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21 juillet 2025
L’ANCIEN CO-DÉTENU DE THIONE SECK ARRÊTÉ AU MALI POUR TRAFIC DE FAUX BILLETS
une perquisition effectuée à son domicile malien a permis de saisir un montant global de 900 millions F CFA (en dollars et euros), ainsi que plusieurs chèques et machines aidant à la contrefaçon monétaire
L’ex-codétenu de Thione Seck dans l’affaire des faux billets à nouveau dans de sales draps. Alaye Djitèye a été arrêté au Mali.
Ce, alors que son procès en appel est prévu le 23 mars, à Dakar, aux côtés de l’artiste.
Djitèye est encore tombé dans une rocambolesque affaire de trafic de faux billets et d’usurpation d’identité.
Ainsi, une perquisition effectuée à son domicile malien a permis de saisir un montant global de 900 millions F CFA (en dollars et euros), ainsi que plusieurs chèques et machines aidant à la contrefaçon monétaire, et plusieurs fausses pièces d’identité.Selon nos confrères de Libération, Alaye Djitèye, de son vrai nom Derrick Mouma, est de nationalité camerounaise. Multirécidiviste, il est recherché dans au moins 3 pays africains. Lors de leur procès, Thione Seck n’a eu de cesse de dire qu’il était une des victimes de Djittèye.
Faire découvrir le Sénégal à travers ses petits plats. Voilà le défi des chefs cuisiniers regroupés autour du Bocuse d'or Sénégal. Nathanaël Diamé venu de la France spécialement pour l'événement, met en exergue dans cet entretien, les particularités de la cuisine locale.
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MBAYE NDIAYE ''PARRAINE'' MACKY
Après le Secrétaire général de la présidence, Boun Abdallah, c’est autour de Mbaye Ndiaye qui soutient la possibilité pour l’actuel président de briguer un troisième mandat.
Après le Secrétaire général de la présidence, Boun Abdallah, c’est autour du Directeur des structures de l’Alliance pour la République (APR), Mbaye Ndiaye qui soutient la possibilité pour l’actuel président de briguer un troisième mandat. Dans l’émission «Faram Facce», l’ancien ministre de l’intérieur a estimé que le mandat de 7 ans ne fait pas partie du décompte concernant les deux mandats consécutifs contenus dans la constitution.
Les nuages commencent à s’éclaircir concernant la volonté du président Macky Sall de briguer un troisième mandat. Si le chef de l’état, lors de son face à face avec la presse, le 31 décembre, a préféré faire dans le clair-obscur pour éviter que certains de ses partisans ne se mettent en campagne perpétuelle, l’on peut dire sans risque de se tromper que ses ténors sont en train de préparer l’opinion sénégalaise et internationale sur les intentions du chef de l’Etat, en 2024.
En effet, après le Secrétaire général de la présidence, Mahammed Boun Abdallah Dionne, théorisant la non limitation des mandats, c’est au tour du Directeur des structures de l’Alliance pour la République (Apr) qui se signale.
Dans l’émission «Faram Facce» de la Télévision future média (Tfm) hier, mercredi 26 février, Mbaye Ndiaye a soutenu «qu’il n’existe aucune loi qui interdit au président Macky Sall de solliciter le suffrage des sénégalais après ce mandat en cours».
Se voulant plus clair, l’ancien maire des Parcelles assainies, laisse entendre que lorsque la loi limitant les mandats de 5 ans successifs à 2, le président était avec un mandat de 7 ans.
Ainsi, il soutient mordicus que le septennat ne fait pas partie du décompte, tel que stipulait dans la constitution, notamment en ces termes : «nul n’a le droit de faire deux mandats successifs». Au-delà des responsables de son parti, certains responsables de la mouvance présidentielle avaient aussi théorisé cette histoire des mandats. Il s’agit de Serigne Mbacke Ndiaye qui voulait que le verrou sur la limitation des mandats soit enlevé.
Paradoxalement, toutes les personnes qui sont en train de soutenir la possibilité pour Macky Sall de briguer un autre mandat ne sont pas inquiétées. Contrairement au sort réservé à l’ancien président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakar, Moustapha Diakhate et à l’ancien Directeur des sénégalais de l’extérieur, Sorry Kaba qui ont tout bonnement été sanctionnés pour avoir soutenu que le président actuel était à son dernier mandat.
Comme arguments pour envoyer ces derniers à la guillotine, les responsables de la mouvance présidentielle avaient laissé entendre que ce n’était pas le moment de parler de mandat.
Pis, beaucoup de responsables de l’Apr ne cessent de faire des sorties pour dénoncer des «comploteurs encagoulés» dans le parti qui chercheraient à déstabiliser l’APR en interne. La dernière en date est celle de Bara Ndiaye, administrateur de la Maison de la Presse.
Ce dernier est allé même très loin en pointant un doigt accusateur au ministre des affaires étrangères, Amadou Ba et l’actuelle présidente du Conseil économique, social et environnemental (Cese, Aminata Touré.)
