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21 juillet 2025
LA LD/DEBOUT ACCABLE LE REGIME
Réuni samedi dernier en session ordinaire, le Bureau Politique (Bp) de la Ligue Démocratique/Debout (LD Debout) a braqué ses projecteurs sur le mode de gouvernance de Macky Sall qu’elle juge calamiteux
Réuni samedi dernier en session ordinaire, le Bureau Politique (Bp) de la Ligue Démocratique/Debout (LD Debout) a braqué ses projecteurs sur le mode de gouvernance de Macky Sall qu’elle juge calamiteux. Les jallarbistes version opposition ont manifesté leur vive inquiétude devant la tension sociale et politique qui menace gravement la stabilité du pays. Par ailleurs, ils ont décrié l’opacité dans la gestion des ressources naturelles.
Les membres de l’instance dirigeante de la LD/Debout sont catégoriques! Il n’y aura aucune émergence sans changement de dynamique au préalable. «En effet, le Président Macky Sall avait vendu au peuple sénégalais l’espoir d’une émergence qui, aux allures des dynamiques en cours, n’arrivera certainement jamais», tonnent les jallarbistes tendance opposition dans un communiqué parvenu à «L’As».
Selon Souleymane Guèye Cissé et ses amis, «cet espoir s’estompe sur fond de dégradation de plus en plus avancée des conditions de vie et d’existence des Sénégalaises et des Sénégalais.»
Pour la Ld Debout, le Président Macky Sall a trouvé un Sénégal riche en or, gaz, pétrole, phosphates, zircon, forêts, soleil, eau et réserves foncières. «Mais depuis son accession à la magistrature suprême, Macky Sall ne cesse de brader ces richesses dans des accords et contrats, avec des puissances étrangères, sans aucune lisibilité pour le peuple souverain», se désole-telle avant d’ajouter que le président de la République et ses alliés refusent d’assumer devant l’opinion nationale le plan d’ajustement structurel qu’ils exécutent et qui est en train d’étouffer et d’écraser les populations.
Ainsi, Souleymane Guèye Cissé et ses camarades exhortent le régime à une plus grande responsabilité pour éviter un tournant regrettable dans le pays. «Les rapports 2015, 2016 et 2017 de la Cour des Comptes, la mauvaise gestion de la campagne arachidière, la hausse des prix du carburant et de l’électricité et ses conséquences sur la flambée des prix des denrées de base, ainsi que l’élargissement des inégalités et des clivages territoriaux, constituent les ingrédients d’une situation sociale hautement préoccupante qu’il convient de prendre en considération», clame-t-elle.
En ce qui concerne la paralysie du système éducatif, la LD Debout déplore le «manque d’initiative des ministres chargés de l’Education et de l’Enseignement supérieur qui semblent être dépassés par les évènements. La gouvernance du Président Macky Sall, c’est l’excès, le franchissement de la limite du décent, la bamboula devant la pauvreté, l’abandon des populations à l’insécurité».
Particulièrement virulents contre les tenants du régime, ils estiment que «la gouvernance du Président Macky Sall, c’est le dilatoire, comme dernière trouvaille, à travers un « dialogue national suspect» et l’instauration d’une dictature qui se confirme par la répression des opposants et la confiscation des libertés démocratiques contre la cristallisation du mécontentement populaire. La vigilance des citoyennes et citoyens progressistes ne peut être divertie ni par un simulacre de dialogue, encore moins par une proposition aussi saugrenue, liberticide et antidémocratique que l’établissement d’un statut spécial pour Dakar».
La LD Debout met en garde le Président Macky Sall contre le pillage des ressources du pays, la gabegie et les malversations financières. Elle exige également la libération immédiate et sans conditions de Guy Marius Sagna, et prend les à témoin que le Président Macky Sall, le Procureur Serigne Bassirou Gueye et le Juge Samba Sall seront tenus pour responsables devant l’histoire de toute atteinte à l’intégrité physique et morale de ce digne fils du Sénégal.»
«IL Y A DES CONTRADICTIONS AVEC LE DISCOURS DE MACKY SALL»
Moussa DIAW, enseignant chercheur à l’Ugb se prononce sur la stratégie Politique du président de la république
En appelant le président du parti Rewmi, Idrissa Seck, et celui du Grand parti (Gp), Malick Gakou, à l’unité, lors de la cérémonie organisée par le Parti socialiste (Ps) pour rendre hommage à son feu Secrétaire général, Ousmane Tanor Dieng, le président de la République, Macky Sall, «rompt avec la logique de la démocratie». C’est l’avis de l’Enseignant chercheur à l’Université Gaston Berger (Ugb), Moussa Diaw, qui estime que le discours d’unité du président cache une stratégie de vouloir se pérenniser au pouvoir en impliquant l’opposition dans sa gestion pour taire toute dissonance. Le Professeur de Science politique trouve, par ailleurs, paradoxal que le dialogue politique soit bloqué par la majorité qui en est l’initiatrice. Il reste catégorique que c’était à elle de faire le plus de concessions.
«D’abord, il n’y a pas une clarification du jeu politique. Le président n’a pas voulu éclaircir sa position par rapport au mandat. Il n’a pas voulu être clair sur cette question, alors que c’est fondamental dans une démocratie. Les citoyens et les leaders politiques ont besoin d’être édifiés sur les enjeux. Parce que c’est important. On ne sait pas s’il va quitter s’il termine son deuxième mandat, ou bien il va se repositionner. Cela constitue des enjeux à venir. Les leaders politiques ont besoin de clarification pour que les règles du jeu soient claires, afin que chacun se positionne par rapport à cela.
LE DISCOURS TRADUIT UN RAPPROCHEMENT AVEC IDY ET GAKOU
Ensuite, l’occasion qu’il a choisie pour faire un appel en présence de deux leaders, en l’occurrence Idrissa Seck et Malick Gakou de l’opposition, cela traduit un rapprochement entre lui et ces deux leaders-là. D’aucuns avaient même parlé de deal. Moi, je n’irais pas jusque-là. Dans tous les cas, il y a un rapprochement et le discours le traduit. Le discours sur l’unité, sur la fin des confrontations au niveau politique, si véritablement ce vœu se réalise, cela veut dire qu’on n’est pas dans une démocratie. Parce que la démocratie veut une opposition, un débat contradictoire au niveau du jeu politique, que chacun donne ses idées. Il faudrait que l’opposition joue son rôle de contrôle, de proposition et de critique. L’unité, oui, mais la République n’est pas menacée, il n’y a pas de crise. Chacun doit remplir sa mission, jouer sa partition pour le renforcement de la démocratie.
