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23 septembre 2025
AKINWUMI ADESINA, DE LA CONSÉCRATION À LA TOURMENTE
Fils de paysan pauvre devenu super-banquier de l'Afrique, le Nigérian est en pleine tourmente, visé par des accusations de prévarication et une fronde inédite au sein de la Banque africaine de développement (BAD) qu'il préside
Tard jeudi soir, le couperet est tombé: après deux semaines de tergiversations et des consultations de tous les gouverneurs, la BAD s'est résolue, sous la pression des Etats-Unis, à autoriser une enquête indépendante sur la procédure interne qui a disculpé son président de graves accusations lancées par un groupe d'employés de la Banque, des "lanceurs d'alerte" anonymes.
Une décision qui fragilise grandement la position de M. Adesina, pourtant seul candidat à sa réélection pour un second mandat de cinq ans, accusé de "comportement contraire à l'éthique, enrichissement personnel et favoritisme", entre autres.
"Il y a toujours eu des manoeuvres lors des élections du président de la BAD, mais un scandale public de cette ampleur, c'est inédit", souligne un diplomate, alors que l'élection doit se dérouler fin août.
"La personnalité d'Akinwumi Adesina est inédite aussi", juge un économiste ivoirien."Il est exubérant, sans doute trop visible pour le monde feutré de la banque, jusqu'à donner une impression d'arrogance, de tout se permettre".
Charismatique, beau parleur, anglophone mais parfaitement à l'aise en français, cet excellent communicateur toujours élégamment habillé de costumes et noeuds papillon, a en effet donné une visibilité internationale à l'institution panafricaine de développement fondée en 1964, attirant les capitaux et multipliant les annonces de financements de projets sur le continent.
Un parcours jusque là sans faute pour cet économiste spécialiste de l'agriculture et du développement, né dans une famille de fermiers dans l'Etat d'Ogun (sud-ouest du Nigeria) le 6 février 1960, et qui a gravi progressivement les échelons.
Diplômé d'une licence en économie agricole à l'université d'Ife (sud-ouest du Nigeria), puis d'un doctorat de la prestigieuse université Purdue aux Etats-Unis en 1988, il occupe des fonctions d’économiste dans des institutions agricoles internationales, collabore à la Fondation Rockefeller, puis devient l'un des dirigeants de l’Alliance pour la révolution verte en Afrique (Agra).
- Nouveau combat -
En 2011, c'est la consécration politique dans son pays: il est nommé ministre de l'Agriculture.Son action pour développer le secteur agricole sera largement saluée, jusqu'à lui valoir une consécration médiatique internationale: il est élu "personnalité africaine de l'année" par le magazine Forbes en 2013.
En 2015, il s'empare à l'issue d'un intense lobbying de la présidence de la BAD, une des cinq grandes banques multilatérales de développement, succédant au Rwandais Donald Kaberuka.
Avec le soutien de l'Union africaine (UA) et de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédeao), sa réélection pour un second mandat semblait assurée jusqu'à il y a six mois.Avant que n'éclate le scandale.
A 60 ans, Akinwumi Adesina se lance donc dans un nouveau combat, avec son lyrisme habituel, pour défendre son "honneur" et son "intégrité", convoquant la mémoire de ses "héros" Nelson Mandela, Koffi Annan et Martin Luther King.
Il a assuré dans un communiqué fin mai avoir reçu un "énorme soutien du monde entier".En pratique, seul le président nigérian Muhammadu Buhari, qui l'a reçu à Abuja mardi, le soutient publiquement.Aucun autre chef d'Etat africain ne s'est prononcé.
M. Adesina compte en revanche un adversaire de poids à sa réélection, les Etats-Unis, suivis par les pays de la zone euro et les pays scandinaves, selon des observateurs.
A l'intérieur de la BAD, à Abidjan où elle siège, les langues se délient depuis quelques mois, des employés reprochant à M. Adesina ses excès de pouvoir, voire de diriger par la "terreur", ce qui a entraîné une hémorragie de cadres depuis son arrivée.
"Il s'est fait beaucoup d'ennemis en tentant de réformer la banque, il a notamment beaucoup favorisé les anglophones par rapport aux francophones", nuance l'économiste ivoirien.
Toujours sous le couvert de l'anonymat, des cadres lui reprochent aussi de communiquer plus que d'agir, et d'embellir de façon exagérée son bilan.
Apparemment impertubable, Akinwumi Adesina a déclaré qu'il continuera "à travailler (...) pour accomplir la mission de nos fondateurs, accélérer le développement de l'Afrique".
par Caroline Roussy
LE FCFA EST MORT, VIVE L'ECO CFA
Assez étonnamment, les conditions d’un nouveau narratif entre la France et l’Afrique s’écrivent, au moins publiquement, sans les Africains, un changement dans la continuité, privilégiant l’asymétrie au détriment de toute co-construction des décisions
Le 20 mai, l’Élysée a annoncé par voie de communiqué « un projet de loi concernant un accord de coopération entre la France et les gouvernements des États membres de l’Union monétaire ouest-africaine » afin d’entériner le changement de monnaie : du franc CFA à l’ECO. Alors, franc CFA, fin de partie ? Renouvellement paradigmatique préfaçant une renégociation du narratif entre la France et ses anciennes colonies[1], vraiment ?
