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14 juillet 2025
LA JOURNALISTE LORRAINE DE FOUCHER REMPORTE LE PRIX ALBERT LONDRES
La reporter a écrit sur les viols en série subis par Gisèle Pelicot, des femmes migrantes violées, des victimes du milieu pornographique et des adolescents tueurs à gages.
Lorraine de Foucher a remporté le prix Albert Londres du journalisme francophone. La journaliste d'investigation du journal Le Monde a publié plusieurs enquêtes sur les violences faites aux femmes.
La reporter Lorraine de Foucher a écrit sur les viols en série subis par Gisèle Pelicot, des femmes migrantes violées, des victimes du milieu pornographique et des adolescents tueurs à gages.
"Elle s'attaque à des sujets trop longtemps tus dans notre société", a salué le jury.
Lorraine de Foucher a commencé au Monde comme pigiste en 2014, avant de devenir membre du service Société. Elle avait été préselectionnée en 2023 pour le prix Albert Londres pour le documentaire réalisé avec Jean-Baptiste Renaud "Philippines: viols d'enfants en ligne, l'enfer derrière l'écran".
Le prix de l'audiovisuel a été décerné à Antoine Védeilhé et Germain Baslé pour le film "Philippines: les petits forçats de l'or", qui expose le travail d'enfants exploités.
Le prix du livre a recompensé Martin Untersinger, journaliste au service Pixels du Monde, pour "Espionner, mentir, détruire", une investigation sur les cyberattaques.
Le prix du reportage audiovisuel a été créé en 1985 et celui du meilleur livre d'enquête en 2017.
LES DÉPUTÉS CONVOQUÉS EN SÉANCE PLÉNIÈRE VENDREDI
L’ordre du jour porte sur la ratification des listes des membres des Commissions permanentes.
Les députés sont convoqués en séance plénière le vendredi 06 décembre 2024 à 10 heures, informe un communiqué de l’Hémicycle.
Selon la source, l’ordre du jour porte sur la ratification des listes des membres des Commissions permanentes.
L’élection du bureau de la nouvelle Assemblée nationale a été précédée lundi, tard dans la soirée, par un vif débat tournant autour de l’interprétation des règles encadrant la parité.
Tout est parti d’un blocage né de la volonté du groupe Takku Wallu Sénégal (opposition) d’attribuer le poste de vice-président qui lui revenait de droit à Mohamed Ngom dit Farba. Ce à quoi le groupe majoritaire, Pastef-Les Patriotes s’est opposé, arguant qu’il devait revenir à une femme conformément aux règles de la parité.
Aïssata Tall Sall, présidente du groupe de l’opposition a fermement défendu la position de son camp, rejetant les accusations de non-respect des droits des femmes. Elle a estimé que sa désignation à la tête des parlementaires de Takku Wallu Sénégal à l’Assemblée nationale était la preuve d’un attachement au respect des droits de la femme.
‘’Pour la première fois, notre groupe a investi une femme comme présidente. Cela illustre clairement notre engagement en faveur des droits des femmes”, a-t-elle tenu à faire valoir.
L’ancien ministre de la Justice n’a pas manqué de contester l’interprétation des articles 13 et 14 du règlement intérieur concernant la parité, précisant qu’aucune disposition ne l’impose dans ce contexte précis. “L’Assemblée nationale n’est pas un tribunal. Si une disposition est jugée violée, seuls les tribunaux peuvent en décider,” a-t-elle rappelé.
Concernant la proposition pour le poste de huitième vice-président, elle a souligné que son groupe avait déposé une liste complète dès 11 heures du matin, conformément aux exigences, et désigné leur candidat, M. Mohamed Ngom.
“Nous avons respecté la loi et déposé nos documents dans les délais. Le débat a uniquement porté sur l’application de la loi, qui doit être discutée dans un esprit de concertation et non d’accusation” a-t-elle ajouté.
De son côté, le président du groupe parlementaire de Pastef-Les Patriotes, Mohamed Ayib Salim Daffé, a souligné que la liste de candidats, déposée auprès du Secrétariat général, respecte scrupuleusement les exigences de parité conformément aux textes.
“Selon le calcul basé sur la méthode de la plus forte moyenne, les sept premières positions de vice-présidents nous reviennent, et nous avons respecté la parité sur cette liste,” a-t-il indiqué, en dénonçant ce qu’il considère comme des manœuvres visant à bloquer les travaux de l’institution parlementaire.
