La situation est de plus en plus claire maintenant, l’Afrique ira vers la récession de son PIB. Une récession arrive quand la valeur de la richesse produite dans l’année courante est inférieure à celui de l’année passée.
Les pays africains vont perdre de 3 à 5 points en moyenne de croissance en 2020, selon les dernières prévisions des organisations spécialisées (FMI, Banque Mondiale, BAD, Agences de notation).
Ceux qui avaient les meilleurs taux de croissance du continent (entre 5 et 6%) combinés à une certaine stabilité des structures de production échapperont peut-être à cette récession globale. Il s’agit probablement de l’Ethiopie, du Kenya, de l’Ouganda, du Mozambique, du Rwanda, des pays de la CEDEAO à l’exception du Nigéria, du Liberia, de la Guinée Bissau et dans une moindre mesure du Mali. Pour le Sénégal, les dernières estimations prévoient une décroissance jusqu’à moins de 3%.
Le problème majeur qui se situe dans toutes ces prévisions actuelles demeure l’impossibilité de savoir la fin exacte de la crise, malgré les énormes mesures de contingence sanitaire, sociale et économique prises partout dans le monde. Toutes les prévisions supposent une reprise timide de l’activité économique à partir de juillet 2020 et normale à partir de Septembre 2020.
A défaut, un prolongement de la pandémie au-delà de ces prévisions serait juste une catastrophe à tous points de vue pour nos économies.
Qu’entraîne une récession :
L’économie est une chaîne liée et connectée, les entreprises produisent, gagnent de l’argent, donnent une partie aux travailleurs, et partagent le reste entre elles et l’Etat. L’ensemble des trois entités utilisent cette richesse créée en le consommant ou en l’épargnant.
Quand les entités (Etat, travailleurs, entreprises) consomment, le cycle de production reprend de nouveau, les entités investissent leur épargne dans des facteurs de productions (matières premières, services, emplois, recherche et développement), créent de la richesse qui croit avec l’augmentation de la demande due en partie aux « nouveaux venus » dans le marché (naissances, progrès, progression, comportements).
L’Etat, sur ce qu’il gagne dans ce processus permet de soigner tout le monde y compris lui-même, de garder la paix, de favoriser les conditions accrues et stables de création de richesse (formation, régulation, infrastructures et au secours quand tout va mal). (Etat gendarme-Etat providence).
Si une récession surgit, elle entraîne une réduction de la taille du gâteau, les travailleurs reçoivent moins (Licenciement, chômage partiel), L’Etat aussi (moins de dépenses pour soigner, éduquer, garder la paix…), itou pour l’Entreprise (pas d’épargne, pas d’investissement, pas d’achat de services, ni de matières premières et…de nouveau recrutement).
En gros, une récession entraînera une augmentation du taux de chômage, une baisse de la consommation, des dépenses publiques et tout ce qui s’en suit en conséquence sociale.
Quand ces cas arrivent les Etats ont dans leur rôle de maintenir la meilleure situation possible (sauvegarde de l’emploi, de la consommation et des capacités d’investissement des entreprises) tout en se maintenant en vie, étant lui-même un agent de l’entité et garant du bon fonctionnement de tout l’écosystème, c’est ce qui entraîne les plans d’assistance ou plans de soutien.
Pour survivre actuellement, l’Etat du Sénégal a prévu d’injecter 1000 milliards permettant de faire face, son « bras de financement de l’Economie », la Banque centrale a accru les ressources monétaires (pour les 8 pays quand même) de 340 milliards par semaine pour un total de 4750 milliards, assouplit certaines règles de financement, de faire reporter des échéances en cours, etc. (Sic).
Le perfusion de l’Etat devrait permettre de faire face aux lourdes dépenses sanitaires contre la maladie (69 Mds), à maintenir la consommation des ménages quasi-intacte (survie, aides sociales) pour 100 milliards, de vacciner les entreprises à 657 Mds et de se soigner lui-même (couvertures des pertes de recettes) à 178 Mds.
Cette intervention, adossée à des conditions, permettra à la structure de production de ne pas totalement flancher, à défaut, on se remettrait des années à le relever.
Seulement, toutes ces mesures n’empêcheront pas une baisse de la croissance, parce que les entreprises sont connectées au niveau mondial, ils ont besoins du cultivateur ukrainien qui leur fournissent du blé, confiné chez lui, du riziculteur indiens, confinés chez lui également, de l’ouvrier des champs pétroliers d’Aramco Arabie saoudite, également confiné chez lui, et de la main d’œuvre du sénégalais lambda à qui on de demande de « rester aussi chez lui sagement ».
Mais elles permettront (ces mesures) de ne pas amener samba Khoule au chômage, lui donnera sa part, même réduite, du Gâteau qui n’est pas ou peu produit, et favorisera à Samba de continuer à acheter…entraînant la continuité du cycle de production. Aucune chaine ne doit se casser entre la production et la consommation, c’est la règle principale de résilience d’une économie.
Enfin, pour financer ces 1000 milliards, l’Etat n’avait besoin que de chercher 783 Mds en liquide, le reste étant des renonciations de recettes effectives (remises de dettes fiscales, exonération, suspension TVA).
Il a bénéficié d’un apport externe de ses bailleurs de fonds principaux à hauteur de 586 Mds (74% des besoins) [Fonds monétaire international (264 milliards), la Banque mondiale (138 milliards), la Banque ouest africaine de développement (26 milliards 749 millions), la Banque islamique de développement (98 milliards), la Banque africaine de développement (60 milliards).]
Les Sénégalais eux-mêmes (individus et entreprises compris) ont apporté 15 Mds dans l’escarcelle (en moyenne 800 FCFA par personnes).
Pour le reste des coupes et réduction budgétaires le comblera, il s’agit pour ces coupes et sans suspenses les frais de voyages en première ligne et des dépenses courantes principalement. On touche en dernier ressort les investissements et les salaires.
Ces mesures, bonnes ou mauvaises, acceptables ou faibles, sont adossées déjà à d’énormes contraintes, dont la principale est la perte de recette de l’Etat, et des critères macroéconomiques à surveiller (niveau de la dette, pression fiscale limitée, déficit budgétaire) tout un casse-tête et…Le pire est que tout est bâtis sur des hypothèses d’une fin de crise dont on ne connait quasiment pas l’issue.
NB : Quelque chiffre pour se faire une idée des …chiffres de notre économie.
Le Sénégal c’est en moyenne (référence 2019) :
- 1177 milliards CFA de richesses produits par mois, 38 Mds par jour, 1.6 Mds/heures
- 9 millions de personnes en âge de travailler et 7,7 millions environs qui ont une occupation rémunératrice. Un taux de chômage officiel de 15%. Environ 4 personnes sur 10 ont un emploi salarié.
- Chaque personne active au Sénégal apporte en moyenne 152.000 F de richesse à l’économie, en comparaison, la moyenne mondiale est d’une personne contribuant 1,859 millions de FCFA à l’économie (sources BM) soit un taux de productivités de 8% par rapport à la capacité moyenne mondiale. (92% d’oisiveté économique).
- L’Etat a gagné en 2019 en moyenne par mois 213 Milliards de recette, a dépensé 332 milliards et a consommé 119 milliards d’emprunt. 62 des 332 milliards dépensés par l’Etats ont été en salaire pour environs 143 milles fonctionnaires et Cie.
- Ces chiffres rapportaient à un niveau plus bas permet de comprendre notre immense retard : L’Etat paie en moyenne 433.000 FCFA à ses supports pour permettre au Sénégal de produire 152.000 de richesse par travailleur. En comparaison avec la France, leur Etat paye en moyenne 1,464 millions de FCFA à ses supports pour garantir une production de richesse de 5 millions par travailleur. Cela ne signifie nullement qu’on ait un trop plein de fonctionnaires, nous en avons que 8 pour 1000 habitants, là où les pays développés ou émergeant pointent à plus de 50 pour 1000 et des pics de 150 pour les pays scandinaves.
Bachir Diop est Diplômé d’Analyse et Politiques économiques
FASEG/UCAD 2006
ALERTE AUX CHIENS ERRANTS !
La forte présence de chiens errants et leur fréquentation dans les lieux publics comme les rues, gares routières, marchés etc., commence à installer la peur au niveau de Keur Massar, Diamaguene, Sicap Mbao
Le chien est le plus fidèle compagnon de l’homme, dit-on. De ce fait, sa cohabitation pacifique avec les humains constitue un gage de sécurité pour ce dernier. Toutefois, la forte présence de chiens errants et leur fréquentation dans les lieux publics comme les rues, gares routières, marchés etc., commence à installer la peur au niveau de la banlieue où leur présence massive constitue une source d’inquiétude surtout quand ces canidés deviennent agressifs, dangereux et contagieux.
