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28 septembre 2025
L’AUDIT DE NDEYE FATOU TOURE DU PWC
L’évolution quotidienne de la pandémie du Coronavirus au Sénégal, durant les premiers jours, avait atteint un taux de 23%, là où la France avait fait durant les 26 premiers jours 19%.
L’évolution quotidienne de la pandémie du Coronavirus au Sénégal, durant les premiers jours, avait atteint un taux de 23%, là où la France avait fait durant les 26 premiers jours 19%. C’est du moins ce qu’a révélé, Ndeye Fatou Touré, Directrice du Cabinet d’audit et de conseil Price Water House Coopers (Pwc). Toutefois, l’invitée de l’émission Objection de la radio Sud Fm d’avant-hier, dimanche 12 avril, a informé que contrairement aux autres pays, dès qu’il a atteint la barre des 100 contaminés, le Sénégal a vu sa courbe quotidienne de contagion baisser à 11%.
Analysant la courbe de contagion du Coronavirus dans le pays, la Directrice du Cabinet d’audit et de conseil Price Water House Coopers (Pwc), Ndeye Fatou Touré ; a fait relever le cas «atypique» du Sénégal.
L’invitée de l’émission Objection de la radio privée Sud Fm, du dimanche 12 avril dernier, explique qu’en observant le cas du Sénégal, son cabinet d’audit a noté, durant les premiers jours de la détection du premier cas de Covid-19, «une progression plus rapide que la France et l’Espagne». A son avis, «durant les 26 premiers jours, après l’évolution du Coronavirus, le Sénégal a eu un nombre de cas qui dépassait celui de la France et de l’Espagne.
Par contre, on était en dessus de l’Italie». Avec des chiffres à l’appui, Ndeye Fatou Touré dira que «dans les premiers jours de la maladie, en moyenne, sur le Sénégal ont était à un taux de 23%, la France était à 19%, l’Italie 28%». La Directrice du cabinet Price Water House Coopers dit, par ailleurs, avoir remarqué un phénomène «atypique», en analysant la courbe de contagion, dès que la barre des 100 cas est atteinte. Elle explique que dès qu’on atteint le centième cas, «on a vu une explosion de ce taux d’évolution», dans les pays européens. Comme raison, il dira que c’est «parce que quand on se dit, dès qu’on atteint 100 cas, on a du coup 100 personnes qui sont susceptibles de contaminer plusieurs personnes. C’est normal qu’à partir de ce centième cas-là, on ait une vitesse de propagation très rapide». Ce qui est tout autre au Sénégal, ou sinon même, un phénomène «inverse». Selon elle, «au Sénégal, c’est le phénomène inverse.
Avant le 100ème cas, on était à 23%, dès qu’on a atteint la barre des 100 cas et que j’ai recalculé pour le Sénégal, le taux d’évolution moyen a baissé à 11%». Pour comprendre ledit phénomène, l’invitée du journaliste Baye Oumar Gueye dira avoir regardé les densités par habitants. Ce qui lui permettra de noter qu’un pays comme la France, notamment Paris, «la densité par habitant est plus élevée que chez nous au Sénégal. Les gens vont vivre dans des immeubles à plusieurs étages, en prenant tous les jours les ascenseurs, utilisant les mêmes boutons. Du coup, ce qui fait qu’à ce niveau-là, la propagation est beaucoup plus rapide».
Alors qu’au Sénégal, précise-t-elle, «nous, même si dans certains quartiers, on a l’impression qu’on vit un peu les uns sur les autres, on vit quand même dans ces quartiers-là sur des niveaux d’immeubles moins hauts. Ce qui fait que la densité par habitant est plus réduite». Elle a aussi relevé un autre fait, notamment la fermeture des frontières qui a permis de stopper les cas de Covid-19 importés. Pour elle, «peut être que ce sont ces événements-là qui ont entrainé cette baisse du taux d’évolution quotidien au niveau du Sénégal».
LE FMI ZAPPE LE SENEGAL
Le conseil d’administration du FMI a décidé hier, d’approuver un allégement de la dette immédiat pour 25 pays dont 19 en Afrique.
Le conseil d’administration du FMI a décidé hier, d’approuver un allégement de la dette immédiat pour 25 pays dont 19 en Afrique. Ce, quelques minutes seulement après la sortie radio-télévisée d’Emmanuel Macron demandant l’annulation de la dette africaine.
Paradoxalement, le Sénégal dont le Chef de l’Etat a été à l’initiative d’un tel appel, dans une déclaration dite désormais de Dakar, ne figure pas sur la liste. Les pays qui bénéficieront d’un allégement du service de leur dette sont plutôt les suivants : Afghanistan, Bénin, Burkina Faso, Comores, Gambie, Guinée, Guinée Bissau, Haïti, Îles Solomon, Libéria, Madagascar, Malawi, Mali, Mozambique, Népal, Niger, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Rwanda, Sao Tomé-et-Principe, Sierra Leone, Tadjikistan, Tchad, Togo et Yémen.
Dans un communiqué qui est parvenu à la Rédaction de Sud Quotidien, la Directrice générale du Fonds monétaire international (FMI), déclaré : «notre conseil d’administration a approuvé un allégement immédiat du service de la dette pour 25 pays membres du FMI au titre du fonds fiduciaire réaménagé d’assistance et de riposte aux catastrophes (fonds fiduciaire ARC), dans le cadre des mesures que le FMI prend pour aider ses pays membres à faire face aux conséquences de la pandémie de COVID-19».
Kristalina Georgieva d’ajouter : «Nos pays membres les plus pauvres et les plus vulnérables recevront ainsi des dons qui couvriront leurs obligations envers le FMI pour une phase initiale de six mois, ce qui leur permettra de consacrer une plus grande partie de leurs faibles ressources financières aux soins médicaux et autres efforts de secours d’urgence vitale».
«Le fonds fiduciaire ARC peut actuellement fournir un allégement du service de la dette sous forme de dons à hauteur d’environ 500 millions de dollars, y compris les 185 millions de dollars promis récemment par le Royaume-Uni et les 100 millions de dollars fournis par le Japon comme ressources immédiatement disponibles.
D’autres pays, parmi lesquels la Chine et les Pays-Bas, s’apprêtent également à apporter des contributions importantes», précise l’édit. «J’engage d’autres donateurs à nous aider à reconstituer les ressources du fonds fiduciaire et à renforcer davantage notre capacité à offrir à nos pays membres les plus pauvres un allégement supplémentaire du service de la dette pendant pas moins de deux ans», a conclu Kristalina Georgieva.
