Alioune Sarr sanctionne les hôteliers rebelles
On en sait un peu plus sur la clé de répartition de l’enveloppe de 77 milliards Fcfa destinée au Tourisme et au Transport aérien. Le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, renseigne que sur les 77 milliards Fcfa, les 45 milliards seront affectés au Hub d’Air Sénégal dans l’opérationnalisation de son plan de développement, 15 milliards Fcfa seront alloués au crédit hôtelier et touristique, 12 milliards Fcfa iront au paiement des hôtels réquisitionnés. Sans sourciller, le ministre Alioune Sarr souligne que les hôtels qui ont refusé d’accueillir des personnes en quarantaine ne bénéficieront pas du soutien de l’Etat. Les entreprises et agences du portefeuille de l’Etat vont bénéficier de 5 milliards Fcfa. En outre, précise Alioune Sarr, 200 milliards Fcfa serviront à alimenter un fonds de garantie et de bonification qui permettra aux entreprises du secteur de disposer de crédit de trésorerie et de prêts rapides auprès des établissements financiers. A l’en croire, le paiement de la Tva des entreprises du secteur du Tourisme et des Transports aériens sera reporté. Par ailleurs, il rappelle qu’une «unité d’experts financiers» et une plateforme digitale ont été mises en place pour une meilleure efficacité et une meilleure visibilité de toutes ces actions.
Les excuses du premier cas de Touba
L’émigré venu d’Italie atteint de coronavirus qui avait contaminé toute sa famille à Touba s’est confondu en excuses hier sur les ondes de la «Rfm». Après sa sortie de l’hôpital de Fann où il était interné, Yaram Mar a présenté ses excuses à tous les Sénégalais. Emu par la peine qu’il a causée, le Modou-Modou revenu d’Italie en mars dernier n’a pu retenir ses larmes. Il s’est dédouané en soutenant que s’il savait qu’il était malade du coronavirus, il n’allait jamais revenir au Sénégal. D’autant qu’il a contaminé 20 membres de sa famille.
Un jeune mortellement poignardé à Thiès
Massaër Diack, âgé de 28 ans et travaillant dans une fonderie artisanale au marché Moussanté, a été tué hier, à l’hippodrome Ndiaw Macodou, plus connu sous l’appellation de stade du champ de courses. Les faits ont eu lieu dans la matinée. Selon des témoins, il s’agit d’une bagarre qui a viré au drame. Son protagoniste qui a réussi à prendre la clé des champs l’a violemment poignardé dans la région du cœur et au moment des faits, il y avait peu de personnes dans le stade. Néanmoins des jeunes, qui ont observé la scène de loin, ont vu le jeune Massaër s’affaler. Ils ont même tenté d’interpeller le présumé meurtrier. Mais il a disparu dans le quartier Hersent, après avoir escaladé le mur du champ de courses. Finalement, Massaër a succombé après avoir perdu beaucoup de sang. La police et les sapeurs-pompiers étaient sur les lieux, qui pour procéder aux constats d’usage, qui pour évacuer le corps à la morgue du centre hospitalier régional El Hadji Amadou Sakhir Ndiéguène. Une enquête a été ouverte pour retrouver le tueur.Des sources font état de l’interpellation de deux jeunes qui pourraient aider à la manifestation de la vérité.
Déguerpissement des marchands à «Bountou» Pikine
Les bulldozers ont rasé 153 cantines hier à «Bountou» Pikine pour occupation illégale de la voie publique, sur ordre du Préfet de Pikine. Les commerçants avaient reçu depuis plus de 4 mois des sommations de quitter les lieux pour le démarrage des travaux de construction d’un autopont. Ayant ignoré l’avertissement des autorités, ces commerçants ont reçu une visite inopinée de bulldozers conduits par des agents municipaux encadrés par les limiers du Commissariat de Pikine venus libérer les emprises. Une opération saluée par les populations qui attendent impatiemment la construction d’une route 2x2 voies et d’un autopont.
Le feu couve à Thiaroye Gare
Le Préfet de Pikine, Moustapha Ndiaye, semble plus que déterminé à mettre fin à l’anarchie et aux rassemblements pour endiguer la propagation de la pandémie du Covid-19. Il a fermé le marché des vendeurs à la sauvette de Thiaroye Gare communément appelés «marketman». Mais ces derniers se sont redéployés dans les ruelles du quartier Pikine Boubou de Thiaroye Gare, à quelques mètres du marché. Ce qui a poussé les populations à sortir de leurs gonds pour accuser leur maire Babacar Sène d’être de connivence avec les commerçants. Elles ont alerté les autorités. Et dimanche dernier, une bataille rangée entre la population etles marchands ambulants a été évitée de justesse. N’eût été l’intervention très rapide de la Police pour calmer les ardeurs, le pire allait se produire. La police a convoqué les deux parties. Le maire Babacar Sène joint par «L’As» se dédouane. Mais les populations menacent de se faire entendre. Comme pour dire que le feu couve à Thiaroye Gare.