LE CARDINAL THÉODORE ADRIEN SARR « PRÉOCCUPÉ » PAR LA SITUATION DE GUY MARIUS
L’ex Archevêque Dakar considère que le maintien en détention de l'activiste, après avoir libéré ses autres codétenus, est incompréhensible, et peut jeter la confusion dans la tête de certains citoyens
L’ex Archevêque Dakar, le Cardinal Théodore Adrien Sarr, a reçu, hier, Pr Babacar Diop, l’ex-codétenu de Guy Marius Sagna. Audience au cours de laquelle, rapporte un communiqué, le Docteur en philosophie, et professeur à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), Pr Babacar Diop, et sa délégation, ont plaidé la cause de Guy Marius Sagna.
En réponse, lit-on dans le document : « Son Éminence a exprimé sa vive préoccupation face au drame qui frappe Guy Marius Sagna. Il est très inquiet et suit la question au jour le jour.
Il considère que le maintien en détention de Guy Marius Sagna, après avoir libéré ses autres codétenus, est incompréhensible, et peut jeter la confusion dans la tête de certains citoyens. (...) Son Éminence nous a assuré de ses prières, et de son action discrète pour la libération de Guy Marius Sagna ».
Par ailleurs, « son Éminence (Théodore Adrien Cardinal Sarr) a exprimé son profond et ardent vœu de voir le Sénégal rester un pays de paix, et de stabilité, un pays où les différentes religions
continuent de cohabiter dans la tolérance, le respect mutuel, et l’acceptation de la différence. Ce précieux legs doit être entretenu par tous les Sénégalais. Chacun au niveau où il se situe.
Son éminence n’a cessé de nous rappeler que la différence est richesse, complémentarité, elle ne doit pas constituer un obstacle pour la construction et le renforcement du vivre ensemble.
Il a rappelé aussi que la jeunesse qui s’exprime dans les manifestations doit être écoutée. »
Car ajoute la note : « Cet engagement renforce la démocratie, et le pluralisme politique.
Son Éminence nous a demandé de méditer sur une leçon qui doit être entendue par toute la classe politique : ’’Le pouvoir politique n’est pas au-dessus de Dieu’’. »
"LE PDS ET PASTEF SONT DANS L’ERREUR"
El hadji Hamidou Kassé entre dans le débat politique. Il revient sur le front social en ébullition avec le mouvement Ñoo Lank, la flambée des prix, le courant anti-France et décline la politique culturelle sénégalaise
Quand on ne peut pas être plus éloquent que le silence, la logique voudrait qu’on se taise. C’est ce qui explique la torpeur dans laquelle, El Hamidou Kassé s’était plongée depuis qu’il a quitté le Pôle de communication de la Présidence de la République, pour devenir conseiller en Arts et Culture. D’ailleurs dans un entretien exclusif accordé à Sud Quotidien, le philosophe-écrivain, soutient que «c’est dans le silence seulement que l’écoute est possible». Passé le temps de la clameur, il a accepté de s’exprimer dans nos colonnes. Sans esquive, aucune, Kassé brise son silence et entre dans le débat politique. Il revient sur le front social qui est ébullition avec le mouvement Ñoo Lank, la flambée des prix, le courant anti-France et décline la politique culturelle sénégalaise. Sans occulter les questions politiques notamment la succession de Macky Sall et l’absence du PDS et de Pastef dans le dialogue national.
Monsieur le Ministre, on ne vous entend presque plus depuis que vous avez quitté le Pôle communication de la présidence. Qu’est ce qui explique le silence d’El Hadji Kasse ?
Il y a de la vertu dans le silence. On monte en plus de sagesse (sourire). D’ailleurs, on ne peut rien dire d’essentiel dans la clameur. Car, dans la clameur, on ne s’écoute pas. C’est dans le silence seulement que l’écoute est possible.
Vous êtes ministre, conseiller en Arts et Culture à la présidence de la République. Quelle qualification donnez vous à la politique culturelle sénégalaise ?
Le Président a une politique culturelle très ambitieuse. Depuis Senghor, on peut dire que c’est lui qui ébauche les fondements d’une nouvelle politique culturelle. Il reprend à son compte le legs senghorien d’une approche anthropologique centrée sur les valeurs de civilisation. Mais, il développe une nouvelle démarche basée sur ce qu’il appelle l’africanité forte et ouverte qui s’appuie sur une solide architecture industrielle. A travers les divers fonds dédiés au cinéma, aux cultures urbaines, à l’édition, la construction de nouveaux lieux d’art et de culture avec le Palais des arts africains contemporains, les projets de Bibliothèque nationale, de Cité du cinéma et du Centre national des archives, le président jette les bases de notre nouvelle industrie culturelle. Il faut ajouter à ces points d’appui les Maisons de la culture et de la citoyenneté comme illustration de notre politique d’équité territoriale, en sus des instruments qu’il a trouvés, principalement la Biennale. L’avènement de la Sodav et le statut de l’artiste complète ce dispositif qui va donner de nouvelles ailes à la création culturelle et artistique dans un contexte d’essor du numérique et d’ouverture de l’audiovisuel. Le Président a eu raison de se dire que son présent mandat sera essentiellement culture.
