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14 juillet 2025
71% DES MEDIAS «HORS LA LOI», SELON LA TUTELLE
Au Sénégal, seuls 112 médias sur les 380 enregistrés sur la plateforme «Déclaration Médias au Sénégal (Dms)» sont conformes au code de la presse, et «pour le moment», reconnus par l’Etat du Sénégal.
Au Sénégal, seuls 112 médias sur les 380 enregistrés sur la plateforme «Déclaration Médias au Sénégal (Dms)» sont conformes au code de la presse, et «pour le moment», reconnus par l’Etat du Sénégal. Une mesure qui entre dans le cadre de la régulation du secteur de la presse initiée par le gouvernement pour assainir l’espace médiatique sénégalais.
Le ministre de la Communication a rendu public la liste des médias «pour le moment» reconnus pour exercer le métier de journaliste au Sénégal. Alioune Sall a livré, hier, les noms des groupes de presse officiellement «autorisés» par l’Etat. Une décision qui fait suite à une invite de tous les organes de presse à s’inscrire sur la plateforme dénommée «Déclaration Médias au Sénégal (Dms). Les travaux de la commission spéciale chargée d’examiner les dossiers déposés en ligne par les entreprises de presse ont abouti à une validation basée sur les normes définies par le code de la presse.
Avant la mise en place de ladite commission, 535 médias avaient été répertoriés. Mais à la date du 29 novembre, c’est-à-dire vendredi dernier, seuls 112 organes de presses sur les 380 déclarés et enregistrés sur ladite plateforme ont été jugés conformes aux critères de sélection. Soit 29% du nombre des médias inscrits sous demande de l’autorité. «C’est à la date du 21 novembre, c’est-à-dire vendredi dernier, après analyse, et par rapport au 380 inscrits selon les dispositions du code de la presse, qu’on a vu qu’il n’y a que 112 médias enregistrés sur la plateforme qui sont en conformité avec les dispositions de la loi. Ce qui représente 29% sur le nombre des médias enregistrés», a dit le ministre de tutelle, Alioune Sall.
Pour dire que 71% des entreprises de presse sont «hors la loi», et que moins d’un tiers des demandes ont été validées. La liste est répartie comme suit. «Il n’y a que 10 télévisions, 17 radios généralistes, 11 radios communautaires, 6 radios commerciales, 14 journaux de la presse écrite et 54 sites d’informations en ligne et 7 Web Tv acceptés pour le moment sous réserve de régularisation au niveau du ministère de la communication», a déclaré le ministre de la communication, Alioune Sall. Pour éviter d’être définitivement suspendus de la carte «presse au Sénégal», les autres médias sont invités à être en règle dans un délai de 72 heures. «Les médias qui ne respectent pas en règle avec les dispositions du code de la presse, que les dispositions soient prises par le Cnra (Conseil national de régulation de l’audiovisuel). Parce que les entreprises qui ne se sont pas enregistrées ne peuvent être reconnues par l’Etat. Que la loi s’applique dans toute sa rigueur», dixit le ministre de tutelle qui se veut aussi clair. D’après lui, les médias qui ne seront pas reconnus ne vont plus bénéficier de la publicité. «Vous savez, c’est le CNRA qui est l’organe de régulation du secteur des médias. Et si les organes ne se régularisent pas, ce sera une application immédiate. Il va falloir qu’il arrête de diffuser jusqu’à ce qu’ils se conforment à la loi. Il y aura aussi une impossibilité d’accéder à la communication commerciale de l’Etat. Que ce soit la redevance, le fonds d’aide à la presse, la publicité et une convention, ils ne pourront plus en bénéficier», a prévenu M. Alioune Sall. Qui précise que la publication de cette liste, conformément aux dispositions du code de la presse au Sénégal, n’est pas une tentative de musellement de la presse. Pour lui, c’est plutôt une décision tendant à faire développer la presse à travers l’assainissement. «L’Etat n’est pas là pour museler les entreprises de presse mais pour mieux les accompagner dans des contenus et les financements», a-t-il tenu à préciser. Il se dit même ouvert au dialogue et à toute discussion avec les médias notamment le patronat. Revenant sur les critères de sélection exigés pour être retenu comme média légal, le ministre explique que le directeur de publication doit avoir au moins 10 ans d’expérience dans le métier, et le rédacteur en chef, 7 ans. «Il y a aussi d’autres conditions citées dans le code de la presse demandant à ce que le directeur de publication, le responsable du journal, la Loi dit qu’il faut qu’on ait au moins 10 ans d’expérience. Quant au rédacteur en chef qui est le capitaine du bateau, celui-là qui gère les contenus du journal, il doit avoir au moins 7 ans d’expérience».
Une enveloppe de 4 milliards allouée...
Le ministre de la communication, Alioune Sall, a aussi annoncé que la presse va bénéficier d’une allocation de près de quatre milliards soit une somme de deux milliards allouée au fonds d’appui à la presse. «Nous venons de prendre service, et de commencer le travail. Nous pouvons dire que le fonds va connaitre une hausse de deux milliards de plus. Ce qui fait que la subvention d’un milliard 900 millions va être portée à quatre milliards. Encore que ce n’est que le début». Pour dire que le fonds de développement de la presse va désormais disposer de quatre milliards dont la moitié allouée au fonds d’appui à la presse. «On avait fait par rapport à l’évolution de la redevance. Beaucoup qui profitaient de la publicité n’étaient pas des ayants droit. L’objectif de développer la presse, et nous estimons que le milliard 900 millions alloué au fonds d’appui à la presse était faible. Donc, sur les quatre milliards, les deux milliards seront alloués au fonds d’appui à la presse. Ce n’est que le début», a-t-il tenté de rassurer.
SONKO SE PRESSE POUR SA DECLARATION DE POLITIQUE GENERALE
La posture est finalement révélatrice. Une majorité, cela sert à quelque chose. Surtout en politique, c’est un atout hyper important que le chef de la majorité ne boude pas pour tirer son épingle du jeu…politique.
Le Premier ministre Ousmane Sonko veut faire sa Déclaration de Politique générale (Dpg) dans les plus brefs délais. Il a profité, hier, de la réunion du Conseil des ministres pour révéler sa volonté de faire face aux nouveaux députés de la 15ème législature. Le Chef du gouvernement, nouvellement reconduit, semble tout simplement donner l’impression qu’il ne voulait pas être l’hôte de la 14e législature.
La posture est finalement révélatrice. Une majorité, cela sert à quelque chose. Surtout en politique, c’est un atout hyper important que le chef de la majorité ne boude pas pour tirer son épingle du jeu…politique. Le Premier ministre n’avait jamais voulu faire sa Déclaration de Politique générale devant les députés de la 14ème législature. Celle-ci étant dominée par l’opposition parlementaire incarnée par la coalition d’alors de Benno Bokk Yakaar (Bby) manœuvrée par le président Macky Sall.