LA STRATEGIE DE LA PERENNISATION AU POUVOIR
Ce qu’on comprend de la stratégie qui est développée, c’est celle qui s’inscrit dans la durée. Ça veut dire que le président veut appeler l’opposition à travailler avec lui, l’impliquer dans sa gestion. C’est une stratégie qui vise à se pérenniser au pouvoir et à responsabiliser l’opposition qui n’aura plus rien à dire, si jamais elle participe dans sa gouvernance. Même s’il évoque l’unité, la responsabilité, etc, on comprend que tout ça est formel. Mais, derrière, il faut comprendre que c’est une stratégie d’implication et de s’inscrire dans la durée en terme politique. C’est ce qui explique qu’il n’a jamais voulu clarifier son jeu politique, même si son ancien Premier ministre a évoqué cette possibilité-là. Vous voyez toutes les contradictions qu’il y a : d’un côté, il prône l’unité et de l’autre on voit la démarche évoquée par le Premier ministre qui vise à se pérenniser.
Il y a une énorme contradiction. Cette contradiction cache le jeu d’une stratégie visant à rassembler l’ensemble des acteurs politiques de manière à taire toutes les dissonances. Ce comportement-là ne renforce pas la démocratie. Sinon, il n’a plus besoin d’opposition. Cela affaiblit la démocratie. Si tout le monde adhère à sa politique, il n’y a plus lieu de parler de démocratie.
Cela sous-entend aussi un partage du gâteau national en tenant compte du comportement des hommes politiques, de ce qui les intéresse, c’est-à-dire les positions de pouvoir et d’accumulation. Telle ne doit pas être la motivation des hommes politiques. Un leader, sa motivation, c’est de gouverner et de satisfaire les besoins des populations. Alors que Dieu sait qu’aujourd’hui, il y a énormément de problèmes dans le paysage politique sénégalais tout comme au niveau des populations. A mon avis, ce discours rompt avec la logique de la démocratie.
C’EST LA MAJORITE QUI BLOQUE LE DIALOGUE
Concernant le dialogue national, on voit qu’il pose problème. Parce qu’on pensait que ce dialogue pouvait régler un certains nombre de questions qui se posaient au niveau social, économique, etc. Mais, on se rend compte que paradoxalement, c’est la majorité qui bloque. Parce que même sur le sujet du cumul de mandat de président de la République et celui de chef de parti, l’opposition souhaiterait qu’il y ait cette rupture-là, c’est-à-dire que le président se mette au-dessus de la mêlée et qu’il soit un président qui gouverne et arbitre. Nous prenons souvent l’exemple de la France. En France, il n’a pas de cumul de mandat. Dès que le président est élu, il choisit un successeur au niveau de son parti. C’est cela la démocratie parce qu’on ne peut pas être juge et partie. Je pense que c’est une erreur que Wade a fait et ça ne lui a pas porté bonheur. Maintenant, Macky Sall continue de cumuler. Ce n’est pas une bonne méthode. Si on veut vraiment avoir une gouvernance transparente, il faut jouer le rôle d’arbitre et s’occuper de la présidence qui est une action vraiment prenante plutôt que de s’occuper de son parti avec toutes les actions qui sont menées contre son parti.
MANQUE DE SINCERITE DANS LE DIALOGUE POLITIQUE
D’un côté, on initie le dialogue politique et paradoxalement, c’est la majorité qui le bloque. Ce même paradoxe, on l’a dit tout à l’heure, dans le discours politique, se reproduit au niveau du dialogue. Parce que le dialogue politique, actuellement, est bloqué par la majorité, alors que c’est elle qui avait initié ce dialogue politique. C’est elle qui devait faire plus de concessions que l’opposition. Alors que c’est l’inverse qui s’est produit. A mon avis, il n’y a pas une certaine sincérité dans ce dialogue-là. Parce que ce sont les vraies questions fondamentales qui font avancer les démocraties. Il faut absolument des réformes pour que ça puisse aller dans le sens du renforcement de la démocratie et du jeu politique. Il y a des contradictions avec le discours du président de la République. Cette volonté de rassembler et de régler les questions politiques ne se traduisent pas par les faits. Au niveau du dialogue national, il n’y a pas cette volonté de dépasser les contradictions. Il y a une grande part de la responsabilité de la majorité qui ne veut pas faire de concessions. Si elle ne veut pas faire de concessions, on arrivera à un blocage».
QUAND MACKY SE «JOUE» DE SON OPPOSITION !
L’opposition s’est-elle fait avoir par le président de la République en répondant favorablement à son appel au dialogue ?
Après plus de sept semaines de rencontre, les acteurs politiques engagés dans les concertations politiques peinent à trouver un accord sur plusieurs questions dont certaines étaient au centre des tensions observées lors des précédentes élections au Sénégal. En effet, si la majorité est parvenue à faire passer sa proposition de report des élections locales, elle refuse cependant tout changement du cadre organisant le processus électoral.
L’opposition s’est-elle fait avoir par le président de la République en répondant favorablement à son appel au dialogue ? Tout porte à le croire au regard de la tournure que prennent les choses au niveau de la Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral. En effet, convoqué par le chef de l’Etat, Macky Sall, dans la foulée de la confirmation de sa réélection dès le premier tour, lors de la présidentielle de février 2019 dont le processus électoral a été fortement décrié par l’opposition, le dialogue politique visait dans ce sens à créer les conditions d’un nouveau consensus sur les questions électorales entre le régime de Macky Sall et son opposition à l’image de celui en vigueur au Sénégal depuis 1992. Seulement, après plus de sept semaines de dialogue, les acteurs politiques membres des trois pôles engagés dans ces concertations peinent toujours à trouver un accord sur plusieurs questions dont certaines étaient au centre des tensions électorales observées lors des précédentes élections au Sénégal. Il s’agit entre autres, de la question du bulletin unique, du statut de l’opposition et de son chef, du cumul des fonctions de chef d’Etat et de chef de parti, du parrainage, du respect des libertés de marche avec l’arrêté Ousmane Ngom, de l’article 80 du Code pénal réprimant le délit d’offense au chef de l’Etat et de la modification des articles L31 et L32 du code électoral relatifs à la candidature.
Proposées pour l’essentiel par des représentants de l’opposition, ces questions n’ont pas pu être adoptées au cours des différentes rencontres de la commission cellulaire, faute de consensus. Le pôle de la majorité présidentielle, nonobstant l’engagement de son patron, le Président Macky Sall, «de discuter de toutes les questions» visant à renforcer la démocratie sénégalaise campe sur son refus de toute modification de ces points, lors des différentes rencontres. Ainsi, pour ne pas acter un désaccord, les parties prenantes à ces concertations au sein de la commission cellulaire ont opté pour une prolongation en décidant de verser les sources de divergence dans le compte des questions à rediscuter. Seulement, le temps presse puisque le Général à la retraite, Mamadou Niang, par ailleurs président de ladite Commission cellulaire chargée de conduire les travaux de concertation sur le processus électoral a jusqu’au 28 mars pour remettre son rapport de travail. Seulement, du côté de la majorité, on ne semble pas être dans les dispositions de céder une petite parcelle de sa position. Une situation qui laisse planer sur ces concertations une triste fin dans la mesure où on est encore très loin de l’objectif d’un nouveau code électoral consensuel à l’image de celui de 1991.
