Parti au pouvoir, l’Alliance pour la République (APR) est devenue une formation totalitaire minée par les dénonciations et le mouchardage. Les principales cibles de cette entreprise de délation ne sont autres que ses propres leaders coupables de délits d’ambitions. Les uns indexés comme ‘traitres‘, d’autres taxés de ‘complotistes’ guettant le fauteuil du président Macky Sall lui-même en posture ambigüe pour un troisième mandat à la tête du pays. Qu’est ce qui, véritablement, se cache derrière l’agitation d’un tel débat aux relents de virus sur la place publique dans un contexte socioéconomique qui frôle l’urgence ? Les analystes politiques nous expliquent les dessous de cette guéguerre fratricide.
Quel proche du Chef complote contre le projet secret du Chef ? Qui roule pour qui et dans quel sens ? Ces questions taraudent actuellement les esprits au sein du parti au pouvoir, l’APR. Les agents doubles voire triples pulluleraient dans cet univers d’espionnite. Mame Mbaye Niang, le ministre chef de cabinet du président Macky Sall, qualifie de « traitres » d’obscurs camarades de parti tapis dans les couloirs du pouvoir en bousculant le chef pour lui succéder.
Dans la foulée de cette traque aux « félons », Bara Ndiaye, un autre responsable de l’APR et directeur de la Maison de la presse ( !), dénonce carrément « des réseaux internes dans la logique de leur agenda personnel ». Au banc des accusés : Amadou Ba, ministre des Affaires étrangères, et Aminata Touré, présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese). Deux poids lourds du parti présidentiel, acteurs majeurs de la réélection du président Macky Sall. « C’est une suite logique. Bara Ndiaye n’a fait qu’enfoncer le clou en citant l’identité des personnalités qu’il considère être les traitres dont parle Mame Mbaye Niang. Aujourd’hui, il faut admettre que le parti APR vit une profonde crise de positionnement pour la présidentielle à venir alors que le président Macky Sall lui-même n’a pas dit son dernier mot. C’est pourquoi, on assiste actuellement à ce qu’on peut qualifier de chasse aux sorciers autour du fauteuil présidentiel », constate l’analyste politique Assane Samb.
Selon lui, derrière ces déballages — Ndlr, en réalité, il n’y a pas eu de déballages mais plutôt des accusations gratuites — se dessinerait une volonté de freiner la dynamique enclenchée par des ténors comme Moustapha Diakhaté qui ont opté pour la refondation de l’APR. «Depuis que Moustapha Diakhaté a créé son courant au sein du parti présidentiel, l’entourage proche du président cherche à dénicher, par tous les moyens, des personnalités qui tireraient les ficelles en catimini. Malheureusement pour eux, il ne s’agit que de suspicions nées d’une situation de panique car jusqu’à présent, ils n’ont aucune preuve à brandir à l’encontre de ces leaders cités comme étant lancés dans une éventuelle course à la succession », précise M Samb qui entrevoit à travers ces sorties des manœuvres orchestrées au plus haut sommet de l’Etat.
BAKARY DOMINGO MANE : « EN REALITE, ILS PRECHENT POUR LEUR PROPRE CHAPELLE »
Ces dénonciations tous azimuts, est-ce que ce n’est pas une stratégie utilisée par le pouvoir pour pousser ceux qui ont des ambitions présidentielles à se manifester publiquement? Ceux qui incarnent ce combat sur fond d’accusations le font-ils pour le président ou pour se protéger eux-mêmes ? Sont-ils en mission commanditée par d’autres leaders encagoulés ? Ces trois questions, Bacary Domingo Mané, enseignant en communication politique, se les pose dans son analyse de la théorie du complot en vogue dans les rangs du parti au pouvoir. « Mais l’un dans l’autre, ceux qui incarnent ce combat en disant qu’il y a des traitres parmi eux, en réalité ils prêchent pour leur propre chapelle. Allez-y voir leur gestion des responsabilités qu’on leur a confiées pour comprendre le pourquoi de certains agissements. Parce que, dans une guerre de positionnement, chacun essaie de tirer la couverture de son coté. Et le plus souvent, ce sont des gens qui ont des choses à se reprocher qui crient le plus fort. Donc, une occasion pour eux de se mettre dans une position de défenseurs du Président afin d’éviter des poursuites judiciaires sur les dossiers que les corps de contrôle ont mis sur la table », croit savoir le journaliste. Alors, de quel œil faut-il voir la posture adoptée par le responsable en chef, le président Macky Sall, sur les supputations actuelles autour de sa succession ? Pour Bakary Domingo Mané, ce sont des suspicions nourries par le Président lui-même pour s’appuyer prochainement sur l’inévitable contradiction des juristes que va susciter l’article 27 de la Constitution. Sur ce, le spécialiste en communication politique évoque une nouvelle impasse constitutionnelle à l’orée de la prochaine échéance présidentielle. « En sachant que les juristes ne vont jamais s’entendre entre eux sur les interprétations de cet article, il va attendre deux ans avant la présidentielle de 2024 et saisir le Conseil constitutionnel pour avis sur la question du troisième mandat. Naturellement, le jour où il saisira cette haute juridiction, elle lui dira : Monsieur le président, de la République, vous avez la possibilité de vous présenter pour une troisième fois ! », prédit avec assurance l’ancien président du CORED (Conseil pour le respect de l’éthique et de la déontologie), Bakary Domingo Mané. Rappelant que l’appétit vient en mangeant, le confrère explique qu’aujourd’hui le président Macky Sall a pris goût au pouvoir. Les choses sont tellement faciles pour lui qu’il a presque toute l’opposition dans sa poche. Quant au peuple, il est devenu amorphe en acceptant tout ce qu’on lui soumet. Par conséquent, le Président est tenté de croire qu’il a un boulevard devant lui !
DR MOMAR THIAM : « ON NAGE VERS LE REVEIL DES VIEUX DEMONS »
Docteur en communication politique, Momar Thiam voit quelque part une stratégie de contre-feu dans le débat autour du troisième mandat et la théorie du complot agitée sur la place publique. « C’est une stratégie de communication bien huilée si on se fonde sur les sorties des pontes du régime comme Boun Abdallah Dionne, secrétaire général de la présidence, qui alimente le débat sur le troisième mandat. Dans la même logique, d’autres personnalités proches du président sont venues y greffer la fameuse histoire des traitres et complotistes qui, selon eux, agissent pour leur agenda personnel. Et sur le plan médiatique, ce sont des sorties qui visent à parasiter le débat public », décrypte l’expert en sciences politiques. Pour étayer ses arguments, Dr Momar Thiam convoque les dernières interpellations du Fmi à propos de la lourdeur de la dette du Sénégal mais également la morosité actuelle dans plusieurs secteurs économiques du pays. Ce débat, dit-il, peut être installé sciemment par le pouvoir mais surtout il peut aussi constituer pour lui un moyen de sonder l’opinion dans sa généralité par rapport à la question du troisième mandat. « Quand Mbaye Ndiaye, très proche du président de la République, arrive à soutenir que le président est à son premier mandat alors que ce dernier avait sifflé la fin d’un tel débat, cela n’est pas fortuit. Et actuellement on a l’impression qu’on nage vers le réveil des vieux démons si on se rappelle de ce qui s’était passé avec la troisième candidature du président Wade en 2012 », rappelle M. Thiam avant de se désoler du fait que ce tollé médiatique risque de compromettre l’action gouvernementale. « Si le pouvoir perdure à lancer des sondes pour voir quelle sera la réaction de l’opinion publique sur des projets de politique – politicienne, non seulement il va perdre du temps dans les chamailleries mais également cela va être un obstacle à toute la communication qu’il doit faire sur ses réalisations et sur les besoins des Sénégalais » avertit l’ancien conseiller en communication du président Abdoulaye Wade.
