Déjà, en temps normal, il n’avait pas la main molle. Par des arguties judicaires, il avait réussi à mettre beaucoup de ses adversaires sur la touche avec sa fameuse loi sur le parrainage. Le bon peuple était resté inerte. Toute velléité de résistance avait été étouffée par ses soins. Bien avant cette forfaiture, un de ses plus coriaces adversaires a été forcé à l’exil après avoir été jeté au cachot où l’avait suivi un autre qui voulait être Calife. C’est un monstre froid qui avance sans masque. Et voilà que, sous prétexte de lutter contre un minuscule virus, qui n’a fait qu’un mort dans ce bled, il arrache tous les pouvoirs de l’Assemblée nationale. Laquelle a décidé de lui accorder les pleins pouvoirs à travers une loi qui l’habilite à prendre, par ordonnances, des mesures relevant du domaine de la loi. Officiellement, pour faire face à la pandémie de Covid-19. Un super Roi, on vous dit et qui aura droit de vie et de mort sur ses sujets, obligés de se cloitrer dès 20 heures toutes les nuits. Les pauvres ! Et pour montrer qu’il est le seul qui décide et ordonne, il fait déjà dans le culte de la personnalité. Vous avez vu ces affiches placardées aux quatre coins de la ville avec la photo du Timonier ? Pouah !!! Et hier, histoire de ne pas choper ce salopard de virus invisible, le Chef s’est offert une vidéo- conférence (ou visio-conférence je ne sais plus) pour le traditionnel Conseil des ministres. Oh, ne rigolez pas. Bien avant, il avait reçu beaucoup de monde en son palais dont un singulier marabout et une assemblée de communicateurs traditionnels qui ont du flair quand il s’agit de sous. Parait même que des rappeurs s’entredéchirent déjà. Mais le meilleur, c’est quand le chef jubile à propos de sa vidéo – conférence. Un spécialiste a vite fait de lui rappeler que depuis plus de dix ans, le monde s’est mis à l’heure de la vidéo-conférence. Et pan !!!
Kàccoor bi
CORONAVIRUS PAPE DIOUF INHUMÉ A YOFF DANS LA PLUS GRANDE DISCRÉTION
« Le pire c’est qu’il n’aura même pas un enterrement digne de sa personne » disait Youssoupha Dabo hier en rendant hommage à Pape Diouf. Ses paroles ont sûrement tourné en boucle dans la tête des innombrables proches, amis ou simples sympathisants de l’illustre disparu qui auraient voulu des obsèques dignes de ce nom pour Pape Diouf. Mais hélas le plus dramatique avec ce cruel virus, c’est qu’il ne donne même pas la latitude aux familles de faire le deuil des leurs. L’ancien président de l’Olympique de Marseille, Pape Diouf, a été inhumé, ce mercredi, dans la plus grande discrétion au cimetière musulman de Yoff. Selon la Rfm qui a donné la nouvelle, l’enterrement s’est déroulé en début de soirée, dans la sobriété, en présence du personnel des services d’hygiène et des autorités sanitaires. Pour ce qui le concerne, après une réaction à chaud, le président de la République a encore tenu à saluer hier la mémoire de Pape Diouf. A l’entame de sa communication au Conseil des ministres, qui s’est déroulé en visioconférence à cause du Covid19, il s’est incliné devant la mémoire de feu Mababa Diouf dit Pape, ancien président de l’Olympique de Marseille et premier Sénégalais victime du Covid-19, au Sénégal.
04 AVRIL UNE CÉLÉBRATION DANS LA SOBRIÉTÉ
Après avoir annulé le grand défilé du 04 avril, le président de la République est revenu hier en Conseil des ministres sur les détails de l’événement qui sera célébré dans la sobriété. Il a rappelé aux membres du Gouvernement que le soixantième anniversaire, du fait de la pandémie et de l’état d’urgence, sera organisé sous forme d’une cérémonie aux couleurs, le 04 avril 2020, à 10 heures, dans la cour d’honneur du Palais de la République. La cérémonie consistera à une prise d’armes suivie de l’hymne national en présence du ministre des Forces armées et des autorités militaires. Le chef de l’Etat a dans ce contexte demandé au ministre de la Communication de veiller à la retransmission dans les médias, tout au long de cette journée, des missions, actions et réalisations des différentes forces de Défense et de Sécurité.
COVID 19 LA REPRISE DES COURS AURA LIEU LE 4 MAI
Les cours dans les différents établissements scolaires de notre pays risquent de ne pas reprendre de sitôt. Suspendus sur l’ensemble du territoire national à cause de l’apparition des premiers cas du coronavirus, les cours devaient reprendre le 6 Avril. Il n’en sera rien, car la nouvelle date de retour aux classes est fixée au 4 mai. En effet, en Conseil des ministres, le ministre de l’Education nationale et son collègue en charge de l’Enseignement supérieur ont proposé au président de la République, qui l’a validé, le report de la rentrée scolaire et universitaire initialement prévue le 06 avril, au 4 mai 2020. Il a par ailleurs été décidé de l’accompagnement des daaras modernes à hauteur de 330 millions en denrées alimentaires, informe le communiqué issu de la rencontre hebdomadaire du Gouvernement.
BLOQUÉS A DAKAR, PRES DE 400 TOURISTES FRANÇAIS ÉVACUÉS
Hier, mercredi 1e avril 2020, près de 400 ressortissants français ont été évacués de Dakar. C’est aux environs de 12 h (midi) qu’un vol spécial d’Air France a décollé de l’aéroport international Blaise Diagne de Diass avec à son bord des citoyens français dont la plupart étaient des touristes bloqués dans notre pays à cause de la fermeture des frontières. Paris a aussi programmé un autre vol spécial pour lundi prochain. Sans doute, ce sera celui des derniers « rescapés » ou retardataires appelés à quitter le pays de la Téranga avant que le pic viral ne soit atteint. Alhamdoulihah, touchons du bois ! On nous apprend que Washington a également programmé deux vols (Delta) pour le rapatriement d’une énième vague de ressortissants américains laissés en rade à Dakar. Là aussi, il s’agit de simples citoyens Us ou de personnel non essentiel de l’ambassade. Une première vague de quelque 700 Américains avait déjà quitté notre pays il y a une dizaine de jours.