Le rond-point de Keur Massar, tout près de la station Shell, est connu pour sa forte fréquentation humaine. Et ce même si avec la propagation du virus Covid- 19, la zone est devenue plus fluide depuis l’interdiction préfectorale de stationnement de véhicules et le déguerpissement des ambulants. En plus de la présence humaine, on y note également celle des chiens errants. Hier, mardi 14 avril vers les coups de 14 h, sous le chaud soleil, une scène inédite a attiré l’attention des rares personnes présentes sur les lieux. Une dame qui s’en allait tranquillement après ses courses a failli être mordue par un des nombreux chiens errants qui pullulent dans ce secteur.
L’animal, sans doute attiré par l’odeur de la viande se trouvant dans le sachet de la bonne dame, aboyait nerveusement. Sans défense, la pauvre cherchait désespérément du regard un sauveur qui pourrait la sortir de cette fâcheuse situation. Une grande peur se lisait sur son visage. Les aboiements de l’animal avaient attiré les autres chiens qui commencèrent à ceinturer la malheureuse. C’est alors qu’un jeune homme fonça avec sa moto vrombissante sur la meute qui se dispersa. « Il faut simplement éradiquer tous ces chiens errants dont la majeure partie ont la rage. De ce fait, ils constituent un grand danger pour les riverains.
La mairie doit prendre ses responsabilités» fustige Abdou Diouf, la trentaine et 1m 88 de taille, dont les moutons ont été victimes de ces chiens errants. « Si mes jeunes frères n’étaient pas intervenus en les chassant à coups de briques, ils auraient pu dévorer un de mes moutons », se désole notre interlocuteur qui craint également que les enfants soient des proies faciles pour ces animaux. Des chiens qui sont laissés dans la nature et y vivent de jour comme de nuit. Autrement dit, ils sont errants. « Ces chiens ne sont sous la tutelle de personne.
Et par conséquent, il se pose la question de la responsabilité en cas d’accident. Parce qu’en droit, on peut avoir la responsabilité de la chose d’autrui ou de l’animal. Toutefois dans ce cas de figure, l’animal n’a pas de propriétaire et s’il te mord, il y aura personne à qui l’on peut imputer les dommages et intérêts » développe la demoiselle Aïda Cissé, une juriste en herbe. Elle insiste également sur le fait que ces chiens ne sont soumis à aucun traitement médical et ne sont pas vaccinés.
Dans la commune de Diamaguène Sicap Mbao, c’est également le même constat avec une forte présence de chiens errants dans tous les coins à la recherche de nourriture. Un sentiment d’insécurité est ainsi développé par la majorité des riverains qui déplorent la présence de ces bêtes dans les marchés, les gares routières et auprès des épaves de voitures. A l’arrêt de bus de la ligne 54 de Keur Massar, un ancien apprenti de car rapide, la soixantaine ( !), s’érige en défenseur des chiens. A l’en croire, ils lui sont d’un précieux concours dans sa mission de veiller sur les véhicules placés sous sa responsabilité. Comme lui, presque tous les veilleurs de nuit ou les personnes préposées au gardiennage d’édifices, public ou privé trouvent les chiens, même errants, utiles. Un avis que ne partagent pas beaucoup de nos interlocuteurs qui considèrent ces animaux comme un danger public car n’étant pas vaccinés et étant donc susceptibles d’être sources de transmission de beaucoup de maladies…
Par Cheikh Hajibou Soumare
LE NOUVEL ORDRE MONDIAL, UNE CHANCE POUR L’AFRIQUE ?
L’Afrique unie ne doit pas revendiquer cette place mais l’arracher au besoin !
Depuis des décennies, l’Afrique peine à trouver sa voie dans un processus de mondialisation, pensé et conduit par des puissances d’argent, avec comme conséquence, un creusement de plus en plus prononcé des inégalités : plus de prospérité pour une infime minorité et plus de pauvreté pour le plus grand nombre. Le monde semble aller vers une déshumanisation progressive. L’’accomplissement de l’homme n’est plus la préoccupation majeure, mais le renforcement du Capital à travers une accumulation sans fin apparaît comme l’objectif prioritaire. Comme une machine hors de contrôle, le monde des hommes s’est emballé dans une course effrénée vers plus de profit. Une course menée par des hommes qui seront, eux-mêmes, oubliés à la fin de chaque processus de transformation. La production est localisée avec comme objectif la recherche de gains de productivité et de rentabilité. Des sites de profits tout trouvés deviennent les centres de création de la richesse mondiale, ce bien qui devait être le mieux partagé pour le plus grand bonheur de l’humanité.
Loin d’être un humaniste, dogmatisme en bandoulière, je souhaite à travers cette réflexion, et en ces moments difficiles que traversent toutes les Nations, interpeller l’Afrique, à travers ses dirigeants et notre Union (l’Union Africaine) a travers ses Organes, sur la posture à adopter et sur notre partition à jouer en tant que continent à part entière. Je devrais dire en tant que Nation Africaine. Au moment où se construit sous nos yeux, un nouveau monde qui va donner naissance à un nouvel ordre mondial, l’Afrique que nous aimons tant, doit être un acteur de premier plan dans ce processus. Je dis bien acteur et non spectateur. L’Afrique unie ne doit pas revendiquer cette place mais l’arracher au besoin ! Je me permettrais de citer le Président Emmanuel Macron dans son discours du 13 avril « . Je comprends ici la « Responsabilité » au sens inclusif du terme (les dirigeants Africains), car il venait de parler en d’autres termes empreints de sincérité, de la nécessité ». Cette posture du President Macron est à saluer à sa juste valeur. Il revient aux dirigeants Africains de jouer pleinement leur rôle en parlant d’une seule voix, celle de l’Afrique, celle que notre jeunesse attend. Avec tous les atouts désormais en main, nous ne devons pas démériter de cette jeunesse qui nous regarde !
L’Afrique a son mot à dire dans cette nouvelle mondialisation, dans cette globalisation de l’économie. A quelque chose malheur est bon ! Les temps actuels et surtout à venir seront certainement parmi les plus tristes et peut être les plus déchirants de l’histoire de l’humanité. Mais avec un grand espoir qu’un nouveau monde, plein d’espérance et de renouveau va s’ouvrir. L’Humanité est saisie de doute, à cause d’un virus invisible qui est en train de traverser le monde, de semer la désolation. Les pays « puissants » se disputant le leadership avec les pays pauvres tous les soirs à l’heure du bilan journalier et macabre des ravages de la maladie à l’échelle planétaire. Le fossé entre pays riches et pays pauvres est subitement « car la conséquence est la même pour tous riches comme pauvres, la solution jusqu’ici est restée introuvable et l’impuissance des peuples continue de s’affirmer tous les jours. J’ai dit que l’Afrique à son mot à dire, oui! l’Afrique à son mot à dire, l’Afrique doit agir ici et maintenant, en toute responsabilité, en prenant toute sa place déchargée de ce fardeau du complexe d’infériorité.
L’Afrique n’aura plus cet alibi, après cette période de l’histoire contemporaine des peuples, de faire comprendre que tout ce qui lui arrive est du fait des autres...L’Afrique est face à son destin. C’est là où l’idée de Nation Africaine à travers une solidarité toute Africaine aura tout son sens. L’Afrique se doit de réfléchir vite et bien, elle en a les moyens, les compétences et le soutien de pays amis autour de quelques problématiques majeures non limitatives. 1/ Quelle sera la place de notre continent dans cette nouvelle gouvernance socio économique mondiale avec un modèle qui vient de montrer ses limites? Quelle gouvernance enfin! qui mettra l’épanouissement de l’HUMAIN au sens large du terme au cœur de toutes les préoccupations et non l’épanouissement de L’HOMME au sens individuel.
Selon les rapports de la Banque Mondiale et de OXFAM il est mentionné que du fait de la Pandémie du Corona virus
L’Afrique Subsaharienne :
• va vers sa première récession depuis 25 ans;
• la croissance devrait se rétracter entre 2019 et 2020 passant de 2,4 % à une fourchette comprise entre -2,1% et -5,1%;
• la contraction de la production agricole entre 2,6% et 7% (scénario blocage commerciaux) avec des pertes entre 37 et 79 milliards de dollars en 2020 ;
• une crise alimentaire sans précédent
• un recul de 10 voire 30 ans dans la lutte contre la pauvreté (OXFAM);
• les importations de denrées alimentaires vont reculer de 13 à 25% (pour des pays qui ne sont pas autosuffisants);
• le désastre c’est que un demi milliard de personnes pourraient basculer dans la Le G20 vient de se réunir, avec tout le respect que je dois aux autorités du G20, je crains que ce ne soit un autre rendez vous manqué avec <> selon le dernier rapport triennal de la Banque mondiale sur <>.
