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23 septembre 2025
VERS UNE LEVÉE DES RESTRICTIONS DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS ’’SELON DES MODALITÉS’’
Le chef de l’Etat a instruit, ce mercredi, les ministres en charge des Transports terrestres et aériens de travailler à la levée des restrictions dans ces secteurs selon des modalités à convenir
Dakar, 3 juin (APS) – Le chef de l’Etat a instruit, ce mercredi, les ministres en charge des Transports terrestres et aériens de travailler à la levée des restrictions dans ces secteurs selon des modalités à convenir, a appris l’APS.
’’Confirmant la stratégie d’assouplissement graduel des mesures restrictives liées à la pandémie de la Covid-19, le chef de l’Etat a instruit les Ministres en charge des Transports terrestres et aériens, en relation avec le Ministre de l’Intérieur, de travailler avec les partenaires du secteur des transports, à la levée des restrictions selon des modalités à convenir’’, rapporte le communiqué du Conseil des ministres.
La même source souligne que Macky Sall a décidé, dans cette perspective, d’affecter une enveloppe de trois (3) milliards de FCFA aux opérateurs des transports terrestres.
Des chauffeurs ont manifesté mardi contre le couvre-feu en vigueur depuis le 24 mars et l’interdiction de la circulation interurbaine.
DES DIZAINES D'INTERPELLATIONS APRÈS LES MANIFESTATIONS CONTRE LE COUVRE-FEU
A Mbacké, des protestataires s'en sont pris au siège local de la radio RFM, appartenant au groupe de presse privé de Youssou Ndour, qui a subi "des dégâts matériels importants"
La police sénégalaise a interpellé mercredi plus de 70 personnes après de violentes manifestations dans plusieurs villes du pays pour réclamer la fin du couvre-feu instauré en mars pour endiguer la progression du coronavirus, a-t-on appris de source proche du dossier. Les manifestations ont démarré mardi et se sont prolongées dans la nuit, dans un pays qui compte près de 4.000 contaminations et 45 décès dus au coronavirus et où les restrictions imposées par l'état d'urgence sanitaire sont de plus en plus contestées.
Dans la ville de Touba, siège de la puissante confrérie des mourides, à 200 km à l'est de Dakar, le bilan est de "trois véhicules d'intervention de la police et une ambulance brûlés, le centre de traitement des malades du Covid-19 attaqué, les vitres de la (compagnie nationale d'électricité) Senelec caillassées", a indiqué à l'AFP un haut responsable sénégalais s'exprimant sous le couvert de l'anonymat. Les manifestations ont également touché Mbacké, voisine de Touba, où des jeunes ont érigé des barricades et brûlés des pneus, ainsi que Diourbel (centre) et Tamba (est).
"Le nombre d'interpellés s'élève à 74, à savoir 29 à Touba, 38 à Mbacké, deux à Diourbel et cinq à Tamba", a déclaré mercredi en fin de journée une source proche du dossier ayant également requis l'anonymat. A Mbacké, des protestataires s'en sont pris au siège local de la radio RFM, appartenant au groupe de presse privé du chanteur et ancien ministre Youssou Ndour, qui a subi "des dégâts matériels importants", a indiqué une association de journalistes, le Cadre de Concertation des Correspondants de presse du département de Mbackè (3CM). L'association a appelé dans un communiqué "les autorités à assurer la sécurité des médias en période d'émeutes"."Les responsables de ce saccage devront être traqués et traduits en justice", a abondé le Conseil des diffuseurs et éditeurs de la presse au Sénégal (Cdeps, patronat), dans un communiqué distinct.
Dans un geste rarissime, le khalife général de la confrérie des mourides, Serigne Mountakha Mbacké, est intervenu à la télévision au milieu de la nuit de mardi à mercredi pour demander l'arrêt des manifestations à Touba, deuxième agglomération du pays avec plus d'un million d'habitants. "Retournez chez vous. Nous allons voir demain la source des problèmes et comment les régler. Je pense qu'on n'a jamais vu ça à Touba", a dit le plus haut responsable de la confrérie, dont les décisions ont quasiment force de loi pour ses millions de fidèles.
Instauré le 23 mars par le président Macky Sall pour combattre le Covid-19, l'état d'urgence est jusqu'ici assorti d'un couvre-feu de 21H00 à 05H00 et d'une interdiction de circuler entre les régions. Il a été prolongé jusqu'à fin juin, même si le chef de l'Etat avait annoncé le 11 mai un assouplissement des mesures, comme la réouverture des marchés, des commerces et des lieux de culte. De nombreuses voix s'élèvent pour réclamer une levée plus complète des restrictions. Elles invoquent le prix payé par les défavorisés dans un pays où environ 40% de la population vit sous le seuil de pauvreté selon la Banque mondiale et où beaucoup vivent au jour le jour d'activités informelles. Mais la pandémie continue à progresser.
La rentrée scolaire, prévue mardi, a été reportée à la dernière minute à une "date ultérieure", après la découverte de la contamination de 10 enseignants en Casamance, dans le sud du pays. Une décision est attendue dans les prochains jours sur le maintien ou non des mesures décrétées dans le cadre de l'état d'urgence sanitaire.
