Le receveur de la Poste de Diourbel envoyé en prison
L’avenir s’assombrit pour le receveur du bureau de poste de Diourbel. Ibrahima Diack qui a passé le week-end en garde à vue au commissariat urbain de police de Diourbel, a finalement été inculpé hier pour détournement de deniers publics, après son entretien avec le juge du deuxième cabinet d’instruction près le tribunal de grande instance de Diourbel. Un peu avant 20h, il a été placé sous mandat de dépôt et conduit à la maison d’arrêt et de correction de Diourbel où il devra patienter pour connaître la date de son procès. Tout est parti d’un incendie qui s’était déclaré dans la nuit du lundi 03 au mardi 04 février dernier dans les locaux du bureau de Poste de Diourbel. Mais il y a eu plus de peur que de mal puisque les éléments de la 22e compagnie d’incendie et de Secours qui ont été alertés sont vite intervenus pour maîtriser les flammes. Informée de la situation, la direction générale dépêche dès le lendemain deux inspecteurs pour faire l’état des lieux. Et l’inspection effectuée a porté ses fruits puisque les experts ont vite décelé un trou de plus de 26 millions. Les soupçons ont porté sur Ibrahima Diack. Et lorsque ce dernier est auditionné, il n’a pas été capable de justifier la disparition de ladite somme des caisses du bureau de poste. Il risque entre cinq et dix ans s’il est reconnu coupable.
Seynabou Ndiaye à la barre aujourd’hui
La tortionnaire Seynabou Ndiaye qui mettait du savon en poudre dans les yeux de ses belles-filles âgées de 7 et 10 ans va répondre de ses actes aujourd’hui devant la chambre criminelle de Dakar. Pour son acte, elle devra comparaître pour les chefs d’inculpation de «coups et blessures volontaires ayant entraîné la cécité sur deux enfants de moins de 15 ans». Pour rappel, les faits se sont produits en 2015 à Darou Salam 1, dans la commune de Yeumbeul. Le 16 mai 2015, le délégué de quartier et l’imam du quartier, respectivement Babacar Cissé et Mamadou Diop, accompagnés par des notables, avaient dénoncé la maltraitance de Fatou Guèye et Nogaye Guèye. La dame mise en cause et son mari ont été arrêtés.
Retour de parquet pour le manager de Viviane
Le manager de la chanteuse Viviane Chidid devra patienter pour faire face à un juge d’instruction. Arrêté depuis vendredi par la Section de recherches de la Gendarmerie, Djidiack Diouf qui est poursuivi pour trafic de visas a été déféré hier au parquet de Dakar. Nos confrères de Libération online renseignent que le parquet a décidé d’ouvrir une information judiciaire dans l’affaire du trafic de visas impliquant Djidiack Diouf, manager de Viviane Chedid et Petit Mbaye (Ndlr, à ne pas confondre avec l’ancien promoteur de lutte), entre autres. Déférés au parquet, ils ont bénéficié d’un retour de parquet le temps qu’un juge d’instruction soit désigné..
Bp s’adjuge le gaz du GTA
Le Sénégal et la Mauritanie ont porté leur choix sur BP Gas Marketing (BPGM) pour l’achat et la vente du Gaz Naturel Liquéfié de la phase 1 du champ gazier Grand Tortue GTA. C’est dans ce cadre que les ministres en charge des hydrocarbures de la Mauritanie et du Sénégal, les compagnies pétrolières contractantes et BP Gas Marketing (BPGM), adjudicataire de l’appel d’offres international, vont signer le contrat aujourd’hui à Dakar. Ce champ gazier de GTA, à cheval entre le Sénégal etla Mauritanie, sera développé en 3 phases. La première phase pour laquelle intervient cette signature de contrat produira au total environ 2,5 millions de tonnes par an (mtpa) de gaz naturel liquéfié (GNL) pour l’exportation et 70 millions de pieds cubes par jour de gaz (environ 500 MW électrique) pour les deux marchés domestiques. Ces quantités sont équitablement partagées entre les deux pays selon les conditions fixées par l’Accord de Coopération Inter-Etats. Après la signature du contrat, les parties vont continuer à travailler sur les différentes procédures nécessaires à l’opérationnalisation du SPA.
