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21 juillet 2025
LE CORONAVIRUS ''DIAGNOSTIQUÉ'' A DAKAR
Après une première rencontre à Dakar, suivie d’une deuxième en Afrique centrale, le Sénégal abrite un autre atelier sur le coronavirus qui sévit en Chine et qui a étendu ses tentacules en Europe et dans certains pays de l’Asie
Après une première rencontre à Dakar, suivie d’une deuxième en Afrique centrale, le Sénégal abrite un autre atelier sur le coronavirus qui sévit en Chine et qui a étendu ses tentacules en Europe et dans certains pays de l’Asie. Cet atelier de trois jours, ouvert hier, vise à doter quinze pays de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et deux de l’Afrique centrale de capacités de pouvoir riposter en cas d’attaque du coronavirus.
Les ressortissants chinois en provenance des régions autres que Wuhan, l’épicentre du coronavirus dont les habitants sont mis en quarantaine, sont entrés, d’après certaines informations, dans certains pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cedeao).
Cela préoccupe au point de se demander si ça ne constitue pas un risque réel de les laisser continuer à franchir les frontières de la Cedeao. «En ce qui concerne la fermeture des frontières, l’Oms a été claire concernant les voyages. J’aurais tendance à demander de se conformer aux recommandations de l’Oms», s’est limité à répondre Dr Amadou Sall, administrateur de l’Institut Pasteur.
Qui ne manque pas de souligner que «la fermeture des frontières est une décision politique qu’il faut poser aux politiques». Ce dernier était venu hier procéder à l’ouverture officielle d’un atelier régional de trois jours de formation pour les quinze pays membres de la Cedeao sur le diagnostic du nouveau coronavirus Covid 19. En plus des pays membres de la Cedeao, on note la présence de deux pays de l’Afrique centrale, à savoir le Tchad et la Rdc, invités à participer à la rencontre.
«Le premier consiste à avoir un échange d’informations entre les différents participants et une mise à jour de la connaissance de ce virus. Dans le domaine du diagnostic, c’est une nouveauté. Ce virus est une nouveauté», indique Dr Sall.
Ce dernier souligne que «le deuxième élément important est de donner une expérience pratique à l’ensemble de nos collègues de manière à faciliter la mise en place une fois dans leur pays. Et le troisième élément important est de construire tout l’écosystème de laboratoires en Afrique en discutant et en organisant les différents aspects de laboratoire, soit dans la caractérisation des risques pathogènes dans le domaine de la confirmation et des échanges qu’on peut avoir ou dans la façon de faire de la recherche autour de cette question.»
L’Institut Pasteur de Dakar a été choisi pour piloter cet atelier du fait de son expertise et l’attitude dont avait fait montre notre pays par rapport à l’Ebola qui sévissait dans certains pays en Afrique. Après un premier atelier à Dakar, suivi d’un deuxième tenu il y a quinze jours de cela en Afrique du Sud, ce troisième atelier au Sénégal regroupant les pays de la Cedeao relève d’une «nouvelle démarche qui consiste à préparer les pays africains bien avant que l’épidémie n’arrive», dit Dr Amadou Sall qui fait remarquer que «cette démarche s’inscrit dans une dynamique collective incluant l’Union africaine et l’Organisation mondiale de la santé (Oms) par son bureau régional en Afrique et incluant une dynamique régionale très forte en Afrique de l’Ouest portée par l’Organisa tion ouest africaine de la santé».
«Cette dynamique vise à travailler de façon concertée à préparer les pays à cette nouvelle menace et de les doter de capacités importantes dans les cinq piliers de la réponse aux épidémies», note celui qui parle de la pertinence d’un atelier dans un contexte marqué par une évolution dans les quinze derniers jours de l’épidémie qui s’est propagée en Europe et dans d’autres pays en Asie à un moment où un premier cas confirmé a été détecté en Afrique. «Cette première étape est d’autant plus importante», selon Dr Sall, «qu’elle permet de déclencher les autres éléments que sont la prévention, le contrôle de l’infection et la communication, le volet de la prise en charge et de la surveillance».
Représentant du directeur de l’Organisation ouest africaine de la santé (Ooas), Dr Abdou rahmane Sow a souligné que le Dg de l’Ooas se réjouit que Dakar abrite ce deuxième atelier qui est d’une importance capitale, dans la mesure où «les pays africains devraient travailler main dans la main pour préparer notre région à mieux faire face à l’épidémie de coronavirus».
«L’objectif de cet atelier est non seulement de les former, mais de renforcer leurs capacités de diagnostic», a dit Dr Abdourahmane Sow avant d’attirer l’attention sur le fait que cette rencontre «va faciliter la détection et la collaboration entre les pays de la Cedeao».
BENOIT SAMBOU BOUDE MOMENTANEMENT LA SALLE
La session du dialogue politique d’hier, mardi 25 février, a été émaillée d’un incident. Il y a eu une vive tension entre le coordonnateur du pôle de l’opposition, le député Déthié Fall, et celui de la majorité présidentielle, Benoit Sambou
La session du dialogue politique d’hier, mardi 25 février, a été émaillée d’un incident. Il y a eu une vive tension entre le coordonnateur du pôle de l’opposition, le député Déthié Fall, et celui de la majorité présidentielle, Benoit Sambou, qui a boudé la salle pendant un moment, avant d’être ramené à de meilleurs sentiments par de bonnes volontés.
La tension était montée d’un cran hier, au niveau de la commission du dialogue politique. En effet, il nous a été rapporté qu’il y a eu une vive altercation entre le coordonnateur du pôle de l’opposition, Déthié Fall, et celui de la majorité présidentielle. Sur les faits, il a été indiqué que c’est le député du parti Rewmi qui avait pris la parole pour fustiger l’attitude de la majorité présidentielle qui, à son avis, s’est arcboutée sur une position refusant de faire des concessions.
Selon notre source, Déthié Fall a déploré les désaccords notés sur l’Objectif spécifique 7 (OS7). Il aurait reproché à la majorité d’être à l’origine des mésententes sur 5 des 6 points dudit OS7. Il s’agit du cumul des fonctions de chef de parti et de président de la République, de la liberté de candidature, de l’arrêté Ousmane Ngom ou encore de l’Article 80, sans oublier la décrispation de l’espace politique. Le vice-président du parti Rewmi, révèle toujours la source, ne comprenait pas que la majorité mette les freins sur des questions fondamentales qui traitent des droits et libertés des citoyens, de liberté et de démocratie.
