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20 juillet 2025
IL FAUT S'ADAPTER AUX NOUVELLES FORMES DE DÉLINQUANCE ET DE BANDITISME
Bassamba Camara est inquiet par rapport à la dégradation de la sécurité dans le pays, marqué ces derniers temps par des agressions, des attaques et par endroits des tueries barbares et atroces.
Le commissaire divisionnaire et expert en sécurité est inquiet par rapport à la dégradation de la sécurité dans le pays, marqué ces derniers temps par des agressions, des attaques et par endroits des tueries barbares et atroces. Bassamba Camara, ancien patron de la police à Kolda et Tambacounda, appelle à une meilleure coordination des actions des forces de défense et de sécurité pour juguler le mal. Toutefois, conseil le l’ancien commissaire divisionnaire, il faudrait aussi que les forces de sécurité s’adaptent aux nouvelles formes de délinquance.
Quelle lecture faites-vous de la recrudescence du grand banditisme ?
Il faut reconnaître l’évidence et constater ce phénomène prégnant qui empêche les populations de dormir. L’insécurité est belle et bien présente dans le pays. La sécurité des personnes et de leurs biens est un droit constitutionnel. Il incombe donc à l’Etat de prendre toutes les dispositions pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens, et d’assurer la paix et la tranquillité sur l’ensemble du territoire national. Et pour cela, il (l’Etat) dispose de moyens pour protéger les populations. L’Etat a le monopole de la violence légitime et est seul habilité à en user par l’intermédiaire de ses bras séculiers que sont la justice et les forces de défense et de sécurité. Il suffit d’y mettre la volonté.
Quelle est la solution ?
La solution c’est d’abord de mettre à la disposition des forces de défense et de sécurité les moyens pour protéger les populations, en effectuant un bon maillage du territoire national par la construction de commissariats de police et de brigades de gendarmerie. Ensuite, en effectuant des recrutements conséquents de personnels, en équipant et en modernisant les infrastructures sécuritaires et enfin en motivant et en protégeant le personnel chargé d’exécuter cette importante mission régalienne.
Les populations sont-elles en sécurité du moment où les malfrats n’épargnent même plus de nos jours les forces de défense et de sécurité ?
Les populations éprouvent un sentiment d’insécurité, car les agressions contre les personnes sont légion et très récurrentes. Ces derniers temps, il y a eu beaucoup de cas d’agression notés, beaucoup de viols, de meurtres, d’assassinats et j’en passe. L’Etat doit faire des efforts conséquents pour circonscrire le fléau qui peut menacer l’équilibre social. Il a certes procédé ces derniers temps à des recrutements de personnels et est en train de faire des efforts dans l’équipement et la modernisation des services de sécurité.
Cependant, il faudrait aussi que les forces de sécurité s’adaptent aux nouvelles formes de délinquance et installer la peur dans le camp des malfaiteurs qui sont devenus très violents et très téméraires. Les délinquants n’hésitent plus à s’attaquer aux Forces de l’ordre et même à tuer des personnels en charge de la sécurité publique.
Des cas d’assassinat de membres des forces de défense et de sécurité sont constatés avec amertume. En atteste l’assassinat du commandant de la Brigade de gendarmerie de Koumpentoum, récemment abattu par balle par une bande de malfaiteurs. C’est pourquoi il faudra surtout multiplier les opérations de sécurisation qui devront être régulières, coordonnées et bien planifiées.
Ces opérations ne doivent plus se faire par intermittence lorsqu’il y a seulement des cas d’agression notés. De telles opérations qui se font sous le coup de l’émotion ne sont pas efficaces et ont montré leurs limites. Elles ne répondent pas aux attentes des populations, car elles sont en fait juste des opérations de «tranquilisation».
De plus en plus, les Forces de l’ordre doivent être moins bureaucrates et investir réellement et de manière permanente le terrain tous les jours et à tout instant. Les zones criminogènes doivent être identifiées, investies et assainies à tout moment. La peur doit changer de camp, c’est ce qu’attendent les populations. Les opérations combinées entre la police et la gendarmerie doivent être multipliées et mieux coordonnées pour aboutir aux résultats escomptés.
Le bureau des douanes de Moussala vandalisé, des armes volées, vous en dites quoi ?
Le cambriolage du bureau des douanes de Moussala pose un grave problème de vulnérabilité de certaines de nos structures de sécurité isolées. Le cas de Moussala est d’autant plus grave que la brigade se trouve à la frontière entre le Sénégal et le Mali. Ce dernier pays connaît des soubresauts qui l’ont plongé dans une situation sécuritaire difficile.
Donc il faudra traquer jusque dans leurs derniers retranchements les auteurs de cette forfaiture et surtout travailler à renforcer la sécurité dans les services de sécurité éloignés et isolés. Il faudra aussi que les personnels en service dans ces unités fassent preuve de beaucoup de vigilance. Ce qui s’est passé est très grave.
Quels conseils de votre part pour une bonne gestion de la question sécuritaire au niveau des frontières ?
Les zones frontalières sont très sensibles et les personnels en charge de la sécurité sont exposés. Aussi faudrait-il renforcer les effectifs dans ces structures, les équiper et les moderniser. En dehors de la problématique de la question de l’insécurité dans le pays, il faudra que notre pays prenne ses dispositions pour faire face à une autre menace : le terrorisme et l’extrémisme violent.
Nos frontières doivent être mieux protégées pour éviter d’éventuelles incursions des terroristes dans notre pays. La vigilance est donc sérieusement recommandée. La sécurité n’a pas de prix, mais elle a un coût. Et il ne peut y avoir de développement sans sécurité.
Les autorités au plus haut niveau sont conscientes de ce phénomène et doivent doter de moyens conséquents les forces de sécurité et de défense pour pouvoir prévenir les risques et lutter efficacement contre la délinquance et l’extrémisme violent. Des commissariats spéciaux sont en train de voir le jour au niveau de nos frontières. De même, des patrouilles mixtes régulières sont en train d’être menées par les forces de défense et de sécurité.
Seulement, il faut que les éléments au front soient mieux formés, équipés et bien motivés.
NIARY TALLY DEFIE LE LEADER TEUNGUETH FC
Après avoir subi son premier revers de la saison face à Jamono de Fatick, qui l’écarte de la Coupe de la Ligue, Teungueth FC va poursuivre ce week-end la course vers le titre.