VIDEO
GRAND-YOFF ET GRAND-DAKAR OUVRENT LE FEU DE LA CONTESTATION A DAKAR
Après Diourbel, Thies et Tamba, Dakar entre dans la danse pour réclamer la fin des mesures de restriction
Après Thies, Diourbel, et Tamba Dakar entre dans la danse pour manifester contre les mesures de restriction prises pour lutter contre la propagation du virus. Des émeutes se déroulent en ce moment à Grand-Yoff et Grand-Dakar. Des jeunes très déterminés sont sortis pour braver le couvre feu. Ils font actuellement face aux forces de l'ordre
CHEIKH MBOW, SENTINELLE DE L'ÉCOLE PUBLIQUE
Membre fondateur de la Cosydep, son engagement pour la cause de l’éducation et de la formation lui a valu son élection au Conseil d’administration du Partenariat mondial pour l’éducation
«La première condition pour avoir le droit de convaincre, c’est de croire», dit un proverbe français. Cheikh Mbow peut s’approprier ces propos. Âgé d’une cinquantaine d’années, M. Mbow est un homme qui croit en ses idées. Surtout celles liées à l’éducation et à la formation. Une simple évocation de son nom renvoie les esprits à cette structure qui a fini de se faire sa renommée dans la vie scolaire au Sénégal, la Cosydep (Coalition des organisations pour la défense de l’éducation publique). Il en est le coordonnateur national. Nanti d’une formation scoute depuis le bas âge (louveteau à six ans), Cheikh Mbow est l’une des figures marquantes de la société civile sénégalaise qui s’active dans le secteur de l’éducation et de la formation. Dans sa vie active, M. Mbow progresse avec son style de scout. Ses camarades disent qu’il est «un infatigable» tellement qu’il déborde d’énergie. Le parcours de l’homme a connu plusieurs étapes comme il aime bien le souligner. Moniteur de collectivité éducative, Cheikh Mbow a été un des rédacteurs du manuel français du curriculum de l’éducation de base du Sénégal. Membre fondateur de la Cosydep, son engagement pour la cause de l’éducation et de la formation lui a valu son élection au Conseil d’administration du Partenariat mondial pour l’éducation (Pme). Le coordonnateur national de la Cosydep a été également membre de l’équipe nationale du scoutisme sénégalais de 1991 à 1995.
Cœur vaillant
«Je suis un pur produit de la banlieue mais également un pur produit du scoutisme», lance-t-il à qui veut l’entendre. M. Mbow avait embrassé le métier de scout et d’éclaireur à l’âge de 6 ans. «C’est là que j’ai eu à gagner plusieurs aptitudes de la vie courante. Comment s’auto-prendre en charge, comment vivre en groupe et comment supporter, en toute humilité, les soubresauts que la vie nous réserve», a-t-il soutenu. Dans la banlieue de Pikine-Guédiawaye, M. Mbow fut même commissaire général des éclaireurs et éclaireuses. Cheikh Mbow a fait ses études élémentaires entre Pikine et Guédiawaye. Il poursuivra ensuite ses études au Collège d’enseignement moyen (Cem) Ogo Diop et au lycée Limamou Laye de Guédiawaye avant d’intégrer l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (Ucad) avec un baccalauréat C pour apprendre les mathématiques et la physique. Cheikh Mbow a obtenu le bac C alors qu’il a fait la série D en seconde. Sur instruction du conseil des professeurs, l’élève sera réorienté grâce à ses résultats à la série C à partir de la première. Cheikh Mbow était aussi bon en maths qu’en physique.
Tournant décisif
À la fac, il fait maths-physique. Juste après deux années d’études à la Faculté des sciences, Cheikh Mbow, comme tous les étudiants sénégalais de l’époque, vit deux événements difficiles : l’année blanche et l’année invalide. Cette étape sombre de sa carrière a été un frein à ses études supérieures. Deux ans de perdu alors que sa famille où il était le seul garçon comptait sur lui. Il décide alors d’interrompre les études supérieures pour s’orienter vers la formation professionnelle. C’est la clé qui ouvre une nouvelle étape dans sa vie. M. Mbow fait le concours d’entrée à l’Ecole de formation des instituteurs (Efi), dit-il, pour répondre à une demande sociale. Habitué à truster les premières places dans ses études, il effectue avec brio sa formation et sort major de sa promotion en 1994. Il débute alors une carrière d’enseignant et entame le service en 1994, loin de sa base affective. Le village de Tendimane, dans le Bignona, en Casamance, fut son premier poste comme enseignant. Après 5 ans de séjour, il revient à Dakar et retrouve la banlieue. Il sert à Pikine jusqu’en 2007, année où il va quitter les classes pour donner une nouvelle orientation à sa carrière. Cheikh Mbow continuera de servir l’école mais sous une autre forme. Il s’engage dans la société civile et s’érige en véritable sentinelle pour la cause de l’école publique sénégalaise. Entre temps, il étoffe son Cv avec un master en Management des organisations. Des compétences qui, sans doute, le mettent aujourd’hui à l’aise dans son travail à la tête de la Cosydep. Une structure qu’il a créée en compagnie de certaines personnalités membres de la société civile sénégalaise en 2007.
Valeur ajoutée
La Cosydep qu’il dirige aujourd’hui est une histoire née de l’Internationale de l’éducation et Action aid international, une rencontre tenue en Afrique du Sud et au cours de laquelle Cheikh Mbow a été chargé de produire le rapport final. Il s’appuiera plus tard sur cette expérience pour porter la Cosydep sur les fonts baptismaux. «L’idée est partie d’un constat selon lequel il y avait des préjugés entre les syndicats et les organisations de la société civile. Les premiers considèrent les autres comme étant des empêcheurs de tourner en rond et les seconds des bras armés de l’Etat. En un moment, il fallait faire en sorte que tous les acteurs se comprennent et apprennent à se soutenir. C’est ainsi qu’est née la Cosydep», explique Cheikh Mbow. Dans sa philosophie, il s’agit de faire en sorte que la structure joue un rôle de veille, d’alerte et de proposition.