“Depuis ce matin, une autre liste de candidats ne respectant pas la parité a été déposée. Ce qui constitue une tentative délibérée de retarder le processus et de faire croire à l’opinion publique que c’est la majorité qui bloque,” a-t-il déploré.
Le poste de 8e vice-président de l’Assemblée nationale est finalement revenu à la députée du groupe Pastef-Les patriotes, Ramatoulaye Bodian après que le président de l’institution, Malick Ndiaye, a tranché en faveur du parti au pouvoir.
GUINÉE, DES JOURNALISTES APPELLENT À LA LIBÉRATION DE LEUR CONFRÈRE HABIB CAMARA
L’enlèvement du journaliste par des hommes en tenue militaire, dans la banlieue de Conakry, a suscité l’indignation de l’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL). L’organisation dénonce une atteinte grave à la liberté de la presse.
L’Association Guinéenne de la Presse en Ligne (AGUIPEL) a exprimé son indignation face à l’enlèvement de Habib Marouane Camara, journaliste et administrateur du site d’information Le Révélateur224, membre actif de l’association.
Selon les informations relayées dans un communiqué par l’AGUIPEL, « notre confrère a été kidnappé par des hommes en tenue militaire, qui l’ont extrait de force de son véhicule et conduit à une destination inconnue , le mardi 3 décembre 2024, dans la banlieue de Conakry ».
« Si ces faits se confirment, ils constituent une grave violation de la liberté de la presse, de toutes les lois en vigueur et même de l’Avant-projet de la Constitution qui dispose en son Article 10 alinéa 2 que “Nul ne peut être poursuivi, arrêté, gardé à vue, inculpé, détenu, jugé ou condamné qu’en vertu et selon les formes prévues par une loi antérieure aux faits qui lui sont reprochés », a-t-elle rappelé.
L’AGUIPEL exhorte les autorités judiciaires à s’inscrire dans « l’ambitieux projet de Refondation de toutes les institutions, en s’abstenant de violer les lois et les procédures », appelle-t-elle condamnant avec fermeté « cette forme d’arrestation d’un journaliste et exige sa libération immédiate ».
par René Lake
LA FRANCE ENTRE RÉACTION ET RÉINVENTION, UN MOMENT DE VÉRITÉ
L’intérêt de Paris repose désormais sur la capacité à écouter, à comprendre et à accompagner, sans chercher à diriger. Il ne s’agit pas seulement d’un choix stratégique, mais d’une exigence morale pour garder un minimum de pertinence en Afrique
Le double revers diplomatique infligé à la France par le Sénégal et le Tchad, analysé dans l’éditorial du Monde du 2 décembre 2024, marque une étape critique dans les relations franco-africaines. Ces deux décisions souveraines, bien que portées par des contextes distincts, soulignent un rejet grandissant de l’ordre néocolonial par les nations africaines. Ce moment historique pose une question fondamentale : la France continuera-t-elle de s’accrocher à une posture réactive, dictée par le maintien de ses intérêts stratégiques et économiques, ou bien adoptera-t-elle une approche proactive et transformatrice, axée sur la reconnaissance des aspirations africaines ? Ce choix déterminera si Paris peut encore prétendre à un rôle significatif sur le continent.
Depuis les indépendances des années 1960, les relations entre la France et ses anciennes colonies africaines se sont construites sur des bases pour le moins déséquilibrées et à bien des égards abusives. Si les indépendances ont officiellement marqué la fin de la domination coloniale, la réalité a été toute autre. À travers des dispositifs institutionnels comme le franc CFA, des accords de défense unilatéraux et une politique étrangère paternaliste, la France a maintenu une emprise économique, politique et culturelle sur les pays de la zone francophone.
Le franc CFA, instauré dès 1945, est emblématique de cette continuité néocoloniale. Contrôlé par le Trésor français, il lie les économies africaines à une monnaie dont les priorités ne reflètent pas leurs besoins. Ce système a permis à la France de garantir la stabilité et la croissance de ses opérations économiques multiples et de préserver ainsi son influence économique, tout en maintenant les pays africains dans un état de dépendance structurelle. En parallèle, les accords de défense conclus après les indépendances ont permis à la France de maintenir son influence militaire sur le continent, en échange de garanties sécuritaires largement perçues comme illusoires et avant tout destinées à protéger des régimes impopulaires et autocratiques, alignés sur les intérêts français.