Après avoir subi son premier revers de la saison face à Jamono de Fatick, qui l’écarte de la Coupe de la Ligue, Teungueth FC va poursuivre ce week-end la course vers le titre. Invaincus en championnat, les Rufisquois rendront visite, ce samedi 15 février, l’équipe de Niary Tally pour le compte de la 10e journée. Il s’agira pour le club rufisquois de rester sur sa bonne série mais surtout de maintenir encore à bonne distance ses poursuivants immédiats au classement de la Ligue 1.
Ecarté en 8e de finale de la Coupe de la Ligue par Jamono de Fatick (Ligue 2), aux tirs au but, Teungueth Fc va reprendre la course en championnat avec le déplacement qu’il effectue ce week-end pour le compte de la 10e journée de Ligue. Leader (1er ; 23 points), les Rufisquois se déplacent au stade Ibrahima Boye de Mbao, ce dimanche 15 février, pour affronter l’équipe de Niary Tally avec au bout une invincibilité à préserver mais aussi un fauteuil de leader à consolider (1er ; 23 points).
Avec 10 points au compteur, les Galactiques du coach Pape Thiaw (8e), auront eux le besoin de frapper un grand coup pour pouvoir se rapprocher un peu plus du peloton de tête.
GF-DAKAR SACRE- CŒUR, LE DUEL D’ACADEMICIENS EN VEDETTE
Cette 10ème journée consacre un duel d’Académiciens non moins attractif. A la deuxième place à 8 points du leader, l’équipe de Dakar Sacré-Cœur (2e avec 15 points) rendra visite à Génération Foot. Les Grenats (12e avec 9 points) ont marqué le pas avec quatre défaites à domicile. Ce week- end, ils chercheront encore à se relancer sur leur pelouse et surtout s’éloigner de cette place de première équipe non relégable.
L’autre affiche phare de cette journée sera sans conteste celle de Ziguinchor. Posté à la 6e place, le Casa-Sport (12 points) accueillera l’AS Douanes (3e, 15 points) dans un match qui promet. Et une victoire sera précieuse aussi bien pour l’équipe hôte que pour les visiteurs.
Si l’équipe ziguinchoroise a besoin des trois points de se mêler au trio de tête, il s’agit pour les Gabelous de retrouver à l’issue de la journée le fauteuil de dauphin. Ralentie par l’Us Gorée, lors de la précédente journée, l’As Pikine (5e, 13 points) ne se laissera conter. Face au Stade de Mbour (13e ; 9 points), les Pikinois sont attendus devant leur public et devront sortir le grand jeu pour rester en contact avec les équipes de tête mais aussi d’éviter d’être décroché au classement. Le Jaraaf (4e ; 14 points) aura de son côté un coup à jouer face au Ndiambour de Louga (11e ; 9 points) qu’il recevra au stade Amadou Barry. Avec le même nombre de points que les Lougatois, Mbour Petite Cote (9e ; 10 points) va livrer le derby qui l’oppose à Caroline Faye, avec ses voisins de Diambars (7e ; 11 points).
Dans une bonne dynamique après ses trois derniers succès, l’Union sportive goréenne (10e ; 10 points), quant à elle, va aller défier au stade Lat Dior de Thiès, le CNEPS Excellence, lanterne rouge (14e ; 8 points).
Par Seydi Gassama
PAR SEYDI GASSAMA POUR EFFECTIVITÉ DU DROIT DE VOTE DES DÉTENUS PLACÉS EN DÉTENTION PROVISOIRE
Le respect des droits humains comme fondement de l’Etat démocratique est un engagement reflété par toutes les constitutions du Sénégal depuis son accession à la souveraineté internationale.
L’Etat du Sénégal est partie à plusieurs traités internationaux de promotion et de protection des droits humains en général et des catégories vulnérables en particulier. De plus, le cadre institutionnel et normatif sénégalais est fondé sur des principes favorables à une application effective des normes du droit international des droits de l’homme. Le respect des droits humains comme fondement de l’Etat démocratique est un engagement reflété par toutes les constitutions du Sénégal depuis son accession à la souveraineté internationale. Ce principe constitue un pilier de l’ordre constitutionnel sénégalais. D’ailleurs, le préambule de notre constitution se réfère entres autres à la déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789, à la déclaration universelle des droits de l’homme de 1948 et aux deux pactes : le pacte international relatif aux droits civils et politiques et le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels.
L’Article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques dispose que «Tout citoyen a le droit et la possibilité, sans aucune des discriminations visées à l’article 2 (discriminations fondées sur la race, la couleur de la peau, le sexe, la langue, la religion, l’opinion politique ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation) et sans restrictions déraisonnables : de prendre part à la direction des affaires publiques, soit directement, soit par l’intermédiaire de représentants librement choisis ; de voter et d’être élu au cours d’élections périodiques, honnêtes, au suffrage universel et égal et au scrutin secret assurant l’expression libre de la volonté des électeurs ; d’accéder dans des conditions générales d’égalité aux fonctions publiques de son pays.
La constitution sénégalaise du 22 janvier 2001 en son article 8 dispose que «la république du Sénégal garantit à tous les citoyens les libertés individuelles fondamentales, les droits économiques et sociaux ainsi que les droits collectifs. Ces libertés et droits sont notamment : la liberté d’opinion, la liberté d’expression, la liberté de la presse, la liberté d’association, la liberté de réunion, la liberté de déplacement, la liberté de manifestation.
Tous les citoyens peuvent ainsi revendiquer ces droits civils et politiques sans aucune considération. Cependant, il existe des cas où la loi restreint la liberté individuelle de la personne. Il en est ainsi des personnes déchues de leurs droits civils et politiques du fait de décisions de justice.
Au Sénégal ce sont les articles 34 et 35 du Code pénal qui traitent du droit de vote des détenus. En effet selon les dispositions des articles susmentionnés, les personnes détenues ne sont privées du droit de vote que si la justice a prononcé une peine d’incapacité électorale à leur encontre. Aux termes de l’article 34 du Code Pénal, les tribunaux jugeant correctionnellement pourront dans certains cas, interdire en tout ou en partie, l’exercice de droits civiques, civils et de famille suivants : les droits de vote et d’éligibilité, le droit d’être appelé ou nommé aux fonctions de juré ou autres fonctions publiques, ou aux emplois de l’administration ou d’exercer ces fonctions ou emplois.
Lorsque la peine d’emprisonnement encourue sera supérieure à cinq ans, les tribunaux pourront prononcer pour une durée de dix ans de plus l’interdiction totale ou partielle des droits énumérés ci-dessus.