Colère des transporteurs
Les acteurs du transport routier ruent dans les brancards. Les responsables syndicaux Alassane Ndoye, Diallo Niang, Pape Mamadou Ndiaye et Gora Khouma sont montés au créneau pour dénoncer l’attribution du marché de transport des vivres dans les régions les plus reculées, à Diop Sy. Ces transporteurs ont fustigé la procédure d’attribution de l’appel d’offres. D’ailleurs le député Diop Sy, pour se dédouaner, a sorti un communiqué pour déclarer que la société adjudicataire est une société familiale. Circulez , rien à y voir …
Riposte des diplomates africains en Chine
Les restrictions imposées aux ressortissants africains à Canton en cette période de pandémie du Covdi-19 vont être progressivement assouplies. C’est ce qu’annoncent les autorités chinoises à la suite de la rencontre lundi 13 avril entre un ministre adjoint des Affaires étrangères à Pékin et une vingtaine d’ambassadeurs des pays africains. D’après «RFI», furieux, les ambassadeurs ont immédiatement demandé des explications au ministre. Ainsi, les diplomates africains à Pékin exigent la cessation immédiate des tests forcés et les mises en quarantaine pour des personnes sans symptômes et sans contact avec des porteurs du virus. Le message a été, semble t-il, entendu par la diplomatie chinoise pressée d’éteindre un vent contestataire qui ruine les efforts de la diplomatie sanitaire chinoise. Canton va lever progressivement les restrictions dites de santé pour les ressortissants africains, a ainsi fait savoir lundi Chen Xiaodong, le monsieur Afrique du ministère chinois des Affaires étrangères, à l’exception, précise toutefois le ministre adjoint, «des personnes soupçonnées d’être infectées». A noter également que lundi dernier, le président de la Commission de l’Union africaine, Moussa Faki Mahamat, a eu un entretien téléphonique avec le ministre chinois des Affaires étrangères, Wang Yi.
Dix Bissau-guinéens interceptés à Bignona
Malgré la fermeture des frontières, les gens tentent toujours de violer les mesures et de pénétrer dans notre pays. Dix personnes de nationalité Bissau-guinéenne en provenance de Gambie, ont voulu traverser la frontière pour rejoindre la Guinée Bissau. D’après nos confrères de «Sud Fm», ces Bissau-guinéens qui étaient sur des motos Jakarta ont été interceptés dans la commune de Bignona par les jeunes du comité de vigilance. Le président du Conseil communal de la jeunesse de Bignona, Abdou Khadre Gassama, renseigne qu’après leur interpellation, ils sont passés au thermoflash. Ce, pour s’assurer qu’ils ne sont pas malades du covid-19.Ala suite de cela, ils ont été mis à la disposition des autorités.
Moustapha Diop avocat des industriels
En marge de sa visite hier au parc industriel et au domaine industriel de Diamniadio, le ministre du Développement industriel et des Pmi, Moustapha Diop, a fait état de la situation qui prévaut dans cette zone en cette période marquée par le Covid-19. A l’en croire, les industries sénégalaises, notamment celles visitées, sont à l’agonie à cause de cette crise sanitaire. «Au Sénégal comme partout ailleurs dans le monde, les industries sont fortement touchées par la crise du covid-19 qui se traduit parfois par un ralentissement, voire carrément un arrêt d’activités dans certaines entreprises. Les industries que j’ai visitées ne sont pas épargnées par la crise et elles sont assez représentatives de la situation qui prévaut actuellement dans la plupart de nos entreprises», se désole Moustapha Diop. Selon le maire de Louga, «ces industries font face à un problème d’approvisionnement en matières premières, une baisse de la production, un manque de débouchés, des difficultés financières. Et les conséquences sociales et économiques risquent d’être catastrophiques, si l’on n’y prend garde». Pour mieux appréhender l’impact de la crise sur le secteur industriel, une enquête a été commanditée à l’Agence Nationale pour les Statistiques et la Démographie (Ansd) afin de disposer de données scientifiques et techniques pertinentes qui permettront aux autorités étatiques d’apporter les solutions appropriées et adaptées aux entreprises affectées par le covid-19. En attendant, le ministre Moustapha Diop salué les mesures prises par le Président Macky Sall. «Je voudrais d’ores et déjà me réjouir des mesures fortes prises par monsieur le président de laRépublique, à travers le Programme de résilience économique et sociale, pour soulager nos entreprises en vue de leur permettre de bien traverser cette mauvaise passe.Je voudrais adresser mes encouragements aux chefs d’entreprises que j’ai visitées et à travers eux, exprimer tout mon soutien à tous les industriels du Sénégal», déclare le maire de Louga.