Lors du conseil des ministres tenu spécialement hier, mardi, le Premier ministre a informé son Gouvernement qu’il compte faire rapidement sa Dpg devant les nouveaux députés de la 15ème législature. « Après avoir relevé l’impérieuse nécessité pour le Gouvernement d’être en permanence guidé par la culture de la gestion axée sur les résultats, le Premier Ministre a appelé les ministres et Secrétaires d’Etat à prendre en charge les défis immenses attachés à la mise en œuvre de l’Agenda 2050 de transformation systémique du Sénégal. Dans ce cadre, le Premier ministre a demandé au ministre, Secrétaire général du Gouvernement, de coordonner les travaux de finalisation de sa Déclaration de Politique générale qu’il compte effectuer dans les plus brefs délais devant la nouvelle Assemblée nationale ». Ousmane Sonko craignait-il alors de se retrouver à l’époque dans une Assemblée nationale qui lui serait hostile ? La réponse pourrait être dans l’affirmative puisque sa volonté de faire face rapidement aux nouveaux députés montre clairement qu’il n’avait jamais l’intention de se soumettre à cet exercice républicain pour parler au peuple sénégalais via la représentation parlementaire. Un bras de fer s’était alors installé entre l’Exécutif et le Législatif. C’était courant mois d’août c’est-à-dire cinq mois après l’arrivée de Pastef à la magistrature suprême.
La déroute de la 14e législature…
Voulant certainement se donner du temps face à une invite d’une Assemblée nationale appelée à être dissoute légalement après deux années d’existence, le Premier ministre avait réussi à embarquer sur de fausses pistes l’opposition parlementaire. Pour brouiller ces pistes ou chercher à jouer la montre, Ousmane Sonko avait exigé la modification préalable dudit règlement intérieur de l’Assemblée nationale avant qu’il ne vienne faire son grand oral devant les députés. Une condition légale. Car il s’était notamment appuyé sur le fait que le règlement intérieur de l’Assemblée nationale, telle qu’il existait en ce moment, ne reconnaissait pas l’existence d’un Premier ministre. Il était allé jusqu’à menacer de faire sa Dpg dans un lieu public et devant un parterre d’experts triés sur le volet. En réaction, le bureau de l’Assemblée nationale avait annulé la tenue du Débat d’orientation budgétaire.
Cherchant certainement à remettre les choses à l’état, la 14ème législature s’empressa, lors de l’ouverture de la première session extraordinaire de l’année 2024, le 14 aout, de réactualiser le règlement intérieur de l’institution. ‘’ Je voudrais vous informer que j’ai reçu une demande d’examen d’une proposition de loi en procédure d’urgence émanant de 79 députés conformément aux dispositions de l’article 113 de notre règlement intérieur’’, avait indiqué Amadou Mame Diop. Le président de l’Assemblée nationale donna acte de dépôt de cette proposition de loi visant à modifier et compléter la loi organique 2002-20 du 15 mai 2002 portant règlement intérieur de l’Assemblée nationale. Le vendredi 16 août, le Parlement sénégalais vote une modification de son règlement intérieur. Une étape cruciale qui devait permettre à Ousmane Sonko de faire sa déclaration de politique générale. Diomaye Faye entre dans le jeu puisqu’il demande la convocation d’une session extraordinaire pour un calendrier de projets de loi à voter, mais aussi la Déclaration de Politique générale en date du 13 septembre 2024. L’avant-veille de la date annoncée de dissolution de l’Assemblée nationale. En définitive, le président Diomaye Faye acte la dissolution de l’Assemblée nationale au cours d’un discours à la Nation le 12 septembre 2024. Il venait ainsi rendre caduc la DPG de son Premier ministre Ousmane Sonko qui échappait ainsi à une possible motion de censure de l’opposition parlementaire. L’Exécutif venait de gagner son bras de fer avec le Législatif de la 14ème législature.
Par Kaccoor Bi - Le Temoin
POUVOIR PASTEFIEN
Souhaitons que le trio garde le cap et reste imperturbable face aux avalanches de critiques malvenues. Particulièrement celles venant de toutes ces personnes qui nous promettent la géhenne avec un pouvoir totalitaire. Pardon, Pastéfien !
Comme on aime s’amuser avec les mots dans ce pays des paradoxes. On entend du tout et le verbe vole haut partout et dans tous les sens. Mais voilà que depuis quelque temps, on entend l’expression tant galvaudée d’un pouvoir Pastéfien. Il faut dire que ça ne sort que de la bouche de gens aigris et qui semblent avoir des comptes à régler avec les nouveaux princes du pays. Mais rassurez –vous. Ce n’est point pour les caresser, mais ouvrir le feu à la mitrailleuse sur ces vilains « aventuriers » que l’on accuse de tous les maux par tous les mots.
A l’instar de ce vilain PM aux jambes arquées qui les regarde de haut et qui serait partout et nulle part. Il serait à l’origine des turpitudes de toutes ces personnes tortueuses en maille avec la Justice. Tout le mal du pays viendrait également de lui. Le pauvre !
On en arrive même à oublier que le Président de ce charmant pays se nomme Faye. Un quidam d’une tortuosité démoniaque est mis aux arrêts. Sa douce et tendre moitié se fend d’un post rageur pour accuser la « gendarmerie de Sonko ». Il faut dire qu’elle n’a fait qu’emprunter la belle formule à un néo- opposant renvoyé sur les cordes depuis le 17 novembre et qui peine à se relever de cette suprême humiliation. Lui et tant d’autres hâbleurs de son acabit. Tout de même ! N’est-il pas venu le temps de faire une pause et se mettre au travail ? Surtout pour un pays qui revient de loin après avoir échappé à un cataclysme.
Du pouvoir qui rend souvent si grisé, les nouveaux venus ne semblent pas encore être ivres. Ils restent conscients de l’immense tâche de construction. Ils gouvernent, la famille hors des cercles de décisions. Et c’est déjà ça aussi un signe de rupture. Nullement enivrés par l’exercice du pouvoir. Surtout sur ce que l’on sait du pouvoir qui est comme cette femme que l’on cherche à conquérir le cœur. Mais quelle femme ! Ni tout à fait la même. Ni tout à fait une autre. Elle est unique, lascive et d’une volupté changeante. Quand elle vous prend et vous fait découvrir des plaisirs jusque – là insoupçonnés, impossible de lâcher l’étreinte qui vous mène à chaque instant au septième ciel. Le Nirvana ! Et ça vous rend souvent si irascible.
Souhaitons que le trio garde le cap et reste imperturbable face aux avalanches de critiques malvenues. Particulièrement celles venant de toutes ces personnes qui nous promettent la géhenne avec un pouvoir totalitaire. Pardon, Pastéfien ! En fait, c’est ce que la pudeur leur interdit de dire. Tant pis pour eux !
L’invite de Badara Pouye au ministre de la Communication
Membre du mouvement national des cadres de Pastef (Moncap), Badara Pouye s’est étonné de l’absence du Journal L’As et Le Quotidien de la liste provisoire des médias reconnus par l’Etat publiée hier par le ministre de la Communication. Après vérification, il a été informé pour ces deux cas qu’il s’agit d’une erreur, sans doute. Puisque, d’après le Directeur de la Communication, les rédacteurs en chef de ces organes de presse n’auraient pas dix ans d’expérience. Alors que ce n’est pas le cas. Celui de L’As est de la promotion 2004-2007 de l’Issic et le Rédacteur en chef du journal «Le Quotidien» est de la 34e (2003-2006) Promotion du Cesti. Cela ne pouvait être qu’une erreur car L’As est à jour avec le Fisc, l’Ipres, l’Ipm et la Caisse de sécurité sociale. C’est tout cela qui a fait sortir Badara Pouye de Pastef pour inviter le ministre à rectifier. Il écrit sur sa page facebook : «Exclusion du Journal L’As et du Quotidien, une erreur à rectifier». En tout cas à L’As, on reste zen.
