Ça craint véritablement ! Après qu’une mage qui nous sert plus souvent des facéties que des prédictions avérées, un mange-mil et un saltimbanque ont douté de l’existence de cette pandémie qui est en train de décimer la population mondiale et particulièrement italienne. Et que des personnes qui disaient détenir le remède miracle ont fait tomber en transes quelques incrédules. Après donc ces moments de béatitude et d’amusement de la galerie, on revient à la dure réalité du terrain. De deux cas testés positifs au départ et importés par des Toubabs, nous en sommes à 31 cas avec dans le lot des autochtones, et dont deux guéris. Comparé à la situation en Europe, on peut considérer ces chiffres comme des peccadilles. Mais rapportés à notre dénuement sanitaire et notre fâcheuse tendance à nous considérer comme des fils de Dieu, y a de quoi pousser des cris de frayeur. L’économie mondiale toussote et il est craindre des lendemains difficiles pour nos compatriotes habitués à flamber d’un claquement de doigts des millions. Nos bus continuent d’être bondés, les élèves et étudiants d’être dans la rue pour des parties de football, les cars rapides sont toujours aussi insalubres, les gargotiers poursuivent leur business dans des conditions d’hygiène douteuses, on se bouscule dans nos marchés et l’on bouffe allègrement du « Forox Thiaya » si on ne heurte pas les rideaux (« mbeukk rideau) des « Tanganas » tenus par les Maïga. Bref, cette maladie importée d’ailleurs ne semble pas nous faire peur. Ça, c’est le Sénégalais. Le malheur ne frappe qu’à la porte des autres. Lui, Sénégalais, il est un protégé par le Tout -Puissant en plus d’avoir des saints dont certains sont considérés comme Dieu Luimême. Bien entendu, malgré leurs grandes gueules, nos compatriotes craignent la grande faucheuse. Et justement, ils ne commenceront à reconnaitre l’existence de cette maladie que lorsque l’on commencera à compter des morts. Rien ne leur fera changer leurs mauvaises habitudes tant qu’il n’y aura pas une liste macabre de victimes du Covid-19. Car, encore une fois, nous, Sénégalais, sommes des citoyens à part dans ce village planétaire. Barké Seugne bi, rien de méchant ne peut nous arriver !
Kàccoor Bi
TESTS DE CORONAVIRUS L’INSTITUT PASTEUR SE DÉCENTRALISE À TOUBA
Le malheur des malades fait le bonheur des labos ! L’Institut Pasteur ne dira pas le contraire. Spécialiste de renommée internationale dans les analyses médicales et tests au coronavirus, l’Institut Pasteur de Dakar va sans doute se frotter les mains à l’heure des comptes et décomptes des factures à payer. A propos de ces factures à payer, la calculatrice a déjà dépassé la barre des 50 patients testés dont 31 cas positifs. Sans oublier les fausses alertes au coronavirus. Mais l’info de votre quotidien « Le Témoin » se trouve ailleurs ! Justement, on vient d’apprendre que l’Institut Pasteur a ouvert une succursale dans la ville sainte de Touba : laboratoire décentralisé ! Objectif de cette montée en puissance : tous les prélèvements effectués à Touba et localités environnantes seront testés sur place. Et les résultats publiés sur place. Donc Dakar n’a plus le monopole des délibérations…virales. Déjà, nous imaginons certains biologistes et techniciens de labos des Centres hospitaliers universitaires (Chu) comme Fann et Le Dantec ruer dans les brancards pour dénoncer ce monopole à la « corona » remettant en question leur compétence et leur expertise virale. Une chose est sûre, l’après-corona provoquera des règlements de comptes par « And Gueusseum » interposé. En attendant, sûr qu’Abdoulaye Mbaye Pekh se fera un énorme plaisir de clamer la bonne nouvelle de l’implantation de l’Institut Pasteur à Touba !