ASSEMBLEE NATIONALE POUR UNE FOIS DES APPLAUDISSEMENTS ET PAS DE HUÉES !
Les trois prises de paroles du Pr Issa Sall pour les non inscrits, de Serigne Cheikh Mbacké du Groupe Liberté et Démocratie et du président Aymérou Gningue de Benno Bokk Yakaar ont été accompagnées par des applaudissements nourris. C’est dire que le consensus a régné hier à l’Assemblée nationale lors du vote du projet de loi d’habilitation au profit du président Macky Sall. Le consensus, c’est que le Covid-19 est à combattre sur tous les plans et par tous les moyens. Le chef du groupe parlementaire de l’opposition, Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly du PDS, a impressionné lors de sa prise de parole. « Nous voulons permettre au président d’avoir plus de force pour lutter contre cette pandémie », a-t-il souligné. Ainsi, il soutiendra donner les armes au président pour mieux gérer la situation sanitaire qui interpelle tous les Sénégalais. Toutefois, le parlementaire listera quelques points. « Nous restons toujours alertes pour voir l’aboutissement de ces initiatives car, il faut gérer de manière efficace ce budget dégagé pour venir en appoint aux familles et mieux lutter pour que notre économie ne s’effondre point. » Selon Serigne Cheikh Mbacké Bara Dolly, « nos médecins doivent être encouragés et bien soutenus, car ils sont les premiers exposés ».
AYMÉROU GNINGUE REND HOMMAGE A LA CLASSE POLITIQUE
Restons à l’Assemblée nationale pour dire que le président du groupe parlementaire de la majorité, Aymérou Gningue, a tenu à saluer l’élan patriotique des hommes politiques, surtout de l’opposition, qui ont répondu à l’appel du chef de l’État. «Je rends hommage à tous les hommes politiques sénégalais, à toutes les forces sociales, à la société civile, aux paysans qui sont dans les campagnes et qui suivent ce que nous faisons, tous dans un élan patriotique ont répondu à l’appel du chef de l’Etat. Parce que quand le Sénégal a besoin, nul autre ne peut avoir besoin. C’est çà les exigences de la démocratie, c’est cela l’exigence d’un État de droit, mais un État avec des Sénégalais pétris de qualité qui savent ce que c’est l’urgence. Et quand l’urgence est là, ils sont tous debout pour vaincre l’ennemi commun » dira-t-il. Dans la même foulée, le président du groupe parlementaire BBY a tendu la main aux guides religieux pour des prières. « J’implore les guides religieux de tous bords à prier pour qu’on puisse vaincre ce mal. Parce que c’est seulement les prières qui nous permettront de nous débarrasser de ce virus » a-t-il indiqué.
LE MILLIARD DE TAHIROU SARR MOUSTAPHA DIAKHATÉ DONNE RAISON AU TÉMOIN ET DEMANDE LA RESTITUTION DU DON
C’est comme si Moustapha Diakhaté donnait finalement raison au Témoin. Votre quotidien avait dénoncé hier mercredi le don d’un milliard de Tahirou Sarr à la Force-Covid19. Parce que cet homme controversé est mêlé au scandale des 94 milliards de frs, une affaire d’ailleurs pendante devant la justice. Eh bien, hier, l’ancien patron des députés de la majorité présidentielle, Moustapha Diakhaté, a clairement demandé au gouvernement, en particulier au ministre des Finances, de ne pas recevoir un don venant du propriétaire d’entreprises cité dans l’affaire foncière du Tf 1451/R et impliquant la Direction des Domaines. « La justice étant saisie de l’affaire des 94 milliards francs de CFA dans laquelle les entreprises de M. Sarr ont été citées, le président de la République Macky Sall doit impérativement intimer l’ordre à son ministre des Finances, M. Abdoulaye Diallo, de restituer le milliard de francs CFA en attendant la fin de la procédure judiciaire » écrit l’ancien chef de cabinet du Président. Bravo Moustapha !
Décès de Pape Diouf : Macky Sall rend hommage au corps médical de l’hôpital Fann
Le chef de l’Etat, Macky Sall, a rendu hommage au corps médical de l’Hôpital de Fann, estimant qu’il n’a ménagé aucun effort pour sauver l’ancien président de l’Olympique de Marseille (élite française), Pape Diouf, décédé mardi à Dakar des suites du coronavirus. "J’ai suivi de près l’état de santé de Pape Diouf, depuis son admission à l’hôpital. Je rends hommage au corps médical de l’Hôpital de Fann qui n’a ménagé aucun effort pour le sauver", a-t-il écrit sur twitter. Pape Diouf, ancien président de l’Olympique de Marseille, est décédé mardi à Dakar des suites du nouveau coronavirus, à l’âge de 68 ans. "J’ai appris avec émotion le décès de Pape Diouf. Je rends hommage à cette grande figure du sport, ce grand dirigeant engagé et éminence grise du football", a dit Macky Sall. "Au nom de la nation sénégalaise, il a présenté à la famille du défunt ses "condoléances les plus attristées".
Covid-19 : Le Sénégal annonce 15 nouveaux cas positifs et 5 malades guéris
Le ministère de la Santé et de l'Action sociale fait le point de la situation de l'épidémie de Covid-19 au Sénégal ce mercredi 1er avril 2020... Le Docteur Aloyse Diouf a fait état de 15 nouveaux cas positifs sur 195 tests effectués. Il s'agit d'un cas importé et de 14 cas contacts qui étaient déjà suivis. Le chef de cabinet du ministre de la Santé a également affirmé que 5 malades sous traitements sont guéris et peuvent rentrer chez eux. S'agissant du deuxième cas grave annoncé depuis lundi, le Docteur Diouf indique qu'il a été évacué à son pays d'origine sur demande de sa famille. A ce jour donc, le Sénégal compte 145 malades sous traitement..