Marié et père de famille, M. Mbow a su fédérer divers acteurs autour de la défense du droit à une éducation de qualité avec un accent particulier pour la prise en compte des droits des plus vulnérables. Son action a permis le renforcement de la participation des organisations civiles en éducation dans l’élaboration, la mise en œuvre et le suivi des politiques éducatives et partant, l’amélioration du dialogue politique dans le champ de l’éducation. Et avec la Cosydep, c’est un autre défi qui s’est présenté à lui. Défendre non seulement la cause de l’école publique mais également jouer un rôle fondamental dans la pacification et le maintien de la paix sociale dans l’espace scolaire. L’homme est connu pour le rôle qu’il joue au nom de sa structure dans le dialogue entre le gouvernement et les organisations syndicales des enseignants. Pour autant M. Mbow ne se voit pas en médiateur. Il se considère comme un simple facilitateur qui propose, sur des questions brûlantes qui interpellent l’école sénégalaise, un point de vue documenté. À ce sujet, l’ancien instituteur se réjouit du respect que les syndicats d’enseignant et le gouvernement accordent à la Cosydep. Énumérant les premiers chantiers dans son combat pour la cause de l’éducation, Cheikh Mbow cite avec insistance, le droit à l’éducation. «La problématique de la sauvegarde de l’école publique, le combat contre ce qu’il appelle une privatisation rampante de l’école publique tout comme la qualité dans le système sont aussi des questions qui tourmentent Cheikh Mbow. Il n’hésite pas à porter le plaidoyer à chaque instant et à chaque occasion pour poser le débat sur ces questions. «La revalorisation de l’école publique pour que tout le monde bénéficie du droit à l’éducation, permettre aussi à chaque enfant de pouvoir rêver et avoir des raisons d’espérer grâce à l’éducation font partie des objectifs que nous nous fixons à travers la Cosydep», renseigne-t-il. On se souvient encore que le coordonnateur de la Cosydep faisait partie des gens qui ont combattu le concept du quota sécuritaire introduit dans le système éducatif par les pouvoirs publics. «On ne peut pas recruter les enseignants sur la base de considérations politiques. L’enseignement, c’est un métier que l’on apprend et que l’on exerce avec noblesse», estime M. Mbow.
Confinée seulement à Dakar au tout début, la Cosydep lui doit également son rayonnement et son élargissement de ses bases dans les régions de l’intérieur du pays. La Cosydep est présente dans les 14 régions du Sénégal pour rappeler aux décideurs qu’ils doivent tenir compte des besoins des communautés dans leurs politiques éducatives, affirme M. Mbow. Son engagement en faveur de l’éducation lui valut la reconnaissance de la communauté des pairs. Plusieurs prix lui sont décernés. Dans son combat, il est souvent qualifié par ses collègues de la société civile comme étant aussi un empêcheur de tourner en rond. Toujours constant dans son discours. L’éducation reste son agenda. «Pour moi, le développement passe par l’éducation», affirme-t-il. Aussi éprouve-t-il du mal à cacher sa joie quand il tombe sur ses anciens élèves, surtout ceux qui ont réussi dans la vie.
LE COVID-19 A MIS EN EXERGUE LA VULNÉRABILITÉ DU SÉNÉGAL EN MATIÈRE DE DÉPENDANCE ALIMENTAIRE
’’Le mil est un exemple de produit mobilisant des superficies importantes et une population large avec un potentiel énorme de marché urbain et rural si des investissements adéquats sont réalisés’’
La pandémie de coronavirus a mis en exergue la vulnérabilité du pays, en particulier sa dépendance alimentaire, a soutenu Dr Ibrahima Hathie, directeur de recherche du Think Tankh ‘’Initiative prospective agricole et rurale’’ (IPAR), un espace de réflexion, de dialogue et de proposition pour des politiques agricoles et rurales concertées en Afrique de l’Ouest.
’’La pandémie a mis en exergue la vulnérabilité du pays, en particulier sa dépendance alimentaire’’, a-t-il notamment indiqué dans une contribution dont l’APS a reçu copie mercredi.
Il a certes loué les efforts du gouvernement pour une autosuffisance en riz, compte tenu des caractéristiques résiduelles du marché mondial du riz et de l’expérience des restrictions sur les exportations de la denrée alimentaire imposées par les pays asiatiques durant la période 2008.
Le directeur de recherche de l’IPAR a suggéré à l’Etat d’investir dans les chaines de valeurs alimentaires.
’’Le mil est un exemple de produit mobilisant des superficies importantes et une population large avec un potentiel énorme de marché urbain et rural si des investissements adéquats sont réalisés’’, a écrit M. Hathie.
En agissant sur la productivité et en développant les maillons transformation et distribution, le mil constituerait un formidable apport de diversification des aliments consommés par les populations urbaines, a t-il estimé.
Ibrahima Hathie a aussi mis en exergue le financement de la recherche en appui au développement de ces chaines de valeurs.
’’Pour assurer la rentabilité des chaines de valeurs, il est indispensable d’accompagner le processus par une recherche répondant à la demande. Cela suppose un financement adéquat de la recherche, de préférence sur la base de ressources endogènes’’, a soutenu le directeur de recherche de IPAR.
Il a également demandé au gouvernement d’apporter un appui conséquent au conseil agricole et rural pour l’accompagnement des producteurs.
Pour Ibrahima Hathie, l’appropriation des innovations par les producteurs suppose un bon accompagnement par des conseillers agricoles au fait des réalités et dotés de moyens pour assumer leurs responsabilités.
’’Ces conseillers doivent aussi bénéficier d’un lifting leur permettant d’aller au-delà des apports techniques, en mettant en exergue leur rôle de facilitation, d’appui à la résolution des problèmes et de mise en relation’’ a-t-il expliqué.
Selon lui, ’’la formation devrait être au cœur de la stratégie de développement des chaines de valeurs alimentaires’’.
’’Elle devrait néanmoins avoir une forme pyramidale avec une formation de masse destinée aux exploitants familiaux et aux entrepreneurs agricoles’’, a ajouté le responsable de recherche de l’IPAR.
Il a aussi indiqué que le développement durable des chaines de valeurs alimentaires suppose une bonne intégration de l’agroécologie.
’’Celle-ci pourrait ainsi permettre une régénération des terres et favoriser la biodiversité. Elle requiert une politique de gestion des ressources en eau adaptée’’, a dit Ibrahima Hathie.
Concernant la gouvernance multisectorielle, il estime qu’une véritable politique alimentaire ne peut être l’apanage du seul ministère en charge de l’Agriculture.
’’Elle intègre fortement les secteurs de l’élevage et de la pêche. Elle ne peut réussir sans que le Ministère en charge de l’industrie et celui du commerce ne soient au cœur des activités’’, explique le chercheur.
