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27 septembre 2025
par Ndongo Samba Sylla
DERRIÈRE LE PROCESSUS D'ENDETTEMENT, UNE CHAÎNE DE PONZI
La possibilité d’effectuer des dépenses à la hauteur de ce qu’exigent les défis de l’heure est tributaire de la "générosité" de l’extérieur. Dans la configuration actuelle dont il importe de sortir, le Sénégal n’a pas son destin en main
«Il n’y a rien qu’une Nation devrait éviter autant que d’emprunter de l’argent à l’étranger.» C’est la confidence que Ulysses Grant fit à l’Empereur du Meiji lors de sa visite en août 1879. Après lui avoir donné plusieurs exemples de nations asservies à cette époque par la dette en monnaie étrangère, le 18e Président américain (1869-1877) suggéra à son hôte de liquider au plus vite celle de son pays d’autant plus qu’elle n’était pas très élevée : «Plus vite elle sera remboursée, mieux ce sera pour le Japon. Le Japon, si possible, ne devrait plus jamais emprunter à l’étranger.» Ce conseil ne tomba pas dans l’oreille d’un sourd. Les Japonais retinrent la leçon. Mais tel n’est toujours pas le cas des pays africains, à l’exception de l’Algérie, un pays riche en hydrocarbures, qui a le ratio dette publique extérieure/Pib le plus faible du continent.
Distinguer les pommes des poires
En 2018, dans le cadre du sommet Japon-Afrique, le gouvernement japonais s’était inquiété publiquement du niveau d’endettement du continent, qui affichait un ratio dette publique/Pib de l’ordre de 50%. Emporté par sa fougue panafricaniste, un économiste africain de renom s’indigna, sur les réseaux sociaux, contre le fait que le Japon eût le toupet de donner des leçons aux gouvernements africains alors que sa dette publique dépassait largement les 200%. Comment le gouvernement nippon pouvait-il se permettre cette attitude perçue comme condescendante alors que sa dette publique était au moins quatre fois supérieure à la moyenne africaine, se demandait-il ?
Malheureusement, notre économiste, à l’image de l’écrasante majorité des économistes standard qui ont pignon sur rue, ne fait pas la distinction élémentaire -et pourtant cruciale et décisive- entre une dette en monnaie nationale et une dette en monnaie étrangère.
L’Etat japonais n’est endetté que dans sa propre monnaie. A l’instar de tous les gouvernements qui émettent leur propre monnaie, le Japon ne peut jamais manquer d’argent (c’est-à-dire des entrées électroniques sur des comptes bancaires). Il ne pourrait donc jamais être dans une situation où il ne pourrait pas payer les obligations libellées dans sa monnaie. Son indépendance financière signifie en effet qu’il n’a aucune contrainte de financement intrinsèque dans sa monnaie et qu’il détermine lui-même les taux d’intérêt auxquels il «emprunte». Ses éventuels déficits budgétaires sont donc financés en yen.
Tel n’est pas le cas de la plupart des pays africains dont la dette publique est principalement libellée en monnaie étrangère. S’ils ne peuvent pas être insolvables dans leur propre monnaie, ils peuvent l’être en revanche en monnaie étrangère. Quand un pays africain s’endette en dollar, il devra trouver des dollars pour rembourser sa dette au moment du paiement. Car ses créanciers n’accepteront pas en règle générale d’être payés dans sa monnaie. Pour être en mesure de rembourser la dette, le pays africain devra obtenir des revenus de l’extérieur, des devises, principalement sous la forme de recettes d’exportation additionnelles. Plus précisément, il doit généralement avoir une balance commerciale excédentaire (ses exportations doivent être supérieures à ses importations). Car les recettes d’exportation sont, d’une certaine manière, une manière de financer les importations.
Seulement, enregistrer des surplus commerciaux en permanence n’est pas évident. D’un côté, les pays africains exportent majoritairement des produits primaires, lesquels présentent deux particularités : leurs prix sont instables et sont déterminés à l’étranger. Quand les cours de leurs produits d’exportation sont favorables, leur capacité à emprunter à l’étranger et à payer la dette augmente. Et inversement. Quand les cours sont défavorables, leur capacité à rembourser la dette se dégrade. Leurs monnaies tendent à se déprécier d’autant plus qu’une fuite des capitaux est observée. Ce qui renchérit la charge de la dette étrangère et rend plus difficile son remboursement.
D’un autre côté, ils sont dépendants d’un certain nombre d’importations essentielles : même quand leurs prix augmentent, la demande reste inchangée ou ne baisse pas significativement. Or, sur le long terme, les prix des produits manufacturés, importés par les pays africains, évoluent plus favorablement que ceux de leurs produits d’exportation. Il s’agit là de la fameuse «détérioration des termes de l’échange» : pour acquérir le même panier d’importations, les pays africains doivent exporter beaucoup plus.
Avec la pandémie du coronavirus, beaucoup de pays africains, qui se sont endettés en monnaie étrangère de manière déraisonnable, durant la décennie écoulée, se retrouvent dans une situation proche de l’insolvabilité. La chute drastique des prix de leurs produits d’exportation, couplée à la dépréciation de leur taux de change, les place dans une situation financière d’autant plus précaire que l’activité économique est partout au ralenti. Ils doivent payer une dette extérieure alors que leurs avoirs extérieurs ont chuté brutalement.
L’exemple du Sénégal
Au regard de la capacité à dégager régulièrement des surplus commerciaux, deux groupes de pays africains peuvent être distingués. Il y a d’un côté ceux qui sont solvables en moyenne : ils peuvent honorer le service de la dette grâce à des surplus commerciaux récurrents mais ils ne sont pas à l’abri d’une mauvaise conjoncture pouvant réduire leurs avoirs en devises. C’est souvent le cas des pays pétroliers. Il y a d’un autre côté, ceux qui ne peuvent pas payer la dette extérieure en dégageant un surplus commercial et qui doivent donc trouver d’autres moyens. Tous les pays qui utilisent le franc Cfa en Afrique de l’Ouest sont dans ce cas, à l’exception de la Côte d’Ivoire.
Prenons le cas du Sénégal. Sa balance commerciale est structurellement déficitaire depuis 1967. En 2019, ses exportations étaient de l’ordre de 2000 milliards F Cfa contre 4200 milliards FCfa pour les importations, soit un déficit commercial de l’ordre de 2200 milliards F Cfa. Comment dans ces conditions le Sénégal peut-il faire pour payer sa dette extérieure ? Il doit œuvrer désespérément à attirer le capital étranger : les investissements directs étrangers (Ide) et plus d’endettement encore.
Les Ide ne résolvent pas le problème. Au contraire, ils l’aggravent. Comme ils tendent à financer des projets (par exemple les infrastructures, les télécoms, etc.) qui n’augmentent pas les recettes d’exportation, leur effet est plutôt de détériorer davantage la balance commerciale (à travers les importations d’équipements, de technologies, etc.). De plus, comme les Ide se traduisent annuellement par des rapatriements de profits, des honoraires exorbitants versés à des experts étrangers, des manipulations comptables pour couvrir des transferts illicites, tout cela renforce la saignée financière. De tels effets pervers n’ont pourtant jamais douché l’ardeur des gouvernements dits libéraux depuis 2000 dans leur volonté d’«attirer les Ide». L’aide publique au développement étant souvent «liée» -attachée à l’exécution de projets contrôlés par les donateurs- s’inscrit dans la même logique. Elle tend à aggraver le déficit de la balance commerciale et à faciliter la saignée financière.
Dans ces conditions, pour rembourser sa dette extérieure et faciliter les rapatriements de profits réalisés en monnaie locale (et qui doivent donc être convertis en devises), le Sénégal n’a pas d’autre option que de se ré-endetter en permanence. Pour que cette stratégie marche, le Sénégal doit tout faire pour avoir la «confiance» de ses créanciers. Ce qui suppose de sa part l’adoption d’une politique budgétaire orthodoxe (faible déficit budgétaire) et discriminatoire (le paiement régulier de la dette extérieure est prioritaire par rapport à celui de la dette intérieure et aux dépenses sociales) ainsi qu’une érosion de ce qui tient lieu de souveraineté au profit du Fmi. Cette stratégie n’est pas pérenne. Tôt ou tard, il arrive un moment où le pays n’est plus objectivement en mesure de payer la dette sauf à consentir des sacrifices socialement inacceptables.