Lorsque la peine d’emprisonnement prononcée sera supérieure à cinq ans, l’interdiction définitive de tous les droits devra obligatoirement être prononcée.
L’interdiction prendra effet à compter du jour où la condamnation sera devenue définitive.
En outre, le Code électoral sénégalais prévoit des conditions pour participer aux élections législatives, locales et présidentielles. S’agissant des conditions relatives à l’inscription sur les listes électorales, le code prévoit en son article L30 que « nul ne peut refuser l’inscription sur les listes électorales :
1) à un citoyen sénégalais jouissant de ses droits civils et politiques et remplissant les conditions fixées par les articles L36 et L38 qui traitent des conditions d’inscription sur les listes électorales des communes et les conditions d’inscription sur les listes électorales des missions diplomatiques et consulaires.
2) à un citoyen sénégalais par naturalisation, après la date d’acquisition de la nationalité sénégalaise ou pour l’un des conjoints ayant acquis la nationalité sénégalaise par le mariage, après la date d’expiration du délai d’incapacité prévu par l’article 7 du code de la nationalité.
3) aux personnes qui, frappées d’incapacité électorale à la suite d’une condamnation, bénéficient de la réhabilitation ou font l’objet d’une mesure d’amnistie.
Cependant, le code écarte les personnes frappées par certaines infractions. En effet selon l’article L31, ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale :
1) les individus condamnés pour crime ;
2) ceux condamnés à une peine d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement avec sursis d’une durée supérieure à un mois, assortie ou non d’une amende, pour l’un des délits suivants : vol, escroquerie, abus de confiance, trafic de stupéfiants, détournement et soustraction commis par les agents publics, corruption et trafic d’influence, contrefaçon et en général pour l’un des délits passibles d’une peine supérieure à cinq (05) ans d’emprisonnement ;
3) ceux condamnés à plus de trois (03) mois d’emprisonnement sans sursis ou à une peine d’emprisonnement d’une durée supérieure à six (6) mois avec sursis, pour un délit autre que ceux énumérés au deuxièmement ci-dessus sous réserve des dispositions de l’article L30 ;
4) ceux qui sont en état de contumace ;
5) les faillis non réhabilités dont la faillite a été déclarée soit par les tribunaux sénégalais, soit par un jugement rendu à l’étranger et exécutoire au Sénégal ;
6) ceux contre qui l’interdiction du droit de voter a été prononcée par une juridiction pénale de droit commun ;
7) les incapables majeurs.
En outre selon l’article L.32, ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale pendant un délai de cinq (05) ans à compter de la date à laquelle la condamnation est devenue définitive, les condamnés soit pour un délit visé à l’article L31, troisième tiret, à une peine d’emprisonnement sans sursis égale ou supérieure à un mois et inférieure ou égale à trois (3) mois ou à une peine d’emprisonnement avec sursis égale ou supérieure à trois (03) mois et inférieure ou égale à six (6) mois, soit pour un délit quelconque à une amende sans sursis supérieure à 200.000 FCFA, sous réserve des dispositions de l’article L.30. Toutefois, les tribunaux, en prononçant les condamnations visées au précédent alinéa, peuvent relever les condamnés de cette privation temporaire du droit de vote et d’éligibilité. Sans préjudice des dispositions de l’article L.31 et du premier alinéa du présent article, ne doivent pas être inscrits sur la liste électorale pendant un délai fixé par le jugement, ceux auxquels les tribunaux ont interdit le droit de vote et d’élection par application des lois qui autorisent cette interdiction.
Enfin aux termes de l’article L.33, n’empêchent pas l’inscription sur les listes électorales :
1) les condamnations pour délit d’imprudence, hors le cas de délit de fuite concomitant ;
2) les condamnations prononcées pour une infraction autre que celles prévues par l’Acte uniforme du 17 avril 1997 relatif au droit des sociétés commerciales et des groupements d’intérêt économique et de la loi du 29 juillet 1985 sur les sociétés qui sont qualifiées de délit mais dont la répression n’est pas subordonnée à la preuve de la mauvaise foi de leurs auteurs et qui ne sont passibles que d’une amende ;
3) les condamnations prononcées pour des infractions prévues aux articles 92 à 95 du Code pénal.
On constate cependant que certains détenus ne participent pas à l’expression du suffrage alors que la déchéance des droits civiques n’a pas été prononcée à leur encontre. Nous pouvons donc affirmer que ce manquement constitue une violation de l’article 25 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques, ainsi que des dispositions pertinentes de la Constitution et du code électoral qui garantissent à ces citoyens privés de liberté le droit de voter ; la question de leur éligibilité ayant été réglée, à notre avis, par la jurisprudence Khalifa Ababacar Sall, l’ancien maire de Dakar qui a été déclaré éligible aux élections législatives du 30 juillet 2017 alors qu’il était en détention provisoire.
Il importe donc de trouver des voies et moyens permettant aux détenus sénégalais qui jouissent de leurs droits civils et politiques d’exercer leur droit de vote. En France par exemple les textes prévoient des cas ou la personne en détention provisoire peut voter lui-même ou par procuration selon les dispositions de l’article L71 du code électoral français.
-Le vote par procuration : les personnes placées en détention provisoire et les détenus purgeant une peine n’entrainant pas une incapacité électorale peuvent voter par procuration.
Les personnes incarcérées qui souhaitent voter par procuration doivent s’adresser au greffe de l’établissement pénitentiaire qui produira un extrait du registre d’écrou, à titre de justificatif de leur incapacité à se rendre dans un bureau de vote et la photocopie d’une des pièces d’identité requise. Il appartient au chef d’établissement pénitentiaire de recenser les détenus souhaitant exercer leur droit de vote, de prendre contact avec l’autorité pour organiser dans l’établissement la venue d’un officier de police judiciaire qui établira les procurations. La validité de la procuration est limitée à un seul scrutin. Toutefois, à la demande de la personne détenue, la durée de la procuration peut être étendue à une année.
-La permission de sortir : Depuis la réforme du code électoral de 1994, la possibilité de voter lors d’une permission de sortir est ouverte aux détenus français condamnés soit à une peine privative de liberté inférieure ou égale à cinq ans, soit à une peine privative de liberté supérieure à cinq ans lorsqu’ elles ont exécuté la moitié de leur peine. L’obtention d’une permission de sortir n’étant pas de droit, elle est soumise à l’appréciation de l’autorité judiciaire. Ces techniques permettent à bon nombre de détenus de pouvoir participer au vote comme tous citoyens.
