Covid-19: Le Sénégal compte 314 cas déclarés positifs, ce mercredi
314 personnes ont été testées positives au coronavirus au Sénégal, dont 190 guéries, 2 décès, 1 évacué et 121 cas sous traitement, a annoncé mercredi 15 avril, le ministère de la Santé et de l’action sociale. L’état de santé des patients hospitalisés à Dakar (Diamniadio y compris), et à Ziguinchor est stable. En effet, sur 227 tests réalisés, 15 sont revenus positifs, dont 14 cas contacts suivis et 1 cas issu de la transmission communautaire. Pour rappel, le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr a rapporté mardi, 8 nouveaux cas de contamination au Covid-19 sur les 272 tests effectués.
Coronavirus : 15 nouveaux cas confirmés au Sénégal
Ce mercredi 15 avril 2020, le ministère de la Santé et de l’action sociale a fait le point sur la situation nationale des cas de coronavirus. Ainsi, sur 227 tests réalisés, 15 sont revenus positifs. Il s’agit de 14 cas contacts suivis par les services du ministère de la Santé et 01 cas issu de la transmission communautaire. Même si le nombre de cas infectés augmente, certains patients s’en sortent. La situation de ce mercredi 15 avril offre 7 nouveaux malades guéris du Coronavirus.
Contamination du Covid-19 : Seules 5 régions sont épargnées au Sénégal
43 jours après son entrée au Sénégal, le CoronavirusnCovid-19 a déjà touché 9 régions dans ce pays. Seuls 5 sont jusqu’à présent épargnées par cette pandémie qui fait des ravages un peu partout dans le monde et qui a mis à terre les plus grandes puissances du monde. Il s’agit de Kaolack où 28 cas suspects ont été tous diagnostiqués négatifs, Kaffrine avec 19 suspects révélés négatifs après les tests, Matam, Sédhiou et Kédougou. Une situation qui n’a pas poussé les autorités locales à baisser les gardes. Au contraire, elles ont tout mis en œuvre pour barrer la route à ce virus. Leur objectif, éviter toutes contaminations de leur zones en contrôlant toutes les entrées comme du lait sur le feu.
Alioune Tine sur le convoyage du riz :”C’est honteux que des gens s’enrichissent sur le dos du peuple”
Alioune Tine, fondateur de Afrika Jom Center s’est prononcé sur la polémique née du convoyage du riz destiné aux Sénégalais dans le cadre de la lutte contre le Covid-19. Sur les ondes de iRado, l’ancien coordonnateur de la Raddho a indiqué que c’est honteux que des gens profitent du coronavirus pour chercher à s’enrichir sur le dos du peuple. Selon lui, certaines personnes cherchent à trahir l’esprit du Chef de l’Etat dans sa lutte contre la propagation du Coronavirus. L’Ofnac et le Procureur de la République devraient s’autosaisir sur cette affaire, déclare-t-il. Et d’ajouter que la mise en place d’un comité de suivi où toutes les franges de la société seraient représentées devient impératif.
Fermeture des frontières : Des Bissau-Guinéens cherchent à rallier le pays via Ziguinchor
Le département de Bignona fait face ces derniers temps à un afflux de ressortissants Bissau-Guinéens venant de la Gambie. Ces derniers cherchent à rallier le pays via Ziguinchor malgré la fermeture des frontières. Une vingtaine parmi eux ont été éconduits à la frontière gambienne par les autorités administratives du département. Cet afflux massif de ressortissants étrangers est à l'origine du renforcement du dispositif au niveau des frontières, selon le préfet de Bignona. "Nous avons noté depuis une semaine des déplacements irréguliers de personnes étrangères qui cherchent à entrer dans le département. Nous avons mis en place un dispositif au niveau des frontières pour contrôler les points d'entrée non officiels", a soutenu Babacar Ndiaye sur la Rfm.