Dans le langage de la finance, la «chaîne de Ponzi» est le nom d’une escroquerie qui consiste à financer les intérêts dus aux investisseurs (dans notre cas le service de la dette en cours) par l’argent de nouveaux investisseurs attirés par des perspectives de gains élevés (dans notre cas l’émission de créances nouvelles). A y regarder de plus près, telle a été la stratégie innocemment suivie par le Sénégal depuis 1960 : un endettement continuel en monnaie étrangère qui est financé par un ré-endettement permanent en monnaie étrangère. Elle a été masquée/atténuée depuis deux décennies par les transferts de sa diaspora (environ 10% du Pib en 2019).
Enseignements
Comme cas d’école, l’exemple du Sénégal a un triple intérêt. Premièrement, il est la preuve la plus éloquente qu’une stratégie de développement basée uniquement sur le financement étranger est nécessairement contre-productive (Sur le long terme, entre 1960 et 2015, le revenu réel par habitant du Sénégal a fait du surplace). Il faut dire les choses clairement : la finance internationale fait partie du problème. Elle ne peut jouer un rôle réellement positif que pour les pays qui misent d’abord sur la mobilisation de leurs ressources domestiques (un concept à ne surtout pas réduire à l’augmentation du poids des impôts et des taxes dans le Pib) et qui privilégient la finance locale. Ce qui suppose de la part des gouvernements un contrôle effectif sur le système de crédit -qui reçoit du crédit et à quel taux ?- lequel ne doit jamais être laissé sous la mainmise de l’initiative privée.
Deuxièmement, le cas du Sénégal permet d’apprécier les contraintes (y compris l’érosion de souveraineté) auxquelles font face, en temps de crise, les pays qui n’ont pas leur propre monnaie. Etant membre d’une zone monétaire (l’Uemoa), le Sénégal a, sur le plan financier, le statut de collectivité locale (ou le statut de colonie si on veut être plus précis). La particularité des collectivités locales et des colonies est qu’elles dépendent des taxes et des impôts pour leurs dépenses par opposition aux Etats qui émettent leur monnaie. Ces derniers ont la possibilité de dépenser sans être contraints par le montant des impôts et taxes qu’ils perçoivent. Pour effectuer leurs dépenses, ils ont juste à demander à leur banque centrale de créditer (inscrire des chiffres sur) des comptes bancaires donnés. Comme le gouvernement du Sénégal ne dispose pas de sa propre monnaie, il n’a pas cette possibilité de tirage sur sa banque centrale, ainsi que le font actuellement les pays riches et certains pays émergents, en guise de riposte à la crise en cours. De plus, il n’a pas le contrôle sur les taux d’intérêt sur les obligations qu’il émet en franc Cfa. Comme les taux d’intérêt sur la dette en franc Cfa sont parfois supérieurs à ceux qui prévalent sur les marchés financiers internationaux, cela tend à favoriser l’endettement en monnaie étrangère et ainsi à exposer les pays comme le Sénégal et la Côte d’Ivoire au risque de change (risque lié à la variation des taux de change). Seuls des gouvernements pour qui la souveraineté n’est qu’un mot peuvent accepter ce type de situation. Enfin, le gouvernement du Sénégal, comme ceux des autres pays de l’Uemoa, n’a aucun contrôle sur l’allocation du crédit. Ce sont les banques étrangères qui décident qui a droit à quel volume de crédit et à quel taux. D’où l’exclusion du crédit bancaire de l’agriculture et des Pme-Pmi, fondements de toute prospérité.
Avec la pandémie du coronavirus, cette absence de souveraineté monétaire a des implications immédiates. Comme le gouvernement ne peut pas trop compter sur les impôts et taxes du fait du ralentissement de l’activité économique, la possibilité d’effectuer des dépenses à la hauteur de ce qu’exigent les défis sanitaires et économiques de l’heure est tributaire de la générosité de l’extérieur : annulations de dettes, moratoires, aide au développement, plus d’endettement. Dans la configuration actuelle -dont il importe de sortir- le Sénégal n’a donc pas son destin en main. Il doit tendre la main vers l’extérieur. Comme l’écrivait en 1992 le brillant économiste britannique Wynne Godley : «Le pouvoir d’émettre sa propre monnaie, de faire des tirages sur sa propre banque centrale, est la principale chose qui définit l’indépendance nationale. Si un pays abandonne ou perd ce pouvoir, il acquiert le statut de collectivité locale ou de colonie.»
Beaucoup de pays africains qui disposent de leur propre monnaie sont aussi obligés de tendre la main vers l’extérieur. Mais ils ont un avantage sur le Sénégal qu’ils sont peu à utiliser : ils n’ont aucune contrainte financière intrinsèque dans leur propre monnaie. Ils peuvent en principe financer dans leur propre monnaie tout projet qui repose sur des ressources locales qu’ils contrôlent. Par exemple, si la Guinée avait sur place toute l’expertise et les matériaux pour construire une usine pharmaceutique, elle n’aurait aucune contrainte à la financer en monnaie guinéenne. Sa banque centrale pourrait faciliter le processus. Mais bien entendu rares sont les pays africains à avoir une politique résolue de mobilisation des ressources locales. Cela demande une détermination politique qui n’existe plus sur le continent depuis l’assassinat de Thomas Sankara en 1987.
Enfin, le cas du Sénégal permet de voir que la dette en monnaie étrangère est moins une cause du sous-développement que sa manifestation. C’est la conséquence d’une insertion primaire dans l’économie mondiale avec une souveraineté monétaire limitée ou inexistante, une ouverture commerciale importante, une domination des secteurs-clés par le capital étranger, des structures sociales inégalitaires qui fondent un modèle d’accumulation où le progrès économique touche seulement une minorité de la population, généralement portée sur la consommation de produits importés, etc. Tant que cette structure de dépendance est maintenue, une annulation de la dette extérieure, à la supposer possible, ne changera rien à la donne. Elle permettra juste aux gouvernements d’avoir un peu plus de marge de manœuvre budgétaire à court terme et de ne pas infliger plus de misère à des populations déjà affaiblies.
Ndey Koddu Faal : Sëriñ Séex Mbàkke AMAAR, maa ngi lay nuyu ci turu Lu Defu Waxu, di ab yéenekaay ci kàllaamay Kocc Barma fii ci Senegaal. Ginnaaw bi nu la gërëme ci li nga nu nangul waxtaan wii, ma bëggoon laa bàyyi nga wax ñiy jàng yéenekaay bi yow yaay kan, laata nuy sóobu ci laaj ak tont.
Séex Mbàkke AMAAR : Maa ngi tudd Séex Mbàkke AMAAR, di doomu-Senegaal, am 30i at. Maa ngi jàng fii ci réewum Siin, ci dëkk bu ñu naan Wuhan. Maa fiy jëwriñu ndongo-daaray Senegaal yi.
NKF: Ndax mën nga noo wax ñaata at nga fa defagum ak tamit lan nga fay jàng…
SMA : Atum 2017 ba léegi maa ngi fiy jàng waaye nag du guléet ma ñëw ci réew mi. Maa ngi bindu ci daara ju mag ji tudd ‘’Central China Normal University’’. Fi mu ne nii tollu naa ci PHD, di gëstu ci jëflante diggante Senegaal ak Siin (histoire des relations diplomatiques sino-sénégalaises).
NKF : Feebaru Covid-19 bi lëmbe àddina sépp bi muy door a feeñ Siin, ñu bari dañoo yaakaaroon ni fa lay yem, feebaru Sinwaa la… Yéen doomi-Senegaal yi nekk Siin tamit bëggoon ngeen a ñibbisi, Njiitu-réew mi Maki Sàll ne loolu mënul a nekk ndax Senegaal amul pexe yu mu leen indee. Kàddu yooyu juroon coow lu réy. Naka ngeen ko dunde woon ?