Selon lui, cette gouvernance multisectorielle commande la participation du Ministère en charge de l’hydraulique et celui des infrastructures et nécessite l’intervention du Ministère des finances.
La santé et la nutrition doivent être au centre de ces finalités, dit-il.
’’Dès lors, la politique alimentaire devrait être pilotée sous une gouvernance multisectorielle avec une autorité en charge de fédérer toutes ces entités précitées. Le succès et la durabilité de la politique en dépendent fortement’’, a conclu le directeur de recherche de l’IPAR.
LES NOMINATIONS AU CONSEIL DES MINISTRES DU 3 JUIN
SenePlus publie ci-dessous, les nominations prononcées au Conseil des ministres du 3 juin 2020.
"Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Abdou FALL, ancien ministre est nommé Président du Conseil d’Administration de la société APIX SA, en remplacement de Monsieur Chimère DIOP ;
Monsieur Ibra NDIAYE, titulaire d’un Master en transport aérien, est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD ASSISTANCE SERVICES (2AS) ;
Maître Amadou KA, Avocat, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN) ;
Monsieur Moussa SY, Administrateur de société, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale du Port Autonome de Dakar (PAD), en remplacement de Monsieur Amadou KA ;
Monsieur Amadou SADIO, Administrateur civil principal, est nommé Président du Conseil d’Administration à l’Aurtorité nationale de l’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur(ANAQ-SUP), en remplacement du Professeur Abdoulaye SENE ;
Madame Ramatoulaye GUEYE DIOP, ancien ministre, est nommée Président du Conseil d’Orientation de l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Ibra NDIAYE ;
Madame Nicole GAKOU, Ingénieur, est nommée Président du Conseil d’Orientation de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), en remplacement de Monsieur Khalifa GUEYE ;
Monsieur Alioune DRAME, Journaliste, est nommé, Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, au Ministère de la Culture et de la Communication poste vacant ;
Monsieur Bara NDIAYE, précédemment Administrateur de la Maison de la Presse, est nommé Directeur général de la Maison de la Presse, au Ministère de la Culture et de la Communication, poste vacant ;
Madame Bassine Thiaré DIONE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde 611.508/G, est nommée Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du Budget ;
Monsieur Baba DIAWARA, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde 616.205/D est nommé Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du Budget ;
Monsieur Abdoulaye SADJI, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde 515.389/E, est nommé Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du Budget ;
Monsieur Mame Ouneta FALL, Inspecteur principal du Cadastre, matricule de solde 505.738/B, est nommé Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du budget ;
Monsieur Diéne FAYE, Ingénieur halieute, matricule de solde n° 607 125/I, précédemment Inspecteur des Affaires administratives et financières, est nommé Directeur des Pêches maritimes au ministère des Pêches et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Mamadou GOUDIABY, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar Banda DIOP, Ingénieur halieute, matricule de solde n°619 397/M, précédemment Conseiller technique n°1, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche au ministère des Pêches et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Diène NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Diène NDIAYE, Ingénieur des pêches et de l’Aquaculture, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche, est nommé Directeur de la Pêche continentale au ministère des Pêches et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Mahamadou SIGNATE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou GOUDIABY, Docteur Vétérinaire, Qualiticien- Hygiéniste, matricule de solde n° 513 881/F, précédemment Directeur des Pêches Maritimes, est nommé Inspecteur des Affaires Administratives et Financières au Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime en remplacement de Monsieur Diène FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mahamadou SIGNATE, Docteur Vétérinaire, matricule de solde 613 436/A, précédemment Directeur de la Pêche Continentale, est nommé Inspecteur Technique au Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime."
BIENTÔT LA REPRISE NORMALE DES TRANSPORTS
Le président a instruit les ministres en charge des Transports, en relation avec celui de l’Intérieur, de travailler avec les partenaires du secteur, à la levée des restrictions selon des modalités à convenir - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 3 juin 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé le Conseil des Ministres, le mercredi 03 juin 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne à l’occasion de la célébration de la Pentecôte.
Le Président de la République a ensuite informé le Conseil du report de la reprise des enseignements et apprentissages dans les établissements d’enseignement publics et privés, initialement prévue le 02 juin 2020. Il a, à ce titre, réitéré ses remerciements, ses encouragements et son soutien à l’ensemble des acteurs impliqués pour leurs appuis et concours respectifs.
Le Chef de l’Etat a particulièrement salué l’engagement patriotique exceptionnel des enseignants qui œuvrent, avec exemplarité, à la réussite scolaire des apprenants et à la performance du système éducatif.
Le Président de la République a, par ailleurs, indiqué aux ministres en charge de l’Education nationale, de l’Enseignement supérieur et de la Formation professionnelle, la nécessité, d’une part, de définir les modalités de redémarrage des activités pédagogiques dans les écoles, universités et établissements d’enseignement supérieur publics et, d’autre part, de renforcer l’accompagnement de l’Etat au fonctionnement adéquat des établissements privés.
Le Chef de l’Etat, évoquant la gestion multisectorielle et prospective de la pandémie de la COVID-19, a rappelé aux membres du Gouvernement l’impératif de renforcer la riposte sanitaire, la sensibilisation des populations et l’engagement communautaire.
Le Président de la République a, dans cette dynamique, demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale de préparer une évaluation prospective de la gestion sanitaire de la pandémie. Il a également invité le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, en relation avec le Ministre des Finances et du Budget, à procéder à l’évaluation sectorielle et financière de l’exécution du Fonds de Riposte et de Solidarité « Force Covid-19 ».
Le Chef de l’Etat, revenant sur le programme agricole et la résilience de l’économie rurale, a pris des mesures visant à accentuer la riposte et à atténuer les impacts négatifs de la crise sanitaire sur le secteur agricole. Le Président de la République a, à cet effet, informé de la mobilisation en urgence par l’Etat des montants d’un (01) milliard et de 1, 2 milliards FCFA destinés respectivement à la commercialisation de la production horticole en souffrance et à l’achat de matériels de récolte de riz.