Polémique tests de vaccins : Macron demande pardon aux Africains
Le Président français désapprouve la proposition des chercheurs Jean-Paul Mira et Camille Locht consistant à mener "une étude du vaccin Bcg en Afrique", pour lutter contre le Covid-19. Alors que ces propos avaient heurté nombre d'Africains, le ministère français des Affaires étrangères avait réagi sans équivoque en condamnant l'acte. Outre cette sortie du quai D'Orsay, Emmanuel Macron a tenu à présenter ses excuses, sur Rfi. "Je veux vraiment avoir un message d'amitié d'abord pour tous nos amis d'Afrique. Je le dis aussi, parce que vous l'avez évoqué : il ne faut pas avoir de catastrophisme. Et je veux le dire aussi parce que j'ai été frappé, comme vous, par des propos inconséquents qui ont été tenus par certains chercheurs français et ont blessé, à juste titre, nos amis africains. Et je veux ici les condamner avec beaucoup de force, et dire que la France n'a jamais considéré que l'Afrique était un lieu d'expérimentation de la médecine", coupe-t-il net. "C'est aussi, poursuit Macron, pour cela que j'ai eu toutes ces précautions quand vous m'avez parlé de la chloroquine. On (en) est en France aux essais cliniques sur l'hydroxychloroquine-azithromycine. Donc ce qui est en France à l'essai clinique, chez mes amis, doit rester à l'essai clinique, et pas au niveau du traitement répandu. Je veux donc avoir ce message d'amitié et d'excuses, et je veux, à l'égard de tous nos compatriotes qui vivent à travers l'Afrique, avoir le même message d'amitié à l'égard aussi de tous vos collègues qui font ce beau métier d'informer."
Covid-19 : Tambacounda enregistre un nouveau cas
La région de Tambacounda a enregistré un nouveau cas positif, ce mercredi. Ce qui porte à neuf (9) le nombre de cas dans le département de Goudiry. 139 prélèvements ont été envoyés à Kolda et les résultats sont attendus incessamment.
Un bienfaiteur anonyme
Nos radars ont filmé un homme offrant à manger à l’heure du couvre-feu à des policiers en faction au rond point EMG. Cet individu, pur produit de l’informel ne veut pas qu’on cite son nom. Mais il tient à souligner qu’il le fait par patriotisme. Ces serviteurs de la Nation veillent sur nous quand nous dormons. Selon lui, ils méritent reconnaissance et considération de nous tous.
Mbour : 5 personnes arrêtées à Saly avec 7,625 Kg de Haschich
Les policiers ont encore frappé fort sur le Petite Côte. En effet, "dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue sur l'étendue du territoire national, les éléments du commissariat urbain de Saly Portudal, exploitant des informations faisant état d'un vaste réseau de trafic de stupéfiants, ont interpellé, le jeudi 09 avril 2020, cinq (05) individus, trouvés en possession de 7,625 kilogrammes de Haschich". Selon le Bureau des relations publiques de la police qui a donné l'information, "une enquête a été ouverte aux fins de démanteler d'autres réseaux similaires".
Rappel à Dieu de Souleymane Guèye Ciss, SG de la LD Debout
Rufisque est en deuil. Souleymane Guèye Ciss, secrétaire général de la LD Debout, est rappelé à Dieu, ce mercredi, suite à une maladie. Souleymane Guèye Ciss s’en est allé. Le directeur financier de l’Agetip quitte le bas-monde pour rejoindre ce qu’il y a de meilleur dans l’Au-delà. Des témoignages reçus à Senego, l’homme est peint comme un entrepreneur engagé au service de ses compatriotes. L’initiateur de l’école Edicom, spécialisée dans l’enseignement professionnel, basée dans la vieille ville, était utile à sa communauté. Souleymane Guèye Ciss a été aussi plusieurs fois membre du Conseil municipal de Rufisque.
Pour participer à l’effort de lutte contre la pandémie du Covid-19, Rotary Clubs du Sénégal met sur la table un chèque de vingt millions deux cent cinquante mille FCFA
Conformément à la poursuite de ses six axes stratégiques, et fidèle à sa tradition humanitaire, le Rotary a participé, à la lutte contre cette pandémie (COVID-19).