PORTÉS DISPARUS DES PÊCHEURS SECOURUS PAR LA MARINE NATIONALE
Les familles des dix pêcheurs qui avaient disparu en mer, peuvent pousser un ouf de soulagement. Dans un communiqué de la marine nationale, le colonel Mactar Diop, directeur de la Dirpa, informe que les « dix pêcheurs d’un bateau dénommé Massamba Laye et tombé en panne de moteur ayant perdu tout contact avec son propriétaire ont été secourus par le patrouiller Kédougou de la marine nationale ». A cet effet, il annonce qu’ils étaient attendus à Dakar, hier, mardi à 17 heures en même temps que leur bateau remorqué par le Kédougou. « Le bateau avait quitté Dakar, le samedi 14 mars 2020. Alerté le lundi 16 mars vers 12 heures, le Centre de coordination des opérations de la Marine nationale a envoyé le patrouilleur Kédougou à sa recherche. Avec le concours de l’avion de patrouille maritime Falcon 50 stationné à Dakar, le bateau a été retrouvé par le patrouilleur de la Marine vers 23 heures en dérive à plus 80 km de nos côtes », a expliqué le directeur de l’Information et des relations publiques des Armées.
CORONAVIRUS LA GAMBIE ENREGISTRE SON PREMIER CAS
Notre voisine, la Gambie, vient de rejoindre le peloton des pays touchés par le Covid-19. Il s’agirait d'une dame de 21 ans de nationalité gambienne, rentrée du Royaume-Uni, le 15 mars 2020, après un transit au Maroc. Les services sanitaires gambiens révèlent que la dame a commencé à développer des signes de la fièvre, le 16 mars dernier. C'est ainsi qu'elle s'est rendue à l'hôpital pour faire le test au Covid-19. Les résultats sont revenus positifs, ce mardi 17 mars 2020.
CORONAVIRUS LE MINISTRE DU COMMERCE FAIT RECOURS AU DIOLA
Manifestement, toutes les armes sont conventionnelles pour anéantir la pandémie que constitue le coronavirus. A preuve par Mme Aminata Assome Diatta, la ministre du Commerce, des Petites et moyennes entreprises (PME). Hier, lors d’une réunion de son département ministériel autour de l’impact du Covid19 sur les échanges commerciaux, Mme Diatta est allée jusqu'à articuler sa pensée en Diola, sa langue natale. Autrement dit, c’est dans le Casa di mansa que la patronne du commerce est allée s’armer pour barrer la route au redoutable coronavirus qui a envahi le territoire national. « Son excellence le président Macky Sall nous a demandé d’user même des langues locales pour mieux véhiculer le message durant les rencontres relatives à la riposte contre cette pandémie. Donc écoutez-moi bien chers partenaires du secteur afin que je traduise mon discours en Diola! » a-t-elle prévenu l’assistance en guise d’introduction tandis que la salle se vidait. Certainement les téléspectateurs Diola sauront, grâce à cette dame du Cabrousse, à quoi s’en tenir face cette pandémie qui menace même le panier de la ménagère. Coronavirus, tiens-toi bien : Aminata Assome Aline Sitoé Diatta t’a déclaré la guerre !
COVID19 LE DG D’AUCHAN SÉNÉGAL FLINGUE LE LAXISME SÉNÉGALAIS
Hier, le conclave organisé par les services du ministère du Commerce pour se pencher sur l’état des stocks alimentaires des importateurs du pays a permis de lever le voile sur la négligence qui règne quelque part autour de la riposte contre le Covid19. Dans une étroite salle du CICES s’étaient retrouvés commerçants, fonctionnaires du ministère du Commerce, consommateurs et beaucoup de journalistes. Pour tous ces participants, un seul micro que tout le monde se passait. Sans tenir compte des risques de contamination ! Un décor aux relents de suicide qui a ameuté le directeur d’Auchan Sénégal venu assister à la rencontre. Prenant le micro pour intervenir, il alerte : « nous sommes dans un contexte de propagation du coronavirus alors que ce micro que nous partageons tous ici peut être un vecteur de transmission du virus. En plus, nous sommes tous assis à une distance de moins d’un mètre l’un de l’autre. Ce qui peut faciliter la contamination du coronavirus d’une personne à une autre » alerte-t-il devant la ministre du Commerce qui présidait la rencontre.