Pourtant, lors de la cérémonie d’hommage au défunt Secrétaire général du Parti socialiste Ousmane Tanor tenue en présence de certains leaders de l’opposition qui sont parties prenantes à son dialogue politique dont Idrissa Seck, président du parti Rewmi, et son allié leader du Grand parti, Malick Gakou, le président de la République, Macky Sall s’est montré sur un autre registre. En effet, à la suite de sa «poignée de main assez chaleureuse» avec ses opposants, il a tenu un discours empreint de fraternité. «Je salue mon cher ainé, Idrissa Seck (président de Rewmi, Ndlr), mon frère Malick Gakou (Président du Grand Parti, Ndlr) et tous les autres. Je voudrais vous dire qu’au-delà de la diversité de nos trajectoires, nous avons en commun la seule et grande référence qui est ce pays, qui est le nôtre. Cette terre de nos ancêtres. Il (nous) faut bien que toutes les contradictions soient dissoutes dans l’unité autour de la grandeur de notre nation». Cette démarche d’ouverture du chef de l’Etat est cependant différente du refus à l’origine du statu quo observé sur les différents points de blocage cités un peu plus haut au sein de la Commission Cellulaire.
Et cela, en dépit du travail remarquable déjà fait et qui a donné des résultats probants notamment sur les conditions d’organisation des prochaines élections locales. Proposée par la majorité, l’acceptation de ce point par l’opposition et les non-alignés a permis, en effet, pour une première fois de reporter une élection locale sur la base d’un consensus des acteurs politiques jusqu’au 28 mars 2021au plus tard. À cela s’ajoute également le consensus trouvé concernant entre autres, l’élection des maires et des présidents de conseils départementaux au suffrage universel direct, le retour de la liste proportionnelle pour l’élection les maires de villes. La répartition des sièges lors de ces élections locales comme suit : 45% à la majoritaire contre 55% à la proportionnelle et la proposition d’un règlement intérieur, comme ça se fait à l’Assemblée, pour accorder à l’opposition certains postes au niveau des commissions dans les mairies.
Par Abdoulaye THIAM
MERCI M. LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE !
Depuis 1985, date de la construction du stade de l’Amitié, ancêtre du stade Léopold Sédar Senghor, les férus du football attendaient avec impatience l’érection d’une infrastructure digne du rang de l’équipe nationale.
Depuis 1985, date de la construction du stade de l’Amitié, ancêtre du stade Léopold Sédar Senghor, les férus du football attendaient avec impatience l’érection d’une infrastructure digne du rang de l’équipe nationale. Première sélection africaine depuis plus de deux ans, 20ème au classement de la Fifa (fait inédit), les Lions méritaient bien de quitter nos champs de patate pour un standing digne de leur rang.
Dire, que l’équipe nationale du Sénégal a été même condamnée à l’errance suite à la suspension du stade LSS, après les malheureux événements face aux Eléphants de la Côte d’Ivoire. On avait fini par toucher le fond en nous faisant héberger par la voisine Guinée (Conakry) et le lointain Maroc (Marrakech, Casablanca). Il a fallu aussi la réhabilitation du stade Lat Dior de Thiès pour, non seulement, arrêter l’hémorragie mais, aussi et surtout, permettre à la capitale du Rail, d’accueillir, à son tour, son équipe nationale, après Kaolack (1976) et Ziguinchor (1994). Voilà pourquoi, la date du 20 février restera à jamais gravée dans la mémoire collective des amoureux du football avec la pose de la première pierre par le Chef de l’Etat, Macky Sall.
Doter le Sénégal d’un stade de 50.000 places assises avec toutes les commodités requises dans un délai de 18 mois, devant même permettre à notre pays, de le mettre à la disposition de la jeunesse sportive du monde entier en perspective des Jeux Olympiques de la Jeunesse en 2022, nous disons CHAPEAU ! Surtout que, juste à côté, sera aussi, érigé l’université Amadou Makhtar Mbow, devant servir de village olympique. Sans occulter l’irréel Dakar Aréna qui a fini d’abriter le TQO de Handball, l’Afrobasket féminin et où se déroule présentement le TQO de boxe, en perspective des Jeux olympiques prévus l’été prochain à Tokyo. D’ailleurs, le président de la République portera la flamme olympique. Alors, ne faisons pas la fine bouche. C’est un honneur fait au Sénégal par le président du CIO, Thomas Bach him-self.
FETICHISME DES CHIFFRES !
Depuis l’annonce du montant devant être utilisé pour se procurer un tel joyau, des voix s’élèvent pour dénoncer la construction de ce stade exclusivement dédié au football. D’aucuns font même, savamment fi d’occulter les terrains annexes, pour d’autres disciplines notamment, la piste d’athlétisme et sa tribune de plus de 2000 places, etc.
Le Sénégal étant un pays où tout est priorité, on peut comprendre certaines interrogations. Mais faisons un petit benchmarking pour lever tout équivoque devant mettre un terme au fétichisme des chiffres et autre prix jugé exorbitant.
Le stade du Sénégal va coûter 238 millions d’euros (plus de 150 milliards de F CFA). Il répondra à toutes les normes de la Fifa. Comme Dakar Arena, il pourrait même être le plus beau stade de l’Afrique de l’Ouest, voire du continent.
Le Cape Town stadium d’une capacité de 60.000 places a coûté au contribuable sud-africain 600 millions de dollars. The Moses Mabhida stadium avec ses 54.000 places vaut 540 millions de dollars. Plus proche de chez nous, the Abuja National Stadium (60.000 places) a coûté 360 millions de dollars. L’Angola qui est loin d’être un pays de football a déboursé 227 millions de dollars pour se procurer l’Estadio 11 de Novembro, avec ses 50.000 places. La liste est loin d’être exhaustive. Au vu de ce qui précède, il ne fait l’ombre d’aucun doute, que le stade du Sénégal est loin d’être le plus cher d’Afrique. Les vraies questions, à notre humble avis, devraient plutôt tourner autour de l’entretien d’une telle infrastructure afin qu’elle n’agonise pas quelques années après son inauguration.
Le vrai problème dans notre pays gît à ce niveau. Mieux, on peut aussi d’ores et déjà commencer à réfléchir sur la manière de la rentabiliser, à l’instar du stade de France, pour qu’elle n’accueille pas que des matches de l’équipe nationale A de football. Pour le reste, sachons ce que nous voulons exactement. Tout le monde a décrié, à juste raison, le manque d’infrastructures dont souffre notre pays. Mais d’ici 2022, si on en croit à la politique de réhabilitation et de construction des stades annoncée, on pourrait parler d’abondance devant permettre à chaque sénégalais où qu’il se trouve de pratiquer le sport de son choix. C’est en ce moment seulement que notre pays pourrait devenir un hub sportif.