Cependant, ces mécanismes, qui ont longtemps servi les intérêts français, s’effritent sous la pression d’une jeunesse africaine affranchie et des rivalités géopolitiques croissantes. Des puissances comme la Chine, la Russie, la Turquie, les pays du Golfe et même les États-Unis d’Amérique ont investi dans des partenariats stratégiques en Afrique, offrant des alternatives à une domination française perçue comme obsolète.
Le projet de l’Eco, monnaie ouest-africaine censée remplacer le franc CFA, illustre la maladresse de la France dans sa tentative de réformer son héritage néocolonial sans en abandonner les fondements. En décembre 2019, lors d'une visite à Abidjan, Emmanuel Macron et Alassane Ouattara, président de la Côte d’Ivoire, avaient annoncé la transition vers l’Eco. Présentée comme une réponse aux critiques croissantes contre le franc CFA, cette initiative devait incarner une avancée historique.
Mais le projet a rapidement été discrédité. L’Eco, tel que proposé, maintenait une parité fixe avec l’euro et dépendait toujours du Trésor français pour sa garantie. Ce qui devait être un symbole d’émancipation s’est révélé être une simple réinvention cosmétique du système existant. Pour de nombreux Africains, ce projet représentait une tentative de sauvegarder l’influence française sous une autre forme. Les critiques ont fusé de toutes parts, y compris de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO), qui travaille depuis des années sur une véritable monnaie régionale.
L’Eco, dans sa version franco-ivoirienne, n’a toujours pas vu le jour. Cet échec souligne une leçon essentielle : la France ne peut plus imposer de réformes de haut en bas en Afrique dans la continuité néocoloniale. La stratégie de Macron, consistant à réformer sans bouleverser l’ordre établi, a montré ses limites. Toute initiative future devra être pilotée par les Africains eux-mêmes, avec, éventuellement, la France dans un rôle d’accompagnement technique et non de leadership.
Une souveraineté africaine portée par les jeunesses
La montée en puissance des aspirations souverainistes en Afrique, portée principalement par les jeunesses, représente un défi majeur pour la France. Ces générations connectées et informées rejettent les cadres hérités de la colonisation et exigent des relations internationales fondées sur l’égalité et le respect mutuel. Ce souverainisme moderne, loin d’être une simple réaction à des frustrations passées, incarne une volonté de transformation profonde.
Dans des pays comme le Sénégal et le Tchad, cette revendication s’exprime de manière variée, mais elle converge autour de principes communs : autonomie économique, contrôle des ressources nationales et respect des choix politiques locaux. La France, en tant qu’ancienne puissance coloniale, est souvent perçue comme l’obstacle principal à ces aspirations.
La persistance des relations néocoloniales est contre-productive pour toutes les parties. Elle perpétue des déséquilibres économiques et politiques en Afrique, alimentant les frustrations populaires et les mouvements anti-français. Pour la France, ce modèle est devenu un fardeau diplomatique. Il ternit son image et limite sa capacité à nouer des partenariats authentiques avec des acteurs africains émergents.
Décoloniser ces relations implique :
Une autonomie monétaire totale. Le franc CFA et toute tentative similaire doivent être abandonnés. La France doit clarifier qu’elle n’a aucun rôle à jouer dans la gestion des monnaies africaines, tout en offrant un soutien technique, si demandé, pour faciliter une transition autonome.
Des partenariats économiques équitables. Les termes des contrats doivent être revus pour refléter les intérêts des nations africaines. Cela inclut des clauses garantissant que les bénéfices des industries extractives profitent davantage aux populations locales.
Une approche diplomatique horizontale. La France doit traiter les nations africaines comme des égaux, sans interférence dans leurs affaires intérieures. Cela inclut le respect des choix politiques et des orientations stratégiques définis par les Africains eux-mêmes.
Le moment est venu pour la France de réinventer ses relations avec l’Afrique. Il ne s’agit pas seulement de préserver ses intérêts économiques ou stratégiques, mais de redéfinir sa place dans un monde multipolaire. Une rupture franche avec le passé néocolonial permettra de construire des partenariats fondés sur la confiance et le respect mutuel, à l’image de ceux que la France entretient déjà avec des pays anglophones comme le Ghana ou le Nigeria.
Ce repositionnement exigera du courage politique et une vision à long terme. Mais c’est également une chance pour la France de se réconcilier avec son histoire et de jouer un rôle positif dans l’émergence d’une Afrique souveraine et prospère. C’est à travers une telle transformation que Paris pourra prétendre à un rôle d’allié respecté, et non de puissance déclinante accrochée à un passé révolu.
