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20 juillet 2025
"S'IL Y A UNE VILLE QUI A BESOIN D'UN STATUT SPÉCIAL, C'EST TOUBA"
Barthélemy Dias estime qu'il y a une «volonté manifeste de vouloir empêcher les Dakarois de choisir leur maire», à travers la proposition de statut spécial pour la capitale
Le «statut spécial» de Dakar, proposé par la présidente du Haut conseil des collectivités territoriales (Hcct), continue de faire débat. Hier, c’est Barthélemy Dias, invité de l’émission Yoon wi de la Rfm, qui y a vu une «volonté manifeste de vouloir empêcher les Dakarois de choisir leur maire». En fait, ce proche de Khalifa Sall estime que Aminata Mbengue Ndiaye n’a fait que porter la parole de Macky Sall qui souhaite que le maire de Dakar soit nommé par décret et non élu. «C’est quand même le Haut conseil des collectivités territoriales, une institution de la République, même si on pouvait s’en passer, qui en fait la proposition. A ce titre, on ne peut pas évoquer un tel débat sans l’onction du chef de l’Etat. C’est que le Président Macky Sall ne peut pas concevoir que quelqu’un qui ne soit pas de son camp dirige la capitale. Il sait que perdre Dakar est une grosse erreur. Mais c’est surtout parce qu’il n’a pas une culture démocratique», a-t-il dit. L’édile de Mermoz-Sacré Cœur souligne qu’«en France, de Mitterrand à Macron, le maire de Paris a été toujours été de l’opposition sans que pourtant cela dérange le pouvoir». Barthélemy Dias invite donc, Aminata Mbengue Ndiaye à «renouveler le bureau du Hcct et ses commissions au lieu de s’occuper de choses qui ne la regardent pas».
Dans tous les cas, Dias-fils voit dans cet éventuel projet de nommer le maire de Dakar un «recul» de la décentralisation et de la démocratie. «C’est extrêmement dangereux. Dakar n’a pas besoin d’un statut particulier car c’est la seule ville qui a un statut constitutionnel. Il est écrit clairement dans la Constitution que Dakar est la Capitale du Sénégal», souligne-t-il. En revanche, Barthélemy Dias voit ce statut ailleurs. «S’il y a une ville qui doit avoir un statut spécial, c’est bien Touba qui, depuis 30 ans, réclame ce statut spécial. Avant de le donner à quelqu’un qui ne l’a pas réclamé autant le donner d’abord à celui qui le demande depuis des années», ajoute-t-il. Le responsable de Taxawu Senegaal rappelle d’ailleurs que rien que pour la liste unique du Khalife où il y a opposition et pouvoir et sans parité, Touba peut revendiquer un statut spécial.
HARO SUR AQUATECH À MBORO !
Outrées par les pénuries récurrentes d’eau, les populations de Mboro, tout rouges de colère, ont investi hier les rues de la ville, pour exiger le départ pur et simple d’Aquatech, dans la distribution du liquide précieux.
Outrées par les pénuries récurrentes d’eau, les populations de Mboro, tout rouges de colère, ont investi hier les rues de la ville, pour exiger le départ pur et simple d’Aquatech, dans la distribution du liquide précieux. De l’entrée de la ville par la route des Niayes jusqu’à la sortie sur la route de Tivaouane, et encadrées par les forces de l’ordre, les populations ont ainsi battu le pavé en scandant «Aquatech dégage ».
Depuis la privatisation induite par la réforme, la gestion de l’approvisionnement en eau de la ville de Mboro est confiée à Aquatech. Mais selon El Hadji Wone, Président de l’Association des Usagers du Forage (ASUFOR) de Mboro, les coupures se sont intensifiées avec des délais d’intervention qui dépassent largement les 48 heures préconisées dans le cahier des charges signé entre l’Office des Forages Ruraux (OFOR) et la société Aquatech Sénégal.
Et selon lui, la goutte d’eau qui a fait déborder le vase est survenue entre le 28 et le 30 janvier dernier, avec une coupure d’eau de plus de deux jours, pour des raisons de non-paiement par Aquatech des factures d’électricité. Pour lui, le manque d’eau a atteint des proportions insoutenables et c’est pourquoi la ville de Mboro s’est levée à l’unanimité, pour exiger le départ d’Aquatech de la gestion de l’approvisionnement en eau de la ville et le retour de l’ASUFOR. Et pour manifester leur colère, les populations, portant des brassards rouges, ont investi la rue, de l’entrée de la ville par la route des niayes jusqu’aux environs du lycée sur la route de Tivaouane, en scandant : « Aquatech, dégage ! » Les griefs des populations tournent autour des pénuries régulières, dépassement excessif des délais de dépannages techniques, la dépendance au réseau électrique, le groupe électrogène non fonctionnel, la cherté des factures, l’utilisation d’une pompe inappropriée au F2, etc.
Selon El Hadji Wone, l’ASUFOR était créditée d’une gestion financière efficace et saine et c’est pourquoi, au moment de passer la main à Aquatech, elle a laissé dans les caisses pas moins de 23 millions de Fcfa. Il s’y ajoute des investissements opérés sur l’outil de travail, avec un objectif social permanent au profit des populations de Mboro.