D’autres pays comme le Danemark et la Pologne ont fait le choix de l’inclusion et de la protection des droits civiques des personnes incarcérées en installant des bureaux de vote en détention.
En Afrique également, certains pays permettent aux détenus de participer à l’expression du suffrage. C’est le cas du Kenya ou 4000 détenus ont pu participer aux dernières élections du 8 aout 2017. Les détenus ont pu voter dans des centres spéciaux ou à l’intérieur des établissements pénitentiaires. Ce qui constitue une avancée majeure dans la lutte pour le respect des droits fondamentaux de tous les citoyens.
Le droit de vote des détenus, garanti par la constitution de l’Afrique du sud post-Apartheid, est effectif et quelque 160 000 détenus ont pu s’inscrire sur les listes électorales et voter lors des élections générales du 8 mai 2019.
Le 19 août 2019, répondant à une interpellation du Comité des droits de l’homme de l’ONU à Genève, l’Etat du Sénégal a déclaré : « Au Sénégal, à l’exception des personnes privées de droits électoraux à savoir le droit de vote et le droit d’être éligible par une décision de justice, tous les citoyens détenus ou en liberté ont le droit de vote. Toutefois, en l’état actuel, les mesures d’accompagnement pour l’exercice de ce droit ne sont pas encore prises dans les établissements pénitentiaires.»
Il urge donc que l’Etat du Sénégal respecte sa constitution et les traités internationaux de droits humains dont il est partie en adoptant les mesures d’accompagnement qui permettent aux détenus qui ne sont pas déchus de leur droit de vote par une décision de justice d’exercer ce droit sans entraves en milieu pénitencier.
par Seydi Gassama,
Directeur Exécutif Amnesty International Sénégal
TRUMP «DRAGUE» L’AFRIQUE
Michael Pompeo va effectuer des visites à Dakar, Luanda et Addis-Abeba. La capitale sénégalaise devant accueillir en premier, le chef de la diplomatie américaine, ce samedi 15 février, va lui dérouler un tapis rouge.
Michael Pompeo va effectuer des visites à Dakar, Luanda et Addis-Abeba. La capitale sénégalaise devant accueillir en premier, le chef de la diplomatie américaine, ce samedi 15 février, va lui dérouler un tapis rouge. Le successeur de Rex Tillerson devrait profiter de cette tournée pour dissiper les malentendus et un passif causés par le gouvernement Trump, même si du côté de Dakar et de Washington, on semble mettre en avant une coopération bilatérale qui remonte aux indépendances.
Les relations entre l’administration Trump et les Chefs d’Etat africains sont plus que heurtées. Le successeur de Barack Obama n’a jamais raté une seule occasion pour descendre en flammes les présidents africains coupables à ses yeux, à tort ou à raison de maintenir leur peuple dans la précarité et le sous-développement. On se souvient encore de cette phase que Donald Trump a lancé à l’endroit de Haïti, Salvador et plusieurs nations africaines, en parlant de «pays de merde».
Tout récemment, Washington a décidé de réduire ses forces en Afrique. Mieux, il a même durci les conditions d’obtention de visa dans six pays africains parmi lesquels le Nigeria et le Soudan.
Nonobstant ce passif plus que chargé, Micheal Pompeo va entreprendre une visite de quatre jours (15 au 19 février) dans trois pays, notamment le Sénégal, l’Angola et l’Ethiopie. Le Chef de la diplomatie américaine est attendu ce samedi 15 février. Il quittera Dakar, le lendemain, informe un officiel travaillant à l’Ambassade des Etats-Unis mais, qui a préféré requérir l’anonymat.
Déclinant la feuille de route de Mike Pompeo, ce diplomate, confie que la première étape sera consacrée à la «jeunesse africaine». «L’Afrique est le continent qui a la population la plus jeune dans le monde. D’ailleurs, selon les prévisions, elle va doubler d’ici 2030».
Or, argue notre source, «les jeunes constituent un vecteur de croissance, une autonomisation économique». Selon toujours le diplomate américain, le deuxième point inscrit à l’ordre du jour de la visite de Mike Pompeo c’est «la croissance économique, le commerce et les investissements privés». Et pour cause, soutient-il, «parmi les 10 pays les plus performeurs, les 6 sont en Afrique». Le troisième point de la feuille de route c’est la «stabilité et la sécurité sous régionale». «Nous sommes fiers de promouvoir le Sénégal comme exportateur de la sécurité dans la région. Ces trois pays (Sénégal, Angola et Ethiopie) bénéficient de leadership dynamique», indique-t-il.
PROMOUVOIR LA TOLERANCE RELIGIEUSE SENEGALAISE
Ainsi, après ce forum de business où la signature de cinq protocoles d’accord est attendue, Mike Pompeo va prendre part à un événement religieux. En effet, les Etats-Unis semblent tombés sous le charme du commun vouloir de vivre ensemble sénégalais surtout entre les différentes religions.
«Nous voulons promouvoir la tolérance religieuse. Nous avons pu constater qu’on peut trouver dans une même famille deux voire trois religions. Vous avez eu un premier président catholique (Senghor), un deuxième (Diouf) et troisième (Wade) qui avaient tous deux des épouses catholiques», s’enthousiasme notre source. A noter qu’il est aussi prévu une audience entre le Président de la République, Macky Sall et le secrétaire d’Etat américain, suivie d’un déjeuner. Ensuite, Mike Pompeo et son homologue sénégalais, Amadou Bâ vont procéder à des signatures de protocoles de contrat susmentionnés. Sans occulter, une visite au Cesag.
FREINER LA PERCEE CHINOISE
Les Etats-Unis ne le disent pas ouvertement parce que «la diplomatie ne se fait pas sur la place publique», disait l’autre. Toutefois, la percée chinoise sur le continent commence à agacer Washington. Selon le site canadien (journaldemontreal.com), «la Chine a fortement investi en Angola, qui a accumulé près de 25 milliards de dollars de dette auprès de Pékin. Une somme que le pays remboursera par des livraisons de pétrole». Washington avait d’ailleurs, averti les pays africains d’éviter de s’enfermer dans un «piège de la dette». C’est pourquoi, les diplomates américains tentent de montrer à la jeunesse africaine et à leur dirigeant que la meilleure coopération, est celle que propose les Etats-Unis. Au Sénégal, ils brandissent les 71 millions de dollars consacrés gratuitement à l’éducation des sénégalais, dans le cadre du projet «lecture pour tous». Sans occulter les «60 millions dollars par an, investis dans la santé des Sénégalais». Toutefois, il faut relever que les Etats-Unis ne sont pas seulement dans la philanthropie. Puisqu’en plus des sociétés américaines qui ont déjà pignon sur rue au Sénégal, 18 autres tentent de traverser l’Atlantique pour s’installer au pays de la Téranga.