Par Mamadou Oumar NDIAYE
DIEU, LE PRÉSIDENT SALL ET SES FAUX AMIS
Dire que le premier mandat de Macky ne compte pas dans la limitation constitutionnelle est grave de dangers pour notre pays qui s’épargnerait bien un soulèvement populaire au moment où des pyromanes sont en passe de brûler la Guinée
« Mon Dieu, gardez-moi de mes amis. Quant à mes ennemis, je m’en charge ! » Cette citation prêtée à Antigone, roi de Macédoine qui vécut longtemps avant Jésus Christ, le président de la République devrait la relire effectivement et s’en pénétrer ! Car, ces temps-ci, assurément, alors que l’opposition semble KO — ou, du moins, s’est singulièrement ramollie —, c’est plutôt de son propre camp, venant de la part de supposés amis qui prétendent ne lui vouloir que du bien, que parviennent les coups les plus dangereux pour lui.
Des torches incendiaires qui peuvent mettre le feu au pays tout entier en moins de temps qu’il ne faut pour cligner des yeux. Hélas, dans l’Histoire, les rois et les présidents les plus puissants ont été perdus par des courtisans de la trempe de ceux qui, ces jours-ci, veulent pousser le président de la République à faire le mandat de trop, celui que n’autorise pas la Constitution.
Des gens apparemment bien intentionnés — du moins, c’est ainsi qu’ils se présentent —, disant qu’ils seraient les derniers Mohicans à ses côtés, ceux qui seraient prêts à donner leur vie pour lui mais qui, en réalité, lui savonnent la planche. Et créent par leurs déclarations irresponsables toutes les conditions requises pour que le peuple le trouve dans son palais afin de le déloger ! Autant dire qu’ils agitent un chiffon rouge devant le taureau enragé qu’est ce même peuple en parlant de troisième mandat ou même de bail à durée indéfinie qu’il pourrait signer avec les Sénégalais.
Dire que le président Macky Sall n’en a pas fini avec ces derniers ou que son premier mandat n’entre pas en ligne de compte dans la limitation fixée par la Constitution, c’est non seulement irresponsable mais encore particulièrement grave de dangers pour notre pays qui s’épargnerait bien un soulèvement populaire. Ce au moment où des pyromanes sont en passe de brûler un pays voisin, la Guinée, justement sur le même sujet sensible de troisième mandat non autorisé par la Constitution.
En réalité, tous ces mauvais amis du président semblent avoir oublié que l’un des régimes les plus solides de la sous-région, celui de Blaise Compaoré au Burkina Faso, s’est effondré comme un château de cartes en 48 heures à peine lorsque l’Assemblée nationale de ce pays avait voulu modifier la loi fondamentale pour permettre à l’alors homme fort du pays des hommes intègres de rempiler à l’infini. Chez nous-mêmes, on a vu ce qu’il en a coûté à l’ancien président lorsqu’il avait voulu toucher à la Constitution pour baliser la voie de sa succession à son fils adoré.
Pour dire que le président de la République, brillamment réélu il y a tout juste un an, a besoin d’autre chose que de ce débat assurément prématuré et inopportun. Un débat, surtout, dangereux. Il a besoin de réaliser ses projets, de terminer ses chantiers, de continuer à traduire sa vision en actes, de mettre en œuvre la phase 2 du PSE, de préparer l’entrée du Sénégal dans le cercle restreint et vertueux des producteurs de pétrole et de gaz, etc.
Autant de choses qui ne pourront se faire que si le pays est stable. Or, c’est justement cette légendaire stabilité que les « inconditionnels » du président veulent troubler en brûlant ce cher pays que les présidents Senghor, Abdou Diouf et même Abdoulaye Wade ont su maintenir à l’abri des soubresauts et convulsions qui ont agité presque tous les autres Etats africains à la remarquable exception, justement, de ce cher Sénégal. Passe encore qu’on parle d’encagoulés qui installeraient des cellules dormantes dans le parti présidentiel et rêveraient tout haut de succéder au président. Comme si toute ambition devrait être à bannir ! Mais cela, ce sont les oignons de l’APR.
En tout cas, au moment où le même président a sifflé la fin de la récréation et a sorti le bâton contre tous ceux qui se prononceraient sur ce sujet tabou du troisième mandat, l’opinion a évidemment du mal à comprendre le deux-poids deux mesures dont il fait montre en sanctionnant ceux qui disent que son « règne » s’arrête constitutionnellement en 2024 tout en faisant preuve d’une incompréhensible mansuétude à l’endroit des responsables de son camp qui militent désormais ouvertement pour la suppression du verrou constitutionnel relatif au nombre de mandats !
A la décharge du président, il n’a — jusqu’à présent en tout cas — pas encore franchi le Rubicon d’un dépassement de la ligne rouge en disant qu’il veut briguer un mandat supplémentaire. A tout le moins, il entretient un flou artistique sur ses intentions et tant qu’il en sera ainsi, franchement, il n’y a pas lieu de se formaliser outre mesure. Laissons-le dérouler son mandat et puis, quand le problème se posera, c’est-à-dire quand il dira éventuellement qu’il veut rester au pouvoir au-delà de 2024, alors, à ce moment-là, il sera toujours temps d’aviser. Et d’apporter éventuellement la riposte qui sied.
Dans tous les cas, le président Macky Sall, qui a su triompher admirablement de tous ses ennemis — disons, adversaires — depuis 2012, du redoutable Abdoulaye Wade à l’ancien maire de Dakar Khalifa Sall, sans oublier Karim, le fils de son prédécesseur — et Guy Marius Sagna actuellement ! —, le président Sall, donc, a montré qu’il savait se charger de ces ennemis dont parlait Antigone. Mais cela, gageons que c’était le plus facile pour lui. Car, le plus difficile actuellement, et la mère des batailles assurément pour lui, ce sera de faire face aux complots sournois de ses prétendus amis, ces gens qui se présentent en inconditionnels mais qui, en réalité, ne lui veulent absolument pas du bien. Des gens qui seront les premiers à le quitter lorsque son régime vacillera. Et ces amis-là, pour se protéger de leurs coups félons et parer leurs actes de traitrise sous couvert d’un dévouement sans faille et d’une langue mielleuse, il aura effectivement besoin que Dieu le garde contre eux !
