La vente des sachets plastiques d’eau sera prolongée jusqu’à la fin de la pandémie au Covid-19. Ainsi en a décidé le ministre de l’environnement et du développement durable Abdou Karim sall qui en a fait l’annonce hier en marge du point de presse quotidien organisé par le ministère de la santé pour faire la situation du jour de la pandémie
C’est aujourd’hui, lundi 20 avril 2020, que la loi N° 2020-04 relative à la prévention et à la réduction de l’incidence sur l’environnement des produits plastiques va entrer en vigueur. Ce, conformément aux dispositions transitoires de cette loi. Cependant, avec la pandémie du covid-19 qui sévit actuellement dans notre pays et la loi sur la résilience économique, sociale, le ministre de l’Environnement, sur instruction des plus hautes autorités, a jugé opportun d’assouplir l’application de certaines dispositions de la loi qui ont un fort impact économique et social. «Il s’agit notamment de l’interdiction de la production et de la vente d’eau en sachet. Il a été convenu, après étude et concertation, que les unités régulièrement autorisées par le Ministère en charge du Commerce seront recensées et accompagnées pour éviter que l’entrée en vigueur de la loi ne mette un terme à leurs activités.
Plus précisément, ces unités pourront, exceptionnellement, continuer leurs productions jusqu’à la fin de cette pandémie du Covid-19. Cependant, durant cette période, le Ministère de l’Environnement travaillera en étroite collaboration avec tous les acteurs concernés pour trouver les voies et moyens de réduire l’incidence sur l’environnement des sachets d’eau sur toute l’étendue du territoire national», explique-t-il.
Par ailleurs, Abdou Karim Sall indique que cette pandémie vient nous rappeler que la nature a ses lois qu’il faut respecter sous peine d’exposer les êtres humains que nous sommes à des situations d’urgence comme celle que nous vivons actuellement. En outre, depuis le début du premier cas de Covid-19 au Sénégal, le ministre de l’Environnement a pris des mesures préventives en fermant les parcs et réserves qui constituent des lieux d’écotourisme, où le contact entre les populations et la faune sauvage est permanent. «J’ai également demandé un renforcement de la surveillance de la qualité de l’air et une diffusion quotidienne de l’indice de la qualité de l’air pour permettre aux populations de se prémunir contre les risques d’exposition à la pollution atmosphérique, source d’infection respiratoire aigüe», dit-il.
Avant d’ajouter que dans ce contexte de pandémie caractérisée par une recrudescence des soins de santé, «il nous semble opportun de rappeler l’attention toute particulière qu’il faut accorder aux déchets biomédicaux qui, dans la nomenclature des déchets, constituent des déchets dangereux dont le traitement écologiquement rationnel nous interpelle», soutient-il.
UN CENTRE DE DEPISTAGE OUVERT A WAKHINANE NIMZAAT
Les cas communautaires positifs au Covid-19 détectés dans certaines communes comme Daroukhane, Angle mousse de la Commune de Wakhinane Nimzaat ont installé la psychose dans la banlieue dakaroise.
Les cas communautaires positifs au Covid-19 détectés dans certaines communes ont installé la psychose dans la banlieue dakaroise. et dans ces quartiers comme Daroukhane, Angle mousse de la Commune de Wakhinane Nimzaat où des cas communautaires ont été enregistrés, les populations ont la trouille. Les autorités sanitaires ont mis en place un centre de dépistage du Covid-19 à l’école 24 de la localité.
Une bombe sanitaire dans la banlieue. Le dernier cas communautaire dépisté est une bombe à fragmentation. La dame dépistée seraient déplacés en de plusieurs lieux. Conséquence le virus dans la nature, il se propage à une vitesse de lumière. « L’école 24 va servir de camp de dépistage. C’estl a première fois qu’on le fait depuis le début de la pandémie », a fait comprendre le maire de Wakhinane Nimzaat, Racine Talla. « C’est une réponse véritable aux cas communautaires qui commencent à devenir inquiétants. C’est pourquoi je dis qu’il ne faut jamais négliger les cas communautaires. Puisque si ça se propage, ça sera la catastrophe», a martelé le directeur général de la Rts. « Comme l’a annoncé ce dimanche Madame Khémesse Ndiaye pour les cas communautaires, il y en a un qui habite Guédiawaye. C’est une dame âgée d’une cinquantaine d’années qui habite la Commune de Wakhinane Nimzaat, plus précisément le quartier Angle Mousse.