La fin du franc CFA : une ambition française ?
Après avoir botté en touche sur la question du franc CFA, lors de son discours prononcé à Ouagadougou le 28 novembre 2017, au prétexte que c’était « un non-sujet » pour la France, le président Emmanuel Macron semble s’être ravisé. Entre les critiques de ses homologues sur le maintien d’un système jugé néocolonialiste, de critiques africaines sur l’opération Barkhane démontrant une lassitude en l’absence de résultats tangibles, la stagnation du dossier sur la restitution des œuvres d’art à l’Afrique, il fallait manifestement un geste pour enrayer la dégradation de l’image de la France et potentiellement renégocier les liens avec les pays ouest-africains, dans un contexte de plus en plus concurrentiel.
Témoin de ce virage et que le franc CFA est malgré tout un sujet français, dès le mois de novembre 2019, le ministre de l’Économie et des Finances, Bruno Le Maire, s’était déclaré favorable à « une réforme ambitieuse » sur cette question, formulation pour le moins sibylline ayant laissé cois de nombreux observateurs. Et en l’espèce, la question est de savoir à qui profite ladite réforme ?
Il devrait pourtant y avoir tout lieu de se réjouir de ce changement. Le débat sur le franc CFA occupe, en effet, l’espace médiatique depuis plusieurs années. Chercheurs, intellectuels, activistes, membres de la société civile, jeunes des différents pays concernés, nombreux sont ceux à s’être engagés pour un changement radical de monnaie, mais également de système monétaire de sorte à assurer les conditions de leur souveraineté, gage d’une indépendance à l’égard de leur ancienne métropole : la France. Au-delà du nom, du symbole qu’il incarne dans les représentations – qui ne saurait relever de l’anecdotique, tant la déclinaison de l’acronyme avait subi un toilettage a minima Franc, passant de franc des Colonies françaises d’Afrique à franc de la Communauté financière en Afrique – l’enjeu sous-jacent était et reste bel et bien politique, concernant avant tout la renégociation des liens entre les différentes parties. Il s’agit enfin pour ces détracteurs de parachever le processus de décolonisation et de promouvoir de nouveaux rapports géopolitiques.
L’ECO ou la conjuration de la « servitude volontaire » ?
Le 21 décembre 2019, après avoir soutenu que c’était un « faux débat », en février 2019 sur le perron de l’Élysée, témoignant de relations de connivence entre la France et la Côte d’Ivoire, le président Alassane Ouattara, avait annoncé depuis Abidjan, aux côtés de son homologue Emmanuel Macron la fin du franc CFA au profit de l’ECO (réduction d’ECOWAS version anglaise de la CEDEAO). S’en étaient suivies une série d’annonces : « Le compte d’opération à la Banque de France est supprimé et (…) les représentants français siégeant au sein des instances de la Banque centrale des États d’Afrique de l’Ouest (BCEAO) vont être retirés », un ensemble de décisions qui devaient être entérinées au cours de l’année 2020. C’est désormais chose faite. Sauf que des points sensibles n’ont pas été débattus : pertinence ou non de l’élargissement d’un panier monétaire ? Quels objectifs poursuivis non par la France, mais par les pays concernés par cette réforme ? Quel rétroplanning ? Quelle méthodologie ? L’ensemble de ces questions a été évacué par le projet de loi proposé par l’Élysée, qui annonce d’un même allant le maintien de l’indexation de la nouvelle monnaie sur l’euro et se positionne comme garante financière : « La place de la France se transforme donc pour devenir celle d’un simple garant financier ». S’il s’agit en l’état d’un projet de loi qui devra être soumis au vote des parlements nationaux, de nombreuses inconnues demeurent : quelles sont les conditionnalités de la garantie de la France ? Pourquoi se conserver un droit de regard ? Est en effet envisagé comme suit : « de nouveaux mécanismes sont prévus pour (…) permettre à [la France] de disposer de l’information nécessaire pour suivre et maîtriser le risque financier qu’elle continuera de prendre. Il s’agit notamment d’informations régulièrement transmises par la BCEAO ou de rencontres informelles avec les différentes autorités et institutions de l’Union ». Quelles sont les conditionnalités d’un tel accord ? Si peut-être sur le plan économique ces décisions peuvent se justifier sur le plan politique, l’amertume d’une souveraineté sous conditions transparaît.