RÉCEPTION DES TRAVAUX DE LA GRANDE MOSQUÉE DE KARANTABA
L’entreprise en charge de la réhabilitation de la grande mosquée de Karantaba à Sédhiou a procédé vendredi à la remise symbolique des clés de l’édifice religieux à l’issue de trois mois de travaux
Sédhiou, 14 fév (APS) – L’entreprise en charge de la réhabilitation de la grande mosquée de Karantaba à Sédhiou a procédé vendredi à la remise symbolique des clés de l’édifice religieux à l’issue de trois mois de travaux, a constaté l’APS.
La cérémonie symbolique de remise des clés s’est déroulée en présence du ministre de la Culture et de la Communication, Abdoulaye Diop, du gouverneur de la région, Papa Demba Diallo et des autorités religieuses et coutumières de cette localité sud du pays.
Rappelant que la réhabilitation de cette mosquée d’un coût de 53 millions de francs entrait dans le cadre du programme de modernisation des cités et édifices religieux du pays, le ministre de la Culture a salué la diligence des travaux de réfection de cette mosquée.
DES ELUS DE DAKAR CLASHENT AMINATA MBENGUE NDIAYE
Plusieurs élus communaux se démarquent de l'idée évoquée par la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales et qui consisterait à doter d'un statut particulier certaines villes, à l'image de Dakar
Nando Cabral Gomis & Jean Michel Diatta |
Publication 15/02/2020
Des élus de Dakar se prononcent sur le débat en cours portant sur l’idée de doter un «statut particulier» à certaines villes du Sénégal comme Dakar avec la nomination du futur maire par décret présidentiel. Interpellés par Sud quotidien hier, vendredi 14 février, ces élus issus des trois forces politiques à la tête des communes de la capitale dont la majorité Benno Bokk Yaakaar, Taxawu Dakar de l’ancien député maire de Dakar et le Parti démocratique sénégalais se sont démarqués de cette idée évoquée par la Présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT), Aminata Mbengue Ndiaye.
SANTY AGNE SÉNE, MAIRE DE LA COMMUNE DE LIBERTÉ : «Pourquoi doit-on limiter cette proposition seulement à Dakar ? »
«C’est à travers la presse que je suis informé qu’une haute autorité de ce pays a évoqué une proposition d’un statut particulier pour la ville de Dakar. Mais, je n’ai encore entendu aucune argumentation. Il me semble que quand vous voulez passer d’un statut à un autre, il faut mettre sur la place publique les tenants et les aboutissants de cette proposition. Quels sont les arguments ? Je ne les ai pas entendus, il me sera donc très difficile de commenter une position sur le mode du «c’est comme ça» ou «c’est comme ça qu’il faut». Je veux qu’on me dise le pourquoi on doit faire comme ça. Quelles sont les incidences ? Pourquoi doit-on limiter cette proposition seulement à Dakar ? Étant entendu qu’il y a des villes qui polarisent également des communes. Alors, c’est sur la base de tout cet argumentaire que je peux me permettre de juger de la pertinence ou non d’une proposition et que je pourrais donner mon avis. Ce qui n’est pas encore le cas. Donc, pour le moment, je ne peux que dire il faut argumenter. Parce que celui qui dit qu’il faut changer doit avoir les arguments et jusqu’à preuve du contraire je ne les ai pas encore entendus. Je ne peux pas me prononcer sur le fond d’une proposition non argumentée ».
MOUHAMED DJIBRIL WADE, MAIRIE DE BISCUITERIE : «Nommer le maire de la ville de Dakar… revient à ôter à la population son droit légitime»
«À vrai dire, je n’ai pas encore lu le texte et les arguments développés pour soutenir cette idée mais je pense que le Sénégal a connu des avancées significatives en matière de démocratie que nous devons sauvegarder et renforcer. Pour se faire, il nous faut impérativement éviter certaines démarches dont l’objectif est de nous faire reculer. Nommer, aujourd’hui, le maire de la ville de Dakar par décret présidentiel, revient à ôter à la population son droit légitime. Et, je pense que ce n’est pas une bonne chose. Cependant, je pouvais comprendre qu’on parle d’un statut particulier pour Dakar, Touba à l’image de Monaco et la Corse en France. Car, le département de Dakar concentre, aujourd’hui, l’essentiel des activités économiques du pays. Je pourrais également comprendre qu’on pose le débat concernant le découpage administratif du département de Dakar. Car, je pense que le nombre des communes (dix-neuf) est énorme. À mon avis, on devait voir comment mettre ensemble certaines communes afin de les rendre plus compétitives. Si je prends l’exemple de ma commune, je pense qu’elle n’a pas sa raison d’être, on pouvait la jumeler avec celle des Hlm et Grand Dakar etc. Pour le reste, je pense que les Dakarois doivent continuer à élire leur maire comme leurs frères et sœurs habitant à Pikine et Guédiawaye».
CHEIKH GUEYE, MAIRE DE DIEUPPEUL DERKLE : «Je ne peux pas comprendre qu’on puisse vraiment faire un recul avec ce statut de Dakar»
«Sur ce dossier, il y a à boire et à manger. J’aurais aimé que les gens attendent de voir le rapport de présentation pour avoir la matière et s’exprimer après. Parce que, je ne pense pas que tout ce qui se dit dans la presse, soit quelque chose qui est fondée. Je ne peux pas comprendre qu’en 2020, après la mise en place de l’Acte III, après l’ambition de l’Etat qui consiste à faire de nos territoires des endroits viables au développement durable, qu’on puisse vraiment faire un recul avec ce statut de Dakar, pour nommer le maire. Je ne pense pas que le gouvernement soit dans cette disposition. Ce que je pense, par contre, c’est de réfléchir sur comment renforcer les pouvoirs de la ville de Dakar ; comment faire de sorte que les programmes de Dakar puissent être déroulés sans difficultés, sans obstacles. Ça, je peux le comprendre. Mais, penser qu’aujourd’hui, il est question de revenir sur le mode d’élection du maire de Dakar ne me semble pas être à l’ordre du jour».