Et c’est une dame qui a été très mobile ces derniers jours pour avoir pris des taxis clandos et pour avoir été au marché puis être entrée en contact avec plusieurs personnes, selon les résultats de l’enquête menée par le Ministère de la Santé. »
D’après Racine Talla, la dame malade a aussi fréquenté la Clinique Doudou Diop qui ne semble pas répondre aux normes. « La clinique a été même fermée sur ordre du Préfet de Guédiawaye. Mais à l’étage, il y avait des gens qui y habitaient et ils ont été confinés. Il en est de même pour certaines personnes habitant le quartier. », dit-il.
Quid du centre de dépistage installé dans sa commune ? . « Le dépistage est volontaire et gratuit. Et toutes les maisons situées aux alentours, près du carrefour Serigne Assane, sont priées de venir se faire dépister. Car la situation commence à devenir inquiétante avec les cas communautaires. », dit-il. Un appel qui semble avoir trouvé un écho favorable auprès des populations qui commencent à rallier le centre. « Je suis passée faire le test car personne ne sait qui a la maladie dans notre quartier. Puisque la femme testée positive fréquentait tout le monde. », témoigne un interlocuteur.
par Sélé Dieye
HALTE A LA MANIPULATION ET AUX AMALGAMES
Les conseillers persistent dans la bêtise; ne pas le souligner, équivaudrait à crédibiliser leurs propos. Ne nous lassons pas de recadrer les inexactitudes que nos élus osent servir aux populations qui ont bien eu l’amabilité de leur accorder leur confian
(Réaction suite à la déclaration de certains conseillers municipaux par rapport à l’aide alimentaire aux populations du Plateau)
Les conseillers persistent dans la bêtise; ne pas le souligner, équivaudrait à crédibiliser leurs propos. Ne nous lassons pas de recadrer les inexactitudes que nos élus osent servir aux populations qui ont bien eu l’amabilité de leur accorder leur confiance.
Déjà l’entrée en matière est encore inappropriée : «Nous, Conseillers municipaux de la Commune du Plateau, avons constaté avec regret…»
NON, dix conseillers parmi lesquels il y’en a un qui n’a jamais siégé ; mieux, il n’a même pas cédé la place à son suivant sur la liste qui l’a porté, ne peuvent parler au nom de l’assemblée locale qui devrait compter 46 membres et que ce conseiller particulier à réduit à 45 durant toute la mandature.
Mieux, un autre parmi eux ne siège même plus depuis des années. Je répète, les conseillers ne peuvent se prévaloir de leur titre en dehors d’une séance convoquée en bonne et due forme.
L’aide alimentaire évoquée est un amalgame sciemment fait pour biaiser les appréciations; parce que cette aide qui vient de l’Etat est gérée par une commission spéciale dont la composition est prédéfinie ; cette commission que le maire a placé sous la responsabilité des délégués de quartier pour le ciblage au niveau des quartiers n’ont même pas encore rendu les Feedback et il est important d’insister sur le fait que cette aide n’est même pas encore arrivée.
Les denrées qui ont été distribuées sont celles que la commune du Plateau a octroyées à sa population. Il est important de préciser également que la mairie dispose d’une commission santé et actions sociales, ainsi qu’une assistante sociale pour diligenter ses actions qui se sont déroulées comme à l’accoutumé suivant le circuit habituel mis en place par le maire et qui repose sur des personnes qu’il a choisies sur la base de la confiance, même si certains d’entre eux sont militants de partis politiques. N’est-ce pas d’ailleurs les militants qui constituent l’essentiel des acteurs de la fonction publique nationale comme locale?
Tout le monde ne peut pas être servi; raison pour laquelle on parle de ciblage et de sélection; une chose à intégrer dans les raisonnements. En réalité, certains considèrent la mairie comme une dividende à se partager entre conseillers, au prorata de leur représentativité. Les gens ne peuvent être servis par le truchement des responsables politiques de tout bords.
L’argent de la commune n’appartient pas aux partis politiques. C’est malheureusement cette logique qui a même amené un responsable du parti de Abdoul Mbaye qui n’est même pas conseiller, à s’offusquer dans une vidéo pour n’avoir pas été associé à la distribution parce qu’il estime ne pas être un citoyen ordinaire. Pourtant, la distribution et les actes de gestion, ne sont pas des prérogatives du conseiller municipal.
Toutefois le maire peut confier des responsabilités à un conseiller comme à une autre personne de son choix. Ils disent encore que «la Commune du Plateau a un excédent de recettes de huit (08) milliards de francs Cfa» ; mais «n’a même pas daigné mettre des ressources conséquentes pour aider sa population». Ils ont même assimilé cela à «une approche criminelle» qui interpelle leur «conscience d’élu».