Le réaménagement et l’assouplissement des conditions de paiement de la dette n’ont pas la même portée que l’effacement de la dette. Devant un tel schéma apocalyptique l ‘Afrique attendait du G20 une réponse plus audacieuse, non équivoque pour soutenir l’effort BUDGÉTAIRE des États. Plusieurs chercheurs et analystes l’ont dit. Monsieur Hafez Ghanem Vice Président de la Banque mondiale appelle les créanciers bilatéraux officiels au moratoire du service de la dette ...pour libérer des liquidités....et sauver des vies. Moi je dirais que vous devez oser aller plus loin, vers une annulation de la dette comme l’avait suggéré le Président Macky Sall à côté d’autres dirigeants Africains, et comme vient de le réitérer le Président Macron, pour ne pas être dans une perpétuelle fuite en avant qui va tôt ou tard nous rattraper. Nous le savons tous la réponse face à un telle crise ne peut plus être seulement budgétaire quelle que soit la volonté des États . Il faut une injection de liquidités dans les économies pour soutenir non seulement les ménages en difficulté mais aussi les Entreprises et le secteur informel. Le secteur informel en Afrique c’est connu de tous , est un des piliers les plus importants dans la lutte contre la pauvreté au vu de la structure de notre modèle social. Si nous voulons le redémarrage de l’économie Africaine dans des conditions de vraie résilience, tous les intellectuels honnêtes savent, que l’annulation de la dette est la SEULE ALTERNATIVE.
Les institutions de Bretton Woods (comme du reste le G20) ne doivent pas nous engager vers une autre voie qu’après la levée de ce préalable en s’appuyant sur tous les instruments à leur disposition. C’est pourquoi je salue l’initiative prise le 13 avril 2020 par le Conseil d’Administration du FMI avec l’allègement de la dette en faveur de 25 pays dont 6 pays de L’UEMOA même si elle reste insuffisante (six mois), en attendant l’initiative lancée pour trouver les ressources pour compléter pour les deux années à venir.
Je me questionne cependant, à la lecture complète de la liste des bénéficiaires, et compte tenu de l’horizon temporel (2 ans), sur l’exclusion de la Côte d’Ivoire et du Sénégal, pour une initiative qui veut fournir <>. Espérons que cette exclusion ne concernera que les 6 premiers mois au risque de voir s’instaurer un débat technique et démocratique autour de la pertinence de cette décision. Je ne nie pas les efforts fournis par la FMI au Sénégal à travers les instruments que sont l’instrument de facilité rapide (IFR ) et la facilité de crédit rapide (FCR) pur près de 277 milliards.
Cependant, allègement n’est pas synonyme d’endettement même à des conditions plus douces et moins contraignantes dans la mise à disposition. L’objectif c’est non seulement de contenir le choc, mais de revoir le profil et le poids de la dette sur nos économies. Ceci permettra de libérer des espaces dans l’espoir d’une vraie résilience de nos faibles économies à la reprise de l’activité économique. L’Afrique en général et les pays de l’UEMOA en particulier ont besoin aujourd’hui d’une injection massive de liquidités, même avec le risque de libérer un peu l’inflation de manière responsable, pour soutenir les secteurs productifs dans le cadre des activités.
Il faudrait en profiter pour mettre aux normes de notre système de santé , celui de l’éducation et de la RECHERCHE que nous avons souvent tendance à négliger jusqu’à pousser nos chercheurs à l’expatriation. Certains pays et pas des moindres étaient incapables de mettre à la disposition des services d’urgence (s’ils existent ) un minimum de respirateurs, de masques et d’habits de protection pour le personnel du service médical, au moment où les commandes dans le nord se faisaient par milliers. Je salue au passage le grand sacrifice et le comportement hautement citoyen, du personnel santé qui a travaillé dans des conditions désastreuses pour gérer cette pandémie. Ces personnes ayant données leur vie pour sauver celle d’autres (dans tous les pays du monde) mériteraient au delà des décorations (s’ils en ont) d’être citées en martyres.
L’Afrique et le monde en général attendent de nous de revoir ce modèle de la globalisation qui tout le monde le sait a atteint ses limites. Et la démonstration la plus éclatante a été donnée par l’absence de réponses (immédiates coordonnées et solidaires) à des demandes les plus élémentaires pour lutter contre cette pandémie......avec l’impossibilité de satisfaire les demandes urgentes à cause d’une excessive centralisation (régionale) de la production par centre de profit.
La conséquence à été une cacophonie indescriptible et un égoïsme d’Etat sans précédent face à la souffrance d’à côté, malgré tous les «bienfaits» supposés de la mondialisation qu’on nous a toujours vantés. Pour plus de justice, cette économie intégrée par la mondialisation ne peut plus être une couloir aménagé pour que la recherche de la prospérité pour le plus petit nombre soit le seul objectif même inconscient. Les centres de profits ne devront plus être concentrés dans une seule région pour le plus grand bénéfice du plus grand nombre.
2/ Quel nouveau lien avec les institutions de Bretton Woods pour rendre un peu plus flexible leur mode d’intervention dans les <>.
Les incitatives du FMI telles que l’IFR et le le FCR sont à saluer. Les critères de convergence ont été mis à rude épreuve. Le dogmatisme du déficit budgétaire à 3%, l’inflation (francophone) à moins de 3% dans des économies comme les nôtres, en construction, confrontées chaque jour aux urgences doivent ils rester les mêmes même si on sait que face à la crise l’étau s’est un peu desserré autour du déficit budgétaire. Même si on sait l’effort de tempérance des taux d’intérêt qui ne manquera pas de stimuler la demande et de maintenir les Entreprises dans une situation de risque contrôlé.
3/ Quelles nouvelles orientations (à) donner aux institutions spécialisées des Nations Unies pour une plus grande réactivité même si on peut leur laisser le bénéfice du doute à cause de la spontanéité (soudaineté) et de l’ampleur de la crise. Une grande réflexion doit être menée dans ce sens avec des réformes profondes du côté des institutions, mais également des États, pour qu’ à ces derniers, en cas de divergence d’intérêts au profit du plus grand nombre, que leur soit laissée la latitude de surseoir à leur obligation d’Etat partie.
4/ Enfin quelle relation d’amitié véritable avec les << Grandes Nations>> en écartant (mettant en veilleuse) l’adage qui veut que << les Nations n’ont pas d’amis mais que des intérêts>>.
CHEIKHE HADJIBOU SOUMARE
ACIEN PREMIER MINIStRE DU SENEGAL
ANCIEN PRESIDENt DE LA COMMISSION DE L’UEMOA
Par CHEIKHE HADJIBOU SOUMARE
par Jean Pascal Corréa
LA GLORIOLE : MONSIEUR LE MINISTRE, PROFESSEUR-SAIT-TOUT !
Pourquoi aime-t-on l’espace public en Afrique ? Pourquoi certains aiment-ils surtout la « titrisation » ? Est-ce la faute à la Presse ? S’y agit-il d’une méconnaissance ou une confusion des genres ?
Comme avec l’équipe nationale de football, l’expertise-de-grand-place n’est manifeste que dans les situations hyper-médiatiques. Peu concrète et factuelle, elle se déploie sur tout, quitte à occuper le devant de la scène pour un temps de gloire. Mais, plus généralement, pourquoi aime-t-on l’espace public en Afrique ? Pourquoi certains aiment-ils surtout la « titrisation » ? Est-ce la faute à la Presse ? S’y agit-il d’une méconnaissance ou une confusion des genres ?
A tout universitaire-enseignant, il est presque automatiquement flanqué le titre (non pas le statut, heureusement) de « professeur ». Comme si tout enseignant recruté à l’université acquérait de facto le grade de professeur sans prouver ses compétences et la qualité de son travail à coups de publications scientifiques, pour les rares qui sont, effectivement, enseignants-chercheurs.
Pour décrypter l’actualité ou des faits de société, des journalistes ont souvent tendance à solliciter les « analyses » de sociologues ou de politologues, parce que ceux-ci donneraient des cours dans ces disciplines. Par défaut, le profane a tendance à croire que tout enseignant dans une branche universitaire peut répondre à des questions potentiellement « étudiées » par ladite discipline ou branche. De ce présupposé, il découle également cette présomption selon laquelle dès qu’on est qualifié de sociologue ou de politologue (et cela concerne aussi d’autres disciplines !), l’individu a connaissance et capacité à traiter de toutes problématiques intéressant ladite discipline. Cet abus innocent, rares sont les « experts » qui convoquent l’éthique de conviction pour faire observer leur proximité ou la distance intellectuelle qui les sépare de l’objet sur lequel la presse les invite à se prononcer. Dire « Désolé, je n’ai pas moi-même travaillé sur cette question ; c’est plutôt un champ investi par ma/mon collègue une-telle/un-tel que vous pourriez joindre au… » est-il à ce point difficile ? Malheureusement, c’est plutôt la course à la visibilité, à la médiatisation potentielle source de sollicitations extra-universitaires.
Bien souvent, nous entendons le ou la même « expert(e) » intervenir à travers des émissions radiophoniques ou à la télévision pour parler, un jour, du Sida, un autre jour, du banditisme, un soir, des malades mentaux, trois mois après, du chômage des jeunes ou des tensions entre le pouvoir politique et l’opposition. C’est à croire que ces savants ont effectué des recherches sur tout et connaissent tellement les sociétés dans lesquelles ils vivent qu’en principe – si on les écoutait –, tout phénomène de société devrait être anticipé.