LA SITUATION DES UNIVERSITÉS PUBLIQUES ET POMPEO À LA UNE
Dakar, 15 fév (APS) – Les journaux du week-end s’intéressent à divers sujets, allant notamment d’un diagnostic de la situation dans les universités publiques sénégalaises à la venue à Dakar ce samedi du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo.
Evoquant la situation des universités publiques du Sénégal Walf Quotidien ‘’diagnostique un grand corps malade’’ à sa Une.
‘’Ce serait une lapalissade de dire que les universités publiques du Sénégal croulent sous le poids des difficultés. Entre effectifs pléthoriques, maigres ressources financières, manque de personnel enseignant suffisant, la situation dans les établissements supérieurs publics de notre pays n’est pas reluisante’’, souligne le journal en rendant compte d’un atelier consacré au sujet.
La même actualité est traitée en priorité par L’AS Quotidien, le journal s’appuyant sur un tableau dressé par le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES). Le quotidien déplore ainsi une ‘’face hideuse des nouveaux temples du savoir’’, une allusion aux dernières universités mises en service à travers le pays, notamment à Ziguinchor, Thiès et Bambey.
‘’L’Université sénégalaise est loin d’être dans les conditions idoines pour dispenser les meilleurs enseignements. Même si les établissements publics d’enseignement supérieur ont été multipliés dans la dernière décennie aijourd’hui la plupart portent uniquement le nom d’université’’, soutient la publication en reprenant à son compte une sortie publique du SAES.
Parmi les limites et difficultés relayées par le journal figurent par exemple, l’instabilité à la tête du rectorat de l’université de Thiès, le fait par exemple qu’à Ziguinchor, des chambres et cuisines soient transformées en salles de cours, ou encore un déficit budgétaire de l’ordre de 360 millions de francs à l’université de Bambey.
La visite à Dakar du secrétaire d’Etat américain dans le cadre d’une tournée africaine sert de prétexte au journal le Soleil pour faire le point sur la coopération sénégalo-américaine.
Le journal n’hésite pas à souligner une coopération ‘’soixantenaire et dynamique’’, une allusion sur l’histoire et la durée illustrée par une photo à la Une montrant feus les présidents Léopold Sedar Senghor, et John Fitzgerald Kennedy.
La publication annonce concrètement la signature de cinq accords avec les autorités sénégalaises en marge de la visite du diplomate américain qui sera également reçu par le président Macky Sall et le ministre des Affaires étrangères, Amadou Ba.
Citant un diplomate américain, la publication fait savoir le choix du Sénégal, en même temps que deux autres pays africains, par la diplomatie américaine dans le cadre de cette tournée est lié à l’attachement de ces Etats et de leurs dirigeants aux valeurs démocratiques, tandis que les thèmes qui seront abordés porteront sur le leadership, la sécurité, la stabilité et la croissance économique entre autres.
Pendant ce temps d’autres sujets préoccupent d’autres journaux. A l’image du Quotidien qui a choisi de mettre en relief la situation des agents d’assistance à la sécurité de proximité (ASP) dont les contrats de prestation prennent fin dans un mois.
Usant de son habituel jeu de mots, la publication évoque des ‘’agents sans perspectives’’ pour dresser la situation de la première génération d’ASP.
‘’Le 20 mars 2020, ce sera la fin de mission de la première génération d’ASP. A moins que le président de la République ne décide de prolonger leur contrat. Comme un couperet, la nouvelle a douché l’enthousiasme des centaines d’agents qui s’interrogent sur leur avenir’’, signale la publication dans ses colonnes.
Selon le journal du groupe Avenir communication, la première génération d’ASP, engagée pour une durée de 2 ans, renouvelable une seule fois, a vu son contrat exceptionnellement être renouvelé une troisième fois par le chef de l’Etat. ‘’En attendant la date fatidique, ils espèrent une nouvelle prorogation pour s’éviter des mois d’incertitude dans la recherche d’emploi’’, fait avoir le journal.
De son côté, Vox Populi indique que les avocats du ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, Cheikh Oumar Anne ‘’font feu sur Pape Alé Niang, Mody Niang et Nafi Ngom’’.
Les conseils de Anne, cité dans une affaire de détournement de fonds public au moment où il dirigeait le Centre des œuvres universitaires de Dakar (COUD), réagissaient ainsi après avoir adressé des citations directes au journaliste auteur d’un livre consacré au sujet, à l’auteur de la préface de l’ouvrage, et l’ancienne présidente de l’Office national de lutte contre la fraude et la corruption (OFNAC).
‘’Tout ce qu’on raconte dans le livre 5 est à 99 % faux et ne vient pas du rapport’’, soutient ainsi l’avocate Fatimata Sall dans des propos relayés par Vox Populi.
Le livre du journaliste est intitulé : ‘’Un scandale au cœur de la République : le dossier du COUD’’.
Loin de cette préoccupation, Sud Quotidien pose le débat sur une proposition agitée au Haut conseil des collectivités territorial, préconisant un nouveau statut pour la ville de Dakar avec possibilité que le maire de la capitale soit nommé par décret au lieu élu au suffrage universelle indirect.
La président du HCCT ‘’Aminata Mbengue Ndiaye esseulée’’, s’exclame le journal à sa Une en reprenant les réactions de rejet suscitées après cette proposition.
LES AVOCATS DE CHEIKH OUMAR HANNE METTENT EN DEMEURE PAPE ALE NIANG ET CIE
Dans leur face-à-face avec les journalistes, ils ont fait part de leur détermination à mener le combat judiciaire afin de rétablir la «vérité des faits» sur des scandales que leur client aurait commis à la direction du Coud
Les avocats du ministre de l’Enseignement supérieur, Cheikh Oumar Hanne, ont fait face à la presse hier, vendredi 14 février. Dans leur face-à-face avec les journalistes, ils ont fait part de leur détermination à mener le combat judiciaire afin de rétablir la «vérité des faits» sur des scandales que leur client aurait commis à la direction du Centre des œuvres universitaires de Dakar. En conséquence, ils disent donner 10 jours à Pape Alé Niang, auteur du livre «Scandale au cœur de la République-Dossier du Coud», à Mody Niang qui a préfacé le livre du journaliste et de Nafi Ngom Keita, ancienne présidente de l’Ofnac, d’apporter les preuves de leurs accusations.