Que c’est pathétique : que vaut une conscience qui ose affirmer une contrevérité aussi grave et aussi grotesque qu’un excédent de recette aussi colossal de huit milliards, alors que le budget global de cette année est de 8.853.265.883 fcfa? Où est excédent dans le budget de cette année? Peut-on utiliser des fonds qui ne sont pas inscrits au budget?
Je note d’ailleurs une évolution sémantique dans le propos qui est devenu bien plus nuancé ; mais ce qui est constant, c’est qu’il n’y a pas un excédent de huit milliards qui soit à ce jour inscrit dans le budget de cette année. «Les trois cent cinquante (350) millions de francs Cfa destinés aux indigents pouvaient aider à faire face à ces périodes d’incertitudes» ajoute-t-ils.
Est-ce que 350 million prévus dans un budget annuel sont globalement disponibles dès la fin du troisième mois de l’année budgétaire? Peut-on dire à un maire qui a maintenu les mandats de Pâques et d’indigence qui font d’ailleurs grincer des dents, sa dotation traditionnelle en médicaments et matériels divers au centre et aux postes de santé de la commune, qui a doté à chaque quartier des denrées alimentaires à distribuer aux nécessiteux, qui maintient sa politique de prise en charge médicale à hauteur de 80% entre autre, tout en restant dans une logique d’accompagnement des populations durant la crise, qu’il n’a pas daigné mettre des ressources conséquentes pour aider sa population? Pourtant, ce sont des conseillers municipaux qui signent une telle déclaration. Ces conseillers ne se réclament même pas ceux des populations qui les ont élus, ni même des listes qui les avaient investis; mais d’entités inconnues aux locales 2014.
En effet Cpje, Suqali Sopi, Apr, Pvd, Beug sa rew n’avaient pas de listes. Donc autant ces messieurs et dames ont utilisé leur statut de conseillers pour se donner plus de crédit, autant ils veulent détourner les sièges pour en faire un usage personnel. Non, ces sièges ne vous appartiennent pas, ce ne sont pas à vos héritiers qu’ils devraient échoir en cas d’empêchement; mais à vos suivant ou à vos suppléants sur les listes qui vous ont portés qui ont pour nom : Taxawu Dakar (3 sur 33),Joxanté Loxo (3 sur 7); Pds (deux conseillers au lieu d’un, Suqali Sopi ne peut prendre un siège gagné par le Pds); Taxawu Plateau (01) et JDR (la liste la plus malheureuse; un siège que non seulement son titulaire n’a jamais occupé ; n’a pas cédé à son suivant mais veut en dépit de tout cela le détourner au profit d’une entité qui s’appelle Beugue sa réw).
Est-ce cela, que le Plateau mérite? Que des Conseillers fassent des sorties pour déclarer au monde malgré toutes les fois qu’on a essayé de les amener à se rectifier, que notre commune a des milliards excédent qu’on refuse d’utiliser, pour juste amener les uns et les autres à minimiser toutes les réalisations appréciables du maire, à cause de la surliquidité exagérée? Voilà de la matière pour réfléchir en attendant que les masques tombent. Certains se sont à coup sûr embarqués dans un combat dont ils ignorent les tenants et les aboutissants; mais ils doivent comprendre que ce qui se cache derrière toutes les agitations, c’est une entreprise qui cherche à faire perdre à Alioune Ndoye son portefeuille ministériel en le discréditant aux yeux du chef de l’Etat qui l’a nommé.
Beaucoup d’indices permettent déjà de l’affirmer, mais ne dansons pas plus vite que la musique. Ce qui doit être clair, c’est que ce poste ministériel que la commune a toujours souhaité pour un de ses enfants, elle n’assistera pas sans rien faire pour permettre à des comploteurs jaloux et rancuniers qui déploient tout ce qu’ils ont comme moyens et influences pour le saborder. Ce fidèle allié qui a toujours été l’artisan de toutes les victoires du président dans la commune, ce manager que ce même président a félicité et offert en exemple lors de l’inauguration de Bibi Ndiaye, ne mérite pas d’être injustement sacrifié pour servir qui d’ailleurs? Une excellente question que le président devrait chercher à percer, lui qui dispose de tous les leviers d’informations du pays.