KEEMTAAN GI : LA GROSSE FARCE
Cinq ans, ce n’est rien dans une vie. Surtout quand on a la charge de diriger une nation. Y en a qui ne peuvent concevoir de faire un seul mandat et débarrasser le plancher. C'est peu pour se faire un trésor de guerre. Surtout quand on sait d’où on vient… Faut alors s’accrocher. Et quand on rempile, faire vite pour ne pas mourir idiot. Mais voilà qu’un virus vient tout compromettre. Pas certain que l’on soit assez liquide après ce rude combat mondial. Les caisses de l’Etat étant vides, le Chef a dû faire la manche, tendant la sébile. Des âmes charitables sont venues à son secours afin qu’il puisse nourrir son peuple. Lui-même s’étant rendu compte qu’il rêvait debout avec de gigantesques projets dont beaucoup sont à l’arrêt ou du moins hypothéqués en attendant des lendemains meilleurs. Le fruit de la manche, quelques milliards confiés au beau frère. Même pour le transport des denrées destinées aux Miskine du pays, on n’entend ni ne voit la tronche du ministre chargé de ce secteur. Le pauvre, obligé de se cloîtrer pendant que le Dauphin choisi exécute les ordres de son goro. Un autre que lui aurait élevé la voix. Lui, il se fait tout petit dans son coin pour ne pas perdre son strapontin. Un poste ministériel, ça paye mieux qu’un cabinet d’avocat, surtout si on n’est pas aussi célèbre que l’autre habitué aux pitreries. Alors, on s’efface pour ne pas gêner le frère de l’épouse du Chef. Elle est la vice-présidente de fait, et a son mot à dire. Vous l’avez vue nourrir nos policiers et gendarmes comme si le Trésor public ne s’était pas déjà chargé de ce devoir ou que ces hommes de tenues étaient des misérables qui meurent de faim ? Ah, la dame, toujours à attendrir des coeurs sur sa légendaire générosité. Certains de ses très intéressés flagorneurs lui ont cousu un boubou de mère Theresa. Le mari, plutôt que d’aller encourager de valeureux combattants à Fann ou Diamniadio, a préféré s’offrir une petite promenade sans danger à l’hôpital Idrissa Pouye qui n’accueille pour le moment aucun malade du Covid 19. Dites, qui est fou ?
Kàccoor bi
COVIDGATE CHANTEURS ET FOOTBALLEURS S’ENRICHISSENT ?
L’après-covid-19 risque d’éclabousser le Sénégal avec des scandales financiers en série. « Le Témoin » quotidien jure que des langues vont se délier pour dénoncer la gestion des fonds et l’attribution des marchés « pandémiques ». Tenez ! Il y a quelques semaines, un grand chanteur avait remis un important don de lots de produits sanitaires au ministère de la Santé. Don ? Oui, les acteurs de la cérémonie avaient bel et bien parlé de « don » pour lutter contre la propagation du covid-19. En tout cas, « Le Témoin » quotidien a appris que ce n’était pas un don, mais plutôt un marché gagné par le chanteur. Et pour ne pas créer des mécontentements auprès de ses pairs musiciens, nous souffle-t-on, il fallait simuler une cérémonie de remise de « dons », et le tour est joué ! Vrai ou faux ? Pendant ce temps, un célèbre ancien international de football a réussi à gagner un marché de transport destiné à convoyer l’aide alimentaire. A défaut d’avoir la logistique (camions), notre talentueux footballeur de renommée internationale a tout bonnement filé le marché à un homme d’affaires, et le tour là encore est joué !
TRANSPORT DE RAMASSAGE DU PERSONNEL FAUTE DE CARBURANT, FBN-BANQUE PARALYSEE…
Cette histoire que « Le Témoin » quotidien vous raconte, est un fait inédit dans l’histoire bancaire au Sénégal. Hier, les clients ont été surpris de la fermeture des agences de Fbn-banque/Sénégal, une filiale du Groupe First Bank of Nigeria. Pour cause, les bus de ramassage du personnel, un ramassage essentiel en cette période de couvre-feu, n’avaient pas de...carburant. Comment ça ! Oui, faute de carburant, les chauffeurs n’ont pas pu aller chercher les agents et opérateurs de banque pour les amener à leur lieu de travail« Le Témoin » quotidien qui a cherché à savoir ce qui se passait a appris qu’au niveau de la direction générale de Fbnbanque, les cadres ne se font pas confiance sur la gestion du carburant. Donc pour la co-signature des « bons » libérant le carburant, c’est la croix et la bannière ! Ce climat de méfiance a eu raison de la journée d’hier où les bus en panne sèche n’ont pas pu faire la navette matinale.