SMA : Feebaru koronaawiris nag, nuy fàttali rekk ni mën naa dal ku nekk, loo mënti doon, ak koo mënti doon. Waaw, bi muy door a feeñ fii ci Siin, nguur gi danoo bind ay bataaxal ne ku ci nekk na jokkook kilifay réewam ngir ñu jëlsi la nga ñibbi sa dëkk, ndax ñoom rekk ñoo mën a dogal loolu. Ci kow loolu, nun it nu tàmbalee def lépp li nu war ngir mën a ñibbi. Ñaanoon ñu jële nu fii ba jëmmi jamono… Xey bés rekk , ni ko ñépp déggee, njiitu Senegaal wax ni Senegaal amul ay jumtukaay yu mu mën a jële ji ay doomam ci Siin. Juroon na naqar, njàqare ak tiitaange. Kàddu la yu indi woon jiixi-jaaxa te du ay kàddu yu neex a fàtte, rawatina waxin wu jekkul wi ak ni nu ko dégge woon.
Waaye nag, nu jëloon lépp delloo ko ci loxo Yàlla, jàppe ko rekk dogal, xam ne su waree jeex, dina jeex. Nu ngi sant bu baax.
Ba tey jii nag, nun xamunu lu tax ñu bàyyi nu fi ca jamono jooja. Déedéet.
NKF : Ni nga ko waxe, waxin dafa am solo te ku nekk ci tiis, boo ko mënul a dimbali yit, am na noo xam ni boo ko waxeek moom dinga dalal xelam. Dëgg la kàdduy Maki Sàll yi indi woon nañ njàqare gu réy ci waay-juri ñi nekk foofu ak it képp kuy doomu-Senegaal. Léegi nag Covid 19 yegsi na Senegaal, laal lu ëpp ñetti téeméeri doom-aadama. Lu Defu Waxu doon laaj ndax tey jii su ngeen ñibbisi woon, dungeen ko réccu ?
SMA : Dëgg la, koronaawiris dugg na Senegaal, te ma nga fay am i tànk. Xanaa di ñaanal Senegaal ak àddina sépp tey ñaax doomi-Senegaal yi ma ko sañ a wax ngir ñu gën a farlu ci ndigël yiy doktoor yi joxe ngir mën a mucc ci feebar bi, wàññi laamisoo te gën a bàyyi xel ci cet gi.
Ci sa laaj bi nag, su dee dëgg a neex Yàlla amunu dara lu nuy réccu. Déedéet. Ndax lu ma mënti am, sama réew moo ma ko gënal. Ba nuy sàkku ci nguuru Senegaal mu jëlsi nu, xamoon nanu bu baax ni dara jotu nu. Te sax su doon damaa am feebar bi walla ma war a faatu, faatoo sama dëkk ci samay mbokk moo ma gënal faatoo ci àll bi. Feebar bi it, su ma ko amoon, duma ñëw Senegaal di ko fa wàll kenn, damay faju ba noppi door a def lu may def, damay jàpp ni rekk ab soldaar laa bu dem xare. Senegaal, samay mbokk a fa nekk te ñoom ñépp jàmm rekk laa leen yéene.
NKF : Wax nga dëgg, ndax niñ lay xoole sa réew ak réewum jaambur du benn. Loolu leer na. Laaj bi ma la laaj, xey-na déggeewoo fi may waxe : jamono ji ngeen bëggoon a ñibbisi, koronaawiris daa amoon Siin te amul woon Senegaal. Léegi laal na lu ëpp ñetti téeméer ci Senegaal te mu ngi wéy di law. Kenn umplewul ni pexe yi Siin am, Senegaal amu ko. Ma doon la laaj tey jii nga xam ni feebar baa ngi ci sunu réew mi, ndax su ngeen ñibbisi woon du leen jural réccu ?
SMA : Maa ngi door a xam fi ngay waxe waaye awma benn réccu, donte Siin moo ëpp fuuf Senegaal doole. Su ma ñëwoon Senegaal yit damay sóobu ci liggéey bi rekk ngir lu jëmale sama réew kanam. Man noonu laa gise mbir mi, te loolu moo ma yitteel.
NKF : Waaw, dëkku jaambur moom loo fa mën a tekki it doxandéem nga fay doon. Kon li am solo mooy, ni ko Séex Anta Jóob wonee, boo jàngee li nga war a jàng ba noppi, nga dellu sa réew, amal leen njariñ. Di la ndokkeel ci loolu.
Biy koronaawiris door a am Siin, yéen ñi mu dalul, dañ leen a beroon ngir aar leen. Nu doon laaj naka la gaw (confinement) boobu deme. Naka ngeen koy dunde ?
SMA : Feebar bi nu ngi koy dund ak ngor ak jikkoy nit ñu am diine. Te gaw bi moo nuy aar, mooy sunu kaaraange. Ba fi Covid-19 bi duggee ba sunu-jonn-Yàllay-tey jii, nu ngi ci ber googu, sa néeg ngay nekk, doo génn lu-dul yéeg geg (escalier) ñu jël sa tàngaayu yaram nga daldi wàcc. Sunu dundin soppiku na bu baax a baax.
NKF : Ginnaaw gaw ngeen nekk, njàng mi nu muy deme ? Seen lekk it nu muy deme?
SMB : Man samam njàng, ci gëstu la tollu, maa ngi ci. Ñeneen ñi njàngum-soreyoo la ñuy xal a def ak seeniy sëriñ. Loolu door na. Fii, KENN DU GÉNN.
Ci wàllu lekk gi, dëkkuwaay bu nekk ak ni muy doxale. Man fi ma nekk nii, nun ñépp ay gan lanu fi waaye man rekk maa fiy doomu-Senegaal. Sunu yeneeni mbokk yaa ngi ci yeneen dëkkuwaay yi. Am na ñoo xam ni ci seen biir dëkkuwaay lañul jël benn néeg jagleel ko njënd meek njaay mi ñeel li ñuy dunde. Kilifa yi tamit dinan ci jàpp. Man nag fi ma féete, mën nga woote wax li nga soxla, bu dibéeree ñu indil la ko nga fey. Noonu daal lan koy defe. Xamoon nanu ni ci gaw la yëf yiy mujje ba taxoon na nu fagaru.
NKF : Dangeen di ay doomi-Senegaal yu nekk ci réew mu am feebar bu doy waar, Lu Defu Waxu bëggoon a xam ndax gornmaa Senegaal mi ngi leen di jàppale. Su dee lu am la, wan xeetu ndimbal la ?
SMA : Ambàsadëer bi mi ngi Beijing, te daanaka bés bu ne dina nu laaj sunu jàmmi yaram. Yenn saa yit dinaay jokkook yenn kilifay Senegaal nu weccee xibaar, ñu nuy nemmeeku. Bi feebar biy door a song Siin tamit, bi Maki Sàll nee mënu noo dimbali nu ñibbi, yónnee na nu koppar. Waaye ca la yem. Boobaak tey daal amaatul benn jéego bu nguur gi def.
NKF : Ñu baree ngi tuumaal Sinwaa yi fan yii, naan dañuy bunduxutaal ak a toroxal nit ñu ñuul ñi. Ndax ni ñu koy waxe la deme ? Ndax foofa ca Siin daa am ay doomi-Senegaal yu ay Sinwaa takk di leen diri ci mbedd yi ? Ndax Sinwaa yi dañoo jàpp ni doomi-Afrig ya fa nekk ñooy lawal doomu-jàngoro bu Covid-19 ?
SMA : Waaw, ni ngeen ko gise ci widéwoo yi, lu ñuy dund la fii ci Siin te ñépp di ko naqarlu. Ñu ngi koy naqarlu ba fu naqar yem. Guanzu la doomi-Afrig yi ëppe, foofa la mbir yi gën a takkarnaasee. Su nu sañoon nag, sunuy gornmaa jóg ci lii, won seen i naataangoy Siin fullaak faayda.
Am na lu ma bëgg a wax fii, foo tollu dégg ñu naan doomi-Afrig, doomi-Afrig… Xey-na su nu booloo woon, dinan gën a am doole waaye ku ci nekk ak sa yoonu boop la, ndax bokkunu gis-gis, danoo féewaloo te loolu dafa néewal sunu doole.
Am na leneen lu am solo lool te ñu koy faral di fàtte, mooy maanaam jël benn dëkk kepp di ko tëkkaleek Afrig yépp, ak ni mu tollu. Jaaduwul ñuy wax : ci misaal, Siin ak Afrig. Liy yoon mooy Siin ak Senegaal, Siin ak Niseryaa añs ; walla boog nañ ni : Aasi ak Afrig.