Très récemment, nous avons entendu un monsieur crier à longueur de colonnes et de fréquences que le maire du Plateau bloque des autorisations de construire et trouvait que c’était parce qu’il était débordé par sa fonction de ministre qui lui prend tout son temps. Et de tels propos reviennent de manière très récurrente. Il n’y a point de hasard. Nous en entendrons certainement d’autres ces temps-ci. Et si on pousse même plus loin la réflexion avec ce qu’on a vécu ces derniers jours avec Diop Sy, il n’est pas superflu de se demander qui en veut aux leaders du Plateau
Après avoir subi une période de récession (3 mois), les conséquences économiques du coronavirus s’avèrent désastreuses pour la croissance économique sénégalaise. En effet, «estimée à 6,8% en 2020, ce taux de croissance se sous évalue désormais à moins de 3% avec les effets du coronavirus», fait savoir hier, dimanche 19 avril Amadou Hott, ministre de l’économie, du plan et de la coopération dans l’émission Jury du dimanche d’Iradio.
Selon lui: «Pour 2019, le taux de croissance estimé, aujourd’hui, est de 5,3%, et c’est la base de travail. Ce qui est une bonne chose comparativement à d’autres pays d’Afrique. Et pour l’année 2020, ce qu’on avait estimé est de l’ordre de 6,8% de croissance, mais avec la crise nous perdrons au minimum 4 points de pourcentage de croissance», a-t-il dit. «Ceci veut dire simplement qu’il y a moins de création de richesses réelles dans le pays comparativement à l’année précédente. Donc, la richesse, c’est l’ensemble des valeurs ajoutées qui sont créées par tous les acteurs économiques…», soutient-il.
VERS UNE REVISION DE LA LOI SUR LES PPP
Aujourd’hui, le plus important, c’est moins le nombre d’entreprises étrangères qui opèrent dans notre pays. Parce qu’en définitive, ce que cette entreprise étrangère peut ramener, c’est seulement son dividende de son bénéfice réel mais aussi de pouvoir exporter son produit pour élargir son marché. «Pour ma part, le plus important, c’est que la croissance crée des emplois, plus de Sénégalais bénéficiaires des emplois quel que soit d’où vient le capital… Mieux encore, c’est de faire en sorte que les acteurs économiques aient plus de parts de marché de l’activité économique sur le territoire national». Il poursuit: «Dans les semaines à venir, il sera question de la révision de la loi sur le Partenariat public-privé pour permettre à plus d’acteurs sénégalais d’avoir des parts plus importantes dans les sociétés de projets dans le cadre de l’exécution de projets partenariat public».
REDUCTION DU SEUIL D’OFFRE POUR LES GROS MONTANTS
Jusqu’ici, seules les multinationales captées les gros marchés. Parce que les seuils d’offres étaient très élevés. Par exemple «sur des offres de projets spontanés de 50 milliards de francs CFA, nos acteurs économiques n’étaient assez outillés pour capter ces gros marchés. D’où, l’intérêt de rabaisser ce montant qui fera que beaucoup d’acteurs auront accès à ces marchés». Présentement les discussions sont en cours avec les différents partenaires. Il sera également question de discussions avec les collectivités territoriales pour les petits Partenariats public-élus locaux.
340 MILLIARDS DE PERTE EN RECETTES FISCALES
Selon Amadou Hott: «les ministères vont réorienter certaines dépenses pas obligatoires comme les dépenses d’investissements, les dépenses des fonctionnements, les missions, les voyages à l’extérieur tout comme à l’intérieur du pays. Tout cet argent doit servir à compenser les pertes de recettes qui sont estimées à 340 milliards de dollars».
470 MILLIARDS DE DETTE PRIVEE EN 2020
Le Sénégal est endetté, très endetté même au regard de son service de la dette pour le secteur privé au compte de l’année en cours. Une situation préoccupante, selon le ministre de l’économie, du Plan et de la Coopération. Rien que pour l’Afrique subsaharienne, le service de la dette privée est de 38 milliards de dollars de service de dette privé pour 2020- 2021. D’ailleurs, «nous en avons discuté samedi dernier par appel téléphonique avec la directrice du Fmi, le directeur de la Banque mondiale, le président Cyril Ramaphosa, et moimême pour trouver ensemble un mécanisme innovant, qui va nous permettre de repousser cette dette privée, tout en respectant nos engagements avec les créanciers privés. Au niveau africain, nous avons discuté avec le président de l’Ua, Tijane Thiam, Kabirou Ka, Véra Sogwé, le ministre de l’économie du Cameroun Louis Paul Motaze pour valider un nouveau mécanisme qui permettra de mettre en place une structure spéciale qui va lever des financements concessionnels de très longs termes pour payer le service de la dette privée pour deux ans pour les pays qui le souhaitent à notre place. Le Sénégal en 2020, le service de la dette privée est de 470 milliards de francs CFA…Avec ce mécanisme ceci pourra nous permettre de payer cette dette en 25 ans. Donc, une bonne stratégie pour développer nos capacités à financer notre développement», a-t-il expliqué.