Le dialogue national semble prendre du plomb dans ses ailes avec le cumul chef d’état-Chef de parti sans occulter les absences des partis comme le Pds (deuxième aux législatives) et le Pastef (3ème à la Présidentielle)
Le dialogue national est une invention politique majeure. Il appartient à tous les acteurs politiques, sociaux, économiques et culturels d’en faire un moment et un instrument d’élaboration de consensus forts pour le raffermissement de notre démocratie et l’accélération de notre décollage économique, culturel et social. Pour ma part, je trouve que le dialogue national est également un mécanisme de gestion prévisionnelle de crise. C’est ce que les amis et moi, tentons de théoriser depuis le lancement de appel pour le dialogue national. Il faut féliciter le Président qui en a eu l’initiative alors que le pays ne connaissait aucune crise. Il faut féliciter aussi toutes les forces vives de la nation engagées dans cet exercice salutaire pour notre pays. Dans plusieurs pays que j’ai visités, le Dialogue national est considéré comme un modèle pertinent pour l’Afrique et pour les démocraties contemporaines aujourd’hui un peu essoufflées. Comme le dit souvent le Président, la démocratie ne doit plus être réduite à sa dimension conflictuelle. Son paradigme moderne peut être la quête permanente de consensus et le conflit n’en étant juste qu’une possibilité. Cà, c’est le principe. Pour ce qui concerne votre question précisément, il convient de comprendre l’esprit du Dialogue national. L’idéal aurait été que le consensus soit trouvé sur toutes les questions. Convenez que c’est difficile. Après tout, ce n’est pas un processus délibératif. Dans la majorité, nous pensons que le Président de la République peut parfaitement être chef de parti justement parce qu’il est chef de l’exécutif contrairement à certains pays où c’est le Premier ministre, issu de la majorité parlementaire, qui est chef de l’exécutif. Mon ami Ibrahima Sène l’a largement argumenté. Maintenant, si on ne lui trouve pas un consensus, cette question sera rangée dans la rubrique des questions non consensuelles. Concernant l’absence des partis dont vous parlez, mon idée est que politiquement il est peu productif d’être en dehors du Dialogue national. Et, à mon humble avis, ceux qui sont dans cette posture se rendront compte que c’est une erreur. Lorsqu’un processus politique nouveau est en cours, il est recommandé de s’y incorporer. Il s’agit, en effet, de l’ouverture d’un nouveau cycle politique qui risque de laisser durablement dans la marge ceux qui n’ont pas eu l’intelligence politique de s’y impliquer. L’avenir proche nous édifiera.
Le front social est en ébullition avec le mouvement Ñoo Lank, qui lutte contre la hausse de l’électricité et exige la libération de Guy Marius Sagna. Sans occulter les différentes sorties des enseignants.
La question de l’électricité est trop sérieuse pour être réduite à une de ses dimensions. Je pense très sincèrement que les compatriotes engagés dans ce mouvement doivent considérer de manière beaucoup plus sereine l’environnement de notre pays, nos exigences de développement. Il faut reconnaitre les efforts de l’Etat dans ce secteur. Non nous avons maîtrisé la crise que nous avons connue jusqu’en 2011 mais aussi les prix de l’électricité ont été contenus dans les limites du raisonnable pour la grande majorité des populations. Par ailleurs, il est préférable, tout de même, de nous soustraire définitivement des crises récurrentes avec leur lot de délestage continu que d’en vivre les affres du fait de prix qui ne correspondent nullement à la réalité du marché. A mon avis, les responsables de ce mouvement doivent croiser lucidement leur regard avec celui du ministère de tutelle en lieu et place de la radicalité extérieure et de l’approche conflictuelle.
Le front social c’est aussi la flambée des prix...
Ce n’est pas ce qui ressort des constats sur le marché à ma connaissance. Toujours est-il qu’il faut reconnaître que depuis 2012, on a assisté à une logique peu économique de quasi blocage administratif des prix. Le président de la République a soutenu l’impératif de veiller sur le pouvoir d’achat des populations et l’exigence de politiques stratégiques de développement économique et social. C’est une logique difficile mais une logique soutenue jusqu’ici. Nous devons comprendre, ensemble, qu’il est capital de combiner notre souci du social et les contraintes que nous impose le les lois spécifiques du marché.
Et le courant anti-France? Qu’en pensez vous ?
Je suis de nature très réservé pour tout ce qui est «anti». L’anti définit une position négative, pour ne pas dire de faiblesse, souvent réduite au slogan. C’est donc une posture plutôt réduite à la surface de dynamiques autrement plus complexes. Si nous restons dans la posture anti, nous risquons bien d’être anti tout, car nous ne pouvons oublier que nous sommes dans un contexte d’interdépendance. D’une part. D’autre part, il me semble que la politique, c’est l’intelligence des rapports de force. Nous devons donc analyser les situations de manière minutieuse, en déterminer les points d’appui pour créer des ruptures, d’autres pour négocier, d’autres encore pour reculer pour mieux sauter. Lénine parlait d’analyse concrète de la situation concrète. Je sais que les Présidents Sall et Macron, par exemple, sont très soucieux d’une évolution vers plus d’équilibre des relations entre la France et l’Afrique, singulièrement le Sénégal. Je respecte certains de nos compatriotes qui sont dans cette posture. Mais j’estime qu’ils doivent prendre en compte la démarche de l’Etat. Dans toute situation, les acteurs peuvent avoir des démarches différentes, mais travailler pour le même objectif. Enfin, il n’échappe à personne que le Sénégal a accentué la diversification de ses partenaires dans le cadre de sa stratégie nationale de développement. Les bases de la nouvelle économie pétrolière et gazière l’illustre amplement en même temps que d’autres secteurs comme les infrastructures.