War nanoo xoolaat sunu bopp, Afrig warta nekk mbaamu kenn ba ku jóg ndulli ko ba sa xol sedd, soo noppee aal sa moroom te dara du la ci fekk. Sunuy njiit am nañu ci wàll bu baax a baax. War nañoo fexe ba kenn du nu yab.
NKF : Ñaawteef yooyu ngeen di dund tey jii ca Siin, ndax ndongo-daara yi ci lañu bokk ?
SMA : Sinwaa yi fi mu ne nii doomu-Afrig lañuy bañ a gis, amul xàjj-ak-seen. Ñi ñuy toroxal am na ciy ndongoy-daara, ay jaaykat ak i liggéeykat. Ñoom daal, bàyyiwuñu kenn, soo ñuulee te nekk doomu-Afrig rekk ñu dal sa kow.
NKF : Ci kow loolu, yéen ban taxawaay ngeen ci am ? Yan pexe ngeen lal ngir mucc ci lii ? ‘’Consul’’ ba fa nekkal nguuru Senegaal luy taxawaayam ci mbir mi ? Ndax jokkoo naak yéen ngir seet nu mu koy saafaraa ?
SMA : ‘’Consul’’ bi nag mësunu koo teg bët, mësunoo jokkook moom, man xaw ma sax turam. Dégg naa am na benn mbootaay moo xam ni Sëriñ Mbay miy toftalu njiit li mi ngi ci ak consul bi, ñooy liggéey ak sunu mbokk yi ñu dëj seen kër.
Bu loolu weesoo, nun ndongo yi nu ngi diisoo ci sunu biir ak itam yeneen doomi-Senegaal yi fi nekk ba ci sax yeneen doomi-Afrig yi ngir fexee dakkal nootaange bi. Jot nanoo jokkoo yit ak kilifay réew mi, weccook ñoom xalaat. Waaye ak lu mënti am, li am solo moo di ne luy jot jot na ginnaaw dee. Ñaawteef yi xew tey Siin, du guléet ndax dégg naa lu ni mel amoon na fi te mujjul fenn ci atum 2008 ; boobu nag fekkul ma nekk Siin. Yaakaar naa ni dina deme neneen bii yoon.
NKF : Ndax yéen doomi-Senegaal yiy jànge nii Siin, dangeen a am ndimbalu nguur gi walla yéen ay dundal seen bopp ?
SMA : Nekkin yi du benn. Am na ñu ci am ndimbal, am na it ñoo xam ne ñooy dundal seen bopp, seen i waay-jur ñoo leen di yónnee xaalis, ñu ciy fey iniwérsite, di ci faj seen soxla.
NKF : Ba tey ci wàllu jóge Siin, ndax am na yeneen doomi-Afrig yu ngeen nekkaloon te ñooña ñibbi ?
SMA : Waa-waaw. Ci lu ma xam te mu leer ma nàññ, réew yépp jëlsi nañu seen i doom muy Móritani di SudaN mbaa Alséri mbaa Marog walla Tinisi ak Afrig dii Siid.
NKF : Ndax yéen waa Senegaal ca Siin, jàppuleen ne seen réew da leen a won ginnaaw ?
SMA : Ca njalbéen ga, amoon na ñu mer ba futt, mbir mi bettoon na leen lool. Ku nekk ak ni nga ko dunde. Man ci sama wàllu bopp, am na lu ma yëgoon bi ma koy door a dégg waaye ak ndimbalu Yàlla gaaw naa ko génne sama xel. Kenn mënu maa teree doon doomu-Senegaal, moom laay xal di nekk te jàpp naa ne kenn ëppëlewu ma ci Senegaal.
NKF : Dangeen a nekk ci réewum jaambur, ñu dalal leen fa, réew mi am i jafe-jafe rekk ngeen bëgg a ñibbi. Ndax ci jamono jooju Sinwaa yi tamit jàppuñu ni dangeen leen a won ginnaaw ?
SMA : Xam nga, kilifay Siin yi ci seen bopp ñoo ni woon ku bëgg a dellu sa réew mën ngaa dem. Am na sax ñu nu doon wax : buleen dem, toogleen fii te am kóolute ci nun. Waaye ñi lay wax loolu day fekk ngeen miinante, ñi ci des doo xam luy seeniy xalaat. Sinwaa nag, ku bëgg réewam la. Leer na ñépp.
NKF : Yaa ngi Siin at yi ñu weesu yépp, lan moo la fa gën a yéem ?
SMA : Li may jaaxal ci àddina bariwul ndax lépp lu ma gis damay jàpp ne sunu Boroom moo ko def. Siin nag, li ma fi gën a seetlu mooy ni mu naate, ni biis yiy mel, ni tali yi yaatoo, ni dëkk bi sete, mbedd moo gis mu ni gàññ ak i defukaayu mbalit, yii daal saa su ma ko gise dama naan lii de, su ma ko mënoon a def Senegaal dina baax. Lu ma fi dul fàtte la, wax dëgg-Yàlla.
NKF : Yow mi dëkk ci réew mi Covid-19 njëkk feeñ te xam it ni waa Senegaal di dunde, loo leen di digal ci wàllu fagaru ?
SMA : Nañu dunde ni ñu war a dunde ; Senegaal réewu diine la : muy jullit bi di katólig bi, ku ci nekk dangaa war a set, sell, bañ a taq ; te sax sëqat jëme ci nit ñi ak yu ni deme, diine tere na ko. Kon su nu dundee noonu rekk mën nanoo mucc ci koronaawiris bi. Nañu jaayanteek suñu bopp tuuti rekk, mu jàll. Su ko defee li feebar bi bëgg du ko fi ame. Dëkk yi ko daan yépp amuñu garabam, noonu rekk lañ ci mucce, noonu lañ doge wàllent wi.
NKF : Loo bëggoon a tëje, yóbbante ko waa Senegaal ?
SMA : Xanaa di leen jaajëfal yéen waa Lu Defu Waxu ci liggéey bu rafet bi ngeen di def, te muy jëmale làmmiñi Senegaal yi kanam.
Bu loolu weesoo, nu ngi siyaar sunu waa-jur yi nga xam ni bés bu Yàlla sàkk ñu ngi ci kanam ci lépp. Nu ngi sant bu baax ñépp ñi nga xam ni ñu ngi nuy bàyyi xel, di nu ñaanal ci lu nu yëg ak lu nu yëgul.
Ginnaaw loolu tamit, feebaru Covid-19 bii am nanu ci jàngat bu mag ci sunu digganteek sunu réew, ak yeneeni réew ci àddina si ak it sunu digganteek sunu Boroom, nu war fee jóge gën a dellu ci Yàlla.
Kenn matalewul ku dul Yàlla waaye nu ngi ñaax sunuy kilifay réew ñu gën a farlu ci wàllum paj, defar ay lopitaan yu mucc ayib ndax sunu réew mi rafle na ay mask, ay noyyikaay ak i lali lopitaan. Nanu farlu daal ci fànn yépp, ngir jëm kanam.
Yal na Yàlla musal ñépp, defal nu tawféex ak taysiir.
NKF : Sëriñ Séex Mbàkke Amaar, Lu Defu Waxoo ngi lay gërëm ci waxtaan wi, ci sa jot, ak ni nga nangoo sédd askanu Senegaal ci say xalaat. Jërëjëf
par Cheikh Diop
LA PANDEMIE DU CORONAVIRUS POSE -T-ELLE LES JALONS D’UN NOUVEL ORDRE SOCIAL MONDIAL ?
En somme la pandémie du coronavirus fait vaciller tous les repères et rappelle avec force, la valeur du travail et la nécessaire solidarité entre les nations et les peuples sans laquelle, aucun ordre mondial n’est stable ni viable.
De son nom scientifique SARSCOV 2, le Coronavirus ou Covid19 surprend le monde entier, de par son ampleur, sa vitesse de propagation et son impact qui bousculent tous les us et coutumes : politiques, économiques, sociales et même scientifiques.