Dans nos pays africains francophones, l’héritage de l’administration coloniale française nous a fait sublimer les attributs du genre « Monsieur le directeur ! », « Monsieur le Ministre ! », Madame la Ministre, Monsieur la Députée (même après une seule législature) ! Cette boulimie de reconnaissance a trainé à un seuil tel que, même après avoir quitté la fonction de ministre, certains se voient encore rehaussés d’un monsieur le ministre lorsqu’on s’adresse à eux. C’est là un abus véhiculé par la presse (complexe d’infériorité ou déférence non nécessaire ?) ; mais aucun de ces anciens ministres ne daignera le relever, ne serait-ce que pour (se) rappeler qu’être ministre, ce n’est guère plus qu’une fonction (non élective) occupée pour un certain temps, au travers d’un choix opéré par une autorité légitimite.
Dans d’autres contextes, l’individu – quelle qu’ait été sa trajectoire – est simplement désigné par Monsieur untel ou Madame unetelle, en donnant son nom de famille, voire en prononçant son prénom et son nom. Et cela ne constitue aucunement un acte irrévérencieux dès l’instant où le respect dû à l’individu est considéré comme allant de soi. De même qu’il ne traverse pas l’esprit d’une personne de regarder l’autre en le dévalorisant, de même cela n’a-t-il aucun sens de sur-valoriser l’autre, uniquement parce qu’il a occupé telle ou telle position. Ainsi, c’est la confusion entre fonction et statut qui semble être problématique, au-delà des habitudes sédimentées par l’héritage dans la sphère publique.
Dans un pays comme le Sénégal, cette confusion prend des déclinaisons bien diverses. Ces sur-valorisations persistent clairement dans la sphère publique et, surtout, dans les interactions entre les politiques et la presse. La boutade populaire va jusqu'à considérer que "l'épouse du député est elle-même députée". Cela prévaut aussi dans de nombreux villages où la première épouse du chef de village exerce aussi un leadership de fait et par translation. Idem pour le Mali. Qu’elle ne fut ma surprise d’y voir que même un responsable d’ONG a la prérogative de se faire ouvrir la portière de son 4x4, avec un gardien de bureaux qui accoure pour prendre le sac du boss. Au Niger, on va jusqu’à inscrire « Député » sur le véhicule de fonction afin de bien singulariser cette personnalité. En Côte d’Ivoire, le fait de « reconnaître » la trajectoire d’une « autorité » n’en est pas moins nuancé par le plaquage amusé d’une image de cocostratégique qui cherche à être identifié pour ce qu’il veut « représenter » et non ce qu’il est. Au Burkina Faso (BF), le long passage de Compaoré n’a pas su totalement faire fondre l’héritage sankariste d’un peuple qui croit en lui-même et qui n’a pas forcément besoin de l’héritage de l'administration coloniale française (pour ne pas évoquer l'influence houphouëtiste). Il est vrai que les « cadres » de l’administration publique burkinabè se la jouent de temps en temps, mais la hiérarchie est vite calmée par un niveau supérieur, au point que « l’obligation d’humilité » ne demeure jamais loin de l’individu. S’y ajoute le fait que les mutations dans les mentalités et dans le cadre de vie s’opèrent plus lentement dans ce pays, contrairement à ce qui est facilement observé dans un pays comme le Sénégal ou encore la Côte d’Ivoire. Au BF, les « nouvelles » villes ne pullulent pas encore, avec leurs lots de défauts d’assainissement et de conditions minimales de sécurité et de confort. Les gens demeurent encore "sobres" sans manquer d'ambition.
Par contre, dans des pays comme le Bénin, le Togo, le Cameroun, être ou avoir été chef, patron, ministre, waouh, que des avantages ! C’est presque éternel, si l’on sait « s’adapter » et retourner sa « veste toujours du bon côté ». Le chauffeur ou le garde-du-corps accoure pour ouvrir la portière. Les « subalternes » ne te regardent jamais dans les yeux. Tout ce que le boss a dit est vrai et sans date de péremption autre que l’arrivée d'un nouveau chef. Le journaliste de la chaine publique qui t’interroge ne t’interrompra jamais (du déjà vu !) ; c’est l’invité qui lui indiquera quand poser la question suivante. Seulement, quand poindra la déchéance, c’est ce jour-là aussi que l’on saura que les autres en ont « gardé » contre toi. Plus aucun ami, et tous les péchés d’Israël seront accolés à toi. La presse évoquera ton nom au passé « l’ancien ministre… », « l’ex-directeur général de… ». Ta famille te traitera « d’idiot-qui-n’a-pas-su-en-profiter ». Il faut tout faire pour reconquérir le cœur du grand patron. Vaille que vaille ! Quitte à le retrouver dans des cercles occultes que d'aucuns ennoblissent par le terme "réseau".
Si cette « titrisation » pouvait s’avérer une émulation pour avoir le plus grand nombre de « docteurs » dans divers domaines scientifiques, l’évocation de la personnalité constituerait là une reconnaissance méritée pour les efforts investis dans l’ascension sociale ou intellectuelle. Pour autant, ce besoin d’exister par un titre est une forme de corruption émotionnelle (auto)suggérée qui s’avère aussi passive que l’acte de l’agent ou l’officier d’un corps habillé qui place bien en évidence son képi dans une voiture à usage privé.
Et si la presse sénégalaise et africaine traitait définitivement les individus sur un même pied d’égalité ? Pourquoi ne pas se limiter à l’identité nominale avec, au besoin, une présentation complémentaire du facteur de singularité ? Cela permettrait à certains de garder les pieds sur terre et cesser de se donner des statuts, pour des fonctions qu’ils n’exercent plus, quelle que soit la raison.
Si l’individu a honte de se reconnaître « ancien » ministre, alors il faut s’inquiéter de sa capacité à manœuvrer pour toujours rebondir. Il faut aussi se demander si la nation doit nécessairement recycler le même personnel politique et intellectuelle, décennie après décennie. Comment prôner l’humilité lorsqu’on est sûr de ne jamais prendre le vélo pour aller au boulot ?
Par Calame
INDIGNITÉS
Comment comprendre qu’un seul individu, dont la réputation ne s’est pas faite sur l’approvisionnement en riz de notre pays, puisse capter les deux-tiers du marché de fourniture de cette denrée, en procédure d’urgence ?
Ce que bon nombre de Sénégalais et d’observateurs craignaient, pire que le coronavirus, est en train de se dérouler sous nos yeux ébahis et nos oreilles abasourdies. Non, jamais au grand jamais, on aurait imaginé qu’ils oseraient, sitôt, si vite, sur une telle échelle, avec un tel cran qu’on ne retrouve d’habitude que chez les parrains et les dictatures sangsues.
La manœuvre est à la fois ignominieuse et grossière, cousue de fil blanc. Mais plus c'est gros, mieux ça passe, l'occasion faisant le larron n'est-ce pas ? Ainsi, la belle affaire pour profiter de la détresse des populations pour les détrousser, mettre l'économie en coupe réglée pour être l'unique pourvoyeur et bénéficiaire des ressources capturées sous couvert d'urgences sanitaires et sociales, après avoir mis en quarantaine les libertés, les critiques sous le boisseau, la conscience en berne, voilà que l'imaginé inimaginable surgit des tréfonds de l'âme de prédateurs compulsifs. La galaxie des gens d’affaires spécialisés dans l’importation de denrées alimentaires, principalement le riz, remballant craintes et suspicions légitimées par un vécu défavorable et culpabilisant, est systématiquement mise à l’écart.
Pourtant ces véritables opérateurs privés nationaux, ont démontré non seulement leurs capacités financières et d’approvisionnement, mais aussi leurs savoir-faire et leur patriotisme. Des affairistes associés, casting bureaucratique et compradore, frappent le «grand corps malade» de notre société, avec une froide et incroyable cruauté.
Comment comprendre qu’un seul individu, dont la réputation ne s’est pas faite sur l’approvisionnement en riz de notre pays, puisse capter les deux-tiers du marché de fourniture de cette denrée, en procédure d’urgence avec toutes les facilités et exonérations accordées en la circonstance ? La proximité avec l’Autorité, justifierait-elle ces faveurs?
Les fonctionnaires en charge de ce dossier, comme de celui du transport de ces denrées à l’intérieur du pays doivent des explications aux Sénégalais et à tous ceux qui, nationaux comme étrangers, ceux parmi eux qui manifestent une solidarité bienveillante, faite d’empathie et de compassion, les partenaires institutionnels, bilatéraux et multilatéraux.
Les ministres concernés et ou/impliqués doivent édifier l’opinion, le chef de l’Etat illustrer la transparence opérationnelle et, le cas échéant, faire jouer la compétence juridictionnelle pour débusquer et traiter les actes de prévarication et de concussion. Les corps de contrôle dont l’Ofnac, la Cour des Comptes, l’IGE et bien entendu une commission de veille citoyenne multipartisane, pluridisciplinaire devraient accompagner le processus, avec des rapports d’étapes au chef de l’Etat, communiqués au public au fur et à mesure.