Pour l’heure, nous disons Merci au président de la République et attendons avec impatience qu’il reste dans la même dynamique afin de doter chaque capitale régionale d’un stade pour la jeunesse de notre pays.
Par La République des Valeurs
LA TARDIVE REVELATION DU FMI SUR LA DETTE ENGAGE SA RESPONSABILITE
Le FMI vient finalement d’admettre que la dette du Sénégal est dans une trajectoire insoutenable, après avoir longtemps décerné des quitus au gouvernement.
La République des Valeurs |
Publication 25/02/2020
Dans un document publié en janvier 2020 et révélé par la presse, le FMI baisse radicalement sa notation de la qualité de la dette du Sénégal. A la page 16 dudit document, le FMI explique que « la nouvelle analyse de soutenabilité de la dette du Sénégal préparée par le FMI et la Banque mondiale montre que le niveau d’insoutenabilité de la dette est passé de faible à modéré. Le Sénégal a triplé sa dette depuis 2008 »
Ce diagnostic critique appelle, selon le FMI, des mesures d’austérité budgétaire (hélas trop familières aux goorgorlous) de la part du Président Macky Sall : « La forte augmentation de la dette publique ces dernières années exige une stratégie de stabilisation du ratio de la dette sur le PIB et de surveiller rigoureusement les risques (de surendettement) » (page 17 du document FMI). Nous amenons ci-dessous des révélations supplémentaires sur le contenu de ce document et présentons une analyse des enjeux de cette nouvelle position du FMI vis-à-vis du régime de Macky Sall.
Pourquoi ce changement soudain, radical et tardif du FMI qui est censé scruter à la loupe la situation macroéconomique du Sénégal ? Le Conseil d’Administration du FMI a clairement indiqué dans un communiqué de presse que le cadre de partenariat avec notre pays «ne permettra pas (au Sénégal) d’accéder aux ressources (financières) du FMI » (page 1 du document FMI) dans les trois prochaines années. Il s’agit là d’un aveu cinglant des piètres performances enregistrées par l’économie sous la direction de Macky Sall et du cycle économique difficile qui s’ouvre.
Pourquoi le FMI n’a-t-il pas alerté sur la dette plus tôt ? Outre sa représentation permanente dans notre pays, le FMI y dépêche moult missions pour des revues régulières et la surveillance macroéconomique. Paradoxalement, les experts du FMI écrivaient, à quelques mois de l’élection présidentielle de 2019 : « le Sénégal présente un risque faible d’insoutenabilité de la dette » (page 12 de la septième revue du précédent programme FMI) mais d’enchainer pour couvrir leurs arrières : « bien que le risque d’insoutenabilité de la dette est faible, le Sénégal est aux limites » (page idem).
Rappelons que, sur la base de cette évaluation du FMI et à quelques semaines de l’élection présidentielle de 2019, le gouvernement du Sénégal annonçait avoir reçu plus de 8000 milliards de F CFA de promesses de prêt. Tout d’abord il est inadmissible qu’un tel évènement, une ingérence totale dans les affaires intérieures du Sénégal, soit organisé à quelques semaines de la présidentielle. Il y a peu de pays indépendants et souverains où des institutions et pays étrangers peuvent se permettre de prendre de telles libertés. En outre, la baisse de la notation du FMI risque d’affecter la confiance de beaucoup de ces prêteurs au régime de Macky Sall et d’augmenter le coût de la dette pour le Sénégal.
Le risque d’une dette hors de contrôle était inscrit dans la boulimie excessive pour l’emprunt de Macky Sall et, surtout, l’usage contreproductif des ressources mobilisées. L’addiction aux éléphants blancs qui ne génèrent ni emplois ni recettes nouvelles a été maintes fois décriée par des Sénégalais. Cela n’a pas empêché les experts du FMI, dont la compétence ne saurait être mise en doute, d’avoir une fascination hypnotique pour les taux de croissance affichés par le gouvernement. Aujourd’hui, le FMI semble sortir de son hypnose. On pouvait attendre mieux de cette auguste Institution ; comme qui dirait « too little, too late !».
La République des Valeurs avait pourtant alerté à plusieurs reprises sur la trajectoire insoutenable de la dette et sur l’ajustement budgétaire : Ces alertes ont pris diverses formes, articles de presse, sorties médiatiques etc.
Le 14 novembre 2018, notre cellule économie publiait une analyse sur cinq pages qui détaillait les défaillances sur l’investissement public et la dette intitule « Le premier mandat de Macky Sall a mis l’économie sénégalaise à genoux, un second l’achèverait »
Le 2 juin 2019, invité de l’émission « Objection » de SudFm, Thierno Alassane Sall exposait ses inquiétudes sur l’augmentation et le niveau alarmant de la dette publique et concluait sur la forte probabilité d’un ajustement structurel. Le Ministère des Finances avait cru devoir démentir les chiffres révélés par le Président de la RV. Comme d’habitude, le Ministre s’était abrité derrière les satisfécits des institutions internationales telles que le FMI et la Banque mondiale.
Le 4 juin 2019, notre cellule économie publiait un article « Quand le Ministre des Finances dément son ministère et ses engagements auprès du FMI » qui fustigeait le manque de transparence sur le niveau de la dette et le double discours du Ministre des Finances, et alertait sur les débuts de l’ajustement budgétaire.
Le 5 février 2020, notre cellule des cadres publiait un article qui présentait la hausse de l’électricité comme une étape dans l’ajustement budgétaire et révèlait qu’elle a été imposée par la Banque mondiale : « Quand le Ñoo Lank des citoyens se heurte à la perte de souveraineté du Sénégal sous Macky Sall »
Mme Kristalina Georgieva (la nouvelle Directrice Générale du FMI) siffle la fin de la recréation ? Le changement de cap du FMI vis-à-vis du régime de Macky Sall semble avoir débuté de manière visible le 2 décembre lors d’une conférence : «Le Développement Durable et Dette Soutenable : Trouver le Juste Equilibre » dans les enceintes du centre de conférences Abdou Diouf. Mme Kristalina Georgieva, fraichement nommée, était restée cordiale lors de l’évènement public, mais en privé, le ton a dû être moins diplomatique car elle avait débarqué à Dakar porteuse d’un message de fermeté. Il était temps pour la crédibilité et la réputation du FMI. D’ailleurs Macky Sall avait appelé à la rescousse ses confrères Alassane Ouattara (Cote d’Ivoire), Mahamadou Issoufou (Niger) pour l’aider à expliquer au FMI qu’il fallait, selon leurs propres mots, « rompre les chaines de l’endettement », alors que Macky Sall loue les vertus « des desserts de l’armée française aux tirailleurs sénégalais ». Le même jour notre Cellule Economie publiait un article qui démontrait que le centre Abdou Diouf qui abritait cette conférence était l’exemple probant d’un investissement non productif, non rentable, ficelé sans transparence (au gré-a-gré) et construit avec de la dette ; article intitulé : « Développement Durable et Dette Soutenable : Le Sénégal de Macky Sall en Déséquilibre ».