D’après lui, les populations avaient décerné un satisfecit à l’ASUFOR, qui ne les a jamais habitués à autant de coupures d’eau longues et fréquentes. Mais aujourd’hui, regrette-t-il, les souffrances des populations de Mboro s’intensifient chaque davantage et la plupart ont maintenant recours aux puits pour avoir le liquide précieux, si elles ne passent pas la nuit à la belle étoile, guettant la moindre eau qui coulerait du robinet. C’est fort de ce constat malheureux, dit-il, qu’unanimement et comme un seul homme, « les populations exigent le départ pur et simple d’Aquatech, pour manquements particulièrement graves et répétés de ses engagements et le retour de l’ASUFOR, dont la gestion a convaincu, tant au niveau de la production, que de la distribution de l’eau ».
MOUSSA NDIAYE MAIRE DE MBORO «AQUATECH N’EST PAS EN MESURE DE REGLER LES PROBLEMES D’EAU A MBORO»
Il s’agit d’un mécontentement général, partagé par toutes les populations de Mboro. C’est à cause d’une mauvaise gestion par Aquatech, du réseau d’approvisionnement en eau de la ville. Avec la gestion de l’ASUFOR, jamais ces difficultés n’avaient été connues car il y avait une gestion efficiente, qui a été ensuite léguée à Aquatech. Mais depuis lors, le manque d’eau est récurrent à Mboro. C’est pourquoi, tout le monde doit comprendre la situation que les populations de Mboro sont en train de vivre, l’eau étant une denrée vitale. Selon lui, tout le monde est d’accord qu’Aquatech dégage car n’étant pas en mesure de régler les problèmes d’eau de Mboro et il convient de revenir à l’ancien système laissé par ASUFOR. Chaque fois qu’il y a des problèmes, Aquatech ne daigne même pas venir sur place, ce qui témoigne de son incompétence.
LES EX-TRAVAILLEURS DE LA SOTRAC MENACENT DE MARCHER SUR LE PALAIS PRESIDENTIEL
Pour ces personnes du 3e âge qui faisaient face à la presse hier à Pikine, l’heure de la révolte a sonné puisqu’ils ont épuisé toutes les voies de recours.
Dans tous leurs états, les anciens travailleurs de la défunte Société des transports en commun du Cap-Vert (Sotrac) envisagent d’organiser incessamment une marche sur le Palais de la République, si l’Etat ne leur paie pas leur argent estimé à 9 milliards FCFA
Pour ces personnes du 3e âge qui faisaient face à la presse hier à Pikine, l’heure de la révolte a sonné puisqu’ils ont épuisé toutes les voies de recours. «Nous sommes prêts à tout pour rentrer dans nos fonds. Ce point de presse est un avertissement pour permettre aux autorités de réagir. Faute de quoi, nous allons nous mobiliser avec nos familles et marcher sur les grilles du Palais de la République. Et s’il faut ramasser des cadavres, les autorités seront les principaux responsables de cette situation pour avoir été alertées», menace le coordonnateur du Collectif des ex-travailleurs de la Sotrac, Talibouya Ouattara.
Et de poursuivre : «En tout cas, le Président qui a été averti doit intervenir et régler ce problème qui concerne plus de 2 000 travailleurs désemparés avant qu’il ne soittrop tard». Sur les difficultés auxquelles ils sont exposés, les anciens employés de la Sotrac expriment leur ras-le-bol. «Nos pensions sont dérisoires, certains d’entre nous sont décédés ou malades. Leurs familles vivent dans la misère avec la conjoncture économique, donc c’est le lieu de demander au chef de l’Etat d’intervenir avant qu’il ne soit trop tard. Puisque nous avons épuisé toutes les voies de recours pour être payés. Rien n’a bougé depuis 2009 à l’époque où Adjibou Soumaré était Premier ministre».
Le ministre des Finances et du Budget, Abdoulaye Daouda Diallo, en a pris pour son grade lors de cette rencontre. « Nous avons été déçus des propos tenus à l’Assemblée nationale par Abdoulaye Daouda Diallo qui soutient que nous avons été payés. Nous nous demandons s’il est conscient de la réalité que nous vivons actuellement. Car de pauvres vieillards qui ont consenti toute leur vie pour la Nation veulent être rétablis dans leurs droits», clame Monsieur Ouattara avant de poursuivre : «Nous ne sommes pas là pour demander l’aumône, c’est notre dû. Au total, l’Etat nous devait 14 milliards Fcfa. Et sous le magistère du Président Abdoulaye Wade, on nous avait versé 5 milliards Fcfa en guise d’avance, il reste donc 9 milliards Fcfa que l’Etat nous doit. Nous demandons à l’Etat de nous payer notre argent au lieu de divertir les gens.»
«LES RESEAUX SOCIAUX NE PEUVENT PAS CONCURRENCER LA RADIO»
Malgré l’importance de la digitalisation, Alioune Badara Diagne Golbert, ancien chef de la chaîne 3 de la RTS et actuel directeur général de Teranga Fm, se veut optimiste sur l’avenir de la radio
La Journée mondiale de la radio a été célébrée hier à Saint-Louis où l’audimat est très important. A cette occasion, les journalistes ont indiqué que le contenu est laissé à l’appréciation des populations. Malgré l’importance de la digitalisation, Alioune Badara Diagne Golbert, ancien chef de la chaîne 3 de la RTS et actuel directeur général de Teranga Fm, se veut optimiste sur l’avenir de la radio qui, selon lui, ne peut être concurrencée par les réseaux sociaux.
La Journée mondiale de la radio a été célébrée hier à Saint-Louis. Occasion saisie par Alioune Badara Diagne « Golbert », ancien patron de la chaîne 3 de la RTS, pour rappeler l’importance de la radio dans la société sénégalaise. Trouvé à la place Faidherbe, le Directeur Général de la radio communautaire Teranga Fm, soutient que ce médium occupe une place importante sur l’échiquier médiatique. «La radio ne peut être concurrencée par aucun autre médium.