«MONTRER NOS REALITES SANS POUR AUTANT NOUS ALIENER»
Palabres avec … Mabadiakhou Bâ alias Maba, acteur, producteur, scénariste et réalisateur
Maba Bâ est acteur, producteur, scénariste et réalisateur. Il est connu pour des titres tels que : « WarGames (MGM) », « Christmas Wedding Baby » (Netflix) et les courts métrages plusieurs fois primés dont « Samedi Cinéma » (TIFF, Venise), « Men or Mice » (Urbanworld), pour en citer que ceux-là. Il a produit « Baamum Nafi » / Le Père de Nafi), le premier long métrage de Mamadou DIA avec qui il a fondé « JoyeDidi ». Informaticien formé à l’Université de Virginie (USA), il finit cinéaste, comme son père, Cheikh Ngaïdo Bâ. Il séjourne à Dakar dans le cadre de la promotion du film « Le père de Nafi » dont l’avant-première a eu lieu mercredi dernier dans le cadre du Festival Film Femme Afrique. Nous avons pu changer avec lui. Peu disert, il a répondu avec concision à nos questions. Voulant être reconnu pour son travail, il n’a pas voulu se prononcer sur les questions relatives à l’apport de son père ou son influence. Comme quoi, il ne veut surtout pas être considéré comme le fils de…..
Informaticien, comment avez-vous atterri au cinéma ?
Effectivement, j’ai fait informatique à l’université. Ensuite, je me suis spécialisé en animation 3D et effets spéciaux. C’est en ce moment que j’ai vraiment découvert le pouvoir des histoires racontées en images montées. J’ai toujours adoré les films et c’était depuis mon très jeune âge. Mais le pouvoir de s’exprimer de par eux, je l’ai découvert en étudiant l’animation 3D
Vous êtes acteur, producteur, scénariste et réalisateur. Ça ne pèse pas lourd sur vos épaules?
Non, pas du tout ! C’est vrai que le faire dans la même production, c’est très difficile. Cependant dans « Baamum Nafi » par exemple, je ne suis que producteur. Donc, je ne fais pas tout à la fois même si cela m’est arrivé une ou deux fois. Et ces moments ont été un challenge. Pour mon premier court métrage « 3paramour3 » par exemple, je l’ai fait. Mais quand j’ai fait « Taxi cab Teranga », j’étais juste acteur. Les gens le font, à l’instar de Clint Eastwood, Ben Affleck. Avec une bonne équipe autour, cela peut se faire.
Dans laquelle de ces casquettes êtes- vous cependant le plus à l’aise ?
Je pense être à l’aise dans toutes ces casquettes. C’est juste une question de savoir laquelle porter pour un moment et foncer.
Vous avez d’abord été acteur. Comment vous vous êtes retrouvé dans ce rôle ?
Pour moi cela a commencé sous forme de thérapie. Je cherchais à me connaître mieux, à mieux comprendre mes émotions. Pourquoi j’aime le chocolat plus que la vanille ? C’est une question simple, mais les gens ne se la posent pas. On aime ce que l’on aime, et on ne se demande pas pourquoi. Pour moi, la philosophie a joué un grand rôle dans le développement de ma personnalité. Je me suis toujours posé ces questions dès le bas âge. Qui suis-je? Qu’est-ce que je fais ici? Etc... En découvrant Descartes, j’ai découvert que je n’étais pas le seul et que beaucoup ont tenté de répondre à ces mêmes questions. Beaucoup ont été tourmentés par ces interrogations. Dans l’art d’être acteur, on a le privilège de se perdre dans les croyances, la conviction, les amours et haines de quelqu’un d’autre. On oublie qui on pense être et accepte tout d’une autre personne. En étudiant l’art d’acteur et en performant ce dernier, j’ai appris et j’apprends énormément à propos de moi-même et de l’être humain en général.
Généralement aux Usa les acteurs Noirs sont confinés dans des rôles accessoires. Cela n’a pas été votre cas ?
Non, et c’est pour cela que je ne le fais pas très souvent. Je choisis mes rôles avec attention. Connaissant le pouvoir des images, je refuse d’immortaliser un autre cliché. Je préfère ne pas jouer pendant un moment que de jouer des caractères faux et plein de clichés.
Parlez-nous de votre vision du cinéma Africain ?
Je pense que le cinéma africain, en tout cas sénégalais, est en pleine renaissance avec Alain Gomis, Maty Diop et mon associé Mamadou Dia pour en citer quelques-uns. Il y en a d’autres, bien -sûr. Le cinéma sénégalais tape fort dans le monde. Cependant, nous devons trouver un moyen de le rendre beaucoup plus accessible sur notre territoire
Baamum Nafi (Le Père de Nafi) est votre premier long métrage. Comment s’est faite la gestation ?
En effet « Baamum Nafi » est le premier long métrage de la société « JoyeDidi », une société créée avec mon associé Mamadou Dia. C’est mon premier long métrage en tant que producteur, j’ai fait un long métrage en acteur auparavant qui a été sur Netflix et BET la chaîne américaine. Concernant « Baamum Nafi », c’est une auto production de « JoyeDidi ». Ce film est né dans le cœur de Mamadou Dia, il s’est ouvert honnêtement sur les pages de son screenplay et l’a partagé. Après avoir lu le script, on en a discuté. Mamadou a écrit de manière créative tout en pensant à la production, il l’a fait bien et faisable pour nous sans besoin de beaucoup de financement. Donc, dès qu’on a senti qu’on était prêt, on a foncé sans attendre d’argent de qui que ce soit. Ensuite, le Fopica nous a aidés à la post- production.
Quelle est votre vison sur la société sénégalaise ?
Je l’aime beaucoup, notre société, elle est belle. Habitant à New York depuis une dizaine d’années, la société sénégalaise peut paraitre parfois frustrante. Les choses se passent un peu lentement ou se font à moitié, ce que je trouve dommage car nous avons tellement de potentiels au Sénégal
La politique culturelle du Sénégal comment la jugez-vous ?
J’aimerais que les médias des régions soutiennent plus la Culture. Par exemple, nous avons amené notre propre écran géant et projecteur à Matam, on a eu plus de 400 personnes sur deux nuits d’affilée. Ils ont adoré le film, mais la presse n’était pas présente pour immortaliser ces beaux moments. Le ministère de la Culture de par le Fopica nous a beaucoup aidés et cela prouve que la Culture du cinéma est vivante au Sénégal.
Quelle est votre propre vision du cinéma ?