DON D’APPUI A LA MAIRIE DE MEDINA DAKHAR LA CENTRALE TEN MERINA REMET 5 MILLIONS CFA
En inaugurant sa centrale solaire baptisée « Cheick Anta Diop » dans la commune de Médina Dakhar (Tivaouane), la société Ten Mérina avait promis qu’elle allait aider les populations locales. Chose faite ! Car au delà des actions humanitaires à l’endroit des habitants impactés par le projet, les responsables de Ten Merina ont remis une somme de 5 millions cfa à la mairie de Mérina Dakhar. Un fonds pour appuyer la commune dans la lutte contre la propagation du coronavirus. C’est le député Aymérou Gningue, maire de la commune, qui a réceptionné le chèque. Et le président Aymérou Gningue n’a pas manqué de remercier la société Ten Merina au nom de tous les élus locaux. Décidément ! Pas plus tard qu’il y a quelques semaines, le président du Groupe parlementaire Benno Bokk Yakaar (Bby) avait contribué à l’effort de guerre sanitaire du président de la République. Aujourd’hui, c’est un Aymérou tout heureux qui s’est retrouvé dans la posture du « donateur donné » version arroseur financier arrosé
REQUISITION/ACHAT DE 100.000 T DE RIZ DE L’ETAT : UNE RUMEUR DE PENURIE S’EMPARE DES COMMERCES
Le gouvernement a-t-il pillé ou réquisitionné tout ce que les bateaux et magasins comptent comme riz pour satisfaire son programme d’aide alimentaire ? En tout cas, ce programme à l’échelle nationale nécessite plus de 100.000 tonnes de riz et autres denrées alimentaires pour secourir les Sénégalais en cette période de crise sanitaire. Justement, certains commerçants véreux ont profité de cette occasion pour augmenter le prix du riz. Et surtout le riz parfumé dont les prix du sac de 50 kg ont flambé. Tenez ! Ce sac dont le prix tournait entre 21.500 et 22.500 francs coûte aujourd’hui 24.000 voire 25.000 francs. Pire, certains grossistes-spéculateurs ont caché leur stock pour mieux organiser ou provoquer une pénurie. Ce, à quelques jours du début de Ramadan où le riz parfumé et autres denrées alimentaires sont très prisés. Triste constat : les commerçants sénégalais n’ont pas cœur ! Pire, ils restent insensibles à la crise sociale qui frappe durement leurs compatriotes. Il est temps que le ministère du Commerce réagisse pour punir ces crimes tarifaires. Sinon, l’aide alimentaire du président Macky Sall censée soulager les Sénégalais, n’aura pas de sens !
DONALD TRUMP SUSPEND LE FINANCEMENT AMERICAIN A L’OMS
Le président américain Donald Trump a annoncé mardi qu’il suspendait la contribution des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en raison de sa «mauvaise gestion» de l’épidémie du coronavirus. Lors d’une conférence de presse à la Maison Blanche, M. Trump a accusé l’OMS d’avoir mal géré et dissimulé la propagation du virus. «Aujourd’hui, j’ordonne la suspension du financement de l’Organisation mondiale de la santé pendant qu’une étude est menée pour examiner le rôle de l’OMS dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus», a-t-il déclaré. «Le monde a reçu plein de fausses informations sur la transmission et la mortalité» du Covid-19, a-t-il ajouté, dans un long réquisitoire contre cette agence de l’ONU.
UNE NOUVELLE PLATEFORME CITOYENNE SUR LE FRONT CONTRE LE COVID19
Dans le cadre de la lutte contre la pandémie du covid19, une plateforme citoyenne composée de mouvements, de forces démocratiques et sociales, vient d’être portée sur les fonts baptismaux. Dénommée Front «Fagaru Moo Gen Faju », la plateforme, qui regroupe entre autres organisations l’UNACOIS Yéssal, de l’opérateur économique Alla Dieng, le SUTSAS dirigé par le ténor syndical Mballo Dia Thiam ainsi que l’ONG Horizon Sans Frontières, entend pleinement fédérer ses forces à travers un plan de dix lignes d’action bien définies. Hier, lors de la conférence de presse tenue par ce Front, il a été question d’accompagner les structures sanitaires du pays mais aussi et surtout de prendre en charge les groupes vulnérables impactés par la pandémie.
PRODUCTION DES 1ER METRES CUBES DE GAZ KOSMOS ANNONCE LA NOUVELLE DATE
On craignait l’impact du covid19 sur l’exploitation de nos ressources et on n’avait pas tort. Car, le Sénégal ne verra pas les premiers mètres cubes de gaz naturel sortir du gisement Grand Tortue Ahmeyim avant 2023. La compagnie Kosmos a expliqué qu’avec les fermetures de frontières, les interdictions de voyager, les restrictions sociales et les fermetures de bureaux dues au coronavirus, les activités du projet à travers le monde ont été affectées. A travers un communiqué de presse, Kosmos informe que «par conséquent, l’échéancier du projet de la phase1 devrait être retardé d’environ 12 mois, le premier gaz étant maintenant prévu au premier semestre de 2023. La phase1 du projet est actuellement terminée à plus de 30% ».