La radio dépasse de loin les autres médias. Elle est plus rapide que la télévision et la presse écrite alors que les réseaux sociaux ne sont pas toujours accessibles aux populations, contrairement à la radio. Je rappelle que la radio joue un rôle prépondérant dans l’espace médiatique. Et les auditeurs le savent très bien», affirme M. Diagne. A la radio Zig Fm sur l’avenue Général DeGaulle, le chef d’antenne Babacar Niang rappelle que dans un pays en voie de développement comme le Sénégal, l’internet n’est pas présent partout. « Certes, l’internet constitue une concurrence mais l’absence d’électricité fait défaut dans plusieurs localités. De ce fait, les populations rurales et démunies font recours à la radio pour s’informer. C’est pour vous dire que la radio est précieuse et les populations feront recours à elle», a précisé Babacar Niang.
Revenant à la charge, Alioune Badara Diagne «Golbert» insiste : «Aujourd’hui, la radio est irremplaçable. La radio ne peut être concurrencée par les réseaux sociaux. Avec le développement des Tic, les réseaux sociaux foisonnent et les gens font confiance aux réseaux sociaux mais ces réseaux sont parfois gérés par des néophytes qui sont certes des informaticiens mais méconnus dans le journalisme. Il y a certains qui envoient des bribes.
Les réseaux ont tendance à traiter certaines informations à l’état brut sans parfois aucune vérification. Cette attitude est extrêmement dangereuse pour la société. Ce sont des gens qui ne sont pas formés. L’information doit être vérifiée avant d’être traitée. Il faut la véracité des informations », a averti le doyen Golbert pour qui le terrain est important pour un journaliste.
Au niveau de la RTS au nord de l’île, Bator Fall signale que la radio de la Voix du Nord a participé à la « bonne marche de notre société à travers des émissions interactives qui sont animées ».
LA MAJORITE PRESIDENTIELLE COGITE TOUJOURS
La commission politique du dialogue national a abordé, dans le cadre de ses rencontres périodiques, la question de l’exercice du droit de manifester au Sénégal et celle concernant le cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti.
Hier, la commission politique du dialogue national a abordé, dans le cadre de ses rencontres périodiques, la question de l’exercice du droit de manifester au Sénégal et celle concernant le cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. Pour ce deuxième point, la plupart des entités présentes à la table du dialogue ont estimé qu’il fallait se passer, une bonne fois pour toutes, de ce cumul, à l’exception du pôle de la majorité qui vraisemblablement cogite toujours
Les discussions ont été longues sur la question du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. A en croire le coordonnateur du pôle des non-alignés, contacté hier par «L’AS», ce point n’a pu être épuisé. Déthié Faye espère que la rencontre de mardi prochain permettra d’en finir et de trouver un consensus. Selon Monsieur Faye, cette question est très importante pour la consolidation de la démocratie. Juste que, dit-il, il y a des appréhensions sur son efficacité. Et ces craintes viennent apparemment du pôle de la majorité présente à la table de la commission politique du dialogue national.
En effet, d’après Déthié Faye, le pôle des non-alignés a toujours préconisé une interdiction du cumul des fonctions de président de la République et de chef de parti. Et que c’est une position partagée avec la société civile et l’opposition. Poursuivant, il souligne que même au niveau de la majorité, il n’y a pas un rejet catégorique. Mais il s’avère qu’il y a un certain nombre de questionnements à ce niveau. «Si les membres du pouvoir s’étaient véritablement opposés, on aurait acté aujourd’hui (Ndlr : hier) le désaccord sur ce point », a laissé entendre Déthié Faye. Il faut dire en outre que la révision de l’article 80 de la Constitution, relatif à l’offense au chef de l’Etat, n’était pas à l’ordre du jour, hier.
Toutefois, le coordonnateur du pôle des non-alignés, joint au téléphone, a fait savoir qu’il fait partie des sous-points à aborder. En attendant d’y venir, Déthié Faye a soutenu, hier, que la problématique de l’article 80 est intimement liée à la question sur le cumul des postes de chef de parti et de président de la République. En effet, selon Déthié Faye, «si nous faisons la différence entre ces fonctions, il devient plus aisé de protéger l’Institution qu’est le président de la République. Ainsi, il n’y aura plus de confusion quand on parle au chef de l’Etat », explique-t-il.
ENCADREMENT DU DROIT DE MANIFESTER : UN ACCORD TROUVE
Par ailleurs, toujours lors de cette rencontre de la Commission politique du dialogue national, il a été débattu de l’exercice du droit de manifester au Sénégal. Il a été ainsi convenu entre autres points de revoir la loi de 78 qui régit les réunions politiques, de revoir le mode d’interdiction des manifestations. Et pour cela, Monsieur Faye estime que les lois en vigueur doivent être revisitées et modifiées. Ce, pour permettre à chaque citoyen qui veut organiser une marche d’avoir la réponse de l’autorité administrative dans un délai qui lui permet de saisir éventuellement le juge des référés. Afin que ce dernier tranche sans délai et permette, si les droits du citoyen sont violés par l’autorité administrative, qu’il soit rétabli dans ses droits. Donc, il s’agira, dit-il, de trouver une formulation des dispositions qui vont encadrer ces questions-là. A l’en croire, opposition, majorité comme société civile sont tombés d’accord sur cet encadrement à faire.