Pour nous, à « JoyeDidi », on se concentre sur la qualité des images et des histoires racontées. Comme je le dis plus haut, le pouvoir des images montées est un véritable privilège. Nous comptons utiliser ce privilège pour bien montrer nos réalités sans pour autant nous aliéner
Comment percevez le paysage cinématographique du pays avec la prolifération des séries télévisées ?
Avec le boom de Netflix et autres, les séries télé sont devenues plus artistiques et prennent plus de risques. J’espère que nous arriverons à cela avec nos séries sénégalaises bientôt.
MACKY CHERCHE SA VOIE
Le chef de l’Etat, qui ne voulait répondre ni par un «oui» ni par un «non» à la question sur le troisième mandat, a fini via les agissements de ses collaborateurs et autres sondes lancés à l’opinion, par afficher ses ambitions
Un timing savamment choisi (un an après la réélection de Macky) ! Des personnalités envoyées au charbon. Le premier, c’est Mahammed Boun Abdallah Dionne (ancien Premier ministre et actuel ministre d’Etat, secrétaire général de la Présidence de la République) qui plaide la suppression de la limitation des mandats pour que Macky Sall puisse rester au pouvoir jusqu’en 2035. Ensuite, c’est le Directeur des structures de l’APR (parti au pouvoir) qui parraine la candidature de Macky Sall en 2024 et parle pour la première fois de la non rétroactivité de son premier mandat de sept ans. Quant à Mansour Faye, il s’est juste contenté de préciser que Macky Sall ne sera pas au pouvoir jusqu’à 2035. Le Chef de l’Etat, qui ne voulait répondre ni par un «oui» ni par un «non», a fini, via les agissements de ses collaborateurs et autres sondes lancés à l’opinion, par afficher ses ambitions. Il cherche juste la voie pour y arriver.
L’équation des alliés et des «présidentiables» de l’Apr
Dans sa recherche de voie pour le troisième mandat, Macky Sall devrait aussi régler deux équations. D’abord, celle de ses alliés. Ensuite, celle des têtes de gondole de son parti considérées à tort ou à raison comme des «présidentiables» et/ou ayant des ambitions présidentielles. Pour l’heure, les alliés qui ont perdu, pour la plupart d’entre eux, de leur influence, font le profil bas, s’ils n’adoptent pas la politique de l’Autruche. «Il ne faut pas qu’on se laisse divertir par ce débat prématuré», a récemment confié à Sud Quotidien, le porte-parole de la LD, Moussa Sarr. Quant son homologue du PIT, Moussa Sow, il avait indiqué qu’il faut : «éviter de distraire le peuple» sur le débat du 3ème mandat. Au niveau de l’AFP, Zator Mbaye avait plutôt conseillé ses collègues alliés à éviter le débat. Alors qu’Abdoulaye Wilane du PS soutenait que «chaque chose a son temps». Une omerta qui en dit long sur la peur bleue qui anime les alliés de Macky Sall au sein d’une coalition majoritaire où chacun cherche à consolider son strapontin. D’ailleurs, c’est ce qui explique l’implosion de tous les partis alliés qui accompagnent Macky Sall depuis 2012. L’autre équation et pas la moindre, c’est celle de faire «parrainer» sa candidature pour un troisième mandat à des responsables de son parti. Certains sont accusés, à tort ou à raison, d’avoir des ambitions présidentielles tout en restant dans le Macky. L’administrateur de la Maison de la Presse, Bara Ndiaye a même cité nommément Aminata Touré (présidente du Conseil économique, social et environnemental) et Amadou Bâ (ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur). Selon certaines indiscrétions, Abdoulaye Diouf Sarr (ministre de la Santé), Aly Ngouille Ndiaye (ministre de l’Intérieur) ou Mouhamadou Makhtar Cissé (ministre du Pétrole) seraient en ligne de mire des faucons du Palais. Ce qui installe notre pays dans des duels à fleurets mouchetés, en attendant l’attaque frontale
L’amnistie de Karim et Khalifa renvoyée aux calendes grecques
La volonté de plus en plus affichée de Macky Sall, de briguer un troisième mandat, ne serait pas étrangère au refus de discuter d’une éventuelle amnistie de Karim Wade et de Khalifa Sall, comme jadis, annoncée par le Président de la République à France24, pour davantage décrisper l’espace politique sénégalais. Et pour cause, les sondages d’hier seraient toujours valables aujourd’hui. Une élection présidentielle avec Khalifa Sall et Karim Wade déboucherait inévitablement sur un deuxième tour. Ils semblent encore être les deux seuls capables de mettre Macky Sall en ballotage. Conscient de cet état de fait, le Président Sall et ses souteneurs ne seraient plus disposés à procéder à une telle «largesse» qui entrainerait leur chute et leur perte du pouvoir. Voilà pourquoi la question de l’amnistie a été renvoyée aux calendes grecques. Le temps de valider la candidature du président de l’APR et de lui assurer un troisième mandat. Ce n’est qu’en ce moment et en ce moment seulement que l’ancien maire de Dakar et le fils du Pape du Sopi vont recouvrer leurs droits civiques, via une loi d’amnistie
L’ARABIE SAOUDITE SUSPEND L’ENTREE DES PELERINS SUR SON TERRITOIRE
Le pèlerinage 2020 à la Mecque est menacé par le Coronavirus
Le nouveau coronavirus (Covid-19) menace l’accomplissement du cinquième pilier de l’Islam, obligatoire pour tous les musulmans qui en remplissent les conditions. En effet, l’Arabie saoudite a décidé hier, jeudi 27 février 2020, de suspendre «temporairement» l’entrée sur son territoire des pèlerins se rendant à La Mecque. Riyad veut «prévenir l'arrivée du nouveau coronavirus dans le royaume et sa propagation».
L e gouvernement saoudien a décidé de «suspendre temporairement les entrées dans le royaume pour réaliser la Oumra et visiter la mosquée du Prophète (Pls)», dans le but «de prévenir l’arrivée du nouveau coronavirus dans le royaume et sa propagation», a fait savoir le ministère saoudien des Affaires étrangères dans un communiqué. Face à cette menace grandissante que constitue la propagation du nouveau coronavirus (Covid-19) en Asie et dans plusieurs autres pays du reste du monde, l’accès à la mosquée de Médine a également été fermé. Et le quotidien saoudien Al-Riyadh de relever que le ministère saoudien des Affaires étrangères a pris ces «mesures temporaires pour contribuer aux efforts de stopper la propagation du coronavirus» et «avec l’aide de Dieu», «dans le souci d’appliquer les standards internationaux». «Il s’agit de mesures préventives temporaires. Elles visent à apporter le plus haut degré de protection à la population», rapporte le journal.