Le Gouvernement le fait quotidiennement pour rendre compte de l’évolution de la situation de la pandémie, un contrôle ex-post ne fera que constater les dégâts alors que le mal est déjà fait, l’impunité faisant le reste. Qui peut le plus, peut le moins! Ces vérifications devraient également concerner la distribution et la répartition des vivres de soutien et de soudure -l’hivernage approche - des crédits de campagne, des semences et des engrais, afin de s’assurer que ce qui est prévu et annoncé est conforme à ce que reçoivent les ayants-droits et destinataires légitimes.
Autrement, on risque de sentir le ciel nous tomber sur la tête avec ce qui s’annonce comme pouvant déboucher, si on n’y remédie pas, tout de suite, sur le scandale du siècle, compte non tenu des éléments de controverse dans le secteur des hydrocarbures.
Au-delà des légitimes suspicions, le discrédit de la classe politique sénégalaise (et africaine) risque de porter un coup fatal à nos démocratures tropicales, quand toutes les digues institutionnelles, notamment les partis politiques et les organisations de la société civile, auront cédé. La sarabande des professionnels et autres intermittents du spectre politique de notre pays, tenaillés entre connivence et collusion, dialogue ou petits arrangements entre soi, est sujette à caution -et à questions.
Le silence assourdissant de certains ténors qui nous avaient habitués à donner de la voix sur tous les sujets majeurs ou mineurs, ne laisse d’interpeller quant à une complicité tacite ou active lourdes de menaces sur le cours politique.
Plus que le coronavirus qui sera sinon vaincu, du moins confiné en attendant que les multinationales pharmaceutiques et les oligarchies financières lui fassent -et nous fassent-un sort, nos sociétés déstructurées, précarisées, vulnérables et friables sont plus que jamais exposées au danger d’un grand remplacement à l’envers. Le monde d’après coronavirus ne sera plus le même. Certains sont en train de redessiner la carte du monde, un nouveau Yalta dans un contexte post mondialisation. Alors, penser qu’il est possible de tirer son épingle du jeu en faisant du «business as usual», en éliminant les garde-fous et les facteurs de contrôle social, c’est comme qui dirait, se fourrer le doigt dans l’œil, jusqu’au coude !
Calame
«NOTRE DERNIERE COUPE DU MONDE EN CHINE A ETE COMPLIQUEE»
Lamine Samb ne garde pas un bon souvenir de la dernière Coupe du monde à laquelle le Sénégal a pris part en août-septembre 2019 en Chine.
Lamine Samb ne garde pas un bon souvenir de la dernière Coupe du monde à laquelle le Sénégal a pris part en août-septembre 2019 en Chine. Dans une long entretien avec BeBasket, où il s’ouvre largement sur sa saison et sur des moments clefs de sa carrière, l’arrière international et sociétaire de l’ADA Blois en a profité pour revenir sur cette participation jugée « compliquée» pour lui mais aussi pour la sélection du Sénégal
«Tu as deux façons d’analyser cette coupe du monde. C’est un peu un sentiment mitigé. Pour moi, c’était un rêve de faire une Coupe du monde. Notre dernière Coupe du monde en Chine a été compliquée. Le 1er match, on joue contre la Lituanie, on se fait marcher dessus. Je ne sais même plus combien on prend mais ils étaient trop forts. Après le lendemain, on joue l’Australie. Là, je dois défendre sur Patty Mils. Lui, il n’est pas une star NBA, il n’est pas Allstar, personne ne s’identifie à lui mais il est trop fort. Il fait tout parfaitement et ses prises de décisions sont parfaites. Il a été l’un des tous meilleurs joueurs de cette coupe du monde. Après tu as Bogut. Il pose des écrans, tu ne peux rien faire. C’est impossible de le contourner car, il est trop costaud. Et malgré tout ça on ne perd que sur la fin face à l’Australie», rappelle-t-il avant de poursuivre : «puis le match suivant tu joues le Canada avec Corey Joseph. Comme Mils, il ne domine pas en NBA. Mais à chaque fois que je passe sous l’écran, il me punit. C’est compliqué, car quand tu es compétiteur et que tu dois défendre ton pays ce n’est pas facile de perdre chaque jour. Mais comme toujours, tu apprends de tes expériences. Tu joues face à des mecs qui sont en NBA. Ils jouent 82 matchs par saison et tous les jours avant et après chaque match ils sont en salle de musculation.
Ayron Baynes, il ne passe pas une journée sans passer sous la barre. Ils sont en équipe nationale, ils viennent de balayer le Sénégal, ils gagnent des millions et quand même ils se donnent à fond sur et en dehors des terrains pour jouer face à un Lamine Sambe. C’est des leçons de vie». L’arrière des Lions, ne manque pas de relever des problèmes extra -sportifs qui ont été, selon lui, un point noir en sélection. Il faut rappeler que Lamine Sambe qui évoluait l’ADA Blois, ne faisait pas partie de la liste de la première sélection du coach Abdourahmane Ndiaye pour la Coupe du monde. Il n’avait regagné l’équipe nationale qu’à la faveur du changement d’entraineur avec l’arrivée de Moustapha Gaye.
Mais, le Sénégal avait terminé par un véritable camouflet. « Il y a aussi eu l’histoire des primes, le changement de coach. Tu prépares la plus grosse compétition après les JO et tu as des problèmes extra-sportifs. C’est le point négatif de mon été», relève-t-il.
L’arrière de Blois est également sur la situation de confinement qui impose actuellement et sur des moments clefs de sa carrière. «Je pense que ils (la famille) n’ont pas l’habitude de me voir aussi longtemps et aussi souvent à la maison. J’en profite pour partager de beaux moments avec eux. En temps normal, avec l’école toute la journée et moi à l’entrainement, je n’ai pas trop l’occasion de profiter d’eux. Là, je peux me rendre compte de plein de choses, connaitre leur véritable caractère. C’est des moments simportants», confie-t-il.
CONFINEMENT : « UN CHOCPOUR TOUT LE MONDE»
Interpellé sur la saison arrêtée et la situation exceptionnelle, Lamine Sambe répond : «C’est un choc pour tout le monde. Pas que dans le monde du basket mais dans notre vie de tous les jours. Nous sommes quand même confinés à notre domicile toute la journée. C’est incroyable et je pense que l’on ne s’en rend pas encore compte. On traverse un drôle de période. Je parlais avec mon père, il me disait que quand il était petit avec la peste, il avait vécu une situation un peu identique. Il était jeune, donc ça veut dire que c’est une situation inédite pour beaucoup de gens. Je me souviens quand j’étais à Pau, avec la Grippe H1N1 on n’avait pas pu aller à Hyères-Toulon. Après Montpelier, nous avions dû faire demi-tour. Déjà là, tu te dis que c’est un truc de dingue. Et aujourd’hui, tous les championnats sont à l’arrêt. C’est dur vraiment. Mentalement surtout. A Blois, nous étions prêts à activer le mode playoffs sur cette dernière phase de championnat. Nous étions dans un « mood » où les choses sérieuses allaient commencer. Et d’un coup tout s’arrête.»
L’IMPORTATEUR MOUSTAPHA TALL S’ÉTONNE DE LA DÉMARCHE D'ACQUISITION DE RIZ PAR L'ÉTAT
«Personnellement, j’ai été informé de cette affaire la veille, voire le jour par une connaissance. Et de manière claire, je lui ai marqué mon désaccord, au motif que les choses ne devraient pas se passer ainsi»
L’importateur de riz, Moustapha Tall n’agrée pas la démarche du ministère du développement communautaire, de l’équité sociale et territoriale relative à l’acquisition de riz pour l’assistance aux ménages vulnérables dans le cadre de la lutte contre le covid-19.
A ce propos, il dit ceci: «Personnellement, j’ai été informé de cette affaire la veille, voire le jour par une connaissance. Et de manière claire, je lui ai marqué mon désaccord, au motif que les choses ne devraient pas se passer ainsi», a-t-il fait savoir d’avance. Et d’ajouter : «Pour ce qui est du commissariat à la sécurité alimentaire, un appel d’offres a été lancé à travers un journal de la place, parlant de 5000 tonnes. De cette manifestation à compétition, il n’y avait rien en termes de conditionnalités ou d’exigences à remplir. Ce que naturellement, j’ai décliné au risque d’être comptable à l’illégalité».
Outré contre les «manœuvres» dans cette affaire, il confie: «à la suite de l’appel d’offres du commissariat à la sécurité alimentaire, j’ai pu constater le lendemain que certains avaient été octroyés pour 5000, 10 000 tonnes. Et pour le gros lot de 100.000 tonnes, j’ai vu à travers les réseaux sociaux notamment le samedi même jour du lancement des livraisons au Port avec quelques 4 à 5 sociétés sur la liste. Et j’avoue que, de toutes ces sociétés, je n’en connais qu’une seule dans le secteur».