Par Ibrahima SENE
UN STATUT SPÉCIAL POUR DAKAR, POUR QUOI FAIRE ?
Il est fallacieux de prétendre en finir avec les "marchandages" dans un régime de Démocratie représentative, pour soustraire le Maire d'un contrôle démocratique du conseil municipal
Avec l'interview donnée au journal "Libération" de ce 13 février 2020, par Me Ousmane SEYE , Vice- Président du Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT), l'on commence à avoir un contour plus net de ce qui est visé dans ce projet de réforme destiné à Dakar, et éventuellement à d'autres Capitales régionales. En effet, quelque soient les explications données pour motiver cette réforme, il ne s'agit en fait que d'un projet de transférer la gestion de la Ville de Dakar, des mais des représentants élus par les populations, aux mains d'administrateurs, nommés par le Président de la République.
Du point de vue des acquis de notre peuple dans le choix de ceux qui exercent une parcelle du pouvoir d'Etat en son nom, il ne s'agirait que d'un recul grave impossible à justifier, ni pour des raisons de gestion et d'administration, encore moins pour des raisons d'incompatibilité politique entre le Premier Magistrat de la Ville, et le premier Magistrat de la Ville.
En effet, du point de vue de la gestion et de l'administration, le Code Général des Collectivités Territoriales a suffisamment bien délimité les compétentes et les prérogations des Villes par rapport aux Communes de plein exercice du Département concerné. D'ailleurs, la représentation des Communes dans le Conseil Municipal de la Ville, à côté de Conseillers élus au suffrage universel direct à la proportionnelle, renforce le contrôle démocratique sur la gestion et sur l'administration de celle -ci. Cette circonstance confère déjà aux Villes un " Statut particulier" par rapport aux Communes de plein exercice.
Aucun conflit de compétence n'a eu à être noté entre les Villes et les Communes qui les composent. Le seul conflit de compétence qu'il a été donné de noter c'est celui entre le pouvoir Exécutif et le pouvoir de la Ville, qui a été surmonté en se référant strictement au Code Général des Collectivités Territoriales. D'ailleurs, dans la "Commission du Dialogue Politique" en cours, les participants, en proposant d'élire les Maires et les Présidents des Conseils Départementaux au suffrage universel direct, n'ont senti nulle part, la nécessité de doter la Ville de Dakar d'un " nouveau Statut particuliers".
Ce faisant, ils n'ont pas pris en considération, le risque, le cas échéant, d'un véritable "conflit de légitimité" entre le Président de la République et le Maire de Ville de Dakar, d'une part, et d'autre part, entre les Maires des Communes et les Présidents de Département, et le Représentant de l'Etat, dans chaque conscription administrative. Ce qui a motivé cette proposition ne repose nullement sur un souci de rendre la gestion et l'administration des collectivités territoriales plus efficace, plus efficiente, mais bien par le souci de libérer le Maire ainsi élu, d'un contrôle démocratique du Conseil Municipal, sous prétexte de mettre" fin aux marchandages" lors de son élection, tout en créant un "conflit de légitimité locale", avec le Représentant de l'Etat dans la circonscription administrative. C'est donc le rêve de transformer sa collectivité territoriale en "fief personnel", et de se transformer en " Lamanes" (anciens Maitres de la Terre), en usant des prérogatives du Maire sur la gestion des terres du Domaine National, qui a motivé les représentants de la majorité et de l'opposition dans la " Commission du Dialogue Politique", à adopter une telle proposition, sans égards aux conséquences néfastes que leurs ambitions politiques individuelles ont sur les acquis démocratiques de notre peuple, sa cohésion nationale et sa stabilité légendaire.
Ce sont ces ambitions personnelles démesurées qui ont poussé à la proposition d'élire les Maires adjoints au suffrage universel direct, pour ne pas avoir moins de légitimité que le Maire! C'est ce risque de "conflit de légitimité" qui a été artificiellement introduit par les participants à la "Commission du Dialogue politique" , que l'on tente d'éviter pour la Ville de Dakar, sous couvert d'un " Statut spécial", pour justifier le projet de transférer la gestion et l'administration de la Ville de Dakar, des mains des représentants élus du peuple, aux mains d'une administration nommée par le Président de la République, tout en laissant intact, ce conflit dans les Communes de plein exercice, constituant une menace grave pour l'intégrité du territoire national et la cohésion de notre peuple.
C'est cela qui, en visant uniquement la Ville de Dakar, donne la fausse impression d'un projet de réforme pour écarter des concurrents politiques pour son contrôle. C'est donc ce grave "conflit de légitimité " qu'il faut résoudre totalement, en laissant aux Conseillers élus, leur droit démocratique de choisir de façon transparente leur Maire, sous la supervision du Représentant de l'Etat dans la circonscription administrative.
Aucune Démocratie représentative ne peut fonctionner de façon optimale, sans "marchandages politiques" pour nouer ou dénouer des alliances. Ce n'est que dans les régimes de Dictature, où il ne peut y avoir "aucun marchandage", puisque ne prévaut que la volonté du Chef. Il est donc fallacieux de prétendre en finir avec les "marchandages" dans un régime de Démocratie représentative, pour soustraire le Maire d'un contrôle démocratique du Conseil Municipal. L'évocation d'Abidjan, de Bamako et d'Accra qui sont organisés en " Districts" avec des administrateurs nommés par le Président de la République, pour justifier une telle réforme pour la Ville Dakar, n'est pas fondée eu égard à l'ancienneté, à l'ampleur et à la stabilité des conquêtes démocratiques de notre peuple, par rapport aux conquêtes de ces autres peuples. Ce sont ces conquêtes démocratiques qui ont toujours fondé la bonne réputation en la matière de notre pays, qui vient d'être classé au "top ten" des pays les plus démocratiques d'Afrique, et de "premier", parmi les pays de l'UEMOA, donc loin devant Abidjan et Bamako.