Mais de plus en plus des voix s’élèvent pour contester la domination de l’économie sénégalaise par la France. Que pensez-vous de ce «néocolonialisme» qui ne dit pas son nom?
Examinons les faits, au-delà des slogans et des a priori. Le Président Macky Sall a trouve ici l’essentiel des entreprises visées lorsque certains parlent d’une domination de l’économie sénégalaise par la France. Depuis 2012, le Président de la République a impulsé une dynamique de diversification de nos partenariats avec comme souci majeur de tenir ferme sur les intérêts de notre pays. Pour qui n’est pas dans le slogan, c’est tangible ce que je dis là. Les dernières semaines ont été marquées par un intense ballet diplomatique à Dakar avec un fond économique incontestable. La nouvelle économie pétrolière du Sénégal est-elle dominée par la France ou un autre pays? Ensuite, il faut le dire clairement, la France est un partenaire du Sénégal. Nos relations ont une particularité. Des milliers de Sénégalais se trouvent dans ce pays, travailleurs comme étudiants, hommes et femmes de culture et dans les métiers de la mode, des universitaires et des opérateurs économiques. Poursuivons le dialogue avec la France comme nous dialoguons avec d’autres en considérant qu’aucun pays ne peut plus vivre replié sur lui-même. Il ne faut pas avoir peur de dialoguer et je soupçonne fort que le “courant anti” soit justement du registre de la peur et de l’impuissance.
Votre parti l’APR est en zone de turbulences en perspective 2024. N’est il pas légitime d’afficher ses ambitions sans risquer d’être exclu du parti ?
Il n’a jamais été question d’interdire à qui que ce soit d’afficher ses ambitions. Ce que nous avons dit et qui est juste, c’est que les Sénégalais n’ont pas réélu massivement le Président Macky Sall pour installer le pays dans une campagne électorale permanente. Notre vocation est de travailler d’abord pour le développement de notre pays et le bien-être des populations. Aucun autre débat ne vaut les nouveaux chantiers que le Président a lancés sur la voie de la prospérité et de l’amélioration des conditions de vie des population: les adductions d’eau, les autoponts à Dakar, le BRT, les infrastructures sportives, le renforcement et la modernisation de la gouvernance avec toutes les mesures pour la transparence, la réduction drastique du train de vie de l’Etat, l’efficacité de l’administration, le Programme des 100 000 logements, le Zéro Déchet, le renforcement de l’offre énergétique, surtout en matière d’énergie propre avec l’inauguration il y a trois jours de la centrale éolienne de 158 méga, etc. Voilà l’essentiel et ces questions sont essentielles. Notre parti et notre majorité doivent en porter le débat pour les partager et les valoriser.
Moustapha Diakhaté prône même des primaires pour occuper la présidence de l’APR. N’est ce pas une bonne idée pour consolider la démocratie au sein de votre partie ?
Encore une fois, il y a un temps pour tout. Pour l’instant, ce qui importe, c’est la vie des Sénégalais et non la carrière politique d’un d’entre nous. D’ailleurs, ça, c’est un débat interne à notre parti. En quoi intéresse-t-il les Sénégalais qui ne sont pas membres de notre parti? Voilà! Personnellement, je m’en tiens à la directive du Président de notre parti: unité, discipline et mobilisation.
Des voix s’élèvent de plus en plus pour déplorer l’absence de débat de fond dans l’espace politique comme on l’avait vécu jadis ?
Justement, les populations demandent des débats de fond. Nous sommes demandeurs de débats de fond sur les enjeux stratégiques qui touchent l’avenir de notre pays, tels le développement économique et social, la sécurité dans un contexte sous-régional agité, l’éducation et la formation, l’équité territoriale, le présent et l’avenir de la jeunesse. Voilà de bons débats en lieu et place des invectives et des attaques crypto-personnelles portées par certains qui réduisent tout leur discours à Macky Sall. Je pense d’ailleurs que c’est la presse qui contribuer à susciter, encadrer et promouvoir ces débats. Au cas échéant, beaucoup de personnes narcissiques habituées aux monologues improductifs parce que centrés sur des accusations sans fondement verront bien qu’ils n’ont pas leur place dans de sérieuses controverses
Après la rencontre Wade-Macky, on a assisté à une poignée de main assez chaleureuse entre le chef de l’Etat et Idrissa Seck qu’il a même qualifié de son «aîné» ? Quelle analyse en faites-vous ?
Je n’ai pas d’analyse à faire. Après tout Idrissa Seck et Macky Sall ne sont pas des ennemis. Ce sont juste des adversaires politiques et c’est plutôt une très bonne nouvelle qu’ils se serrent la main et personnellement je souhaite que cette poignée de main se prolonge, qu’elle soit encore plus productive politiquement. Après tout, Idrissa Seck est un acteur politique majeur, arrivé deuxième à la dernière élection, dont la formation politique est partie prenante du dialogue nationale. Dans son discours d’hommage à Ousmane Tanor, le Président Macky Sall a parlé de grandeur de la Nation sénégalaise. Qu’il travaille à ce que tous les enfants de ce pays fassent consensus autour de cette exigence est tout à son honneur. Sa grandeur aussi.