En somme la pandémie du coronavirus fait vaciller tous les repères et rappelle avec force, la valeur du travail et la nécessaire solidarité entre les nations et les peuples sans laquelle, aucun ordre mondial n’est stable ni viable. Au moment où le pouvoir financier qui a fait voler en éclat le contrat social si cher à Jean - Jacques Rousseau est à son summum, la survenue du COVID-19 n’est assurément pas fortuite, dans un monde marqué par le développement exponentiel des technologies et l’expansion du numérique, mais également des inégalités criardes.
Rien qu’en ce troisième millénaire, nous avons vécu trois Krachs boursiers : en 2000, 2008 et celui actuel de 2020, conséquence directe de la pandémie du coronavirus. Les deux crises boursières de 2000 et 2008 ainsi que celles qui les ont précédées, ont été voulues et créées de toutes pièces par le pouvoir financier.
En effet, le Capital brandit à échéance régulière la menace de paralyser l’activité économique planétaire et des pertes massives d’emplois dans le seul but de se faire renflouer les comptes par les gouvernements et les banques centrales.
Rappelons qu’en 2008 les fonds libérés par les Etats Unis et l’Europe pour secourir le système financier, feraient de chaque habitant de la terre un millionnaire, s’ils étaient redistribués équitablement à la population mondiale.
Ainsi, la pauvreté et les inégalités seraient éradiquées, partant, l’économie mondiale se retrouverait boostée par la relance de la consommation, massivement portée par les sept milliards et demi d’habitants de la terre dotés chacun de revenus substantiels.
La pandémie ferme les frontières dans un contexte de mondialisation. A la différence des deux précédentes crises, qui furent une création du système financier néolibéral, le krach de 2020 a une origine exogène : le COVID 19. Dans ce cas-ci donc c’est « l’infiniment petit » qui menace de paralyser « l’infiniment grand » et de bouleverser l’ordre économique mondial établi.
Les frontières que la mondialisation avait grandement ouvertes sont fermées par « l’infiniment petit » confinant ainsi « l’infiniment grand » avec des « gestes barrières » à toute convivialité. Pour une fois, les vulnérables d’antan, ne le sont pas plus que les privilégiés. Le Covid-19 a fait prendre en compte les marginaux ou couches dites déshéritées composées de travailleurs atypiques (boudiou man), Sans Domiciles Fixes (SDF) et autres hères, rappelant ainsi fortement que nous avons tous la même dignité humaine. Par exemple, le gouverneur de Californie a débloqué 50 millions de dollars pour acheter des mobile homes et louer des chambres d’hôtels afin de domicilier les SDF.
Dans le comté de Los Angeles, près de cinquante mille SDF sont logés gracieusement, dans des camping-cars avec vue sur l’océan Pacific et suivis médicalement. Même scénario à Las Vegas ou plus de 500 SDF ont été logés par les responsables de la ville. La Russie envoie aux Etats Unis un avion Antonov-124 des forces aériennes, chargé d’aide humanitaire, avec à son bord des masques médicaux et de l’équipement médical divers. Qui l’aurait cru ?
En Tunisie, les travailleurs précaires bravent l’interdiction de circuler et refusent le confinement. « Laissez-moi ramener du pain à mes enfants! Peu importe si je meurs, je partirai en martyr », a déclaré un maçon à l'Agence Française de Presse (AFP). Cette bravade massivement suivie, a obligé le gouvernement tunisien à créer le 21 mars un fond d’urgence de 50 millions d’euros sous forme d’aide directe aux nécessiteux pour mieux supporter le confinement. Un site britannique de vente de tenues et accessoires fétichistes a annoncé avoir donné tout son stock de combinaisons médicales aux soignants d’un hôpital « désespérés », face au manque d’équipement pour se protéger du coronavirus.
On se rend compte que le système se transforme subitement en généreux donateur, à présent qu’il est sérieusement menacé d’effondrement, malgré toutes les mesures de prévention prises pour se maintenir. En fait, la précaution essentielle qui aurait dû être prise, a toujours été reléguée au second plan : la prévention sociale. Pour lutter contre la pandémie du COVID19, la résilience sociale qui n’a jamais été intégrée dans l’élaboration des politiques publiques, est devenu aujourd’hui incontournable et la gouvernance du pouvoir est largement partagée dans la solidarité et la concertation avec la représentation populaire. L’égalité sociale se dessine. Dans l’euro groupe composé de l’ensemble des pays de la zone euro, le débat sur le redémarrage simultané de leurs économies se pose en termes de solidarité.
Après l’eurobonds, on va certainement vers la «pandémie bonds», ou le «corona bonds», en tout cas vers un nouvel étalon de la solidarité face au coronavirus. Mais, à quand donc le « socialbonds » ? Au demeurant il s’agit d’autant d’actes posés ou envisagés pour se prémunir de l’insécurité ambiante, induite par la pandémie du Covid 19. L’insécurité pour qui ?
Pour les impassibles privilégiés certainement, car en ce qui concerne les marginales couches vulnérables corollaires du système néolibéral, elles ont de tout temps subi « les insécurités » : sociale, économique, affective, éducative ainsi que l’absence ou le manque de services publics. La pandémie du COVID 19 met à rude épreuve l’ordre mondial établi, bouleverse les fondamentaux économiques et met à nu les limites de toutes les prévisions programmatiques du système économique, en même temps qu’elle met en exergue la valeur du travail, et rappelle les valeurs cardinales d’humilité et de solidarité nécessaires au vivre en commun. En outre, la pandémie du coronavirus rappelle avec force, la nécessité d’un nouveau contrat social que nous, militants de l’équité, de la justice et du progrès social avons toujours réclamé. L’humanité doit se doter d’une nouvelle conscience sociale pour garantir sa stabilité.
A se demander en fin de compte si le COVID-19 n’ouvre pas une nouvelle ère de justice sociale ? Des voix autorisées semblent le confirmer.
Dans son allocution du 03 avril 2020, s’adressant à la nation, Le Président Macky SALL, après avoir décliné sa stratégie de résilience économique et sociale face au coronavirus, pose la problématique de la révision de l’ordre économique mondial.
Dans le même sens, le Ministre français de l’économie et des finances Bruno Le Maire pense que, la crise du Covid-19 offre l’occasion de tout remettre en cause, de créer un nouveau modèle économique, plus humain, plus solidaire, plus altruiste et empathique. «Il faut un nouveau capitalisme plus respectueux des personnes, plus soucieux de lutter contre les inégalités et respectueux de l’environnement ».
Trois cents ans après, la pensée de Jean-Jacques Rousseau : «la communauté socialement cohérente garantit l’autonomie sociale », demeure la sève nourricière du combat que nous menons pour l’avènement d’un nouveau contrat social visant à renforcer la gouvernance économique et environnementale, le développement communautaire et la justice sociale.
L‘ITALIE VA REGULARISER 200.000 SANS-PAPIERS
L’agriculture italienne manque de bras. Environ 300.000 travailleurs saisonniers, essentiellement en provenance de l’Est de l’Europe, qui sont restés bloqués chez eux à cause du coronavirus.
Olivier TOSSERI (Correspondant à Rome) |
Publication 21/04/2020
Des secteurs essentiels comme celui de l’agriculture souffrent du manque de main-d ‘oeuvre qui menace les récoltes. Un décret va permettre la régularisation d’environ 200.000 clandestins qui pourront obtenir un contrat dans des entreprises agricoles. Cela déclenche des attaques de la Ligue de Matteo Salvini
L’agriculture italienne manque de bras. Environ 300.000 travailleurs saisonniers, essentiellement en provenance de l’Est de l’Europe, qui sont restés bloqués chez eux à cause du coronavirus. Confagricoltura et Coldiretti, les principaux représentants du secteur agricole transalpin, demandent la régularisation d’une partie des 600.000 sans-papiers présents en Italie. Beaucoup travaillent déjà de manière illégale dans les champs. La proposition est soutenue par les ministres de l’Intérieur, du Mezzogiorno, du Travail et de l’Agriculture. Un décret sera prochainement adopté pour régulariser environ 200.000 clandestins qui auront la possibilité d’obtenir un contrat de travail dans la filière agricole. Cela représenterait la plus importante régularisation depuis plus d’une décennie en Italie.
LA SURVIE DU SECTEUR AGRICOLE EST EN JEU
La ministre de l’Agriculture Teresa Bellanova la réclamait depuis le mois de janvier, avant l’épidémie de coronavirus qui a provoqué dans certaines régions une baisse de 50 % des récoltes. L’Italie, deuxième producteur de fruits et légumes en Europe avec un chiffre d’affaires de 13 milliards d’euros, ne peut se le permettre.