COVID-19 LE PIC N’A PAS ENCORE ETE ATTEINT, AVERTIT L’OMS
La courbe des contaminations au Covid-19 n’a pas encore atteint son sommet, malgré "un léger ralentissement dans les pays européens les plus touchés’’, a averti mardi l’Organisation mondiale de la santé (OMS). Cette situation s’explique par le fait qu’il y a une hausse des cas dans d’autres pays, explique le site internet des Nations unies, qui publie cette mise en garde de l’OMS. "L’épidémie de Covid-19 en Europe a donné lieu à un tableau contrasté, certains pays comme l’Italie et l’Espagne ralentissant, et d’autres accélérant, comme la Turquie’’, a déclaré lors d’une conférence virtuelle, Margaret Harris, porte-parole de l’OMS. Au niveau mondial, 90% des cas proviendraient d’Europe et des États-Unis, et le pic n’aurait pas encore été atteint, soulignent les Nations unies. Mme Harris semble s’inquiéter des difficultés liées à la publication des données épidémiologiques, notamment le nombre de cas par pays, la taille de la population et l’intensité des tests. Une situation qui pourrait - dans certains pays - expliquer l’augmentation du nombre de cas, selon elle. La pandémie de coronavirus a fait au moins 113.675 morts dans le monde depuis son apparition en décembre en Chine. Plus de 1.812.734 cas ont été diagnostiqués dans 193 pays et territoires depuis le début de l’épidémie. Avec 21.972 décès pour plus de 553.822 cas, les Etats-Unis sont le pays le plus touché. Ils sont suivis de l’Espagne (166.019 cas et 16.972 décès) et de l’Italie (156.363 cas et 19.901 décès).
UN LECTEUR NOUS ECRIT
Joyeux anniversaire cher Témoin ! Vous avez réussi le challenge de tenir un hebdomadaire, de le rendre attractif pendant vingt-cinq longues années, avant d’en faire un quotidien crédible qui tient sa place et joue son rôle dans le système médiatique sénégalais. Votre mérite est immense d’autant que le contexte socio-politico-économique de notre pays est complexe et insaisissable. Je vous félicite, car trente ans de témoignages, c’est déjà « une éternité ». C’est également la preuve d’une endurance, d’un dévouement et d’un professionnalisme. Je vous souhaite bonne chance également car, le chemin est encore long, et la route, parfois brumeuse, est souvent parsemée d’écueils.
Ibra Fall
139 Sicap Mbao Dakar Sénégal ibra.fall0553@gmail.com
Covid-19 : Le Sénégal compte 299 cas déclarés positifs, ce mardi
299 personnes ont été testées positives au coronavirus au Sénégal, dont 183 guéries, 2 décès, 1 évacué et 113 cas sous traitement, a annoncé mardi 14 avril, le ministère de la Santé et de l’action sociale. L’état de santé des patients hospitalisés à Dakar (Diamniadio y compris), Touba et à Ziguinchor est stable. En effet, sur 272 tests réalisés, 8 sont revenus positifs, dont 6 cas contacts suivis et 2 cas issu de la transmission communautaire. Pour rappel, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a rapporté lundi, 11 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 144 tests effectués.
8 nouveaux cas confirmés au Sénégal
Ce mardi 14 avril 2020, le ministère de la Santé et de l’action sociale a fait le point sur la situation nationale des cas de coronavirus. Ainsi, sur 272 tests réalisés, 08 sont revenus positifs. Il s’agit de 06 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et 02 cas issus de la transmission communautaire. Ce jour, le Sénégal a de nouveau enregistré 5 patients guéris, qui vont regagner leur domicile. Le Sénégal compte actuellement 183 patients guéris du Covid 19.
Louga se dote d’un nouveau centre de traitement
L’hôpital régional Amadou Sakhir Mbaye de Louga devrait être doté dès demain mardi d'un centre de traitement du coronavirus. Le matériel technique comme la salle devant accueillir le centre sont d’ores et déjà disponibles. C'est du moins ce qui ressort de la visite de prospection et de faisabilité effectuée ce vendredi au niveau de la structure sanitaire par une équipe d''experts sanitaires du ministère de la santé...
Covid-19 à Louga : Le bilan passe à 27 cas positifs
La région de Louga est fortement touchée par le Coronavirus. Selon des informations de Lougaweb, deux (2) cas confirmés de coronavirus ont été notés, ce mardi 14 avril 2020. Ce qui porte à 27 le nombre total de cas recensés dans la capitale du Ndiambour. Ces cas contacts sont tous issus du premier cas communautaire.
Dahra Djoloff / Braquage en plein couvre-feu : 04 blessés, près de 3 millions Cfa et un 4/4 emportés Malgré le couvre-feu instauré par les autorités pour faire face au Covid19, huit individus encagoulés, à bord d’un 4/4, ont écumé, à Dahra, dans la nuit du lundi 13 au mardi 14 avril le domicile d’un grand éleveur connu sous le nom de Mbaré Ly, sis au quartier Médina Ndiaye derrière l’institut Alfallah. Selon notre source, les malfaiteurs ont réussi à entrer dans la maison en passant par la terrasse. Le frère de l’éleveur, un certain Thierno Ly, surpris dans les bras de Morphée, a été bien tabassé à coups de gourdin. Ce dernier, pour éviter le pire, leur a ouvert la porte centrale du bâtiment. Ainsi, l’éleveur Mbaré Ly et son épouse Fary Ba ont passé un sale quart d’heure entre les mains des bandits qui les sommaient de leur montrer l’endroit où se trouve le coffre-fort qui contenait la somme de 2.500.000 frs. Les malfrats ont fait également la fête à un voisin du nom de Omar Bodeio, alerté par le bruit et qui tentait de secourir la famille de Maré Ly. Avant de vider les lieux, ils ont cambriolé la boutique d’en face avant d'emporter la somme de 175.000 frs, de la boisson et des dentées alimentaires. Les 04 blessés ont été évacués à l’hôpital Magatte Lô de Linguère où ils reçoivent présentement des soins médicaux.