Désormais, le FMI a abandonné le langage diplomatique. Le spectre des temps de cures drastiques pointe sur le Sénégal. Face à cette dette insoutenable dont la cause profonde consiste en des investissements non prioritaires et non productifs, le FMI exige au Président Macky Sall une marche forcée vers l’ajustement budgétaire. Le FMI indique que le cadre macroéconomique sera cohérent si le Sénégal ne dépasse pas une dette publique de 9338 milliards de F CFA (tableau 1 page 26 du document FMI) mais laisse quand même une marge de manœuvre à Macky Sall en introduisant comme condition qui sera vérifiée lors des missions de surveillance et d’évaluation une dette maximale de 9563 milliards de F CFA (tableau 1a page 60 du document FMI). Pourquoi cette incohérence ?
Par contre le FMI est plus ferme sur l’augmentation de la pression fiscale, elle exige que le gouvernement de Macky Sall collecte 396 milliards de FCFA de plus de taxe sur les biens de consommation entre 2019 et 2020 (soit une hausse de 39%), et d’augmenter les droits de douane de 147 milliards de F CFA durant la même période (soit une hausse de 50%). Cette approche est injuste. Elle ignore le fond du problème qui est la gouvernance sombre et inefficace du régime de Macky Sall. Elle contribuera à étouffer les entreprises et les ménages sénégalais et à enfoncer notre pays dans la pauvreté et la dépendance. Nous y reviendrons avec des analyses détaillées des conditions posées par le FMI et acceptées par le Président Macky Sall et son gouvernement et les impacts négatifs qu’elles auront sur les couches les plus pauvres et les plus vulnérables de notre société.
La Cellule Economie
La République des Valeurs
ALIOUNE SARR LIVRE SON DIAGNOSTIC
Face aux multiples questions qui agitent depuis quelques temps l’arène, le docteur Alioune Sarr a profité de son face-à-face avec la presse organisé hier, lundi 23 février, à la Maison de la presse pour monter au créneau et apporter les réponses du Cng.
Face aux multiples questions qui agitent depuis quelques temps l’arène, le docteur Alioune Sarr a profité de son face-à-face avec la presse organisé hier, lundi 23 février, à la Maison de la presse pour monter au créneau et apporter les réponses du Cng. Entre la rareté des combats dits de Vip, la violence qui s’est invitée en pleine saison dans l’arène, le titre de « Roi des arènes » toujours pas reconnu par la structure faîtière de la lutte ou encore le supposé malaise au sein du CNG, le patron de la lutte sénégalaise s’est montré à son aise pour faire le diagnostic et répondre aux différentes interpellations.
F ace aux nombreuses questions qui agitent la lutte sénégalaise, le CNG a tenu à réagir à travers le premier face-à-face organisé hier, lundi 23 février, à la Maison de la presse. Une occasion saisie par le docteur Alioune Sarr pour apporter des éclairages sur les différentes interpellations. A commencer par le dernier sujet lié à l’incident survenu le 9 janvier dernier à l’arène nationale, lors du combat entre Alioune Sèye 2 et Niakha Diarignou. Des faits que le Cng assimile à un problème de comportement et qui repose la question de la gestion des structures de base, notamment appelées écuries et écoles de lutte.
« LE CNG NE RECULERA DEVANT RIEN POUR ASSAINIR LE MILIEU DE LA LUTTE »
Nous avons constaté, il y a deux semaines, des comportements qu’on pensait disparus du milieu de la lutte, à savoir les agressions. Les gens pensent que la première agression est physique mais je dirai non. Elle est surtout de comportement. Je tiens à préciser que ce comportement repose la question de la gestion des structures de base notamment appelées écuries et écoles de lutte. Il est impensable que dans une structure bien organisée ces comportements puissent être. Parce qu’il est certain que le comportement de ce garçon a été bien mûri dans sa structure », note t-il. Le président du CNG est d’avis que les faits d’agression ne sont en réalité, que le reflet des comportements que l’on retrouve dans la vie de tous les jours. « Il est triste de constater une régression du comportement, des valeurs. Ce n’est pas propre à la lutte. Nous avons un problème de comportement quand on voit ce qui se passe. Regardez comment les enfants se comportent dans la rue. Le lutteur ne peut pas être exempt de ce comportement général. Le Sénégal a un problème et chacun de nous est interpellé », dira-t-il avant d’ajouter : « Je tiens à dire solennellement que le Cng ne reculera devant rien pour assainir le milieu de la lutte. A l’endroit des spectateurs, l’Arène nationale est dotée de caméras de surveillance qui ne laissent rien des agissements des casseurs. Cela dépasse le Cng».
VIP SANS COMBATS : LA CONCURRENCE DELOYALE ENTRES PROMOTEURS INDEXEE…
Interpellé sur l’absence depuis le début de la saison des grands combats, ces affiches dites « VIP », il estimera que sa structure n’a aucune responsabilité sur l’organisation des grands affiches. « Le Cng depuis son arrivée, a choisi de ne pas s’impliquer dans l’organisation des combats, en dehors du drapeau du Chef de l’Etat, du tournoi de la Cedeao et de la Journée du souvenir. Si nous voulons être juge et partie, cela peut être très compliqué. Si on devrait se télescoper avec les promoteurs dans l’organisation des combats, on aurait de sérieux problèmes. C’est notre choix », soutient-il. «En un moment, il y a une concurrence déloyale entres promoteurs qui ont fait flamber les cachets. La deuxième chose, c’est le comportement violent du milieu. Combien de fois ai-je interpellé les animateurs de face-à-face qui demandaient aux lutteurs de chauffer. Comment peut-on penser que l’on parle d’ambulance ? Le sport est une école où l’on apprend l’humilité, la dignité, le sens de la responsabilité. Il faut que le discours change, que le comportement change», explique- t-il Dans la même veine, Dr sarr reconnait qu’en dehors des grandes affiches, il y a énormément de combats qui sont organisés. « C’est pour vous dire que la lutte se comporte bien. Le problème, ce sont les ténors entre guillemets. On reste souvent sur notre faim après les combats dit « du siècle». On a vu le combat Tyson-Bombardier qui n’a pas duré 30 secondes et tant d’autres. Il faut que l’on soit raisonnable ».