L’importateur de riz de s’en désoler en ces termes : «concrètement, j’estime que les choses pouvaient se faire au mieux des cas. Les gens ont commencé à crier au scandale à partir du moment où ils n’ont pas vu de noms, de numéros de téléphones des retenus». Selon M. Tall: «Le secteur est assez complexe pour le confier à des novices. La quasi-totalité de ceux qui ont été retenu semble-t-il sont des libano-syriens qui évoluent dans la restauration et autres. Aujourd’hui, le secteur est désorganisé au point que tout le monde peut s’y investir. Et j’en profite pour réitérer mon appel à la réorganisation du secteur», a-t-il lancé.
«MEME LES COLONS N’AGIRAIENT PAS AINSI»
Interpelé également par nos confrères de senefil.com, le commerçant, n’a cache plus amertume. D’autant plus que, affirme-t-il, la seule société qu’il connait bien parmi celles qui ont gagné le marché est le comptoir commercial Mandiaye Ndiaye. Les autres, il affirme qu’il n’en a jamais entendu parler. Pire, il dit être surpris par le fait qu’une société unipersonnelle (AVANTI SUARL) ait gagné un marché qui se chiffre à plusieurs milliards. L’autre remarque est liée à l’adresse donnée par les bénéficiaires. «C’est presque la même adresse. Et il y a une société unipersonnelle. Il n’y a même pas de téléphone fixe. Il y a juste des téléphones portables. Comment une société unipersonnelle peut importer.» Mais ce qui irrite le plus l’homme d’affaires c’est le manque de patriotisme économique de nos dirigeants. «On combat les entreprises locales. Même les colons n’agiraient pas de la sorte. Ils s’entre-aident». Moustapha Tall tient cependant à féliciter Moustapha Ndiaye du comptoir commercial Mandiaye Ndiaye. Il pense que ce dernier mérite bien de gagner ce type de marché contrairement à d’autres. A noter que M. Ndiaye aura décroché le jackpot avec 100.000 tonnes.
MOUSTAPHA SY SORT DU BOIS
Le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) ne compte pas laisser le président de la République, Macky Sall et son gouvernement gérer de manière «opaque» les deniers publics sous le prétexte de la loi d’habilitation.
Le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) ne compte pas laisser le président de la République, Macky Sall et son gouvernement gérer de manière «opaque» les deniers publics sous le prétexte de la loi d’habilitation.
Dans un communiqué rendu public hier, mercredi 15 avril, le Directoire du PUR prévient qu’il s’érigera contre les pratiques du pouvoir en place. Le pacte social noué à l’unanimité pour lutter contre le Covid19, est-il en train de voler en éclat, suite au parfum de scandale noté dans l’achat et la distribution des denrées alimentaires ?
Le moins que l’on puisse dire, des voix se lèvent de plus en plus pour tirer à boulets rouges sur le régime en place, ou plutôt sur son mode de gestion de la crise. Cette fois-ci, c’est le Parti de l’unité et du rassemblement (Pur) qui est sorti de sa réserve pour s’attaquer au pouvoir en place.
Dans la note signée par le Directoire dudit parti, les poulains de Serigne Moustapha Sy, guide moral du Dahiratoul Moustarchina Wal Moustarchidaty promettent de ne ménager aucun effort «pour s’ériger contre ces pratiques du pouvoir en place qui, dans le long terme, mettront en mal la santé démocratique de notre Nation».
Pour cause, ils restent persuader que «l’exercice par le Président de la République du pouvoir législatif nous conduira à une gestion opaque des deniers publics et à des excès de tout genre». Revenant sur la gestion de la crise par le régime du président Macky Sall, Cheikh Ahmed Tidiane Youm, responsable national chargé de la stratégie et de la vie politique du Pur et ses camarades du Directoire fustigent «un régime qui réprime violemment sa population et fait voter une loi d’habilitation anticonstitutionnelle».
Tout en réitérant leur rôle «d’alerte face aux dérives de l’exécutif qui, par le management de la peur, politise la crise pour renforcer ses pouvoirs», les poulains de Serigne Moustapha Sy promettent de s’atteler «à défendre quelles que soient les circonstances les intérêts du peuple sénégalais bafoués et marginalisés par le régime au pouvoir».
Les ex-camarades du Professeur Issa Sall, candidat dudit parti à la présidentielle dernière précisent qu’ils militent vivement dans la lutte contre le Covid-19, «mais celle-ci ne doit en aucun cas exonérer les députés du peuple à l’Assemblée Nationale et de surcroît les partis politiques d’exercer leur rôle de contrôle des actes posés par le gouvernement et de dénoncer toute dérive du régime».
Prolongement de la fermeture des frontières jusqu’au 31 mai
Ceux qui envisageaient de reprendre les airs très bientôt vont devoir revoir leur agenda. En effet, le ministre des Transports Aériens et du Tourisme, Alioune Sarr, a annoncé le prolongement de la fermeture des frontières jusqu’au 31 mai prochain. Du coup, l’exploitation de tous les vols en provenance et à destination du Sénégal est suspendue jusqu’au 31 mai dans l’espoir de freiner le coronavirus.
Deux plaintes de Guy Marius Sagna
L’activiste Guy Marius Sagna a déposé hier deux plaintes sur la table du procureur de la République. La première plainte est enregistrée sous le numéro 5434 et la seconde sous le numéro 5435. Guy Marius Sagna sollicite auprès du Procureur l’ouverture d’une enquête judiciaire pour identifier le numéro de téléphone 77 948 90 90. A l’en croire, l’utilisateur de ce numéro qui cherche à savoir où il habite a une attitude suspecte qui pourrait constituer une menace pour son intégrité physique et morale. Le responsable de Frapp/France Dégage renseigne également que des «policiers démocrates» l’ont alerté que plusieurs enquêtes sont ouvertes contre sa personne, tout en ignorant les motifs. Il demande à Serigne Bassirou Guèye de prendre la menace au sérieux. Sa seconde plainte vise X pour injures. D’après Guy Marius Sagna, si Facebook a caché ses deux publications qui expliquent en partie ses 30 jours à la prison de Rebeuss, on a laissé intacts les posts de gens qui l’ont abreuvé d’insultes. A l’en croire, un compte dénommé : «Yakham Codou Ndendé Mbaye, Ancien Ministre Secrétaire d’Etat à la Communication, à l’Etat du Sénégal. Etudes : Droit à l’Université de Reims-Champagne-Ardenne. Habite à Dakar» lui a écrit un message salace. On peut y lire : «s’il y a un seul fils de p… que compte le Sénégal, il s’appelle Guy Marius Sagna. Vous êtes une sousmerde…». Guy Marius Sagna attend que le procureur l’édifie sur le propriétaire de ce compte.
Les vacataires du Supérieur interpellent l’Etat
Alors qu’ils se tapent le gros du travail dans les universités et écoles de formation supérieure, les formateurs de l’enseignement supérieur appelés vacataires sont laissés pour compte. Ils élèvent la voix pour exiger qu’on les prenne en compte dans ce contexte de pandémie. Sinon des centaines de vacataires vont se retrouver sans salaire. Dans un communiqué, le collectif soutient que la pandémie du Coronavirus a obligé les autorités étatiques à prendre des mesures qui touchent le secteur de l’enseignement dans son ensemble avec l’interruption des vacations qui constituent leurs seules sources de revenus. Le Collectif invite l’Etat et les universités à une réflexion d’urgence pour accompagner financièrement tous les vacataires dans les universités et écoles supérieures privées afin qu’ils puissent faire face aux exigences sociales. Par ailleurs, le collectif manifeste sa disponibilité à s’impliquer dans la lutte contre la pandémie.
7,625 kg de Haschich saisis à Saly
La Police de Saly Portudal a mis hors d’état de nuire une bande de trafiquants de drogue dure. Exploitant des informations faisant état d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants, les éléments du Commissariat Urbain de Saly Portudal ont interpellé jeudi dernier 5 individus en possession de 7,625 kg de Haschich. D’après le Bureau des relations publiques de la Police, une enquête est ouverte aux fins de démanteler d’autres réseaux similaires. En tout cas, les éléments du commissariat de Saly sont en train de marquer de leurs empreintes la ville balnéaire depuis leur arrivée.
Président du Conseil Départemental de Goudiry
La crise du covid-19 n’épargne personne et aucun secteur. C’est du moins la conviction du président du Conseil Départemental de Goudiry, Djimo Souaré. Raison pour laquelle le parlementaire appelle les collectivités locales à prendre en charge les ménages qui n’ont pas bénéficié de l’aide de l’Etat qui ne prend en charge qu’un million de ménages pour une enveloppe de 69 milliards Fcfa. A l’en croire, dans le département de Goudiry, 7106 ménages sont concernés par l’aide de l’Etat. Mais la crise due au covid-19 a impacté toutes les familles. Ainsi, Djimo Souaré pense que les familles exclues ne comprendraient pas, à juste titre, de ne pas bénéficier de l’aide. A ce propos, il estime que le Conseil Départemental de Goudiry et les 15 mairies devraient s’engager à combler le gap. Sous la houlette du préfet qui préside le Comité départemental de crise, indique le député, les collectivités territoriales doivent mobiliser très rapidement les ressources pour que la totalité des ménages du département puisse bénéficier d’une aide alimentaire.
