégation dans les bus, une scène qui en dit long sur le façonnage des gens. Il était monté dans un bus pour y observer des scènes de vie. Les passagers noirs s’asseyaient comme ils voulaient, « jamais tout au fond ».
Et voilà qu’une femme noire, robuste, chargée de paquets vient s’installer devant, juste derrière le conducteur. Baldwin de raconter : « les Blancs, sous leur froideur hostile, étaient déconcertés et profondément blessés. Ils se sentaient trahis par les Noirs, parce que ceux-ci avaient refusé non seulement de rester à leur « place », mais également de demeurer fidèles à l’image que la ville avait d’eux ». Ce n’était pas sans conséquence en effet, disséquant avec finesse la psychologie qui les habitait, il voyait bien que « les Blancs, brutalement, se retrouvaient complétement perdus ». Et qui plus est « les fondations mêmes de leurs univers privé et public s’effondraient ». C’était comme si le ciel leur tombait sur la tête. Comment s’en étonner si l’on sait, comme le souligne Baldwin que dans le but « de justifier le fait que l’on traitait des hommes comme des animaux, la République blanche s’est lavé le cerveau afin de des persuader qu’ils étaient effectivement des animaux et méritaient d’être traités comme tels ». Que les pièces bougent alors, « dès lors qu’il se croit un homme, il commence à mettre à mal l’ensemble de la structure du pouvoir ». C’est pour cette raison, soulignait avec force Baldwin que « l’Amérique a passé tant de temps à maintenir l’homme noir à sa place ».
NOUVELLE IDENTITÉ
Il y a quelque chose de terrible qui consiste à voir comme un système qui se construit sur une division raciale qui cantonne les uns dans la sphère de l’infériorité et les autres dans celle de la supériorité. Et surtout, qui travaille par le biais de ses schèmes éducationnels, à formater les esprits des uns et des autres dans l’acception, ou plus encore, dans l’intériorisation de modes d’être et de faire façonnés par les « maitres » et proposés comme une évidence. Ce faisant, dans l’esprit du «Pauvre Blanc », homme ou femme il y avait au moins la consolation, aussi difficile que puisse être son existence, aussi terrible le malheur qui s’abat sur lui, de savoir qu’il n’est pas noir. Parlant de la police, Baldwin la cernait comme un « ennemi employé par le gouvernement ». A ses yeux, « révélation céleste », son « unique fonction », c’est d’être « là pour maintenir le Noir à sa place et protéger les intérêts commerciaux des Blancs » « Révélation céleste ». Et c’est tout cela que Baldwin tente de déconstruire. Il était effaré de constater que « ce qui passe pour identité en Amérique est une série de mythes au sujet de nos ancêtres héroïques », avec tant de gens à croire qu’elle avait été « fondée par une bande de héros qui voulaient être libres ».
Toute autre est la vérité : « un certain nombre de personnes ont quitté l’Europe parce qu’elles ne pouvaient plus y rester et étaient obligées d’aller ailleurs pour survivre. C’est tout. C’était des crève-la-faim, des pauvres, des repris de justice. Les Anglais jouissant d’une certaine prospérité par exemple, ne sont pas montés à bord du May flower. C’est bien ainsi que le pays a été peuplé. Pas par Gary Cooper ». Aussi avait-il averti : « Tant que nous , Américains , n’aurons pas accepté le fait que mes ancêtres soient à la fois noirs et blancs, que sur ce continent nous tentions de construire une nouvelle identité, que nous ayons besoin les uns des autres, que je ne sois pas un pupille de l’Amérique ni un objet de charité missionnaire, mais une des personnes qui ont construit ce pays-tant que ce moment ne sera pas arrivé, le rêve américain a peu d’espoir de se concrétiser». Et c’est ce qui dit tout le drame qui se joue en ce moment à travers ces grands mouvements protestataires qui enflamment les Etats unis. Baldwin avait bien perçu que le défi est d’arriver à construire une société post raciale, celle d’identités plurielles et en mouvement.