Par Mamadou DIOUF
THANDIKA MKANDAWIRE LE BOSS
Le professeur Thandika Mkandawire, chercheur-enseignant émérite, ancien patron du Codesria -organisme de pointe dans la recherche en Afrique, basé à Dakar s’est éteint le 27 Mars dernier à Stockholm (Suède) des suites de maladie
Le professeur Thandika Mkandawire, chercheur-enseignant émérite, ancien patron du Codesria -organisme de pointe dans la recherche en Afrique, basé à Dakar s’est éteint le 27 Mars dernier à Stockholm (Suède) des suites de maladie. Il venait de boucler ses 79 ans. Son collègue, le Professeur Mamadou Diouf salue la mémoire de l’Africain universel qu’il a connu et apprécié.
Je n’aime pas les oraisons funèbres. Elles annoncent, avec brutalité et désespoir, la disparition d’un être cher qui a vécu son temps et laissé une marque. Elles s’évertuent à tracer une histoire, exhumer une contribution remarquable, pour attester de sa clôture, même si l’on clame la continuité. Nonobstant nos efforts, l’oraison funèbre signale la mort; elle enterre la personne pour n’en laisser qu’une trace et obturer une vie. Que vais-je dire de Thandika ? Quel témoignage qui rende compte de la complexité de sa personnalité ? Il m’a recruté au Codesria pour l’assister à la mise en place du programme de recherches, à la suite du remplacement de ma collègue Zenebaworke Tadese, au département des Publications qui m’avait elle-même sollicité. Je connaissais les publications du Codesria, quelques-uns de ses animateurs, sans familiarité, ni avec eux, ni avec l’institution.
En effet, j’y arrive quand mon collègue Boubacar Barry quittait le conseil. Les économistes et autres spécialistes d’économie politique et de sciences sociales, mais aussi ses amis les plus proches, Issa Shivji, Peter Anyang Nyong’o, Mahmood Mamdani, Zen Tadese et son compatriote et jeune frère Paul Zeleza, proposent (proposeront) des témoignages qui l’inscrivent (l’inscriront) avec une profusion de détails dans les paysages académiques et humain dans lesquels, sa forte personnalité et ses qualités sont affichées avec une sincérité désarmante. Ils vont certainement interroger sa contribution scientifique et mesurer les résultats de ses efforts incessants à assurer la pérennité et le rendement scientifique de l’institution africaine qui prétendait, dans un monde troublé par les conséquences de la Guerre froide, la crise des états postcoloniaux, les fractures linguistiques et la variété des traditions de production de savoirs et de formation, s’afficher sur la scène universitaire. Certains d’entre eux décrypteront ses questions iconoclastes et ses argumentations alimentées par une documentation considérable, produite par un braconnage qui ratissait l’ensemble du continent.
Deux des questions, sur lesquelles, même s’il n’a pas élaboré précisément là-dessus, informent, me semble-t-il, ses recherches, sont les suivantes : d’une part, le passé et le futur d’un capitalisme porté par une bourgeoisie «africaine» conquérante. Thandika était l’avocat d’une investigation approfondie des manifestations de ce capitalisme «africain», naissant étouffé par le colonialisme (dans les colonies de Gold Coast, du Kenya et en Afrique du Sud et) et les régimes postcoloniaux (Sénégal, Côte d’Ivoire et Ghana). D’autre part, il s’interrogeait sur les engagements panafricain» de deux pays «résolument néocoloniaux», réfractaires à tous les «socialismes», même africain, son pays de naissance, le Malawi et la Côte d’Ivoire. Deux pays qui ont, au moins pendant trois décennies, accueilli les migrants provenant des pays voisins.
Dans le cas de la Côte d’Ivoire, en leur accordant le droit de vote. Son hypothèse qui reste à vérifier par des recherches futures: les économies de plantations, malawienne et ivoirienne étaient de fortes consommatrices de main d’œuvre. A tort ou à raison, j’ai toujours pensé que certaines de ces questions iconoclastes, dont les deux que j’ai retenues, auxquelles on peut ajouter sa participation sur les transitions démocratiques, à la fin des années 1980 et au début des années 1990, sont la raison de son intérêt pour l’étude des programmes d’ajustement structurel. Une manœuvre qui malgré ses proclamations, explorait, de manière systématique, le deuxième des trois mécanismes qui ont établi «la structure coloniale» (colonizing structure), l’incorporation des économies coloniales dans celles des métropoles impériales. Le premier mécanisme est la conquête territoriale et le dernier, la réformation de l’esprit indigène (Valentin Y. Mudimbe, The Invention of Africa, 1988). Les interventions de Thandika tout en contribuant aux discussions sur «la déconnexion» si chère à Samir Amin, se consacraient plutôt à documenter la connexion et les manœuvres coloniales visant à étouffer les entreprises économiques et démocratiques africaines.
Les concepts structurants de l’analyse de Samir Amin de la géographie mondiale du centre et de la périphérie et du développement inégal, privilégient en effet la déconstruction systématique de la relation impérialiste. Les interventions de Thandika, sans sortir de cette géographie, prêtaient plus attention aux situations internes dans leur espace local africain et aux logiques économiques, politiques et sociales qui leur sont associées. Elles ne se préoccupaient qu’obliquement de la rupture révolutionnaire, si centrale à la théorie du centre et de la périphérie et du développement inégal; ou d’une troisième voie promue par le mouvement des non-alignés. Je l’ai toujours suspecté, (peut-être à tort), de s’être installé dans un entre-deux théorique et pragmatique, imposé par ses thèmes de recherches (les politiques économiques et leurs conséquences sociales et politiques). Un positionnement qui parfois intriguait ses amis de la gauche africaine et les économistes des institutions de Bretton Woods. N’était-il pas devenu, un tout petit peu, un Suédois ?
Aussi bien dans sa gouvernance du conseil et dans ses conversations, surgissaient les traces de la tradition sociale-démocrate de son pays d’adoption. L’écart qu’il décelait dans les discussions des universitaires africains, en marge des rencontres du Codesria et d’autres institutions et leurs doctes interventions dans les sessions officielles, lui faisait dire que l’intelligence africaine atteignait un point d’incandescence à la marge. Peut-on réconcilier les deux, se demandait-il? Il soulignait, avec des exemples précis, la perspicacité qui sourdait des analyses. Elles sortaient des sentiers battus universitaires, pour explorer, dans un langage ironique et vernaculaire, la vie quotidienne et ses manifestations. Autant l’ethnographie locale sur laquelle elles s’appuient, que les éléments théoriques primaires qu’elles bricolent, affectent aux analyses, une ampleur inégalée, observait-il. Elles rendent compte de manière pertinente des trajectoires heurtées et d’une obscène brutalité de la gouvernance des sociétés africaines.