Covid-19 : Le Sénégal totalise 190 cas déclarés positifs, ce mercredi
190 personnes ont été testées positives au coronavirus au Sénégal, dont 45 guéris et 145 sous traitement, a annoncé mercredi 1er avril, le ministère de la Santé et de l’action sociale. L’état de santé des patients hospitalisés à Dakar (Diamniadio y compris), Touba et à Ziguinchor est stable. En effet, sur 195 tests réalisés, 15 sont revenus positifs. Il s’agit, entre autres, d’un cas importé et de 14 cas contacts suivis. Covid 19 : Le Conseil des ministres en mode visioconférence Le Conseil des ministres de ce mercredi 1er avril 2020 se tient sans la présence physique des ministres au Palais de la République. En effet, la Réunion du conseil des ministres est en mode visioconférence. Ce sera désormais la règle, jusqu’à la fin de la pandémie du covi-19. Ceci par respect aux mesures de prévention contre la propagation de ce fléau des temps modernes. L’innovation est source de progrès, dit-on.
Projet de Loi d'habilitation : Le PUR dénonce un "coup d'État Constitutionnel"
Après le Pastef d'Ousmane Sonko, le PUR (Parti de l'unité et du rassemblement déchire, à son tour, le projet de loi d'habilitation n°09/2020 qui doit être voté en procédure d'urgence ce jour, à l'Assemblée nationale. Les camarades de Serigne Moustapha Sy évoquent des risques pour le Sénégal et sa démocratie. "Au-delà de son caractère anticonstitutionnel, ce projet de loi, s'il est voté, risque de plonger notre pays dans des lendemains incertains car il confère au Président de la République les pleines compétences du législateur principal, l'Assemblée Nationale. Le Parti de l'Unité et du Rassemblement ne peut en aucun cas valider ce projet de coup d'État Constitutionnel", martèle le Pur, dans un communiqué reçu à Seneweb. Un document dans lequel, le parti "regrette profondément la stratégie politicienne consistant à convoquer que 33 sur 165 députés pour voter ce projet de loi aux motifs du virus COVID-19. Le PUR récuse cette mascarade de bout en bout. C'est pourquoi, le PUR recommande à tous ses parlementaires de ne pas voter ce projet de loi, et il demande également à tous les parlementaires d'en faire autant". En revanche, solidaire des initiatives visant à éradiquer le coronavirus auquel le Sénégal est confronté à l'instar de plusieurs pays d'Afrique et d'Europe, "le PUR, comme dans son précédent communiqué, réitère les exigences de respect des gestes barrières tels que préconisés par notre personnel soignant. Ce personnel soignant dont nous saluons chaleureusement leur dévouement, leur combativité et leur patriotisme malgré leurs conditions de travail très précaires".
Assemblée nationale : La loi d'habilitation votée à l'unanimité
La loi est passée comme lettre à la poste devant l'Assemblée nationale. Ce mercredi, 31 mars, les députés ont voté à l'unanimité le projet de loi n°09/2020 habilitant le Président de la République à prendre, par ordonnances, des mesures relevant du domaine de la loi pour faire face à la pandémie du Covid-19 et autorisant la prorogation de l'état d'urgence. Un consensus a été trouvé pour le nombre de parlementaires qui devait prendre part à cette séance. Au total, 33 députés ont été choisis.
Coronavirus : Le bateau hôpital Mercy Ships quitte le Sénégal
C’est une des multiples conséquences de la pandémie à coronavirus. A Dakar (Sénégal) depuis le 14 août 2019, précisément au Port autonome de Dakar (Pad), le bateau-hôpital, Africa Mercy plus connu sous le nom de Mercy Ships va observer une pause de maintenance d’une durée de deux mois. Une pause « forcée » puisqu'il devait quitter le territoire sénégalais au mois de juin prochain. Cependant, en raison de la maladie Covid-19, les interventions chirurgicales ont été arrêtées. Le bateau reviendra dans deux mois. Selon la Rfm, avant cet arrêt, les chirurgiens à bord avaient réalisé 6500 opérations en chirurgie générale, en chirurgie maxillo-faciale et des opérations liées à des complications orthopédiques. Mercy Ships est le plus grand navire hôpital civil au monde.
Covid19 au Mali: trois (3) nouveaux cas confirmés, un troisième décès ce mercredi
Le ministère de la Santé et des Affaires sociales a annoncé, ce mercredi 1er avril, trois (3) nouveaux cas confirmés de coronavirus repartis dans les communes II, V et VI du district de Bamako. Ce qui porte le bilan total à 31 cas confirmés. Un des patients en soin à l’hôpital de Kayes est également décédé, deuxième dans cette ville, troisième décès de covid 19 au niveau national. D’après le communiqué du ministère de la Santé, 925 personnes contacts sont identifiés, informe Le Jalon.
Gris Bordeaux radié : Un gros poisson d’avril
Sunu Lamb a sacrifié à la tradition. Comme chaque année, beaucoup de lecteurs ont mordu à l’hameçon avec notre Une d’hier, 1er avril : «Gris Bordeaux radié, Bombardier suspendu 6 mois, la licence de Modou Lô confisquée, l’écurie Soumbédioune de Boy Kaïré dissoute», tous pour avoir critiqué le CNG. Beaucoup d’amateurs y ont cru. Qu’ils se calment ! Ce n’est qu’un gros poisson d’avril…
Birame Gningue mord à l’hameçon...
Le manager de Modou Lô, Birame Gningue, a mordu à l’hameçon comme la plupart des lecteurs de Sunu Lamb. Il a joint votre serviteur pour indiquer que la licence de Modou Lô n’était pas confisquée. «La licence est avec moi, comment peut-elle être confisquée par le CNG ?». Il n’en revenait pas quand nous lui avons fait comprendre que c’était un poisson d’avril…
...Tapha Tine aussi
Le Géant du Baol Mbollo, Tapha Tine, est aussi tombé dans le panneau. Il a joint votre serviteur pour dire toute son indignation. Après l’avoir écouté pendant de très longues minutes, nous lui avons appris qu’il s’agissait d’un canular. Tapha Tine était alors soulagé !