DES RECORDS DE PATIENTS GUÉRIS ET DE CAS DE TRANSMISSION COMMUNAUTAIRE
Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré vendredi 134 nouveaux cas de Covid-19, avec un double record du nombre de guéris et des cas causés par la transmission communautaire.
Dakar, 5 juin (APS) - Le ministère de la Santé et de l’Action sociale a déclaré vendredi 134 nouveaux cas de Covid-19, avec un double record du nombre de guéris et des cas causés par la transmission communautaire.
Les laboratoires ont effectué 1.700 tests au cours des dernières vingt-quatre heures, a indiqué le directeur de cabinet du ministre de la Santé, Aloyse Waly Diouf, en présentant le dernier bilan de la pandémie au Sénégal.
Pour la première fois, 30 cas de Covid-19 causés par la transmission communautaire ont été recensés en vingt-quatre heures.
Les tests de 104 personnes contacts sont revenus positifs.
Le nombre de patients guéris a connu un record depuis l’apparition de la pandémie au Sénégal, le 2 mars, 114 personnes ayant recouvré la santé.
Quinze malades sont encore dans les services de réanimation, et 45 autres sont décédés.
Le Sénégal compte désormais 4.155 cas de coronavirus, dont 2.276 guéris. Et 1.833 patients sont sous traitement dans les hôpitaux.
UNE PERTE BIEN TRISTE POUR LE MONDE DE LA PRESSE
Animateur de ’’Midi première’’ à la RTS, Moïse Ambroise Gomis a aussi animé les émissions ’’Génération 80’’ et ’’Kaléidoscope’’ sur la même chaîne publique
Dakar, 5 juin (APS) - L’animateur audiovisuel Moïse Ambroise Gomis est décédé, vendredi, à Dakar, a appris l’APS.
Moïse Ambroise Gomis a été pendant 26 ans le président du comité d’organisation de ’’Miss Sénégal’’, un concours de beauté dont il a été à l’origine de la création.
Animateur de ’’Midi première’’ sur la Télévision nationale (RTS), Moïse Ambroise Gomis a aussi animé les émissions ’’Génération 80’’ et ’’Kaléidoscope’’ sur la même chaîne publique.
Il a également créé les concours ’’Ciseaux d’or’’, ’’Trophée prestige de la coiffure’’ et ’’Miss Jongama’’.
Il sera inhumé samedi aux cimetières de Yoff, indique la même source.
RETOUR À LA CASE PRISON POUR ASSANE DIOUF
Assane Diouf est poursuivi pour outrage à agent, appel à un attroupement armé, injures publiques à travers le net. Et n’en n’est pas à sa première arrestation.
Assane Diouf retourne en prison. Après son face à face avec le doyen des juges, ce vendredi, l’activiste a été placé sous mandat de dépôt, a appris emedia.sn.
Assane Diouf est poursuivi pour outrage à agent, appel à un attroupement armé, injures publiques à travers le net. Et n’en n’est pas à sa première arrestation.
Rapatrié des Etats-Unis, il était poursuivi par le Parquet pour le délit de diffusion de fausses nouvelles et outrage à un ministère de culte. Il lui était reproché d’avoir tenu des propos « désobligeants » à l’encontre du porte-parole du khalife général des Mourides, Serigne Bass Abdou Khadre Mbacké. Il a été libéré après un séjour carcéral à Rebeuss de 15 mois.
par Le Congrès de la Renaissance Démocratique
LETTRE DE PROTESTATION À L'AMBASSADEUR DES ÉTATS-UNIS AU SÉNÉGAL
La liquidation publique de Georges Floyd n’est pas qu’une simple bavure policière de plus. Elle devient une routine inacceptable que nous dénonçons avec force. Il est question de crime d’atteinte à la dignité existentielle des Noirs dans le monde
Le Congrès de la Renaissance Démocratique |
Publication 05/06/2020
L’horreur que vient de perpétrer, une fois de plus, un policier américain aux États-Unis d’Amérique nous conduit à vous adresser cette présente lettre de protestation, destinée à attirer l’attention de l’Exécutif américain sur les violences répétitives dont sont souvent victimes les frères et sœurs Africains Américains, et aujourd’hui encore.
La liquidation publique de Georges Floyd n’est pas qu’une simple bavure policière de plus. Elle devient une routine inacceptable que nous dénonçons avec force. Elle ne relève pas non plus d’une question de souveraineté nationale ou de non-ingérence dans les affaires intérieures d’un État qui devrait nous dissuader d’interpeller le gouvernement Américain. Elle n’est pas enfin une attitude observable chez tous les Américains. Bien au contraire. Les multiples et récurrentes manifestations sur le sol américain, chaque fois que de tels actes ignobles sont perpétrés contre les Africains Américains, montrent une ferveur populaire unissant Noirs et Blancs unis dans un élan de pure fraternité et de solidarité, déterminés à combattre l’inacceptable.