Des analyses qui s’inscrivent profondément dans le dévoilement des mécanismes internes de la domination. Une quête qui est restée au cœur de sa recherche universitaire. Thandika s’est toujours soucié du temps du monde dans ses manifestations locales. Thandika a été aussi à la manœuvre pour apporter des réponses pratiques et programmatiques aux conséquences des programmes d’ajustement structurel, sur les infrastructures d’enseignement supérieur et de recherche. Pour certains, dont Thandika, le Codesria doit participer directement à la formation de la troisième génération de chercheurs africains en sciences sociales et humaines (Three generations of African Academics: A Note », Transformation 28, 1995), face à la terrible crise qui retournait les universités africaines sur elles-mêmes.
Pour d’autres, il ne fallait aucunement dévier le conseil, de sa tâche principale : la promotion de la recherche africaine en sciences sociales et humaines. Thandika est parvenu à garder un certain équilibre, en renforçant la présence des institutions universitaires dans les activités du Codesria et en mettant en place un programme de petites bourses pour les étudiants de maitrise et de thèse. C’est probablement le programme dont la réussite est la plus incontestable. Il est parvenu à maintenir une recherche d’une qualité certaine, dans de nombreuses universités africaines et à rendre compétitifs sur la scène éducative internationale, de nombreux étudiants africains. Au registre de la recherche, s’est manifestée chez Thandika, une forte conscience du temps et de la scène du monde, qui sont nécessairement, les espaces d’inscription de la recherche en sciences sociales et humaines en Afrique.
Des interventions qui se déclinent par l’assurance de l’autonomie de cette dernière et sa confrontation scientifique avec la recherche internationale. Le refus d’être une annexe est, par exemple, à l’origine de la mise en place, à la suite de nombreux fora, des instituts sur le genre et sur la gouvernance démocratique. En inscrivant la discussion sur le genre dans les terreaux de l’histoire africaine et de la diaspora et en qualifiant la gouvernance de «démocratique», il ouvrait une voie sur une réflexion indigène plurielle qui interroge puissamment la bibliothèque des sciences sociales et humaines et contribue à sa révision par l’introduction des expériences africaines. Je voudrais aussi parler de l’homme que j’ai côtoyé tous les jours ouvrables pendant six ou sept ans au siège du Codesria, à Fann Résidence et ensuite sur l’Avenue Cheikh Anta Diop. Il signalait une réticence à la bureaucratie qui paradoxalement faisait de lui un parfait bureaucrate. En atteste son aventure réussie dans les arcanes de la bureaucratie onusienne, à la tête de UNRISD (l’Institut de recherche des Nations unies pour le développement social (1998-2009). Il a mobilisé l’institution sur les questions de politiques sociales (en particulier la protection sociale, l’éducation et la santé) articulées étroitement à la question du développement. Personnellement, au cours de cette période, Thandika s’est investi dans l’examen des figures qui traitent de la situation africaine et des figurations conceptuelles et politiques, universelles ou vernaculaires du développement.
Dans le désordre ahurissant de son bureau, il trouvait des formules d’ordonnancement qui récusait l’ordre bureaucratique. Thandika savait séduire les fondations européennes (scandinaves en particulier) et américaines. Ils savaient comment les prendre, répondre à leurs exigences et maintenir l’autonomie du Conseil. La règle était simple: tout financement devait répondre au programme élaboré par le Codesria. Pas par les donateurs. Contre vents et marées, il est parvenu à maintenir cette règle. Il était persuasif parce que le programme scientifique qu’il soumettait était solide et argumenté; à la fin du parcours le compte-rendu intellectuel et financier ne faisait l’objet d’aucune contestation. Comment de fois ai-je entendu des partenaires du Codesria dire «cette fois-ci ton patron ne va rien obtenir».
Son sourire désarmant, son rire si terrestre, son humeur parfois caustique, toujours léger, jamais agressif, faisaient céder les barrages mis en place Thandika était un pont. Il savait gérer les egos surdimensionnés d’une communauté qui se sentait à l’étroit et marginale à qui le Codesria offrait un espace d’engagement incomparable. Son long exil, tout comme ses activités professionnelles, à Stockholm, à Dakar, à Harare, à Genève et à Londres, lui ont ouvert des horizons multiples et une acuité ethnographique sans commune mesure. La lecture et la fréquentation des lieux populaires combinées à une connaissance parfaite du mbalax sénégalais et de la musique de l’Afrique australe qu’il qualifiait de Raceland par opposition au Graceland de Paul Simon, lui ouvraient une multiplicité de territoires. Son cosmopolitisme était sous contrôle parce qu’il était le produit de transactions variées. Il rendait difficile l’identification d’un chez soi (le Malawi ?) sur le continent. Je me suis toujours demandé s’il avait acquis son esprit nomade, à cause de ses pérégrinations. Thandika est né au Nyassaland (actuel Malawi), a grandi dans les villes minières des Rhodésies. A la différence de la forte majorité des intellectuels de sa génération, il n’avait pas une origine paysanne. Il était un urbain. Il avait des réflexions hilarantes sur l’impact de cette origine paysanne dominante sur l’agenda intellectuel du Codesria. Je me rappellerai toujours de nos fous rires quand je suis venu lui dire que la couleur verte des publications du Codesria était vraiment « boring and unattractive».
Que j’avais demandé à une artiste sénégalaise, Aicha Dionne, de nous proposer une couverture. En lui soumettant le résultat, sa réaction amusée a été de dire : «c’est une couverture aux couleurs du Sahel, l’ocre/marron de la sècheresse, contre les paysages arrosés et verts des savanes arborées et herbacées». En quelque sorte, il signalait comment l’eau et son absence avaient configuré nos imaginations et imaginaires. Thandika est parti du Codesria. Ce fut ensuite mon tour quelques années plus tard. On a poursuivi notre conversation de manière intermittente lors des différentes réunions du Conseil. Nous nous rencontrions deux fois par an lors des réunions du Conseil des Directeurs du Social Science Research Conseil américain. Sa plaisanterie favorite lorsqu’il se présentait à chaque séance était de conclure en disant qu’il fut mon patron. Que la situation a changé à cause de mon rôle de président du Conseil des Directeurs. Ma réplique était toujours la même. Il restera à jamais «my boss». Il m’a fait découvrir le monde de la recherche africaine, internationale anglophone et les relations entre les différentes traditions de recherches universitaires. Je ne me souviens plus où je l’ai rencontré la dernière fois.