Le pool d'avocats du ministre de l'enseignement Supérieur, Cheikh Oumar Hanne, composé de Me El Hadji Diouf, Baboucar Cissé, Babacar Ndiaye et Fatoumata Sall, ont fait face à la presse hier, vendredi 14 février, pour disent-ils, rétablir la «vérité des faits» sur les supposées malversations qu’aurait commis leur client quand il était directeur du Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud) et mises à nu dans le rapport 2015 de l’Office nationale de lutte contre la fraude et la corruption (Ofnac).
Selon Me Babacar Ndiaye, depuis 2015, leur client subit les attaques de gens qui se disent défendre l'intérêt de la Nation, or, ils ne sont intéressés que par leurs propres personnes. Pis soutient-il, l'invitation des membres de l'opposition à la publication du livre de Pape Ale Niang, «Scandale au cœur de la République-Dossier du Coud», le 1er février dernier, démontre une volonté de nuire au régime du président Macky Sall en passant par le ministre de l'Enseignement Supérieur. Me Baboucar Cissé, soutient qu'il est donné à Pape Ale Niang et à Pape Mody Niang, un délai de 10 jours pour apporter des preuves sur les faits évoqués dans le livre.
L'ancienne présidente de l’Ofnac Nafi Ngom Keita, devra aussi répondre devant la justice pour complicité de diffamation, a dit Me Baboucar Cissé. Son confrère Me Babacar Ndiaye a déclaré, quant à lui, que le rapport de l'Ofnac, à l'origine du livre de Pape Ale Niang a des manquements. Selon la robe noire, les enquêteurs de l'Ofnac, n'ont pas donné à Cheikh Oumar Anne, la possibilité de donner sa version des faits. Me Fatoumata Sall pense que si Cheikh Oumar Anne, fait l’objet d’attaques, c’est parce qu’il appartient à l’Alliance pour la république (Apr), mais ce n’est pas à cause d’une mauvaise gestion du Coud. Pour Me El Hadji Diouf, le désir de nuire est constant dans cette affaire.
Le vacarme de Aïda Diallo importune Scat Urbam
Revoilà la plus célèbre des épouses de feu Béthio Thioune qui a même voulu lui succéder à la tête des Thiantacounes au détriment de sa famille biologique. Eclipsée après les sévères mises en garde du Khalife général des mourides Serigne Mountakha Mbacké, elle revient progressivement dans l’espace public. Hier, ses fidèles ont littéralement importuné le paisible quartier de Scat Urbam et ses habitants en érigeant une tente dans la rue, sans compter le vacarme qu’occasionnaient les cris et chansons qui accompagnaient la bonne dame. Certains ont même appelé l’As pour s’en plaindre. D’après nos informations, Aïda Diallo célébrait sa première rencontre, un 14 février, avec le chef suprême des thiantacounes. Qui disait qu’elle a aussi ses droits ?
Point de Presse du Procureur de Fatick
La mort du jeune conducteur de moto Jakarta, Lamine Koïta continue d’alimenter les débats à Fatick. Les populations ne veulent pas encore croire à la thèse de la mort naturelle comme l’attestent les résultats de l’autopsie. Elles veulent être édifiées sur les circonstances réelles et véritables de Lamine Koïta. Et le procureur de Fatick va se prêter à cet exercice ce samedi. Le chef du parquet de la capitale du Sine tient un point de presse sur l’affaire pour parler de l’enquête qu’il a ordonnée. En tout cas, on en saura davantage aujourd’hui lors de son face-à-face avec les journalistes.
Dette au secteur de l’énergie
Le ministre des Finances et du Budget rectifie les travailleurs du pétrole et du gaz, qui ont fait état d’une dette de l’Etat de 200 milliards Fcfa due au secteur de l’énergie et principalement à la SAR. Abdoulaye Daouda Diallo précise que la dette contractée auprès de la SAR au titre des pertes commerciales est de 97 milliards francs CFA et a été totalement réglée en 2019. Pour ce qui est de la dette de l’Etat auprès des autres acteurs du sous-secteur des hydrocarbures, il s’agit d’après le ministre des Finances, d’obligations impayées qui seront progressivement réglées en 2020 conformément au plan d’apurement conclu dans le cadre de l’Instrument de Coordination des Politiques Economiques (ICPE) et inscrit dans la Loi de Finances Initiale (LFI) pour l’année 2020 à travers le Fonds spécial de soutien à l’énergie (FSE).
Les assurances de la SAR
La Société Africaine de Raffinage (Sar) s’est également fendue d’un communiqué pour rassurer les populations par rapport à l’approvisionnement en carburant. La Sar renseigne que contrairement à une rumeur répandue dans la presse, il n’y a aucun risque de pénurie de carburant sur l’ensemble du territoire national. Le service communication de la Sar indique qu’il y a suffisamment de stock dans le pays pour assurer un approvisionnement correct du marché en produits pétroliers. Par ailleurs, la société réaffirme la décision ferme de ses actionnaires et de l’Etat de pérenniser l’outil national de raffinage. Et en conséquence, un important programme d’investissement est en cours de réalisation pour la modernisation et l’extension de ses unités pour un approvisionnement sécurisé du pays à partir du brut Sangomar qui va être prochainement produit au Sénégal.
Le lutteur «Armée»
Dans notre édition de jeudi dernier, on évoquait l’arrestation, par la police de Malika, d’un lutteur nommé «Armée» suite à de nombreuses plaintes pour agression. Eh bien, un autre lutteur surnommé «Armée» s’est senti visé avant de produire une vidéo pour tenter de démentir. Pourtant sur le procès-verbal de police parcouru par «L’As», le lutteur arrêté s’appelle bel et bien Babacar Ndiaye dit «Armée». Selon les sources de «L’As». D’ailleurs, il a été déféré au parquet par la Police de la localité.
Alioune Ndoye sur le marché central au poisson
Le ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime, Alioune Ndoye multiplie les visites des services relevant de son département. Il s’est rendu hier au Marché central au poisson de Pikine (Mcp) pour s’imprégner de la situation et recueillir les doléances du Directeur général, Abou Mbaye, du personnel et des mareyeurs. Alioune Ndoye qui s’est réjoui du travail abattu par le Directeur du marché, a promis de l’appuyer. A l’en croire, le projet de réorganisation et de modernisation du marché est en cours parce qu’il est impacté par le TER. Alioune Ndoye a révélé que le Directeur lui a fait part de la baisse de recettes du marché qui l’aidaient à équilibrer les comptes. Aussi des acteurs lui ont fait part de leurs craintes de perdre leurs emplois. Il promet de régler le problème, mais dans l’équité et la justice. Alioune Ndoye pense qu’il faut encourager et accompagner le marché qui est du reste très dynamique au grand bonheur des acteurs.