L’avenir des relations franco-africaines repose désormais sur la capacité de la France à écouter, à comprendre et à accompagner, sans chercher à diriger. Il ne s’agit pas seulement d’un choix stratégique, mais d’une exigence morale face aux aspirations légitimes de millions d’Africains. La balle est dans le camp de Paris.
Le Sénégal n’a pas atteint ses objectifs en matière de planification familiale pour l’année 2024, malgré une augmentation du taux de prévalence contraceptive, a indiqué la directrice de l’unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, Marie Ba.
Le Sénégal n’a pas atteint ses objectifs en matière de planification familiale pour l’année 2024, malgré une augmentation du taux de prévalence contraceptive, a indiqué la directrice de l’unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou, Marie Ba.
‘’Le Sénégal n’a pas atteint ses objectifs fixés en 2024. Les tendances du taux de prévalence contraceptive ont augmenté d’environ 9% passant à 18% entre les Enquêtes de santé (EDS) de 2010-2011 et de 2023. Bien qu’aucune région n’ait connu de baisse du taux de prévalence, la plus forte croissance a été observée à Kaffrine et à Saint Louis’’, a déclaré Marie Ba.
La directrice de l’unité de coordination du Partenariat de Ouagadougou intervenait à l’ouverture de la 13 ère réunion annuelle du Partenariat de Ouagadougou qui se tient du 3 au 5 décembre à Dakar.
L’engagement des 9 Etats membres du Partenariat de Ouagadougou (Bénin, Burkina, Cote d’Ivoire, Guinée, Mali, Mauritanie, Niger, Sénégal et Togo), consiste à assurer l’accès aux services de planification familiale de qualité, une stratégie prioritaire pour l’atteinte des Objectifs de développement durable (ODD).
‘’Pour le cas du Sénégal, il y a eu une période de flottement entre l’ancien plan d’actions national budgétisé et le nouveau [prévu] pour la période de 2024 à 2028. C’est le manque de suivi de ces plans d’actions nationaux budgétisés qui sont très ciblés, qui se basent sur les données pour prendre des décisions sur quelles régions se focaliser », a expliqué Mme Ba.
Elle a souligné aussi que ‘’le Sénégal a connu une forte croissance de taux de prévalence contraceptive de plus de 8,7% de points, principalement grâce aux implants. La croissance des injectables +1% point a été récompensée par une baisse de l’utilisation de la pilule ».
‘’Le Sénégal fait partie du groupe des pays qui ont eu à faire des investissements soutenus dans les contraceptifs au moins deux fois depuis 2021 et la valeur des dépenses a augmenté ou est restée constante. Parmi ce groupe de pays, il y a le Bénin, la Cote d’Ivoire, le Niger et le Togo’’, a signalé la directrice de l’unité de coordination du partenariat de Ouagadougou.
La cheffe de la division planification familiale au niveau du ministère de la Santé et de l’Action sociale, docteur Ndèye Awa Diagne, a expliqué le faible taux d’utilisatrices en planification familiale par plusieurs facteurs.
‘’La rétention des données sanitaires depuis le deuxième semestre 2022 à nos jours, la non implication des hommes dans la planification familiale, le déficit de communication sur la planification familiale à tous les niveaux et l’insuffisance dans l’offre de services adaptés aux adolescentes et jeunes’’ sont autant de facteurs qui justifient que le Sénégal n’a pas atteint ses objectifs, a listé Mme Diagne.
par l'éditorialiste de seneplus, Amadou Elimane Kane
RÉINVENTER NOTRE ROMAN AU PLURIEL
EXCLUSIF SENEPLUS - Le Sénégal doit se saisir de la construction d’un récit commun qui commence par la connaissance de son histoire car le récit est au confluent de plusieurs disciplines qui se rencontrent dans l’union et la symphonie des peuples
Amadou Elimane Kane de SenePlus |
Publication 04/12/2024
Quiconque détient le récit d’un peuple détient son âme.
Réimaginer notre récit, c'est s'approprier et se réapproprier de manière perpétuelle l’équilibre fragile de notre vivre en commun
Si le récit, dans son sens premier, est une présentation (orale ou écrite) d'événements (réels ou imaginaires), il incarne aussi une action de rapporter des faits. On peut souligner que tout est récit, tout est narration et que c’est la fondation solide d’une culture donnée qui en fait la beauté et la singularité.