Est-ce à Dakar ou à New York ? Il m’a parlé avec retenue et décence de sa maladie. Et comme de coutume, il m’a fait rigoler en me confiant avec dégoût, qu’à la place de son breuvage favori, la bière, il buvait désormais du thé. Cela m’avait fait sourire. Il m’a aussi dit « Aging sucks », marquant la distance avec la sagesse attribuée aux vieillards. Un iconoclasme très urbain.
Mamadou DIOUF
LEITNER FAMILY PROFESSEUR D’ÉTUDES AFRICAINES ET D’HISTOIRE
DIRECTEUR DU DÉPARTEMENT D’ÉTUDES SUR LE MOYEN ORIENT, L’ASIE DU SUD ET L’AFRIQUE. COLUMBIA UNIVERSITY, NEW YORK
«L’APRES COVID-19 VA NOUS AMENER A PLUS D’HUMANISME DANS LE FOOT»
Me augustin Senghor a déclaré que la situation engendrée par la crise sanitaire du Covid-19 devrait amener plus d’humanisme et introduire un nouveau changement dans le management dans la gestion du football.
Me augustin Senghor a déclaré que la situation engendrée par la crise sanitaire du Covid-19 devrait amener plus d’humanisme et introduire un nouveau changement dans le management dans la gestion du football. Le président de la Fédération sénégalaise de football qui s’exprimait sur le plateau de la télévision Futur Médias (TFM) pense que rien ne sera comme avant et salue les mesures d’urgence et les moyens qui seront déployées par la FIFA pour apporter un soutien financier aux fédérations sportives dans le monde et son engagement à l’aménagement du calendrier international du football.
Maître Augustin Senghor considère que la crise sanitaire devrait contribuer à amener plus d’humanisme dans le football. Invité ce dimanche 12 avril sur les plateaux de la TFM, le président de la Fédération sénégalaise de football pense que rien ne sera plus comme avant avec la pandémie du Covid-19. «L’après Covid 19 va nous amener à plus d’humanisme dans le football, plus de football amateur. On aime le football, on le pratique et on le vit. Il faut que le business ait sa place mais il faut que le football retrouve sa vocation. L’économie qui s’est construite ne peut pas venir avant le football. Au sortir du Covid, le président Infantino en a parlé, les choses ne seront plus comme avant. Il faut arriver à plus d’humanisme dans le football. Il faut le ramener dans la véritable nature. Il ya aussi un surcharge. On ne le fait plus pour se faire plaisir mais pour gagner toujours plus d’argent», a-t-il souligné. «L’observation que j’ai fait les dernières années est que le football va de plus en plus vite à tel point qu’avant le Covid 19, on avait beaucoup de conflits entre les clubs, les confédérations et la Fifa mais aussi entre les clubs et les confédérations. Cela montre que le football fonctionne en plein régime et cela allait dans le bon sens», a-t-il ajouté
LE MANAGEMENT DU FOOTBALL DEVRAIT CONNAITRE UN NOUVEAU CHANGEMENT
«Forcément, il y aura un retour aux grands principes. Le sport est avant tout pour le corps avant d’être un business. C’est cela qui est déterminant. Il faudrait tirer les leçons du Covid 19. Mais, il ne faut surtout pas aller dans le sens de remettre en cause les fondements de toutes ses activités qui se sont développées autour du football, créer une valeur ajoutée dans les sociétés où le football a évolué. Il y a des intérêts financiers énormes. Il faut veiller à préserver cela», poursuit-t-il, en réaction sur les nouvelles mesures prises le 9 avril dernier, par le président de la FIFA, Gianni Infantino pour préparer l’avenir du football et la gestion de l’après crise sanitaire. Ce, en s’engageant sur l’aménagement du calendrier international, sur le soutien financier destiné aux fédérations sportives dans le monde et en dégageant la primauté de la santé sur toutes les autres activités du football.
LE MESSAGE DE GIANNI INFANTINI
«Le message de Gianni Infantini est de très haute portée. La FIFA tranche une question importante quelques soient les enjeux. Il ne faudrait prendre aucun risque. C‘est un message fort pour l’ensemble des fédérations et des confédérations. Tant que l’on n’a pas la maitrise de la situation, il faut refuser de reprendre le football quel que soit le continent ou le pays. Les enjeux sont tels que la santé prime sur tout, sur le jeu, sur nos passions. Nous ne savons pas comment guérir le Coronavirus. Pourquoi prendre donc le risque?», souligne t-il. Pour le président de l’instance dirigeante du football sénégalais, la récente décision d’annuler la Coupe de la Ligue et de la Coupe nationale constitue n’est qu’une première étape. «D’ici un mois, si la situation n’est pas réglée, on n’hésitera pas à aller au bout de notre logique en supprimant la saison en attendant une solution à la pandémie», précise- t-il. Revenant sur les autres aspects financiers, le patron du football sénégalais beaucoup de verrous vont sauter avec le soutien de la FIFA. «Il était important que la FIFA puisse, au moment où la pandémie crée des problèmes à beaucoup d’Etats sur le plan financier, beaucoup de fédérations vont être ébranlées, alléger les critères. Les clubs professionnels ou amateurs vont vivre des moments difficiles. Beaucoup de verrous vont sauter sur les finances de la FIFA. Mais aussi les programmes Forward. Il s’agit d’une enveloppe de 1 million de dollars qui sera versée en deux tranches. La première tranche de 500 milles dollars est versée à l’avance. Pour l’autre, il fallait remplir un certain nombre de critères. Cela va être supprimé et payer à l’avance», soutient-il ajoutant qu’à travers les moyens mis à la disposition qu’il dégage, la FIFA pose un «signal fort» dans le contexte de crise.
«SI LE FOOTBALL ETAIT UN ETAT, LE FIFA SIEGERAIT COMME MEMBRE PERMANENT AU CONSEIL DE SECURITE DE L’ONU»
«Le football est tellement important. Si le football était un Etat, le Fifa siégerait comme membre permanent au conseil de sécurité de l’ONU. Ses moyens, son impact sur les populations sont devenus incontournables. La Fifa pose des actes forts. C’est un signal fort pour que tous les décideurs de ce monde puissent appuyer les populations dans le monde et ceux qui ont besoin d’aide», note Me Augustin Senghor.