C’est ainsi qu’une délégation de la Coordination nationale des Clubs Rotary du Sénégal, conduite par le Past District Gouverneur Aristide Tino ADEDIRAN, Baba TALL, Président du Rotary Club Dakar SOLEIL, Mohamed GANDHOUR, Président du Rotary Club Dakar Doyen et Paolo Carlo REGANO, Président du Rotary Club Dakar Millenium, a été reçue par le Comité de Suivi du Covid-19, dirigé par le Dr Abdoulaye LY, Conseiller Technique n°1, représentant Monsieur Abdoulaye Diouf SARR, Ministre de la Santé, empêché.
A titre de don, un chèque de vingt millions deux cent cinquante mille (20.250.000) FCFA a été remis au Dr Abdoulaye LY, Conseiller Technique N°1 du Ministre, en présence d’autres membres du Cabinet, pour soutenir l’action du Comité de Suivi du Covid-19, dans la lutte contre cette pandémie au Sénégal.
A cette occasion, Monsieur ADEDIRAN a rappelé l’histoire du Rotary depuis sa création en 1905, avec ses différentes actions à travers le monde, et particulièrement dans les luttes contre les différentes épidémies et pandémies dont la plus soutenue est celle contre la poliomyélite.
Tour à tour, les différents Présidents ont loué les actions en cours. Au nom de tous les Rotariens du Sénégal, ils ont vivement encouragé le corps médical et les autorités étatiques pour les résultats encourageants jusque là enregistrés.
L’occasion a été saisie pour magnifier l’action inter Clubs, réalisée et coordonnée par les Adjoints Gouverneurs, en collaboration avec l’ensemble des Clubs Rotary du Sénégal.
Pour sa part, après avoir présenté les excuses de Monsieur le Ministre de la Santé et de la Prévention, le Dr Abdoulaye LY, a loué ce geste important et a chaleureusement remercié l’ensemble des Rotariens du Sénégal pour leur participation active et à tous les niveaux de la politique sanitaire du Sénégal. Pour finir, au nom de Monsieur le Ministre, il a vivement félicité le Rotary.
par Latyr Diouf
VIDES ET COVID-19 : NOUS SOMMES EN GUERRE !
La société post-Covid-19 sera forcément marquée du sceau de l’impréparation globale de cette guerre dont on expérimente actuellement les effets. Mais, quand la paix sera revenue, la pire des désillusions serait de réendosser notre hébétement de plus belle
Cette sentence a été, en substance, le sommet des allocutions présidentielles prononcées à la télévision, du reste, sans le panache gaullien, le souffle castriste ou encore le doux tragique senghorien. L'époque a changé. La duplication massive des déclarations et les multiples commentaires, qui les ont accompagnées, ont dilué l'aura qu'elles devaient tirer du désarroi mondial. Tout paraît tellement désincarné par la prééminence de l'accessoire et du faux-semblant sur l'essentiel. Il est heureux, soit dit en passant, que l’Africain Macky Sall et non moins président de la République du Sénégal partageât ses réflexions écrites face à la situation. Pour se ressaisir, les paroles officielles avaient tenté d'abord de caractériser avec gravité le fléau qui a pris le monde au dépourvu. Dans un florilège de curieux portraits-robots, l'ennemi public numéro 1 est décrit comme infiniment petit, invisible, sans passeport ni visa, ignorant les frontières et frappant, de manière rapide, brutale et indifférenciée, riches et pauvres. Et pour ne rien arranger, cet insolent microscopique avait déjà fait vaciller de puissants pays aux dispositifs sanitaires réputés très performants.