D’anciens ministres de Santé lancent une plateforme pour accompagner
Les Etats Les anciens ministres de la Santé d’Afrique et d’ailleurs ont lancé une initiative internationale pour aider les pays à faire face à la pandémie du Coronavirus. L’annonce est d’Abdou Fall, ancien ministre de la Santé sous Abdoulaye Wade. « Nous avons pris l’initiative avec madame Nora Berra, ancien ministre de la santé de France en association avec d’autres ministres de la santé africains de lancer l’idée d’une plateforme pour accompagner les Etats, les acteurs du secteur de la santé et les citoyens dans le plaidoyer en faveur de changement profond dans le cadre de la prise en charge de cette pandémie. Mais également en tirer des leçons et préparer l’avenir parce que nous pensons qu’il y a des enseignements très importants à tirer de cette expérience pénible », a soutenu Abdou Fall sur IRadio. L’ancien ministre de la Santé a également parlé des leçons à tirer surtout dans le domaine sanitaire. « Le Sénégal a eu la chance d’avoir eu à construire depuis longtemps un système d’alerte qui nous a permis très rapidement d’identifier les premiers cas et de mettre en place un dispositif de riposte. Nous avons eu également une expérience de gestion des épidémies et aussi une expérience d’implication de l’Etat au plus haut niveau dans la prise en charge de certains types d’épidémies. Par contre, là où tout le monde a constaté des défaillances dans les pays riches, comme chez nous, c’est la solidarité entre les nations. En Afrique aussi, nous avons beaucoup de disparités dans nos systèmes de santé mais on n'a pas senti au niveau des Etats une solidarité et une prise en charge communautaire alors nous savons que le virus n’a pas de frontière »
Lutte contre la Covid-19 : Le Frapp veut un budget de 2000 milliards FCFA
Le Front Révolutionnaire Anti-impérialiste Populaire et Panafricain ( FRAPP) trouve insuffisant les 1000 milliards de FCFA annoncés dans la lutte contre la Covid-19. Dans un communiqué, l’organisation panafricaine soutient que « Le FRAPP trouve ces 1000 milliards insuffisants et demande que ce budget soit porté à 2000 milliards pour gagner la bataille contre le coronavirus. » « Le FRAPP exprime son désaccord total devant la politique du président de la République qui est allé contracter des prêts devant les institutions de Bretton-woods dont les politiques ont contribué à créer ce chaos sanitaire dans les pays africains. L’une des leçons à tirer de cette pandémie est qu’il est possible d’avoir un système de santé performant sans l’aide du Fmi et de la Banque mondiale », se sont indignés les camarades de Guy Marius Sagna. Pour finir, ils donnent l’exemple de La Havane : « Cuba – victime d’un embargo illégal et illégitime depuis plus de 50 ans - qui vole au secours de peuples dont les pays ont plus de moyens en offre la preuve ».
Après chaque période d’annulation de la dette des pays africains, on a l’impression de se retrouver au même point de départ. Les pays qui ont bénéficié du processus de désendettement se retrouvent, quelques années plus tard, surendettés
Après le Pape François durant ses bénédictions pascales, le président français Emmanuel Macron a annoncé dans son discours du 12 avril, envisager avec l’Europe à l’annulation massive de la dette des pays africains.
Le processus de développement économique induit des besoins de financement importants pour la mise en place d’infrastructures et de services publics, dont l’essentiel est couvert par l’endettement, notamment public. L’encours de la dette publique africaine représentait ainsi 1 330 milliards de dollars en 2019 , soit 57 % du PIB continental (équivalent à 60 % du PIB en calculant en moyenne pondérée sur les PIB en parité de pouvoir d’achat) ou encore 1 060 dollars par habitant, et s’inscrit en hausse depuis le début de la décennie 2010. Cette augmentation interroge sur la viabilité de l’endettement des États africains et pose la question du financement de leur processus de développement. En Afrique, cette problématique est d’autant plus importante que des allègements significatifs de dette publique ont été accordés dans les années 2000 et 2010.
Le mythe de Sisyphe
Au demeurant, on a l’impression de se retrouver dans un cycle bi-quinquennal de la question de la dette des pays africains qui déjà, durant les dix dernières années, ont bénéficié de l’initiative PPTE qui a permis un effacement de la dette à travers le mécanisme de réinvestissement des fonds consentis pour le service de remboursement de la dette. Au regard de tout ce qui précède, après chaque période d’annulation ou d’allégement partiel de la dette des pays africains, on a l’impression de se retrouver au même point de départ, dans une sorte de mythe de Sisyphe.
