L’information est donnée par l’une des voix autorisées de la commune rurale de Boutoupa Camaracounda. Nfamara Biaye, adjoint au maire, a révélé qu’au niveau du poste de santé du chef-lieu de commune, la sage-femme éprouve d’énormes difficultés pendant la nuit pour assister les femmes lors d’accouchement. Faute d’électricité, indique-t-il, cette dernière utilise des bougies pour faire son travail.
A la tombée de la nuit, les vingt-quatre villages que polarise la commune rurale de Boutoupa Camaracounda située dans le département de Ziguinchor broie du noir. Pour cause, la zone est confrontée à un manque d’électricité. Cette situation, selon les autorités municipales, entraine de nombreuses difficultés, surtout sur le plan sanitaire. Selon l’adjoint au maire, Nfamara Biaye, le manque de courant se fait surtout ressentir au niveau du poste de santé. «La nuit, la sagefemme utilise des bougies pour assister les femmes en travail. C’est une situation particulièrement déplorable», se plaint-il.
A l’en croire, toutes autorités ont été pratiquement interpellées sur la question qui reste toujours entière. «Récemment, le président de la République s’est prononcé sur le cas de notre commune, mais il n’y a aucun début de solution. On ne sait pas où se situe le problème.» Dans ce même sillage, Monsieur Biaye soutient que les établissements scolaires (le collège et l’école primaire) ne sont pas épargnés. «Notre collège a des ordinateurs et d’autres matériels, mais ils sont pas utilisés à cause de l’absence d’électricité. Nos enfants n’ont jamais utilisé ces ordinateurs, faute de courant», dit-il. Non sans laisser entendre que L’équipe municipale rencontre d’énormes difficultés pour faire correctement son travail.
«Pour la photocopie, il faut aller jusqu’à Niaguiss ou à Ziguinchor», relève Nfamara Biaye qui estime que l’électrification de la zone a été l’une des promesses de campagne électorale du candidat Macky Sall lors de la dernière présidentielle. «C’est l’une des rares communes du département de Ziguinchor où Benno Bokk Yakaar a gagnée lors de la présidentielle. Mais aujourd’hui, nous avons honte de regarder les populations dans les yeux», sérine Nfamara Biaye.
LE MOUVEMENT DES JEUNES RECLAME LA TETE DE LA DIRECTRICE EXECUTIVE ET DE LA PRESIDENTE
Depuis quelques mois, l’Association Sénégalaise pour le Bien-être familial (Asbef) se trouve dans la tourmente.
Depuis quelques mois, l’Association Sénégalaise pour le Bien-être familial (Asbef) se trouve dans la tourmente. A l’origine de cette crise : l’élection de la nouvelle présidente de la structure Khady Ndaw Sy, par ailleurs directrice générale de Sunu assurance. Engagés dans un bras de fer avec la direction, les jeunes volontaires, qui réclament le départ de Myriam Mingou et de Khady Ndaw Sy respectivement directrice exécutive et présidente de l’Asbef, ont battu hier le macadam.
«Que recherche Khady Ndaw Sy, Dg de Sunu Assurance, dans ce hold-up orchestré à l’Asbef», peut-on lire sur des flyers distribués par des membres du mouvement des jeunes de l’Association pour le Bien Etre Familial (Asbef) lors de leur marche d’hier. Outre Khady Ndaw Sy, les manifestants s’en prennent également à la directrice exécutive de la structure, Myriam Makeba Mingou. Sous la conduite de leur présidente Hapsa Hanne, les volontaires de l’association se sont retrouvés au rond-point Liberté 6 pour battre le macadam jusqu’au siège de l’Asbef situé au Front de Terre.
Les manifestants revendiquent le départ immédiat et sans condition des deux dames de la tête de la structure. «Nous nous dressons contre la directrice exécutive Myriam Mingou et Khady Diaw Sy élue frauduleusement présidente de l’Asbef. Ces deux dames sont là pour dilapider les fonds de l’Asbef. Myriam Mingou a recruté des agents qui ne sont pas qualifiés et qui ne sont pas en mesure de remplacer les licenciés. Elle veut privatiser également la structure», accuse Ansou Diba Sané, vice-président du mouvement d’action des jeunes de l’Asbef.
Munis de pancartes et de banderoles, et arborant des foulards rouges, ils ont demandé le départ des deux dirigeantes. Arrivés devant le siège de l’Asbef, les marcheurs ont été stoppés par des nervis qui sont au service de la direction. Ces derniers ont voulu leur barrer la route. Mais les policiers qui encadraient la marche se sont interposés entre les jeunes et les nervis. Sur demande du chef d’escorte de la police, les grévistes ont regagné le trottoir en face de la porte principale. Quand le calme est revenu, ils se sont exprimés sur la crise qui secoue la structure depuis quelques mois. «Nous revendiquons le départ de Myriam Mingou, on n’a plus besoin d’elle. La directrice exécutive est incompétente ; tout le personnel réclame son départ.
Les volontaires réclament la même chose», martèle Hapsa Hann en sueur. Selon elle, Myriam Makeba Mingou a élu frauduleusement Khady Ndaw Sy comme présidente de l’association. Poursuivant, Hapsa Hann soutient que Mme Mingou cherche à faire partir la Fédération internationale pour la planification familiale (Ippf) qui, pourtant, est le partenaire technique et financier de l’Asbef. Ce qui est hors de question à leurs yeux. « Si les partenaires fuient, qu’est-ce qui va rester à l’Asbef», s’alarme-t-elle. La présidente du mouvement national des jeunes de l’Asebf révèle que Myriam Makeba Mingou a licencié 14 personnes. Selon son camarade Ansoudiba Sané, on veut détourner l’Asbef de son orientation sociale d’offrir des services de santé à moindre coût. «La clinique ne peut pas couvrir les charges. Si elle n’arrive pas à payer les travailleurs, elle les licencie arbitrairement», tonne Monsieur Sané.
BOUBACAR BORIS DIOP RESSUSCITE CHEIKH ANTA DIOP
La vie et l’œuvre du grand savant sont la zone de confort de l’écrivain et éditorialiste de SenePlus qui s’est plu à livrer vendredi, à l’occasion de la commémoration du 34e anniversaire de la mort de l’égyptologue, un cours magistral sur l'intéressé
La vie et l’œuvre de Cheikh Anta Diop sont la zone de confort de l’écrivain Boubacar Boris Diop. C’est pourquoi, il s’est plu à livrer, hier à l’occasion de la commémoration du 34e anniversaire de la disparition de l’égyptologue, un cours magistral sur la pensée du savant panafricaniste. La cérémonie s’est déroulée à l’Ucad 2.
Manifestement, le savant Cheikh Anta Diop fait partie de la race de ces grands hommes qui éclairent leur société bien après leur disparition. Peu reconnu durant son vivant, il a été célébré hier à l’université de Dakar qui porte son nom. Pour les besoins de la commémoration du 34e anniversaire de son décès, le temple du savoir a vibré au rythme du théoricien d’une Afrique berceau de l’humanité. Tous les étudiants rencontrés tenaient à la main le journal du campus consacré à la vie et l’œuvre de l’égyptologue. Et l’amphithéâtre Aminata Diao s’est révélé petit pour contenir les intellectuels, enseignants, étudiants et membres de la famille de Cheikh Anta Diop venus exprimer leur reconnaissance à l’endroit de ce dernier. Considéré comme l’un des plus grands disciples et défenseurs de l’égyptologue, l’écrivain et journaliste Boubacar Boris Diop a revisité tous les pans de l’œuvre grandiose de son maitre. «Cheikh Anta était un esprit indomptable, il n’a jamais transigé sur ses opinions. Il ne connaissait pas le compromis intellectuel», a lancé l’écrivain aux nombreux étudiants présents dans la salle. Et d’ajouter : «Quand il s’agissait de défendre ses opinions contre la terre entière, il se transformait en fauve. Et cela, c’est une des leçons que nous pouvons retenir de sa vie.