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LES SOIGNANTS FACE AU REGARD DES AUTRES
Comment gèrent-ils leur retour à la maison, après des journées à rallonge, dans un contexte risqué ? Quel est le regard des proches, des voisins, mais aussi des personnes qu’ils assistent ?
Au Sénégal comme ailleurs, c’est un engagement professionnel et personnel pour les médecins, infirmiers, mais aussi laborantins, personnel de ménage, ou encore bénévoles dans les centres d’analyses, de traitement, de confinement.
Comment gèrent-ils leur retour à la maison, après des journées à rallonge, dans un contexte risqué ? Quel est le regard des proches, des voisins, mais aussi des personnes qu’ils assistent ?
«ELLE TRIMBALLE UNE DETTE DE 350 MILLIONS AU FISC…»
C’est Birahime Seck, le Coordonnateur du Forum civil, qui remet ainsi en cause la solvabilité de l’UDE, adjudicataire du marché du transport des denrées alimentaires d’urgence
L’entreprise UDE, du concessionnaire Demba Diop Sy, député à l’Assemblée nationale, «trimballe une dette de 350 millions au fisc». Par conséquent, «sa situation d’insolvabilité n’est pas une garantie pour l’État en tant qu’acheteur». C’est Birahime Seck, le Coordonnateur du Forum civil, qui remet ainsi en cause la solvabilité de l’UDE, adjudicataire du marché du transport des denrées alimentaires d’urgence destinés au million de ménages vulnérables affectés par le Covid-19 au Sénégal. L’intéressé se défend.
«Une entreprise qui ne peut respecter ses engagements financiers, ne peut guère gagner de marché». Le Coordonnateur du Forum civil est formel. Selon Birahime Seck qui a ainsi réagi à la sortie du député Demba Diop Sy, au centre d’une polémique née de l’adjudication à sa société, l’Urbaine D’Entreprise (UDE), du marché du transport des denrées alimentaires d’urgence à distribuer aux populations impactées par le coronavirus (Covid-19), l’UDE traîne une dette due au fisc d’un montant de 350 millions de F CFA. Ce qui fait donc qu’elle est loin d’être solvable.
Suffisant pour que le Coordonnateur du Forum civil note que cette situation d’insolvabilité dans laquelle l’UDE se trouve, «n’est pas une garantie pour l’État dans sa posture d’acheteur, l’UDE étant dans l’impossibilité même de payer ses fournisseurs». Et de s’interroger, par rapport à cette dette exorbitante : «n’y a t-il pas d’autres fournisseurs qui attendraient une réaction financière de la part de l’UDE?»
DIOP SY SE LAVE A GRANDE EAU
En attendant, dans un communiqué rendu public avant-hier samedi, l’UDE a apporter ses précisions sur l’information faisant étant de la liquidation de l’Urbaine D’entreprise, suite au constat de sa cessation de paiement de fournisseurs. Auparavant, le patron de l’UDE, réagissant sur la polémique suscitée par le marché du transport des vivres, vendredi dernier sur la télévision 7TV, a déclaré que les Sénégalais font amalgame entre «Diop Sy politicien et Diop Sy, homme d’affaires». Pour lui, «l’affaire frise autre chose. Parmi tous ceux qui ont gagné (l’Appel d’offres, ndlr), je suis le seul qui fait objet de débat», a-t-il déploré, invitant ses détracteur à visiter le site de suivi du ministère de la Santé et de l’Action sociale. Mieux, dira-t-il, la lumière jaillira une fois le site du ministère visité. Cela permettra d’avoir un aperçu sur les soumissionnaires à l’Appel d’offres. «Là-bas (le site, ndlr), il y a certains prix qui ne sont pas raisonnables pour effectuer le transport. Vous verrez toutes les propositions qui ont été faites. C’est cela qu’on appel tableau de dépouillement», a déclaré Demba Diop Sy.
Interpellé par rapport au critère d’ancienneté dans le milieu des transports, Diop Sy, pour légitimer le choix porté sur sa société, a confié que sa logistique va au-delà du transport de déchets. «Mon activité principale est le transport de matériaux. Dans ce sens, le transport des marchandises y est inclus, BTP, etc.», s’est-il justifié.
UN MANQUE A GAGNER ENORME POUR PLUSIEURS COMMUNES
Les temps sont devenus durs pour nombre de communes du Département de Saint-Louis qui rencontrent énormément de difficultés financières présentement, à cause de la maladie à coronavirus.