LA OUMRA SUSPENDUE, LE HAJJ 2020 EN SURSIS
Mieux, la mesure la plus symbolique consiste en la «suspension de toute entrée sur le territoire en vue du pèlerinage» (Oumra), à La Mecque. La Oumra (ou petit pèlerinage), attire chaque mois à La Mecque plusieurs dizaines de milliers de musulmans. C’est un pèlerinage qui peut être réalisé à n'importe quelle période de l'année. Contrairement au Hajj, le cinquième pilier de l’Islam, drainant des millions de musulmans du monde entier vers les lieux saints de l’Islam, qui ne peut être effectué qu'à des dates bien déterminées du calendrier lunaire islamique. Cette année, il doit avoir lieu entre fin juillet et début août. Ce qui fait qu’il est difficile, pour l’instant, d’avancer s'il sera affecté par le Covid-19. Cette mesure ne concerne pas que les pèlerins (effectuant la Oumra, à La Mecque) et les visiteurs de la mosquée du Prophète Mouhammad (Psl) à Médine. En outre, l'Arabie Saoudite a également suspendu l'entrée dans le pays des voyageurs munis d'un visa de tourisme et provenant de pays où sévit le nouveau coronavirus, selon des critères qui seront fixés par les autorités sanitaires. «Ces procédures sont temporaires, et sont assujetties à l'évaluation continue des autorités compétentes», a ajouté le ministère, précisant que les autorités sanitaires saoudiennes détermineront les lieux où l'épidémie constitue un danger.
81.000 CONTAMINATIONS AU CORONAVIRUS, 2761 MORTS ET UNE QUARANTAINE DE PAYS TOUCHES DANS LE MONDE
En attendant, même si aucun cas de contamination n’a pour l’heure été rapporté dans le royaume, mais le coronavirus s’est répandu dans plusieurs pays voisins. Donc, cette décision tombe alors que la maladie s’étend dans les pays du Golfe. Ce qui fait qu’aucun touriste originaire des six «pétromonarchies» du Golfe ne sera autorisé à fouler le sol de l’Arabie Saoudite, avec leur seule carte d’identité dans cet espace du Conseil de coopération du Golfe (Ccg). Pis, en plus de l’Iran, le Koweït, avec notamment 43 cas de contamination, et Bahreïn, avec 33 cas, sont très touchés. Dans les deux pays, beaucoup des nouveaux cas sont des personnes qui s’étaient rendues en Iran, pour certaines à des fins de pèlerinage sur des lieux sacrés chiites. Carrefour régional à bien des égards, l’Iran est ainsi devenu un foyer de propagation du nouveau coronavirus vers une multitude de pays voisins. Découvert en Chine, en décembre dernier, le bilan quotidien de l’épidémie de pneumonie Covid-19 est au plus bas depuis trois semaines dans ce pays-continent. Les autorités ont annoncé, jeudi 27 février, 29 nouveaux décès en 24h, le plus faible nombre en près d’un mois. Mais, ailleurs dans le monde, les contaminations se multiplient, notamment en Europe et en Asie (l’Italie, l’Iran, la Corée du Sud et le Japon…). Selon le dernier bilan officiel communiqué mercredi par l’Organisation mondiale de la santé (Oms), plus de 81.000 contaminations et 2761 morts ont été recensées dans le monde, la plupart en Chine (2718 morts). Bref, une quarantaine de pays sont désormais touchés par le coronavirus à travers le monde.
UN ARRETE D’INTERDICTION EN GESTATION A L’UADB
L’Universite Alioune Diop de Bambey (UADB) a organisé, hier jeudi, une confiance sur le thème «Les sachets plastiques, un danger pour l’équilibre des écosystèmes».
L’Universite Alioune Diop de Bambey (UADB) a organisé, hier jeudi, une confiance sur le thème «Les sachets plastiques, un danger pour l’équilibre des écosystèmes». Cette rencontre de la section locale du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) de l’UADB entre dans le cadre du service à la communauté.
Un arrêté interdisant les sachets en plastiques a été pris par le Recteur, Maye Diaw, pour lutter contre les sachets en plastiques dans l’espace universitaire
«Les sachets plastiques, un danger pour l’équilibre des écosystèmes», c’est le thème de la conférence de la section locale du Syndicat unique et démocratique des enseignants du Sénégal (SUDES) de l’Université Alioune Diop de Bambey (UADB).
Dr Diégane Sarr, le Secrétaire général de la section locale du SUDES explique : «je voudrais rappeler d’où nous est venu le choix de ce thème. Lors d’une rencontre avec l’ancien recteur, le Pr Lamine Gueye, son souci était comment éradiquer les déchets plastiques au niveau de l’enceinte de l’université. Il nous a demandé, en temps que syndicat, de porter ce thème. C’est pourquoi nous avons décidé de faire ce service à la communauté. On est engagé à aller jusqu’au bout dans la lutte contre les sachets en plastiques. Notre Recteur vient de faire un arrêté interdisant les sachets en plastiques. Notre université sera la première à répondre à l’appel du chef de l’Etat, dans sa politique de ’’Zero dechet’’».
Le Pr Maye Diaw, le Recteur de l’UADB a saisi cette occasion pour plaider pour que ce service à la communauté puisse se faire à l’intérieur de la ville de Bambey. Parce que la vocation de l’université, c’est d’enseigner aussi bien de façon formelle aux étudiants que de façon informelle aux populations. «Nous aurions souhaité que la ville de Bambey dispose d’un centre de conférence permettant d’abriter ce genre de rencontre». Et d’ajouter que «tout est question d’équilibre dans la gestion des plastiques. Ce qui fait que le plastique est décrié, c’est qu’il était considère, au départ, comme de qualités. C’était la durabilité, la légèreté, le moindre coût, la peccabilité et la durabilité».
PERTE DE 10 MILLIARDS SUR LE BETAIL, POUR MAIVAISE GESTION DES SACHETS EN PLASTIQUE
Le conférencier du jour, le Pr Adams Tidiany de l’Université Cheikh Anta Diop (UCAD) de Dakar estime que «le Sénégal a un mauvais système de gestion de collecte des sachets plastiques. C’est la raison pour laquelle les sachets en plastiques sont un peu partout dans la nature. On les retrouve sur les arbres, également en mer, entrainant ainsi la perte de la biodiversité. Ces sachets, dans les champs, entrainent une perte de bétail estimée aujourd’hui à 10 milliards de nos francs, par an. C’est la raison pour laquelle, le «mbousse plastiques» est stigmatise. Il faut se battre pour l’éliminer». Et il poursuit : «l’Etat va vers une interdiction du plastique. Cela peut être une solution. Mais est-ce que c’est la solution parce que le plastique nous rend beaucoup de services. Il faut penser à un changement de comportement des populations, en utilisant des sacs en papier, soit des sacs réutilisables.
D’après les statistiques, près de 500.000 plastiques sont distribués par jour et les 2/3 se retrouvent dans la nature car le système de collecte n’est pas bon. Le système de collecte que nous proposons est qu’au lieu de jeter le sachet en plastique dans la nature, il faut le mettre dans une bouteille en plastique pour éviter qu’il se retrouve dans la nature.»