Musée-Mémoire-Cimetière de Thiaroye
Le chef de l’Etat est revenu en conseil des ministres sur sa volonté de vivifier la mémoire de ces vaillants tirailleurs africains. A cet effet, il a rappelé au gouvernement sa décision d’instituer dans le calendrier républicain la date du 1er décembre de chaque année, journée de commémoration du « Massacre des Tirailleurs de Thiaroye 44 ». Dans le même sillage, il a demandé à Ousmane Sonko et au ministre des Forces armées de proposer un cadre réglementaire relatif au Musée Mémoire-Cimetière de Thiaroye. Il a également invité le Gouvernement à renforcer le rôle du Comité de commémoration dans ses missions de recherche et de vulgarisation scolaire et universitaire de la mémoire collective sur cette séquence majeure de l’histoire du continent.
Les techniciens supérieurs de santé en grève mercredi et jeudi
Ça bouge dans les structures sanitaires. Les techniciens supérieurs de santé affiliés au syndicat autonome des techniciens supérieurs de santé (Satsus) décrètent un mouvement. Ces blouses blanches vont observer une grève le mercredi 4 et le jeudi 5 décembre sur toute l'étendue du territoire national. À l'hôpital régional ElHadj Amadou Sakhir Ndiéguène de Thiès, la section locale compte suivre le mot d'ordre de grève. Aucune spécialité ne sera en reste à savoir : anesthésie- réanimation, néphrologie/hémodialyse, biologie médicale, imagerie médicale, odontologie, kinésithérapie, ophtalmologie etc. Parmi les points de revendications, il y a l'intégration des techniciens supérieurs dans leurs nouveaux corps, le portage et revalorisation des indemnités et le prolongement de l'âge de la retraite à 65 ans.
Menace d’épidémie de grande envergure de la rougeole
Le ministre de la Santé, Ibrahima Sy, a présidé hier la cérémonie officielle de lancement de la campagne de vaccination contre la rougeole et la rubéole au centre de santé de Yeumbeul. Il appelle à une mobilisation pour la réussite de la campagne de vaccination. Cette campagne vise à lutter contre deux maladies infantiles graves, la rougeole et la rubéole. La rougeole, parfois létale en cas de complications, peut être à l’origine d’épidémies, a renseigné le ministre de la Santé. Quant à la rubéole, elle est surtout redoutée pour ses conséquences sur la grossesse, pouvant entraîner des malformations et des complications sévères chez le nouveau-né, affectant des organes vitaux tels que le cœur, les yeux, le cerveau et les os. A l’en croire, une évaluation récente des données sanitaires sur les quatre dernières années révèle que les risques de survenue de la rougeole sont devenus considérables dans notre pays, avec une menace d’épidémie de grande envergure dans les deux prochaines années. En réponse à ces constats alarmants, dit-il, le Gouvernement a décidé, en collaboration avec ses partenaires, de mobiliser toutes les ressources nécessaires pour organiser cette campagne de vaccination préventive à grande échelle contre la rougeole et la rubéole. Elle cible tous les enfants âgés de neuf (09) mois à quinze (15) ans durant la période allant du 02 au 11 décembre 2024, avec un objectif d’atteindre une couverture vaccinale d’au moins 95% au niveau national.
Reprise des travaux du centre de Santé de Jaxaay
Restons avec le ministre de la Santé et l’Action qui a profité de l’occasion pour visiter les locaux du centre de santé de Yeumbeul afin de recueillir les plus grandes préoccupations dans le cadre du renforcement du plateau technique des centres de santé de référence. A cette occasion, Ibrahima Sy a promis la reprise des travaux du centre de Santé de Jaxaay à l’arrêt et l’érection très prochaine d’un hôpital de niveau 1 pour le département de Keur Massar.
Promotion de l'inclusion à l’Assemblée
La diversification de la composition de l’Assemblée nationale est saluée par la Commission nationale des droits de l'Homme du Sénégal (CNDHS). Selon sa présidente, Pr Amsatou Sow Sidibé, la 15e législature du Sénégal est marquée par une représentation diversifiée qui reflète les différentes composantes de la société. A l’en croire, la présence, au sein de cette assemblée, de députés vivant avec un handicap constitue une avancée majeure dans la promotion de l'inclusion et de l'égalité des chances. Ainsi la commission magnifie cette initiative qui témoigne, dit-elle, d'un pas significatif vers une représentation équitable et inclusive au sein des instances décisionnelles. La commission encourage la continuité de ces progrès et invite les autorités à mettre en place les facilités nécessaires pour garantir le plein exercice de leur mandat par les députés vivant avec un handicap. A cet effet, elle recommande la fourniture d'outils adaptés, tels que des documents en braille pour les non-voyants; l'aménagement des infrastructures afin de rendre les locaux accessibles aux personnes à mobilité réduite. La CNDHS invite également les acteurs politiques à multiplier les efforts pour un nombre encore plus représentatif de personnes vivant avec un handicap dans les institutions électives aux prochaines échéances.
Formation des jeunes
La ville de Saint-Louis a accueilli hier la caravane du Fonds de Financement de la Formation professionnelle et technique (3PT), conduite par le Directeur général, Dr Babo Amadou Ba. Durant le périple, il a rencontré beaucoup de partenaires et d’acteurs. Il a d’ailleurs saisi cette opportunité pour présenter les nouvelles orientations de sa structure insistant sur la territorialisation afin de mieux prendre en compte les préoccupations des acteurs locaux. Dr Ba promet que l’État mettra tout en œuvre pour accompagner cette frange importante de la population afin de lutter efficacement contre les effets néfastes du moment. En ce sens, dit-il, des mécanismes seront mis en œuvre pour amoindrir les risques. A l’en croire, l’Etat mise sur la formation professionnelle et technique. Pour le Directeur général de 3 FPT, l’approche territoriale permet de mettre l’accent sur l’équité territoriale et l’inclusion sociale. Pour régler le problème de l’emploi des jeunes, le 3FPT adopte une approche systémique pour faire une combinaison cohérente entre l’orientation, la formation, l’apprentissage, l’artisanat, le financement, la finalisation et l'incubation alors que celle macroéconomique bénéficie de moyens adéquats de l’Etat pour accompagner les jeunes. Il estime que les jeunes peuvent vivre et réussir au Sénégal.
Une couturière ébouillante sa nièce
Une bagarre entre la couturière A. Sonko et sa nièce S. Sow a finalement atterri en justice. Selon nos sources, les faits se sont produits à l’Unité 21 des Parcelles assainies. C’est à la suite d’une dispute que A. Sonko et S. Sow se sont battues. Dans la foulée, A. Sonko a pris un théière remplie d’eau chaude pour verser l’eau sur sa nièce qui s’est gravement brûlée du coup à la poitrine. Elle est évacuée dans une structure sanitaire aux Parcelles où elle reçoit un certificat médical. Munie du document, la victime s’est rendue à la police des Parcelles assainies pour porter plainte contre sa tante. Convoquée par les limiers, A. Sonko a reconnu les faits qui lui sont reprochés tout en précisant avoir agi sous l’emprise de la colère. Elle sollicite la clémence. A. Sonko sera gardée à vue et présentée au parquet pour coups et blessures volontaires.
Baaba Maal au secours des sinistrés de la crue
L’artiste international Baaba Maal est au chevet des populations victimes de la crue du fleuve Sénégal. Plusieurs familles ont abandonné leurs maisons pour s’installer dans des abris provisoires. C’est ainsi que l’association de sensibilisation aux enjeux environnementaux et aux solidarités universelles (Asesu) dirigée par Maimouna Talla et basée en France a choisi l’artiste musicien Baaba Maal comme parrain dans sa campagne de collecte de fonds pour appuyer les sinistrés. Nos sources nous renseignent même que l’artiste a signé une convention avec l’association en vue de l’aider à atteindre ses objectifs.