Alioune Ndoye sur le statut du marché central au poisson
Restons avec le ministre de la Pêche et de l’Economie Maritime qui a profité de sa visite pour se prononcer sur le statut du marché central. Et c’est pour recadrer le personnel et certaines organisations de mareyeurs qui faisaient état de l’inexistence de statut du marché. D’après Alioune Ndoye, le statut du marché est clair et il est rattaché à son ministère. Maintenant tout le reste, dit-il, découle de considération. A l’en croire, si le marché a changé autant de tutelles, c’est parce qu’il y avait des problèmes. Il pense que son rattachement actuel au ministère de la Pêche, est un satisfecit.
Le coordonnateur du mouvement «Sénégal va mal» arrêté
Les autorités ne tolèrent plus des appels aux marches devant les grilles du Palais de la République. Le coordonnateur du mouvement «Sénégal va mal», Ardo Gningue, l’a vérifié à ses dépens. Il produit une courte vidéo pour appeler une marche jusqu’aux grilles du Palais pour faire libérer l’activiste, Guy Marius Sagna. Il a été cueilli hier par la police de Tivaouane chez lui. Aussitôt, les activistes de Tivaouane et sa famille se sont mobilisés devant la police de Tivaouane pour le soutenir. Mais en début de soirée, renseigne Aliou Badara Mboup coordonnateur mouvement «Aar Li nu bokk» de Tivaouane, leur camarade Ardo Gningue a été transféré à Dakar. Ils ignorent pour le moment le commissariat où il se trouve. En compagnie des membres de Noo Lank, de Frapp, Aliou Badara Mboup prévient que l’intimidation ne passera pas.
«Cash back» arrive au Sénégal
Avec des prix qui ne cessent d’augmenter et des revenus qui ne suivent pas, les consommateurs sénégalais doivent trouver de nouveaux moyens pour faire des économies. C’est dans cette optique que la start-up sénégalaise «4YOU™», spécialisée dans le financement de la consommation au quotidien, a développé le «cash back» pour permettre aux consommateurs d’économiser toujours plus. Selon une note parvenue, hier, à «L’AS», le «cash back» est la traduction anglaise de « remise en argent ». Née aux Etats-Unis, cette forme de promotion consiste à recevoir automatiquement de l’argent après chaque achat en magasin ou en ligne. Ce phénomène débute au Sénégal grâce à une start-up locale, «4YOU™ ». Elle envisage de redonner environ 3,6 milliards de FCFA de pouvoir d’achat aux consommateurs sénégalais d’ici la fin 2021, d’après Draman Traoré, le co-fondateur. «Cash back» sera disponible dans les commerces de Dakar et de sa banlieue en 2020, puis dans les principales villes du Sénégal à partir de 2021. Pour construire rapidement ce maillage de proximité tout en créant de l’emploi local, la start-up va déployer un réseau de 1 000 agents, composé exclusivement de jeunes femmes auto-entrepreneuses.
Pèlerinage annuelle à Caytou
Les professeurs de philosophie, élèves et étudiants sont en route pour le pèlerinage annuel à Caytou, village natal du Professeur Cheikh Anta DIOP. D’ailleurs, l’inventeur du carbone 14 repose à Caytou dans un mausolée où les pèlerins vont se recueillir. En effet, ce pèlerinage est devenu un évènement phare dans le calendrier scolaire de notre pays. Il s’inscrit dans le contexte d’une sortie pédagogique permettant aux élèves de s’éloigner des cours intramuros et de rendre hommage au dernier Pharaon Noir. Cette idée du pèlerinage est née d’une volonté de faire revivre l’œuvre de l’éminent professeur Cheikh Anta Diop qui est méconnu surtout par les jeunes. Selon l’enseignant de philosophie Abdoulaye Sow, cette année, ce pèlerinage comporte d’autres aspects que celui pédagogique. Ainsi, les pèlerins comptent inclure dans leurs différentes activités une soirée de reboisement pour relever les défis écologiques de ce milieu, faire des dons de denrées aux populations de cette localité qui sont dans le besoin. Les pèlerins vont faire un investissement humain pour débarrasser le village de ses ordures.
Invalidation des résultats de la présidentielle de la Guinée Bissau
La Guinée Bissau n’est pas encore sortie de l’ornière. Alors que le candidat Umaro S. Embalo crie victoire et fait le tour des pays étrangers, la Cour Suprême de Guinée Bissau a invalidé hier les résultats de l’élection présidentielle et demandé un recomptage des voix bureau par bureau. La juridiction suprême a été saisie d’un recours par le candidat Domingos Simoes Pereira. D’ailleurs, ce dernier jubile à l’annonce de la décision de la Cour Suprême. Sur sa page facebook, Domingos Simoes Pereira écrit : «Croire en la justice est le seul chemin sûr vers la construction d’une patrie vraiment démocratique. C’est pourquoi, le PAIGC célèbre avec le peuple guinéen cette courageuse et louable décision de la Cour Suprême». C’est dire que ce feuilleton présidentiel n’est pas à son épilogue.
Un accident fait 1 mort et des blessés graves
La route a encore tué. Un accident d’une rare violence s’est produit hier vendredi aux environs de 20 heures sur l’axe Gandiaye-Kaolack, à hauteur du village de Gamboul. En effet, un camion lourdement chargé de marchandises est entré en collision avec un Renault Mégane. Le bilan provisoire est d’un mort (un enfant d’une dizaine d’années) et de plusieurs blessés graves. Les sapeurs-pompiers qui se sont rendus sur les lieux, ont procédé à l’évacuation des victimes à l’hôpital régional El Hadj Ibrahima Niass de Kaolack.
Le Sénégal à la 141e place parmi les pays les plus sûrs
Certains touristes ne mettront jamais les pieds au Sénégal, s’ils se fient au document d’Insurly qui renseigne les personnes qui souhaitent connaitre les risques liés à leurs voyages. En effet, dans son classement 2020 des pays les plus sûrs et les plus dangereux au monde, un classement mesuré sur les risques épidémiques, violences, catastrophes naturelles, qualité de l’air …, le Sénégal se positionne à la 141e sur 148 pays. D’après Seneweb, la Suisse s’est hissée à la tête du classement, suivie de Singapour, du Norvège, du Luxembourg et de Chypre. En Afrique, l’Ile Maurice qui arrive en tête du podium décroche la 57e place sur le plan mondial.