Notre source de poursuivre que le coordonnateur de l’opposition a estimé que lesdites questions sont de vieilles revendications de tous ceux qui ont eu à faire l’opposition, que ce soit les opposants d’aujourd’hui, tout comme ceux qui sont actuellement au pouvoir et opposants d’hier. Ainsi donc, il avait estimé que ces questions devraient trouver des réponses.
Ce qui a fait, cependant, monter la tension serait le fait que Déthié Fall interpelle nommément le coordonnateur de la majorité présidentielle, en lui faisant porter le chapeau. C’était la goutte de trop pour Benoit Sambou qui a préféré quitter la salle pour ne pas écouter le poulain d’Idrissa Seck. Il a fallu, selon la source, l’intervention de Cheikh Sarr, Ousmane Seye et autres qui sont sortis le retrouver au dehors. Ces derniers sont parvenus à le faire revenir à de meilleurs sentiments pour rejoindre la salle. Il faut noter, toutefois, que dans sa synthèse, le Général Niang a estimé qu’il fallait faire une recommandation forte au président pour la décrispation de l’espace politique.
Par ailleurs, il faut indiquer que la session d’hier a été marquée par la présence de la fédération sénégalaise des handicapés. Munie d’un document, celle-ci a fait un certain nombre de propositions, notamment l’aménagement de bureaux adaptés pour les personnes vivant avec un handicap, lors des votes; l’introduction sur le fichier d’un discriminant permettant de les identifier afin que, dans l’établissement de la carte électorale, ils soient orientés dans lesdits bureaux. Autre chose, ladite fédération a proposé que, dans les assemblées électives, il y ait deux places réservées aux handicapés sur les 10 premiers sur les listes. Pour la prise en compte des doléances de la fédération des handicapés, il a été retenu la mise en place d’une commission technique pour réfléchir sur lesdites propositions.
LA MAJORITE OPPOSE SON VETO
Les acteurs au dialogue politique n’ont pas pu trouver de consensus autour de la question de la décrispation du paysage politique, un des sous points de l’OS7.
Jean Michel DIATTA et Maimouna DIAO |
Publication 26/02/2020
Décidemment, l’Objectif spécifique 7 (OS7) du dialogue politique qui comporte les questions de l’arrêté Ousmane Ngom, l’article 80, la liberté de candidature, tout comme le cumul de fonctions de Chef de l’Etat et de chef de parti, entre autres, est une patate chaude pour la Commission cellulaire du dialogue politique. Encore hier, mardi 25 février, les acteurs au dialogue politique n’ont pas pu trouver de consensus autour de la question de la décrispation du paysage politique, un des sous points de l’OS7. Les plénipotentiaires de la majorité présidentielle ont tout bonnement botté en touche toutes les propositions faites par les autres pôles, notamment celui de l’opposition qui a voulu parler de l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, ou encore de la fin des poursuites pour Guy Marius Sagna et Babacar Diop. Même la proposition de la société civile consistant à mettre sur pied une commission pour parler de ces questions a été rejetée.
DJIBRIL GNINGUE, SOCIETE CIVILE : «La majorité pense que cela dépasse la commission»
«On a reçu la fédération sénégalaise des handicapés, ils voulaient rencontrer la commission exécutive pour poser un certain nombre de doléances. Suite à cette rencontre, on a abordé le menu principal qui est la décrispation et nos discussions ont tourné autour de cela. Il faut dire qu’il n’y a pas eu d’accords sur ce plan parce que la société civile a proposé la mise en place d’une commission. Il s’agit de la décrispation de la situation politique, d’apaiser et de ramener la confiance entre les acteurs politiques. C’est pour cela que l’opposition a signalé les cas de Khalifa Sall et de Karim Wade.
Au niveau de la société civile, on a proposé la mise en place d’une commission qui devrait se pencher sur ces cas pour ne pas individualiser ou personnaliser ce problème de la décrispation. Parce que pour nous, la décrispation se joue à cause de plusieurs choses. D’abord, elle pose le renforcement des droits fondamentaux des citoyens et ensuite cela pose la liberté publique. Or, sur ce plan-là, on a abordé l’article 80, l’arrêté d’Ousmane Ngom, la liberté de candidature, le cumul des mandats. Sur tout cela, il y a des désaccords. C’est pour cela que l’on a proposé une commission pour trouver une solution afin de décrisper la situation.
Cependant, ni la majorité ni l’opposition n’ont donné suite à cela. C’est un constat de désaccord même s’il y a certains qui proposent de mettre cela dans les questions à rediscuter. On l’avait proposé si au besoin on pourrait faire de la médiation parce que pour la majorité, les questions ne peuvent pas être réglées là-bas et ils ont insinué que cela pourrait se faire avec le président de la République. C’est pourquoi, on a dit que si la commission avait un mandat, elle pourrait non seulement élaborer des propositions et rencontrer tous les acteurs susceptibles d’être rencontrés pour les écouter et échanger avec eux. Et à la fin, on pourrait soumettre à la commission des propositions concrètes pour faciliter la prise de décisions. Malheureusement les différents camps n’ont pas donné suite à cela. Les non-alignés ont développé leur position. D’après eux, le cas de Khalifa comme celui des autres ne peuvent pas être réglés isolément. Leurs positions se rapprochent du nôtre et de celle de l’opposition aussi. Mais, il y a la majorité qui pense que cela dépasse la commission. On peut dire qu’il n’y a pas de consensus. En synthèse, le président a proposé de faire une recommandation en direction de l’Etat. Cela, en demandant de prendre toute mesure pouvant contribuer à la décrispation du climat politique. Je pense que cela vise à atténuer le désaccord».
NDIAWAR PAYE, PLENIPOTENTIAIRE DE LA MAJORITE : «Nous leur avons gentiment demandé d’utiliser d’autres canaux pour poser ces problèmes»
Nous pensons que le président Macky Sall, en appelant au dialogue national, après avoir largement gagné à un peu plus de 58%, est pour la décrispation et l’apaisement de l’espace politique. Nous aussi, ses plénipotentiaires, nous sommes mus par cette même disposition d’esprit. Il est vrai que nous défendons nos positions, mais nous le faisons dans un esprit fairplay : voir ce qui est possible de faire dans le consensus et ce qui ne l’est pas. Dialoguer ne veut pas dire avoir des consensus partout. On a des accords.