Marche des élèves du Lycée de Malika plage
Les élèves du Lycée de Malika Plage étouffent dans leurs salles de classe qui sont devenus exiguës à cause des effectifs pléthoriques. En attendant des solutions comme promis par les autorités, les potaches ont d’ailleurs tenu une marche pacifique pour alerter sur leurs dures conditions d’apprentissage avec un manque criard de matériels. Accident à Malika Un camion a percuté une moto Jakarta sur l’axe routier Malika Plage vers Gadaye. Le motocycliste qui roulait en sens inverse a été propulsé sur la chaussée. Le conducteur de la moto s’est blessé. Il est évacué par les sapeurs-pompiers après la réquisition de la police de Malika qui a fait le constat de l’accident.
Le Centre des handicapées de Tivaouane plombé
Le Centre des handicapées de Tivaouane, unique structure de la commune dédiée aux femmes vivant avec un handicap, traverse des difficultés de toutes sortes, qui plombent son attractivité, indique sa directrice, Oumou Khairy Diagne. Le Centre des handicapées de Tivaouane peine par exemple à régler ses factures d’eau et d’électricité à date échue, selon Mme Diagne. La structure « éprouve beaucoup de difficultés. Aucune subvention ni appui ne vient de la municipalité », déplore sa directrice. L’établissement, composé notamment d’une étroite bâtisse, abrite une garderie qui accueille des enfants en situation de handicap. Ils sont entre les mains de bénévoles que le centre arrive à peine à motiver, se désole Oumou Khaïry Diagne. Les pensionnaires adultes de la structure apprennent la couture et la broderie et assistent souvent à des formations en maraîchage. Oumou Khairy Diagne dit fonder beaucoup d’espoir dans le fait que pour la première fois de l’histoire du Sénégal, des personnes en situation de handicap vont siéger à l’Assemblée nationale. Elle dit s’attendre à ce que d’autres personnes handicapées investissent les autres espaces de pouvoir. Elle estime que les collectivités territoriales doivent maintenant suivre cette dynamique enclenchée par la 15ᵉ législature de l’Assemblée nationale, où siègent désormais plusieurs personnes en situation de handicap.
LE FESPACO S'ANNONCE
L’affiche officielle de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dévoilée mardi, se veut le symbole d’une « Afrique plurielle et décomplexée », sous les traits d’une femme africaine belle, élégante...
L’affiche officielle de la 29ᵉ édition du Festival panafricain du cinéma et de la télévision de Ouagadougou (FESPACO), dévoilée mardi, se veut le symbole d’une « Afrique plurielle et décomplexée », sous les traits d’une femme africaine belle, élégante et jeune.
Ce visuel conçu par le réalisateur hollandais Gideon Vink, qui vit au Burkina Faso depuis une vingtaine d’années, sera désormais l’identité du Fespaco 2025, prévu du 22 février au 1ᵉʳ mars, ont indiqué les organisateurs dans un document rendu public mardi.
« Cette femme que l’on voit sur l’affiche, une femme africaine, belle, élégante, jeune, un peu à l’image de l’Afrique, cela peut être n’importe qui, cela peut être tout le monde et personne, c’est l’Afrique plurielle », a déclaré le concepteur, au cours d’une conférence de presse animée à Ouagadougou par le comité d’organisation.
« C’est une femme qui représente cette génération d’Africains qui, comme elle, regarde le monde extérieur avec fierté, assurance, elle n’est pas complexée dans son regard » , a expliqué l’artiste hollandais.
Cette affiche montrant le visage d’une femme au regard franc avec les lettres du mot Fespaco découpées représente « ette Afrique d’aujourd’hui qui regarde sans complexe, avec fierté, qui assume pleinement sa place dans ce monde », a indiqué Gideon Vink.
Selon le réalisateur, cette affiche fait en même temps ressortir la thématique du Fespaco, à savoir « Cinéma d’Afrique et identités culturelles », à travers une référence à la mode et aux tissus.
« Pourquoi la mode ? Chaque tissu africain, chaque couleur et motif nous ramène vers une ethnie, un pays, une région de l’Afrique. Chaque contrée de l’Afrique a ses traditions, ses modes, a sa façon de s’habiller différemment ou de la même manière », explique le réalisateur burkinabè.
« Les gens prennent plaisir à s’habiller africain au Burkina et ailleurs », a-t-il souligné, estimant que le tissu « nous ramène à la diversité culturelle ».
Pour cette 29ᵉ édition du Fespaco, quatre innovations ont été dévoilées par le comité d’organisation qui a donné des assurances relativement à la tenue de la manifestation.
Il s’agit de l’institution de plusieurs distinctions, dont le « prix Thomas Sankara du panafricanisme », qui sera pris en charge par l’État burkinabè, et le « prix du public » offert par la Radiotélévision du Burkina Faso.
Il faut aussi compter, parmi les innovations de l’édition 2025, la Semaine de la critique et l’exposition permanente sur les idées des personnalités inspirantes des cinémas d’Afrique, a fait savoir le délégué général du Fespaco, Alex Moussa Sawadogo.
Selon M. Sawadogo, 1 351 films ont été soumis au comité de sélection de la programmation officielle à la date du 31 octobre 2024, dont 258 longs métrages fictions, 286 longs métrages documentaires, 53 films d’animation, 64 films d’école et 611 courts métrages.
La sélection finale sera dévoilée en janvier prochain, selon M. Sawadogo.
Il a signalé que les spectacles d’ouverture et de fermeture de la 29ᵉ édition du Fespaco seront interprétés par des artistes burkinabè et tchadiens.
Le jury longs métrages fiction sera présidé par le cinéaste malien Souleymane Cissé, la Kényane Judy Kibinge devant présider celui des longs métrages documentaires, a-t-il fait savoir.
Le réalisateur sénégalais Abdoul Aziz Cissé sera le président du jury Yennenga postproduction, tandis que le jury de la critique africaine sera présidé par le Nigérien Youssoufa Halidou.
Le Tchad est le pays invité d’honneur du Fespaco 2025.
En marge de cette édition, se tiendront la 22ᵉ édition du Marché international du cinéma et de l’audiovisuel africain (MICA) et les ateliers Yennenga, des rencontres visant à renforcer le rôle du festival comme passerelle de soutien à l’émergence de nouveaux talents dans les principales chaînes de valeur de l’industrie cinématographique.
UEMOA : L’INFLATION PROJETEE A 3,6% A FIN 2024
Le taux d’inflation devrait connaître une légère baisse en 2024. Il est projeté à 3,6 % à la fin de l’année, contre 3,7 % en 2023, a fait savoir le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Le taux d’inflation devrait connaître une légère baisse en 2024. Il est projeté à 3,6 % à la fin de l’année, contre 3,7 % en 2023, a fait savoir le Gouverneur de la Banque centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Jean-Claude Kassi Brou a fait cette déclaration à l’ouverture du Comité de politique monétaire (CPM) ce matin au siège de la BCEAO à Dakar.
En outre, « le dynamisme de l’ensemble des secteurs laisse augurer pour l’année 2024 une croissance robuste, projetée à 6 % (contre 5,3 % en 2023) », constate le Gouverneur de la BCEAO. S’agissant des finances publiques, souligne M. Kassi Brou, la consolidation budgétaire se poursuit. Le déficit budgétaire s’est situé à 3,5 % à fin septembre 2024, contre 5 % un an plus tôt.