Le Chef de l’Etat a, dans le cadre du programme agricole 2020-2021 financé par l’Etat à hauteur de 60 milliards FCFA, informé de sa décision de subventionner à 100% plus de 700 unités de matériels agricoles motorisés destinés aux femmes et jeunes porteurs d’initiatives agricoles.
Le Président de la République a, notamment, abordé la question de la nouvelle impulsion de la politique de la jeunesse en invitant le Ministre de la Jeunesse à s’atteler à l’édification rapide des Maisons de la Jeunesse et de la Citoyenneté dans les huit (8) communes ciblées en 2020.
Le Chef de l’Etat a, au titre du climat social, de la gestion et du suivi des affaires intérieures, demandé au Ministre de la Culture, des Finances et du Budget, de l’Economie et de l’Artisanat, d’accélérer la mise à disposition des soutiens de l’Etat aux Artisans et aux Professionnels des Arts et de la Culture.
Le Président de la République a, enfin, appelé les populations à veiller au respect scrupuleux des règles établies dans le cadre de l’état d’urgence et de la lutte contre la pandémie de la Covid-19.
Confirmant la stratégie d’assouplissement graduel des mesures restrictives liées à la pandémie de la COVID-19, le Chef de l’Etat a instruit les Ministres en charge des Transports terrestres et aériens, en relation avec le Ministre de l’Intérieur, de travailler avec les partenaires du secteur des transports, à la levée des restrictions selon des modalités à convenir.
Le Président de la République a décidé, dans cette perspective, d’affecter une enveloppe de trois (3) milliards de FCFA aux opérateurs des transports terrestres.
Aussi pour permettre une reprise des activités économiques du secteur dans le cadre du Programme de Résilience Economique et Social (PRES), le Chef de l’Etat a par ailleurs décidé, compte tenu de l’ajournement de certaines activités majeures de l’Agenda culturel national, de la mise en place d’un appui spécifique de trois (3) milliards FCFA , affecté au secteur des Arts et de la Culture.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur son agenda diplomatique.
Au titre des Communications,
Le Ministre d’Etat, Secrétaire général de la Présidence de la République a fait une communication sur la finalisation des négociations sur le port de Ndayane.
le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur a fait le point sur la situation internationale et l’assistance apportée par l’Etat à nos compatriotes de la Diaspora.
Le Ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale a fait le point sur la situation de la mobilisation et de la distribution de l’aide alimentaire d’urgence.
Le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération a fait une communication portant sur la mobilisation des fonds dans le cadre de la coopération multilatérale et bilatérale.
Le Ministre de la Santé et de l’Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie.
Le Ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a fait une communication sur mise en place des intrants pour la campagne agricole en cours, l’exportation des fruits et légumes et la situation phytosanitaire.
Le Ministre du Tourisme et des Transports aériens a fait une communication sur le projet de Plan stratégique et opérationnel de Développement du Tourisme et des Transports aériens.
Le Ministre des Collectivités territoriales, du Développement et de l’Aménagement du Territoire a fait une communication portant sur une étude de proposition d’un mode de gouvernance du Pôle urbain de Diamniadio.
Les Ministres de l’Education nationale, de la Formation professionnelle, de l’Enseignement supérieur ont rendu compte respectivement des nouveaux dispositifs qui sont en train d’être mis en place pour la reprise des enseignements.
Le Ministre de l’Industrie a rendu compte au Conseil de sa visite aux trois industriels du fer au Sénégal.
Le Ministre de la Culture et de la Communication a fait une communication sur les propositions des acteurs de la culture au sujet de la prise en charge des effets de la COVID-19.
Le Ministre de la Microfinance et de l’Economie sociale et solidaire a fait une communication sur le Fonds national de la Microfinance, instrument de financement et d’assistance technique adressant les trois niveaux macro, méso et micro de la microfinance.
Le Ministre en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur l’exécution des projets prioritaires.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- Le projet de décret portant création et fixant les règles d’organisation et de fonctionnement du Fonds National de la Microfinance ;
- le Projet de décret modifiant l’article 8 du décret n° 2014-770 du 14 juin 2014 précisant certaines obligations des opérateurs quant au droit à l’information des consommateurs.
Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes :
Monsieur Abdou FALL, ancien ministre est nommé Président du Conseil d’Administration de la société APIX SA, en remplacement de Monsieur Chimère DIOP ;
Monsieur Ibra NDIAYE, titulaire d’un Master en transport aérien, est nommé Président du Conseil d’Administration de la société AIBD ASSISTANCE SERVICES (2AS) ;
Maître Amadou KA, Avocat, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société des Infrastructures de Réparation Navale (SIRN) ;
Monsieur Moussa SY, Administrateur de société, est nommé Président du Conseil d’Administration de la Société nationale du Port Autonome de Dakar (PAD), en remplacement de Monsieur Amadou KA ;
Monsieur Amadou SADIO, Administrateur civil principal, est nommé Président du Conseil d’Administration à l’Aurtorité nationale de l’Assurance Qualité de l’Enseignement Supérieur(ANAQ-SUP), en remplacement du Professeur Abdoulaye SENE ;
Madame Ramatoulaye GUEYE DIOP, ancien ministre, est nommée Président du Conseil d’Orientation de l’Agence des Aéroports du Sénégal (ADS), en remplacement de Monsieur Ibra NDIAYE ;
Madame Nicole GAKOU, Ingénieur, est nommée Président du Conseil d’Orientation de l’Agence nationale de la Statistique et de la Démographie (ANSD), en remplacement de Monsieur Khalifa GUEYE ;
Monsieur Alioune DRAME, Journaliste, est nommé, Président du Conseil d’Administration de la Maison de la Presse, au Ministère de la Culture et de la Communication poste vacant ;
Monsieur Bara NDIAYE, précédemment Administrateur de la Maison de la Presse, est nommé Directeur général de la Maison de la Presse, au Ministère de la Culture et de la Communication, poste vacant ;
Madame Bassine Thiaré DIONE, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde 611.508/G, est nommée Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du Budget ;
Monsieur Baba DIAWARA, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde 616.205/D est nommé Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du Budget ;
Monsieur Abdoulaye SADJI, Inspecteur principal du Trésor, matricule de solde 515.389/E, est nommé Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du Budget ;
Monsieur Mame Ouneta FALL, Inspecteur principal du Cadastre, matricule de solde 505.738/B, est nommé Inspecteur des Finances, au Ministère des Finances et du budget ;
Monsieur Diéne FAYE, Ingénieur halieute, matricule de solde n° 607 125/I, précédemment Inspecteur des Affaires administratives et financières, est nommé Directeur des Pêches maritimes au ministère des Pêches et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Mamadou GOUDIABY, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Babacar Banda DIOP, Ingénieur halieute, matricule de solde n°619 397/M, précédemment Conseiller technique n°1, est nommé Directeur des Industries de Transformation de la Pêche au ministère des Pêches et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Diène NDIAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Diène NDIAYE, Ingénieur des pêches et de l’Aquaculture, précédemment Directeur des Industries de Transformation de la Pêche, est nommé Directeur de la Pêche continentale au ministère des Pêches et de l’Economie maritime, en remplacement de Monsieur Mahamadou SIGNATE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mamadou GOUDIABY, Docteur Vétérinaire, Qualiticien- Hygiéniste, matricule de solde n° 513 881/F, précédemment Directeur des Pêches Maritimes, est nommé Inspecteur des Affaires Administratives et Financières au Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime en remplacement de Monsieur Diène FAYE, appelé à d’autres fonctions ;
Monsieur Mahamadou SIGNATE, Docteur Vétérinaire, matricule de solde 613 436/A, précédemment Directeur de la Pêche Continentale, est nommé Inspecteur Technique au Ministère des Pêches et de l’Economie Maritime."
BOUGAZELLI OBTIENT LA LIBERTÉ PROVISOIRE
L'ancien député avait été arrêté le 14 novembre dernier à la station d’essence de Ngor par des éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie avec 32 milliards de FCfa en faux billets
L’ancien député Seydina Fall Bougazelli a obtenu, mercredi, une liberté provisoire qui va lui permettre de sortir de prison. Il étaient sous mandat de dépôt depuis mi-novembre 2020.
Il y a un peu plus de sept mois, Seydina Fall Bougazelli, homme politique, député et personnalité publique était au centre d’un scandale de faux billets. Il était en détention pour association de malfaiteurs, contrefaçon de signes monétaires en cours légal au Sénégal, blanchiment de capitaux et corruption. Il a été inculpé, en novembre dernier, et placé sous mandat de dépôt.
C’est le juge Samba Sall qui avait décidé de l’écrouer avec l’un de ses acolytes, Mallé Diagne, pour les mêmes infractions, à l’exception du délit de corruption. En revanche, selon nos sources, les cinq autres personnes déférées dans cette affaire n’ont pas pu être présentées au juge d’instruction faute de conseil. Etant donné que les prévenus sont poursuivis pour des faits criminels, la loi exige l’assistance d’un avocat au moment de l’inculpation. C’est pourquoi, leur inculpation a été reportée à lundi. Bougazelli a été arrêté, le jeudi 14 novembre, à la station d’essence de Ngor par des éléments de la Section de recherches de la Gendarmerie avec 32 milliards de FCfa en faux billets. Les gendarmes lui ont tendu un piège suite à l’interpellation de Mamadou Samb avec des faux billets.
Ce dernier a présenté l’ex-parlementaire comme son fournisseur de billets noirs. Ainsi, les pandores lui ont demandé de faire une commande auprès de Bougazeilli et celui-ci aurait mordu à l’hameçon. D’après les enquêteurs, il a tenté de les soudoyer avec la somme de 10 millions de FCfa, ce qui est contitutif du délit de corruption. En outre, contrairement à ses co-inculpés présentés au procureur depuis lundi dernier, le responsable politique à Guédiawaye n’a été déféré puis placé sous mandat de dépôt.
Au début de l’épidémie de coronavirus au Sénégal (mars dernier) son avocat, Me El Hadji Diouf avait fait une demande de liberté provisoire. Elle avait été refusée. Me Diouf a fini par avoir gain de cause.
VERS UNE LOI SUR LA PROTECTION DU LITTORAL
Pour la ministre des Mines et de la Géologie, les promoteurs immobiliers doivent comprendre et disposer des informations géologiques autant pour leurs constructions que les effets que certaines activités pourraient entrainer sur le bâti de la presqu’île
Un projet de loi sur la protection du littoral sera soumis au Conseil des ministres dans les jours à venir, a annoncé mardi, Abdou Karim Sall, ministre de l’Environnement et du Développement durable.
"Il nous faut protéger cette partie du territoire national. Dans les jours à venir, avec l’accord du chef de l’Etat, nous allons proposer au Conseil des ministres l’adoption de ce projet de loi qui va nous permettre de gérer ce patrimoine inestimable", a dit M. Sall.
Il s’exprimait lors d’une visite sur la corniche ouest de Dakar, en compagnie de ses homologues de l’Habitat, de l’Hygiène publique et du Cadre de vie, Abdou Karim Fofana, des Mines et de la Géologie, Sophie Gladima Siby.
Le gouverneur de la région de Dakar, les sous-préfet de Almadies, de Fann Hoc, des autorités de direction de la surveillance et du contrôle de l’occupation du sol (DSCOS), entre autres, ont pris part à cette visite.
"Cette visite, a-t-il expliqué, est motivée par les occupations anarchiques constatées le long du front de mer de la presqu’île du Cap-Vert, partant de la colline des Mamelles, à la porte Ouest de l’Université Cheikh Anta Diop."
"Nous sommes venus voir les multiples agressions dont fait l’objet le littoral dans sa partie ouest. Ce que nous venons de voir ce matin, au pied de la colline des Mamelles, est simplement injuste, inacceptable, insupportable et condamnable", a déploré le ministre de l’Environnement.