C'est, manifestement, la virulence létale du virus qui justifia les sorties vigoureuses de la fin de la première quinzaine de mars et leur sémantique martiale. En effet, de son foyer wuhanais en Chine, le mal s'était déjà propagé, de manière vertigineuse, aux quatre coins du monde. Personne n’en avait, véritablement, pris la mesure. Il est désormais communément identifié sous le nom de Covid-19, acronyme anglais signifiant en français maladie à coronavirus 2019. Malgré les nombreuses explications savantes qu’elle a suscitées, elle reste mal connue. Point de vaccin ; point de médicament, à ce jour. Les masques et tests, qu’on pouvait espérer élémentaires au regard des grands progrès d’une humanité à l’heure de l’intelligence artificielle, ont pu faire défaut dans des pays parmi les plus structurés et les plus aisés.
Des mesures spectaculaires furent prises : fermeture des écoles, des frontières et de certains commerces, annulation de grandes rencontres internationales et de grands événements scientifiques, culturels et sportifs, confinement, état d’urgence, couvre-feu… Les États recouvrèrent leurs puissants monopoles sans, toutefois, disposer du moindre antidote pour contenir la pandémie. Il fallait vite sublimer cette remarquable impuissance et rassurer les populations : le Léviathan les protège et les couvre de sa bienveillante autorité. Cependant, il ne serait pas malsain de songer furtivement à deux avatars : la populaire expression de la carotte et du bâton ou l’incontournable Surveiller et punir de Foucault. Car, oui, l’injonction « restez chez vous ! », d’une part, a été accompagnée d’une campagne de sensibilisation proche de la propagande totalitaire. La mise en scène de gestes dit barrières devint virale. Se laver les mains avec du savon ou une solution hydroalcoolique, éternuer ou tousser dans le creux de son coude, utiliser un mouchoir jetable, observer une distance sociale étaient érigés au rang de trouvaille brevetée. D’autre part, faute d’attestation dérogatoire pertinente, tout déplacement est interdit, sous peine d’amende. Cependant, dans de nombreux pays, le nouvel ordre est imposé à coup de matraque. Gare à ceux qui ne respectent pas le confinement et les couvre-feux !
L’adhésion massive des nations à la guerre mondiale contre la Covid-19, avec des armes aussi dérisoires, prêterait à sourire, si le bilan macabre n’était pas aussi vulgarisé. Ce 14 avril 2020 à 19h30, la Covid-19 a fait 121 897 morts dans le monde. De plus, des personnalités fort sympathiques et très inspirantes nous ont quittés, sans que l’hommage qui sied à leur séjour terrestre puisse leur être rendu. Les drames, qui frappent actuellement des millions de personnes à l’échelle du monde, sont incommensurables. Ils sont couverts de ces pudeurs typiques des détresses muettes et voisines du désespoir. Car au-delà de la mort, des inhumations sommaires, des deuils solitaires et des risques de contagion, l’isolement généralisé exacerbe toutes les précarités matérielles et morales, en mettant à nu la terrible angoisse de l’impuissance devant son propre sort, si ce n’est celle de la résignation face au désarroi d’un être cher.
L’Etat du Sénégal s’est montré bien inspiré dès les premiers effets de la pandémie sur son territoire, voire depuis le très pertinent refus du président de la République de faire rapatrier nos compatriotes d’un Wuhan au pic de la contagion. Avec son programme dit de résilience économique et sociale, des mesures sont prises dans l’esprit de soutenir la santé et les ménages, assurer la stabilité économique et financière et sécuriser l’approvisionnement du pays. Une union sacrée s’est également déclarée autour de l’élan national de riposte contre la maladie. A cela s’ajoute un nombre de cas identifiés et de décès encore relativement peu élevé en comparaison avec les pays les plus affectés. Beaucoup d’hypothèses ont été avancées pour expliquer le taux de morbidité faible en Afrique subsaharienne. Les plus scientifiquement plausibles semblent d’ordre immunologique ou en lien avec la jeunesse de la population du continent. C’est, du moins, l’avis d’un ami médecin actuellement au cœur de la prise en charge de patients atteints du Covid-19 dans une région très impactée. Il se dit peu convaincu par les suppositions liées à une barrière climatique tropical et balaye les considérations génétiques évidemment racistes. Quant à la prétendue compétitivité subite de notre système de santé, il la trouve franchement agaçante. Il serait indécent, pense-t-il, d’ignorer les nombreuses autres morts non imputables au Covid-19 et de feindre d’oublier nos immenses défis en matière de santé.