Par Assome Aminata DIATTA
VERS LE DEVELOPPEMENT D’UN MARCHE DU SPORT AU SENEGAL
Plus qu’un simple jeu, le sport est un phénomène social qui intéresse tous les peuples, et constitue, par conséquent, un facteur très important dans le développement d’un pays.
Plus qu’un simple jeu, le sport est un phénomène social qui intéresse tous les peuples, et constitue, par conséquent, un facteur très important dans le développement d’un pays. Puissant moyen d’éducation et de formation, le sport est aussi un outil privilégié de représentation, de coopération en même temps qu’il joue un rôle déterminant dans l’amélioration de la santé physique et mentale des populations. Il est ainsi, considéré à la fois comme un facteur d’augmentation de la production, et à juste titre comme un facteur d’émergence, à côté de la santé et de l’éducation (Ministère des Sports et des Loisirs ; Pré-rapport ; Groupe création de richesse ; Revue 2009).
Le marché mondial du sport est un secteur qui prend une part très importante dans l’économie mondiale. Il pesait en 2004, 550 milliards d’euros et en 2017, il vaut près de 1 200 Milliards d’euros, générant ainsi 2% du produit intérieur brut (PIB) mondial avec une croissance annuelle moyenne de 4%.
Le marché du sport peut être vu sous trois (3) aspects :
- le marché du sponsoring et de la médiatisation : 20% ;
- le marché des biens et services liés au sport : 30% ;
- le marché d’organisations d’évènements sportifs : 50%.
Le marché le plus florissant dans le domaine du sport reste celui de l’organisation d’événements sportifs qui participe véritablement au développement économique.
En effet, l’organisation des événements sportifs impacte plusieurs secteurs dont le secteur des services relatifs au tourisme et voyages qui s’étend quasiment sur tous les secteurs de l’économie. Or, au Sénégal, le tourisme est un secteur prioritaire dans le développement socioéconomique et représente la deuxième source de devises. Son expansion est étroitement liée à celle d’autres activités telles que l’hôtellerie, la restauration, l’artisanat, les arts du spectacle, le transport et les communications. Il contribue à hauteur de 6,8% au produit intérieur brut (PIB) et a directement soutenu 177.500 personnes (3,8% de l’emploi total) en 2017.
En plus de contribuer à l’attraction touristique, les manifestations sportives développent d’autres secteurs de services liés à la promotion des événements et aux services audiovisuels.
Par ailleurs, au-delà des revenus pour les sportifs, il convient de noter ceux engrangés par les autres acteurs du monde du sport tels que les formateurs, les encadreurs, les personnels soignants, les techniciens, les moniteurs, les coachs sportifs, les manageurs et agents de sportifs.
Pour se développer, le marché de l’organisation des événements sportifs doit s’appuyer sur des infrastructures sportives de qualité, en particulier, lorsque les événements à organiser ont une envergure internationale. C’est dans ce contexte de promotion et de développement du secteur du sport que Son Excellence Monsieur Macky Sall, Président de la République du Sénégal, voudrait doter notre pays d’infrastructures de qualité capables d’accueillir de grands rendez-vous sportifs.
LE STADE OLYMPIQUE, UN AUTRE PAS VERS L’EMERGENCE
En sus de l’Arène nationale et du complexe omnisport Dakar Arena, la pose de la première pierre du stade olympique de football d’une capacité de 50.000 places, le 20 février 2020, est le symbole de la volonté du chef de l’État de hisser notre pays à un niveau plus haut. Ainsi, se fondant sur les expériences des pays développés, force est de reconnaitre que ces investissements massifs dans le domaine du sport peuvent permettre au Sénégal de tirer véritablement profit du marché d’organisation des événements sportifs et de ses bienfaits sur l’économie.
En effet, selon une étude conjointement menée par l’organisme Keneo et le Centre de droit et d’économie du sport de Limoges (CDES), l’Euro 2016 a coûté à la France moins de 200 millions d’Euros et a permis de rapporter au pays près de 1,22 Milliards d’euros dont un impact financier de 625,8 millions d’euros pour le tourisme ».
En outre, avec le développement de l’audiovisuel au Sénégal et l’existence d’entreprise productrices de biens et services sportifs, notre pays peut parfaitement tirer avantage des deux autres segments du marché du sport. Nous sommes donc face à une démarche qui prend en charge l’avenir des jeunes et qui leur fournit un moyen de subsistance dans un domaine qui leur est dédié : le sport. Il appartient à nos établissements d’enseignement professionnel et technique de tenir compte de la politique sportive de l’Etat du Sénégal et d’offrir des formations adaptées aux besoins d’une véritable économie du sport.
Chers jeunes, l’avenir vous appartient et il se construit dès aujourd’hui. Le Président de la République l’a compris en œuvrant pour l’épanouissement du sport et la rentabilité de son marché, à vous de saisir cette opportunité et de vous positionner sur les emplois potentiels et la création d’entreprises offrant des biens ou des services dans le secteur du sport car plus qu’une chance à saisir c’est tout un avenir qui est en jeu.
Assome Aminata DIATTA
EL HADJI DIA BA VANTE SES ATHLETES
Le directeur du centre de développement africain de l’athlétisme (CDAA), El Hadji Amadou Dia Bâ, en compagnie de son directeur technique et de la représentante de la fédération d’athlétisme du Sénégal, a dressé le bilan des activités dudit centre
Le directeur du centre de développement africain de l’athlétisme (CDAA), El Hadji Amadou Dia Bâ, en compagnie de son directeur technique et de la représentante de la fédération d’athlétisme du Sénégal, a dressé le bilan des activités dudit centre et dégagé les perspectives pour l’année en cours. Il a fait face à la presse hier, jeudi 27 février. Les questions touchant l’athlétisme sénégalais et les infrastructures ont été également débattues.
Issu, le 28 novembre 2018, de la fusion entre le centre international d’athlétisme de Dakar (CIAD) et le centre régional de développement (CRD), le centre de développement de l’athlétisme africain (CDAA) basé à Dakar, est l’un des 7 centres sur le continent africain dont la vocation est orientée vers la formation, l’équipement et le suivi des athlètes. Dirigé par l’ancien athlète sénégalais, vice-champion olympique, El Hadji Amadou Dia Bâ, face à la presse le jeudi 27 février au stade Léopold Sédar Senghor, avec la présence de plusieurs d’autres partenaires, a présenté le bilan des activités au sein dudit centre et les ambitions pour l’année en cours.