Nous interpellons l’Exécutif Américain dont les condamnations sont inexistantes, voire trop faibles, sur la primauté de la souveraineté des Droits de l’Homme sur toute autre considération. Ce droit fondamental n’est ni discutable ni négociable, surtout quand il est question de crime contre l’humanité et d’atteinte à la dignité existentielle et essentielle des peuples Noirs dans le monde.
La gravité de l’acharnement raciste contre les Africains Américains nous incite, plus que jamais, à dénoncer et à condamner vigoureusement ces injustices et meurtres perpétrés contre un Peuple qui n’a que trop souffert de la colonisation, de l’esclavage, de l’exploitation et de la ségrégation raciale que des bandes de racistes, sans foi ni loi, cherchent encore à lui infliger à perpétuité !
Tout au long de l’histoire de ces derniers siècles, la haine des Noirs, que l’on pensait être rangée dans les oubliettes de l’histoire, refait surface au quotidien de la manière la plus choquante, la plus indécente et inadmissible qui soit aux États-Unis d’Amérique de la part de groupuscules, qualifiés de suprémacistes blancs, aveuglés par la haine des Noirs. Elle a conduit et continue de conduire à toutes sortes de dérives portant atteinte à l’humanité, à la dignité, à la liberté, à l’intégrité physique et existentielle des Africains Américains.
Après les avoir historiquement asservis et s’être servis de leurs forces, de leurs richesses culturelles et de leur sang pour se développer, nombre d’individus aux États-Unis, au lieu de les honorer et de leur demander pardon, continuent la persécution à outrance par la perpétuation de sévices d’une indignité redoutable, au mépris de leur droit inaliénable de vivre dans la dignité, la liberté et l’égalité. Et la fraternité si possible.
Dans les stades, dans les rues, dans les prisons à ciel ouvert, dans les centres de rétention comme dans bien d’autres endroits des États-Unis, la persécution continue, faisant des Noirs la cible des groupuscules racistes, sans qu’une riposte à la hauteur de l’affront ne se manifeste de la part des autorités à la tête de cette « grande démocratie », apparemment insensible au sort réservé aux Africains Américains, à l’exception de quelques discours d’indignation sans intérêt.
Les protestations individuelles et collectives, les interpellations politico-diplomatiques ainsi que les démonstrations scientifiques n’ont pas jusqu’ici permis de freiner cette fâcheuse tendance homophobe dirigée contre les Noirs aux États-Unis ; une bestialité qui perdure, qui est totalement inacceptable et qui ne saurait être réduite à une fatalité à laquelle cette catégorie de citoyens Africains Américains devrait se plier.
La politique d’acharnement raciste est d’autant plus révoltante qu’elle émane de la rhétorique viscéralement pathologique du président Donald Trump, dont la légitimité prospère dans la négrophobie qu’il porte d’ailleurs et attise comme un flambeau. Pour nous, il incarne le couteau qui vient remuer la plaie existentielle qu’on n’a jamais cessé de nous infliger au mépris de notre humanité.
Nous tenons à vous informer que, dans cette lutte contre la négrophobie, l’Afrique fera front et se rangera aux côtés de ses frères et sœurs Africains Américains et en compagnie de ces millions de personnes de toutes races, militantes de la confraternité universelle, indignées par le virus de la haine raciale. A l’unisson, les forces du bien résisteront à l’axe du mal raciste qui pollue les relations amicales et conviviales, tant à l’intérieur des pays, qu’entre tous les peuples du monde sans distinction ni discrimination aucune.
Dans l’espoir qu’il vous plaira de bien vouloir transmette cette présente lettre de protestation aux Hautes Autorités de votre pays, nous vous prions de recevoir, Excellence Monsieur l’Ambassadeur, l’assurance de notre très haute et distinguée considération.
Liste des Leaders du CRD
M. Abdoul Mbaye, Ancien Premier Ministre, Président de l’Alliance pour la Citoyenneté et le Travail (ACT) :
M. Thierno Alassane Sall, Ancien Ministre, Président du Mouvement pour la République des Valeurs (RV) ;
M. Mamadou Lamine Diallo, Député à l’Assemblée Nationale, Président du Mouvement Tekki, Parti de l’Émergence Citoyenne ;
Professeur Bouba Diop, Secrétaire Général Taxaw Temm ;
Professeur Ibrahima Silla, Président du Mouvement Lénen Ak Niénen ;
M. Pape Sarr, Secrétaire Général Adjoint de la Ligue Démocratique – LD Debout.
par Oumou Wane
LE MONDE D'APRÈS, FÉROCE OU DOUILLET ?
C’est de notre responsabilité collective que de veiller à ce que ce monde plus dur ne le soit pas que pour les petits ou les faibles qui vont payer les coûts de cette crise. Tel est notre chantier nous autres Africains et c’est un vaste programme
Tout au contraire de l’OMS, de Trump, de Bolsonaro et autres fléaux, qui transcendent tristement l’actualité mondiale ces derniers mois, c’est aux infirmières, aides-soignantes, assistantes maternelles, ménagères, vendeuses de rue, caissières que je veux rendre hommage. Je veux rendre hommage à toutes les femmes.