Cheikh Anta Diop a vécu dans une perpétuelle tension morale au sens où il ne s’est jamais accordé aucune forme de facilité». De l’avis de Boubacar Boris Diop, le défunt égyptologue a fait de la science un véritable outil de combat. «La science, c’était un moyen pour lui d’améliorer la vie en société». Devant Massamba et Cheikh Mbacké (les deux fils de l’historien), Dr Babacar Diop s’est longuement appesanti sur le legs de Cheikh Anta Diop à la jeunesse africaine. «La leçon que l’on doit tirer de la vie de Cheikh Anta Diop, c’est de ne jamais se laisser impressionner par qui que soit ; surtout par des individus très puissants qui pensent qu’ils tiennent votre destin entre leurs mains, par des appareils qui vous tirent en arrière parce ce que vous sortez des cadres de pensées préétablies», dit-il. Il trouve que 34 ans après sa disparition, le triomphe de Cheikh Anta Diop est aujourd’hui total. «L’université où on lui avait interdit d’enseigner porte son nom. Des jeunes qui sont nés après sa mort ont sillonné le pays pour exiger l’enseignement de sa pensée à l’école et restent en dialogue avec lui», jubile Boubacar Boris Diop qui considère ces actions comme un motif d’espoir. Il se réjouit également du fait que le père de l’égyptologie soit devenu une référence politique chez les dirigeants politiques émergents et en donne la raison. «Nos pays sont malades de nos dirigeants et de nos leaders politiques», déclare le journaliste-écrivain.
«CE QUI ARRIVE A GUY MARIUS SAGNA EST UN SCANDALE»
Saluant le travail de perpétuation que certains activistes sont en train de mener, Boubacar Boris Diop a dénoncé l’incarcération de Guy Marius Sagna. «J‘ai beaucoup d’admiration pour Guy Marius Sagna et je pense que ce qui lui arrive est tout juste un scandale», tonne Monsieur Diop non sans inviter le système judiciaire sénégalais à faire son examen de conscience. «Ils ne peuvent pas garder quelqu’un en prison avec l’idée que «boybi daniakoy yaar» (on va le corriger un peu).
Au fond, ils n’ont rien à lui reprocher», indique l’ancien directeur de publication du défunt quotidien «Le Matin». Rappelant l’aversion de Cheikh Anta Diop pour l’immixtion des ethnies et des confréries dans la sphère politique, Boubacar Boris Diop souligne que ce dernier a certes créé des partis politiques, mais il n’a jamais joué la carte du mouridisme. «Et pourtant, il était au cœur de cette famille, car l’un des plus fidèles compagnons de Cheikh Ahmadou Bamba en l’occurrence Cheikh Ibra Fall a été le mari de sa mère», renseigne le journaliste qui, par conséquent, s’insurge contre la confusion du temporel et du religieux.
Pour lui, il y a une sorte de pouvoir bicéphale où on a le pouvoir qui est au Palais de la République qui a sa légitimité et puis un autre pouvoir religieux. A propos de la carrière politique de l’historien sénégalais considéré par plusieurs observateurs comme étant son talon d’Achille, Boubacar Boris Diop retient une image beaucoup plus lisse de la question. Pour lui, Cheikh Anta Diop était un politique et non un politicien. «En réalité, il n’a pas créé un parti pour chercher le pouvoir. On lui a proposé 20 postes de député et 5 postes de ministre, mais il a toujours décliné», clame le conférencier.
par Boubacar Badiane
NATIONS NÈGRES ET CULTURE, RETOUR SUR LA PARUTION D’UNE ŒUVRE CULTE
Avec la parution de cet ouvrage, c’est l’idée même d’une Afrique anhistorique telle que formulée par la philosophie hégélienne de l’histoire qui se voit sapée dans ses fondements les plus lointains
Il n’est certainement pas exagéré de dire que l’année 1954 restera, au même titre que l’année 1945, dans la mémoire collective des Allemands, à jamais, gravée, dans la mémoire des africanistes, des égyptologues, des historiens modernes et des autorités universitaires françaises des années 50. 1954 marque, en effet, l’année de parution de Nations nègres et culture.
Nous sommes au lendemain de la seconde guerre mondiale et l’impérialisme européen bat encore son plein dans presque toute l’Afrique. C’est dans ce contexte marqué, au plan des idées, par l’hégémonie d’une conception de l’histoire, à la fois, eurocentriste et raciste, héritée de la philosophie hégélienne de l’histoire, que Cheikh Anta Diop va, en 1954, suite à la publication de Nationsnègresetculture, frapper, de plein fouet, l’arrogance d’une Europe amnésique de l’origine de sa civilisation et obnubilée par sa puissance matérielle et technique.
Les solutions de continuités
On sait que l’Afrique a été, suite au Congrès de Berlin, morcelée en une multitude de micro-Etats. Pourtant, un siècle, plutôt, dans ce même Berlin, Hegel avait, déjà, annoncé la couleur. En effet, dans ses célèbres Leçons sur la philosophie de l’histoire, Hegel soutient, de toutes ses forces, que l’Afrique est constituée de trois continents : l’Afrique sub-saharienne, l’Afrique septentrionale et l’Egypte. Hegel pense ainsi que l’Afrique septentrionale devrait être rattachée à l’Europe, au lieu où l’Egypte appartient à l’Asie. Ainsi, selon lui, l’Afrique proprement dite, se réduit, en dernière instance, à l’Afrique sub-saharienne, c’est-à-dire à l’Afrique noire. Loin de s’en tenir là, Hegel continue à filer la métaphore en affirmant que cette partie de l’Afrique est peuplée de barbares ou, si l’on préfère, de sauvages. Ainsi, comme le note, à juste titre, Pierre Quillet, aux yeux de Hegel, l’Afrique se situe au seuil de l’histoire universelle et le Nègre au seuil de l’humanité :
« L’ouvrage du comte Arthur Gobineau intitulé « Essai su l’inégalité des Races humaines », publié en 1953-55 (22), bien après la mort de Hegel, est en quelque sorte, l’acte de naissance du racisme contemporain. Mais à comparer ces deux courants de la pensée, on s’apercevrait vite que le racisme de Hegel est beaucoup plus pernicieux, car il ne s’agit pas chez lui d’ « inégalité »- ou l’on peut trouver du plus et du moins- mais d’une différence d’espèce : les Nègres sont des pseudo-hommes destinés seulement à manifester dans la nature, avant l’histoire, ce qu’est l’humanité réduite à l’animalité»[1].
C’est cette conception, à la fois, balkanisante et condescendante à l’endroit de l’Afrique et des Africains, adossée à une érudition idéologique féroce, que les africanistes vont reprendre à leur compte en se donnant, pour ainsi dire, la discontinuité des faits de culture comme grille d’intelligibilité du passé négro-africain. Aussi François-Xavier Fauvelle-Aymar dit-il qu’ : « au découpage de l’Afrique sur le terrain colonial, correspond, sur le terrain savant, le découpage monographique pratiqué par les africanistes traditionnels »[2].