L’autre indécence s’est manifestée dans les solidarités ostensibles, qui consiste essentiellement en denrées alimentaires et en produits hygiéniques pour des présumés plus démunis. La démence politicienne, démagogique et effrontée, qui gangrène le pays, a trouvé là un nouveau cheval de bataille et parvient à nous indisposer jusqu'aux confins de nos confinements. La cause de l’entraide pouvait être noble, si elle était exempte de calcul et de mise en scène autocentrée. Elle pouvait être salutaire, si elle prolongeait qualitativement et quantitativement la résilience des bénéficiaires. Elle pouvait, enfin, être légitime, si elle n’autorisait aucune interrogation sur les moyens des généreux bienfaiteurs. Mais, elle a été empressée, indiscrète, dérisoire et soucieuse de reconnaissance populaire. La solidarité est indispensable dans les moments que nous traversons. Nul n’en disconviendrait. En priorité, elle doit être le fait des pouvoirs publics qui, reconnaissons-le, font de leur mieux avec les contraintes inhérentes au fonctionnement de nos administrations. L’Etat du Sénégal, à travers la Force Covid-19, a pris d’importantes mesures dont le détail a fait l’objet d’une large diffusion. Les efforts individuels, auxquels chacun est socialement sommé de consentir, doivent se passer de démonstration grotesque d’égo. On remarquera que sur la liste des donateurs du Fonds Force Covid-19 établie par la Direction générale de la comptabilité publique et du trésor, les montants vont de 2000 (moins de 4 euros) à 1 milliards CFA (plus d’1,5 million €) et concernent, à ce jour, moins de 500 personnes. Tout Sénégalais, doté du moindre et quelconque revenu, a, dans son entourage, des parents, des amis et des connaissances fort dépourvus qu’il tient parfois en respect pour sa propre survie. Aucune fortune privée n’est en mesure de venir définitivement à bout de la précarité par la charité. Tout secours doit donc rappeler au donateur que sa supériorité n’est pas figée et qu’il peut se retrouver à la place de l’assisté, en situation de nécessiteux. Beaucoup d’adages, marqueurs de l’interdépendance communautaire, professent cette sagesse existentielle implacable. La gratitude reçue (ou donnée) ne doit pas créer des obligations dont on tirerait un ascendant définitif.
Les carences que révèle cette pandémie sont nombreuses et insoupçonnables. Elles se nichent, par exemple, dans les félicitations amplement méritées au personnel médical et paramédical. Le fait d’applaudir tous les soirs des travailleurs en mission de service public est bruissant de symboles. Des images et audios de soignants terrassés de fatigue et dépités par des manquements et des pénuries incroyables ont, pour sacrifier au lieu commun, ému la toile. Sur le plan économique, l’incertitude des prévisions du FMI et la récession déjà qualifiée d’historique en France préfigurent les déficits abyssaux à combler. Le jour d’après sera plein de ces vides. De cette drôle de guerre, la stratégie prospective ne saurait se limiter, après l’urgence de trouver un remède, à un retranchement dans le beau temps proverbial qui succède nécessairement à la pluie. Une locution latine célèbre nous dit : « Si vis pacem, para bellum » (littéralement « Si tu veux la paix, prépare la guerre »). La société post-Covid-19 sera forcément marquée du sceau de l’impréparation globale de cette guerre dont on expérimente actuellement les effets. Mais, quand la paix sera revenue, la pire des désillusions serait de réendosser notre hébétement de plus belle. Car, après avoir redécouvert le rôle de l’agriculteur, du pécheur, du soignant, de l’enseignant, de l’éboueur et de toutes les petites mains indispensables et peu valorisées, il restera si peu de fierté à tirer des privilèges d’une réussite confinée, insolente et spéculative dans un monde fragile et aliénant.