Women Lives Matter ! Oui, la crise du Covid-19 a mis en lumière l'importance des femmes, particulièrement exposées en première ligne pour contribuer à la lutte contre la propagation du virus.
Or, le monde d’après sera-t-il encore pire et plus violent pour elles que celui d’avant ? Les contradictions de l’OMS, les coups de sang de Trump, les violences policières à répétition, le racisme systémique au sein des institutions américaines, la maltraitance par Bolsonaro de sa forêt et de ses peuples… Est-ce plus important finalement que la recrudescence des violences conjugales et familiales liée au confinement et aux dégâts collatéraux du coronavirus ?
Faire plus et faire mieux pour tout le monde, mais en particulier pour la planète, pour les femmes et pour les jeunes, pour qui, en arrière-plan de ces tensions se profile une vaste crise de l'emploi, voilà ce que nous attendons aujourd’hui de la politique.
Et non ce théâtre de guignols avec aux manettes Trump ou l’OMS qui partent en roue libre en nous entrainant au fond du trou.
Car nous le savons désormais, la volte-face de l’OMS qui reconnaît avoir arrêté trop vite les tests sur l'hydroxychloroquine et le rétropédalage du « Lancet », un journal scientifique de référence qui voit sa réputation entachée, tout cet imbroglio scientifique en pleine crise sanitaire doit beaucoup aux étranges affaires des laboratoires pharmaceutiques et de Surgisphère, une petite entreprise récemment créée dans l’Illinois.
Est-ce que ce monde est sérieux ? Des données fournies pour l'article du Lancet probablement fabriquées de toutes pièces et son rédacteur en chef lui même qui affirme : « les grandes compagnies pharmaceutiques falsifient ou truquent les tests sur la santé, la sécurité et l’efficacité de leurs divers médicaments, en prenant des échantillons trop petits pour être statistiquement significatifs, ou bien, pour les essais, embauchent des laboratoires ou des scientifiques ayant des conflits d’intérêt flagrants, ils doivent plaire à la compagnie pharmaceutique pour obtenir d’autres subventions ».
Est-ce que ce monde est juste ? Sur un tout autre registre, depuis la mort de l'Afro-Américain George Floyd asphyxié par un officier de police blanc à Minneapolis le 25 mai, des manifestations dans le monde entier réclament la justice pendant que Trump, bible en main, jette de l’huile sur le feu et ne trouve rien d’autre à faire que de défier et d’enrager les manifestants.
C’est la vidéo de trop ! Quelle image obscène que ce policier blanc,
le genou sur la gorge de ce citoyen noir américain, la main dans la poche en train de tuer quelqu’un. J’en tremble.
Est-ce que ce monde est humain ? Le Covid-19 nous a remis à notre juste place et nous devons accepter cette leçon d’humilité. Mais tout ceci n’arrive pas par hasard. Après les mouvements #Metoo ou « Balance ton porc », c’est maintenant « Black Lives Matter », parce que les femmes ne pouvaient pas aller porter plainte dans les commissariats et qu’aujourd’hui être noir aux Etats-Unis et aussi ailleurs, ne nous le cachons pas, c’est encourir un risque pour sa vie. Comme si le racisme n’était pas démodé ! Le racisme c’est le dernier refuge de gens sans idée, sans idéologie, sans scrupule, ne trouvant rien d’autre à faire que de nier ce que Dieu a créé dans sa plus grande diversité.
De toute façon, ceci n’est pas un combat entre les noirs et les blancs, entre les hommes et les femmes, ni entre les riches et les pauvres, pas d’amalgame dangereux ni contagion dans l’opinion, ceci est une question de justice pour tous. Le sujet ce sont les actes et la politique ce sont des mots. C’est de notre responsabilité collective que de veiller à ce que ce monde plus dur ne le soit pas que pour les petits ou les faibles qui vont payer les coûts de cette crise. Tel est notre chantier nous autres Africains et c’est un vaste programme.
N’en déplaise à Donald qui proférait « Haïti, le Salvador ou les pays africains, tous des shithole countries, provoquant une vague de colère contre ces propos offensants. Notre continent a fait mieux que vous monsieur Trump et nos Etats ont su combattre le coronavirus et sauver nos peuples pendant que vous faisiez dans le dilatoire.
Et en attendant que ce capitalisme féroce répare les fondations de ses systèmes cassés, je me rassure dans mes rêves douillets, en me disant que les mamans continuent de faire l’école à leurs enfants, les courses, à travailler et à s’occuper de tout. Ainsi va le monde monsieur Trump et bons baisers de l’Afrique et du Sénégal en particulier.