Les égyptologues leur emboiteront le pas, en soutenant, à leur tour, que la civilisation égyptienne ne saurait être l’œuvre des Nègres. Ainsi, selon eux, l’Egypte antique est, non seulement blanche, mais aussi, que c’est cette race blanche qui serait à l’origine de sa brillante civilisation. Ils vont ainsi, enrobés du manteau de la science, se rendre coupables de ce que Cheikh Anta Diop appellera, plus tard, « un crime, le plus gravecontrela science et l’humanité »[3].
Les historiens modernes vont, pour leur part, donner libre cours à leur imagination, en se donnant comme sacerdoce un seul principe : raconter l’histoire à rebours. Ainsi, selon eux, l’histoire africaine s’arrête avec la fondation de l’empire du Ghana ; au-delà, c’est la nuit noire, en Afrique. Ce qui signifie que l’histoire africaine n’est que solution de continuité. Autrement dit, elle comporte des trous. Et ce sont, justement, ces solutions de continuités que Cheikh Anta Diop va, en publiant Nations nègres et culture, se proposer de balayer d’un revers de main. Ainsi, à une conception, à la fois, raciste et eurocentriste de l’histoire, Diop oppose, à son tour, une conception, à la fois, afrocentriste et polycentriste de celle-ci. La nouveauté de Cheikh Anta Diop, c’est le lieu de le dire, réside, en effet, dans l’introduction de l’approche diachronique comme grille de lecture du passé négro-africain.
En introduisant ainsi le temps comme principe d’intelligibilité du passé négro-africain, Cheikh Anta Diop découvre que l’Egypte antique est, non seulement, nègre, mais aussi, que c’est à cette Egypte nègre, encore sous le joug de la colonisation, que l’Europe est tributaire de tous les éléments de la civilisation, aussi extraordinaire que cela puisse paraître. En remontant ainsi le cours de l’histoire africaine jusqu’à l’antiquité égypto-nubienne, sur une période d’au moins 5000 ans sans solution de continuité, Cheikh Anta Diop fait d’une pierre deux coups : il replace le Nègre et l’Afrique au centre de l’histoire universelle, d’une part, affirme l’antériorité des civilisations nègres, d’autre part.
Ainsi, en replaçant l’Egypte antique dans son giron africain, Cheikh Anta Diop rétablit, du coup, dans la longue chaine de l’histoire africaine, le maillon rompu par la parenthèse coloniale et saisit, simultanément, le fil conducteur qui relie les africains à leurs ancêtres les plus lointains. C’est ce qu’il appelle : « laconsciencehistoriqueafricaine », c’est-à-dire, suivant sa propre terminologie : « le ciment qui réunit les individus d’un peuple, qui fait qu’un peuple n’est pas une population, un agrégat d’individus sans liens »[4]. C’est dire que la nouveauté de Cheikh Anta Diop était, comme il le soulignera, plus tard, lui-même, moins d’avoir dit, à la suite de certains auteurs classiques, que l’Egypte antique est nègre, que d’avoir fait de cette idée un fait de conscience historique africaine et mondiale et, surtout, un concept scientifique opératoire[5].
La presse
Ainsi, avec la parution de Nations nègres et culture, c’est l’idée même d’une Afrique anhistorique telle que formulée par la philosophie hégélienne de l’histoire qui se voit sapée dans ses fondements les plus lointains. Le choc fut total : « coup de tonnerre », « effet de bombe », « folie », « scandale », « tremblementde terre », « révélation », « dangereux », « audacieux », « révolutionnaire », tels sont, entre autres, les termes employés, çà et là, pour relater l’événement. La force même des termes employés, pour rendre compte de l’événement, traduit, d’une manière ou d’une autre, le malaise profond que cette parution a suscité au cœur de la communauté scientifique. Qu’il s’agisse des africanistes, des égyptologues ou, des autorités académiques de l’époque, tous avaient, pour reprendre le titre même de Chinua Achebe, le sentiment que : « Le monde s’effondre »[6].
Dans une des émissions, Archives d’Afrique, consacrée à Cheikh Anta Diop, Alain Foka, journaliste à RFI, revient sur cette publication dans les termes qui suivent : « En 1954 Cheikh Anta Diop publie son premier ouvrage : Nations nègres et culture ; c’est un coup de tonnerre dans le monde des intellectuels, en général et, celui très tranquilledes égyptologues, en particulier»[7]. C’est cette même idée d’un espace universitaire serein, troublé, tout d’un coup, qui sera, à son tour, reprise par Fabrice Hervieu Wane dans les colonnes du mensuel Le Monde diplomatique : « Le livre sonne comme un coup de tonnerre dans le ciel tranquille de l’establishment intellectuel »[8]. Bizarrement, un mois, plus tard, dans les colonnes du même mensuel et dans, à peu près, les mêmes termes, Philipe Leymarie, revient, à son tour, sur l’événement : « refusée en Sorbonne, sa thèse avait fait l’effet d’une bombe dans le milieu intellectuel des années 50. Nations nègres et culture était à l’ origine une thèse. Mais les autorités universitaires avaient jugé ses idées trop subversives et s’opposèrent à ce qu’elle soit soutenue »[9]. C’est un journal français, Le Républicain Lorrain, qui, deux ans après la parution de Nations nègres et culture, suite à une conférence de Cheikh Anta Diop, résume, de façon tout à fait éloquente, dans un de ses titres, le malaise général que cette œuvre a provoqué au sein de la communauté scientifique : « Deux siècles d’érudition remis en question »[10].
Frappé de caducité, l’africanisme ne s’en relèvera presque plus jamais. Aussi l’Afrocentricité apparaitra-t-il aux africanistes comme étant, non seulement, un défi tout à fait intimidant, mais aussi un défi qui mérite une réponse tout à fait précise. Telle est, du moins, la conviction de Mary Lefkowitz et qui, d’une certaine manière, traduit le sentiment de frustration générale que toute la communauté africaniste avait, au plus profond de sa chair, éprouvé :
« Parce que l’afrocentrisme[11] est appris dans les écoles et les universités et qu’il est pris au sérieux par de nombreuses personnes, il représente un défi qui exige une réponse bien circonstanciée. C’est un défi à l’intégrité académique de toute personne étudiant la Méditerranée orientale, défi qui exige que nous répondions d’abord aux accusations selon lesquelles nous avons délibérément trompé nos étudiants et le public au sujet de l’influence égyptienne sur la pensée occidentale. Ce défi est particulièrement intimidant parce que toute tentative de débattre ou de discuter de ces questions engendre des accusations supplémentaires et une plus grande acrimonie »[12].