Par Guimba KONATE
DE LA GESTION DES DENIERS PUBLICS ET... DU DEVOIR D’INDIGNATION
A quand la prise de conscience salutaire de nos dirigeants pour le respect de l’argent public par un comportement responsable dans son utilisation ?
Dans un accès d’indignation mêlé de colère retenue, le Président de la République a donc décidé de suspendre -jusqu’à nouvel ordre, tout achat de véhicules neufs par l’Administration sénégalaise. Tout simplement parce que le Chef de l’Etat vient de découvrir avec ahurissement les sommes astronomiques que dépensent les structures publiques et parapubliques pour l’achat de véhicules qui semblent être le chapitre budgétaire le plus malmené par nos « en haut d’en haut ». 122 milliards en six ans pour acheter des véhicules ! Cinq milliards par an pour les entretenir Il fallait oser le faire et ils l’on fait !
C’est le lieu de dénoncer avec force les relations pathologiques que les décideurs sénégalais ont, dans leurs rapports avec l’argent public et s’en indigner vivement. Qu’est ce qui peut bien pousser un responsable d’une structure publique à consacrer autant d’argent à des véhicules ? La question mérite d’être posée tellement la pratique est devenue presque maladive chez nos dirigeants de tous bords. Voilà un pays parmi les plus pauvres du monde, où les dirigeants aiment se pavaner avec des voitures rutilantes et hors de prix que même les dirigeants des pays hyper nantis n’oseraient jamais se payer comme véhicules de fonction. La vidéo virale qui circule sur le Net et qui montre l’arrivée de la délégation présidentielle à la cérémonie de pose de la première pierre du stade du Sénégal à Diamniadio , nous laisse voir un cortège de plus d’une quarantaine de véhicules de très haut de gamme et dont le moins cher doit avoisiner les cinquante millions de Francs CFA.
Si la marque des véhicules d’une administration était un critère d’appréciation de son niveau de développement, sûr que notre pays figurerait parmi les pays les plus développés du monde tellement on y prise les véhicules de marque !!!
La pratique est tellement consacrée qu’on ne s’étonne plus de voir un DG nouvellement nommé se payer un nouveau véhicule alors que celui de son prédécesseur dont il a hérité n’a pas encore bouclé ses trois ans d’usage. Terrible !! Des superstitions et autres raisons mystiques font que le sénégalais ne reprend jamais les équipements laissés par son prédécesseur. Du véhicule aux meubles de bureau et même de logement de fonction, tout est à changer. TOUT.
Ce qui est choquant c’est que ces équipements dont on ne veut pas, vont soit pourrir dans un coin obscur de la structure (garage, débarras..) soit vont être détournés vers d’autres destinations (domicile personnel ou familial etc.)
C’est l’argent de l’Etat alors on y va à fond la caisse !! N’est-ce pas ?
Rien ne peut justifier cette propension presque maladive de nos dirigeants à vouloir coûte que coûte se doter de véhicules hors de prix si ce n’est le complexe du nouveau riche bien ancré dans le subconscient du pauvre type transfiguré par la magie d’un décret de nomination et qui se croit obligé d’afficher son nouveau statut par l’exhibition d’une carrosserie hors de prix. Juste pour flatter son égo et en mettre plein la vue aux « autres » . Quel misérabilisme, Quelle pétitesse !!
Et comme dirait l’autre «yemougnou fofou deh» Ils vont encore plus loin dans la gabegie et le « je m’en foutisme » délibéré en s’octroyant deux, trois voire même quatre à cinq véhicules de service ou de fonction à eux seuls. La présidente d’une Institution de la République épinglée pour avoir eu six véhicules de fonction à son usage exclusif n’est qu’un cas parmi des dizaines d’autres qui en font de même dans d’autres structures étatiques. Ils se reconnaitront. ET ils sont régulièrement épinglés par les structures de contrôle. Il se dit que le DG d’une société pétrolière actuellement en pleine zone de turbulences, se serait payé un véhicule personnel à plus de 80 Millions de nos pauvres CFA. On se pose la question de savoir comment on pourra faire de l’émergence avec de tels comportements irresponsables avec les deniers publics qu’on est chargé de préserver, d’économiser, de démultiplier, de rentabiliser, bref de bien gérer?
On s’étrangle également d’indignation devant les frasques supposées d’un DG de structure de contrôle qui, moins de quatre mois après sa nomination, aurait dépensé pas moins de 147 millions de francs pour se payer deux -vous avez bien lu- DEUX véhicules . Alors que le véhicule de son prédécesseur devenu Ministre n’a même pas roulé trois ans. « Shocking » diraient les anglais. Tout cela sous l’œil impavide de son conseil de surveillance. Il fallait le faire. L’argent public est la chose la plus stipendiée dans ce pays. Sûr que si c’était son argent propre ou celui de la structure privée qu’il gérait, il y aurait regardé par deux fois avant de faire une telle folie dépensière. Mais bon, tant qu’il s’agit de l’argent public point de retenue. Pour « la gestion sobre et vertueuse», on repassera !!