C'est pourquoi je suis de ceux qui pensent qu’il est essentiel, je dirai même vital, de construire notre propre récit africain. Un récit construit en tant que mode de pensée, mais aussi en tant qu’expression de la manière dont une culture considère le monde. C’est essentiellement au travers de nos récits que nous construisons une conception de ce que nous sommes dans l’univers, c’est au travers des récits qu’une culture fournit à ses membres des modèles d’identité et d’action.
Il faut porter notre récit et pas seulement celui des autres. Non pas que ceux-là ne comptent pas mais ils constituent un ailleurs ; si on fait sien un récit extérieur qui ne relève pas de notre canevas historique et culturel, on demeure dans l’imitation. C’est pourquoi je pense qu’il faut en finir avec toute cette imagerie qui est malheureusement encore transmise, et qui consiste à dire que l’Afrique serait née de l’Occident. Le récit africain existe de manière fondatrice et bien avant l’arrivée de l’envahissement occidental.
Toutefois, un récit n’est jamais figé, il est en perpétuel mouvement, en constante métamorphose. Investir notre imaginaire fleuri, c’est réimaginer notre socle culturel qui est vivant et qui constitue nos entrailles identitaires.
Pour cela, il existe plusieurs leviers qu’il nous faut investir de manière pérenne, sans avoir peur de nos référents historiques, culturels et linguistiques. Cela s’articule autour de l’éducation, de l’unité politique et sociale, de la citoyenneté et des médias de communication qui tous doivent porter un discours qui nous ressemble.
L’école, le premier lieu de socialisation, doit mieux utiliser les récits qui, dans la culture humaine, sont le principal support de la construction et de la transmission du sens. Ici, l’éducation est la tentative complexe d’adapter une culture aux besoins de ses membres et d’adapter ses membres et leurs manières d’apprendre aux besoins de la culture. De même, les outils modernes le permettent amplement avec le numérique, la télévision, la radio, la presse pour faire que cette transmission existe et demeure.
L’Afrique, et le Sénégal en particulier, doit partager une narration collective faisant émerger, par un discours sûr de lui, un passé, un présent, un avenir pour construire une société plus juste et plus prospère. Le Sénégal doit écrire son roman au pluriel en faisant chanter ses voix de connaissances et de savoirs et ses visions multiples.
Le Sénégal doit se saisir de la construction d’un récit commun qui commence par la connaissance de son histoire car le récit est au confluent de plusieurs disciplines qui se rencontrent dans l’union et la symphonie des peuples. C’est à nous, citoyens sénégalais, d’élaborer, de concevoir notre propre récit, notre propre discours sur nous-mêmes, pour nous-mêmes et par-delà pour l’humanité.
Bâtir notre propre récit à partir de notre mémoire, de nos référents culturels et historiques, de notre imaginaire pour proposer une vision du continent africain, celle d’un regard juste qui est à la fois singulier et universel.
C’est aussi dans ce sens que je défends la construction des Etats-Unis d’Afrique autour de valeurs solides et citoyennes. C’est de cette cohérence que nous arriverons à cheminer dans l’harmonie, de creuser le chemin de la terre africaine. Il nous faut façonner notre empreinte culturelle qui sera celle de l’Afrique renaissante, d’une Afrique souveraine et debout.
Il s'agit pour nous d’écrire notre propre récit, formant une narration collective qui permette la réhabilitation définitive de notre patrimoine et de nos empreintes culturelles et sociales. De faire vivre cette narration collective permettra non seulement de partager notre histoire commune mais aussi de redessiner les perspectives du futur, de nos besoins, de nos stratégies, en matière d’éducation, de droit, de politique unitaire et de citoyenneté. Nous aurons alors une symétrie libre ayant du sens pour répondre à nos véritables besoins sociaux, éducationnels et humains.
Réinventer notre roman au pluriel, c'est aussi faire face au tempérament fragile de notre vivre ensemble, qui peut accepter toutes les trajectoires plurielles à partir du moment où elles s’inscrivent dans l’égalité et l’équité humaines. Pour cela, nous devons nous saisir de notre héritage patrimonial, celui d’être dans la Maat, la justice, l’équilibre et le beau.
Amadou Elimane Kane est enseignant, poète, écrivain et chercheur en sciences cognitives.