Les temps sont devenus durs pour nombre de communes du Département de Saint-Louis qui rencontrent énormément de difficultés financières présentement, à cause de la maladie à coronavirus. Une pandémie qui a eu beaucoup d’impacts sur les opérations de recouvrement des recettes municipales par les communes. Ceci au vu de la situation actuelle de certaines de leurs sources habituelles de rentrée de devises.
La commune de Saint-Louis et celle de Gandon font partie des communes qui sont sérieusement impactées actuellement par la pandémie du Covid-19 au niveau de la région de Saint-Louis. Cette situation a beaucoup affecté le travail des élus locaux sur le terrain. “Le temps de travail au niveau de la commune de Saint-Louis a été impacté car ayant beaucoup diminué ou étant au ralenti. C’est un manque à gagner considérable par rapport au recouvrement des recettes, notamment celles fiscales. Il n’y a plus d’affluences au niveau de nos services”, a soutenu Lamine Ndiaye, l’un des adjoints au maire de la commune de Saint-Louis.
Ce problème de recouvrement des recettes et taxes est également présent au niveau des marchés, au vu de ce contexte de coronavirus. Une situation difficile à vivre ces jours-ci pour cette commune qui tire ses recettes de ces différents secteurs. Cet avis est largement partagé par la première adjointe au maire de Saint-Louis, qui a rappelé que la mairie de Saint-Louis a eu des difficultés le mois dernier à boucler sa masse salariale”.
Cette situation pourrait être pire ce mois-ci avec la fermeture des entreprises qui sont sur le périmètre communal. Il s’y ajoute aussi les taxes de stationnement et les patentes au niveau des secteurs des transports et du commerce”, a dit Aïda Mbaye. Aujourd’hui, pour les deux adjoints au maire de la commune de Saint-Louis, les attentes sont nombreuses de la part de l’État qui, d’après eux, devrait octroyer des subventions aux différentes communes impactées par cette pandémie. Idem aussi pour la commune de Gandon qui fait face elle aussi à d’énormes difficultés à cause de cette pandémie. Cette commune rencontre des difficultés financières du fait du fort ralentissement de rentrées liées au foncier, à l’Etat civil, aux marchés, entre autres. Ceci est accentué au devoir de renforcer des dépenses imprévues et aujourd’hui nécessaires liées au Covid-19.
La commune de Gandon compte aujourd’hui sur un appui de l’État, qui pourrait combler le gap. “Le plus important est de pouvoir surmonter ce fléau, s’adapter et réussir une résilience appropriée. C’est du moins ce qu’on souhaite pour toutes les communes du Sénégal et même au-delà”, a indiqué Kalidou Bâ, premier adjoint au maire de la commune de Gandon.
«NOUS SOMMES DANS LE PILOTAGE A VUE»
C’est la conviction du Consultant Formateur en management des organisations, Mary Diouf, invité de de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 19 avril.
Dans le plan de riposte contre le Coronavirus, il y a beaucoup de manquements dans la gouvernance, le pilotage et la communication du régime du président Macky Sall. C’est la conviction du Consultant Formateur en management des organisations, Mary Diouf, qui estime qu’il y a un «pilotage à vue» dans la lutte contre le Covid-19. Il était l’invité de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’hier, dimanche 19 avril.
Contrairement au chef de l’Etat, Macky Sall, et à certains observateurs qui semblent se réjouir de la manière dont le Sénégal gère la pandémie du Covid-19, faisant référence à la contagion et au taux très élevé de mortalité dans certains pays, d’autres n’agréent pas la manière dont la crise est en train d’être gérée.
Invité à l’émission Objection de la radio privée Sud Fm hier, dimanche 19 avril, le Consultant Formateur en management des organisations, Mary Diouf estime qu’il n’y a aucune stratégie mise en place par le régime du président Macky Sall. Très critique, il révèle que pour l’instant la pandémie du Coronavirus «n’est pas prise correctement, du moins, la gouvernance pose problème, tout comme le système de pilotage».
Pis, il reste convaincu «qu’il n’y a pas de stratégie» et que «nous sommes dans le pilotage à vue». Comme arguments, l’invité de notre confrère Baye Omar Guèye rappelle la manière dont les laissez-passer avaient été gérés, nécessitant la sortie du ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, pour suspendre leur livraison. Le Consultant Mary Diouf s’est aussi désolé de la mise en place tardive du Comité de pilotage du plan de riposte, cause de la polémique née de l’achat et de l’acheminement de l’aide alimentaire vers les familles les plus vulnérables.