Modou Thiam, le détecteur de talents
Ceux qui se rendent à l’arène le reconnaissent. Il s’appelle Modou Thiam, plus connu sous le sobriquet de Prési. Son rôle, c’est de détecter les lutteurs populaires pour les proposer aux promoteurs. Il a déjà travaillé, selon lui, avec Mor Mbaye et Adama Sané. Cependant, Prési veut plus de considération. «Je suis dans l’arène depuis 2013. J’aide les promoteurs à monter de bons combats. Je fais un travail difficile donc je demande plus de considération», avise Modou Thiam.
Gora Ndiaye endeuillé
Le doyen des photographes au Sénégal est en deuil. Il a perdu son marabout du nom de Serigne Mamadou Guèye, décédé avant-hier à Dakar, à l’âge de 70 ans, et enterré hier à Diourbel. En cette douloureuse circonstance, Sunu Lamb présente ses sincères condoléances à Gora Ndiaye et à la famille du défunt.
Fallou Ndiaye présente une belle journée le 11 juillet
Le promoteur Fallou Ndiaye a monté le combat entre Mor Kang Kang (Cheikh Mbaba) et Thiatou Nguéweul. Ce duel est prévu le 11 juillet. Et, durant cette journée, le promoteur prévoit aussi les duels Ada Fass / Tapha Mbeur et Agogo / Mbaye Mandiaye. Ce qui augure une belle journée de lutte.
Pape Mbaye 2 confiné en Espagne
Le lutteur Pape Mbaye 2 de l’école de lutte Mor Fadam se trouve en Espagne au moment de l’aggravation de la pandémie de Covid-19 dans ce pays sévèrement touché par cette maladie. À travers des publications sur les réseaux sociaux, le lutteur respecte les mesures du confinement total. Il garde une pensée pour tous ses proches au Sénégal.
ModouLô multiplie les canaux de sensibilisation
Le Roi des arènes est sensible à la propagation du Covid-19 au Sénégal et partout dans le monde. Modou Lô utilise tous les moyens de communication dont il dispose pour lancer des messages de prévention, de respect des mesures d’hygiène dans le but de freiner la maladie.
Nguel Dione profite du confinement pour soigner sa main
Nguel Dione de l’écurie Ngoundiane doit disputer un combat pour le compte du promoteur Assane Ndiaye après la défection de Calme Ndour. En attendant la reprise de la saison, ce lutteur va en profiter pour soigner sa blessure à la main, qui l’empêche de lutter convenablement.
EXCLUSIF SENEPLUS - Si Manu Dibango avait été Américain, il aurait été immortalisé de son vivant dans le « Hall of Fame » des Légendes du Jazz, comme Louis Amstrong avait fini par l’être - Le célèbre saxophoniste mérite un hommage particulier de l’Afrique
Alymana Bathily de SenePlus |
Publication 01/04/2020
Miles Davis tenait Louis Amstrong pour l’un des plus grands génies de la musique que l’humanité ait jamais produit et le classait au niveau de Beethoven. Il considérait que l’Amérique blanche avait cherché délibérément à escamoter et à phagocyter ce génie en en faisant un vulgaire "entertainer", une vedette de cabaret et de disque.
Satchmo, disait-il, pas dupe s’était prêté de bonne grâce pourtant au jeu « du showbusiness » avec sa gouaille, sa bonne humeur et son gros rire de Nègre qui lui étaient naturels. Mais ajoutait Miles, le génie de Louis ‘ Satchmo’ Amstrong, cet homme qui avait plus que tout autre crée le « Jazz » cet art majeur, unique, qui devait définir les USA plus que toute autre forme artistique était irrépressible.
C’est ainsi que sa contribution inestimable au patrimoine matériel et immatériel de l’humanité a fini d’être reconnue et célébrée.
De même le génie fulgurant du créateur de Soul Makossa n’a-t-il pas été contenu, perverti et détourné, quand on en a fait de Manu Dibango une « vedette » de la « world music » version « monde francophone » ? Quand on en a fait cet animateur indispensable de Radio France Internationale, TV5 et autres chaines audiovisuelles destinées à l’Afrique et aux « territoires outre marins » ?
Quand on en a fait - je ne dis pas que c’était à son corps défendant - cet arrangeur indispensable, capable de mettre en même temps de la sonorité jazz et de la sonorité africaine, mais pas trop, à n’importe quelle rengaine renvoyant à l’Afrique et à ses cocotiers ?
Enchainant les tubes, comme on disait à l’époque, avec des paroles mièvres, à la limite débiles, qu’on associe aux Africains transfigurées par le souffle unique de ce sax, courant les spectacles à travers toutes les scènes de la Francophonie, des Francofolies de Montréal, aux scènes parisiennes et belges, il débitait son savoir-faire à la demande.
Si bien que se répétant sans cesse, se pastichant à l’excès, tel cet Albatros enchainé sur le pont du navire, il était incapable de s’élever désormais vers les cimes. Les cimes que Soul Makossa avait attient d’emblée
Le Graal, c'est-à-dire la fusion avec les pulsions de l’Afrique Mère et l’harmonie de la musique moderne, par la voix et l’instrument, ce Graal dont la poursuite est l’essence même du jazz, était là.
Quincy Jones qui travaillait à la production de l’album de rupture d’un certain Michael Jackson à l’époque, en 1972, ne s’y était pas trompé : il a immédiatement piqué à Soul Mokossa un ou deux rifs, de ces rifs qui définissent toute la texture d’une production pour en faire un « son ».
Si Manu Dibango avait été Américain, il aurait été immortalisé de son vivant dans le « Hall of Fame » des Légendes du Jazz, comme Louis Amstrong avait fini par l’être ou nommé « ambassadeur itinérant du Jazz » comme Dizzy Gillepsie le fut. Ou titularisé Professeur dans une université pour lui permettre de produire sa musique à son gré tout en formant les jeunes générations. Comme Herbie Hancock par exemple.
S’il avait été Français, de France, il aurait été sacré « compositeur » comme un Michel Legrand ou un Maurice Jarre et on lui aurait confié régulièrement la direction de grands orchestres et la réalisation de musiques de films.