Enfin le chef de l’Etat sort de son confinement. Barricadé depuis quelque temps, le Président Macky Sall a effectué hier une visite surprise à l’Hôpital Idrissa Pouye de Grand Yoff pour voir le dispositif mis en place pour accueillir les malades. Masque bien dressé au visage, le chef de l’Etat a visité les différentes salles réservées aux malades. Une visite qui est tout de même chahutée sur les réseaux sociaux où certains indiquent qu’il devait plutôt se rendre à Diamniadio ou à Fann pour communier avec les malades du coronavirus.
Macky Sall, Macron et le Pape François
Restons avec le Président Macky Sall qui tient à l’annulation de la dette des pays en voie de développement. Il s’est réjoui sur Twitter que sa proposition allant dans le sens d’une annulation de la dette, soutenue par la déclaration commune africaine, ait également été accueillie favorablement par la France. Lors de son adresse aux Français hier, le Président Macron a estimé qu’ils devront aussi savoir aider leurs voisins d’Afrique à lutter plus efficacement contre le virus, à les aider aussi sur le plan économique, en annulant massivement leurs dettes. Avant de préciser qu’ils ne gagneront jamais seuls. A Bergame, Londres, Pékin, New York, Alger, Dakar, dit-il, «nous pleurons les morts d’un même virus. Il est de notre responsabilité de bâtir dès aujourd’hui des solidarités et des coopérations nouvelles». C’est la raison pour laquelle, le Président Sall a remercié son homologue français pour cette marque de solidarité internationale. Auparavant, Macky Sall a salué l’appel du Pape François qui, dans sa bénédiction pascale, invite à une réduction ou annulation de la dette qui pèse sur les budgets des pays les plus pauvres.
Macky Sall, le Roi Mohamed VI et Tony Blair
Le Président Macky Sall a eu hier un entretien avec le roi du Maroc, Mohamed VI qui lui a fait part d’une initiative visant à réunir quelques pays amis, dont le Sénégal, pour apporter une réponse solidaire et concertée contre la pandémie du Covid-19. Le chef de l’Etat a remercié Mohamed VI pour cette heureuse initiative, et exprimé sa volonté d’œuvrer au succès de la démarche qui fera prochainement l’objet d’une visioconférence entre les Chefs d’Etat et de Gouvernement des pays concernés. Dans le même sens, il s’est entretenu avec l’ancien Premier ministre de la Grande Bretagne, Tony Blair, qui souhaitait s’informer de l’expérience sénégalaise de riposte du Covid-19. Aussi, at-il remercié ce dernier pour sa disponibilité et celle de son institut GC pour collaborer avec le Sénégal au renforcement de ses capacités de riposte, et au plaidoyer international pour la relance économique post covid-19, notamment par l’annulation de la dette publique africaine.
Gakou pour l’annulation de la dette des pays africains
Le président du Grand Parti, Malick Gakou, soutient la proposition de suppression de la dette des pays africains formulée par le Président Macky Sall et fortement appuyée par le Président Emmanuel Macron. A l’en croire, cette prise de position historique est d’une importance capitale afin de remonter la pente vers une croissance inclusive, seul gage de progrès et de développement durable pour nos Etats. Pour Malick Gakou, cette résolution forte des Chefs d’Etat de l’Union Africaine dans ce sens lui paraît d’une nécessité vitale, dans le contexte de la redéfinition des objectifs de la coopération multilatérale post pandémie.
22 pêcheurs mis en quarantaine à Mbour
Une pirogue de pêcheurs en provenance de la Guinée Conakry, ayant à bord 10 membres de l’équipage, a été signalée aux autorités locales par le directeur du quai de Pêche de Mbour. Ces pêcheurs qui étaient partis en campagne dans le pays d’Alpha Condé ont débarqué pour vendre leurs produits. Informé de leur provenance, le directeur du quai a aussitôt informé le préfet. A son tour, ce dernier a déployé la police et le chef du district sanitaire de Teffess qui ont conduit les 10 pêcheurs et 12 autres personnes qui avaient aidé ces derniers à débarquer les poissons pour les livrer aux mareyeurs. Ainsi, ces 22 personnes ont été conduites au district sanitaire pour des prélèvements avant d’être conduites dans un hôtel où ils seront en quarantaine pendant 15 jours.
Bilan du couvre-feu à Mbour
Les policiers de Mbour qui opèrent dans la commune de Saly et celle de Mbour ont fait le bilan de l’opération qu’ils ont effectuée dans la nuit du 12 au 13 avril 2020. Au cours de leur ronde, ils ont immobilisé 4 véhicules, saisi 6 pièces. Ils ont également interpellé 6 personnes dont 1 pour conduite en état d’ébriété suivi d’accident corporel, 2 pour ivresse publique manifeste et 3 pour non-respect du couvre-feu. Ainsi, Mbour considérée comme une ville d’ambiance, semble respecter le couvre-feu, malgré la fête pascale.
131 personnes arrêtées par la police
L’arrêté du Gouverneur de Dakar commence à faire ses effets. La police qui a ratissé large sur les plages et autres lieux publics de rassemblement a interpellé, durant ce long week-end, 131 personnes dont 112 sur les plages. D’après nos sources, l’opération a été menée par le Commissariat central de Guédiawaye en collaboration avec les commissariats d’arrondissement et les postes de Police. Les limiers ont effectué des descentes inopinées sur les plages de Malibu, Diamalaye, Cambérène, Hamo 4, Gadaye, Yeumbeul, Malika entre autres, de jour comme de nuit. Parmi elles, 19 individus sont interpellés pour divers délits (dont conduite en état d’ébriété) et ils seront déférés au parquet. Quant au reste du groupe, c’est-à-dire les 112 personnes arrêtées, elles seront verbalisées. Et si elles récidivent, elles seront présentées au procureur de la République.
Vers des tests aléatoires au Covid-19
La poussée des cas communautaires oblige le Comité National de Gestion des Epidémies du Sénégal à adopter une nouvelle stratégie de riposte contre le Covid-19 qui sera de rigueur dès la semaine prochaine. La révélation est du directeur de cabinet du ministre de la Santé, Dr Aloyse Diouf. A l’en croire, cette stratégie consiste à effectuer des tests aléatoires au Covid-19 aux malades qui viennent en consultation de routine. A défaut de faire des tests massifs, le Sénégal va élargir tout de même l’assiette de ceux qui seront testés au covid-19 de manière aléatoire. Cette méthode de riposte sera appliquée principalement dans les zones où les cas communautaires sont apparus et secondairement à une échelle beaucoup plus large dans toutes les structures de santé. A ce propos, Dr Aloyse Diouf indique que des orientations ont été données à l’ensemble des Comités Régionaux de Gestion des Epidémies.