Par Dame BABOU
TRUMP FACE AUX CHEFS DE L’ARMEE FEDERALE
Les dernières déclarations de Donald Trump affirmant qu’il pourrait appeler l’armée fédérale à la rescousse pour faire face aux manifestations, ont déclenché des réactions dans les relations entre le pouvoir politique et l’institution militaire
Les dernières déclarations de Donald Trump affirmant qu’il pourrait appeler l’armée fédérale à la rescousse pour faire face à la crise et aux manifestations qui déferlent dans les rues américaines ont déclenché des réactions rarement observées dans les relations entre le pouvoir politique et l’institution militaire.
Vendredi dernier, l’Amérique a connu les manifestations violentes en protestation contre la mort de George Floyd à Minneapolis, dans l’Etat de Minnesota. Alors que malgré sa supplique, cet américain noir a été asphyxié par un policier blanc qui l’a plaqué au sol, maintenant son genou sur son cou, jusqu’à lui retirer toute possibilité de respirer, le président américain faisant peu de cas de la violence meurtrière de cet acte, s’est focalisé le lendemain, sur les débordements violents des manifestations et a annoncé sa volonté de faire appel à l’armée. Il s’agit pour lui, de « dominer » les manifestants qui ont semé un désordre total dans beaucoup grandes villes des Etats-Unis, face au laxisme des gouverneurs et maires des Etats et villes concernés. Et les réactions n’ont pas manqué.
C’est d’abord le général James Mattis, un homme très respecté dans la hiérarchie militaire fédérale qui décide de rompre le silence pour dénoncer son ancien patron, en le qualifiant de « président qui divise le peuple américain ». Allant même plus loin, James Mattis qualifie Donald Trump de menace pour la Constitution américaine. Si l’on en croit la presse, le général Mattis, ancien ministre de la défense de Trump, aurait confié à ses amis avant sa démission rendue en décembre 2018, que l’actuel chef de l’Exécutif avait une « faible habilité cognitive ». Dans un tweet, il se désole du fait que l’occupant de Bureau ovale n’essaie même pas de donner l’impression d’être un président unificateur de son pays. Les attaques du général sont à prendre très au sérieux, au regard de son statut de militaire jouissant d’une forte réputation dans l’armée.
Cette sortie a été faite mercredi 3 mai 2020, le même jour où, de manière très inhabituelle, le ministre de la Défense en fonction, Mark Esper, s’est lui aussi opposé, dans une déclaration, à ce que les militaires en activité puissent être envoyés dans la rue face à des manifestants dans les villes américaines. Selon un journaliste du quotidien The New York Times, les déclarations du chef du Pentagon, le siège du ministère de la Défense, sont le reflet de la tourmente dans laquelle se trouve le président Donald Trump face aux milieux dirigeants de l’armée.
Le quotidien Times informe que les pontes du Pentagon craignent qu’une implication des militaires dans la gestion des manifestations puisse donner l’impression que leurs dirigeants cautionnent une démarche qui pourrait mener à une loi martiale. Une nouvelle information « fuitée » (à dessein ?) semble confirmer les difficultés du Commandant-en-Chef avec ces troupes. C’est le chef d’Etat-Major des Armées, Mark Milley, en personne, qui envoie un mémo aux membres de son staff pour leur rappeler que leur serment est de protéger la Constitution, dont le premier Amendement assure le droit à l’expression et la manifestation aux citoyens américains.
A signaler que la situation de l’armée américaine est particulière dans cette société. Pour des raisons liées à l’histoire, elle est une des rares institutions, si ce n’est la seule, à compter dans ses rangs environ 40% de non blancs. Ce fait impose une situation délicate quand il s’agit de questions liées à la race aux Etats-Unis. Ces considérations peuvent-elles avoir une grande influence sur le mode de gestion de Donald Trump ? Difficile de le croire. Ce dernier a la réputation de ne se préoccuper que de sa réélection au mois de novembre prochain.
Et dans sa stratégie en direction de cette compétition électorale, tout est basé sur la maitrise totale de sa base politique, laquelle est constituée des éléments les plus radicaux de la droite, essentiellement de pauvres vivant dans les campagnes et dans les Etats du sud des Etats-Unis. Et pour elle, il n’est pas concevable qu’un leader politique montre des signes de faiblesse. Cela pourrait expliquer que l’actuel président soit à la fois, surpris par les événements et outré par le fait de n’être pas à même de les contrôler. On peut dire que l’élément déclencheur de la colère de Trump est l’assaut tenté par les manifestants contre les grilles de la Maison blanche, vendredi 28 mai 2020. Ce jour-là, la foule massée devant le siège de présidence américaine, est même arrivée à allumer des feux qui ont failli atteindre des bâtiments de cette auguste maison. Le lendemain, samedi, Trump a versé de l’huile sur le feu allumé par ses déclarations de la veille.