TITRE DE « ROI DES ARENES» : « POUR ETRE LE MEILLEUR, IL FAUT PARTICIPER A UN TOURNOI»
Souvent agitée, la question du titre de « Roi des arènes » est encore remise sur la table. Mais l’instance dirigeante de la lutte restera campée sur sa position de ne pas reconnaître la distinction. « Est-ce que celui qui l’a battu est meilleur que tout le monde ? Je ne crois pas. Que les lutteurs aient le courage de se retrouver dans un tournoi annuel et que l’on puisse designer le meilleur. Il est difficile de désigner le meilleur. Dans les tournois, il y a un tirage au sort et on peut être champion avec un tirage hyper favorable. C’est une organisation et il faut chaque fois l‘améliorer. Que les lutteurs acceptent ! Depuis quelques années, Il y a une réflexion au niveau du Cng pour ce tournoi. On voulait faire un tournoi pour les espoirs, mais ils ne viennent pas. Cela pose problème. Le Cng n’a jamais reconnu un Roi des arènes. Car, pour être le meilleur, il faut participer à un tournoi. Il y a un lutteur qui dit qu’il est d’accord alors qu’il ne l’était pas, il y a quelques temps. Si tous les champions sont d’accord, on les prépare un tournoi. Mais il faut que ça soit clair, ils ne gagneront pas des centaines de millions au premier combat.»
MALAISE AU CNG ? « PAS AU COURANT DE PROBLEMES PERSONNELS AVEC YEKINI ! »
Interpellé sur un supposé malaise dans le Cng suite à la sortie dans les médias de Yakhya Diop Yékini, membre du Cng, Dr Sarr dégage en touche et écarte un quelconque problème. « Nous sommes une démocratie et la parole est libre. Il y a souvent des moments de haute tension à l’intérieur mais derrière il y a la défense de ses idées. Mais nous avons la chance s’il y a consensus, tout le monde se met au pas. J’ai eu la chance de voir tous ces jeunes qui sont autour de moi. Je suis heureux qu’ils soient là et aient leur liberté de parole. Je n’ai un problème avec personne mais j’ai ma façon de faire. Ce qui sont dans l’équipe doivent respecter les conditions de travail. Jusqu’au moment où je vous parle, en aucun moment, Yakhya Diop Yékini n’a pas montré des signes d’indiscipline de quoi que ce soit à l’égard de la structure. Je ne suis pas au courant de problèmes personnels avec Yékini. Nous sommes assez responsables pou savoir que quand on est dans un groupe, l’intérêt général passe avant», rappelle-t-il.
LUTTE OLYMPIQUE : EN PENSANT AUX JOJ 2022 R
evenant sur la lutte olympique qui enregistre depuis quelques années une succession de contre-performances, le docteur Sarr y est allé de son explication. « C’est tout simplement parce que les lutteurs qui sont là sont en fin de carrière ou s’apprêtent à décrocher. Isabelle Sambou a décroché, Adama Diatta prend de l’âge etc. L’arène n’est pas aussi très assurée pour plusieurs raisons. J’en citerai une et c’est que il y a une section olympique dans les écoles de lutte mais les lutteurs et leurs encadrements sont les premiers fossoyeurs de la lutte olympique en disant qu’il n’y a pas d’argent et les risques de blessure sont nombreux. C’est pourquoi nous sommes en train de changer de fusil d’épaule en allant vers les écoles pour essayer de trouver des jeunes et les préparer à la lutte olympique d’autant plus que nous allons vers les jeux de 2022 et il faut y arriver à l’âge de 17 ans et 18 ans »
ARENE NATIONALE : « CHOQUE D’ENTENDRE QU’ELLE NE REPOND PAS AUX NORMES SENEGALAISES »
Quid de l’arène nationale qui fait déjà l’objet de certaines critiques ? Le président du Cng en profitera pour faire l’historique et a assuré que l’infrastructure répond bien aux normes de la lutte. « C’est normal de critiquer mais il fait assumer. Quand par voie diplomatique, le président de la République a décidé de le confier à la Chine, une délégation composée du ministère des Sports, du Cng et de l’architecte sénégalais qui a conçu le projet s’est rendue en Chine. Nous avons échangé avec la partie chinoise. Je suis choque quand j’entends dire que cette arène ne répond pas aux normes sénégalaises », indique t-il avant de poursuivre/ « J’ai honte pour mon pays quand les gens pensent que les Chinois méritent des choses que les Sénégalais ne méritent pas. Les Chinois ne sont pas réveillés pou être disciplinés d’un seul coup. Je ne peux accepter que l’on dise que c’est trop civilisé pour nous, Sénégalais Qu’est ce qu’il faut faire pour ceux qui ne sont pas respectueux du bien public ? Comment faire pour les punir pour que plus personne ne pense à cela ? Voila le problème».
Les quotidiens dakarois s’intéressent ce mardi au plan de riposte concocté par le Sénégal face à la rapide propagation dans le monde du Covid 19, la maladie provoquée par le coronavirus, ainsi qu’à la situation des Sénégalais d’Italie, le pays européen le plus touché par le virus qui, après la Chine, touche désormais une trentaine de pays.
"Le Sénégal se prépare au pire", titre le quotidien L’As. Le journal informe que l’Aéroport international Blaise Diagne (AIBD) "soumet désormais à un test tous les passagers en provenance des zones infestées d’Italie".
De nombreux Sénégalais vivent dans ce pays, où 11 villes ont été confinées en Lombardie, dans le nord, après l’apparition de plusieurs cas.
Le quotidien Source A indique pour sa part que devant la multiplication des cas de coronavirus en Italie, "10 préventionnistes" vont renforcer le dispositif déjà déployé à l’AIBD. Le journal souligne que les autorités comptent faire preuve de vigilance concernant tous les passagers en provenance d’Italie, qu’ils viennent des zones contaminées ou pas.
L’As informe à cet effet qu’au-delà du Sénégal, "16 pays de la CEDEAO harmonisent leurs actions à l’Institut Pasteur à partir de ce matin".
Pour l’heure, les nouvelles sont rassurantes, si l’on croit certaines publications. "Villes italiennes en quarantaine pour cause de coronavirus : aucun Sénégalais contaminé recensé", rassure Le Soleil, à l’instar de Vox Populi. Ce dernier journal indique d’ailleurs que "si les Sénégalais d’Italie sont inquiets", ils ne cèdent pas pour autant à la panique.
Le quotidien L’Observateur plonge ses lecteurs "dans le quotidien des Sénégalais mis à l’isolement à cause du coronavirus" en Italie.
Libération est pour sa part allé inspecter les dépenses de carburant des agences et établissements publics. "12, 5 milliards de Fcfa +brûlés+ en 7 ans", s’indigne le journal, relevant que "rien qu’en 2018, 22 milliards ont été engloutis". Il fait aussi état d’un montant de 30, 3 milliards engloutis dans l’entretien et la réparation des véhicules entre 2012 et 2019.
Le Soleil met en relief l’entrée du Sénégal dans le club des pays producteurs d’énergie éolienne, à la faveur de l’inauguration, lundi, du parc éolien de Taïba Ndiaye (Thiès), par le chef de l’Etat, Macky Sall. Le journal précise que ce parc d’une puissance de 158, 7 mégawatts (Mw) a coûté 200 milliards.