Deux camions gambiens chargés de troncs d’arbres saisis à Sindian
Belle prise des agents des Eaux et Forêts de Sindian, dans le département de Bignona. Les éléments du service des Eaux et Forêts ont arrêté des trafiquants avec deux camions remplis de troncs d’arbres. Une note du Ministère de l’Environnement et du Développement Durable, informe que dans le cadre des opérations de lutte contre le trafic de bois, les agents des Eaux et Forêts de Sindian ont mis la main sur deux camions immatriculés en Gambie.
Me Youm et l’Union des routiers du Sénégal (Urs)
Le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, El Hadji Omar Youm, veut désamorcer la bombe. Il a rencontré hier le secrétaire général du syndicat de l’Union des routiers du Sénégal (Urs), Gora Khouma et ses camarades pour étudier ensemble leur plateforme revendicative, puisque les routiers ont déposé leur préavis de grève qui arrive à terme à partir du 19 février prochain. Sur la question du contrôle de la charge à l’essieu, Me Youm a informé Gora Khouma et compagnie que les amendes ont été suspendues le temps que les plateformes de plus de 200 mille tonnes s’équipent en pèse-essieu. Mais les contrôles vont se poursuivre et les amendes vont désormais porter seulement sur les surcharges constatées sur le poids total autorisé en charge (Ptac). Et elles sont réduites à moitié, c’est-à-dire 10 mille F Cfa pour la tonne de surcharge pour le trafic national et 30 mille francs Cfa pour le trafic international. Mais il y a une tolérance de 20% sur les Ptac. Pour ce qui est du permis à points, le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement a soutenu que des concertations seront organisées avant son application. A l’en croire, les mauvais comportements humains sont à 90% responsables des accidents de la route. Pour le reste des points inscrits sur la plateforme revendicative, des rencontres sont prévues ultérieurement.
Procès Diprom
Le différend qui oppose la société de distribution de gaz Diprom et ses 82 travailleurs licenciés sera vidé le 14 févier prochain devant la première chambre sociale de la Cour d’appel de Dakar. Les travailleurs étaient sortis victorieux en première instance à la suite du délibéré du 08 août 2018. La société Diprom avait été condamnée à payer près de 250 millions aux travailleurs et à verser à chaque travailleur 720 mille francs, mais la société avait interjeté appel. Les délégués du personnel qui dénoncent les lenteurs espèrent tout de même que la Cour d’appel va confirmer le verdict en première instance..
Découverte macabre aux Parcelles Assainies Unité 16
Un boutiquier de nationalité guinéenne répondant au nom d’Ibrahima Diallo, âgé d’une cinquantaine d’années, a été retrouvé mort hier dans sa boutique, au quartier Unité 16 de la Commune des Parcelles Assainies. Selon des sources de «L’As», c’est vers 14h que la dépouille de M.Diallo a été découverte. Les sapeurs-pompiers aussitôt alertés se sont rendus sur les lieux pour transporter le corps sans vie à l’hôpital Idrissa Pouye de GrandYoff, après la réquisition de la Police des Parcelles Assainies qui a ouvert une enquête.
Non à la violence faite aux femmes
Les violences faites aux femmes préoccupent les dames de l’Union des travailleurs du Sénégal (Uts). Pour la présidente du Mouvement des femmes de cette centrale syndicale, Ndella Ndiaye, la situation des femmes mérite une mobilisation lors de la Journée internationale de la femme le 08 mars. Elle doit servir de tribune pour dénoncer les harcèlements que subissent les femmes dans les entreprises.