Suicide à Dalifort
Âgé à peu près d’une quarantaine d’années, Babacar Mbaye Samb s’est donné la mort au quartier Dalifort de Dakar. Selon des témoignages glanés sur le lieu du drame, l’homme a crié à trois reprises «Allahou Akbar !» avant de chuter fatalement du deuxième étage de l’immeuble où il vivait avec ses enfants. Le drame a eu lieu dimanche 12 avril vers 18 heures. Selon les témoins, le défunt est un ressortissant de la commune de Yène. A noter que Mbaye Babacar Samb est divorcé et père de trois enfants. Selon des sources qui lui sont proches, M. Samb était un haut cadre dans la Société Nouvelles Industries Alimentaires (Sonia). Alertés, la police et les sapeurs-pompiers se sont déployés sur les lieux pour faire le constat. Par ailleurs, son suicide a plongé tous ses proches, plus particulièrement ses amis de la Cité Eaux et Forêts de Dalifort, dans la désolation. Pour déterminer les circonstances du suicide, une enquête a été ouverte par la police.
Plans d’Investissement d’Urgence
Le coordonnateur du Forum Civil pense qu’au lieu de laisser grossir les suspicions légitimes des citoyens, les ministères de la Santé et du Développement Communautaire devraient publier les Plans d’Investissement d’Urgence que le président de la République leur a demandé d’élaborer lors de la réunion du Conseil des ministres du 8 avril 2020. Pour Birahime Seck, les démentis ne pourront pas dissiper les doutes. A l’en croire, la transparence est le seul gage de la confiance qui n’exclut évidemment pas le contrôle. Il souligne par ailleurs que l’avis d‘attribution mentionnant les 27,5 milliards Fcfa ne fait pas état du nombre de tonnes de riz par fournisseur, ni le prix par tonne.
Soutien exceptionnel du Fmi au Sénégal
Le Sénégal n’a pas eu tort de compter sur le Fonds monétaire International (FMI) dans le cadre de la riposte contre le coronavirus. Comme promis, le Conseil d’administration de l’Institution qui s’est réuni hier a approuvé un financement de 266 milliards Fcfa pour le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du Covid-19 (Force Covid-19) en vue de la mise en œuvre du programme de résilience économique et sociale (Pres). En fait, cet appui exceptionnel du Fmi représente près de 27% des 1000 milliards FCFA de budget du Fonds Covid-19. Cette décision du conseil d’administration de l’institution est motivée par la bonne tenue du cadre macroéconomique et de la maîtrise de la gestion des finances publiques au terme de l’année 2019 et des perspectives économiques favorables. Ce financement va contribuer à juguler l’impact défavorable de la pandémie du Covid-19 sur l’économie sénégalaise.
Pénurie d’eau à Dakar et sa banlieue
Alors qu’on appelle les populations à se laver en permanence les mains dans ce contexte de propagation du coronavirus, Sen’Eau assoiffe plusieurs quartiers de Dakar et sa banlieue. Pendant presque trois jours, des quartiers comme la Patte d’Oie, les Impôts et Domaines, Soprim, Pikine, Lansar et Grand Yoff sont privés d’eau. D’ailleurs, au quartier Arafat de Grand Yoff, l’eau ne coule que la nuit depuis maintenant deux mois. Les populations dénoncent cette situation et invitent la Direction de Sen’Eau à réagir le plus rapidement pour étancher leur soif.
Le marché central Fatick
Très fréquenté les dimanches par des marchands ambulants venus d’autres localités, le marché central de Fatick sera désormais fermé tous les dimanches à partir de 11 heures. Cette nouvelle mesure prise par le préfet du département Demba Touré entre dans le cadre du renforcement du dispositif de riposte mis en place pour contrer la propagation du coronavirus. Le marché sera aussi nettoyé.
Taïba Ndiaye
L’acte est rare pour être signalé. A Taïba Ndiaye, chef-lieu de la commune du même nom dans le département de Tivaouane, c’est le Chef de village en personne qui est monté au créneau, pour voler au secours de ses populations, en cette période de crise sanitaire, avec son impact économique insupportable. Songo Matar Ndiaye, puisque c’est de lui qu’il s’agit, a mis une enveloppe de 8 millions de Fcfa, pour accompagner les 400 ménages du village du Taïba Ndiaye, surtout en perspective du mois de Ramadan qui va bientôt commencer. Ainsi, en attendant que l’État du Sénégal mette des vivres à la disposition des populations, Songo Matar Ndiaye a offert à ses protégés 10 tonnes de riz, 2,5 tonnes de sucre en morceaux et 500 kg de dattes.
Darou Gaye
La cité religieuse de Darou Gaye, commune de Koul, département de Tivaouane, point de convergence chaque année de milliers de fidèles à l’occasion du Grand Magal annuel, est également touché de plein fouet par les conséquences des mesures prises pour rompre la chaîne de transmission du coronavirus, à travers l’état d’urgence et le couvre-feu. Il s’y ajoute que l’économie locale est rendue vulnérable par la fermeture des marchés hebdomadaires, ce qui a exacerbé la pauvreté. Mais Khaya Gaye, originaire de la localité et conseiller du Maire de Guédiawaye Aliou Sall, a fait un retour au royaume d’enfance, à travers la mise à la disposition des populations de Darou Gaye et environs de denrées alimentaires pour notamment les Daara et les familles vulnérables, 5 000 paires de gants pour les districts sanitaires, 120 kits d’hygiène pour armer les populations dans le cadre de la prévention. A travers cet acte, dit-il, il a répondu à l’appel du président de la République Macky Sall, invitant tous les Sénégalais à aller accompagner leur terroir dans le cadre de cette guerre contre le Covid-19
il faudra bien que l’on se prépare au pire et notamment à se serrer la ceinture. En tout cas, après avoir vaincu ce méchant Covid-19, un autre monde se dessinera. Et pour nous autres pays pauvres, il ne nous faudra compter que sur nous-mêmes. bien entendu, la France qui ne veut point nous lâcher vient de plaider par la voix de son Chef, la suppression massive de la dette de ce continent le plus riche en ressources naturelles, mais le plus pauvre sur le plan économique. La faute à nos dirigeants. En tout cas, il n’est point besoin d’être un brillant économiste ou faux politologue pour se faire à l’idée que le fossé entre riches et pauvre s’élargira davantage. C’est une évidence. Et pour se préparer à cette perspective, y a des gens qui ne veulent pas mourir idiots, qui sont déjà dans leurs business. Croyez-nous, comme lors de toutes les opérations humanitaires, y en a qui en profiteront pour se remplir indument les poches. Les plus pauvres verront quant à eux l’aide alimentaire leur passer sous le nez au profit d’autres moins éprouvés. Des produits se retrouveront vite chez le boutiquer du coin. La décision du Chef de venir en aide aux familles déjà très pauvres, est fort louable. mais ça sent l’improvisation et le populisme à mille lieues. Et puis, le fait de confier le commandement des opérations à son beau-frère, alias le Dauphin, n’est pas de nature à rassurer les Sénégalais qui auraient préféré une gestion non politicienne et non partisane de cette aide humanitaire. Surtout que le marché du transport des denrées a été filé à un ponte du parti présidentiel et professionnel de la transhumance politique. L’autre problème qui nous guette, c’est de connaître une récession. Tout y concourt. En tout cas, pour sûr, y en a qui auront du mal à se nourrir de « Ceebu Jeen » ou de se payer le luxe d’aller au restau. Une véritable tension sur le marché du riz se dessine en perspective. Une crise plus mortelle que ce salaud de Covid-19.