Mais, l’Objectif spécifique 7 est très difficile, très politique car c’est l’article 80, le cumul de fonctions, etc. Aujourd’hui, dans le cadre de la décrispation, ils ont parlé des cas de Karim Wade et de Khalifa Sall. Ensuite, il y a les cas Guy Marius Sagna et Dr Babacar Diop. Personnellement, je leur ai dit que c’est deux blocs de cas différents. Parce que Karim Wade et Khalifa Sall ont été jugés, condamnés et graciés par le président Macky Sall. Pour les autres, Guy Marius Sagna et Babacar Diop, l’opposition demande qu’on arrête les poursuites. On leur a dit que c’est impossible, le président ne peut pas l’arrêter. Sinon vous allez dire que le président s’immisce dans l’action de la justice. Ce dont il n’a pas le droit. Ce que nous pouvons faire, c’est de laisser la justice faire son travail. Après le jugement, le président peut intervenir dans ses pouvoirs discrétionnaires en termes de clémence. Ce qui est valable pour Khalifa Sall et Karim Wade.
La société civile a demandé qu’on mette en place une commission pour débattre de cela. Mais, nous avons estimé que ce n’était pas du tout opportun, dès lors que même le président de séance ne l’a pas proposé. Parce qu’aller dans cette commission, c’est continuer les divergences sur cette question. La commission politique n’a pas pu régler cette question, non plus la commission proposée par la société civile ne pourra le faire. Ce n’est pas ce cadre qui peut régler ces affaires. Cela peut se régler dans d’autres espaces de dialogue. Il y a les coulisses où les gens peuvent se parler, parler au président pour solliciter sa clémence. Nous leur avons gentiment demandé d’utiliser d’autres canaux, d’autres espaces pour poser ces problèmes. Nous ne nous sommes pas opposés, mais nous ne sommes pas mandatés pour cela et le cadre n’est pas approprié pour ça».
CROISSANCE ET POLITIQUE ÉCONOMIQUE : LES OBSERVATIONS DE CEMILE SANCAK
La croissance ne se mange pas. C’est la ritournelle opposée au régime en place lorsque ses tenants se glorifient du taux de croissance économique que Cemile Sancak, la représentante résidente du Fonds monétaire international (FMI), à Dakar, table à près de 8,5% entre 2020 et 2024.
Dans une interview accordée à L’Observateur, cette dernière souligne que « pour que la majorité de la population ressente l’impact de la croissance économique, il faut une croissance inclusive tirée davantage par le secteur privé, surtout par les Petites et moyennes entreprises (PME).
Leur développement pourrait conduire à la création d’emplois, et à l’augmentation des revenus.
Il est important de mettre en œuvre les réformes dans le domaine des finances publiques afin d’améliorer la mobilisation des recettes, surtout en renforçant l’administration des recettes, et d’accroître l’efficience des dépenses d’investissement pour qu’il y ait assez de ressources pour répondre aux besoins d’investissements dans les infrastructures, et le capital humain.
Et prendre en charge le financement des filets de sécurité sociale. Il est également important de mettre en œuvre les réformes structurelles nécessaires pour améliorer l’environnement des affaires afin de favoriser le développement du secteur privé, et notamment, les PME, qui jouent un rôle important au Sénégal. L’ICPE (Instrument de coordination de la politique économique) a pour objectif de soutenir les efforts déployés par le Sénégal pour consolider la stabilité macroéconomique et favoriser une croissance soutenue et inclusive tirée par le secteur privé. »
« Il est aussi important pour le secteur privé d’avoir accès au financement »
Toutefois, le secteur privé ne cesse de se plaindre d’être désavantagé face à la concurrence étrangère. « Il est aussi important pour le secteur privé d’avoir accès au financement afin de pouvoir s’impliquer dans la mise en œuvre des grands projets. » Selon elle, le secteur privé sénégalais montre « des tendances très prometteuses notamment avec l’accroissement du nombre de start-ups, et d’entreprises innovantes.
Toutefois, la plupart sont encore dans le secteur informel où la productivité est faible. Il sera donc important pour l’État de faciliter une transition du secteur informel vers le secteur formel, notamment à travers la simplification de la taxation des petites entreprises, de la dématérialisation des procédures de paiement des impôts, et d’enregistrement des entreprises. »
C’est un secret de polichinelle, « le diagnostic du système fiscal montre un trop faible nombre de contribuables et d’importateurs qui paient leurs impôts. Pour renverser cette situation, la Stratégie de mobilisation des recettes à moyen terme (SRMT) vise à élargir l’assiette fiscale, et douanière, en centralisant et exploitant des données et des renseignements sur des inconnus des services en charge des recettes ».
Pas de hausse des impôts en vue
A l’en croire, une hausse des impôts n’est pas en vue. Mais « les réformes insisteront sur l’expansion de l’assiette de l’impôt notamment en rapatriant progressivement le secteur informel dans le filet fiscal, et en rationnalisant les exonérations et leur application.
Pour amener les contribuables à respecter leurs obligations fiscales, il est prioritaire notamment d’améliorer l’application des règles de perception de l’impôt, et les contrôles fiscaux, et de renforcer les contrôles, et procédures de douane. »
Quid de la hausse du coût de l’électricité ? « La hausse du prix de l’électricité n’est pas une recommandation du programme ICPE. La priorisation des dépenses relève du choix des autorités », dit-elle.
SEYNABOU NDIAYE CONDAMNEE A 20 ANS DE PRISON
La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar n’a pas été clémente avec Seynabou Ndiaye, cette dame arrêtée pour avoir maltraité les deux filles de son époux au point qu’elles sont devenues des malvoyantes.
Une peine d’emprisonnement de 20 ans a été infligée à la dame Seynabou Ndiaye. Elle a comparu à la barre de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le 11 février dernier, pour des maltraitances qui sont à l’origine de la cécité des deux filles de son époux. Le verdict est tombé hier, mardi 25 février.