Selon la Coldiretti, 40 % des produits de la terre pourraient ne pas être récoltés cette année. La prolongation des permis de séjour et l’instauration prochaine de « couloirs verts » pour faire venir de Roumanie près de 110.000 travailleurs saisonniers et leur garantir un contrat jusqu’au mois de décembre sont des mesures nécessaires mais insuffisantes. «Il y va de insiste la ministre qui rappelle que l’urgence, déterminée par l’absence de main-d ‘oeuvre, met en danger les produits, le travail, les investissements, la nourriture. La régularisation des sans-papiers est une question économique mais aussi sociale et humanitaire. Dans le sud, ils vivent dans des bidonvilles et sont exposés à la faim et aux risques sanitaires».
POLEMIQUE SUR LES CLANDESTINS
La Ligue de Matteo Salvini s’insurge et dénonce «un nouvel appel d’air pour une invasion de migrants avec un retour des débarquements sur les côtes italiennes». Les chiffres du ministre de l’Intérieur offrent un démenti avec 2.800 arrivées au cours du premier trimestre 2020 et des frontières qui restent fermées. L’économiste et ancien président de la Sécurité sociale italienne Tito Boeri propose quant à lui d’aller plus loin en régularisant la totalité des clandestins. La moitié est constituée de femmes d’Europe de l’Est et d’Amérique du Sud travaillant comme aides aux personnes âgées mais aussi de nombreux ouvriers des travaux publics. Autant de secteurs indispensables pour surmonter la crise et envisager la relance de l’économie.
L’OMS PRODIGUE DES CONSEILS AU MONDE MUSULMAN
Le ramadan aura un cachet particulier cette année avec la pandémie du Covid-19 qui n’épargne aucun continent.
Le ramadan aura un cachet particulier cette année avec la pandémie du Covid-19 qui n’épargne aucun continent. Consciente des rassemblements sociaux et religieux envisageables durant cette période, l’organisation mondiale de la Santé (OMS) a émis des recommandations afin que les musulmans du monde entier puissent vivre ce mois de jeûne, de prières et de partage dans les meilleures conditions.
A coup sûr, les musulmans vont commencer le jeûne à la fin de cette semaine. Un Ramadan qui sera spécial, surtout au Sénégal où les rassemblements sont interdits et le couvre-feu instauré à partir de 20 heures. D’ailleurs, le gouvernement réfléchit sur une possibilité de rallonger les horaires du couvre-feu en les ramenant de 18h à 7h du matin pour freiner la propagation du coronavirus, surtout dans un contexte où les cas communautaires se multiplient de jour en jour. Ce que la Ligue des Imams et Prédicateurs du Sénégal n’entend pas de cette oreille.
Dans une déclaration rendue publique le 18 avril 2020, elle a demandé à l’Etat de réduire par contre les heures du couvre-feu en les ramenant de 21h à 4h30 du matin. Une manière de permettre aux musulmans de sacrifier à certaines exigences liées au mois béni. Il demeure évident que cette sollicitation des imams et prédicateurs du Sénégal est difficilement envisageable. Surtout que l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) recommande fortement, depuis hier, l’annulation des rassemblements sociaux et religieux pour ce présent Ramadan. L’OMS préconise par conséquent de se fonder sur une évaluation standardisée des risques pour prendre toute décision tendant à restreindre, à modifier, à retarder, à annuler ou à maintenir un rassemblement de masse, notamment les prières surérogatoires faites en groupe pendant le mois sacré du Ramadan.
L’agence onusienne estime que les décisions doivent faire partie d’une approche globale engagée par les autorités nationales pour répondre à la flambée épidémique. Elle propose, au cas où les rassemblements sociaux et religieux seraient annulés, qu’il y ait si possible des solutions de remplacement virtuelles (télévision, radio, plateformes numériques, médias sociaux). Si les rassemblements du Ramadan sont autorisés, qu’ils soient appliqués des mesures pour atténuer le risque de transmission du Covid-19, ajoute-t-elle.
De façon générale, l’OMS invite les pays à considérer les autorités sanitaires nationales comme la principale source d’informations et de conseils sur la distanciation physique et les autres mesures visant à enrayer le Covid-19 dans le contexte du Ramadan.
De plus, elle appelle à une association des responsables religieux aux décisions en amont, afin qu’ils relaient activement toute décision susceptible d’affecter les événements liés au Ramadan. De toute façon, l’OMS estime qu’une solide stratégie de communication est essentielle pour expliquer aux populations les motivations des décisions des autorités.
Toujours, selon l’OMS, le mois sacré du Ramadan est marqué par des rassemblements sociaux et religieux au cours desquels les familles musulmanes et leurs amis se réunissent pour rompre le jeûne ensemble, après le coucher du soleil (l’iftar) ou juste avant l’aube (suhour). En plus, dit-elle, pendant ce mois, nombre de musulmans se rendent plus fréquemment à la mosquée et se réunissent pour de longues prières. Sur ce, elle rappelle que le contact étroit entre les personnes facilite la transmission du coronavirus qui se propage «par des gouttelettes respiratoires et par contact avec des surfaces contaminées ».
LES MALADES DU COVID-19 NE DEVRAIENT PAS JEUNER
Par ailleurs, d’après l’OMS, à ce stade, aucune étude n’a été réalisée sur le jeûne et le risque d’infection par le virus du Covid-19. «Si les personnes en bonne santé doivent pouvoir jeûner pendant ce Ramadan, comme les années précédentes, les patients atteints de Covid-19 devraient toutefois envisager de ne pas le faire. Ils doivent suivre les dérogations prévues par la religion, en concertation avec leur médecin, comme pour toute autre maladie », note l’OMS. Qui appelle fermement les personnes qui se sentent mal ou présentent des symptômes du Covid-19 à ne pas participer aux événements.
Les patients sont également invités à suivre les recommandations nationales sur le suivi et la prise en charge des cas symptomatiques. Concernant les personnes à risque, comme les personnes âgées et celles présentant une affection préexistante (par exemple, maladie cardiovasculaire, diabète, maladie respiratoire chronique ou cancer), l’OMS les prie de «ne pas se joindre aux rassemblements». Car de tels rassemblements les exposent à «développer une forme sévère du Covid-19 ou d’en mourir ». Aux Etats qui n’interdiraient pas les prières collectives, l’OMS encourage l’utilisation de tapis de prière personnels, posés sur les moquettes de sol. « Il faut afficher des conseils sur la distanciation sociale, l’hygiène des mains, l’hygiène respiratoire ainsi que les mesures de prévention». Les lieux de culte doivent être régulièrement nettoyés «avant et après chaque événement, au moyen de détergents et de désinfectants », recommande l’OMS. A l’intérieur des mosquées, il faut veiller à la propreté des lieux et des installations réservées aux ablutions, ainsi qu’aux bonnes conditions générales d’hygiène et d’assainissement. «Nettoyer régulièrement les objets qui sont touchés souvent, comme les poignées de porte, les interrupteurs et les rampes d’escalier, à l’aide de détergents et de désinfectants», ajoute l’OMS.
QUAND L’OMS JOUE LES CASSANDRE
Non contente de prédire le chaos total dans le continent noir, l’OMS a poussé le bouchon de la cruauté en gonflant les chiffres liés à l’évolution du Covid-19 en Afrique qu’elle estimait hier à 44 482 cas confirmés au lieu des 22 630 réellement recensés.
A quel jeu jouent réellement les autorités de l’organisation Mondiale de la Santé (oms) qui multiplie les prévisions apocalyptiques pour l’Afrique ? C’est la principale question que l’on ne peut manquer de se poser à la lumière de l’attitude de la structure onusienne spécialisée dans la santé depuis l’apparition du coronavirus. Non contente de prédire le chaos total dans le continent noir, l’OMS a poussé le bouchon de la cruauté en gonflant les chiffres liés à l’évolution du Covid-19 en Afrique qu’elle estimait hier à 44 482 cas confirmés au lieu des 22 630 réellement recensés.