Kàccoor bi
HAPPY BIRTHDAY
Inutile de dire qu’un 30ème anniversaire, pour un journal, c’est un événement important. Nos lecteurs ne s’y sont pas trompés en nous félicitant chaleureusement. C’est peu de dire que nos téléphones portables ont failli disjoncter tandis que leurs batteries se sont déchargées plusieurs fois à force pour nous de répondre aux innombrables coups de fil et SmS reçus. A cette occasion, ce qui nous a fait le plus plaisir, c’est que le fait de voir des amis dont on n’était sans nouvelles depuis des lustres, parfois des dizaines d’années, se manifester à nous, histoire de nous prouver qu’ils suivent toujours leur cher « Témoin » et que rien de ce qui le concerne ne saurait leur rester étranger. En particulier, que de numéros de téléphone commençant par 638 ou 639, c’est-à-dire les premiers abonnés de la Sonatel et aussi, bien sûr, les premiers lecteurs du « Témoin » ! Tout cela nous a fait plaisir, bien sûr, et nous encourage à aller de l’avant ! Une anecdote, dans la nuit de vendredi à samedi, mon a répondu de 23 heures à quatre heures du matin, aux textos de félicitations reçus. Et reste encore devoir répondre à d’autres ! ne parlons pas des messages et coup de fil reçus par les autres membres de l’équipe. En attendant la fête, on ne peut que dire un grand merci à ces chers et fidèles amis du « Témoin » !
COLLISION ENTRE EBOLA ET COVID-19 EN RD CONGO : VRAI COCKTAIL MORTEL !
Décidément ! Le ciel épidémique est en passe de s’effondrer sur la république démocratique du Congo. Alors que le pays venait d’enregistrer son 20e mort du coronavirus, la fièvre hémorragique dite Ebola y a fait sa réapparition. Mission : s’allier avec coronavirus pour tuer. La preuve, deux décès liés à Ebola ont été enregistrés durant le week-end. Sans oublier une vingtaine de cas de contamination confirmés à Kinshasa, la capitale. Le plus regrettable pour le gouvernement, c’est que c’est hier, lundi 13 avril 2020, que l’oms devait proclamer officiellement la fin de l’épidémie Ebola. Malheureusement, cette décision sera mise en question puisque la fièvre hémorragique est loin d’être éradiquée en rd Congo. Un immense pays d’Afrique appelé à lutter sur deux fronts épidémiques : Ebola et Covid-19. Dieu puisse voler à son secours !
SITUATION DU CORONAVIRUS 11 NOUVEAUX CAS POSITIFS
Certes, le bilan s’alourdit mais aussi l’espoir peut bien continuer à subsister parce que le nombre de guéris dépasse ceux qui sont sous traitement. Hier, sur les 144 tests réalisés, le ministère a signalé 11 cas déclarés positifs. Les 10 contaminés sont des cas contacts suivis par ses services et l’autre cas est issu de la transmission communautaire. En même temps, 7 patients hospitalisés ont été contrôlés négatifs et déclarés guéris. Dans la même dynamique, le ministère informe et rassure que l’état de santé des patients hospitalisés est stable. Ainsi, pour le décompte, le Sénégal est sur la bonne voie pour vaincre le virus. En un peu plus d’un mois, notre pays compte 291 cas déclarés positifs dont 178 guéris, 2 décédés, 1 évacué et 110 sous traitement. Des résultats assez satisfaisants qui démontrent que le Sénégal est loin de vivre ce qui se passe aux Etats-Unis, en Italie, en Espagne ou en France. Des pays où le Covid-19 n’a pas fini de faire des dégâts mortels. Pour ne pas baisser la garde, le ministère dans son communiqué appelle les Sénégalais au respect scrupuleux des mesures de prévention individuelle et collective.
RIPOSTE AU COVID19 LE ROI DU MAROC CONVIE MACKY SALL A UNE INITIATIVE
Le roi du Maroc Mohammed Vi a souhaité convier le président de la république à une initiative visant à réunir quelques pays « amis » (ah bon, les marocains en ont ?) dont le Sénégal pour apporter une réponse solidaire et concertée contre la pandémie du CoViD-19. C’est au cours d’un entretien téléphonique ce lundi 13 avec le président Macky Sall que le roi chérifien a informé son homologue sénégalais de son initiative. Selon le communiqué de presse du Pôle de communication de la présidence sénégalaise, le Président Sall a remercié Sa majesté pour cette heureuse initiative, et exprimé sa volonté d’œuvrer au succès de la démarche qui fera prochainement l’objet d’une visioconférence entre les chefs d’Etat et de Gouvernement des pays concernés. Selon toujours le communiqué, le Chef de l’Etat a également reçu un appel téléphonique de monsieur Tony blair, ancien Premier ministre de la Grande Bretagne. m. Blair souhaitait s’informer de l’expérience sénégalaise de riposte au CoViD-19. il a, en outre, exprimé au Président Sall sa disponibilité et celle de son institut de collaborer avec le Sénégal (moyennant finances, évidemment, mais ça le communiqué présidentiel ne le précise pas !) au renforcement de ses capacités de riposte, et au plaidoyer international pour la relance économique post CoViD19, notamment par l’annulation de la dette publique de l’Afrique et le rééchelonnement de sa dette privée. Le Président Sall a remercié m. blair pour sa disponibilité qui conforte le partenariat déjà en cours entre le Sénégal et le Tony blair institut for Global Change. il a assuré à son interlocuteur que leurs efforts communs pourraient ainsi être poursuivis dans le cadre de la riposte au CoViD-19.