CORONAVIRUS L'UNION EUROPÉENNE FERME SES FRONTIÈRES POUR UN MOIS
Les pays membres de l’UE sont « tous d’accord pour imposer une interdiction » d’entrée, « avec quelques exceptions » mineures, a déclaré lors d’une conférence de presse la chancelière allemande à l’issue d’une réunion avec les autres dirigeants des pays européens menée en visioconférence, précisant que cette interdiction serait valable 30 jours. Les exceptions doivent concerner les ressortissants de pays tiers ayant un droit de séjour de longue durée dans un pays de l’UE. Ceux qui ont une raison urgente d’entrer – par exemple, des funérailles ou une audience de tribunal – devront être munis de justificatifs, a de son côté précisé le ministère de l’Intérieur allemand. L’UE va par ailleurs « coordonner », selon Angela Merkel, le retour des nombreux Européens bloqués à l’étranger par les nombreuses restrictions et interdictions de circulation imposées face à la propagation de la pandémie.
PME AFRIQUE
Après une longue pause due à la nécessité de se restructurer pour prendre un nouvel envol, la revue « PME Afrique » est de retour dans les kiosques. Pour ce numéro de relance, son directeur de publication, notre ami Oumar Faty, a choisi le format Tabloïd en attendant éventuellement de retrouver celui du magazine. Dans le numéro un, outre l’éditorial d’Oumar Faty, on trouve des articles sur Mimi Touré, Abdou Karim Fofana, le PSE (L’émergence au service du développement), la Renaissance africaine etc. Un journal qui vient à son heure quand on sait que les PME, bien qu’ils constituent l’ossature du tissu industriel national, n’ont pas vraiment eu voix au chapitre jusqu’ici. PME-Afrique se propose justement d’y remédier ! Bon vent, Faty…
Coronavirus : « Un arrêté pour réguler le prix des gels hydro-alcooliques désinfectants… » Conformément au respect des mesures d’hygiène pour se protéger du Coronavirus, l’usage des gels hydro-alcooliques est recommandé. Profitant de ce contexte, les vendeurs de ce produit désinfectant tendent à abuser sur le prix. Ce qui à motivé la sortie du ministre du commerce pour apporter plus d’ordre. Aminata Assome Diatta informe qu’un arrêté est prévu incessamment pour réguler le prix de ces gels hydro-alcooliques désinfectants sur le marché.
Lutte contre le coronavirus: Des donateurs défilent au ministère de la santé et de l’action sociale Décidément, tout le monde se mobilise contre le coronavirus. Au ministère de la santé et de l’action sociale, on défile devant Abdoulaye Diouf Sarr pour apporter sa contribution aux fonds de combat contre la pandémie. Le ministre des collectivités territoriales par ailleurs maire de Sangalkam qui a fait un don d’une valeur de 25 millions FCFA. Ensuite, c’était au tour du collectif des femmes parlementaires d’apporter 2 millions de Fcfa, suivi du ministère de l’environnement. Ce département a fait un don matériel constitué de 500 bouteilles d’eau de javel et 500 antiseptiques. Abdoulaye Diouf Sarr doit également recevoir le mouvement citoyen Y en a marre ce soir. Il veut discuter sur les stratégies à développer pour mieux sensibiliser les populations sur les mesures d’hygiènes pour se protéger du covid19. Pour rappel, des artistes comme Youssou Ndour, Waly Seck et Pape Diouf ont aussi contribué.
HCCT : le retentissant appel d’Aminata Mbengue Ndiaye à la lutte contre le covid19
Pour participer à la lutte contre le Coronavirus, le Haut conseil des collectivités territoriales (HCCT) a décidé d’apporter dans une résolution une contribution à hauteur de vingt millions de franc cfa. Une décision prise lundi, lors d’une Assemblée plénière, à l’occasion d’une séance d’audition « sur l’équité territoriale » dans le cadre de la première session ordinaire de l’année 2020 du HCCT Selon la « résolution », les Hauts conseillers ont décidé « d’apporter un soutien financier d’un montant de vingt millions de francs CFA aux services compétents de l’État en charge de la coordination de la lutte contre le COVID19 ». Les hauts conseillers appellent « les populations en général et l’ensemble des acteurs territoriaux, notamment les élus et les travailleurs en particulier, à s’approprier efficacement les mesures prises par (…) le président de la République et toutes les recommandations formulées quotidiennement par les services de santé compétents ».