Ainsi, avec Nations nègres et culture, c’était, manifestement, une nouvelle page de l’histoire universelle et, surtout, de l’histoire africaine qui s’ouvrait, amplement. Anatole Fogou semble avoir bien perçu l’un des enjeux majeurs de cette œuvre : « L’enjeu, c’est de faire mentir une certaine conception de l’Afrique et de l’Egypte qui situe cette dernière hors de l’Afrique. Et l’auteur qui s’est le plus avancé dans cette direction n’est autre que Hegel, que Diop ne cite pratiquement jamais, mais dont on « sent » bien à la lecture qu’il s’attache à détruire les conceptions sur l’Afrique»[13]. Tout se passe ainsi comme si les thèses exprimées dans Nations nègres et culture remettaient en question les fondements même de la civilisation occidentale. Une chose est, en tout cas, sûre, c’est que sa parution constitue, aux yeux de la communauté des savants européens, abreuvée de Hegel, un véritable scandale. Jean-Marc Ela est de cet avis : « Dire que les bâtisseurs de l’Egypte ancienne sont des nègres authentiques, aussi vrai que les bantous ou les tirailleurs noirs, c’est faire preuve de « folie » aux yeux des sages d’Occident. Les thèses exprimées dans Nations nègres et culture constituent une sorte de scandale pour un esprit nourri de Hegel et d’une longue tradition intellectuelle »[14].
On saisit alors toute la portée de l’événement. La volonté affichée par son auteur n’était, en réalité, comme le note, à juste titre, François-Xavier Fauvelle-Aymar, que de : « Lever le voile d’un seul coup sur plusieurs siècles de mensonges occidentaux, et montrer une fois pour toutes la profondeur historique et la valeur du passé africain»[15].
De là à dire que Nations nègreset culture marque, dans le champ de l’historiographie, un lever héliaque de Sothis, il n’y a qu’un pas-un seul pa s- et François-Xavier Fauvelle-Aymar, naturellement, n’hésite pas à le franchir : « A quoi juge-t-on que l’on a affaire à un nouveau Galilée?»[16], s’interroge François-Xavier Fauvelle-Aymar, avant de répondre presque aussitôt :
« A l’ampleur des sarcasmes et des résistances que suscitent ses idées, forcément justes puisque critiquées. Ainsi, Diop fait sortir le loup du bois. Presque chaque article sur son compte rappelle la façon dont l’establishment universitaire étouffa le scandale que n’aurait pas manqué de produire sa thèse, si la soutenance n’avait été reportée sine die. Mais ce n’était que partie remise : la parution de Nations nègres et culture provoqua, parait-il, un tremblement de terre dans le Landerneau africaniste»[17].
On comprend alors, aisément, que Joseph Ki-Zerbo ait pu dire que la nouveauté de Nations nègres et culture réside, justement, dans cette farouche volonté de son auteur de vouloir, à tout prix : « replacer le soleil au centre du système »[18].
Du côté africain, l’accueil ne fut pas, non plus, chaleureux. L’attitude des intellectuels noirs africains avait, en tout cas, été tout à fait mitigée. C’est, du moins, ce que rapporte Pathé Diagne dans un des passages de son ouvrage consacré à l’auteur de Nations nègres et culture : « Certes, à sa parution, peu de monde l’aura lu avec intelligence et lucidité. C’est pour les uns, une révélation et ils y adhèrent. Pour d’autres, un texte idéologique et politiquement dangereux »[19].
Seul, de toute l’élite africaine, Césaire avait été, dès sa parution, acquis à ses thèses. Césaire, dans un des passages de son célèbre Discours sur le colonialisme, publié deux ans après la publication de Nations nègres et culture, reviendra, d’ailleurs, sur cette parution en saluant, à son tour, non seulement l’audace de l’auteur, mais en attestant, également, pour la postérité, que Nations nègres et culture était le livre : « le plus audacieux qu’un Nègre ait jusqu’ici écrit et qui comptera à n’en plus douter dans le réveil de l’Afrique »[20].
C’est Cheikh Anta Diop, lui-même, qui, dans un des passages de la préface de Nations nègres et culture de 1979, où se mêlent hommages et admirations, nous rapporte l’événement : « Avec vingt-cinq ans de recul on s’aperçoit que les grands thèmes développés dans Nations nègres et culture, non seulement n’ont pas vieilli, mais sont tous tombés maintenant dans le domaine des lieux communs, alors qu’à l’époque ces idées paraissaient si révolutionnaires que très peu d’intellectuels africains osaient y adhérer. Il y a lieu de rendre hommage ici, au courage, à la lucidité et à l’honnêteté du génial poète, Aimé Césaire ; après avoir lu, en une nuit, toute la première partie de l’ouvrage, il fit le tour du Paris progressiste de l’époque, en quête de spécialistes disposés à défendre, avec lui, le nouveau livre, mais en vain ! Ce fut le vide autour de lui »[21].
Boubacar Badiane est Doctorant à l’Ecole Doctorale ETHOS de l’UCAD, Laboratoire CEREPHE.
Bibliographie
[1] P. QUILLET, « Hegel et l’Afrique », Ethiopiques, revue socialiste de culture Négro-africaine, 1976, N° 6, p. 62
2 F-X. FAUVELLE AYMAR, « Cheikh Anta Diop ou l’africaniste malgré lui. Retour sur son influence dans les études africaines », in : F-X., FAUVELLE-AYMAR, J. P., CHRETIEN, et C. H., PERROT (éds), Afrocentrismes. L’histoire des africains entre Egypte et Amérique, Paris : Karthala, 2000, p. 32.
8 F. H. WANE, « Cheikh Anta Diop, restaurateur de la conscience noire », Le Monde diplomatique, Janvier 1998, p. 24-25.
9 P. LEYMARIE, « L’Afrique de Cheikh Anta Diop », Le Monde diplomatique, Février 1998, p. 30.
10 Cité par C. M. DIOP, Cheikh Anta Diop, L’homme et l’œuvre, Paris : PA, 2003, p. 47.
11 Il faudrait peut-être préciser que s’agissant de Diop, le terme qui serait sans doute le plus approprié est celui d’Afrocentricité, introduit par un des disciples de Cheikh Anta Diop et non celui d’afrocentrisme qui est l’œuvre d’un groupe d’intellectuels européens farouchement opposé aux thèses de Cheikh Anta Diop et qui, par tous les moyens, cherchent à les discréditer.
12 M. LEFKOWITZ, « Le monde antique vu par les afrocentristes », in : F-X., FAUVELLE-AYMAR, J. P., CHRETIEN, et C. H., PERROT (éds), Afrocentrismes. L’histoire des africains entre Egypte et Amérique, Paris : Karthala, 2000, p. 243.
13 A. FOGOU, « Histoire, conscience historique et devenir de l’Afrique : revisiter l’historiographie diopienne », N° 60, janvier 2014, p. 6. http://www.fmsh.fr - FMSH-WP-2014-60, consulté le 10/06/ 2016 à 17h 48.
14 J.-M. ELA, Cheikh Anta Diop ou l’honneur de penser, Paris : L’Harmattan, 1989, pp. 52-53.
15 F-X. FAUVELLE AYMAR, op. cit., p. 29.
16 ID., op.cit., p. 40.
17 ID., op.cit., ibid.
18 J. KI-ZERBO, Sud, Revue africaine d’intégration, n° 1, mars 1986.
19 P. DIAGNE, Cheikh Anta Diop et l’Afrique dans l’histoire du monde, Paris : L’Harmattan, 2015, p. 32
20 A. CESAIRE, Discours sur le colonialisme, Paris : PA, 1955, p. 41.
21C. A. DIOP, Nations nègres et culture, Paris : PA, 1979, p. 5.