La Chambre criminelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar n’a pas été clémente avec Seynabou Ndiaye, cette dame arrêtée pour avoir maltraité les deux filles de son époux au point qu’elles sont devenues des malvoyantes. 20 ans de travaux forcés est la peine prononcée par la justice en son encontre. Elle est reconnue coupable de coups et blessures volontaires ayant entraîné la cécité. En plus de cela, elle devra verser 250.000 F CFA d’amende au Trésor public. Son mari, Modou Gueye, jugé par contumace pour non-assistance à personne en danger, écope de 5 ans d’emprisonnement ferme. Mieux, le couple est aussi appelé à donner à chacune des victimes, la somme de 150.000.000 F CFA en guise de dommages et intérêts.
Les victimes étaient âgées de 3 et 5 ans au moment des faits. C’était en 2015. En effet, des notables du quartier Darou Salam à Yeumbeul, s’étaient rendus à la Police pour dénoncer les sévices que la dame Seynabou Ndiaye, infligeait aux enfants de son mari venus chez leur père pour un séjour de 6 mois. Après des conciliations, la belle-mère avait promis de mettre un terme à ces agissements, selon les éléments du dossier. Une promesse qu’elle n’a pas respectée, obligeant ainsi ses dénonciateurs à interpeller la Police une nouvelle fois. Elle sera ceuillie à Niague, le 9 juin 2015, après une cavale d’une quinzaine de jours.
Placée sous mandat de dépôt, elle a fait face aux juges de la Chambre criminelle du Tribunal de grande instance hors classe de Dakar, le 11 février dernier, après plusieurs renvois de l’affaire. Son dossier a été enrôlé pour la première fois à l’audience du 4 décembre puis renvoyé au 24 décembre devant d’autres juges de la Chambre criminelle. Les premiers à ouvrir le dossier ont évoqué une convenance personnelle, pour justifier l’interruption de l’audience. A la barre, elle a nié être l’auteure de faits qui lui sont reprochés. Mais, ses victimes ont dit, en réponse, qu’elle est à l’origine de leur cécité. Elle injectait une poudre de lessive dans leurs yeux, ont-elles rapporté. Une pratique qui n’est qu’une des nombreuses formes de maltraitances de leur tante, ont-elles fait savoir aux juges.
TSUNAMI DE POUSSIERE
«Les concentrations moyennes horaires de PM10 ont dépassé 750 microgrammes par mètre-cube et les PM2,5 avoisinent les 100 microgrammes par mètre-cube».
Les services de la météo avaient alerté la veille, le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA) a donné hier, mardi 25 février, plus de détails sur l’épaisse couche de poussière couvrant l’ensemble du pays et altérant ainsi la qualité de l’air devenue très mauvaise. Ce nuage de poussière qui ne se dissipera que progressivement à partir du jeudi prochain, selon la météo et le CGQA qui invitent les populations à se protéger, a entrainé une surenchère dans la vente de masques de protection dont les prix sont passés du simple au triple, voire plus
Alerte «rouge» : la qualité de l’air passe de mauvaise à très mauvaise
Les services de la météo avaient alerté la veille, le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA) a donné hier, mardi 25 février, plus de détails sur l’épaisse couche de poussière couvrant l’ensemble du pays et altérant ainsi la qualité de l’air devenue très mauvaise. Ce nuage de poussière qui ne se dissipera que progressivement à partir du jeudi prochain, selon la météo et le CGQA qui invitent les populations à se protéger, a entrainé une surenchère dans la vente de masques de protection dont les prix sont passés du simple au triple, voire plus
Alerte «rouge» : la qualité de l’air passe de mauvaise à très mauvaise
«Les concentrations moyennes horaires de PM10 ont dépassé 750 microgrammes par mètre-cube et les PM2,5 avoisinent les 100 microgrammes par mètre-cube». C’est le Centre de gestion de la qualité de l’air (CGQA) de la Direction de l’environnement et des établissements classés (Deec) qui alerte ainsi sur détérioration de la qualité de l’air qui est passée de mauvaise à très mauvaise depuis la nuit de lundi à mardi. Dans un bulletin de prévision reçu à l’APS, le CGQA attribue cette détérioration à «une hausse des concentrations de particules (PM10 et PM2,5) dans l’air ambiant». En effet, «les poussières désertiques en provenance du Sahara constituent le principal facteur aggravant de cette dégradation de la qualité de l’air», explique la source. Déjà, avant-hier lundi, le CGQA avait déjà prévenu en annonçant qu’une couche dense de poussière allait intéresser progressivement l’ensemble du territoire sénégalais jusqu’à jeudi. Dans son précédent bulletin, le centre a indiqué que ces particules de poussière affecteront, en premier lieu, les localités Nord et Nord-Est à partir de l’après-midi du lundi et se propageront par la suite vers les régions Centre et sur la Côte (Dakar, Mbour, Fatick). Et la Direction de l’exploitation de la météorologie de l’Agence nationale de l’aviation civile et de la météorologie (ANACIM) et le CGQA qui ont souligné une densification de la poussière sur le pays dans la journée d’hier mardi, sur fond de «visibilités fortement réduites», avec la «qualité de l’air déjà mauvaise ce lundi à Dakar», précisent qu’elle se dissipera par contre progressivement à partir du jeudi. Bref, une très mauvaise qualité de l’air est prévue pour les journées du mardi et du mercredi, tandis que la baisse des concentrations de particules d’origine désertique sera progressive à partir du jeudi, informent les deux structures. Non sans prévenir d’un risque sanitaire élevé pour les personnes particulièrement sensibles (les personnes souffrant de maladies respiratoires, jeunes enfants et personnes âgées). Dès lors, au vu du degré d’exposition aux concentrations élevées de particules, il est déconseillé de trop s’exposer à l’air ambiant, tout comme les activités sportives intenses à l’extérieur sont à éviter.
Recommandations sanitaires, en cas de pollution
En cette période marquée par une dégradation de la qualité de l’air qui est passé de «mauvaise à très mauvaise» au Sénégal depuis lundi soir, il est recommandé à l’ensemble de la population : - de respecter scrupuleusement tout traitement médical en cours, ou de l’adapter sur avis de leur médecin - de consulter leur médecin en cas d’aggravation de leur état ou apparition de tout symptôme évocateur (toux, gêne respiratoire, irritation de la gorge ou des yeux) - d’éviter (ou de limiter) toute activité physique ou sportive intense (notamment compétition) à l’extérieur augmentant de façon importante le volume d’air et de polluants inhalés ; - de veiller à ne pas aggraver les effets de cette pollution par d’autres facteurs irritants des voies respiratoires, tels que l’usage de l’encens, de solvants et surtout la fumée de tabac ; - Les jeunes enfants, les asthmatiques et les personnes âgées devraient éviter de s’exposer longuement à l’air ambiant pendant la période.