Pendant que des milliers de manifestants étaient pacifiquement rassemblés dans le jardin qui fait face à sa résidence, le président a, à la surprise générale, décidé de faire disperser la foule avec des grandes lacrymogènes (chose rare en ces lieux). Et ceci, pour lui permettre d’aller prier, ou plus exactement se prendre en photo, bible à la main, devant « l’église des Présidents », située à quelques dizaines de mètres de son bureau. Cette scène à choqué plus d’un dans l’ensemble du pays, dont le pasteur (une femme) de l’église anglicane, et même au-delà. Jusqu’au Pape François qui a marqué son étonnement face à l’utilisation très peu acceptable que Donald Trump a faite de la Bible à cette occasion.
Donnez-moi les pleins pouvoirs et le coronavirus verra ce qu’il va voir ! On a donné les pleins pouvoirs et on a vu…ce qu’on a vu. Autrement dit, une retraite toute et une capitulation en rase campagne ! Retenons seulement les dernières reculades en date façon bérézina ou Waterloo pour notre Généralissime. Quelques chefs religieux et des activistes menacent de prier quoi qu’il leur en coûte et quitte à en découdre avec les forces de l’ordre ? Drapeau blanc, le Général rouvre les lieux de culte ! Les enseignants menacent de quitter les classes, qu’ils n’ont jamais rejointes du reste, si jamais un seul de leur collègue est atteint du coronavirus ? Le Général, dès qu’il a appris que 10 d’entre eux en sont porteurs asymptomatiques, même pas malades d’ailleurs, a reporté à la Saint-Glinglin ou aux calendes grecques la réouverture des classes pour laquelle tant d’efforts ont été faits et tant d’argent a été dépensé. Les transporteurs et chauffeurs cassent, brûlent et caillassent à Touba, Mbacké et Tivaouane tandis que les jeunes déversent leurs colères dans les rues de quelques grandes villes ? Cessez-le-feu, les gars, le Général annule toutes les mesures d’interdiction du transport interurbain et interrégional et ramène le couvre-feu de 23h à 5h du matin en atteint, prochaine étape, de le faire passer de 4h55mn à 5 heures en cas de nouvelle manif ! bref, là aussi, notre Généralissime a abdiqué sans même mener le combat ! Il nous rappelle ce lutteur d’un de nos terroirs surnommé « sa Arrière » qui, dès le coup de sifflet de l’arbitre, ne faisait que reculer jusqu’aux sacs avant d’être ramené au milieu de l’arène. Ainsi de suite jusqu’à la fin des combats…. Des combats qui, on s’en doute, étaient des simulacres en fait. A force d’éviter les confrontations, notre « mbeur » avait été surnommé « sa Arrière » voire « Mor dellou guinaw » par les amateurs. Un peu comme notre Généralissime aux pleins pouvoirs. Qui n’est décidément pas comme Moussa Yoro Camara, ancien président de la JA et une des têtes de Turc favorites du « Témoin » qui l’avait surnommé « l’homme qui ne fait jamais marche arrière ». Puisse-t-il inspirer qui l’on sait !
Kàccoor bi
COUVRE-FEU «23H» GRAND-DAKAR ET NIARY-TALLY RESPECTENT LE « CESSEZ-LE-FEU » !
Contrairement à la nuit précédente, les quartiers jumelés de Grand-Dakar et Niary-Tally se sont pliés aux nouveaux horaires du couvre-feu désormais ramené de 23 h à 06 h du matin. A 23 h 03, cette nuit, « Le Témoin » quotidien a constaté que pratiquement toutes les rues et ruelles de ces quartiers étaient désertes. Les boutiques avaient baissé leurs rideaux ou fermé leurs portes. Les rares récalcitrants déambulaient devant leur maison avant de regagner furtivement l’intérieur dès l’apparition du car de la police en patrouille. Aucune manifestation n’a été enregistrée dans ces quartiers « chauds ». Et qui ont bien respecté le « cessez-le-feu » conclu avec l’Etat sur la base d’un allégement du couvre-feu. En matière de heurts et manifestations sociales à Dakar, les quartiers Grand-Dakar et Niary-Tally constituent un échantillon représentatif voire un baromètre. Inutile de vous dire qu’à l’image de ces deux quartiers populaires, c’était le calme plat hier dans pratiquement tous les quartiers de Dakar. Un retour pacifique sur les lieux du crime. Et tant mieux pour la sécurité sanitaire des personnes et des…biens.