PERFORMANCES DE HAUT NIVEAU
L’ancien médaillé d’argent aux JO de Seoul en 1988, a présenté un bilan assez positif sur la saison passée, notamment avec la participation au dernier championnat mondial de Doha, qui a vu la Gambienne Gina Basse, classée 6ème, championne sur les 200 m et vice-championne sur les 100 m aux jeux africains, Rabat 2019. À cette performance, de niveau mondial, s’ajoute l’exploit du Burkinabé, Bienvenu Sawadogo et de sa compatriote, Christiane Yasmine Koala, respectivement, vice-champion sur les 400m et Championne Heptathlon aux Jeux africains Rabat 2019. C’est également sans oublier la Nigérienne, Seyni Moumouni, qui est classée au rang mondial 3e sur l’épreuve des 400m et plusieurs d’autres athlètes qui présentent des résultats assez satisfaisants. «Nous espérons avoir plus d’athlètes aux prochains JO. On est sur la bonne voie. Nous avons quitté un point A et on espère élever le niveau du centre dans les prochaines années », a soutenu El Hadji Amadou Bâ.
PERSPECTIVES
À propos des objectifs du centre pour cette nouvelle année, notamment sur la question de préparation des athlètes à participer aux différentes compétitions, le directeur technique dudit centre répond : «nous participerons à des séries de préparation en France et dans d’autres pays de l’Europe, afin de préparer les athlètes aux championnats d’Afrique d’athlétisme qui auront lieu à Alger du 24 au 28 juin et également aux jeux olympiques d’été (Tokyo), qui se tiendront du 24 juillet au 9 août, si le coronavirus nous le permet. Nous avons déjà deux athlètes qualifiés et nous espérons avoir 4 à 6 athlètes de plus pour participer à ces jeux olympiques». Et de poursuivre, «ces préparatifs doivent nous permettre normalement de restituer le niveau actuel, sinon d’en faire mieux».
FAIBLE TAUX DE REPRÉSENTATION DES ATHLÈTES SÉNÉGALAIS
«Nos athlètes sont des boursiers et ces bourses sont octroyées par le Comité Olympique selon le mérite sur tout le continent africain. Et pour le cas du Sénégal, il n’y a qu’un seul athlète qui fait parti des meilleurs athlètes sur le continent, Louis François Mendy» a déclaré El Hadji Dia Bâ. Et d’expliquer : « qu’il est possible qu’un État puisse payer pour un athlète prometteur, car les conditions pour étrenner ce centre de haut niveau sont la bourse et un niveau minimum requis. Nous louons les efforts de la fédération sénégalaise de l’athlétisme qui ne ménage aucun effort pour hisser les athlètes au plus haut niveau possible».
Un véhicule de la Gendarmerie dérape et percute 3 taxis
Dans le cadre d’un exercice de simulation d’un attentat terroriste organisé par le ministère de l’Intérieur, un accident corporel est survenu, hier, sur les Allées du Centenaire, aux environs de 13h, à hauteur du carrefour de la Place de l’Obélisque, selon les autorités de la gendarmerie. L’accident a impliqué un véhicule de la gendarmerie et trois taxis. En effet, un véhicule (VTT) du cortège de la gendarmerie a perdu le contrôle et percuté de plein fouet un taxi avant de se renverser sur deux autres taxis. Une scène horrible au cœur de Dakar. Le bilan est de 04 blessés dont deux 02 grièvement.
Marche du collectif «Noo Lank»
Le collectif «Noo Lank» sera dans les rues de Dakar aujourd’hui pour exiger la libération de Guy Marius Sagna et la baisse des prix de l’électricité. Face à la presse hier, Aliou Sané et compagnie diront au Président Macky Sall que «s’il veut semer le chaos dans le pays, qu’il sache que ni lui, ni les siens ne seront épargnés par la situation que lui-même aura créée». Ils s’indignent du fait que depuis maintenant 88 jours, Guy Marius Sagna soit kidnappé et arbitrairement détenu par le régime liberticide de Macky Sall à la prison du Camp pénal, dans le secteur réservé aux présumés terroristes et aux prisonniers dangereux. A les en croire, le crime de Guy Marius Sagna, c’est d’avoir dit devant le Palais de la République que les Sénégalais ne peuvent pas accepter la décision inique d’augmenter les prix de l’électricité, avec 08 autres Sénégalais qui ont tous recouvré la liberté. Une situation inacceptable, à leurs yeux. Plus que jamais déterminés à poursuivre leur combat contre l’augmentation du prix de l’électricité et pour la libération de Guy Marius Sagna, les membres du Collectif «Noo Lank» appellent les populations à sortir massivement pour prendre part à la grande marche.
Marche du collectif «Noo Lank» (bis)
Le collectif «Noo Lank» ajoute la cherté de l’eau et de certaines denrées dans sa plateforme revendicative. Selon Aliou Sané, la marche d’aujourd’hui prend en charge également la question de l’eau qui devient de plus en plus problématique, malgré l’arrivée de Sen’Eau. Le constat du collectif est que plusieurs ménages reçoivent des factures d’eau plus chères que d’habitude. A cela, s’ajoute la hausse dangereuse des prix de denrées de première nécessité. D’après Aliou Sané, le moment fort de la marche sera évidemment l’étape du Camp pénal où un concert de cris de soutien sera adressé à Guy Marius Sagna pour lui montrer que le peuple sénégalais ne le laisse pas tomber. Pour les membres du collectif, le régime de Macky Sall veut laisser à l’opinion nationale et internationale, et à la postérité, l’image d’un régime qui emprisonne la jeunesse. Ils promettent de poursuivre l’organisation des marches. «Noo Lank», disent-ils, est un cri de guerre contre l’arbitraire de ce régime sous toutes ses formes et dans tous les domaines. Le collectif va s’adresser autrement à Macky Sall.
Les populations de Cambérène se regardent en chiens de faïence
Le feu couve à Cambérène. A l’origine de la tension, la seconde phase du projet d’assainissement de la Commune en gestation prévue au quartier Jubo. Les populations sont divisées sur la deuxième phase du projet piloté par l’Onas. Hier, elles ont étalé leurs divergences devant les autorités municipales et préfectorales au cours d’une réunion. Les populations du quartier Jubo émettent de sérieuses réserves sur le projet à cause des risques sanitaires et sécuritaires. Pour leur porte-parole, Mamadou Daff, il s’agit d’une bombe écologique. Il est inadmissible à ses yeux qu’on implante une station de pompage des eaux usées avec ses réseaux de collecte dans leurs maisons. Cependant, cet avis n’est pas partagé par les populations membres du Collectif d’initiative pour la défense de Cambérène (Cidec). Pour ces dernières s’il y avait une quelconque menace sur l’environnement, ils n’allaient jamais adhérer au projet.
Le G7 en mode débrayage
Le Haut Conseil pour le Dialogue Social (Hcds) a invité hier les syndicats du G7 autour d’une table pour échanger sur leur plateforme revendicative. D’après le secrétaire général du Sels, Abdou Faty, la présidente du Hcds Innocence Ntap Ndiaye a constaté que les ministres ne viennent pas aux rencontres de monitoring présidées par le ministre Dr Cheikh Kanté. Ce qui est un mépris aux yeux des syndicalistes qui entendent durcir le ton. Abdou Faty reproche au gouvernement de faire dans le pourrissement de la situation. A l’en croire, Mme Ndiaye va demander au gouvernement d’entamer des concertations avec les syndicats. En attendant, les syndicats déroulent leur quatrième plan d’actions. D’ailleurs, ils observent un débrayage aujourd’hui.