Américain ou Français, il serait entré de son vivant dans la légende. Mais Manu Dibango était Africain, Camerounais, ou Franco-Camerounais comme diraient d’autres. Il n’empêche que comme Louis Amstrong, il aura laissé sa marque. Non pas seulement par une discographie de plus de 30 « albums » mais par un « son » particulier.
Ce son épuré de la gangue de la « world music » et des contraintes de la variété française, sera recyclé et fondu avec celui des Tabu Ley, Fela Kuti, Pierre Akendeengue, Bembeya Jazz, Hugh Masekela entre autres dans la nouvelle musique africaine que la jeunesse africaine est en train de créer. Une musique qui sera l’hymne de la Renaissance Africaine.
C’est pourquoi Manu Dibango mérite un hommage particulier de l’Afrique toute entière. C’est le basiste de Jazz Richard Bona, camerounais lui aussi, qui je crois, a suggéré que l’aéroport international de Douala soit baptisé à son nom.
Le Cameroun et l’Afrique lui doivent au moins cela.
La France s'interroge sur l'impact terrible que pourra avoir la crise du coronavirus en Afrique - Elle évoque un possible effondrement des États en place et cherche d'ores et déjà des interlocuteurs fiables et légitimes
La Tribune |
Michel Cabirol |
Publication 01/04/2020
Le Quai d'Orsay s'interroge sur l'impact terrible que pourra avoir la crise du Covid-19 en Afrique. Le Centre d'analyse, de prévision et de stratégie évoque un possible effondrement des Etats en place et cherche d'ores et déjà des interlocuteurs fiables et légitimes.
Dans une note du Centre d'analyse, de prévision et de stratégie (CAPS), titrée "L'effet pangolin : la tempête qui vient en Afrique ?", que La Tribune a consultée, le Quai d'Orsay estime que la crise du Covid-19 pourrait être en Afrique "la crise de trop, qui déstabilise durablement, voire qui mette à bas des régimes fragiles (Sahel) ou en bout de course (Afrique centrale)". En tout cas, la crise du Covid-19 sera probablement le révélateur des limites de capacité des Etats, incapables de protéger leur population. En Afrique, elle va également amplifier les facteurs de crise des sociétés et des Etats. Un nombre élevé de morts, le décès d'une personnalité ou, enfin, la comparaison entre Etat fragiles (Sahel et Afrique centrale) et solides (Rwanda, Sénégal) Ce qui pourrait déclencher une contestation.
La crise du Covid-19 va révéler de nouveaux rapports de force politique pour le contrôle de l'Etat, pendant et après la crise. "Anticiper le discrédit des autorités politiques signifie accompagner en urgence l'émergence d'autres formes d'autorités africaines crédibles pour s'adresser aux peuples afin d'affronter les responsabilités de la crise politique qui va naître du choc provoqué par le Covid-19 en Afrique", fait valoir le CAPS. Pour l'heure, l'Afrique était mercredi encore peu touchée par le virus avec 200 décès (5.778 cas). Mais l'ouragan est en approche.
Le coup fatal à certains régimes africains
"Face au discrédit des élites politiques, il convient de trouver d'autres interlocuteurs africains pour affronter cette crise aux conséquences politiques", affirme ce groupe de réflexion du ministère des Affaires étrangères, chargé de mener des missions d'analyse de l'environnement international. D'autant que le risque d'infection d'un dirigeant âgé et déjà malade pourrait avoir de lourdes conséquences et obligerait la France "à se positionner clairement et rapidement sur la fin d'un système et sur une transition". Pour le CAPS, il est clair que l'onde de choc à venir du Covid-19 en Afrique pourrait être "le coup de trop porté aux appareils d'Etat". Pourquoi ? Parce que le taux de médicalisation est quasi-nul et les systèmes de santé nationaux peuvent être considérés comme saturés d'office, estime-t-il.
La plupart des Etat africains vont faire "massivement la preuve de son incapacité à protéger ses populations. Cette crise pourrait être le dernier étage du procès populaire contre l'Etat, qui n'avait déjà pas su répondre aux crises économiques, politiques et sécuritaires", souligne le Quai d'Orsay.
Selon le CAPS, en Afrique de l'Ouest, les mesures de confinement saperont l'équilibre fragile de l'informel, économie de survie quotidienne essentielle au maintien du contrat social. En Afrique centrale, "le choc pourrait précipiter la crise finale de la rente pétrolière au Cameroun, au Gabon et au Congo-Brazzaville (effondrement d'un prix du baril déjà en crise avec la demandé, aggravé par un ralentissement de la production, et risque d'accélération de la réflexion d'opérateurs pétroliers - Total au premier chef - de quitter ces pays), là aussi au cœur des équilibres sociaux", précise le Quai d'Orsay. Dans les deux cas, cela pourrait constituer le facteur économique déclencheur des processus de transition politique.
Des populations abandonnées mais manipulées
Certains pays africains devront faire face à ce qu'appelle le CAPS, un "virus politique". Il part du principe que les villes seront l'épicentre des crises et que très rapidement, la question du ravitaillement des quartiers se posera pour l'eau, la nourriture et l'électricité. "Des phénomènes de panique urbaine pourraient apparaître : elles sont le terreau sur lequel se construisent les manipulations des émotions populaires. Cette recette fait le lit d'entreprises politiques populistes", explique le CAPS. Ce sont les classes moyennes en cours de déclassement qui seront les premières fragilisées, car leur quotidien risque de s'effondrer, précise-t-il.
Résultat, la question de la sélection ne portera pas sur les personnes à sauver sur le plan médical (faute de capacités d'accueil), mais "sur les besoins de premières nécessités : quel quartier ravitailler ? Quelles autorités locales crédibles peuvent être les relais d'organisation de la distribution ? Quels produits de première nécessité fournir dans une phase attendue de pénurie ?
Le poids des réseaux sociaux va considérablement peser, a fortiori avec le confinement qui va couper littéralement les sociétés des institutions publiques. Faute de parole publique crédible, "les thèses complotistes commencent déjà à fleurir et s'ajoutent aux simples fausses informations pour participer d'une perte de contrôle des opinions publiques. A cela s'ajoutent les dynamiques de rumeurs populaires, lesquelles sont tout autant susceptibles d'être instrumentalisées pour orienter des violences collectives", avertit le Quai d'Orsay.