PERTE DE SIGNAL À THIAROYE-GARE LES USAGERS D’ORANGE IMPACTÉS PAR LE TER
Décidément ! Qu’on l’accepte ou pas, force est de constater que Orange reste et demeure le leader de la téléphonie mobile au Sénégal. A preuve, si les populations de Thiaroye-gare ont failli faire disjoncter notre standard, c’est pour que nous leur servions de… relais auprès de la sonatel. Car, la majorité écrasante des populations de Thiaroye-gare sont des clients d’Orange. Tenez ! Depuis presque deux ans, les habitants du quartier Fass 2 de Thiaroye-gare ne peuvent plus communiquer entre clients « Orange » à cause d’une perte de signal. Car, disent-ils, l’immeuble sur lequel était implantée l’antenne-relais d’« Orange » a été démoli. Ce, comme la plupart des villas et immeubles impactés par les travaux du Train express régional (Ter) et détruits par l’Apix. Depuis lors, les usagers d’Orange des quartiers environnants n’ont pratiquement plus de réseau. « Le Témoin » quotidien est convaincu que leurs problèmes seront bientôt réglés du fait de la rapidité et de la qualité d’intervention des équipes de dépannage « Orange ». A ce rythme, votre canard risque d’être un courtier voire un rabatteur d’Orange !
ALLEGEMENT DANS LE TRANSPORT GORA KHOUMA AFFICHE SA SATISFACTION ET MENACE LES VOYAGEURS
Gora Khouma n’a pas caché sa satisfaction à l’annonce des mesures de levée de l’interdiction du transport interurbain par le Gouvernement hier. Le patron de l’Union des transports routiers du sénégal a aussi magnifié le manifeste encadrant la reprise. Un manifeste qui encadre le contrôle des gares routières (Points de départ, horaires), l’identification des passagers (Port du masque obligatoire et contrôle de la température), la présence d’une équipe sanitaire sera préposée dans chaque gare routière et point de départ. Sur les ondes de RFM, Gora Khouma, a été très précis contre les usagers. « On va demander aux transporteurs, en collaboration avec les chauffeurs et autres acteurs du transport en commun, de veiller scrupuleusement au respect des mesures édictées par le ministre des Transports terrestres… Les passagers qui ne porteront pas leurs masques seront interdits d’accès dans les transports en commun». Selon le transporteur Gora Khouma : « Conformément au manifeste publié par le ministre Oumar Youm, il sera question de contrôler systématiquement la température des passagers au moment de l’embarquement et surtout de veiller au port du masque. Tout usager présentant des symptômes de la maladie sera signalé aux services du ministère de la santé… Pour ce qui est de l’organisation des gares, ils ont dit qu’au niveau de la gare des baux maraichers er celle de Rufisque, il y aura un système d’identification rapide des voyageurs. Les horaires seront également régularisés suite à une concertation inclusive… » Une manière de redresser la barre et d’éradiquer la clandestinité constatée dans le secteur du transport interurbain. Qu’en pense les « coxeurs » qui font la li au niveau de toutes les gares routières de notre pays ?
SOCOCIM LA COVID19 INFECTE LA 1ère CIMENTERIE DU PAYS
La Sococim est infectée par la covid19. On parle de près de 18 travailleurs de la 1ère cimenterie qui ont chopé le virus. Les rumeurs parlent de près de 30 travailleurs infectés. La direction générale de la Sococim a finalement reconnu la situation inquiétante qui sévit dans l’usine. Le président directeur général, Youga sow, est monté au créneau pour annoncer la mise en place de mesures de contention. « Malgré les mesures de prévention et de précaution instaurées depuis que la pandémie de la COVID19 a été déclarée, quelques cas de contamination ont été formellement détectés sur le site de l’usine » a admis la direction de l’usine à travers un communiqué de presse hier. Les services du ministère de la santé dans le département de Rufisque ont signalé à la direction de Sococim, le 27 mai dernier, qu’un employé d’une société de prestation de services intervenant aux Expéditions Ciment de l’usine avait été testé positif à la COVID-19 le weekend précédent.