Bateau Aline Sitoé Diatta : Les résultats du Français suspecté au coronavirus connus
Le Français suspecté d’être infecté par le Virus a créé une panique à bord du bateau Aline Sitoé Diatta. Heureusement, il y a eu plus de peur que de mal. Selon nos confrères de Libération Online, il ne s’agissait que d’une fausse alerte. Les prélèvements effectués sur le cas suspect au covid-19 détecté à la cabine 8 du bateau Aline Sitoé Diatta hier, se sont révélés négatifs. Rappelons que des tests ont été effectués sur 300 passagers du bateau Aline Sitoe, en provenance de Ziguinchor. D’ailleurs, cette fausse alerte ne changera pas la décision prise d’arrêter les rotations durant un mois.
Coronavirus: Le Maroc annonce un deuxième décès
Le ministère marocain de la Santé a annoncé ce mardi 17 mars un deuxième décès ainsi qu’un nouveau cas confirmé. Le bilan passe donc à 38 cas positifs. Le malade décédé est un citoyen marocain, originaire de Salé, âgé de 75 ans. Le nouveau cas est un ressortissant marocain de Casablanca, arrivé de France.
Coronavirus - Le ministère du Commerce interdit la vente du pain dans les boutiques
Les mesures d'urgence pour lutter contre la propagation du Coronavirus se poursuivent au niveau des différents départements ministériels après la déclaration du chef de l'Etat samedi dernier. Après la décision du ministère du Tourisme de fermer les frontières aériennes à des pays comme la France, l'Italie, l'Espagne et l'Algérie, le ministère du Commerce a également pris un certain nombre de mesures pour aider l'Etat à stopper la propagation du virus. Parmi celles-ci, l'interdiction de la vente de pain dans les boutiques. « Le ministère du #commerce vient d'interdire la vente de pain dans les boutiques. Une mesure prise pour limiter la propagation de l'épidémie. D'autres mesures sont en cours », a écrit le ministère sur son compte Twitter. « Les produits à la manipulation délicate tels que la farine, le pain, les préparations alimentaires doivent plus que jamais, respecter les exigences et normes sanitaires édictées par les standards internationaux. Il est donc souhaitable de travailler davantage en collaboration avec le @MinisteredelaS1 (Ministère de la Santé) pour étudier les moyens de renforcer les mesures de prévention et de la sécurité alimentaire dans les lieux publics particulièrement », a ajouté le département du Commerce sur le Réseau social.
« Virus chinois » : Le tweet de Trump qui fâche Pékin
Par ces temps de crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus à travers le monde, l’on n’est pas loin de la crise diplomatique avec ce nouveau tweet polémique de Donald Trump, qui fâche le géant chinois. Selon le site Rfi.fr, Pékin s’est fortement « indignée » d’un tweet du président américain Donald Trump dans lequel il évoquait un « virus chinois » en référence au nouveau coronavirus provoquant le Covid-19.
Soutien : La Fsf octroi 10 millions pour la lutte contre le coronavirus
Tous les maillons sont impliqués pour la lutte contre le coronavirus. Ce n’est plus une affaire de politiques mais plutôt une affaire de nation. C’est dans ce dessein que la Fédération sénégalaise de football (FSF) a mis la main à la poche. Ainsi, il a été décidé au sortir de son Comité d’urgence, tenu hier, le décaissement d’un montant de 10 millions de FCFA pour aider le Comité national de la lutte contre le Covid-19. «La Fédération sénégalaise de football exhorte également tousses acteurs, démembrements et regroupements associés à s’engager dans la lutte contre cette pandémie», lit-on dans un communiqué. Il a été également décidé par la FSF «l’annulation de tous les regroupements de ses équipes nationales, des rencontres des différents championnats ainsi que toutes manifestations fédérales», ajoute la même source, qui an- nonce par ailleurs le report de l’Assemblée générale ordinaire, qui était prévue le 11 avril prochain, à une date ultérieure.