Quels interlocuteurs pour la France ?
Pour la France, dans ce chaos, il s'agit de trouver des interlocuteurs à la fois fiables et légitimes pour compenser la possible faillite des Etats. "L'immanquable détournement de biens publics (à commencer par des masques) et de l'aide sanitaire internationale à venir (déjà dénoncée sous le terme « Covid-business ») peut facilement cristalliser l'ultime perte de crédit des dirigeants", justifie ainsi le CAPS. A ce stade, quatre catégories d'acteurs ont la capacité de mobiliser des foules. Ils doivent "donc d'ores et déjà constituer des interlocuteurs pour nos efforts de gestion de la crise en Afrique", estime le Quai d'Orsay.
Quels sont ces interlocuteurs ? Les premiers sont les autorités religieuses. Si des institutions ont accepté d'accompagner les premières consignes (Eglise catholique, certaines confréries musulmanes), d'autres, qui ont fondé leur succès sur la canalisation politique des émotions populaires, pourraient vouloir défier l'ordre public pour imposer le leur dans ce moment de faiblesse de l'Etat. Les deuxièmes sont les diasporas, qui peuvent avoir un devoir d'information civique. Les troisièmes sont les artistes populaires : "ils restent - à quelques exceptions près - des autorités morales crédibles et façonnent les opinions publiques", assure le CAPS.
Les quatrièmes peuvent être des entrepreneurs économiques et des businessmen néo-libéraux. "Ils peuvent jouer un rôle s'ils décident d'engager leurs moyens ou de se poser en intermédiaires entre le système de gouvernance mondiale et l'Afrique, mais dans tous les cas, ils souligneront la faillite de l'Etat", note le Quai d'Orsay. Enfin, face à l'incapacité de l'Etat à protéger ses populations et face aux possibles ambitions opportunistes de certains, il convient, selon le CAPS, de "soutenir des paroles publiques d'experts africains scientifiques et spécialistes de la santé". Il existe une communauté scientifique médicale africaine qui peut être mobilisée et soutenue.
PAR Abdou Latif Coulibaly
FAUCHÉ PAR LE VIRUS, PAPE DIOUF SURPREND !
En choisissant, entre mille exemples possibles, tes fonctions de président de l’OM, je témoigne de ta réussite dans ce milieu spécial de la présidence des clubs de football, réputé dur et quasi hostile, surtout à un noir, comme tu l’as souvent relevé
Quand j'ai appris ton hospitalisation et pris la mesure de la gravité de ton mal, je me suis persuadé que le corps médical sénégalais ferait des miracles pour rendre réversible le processus qui semblait te conduire vers l’irréparable. Quand la nouvelle est tombée, nous étions tous incrédules. Nous n’étions pas naïfs, exceptés des fanatiques illuminés ou de rares adeptes des thèses complotistes, pour ne pas croire à la réalité de la tragédie mondiale provoquée par le Covid 19.
Celui-ci ne dévoile-t-il pas chaque jour sa face hideuse et son allure macabre en plongeant dans le deuil quotidien les nations du monde, par le fauchage brutal des êtres humains, sans distinction de race, de sexe, de classe sociale, de pays, de rang et de gardes ? Nous étions encore, jusqu’à l’annonce de ta mort, naïfs peut-être de penser que la pandémie, on ne sait par quel miracle impossible, ne ferait pas de morts chez nous ! Même les rares personnes qui savaient que tu faisais partie des deux victimes du Covid 19 et dont l’état de santé inspirait de sérieuses inquiétudes à tes soignants, ne voulaient pas croire à cette issue fatale.
Pourtant, comme pour préparer l’opinion à recevoir une tragique nouvelle, ces mêmes soignants avaient parlé de la gravité de la situation, tout en tentant de rassurer. Hélas, en dépit des efforts inouïs des médecins sénégalais, à la tête desquels le professeur Seydi, rien n'y fit. Ton décès plonge la France, l'Afrique et le Sénégal dans un douloureux deuil.
Surprise, stupéfaction et consternation ! Comme dirait Sénèque : "tu as tes occupations et la vie se hâte ; sur ces entrefaites la mort sera là, à laquelle, bon gré mal gré, il faut bien finir par se livrer". Le Covid-19 a fini de te livrer à la mort, le Sénégal et la France expriment leur peine ; les deux nations sont pleinement assaillies par la douleur et le chagrin. Un profond sentiment d’impuissance et de désarroi qui est, sans aucun doute, à la hauteur de ce que tu as représenté et symbolisé, pour l'un et l'autre pays. Alors que le Sénégal priait, tout en utilisant également tous les moyens à sa disposition : son savoir-faire médical, ses capacités techniques, son attention à un malade spécial et particulier pour lui, en vue de te sortir de là, la France également se tenait prête pour te donner toutes les chances qui pourraient t'aider à éviter de te laisser terrasser définitivement par le virus.
Deux pays, deux nations, unis et solidaires autour d’un homme, toi, pour éviter le pire. Hélas Pape ! Le Sénégal et la France unis par une dualité de bon aloi, pour la mise en commun d’efforts et de moyens, en vue de produire les synergies utiles qui devaient aider à sauver leur enfant. Cet enfant dont la tête, avec deux faces, est comme celle de Janus : l’une regardant vers sa patrie d'origine où il s’est éteint, et l’autre, tournée vers cette France qui l’a vu grandir et réaliser une vie intense et réussie. Cette dualité dont tu es une marque significative est, en définitive, le reflet de ta vie même. Celle-ci a ébloui la France, en consacrant une réussite personnelle d'abord. Ensuite, celle d’une communauté - même si je sais que ce mot déplaît là-bas - qui s’est entièrement retrouvée en toi. Toutes choses dont ton pays d'origine est si fier. Tu es le symbole marquant de l’enfant noir, très tôt tenté par l’aventure de l’émigration en Occident.