KAOLACK - VENTS DE POUSSIERE, FORTE CANICULE ET POLLUTION Les populations craignent le surgissement d’épidémies
En dépit de la forte canicule qu’elles ont vécue pendant une bonne partie de la nuit du lundi 24 au mardi 25 février, les populations de la ville de Kaolack ne vont pas oublier de sitôt leur journée d’hier mardi. En effet, elles ont été réveillées par un violent vent de poussière qui a soufflé durant toute la journée, suivie d’une forte chaleur et d’interminables tourbillons. Un phénomène météorologique qui a semé la crainte chez des populations de Kaolack qui redoutent de faire face, dans les prochains jours, à d’éventuelles épidémies de maladies respiratoires ou autres pathologies affectant les yeux. Dehors, la situation était insoutenable, beaucoup préféraient rester à la maison, enfermés dans leurs chambres. Les personnes qui devaient rejoindre leurs lieux de travail s’empressaient, le nez caché à l’aide d’un mouchoir ou d’un masque pour limiter les dégâts. Visiblement, ces moyens de protection étaient aussi prisés par de nombreux conducteurs de vélos-taxis, et même certains automobilistes qui s’en servaient parfois comme moyen de protection, si leur véhicule n’est pas doté d’un système de climatisation. Au sein des concessions, il fallait passer le balai en permanence pour essuyer couloirs, vérandas, chambres et autres pièces accueillant du monde, car à chaque coup de vent, les dépôts de poussière s’accumulaient et rendaient la respiration impossible. D’après les services météorologiques, cette tempête éolienne, soufflant d’Est en Ouest va se poursuivre jusqu’au jeudi 27 février prochain et couvrira la quasi-totalité du pays pendant tout cette période. Par conséquent, ils ont recommandé aux populations de prendre toutes les dispositions nécessaires pour se protéger et pallier à d’autres éventualités.
TRAITE DES VENDEURS DE MASQUES
Un temps poussiéreux, accompagné d’un vent chaud et sec, les Dakarois se sont réveillés avec une mauvaise qualité de l’air, hier mardi. Pour se protéger de ce mauvais temps, beaucoup de personnes font recours aux masques pour se couvrir le nez et la bouche. Mais c’est compter avec la détermination des vendeurs de ces accessoires de tirer le maximum de profits de ce climat hostile. Conséquence, les prix des masques sont passés du simple à plus du double.
Hommes, femmes, jeunes, vieux, bref, toutes les tranches d’âges ont, en ce temps poussiéreux, un objet en commun qu’ils portent : c’est un masque pour se protéger de ce mauvais temps qui sévit depuis lundi soir. Conséquences, les vendeurs de ces accessoires de protection se frottent les mains. Situé à la périphérie du centre-ville, précisément dans la commune de Gueule Tapée-Fass-Colobane, au marché Colobane, l’un des plus anciens et des plus connus de Dakar, jeunes et vieux marchands se sont reconvertis en vendeurs de masques pour profiter de cette «très mauvaise qualité de l’air» dans la capitale. Vendeur de chaussettes, de casquettes, en temps normal, Baye Fall a investi le créneau de la vente de masques. «Je me suis réveillé ce matin (hier, ndlr), j’ai vu le temps qu’il fait et je me suis dit que les Dakarois seront intéressés par les masques. Et je suis allé chez le quincailler qui est à l’intérieur du marché pour acheter le parquet et les revendre», explique le vendeur. Habitué d’acheter des masques, à cause du milieu où il évolue, Alioune Sène constate que les prix des masques ont augmenté. «Il y a une différence de prix parce que ceux que j’achetais à 200 francs, aujourd’hui on les vend à 300 francs et ceux qu’on vendait à 300 francs, sont cédés aujourd’hui à 500 francs. Il y a trois prix pour les masques, dans le marché, alors qu’avant ça on les vendait à un seul prix : 200 francs Cfa l’unité».
«IL EST RECOMMANDE D’ACHETER LES MASQUES EN PHARMACIE»
Ce que confirme un gérant d’une pharmacie à Colobane. Dr Alioune Badara confie que les masques sont produits «les plus demander depuis ce matin, hier mardi, ndlr). On a vendu une cinquantaine de masques depuis ce matin». Se faisant ravitailler (de masques) par une autre structure, le docteur souligne que les prix des masques ont augmenté. «On avait des masques à 150 francs, à un temps. Mais ces masques-là sont en ruptures, on a un stock chez une autre structure ; actuellement on les vend 800 francs l’unité». Pour le docteur, il est recommandé d’acheter les masques à la pharmacie, pour ne pas courir de risques. «Il y a des masques, quand on les met, on n’a pas le temps de bien respirer. Et de ce fait, on n’a pas assez d’oxygènes. Donc je pense qu’il est mieux indiquer de passer à la pharmacie pour avoir des masques», conseille le docteur. Si la plus part des Dakarois rencontrés optent pour les masques pour se protéger de la poussière, Moutapha Dione, lui trouve que «le masque l’empêche de respirer normalement». Toutefois, il a sa méthode à lui pour se protéger. «Je mets le beurre de karité dans mon nez, à l’intérieur de mes narines, pour me protéger. C’est simple pour moi et c’est efficace», dit-il. Cependant, le docteur Alioune Badara, met en garde contre option car, à l’en croire, à part les masques, il n’y a pas d’autres moyens de se protéger. «il n’y a pas de médicaments pour nous protéger, il y’a seulement les masques».