Le faux contrôleur économique échappe à un lynchage
Les hommes du Commissaire Diouf de Yeumbeul ont déféré hier au parquet un faux contrôleur économique surnommé Diallo, pour escroquerie, extorsion de fonds et usurpation de fonction. Le bonhomme qui écumait les boutiques de la banlieue en se faisant passer pour un agent du commerce a été alpagué dans une boutique à Yeumbeul. L’escroc, avec son gros sac et un carnet, a réclamé 350.000 Fcfa au frère du boutiquier sous prétexte qu’il vendait des produits avariés. Face au refus du boutiquier qui lui a proposé 25.000 Fcfa, le faux contrôleur économique accepte finalement l’offre. Aussitôt le boutiquier le soupçonne d’être un escroc. Il le provoque en le taxant d’escroc. Sentant que les carottes sont cuites, il tente de prendre la tangente. Il s’est alors ensuivi une course-poursuite avant qu’il ne soit arrêté par une foule surexcitée prête à lui faire sa fête. Il a été remis à la police qui a retrouvé sur lui une fausse carte professionnelle et des menottes. Pire, il se faisait passer également pour un agent de la Sûreté urbaine ou de la Dic.
Tension à Wakhinane-Nimzaat
Le maire de la Commune de Wakhinane-Nimzaat, Racine Talla, est dans le collimateur de ses administrés. Ces derniers, habitant le quartier Madieng Khary Dieng de Darou Rahmane 02, lui reprochent d’avoir laissé un promoteur venir accaparer leur unique espace. Ce promoteur du nom de Demba Diallo, selon nos sources, aurait porté plainte contre le groupe de jeunes hostiles à son projet. Une situation qui a installé un malaise dans la localité où les populations promettent de vilipender Racine Talla.
Idrissa Seck à Mbour
Le président du parti Rewmi était hier à Mbour. A la tête d’une délégation de son parti composée de Déthié Fall vice-président, Aly Saleh Diop secrétaire national chargé de la massification, Dr Babacar Mar secrétaire national chargé de la communication digitale et Moustapha Diop responsable à Pikine, Idrissa Seck est allé présenter ses condoléances au coordonnateur départemental du Parti Rewmi, El Hadj Guèye. Le responsable de Rewmi à Mbour a perdu son frère.
Le frère de Modou Lô relaxé après 2 ans de détention
Ouf de soulagement pour le frère du lutteur Modou Lo. Après avoir passé au moins 2 ans en prison, il a été relaxé hier par le Tribunal Correctionnel de Dakar pour association de malfaiteurs, offre et cession de drogue en vue de la consommation personnelle. Par contre, son acolyte Daouda Diouf a écopé deux ans de prison ferme. Les faits remontent à 2017. Les agents de renseignements ont été informés que dans l’entourage du chef de file de l’écurie Rock Energie des Parcelles Assainies, il y avait quelqu’un qui s’adonnait au trafic de chanvre indien. Une perquisition chez Daouda a permis de mettre la main sur 1 kg de chanvre Indien. Interrogé par les limiers, il a tout bonnement balancé le nom du frère de Modou Lo, Ndiaga, en lui attribuant la paternité de ladite drogue. Il a fait savoir que c’est Ndiaga Lo qui lui a donné le sac contenant la drogue. Ayant eu écho de l’affaire, Ndiaga Lo avait pris la fuite. Mais il a été finalement interpellé par une délégation judiciaire en décembre 2018. Lors de l’audience, les prévenus ont nié les faits qui leur sont reprochés. Le parquet a requis 3 ans ferme à leur encontre.
Des agents de la Poste outillés en approche genre
Dans le cadre du renforcement des capacités des structures étatiques en approche genre, une session de mise à niveau a été organisée jeudi dernier à l’intention des agents de la Poste. Organisée par le ministère de la Femme, de la Famille et de la Protection des Enfants, en collaboration avec le ministère de l’Economie Numérique et des Télécommunications, la session a permis de revenir sur les notions de base de l’approche genre axées sur l’équité dans les rapports sociaux de sexe. Les objectifs fixés aux différentes cellules genre ont été passés en revue. Il s’agit entre autres du renforcement des compétences de leurs structures dans la conduite de politique nationale genre, de la facilitation de l’intégration du genre dans les processus de planification, de programmation, de budgétisation, de mise en œuvre et de suivi évaluation des structures. Différentes perspectives ont été tracées à la cellule genre du groupe la Poste pour une meilleure appropriation de sa mission. Parmi ces perspectives figurent le renforcement des capacités des acteurs sur les techniques d’intégration du genre, l’assurance de l’intégration du genre dans les outils de planification de la structure et la production d’un rapport d’activités annuelles.
Le message du Parti Communiste chinois à BBY
Le Département international du Comité central du Parti communiste chinois (PCC) a été séduit par le communiqué de la Coalition Benno bokk Yakaar (BBY) sur le coronavirus. Raison pour laquelle, dans une note parvenue à «L’As», le parti communiste chinois exprime sa gratitude pour le message de solidarité qui manifeste le soutien et l’amitié de la Coalition Bby au peuple chinois. En fait, au moment de l’apparition de l’épidémie COVID-19 en Chine, le Comité central du PCC, rassemblé autour de son Secrétaire Général XI Jinping, a fait valoir les avantages du système politique pour mobiliser les ressources du pays. Selon la même source, la Chine est disposée à coopérer davantage avec la communauté internationale, en particulier le Sénégal, en matière de santé. Appréciant le rôle important que joue la Coalition au pouvoir dans la vie politique sénégalaise, le Parti communiste chinois (PCC) a exprimé sa disponibilité à travailler avec elle pour relever les relations sino-sénégalaises à un nouveau palier.
L’Arabie Saoudite suspend l’entrée des pèlerins à cause du Coronavirus
L’Arabie saoudite suspend «temporairement» l’entrée sur son territoire des pèlerins se rendant à La Mecque, dans le but «de prévenir l’arrivée du nouveau coronavirus (Covid-19) dans le royaume et sa propagation», a annoncé jeudi le ministère des Affaires étrangères. Le gouvernement saoudien a également suspendu l’entrée dans le pays des voyageurs munis d’un visa de tourisme et provenant de pays où sévit le nouveau coronavirus. Une mesure qui n’est pas sans conséquence au Sénégal. D’autant que les voyagistes privés du Sénégal avaient déjà commencé à enrôler de futurs pèlerins. Ils sont obligés de suspendre l’opération dans l’espoir de voir l’Arabie Saoudite lever la mesure.