ROUTES LA BOAD ALLOUE 25 MILLIARDS DE FRS AU SÉNÉGAL
Le Président de la banque Ouest Africaine de Développement (bOAD), Christian ADOVELANDE et Amadou HOTT, Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, ont signé la convention de financement du Projet d’aménagement des routes Démette/Cas-Cas et Louga/Ouarack. Ce prêt a été accordé par le Conseil d’Administration de la bOAD au cours de sa 116e réunion tenue par visioconférence le 25 mars 2020. Ainsi, l'opération consistera à procéder à : L’aménagement et le bitumage de la route Démette/CasCas sur une largeur de plateforme de 10,20 m en section courante et une longueur de 35km, afin de rendre fonctionnel la boucle Ndioum-Halwar-Démette-Cas Cas, saldé Pété – RN2 (Pété-Ndioum), longue de 268 km, dont les autres sections bénéficient déjà du financement de la bAD, de la bID, du Fonds d’Abu Dhabi et du Fonds de l’OPEP. Ensuite, La réhabilitation de la section de route Louga-Ouarack sur une largeur de plateforme de 10,20m en section courante et une longueur de 27,5km permettra de boucler le financement de la route Louga-Dahra dont le premier tronçon a été financé en septembre 2019. Ce financement global d’un montant de 25 milliards de F CFA entre dans le programme prioritaire de désenclavement (PPD) entrepris par le Gouvernement dans le cadre du Plan sénégal Emergent (PsE). Ce projet est essentiel au désenclavement de l’Ile à Morphil. Il entre dans le cadre de la politique d’équité territoriale du Gouvernement et vise à assurer l’accessibilité des zones de production en toutes saisons.
UNIVERSITE CHEIKH OUMAR HANNE RASSURE À ZIGUINCHOR
C’est dans une volonté de rassurer les étudiants et le personnel administratif et universitaire que le ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Hanne, a effectué ce mercredi une visite à Ziguinchor. M. Hanne a échangé avec l’ensemble des acteurs de l’éducation de la région. Il est ressorti de ces échanges, un certain nombre de propositions selon nos sources. A l’université publique de Ziguinchor, sur les quatre Unités de formation et de recherche (Ufr) existantes, trois n’ont effectué que deux semaines de cours cette année. Seule l’UFR santé a déroulé entre 41 et 61 % d’apprentissage. Les responsables des Unités de formation et de recherche ont dès lors préconisé des enseignements à distance, avec tous les moyens nécessaires, pour sauver l’année. Le syndicat autonome de l’enseignement supérieur a suggéré la réouverture des classes, en octobre 2020. Le syndicat a également souhaité la poursuite de la réflexion, en vue de régler tous les problèmes de l’université publique de Ziguinchor. Cheikh Oumar Hanne, qui a bien apprécié les propositions, a estimé que toutes les suggestions seront prises en compte, dans les instances de réflexion académiques. Une manière d’apaiser les inquiétudes de la communauté universitaire de Ziguinchor.
Reprise des vols intérieurs le 15 juin
Le déconfinement en marche. Après le transport routier, celui aérien va redémarrer timidement dans les prochains jours. Le ministre des Transports aériens et du Tourisme, Alioune Sarr, annonce la reprise progressive des vols intérieurs à partir du 15 juin prochain. Pour le trafic sous régional, Alioune Sarr informe que des concertations sont en cours au sein de l’Union Economique et monétaire Ouest africaine (Uemoa).Quant au trafic international, une évaluation est en cours également pour une reprise progressive du transport aérien à partir de fin juin. Il précise, toutefois, que la reprise du trafic est tributaire des recommandations de nos experts en santé.