LA LUTTE ENDEUILLEE : LE CHAMPION AMBROISE SARR S’EST ETEINT
C’est une triste nouvelle qui frappe le monde de la lutte avec le décès du champion Ambroise Sarr.
C’est une triste nouvelle qui frappe le monde de la lutte avec le décès du champion Ambroise Sarr.
Il nous a quittés ce matin vers 6 heures, indiquent des membres du CNG de Lutte. Ambroise Sarr (73 ans), laisse un héritage exceptionnel et une profonde tristesse chez tous ceux qui l’ont connu.
10 médailles d’or, 5 olympiades
Sa carrière en tant que lutteur puis entraîneur est couronnée de succès. Le lutteur originaire de Palmarin a remporté pas moins de 10 médailles d’or africaines. Spécialiste en lutte libre et en lutte gréco-romaine, il est également l’un des rares athlètes sénégalais à avoir participé à 5 Olympiades, un record absolu, dont quatre en tant qu’athlète et une en tant qu’entraîneur national.
Ambroise Sarr faisait partie des figures emblématiques de la lutte sénégalaise des années 1970 et 1980, indique Mamadou Koumé, journaliste et ancien DG de l’APS. Il a aussi marqué de par sa carrière en tant qu’ entraîneur national l’équipe nationale de lutte simple. Sa contribution à ce sport bien de chez nous restera à jamais gravée dans les mémoires.
En tant que sélectionneur national de lutte sans frappe pendant 30 ans, il a forgé des champions et a dirigé l’équipe nationale avec une incroyable réussite. Sous sa direction, l’équipe n’a perdu que trois fois en finale, en 2009, 2012 et 2023, un record impressionnant dans les compétitions internationales. D’ailleurs, c’est à l’issue du titre perdu lors du dernier champion d’Afrique au Niger en 2023 qu’il annonce son départ de la tête de l’équipe nationale de lutte.
Pour honorer sa mémoire, le maire de Palmarin l’a intronisé en décembre 2023 roi des arènes africaines et a même érigé un monument en son honneur. Ambroise Sarr sera inhumé dans sa terre natale à Palmarin. Que son âme repose en paix.
CONFESSIONS D’ENFANTS HORS SYSTEME EDUCATIF
Rencontrés au grand marché de légumes de Thiaroye Gare, dans la banlieue dakaroise, ces enfants nous confient les raisons qui les ont conduits hors du système éducatif.
À leur âge, leur place devrait être à l’école, dans les salles de classe, selon les normes universelles. Mais, faute de moyens financiers ou d’infrastructures scolaires dans leur village, ils s’activent dans le petit commerce, la conduite de calèches, le transport de bagages, ou encore le travail de chaudronnier… Rencontrés au grand marché de légumes de Thiaroye Gare, dans la banlieue dakaroise, ces enfants nous confient les raisons qui les ont conduits hors du système éducatif.
« J’ai 12 ans et je n’ai jamais été à l’école. Je n’ai aucune idée de ce qui s’y passe. Depuis que j’ai arrêté le daara, je suis au marché pour aider ma mère dans son commerce », raconte Ndeye Mbenda, toute souriante. Très à l’aise à côté de son étalage, cette jeune fille gère la table de sa maman, installée à l’arrêt de bus du marché de Thiaroye Gare, en direction de l’autoroute à péage. Habillée d’un t-shirt noir et d’un jean gris, avec un masque sur la bouche et la tête couverte d’un voile noir, elle s’occupe de ses clients, assise sur un grand tabouret qui lui permet d’être à la hauteur de sa marchandise.
Sur son étalage, un mégaphone portatif diffuse sa voix en boucle : « Briquet fouk ak diouroom la, niari briquets faan-weur », « Lipo deux cents le, lipo bo diél deux cents le », « Masque amena. Paquétou masques 1000 francs le. Masque bén diouroom, niari masques fouki deureum, ñienti masques 100 francs. Masque xaalé amena, masque maagu amena », « Mouchoir fouk ak diouroom le, niari mouchoir faan-weer », « Coco gindier amena, coco méw amena ». Ces phrases résument le contenu de l’étalage de la petite Mbenda, qui vient chaque jour au marché, de 8 h à 17 h. « Ma mère me rejoint dès que j’ai terminé de cuisiner », confie-t-elle.
Après quelques minutes d’échanges, sa maman, Awa Niang, nous rejoint avec un récipient d’eau fraîche. Elle vient renforcer le stock d’eau que sa fille a épuisé. Interrogée à son tour sur les raisons qui ont poussé sa fille hors du circuit scolaire, elle raconte : « Je ne me sentais pas bien. J’étais malade ces dernières années, c’est pourquoi Ndeye Mbenda a dû abandonner l’école coranique pour venir m’aider dans le commerce. Elle ne voulait pas aller à l’école. Son rêve a toujours été d’étudier le Coran. C’est pourquoi je ne l’ai pas envoyée à l’école française, contrairement à sa grande sœur qui a obtenu son baccalauréat et suit actuellement une formation diplômante. »
Le fardeau de la survie familiale
Si la petite Mbenda a la chance d’être aux côtés de sa maman pour mener son activité dans ce secteur dominé par les adultes, c’est tout le contraire pour Modou Diop. Originaire de Louga, ce jeune garçon âgé d’une dizaine d’années à peine, se faufile entre les voitures, les caristes et les grands, pour guetter les femmes qui descendent des bus. « Madame, vous voulez un sac ? Prenez un sac pour vos légumes ! », lance-t-il, avec insistance. Tout en sueur, en cette heure où le soleil est au zénith et tout couvert de poussière, il porte à l’épaule, à l’aide d’une petite barre en fer, des dizaines de sacs de riz de 25 kilogrammes vides, recyclés pour contenir des légumes. « Je viens de Louga et cela fait deux mois que je suis au marché de Thiaroye en tant que vendeur de sacs. Je n’ai jamais mis les pieds à l’école française. Je suivais des cours de Coran. Parce que dans notre village, il n’y a pas d’école. J’ai dû quitter le daara, car je devais aider mes parents. Je suis le fils aîné. J’ai deux jeunes frères et, grâce à ce que je gagne ici, ma mère subvient à leurs besoins », explique-t-il, d’un air timide. Cependant, Modou avoue qu’il aurait bien aimé être à l’école. « Malheureusement, dans notre village, il n’y a pas d’école. Et aujourd’hui, si j’avais l’aval de mes parents, je serais à l’école française. Mon plus grand rêve maintenant, c’est d’aller travailler à l’étranger, car ici, les temps sont durs », exprime-t-il, le regard perdu.
Comme lui, Abdou pense aussi à l’école de temps en temps. Ce jeune chaudronnier tient déjà sa cantine au marché de Thiaroye, à côté de celle de son oncle. Assis sur un petit banc en acier, il scie les couvercles des marmites pour tailler les parties débordantes. Ayant quitté l’école coranique très tôt, ce jeune de moins de 15 ans fut apprenti tailleur avant de se convertir en chaudronnier sous l’aile de son oncle maternel. « J’ai été à Touba et à Ndiaye Gueye, un village environnant de Touba, pour suivre l’enseignement religieux. Je n’ai jamais été à l’école. Dans ma famille, tous mes frères et sœurs ont étudié à l’école coranique. Comme tout enfant de mon âge, parfois, je rêve d’être à l’école. Mais, là, je préfère travailler pour aider mes parents plutôt qu’être à l’école. Même si, je reconnais qu’il est important d’être instruit », dit Abdou, les yeux baissés, tout en poursuivant son activité.