Les Républicains et Démocrates qui composent le " Comité de Pilotage du Dialogue National" sont interpellés à préserver nos acquis démocratiques, en refusant d'endosser le projet d'élection du Maire au suffrage universel direct, avec son corollaire, le transfert de la gestion et de l'administration de la Ville de Dakar, des mains des représentants élus de la population du Département de Dakar, aux mains d'administrateurs nommés par le Président de la République. Notre pays est la croisée de son trajectoire d'évolutionde son système démocratique! L'Afrique retient son souffle et le monde entier vous regarde!
Ibrahima SENE
PIT/Sénégal
Par Ibrahima FAll
LES SOCIALISTES ONT-ILS UN AGENDA CACHE A SAINT-LOUIS ?
Nous pêcheurs de Ndar méritons plus de considération et de respect de la part des autorités. Depuis quelques années, des successions de faits nous prouvent que le gouvernement n’est pas préoccupé par le sort des pêcheurs de Guet Ndar
Nous pêcheurs de Ndar méritons plus de considération et de respect de la part des autorités. Depuis quelques années, des successions de faits nous prouvent que le Gouvernement n’est pas préoccupé par le sort des pêcheurs de Guet Ndar. Nous souffrons. Nos frères meurent dans la mer. Notre Gouvernement s’enferme dans une indifférence totale. Pour rappel, pendant la campagne électorale pour la présidentielle de 2019, le candidat Macky Sall avait pris des engagements de négocier avec nos voisins de la Mauritanie. Il savait que les pêcheurs avaient besoin de plus de licences de pêche.
C’était l’une de nos préoccupations. L’autre revendication, c’estle dragage de l’embouchure. Nous sommes peinés de constater qu’aucune de nos revendications n’a été réalisée. Pire encore, nous sommes aujourd’hui dans l’obligation de payer des taxes appliquées sur les licences. Nous avons du mal à croire que le président de laRépublique a une politique de pêche.
Bientôt 12 mois après la réélection du président Macky Sall, le Département de la Pêche connait une instabilité déconcertante avec 02 Ministres : Mme Aminata Mbengue Ndiaye et M. Alioune NDOYE membres du Ps. Les Guet Ndarien vivent de la pêche et les changements de ministres ont des conséquences directes néfastes sur les activités des pêcheurs mais également sur leur productivité.
Il est difficile de ne pas croire ce que disait le Ministre Mame Mbaye Niang sur la TFM au cours de l’émission «Faram Facce » avec le journaliste Pape Ngagne Ndiaye. Il a dit : «Il y’a des alliés du président qui ne sont pas loyaux». Ce que nous avons vu au niveau du Ministère de la Pêche atteste les soupçons crédibles de Mame Mbaye Niang. Car avec les deux Ministres socialistes, le secteur de la Pêche bat de l’aile.
Mme Aminata Mbengue Ndiaye qui a migré au Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) n’était qu’une figurante nommée juste pour le décor. Son camarade Alioune Ndoye tente d’étouffer des crises à Mbour et chez nous à Saint Louis. Le malheur nous traque, nous pêcheurs de Guet Ndar. La vérité c’est que les socialistes ne mouillent pas le maillot. Et ils semblent œuvrer pour l’échec du président Macky Sall.
Dans le secteur de l’Education, Serigne Mbaye Thiam est à l’origine de toutes ces crises que connaît l’enseignement depuis 2012. Tout laisse croire que les alliés ne veulent pas la réussite du Président Macky Sall. La loyauté rime avec l’engagement pour la réussite de la politique du Gouvernement. Dans la mesure où la loyauté c’est aussi un comportement. Et pourtant, le président Macky Sall a tout donné au Parti d’Ousmane Tanor Dieng.
A Saint-Louis, la personne qui va subir les conséquences de l’échec des Ministres socialistes lors des prochaines élections locales, c’est bien sûr Mansour Faye. Le frère de la première Dame aurait bien des soucis à se faire. Le poids électoral des impactés de la langue de Barbaries ne doit pas être négligé. L’actuel Maire de Saint-Louis risque de faire les frais du mécontentement des électeurs. Peut-être, les socialistes cachent un candidat qui devra profiter de la colère des électeurs pour battre Mansour Faye. C’est cela l’agenda caché derrière le drapeau vert et rouge.
Le soulèvement des GuetNdarien est l’arbre qui cache la brèche. Avant-hier, un de nos frères pêcheur est mort sur la brèche, en plus des 420 autres morts comptabilisés. Pendant 08 mois, Mme Aminata MBENGUE n’a fait que gérer le courrier et caser des membres de sa famille au Ministère.
Le néophyte Alioune NDOYE ne prend aucune initiative. Son action se limite à gérer des crises depuis son arrivée au Ministère. A Saint Louis en tout cas, nous ne sentons pas son implication dans la recherche de solution en amont. C’est pareil dans les autres zones de pêche comme Mbour, Kayar, Dakar etc…
Nous pêcheurs de Saint Louis, interpellons le président Macky Sall pour qu’il reprenne les choses en main en surveillant les alliés qui semblent avoir des agendas cachés. Le président a une dette vis à vis nous pêcheurs de Saint Louis. Je n’aurai terminé sans demander la libération des jeunes manifestants arrêtés par la police. Nous avons assez souffert à cause de nos frères qui meurent chaque mois sur la brèche. Nous avons assez du manque de moyens. Nous avons assez souffert du mépris de nos Autorités.