UN AGENDA POUR LES EXAMENS SCOLAIRES EN GESTATION
Le président a demmandé aux ministres concernés de mener des concertations urgentes avec les partenaires sociaux en vue d’évaluer l’impact global du COVID-19 sur le secteur éducatif - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 15 avril 2020.
"Le Conseil des ministres s’est tenu le mercredi 15 avril 2020, en visioconférence, sous la présidence du Chef de l’Etat, son Excellence, Monsieur Macky SALL.
Le Chef de l’Etat a, à l’entame de sa communication, adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne, au sortir de la semaine sainte et de la célébration de la fête de Pâques. Le Président de la République a en outre remercié toutes les autorités religieuses du Sénégal qui se sont engagées avec l’Etat et les populations dans la lutte contre la pandémie du COVID-19.
Le Chef de l’Etat, abordant la question de l’accompagnement des citoyens dans le contexte du COVID-19, a informé le Conseil avoir procédé au lancement des opérations d’aide alimentaire d’urgence. Il a, à cet effet, demandé au Ministre du Développement communautaire, en rapport avec le Ministre des Forces armées et le Ministre de l’Intérieur de veiller à l’acheminement rapide à destination et à la distribution, dans les meilleures conditions par des commissions créées au niveau territorial, des dotations alimentaires.
Le Président de la République a salué les contributions des collectivités territoriales.
Il a, par ailleurs, demandé au Ministre des Collectivités territoriales et au Ministre des Finances et du Budget de faciliter aux collectivités territoriales, les procédures administratives et budgétaires en vue de l’allocation complémentaire de secours aux populations vulnérables.
Le Président de la République a insisté sur la nécessité de déployer, dans les meilleurs délais, l’assistance de l’Etat à nos compatriotes de la Diaspora affectés par la pandémie.
Le Chef de l’Etat a, au sujet de la maitrise de la pandémie du COVID-19 et du plan national d’investissement dans le secteur de la santé, demandé au Ministre de la Santé et de l’Action sociale, en relation avec les ministres concernés de renforcer davantage les dispositifs de prévention, de veille et d’alerte précoce au niveau des structures sanitaires et des lieux publics, au regard du développement de la transmission communautaire.
Le Président de la République a, dans cette perspective, informé le Conseil avoir eu une séance de travail en visioconférence le jeudi 09 avril 2020, avec des universitaires et spécialistes de la Santé afin de renforcer davantage la riposte et de préparer l’après COVID-19 pour notre système de santé. Il a, à cet égard, magnifié les compétences de nos ressources humaines nationales en matière de santé publique et réitéré les félicitations et encouragements de la Nation aux personnels concernés, tout en les invitant à participer activement à la mise en œuvre du Grand Plan National d’Investissement quinquennal, dont la finalisation est prévue en fin avril 2020.
Le Président de la République a, dès lors, demandé au Garde des Sceaux, Ministre de la Justice, de poursuivre les réformes entamées dans le cadre de la modernisation de notre système judiciaire et de l’administration pénitentiaire.
Le Chef de l’Etat, revenant sur la gestion et le suivi des affaires intérieures, a abordé la situation scolaire et universitaire. Il a à cet égard, demandé au Ministre de l’Education nationale et au Ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, et au Ministre de la Formation professionnelle de mener des concertations urgentes avec les partenaires sociaux en vue d’évaluer l’impact global du COVID-19 sur le secteur éducatif. Il a également demandé aux ministres d’élaborer une feuille de route pour la poursuite des enseignements de même qu’un agenda des évaluations, examens et concours, tout en tenant compte aussi de l’impact sur les établissements d’enseignement privés.
Le Président de la République a, au titre du fonctionnement des institutions financières durant la pandémie du COVID-19, demandé au Ministre des Finances et du Budget, en relation avec celui de l’Economie et de l’Observatoire de la Qualité de services financiers, d’engager, avec les responsables de la BCEAO, des établissements de crédit et des institutions de microfinance, des consultations afin de sécuriser davantage le traitement diligent des opérations financières et de faire bénéficier aux différents agents économiques, d’un report d’échéances de leurs crédits sur une période à convenir.