L’ONU FAVORABLE A LA CREATION D’UN ETAT PALESTINIEN
L'Assemblée générale des Nations unies a plaidé, mardi, pour la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et la création d'un État palestinien.
L'Assemblée générale des Nations unies a plaidé, mardi, pour la fin de l'occupation israélienne des territoires palestiniens et la création d'un État palestinien.
Elle a ‘’réaffirmé son appui indéfectible, conforme au droit international, au règlement prévoyant deux Etats, Israël et la Palestine, vivant côte à côte dans la paix et la sécurité, à l’intérieur de frontières reconnues sur la base de celles d’avant 1967’’, rapporte le quotidien Le Monde.
L’organe consultatif de l’Onu a adopté mardi une résolution en ce sens par 157 voix pour, huit contre (dont Etats-Unis, Israël, Hongrie) et sept abstentions dans le cadre de l’examen annuel de la question palestinienne.
L’Assemblée a décidé de convoquer pour le mois de juin à New York une ‘’conférence internationale de haut niveau pour le règlement pacifique de la question de la Palestine et la mise en œuvre de la solution des deux Etats’’, qui sera coprésidée par la France et l’Arabie saoudite.
Le texte de la résolution appelle les parties à ‘’agir de façon responsable’’ afin d’inverser ‘’les tendances négatives, y compris toutes les mesures prises sur le terrain qui contreviennent au droit international’’. L’Assemblée exige une nouvelle fois que ‘’les droits inaliénables du peuple palestinien, au premier rang desquels viennent le droit à l’autodétermination et le droit de créer un Etat indépendant, soient réalisés’’, ajoute le texte cité par Le Monde.
Rappelant les récentes décisions de la Cour internationale de justice, elle demande également qu’Israël ‘’mette fin à sa présence illicite dans le territoire palestinien occupé dans les plus brefs délais’’ et cesse toute colonisation. L’Onu considère l’ensemble des territoires palestiniens – Cisjordanie, Jérusalem-Est et Gaza –, comme occupés.
‘’L’occupation doit cesser’’, a insisté l’ambassadeur palestinien à l’Onu, Riyad Mansour, accusant le gouvernement Netanyahu de vouloir ‘’détruire et déplacer la population pour annexer la terre’’.
C’est une résolution de l’Assemblée générale de 1947 qui avait partagé la Palestine, alors sous mandat britannique, en deux Etats indépendants, l’un arabe, l’autre juif, et une zone internationale autour de Jérusalem. Cependant, seule la création d’Israël avait alors été proclamée, le 14 mai 1948, provoquant une guerre entre le nouvel Etat et plusieurs pays arabes.
LE GOUVERNEMENT DE MICHEL BARNIER SAUTÉ
Sans surprise, une majorité de députés français a voté ce mercredi soir en faveur de la censure du gouvernement de Michel Barnier. Pour y parvenir, les parlementaires du NFP (gauche) et de l'extrême droite ont unis leur voix.
Sans surprise, une majorité de députés français a voté ce mercredi soir en faveur de la censure du gouvernement de Michel Barnier. Pour y parvenir, les parlementaires du NFP (gauche) et de l'extrême droite ont unis leur voix.
Le verdict est tombé peu avant 20 h 30. Avec 331 voix, les députés français ont fait chuter le gouvernement de Michel Barnier qui devra désormais expédier les affaires courantes en attendant la nomination d'un nouveau gouvernement. La censure d'un gouvernement en France ne s'était plus produite depuis 1962.
Dans une ambiance de fin de règne, les députés ont débattu longuement avant le vote pour examiner les deux motions de censure qui étaient sur la table : l'une déposée par le NFP et celle défendue par le Rassemblement national, après que le gouvernement a engagé sa responsabilité pour faire adopter, sans vote,le budget de la Sécurité sociale.
Au-delà des vives critiques adressées au Premier ministre sortant, de nombreux députés ont surtout visé le chef de l'Etat, considéré comme l'unique responsable du chaos politique actuel depuis la dissolution de l'Assemblée en juin dernier.
Jusqu'au dernier moment, Michel Barnier, comme Emmanuel Macron, ont prétendu ne pas croire à la censure du gouvernement. Mardi soir, le Premier ministre a ainsi de nouveau appelé à la "responsabilité" des députés - socialistes notamment - qui auraient pu inverser l'issue de ce vote car "la réalité ne disparaîtra pas par l'enchantement d'une motion de censure" a insisté une dernière fois avant le vote le Premier ministre. Une référence à la situation catastrophique des finances publiques et aux "60 milliards" d'intérêts que la France va devoir payer l'an prochain pour honorer le paiement de sa dette. "Tout sera plus grave plus dur", après la censure, a-t-il martelé.