Ibrahima FAll
Etudiant à UGB
Guet Ndarien
par Ousseynou Nar GUEYE
L'AVENTURE AMBIGUË DE MACKY SALL FACE À L'OCCIDENT
Confronté à la mainmise occidentale sur l’économie sénégalaise, le président fait le grand écart entre une opinion demandeuse de gages de souveraineté et des « partenaires » qui n’hésitent pas à donner leur avis sur la conduite des affaires du pays
Jeune Afrique |
Ousseynou Nar GUEYE |
Publication 14/02/2020
Confronté à la mainmise occidentale sur l’économie sénégalaise, le président Macky Sall fait le grand écart entre une opinion demandeuse de gages de souveraineté et des « partenaires » qui n’hésitent pas à donner leur avis sur la conduite des affaires du pays.
Dans son roman L’Aventure ambiguë, étudié par des générations d’étudiants africains, l’écrivain sénégalais Cheikh Hamidou Kane fait dire à son héroïne emblématique, la Grande Royale, que les Africains doivent aller apprendre en Occident « l’art de vaincre sans convaincre ». Cette semaine, Macky Sall aura fait tout l’inverse : il aura manié l’art de convaincre sans vaincre.
Convaincre son opinion publique. Ou à tout le moins aller dans le sens des convictions profondes de celle-ci. Sans pour autant vaincre le lourd tribut concédé à la mainmise occidentale sur l’économie sénégalaise.
Tout d’abord, Macky Sall, par l’entremise de son ministre des Infrastructures, a fait tenir une lettre de protestation à l’ambassadeur de France. La réalité de cette lettre n’a pas été confirmée officiellement. Toutefois, le quotidien le plus lu du pays, L’Observateur, indique que celle-ci existe. Une source officielle le confirme également.
Bras de fer autour du TER
Le crime de « lèse-Mackyesté » de l’Excellence française ? Il a contredit les autorités sénégalaises, en disant lors d’une émission radiophonique dominicale que le TER, Train Express Régional, ne pourra pas procéder à du transport commercial de passagers dès avril 2019. Or, début novembre, le ministre Abdou Karim Fofana, en charge entres autre de l’Urbanisme, avait indiqué que le TER roulera « dans trois ou quatre mois ».
L’ambassadeur de France à Dakar, Philippe Lalliot, n’a pas mis que ce coup de canif à la sérénité diplomatique habituelle avec le Sénégal. Il a aussi indiqué que son ambassade avait fait savoir à l’État sénégalais que le rétablissement des visas d’entrée au Sénégal n’était pas opportun du point de vue économique, car il avait nui au tourisme, en faisant baisser le nombre d’entrées de visiteurs, lorsqu’il avait été mis en place en 2012.
Si l’ambassadeur a pris le soin d’emmailloter tout cela d’un « Nous ne nous immisçons pas dans les affaires intérieures du Sénégal », ce n’en est pas moins l’inverse qui a été compris par les Sénégalais. La lettre de protestation s’imposait donc, envers cet ambassadeur de l’ex-puissance coloniale qui se comporte en VRP des entreprises françaises installées au Sénégal.
L’incident survient en plein moment de tension entre l’État sénégalais et Senac SA, qui exploite l’autoroute à péage de Dakar (« l’autoroute à pillage », ironisent les activistes), dont le gouvernement sénégalais veut renégocier les tarifs à la baisse. Ce à quoi le directeur de Senac SA s’est publiquement opposé.
Mais dans le même temps, l’opinion publique sénégalaise nourrit de la sympathie pour le combat de Guy-Marius Sagna, actuellement emprisonné, dont le slogan simpliste du mouvement citoyen est tout simplement « France dégage ! ».
Un oxymore face à Justin Trudeau
Macky Sall a fort à faire pour satisfaire une opinion demandeuse de gages de souveraineté. Il aura aussi eu l’occasion de s’y exercer lors de la visite, cette semaine, du Premier ministre canadien Justin Trudeau. Auquel il a opposé que s’il respectait sa défense des droits (des homosexuels), « une gay parade n’était pas possible au Sénégal » en raison « des valeurs » du pays.
Là aussi, Macky Sall a abondé dans le sens de l’opinion majoritaire au Sénégal, qui ne veut pas de ce que la loi qualifie pudiquement d’actes contre-nature. Le président Sall indique qu’« interdire l’homosexualité n’est pas homophobe », même s’il ne s’est pas expliqué plus en avant de cet oxymore.
Sur un autre registre, Macky Sall a déclaré que le Sénégal soutient la candidature du Canada au Conseil de sécurité de l’ONU. Un soutien quelque peu bizarre, quand on sait que quelques semaines plus tôt, le Sénégal accueillait une conférence qui a eu pour conclusion la demande véhémente de trois sièges permanents pour l’Afrique au Conseil de sécurité des Nations unies.
Alors, il faudrait savoir ; car il n’y aura pas de sièges pour tout le monde. Un bon point pour Macky Sall ? Lors du 33ème Sommet de l’Union Africaine, il a proposé au FMI d’autoriser les États africains à laisser filer un point au-dessus du déficit public plafonné à 3%, pour servir à financer une force militaire africaine qui interviendrait notamment au Sahel. La gestion des relations avec l’Occident est un exercice d’équilibriste. Une aventure ambiguë, à laquelle Macky Sall se sera prêté avec un bonheur inégal, cette semaine.