A l’arrivée, ce ne fut pas, comme pour tous les immigrés un cadeau du Ciel. Au contraire ! Pape, tu as vite compris, qu’à force de travailler, en étant surtout exigeant avec toi-même, intransigeant par rapport au respect qui t’est dû, tu es arrivé au sommet de la pyramide. Tu as réussi à te placer au sommet de ton art, tant dans ta profession de journalisme, que dans tes fonctions de dirigeant sportif. Tu y es arrivé, en portant en bandoulière des principes et des valeurs comme savent en faire valoir des hommes de ton acabit. Tu disais dans une vidéo devenue virale sur internet depuis l’annonce de ton décès : "Tout principe a une contrepartie. Sinon c'est un préjugé. Si tu peux dire merde à ton patron, la contrepartie c'est qu'il peut te virer. Pour aller plus loin dans ce que je fais, ma ligne directrice a toujours été dans ma vie d'aller jusqu'au bout de mes objectifs, de mes projets. C'est ce qui me permet de conserver ma dignité. C'est ma manière de voir la vie ».
Belle et digne manière de vivre la vie que tu as lâchée à soixante-huit ans. Digne, vous l'avez été comme le soulignait avec lucidité cet éminent intellectuel dont les travaux dans le domaine du sport font autorité en France, Pascal Boniface dans "De but en blanc" : Diouf a choisi entre son poste et son honneur. Tu es parti en ayant pleinement rempli sur terre ta mission d’homme et de citoyen. Et, qui plus est, sur des terrains, des lieux et en des temps a priori peu favorable. Et pour tout cela, tu fais la fierté de tout un continent. Ce n'est pas un hasard que ton destin soit lié à celui d'un autre géant d'Afrique, lui aussi emporté par le Covid-19, Manu Dibango.
Diouf-Dibango, deux destins liés
Curieuse coïncidence dans vos itinéraires ! Lui aussi a quitté très jeune l’Afrique pour partir en France. Lui-même dit qu’il est parti à l’âge de quinze ans. Et toi à 17 ans renseignent plusieurs sources. Tout ceci me fait croire que le hasard, pour ne pas dire Dieu, a décidé de lier vos destins dans la tragédie de cette pandémie. Il a procédé ainsi, pour mieux vous montrer, pour vous distinguer et vous célébrer dans la grande masse des nombreux enfants du continent immigrés en France qui ont marqué de très belle manière, de leur empreinte, la pratique de leur métier, lui dans le secteur de la musique, et toi dans le journalisme et le management du sport, le football en particulier.
J’exagère rien, vous êtes tous les deux célébrés et applaudis, au-delà du cercle des immigrés d'Afrique. Cercle dans lequel certains esprits voulaient vous maintenir à jamais. Ceux-là, incapables de procéder à des mues essentielles adaptées à notre époque, ils ont toujours ainsi tenté de vous réduire à votre origine. Et ceux-ci, éternellement piégés par le récit de l'histoire coloniale, refusant ainsi de te voir et de te regarder autrement que par le prisme déformant de cette même histoire coloniale, sans l’avouer, ont été bluffés par l’insolence de la manière par laquelle tu es monté haut en France et pour demeurer au sommet jusqu’à la fin de ta vie.
Pour eux, tu ne pouvais être autre chose qu’un simple immigré ; tu leur as prouvé qu’ils se trompaient lourdement. En choisissant, entre mille exemples possibles, tes fonctions de président de l’Olympique de Marseille, je témoigne de ta réussite dans ce milieu spécial de la présidence des clubs de football, réputé dur et quasi hostile, surtout à un noir, comme tu l’as souvent relevé. Bernard Tapie est le seul à avoir fait mieux que toi à la tête de ce club très particulier. Et encore que, lui, était à la fois propriétaire et président du club. Il a en plus duré plus que toi dans ses fonctions. Tu as eu une belle carrière en France et reçu le respect dû à ton statut et ton rang là-bas. Le prestigieux quotidien sportif français, l’Équipe titrait le mardi 31 mars 2020, à la Une de son édition électronique du soir : "Notre Pape est mort". Au-delà de l’affection sincère traduite dans ce titre, on comprend que tu as appartenu à deux nations. Dommage, nous aurions tous souhaité que ta vie soit plus longue que soixante-huit (68) ans. Tragique, le Covid-19 en aura décidé autrement. En tout état de cause, Pape, ta vie aura été bien remplie ; c’est peut-être bien cela l’essentiel. J'ai envie de conclure en retournant à Sénèque qui a dit "La mort est bien lourde pour celui qui meurt trop connu des autres, mais inconnu de lui-même". Ta mort illustre parfaitement le propos et donne raison au philosophe.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 1 AVRIL
SenePlus publie ci-dessous, la nomination prononcée au Conseil des ministres du 1 avril 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Madame Aminata Ly, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 604449/A est nommée Directeur des Partenariats et de la Promotion économique et culturelle, au ministère des Affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur, poste vacant."
PAS DE REPRISE DES CLASSES AVANT LE 4 MAI
La rentrée scolaire initialement prévue pour le 6 avril est reporté - Il a par ailleurs été décidé de l'accompagnement des daaras modernes à hauteur de 330 millions en denrées alimentaires - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 1 avril 2020.
"Le Conseil des ministres s'est exceptionnellement tenu ce mercredi 1er avril 2020 en visioconférence, sous la présidence du Chef de l'État, son Excellence, Monsieur Macky Sall.
Le Chef de l'État à l'entame de sa communication, s'est incliné devant la mémoire de feu Mababa Diouf dit Pape, ancien Président de l'Olympique de Marseille, premier sénégalais victime du Covid-19, au Sénégal.
Le Président de la République a, ensuite informé le Conseil des audiences qu'il a accordées aux forces vives de la nation (leaders politiques, autorités religieuses et coutumières, secteur privé, Syndicats, femmes et jeunes) il a magnifié l'engagement républicain et patriotique de tous à travers leurs réflexions, contributions et soutiens, dont la consolidation permettra de renforcer la cohésion nationale et la résilience face à la pandémie.