Par Massamba THIANE
ALLEGEMENT DES MESURES DE RESTRICTION, ET SI MAMADOU TALLA AVAIT RAISON
Les langues se sont déliées suite à la décision du Président de la République de reporter la reprise des cours initialement prévue le mardi 2 juin dernier.
Les langues se sont déliées suite à la décision du Président de la République de reporter la reprise des cours initialement prévue le mardi 2 juin dernier. Moins de quarante-huit heures après le coup d’essai du ministre de l’Education nationale de recouvrir les portes de l’école, Dakar et quelques grandes villes étaient à feu pour demander la levée de l’état d’urgence et du couvre-feu. L’analyse de la situation a amené l’Etat du Sénégal à desserrer l’étau. Désormais, les bus et autres véhicules de transports en commun peuvent circuler librement. Certainement de Agnam à Dakar, de Gaya à Bandjikaki dans le Bignona, les voyageurs seront entassés dans des voitures en masques - peut-être - on verra bien. Difficile de croire que les conditions de voyage que nous réservent les cars Ndiaga-Ndiaye ne seront pas pires que celles observées lors des départs au Rond-point Liberté 5 des amis de Sawrou SENE et d’Abdou FATY.
Au marché de Diaobé, au Louma de Mbirkilane, dans les grandes surfaces, dans les bureaux, des rassemblements seront observés. Inévitablement ? Est-ce que Mamadou Talla ne pourrait pas réunir à nouveau sa famille dans des salles de classe aérées avec son plan de 20 élèves (là où le bus de Balla réunit 45 passagers de Dahra à Dakar) par salle avec un dispositif de distanciation physique conformément au protocole ? Est-ce que Mamadou Talla n’aura pas raison de réunir une petite partie de ses mômes – qui jouent matin et soir au football dans les rues des quartiers populeux de Daagou-Daanou ? Mamadou Talla et son cher Sénégal Ndiaye ne gagneraient-ils pas à réunir des élèves et leurs enseignants dans des lieux adéquats pour corser le combat contre notre désormais VOISIN - pardon - notre ennemi commun ?
N’est-ce pas là une si belle occasion pour armer les élèves, quand on connaît bien leur force de frappe contre les plus insouciants et les plus étourdis, même si c’est papa ou maman. En principe, Mamadou Talla devrait avoir le quitus d’accueillir les élèves des classes d’examen. Et il pourrait réussir le pari avec tout le matériel déployé pour le respect des mesures barrières par le ministère de l’Education, par les collectivités territoriales, par les nombreux partenaires de l’école ; avec la forte mobilisation des autorités administrative ; avec l’engagement certain des Parents d’élèves.
Bref avec une synergie d’action des amis de l’école déjà prouvée sur l’étendue du territoire national. Logique pour logique, Mamadou Talla n’avait pas tort. Son vœu ardent d’un retour à l’école garde toute sa pertinence. La hantise de cette pandémie ne doit pas du tout ralentir notre volonté à continuer de vivre. Le Président de la République et le corps médical l’ont bien compris en nous invitant à « vivre avec la maladie ». Evidemment dans le respect strict des mesures barrières. Et mon confrère n’a pas tort en disant que « rien ne prouve que nos cousins enseignants et élèves ivoiriens, camerounais et béninois qui sont déjà dans les classes ne sont pas des malades de la Covid19 » ? « It’s seems always difficult until it’s be done » NELSON MANDELA
Massamba THIANE
Journaliste – Producteur
LE FRN SE DESOLIDARISE DE LA GESTION QUE FAIT LE GOUVERNEMENT DU CORNAVIRUS
C’est acté ! L’opposition est en train de renaître de ses cendres après quelques mois de léthargie à cause du Coronavirus
C’est acté ! L’opposition est en train de renaître de ses cendres après quelques mois de léthargie à cause du Coronavirus. Hier, c’est un des grands fronts de l’opposition, qui avait répondu à l’appel de solidarité et d’union nationale lancé par le Chef de l’Etat au début de la pandémie au Sénégal, qui a exprimé sa vive préoccupation sur la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement. En effet, le Front de résistance Nationale regrette, dans un document parvenu à «L’As», des décisions unilatérales qui n’ont rien à voir avec la volonté manifestée d’impliquer toutes les forces vives de la nation.
C’était devenu un secret de polichinelle. Les lignes de fracture entre le pouvoir et l’opposition sur la gestion de la pandémie de la Covid-19 commençaient déjà à apparaître. Après le leader du PASTEF, Ousmane Sonko, des leaders du Congrès de Renaissance Démocratique, c’est au tour du Front de Résistance Nationale de marquer véritablement sa résistance sur la gestion de la crise sanitaire par Macky Sall et son gouvernement. Jusque-là, le FRN, dans son ensemble, n’avait émis aucune réserve sur les propositions et décisions prises par le président de la République pour engager la nation dans ce qu’il a appelé une guerre totale pour sauvegarder la santé des populations et préserver l’économie du pays.