Par Mor FALL
LA DETESTATION DE MACKY, SEUL PROGRAMME DE L’OPPOSITION ?
L’opposition sénégalaise risque de se voir attribuer le titre d’ennemi de la stabilité, de la paix et du développement du pays si elle persiste sur sa position nihiliste contre le Président Macky Sall.
L’opposition sénégalaise risque de se voir attribuer le titre d’ennemi de la stabilité, de la paix et du développement du pays si elle persiste sur sa position nihiliste contre le Président Macky Sall. Son refus absolu d’accepter une sorte de compromis pour résoudre certaines crises ou questions d’intérêt national peut pousser la population et les observateurs indépendants à se questionner sur les véritables mobiles, finalement, de cette opposition.
Comment des leaders politiques conscients et responsables peuvent-ils en effet cracher sur des actes du gouvernement dont tout le monde admet qu’elles sont bénéfiques aux populations ? A se demander d’ailleurs si leur ligne politique ne se résume pas à une détestation commune du président Macky Sall…
Depuis quelques années, la haine domine l’opinion. L’Opposition a inoculé le venin de la haine politique dans l’esprit des Sénégalais. Dans sa fureur vengeresse et sa vindicte féroce, elle a pu compter sur le renfort d’abord marginal puis étoffé de certains activistes du web, et même sur celui de certains membres de la société civile. En effet, elle (Opposition) mène une politique revendiquée de la haine. Elle la prêche, la pratique. En politique, l’opposition se définit sur une base idéologique ou à partir de projets de société alternatifs dont on pense qu’ils sont plus à même de développer les pays où ils s’exercent et rendre les populations plus heureuses; Mais malheureusement, l’opposition sénégalaise n’a visiblement pas de projet de société si ce n’est la haine à l’égard du président de la République en place.
En effet, comment des députés et ex-députés, des ex-ministres et directeurs généraux osent-ils se plaindre contre le système après avoir été les bénéficiaires et constructeurs du même système ?
Dernier des Mohicans et figure de proue de cette Opposition, Me Abdoulaye Wade n’avait pas caché sa haine envers son successeur jusqu’à le qualifier d’anthropophage. « C’est un descendant d’esclaves. Les villageois l’ont sorti de là-bas. Il n’était pas sorcier, mais ses parents étaient anthropophages. Ses parents mangeaient des bébés et on les a chassés du village. C’est progressivement qu’ils ont commencé à fréquenter les êtres humains normalement. Vous savez si un enfant est impoli, il entendra conter les circonstances de la circoncision de son père. C’est à dire que tu entendras des vérités que tu n’aurais pas voulu entendre. On aurait pu vivre jusqu’à la fin du temps sans que personne ne soit au courant, mais je le dis. S’il veut, il peut m’enfermer mais c’est ça la vérité. Ceux qui sont propriétaires de la famille de Macky Sall sont toujours là, vivants. Il sait que c’est leur esclave. Je le dis et je l’assume parce qu’on ne peut pas toujours cacher les vérités.
Cette insolence de Macky Sall est incompréhensible. Il faut l’arrêter, car on dit que c’est la force qui arrête la force, alors il faut l’arrêter par la force. Vous pouvez accepter, vous les Sénégalais, qu’il soit au-dessus de vous, mais moi, jamais je n’accepterai que Macky Sall soit au-dessus de moi. Jamais mon fils Karim n’acceptera que Macky Sall soit au-dessus de lui », avait éructé de haine, un jour, l’ancien président de la République. Il n’est pas le seul à manifester la haine qu’il éprouve envers l’actuel locataire du Palais de l’avenue Léopold Senghor. Abdoul Mbaye, Ousmane Sonko et autres montrent, à chacune de leurs sorties médiatiques, leur rancœur envers l’actuel Président. Y compris quand Macky Sall prend des décisions d’intérêt national.
Exemple : à deux reprises, ce dernier a fait preuve de fermeté devant les présidents Obama, d’abord, et Trudeau (ce dernier porte le titre de Premier ministre) en s’opposant à la légalisation de l’homosexualité au Sénégal. Malgré cette intransigeance du Président sur cette question qui fait consensus, ses opposants trouvent à redire dans son discours. S’ils n’attaquent pas vertement Macky Sall ! Même chose sur l’attitude à adopter vis-à-vis du coronavirus.
Au lieu d’appuyer le président de la République quand il dit que le Sénégal n’a pas les moyens de rapatrier les 13 étudiants sénégalais bloqués à Wuhan, épicentre de l’épidémie, l’Opposition cherche à politiser cette question très sensible. C’est le cas de Malick Gakou du Grand Parti et de Bougane Guèye Dani de Gueum Sa Bopp. Une vraie opposition, en tout cas une opposition responsable, cherche, en gros, à améliorer la manière dont le pays dans lequel est vit est géré et à proposer des voies et moyens, en tout cas des politiques, pour améliorer les conditions de vie des populations.
L’opposition sénégalaise, elle, cherche à déstabiliser, à créer une ambiance chaotique et à soutenir les structures vétustes qu’elle prétend détester. Or, notre pays a plus besoin d’une opposition éclairée, pragmatique, réfléchie, intelligente, de propositions et de programmes que d’une opposition émeutière ou insurrectionnelle. D’une opposition responsable et non d’une opposition « mille collines » et pyromane.