DIOURBEL : Un nuage de poussière causant beaucoup de désagréments aux populations
La région de Diourbel est envahie depuis hier, mardi 25 février, par un nuage de poussière charrié par un vent soufflant du Nord au Sud. Une situation qui peut causer beaucoup de maladies pulmonaires telles les pneumonies, selon les techniciens de la sante. Conséquence, les masques de toute sorte se vendent comme de petits pains dans la ville de Diourbel
C’est une épaisse poussière qui a envahie très tôt hier matin la région de Diourbel. Pour se déplacer, les automobilistes sont obligés d’allumer leurs phares, pour une meilleure visibilité de la chaussée. Même si cette poussière a causé beaucoup de désagréments aux populations, mais elle a permis aux vendeurs de masques de se tirer d’affaires. En effet, il est difficile de croiser deux personnes sans que l’une ne mette un masque. Les masques se vendent comme de petits pains, pour le bonheur de vendeurs à la sauvette. Une fois en ville, nous croisons Moustapha Diop, un vendeur de masques qui nous propose son produit échangé à 100 francs Cfa l’unité. Ayant presse fini d’écouler ses masques, il n’a même pas eu le temps de nous dire son chiffre d’affaires, le gain qu’il venait de réaliser à mi-journée. Toutefois il se contente de nous dire : «les affaires marchent bien. Nous rendons grâce à Dieu». A quelques pas de là, c’est Mme Fatou Bintou Mbaye Kane, une maîtresse d’Economie familiale, en voile, qui nous explique le danger que représente cette poussière. «C’est un effet tout à fait naturelle. Nous demandons seulement aux populations de se protéger, protéger les enfants, puisque vous savez que le vent véhicule beaucoup de choses. Il faut que les gens ferment les portes des maisons pour éviter la pénétration de la poussière à l’intérieur c'est-à-dire inviter toute la population à bien se protéger. Heureusement, on constate beaucoup de vendeurs de masques et c’est important que les gens se protègent parce que ça apporte toujours certaines maladies». Mme Yacine Ngom Gueye, une gérante de buvette en face de la RTS, soutient pour sa part que «c’est la volonté divine ; mais nous devons prévenir en nettoyant tout le temps nos matériels de travail. Nous devons protéger les aliments contre cette poussière. Les aliments souillés peuvent causer des diarrhées chez les enfants.» Ousmane Faye, un vendeur de masques trouvé devant les locaux du Conseil départemental déclare : «c’est un temps poussiéreux qu’on observe aujourd’hui. C’est pourquoi, je me suis reconverti en vendeur de masques. Il y en a pour toutes les bourses. Il y a des maques qui se vendent à 300 francs, 200 francs ou 100 francs Cfa. Nous avons écoulé deux douzaines de masques, depuis le matin.» Pour Ndongo Wade, mécanicien de son état et masque au nez, «la poussière est dangereuse pour la sante. Elle occasionne des maladies. Nous craignons aujourd’hui l’épidémie de coronavirus qui fait des ravages en Chine».
CONSEQUENCES SANITAIRE : Crainte de pneumopathies et autres maladies pulmonaires
L’épaisse couche de poussière sous lequel croule Diourbel et le reste du Sénégal est nuisible pour la santé des populations qui s’expose à ce phénomène météorologique. Pour Dr Moussa Ndiaye, le médecin-chef du district sanitaire de Diourbel, ce nuage de poussière peut causer des maladies pulmonaires telles que les pneumopathies. Le sable soulevé par cette poussière peut contaminer des aliments mal protégés et peut entrainer des invectives digestives. Ainsi, Dr Ndiaye recommande aux populations de ne pas sortir ou, à défaut, de se protéger en mettre des masques ou des foulards
MBOUR - CIRCULATION DE LA BRUME SECHE : Des activités au ralenti, des masques pour se protéger
La brume sèche sévissant depuis hier sur l’ensemble du territoire national a fait tous ses effets dans la petite côte. Tout ou presque est affecté : les hommes, la faune et la flore portent les stigmates ou les traces de ce vent chaud et poussiéreux. Les activités sont au ralenti. D’une visibilité presque nulle au petit matin, la situation a évolué en milieu de journée. Les pêcheurs sont à cale sèche et n’ont pas pris le risque d’aller braver la mer pour trouver du poisson. Ils respectent le bulletin météo et répugnent la furie de la mer, avec des vagues pouvant détruire leurs embarcations. Les origines du phénomène semblent connues, mais ses conséquences non maîtrisées. Selon des informations recueillies, le fait est connu des géographes comme une manifestation des vents chauds (dépressions sahariennes) venus du désert du Sahara soulevant la poussière pour en faire une masse opaque, une nuée ocre. Des éclaircis notés dans l’après-midi ont permis à des gens de vaquer à quelques occupations. La constante, c’est la forte utilisation des cache-nez ou communément appelés masques par certaines populations pour se protéger. Ces derniers redoutent des nuisances à leur santé. D’autres ont préféré se couvrir le visage avec des foulards ou des cols. Les asthmatiques, parmi les plus vulnérables à ce phénomène, craignent pour leur état de santé.
PRECAUTIONS A PRENDRE
Un homme de la santé suggère de demander aux enfants de ne pas s’aventurer dans la rue pour ne pas s’exposer à des nuisances olfactives ou prendre de l’air impur pouvant causer des maladies respiratoires. Il conseille aussi la protection des aliments et des breuvages. Pour lui, des dépôts de particules de toute sorte, en suspension dans l’air, drainés depuis n’importe où sont susceptibles de transformer n’importe quoi et favoriser toute sorte de pathologie. Des informations recueillies auprès d’automobilistes faisant un déplacement en dehors de la petite côte signalent une présence dissuasive des forces de l’ordre. Ainsi, les voitures dans une visibilité presque nulle sont obligées de rouler lentement ou même s’arrêter pour ne pas prendre de risque inutile.
SAINT-LOUIS - DES MASQUES ET DU BEURRE DE KARITE : La solution des populations
brahima Diarra fait partie des personnes à Saint-Louis qui sont les plus touchées par la poussière constatée ces joursci. Allergique à la poussière, au brouillard et à certaines odeurs, l'homme a en effet une sinusite. Une situation qui LE pousse à bien se protéger pour ne pas tomber malade. Les masques et le beurre de karité constituent ses moyens de protection contre cette vague de poussière. Elles sont nombreuses, à Saint-Louis, les personnes qui ne sont pas du tout épargnées par la poussière. C'est le cas d'ailleurs pour Ibrahima Diarra qui souffre de sinusite. "Je suis allergique à la poussière et au brouillard. Donc quand cela commence, je me protège en mettant du beurre de karité dans les narines, dans un premier temps, et ensuite, je dispose toujours d'un masque dans mon sac. Et quand la poussière se lève, je le mets durant toute la journée, et même le soir dès fois je dors avec", at-il fait savoir tout en révélant la souffrance qu'il vit en ce moment. "C'est très difficile de vivre dans ces conditions dans la mesure où quand on sort dans la poussière ou dans le brouillard, la nuit on ne dort pas car on a les narines complètement bouchées. Donc, il faut utiliser un médicament pour les déboucher. Malheureusement, on ne peut pas tout le temps utiliser des médicaments pour déboucher les narines, donc il faut se protéger", a-t-il ajouté. Aux parents également, il conseillera de mettre du beurre de karité dans les narines des enfants pour au moins atténuer la poussière car il sera difficile d'avoir des masques pour tout le monde. "Je pense que si tous les parents le faisaient, il y aurait beaucoup moins de risques. Et surtout boire beaucoup car c'est ce qui est recommandé par les médecins afin de pouvoir évacuer la poussière qui se trouve au niveau des poumons", a soutenu Ibrahima Diarra. Une situation difficilement vécue également par les personnes souffrant d'asthme. "Il nous est difficile parfois de pouvoir respirer. Il s'y ajoute aussi la conjonctivite parce que certaines personnes qui ont déjà les yeux tous rouges. On ne peut pas sortir ni rien faire. C'est vraiment difficile", a renseigné Bator Fall qui a aussi révélé que sa fille asthmatique n'est pas allée à l'école depuis deux jours.