LE PROFESSEUR ABOUBACRY MOUSSA LAM SUR LES TRACES DE CHEIKH ANTA DIOP
Il n’est pas seulement un égyptologue, il est aussi un ‘’militant des langues nationales’’, à l’image du professeur Cheikh Anta Diop dont il fut l’assistant, une posture qui se traduit par une production importante d’ouvrages en langue Pulaar.
Il n’est pas seulement un égyptologue, il est aussi un ‘’militant des langues nationales’’, à l’image du professeur Cheikh Anta Diop dont il fut l’assistant, une posture qui se traduit par une production importante d’ouvrages en langue Pulaar.
Le professeur Aboubacry Moussa Lam n’est pas seulement un égyptologue, il est aussi un ‘’militant des langues nationales’’, à l’image du professeur Cheikh Anta Diop dont il fut l’assistant, une posture qui se traduit par une production importante d’ouvrages en langue pulaar, à travers lesquels l’auteur aborde plusieurs problématiques. A l’occasion du 34e anniversaire de la disparition du professeur Cheikh Anta Diop, le 7 février 2020, les éditions Papyrus Afrique publientla troisième édition de ‘’Paalel Njuumri’’ (La Cruche de miel) du professeur Aboubacry Moussa Lam, la deuxième édition de ‘’Sawru Ganndal’’ (Canne de la connaissance), du même auteur, et ‘’Fuuta uuri kam’’, du professeur Mamoudou SidikiKa. M. Lam, enseignant à l’Université Cheikh Anta-Diop de Dakar, est aussi auteur d’un livre sur l’origine des Peuls, ‘’Fulbe gila Héli-e-Yooyo haa Fuuta-Tooro’’ (Papyrus Afrique).
’’Paalel Njuumri’’ réunit l’ensemble de ses articles en pulaar / fulful déparus dans des journaux comme ’’Binndi pulaar’’, ‘’Sofaa’’ et ‘’Lasli/Njelbéen’’, ainsi que d’autres sujets inédits jusqu’ici, explique l’éditeur. Dans cet ouvrage de 336 pages, l’auteur aborde ‘’l’histoire générale de l’Afrique et du Sénégal ; les barrages du fleuve Sénégal ; l’actualité politique et économique du Sénégal…’’
’’Cheikh Anta Diop était un militant des langues nationales. Il disait qu’on ne peut pas se développer sans l’utilisation de nos langues’’, a confié Aboubacry Moussa Lam à l’APS, soulignant que dans ‘’Paalel Njuumri’’, il y a des textes qui renvoient à l’histoire, à l’économie, à l’agriculture, à l’élevage, etc. ’’En ayant le feedback des populations, je me suis rendu compte qu’on permet aux populations qui n’avaient pas eu la chance d’aller à l’école de faire un raccourci extrême. Les gens pouvaient acquérir les savoirs les plus pointus, tout simplement en se faisant alphabétiser. Ils faisaient un gain énorme. Ce que j’ai mis dix ans à acquérir, il leur suffisait d’ouvrir mon livre +Paalel Njuumri+ et d’avoir les mêmes connaissances qu’un étudiant’’, explique M. Lam. ’’J’ai eu la preuve concrète que Cheikh Anta Diop avait parfaitement raison.
La langue, c’est quelque chose de fondamental dans la constitution de l’individu. J’ai pu faire un travail utile à telle enseigne que récemment au mois de décembre, les gens de mon village et un groupe qui s’appelle Lewlewal Communication m’ont consacré une journée d’hommage (…) Ca mesure l’utilité de ces travaux-là’’, souligne-t-il. Selon M. Lam, la défense des langues, c’est ’’l’autre volet’’ de Cheikh Anta Diop, après l’égyptologie. ’’Malheureusement, aujourd’hui, il y en a qui disent défendre les langues nationales. Mais défendre les langues nationales, c’est écrire dans ces langues’’, estime-t-il, saluant, dans le cadre de ce travail, son partenaire, le directeur des éditions Papyrus Afrique, Seydou Nourou Ndiaye, qui est ‘’convaincu par la pensée de Cheikh Anta Diop’’. ‘’Il est un des rares éditeurs à publier presque exclusivement en langues nationales. Il a des tas de manuscrits en sérère, en wolof, en pulaar, etc. Il mérite d’être soutenu. C’est un travail utile qu’il fait. Les populations reconnaissent que c’est un travail utile. Malheureusement, j’estime qu’il n’est pas suffisamment soutenu par les pouvoirs publics. Ce travail n’est pas du folklore, c’est un travail effectif, toutes ces productions ! Malheureusement, très souvent (…) ceux qui travaillent dans le silence n’ont généralement rien, il faut que ça change’’, dit-il.
Selon M. Lam, l’Etat doit aider les éditeurs qui ‘’travaillent’’ et installer des bibliothèques à l’intérieur du pays. ’’L’Etat doit comprendre qu’une fois que les ouvrages sont produits, il faut que les populations puissent y accéder. On peut ouvrir des bibliothèques à l’intérieur du pays, où on mettrait des ouvrages écrits dans les langues nationales. Ça permettrait aux populations de s’éduquer, et c’est pour le bien du pays’’, soutient-il.
Aboubacry Moussa Lam a été l’assistant de Cheikh Anta Diop. Sur sa relation avec le savant, il déclare : ’’En 1982, je me suis inscrit sous sa direction (…) Je l’ai sollicité. Je voulais travailler sur l’origine des Peuls, approche égyptologique et je savais que, c’est avec lui que je pouvais faire ce travail(…)Il avait déjà travaillé sur la question, donné un point de vue très original qui expliquait toutes les contradictions qui tournaient autour de l’origine des peuls (….) pourquoi tout en ayant un phonétique particulier, les partagent la langue, la culture avec les sérers, les wolofs, soninké.’’ ’’Je peux dire que c’est lui qui est à l’origine de ma réussite. S’il ne m’avait pas récupéré comme assistant, je serai peut-être aujourd’hui dans un lycée, en tout cas je ne serai pas à l’université. Et s’il s’est battu pour que je sois recruté’’, dit-il. Il ajoute : ’’J’ai suivi les traces de Cheikh Anta Diop, j’ai fait l’égyptologie, je me suis attaqué à certaines questions qu’il avait ébauchées, notamment l’origine des Peuls, les relations entre l’Egypte et l’Afrique pour dire que la civilisation égyptienne est une civilisation négro-africaine. J’ai apporté des preuves complémentaires ; j’ai parlé des Chemins du Nil pour confirmer la thèse migratoire de Cheikh Anta Diop. J’ai écrit un petit ouvrage intitulé +La Vallée du Nil, berceau de l’unité culturelle de l’Afrique noire+, l’importance du Sahara, etc.’’
Aboubacry Moussa Lam est l’auteur de ‘’La fièvre de la terre’’, ‘’De l’Origine des Peuls’’, ‘’Le Sahara ou la Vallée du Nil’’, ‘’Les Chemins du Nil’’, ‘’Les Hiéroglyphes dès le berceau’’, ‘’Le Triomphe de Maât’’, ‘’L’Affaire des momies royales’’, ‘’L’Unité culturelle égypto-africaine à travers les formes et les fonctions de l’appui-tête’’.