Le lutteur Bébé. D arrêté pour agression
Le Commissariat des Parcelles Assainies a déféré au parquet le lutteur Mamadou.Th dit «Bébé.D» pour vol à l’arraché commis la nuit avec usage de moyen de locomotion. Le susnommé, âgé de 24 ans, boucher de profession, condamné une fois pour détention et usage de chanvre indien, habitant Médina, a été alpagué à la Cité Damel de Patte d’oie par les éléments de la Brigade de recherches de la Police des Parcelles Assainies, à la suite d’une agression perpétrée contre la dame R. Sow, logisticienne de son état. Selon nos sources, les faits remontent à la soirée du 30 mai à la Cité Damel. La dame R.S qui marchait devant son domicile est subitement prise à partie par 02 personnes à bord d’un scooter qui lui arrachent son portable avant de tenter de prendre la fuite. Secoué par la clameur publique, les 02 personnes à bord de la moto essayent de fuir. Mais dans leur folle course, les fugitifs heurtent alors un enfant. Ce qui fait que l’une des personnes à bord de la moto, un certain Mamadou. T, tombe de l’engin. Moment que choisissent alors les poursuivants pour mettre la main sur lui avant de saisir la Police des Parcelles Assainies qui dépêche ses éléments de la Brigade de recherches. Pendant ce temps, son acolyte Mbaye. S a pris la fuite. Au finish, Mamadou. Th dit «Bébé .D» a été déféré au parquet pour vol à l’arraché commis la nuit avec usage de moyen de transport.
Un ivrogne en tue un autre à Mbacké
Tristesse et émoi hier au sous quartier Ndiago-ba situé dans la périphérie de Mbacké. Un ivrogne notoirement connu a tué son camarade avec des tessons de bouteille de boisson. Selon les témoins du drame, il lui aurait littéralement coupé la veine jubilaire. Et la victime a immédiatement succombé. Les éléments du commissariat urbain de police de Mbacké sont arrivés sur les lieux en même temps que les sapeurs-pompiers qui ont transporté le corps sans vie à la morgue de l’hôpital Matlaboul Fawzeyni de Touba. Les témoignages recueillis par la police ont permis l’arrestation du présumé meurtrier. Ce dernier a été placé en garde à vue en attendant d’être présenté au procureur de la République, ce vendredi.
Découverte macabre à Kissane
Hier aux environs de 15 heures, une découverte macabre a été faite entre les villages de Sanghé et Kissane, sur l’axe Thiès-Mbour. En effet, un homme âgé entre 45 et 50 ans a été retrouvé mort par pendaison dans la forêt. Selon nos sources, les faits ont eu lieu précisément non loin du centre de pesage. Pour l’heure, l’identité de la victime n’est pas encore connue, encore moins les raisons qui l’ont poussé à passer à l’acte fatal, mais le corps a été évacué à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès. Et la gendarmerie a ouvert une enquête.
Saisie de 106 kg de drogue à Sandiara
Les trafiquants sont tombés dans la nasse des pandores. La brigade de proximité de Sandiara a déjoué un plan de livraison de drogue dans la nuit du 03 juin, vers 22h. Au cours d’une patrouille, les gendarmes ont remarqué la présence suspecte d’un scooter dans le parking des gros-porteurs situé à l’entrée de la commune. Ainsi, ils ont interpellé le conducteur de la moto et poursuivi leurs recherches. C’est ainsi que les gendarmes ont remarqué la présence d’un véhicule particulier de marque Mercedes isolé à l’extrémité du parking. Flairant une opération de livraison de drogue, la patrouille a procédé à une fouille des véhicules stationnés dans les parages. Sans surprise, les gendarmes ont découvert 106 kg de chanvre indien dissimulés dans le réservoir d’un des camions. Ils ont arrêté sur place 3 personnes. Cette prise porte à plus de 750 kg la quantité de chanvre indien saisie par les unités de la compagnie de gendarmerie de Mbour en moins de deux mois.
25 milliards pour Démette Cas-Cas et Louga-Ouarack
Le ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, Amadou Hott et le président de la Banque Ouest Africaine de Développement (Boad) ont signé hier la convention de financement du Projet d’aménagement des routes Démette-Cas-Cas et Louga-Ouarack.Il s’agit d’un prêt accordé au Sénégal dans le cadre du programme prioritaire de Désenclavement(PPD) entrepris par le Gouvernement, dans le cadre du Plan Sénégal Emergent (PSE). Les travaux consistent à l’aménagement et au bitumage de la route sur une largeur de plateforme de 10,20 m en section courante et une longueur de 35 km. A travers ce tronçon, les autorités veulent désenclaver l’Ile à Morphil afin de rendre fonctionnelle la boucle Ndioum-Halwar D é m e t t e - C a s - C a s , Saldé-Pété-RN2 longue de 268 km. Le coût global du financement est de 25 milliards Fcfa. Il prend en compte également la réhabilitation de la section de route Louga-Ouarack sur une longueur de 27,5 km. Ce qui a permis de boucler le financement de la route Louga-Dahra dont le premier tronçon a été financé en septembre 2019.