Les quotidiens dakarois continuent par ailleurs d’épiloguer sur les propos de l’ancien Premier ministre Mahammed Boun Abdallah Dionne qui, dans une interview avec Emedia Invest, dit douter de la pertinence de la limitation des mandats présidentiels. "C’est une position à contre-courant de celle du président", fait remarquer le journal.
A ce propos, Vox Populi écrit que "Dionne se signale encore par ses oracles". D’après le journal, il "prophétise des mandats illimix".
AVIS DE TEMPÊTE À LA SAR
Khadim BA, le Directeur général de Locafrique, a claqué la porte du Conseil d’administration de la Société africaine de raffinage (SAR).
Khadim BA, le Directeur général de Locafrique, a claqué la porte du Conseil d’administration de la Société africaine de raffinage (SAR). Dans une correspondance datée du 24 février dernier, et adressée au Président du Conseil d’administration (PCA) de la SAR, le Directeur de Locafrique et détenteur de 34% du capital de la SAR, a motivé sa démission par « l’expansion de son groupe (Locafrique) et les engagements que cela implique qui font qu’(il) ne (soit) plus en mesure de donner la pleine mesure de (ses) capacités au sein du Conseil d’administration ».
RETRAIT DE LA LIGNE DE CRÉDIT DE 163 MILLIARDS
Un acte administratif aux conséquences économiques lourdes de conséquences économiques et sociales, avertit L’Obs, dans sa livraison du jour. Déjà, Khadim Bâ a « formellement » informé le PCA de la SAR de sa volonté de « retirer la ligne de crédit de 250 millions d’euros environ 163 milliards F CFA que (son) groupe (Locafrique) avait gracieusement mis à la disposition de la SAR pour assurer ses importations en pétrole brut », tel que rapporté dans sa lettre de démission.
Autre coup de massue, Khadim BA a exprimé son souhait d’ « annuler les modalités de la caution à hauteur de 130 milliards F CFA qu’il avait, personnellement, souscrit auprès des banques, pour garantir l’utilisation de cette ligne de crédit dédiée aux importations de pétrole brut et qui, au demeurant, a permis d’assurer l’approvisionnement de la SAR en produits pétroliers pendant plus d’une année ».
Selon des indiscrétions obtenues auprès d’un cadre administratif, cette démission ferait suite à un malaise ambiant au sein de la SAR. Où le Dg de Locafrique ne serait pas content de la gestion. Laquelle « ne lui inspirerait plus de confiance ».
Drame à Thiaroye Gare
La communauté guinéenne de Thiaroye Gare est en deuil. Ce, après la mort de deux des siens qui sont des enfants âgés entre un et cinq ans. Selon nos sources, les deux gamins dont les identités n’ont pas été révélées, après avoir mangé de la soupe, se sont plaints de maux de ventre et ont sombré dans le coma. Evacués à l’hôpital du Roi Baudouin de Guédiawaye pour des soins, les enfants ont rendu l’âme. Toutefois, après leurs décès, la Police de Guédiawaye, en étroite collaboration avec celle de Thiaroye en charge de l’enquête, a fait une réquisition pour l’évacuation des corps sans vie des deux enfants par une ambulance, de l’hôpital du Roi Baudouin à celui d’Aristide Le Dantec pour les besoins de l’autopsie. Pour le moment, les causes exactes de ce drame restent inconnues, même si certaines personnes prédisent la thèse d’une intoxication alimentaire.
Macky décale son voyage au Fouta
Prévue initialement les 7 et 8 mars Matam, la tournée économique du chef de l’Etat a été reportée au 24 et 25 du même mois. D’après des sources non officielles de «L’As», Macky Sall veut s’assurer que sa visite ne débouche pas sur un pugilat quand on sait que son parti est littéralement divisé dans cette zone avec des ténors qui ne s’entendent que sur leurs divisions. Avec l’arrivée de Me Malick Sall dans l’Apr, la constellation de leaders va croître d’autant plus que déjà, il y avait les grands leaders Harouna Dia, Farba Ngom, Mamadou Talla etc.
Magal de Porokhane prévu le 5 mars
Les autorités locales se préparent pour la réussite de l’organisation du Magal de Porokhane, manifestation religieuse dédiée à Sokhna Mame Diarra, mère d’Ahmadou Bamba Mbacké, fondateur de la confrérie mouride, prévue le 5 mars prochain. Elles ont tenu un Crd. « Nous venons de tenir le CRD d’évaluation des préparatifs du Magal de Porokhane après une visite des travaux. Au terme de tout cela, nous pouvons dire que nous allons vers un Magal réussi », a déclaré le gouverneur de Kaolack. D’après lui, 700 policiers seront déployés pour veiller au bon déroulement de l’évènement. Plus de 130 pompiers feront le déplacement sur la zone avec une logistique constituée de 8 ambulances, 4 véhicules anti-incendie, et deux autres de secours routier, sans compter un personnel d’appoint, notamment les agents des services de l’hydraulique. Des opérations de sécurisation entreprises par la gendarmerie nationale ont été lancées le lundi dernier, alors qu’un plan spécial de circulation basé sur un arrêté préfectoral sera appliqué dans le cadre de ce Magal qui draine habituellement des milliers de fidèles.
La hantise du Coronavirus
La police des frontières est par ailleurs à pied d’œuvre par le biais de patrouilles pour accueillir les pèlerins devant venir éventuellement de pays touchés par le COVID-19. Il y a aussi la Croix-Rouge sénégalaise qui compte déployer 300 volontaires alors qu’un cadrage médical articulé a déjà été élaboré par la région médicale de Kaolack. D’après l’Aps, Le médecin chef de la région, Aïssatou Barry Diouf, a ainsi assuré, lors de la réunion, que des médicaments seront disponibles pour une valeur de 12 millions. Elle a également annoncé le déploiement de 23 ambulances, d’une unité mobile du Ministère de la Santé et de l’Action sociale et l’érection de 25 postes médicaux avancés. Pour compléter le dispositif sanitaire et assurer une meilleure prise en charge d’éventuels accidentés de la circulation, l’hôpital régional El Hadji Ibrahima Niasse déroulera un plan entre le 3 et le 7 mars. Il a par ailleurs été signalé lors du CRD que les services hydrauliques avaient déjà procédé à l’entretien et à la réparation des forages, tandis que 36 camions citernes et une trentaine de bâches à eau seront mis au service du comité d’organisation. Le président dudit comité, Serigne Bassirou Mbacké, a de son côté exprimé sa satisfaction relativement au dispositif annoncé pour un bon déroulement du Magal, non sans réitérer un appel à la prudence aux usagers de la route.