Le Chef de l'État a, à ce titre, demandé au Ministre de la Santé, de veiller, à la prise en charge adéquate de tous les patients, ainsi que de leurs contacts identifiés dans les établissements sanitaires ciblés et sites d'accueil retenus.
Il a également instruit ce dernier de ne ménager aucun effort pour la reprise de la production de certains médicaments requis pour les malades pris en charge et suivis, en relation avec les ministères et entreprises concernés.
Le Président de la République a par ailleurs félicité le Ministre de la Santé, les personnels de Santé et les forces de défense et de sécurité et a insisté sur la nécessité d'intensifier la riposte et d'agir pour soutenir le personnel de santé, d'appuyer les entreprises en vue de préserver les emplois et d'accompagner les populations les plus vulnérables, avec le déploiement de l'aide alimentaire d'urgence sur l'ensemble du territoire national.
Le Chef de l'État a, par ailleurs, invité le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération à finaliser le Programme national de Résilience Economique et Sociale (PRES), en synergie avec le dispositif du Fonds de Riposte et de Solidarité FORCE COVID-19.
Le Président de la République, abordant la célébration de la fête nationale du Sénégal a rappelé aux membres du Gouvernement que le soixantième anniversaire, du fait de la pandémie et de l'État d'urgence, sera organisé sous forme d'une cérémonie aux couleurs, le 04 avril 2020, à 10 heures, dans la cour d'honneur du Palais de la République. La Cérémonie consistera à une prise d'armes suivie de l'hymne national en présence du Ministre des Forces armées et des autorités militaires.
Le Chef de l'État a dans ce contexte demandé au Ministre de la Communication de veiller à la transmission dans les médias, tout au long de cette journée, des missions, actions et réalisations des différentes forces de Défense et de Sécurité.
Le Président de la République a, au titre, de la gouvernance et de la rentabilisation des infrastructures numériques, demandé au Ministre de l'Economie numérique et au Ministre des Finances et du Budget de prendre toutes les dispositions pour finaliser l'évaluation du patrimoine des infrastructures numériques nationales, et lui proposer un système durable de valorisation et de rentabilisation selon les normes internationales. Il a dans ce cadre demandé à l'ADIE de finaliser le processus de gestion des infrastructures.
Le Chef de l'État a clos sa communication sur le climat social et la gestion et le suivi des affaires intérieures, en demandant au Ministre en charge de l'Equité territoriale, avec le soutien du Ministre des Finances et du Budget d'accélérer les travaux relatifs au Programme d'Urgence de Modernisation des Axes et Territoires frontaliers (PUMA).
Le Président de la République a en outre évoqué la préparation de la campagne agricole 2020-2021 en demandant que les actions nécessaires au paiement intégral des subventions sur les cessions d'intrants agricoles soient prises.
Le Chef de l'État a enfin, au sujet du programme d'assainissement du pôle urbain de Diam Niadio, demandé au Ministre de l'Eau et de l'Assainissement de prendre les dispositions appropriées, afin de procéder à l'extension des capacités de la station d'épuration actuellement fonctionnelle dans ladite zone en relation avec la Délégation Générale des Pôles Urbain de Diam Niadio et du Lac Rose (DGPU).
Au titre des Communications,
Le Ministre d'État, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur la réalisation des grands projets infrastructurels et d'équipements initiés par le Chef de l'État.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur les ouvertures de crédit pour les dépenses liées à la lutte contre la pandémie. Il a par ailleurs rendu compte de la tenue du Conseil des ministres de l'UEMOA et de l'organisation prochaine d'un Sommet des Chef d'État de l'Union.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur a fait une communication sur la situation de la pandémie dans la diaspora et du soutien social urgent attendu au niveau des ambassades et consulats.
Le Ministre des Forces armées a fait le point sur les dispositions prises et sur le déroulé de la célébration de la fête du 04 avril prochain.
Le Ministre de l'Intérieur a fait le point sur la mise en œuvre de l'État d'urgence et le couvre-feu.
Le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur le contexte économique mondial, et présenté un plan national de résilience économique et social.
Le Ministre en charge de l'Equité a fait le point sur les dispositions prises en vue d'une organisation de l'aide alimentaire.
Le Ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural a fait une communication sur la préparation de la campagne 2020-2021 et l'évaluation du programme national d'autosuffisance en riz (PNAR).
Le Ministre de l'Education nationale et le Ministre en charge de l'Enseignement Supérieur ont proposé au Président de la République, qui l'a validé, le report de la rentrée scolaire et universitaire initialement prévue le 06- avril, au 4 mai 2020. Il a par ailleurs été décidé de l'accompagnement des daaras modernes à hauteur de 330 millions en denrées alimentaires.
Le Ministre en charge des transports terrestres a fait le point sur la situation du transport urbain et interurbain.
Le Ministre de la Santé a fait le point sur la situation de la pandémie liée au COVID-19, l'état d'exécution du Plan de contingence et la stratégie médicale mise en œuvre face à la pandémie.
Le Ministre de l'Industrie a fait le point sur l'impact de la pandémie sur les industries et les petites et moyennes entreprises.
Le Ministre en charge du travail a fait une communication sur l'impact de la pandémie dans le milieu du travail et les mesures préconisées pour soutenir les entreprises dans la prise en charge des salaires.
Le Ministre de la Formation professionnelle a informé de la décision de la Banque mondiale d'appuyer les artisans
Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur le suivi du PSE.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
le projet de loi, complétant certaines dispositions de la loi 81-52 fixant la limite d'âge d'admission à la retraite des médecins, pharmaciens, chirurgiens-dentistes et des docteurs vétérinaires ;
le projet de loi modifiant l'article L.69 de la loi n° 97-17 du premier décembre 1997 portant Code du travail ;
le projet de décret créant et fixant les modalités d'organisation et de fonctionnement du fonds Force COVID 19.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris la décision suivante :
Madame Aminata Ly, Conseiller des Affaires étrangères, matricule de solde n° 604449/A est nommée Directeur des Partenariats et de la Promotion économique et culturelle, au ministère des Affaires étrangères et des sénégalais de l’Extérieur, poste vacant."