L’AVENTURE SUR LES RINGS SE TERMINE POUR LES LIONS
La boxe sénégalaise a raté la première manche pour se rendre aux prochains Jeux olympique de Tokyo 2020.
La boxe sénégalaise n’a pas pu composter son ticket pour les Jeux olympiques d’été à Tokyo, à partir de Dakar. Les cinq boxeurs sénégalais qui ont pris part au ‘’Boxing road to Tokyo’’, le tournoi de qualification olympique, n’ont pas fait le poids. Après Mamadou Ndiaye, Souleymane Sy, c’était hier, mardi 25 févier, autour de Khadidja Timera et Karamba Kébé de passer à la trappe à l’issue de la cinquième journée de compétition. Toutefois, il leur reste une ultime chance d’accrocher une qualification lors d’un tournoi de rattrapage prévu en mai à Paris
La boxe sénégalaise a raté la première manche pour se rendre aux prochains Jeux olympique de Tokyo 2020. La barre a été très haute pour les cinq représentants engagés dans le tournoi de qualification olympique qui se dispute du 20 au 29 février au complexe de DakarArena. Après Mamadou Ndiaye (75 kg), Matar Samba (64 kg) et Souleymane Sy (81 kg), déjà éjectés, les deux derniers représentants du Sénégal au tournoi sont passés à la trappe hier, mardi 25 février.
Seule boxeuse du team sénégalais, Khadidja Timéra, Championne de la Zone 2, a perdu le premier duel qui l’opposait à l’Ougandaise Catherine Nanziri en quart de finale de la catégorie des 48-51kg. Une défaite qui a eu certainement un goût amer pour la Sénégalaise qui a du coup, déplorer le peu de soutien et des conditions dans lesquelles les boxeurs ont été pris en charges. Karamba Kébé (81-91kg), le dernier des cinq représentants à monter sur le ring de DakarArena, n’a pas non plus pesé devant l’Egyptien Youssef Ali Karar Ali de la catégorie des 81-91 kg. Mené d’emblée de 4 unités d’écart, le boxeur n’aura pas eu les moyens de sauver l’honneur dans ce TOQ. «J’ai déjà boxé avec des boxeurs africains.
Le travail offensif n’a pas marché. J’ai perdu mais c’est la faute de personne. Je n’ai pas bien cadré et j’ai laissé beaucoup d’espaces », regrette t-il. Eliminé en quart de finale, le combattant de 25 ans garde toutefois des chances de participer aux JO de Tokyo. Il tentera de l’obtenir lors d’un tournoi de rattrapage prévu au mois de mai à Paris. A noter que depuis les JO de Sydney (Australie) en 2000 avec El Hadj Djibril Fall, aucun boxeur sénégalais n’est parvenu à décrocher la qualification à un tournoi olympique. 33 tickets seront en jeu pour toute l’Afrique, pour ce TQO de Dakar.
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REVUE DE PRESSE ZIKFM
L'essentiel de l’actualité de ce Revue de Presse de ce Mercredi 26 Fevrier 2020 avec Ahmed Aidara
- Les quotidiens de ce mercredi abordent une pluralité de sujets allant de la mauvaise qualité de l’air au dialogue national, en passant par l’épidémie de coronavirus.
A propos de la pollution de l’air observé au Sénégal depuis lundi, Sud Quotidien indique que "les concentrations moyennes horaires PM10 ont dépassé 750 microgrammes par mètres cubes et les PM2,5 avoisinent les 100 microgrammes par mètre cube".
Suffisant pour que le journal de Sud Communication parle d’un "tsunami de poussière".
Selon le quotidien Enquête, "la matinée d’hier a été dantesque" à Dakar et sur le reste du territoire sénégalais, avec "une sensation d’étouffement" et des particules de poussière "portées par un vent fort".
En conséquence, indique le journal, "les services de pneumologie ont été envahis, hier, et ils le seront jusqu’à la semaine prochaine".
Le Soleil souligne que "cette nuée de poussière" a poussé les Dakarois à "porter des masques", des objets désormais "en rupture dans plusieurs officines de pharmacie".
Le journal relève que l’arrivée de cette poussière a fait les affaires de certains jeunes qui se sont reconvertis en vendeurs de masques.
Si l’on croit Le Quotidien qui cite la météo, "l’épisode poussiérieux en cours se poursuivra ce mercredi, avec plus de densité sur la moitié nord du pays, avant de se dissiper progressivement demain jeudi".
Le quotidien L’As évoque lui aussi cette vague de poussière qui enveloppe le pays en indiquant qu’elle survient sur fond de "hantise du coronavirus".
Le journal signale que l’Afrique de l’Ouest "prend les devants" avec la tenue, mardi, à Dakar, d’un atelier sur le diagnostic biologique du nouveau coronavirus, l’objectif étant de "doter" les pays de la CEDEAO de "capacités en terme de recherche autour" du nouveau virus.
Au sujet de cette maladie, L’Observateur informe que "le Sénégal durcit les contrôles sanitaires aux frontières", en particulier à l’aéroport international Blaise Diagne (AIBD).
Le journal signale que "les passagers venus des pays touchés par le virus, comme la Chine, l’Italie, la Corée du Sud, etc. sont soumis à un accueil particulier".
Le quotidien Enquête relève une "propension rapide" du Covid-19, la maladie provoquée par le coronavirus. Selon le journal, cette maladie touche désormais "80.000 personnes" à travers le monde.