L’Asp de Diourbel condamné
Trois mois de prison dont un mois ferme. C’est le verdict rendu par le tribunal des flagrants délits de Diourbel, hier jeudi, contre le nommé Mamadou Ndao Badiane, agent de sécurité de proximité (Asp) de son état servant au commissariat central de Diourbel. Il a été reconnu coupable d’abus d’autorité et coups et blessures volontaires sur le boulanger Bassirou Seck, dans la nuit du 25 au 26 mai. Ce dernier qui se trouvait devant son lieu de travail s’est violemment confronté avec l’Asp Mamadou Badiane qui était le conducteur de véhicule de police à bord duquel se trouvaient les éléments de la police. Quoi qu’il en soit, le boulanger a été alpagué et déféré et a écopé d’un mois avec sursis. Une arrestation que les boulangers de la région de Diourbel ont jugé totalement arbitraire. D’où leur grève de vendredi dernier. Le président des boulangers, Cheikh Diack, a par la suite porté plainte avec certificat médical à l’appui contre l’Asp qui a été arrêté par la suite.
Abdoul Mbaye remporte une manche
Le dossier qui oppose l’ancien Premier ministre Abdoul Mbaye et son ex-épouse Aminata Diack n’a pas encore connu son épilogue. Condamné par la Cour d’appel de Dakar pour faux, usage de faux et escroquerie, le leader de l’Act a saisi la Cour suprême qui, hier, a cassé partiellement l’arrêt de la Cour d’appel qui l’avait condamné à payer à son ex-femme la somme de 100 millions Fcfa. L’affaire a été renvoyée devant la Cour d’appel de Ziguinchor pour un nouveau jugement.
Mise en demeure du Cnra à Sen Tv
Le président du Cnra, Babacar Diagne a décidé de mettre en demeure la télévision privée Sen Tv à laquelle il reproche d’avoir incité les jeunes à descendre dans les rues pour manifester à la suite de la diffusion, mercredi soir, en direct des manifestations contre le couvre-feu. Dans la lettre adressée au Pdg du groupe DMédia Bougane Guèye Dany, l’instance de régulation de l’audiovisuel estime que «la sensibilité et la gravité de la situation actuelle exigent de l’éditeur des animateurs de l’émission une attention soutenue afin d’éviter des dérapages, confusions, attitudes de nature à créer une situation d’embrasement total, à constituer une incitation à la violence ou à entraîner des conséquences préjudiciables». Le Cnra prévient contre la diffusion d’émissions faisant explicitement ou implicitement l’apologie de la violence, incitant à des comportements délictueux ou de déliquescence ou à des comportements susceptibles (…).
La réplique musclée de D-Média au Cnra
Le patron deD-Médias considère la mise en demeure du Cnra comme un gigantesque dérapage. A l’en croire, le régulateur de l’audiovisuel cherche par tous les moyens à faire porter un chapeau troué à la chaine de télévision Sen TV sous un soleil embrasant. Pour lui, au lieu d’inciter les jeunes à descendre dans les rues, la diffusion des manifestations en direct a obligé le ministre de l’Intérieur et le Préfet de Dakar à descendre sur le terrain pour superviser les opérations de maintien de l’ordre. M. Guèye souligne que depuis l’instauration du couvre-feu, Sen Tv effectue régulièrement des directs à partir de 20 heures. Les journalistes, aux côtés des autorités administratives et des forces de défense et de sécurité, donnent l’information juste et vraie. C’est dans le souci, dit-il, de permettre aux Sénégalais de comprendre l’utilité du respect du couvre-feu. Il ne comprend pas que de telles remarques émanent de l’autorité de régulation seulement la nuit où des Sénégalais ont bravé l’interdiction de circuler à l’heure du couvre-feu et manifesté leur courroux.