A l’en croire, c’est la raison pour laquelle, le président de la République, "très sensible à cette question, a instruit de manière ferme, la mise en circuit de la validation du projet de loi sur le littoral".
Il s’agira, a-t-il souligné, "de légiférer, dans une démarche participative et concertée" sur la gestion intégrée du littoral, prendre "toutes les dispositions pour protéger ce littoral qui est en train d’être agressé par les effets du changement climatique, mais aussi par les Sénégalais".
"Avec l’ensemble des acteurs, nous prendrons toutes les mesures qui s’imposent et parmi lesquelles celles conservatoires", a-t-il ajouté.
Pour Sophie Gladima SIBY, ministre des Mines et de la Géologie, les promoteurs immobiliers doivent comprendre et disposer des informations géologiques autant pour leurs constructions que les effets que certaines activités pourraient entrainer sur le bâti de la presqu’île.
"Le Sénégal a un littoral très long avec divers paysages et nous devons le sauvegarder. Nous nous retrouverons bientôt pour mieux harmoniser, mieux synchroniser l’ensemble des projets qui sont tous des projets du chef de l’Etat et dans le respect des lois du pays", a indiqué la ministre.
Abdou Karim Fofana, ministre de l’Habitat, de l’Hygiène publique et du Cadre de vie, a déploré "cette situation désastreuse que subit notre littoral", faisant observer que "le littoral, ce n’est pas seulement la corniche de Dakar. C’est 760 km de Saint-Louis à Cap Skirring et le Président de la République a comme volonté de le protéger".
Face à cette situation, "le chef de l’Etat a demandé à ce que nos services travaillent ensemble avec les lanceurs d’alerte, architectes, société civile, entre autres, de façon concertée, à lui proposer un code du littoral", a-t-il dit.
"Le président de la République a pris la décision de faire aménager la corniche sur 20 km (Corniche Est - Almadies). Du boulevard de la République à la Mosquée de la Divinité, il y a un projet d’aménagement sur 9 km qui sera entamé cette année. L’idée est de le faire de manière concertée. L’avenir du littoral c’est la concertation", a souligné le ministre du Cadre de vie.
Pour Fofana, "il faut une position cohérente de l’Etat, une doctrine, un outil juridique cohérent que tous les services se partageront".
par le chroniqueur de seneplus, hamadoun touré
L’APPEL DES RACINES
EXCLUSIF SENEPLUS - Entre le confinement et la flexibilité du déconfinement, on a assisté au désir du berceau premier. Il est le contraire du mirage de l’Eldorado que représentait l’Occident
« Dormir sur la natte des autres, c’est comme dormir à terre » (dicton africain).
Comme s’il était doté d’un magnétisme insensible, l’appel de la terre natale a resurgi après l’explosion de la maladie à coronavirus.
Avec l’impression diffuse que le ciel allait leur tomber sur la tête, là où ils se trouvaient, nos compatriotes, pris au piège de la Covid-19 à l’étranger, pour des raisons professionnelles, médicales ou personnelles, ont fait des pieds et des mains pour revenir au bercail. Au-delà des océans et des mers, le retour vers le cordon ombilical a paru être l’urgence suprême.
A l’image d’Antée, le fils de Gaia et de Poséidon dans la mythologie grecque, la terre-mère est devenue le lieu où l’on vient reprendre des forces quand toute retraite semble coupée. L’endroit où l’on a poussé ses premiers cris, est là où l’on vient panser les blessures de l’incertitude et le désarroi du désamour, fuir la solitude, contrer les menaces de la mort. C’est là qu’une force invisible, présente que dans ce cadre fondateur, vous tend son sein protecteur et sa main salvatrice.
Ce frémissement n’a épargné ni citoyens des pays nantis ni ceux des nations sous-développées. Les ballets aériens des vols spéciaux et les gymnastiques administratives, politiques et diplomatiques de nos ministères en charge de nos compatriotes de l’extérieur, ont fini de nous convaincre de la force de ce mouvement vers les origines. La fermeture des frontières a été contournée, comme le permet toujours la raison d’État, face aux obstacles artificiels.
Au vu de la frénésie du retour aux sources, on a l’impression que revenir vers les siens a une vertu thérapeutique en atténuant la solitude, l’angoisse et surtout la douleur, grâce à la rencontre d’objets inanimés ayant « une âme qui s’attache à notre âme et la force d’aimer », pour citer Alfonse de Lamartine.
Les ruelles de l’enfance, l’arbre que nous avons toujours vu au même endroit, la vieille cloche de l’école qui ne sonne plus ainsi que l’horloge muette depuis des décennies sont des parts de nous-mêmes qui nous parlent et nous émeuvent jusqu’aux larmes.
Nous préférons le parfum du pays et ses sonorités. Ils remplacent la vie trépidante qui est la norme sous d’autres cieux, où elle rythme le quotidien d’habitants écrasés par les énormes gratte-ciel, symboles de la course vers les biens matériels que la Covid-19 rend vains.
Entre le confinement et la flexibilité du déconfinement, on a assisté au désir du berceau premier. Il est le contraire de l’attrait de l’exotisme qui poussait vers l’Afrique ou du mirage de l’Eldorado que représentait l’Occident, sous son acception générique d’accumulation, de luxe, de réussite, de vie facile, de libertinage et d‘excès en tous genres.
Nos prouesses technologiques et nos découvertes scientifiques, parmi lesquelles l’avion et le numérique, ont raccourci les distances. Elles nous ont donné l’illusion du village planétaire cher au Canadien Marshall Mac Luhan. Il faut toujours aller plus loin et plus haut, pour paraphraser l’Olympisme. L’essentiel étant de se mouvoir et d’échapper à son confinement entre des frontières nationales devenues étroites.