A ce rythme, l’iconoclaste Président américain Donald Trump, qui s’est dernièrement illustré par ses nombreux coups de boutoir contre l’Organisation Mondiale de la Santé (Oms) désormais sevrée de la contribution des Etats-Unis, fera des émules chez de nombreux Africains.
Depuis l’apparition du coronavirus en décembre dernier en Chine et son expansion rapide en Europe, la structure médicale de l’Organisation des Nations unies a braqué ses projecteurs sur le continent noir où ses projections chaotiques s’assombrissent heure après heure, plongeant dirigeants et populations africains dans une psychose intenable. Alors que de nombreux pays occidentaux (Italie, Espagne, France, Etats-Unis, Royaume-Uni) comptaient quotidiennement leurs morts par centaines voire milliers, Tedros Adhanom Ghebreyesus et ses services demandaient, dans une énième alerte, à l’Afrique de se réveiller face à la menace du nouveau coronavirus et de se préparer au pire.
«Le meilleur conseil pour l'Afrique est de se préparer au pire et de se préparer dès aujourd'hui.» Pourtant, le jour où le patron de l’Oms tenait ces propos, l’Afrique subsaharienne n’en était qu’à 233 cas confirmés et 4 décès, et constituait la région la moins touchée d'une pandémie mondiale qui faisait des ravages en Europe de l’ouest. Et depuis lors, les responsables onusiens ne lésinent pas sur le défaitisme pour prédire l’apocalypse en Afrique subsaharienne partie, selon eux, pour être l’épicentre du coronavirus.
Alarmistes à souhait, ils ont tablé sur la mort de 300 000 personnes du Covid-19 qui, par ailleurs, devrait plonger 30 millions d’Africains dans la pauvreté. Seulement, au moment où ils rivalisent de compassion à la limite suspecte pour ne pas perfide en faveur du continent noir, les Etats-Unis, l’Italie, l’Espagne, la France et le Royaume Uni comptabilisent à eux seuls 132 926 morts sur les 168 906 décès liés au Covid-19 enregistrés dans le monde entier. Mais au-delà de jouer les Cassandre, l’Oms pousse la perfidie jusqu’à maquiller les chiffres liés à l’évolution du coronavirus dans le continent africain.
L’astuce trouvé par la structure médicale de l’Onu a été de gonfler considérablement le nombre d’Africains infectés par le virus du Covid-19 qu’elle a arrêté, à la date d’hier lundi 20 avril 2020, à 44 482 cas. En faisant le cumul des cas enregistrés dans 52 pays africains touchés par la pandémie (de l’Afrique du Sud, pays le plus infesté, jusqu’à Sao-Tome et Principe, pays le moins impacté), on s’est retrouvé avec 22 630 cas. Ce qui est très en deçà des 44 482 cas officiellement annoncés par l’Oms. Gravissime !
Que cherchent les services de Tedros Adhanom Ghebreyesus en travestissant ainsi les faits ?Difficile pour le moment de répondre avec exactitude à cette question. Mais toujours est-il que la gravité de cet acte devrait pousser ici et maintenant les dirigeants africains à demander des comptes. Surtout que bon nombre d’observateurs ne manquent pas de soupçonner l’Onu et l’Oms de travailler à faire de l’Afrique le terrain d’expérimentation à grande échelle du vaccin contre le Covid19.
Des accusations qui sont loin d’être insensées puisque l’Oms a montré beaucoup de réticences à ce que la chloroquine soit intégrée au protocole pour le traitement du coronavirus. Or, la méthode du Pr Didier Raoult (précurseur de l’administration de la chloroquine aux patients) a fait des résultats satisfaisants.
LA SENELEC S’ÉCHARPE AUTOUR D'UN CONTRAT
Le patron de l'entreprise et celui d'Akilee sont dans un combat au relent de règlement de comptes. Pape Mademba Bitèye et Amadou Ly se livrent à un duel à fleurets mouchetés où chacun accuse l’autre de vouloir s’enrichir sur le dos de la société
Le Directeur général de Senelec et celui d’Akilee sont dans un mortal kombat au relent de règlement de comptes. Pape Mademba Bitèye et Amadou Ly se livrent, par presse interposée, à un duel à fleurets mouchetés où chacun accuse l’autre de vouloir s’enrichir sur le dos de la société.
Cela peut sembler gênant, mais le contrat que le Dg de Senelec veut faire réviser a été signé par son prédécesseur devenu ministre du Pétrole. Mieux, lui-même était témoin parce qu’administrateur.
Devenu Directeur général, Bitèye veut y revenir, déclarant que le contrat sur dix ans accordé à Amadou Ly exhale un parfum de scandale. Il veut dès lors l’annuler parce que d’abord, c’était un marché de gré à gré, mais aussi parceque certaines clauses notamment l’impossibilité de réviser le contrat pendant dix ans est préjudiciable à Senelec. Mais pour les proches du patron d’Akilee, Bitèye veut déshabiller Jean pour habiller Paul. Avec son ami et nouveau conseiller Samuel Sarr, il veut filer le marché aux Israéliens contre 2,5 milliards. D’autant plus qu’il leur a donné un marché de gré à gré de confection de compteurs intelligents. Le Dg de Senelec parvient surtout à rallier à sa cause les syndicats et certains membres du conseil d’administration. Seulement, certains ne penchent pas pour l’annulation du marché mais plutôt pour la révision des clauses litigieuses. C’est donc le statu quo.
Akilee crache du feu sur Bitèye
«Quelle mouche a donc piqué Papa Mademba Biteye pour se lancer dans une entreprise de sabordage des symboles de la réussite de Son Excellence le président Macky Sall, en prétextant au nom de la défense des intérêts de Senelec vouloir renégocier un contrat qu’il a lui-même approuvé et soutenu en tant qu’administrateur de Senelec ? C’est à se demander pourquoi ?», lit-on dans une note parvenue à L’AS. «D’emblée, précisons que le contrat dont il est question est celui du projet qui consiste à fournir à Senelec un système informatisé de comptage dit système de comptage avancé, afin d’inscrire la société dans la dynamique des sociétés de référence à travers le monde.
Ceci, en particulier pour lutter contre les pertes considérables d’énergie et réduire les charges d’exploitation de Senelec. Cela constitue l’autre grand chantier, à côté de la restructuration du mix énergétique pour une exploitation optimale de nos ressources en gaz à venir, instruit par le président Macky Sall pour rendre la Senelec plus performante et réduire durablement le coût de l’électricité », dit-il. « Nul besoin de revenir sur la procédure de négociation de ce contrat qui a démarré en 2017 à travers une expression de besoins clairement établie par Senelec, pour s’achever en 2019 ; soit près de 2 ans de discussions ayant impliqué l’ensemble des directeurs de Senelec. Rappelons que ce contrat financé par AKILEE, qui prend le risque financier avec ses partenaires, vise à faire économiser 500 milliards FCFA sur un ensemble de 1 273 milliards F CFA de pertes projetées d’ici à 2028, et qu’Akilee n’est pas rémunérée en vendant des compteurs, contrairement à ce qu’on essaye de nous faire croire, mais grâce aux gains qu’elle fera faire, grâce au système qu’elle met à la disposition de Senelec. Il convient donc d’arrêter la désinformation en parlant de fourniture de compteurs », explique-t-on.
D’après la même source, si Papa Mademba Biteye dit vouloir renégocier de force, c’est qu’il a déjà signé un contrat avec la société israélienne Power Com, sans qu’Akilee n’ait été consultée. « On nous dit même que les Israéliens ont déjà signé le projet de contrat et qu’il reste la signature de Biteye », dit-on. « Il se trouve que Papa Mademba Biteye a trompé tout son monde pour essayer de faire passer, sous prétexte de Coronavirus, une commande en urgence pour éviter une supposée rupture de stock de compteurs. Ainsi, il a constitué un dossier fondé sur des contrevérités pour tromper son ami Directeur de la DCMP qui lui a délivré un Avis de Non Objection, et son conseil d’administration ».