Car les pays qui ont bénéficié du processus de désendettement se retrouvent, quelques années plus tard, surendettés comme c’est le cas du Congo et du Mozambique. Le premier a vu sa dette effacée entre 2009 et 2010 mais se retrouve en 2020 avec une dette de plus de 120% de son PIB. La dette publique de la République du Congo oscille autour de 12,5 milliards de dollars. Cela représente plus d’un tiers supplémentaire par rapport aux estimations publiées par le FMI en juillet 2019 . Le Congo, il sied de le signifier, dans le cadre bilatéral, ne doit pas à la France plus de 11% de sa dette. La part de la dette du Congo qui pose problème est celle vis-à-vis de la Chine , des traders pétroliers, des banques privées et des obligations. Les prévisions budgétaires des charges de trésorerie pour 2020 sont de 1045milliards FCFA dont 601milliards pour cette partie-ci de la dette. Les experts sont formels, le Congo n’a pas les moyens de faire face à de tels engagements.
Tant que la Chine et les traders ne réduiront pas leurs créances, le Congo ne pourra pas à court et moyen terme s’en sortir malgré l’annulation massive annoncée par le chef de l’Etat français en faveur des pays africains. Ainsi, toujours dans le même ordre d’idée, la Côte d’Ivoire qui avait en 2012 atteint le point d’achèvement de l’initiative PPTE se retrouve aujourd’hui avec une dette publique qui avoisine 12 105,3 milliards FCFA à fin juin 2019. Elle réalise ainsi une progression de 4,29% par rapport à son niveau du 31 décembre 2018. L’encours de cette dette est essentiellement constitué de 67% de la dette extérieure et de 33% de la dette intérieure. A la fin de juin 2019, la dette extérieure de la Côte d’Ivoire s’est élevée à 8 063 milliards FCFA contre 7 613,4 milliards FCFA à fin décembre 2018. Les principaux créanciers de la Côte d’Ivoire sont donc les porteurs de titre de créances (51%), les partenaires bilatéraux (17,4%) et multilatéraux (24,6%). La part des autres créanciers ne ressort qu’à 7%. La plus grande part de cette dette est libellée en dollar (44,7%) contre 34,9% en euro. Aussi, 97,4% de la dette extérieure a été contractée à taux fixe contre 2,6% à taux variable.
La problématique de l’annulation de la dette
Annulation massive de la dette. Pourquoi Macron utilise t-il le vocable “massive”? Une annulation n’est elle pas une annulation? S’agit-il d’une réduction massive ou d’une annulation massive? D’entrée de jeu, il sied de souligner que la dette est le moyen classique d'”asservir davantage” les pays endettés, en ajoutant un nœud supplémentaire au nœud existant autour de leur cou. Par ailleurs , lorsqu’on parle d’annulation de la dette, c’est pas toujours limpide. Le togolais Edem Kodjo nous disait que par annulation de la dette il ne s’agit souvent que de l’annulation des intérêts de ladite dette tandis que le “capital” reste entier.
Parfois, on annule une partie de la dette (capital) sans toucher aux intérêts. Ce qui compte souvent pour le bailleur c’est la publicité autour de la pseudo-annulation de la dette et là, les détails manquent. Les dirigeants africains, pour la plupart d’entre eux, ne partagent pas avec leurs citoyens même par le biais de leurs élus au parlement. L’annulation de la dette de l’Afrique ne bénéficiera jamais qui plus est aux peuples du continent. Tous les experts et observateurs africains les plus avertis le savent, y compris les tenants du système financier des pays occidentaux et asiatiques. Le désendettement servira d’abord à déresponsabiliser certaines élites politiques prébendiéres ayant endetté leur pays à des fins de corruption et d’enrichissement personnel. La question de l’endettement du désendettement cyclique dans la coopération multilatérale s’apparente à un jeu de casino. Au terme de notre analyse, il serait judicieux de faire remarquer que le continent est riche de ses hommes et femmes mais cela n’est encore bien clair dans nos textes et les esprits de plusieurs africains, les dirigeants. Parce qu’on a pas cesser de nous asséner que nous sommes pauvres, sous-développés, qu’on nous aide, on a fini par le croire et on arrête pas de tendre la main. Il faut que cela change .
TRUMP SUSPEND LA CONTRIBUTION AMÉRICAINE À L'OMS
Le président américain a justifié cette annonce, mardi, en raison de la « mauvaise gestion » de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) face à l’épidémie de Covid-19
Le président américain, Donald Trump, a annoncé, mardi 14 avril, qu’il suspendait la contribution des Etats-Unis à l’Organisation mondiale de la santé (OMS) en raison de sa « mauvaise gestion » de l’épidémie due au coronavirus.
« Aujourd’hui, j’ordonne la suspension du financement de l’Organisation mondiale de la santé pendant qu’une étude est menée pour examiner le rôle de l’OMS dans la mauvaise gestion et la dissimulation de la propagation du coronavirus », a-t-il déclaré.
« Le monde a reçu plein de fausses informations sur la transmission et la mortalité » du Covid-19, a-t-il ajouté, dans un long réquisitoire contre cette agence de l’ONU.
DETTE AFRICAINE : LA GÉNÉROSITÉ CALCULÉE DE MACRON
«Aujourd’hui, 40 % de la dette africaine, entre 145 et 175 milliards de dollars, est due à la Chine. Dans quelle mesure, Macron peut-il inviter à annuler une dette qu’il ne possède pas ?»