La ruée vers chez soi a divisé notre espace planétaire en petits quartiers où chacun retrouve ce qui donne sens à son existence. L’alpha et l’Oméga de la vie humaine au moment de la vérité dernière. A la recherche de grilles de protection, au moment où l’on redoute le pire, l’on préfère accoster à son rivage. « Quand l’aigle est blessé, il revient vers les siens », disait Johnny Hallyday, l’exemple achevé du destin français.
Le lieu des ancêtres a le miracle d’être le pourvoyeur d’une énergie vitale qui recule les limites de la peur et de la résignation. Nos concitoyens sont venus s’y replonger à la recherche d’un bain de jouvence, source d’éternité, pour ne pas dire d’immortalité.
A l’arrivée, ils n’ont pas été dépaysés en retrouvant le temps d’avant. Mêmes structures sanitaires vétustes, même désorganisation, même promiscuité et surtout même indiscipline sans parler des mêmes magouilles pour vivre de la misère des moins lotis. Pour couronner le tout, un semblant de déni de la pandémie, malgré l’hécatombe quotidienne égrenée comme une litanie de larmes.
Certains compatriotes restés sur place sont demeurés dans leur scepticisme d’antan. Ils ne croient ni à l’efficacité du masque ni à son complément indispensable, la distanciation physique. Avec l’eau, la priorité, pour eux, est de la trouver et de la boire avant de se laver les mains avec du savon.
Pour ne pas que grossir le trait, il faut mentionner, pour le saluer, l’esprit inventif de nos nouveaux mages du numérique, qui ont mis leur esprit créateur au service de la recherche et de la médecine. Cette Afrique nouvelle et innovante peut être d’un grand apport à notre savoir ancestral dans le combat contre la propagation de la maladie à Coronavirus et même dans la recherche médicale.
L’appel des racines a guéri des complexes plusieurs fois centenaires et rendu les solutions endogènes dignes de regard.
Face à une atmosphère mondiale dominée par le sauve qui peut général, recourir à ses propres ressources médicinales ne saurait être sacrilège. La science infuse n’appartient plus à un seul monde et chaque peuple a la possibilité de contribuer au sauvetage de l’humanité. C’est ainsi que l’offre de remède malgache a échappé aux quolibets habituellement réservés aux produits et idées venant de chez nous, quand ils ne sont pas habillés du label sportif ou artistique.
C’est également l’appel des racines qui a guidé les habitants de la Grande Ile dans la recherche de solutions propres.
Le président malgache, Andry Rajoelina, a osé là où l’habituelle attitude timorée eût été la règle. C’est sa manière à lui d’instaurer une perception nouvelle dans les relations avec les partenaires. C’est ce que le président-poète Léopold Sédar Senghor ennoblissait du généreux vocable du « donner et du recevoir ».
Les contempteurs du jeune chef de l’Etat « courage » ont déjà surgi de leurs tranchées. Ils sont prêts pour lancer la bataille du dénigrement et du mépris. A la manœuvre, de pseudo-africanistes, de scientifiques en mal de plateaux de télévision et des médias de service armés de questions biaisées.
Ils ont déjà sonné la charge de l’intoxication et de la manipulation. Ils vont continuer le combat jusqu’à faire rendre gorge au Covid-Organics. Il en fut ainsi tout au long de notre contentieux historique avec certaines nations.
Malgré la richesse insoupçonnée de notre patrimoine botanique, nous en sommes à nous excuser d’avoir recours à notre bien ancestral. Victimes d’un meurtre culturel, pour citer le Pharaon du savoir, Cheikh Anta Diop, nous parlons et abordons notre héritage en l’affublant de l’épithète « traditionnelle », comme si l’on parlait d’une maladie honteuse.
A-t-on oublié que les monuments de la science dite occidentale, Pythagore et Thallès, ont été formés en Egypte pharaonique, donc en Afrique ? Décrit-on le carré de l’hypoténuse comme un savoir traditionnel ? Qui a créé le nombre zéro, moteur de la science mathématique ? Pourquoi, bon Dieu, notre médecine et notre pharmacie sont-elles, péjorativement, nommées traditionnelles ?
Paradoxalement, nous contribuons à la dénigrer en ne soulignant que les méfaits—réels-- des charlatans au lieu de célébrer les guérisons. Nous la tirons par le bas, aidés en cela par une bureaucratie lourde. Il faut une véritable course d’obstacles à nos cerveaux nationaux pour valider leurs inventions ou leurs trouvailles relatives à notre médecine.
La jonction de nos chercheurs avec les promoteurs des start ups pourrait booster la contribution de l’Afrique à freiner une hypothèque sur notre avenir en tant qu’êtres de chair et d’os.
Depuis des temps immémoriaux, avec des moyens insignifiants par rapport aux potentialités de notre époque, nos devanciers ont vécu des épidémies et y ont survécu avec les plantes qu’ils nous ont léguées. Il ne nous a pas échappé que dans plusieurs langues africaines, dont le Bambara, le Ouolof et le Peul (dans l’ordre alphabétique), le médicament/remède et l’arbre sont désignés par le même mot avec sa fonction plurielle ou polysémique.
Il est certes douloureux de penser en termes d’effets bénéfiques de la pandémie qui endeuille sans distinction la planète entière. Elle nous offre l’occasion unique de transformer les défauts que nos compatriotes ont retrouvés en revenant au pays. C’est la seule façon d’écrire, comme sont en train d’essayer de le faire les Malgaches, un nouveau paradigme dans les relations humaines. Ainsi, ils auront participé à l’amélioration d’un monde où l’évocation d’une valeur comme la solidarité s’apparente à un quasi-blasphème.
L’enjeu de l’argent sera un facteur bloquant tant la santé semble être une marchandise que les riches acquièrent et vendent à leurs prix fixés comme ceux des matières premières dans des places boursières étrangères. L’industrie pharmaceutique est devenue dévoreuse d’humanité.
Le continent a, pour une fois, la chance d’occuper, avec la fierté qui sied, sa propre natte. C’est ce que lui prescrivait un dicton africain sur la dignité : « dormir sur la natte des autres, c’est comme dormir à terre ».