Par Souleymane Ly
RAPATRIEMENT DE SÉNÉGALAIS DE WUHAN, ET SI MACKY SALL AVAIT RAISON
Prendre le risque de ramener les sénégalais restés à Wuhan dans notre pays c’est exposer près de 16 millions vivant ici. Le virus se propage très vite et si vous n’avez pas assez de moyens, il peut décimer toute une ville en un rien de temps
La Chine vit des heures difficiles avec la propagation très rapide du coronavirus et son lot de morts, près de 600 depuis le début. C’est dans ce contexte de psychose mondiale que des sénégalais réclament le rapatriement de nos compatriotes vivant à Wuhan, l’épicentre de l’épiie. Nous avons l’art et l’habitude de tout gérer dans l’émotion dans notre pays. Nous sommes tous peinés de voir des frères et des sœurs à nous exposés au pire. Cependant nous devons pouvoir gérer ce genre de situation avec la tête et non avec le cœur.
Montesquieu ne disait-il pas que « le cœur d’un homme d’Etat doit être dans sa tête ». Le coronavirus est difficilement détectable et sa période d’incubation est au moins de deux semaines (14 jours).
Prendre le risque de ramener les sénégalais restés à Wuhan dans notre pays c’est exposer près de 16 millions vivant ici. Le virus se propage très vite et si vous n’avez pas assez de moyens, il peut décimer toute une ville en un rien de temps. C’est ce choix cornélien qu’il faut faire. Ces gens qui crient à hue et à dia pour réclamer le rapatriement de ces sénégalais seront les premiers à tirer sur l’Etat si par extraordinaire ces jeunes arrivaient et que le virus se déclarait par la suite dans notre pays. Ceux-là diront « pourquoi on nous les a ramenés au pays ? ».
Voir certains sénégalais comparer le coronavirus à Ebola fait sourire. Ces deux maladies n’ont rien à voir et absolument rien. Sociologiquement notre pays n’est pas préparé à gérer ce genre de situation. Vous imaginez un sénégalais qui peine à porter un casque pour sa propre sécurité vous mettre un masque même quand il va au lit. Aujourd’hui, c’est une lecture fine qu’il faut faire de la lettre du Président chinois à son homologue sénégalais pour comprendre que le premier a compris que le second lui confie ses enfants. Il s’en occupera.
Soyons en certain. Maintenant comprendre la situation sous l’aspect financier et essayer de sauter sur l’occasion pour organiser un téléthon est une grosse farce. Déjà ce sera l’occasion pour la énième fois de récolter l’argent des sénégalais et d’ensuite le détourner. Où est la manne financière reçue pour les rohingyas ? Et celle qui devait aller vers la lutte contre les inondations ? Tous ces politiciens qui disent qu’ils peuvent rapatrier les sénégalais en moins de trois jours versent tout simplement dans le populisme. Une fois ici, pourront ils les mettre en quarantaine ?
Ou les ramèneraient-ils pour les mettre à la charge des autorités sanitaires ? Soyons un peu plus sérieux que ça. Pourtant tous les jours des sénégalais atteints de certaines maladies sont mis en isolement dans nos hôpitaux et aucun membre de la famille ne demande qu’ils reviennent dans le foyer. Il s’agit aujourd’hui de risque à prendre ou à ne pas prendre. Ce qu’il faut c’est la mise en place d’une cellule par le ministère de la santé et de l’action sociale qui impliquera des membres des familles des étudiants, des religieux, des psychologues, d’éminents médecins… Cette cellule sera en contact permanent avec les sénégalais restés à Wuhan pour prendre leurs nouvelles, les rassurer, les épauler et suivre l’évolution de la situation. Aujourd’hui avec toutes ces applications web (whatsapp, Skype, facebook…) il est facile de parler à tout individu en visioconférence. Qu’Allah soutienne ces compatriotes et qu’Il épargne notre pays et le monde tout fléau.
par Mamadou Kane
EXFILTRATION DES ÉTUDIANTS DE WUHAN, ÉTAT D’ÂME OU MAUVAISE FOI ?
Vouloir utiliser le malheur des familles inquiètes et des compatriotes à des fins politiciennes relève de la démagogie et d'une immoralité inouïe
Suite à la conférence de presse des parents de nos enfants, étudiants dans la ville de Wuhan, beaucoup de nos compatriotes se sont exprimés sur ce sujet délicat.
Les épreuves difficiles ont cette particularité de secouer les poussières de notre humanité pour révéler les responsabilités dans la société telles qu'elles sont inscrites dans la réalité des limites de la solidarité quand la raison s'impose.
La déclaration hautement responsable du chef de l'Etat pouvait suffire pour calmer les esprits après un geste concret consistant à l'assistance financière aux jeunes compatriotes dans la cité mise en quarantaine de Chine.
Mais hélas, la politique politicienne s'invite toujours dans les choses les plus sérieuses qui devraient faire converger les esprits et les cœurs vers l'objectif supérieur d'une vision globale des intérêts du Sénégal sur la scène internationale.
La démarche rationnelle du président de la République étant en phase avec les directives de l'Organisation Mondiale de la Santé dans laquelle le Sénégal joue un rôle essentiel à travers son Laboratoire de l'Institut Pasteur, pourquoi tout ce bruit autour d'une situation non souhaitée qui devrait donner matière à réfléchir à tout croyant sincère?
La maitrise remarquable par notre personnel sanitaire de ce genre de maladies émergentes, l'expérience dans la lutte contre le virus Ebola, suffisent pour se convaincre qu'aucun sénégalais ne sera abandonné à son sort.
En effet, on peut douter de la bonne foi de ces pointeurs de doigt accusateur en direction du chef de l'Etat. Vouloir utiliser le malheur des familles inquiètes et des compatriotes à des fins politiciennes relève de la démagogie et d'une immoralité inouïe.
Les sentiments normaux des parents qui sont dans une situation d'incertitude, connaissant le risque pour leurs enfants sont assurément compréhensibles. On peut partager leurs inquiétudes, en être solidaires sans prêcher l'irresponsabilité dans l'hypocrisie, appelant à la légèreté de l'action de l'Etat. Arrêtez les larmes de crocodiles et soutenez les actions de protection de la Nation !
Par Bouna Sémou Ndiaye
ALIOUNE THIAM A.K.A. AKON, UN PATRIOTE BON TEINT TE VOIT!
La notion de double-nationalité qui a été évoquée durant les élections présidentielles mérite d’être revue plus sérieusement car elle permet à son titulaire de pouvoir jouer sur deux tableaux pour servir ses intérêts au détriment d’une nation
La notion de double-nationalité qui a été évoquée durant les élections présidentielles mérite d’être revue plus sérieusement car elle permet à son titulaire de pouvoir jouer sur deux tableaux pour servir ses intérêts au détriment d’une nation. Le cas de AKON avec ses deux projets “Akon Lights Africa” et “Akon City” en sont de bonnes illustrations. C’était lors d’une cérémonie “CocaCola’s Africa Day celebration” un 27 Mai à Atlanta que Akon a introduit son agenda philanthropique baptisé ‘Akon Lights Africa’, une semaine après que son ami Thione Niang et Samba Bathily aient présenté aux Nations Unis lors de la conférence sur Les Energies Renouvelables Pour Tous à NewYork leur programme d’énergie solaire à Bamako, au Mali.
C'était devant les autorités de Coca-Cola et de leurs invités de la diaspora que Akon a, d’après Global Atlanta du 1er Juin 2015 dans sa rubrique Africa-Mali Business signée par Trevor Williams, déroulé son programme “Humanitaire” avec une stratégie à la fois honteuse et apatride.