Mieux, le coordonnateur du front, Mouhamadou Moctar Sourang et ses amis rappellent que l’opposition n’avait non plus contesté ni la mesure instaurant l’état d’urgence, ni le couvre-feu encore moins la loi d’habilitation donnant les pleins pouvoirs au président de la République, ni aucune autre mesure prise par le chef de l’état. Tout cela, reconnaissent-ils, en dépit d’une gestion parfois bien contestable. Mais le FRN avait presque cessé toute hostilité et même désigné un représentant à la commission de suivi des opérations de la Force Covid-19, instaurée à la place d’un comité de pilotage, pourtant annoncé par Macky Sall.
Par ces actes, indiquent Mouhamadou Moctar Sourang et ses amis, le FRONT a voulu démontrer sa décision d’accompagner le gouvernement, sans considération partisane, plaçant l’intérêt du Sénégal au-dessus de tout autre. « Dans cette guerre contre la pandémie du Covid-19, le FRN a incontestablement joué son rôle et participé aux combats sans jamais remettre en cause fondamentalement les choix du président de la République ou du gouvernement », a déclaré le FRN. Cependant, regrettent-ils, l’image de tout un pays uni derrière son chef en tant de guerre a été écornée par la persistance de choix et de décisions souvent unilatérales. Ce qui est, selon eux, à l’opposé de la volonté manifestée au début d’impliquer tous les acteurs, y compris l’opposition, dans la prise des décisions ou alors des décisions précipitées qui contribuent à exacerber et renforcer les critiques ou réserves de toutes natures.
A les en croire, Il en est ainsi de la prolongation de l’état d’urgence, des aménagements du couvre-feu et de l’interdiction des déplacements interurbains, de la gestion de l’aide alimentaire aux populations les plus démunies. Et aussi, de la préparation de la campagne agricole, de l’aide aux différents secteurs de l’économie touchés par une forte réduction des activités industrielles, commerciales ou agricoles, de la reprise des enseignements au niveau de l’Education nationale, de l’ouverture des lieux de culte et de la sécurité publique etc. Tout cela a fini de pousser les populations à exprimer leurs peines et leurs souffrances en manifestant parfois bruyamment et violemment. C’est pourquoi, en raison de tout ce qui précède, et d’autres actes non mentionnés, le FRN exprime sa vive préoccupation au sujet de la gestion de la crise sanitaire par le gouvernement du Sénégal. Également, à leur inquiétude, indiquent-ils, s’ajoutent les personnels de santé, placés en première ligne du front et largement touchés par le virus. Mais qui, note le FRN, continuent d’exercer courageusement leur métier, en dépit d’un plateau médical réduit à son strict minimum, dans un environnement qui ne favorise pas toujours le maintien du moral au beau fixe.
En outre, le Front de Résistance Nationale indique que la pandémie du Coronavirus est encore devant nous. Mieux renseignent-ils, la situation sanitaire, économique et sociale pourrait encore empirer à travers le monde, et particulièrement au Sénégal. «La menace est générale, et à terme, aucun secteur, aucun segment, aucune entité ne sera épargnée.
Dans une situation de guerre, les combats ne seront gagnés qu’avec la participation de tous, lorsque la stratégie, bien définie, est comprise et assumée collectivement. C’est tous unis que nous gagnerons la guerre contre le coronavirus», a conclu le FRN.
Par Pape DIOP
COMMENT A-T-ON PU IMAGINER CONVOQUER CES MILLIERS D’ENSEIGNANTS…
C’est à se demander si le Comité scientifique mis en place par les pouvoirs publics depuis l’apparition du Coronavirus dans notre pays est régulièrement consulté et associé à la prise de décision pour la mise en œuvre du plan de riposte contre la maladie.
C’est à se demander si le Comité scientifique mis en place par les pouvoirs publics depuis l’apparition du Coronavirus dans notre pays est régulièrement consulté et associé à la prise de décision pour la mise en œuvre du plan de riposte contre la maladie.
Personnellement, je pense que non ; sinon, pas assez. J’en veux pour preuve les risques énormes qui ont été pris à travers le convoyage, depuis Dakar, de plusieurs milliers d’enseignants sur toute l’étendue du territoire, en perspective de l’ouverture des classes d’examen, initialement prévue ce 02 juin avant d’être reportée sine die. Sachant que Dakar est l’épicentre de l’épidémie avec les 3/4 des cas positifs enregistrés jusqu’ici (soit 73,6 % selon les chiffres du ministère de la Santé et de l’Action sociale), comment a-t-on pu imaginer convoquer ces milliers d’enseignants en un point de collecte unique pour leur acheminement à l’intérieur du pays ?