Et maintenant ?
Sans attendre la réaction des marchés financiers, le président de la République a naturellement déjà commencé à "tester" des options pour la succession de M. Barnier. Ont été évoqués les noms de François Baroin, Bernard Caeneuve, Xavier Bertrand et même Bruno Retailleau.
Mais Emmanuel Macron entend cette fois aller vite : une nomination pourrait intervenir dans les 24 heures.
Mais l'affaire s'annonce toujours aussi complexe faute de majorité à l'Assemblée nationale.
Au sein de la coalition des centres et de la droite, la chute du gouvernement pourrait voir se fissurer ce socle commun. Les Républicains ont déjà menacé de reprendre leur liberté : leur chef de file Laurent Wauquiez a souligné que l'engagement de son parti avec la coalition gouvernementale en septembre "ne valait que pour Michel Barnier".
De son côté, le chef de file des députés macronistes Gabriel Attal a proposé de nouer un accord de "non censure" avec le PS pour échapper à la tutelle du Rassemblement national.
Quant à la gauche, elle demeure désunie sur l'après-Barnier. Le PS voudrait "un gouvernement de gauche ouvert au compromis", que le socle commun s'engagerait à ne pas censurer en échange d'un renoncement au 49.3.
De son côté, les députés de la France insoumise (LFI) continuent tirer la barre à gauche : ils rejettent fermement toute "forme d'alliance gouvernementale avec les macronistes" et réclament en outre la démission d'Emmanuel Macron.
PRODUCTION DU GAZ SENEGALO - MAURITANIEN : DEMARRAGE IMMINENT !
Au champ gazier Grand Tortue Aymeyim (Gta), se trouvant à la frontière sénégalo - mauritanienne, le début de l’étape de la production semble imminent.
Au champ gazier Grand Tortue Aymeyim (Gta), se trouvant à la frontière sénégalo - mauritanienne, le début de l’étape de la production semble imminent.
Le Sénégal est déjà producteur de pétrole. À présent, c’est le projet gazier qui s’apprête à passer à l’étape de la production. En effet, selon la compagnie pétrolière British Petroleum (Bp), «tous les éléments clés du développement de Grand tortue Ahmeyim (Gta) sont désormais en place sur le champ et l’accent est mis sur le démarrage en toute sécurité du projet.»
En effet, la compagnie gazière qui détient la majorité des actions sur le projet, indique que le navire de gaz naturel liquéfié flottant Flng a récemment commencé à recevoir des hydrocarbures dans le cadre de la prochaine phase de test.
Mais, précise-t-elle que cela a été réalisé grâce au transporteur de Gnl British Sponsor, qui a été amené sur la plate-forme Gta avec une cargaison de Gaz naturel liquéfié, pour fournir une source de gaz pour les tests d’équipement et la mise en service précoce, avant que le gaz ne soit disponible à partir des propres puits du projet.
Pour le volet sous-marin, toutes les structures majeures qui composent le système sous-marin ont maintenant été installées avec succès, informe Bp dans sa gazette de novembre. Les deux pipelines reliant les puits au navire de production, de stockage et de déchargement flottant (Fpso) «ont été préparés, prêts pour le démarrage», ajoute la compagnie.
À présent, assure-t-elle que le travail progresse bien. L’équipe finalise et teste les conditions de démarrage et d’introduction du gaz depuis les puits, dit-elle.
DIOMAYE FAYE ATTENDU AUX EMIRATS ET AU QATAR
Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar, jeudi, pour une tournée devant le mener aux Émirats arabes unis et au Qatar, a annoncé la présidence sénégalaise.
Le chef de l’État, Bassirou Diomaye Faye, a quitté Dakar, jeudi, pour une tournée devant le mener aux Émirats arabes unis et au Qatar, a annoncé la présidence sénégalaise.
Aux Émirats arabes unis, le président Faye va effectuer une visite officielle de 72 heures à compter de jeudi à l’invitation de son Altesse Mohamed Bin Zayed.
Bassirou Diomaye Faye va par la suite se rendre vendredi à Doha, au Qatar, pour participer à Forum consacré aux enjeux globaux, a indiqué la présidence dans un message partagé sur le réseau social X.