Enfonçant le clou, il a évoqué l’hésitation du régime en place d’exiger le port du masque à tout le monde, mais aussi l’impuissance de l’Etat face aux rassemblements constatés au niveau des boutiques et certains lieux publics. Ne s’en limitant pas là, Mary Diouf s’en est pris à la communication du pouvoir sur cette pandémie. Il dit avoir «l’impression que nous n’avons pas de plan de communication». Pour étayer son propos, l’invité de l’émission Objection d’hier pense que les «règles élémentaires de la communication n’ont pas été prises en charge».
S’il admet que le contenu de la communication a été bien identifié, il trouve par contre que, vu la pléthore des composantes de la société, il fallait des cibles et des communicants bien déterminés. Il dira à cet effet avoir «l’impression que les gens s’adressent à la population sénégalaise alors que nous avons des populations sénégalaises».
Pour lui, la communication suppose s’adresser à une cible et non à une masse aveugle qui va être insouciante du message. Il propose comme solution, pour atteindre les cibles et stopper cette propagation de la pandémie dans le pays, de transformer carrément la communication pour la faire évoluer.
par Calame
THEORIE DES CONTEXTES : LA TACTIQUE EN RENFORT A LA STRATEGIE
Il est tout de même étonnant d’entendre le chef de l’Etat , Macky Sall, comme en écho à Mansour Faye, se désoler du fait « qu’on nous ramène au ras des pâquerettes et vers un débat de transport de vivres »
En plus d’apprendre aux Sénégalais, par le biais de médias étrangers, qu’ils risquaient de subir un durcissement des horaires de couvre-feu, il est tout de même étonnant d’entendre le chef de l’Etat , Macky Sall, comme en écho à Mansour Faye, son ministre du Développement communautaire, de l’Equité sociale et territoriale, se désoler du fait « qu’on nous ramène au ras des pâquerettes et vers un débat de transport de vivres ».
Montant sur ses grands chevaux, il s’est livré à une remarque un tantinet désobligeante, à la limite de la condescendance. Comment en effet s’étonner que puisse sourdre une indignation de plus en plus grande, rien qu’à l’idée d’une surdétermination du clientélisme politique et des logiques prébendières dans la gestion du programme alimentaire de résilience nationale ? Qu’en sera-t-il alors du comité de suivi qui se veut inclusif tout en excluant de son champ, le fait accompli, suite aux attributions nébuleuses des marchés et autres dotations, en nature et en numéraires ?
S’agirait-il sous ce couvert, de «mouiller» les récalcitrants, de les embarquer dans la même galère, en les présentant au mieux comme caution des opérations justes…sujettes à caution ? De leur faire entériner et les rendre coresponsables des aléas de la carte et du plan de distribution déjà en exécution par les acteurs étatiques: l’armée, l’administration territoriale et les collectivités locales ? Au besoin, en isolant les lanceurs d’alerte, probables victimes expiatoires tout désignés à l’opinion comme de mauvais coucheurs semant le virus de la discorde, par ces temps de consensus connivents. Il n’est cependant jamais trop tard pour bien faire et l’occasion est belle pour éprouver la bonne foi et l’- honnêteté des uns et des autres. Notamment, en acceptant de reconfigurer la nature, la stratégie et de les évaluer, chemin faisant, afin d’apporter les corrections nécessaires.
L’opération vient juste d’être amorcée pour justifier son reprofilage et faire échec à ce que Jean François Bayard caractérise de « politique du ventre », s’agissant du pouvoir africain. Mais voilà que le décret sur le Comité de suivi de la mise en œuvre rappelle, à s’y méprendre, celui proposé pour le parrainage, boycotté par l’opposition «significative» de l’époque -dont certains caciques ont basculé depuis lors, ou font des œillades au pouvoir. Le rapport de présentation est clair: «Les aspects stratégie et mise en œuvre pris en charge par le décret précité (en date du 1er Avril-Ndrlr), il reste à assurer le suivi des interventions envisagées, en vue de garantir la transparence de celles-ci et leur impact sur la vie des populations » (sic).
La stratégie et la mise en œuvre évacuées, le débat citoyen sur la nature, les conditions d’attribution des marchés, la qualité, les qualifications ainsi que les capacités réelles des bénéficiaires passent à la trappe de ce décret de sauvegarde (et de sauvetage) des opacités tant décriées au démarrage des opérations du Fonds de Riposte mis en place par le président de la République et cogéré par le ministre Mansour Faye, et subsidiairement celui de la Santé et de Solidarité Force Covid19. Les « forces vives» de la Nation dont il est question dans le décret, comprennent des membres d’institutions croupions, d’organisations politiques caporalisées, de groupements phagocytés du secteur privé ou de certaines sociétés abonnées depuis tant et tant d’années aux honneurs et privilèges (et les prébendes qui vont avec !). Au point qu’il est difficile de séparer la bonne graine de l’ivraie.