D’après toujours les accusateurs, « aux prix convenus avec la société israélienne, on s’aperçoit que pour 45 000 compteurs seulement, il y a une surfacturation de plus d’un milliard de F CFA quand on les compare aux prix proposés dans le contrat avec Akilee. Dans cette affaire, Akilee renseigne même que la cellule de passation de marché a été écartée. Les proches de son Dg soupçonnent Bitèye et le Secrétaire général Moussa Dièye de vouloir se sucrer. D’autres interlocuteurs qui pensent que Bitèye est un piètre manageur, le soupçonnent de chercher des noises à Makhtar Cissé et à son directeur de cabinet, un certain Dia qui lui aurait fait avaler beaucoup de couleuvres lorsqu’il était Secrétaire général de Senelec. Pourtant, confie un membre du conseil d’administration, le contrat d’Akilee est un scandale. « Je ne suis pas pour qu’on le casse, mais il faut forcément réviser certaines clauses. On ne peut pas donner ça un étranger au détriment d’un Sénégalais, mais Ly doit négocier et accepter cette révision. Pour moi, Bitèye ne fait que défendre Senelec.»
QUEL REBOND POUR MBAYE DIAGNE ?
Indésirable aussi bien à Galatasaray (son club propriétaire) qu’au FC Bruges (où il était prêté, Mbaye Diagne a vu sa côte au plus bas.
Indésirable aussi bien à Galatasaray (son club propriétaire) qu’au FC Bruges (où il était prêté, Mbaye Diagne a vu sa côte au plus bas. Alors que les prétendants ne se bousculent pas pour le meilleur buteur du championnat turc de la saison 2018-2019, l’international sénégalais va vivre un été mouvementé à la recherche d’un nouveau challenge pour se relancer
Il fait partie de ces joueurs sénégalais, finalistes de la CAN 2019, qui ont disparu en quelque sorte de la circulation avec une saison 2019-2020 délicate. bien que ralenti par la propagation du Covid-19 provoquant par la même occasion l’arrêt de la quasi-totalité des championnats européens, cette nouvelle saison n’aura pas du tout été bénéfique pour Mbaye Diagne en termes de palier franchie. Entre un départ forcé de Galatasaray, un faux-bond à Anderlecht pour finalement atterrir au FC Bruges avant d’être mis au placard par le club de son compatriote Krépin Diatta à cause du « penaltygate » du Parc des Princes.
Et pourtant tous les signaux étaient au vert pour l’international sénégalais avant le début de cette saison 2019-2020. Mbaye Diagne est intenable lors de la première partie de saison avec 20 buts en 17 matches avec Kasimpasa. Des stats qui lui ont valu un transfert fin janvier vers le futur champion de Turquie, Galatasaray, pour un montant aux alentours de 12 M€ et un contrat de 4 saisons.
L’idylle n’aura certes duré que six mois mais suffisant pour Mbaye de planter 10 buts en 14 matches le plaçant à la 5ème place au classement final du soulier d’Or récompensant les meilleurs buteurs des championnats européens. Une prouesse qui n’attirera cependant les grands d’Europe en dépit de son statut de meilleur buteur de la super Lig (30 buts inscrits).
Poussé à la sortie par l’arrivée de Radamel Falco, il est obligé de trouver un nouveau club. Mais alors qu’il devait initialement rallier Anderlecht, il fait faux bond et choisit un autre club belge, le fC bruges de son coéquipier en sélection Krépin Diatta. La suite on la connait…
Une histoire de pénalty arrêté par Keylor Navas lors du match de Ligue des Champions contre Paris saint-Germain alors qu’il ne devait initialement pas le tirer. L’ancien joueur d’Al Shabab sera durement sanctionné et n’a plus rejoué depuis novembre 2019. Pour ne rien arranger, il n’a pas été convoqué en sélection par Aliou Cissé depuis l’après-CAN. Une éternité pour celui qui ne se le cache pas dans les réseaux sociaux où il est très actif. Entre photos de ses grandes performances avec les sang et Or et déclarations d’amour, un retour à Galatasaray est l’option rêvée pour le Golden boy. son prêt au FC Bruges prenant fin officiellement au mois de juin, il retournera dans le club turc. Sauf que Fatih Térim serait ouvert à son départ. Une mauvaise nouvelle qui inciterait donc l’international sénégalais à ausculter de nouvels horizons.
Bien qu’il y ait des offres de Chine et d’Arabie, l’éclaircie pourrait venir d’Angleterre, en l’occurrence Nottingham forest. Le club pensionnaire de Championship ferait de l’attaquant des « Lions » sa priorité pour la saison prochaine. Les Forest seraient prêts à tenter le coup pour s’attacher les services de Mbaye Diagne. Le montant du transfert qui est estimé entre 6 et 8 millions ne serait pas un problème pour Nottingham Forest s’il venait à accéder à l’élite la saison prochaine. Un challenge qui pourrait être bénéfique à celui qui a plus que jamais besoin de se relancer. Il sera le fer de lance d’une équipe qui cherche un buteur patenté.
Rien de mieux pour lui qui vit mal le fait de ne pas se sentir incontournable. A la peine quand il se sait de ne pas être la star de l’équipe, Nottingham Forest pourrait constituer un bon palier pour un nouveau départ et attirer de nouveau les projecteurs. Chose dont il a plus que besoin. Mbaye Diagne sera plus que jamais attendu cet été pour montrer s’il pourra rebondir. A moins que le Coronavirus ne vienne tout plaquer !
POUR SADIO MANE, LE REAL MADRID SINON RIEN...
À maturité, Sadio Mané est bien parti pour devenir une légende à Liverpool. Sauf si le Real Madrid entre dans la danse...
À maturité, Sadio Mané est bien parti pour devenir une légende à Liverpool. Sauf si le Real Madrid entre dans la danse... Décryptage
Pourquoi est-il bancable ?
Depuis son arrivée à Liverpool en 2016, Sadio Mané est un tout autre joueur. Le sénégalais, dynamiteur de défense hors pair, est désormais solidement installé parmi les meilleurs joueurs de la planète. Champion d’Europe en titre avec Liverpool et vice-champion d’Afrique avec le sénégal, Sadio Mané empile les trophées depuis la saison dernière. La star africaine est presque même à la table de Lionel Messi puisqu’il s’est avéré un candidat très sérieux au dernier ballon d’Or ff. Pourtant, cette quatrième place au Bo a laissé un goût amer au joueur de 28 ans qui espérait succéder à George Weah, seul Africain titré en 1995 jusqu’à présent. Un goût amer tout comme le choix de son entraîneur, Jurgen Klopp, de se prononcer officiellement pour Virgil Van Dijk dans la course au trophée. Elément inamovible du trio infernal qu’il compose avec Mohamed Salah et Roberto Firmino, Sadio Mané pourrait un jour quitter Liverpool comme l’a récemment déclaré son compatriote Keita Baldé : «Je ne pense que Sadio Mané souhaite y rester toute sa vie»..
Quelle est sa valeur ?
Au prix fort, très fort... qui peut refroidir tous les prétendants. Lié jusqu’en juin 2023 avec Liverpool, Sadio Mané a vu sa valeur marchande au minimum tripler depuis sa signature chez les Reds en 2016 en provenance de Southampton pour 41 millions d’euros. Les champions d’Europe en titre ne sont pas vendeurs, mais en cas de négociation, la valorisation actuelle du joueur est estimée autour des 150 millions d’euros. C’est ce que peut espérer dans l’absolu l’actuel leader de Premier League...
Quel est son marché ?
Le Real Madrid ou quasiment rien d’autre... C’est le seul club qui ferait bouger le joueur de Liverpool. Entre Zinedine Zidane et le joueur, l’intérêt est réciproque. En effet, comme l’avait révélé il y a deux ans France football, ZZ voulait s’offrir les services de Sadio Mané avant son départ du club merengue. Le technicien français apprécie clairement l’international sénégalais. Mais pour ce genre de transaction, il faut que toutes les planètes soient alignées. En somme que toutes les conditions soient réunies sur le plan sportif, marketing et... politique. Les autres maigres pistes ? Un départ dans un autre club de PL est tout simplement inimaginable. Pour Liverpool, il est inconcevable de laisser partir sa star chez un concurrent direct. L’option PsG est peut-être à prendre avec un peu plus de considération. Mais juste un «chouia». Par un habile jeu de chaises musicales, le sénégalais a parfaitement le profil pour compenser un éventuel départ de Neymar ou Kylian Mbappé. Resterait à connaître la volonté de l’ancien Messin, dont le grand rêve est d’un jour porter le maillot du Real Madrid.