LA STRATÉGIE DE AKON
Vous pouvez me croire quand je vous dis que je ne suis pas contre le fait de faire du Business. C’est la discipline que j’ai apprise et que j’ai exercée à mon cher Sénégal et ici aux USA. Quant à l’humanitaire, j’ai eu une ONG légale ici aux USA qui a combattu le paludisme dans mon Djolof natal pendant six (6) années consécutives! S’agissant des élus dans les zones où il compte dérouler son programme “Humanitaire”, selon la source citée plus haut reprit par The Corge dans son article KONVICT MUSIC IS RIGHT: WHY AKON’SNEWSCUMBAG“PHILANTHROPY” IS THE WORST THING FOR AFRICA, AKON préfère la manipulation!
Akon est cité dans les deux articles dire ceci: “In Africa, you’ve gotta manipulate them. You have to. You have to trick ‘em. No, like, really: You’ve gotta trick ‘em,” . La traduction donne: En Afrique, tout ce que tu as à faire (s’agissant des autorités) c’est de les rouler dans la farine. “Da nga leen di mbappu!” https://www.globalatlanta.com/s inger-akons-unconventional-keysto-social-investing-in-africa/ https://thecorge.wordpress.com/ 2015/06/05/konvict-music-isright-why-akons-new-scumbagphilanthropy-is-the-worst-thing-f or-africa/ Le projet “Humanitaire” ‘Akon Lights Africa’ s’articule sur trois points:
1. Il va dans un pays africain où les élections sont imminentes et propose de donner à quelques zones rurales de l’éclairage solaire gratuitement.
2. Une fois que certains villages ont l’éclairage solaire, cela créera une pression sur les autorités car l’électorat des villages environnants l’intègreront dans leurs doléances.
3. Cette pression au moment des élections sera si forte que les autorités qui ne cherchent que des voies seront obligées de courber l’échine et accepter les contrats que Akon leur proposera. Que va gagner Akon dans tout cela? Une facilité de credits à hauteur de un milliard de dollars Américain ($1 Billion) de Jiangsu International Group, une structure de construction du gouvernement Chinois. Qui va payer cette ligne de crédit d’un milliard de dollars? Pas lui, paraît-il! Ce qui rend le deal plus révoltant c’est que les communautés qui achèteront cet éclairage solaire seront obligées de se “marier" à vie avec la Chine pour les pièces de rechange. Les anciens techniciens de l’agriculture sénégalaise sont encore vivants. Allez-y demander à mon grand-père Amadou Diao Ndiaye, ancien Inspecteur Régional de l’Agriculture du Sine Saloum des années 1970. Il pourra vous parler des tracteurs de la Banque Mondiale qui sont restés immobilisés faute de pièces de rechange aux prix onéreux! Pour en finir avec “Akon Lights Africa”, une large campagne publicitaire fut lancée sur les réseaux sociaux quand le Président Barack Obama allait en visite au Kenya. On pouvait voir l’image de Akon avec un certain Thione Niang! J’ai présenté surun post le lien de l’article “Konvict Music…” .
Une dame qui est amie à l’épouse de l’Ambassadeur des USA à Dakar de l'époque s’en était tellement offusquée qu’elle m’avait demandé de ne plus intervenir sur son mur Facebook. J’ai eu à essuyer les foudres du fans club de Akon sur Twitter. Quand ils m’ont attaqué verbalement, je leur ai fait savoir que je suis la mauvaise cible car je ne suis pas l’auteur des l’articles cités. Ici aux USA où resident les auteurs, un simple procès aurait suffit pour éclairer la situation et laver votre idole à grande eau!
AKON ET SA VILLE FUTIRISTE:
“Akon City” Le 8 décembre, 2019 une ancienne amie de faculté aux USA, Ms. Allison Windfield m’envoya un message tard dans la nuit pour me demander ce qu’il en est de cette ville futuriste de AKON. J’ai pris le temps de lire l’article relatif à cette ville. Ce qui me paraissait curieux et inacceptable c’est qu’il est dit que Le Président Macky Sall lui a DONNÉ “2.000 acres”. Quand j’ai fait la conversion cela équivaut à 8.093.713 mètre-carrés. J'avais tellement honte que mon pays ait été perçu par tous ceux qui me connaissent aux USA comme un pays de M***e que n'importe qui peut acheter tellement on est corrompu et le seul et unique moyen de se prémunir de cette corruption en Afrique est pour AKON de créer ma propre monnaie “AKOIN” ! J'ai répondu furtivement: Macky lui-même n'a pas 8.093.713 mètre-carrés à plus forte raison que de les donner! J'ai commencé immédiatement mes recherches pour finalement tomber sur un article publié sur site Au-Senegal.com dans lequel on parle de La Cité Verte de Mbodienne.
Dans cet article le mémorandum signé entre la SAPCO et Akon est de 50 ha équivalent à 50,000 mètre-carrés! Peut-on parler d’exagération, de Fake News, ou de mensonges? https://cbs4indy.com/2020/01/1 4/akon-creates-his-own-citycalled-akon-city-in-senegal/ https://www.au-senegal.com/citeverte-de-mbodienne-la-visionfuturiste-d-a.... html?fbclid=IwAR26_b3_WgITuZs7ivpvbwm5oo_IoMz8y8cuYjAusnlKBpx9W5lOKjFkuJM&lang= fr Ce qui fait le plus mal dans tout cela, c'est que cette folle histoire est publiée sur les sites les plus visités aux USA (CNN, WTTV , et FOX News).
La page de Fox News, c'est celle où on trouve les racistes, et les "White Supremacists". Je me suis amusé à lire les réactions des lecteurs de cette page. Pendant que certains avec beaucoup d'ironie pensent que Akon va créer la ville imaginaire Wakanda du film Black Panther, d'autres en ont profité pour lancer leurs propos racistes comme Harry T Bagger qui dit ceci, parlant desNoirs: "GREAT! A PLACE TO SEND THEM ALL BACK! MAGA ! " Génial! Un bon endroit de les y retourner, tous!" “KAG! TRUMP 2020! MAGA”! Tenez-vous bien, ces expressions ou acronymes sont les slogants du Président Trump! MAGA = Make America Great Again. KAG = Keep America Great. Singer Akon announces futuristic 'Akon City' in Senegal AKON ET SON CRYPTOCURRENCY: Dans la publication de “Grit Daily” du 17 Janvier, 2020 Akon nous précise ses raisons pour l’utilisation de son “cryptocurrency” qui n’est rien d’autre qu’une monnaie électronique qui fonctionne avec l’existence d’une base de données appellée Blockchain.
La fiabilité de cette base de données et la confiance qu’on porte sur celle-ci sont des facteurs déterminants pour juger de la crédibilité de cet instrument. Il est dit dans cet article que l’utilisation de ce cryptocurrency est pour protéger sa ville contre les remous politiques et les pratiques économiques instables. Si je comprends bien le cryptocurrency de AKON dans sa “ville” est base sur un Blockchain privé dont l’accès n’est possible que par permission centralisée. Si c’est le cas, on ne parle pas de cryptocurrency mais plutôt d’une alternative appelée RIPPLE! La monnaie est quelque chose qui est sous le contrôle d’un Etat. Pour le cas d’espèce le contrôle échappe à l’Etat. Le cas récent de la Libra Cryptocurrency de Facebook qui a créé beaucoup de vagues et Paypal qui était supposé être un partenaire de taille se débine, quand ils ont voulu aller à l’international, la France et l’Allemagne ont catégoriquement refusé car ils ont vu un problème de menace de leur souveraineté!