Et si sur ce chapitre , l’Etat décidait tout bonnement de ne plus acheter de véhicules neufs à qui ce soit sauf aux ministres et Présidents des Hautes Institutions de la République et décidait d’octroyer des indemnités kilométriques aux autres ayant-droits qui couvriraient grandement les mensualités de paiement des voitures qu’ils se seraient payés eux-mêmes ? Sûr qu’ils allaient tous acheter des voitures de cylindrée modeste et les entretiendraient très bien pour ne pas avoir à les changer à tout bout de champ comme ils le font avec les budgets mis à leur disposition pour travailler et faire avancer leurs structures. Et ce serait tout bénéf pour l’Etat
Sinon ces comportements de prédateurs financiers de nos dirigeants -dénoncés régulièrement par toutes ls structures d’audit et de contrôle de l’Etat- ne sont pas prêts à disparaître tant que persistera la logique de nomination politique et partisane au détriment de l’appel à candidature ouverte, loyale et bien menée à terme pour le choix de nos dirigeants à certains postes de haute responsabilité.
Mais on ne peut pas toujours aussi leur jeter la pierre à ces dirigeants délinquants car ils sont TOUS en mission commandée « d’animation et de massification du parti » . Et à ce titre, ils usent et abusent des deniers publics mis à leur disposition non pas pour faire émerger leurs différentes structures mais plutôt pour embrigader et capter le maximum de militants pour le parti et se distinguer par une prodigalité sans borne avec l’argent public.
Sur ce chapitre, il est affligeant de noter pour s’en indigner fortement, la situation actuelle du groupe LA POSTE presque au bord de la banqueroute du fait susurre-t-on, de l’héritage calamiteux laissé par le DG sortant à son successeur. La situation est telle que LA POSTE est dans l’incapacité actuelle de payer les pensions des pauvres retraités qui y ont domicilié leur compte. En effet, depuis plus d’une semaine, LA POSTE renvoie les retraités à l’IPRES au motif que celle-ci n’a pas encore viré les pensions. L’IPRES dément fortement et précise qu’elle a procédé au virement de toutes les pensions depuis le 14 février, c’est LA POSTE qui ne les a pas positionnées.
Devant cette situation de manque de respect notoire aux retraités, on peut se poser les questions suivantes .
-1/ Est-ce que l’IPRES a fait des virements scripturaires seulement à charge pour LA POSTE de payer sur ses avoirs propres en attendant une prochaine régularisation croisée ? Auquel cas l’IPRES aura fauté. Car elle a une trésorerie saine pour supporter facilement ces opérations de virement des pensions.
-2/ Ou alors l’IPRES a effectivement accompagné ses virements des montants correspondants par chèque certifié et ce serait pire. Car cela voudrait dire que LA POSTE utilise l’argent des retraités pour son fonctionnement interne en attendant une éventuelle perfusion du Trésor pour régulariser. Ce qui serait extrêmement GRAVE.
En tout cas, il sied de faire la lumière sur cette situation alambiquée vécue par les retraités qui, non seulement ont des pensions modiques mais aussi peinent à les percevoir à temps pour survivre. En tout état de cause, cette situation est INACCEPTABLE…
Pendant ce temps, comme dirait l’autre, le supposé responsable en amont de tout cela se la coule douce dans un conseil d’administration après avoir cherché à « massifier et animer le parti » en pure perte parce que complètement laminé dans son fief lors des élections passées. Thiey Sénégal Quelle misère !
A quand la prise de conscience salutaire de nos dirigeants pour le respect de l’argent public par un comportement responsable dans son utilisation ?
Le Président de la République veut des JOJ réussis. Il a engagé, en conseil des ministres, hier, mercredi 26 février, tous les ministres «impliqués», sous l’impulsion du ministre des Sports, Matar Bâ, «à accorder une haute priorité à la supervision des travaux d’infrastructures et des activités du Comité d’organisation».
En perspective des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ), prévus à Dakar en 2022, le Chef de l’Etat a exhorté le ministre des Sports et les membres du Gouvernement impliqués, «à accorder une haute priorité à la supervision des travaux d’infrastructures et des activités du Comité d’organisation», lit-on dans le Communiqué du Conseil des ministres qu’il a présidé hier, mercredi 26 février 2020 au palais de la République.
Auparavant, le président de la République, revenant sur l’organisation des Jeux olympiques de la Jeunesse (JOJ 2022), a informé le Conseil avoir procédé, le jeudi 20 février 2020, à la pose de la première pierre du stade Olympique de 50.000 places à Diamniadio, dont la durée des travaux est fixée à dix-sept (17) mois. Il s’agit «d’une infrastructure sportive multifonctionnelle, de dernière génération, dédiée à la jeunesse sénégalaise qui confirme son ambition de faire du Sénégal, une Nation de Sport, préparée pour accueillir toutes les grandes manifestations et compétitions sportives internationales».
Aussi le président Macky Sall a-t-il demandé à Matar Ba, le ministre des Sports, «de finaliser, dans les meilleurs délais, en relation avec le mouvement sportif sénégalais, la réforme du sport universitaire et scolaire, véritable terreau des champions de demain». Pour rappel, le président de la République s’était lui-même déplacé jusqu’à Buenos Aires (Argentine) pour assister à la désignation de Dakar comme ville hôte de la 4ème édition devant la Tunisie, le Botswana et le Nigeria. Tout, récemment, lors d’une visite à Dakar, le président du CIO, Thomas Bach a invité le Chef de l’Etat, Macky Sall, à venir porter la flamme olympique lors des JO prévus cet été, à Tokyo au Japon. De son côté le CNOSS multiplie des partenariats pour la réussite de l’événement.