Le temps de destruction doit prendre fin et laisser la place aux propositions constructives, ou alternatives, peu importe, pourvu que le débat d’idées prenne le pas sur les discours incendiaires, les attaques ad hominem, les torrents de haine et de boue. Bref, place à une opposition civilisée et responsable et que rivalisent mille écoles.
CHEIKH DIOP DENONCE UN MANQUE DE RESPECT DES EMPLOYEURS ENVERS LES TRAVAILLEURS
Le secrétaire général du Cnts/FC appelle les directeurs généraux du secteur des hydrocarbures à respecter les travailleurs.
Le secrétaire général du Cnts/FC appelle les directeurs généraux du secteur des hydrocarbures à respecter les travailleurs.
Hier, lors de la conférence de presse du Syndicat national des travailleurs du Pétrole et du Gaz du Sénégal, affilié à la Cnts/FC, et portant sur le comportement désobligeant de certains directeurs généraux du secteur envers leurs employés, le secrétaire général de la Cnts/FC, Cheikh Diop, a apporté son soutien à ces derniers. « Il subsiste toujours dans le secteur du pétrole et du gaz des entreprises et sociétés qui s’illustrent dans la violation flagrante et permanente des lois et règlements en vigueur dans notre pays.
En effet, des dirigeants, en retard sur leur génération, continuent d’afficher une certaine résistance à la syndicalisation de leurs travailleurs », a-til déclaré. Il donne l’exemple de directeurs généraux qui ne respectent pas les droits de leurs employés. « C’est le cas à PETROSEN, dont le directeur général, M. Mamadou Faye, continue de réprimer toute tentative de syndicalisation de son personnel au mépris des lois nationales et des conventions internationales. Il en est de même à FORTESA, l’unique société de droit sénégalais qui exploite depuis quelques années le gisement de gaz naturel de Mbir NDaw dans les Niayes, dont M. Mamadou Faye, actuel DG de PETROSEN, fut le directeur il y a quelques années.
Dans cette société, les menaces de M. Faye durant son magistère avaient fini d’éloigner les travailleurs de toute idée d’adhérer au SNTPGS, malgré moult tentatives », a soutenu avec véhémence le secrétaire général de la Confédération nationale des travailleurs du Sénégal/Forces du changement.
Poursuivant, à propos de ces directeurs réfractaires à tout syndicalisme, Cheikh Diop inique qu’« en tout état de cause, le directeur général de PETROSEN semble ne pas prendre conscience de la place de la société qu’il dirige, et du rôle des travailleurs toutes catégories confondues dans la politique pétrolière de notre pays. Il continue de s’illustrer dans le harcèlement et les menaces à l’endroit de ses employés et travailleurs qui ne cherchent qu’à user d’un droit constitutionnel pour adhérer à une organisation syndicale pour défendre leurs intérêts ». Mais Mamadou Faye de Petrosen n’est pas le seul DG à qui la syndicalisation de ses employés donne de l’urticaire.
A la société des transports « Ahmed Djouma Gazal et Fils », aussi, le climat social s’est considérablement dégradé du fait, selon Cheikh Diop, « d’entraves graves et délibérées à la liberté syndicale et à la protection du droit syndical ». Il soutient qu’hormis ces infractions, la direction de la société cherche vaille que vaille à annihiler le mandat des délégués du personnel en manipulant une poignée de travailleurs totalement acquis à sa cause pour encadrer et lancer une pétition en vue de leur destitution.
Une immixtion flagrante dans l’exercice de la mission des délégués du personnel, selon le patron de la Cnts/FC. « Non contente de ne pouvoir faire aboutir rapidement cette opération, la direction de la société, toujours en connivence avec son groupe de travailleurs à ses ordres, incite ses employés à la désyndicalisation pure et simple. » Les transporteurs d’hydrocarbures, dont les activités sont connexes à celles du secteur du pétrole, ne sont pas en reste dans ce combat antisyndical.
Après avoir refusé d’intégrer la convention collective de cette branche, ils s’inscrivent aujourd’hui, selon les travailleurs, dans une logique de blocage des négociations de la convention des transports d’hydrocarbures dont les négociations sont lancées depuis plusieurs mois. « Leurs louvoiements et leur mutisme ont fini d’atteindre les limites de notre patience et de décevoir nos attentes », selon Cheikh Diop. Et d’informer qu’après analyse de la situation dans le sous-secteur du transport d’hydrocarbures, le Secrétariat exécutif national du syndicat, en sa réunion du 11 septembre 2019, a été instruit par le Bureau exécutif national pour déposer un préavis de grève allant du 16 septembre au 15 octobre 2019. Quatre mois après l’expiration du délai du préavis, les négociations de la convention transport hydrocarbures sont, à ce jour, bloquées. D’après le patron de la Cnts/FC, toutes ces raisons remettent au goût du jour leur préavis et font l’objet d’une alerte qu’ils lancent en direction des autorités et des employeurs pour la reprise sans délais des négociations de la convention du sous-secteur des transports d’hydrocarbures, la correction de toutes les injustices et violations des droits et libertés syndicales des travailleurs de chez Ameth Djouma GAZAL et la reprise effective de toutes les activités du secteur. En conclusion, Cheikh Diop informe que le SNTPGS – FC se donne une semaine pour convoquer l’assemblée générale des délégués qui décidera de la date de la grève projetée. Laquelle sera décrétée « très prochainement » dans le secteur du pétrole.