A moins que le Président Macky Sall ne lui donne le OK pour installer son cryptocurrency, je ne vois pas comment sa mise en application est possible! L’histoire récente des cryptocurrencies a fourni les résultats spectaculaires. Des magouilles à n’en plus finir dont Cinq responsables du cryptocurrency BitClub sont accusées de truandailles à hauteur de $722 millions. J'ai pensé que ce serais lâche que de ne pas clarifier les agissements de Akon sur le net relatifs à mon cher Sénégal et à l’Afrique tout entière! Le faire est un devoir citoyen qui vient d'un Patriote Sénégalais, bon teint!
Promu cette saison, Diambars occupe la 5ème place avec 11 points. Auteurde10 buts en 8 journées, Cheikh Ahmadou Bamba Dieng est l'un des artisans du parcours des «académiciens».
De retour dans l'élite, Diambars se refait petit à petit un nom. Le club de Saly, qui avait à un moment donné marqué le football sénégalais avant de rejoindre la Ligue 2, renaît de ses cendres.
Si l'équipe du président Saer Seck brille en Ligue 1, elle le doit en grande partie grâce à Bamba Dieng. Dans une équipe où les jeunes ont la latitude de s'exprimer, le jeune attaquant s'est imposé comme l'atout offensif numéro un des «Académiciens».
En huit journées, son compteur affiche déjà 10 buts. Une sacrée performance, dans un championnat qui n'est qu'à ses débuts.
UN «TUEUR» SILENCIEUX
Les férus de la Ligue 1 l'ont sans doute découvert cette saison avec le championnat. Mais juste avant l'ouverture de l'exercice en cours, Ahmadou Bamba Dieng s'était distingué lors du Challenge des Champions. Il avait gagné le tournoi avec son équipe Diambars, terminant même meilleur joueur et meilleur buteur avec 4 réalisations. Un signal fort que l’attaquant de 19 ans avait déjà envoyé aux formations de l'élite.
Altruiste et doté d'un bon sens du placement, il récite ses gammes avec aisance sur les pelouses sénégalaises. Plus les journées se suivent, plus le gamin s'affirme. Contre l'US Gorée, il avait à lui seul coulé les « Insulaires ».
Trois buts marqués, pour un score final de (4-1) en faveur de Diambars. Il fallait vraiment le faire. Couvé par Pape Boubacar Gadiaga, l'attaquant a pris goût au but. Même dans les moments difficiles (défaites), il parvient à tirer son épingle du jeu.
IL EFFACE JARJU DES TABLETTES
Lors de la 7ème journée, Diambars faisait face à l'équipe de l'AS Douanes, considérée comme la meilleure défense du championnat. Imperturbable, le jeune Bamba Dieng a fait plier les « Gabelous », avec un doublé. Avec ces deux buts, il venait d'atteindre la barre des 10 réalisations, en seulement 7 journées disputées. Une première depuis l'avènement de la Ligue professionnelle. Il efface ainsi des tablettes le Gambien Yankhoba Jarju qui avait marqué 10 buts en 10 journées en 2018, sous les couleurs de Génération Foot. Les performances de Bamba Dieng sont énormes à tel point que ses concurrents ont du mal à suivre le rythme. Dauphin du jeune «Académicien», Makhtar Ndiaye de l’Asac Ndiambour est à six buts en huit journées.
Buteur maison de Teungueth FC (actuel leader du championnat), Bouly Junior Sambou reste bloqué à 5 réalisations. Il en est de même pour Idrissa Camara de Dakar Sacré-Cœur, auteur de 5 buts depuis le début de la saison. Et à ce rythme, Cheikh Bamba Dieng pourrait battre de nouveaux records. Habituée à des meilleurs buteurs qui dépassent rarement les 15 buts, la Ligue 1 pourrait s'attendre à quelque chose de nouveau cette saison. Et personne d'autre n'est mieux placé que l'attaquant de Diambars pour le faire.
LE FORUM CITOYEN ACTIONNE LE PROCUREUR GENERAL
Se prononçant sur les trois rapports de la Cour des comptes hier, vendredi 7 février, le Forum citoyen invite le Procureur général à «ouvrir de manière systématique une information judiciaire sur tous les rapports des corps de contrôle
Se prononçant sur les trois rapports de la Cour des comptes hier, vendredi 7 février, le Forum citoyen invite le Procureur général à «ouvrir de manière systématique une information judiciaire sur tous les rapports des corps de contrôle qui lui sont transmis incriminant des personnes». Par ailleurs, Dr Binette Ndiaye Mbengue, coordonnatrice de cette nouvelle organisation de la société civile, née des flancs du Forum civil en 2018 à Thiès s’est félicitée des réactions des autorités, notamment celles du président de la République marquant sa volonté à prendre en compte les recommandations de la Cour d’une part, par l’instruction faite au Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions idoines allant dans ce sens».
Près d’une semaine après leur publication, les trois rapports annuels d’activités (2015, 2016, 2017) de la Cour des comptes continuent de susciter des réactions. Dernière en date, la sortie du Forum citoyen qui a rendu publiques ses recommandations suite à la publication de ces trois documents de contrôle de la gestion de services publics par la Cour des comptes pour les années 2015, 2016 et 2017.
Dans ce document dont une copie a été transmise à Sud quotidien hier, vendredi 7 février, le Forum citoyen est monté au créneau pour demander à l’Etat de «faire le suivi systématique, dans chaque rapport, des recommandations formulées dans les rapports précédents, comme c’est le cas dans le rapport 2015».
Au Procureur général, Dr Binette Ndiaye Mbengue, coordonnatrice de cette nouvelle organisation de la société civile, née des flancs du Forum civil en 2018 à Thiès invite également à « ouvrir de manière systématique une information judiciaire sur tous les rapports des corps de contrôle qui lui sont transmis incriminant des personnes». Mais surtout sur celui de l’Office national de Lutte contre la fraude et la Corruption (Ofnac), portant sur le Centre des œuvres universitaires de Dakar (Coud), et dont les faits, selon les membres Forum citoyen, «ont été repris dans son rapport d’activités 2014-2015».
Poursuivant leur analyse des trois derniers rapports de la Cour des comptes, Dr Binette Ndiaye Mbengue et ses camarades ont également dénoncé fermement latitude de l’ancien Ministre en charge de la micro finance, Moustapha Diop.
En effet, convoquant certains passages du rapport 2015 de la Cour des comptes, ils accusent «Moustapha Diop, à l’époque Ministre en charge de la micro finance d’avoir «entravé de manière persistante le contrôle de la Cour qui devait porter sur le Fonds national de Promotion de l’Entreprenariat féminin (FNPEF), sur la période 2010-2014, au titre du programme d’activités 2015». Par ailleurs, les responsables du Forum citoyen se sont félicités des réactions des autorités, notamment celles du président de la République marquant sa volonté à prendre en compte les recommandations de la Cour d’une part, par l’instruction faite au Ministre des Finances et du Budget de prendre les dispositions idoines allant dans ce sens».
Toujours dans ce sillage, Dr Binette Ndiaye Mbengue et ses camarades du Forum citoyen ont salué également le travail remarquable fait par les fonctionnaires du ministère en charge des finances et du budget dans le cadre du suivi de l’exécution budgétaire établie dans ces trois rapports.