«LES BOXEURS SENEGALAIS N’ONT PAS ENCORE COMBLE LE GAP PAR RAPPORT A D’AUTRES PAYS»
La contre-performance enregistrée par les boxeurs sénégalaise lors du Tournoi de qualification des Jeux Olympiques de 2020 ne surprend guère Thierno Seydou Ba.
La contre-performance enregistrée par les boxeurs sénégalaise lors du Tournoi de qualification des Jeux Olympiques de 2020 ne surprend guère Thierno Seydou Ba. Le président de la Fédération sénégalaise de boxe l’avait déjà intégré dans ses prévisions, au regard du fossé entre les moyens de préparation et le niveau des boxeurs sénégalais comparé à ceux des autres pays, particulièrement du Maghreb et du Ghana. Tout en revenant sur la prestation des Lions, le patron de la boxe sénégalaise, a estimé que la participation n’est cependant, pas mauvaise. En plus des équipements, les deux rings de dernière génération que le Sénégal va bénéficier devraient contribuer au développement de cette discipline au Sénégal.
Thierno Seydou Ba n’est pas surpris sur la contre-performance réalisée par les cinq boxeurs sénégalais qui sont tous resté à quai lors du tournoi de qualification des prochains Jeux olympiques de Tokyo. Elle était attendue par le président de la Fédération sénégalaise de boxe. «Je ne juge pas négative pas la participation Sénégalaise. Avant le TQO, j’avais dit qu’il ne fallait pas se leurrer. La contre-performance, je ne la souhaitais pas mais, je la sentais. Ce n’était pas pour justifier une éventuelle défaite, mais c’est la triste réalité. J’avais vu que les boxeurs sénégalais n’ont pas encore comblé le gap par rapport à d’autres pays comme ceux du Maghreb, le Ghana et à un degré moindre, l’Afrique du Sud. Cela ne veut pas dire que le Sénégal a subi une défaite cuisante. Loin de là. Nous avons participé et nous avons beaucoup appris. Nous apprenons à travers toutes les compétitions. Aux Jeux africains en 2015 on n’avait eu aucune victoire. Aux championnats d’Afrique, au Congo, nous n’avons eu aucune victoire. Nous mesurons le niveau de nos boxeurs avec celui d’autres», a-t-il commenté avec, cependant, une pointe d’amertume.
«LES BOXEURS SENEGALAIS ETAIENT TOUS TRES MOTIVES»
Sur la prestation du Sénégal, le président Thierno Seydou Bâ soutient que les cinq boxeurs en lice ne manquaient pas de «motivation». «Les boxeurs sont venus avec leurs propres moyens. Cela veut dire qu’ils étaient motivés pour le TQO. Si cela n’a pas marché pour la fédération, ça l’est plus pour les boxeurs car, tout athlète rêve de disputer les JO. Qu’il s’agisse de Karamba Kébé, Khadija Timéra, Souleymane Sy, Matar Sambou ou Pape Mamadou Ndiaye, ils avaient tous la certitude de remporter la victoire. Mais, cela ne s’est pas ainsi passé. Donc, il ne faut pas désespérer.», ajoute- t-il ; même s’il s’empresse de relever une pression sur l’épaule de quelques boxeurs. Tout en écartant le manque de soutien du public, mis en avant par un des boxeurs sénégalais. «Nous les avons vu combattre. Ils ont eu beaucoup de pression ici, au Sénégal. Pour Pape Mamadou Ndiaye, son père était dans les tribunes et son premier rond était catastrophique. Mais, il a su revenir et remporter les deux autres rounds. C’est valable aussi pour Matar Sambou dont le premier round était catastrophique. Cela veut dire qu’ils ont très mal entré dans leurs matchs. Le Ghanéen qui avait perdu pouvait dire qu’il n’ y avait pas de public. Mais le combat se gagne sur le ring avec la mentalité et la niaque», note t-il. Au vu des résultats, force est de s’interroger si la boxe sénégalaise n’a pas simplement failli dans la préparation des Jeux olympiques, sachant que les JO se préparent durant quatre bonnes années. «Le ministre des Sports avait lancé Elite 2024 et des jeunes boxeurs et d’autres sportifs choisis dans une dizaine de fédérations. C’était pour préparer les Jeux olympiques de la jeunesse de 2024. Mais, pas les JO de 2020 à Tokyo. Les olympiades, tout le monde le sait, se préparent dans les quatre ans. Mais, toutefois, faudrait-il avoir les moyens de sa politique. J’ai moi même discuté avec celui qui a conduit la délégation tunisienne à ce TQO de Dakar et il m’a confié que ses boxeurs se sont rendus un peu partout en Asie, aux États-Unis ou à Cuba. Nous, nous avons tenté, vaille que vaille, d’amener nos athlètes en dehors du territoire sénégalais», en vain, confesse-t-il.