Zéro mendicité Pikine-Nord
La Commune de Pikine-Nord qui s’est engagée dans le concept « Zéro mendicité à Pikine-Nord » veut traduire ça en actes. Après l’abandon de la mendicité de 46 daara sur 50 que compte la commune, la municipalité, avec les acteurs de protection de l’enfant, envisage de mettre un observatoire de lutte contre la mendicité. Cet observatoire, d’après le maire Amadou Diarra et le coordonnateur local du Comité de protection de l’enfant Bira Lo, sera comme une brigade de surveillance de la Commune pour mettre fin à la mendicité des enfants dans les rues de Pikine-Nord. Bira Lo, qui exprime d’ailleurs son satisfecit sur le bilan à mi-parcours du programme Zéro mendicité financé par l’Usaid, appelle tout de même les communautés à démultiplier les campagnes de sensibilisation et à l’esprit de solidarité envers les daara avec les efforts consentis par l’équipe municipale.
Deux bandes de trafiquants de drogue arrêtées à Ziguinchor
Les hommes du Commissaire central de Ziguinchor, Adramé Sarr, multiplient leurs actions contre le trafic de drogue. Ils ont mis la main sur deux bandes de trafiquants de chanvre indien en l’espace d’une semaine. La première bande est composée de 03 personnes. Ibrahima S. âgé de 50 ans, cultivateur de profession, a été trouvé en possession de 09 cornets de chanvre et 4000 francs. Il était le fournisseur de Ndèye S. marchand, habitant le quartier Soucoupaye, et El Hadji Soumbourou, marchand domicilié à Kandialang. Ils ont été alpagués hier par les limiers de la brigade de recherches de Ziguinchor en plein jour, vers 11 heures, au quartier Bourofaye de Ziguinchor. Auparavant, les limiers avaient mis hors d’état de nuire un réseau de trafiquants de chanvre avec à sa tête une femme nommée Thiané et ses deux complices dont un certain Abdoulaye L. artiste de profession, et Cheikh Omar S, marchand ambulant au quartier Tilène de Ziguinchor. Ils étaient en possession de 05 kg de chanvre indien.
Commissions du dialogue national
Les différentes commissions du dialogue national ont commencé lentement à aller au fond des choses même si certaines trainent encore les pieds en peaufinant leurs termes de références (TDR). Hier, la commission de modernisation de l’Etat et de lutte contre la corruption ainsi que celle des ressources naturelles, se sont réunies pour une mise en forme de certains aspects. Et très bientôt, toutes les commissions se pencheront sur leurs sujets à l’instar de celle Politique qui est, du reste, très avancée. D’ailleurs, cette commission pilotée par le Général Mamadou Niang va se réunir aujourd’hui.
Le parti Union Citoyenne Bunt Bi fête ses 13 ans
Le parti de El hadji Ibrahima Mbow, Union Citoyenne Bunt Bi a soufflé hier sa 13e bougie. Membre de la mouvance présidentielle, UC/Bunt bi a été portée sur les fonts baptismaux le 10 février 2007 par El hadji Ibrahima Mbow qui veut que chaque citoyen soit un acteur du changement dans le cadre d’une gouvernance efficiente, participative et transparente.
Nécrologie
La famille Ndiaye du Djolof a été frappée hier par la perte de deux de ses illustres fils. Alors que la nouvelle du décès de l’ancien Directeur de la Sécurité publique, le commissaire Nguirane Sadio Ndiaye, ne s’était même pas répandue, «L’As» a appris le décès de l’ancien membre du Conseil économique pour les affaires économiques et sociales (Craes), El hadj Momar Tende Ndiaye à l’âge de 79 ans. La levée du corps est prévue ce matin à l’hôpital Principal de Dakar. L’As présente ses condoléances à son ancienne collaboratrice Adja Diaw Gaye, mais aussi au fils du défunt, Mara Ndiaye, ancien secrétaire administratif et du Conseil national de la Jeunesse et à Aly Ngouille Ndiaye neveu du défunt.
LE NIGERIA DEMANDE UN REPORT DU LANCEMENT DE L’ECO
"La position d'Abuja sur l'eco est que les critères de convergence (entre Etats) n'ont pas été atteints par la majorité des pays" devant adopter cette monnaie commune
Le Nigeria a demandé lundi un report du lancement de l'eco, monnaie unique ouest-africaine, prévu théoriquement cette année.
"La position du Nigeria sur l'eco est que les critères de convergence (entre Etats) n'ont pas été atteints par la majorité des pays" devant adopter cette monnaie commune, a indiqué la présidence nigeriane sur son compte Twitter.