A preuve, parmi les attributaires des contrats d’achat et de transport de riz, de sucre, d’huile, etc., figurent un honorable député et un membre du Conseil économique et social ainsi que des conseillers municipaux et des promoteurs de lutte membres ou proches de la majorité présidentielle. La liste n’est pas exhaustive. Loin s’en faut ! D’autres membres des « forces vives » ont également été « dotés » comme sous-traitants des attributaires qui ne présentent aucun état de service encore moins de stocks ou de véhicules pour approvisionner le marché en riz, sucre, huile et autres produits hygiéniques.
L’armée qui était déjà à la manœuvre, se voit confier la baguette de meneuse de revue. Ainsi, les apparences sont sauves. Circulez, y a rien à voir ! Pour l’heure, vu que l’on est loin de tirer toutes les leçons de la crise qui nous a pourtant montré nos failles et manquements, l’opinion publique reste fondée à se montrer dubitative quant à l’avènement d’un monde nouveau.
LES INQUIÉTUDES DE CHEIKH GUEYE
A pied d’œuvre dans sa circonscription depuis l’entrée du covid-19 au Sénégal, le maire de Dieuppeul Derkler, parce que sa commune a été touchée par l’effusion de la contamination du covid-19 par voie communautaire.
A pied d’œuvre dans sa circonscription depuis l’entrée du covid-19 au Sénégal, Cheikh Gueye, le maire de Dieuppeul Derkler, est inquiet. Sa commune a été touchée par l’effusion de la contamination du covid-19 par voie communautaire. Et chez nos concitoyens, le respect des mesures barrières est actuellement très timide. Dans cet entretien avec iGfm, il pousse un véritable coup de gueule.
Monsieur le maire quel est l’état d’esprit qui prévaut chez vous après la découverte de ce cas communautaire ?
J’ai accueilli cette nouvelle avec beaucoup de surprise et d’étonnement. Mais aussi de responsabilité. Parce qu’au regard des informations distillées chaque jour par le ministère de la Santé, je pense qu’à l’heure actuelle, le plus important c’est de faire dans la sensibilisation.
Quel sentiment vous habite aujourd’hui ?
Le sentiment qui m’habite, c’est que les sénégalais ne sont pas conscients de l’ampleur de cette pandémie. Et si on n’est pas à un certain niveau de conscience, nous allons enterrer des morts et des morts sous peu.
Pourquoi monsieur le maire ?
Là où je vous parle je suis au marché de Castor. Je vois des personnes qui vont et viennent sans le port de masque alors que le port de masque doit être obligatoire. J’ai entendu le chef de l’Etat et je suis favorable à ses mesures. Le couvre-feu ne suffit pas pour stopper la progression de la pandémie. Il faut aller même vers un confinement.
Le confinement total ?
Je suis d’accord. Que toute activité cesse et que les gens restent chez eux. Si ce n’est pas quelque chose d’important qu’on reste chez soi. C’est un problème de conscience et surtout de responsabilité. Nous, nous faisons ce que nous pouvons, avec les services de l’Etat mais véritablement c’est un souci. La mobilité le jour, tan que les gens vont et viennent ; les regroupements sont encore là, les gens s’entrelacent, s’embrassent, vivent comme ils vivaient avant la pandémie. C’est un danger qui nous guette.
Et comment se passe la prise en charge de votre cas communautaire ?
C’est au niveau sanitaire qu’est effectuée la prise en charge. Les services compétents sont en train de prendre toutes les dispositions pour régler cela.
Derkler est une cité carrefour. Cela ne vous fait-il pas craindre le pire ?
C’est beaucoup de craintes. Aujourd’hui Derkler est le carrefour de Dakar. C’est un passage obligatoire. Si la pandémie ne s’arrête pas, c’est véritablement une bombe. Je pense qu’à tous les niveaux il faut agir quand il est temps pour arrêter cette pandémie.
Votre message à vos administrés ?
Moi je pense qu’on a beau parler de sensibilisation, mais vous savez que la sensibilisation c’est un état d’esprit. Quand on est à un certain niveau on ne peut pas comprendre.
Je sors d’une boulangerie où la personne qui est sensée vendre le pain c’est la même personne qui récupère l’argent. Je le lui dis mais elle me parle d’emplois supplémentaires et de je ne sais quoi. J’étais obligé d’appeler la police. Les gens doivent aller vers des mesures plus graves. Parce qu’ils ne sont pas conscients du danger qui les guette.