LE TQO APPORTE UNE CONTRIBUTION AU PLAN DE DEVELOPPEMENT DE LA BOXE
Selon lui, le TQO devrait permettre de bénéficier d’équipements mais aussi, apporter une contribution au plan de développement mis en place par la Fédération sénégalaise de la boxe. «Sur le plan des équipements, le Sénégal va bénéficier de deux rings de dernière génération que l’on a vu dans la salle de Dakar-Arena. Il y a beaucoup de matériels dont la Fédération sénégalaise de boxe ne disposait pas. Tout ce matériel va nous revenir, avec des équipements de boxe. Ce tournoi de qualification apporte une contribution au plan de développement de la boxe», indique-t-il. Avant d’ajouter : «la plupart de nos clubs de boxe sont totalement démunis. J’ai un programme élaboré et remis au ministère des Sports, au CNOSS, à la Confédération africaine de boxe. Ce plan est apprécié. Nous nous efforçons d’atteindre les objectifs fixés dans ce programme. Nous souhaiterions être accompagnés mais, on nous a toujours signifié que c’est aux fédérations de chercher leurs propres moyens et leurs sponsors. Il n’est pas évident que les sponsors se bousculent aux portiques de la Fédération sénégalaise de boxe. Dire que nous n’avons pas travaillé n’est pas honnête. Nous avons multiplié les compétitions un peu partout dans le pays. Et les boxeurs de l’intérieur du pays sont venus plusieurs fois monter sur le ring à Dakar», renseigne-t-il.
LE CORONAVIRUS EN FORCE, L’AFFAIRE GUY MARIUS SAGNA PAS EN RESTE
Dakar, 27 fév (APS) - Le coronavirus et ses conséquences, notamment sur le quotidien des Sénégalais d’Italie, de même que l’affaire Guy Marius Sagna, compte parmi les sujets les plus en vue de la livraison de jeudi de la presse quotidienne.
Le quotidien Enquête, par exemple, souligne l’angoisse des Sénégalais vivant en Italie, pays le plus touché par le coronavirus en Europe, la maladie progressant de manière inquiétante dans le pays de Dante au risque de créer une véritable psychose.
"Le coronavirus fait désormais des ravages en dehors de la Chine. Après la Corée du Sud et l’Iran, c’est en Italie qu’il sème la panique. A l’approche du magal du Kazou Rajab, prévu le 22 mars prochain, les nombreux Sénégalais, particulièrement les fidèles mourides établis dans ce pays, craignent pour la tenue de l’évènement qu’ils avaient l’habitude de célébrer dans une ville choisie entre compatriotes", écrit Enquête.
L’As fait sa Une d’un témoignage d’une Sénégalaise vivant en Italie, qui explique en détail "la vie en quarantaine" de ses compatriotes résidant notamment à Codogno, petite ville lombarde considérée comme le principal foyer de propagation du virus dans ce pays.
Au Sénégal, l’imam El Hadj Ababacar Pouye, officiant dans l’une des deux mosquées de l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) de Diass "a choisi d’axer ses prêches sur la maladie", rapporte L’Observateur.
La psychose liée au coronavirus laisse toutefois de la place à Guy Marius Sagna, du nom de l’activiste leader du mouvement "Frapp-France Dégage", inculpé et placé en détention après avoir été arrêté lors d’une manifestation contre la hausse du prix de l’électricité, fin novembre dernier.
Depuis, certains de ses compagnons ont été libérés mais lui est resté en prison. Ses partisans n’ont donc eu de cesse de demander sa libération, à l’image du secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (FDS, Dr Babacar Diop.
Ce dernier a ainsi rendu visite à ce sujet à l’archevêque de Dakar, le cardinal Théodore Adrien Sarr "pour demander son implication" dans cette affaire, afin que Guy Marius Sagna puisse être libéré, selon Sud Quotidien. "Le chef de l’Eglise tape sur la table", indique à propos Vox Populi.
"Mgr Sarr préoccupé par le +drame qui frappe Guy+", souligne le même journal, citant des déclarations du chef de l’église : "Le pouvoir politique n’est pas au-dessus de Dieu". Les mêmes propos sont repris par Libération notamment.
Alors, "Guy Marius Sagna en route vers la liberté ?", se demande ce dernier journal. Toujours est-il que "sa défense a encore déposé, hier, une nouvelle demande de liberté provisoire", transmis au parquet le même jour. "Le réquisitoire du procureur sera déterminant", note Libération.
Au titre de divers autres sujets abordés par les journaux, Le Soleil revient sur la question du dialogue national et relève que le président de la République, Macky Sall, "veut des consensus dynamiques", à l’issue de ces concertations qu’il a lancées.
L’ancien ministre Mamadou Ndoye et ex-secrétaire général de la Ligue démocratique (LG) répond à sa manière en considérant que Macky Sall "a transformé les leaders de BBY en +surgë+", en obligés en quelque sorte.
BBY est une coalition regroupant les partis alliés du pouvoir, dont certains ont manifesté ces dernières années un soutien indéfectible au président Sall. Certains responsables des partis concernés participent au gouvernement s’ils ne sont pas promus à la tête d’institutions nationales.
La situation au sein de l’Alliance de la République (APR), est également au menu de la presse du jour, certains responsables du parti au pouvoir étant accusés de trahison politique.
"Macky Sall aiguise le sabre pour le trio de l’ombre", composé des anciens Premiers ministres Mahammed Dionne et Aminata Touré et l’actuel ministre des Affaires étrangères Amadou Bâ, croit savoir le quotidien Kritik’.
Il ajoute que des notes secrètes de renseignement révèlent, "avec force détails, preuves-vidéo et audio à l’appui, les péchés qui vont envoyer des proches collaborateurs du chef de l’Etat à l’abattoir".