"Il doit par conséquent y avoir un report du lancement de la monnaie unique", ajoute-t-elle.
Les quinze pays membres de la Communauté des Etats d'Afrique de l'Ouest (Cédeao), dont le Nigeria est membre, avaient indiqué l'an dernier qu'ils souhaitaient lancer l'eco en 2020, après bientôt trente de débats.
Mais fin décembre, huit pays francophones d'Afrique de l'Ouest, qui utilisent le franc CFA, avaient annoncé leur décision de remplacer leur monnaie commune par l'eco et de rompre ainsi les liens très controversés avec la France, ancienne puissance coloniale, qui accueillait notamment la moitié de leurs réserves de changes en échange de la convertibilité du CFA avec l'euro.
L'annonce surprise avait été faite par le président ivoirien Alassane Ouattara lors d'une visite de son homologue français Emmanuel Macron au lendemain d'un sommet de la Cédeao qui avait encouragé les efforts visant à mettre en place une monnaie unique ouest-africaine d'ici à juillet.
Le Nigeria et plusieurs pays d'Afrique de l'Ouest, notamment anglophones, avaient deux semaines plus tard dénoncé cette décision de remplacer le franc CFA par l'eco, affirmant qu'elle n'était "pas conforme" au programme adopté récemment par l'ensemble de la région pour mettre en place une monnaie unique.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
COMMUNICATION PRÉSIDENTIELLE IRRESPONSABLE
EXCLUSIF SENEPLUS - Quand on veut gérer une crise, il faut savoir prendre les bonnes décisions au moment approprié en manageant avec intelligence et humanisme ses compatriotes - Ce n'est pas le cas de Macky Sall
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 10/02/2020
«La question du rapatriement (ndlr : des 13 étudiants qui se trouvent à Wuhan dans la province de Hubei en Chine) n’est pas simple et le Sénégal n’a pas les moyens de les faire rentrer et de les prendre en charge en toute sécurité. Même les grands pays qui ont pu faire des rapatriements l’ont fait avec beaucoup de difficultés. Cela requiert une logistique tout à fait hors de portée du Sénégal. Il faut des avions spéciaux qui puissent aller sur place, il faut du personnel, ce ne sont pas des compagnies aériennes mais des appareils militaires. Lorsque ces personnes reviennent, il faut pouvoir les mettre en quarantaine dans un lieu équipé en conséquence, ce qui n’est pas encore le cas pour le moment de notre pays et des pays africains », a-t-il déblatéré sur la situation qui prévaut en Chine le lundi 3 février à Dakar en marge de la cérémonie de levée des couleurs au palais présidentiel. Une telle déclaration, synonyme d’aveu d’impuissance, qui secrète une profonde violence discursive, a fait l’effet d’une bombe en semant le désarroi chez les étudiants pris en otage à Wuhan à 12 790 km de Dakar, chez leurs familles respectives et chez tous leurs compatriotes d’ici et de la diaspora. En le martelant de façon aussi péremptoire, il ne savait pas que, ce même jour du 3 février, Air Algérie en provenance de Wuhan, avec à son bord 36 Algériens, 10 Tunisiens et 24 Mauritaniens et Libyens suivis par une équipe médicale dirigée par deux femmes infectiologues et un infirmier spécialisé, atterrissait à l’aéroport Houari-Boumediene d’Alger. Et dès leur arrivée à l'aéroport Houari Boumedienne d’Alger, tous les ressortissants rapatriés ont été accueillis et pris en charge par un staff qui les a acheminés à l’hôpital d’El Kettar pour un suivi médical spécial.