Sur un tout autre aspect, Le Quotidien signale un blocage du dialogue national. Il fait fait état "d’échanges houleux" sur les cas de Khalifa Sall et Karim Wade, et l’affaire Guy Marius Sagna.
Il explique que le coordonnateur du Pôle de la majorité, Benoît Sambou, n’ayant pas "pu tolérer des propos de Déthié Fall, coordonnateur du Pôle de l’opposition et de Valdiodio Ndiaye, a fini par quitter la salle".
Sud Quotidien indique que "les cas de Khalifa, Karim et Guy Matrius ont été des sources de friction".
L’As note qu’à propos de la question de l’amnistie de Karim Wade et Khalifa Sall, "la commission politique refile la patate chaude à Macky Sall".
L’Observateur publie une interview de Cemile Sankak, la représente résidente du FMI à Dakar, un entretien dans lequel Mme Sankak aborde plusieurs questions dont le prix de l’électricité, l’impact de la croissance, entre autres questions.
Le journal alerte par ailleurs l’incidence de la démission de Khadim Ba du conseil d’administration de Société africaine de raffinage (SAR) en indiquant que "la SAR ne dispose que de 40 jours de réserve". Le journal précise que "40 milliards sont à trouver d’urgence pour sauver la situation".
C'EST MA TERRE/FI MOY SAMA SUUF
L’Institut culturel Italien de Dakar va abriter vendredi une exposition photo portant sur les liens culturels entre le Sénégal et l’Italie, à travers le brassage des populations des deux pays
L’Institut culturel Italien de Dakar va abriter vendredi une exposition photo portant sur les liens culturels entre le Sénégal et l’Italie, à travers le brassage des populations des deux pays.
Intitulé :"C’est ma terre/ Fi moy sama suuf", cette exposition est "le résultat d’un reportage que le photographe Marco Gualazzini (World Press Photo 2019) a réalisé pour le compte de l’Institut en novembre dernier".
Selon un communiqué reçu des organisateurs, cette exposition se poursuivra jusqu’au 23 mars prochain, avec l’ambition de mettre en exergue un lien, "encore méconnu par la plupart des gens, entre l’Italie et le Sénégal, fait de familles mixtes, d’Italiens qui ont déplacé leur vie au Sénégal et de Sénégalais qui, après avoir vécu en Italie durant plusieurs années, sont retournés dans leur terre d’origine".
"L’objectif de ce reportage est de raconter ces histoires", cette "amitié étroite entre l’Italie et le Sénégal, alimentée par une présence importante de citoyens sénégalais en Italie, mais aussi par une présence non négligeable de citoyens italiens et de double nationalité au Sénégal".
"L’exposition a été conçue dans le but d’explorer le rapport d’amitié entre les deux pays à travers la communauté italo-sénégalaise présente au Sénégal : elle veut raconter des histoires d’intégration, des histoires individuelles de personnes qui, pour travail, famille ou religion ont choisi le Sénégal comme pays d’appartenance".
"Une communauté faite de familles mixtes, d’Italiens qui se sont établis depuis longtemps dans cette région africaine, et de Sénégalais qui, après avoir vécu en Italie plusieurs années, sont rentrés dans leur terre d’origine, apportant avec eux quelques traditions italiennes", indique le communiqué.
Le "narrateur" de ces histoires est Marco Gualazzini (Agence Contrasto), lauréat d’un Prix au World Press Photo 2019, qui au nom de l’Institut culturel italien de Dakar, a voyagé pendant trois semaines au Sénégal, de Dakar à Saint Louis, à la découverte des liens culturels entre les deux pays, signale le communiqué.
Son travail s’inspire de 14 histoires, "un nombre certainement pas exhaustif pour représenter le monde varié italo-sénégalais qui s’est créé au fil des années au pays de la Téranga, un monde composé de free lances, d’entrepreneurs, de techniciens, de coopérants, de fonctionnaires, d’enseignants, de religieux et d’artistes".
"Dans l’histoire de Gualazzini, rapporte le communiqué, on trouve parmi les Italiens, un professeur universitaire, deux musiciens, une présentatrice de télévision, une pédiatre, un religieux qui enseigne comment modeler les images des crèches et un homme converti au mouridisme, une des confréries islamiques les plus diffusées au Sénégal".
Il note que parmi les italo-sénégalais on trouve "surtout des entrepreneurs", à l’image de Vieux Ahmed Preira, qui a lancé une entreprise de pâtes faites maison. Moussa Badji a ouvert une académie pour footballeurs, Karo Diaw, rentré au Sénégal, a lancé une entreprise qui s’occupe de recyclage des déchets plastiques, Adama Kane a créé une société de location de voitures.
S’y ajoute Korounga Camara, formateur, qui a écrit le livre "Oser le retour", publié aussi bien en italien qu’en français, devenu un bestseller pour les immigrés qui veulent rentrer chez eux.
"Et puis il y a le Sénégal, dans l’histoire de Gualazzini : un pays en croissance, qui regarde vers le futur tout en restant ancré à ses traditions, avec ses pêcheurs, ses ramasseuses de moules et ses plages où le soir s’entrainent les stars et les amateurs du sport nationale, la lutte sénégalaise", indique le communiqué.
Marco Gualazzini, l’auteur de ce reportage, est natif de Parme, où il a commencé sa carrière comme photographe en 2004, avec le quotidien local de sa ville, "La Gazzetta di Parma".
"Ses travaux les plus récents comprennent un reportage sur la micro finance en Inde, sur la liberté d’expression au Myanmar, sur la discrimination des minorités au Pakistan", selon l’Institut culturel italien de Dakar.
Il a conçu et participé à la réalisation d’un documentaire pour la RAI sur le système des castes en Inde, qui a remporté le prix de la meilleure photographie à l’Al Jazeera International Documentary Film Festival, signale l’institut.
Le travail de Gualazzini, largement diffusé dans des magazines nationaux et internationaux, a été récompensé par plusieurs prix, parmi lesquels le Getty Images Grant for Editorial Photography.
En 2019, il a sorti son premier livre, fruit de ses reportages. Ce livre intitulé "Resilient" a été publié par Contrasto.
Gualazzini a été lauréat, en 2019, du prix World Press Photo (catégorie environnement), pour son reportage sur la crise du Lac Tchad.