Comment se fait-il qu’on n’ait pas tenu compte de la très forte probabilité de propagation du virus dans des localités qui étaient jusqu’ici relativement épargnées ? Il est en tout cas difficile d’imaginer que les experts du Comité scientifique, en particulier les représentants du corps médical, n’aient pu mesurer tous les risques liés à une telle décision.
Les dix cas positifs enregistrés parmi le personnel enseignant à Ziguinchor et à Bignona et qui ont finalement contraint l’Autorité à renvoyer le retour dans les classes jusqu’à nouvel ordre, n’ont en définitive rien de surprenant. Et on peut même craindre hélas le même scénario dans d’autres localités du pays.
Au vu de ces risques qui ont été pris si imprudemment, il y a lieu de s’interroger sur le processus de prise de décision. Cette interrogation est d’autant plus légitime que je ne comprends pas le silence de nos experts et autorités sanitaires sur l’activité au niveau de nos abattoirs, considérés comme étant des lieux propices à la propagation du Coronavirus dans de nombreux pays. A ce que je sache, pas une seule voix ne s’est élevée pour évoquer cette question alors que des foyers de contamination se sont développés dans les abattoirs en Allemagne, en France et aux Etats-Unis.
Et dans certains cas, la proportion de travailleurs infectés est très élevée. Dès lors, plusieurs questions taraudent l’esprit des scientifiques dans de nombreux pays. Les mesures sanitaires ne sont-elles pas suffisamment respectées dans les abattoirs ? Les conditions de travail y sont-elles pour quelque chose ? Le froid explique-t-il ce fort taux de contamination ? En tout cas, en Allemagne, près d’un millier de cas de contaminations ont été détectés dans des abattoirs depuis le mois d’avril. De même qu’en France, les foyers commencent aussi à se développer. C’est ainsi que 68 cas positifs ont été détectés dans un abattoir des Côtes d’Armor, une cinquantaine d’autres près d’Orléans et une vingtaine dans un abattoir de volailles en Vendée. La situation est encore plus alarmante aux Etats-Unis avec environ 5000 employés d’abattoirs ou d’usines de transformation de la viande testés positifs au Coronavirus.
On note également ce fort taux de contaminations dans les abattoirs de plusieurs autres pays comme l’Australie, le Brésil, l’Espagne, l’Irlande et le Canada. Confrontés à l’ampleur de ce phénomène, les experts de ces pays tentent de trouver une explication à cette propagation du virus spécifique à ce secteur d’activité. Et parmi les hypothèses qui sont avancées, certains relèvent que le froid qui règne dans les abattoirs et ateliers de découpe, associé à une atmosphère humide, pourrait être propice à la contamination. D’autant que le Coronavirus a de meilleures chances de survie sur des surfaces humides et à faible température. Le fait que cet air circule via les systèmes de ventilation pourrait donc être un facteur d’accélération de la contamination.
Or, il suffit de voir l’affluence qui règne tous les jours dans nos abattoirs et les innombrables contacts et transactions qu’elle favorise, aussi bien à l’intérieur que dans les abords, pour se rendre compte que ces lieux pourraient être un pôle d’éclatement du virus au sein de la communauté. Au moment où les cas de Covid-19 issus de la transmission communautaire se multiplient sans qu’on en sache la raison, notamment à Dakar et Touba où l’activité des abattoirs est particulièrement intense, nos experts devraient donc s’intéresser à ce secteur. Car, on ne le souhaite pas, mais nos abattoirs pourraient bien être des lieux très propices à la contamination au Coronavirus comme c’est le cas dans tous les pays précités.
Par ailleurs, le Gouvernement a décidé ce jeudi 04 juin de lever les mesures d’interdiction des déplacements inter urbains et de fermeture d’édifices tels que les restaurants et les salles de sport. De même qu’il a été décidé l’allègement du couvre-feu qui passe ainsi de 23 heures à 5 heures du matin.
Toutes ces mesures doivent être toutefois accompagnées par une surveillance accrue, par les forces de l’ordre, du respect strict des gestes barrières afin d’éviter qu’elles ne favorisent la propagation du virus. Je ne saurais terminer sans insister à nouveau sur un aspect de la riposte que j’ai déjà évoqué. Il s’agit de la fourniture en quantité suffisante d’équipements de protection individuelle (EPI) à l’ensemble du corps médical. Ce volet de la lutte contre la maladie est fondamental, vu que nos vaillants agents de santé sont particulièrement exposés. On en a eu la preuve récemment avec cinq agents testés positifs et malheureusement un décès à l’institut Pasteur. Or, il n’y a pas pire scénario que de voir le virus frapper de plein fouet les milieux hospitaliers. Car, tant que le personnel médical sera épargné, notre système sanitaire restera debout et l’on pourra toujours triompher du Coronavirus. Par contre, si l’épidémie devient intra hospitalière, il n’y aura plus aucun espoir de l’endiguer, encore moins de l’éradiquer.
Pape DIOP
Président de la Convergence Libérale et Démocratique/Bokk Gis Gis