Un secteur parfois cruel
Dans un milieu dominé par les adultes, ces enfants soulignent que ces derniers ne sont pas toujours tendres avec eux. « Ce n’est pas évident, à mon âge, d’être dans ce milieu, mais je fais avec. Parfois, je rencontre des clients adultes qui sont très compliqués. Ils me disent parfois des choses désagréables. Mais, je ne leur réponds pas. Je me tais et me concentre sur mon activité », rapporte la petite Ndeye Mbenda d’un air désespéré. Si elle sait comment se comporter dans ce lieu de négoce où elle fait face à toute sorte de personnes, c’est parce qu’elle suit les conseils de sa maman. « Cela fait des années qu’elle m’aide dans le business. Je la sensibilise aussi par rapport aux risques de notre activité, surtout dans la zone où nous sommes. Heureusement, je ne la laisse pas aller trop loin. Elle reste juste dans les parages et devant mon étalage pour que je puisse avoir un œil sur elle. Je veille sur elle et elle ne traverse même pas la route pour aller vendre », raconte sa maman.
Le marché est également compliqué pour Mouhamed, qui a quitté l’école en 2017, en classe de CM1 (Cours moyen 1), à cause des « mauvaises notes » qu’il obtenait, pour devenir transporteur de bagages. « Le marché n’est pas facile pour nous les enfants. Parfois, on s’en sort bien, parfois c’est compliqué. Il peut arriver qu’on rentre le soir avec 500, 1000 ou 2000 francs CFA. Tout ce que je gagne, je le donne à mes parents. Mais, nous rencontrons beaucoup de difficultés », avoue-t-il d’un ton sec. À la question de savoir quelles sont les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien dans leur travail, Mouhamed se tait un long moment. Sa mine change aussitôt, et ses yeux deviennent rouges. Il fixe son regard comme pour dénoncer quelque chose, mais aucun mot ne sortira de sa bouche. Au bout de quelques minutes, malgré notre insistance, il reste silencieux et, d’un regard fuyant, il lance : « Je retourne travailler », avant de s’éclipser dans la masse de vendeurs et d’acheteurs qui inondent les lieux en cette heure de la journée.
MERES CELIBATAIRES : UNE DOUBLE CHARGE AU QUOTIDIEN
« Il faut tout un village pour élever un enfant », dit-on. Mais les vicissitudes de la vie peuvent conduire une maman à élever son enfant seule, jouant ainsi le rôle de mère et de père.
« Il faut tout un village pour élever un enfant », dit-on. Mais les vicissitudes de la vie peuvent conduire une maman à élever son enfant seule, jouant ainsi le rôle de mère et de père. Entre charge mentale, manque de soutien et difficulté à refaire sa vie, chaque jour est un défi pour celles qui endossent cette double casquette.
La couleur vaut le détour. D’un rose éclatant et lumineux, cette maison située à Medina Gounass, rappelant les bâtisses de l’époque coloniale, attire tous les regards. Une architecture qu’elle doit à son passé récent, car elle abritait les locaux de l’ancien tribunal de la ville de Guédiawaye. Aujourd’hui, la Maison Rose, ou « Dar as Salam » (maison de la paix), est devenue un refuge pour les mères seules, les aidant à se reconstruire et à bâtir un nouvel avenir.
Dans la Maison Rose, la présence de cette couleur riche en symboles se perçoit dans chaque coin et recoin. Du rez-de-chaussée au plafond, cette teinte, symbole d’affection et de douceur, marque son empreinte comme pour rappeler aux pensionnaires qu’elles n’y trouveront que des ondes positives. Une positivité perceptible à des kilomètres à la ronde. En effet, en foulant le sol de ce cocon protecteur en ce début d’après-midi, les rires d’enfants titillent la curiosité. Une curiosité qui donne envie de percer le mystère caché derrière ces murs. Cette atmosphère enjouée contraste avec le vécu des pensionnaires. Ouverte depuis 2008, la Maison Rose accueille des femmes victimes de violences, de viols, d’incestes ou encore de grossesses précoces. « Le but est de les aider à faire face à leurs histoires et à leur permettre une renaissance », explique Mona Chasserio, fondatrice de la Maison Rose.
Chaque porte de la Maison Rose ouvre sur des histoires de mères célibataires. Mais l’histoire de Codou Diop et celle de Khoudia Mbaye (noms d’emprunt) méritent une attention particulière avant de continuer l’exploration de ce cocon protecteur. Au premier étage de cette bâtisse, ces jeunes filles vivent avec leurs enfants respectifs. Assises sur leur lit, un peu hésitantes, elles jouent nerveusement avec leurs doigts, le regard fuyant. Codou Diop est la première à partager son jardin secret. La jeune fille de 23 ans a vu, à travers ce récit, la clé pour faire la paix avec son passé. C’est justement ce qu’apprend la Maison Rose à ses résidentes : « laisser son sac de problèmes derrière soi et avancer sereinement ».
Havre de paix pour mères célibataires
Le 25 janvier 2024. Codou Diop n’est pas prête à oublier cette date. C’est ce jour-là que la jeune femme de 23 ans a foulé le sol de la Maison Rose avec une grossesse de sept mois. Et depuis ce jour, Dar es Salam est devenue son « havre de paix ». Violée par son père, la jeune femme au teint clair et au corps svelte voit sa vie chamboulée à tout jamais. Face à ce « déshonneur », elle tente de se débarrasser de cette grossesse. « Je voulais coûte que coûte en finir avec cette grossesse. Je me suis retrouvée à l’hôpital. Le médecin m’a mise en rapport avec une « bajenu goox », raconte-t-elle, le regard hagard. Elle finit par atterrir à la Maison Rose à sept mois de grossesse. « Je suis restée trois jours à pleurer. Mais avec les activités de création et d’éveil, j’ai pu accepter ma situation de mère célibataire et cet enfant », confie-t-elle, la maman d’une petite fille.
Khoudia Mbaye a longtemps bourlingué avant d’arriver à la Maison Rose. La jeune femme de 20 ans a connu une vague de mésaventures dans sa vie. Dar es Salam est sa planche de salut, sa bouée. Issue d’une famille où les parents ont divorcé, Khoudia choisit de vivre chez son père. Ce dernier se marie, et elle doit supporter « les humeurs de sa belle-mère ». Celle-ci va convaincre son père de l’envoyer chez ses grands-parents, puis chez sa tante paternelle. C’est là qu’elle rencontre un jeune homme. Ce dernier lui fait miroiter un amour éternel, qu’elle n’a plus connu depuis la séparation de ses parents. À 16 ans, Khoudia se retrouve enceinte.
« Mon père m’a laissée à mon sort à cause de cette erreur de jeunesse. Il m’a clairement fait savoir qu’il était déçu et qu’il aurait préféré que je sois avec ma mère », avoue-t-elle, les yeux larmoyants. Cette réaction, selon le sociologue Souleymane Lo, est due à la perception de la société sénégalaise des mères célibataires, souvent marquées par des jugements sévères et des stigmatisations. « Elles sont souvent perçues comme ayant transgressé les normes sociales et religieuses. Sous cet angle, elles font l’objet de rejet par leur famille et la communauté, ce qui les conduit parfois à l’isolement », a expliqué le sociologue.