Libération |
Maria Malagardis |
Publication 14/04/2020
Alors que la dette du continent est en grande partie due à la Chine, la demande d’annulation du président français est surtout interprétée par certains comme un effet d’annonce.
Ce fut certainement l’annonce la plus surprenante du discours présidentiel lundi soir : «Nous devons aussi savoir aider nos voisins d’Afrique à lutter contre le virus plus efficacement, les aider aussi sur le plan économique en annulant massivement leur dette», a déclaré Emmanuel Macron, qu’on n’attendait pas forcément sur ce terrain-là. Aussitôt, les réseaux sociaux ont été envahis de commentaires cocardiers s’insurgeant contre une annulation de dettes en faveur de l’Afrique alors qu’une largesse du même genre aurait dû profiter en priorité à nos entreprises nationales.
Autant rassurer tout de suite ces internautes «patriotes» : «Aujourd’hui, 40 % de la dette africaine, entre 145 et 175 milliards de dollars, est due à la Chine. Dans quelle mesure, Macron peut-il inviter à annuler une dette qu’il ne possède pas ?» s’interroge malicieusement Andrea Ngombet, un activiste congolais au sein du collectif Sassoufit qui depuis son exil parisien dénonce la kleptocratie qui règne au Congo-Brazzaville.
Voilà bien longtemps que les entreprises chinoises se sont incrustées dans le paysage économique de son pays natal, «à l’aide de contrats bidons, d’offres d’infrastructures plus ou moins fiables. Et avec des contreparties qui relèvent d’un système quasi féodal, en prenant possession des ressources locales. On retrouve le même système à Djibouti, en Guinée, en république démocratique du Congo ou en Ouganda», accuse-t-il. «Du coup, l’annonce de Macron vise peut-être à faire pression sur la Chine pour la contraindre à entrer réellement au sein du Club de Paris, là où se négocient les dettes africaines et où Pékin n’a jusqu’à présent accepté qu’un poste d’observateur depuis deux ans», suggère l’activiste congolais, qui voit dans cette démarche la possibilité d’impliquer la Chine «à un moment où les entreprises françaises en Afrique souffrent de l’insolvabilité des Etats qui ne règlent plus leurs échéances sous prétexte que la dette les étrangle».
«Mallettes»
Mais il reste plutôt méfiant :«Quand on évoque les dettes africaines, de quoi parle-t-on ? En réalité, il s’agit surtout de malgouvernance. Depuis les années 90, tous les dix ans, on voit naître des initiatives pour annuler les dettes africaines, et on se retrouve à chaque fois dans le même marasme. Car, parmi les pays bénéficiaires, il y a toujours les mêmes régimes qui volent les ressources de leurs pays», déplore-t-il. Et de rappeler que plus de 50 milliards de dollars (environ 45 milliards d’euros) échappent chaque année au fisc sur le continent et se retrouvent sur des comptes dans les paradis fiscaux,«sans compter les innombrables mallettes de cash qui circulent et ne sont pas comptabilisées».
Reste que les initiatives en faveur de l’allégement ou de l’annulation des dettes africaines sont à nouveau dans l’air du temps : le 11 avril, huit personnalités africaines signaient une tribune en faveur d’une suspension immédiate du remboursement de la dette, pour faire face aux conséquences économiques du coronavirus en Afrique. «Et le jour même du discours de Macron, c’est le FMI qui annonçait le versement d’une aide d’urgence à 25 pays, dont 19 africains. Aide qui leur permet de couvrir six mois de remboursement de leurs dettes à l’égard de cette institution», rappelle Kako Nubukpo, économiste et ancien ministre togolais.
«Anticipation»
«En réalité, Macron s’aligne sur cette position du FMI. C’est peut-être une bonne chose à court terme, parce que le continent manque de moyens pour répondre à la pandémie avec un déficit annuel de 66 milliards de dollars dans le seul domaine de la santé. Mais c’est une arme à double tranchant car on perpétue aussi le schéma des trente dernières années qui ne sanctionne pas la malgouvernance. Laquelle a justement conduit à négliger les infrastructures de santé», constate-t-il lui aussi, appelant à rester très vigilant sur les modalités éventuelles de cette annulation et le choix des bénéficiaires.
«En quoi un effacement des dettes peut-il combler à court terme le manque de masques, de respirateurs, voire d’électricité ?» s’interroge de son côté l’analyste politique ivoirien Franck Hermann Ekra. Lui voit dans cette annonce «une anticipation du monde d’après» : «On a le sentiment que Macron tente de reprendre la main en Afrique, tout en rappelant implicitement le destin universaliste de la France. Et dans l’immédiat, derrière le masque de la générosité, c’est aux Français qu’il s’adresse bien plus qu’aux Africains. Comme pour souligner que la France est passée du côté des soignants, avec un président qui, d’un discours à l’autre, a troqué l’uniforme du général de guerre pour la panoplie du médecin en chef. On est aussi dans le registre de l’émotion, celui qui s’impose au discours politique en ces temps de pandémie.»