Le Chef de l’Etat a clos sa communication sur le suivi de la coopération, des partenariats et sur son agenda.
Au titre des Communications, le Conseil a enregistré les interventions de différents ministres.
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté :
- le projet de loi relatif à la prorogation des délais en matière civile, commerciale, sociale et administrative et à la suspension des mesures d’expulsion ;
- le projet de loi portant suspension des recours, de l’exécution des sentences et prorogation de certains délais, en matière pénale ;
- le projet de décret portant règlement général sur la comptabilité publique."
DÉCÈS DE SOULEYMANE GUEYE CISSÉ, SG DE LA LD/DEBOUT
Le militant de Gauche est décédé ce mercredi matin à Dakar à l’âge de 53 ans
Le Secrétaire Général de la Ligue Démocratique/Debout, Souleymane Gueye Cissé, est décédé ce mercredi matin à Dakar à l’âge de 53 ans, a appris l’APS.
Militant très tôt engagé dans la gauche au sein de la Ligue démocratique/Mouvement pour le parti du travail (LD/MPT), il a été pendant plusieurs années, un fer de lance du mouvement de jeunesse de ce parti à côté de son leader historique, le professeur Abdoulaye Bathily.
Conseiller municipal à la ville de Rufisque Ouest, il était également conseiller départemental.
En 2018 lors d’un congrès, il marque une rupture avec la LDMPT et crée dans la foulée une aile dissidente dénommée LD/Debout.
Né en 1967 à Rufisque, Souleymane Gueye Cissé a fait ses humanités au lycée Abdoulaye Sadji de cette ville où il s’était illustré parmi les ’’dirigeants de grève’’.
Après des études à l’université de Dakar, il avait eu à occuper le poste de Directeur Administratif et financier de l’Agence d’Exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP).
Entrepreneur, il a fondé depuis 2000 à Rufisque sa ville natale le Groupe d’enseignement supérieur privé (Edicom).
A côté de l’établissement dans le quartier de Guendel, il avait également créé un studio d’enregistrement pour promouvoir les jeunes talents de la vieille ville. Son enterrement est prévu cet après-midi à Rufisque.
GUÉRISONS DU CORONAVIRUS :Y'A-T-IL UNE EXCEPTION SÉNÉGALAISE ?
Avec près de 61% de patients guéris, et seulement deux morts en un mois et demi, le Sénégal fait figure d’exception sur le continent. À quoi tient ce « miracle », et peut-il perdurer ?
Jeune Afrique |
Manon Laplace |
Publication 15/04/2020
Deux morts et 60,5% de patients remis sur pied. Avec 314 cas déclarés depuis le 2 mars, dont 190 guéris et sortis de l’hôpital le 15 avril, le Sénégal affiche un taux de guérison record sur le continent. À titre de comparaison, le Maroc, où l’épidémie est arrivée en même temps, n’enregistrait le 14 avril que 11% de patients guéris, l’Algérie 30%, l’Afrique du Sud 18% et le Cameroun 15%.
S’y ajoute le nombre de décès liés au Covid-19, encore très faible, avec deux morts, soit 0,64% des patients, quand le taux de mortalité en Algérie est de plus de 15%.
Ces deux statistiques, « qu’il faut interpréter avec beaucoup de prudence », selon le docteur Abdoulaye Bousso, directeur du Centre des opérations d’urgence sanitaire (COUS), sous la houlette du ministère de la Santé, semblent toutefois alimenter l’idée d’une exception sénégalaise. Depuis le début du mois avril, le pays voit même son nombre de patients hospitalisés baisser, avec 121 cas sous traitement le 15 avril, contre 143 il y a dix jours.