Khoudia Mbaye coupe les ponts avec sa famille et décide de se trouver un logement pour elle et son fils. Abandonnée par sa famille et le père de son enfant, elle doit se débrouiller seule pour subvenir à ses besoins. Quelques mois plus tard, elle renoue le contact avec le père de son fils, et une nouvelle grossesse survient. « Il m’avait promis monts et merveilles. Mais il m’a de nouveau abandonnée juste après l’annonce de ma grossesse », dit-elle, d’un air dépité. Elle se retrouve avec deux bébés sur les bras. « C’était très difficile psychologiquement. J’en suis même venue à abandonner mon nouveau-né devant une maison, faute de pouvoir le prendre en charge », révèle-t-elle. Avec l’aide d’une bonne samaritaine, elle récupère son fils. « Cette personne m’a ensuite conduite à la Maison Rose. J’y vis depuis deux mois avec mes deux fils en toute sérénité », confie-t-elle. Après sa longue traversée du désert, Dar es Salam est devenue son oasis où Khoudia voit « une nouvelle porte » s’ouvrir pour elle et ses enfants.
Le père, l’absent le plus présent
« On ne prend pas rendez-vous avec le destin. Le destin empoigne qui il veut, quand il veut », écrivait Mariama Ba. Ces quelques mots suffisent à décrire la vie d’Asta Mbow. Contrairement à Codou et Khoudia, qui ont pu compter sur le soutien de la Maison Rose, Asta a dû faire face à son destin. « Mon mari est mort l’année dernière des suites d’une maladie. Mais j’ai toujours du mal à l’accepter, surtout avec les enfants », lâche-t-elle, visiblement émue. Mariée depuis un an, elle se retrouve veuve avec deux enfants à charge. « J’essaie de tout faire pour qu’ils ne manquent de rien », avoue la commerçante. Mais il y a un manque qu’elle ne peut combler : l’absence de son mari. « Elle se fait énormément ressentir dans l’éducation des enfants. Il leur manque cette présence paternelle que je ne peux combler », lâche-t-elle, plongée dans ses souvenirs, seules choses qui lui restent de son doux et tendre mari.
Les souvenirs, eux, restent tatoués dans la tête de Khady Barry (nom d’emprunt). Elle se souvient encore des difficultés à subvenir aux besoins de sa fille huit ans plus tôt. « C’est un lointain souvenir, dont la douleur et les séquelles restent toujours présentes », confie la trentenaire. En effet, les difficultés liées à l’éducation d’un enfant ne s’oublient pas facilement, surtout sans le père. « Ce dernier n’était pas prêt à prendre en charge un enfant. Il disait avoir des études à finir et une carrière à bâtir. Un enfant serait un frein pour nous deux », se rappelle amèrement celle qui est tombée enceinte à 22 ans, juste après sa licence. Cela n’entache en rien sa volonté de réussir ses études. Mais c’est sans compter sur la réalité d’une maman solo. « Cette période a été très compliquée sur tous les aspects. Je peinais à subvenir aux besoins de ma fille », confie-t-elle.
Mais pour Khady Barry, le plus dur a été d’expliquer à son enfant pourquoi elle ne pouvait grandir avec un père et une mère sous le même toit. « Je devais jouer le rôle du gendarme pour la recadrer, ou celui de la maman pour la rassurer et combler le vide laissé par le père », se souvient la trentenaire. Ce manque de présence masculine, poursuit-elle, a eu des conséquences sur l’éducation de sa fille, qui voit en tout homme une figure paternelle. « J’ai dû également la priver de beaucoup de choses. Je ne pouvais lui offrir que le strict minimum, sans travail ni soutien du père. Ma fille a un énorme problème avec l’autorité. Que ce soit à l’école ou à la maison, elle a du mal à être disciplinée ou à suivre les ordres », reconnait-elle. Endosser cette double casquette n’a pas été de tout repos d’après la conseillère clientèle dans une société française de télécommunications.
Poids des charges
Les mères célibataires au Sénégal font face à plusieurs défis spécifiques liés à la charge de l’enfant, selon le sociologue Souleymane Lo. « Elles sont contraintes de jongler entre le travail et les responsabilités parentales, ce qui peut être épuisant », explique-t-il.
Khady Barry a, quant à elle, jonglé entre ses études et l’éducation de sa fille. « J’ai dû abandonner mes études en master 2 et le stage qu’un de mes formateurs m’avait trouvé. Financièrement, je ne m’en sortais plus. Je n’avais plus les moyens de payer la garderie ni d’acheter le minimum nécessaire pour la survie de mon bébé », révèle-t-elle. La mère célibataire avoue avoir du mal à faire face aux charges. À un certain moment, confie-t-elle, les couches, les vêtements et les trois repas quotidiens étaient difficiles à gérer. « Nous pouvions rester des jours sans manger. Nous n’avions aucune aide financière, aucun soutien moral, ni autre forme d’assistance. Nous étions seules, et cela pendant plusieurs années », raconte-t-elle, soulignant que même les hôpitaux et les ordonnances étaient un luxe.
La justice, l’autre affaire
La prise en charge des besoins des enfants de mères célibataires dépend des cas, selon Malick Ndour, greffier. « Les mères célibataires qui ont obtenu la garde de leurs enfants à l’issue d’un divorce peuvent également rencontrer des difficultés pour recouvrer la pension alimentaire due par leurs ex-époux, surtout si ces derniers n’ont pas d’activité rémunérée par une administration publique ou privée », explique-t-il. Malick Ndour relève aussi le fait qu’elles sont souvent laissées à elles-mêmes, sans assistance ni pension alimentaire de la part de leurs ex-époux. « Elles ne peuvent même pas se prévaloir de la garde de fait et sont obligées de quémander une autorisation parentale pour voyager avec leurs enfants », souligne-t-il. Selon le juriste, la prise en charge des frais médicaux et pharmaceutiques des enfants s’inscrit dans cette dynamique.
Dans le cas des mères célibataires issues d’une relation naturelle, le juriste explique que le premier défi réside dans la reconnaissance de leurs enfants. « La plupart des enfants issus d’une relation naturelle se heurtent à un refus de paternité. Les pères refusent de s’assumer et, par ricochet, se gardent de les reconnaître. Il se pose également le problème de leur déclaration. Ils sont souvent mal déclarés, non déclarés ou inscrits au nom exclusif de la mère, avec la mention Pnd (Père non dénommé), ce qui peut avoir des conséquences psychologiques et sociales graves. Cela porte aussi préjudice à la jouissance de certains de leurs droits, comme le droit à une identité et à l’éducation », énumère-t-il. Me Ndour évoque également comme autre difficulté la prise en compte de ces enfants dans l’héritage en cas de décès du père. « Même si ces derniers les reconnaissent, ils sont parfois victimes de clichés religieux qui tentent de les exclure de l’héritage, bien que le Code de la famille soit clair sur la dévolution successorale selon le droit musulman (article 571 et suivants du Code de la Famille) », renseigne-t-il.
En revanche, poursuit-il, si ces enfants ne sont pas reconnus, ils n’ont même pas droit à être considérés comme héritiers d’un père biologique absent. Pire encore, en vertu de l’article 196 du Code de la famille, il leur est interdit de rechercher leur paternité, sauf dans les cas prévus à l’article 211 dudit code.
Difficile recommencement
La première relation avec le père de leur enfant peut laisser un goût amer aux mères célibataires. Certaines en viennent même à perdre l’envie de revivre une histoire d’amour. C’est le cas de Khoudia Mbaye. Après sa relation avec le père de ses deux fils, la femme de 20 ans dit être devenue « méfiante » vis-à-vis des hommes. « J’ai récemment rencontré quelqu’un qui m’a dit vouloir faire de moi sa femme. Mais je ne peux m’empêcher de penser à la façon dont cela serait perçu par sa famille et à son futur rapport avec mes enfants. C’est pourquoi je reste sur mes gardes », dit-elle d’un brin mélancolique.