RIPOSTE CONTRE LE COVID19 : SOUTIEN FINANCIER EXCEPTIONNEL LE FMI DECAISSE 266 MILLIARDS POUR LE SENEGAL
Le Conseil d’administration du Fonds monétaire international (Fmi) a approuvé ce lundi 13 avril 2020 un financement de 266 milliards de francs CFA pour le Fonds de riposte et de solidarité contre les effets du CoViD-19 (ForCE-CoViD-19) en vue de la mise en œuvre du Programme de résilience économique et sociale (PrES). Cet appui exceptionnel du Fmi représente près de 27 % du financement des 1 000 milliards FCFA du Fonds CoViD-19 mis en place par le président de la république, m. Macky Sall. Le Fmi, se disant satisfait du cadre macro-économique et de la maîtrise de la gestion des finances publiques au terme de l’année 2019 et des perspectives économiques favorables, accompagne le Programme de résilience économique et sociale (PrES) pour juguler l’impact défavorable de la pandémie du CoViD-19 sur l’économie sénégalaise. inutile de préciser que ce financement est un prêt, à taux concessionnel, certes, mais un prêt que le Sénégal devra bien rembourser !
PORT DE DAKAR LE DG ABOUBACAR SEDIKH BEYE OCTROIE LA COUVERTURE MEDICALE A 580 TRAVAILLEURS EN CDD
S’il fallait donner un marqueur au DG du Port de Dakar, c’est que c’est un homme qui tient parole. En janvier 2020, lors de la présentation des vœux au personnel, il avait promis aux travailleurs en contrat à durée déterminée (CDD) de leur faire bénéficier d’une couverture médicale. Eh ben ce vendredi 10 avril, Aboubacar Sédikh bèye a tenu parole. il a pris la décision d’accorder l’assurance médicale à près de 580 travailleurs en CDD. La couverture police assurance maladie était jusque-là réservée aux travailleurs en Contrat à durée indéterminée (CDi). Elle prend désormais en charge les 580 travailleurs en CDD au Port Autonome de Dakar. ils auront droit à la couverture médicale et aux garanties y afférentes au même titre que leurs collègues en CDi. Ce geste de haute portée sociale, une première dans la vie du port de Dakar, porte l’empreinte absolue du directeur général Aboubacar Sédikh Bèye, souligne Mme Mame Fatim Sarr Dièye, chef Services des Assurances qui a piloté le dossier aux côtés de la secrétaire générale, Nafissatou Ba Niang. Dans le domaine des acquis sociaux, beaucoup d’actes ont été posés par le DG Aboubacar Sédikh Bèye en 2019. On peut citer entre autres, les 200 logements d’un coût de 3 milliards construits à Diamnadio et livrés aux travailleurs, alors que la deuxième phase de 246 logements d’un coût de 3,7 milliards de frs a été enclenchée. La troisième commencera dès la fin de la deuxième. Par ailleurs, 2019 a permis de régulariser en CDi 300 temporaires tandis que 150 agents de sécurité ont été régularisés en CDD. Ce chantier de régularisation à forte portée sociale va se poursuivre selon les collaborateurs du DG Aboubacar Sedikh Bèye.
RIPOSTE AU COVID19 A NGOR, LA GESTION DU MAIRE AMADOU GUEYE DENONCEE
Dans la commune lébou de Ngor, le maire Amadou Guèye jouerait une fausse note dans la riposte contre le covid19. Si, sur le plan strictement sanitaire, ngor n’a pas connu d’autre cas que le premier ayant touché un Français qui habite aux Almadies, c’est ailleurs que se situent les soucis des administrés. C’est un sentiment largement partagé dans les rues de cette commune. Lesquels dénoncent une gestion partisane de la lutte contre la pandémie. Sur les réseaux sociaux, on voit l’édile distribuer des sacs en plastique contenant des denrées. Des sacs sont floqués de… sa photo (on dirait une campagne électorale déguisée !) et sur lesquels on peut lire « dons offerts par le maire de ngor ». Une approche dénoncée jusque dans les rangs de la mouvance présidentielle à laquelle appartient m. Amadou Guèye. on dénonce aussi le fait que le maire ait tardé à mettre en place une stratégie locale de lutte bien que Ngor ait abrité le premier cas de coronavirus du pays. il a fallu qu’une télé locale soulève cela pour que le maire s’engouffre dans la brèche en mettant en place un comité local composé uniquement de ses affidés. En même temps, les contempteurs de l’édile s’insurgent contre le fait que les listes des ayant-droits du soutien de la mairie ont été dressées par les partisans de m. Amadou Guèye qui ont fait un ciblage de ses militants du maire. Les comités de quartiers ont été écartés du système de distribution. La situation confuse installée par le maire se traduit par l’échec de la sensibilisation à Ngor…
LE FMI APPROUVE 442 MILLIONS DE DOLLARS D'AIDE AU SÉNÉGAL
L'aide du Fonds vient de deux facilités qui permettent à un pays d'accéder rapidement à de l'agent en cas d'urgence
Le conseil d'administration du Fonds monétaire international a approuvé une aide de 442 millions de dollars pour le Sénégal, afin de dégager de l'argent pour que le pays puisse faire face à l'épidémie de Covid-19. L'aide du Fonds vient de deux facilités qui permettent à un pays d'accéder rapidement à de l'agent en cas d'urgence.Le Sénégal va toucher 294,7 millions de dollars au titre de l'instrument de financement rapide et un décaissement au titre de la facilité de crédit rapide équivalant 147,4 millions de dollars "pour aider le Sénégal à répondre aux besoins urgents de financement de la balance des paiements qui résultent de la pandémie de COVID-19", souligne un communiqué du Fonds.
L'épidémie frappe durement l'économie sénégalaise (tourisme, transport, construction et commerce de détail) et qui plus est la crise qui frappe l'Europe a aussi réduit le montant de l'argent transféré par les expatriés.
"Les autorités ont agi rapidement pour atténuer l'impact de la pandémie en augmentant les dépenses de santé et en offrant une aide ciblée aux ménages vulnérables et aux entreprises, avec notamment une aide alimentaire, la suspension des paiements des factures de services publics pour les populations les plus pauvres et des allégements fiscaux ciblés", se félicite le FMI. L'aide apportée par le Fonds "contribuera à préserver l'espace budgétaire et à catalyser une aide supplémentaire de la communauté internationale, de préférence sous forme de dons", souligne encore l'institution.