Pas de mesures sanitaires drastiques
S’il rappelle qu’il est « encore trop tôt pour anticiper l’évolution future de l’épidémie », le docteur Abdoulaye Bousso veut voir dans cette déferlante de chiffres « encourageants » les premiers effets des mesures prises par le chef de l’État. À l’instar de la fermeture des frontières aériennes, décidée le 20 mars, qui pourrait avoir partiellement réglé la question des cas importés de l’étranger, qui, jusqu’ici, représentaient avec leurs contacts 96% des malades, selon le docteur Bousso.
Pourtant, le Sénégal est loin d’afficher les mesures sanitaires les plus drastiques du continent. Il n’est pour l’instant pas question d’un confinement en dehors des heures de couvre-feu, de 20 heures à six heures du matin, contrairement à l’Afrique du Sud qui l’a imposé dès le 26 mars.
Pas d’obligation non plus de porter un masque, comme c’est le cas au Maroc, bien que la mesure soit en discussion. Ni même de mise à l’isolement de Dakar, qui a enregistré 196 cas depuis le début de l’épidémie, contrairement à Abidjan, dont il est interdit d’entrer et de sortir depuis le 29 mars. Quant à la distanciation sociale prônée partout dans le monde, elle ne semble exister que sur les panneaux de sensibilisation ayant essaimé dans les rues de Dakar.
Peu de cas sévères
Comment expliquer ces bons résultats, alors que les mesures sanitaires sont a priori plus souples que dans d’autres pays du continent ? « Le Sénégal a eu très peu de cas sévères et a pris en charge ses patients avec beaucoup de célérité : les résultats des prélèvements sont disponibles dans les 24 heures, tous les patients testés positifs ont systématiquement été hospitalisés, qu’ils présentent des symptômes ou non, et leurs contacts immédiats ont été confinés », résume le professeur Bousso.
Pourrait aussi s’y ajouter le traitement à l’hydroxychloroquine, sur lequel a parié dès le 26 mars le professeur Moussa Seydi, chef du service des maladies infectieuses de l’hôpital de Fann, où sont admis une partie des malades. « Les patients sous hydroxychloroquine guérissent plus vite », avait-il ainsi déclaré lors d’une conférence de presse le 2 avril, bien qu’il n’existe pas encore de consensus médical sur l’efficacité ou la dangerosité des traitements à base de chloroquine contre le coronavirus.
« Nous sommes loin de voir le bout du tunnel », tempère de son côté le professeur Ousmane Faye, en charge du département de virologie de l’Institut Pasteur, qui effectue les dépistages. Car si le taux de guérison est en hausse, le nombre de nouvelles contaminations, lui, reste stable. En avril, les autorités ont recensé en moyenne huit à neuf nouveaux cas par jour.
« Garder en tête que l’épidémie est bien présente »
« L’impression que la courbe baisse ne signifie pas que l’épidémie ne se propage plus », martèle celui qui fût en première ligne dans la lutte contre Ebola et la fièvre jaune sur le continent.
Si la progression reste lente et les cas contacts globalement suivis, l’enjeu est désormais d’endiguer totalement la progression de la pandémie. Une tâche compliquée par la multiplication des « cas communautaires » (ces cas dont la chaîne de transmission n’est pas connue).
« Tant qu’il y a des cas communautaires, cela signifie qu’il y a des patients vecteurs du coronavirus qui ont échappé aux radars, et cela représente un danger », renchérit Lucile Imboua, représentant de l’Organisation mondiale de la Santé (OMS) au Sénégal.
Face à ces cas communautaires et au taux constant de nouvelles contaminations, l’État sénégalais cherche une nouvelle stratégie, conscient que les nombreuses guérisons enregistrées jusqu’ici ne suffiront sans doute pas à éviter la crise. Confinement total, port du masque obligatoire ou dépistage massif sont autant de mesures en débat.
En attendant, « il faut garder en tête que l’épidémie est bien présente, qu’elle continue de se propager et que nous sommes toujours dans la zone chaude. Si le nombre de contaminations est exponentiel, la situation pourrait devenir difficile à gérer », prévient le professeur Ousmane Faye.