Dr Babacar Diop face au doyen des juges aujourd’hui
Le secrétaire général des Forces démocratiques du Sénégal (FDS), Dr Babacar Diop, retourne dans le bureau du doyen des juges d’instruction pour affaire le concernant. Il est convoqué par le juge Samba Sall pour une audition sur l’affaire des brimades dont il a fait l’objet lors de séjour carcéral à la prison de Rebeuss. L’universitaire avait accusé des agents pénitentiaires l’avoir insulté et tabassé. Ainsi dès sa sortie de prison Babacar Diop avait, par le biais de ses avocats, déposé une plainte avec constitution de partie civile. Il sera entendu en présence de ses avocats au premier cabinet d’instruction du tribunal de grande instance hors-classe de Dakar. Le leader des FDS fera une déclaration à la presse à la fin de son audition pour informer l’opinion sur cette affaire et se prononcer en même temps sur l’affaire Guy Marius Sagna.
Y en a marre dénonce la détention de Kémi Séba
Le mouvement Y en a marre est monté au créneau pour demander aux autorités étatiques du Sénégal d’arrêter l’acharnement injustifié sur le citoyen africain Kemi Séba, bloqué en zone de rétention de l'Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) depuis dimanche, alors qu'il veanit répondre à une convocation de la justice sénégalaise. Dans un communiqué parvenu à «L’As», Y en a marre informe que Kemi Seba serait gardé depuis son arrivée dans des conditions dégradantes, sans manger convenablement ni dormir. En plus, il lui est refusé l'utilisation de son téléphone et tout accès à Internet. Pour le mouvement, Y en a marre, ces actes n'honorent point le Sénégal et constituent une violation des libertés notamment la libre circulation pour le citoyen béninois dans l’espace de la Cedeao.
Kémi Séba expulsé vers Bruxelles
Après son séjour pénible à l’aéroport international Blaise Diagne de Diass (Aibd), l’activiste Kémi Séba est finalement expulsé vers la Belgique. Il était détenu par la police à la zone de transit dès son arrivée à l’aéroport. Son expulsion avant-hier vers Bruxelles avait foiré à cause du refus du commandant de bord de l’embarquer pour des raisons de sécurité. Selon Me Khoureysi Ba, son client est embarqué vers 22h sur un vol en partance sur Bruxelles. La robe noire dénonce que Kémi Séba soit privé d’avocat, soumis à une diète qui ne dit pas son nom et tabassé dimanche par des flics surexcités. L’avocat a eu à échanger avec lui via le téléphone du commissaire Sarr de la Brigade spéciale de l’aéroport.
Un grand voleur de bétail tombe à Pikine
Activement recherché par la Gendarmerie à la suite de plusieurs plaintes pour vol de bétail, Ousmane D, qui écumait les abords du Foirail des petits ruminants de Dalifort, a été finalement alpagué par les limiers du Commissariat d’arrondissement de Pikine. Selon des sources de «L’As», le présumé voleur a été interpellé samedi dernier lors d’une descente inopinée des policiers. Ils ont mis fins aux agissements délictuels du mis en cause, très futé. Nos sources signalent qu’Ousmane D. sera présenté au procureur de Pikine aujourd’hui.
Victimes de la société Scac Afrique
Les victimes de la société de promotion immobilière «Scac Afrique» courent toujours derrière leurs parcelles à usage d’habitation. Le collectif des victimes constitué des personnes du troisième âge et des émigrés qui avait saisi les autorités administratives et locales, interpelle maintenant le chef de l’Etat. Les membres du collectif y ont injecté toutes leurs économies pour avoir un toit. Le promoteur de nationalité étrangère aurait pris la fuite et ses collaborateurs sont devenus presque introuvables.
Moussa violait sa nièce
Il y a de quoi craindre pour les fillettes à Ziguinchor. Le weekend dernier, une affaire viol a défrayé encore la chronique au quartier Belfort de Ziguinchor. Une fillette de 12 ans, nommée S. S., a été abusée sexuellement à plusieurs reprises par son oncle Moussa D. qui a été arrêté par la police. D’après les sources de «L’As» Moussa D. appelait souvent la gamine dans sa chambre sous le prétexte de l’envoyer à la boutique pour assouvir sa libido. Il menaçait de tuer la fillette avec un couteau afin qu’elle ne révèle pas à sa maman les sévices sexuels qu’il lui faisait subir. Le vendredi 14 Février, la petite fugue pour rejoindre le domicile de sa mère au quartier Kandé afin de raconter sa mésaventure. Sa mère l’amène dans une structure sanitaire pour une consultation. Ensuite, les blouses blanches lui intiment l’ordre de se rendre à la Police pour les besoins d’une réquisition. Ce qu’elle a fait. Et les consultations gynécologiques ont révélé des lésions hyménales. Soumise à un interrogatoire serré, la gamine fond en larmes avant de charger une fois de plus son oncle Moussa D. Interpellé par les hommes du Commissaire Adramé Sarr, Moussa D. passe aux aveux et demande clémence. Il est déferré au parquet pour viols répétés et menaces contre une mineure. Moussa D sera jugé en Cour d’assises avec la criminalisation du viol.
Mystère sur le liquide découvert à Thiaroye sur mer
C’est toujours le statut quo. Le liquide qui a été découvert à la plage de Thiaroye sur mer reste un mystère. En plus, personne ne connaît la provenance du produit. Pourtant, le Gouverneur de la région de Dakar Al Hassan Sall en visite sur les lieux ainsi que le ministre de l’Environnement, Abdou Karim Sall avaient promis d’édifier l’opinion publique sur d’abord la nature du produit et sa provenance. Puisque certains soupçonnent que le liquide vient des pipe-lines de la Société africaine de raffinage (SAR). Ce que la SAR avait réfuté tout en minimisant les risques sanitaires et sécuritaires pour avoir pris toutes les dispositions. En tout cas, les populations veulent être édifiées.
Thierno Bocoum et le coronavirus
Le leader du mouvement Agir demande au Président Macky Sall comment il compte protéger 16 millions de Sénégalais du coronavirus qui est presque à nos portes, comme il a avoué notre incapacité de rapatrier 13 Sénégalais bien portants, résidant à Wuhan. Thierno Bocoum se demande si on doit attendre d’un État qui ne semble nullement se préparer à certaines éventualités et qui a très tôt jeté l’éponge. M. Bocoum pense que l’Etat ne peut pas continuer à faire semblant de vivre dans un autre monde. Raison pour laquelle, il invite les autorités à communiquer avec nos compatriotes vivant en Italie et qui sont concernés par les mesures de mise en quarantaine de certaines villes. Il exhorte le pouvoir à anticiper davantage sur l’évolution du coronavirus en renforçant la campagne de communication sur les mesures de prévention en direction des populations. Parallèlement à cela, des mesures sanitaires de prévention efficaces doivent être prises au niveau des frontières. Thierno Bocoum suggère aussi que l’ensemble des 78 districts sanitaires du Sénégal portent la campagne de sensibilisation en impliquant les acteurs communautaires.