Macky Sall et les autorités religieuses
La réunion du Conseil des ministres d’hier a servi de tribune au chef de l’Etat pour adresser ses remerciements à toutes les autorités religieuses du Sénégal qui se sont engagées avec l’Etat et les populations dans la lutte contre la pandémie du Covid19. Auparavant, le Président Mcky Sall a adressé ses chaleureuses félicitations à la communauté chrétienne, au sortir de la semaine sainte et de la célébration de la fête de Pâques.
Réformes du système judiciaire
Le Président Macky Sall, qui a présidé hier la réunion du conseil des ministres en vidéoconférence, a demandé au ministre de la Justice de poursuivre les réformes entamées, dans le cadre de la modernisation du système judiciaire et de l’administration pénitentiaire.
Un Comité de pilotage de «Force Covid-19» réclamé
La gestion des fonds de la «Force-Covid-19» commence à faire beaucoup de bruit, notamment avec l’attribution des marchés de denrées alimentaires et leur transport dans les régions. Pour éviter que le volet social de la riposte éclipse la véritable lutte contre la pandémie, la société civile demande la mise en place très rapidement d’un Comité de pilotage chargé de la supervision du fonds «Force Covid-19». Ainsi, pour plus d’inclusion et de transparence, indique la société civile, ce Comité serait composé notamment de représentants de l’État, de l’Assemblée nationale toutes sensibilités politiques confondues, et de la société civile. Elle lance un appel au chef de l’Etat afin de préserver cet élan de solidarité nationale. La société civile rappelle d’ailleurs que la transparence dans la gestion du fonds «Force Covid-19» a été toujours sa préoccupation. Une piqûre de rappel au chef de l’Etat qui, lors de son adresse à la nation du 03 avril dernier, avait annoncé, entre autres mesures, la mise en place d’un Comité de pilotage qui sera chargé de superviser la gestion du fonds «Force Covid-19»
Décès du SG de la LD debout, Souleymane Guèye Cissé
Le Secrétaire Général de la LD debout, Souleymane Guèye Cissé, est décédé hier à Rufisque. Le jallarbiste était membre fondateur du Congrès de la Renaissance Démocratique (CRD). Les leaders du CRD disent avoir perdu un combattant, un patriote, un démocrate et un modèle de citoyen. La conférence des leaders ajoute que le Sénégal a perdu un valeureux fils, clairvoyant et ferme dans la défense de ses intérêts. Les leaders du CRD promettent de lui rendre un hommage mérité lorsque le peuple vaincra la pandémie du Covid-19.
Déguerpissement à Yeumbeul-Nord et Sud
Le sous-préfet de l’arrondissement des Niayes a entamé, hier, une opération de désencombrement et de dispersion de tout rassemblement dans les communes de Yeumbeul-Nord et Sud. Ainsi la route menant de Bene Baraque à 103 a été entièrement désencombrée. Ces actions sont motivées par l’apparition de cas communautaires à Yeumbeul. Les limiers de Yeumbeul ont encadré l’opération. Une opportunité saisie par le maire Daouda Ndiaye pour annoncer la fermeture des marchés à partir de 13 heures pour les désinfecter. Les marchands ambulants ne sont plus autorisés à y vendre pour éviter des rassemblements.
Femmes enceintes font recours aux sapeurs-pompiers
Les femmes enceintes éprouvent un véritable calvaire durant cette période de couvre-feu pour se rendre à l’hôpital. Ne pouvant pas quitter chez elles pour se rendre dans une structure sanitaire, faute de véhicule, elles sont obligées de recourir aux sapeurs-pompiers. Désormais, elles n’hésitent plus à appeler le 18 pour pouvoir être acheminées dans les structures sanitaires par les sapeurs-pompiers.
Foule dans les salles de jeux à Pikine
Alors que les autorités demandent aux parents de confiner leurs progénitures, ces derniers envahissent les salles de jeux de hasard à Pikine. A Pikine «Tally Bou Mack», près d’une banque, des enfants et adolescents fréquentent pendant toute la journée les salles de jeux. Occasionnant ainsi des attroupements dans les espaces de Pari Mutuel Urbain (Pmu). Les autorités doivent agir rapidement pour mettre fin à ces rassemblements dans ce contexte de propagation des cas communautaires.
Le PSEJ fait un don de boucliers faciaux
Le programme sénégalais pour l’Entrepreneuriat des Jeunes (PSEJ) n’est pas en reste dans la lutte contre le Covid-19. Son administratrice général, Pr Aminata Sall Diallo, a contribué à l’effort de guerre en remettant au ministre de la Santé et de l’Action sociale un lot de boucliers faciaux pour mille utilisations, fabriqués dans les laboratoires dudit programme sis au Central Park. Ces boucliers composés de visières de protection et de surmasques résistants peuvent être nettoyés quotidiennement avec des produits désinfectants. Ces masques réutilisables permettent d’éviter la contamination par les muqueuses (yeux, nez, front…) tout en protégeant contre les projections extérieures. Elles sont aussi adaptée aux personnes portant des lunettes. Pr Aminata Sall Diallo a souligné que ces kits sont très importants pour le personnel de santé, en contact direct avec les patients. MmeDiallo a promis de donner chaque semaine un lot au ministre de la Santé. Le ministre de la Santé,AbdoulayeDiouf Sarr, a rappelé également la contribution à hauteur de 5 millions des lauréats du PSEJ
C’est à désespérer de ce pays. De sa classe politique, de son intelligentsia — du moins, de quelques unes de ses composantes —, de ses larbins, saltimbanques, cire-pompes, bonimenteurs, flagorneurs, affairistes, trafiquants d’influence, roublards, corrompus, spécialistes de la danse du ventre et du retournement spectaculaire de veste ou camisole, de ses girouettes. Bref de toute cette racaille qui, depuis nos glorieuses indépendances, s’engraisse impunément sur le dos du peuple. Certains, tout en continuant de manier les leviers de l’Etat depuis plus de 50 ans, sont assis sur de gigantesques fortunes gagnées illicitement et qui peuvent dispenser une génération de leurs familles de courber l’échine. Vous voulez des photos de familles ? Voraces, ils ne sont jamais repus. Insatiables, ils s’empiffrent, s’empiffrent et à tous les râteliers. Leur puissance, ils la tiennent d’un peuple malheureusement servile qui prend souvent pour paroles d’évangile, leur fausse candeur. Tout en douceur, ils aiguisent leurs grosses canines, pardon mâchoires ou mangeoires, c’est selon. Des caudataires les présentent comme des capitaines d’entreprises. Foutaises ! Ce sont plutôt de véritables requins, prêts à « tuer » pour s’enrichir du sang du peuple. En ces moments si difficiles où les caisses de l’Etat sont désespérément au point de pousser le Chef à faire la manche auprès des gens fortunés et des entreprises privées de ce pays — si ce n’est à les racketter — c’est dans ces moments de détresse et de craintes de lendemains qui déchantent, donc, que des messieurs et dames, par des entourloupes dignes de la mafia, s’empiffrent sur le dos du peuple. En d’autres occasions, on les aurait assimilés à des cannibales. Tous des salauds ? On vous laisse le soin de répondre !
Kàccoor bi
FONDS FORCE COVID-19 MAGUETTE NIANG AUX COMMANDES ?
Alors que les organisations de la société civile ruent dans les brancards et exigent une gestion transparente des fonds collectés dans le cadre de la riposte à la pandémie du Covid-19, l’Etat continue à dérouler de manière imperturbable. Il a déjà passé commande d’immenses quantités de denrées alimentaires qui sont en train d’être acheminées dans tous les départements, tandis qu’une première tranche d’un milliard de francs a déjà été débloquée pour nos compatriotes de la Diaspora. En même temps, il travaille à l’installation du comité de pilotage du fonds « Force Covid 19 ». Justement, on apprend que ce fonds pourrait être piloté par Maguette Niang, un jeune cadre au Cv balèze et aux états de services remarquable qui occupe actuellement les fonctions de coordinateur de la Direction générale du Budget. Ce brillant haut fonctionnaire, qui fait partie de la crème du ministère des Finances et du Budget n’est autre, par ailleurs, que le propre frère (de mêmes père et mère) de notre turbulent confrère Pape Alé Niang, patron du très visité site « Dakarmatin » ! Eh oui, c’est aussi cela le Sénégal…
CADEAU D’ANNIVERSAIRE
Dans notre anniversaire sur les 30 ans du « Témoin », nous parlions des procès judiciaires en diffamation qui ont jalonné l’existence de votre journal préféré. Eh bien, nous ne croyions pas si bien dire puisque le jour même où nous fêtions nos trois décennies d’existence, nous recevions un cadeau d’anniversaire dont nous nous serions volontiers passés. Un cadeau expédié par le tribunal de grande instance de Mbour qui a condamné « Le Témoin » à verser deux millions de francs de dommages et intérêts à l’hôtel Laguna Beach. Notre « crime » ? Avoir repris une info publiée dans son site par notre confrère et ami Amadou Ly Diop, portant sur les conquêtes féminines d’un employé de cet établissement. Suffisant pour que l’avocat de ce dernier, Me Hou…Hou Houda serve une citation directe au « Témoin ». Ni Amadou Ly Diom ni le « Témoin » n’ayant comparu, nous avons donc été jugés par défaut. Et le tribunal de Mbour nous a offert le premier cadeau de nos 30 ans le jour même de notre anniversaire !