Mariama Badiane s’est tout simplement résignée à finir sa vie seule. Mère de trois enfants, la femme de 56 ans ne se consacre aujourd’hui qu’à ses fils. « Je suis venue rejoindre mon mari en France en 1993. Mais c’est en 2016 que nous avons pris des chemins différents. Depuis, je m’occupe des enfants. Cela me suffit, et refaire ma vie n’est pas un besoin pour moi », avoue la consultante en droit familial. Une flamme difficile à raviver !
« Je suis restée célibataire presque 6 ans, seule avec mon enfant. Introduire à nouveau un homme dans ma vie me terrifiait », confie Khady Barry sans détour. La femme de 30 ans s’est posée beaucoup de questions avant de présenter son futur époux à sa fille. « Comment ma fille allait-elle vivre cela ? Cet homme accepterait-il mon enfant ? Comment sa famille réagirait-elle ? S’il y a un souci après le mariage, allais-je me retrouver enceinte et de nouveau mère célibataire ? Allait-il m’abandonner à son retour ? Serais-je encore obligée de mettre ma vie en suspens pour élever un autre enfant ? », se remémore-t-elle. En dépit de ces appréhensions, elle finit par faire confiance à l’avenir et sauter le pas. Les premiers mois de mariage ont été difficiles pour celle qui a dû laisser son enfant au Sénégal afin de rejoindre son époux dans un autre pays. « Elle s’est sentie abandonnée, déjà qu’elle n’avait qu’un seul parent, une mère qui faisait office de père aussi. Nous avons vécu séparées quelques années, le temps pour moi de bâtir un foyer stable et la faire venir auprès de nous », explique-t-elle. Avec le temps, Khady Barry a appris à refaire confiance et a accepté une figure d’autorité en son mari, qui joue actuellement le rôle de père, un rôle que sa fille n’a jamais eu avec son père biologique. « Vivre dans une famille recomposée n’est jamais facile, mais c’est mieux que d’être seule. On a quelqu’un sur qui s’appuyer et à qui déléguer certains devoirs », reconnaît-elle.
Le sociologue Souleymane Lo explique qu’il est difficile pour les mamans solos de trouver un partenaire de vie. Cependant, il tient à relativiser en affirmant que pour surmonter ces obstacles, les mères célibataires doivent davantage travailler sur leur estime de soi, en ayant confiance en elles et en leurs capacités à trouver l’amour. Elles doivent se concentrer sur leurs besoins sans négliger leurs propres désirs. Enfin, elles doivent s’armer de patience. Trouver le bon partenaire prend du temps. « Il est important de ne pas se précipiter et de prendre le temps de faire connaissance », signale-t-il. Après tout, tout vient à point à qui sait attendre !
724 dossiers traités par l’Association des juristes sénégalaises
Les mères célibataires qui font appel à l’Association des juristes sénégalaises (Ajs) sont nombreuses, selon Ndeye Madjiguéne Sarr Bakhoum, coordinatrice de la boutique de droit de Pikine. De janvier 2023 à juin 2024, les neuf boutiques de droit de l’Ajs ont reçu et traité 724 dossiers de mères célibataires, précise Mme Bakhoum. Cette dernière explique qu’elles viennent principalement pour des questions de droit de la famille. Selon la coordinatrice de la boutique de droit de Pikine, 430 dossiers portent sur des cas d’état civil, comme les demandes de procédure de déclaration tardive de naissance, suivis des cas de garde d’enfant avec demande de garde légale et de recherche de paternité pour les enfants issus de grossesses non reconnues. Il y a également des questions liées à la violence, avec 199 dossiers de violence physique (coups et blessures), économique (refus de verser la pension alimentaire), psychologique (menaces, injures, dénigrements), et sexuelle (harcèlement, viol, détournement de mineur…).
« Le refus de paternité est également courant, car les possibilités judiciaires ne sont pas nombreuses pour les mères célibataires, et le Code de la famille de 1972 offre davantage de possibilités aux hommes », ajoute la juriste consultante. À cet égard, elle poursuit, l’interdiction de la recherche de paternité est énoncée dans l’article 196 du Code de la famille, qui précise que la recherche de paternité est interdite. L’établissement de la filiation paternelle est interdit pour tout enfant qui n’est pas présumé issu du mariage de sa mère ou n’a pas été volontairement reconnu par son père. Ndeye Madjiguéne Sarr Bakhoum précise qu’il n’y a aucune possibilité judiciaire si le père décide de ne pas reconnaître son enfant, et aucun rapprochement paternel ne sera effectué. « Il est donc interdit de rechercher judiciairement la paternité naturelle, sauf dans des cas exceptionnels. Mieux, selon l’article 277 du Code de la famille, c’est la notion de puissance paternelle qui est consacrée au lieu d’autorité parentale, ce qui fait que, même divorcées, les femmes rencontrent des difficultés pour prendre certaines décisions pour leurs enfants », renseigne-t-elle.
KALIDOU KOULIBALY POUSSÉ VERS LA SORTIE
Sous contrat avec Al-Hilal jusqu’en 2026, le défenseur sénégalais serait poussé vers la sortie. Avec des performances jugées à la baisse, il aurait été exclu de la liste pour le Championnat afin de faire de la place à… Neymar.
Sous contrat avec Al-Hilal jusqu’en 2026, le défenseur sénégalais serait poussé vers la sortie. Avec des performances jugées à la baisse, il aurait été exclu de la liste pour le Championnat afin de faire de la place à… Neymar.
Al-Hilal en veut plus, beaucoup plus. Dominateur sans partage du football saoudien la saison dernière, le club entraîné par Jorge Jesus ne veut pas s’arrêter en si bon chemin cette saison. Et pour maintenir le cap durant cette campagne où il est en train de livrer un mano à mano avec Al-Ittihad en Saudi Pro League, il serait prêt à se passer de certains éléments, et pas des moindres, à la mi-saison. Si un départ de Neymar semblait à l’étude il y a quelques semaines, celui qui fait désormais le plus parler est celui de Kalidou Koulibaly. À 33 ans, l’ancien défenseur central de Naples et de Chelsea est dans sa deuxième année en Arabie saoudite. Mais après une longue et belle saison 2023- 2024 (44 matchs), ses performances dans cette campagne 2024-2025 ne répondraient plus aux attentes placées en lui.
KOULIBALY SACRIFIÉ POUR NEYMAR ?
Avec 18 matchs disputés pour plus de 1500 minutes, le capitaine de l’Equipe Nationale du Sénégal reste un titulaire pour Jorge Jesus. Pourtant, les champions en titre d’Arabie saoudite seraient prêts à prendre une décision drastique et étonnante pour se séparer de lui. D’après les informations de Marca, AlHilal a décidé d’inscrire Neymar sur la liste pour le Championnat, et cela passe par exclure Koulibaly. Plus surprenant encore, le média espagnol précise que la direction du club saoudien a décidé de mettre fin au contrat du champion d’Afrique 2022 ou le faire prêter, à partir du prochain mercato, jusqu’à la fin de son contrat qui court jusqu’en 2026. Reste maintenant à voir par quelle oreille Kalidou Koulibaly accueillerait une telle décision. Ce qui est sûr, c’est que le défenseur a encore tant à offrir à 33 ans.