Donc c’est une contrevérité que de dire que les pays africains n’ont pas l’expertise et la technologie médicale appropriée pour rapatrier nos compatriotes qui sont en otage dans l’enfer pandémique de Wuhan. L’Algérie n’a pas utilisé un appareil militaire mais un avion civil pour rapatrier ses ressortissants. Le Canada a, lui, affrété un Airbus A330 auprès de la compagnie aérienne charter « Hi Fly Malta » transportant Canadiens rapatriés de la ville chinoise de Wuhan pour rapatrier ses 176 ressortissants. L’argument financier n’est pas soutenable pour dire que notre pays ne peut pas rapatrier ses fils bloqués à Wuhan puisque un airbus nolisé couterait moins de 100 millions de francs CFA à raison 10 mille dollars chaque heure de route. Si l’argument financier n’est pas rédhibitoire pour ramener les enfants au pays, le prétexte médical nous parait encore léger d’autant que l’Union africaine a choisi l’Institut Pasteur de Dakar pour organiser la riposte contre le 2019-nCoV. Sinon tout le dispositif préventif mis en amont à l’aéroport Blaise Diagne n’est qu’un tape-à-l’œil si notre corps médical mobilisé ne peut pas en aval riposter contre le coronavirus. Pendant trois jours, quinze laboratoires de divers pays africains à savoir du Maghreb (Egypte, Maroc, Tunisie), de l’Afrique de l’Est (Ethiopie, Kenya, Ouganda), de l’Afrique centrale (Cameroun, Gabon, République démocratique du Congo), de l’Afrique de l’Ouest (Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Nigeria, Sénégal) et de l’Afrique australe (Zambie), ont séjourné dans la capitale sénégalaise pour un atelier de formation continental contre le 2019-nCoV. C’est donc dire que notre pays ne doit rien envier à l’Algérie qui a convoyé avec ses moyens financiers et médicaux et suivi avec succès ses ressortissants. Le seul obstacle qui puisse se dresser contre le rapatriement, c’est l’argument technique. Etant donné que la distance Dakar et Wuhan est de 12 790,31 km, le temps de vol sera approximativement de 15h 32 min. Ainsi, le temps de l’avion ne pouvant pas excéder 10 heures dans une amplitude de 14 heures, des problèmes peuvent surgir à ce niveau d’autant qu’aucun pays ne voudra nous accorder une escale compte tenu des craintes de propagation éventuelle du virus.
Si après son aveu d’impuissance, les familles des Sénégalais de Wuhan sont sortis hors de leurs gonds pour déverser leur bile sur le président Macky Sall, c’est parce qu’ils ont ressenti le manque d’empathie qui a émané de sa communication catastrophique, voire irresponsable. Le talon d’Achille du régime de Macky Sall, c’est la faillite de sa communication. Combien de fois le président a-t-il lui-même déploré l’absence d’une communication qui mettrait en lumière ses réalisations ? Si les Sénégalais se plaignent itérativement de la nullité notoire de Ndèye Tické Ndiaye, ministre de l’Economie numérique et des Télécommunications et porte-parole du gouvernement, c’est parce que cette dernière, les rares fois qu’elle ouvre la bouche pour communiquer, virent au désastre.
Toute crise entraîne des réactions émotionnelles diversifiées (désarroi, anxiété, psychose ou panique) chez les premiers concernés. C’est pourquoi, en temps de crise, le président doit mettre en œuvre toutes ses compétences et son savoir-faire pour rasséréner ses compatriotes en difficulté et être aux avant-postes dans la recherche des solutions. En cette période d’incertitude et de désarroi, les Sénégalais en difficulté dans l’enfer chinois ont plus besoin d’un président qui a plus d’attention et d’empathie que d’une déclaration tonitruante kafkaïenne. Ainsi, Macky Sall qui demeure le seul référent dans cette psychose doit rester calme, avoir le sens de l’organisation et éviter d’alimenter un climat d’impuissance ou faire preuve de démission. Même s’il était avéré que le gouvernement ne peut pas dans ces conditions ramener au pays ses enfants, il fallait procéder d’une manière qui conscientisât les parents sur les difficultés de rapatriement mais qui aussi les rassurât des initiatives prises par l’Etat pour trouver une solution au problème en question. Quand on veut gérer une crise, il faut savoir prendre les bonnes décisions au moment approprié en manageant avec intelligence et humanisme ses compatriotes en situation difficile. Ce qui n’est malheureusement pas le cas avec le président Macky Sall qui se plait et se complait très souvent dans des positions radicales qui choquent ses compatriotes.