CRITIQUES SUR L’AIDE ALIMENTAIRE- MACKY SALL CONFORTE SON BEAU-FRERE MANSOUR
Ceux qui s’attendaient à ce que le président de la République vole au secours de son beau-frère englué dans l’affaire des bennes de la distribution alimentaire avaient raison. En tout cas hier, en Conseil des ministres, Macky Sall a conforté son beau-frère Mansour Faye qui est au centre des critiques. Le Président a notamment demandé au ministre du Développement communautaire (son beau-frère !), en rapport avec le ministre des Forces armées et le ministre de l’Intérieur de veiller à l’acheminement rapide à destination et à la distribution, dans les meilleures conditions par des commissions créées au niveau territorial, des dotations alimentaires. Autrement dit, Mansour Faye a les coudées franches pour continuer à faire son travail. Sans prêter attention aux critiques ! Le président de la République a aussi insisté sur la nécessité de déployer, dans les meilleurs délais, l’assistance de l’Etat à nos compatriotes de la Diaspora affectés par la pandémie.
COVID19 ECHEANCES BANCAIRES DES SENEGALAIS REPORTEES
Restons avec le Conseil des ministres. Les Sénégalais endettés peuvent pousser des pas de danse. En effet, covid19 aidant, ils pourront souffler dans le paiement de leurs échéances bancaires. Le président de la République a en effet, au titre du fonctionnement des institutions financières durant la pandémie du COVID-19, demandé au ministre des Finances et du Budget, en relation avec celui de l’Economie et de l’Observatoire de la Qualité de services financiers, d’engager, avec les responsables de la BCEAO, des établissements de crédit et des institutions de microfinance, des consultations afin de sécuriser davantage le traitement diligent des opérations financières et de faire bénéficier aux différents agents économiques, d’un report d’échéances de leurs crédits sur une période à convenir.
REAMENAGEMENT DU CALENDRIER SCOLAIRE
Terminons avec le Conseil des ministres. Le chef de l’Etat, revenant sur la gestion et le suivi des affaires intérieures, a abordé la situation scolaire et universitaire. Il a, à cet égard, demandé au ministre de l’Education nationale et au ministre de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation, ainsi qu’au ministre de la Formation professionnelle de mener des concertations urgentes avec les partenaires sociaux en vue d’évaluer l’impact global du COVID-19 sur le secteur éducatif. Il a également demandé aux ministres d’élaborer une feuille de route pour la poursuite des enseignements de même qu’un agenda des évaluations, examens et concours, tout en tenant compte aussi de l’impact sur les établissements d’enseignement privés.
VOLS DE VOITURES « AD » LES CHAUFFEURS DE L’ADMINISTRATION DEVANT LEURS RESPONSABILITÉS
Ces derniers temps, il est constaté qu’à travers tout le territoire national, la plupart des gangs volent des véhicules de l’administration (Ad) pour commettre des forfaits. Et dans de nombreux cas, les cambrioleurs portent leur choix sur des véhicules 4x4 de type « L200 » facilitant le transport du butin (marchandises, coffres forts etc.). Dans plusieurs affaires de vols à main armée avec usage de véhicules « Ad », les enquêteurs de la police et de la gendarmerie incriminent la négligence de certains chauffeurs de l’administration. Lesquels, une fois en mission à l’intérieur du pays ou en week-end au village, « abandonnent » leur véhicule devant leur domicile. Et sans aucune précaution de sécurité au point que la voiture devienne la proie ou la cible des voleurs. Face à cette négligence, certains gouverneurs et préfets ont pris des arrêtés invitant les chauffeurs de l’administration et autres services de l’Etat à garer leurs voitures au niveau de la gouvernance ou la préfecture la plus proche. Ou alors au commissariat de police ou à la brigade de gendarmerie. Autrement dit, les chauffeurs en déplacement dans les régions sont donc mis devant leurs responsabilités. Ils ne pourront plus, hélas, garer leurs véhicules devant les domiciles de leurs maîtresses ou autres « guèles » pour craner. Encore moins devant les bars !
NECROLOGIE DECES DE SOULEYMANE GUEYE CISSE SG LD-DEBOUT
Rufisque est sorti de son confinement hier en fin de matinée pour accompagner à sa dernière demeure le secrétaire général de la Ligue Démocratique/Debout, Souleymane Gueye Cissé, décédé dans la même journée un peu plus tôt dans une clinique à Dakar. Le défunt, âgé de 53 ans, a réuni un condensé de responsables politiques, surtout de l’opposition, mais aussi les élus locaux de la ville de Rufisque conduits par le maire Daouda Niang, ses collègues de l’AGETIP où il était le Daf ainsi que de nombreux sympathisants pour l’accompagner dans sa dernière demeure. Tout ce beau monde a voulu rendre un dernier témoignage à un homme qui fut un véritable combattant pour la démocratie au Sénégal, mais surtout pour le développement de la ville de Rufisque pour laquelle il avait de nombreux projets. Militant très tôt engagé dans la gauche au sein de la Ligue démocratique / Mouvement pour le Parti du Travail (LD/MPT), Souleymane Guèye Cissé a été pendant plusieurs années un fer de lance du mouvement de jeunesse de ce parti à côté de son leader historique, le professeur Abdoulaye Bathily. Conseiller municipal à la ville de Rufisque Ouest, il était également conseiller départemental. En 2018 lors d’un congrès, il provoque une rupture avec la LDMPT et crée dans la foulée une aile dissidente dénommée LD/Debout. Souleymane Guèye Cissé, né en 1967 à Rufisque, a fait ses humanités au lycée Abdoulaye Sadji de cette ville où il s’était illustré parmi les ’’dirigeants de grève’’. Après des études à l’université de Dakar, il avait eu à occuper le poste de Directeur Administratif et financier de l’Agence d’Exécution des travaux d’intérêt public (AGETIP). Entrepreneur, il a fondé depuis 2000 à Rufisque, sa ville natale, le Groupe d’enseignement supérieur privé Edicom. A côté de l’établissement dans le quartier de Guendel, il a mis en place un studio d’enregistrement pour promouvoir les jeunes talents de la vieille ville. De nombreux talents rufisquois ont éclos grâce à son soutien. Le défunt repose désormais au cimetière de Dangou. Un homme bien dans tous les sens et surtout doté d’une courtoisie légendaire vient de quitter ce bas-monde. Toute la Rédaction du Témoin présente à sa famille ainsi qu’à ses camarades de la LD/Debout ses condoléances les plus sincères. Que la terre de Rufisque lui soit légère.
L’HOMMAGE DE L’OPPOSITION A SOULEYMANE GUEYE CISSE
L’engagement politique de Souleymane Guèye Cissé a été salué par les leaders de l’opposition à travers le Congrès pour la Renaissance démocratique. C’est à travers un communiqué de presse que le CRD dit « avoir appris avec beaucoup d’émotion et de tristesse, au milieu d’un combat patriotique contre le coronavirus, le décès de notre ami, camarade et compagnon de lutte patriotique, démocratique et citoyenne, Souleymane Gueye Cissé Secrétaire Général de la Ligue Démocratique (LD) Debout ». Les peuples sénégalais et africains ont perdu un valeureux fils, clairvoyant et ferme dans la défense de leurs intérêts. La Conférence des leaders salue sa mémoire et présente ses condoléances à sa famille, à ses camarades et compagnons de la LD Debout et du CRD dont il est un membre fondateur. « Le CRD lui rendra un hommage mérité lorsque notre peuple vaincra la pandémie du Covid19 » indiquent les dirigeants du CRD.
MBOUR LA POLICE A ARRETE 5 INDIVIDUS AVEC 7,625 KILOS DE HASCHICH
Une très grosse prise de la police de Mbour. Les trafiquants de drogue ne semblent pas avoir pris de pause en ces temps de crise sanitaire. Mais les forces de l’ordre sont toujours là pour veiller au grain. « Dans le cadre de la lutte contre le trafic de drogue sur l’étendue du territoire national, les éléments du Commissariat Urbain de Saly Portudal, exploitant des informations faisant état d’un vaste réseau de trafic de stupéfiants, ont interpellé, le jeudi 09 avril 2020, cinq (05) individus, trouvés en possession de 7,625 kilogrammes de Haschich », peut-on lire dans un communiqué du Bureau des Relations publiques de la Police nationale. Qui ajoute qu’une enquête a été ouverte aux fins de démanteler d’autres réseaux similaires.