Covid-19 : Les Lions font bloc La menace est réelle.
Le coronavirus a mis le monde à l’arrêt et on n’est pas loin du chaos. Et pour aider les gouvernements à faire face au Covid-19, les sportifs de beaucoup de pays sont montés au front pour apporter leur soutien aux dirigeants. Sadio Mané (Liverpool), Cheikhou Kouyaté (Crystal palace), pape Kouly Diop (Eibar), pape Abou Cissé (Olympiacos) ou encore le sélectionneur national Aliou Cissé ont tous fait des vidéos pour promouvoir la sensibilisation. Les gestes re- flexes pour éviter la propagation du virus.
Demirspor : Joher Rassoul exclu puis «gracié»
Le défenseur central sénégalais Joher Khadim Rassoul a été sus- pendu presque dix jours par son club Adana Demirspor en D2 turque. Ce dernier s’était illustré par un comportement antisportif. Le président du club Murat Sancak n’a pas aimé l’attitude et le comportement négatifs du Sénégalais dans l’équipe. Heureusement que les parties ont vite circonscrit le feu. Joher Khadim Rassoul a été réintégré. «Notre footballeur Khadim Rassoul a été inclus dans le groupe après s’être ex- cusé auprès de l’équipe technique, de ses coéquipiers et de notre président Murat Sancak», selon un communique du club. Le joueur a disputé 20 matchs cette saison.
Boubacar Diabang : «J’espère continuer à marquer»
On l’avait presque perdu de vue mais Boubacar Dialiba Diabang s’est terré dans la deuxième turque et continue de faire des performances avec le promu Keçibaörengücü (10ème , 35 pts). Auteur de 21 matchs pour 6 buts, l’ancien joueur de Malines tient bien debout malgré ses 32 ans. pour lui, il pouvait même faire mieux si ce n’était des ennuis de santé. «Cette saison a été une période de blessure. Mon handicap a fait chuter légèrement ma performance. Après la récupération, notre entraîneur m’a donné une chance lors des 2 derniers matchs. J’ai marqué des buts en faisant bon usage de la chance qui m’a été donnée. J’espère que je continuerai à marquer lors des prochains matchs», confie-t-il.
Boy Lô / Réparé, beau duel d’espoirs
Le combat entre Boy Lô (Tefess Gui) et Réparé (Papa Kane) est voulu par les deux camps. Ces deux espoirs de la lutte sont en train de faire leurs preuves dans l’arène et aspirent à atteindre les sommets, un jour. Le duel serait même démarché par des promoteurs. Le lutteur de Tefess Gui est prêt à affronter Réparé.
Bébé Ndigueul défieBoy Ndiago pour se relancer
Vaincu par Géant Eumeu (Boul Laal), le 14 mars passé à Bargny, Bébé Ndigueul (Bosco Sow) reconnaît son erreur et compte rectifier le tir lors de sa prochaine sortie. Le lutteur veut croiser Boy Ndiago (Bada Dione) avant la fin de la saison. Il veut lui régler son compte et relancer sa carrière.
Boy Kaïré évacue le stress
Boy Kaïré était stressé samedi passé lors du combat entre Bébé Diène (Soumbédioune) et Fourrière (Grand-Yoff Mbollo). Pour évacuer la pression, le coach de Bébé Diène s’est adonné à des étirements et des va-etvient à quelques minutes du coup d’envoi de l’arbitre. Heureusement pour lui, son poulain a remporté le duel.
Remise de lot des promoteurs, hier mardi
Hier en début d’après-midi, au ministère des Sports, a eu lieu une cérémonie lors de laquelle l’Association des promoteurs dirigée par Pape Abdou Fall a remis symboliquement un lot de matériel sanitaire pour participer à la lutte contre la propagation du coronavirus. Un beau geste des bailleurs de l’arène.
Le ministre sensible aux cas de Baba Diaw et Mor Mbaye
Lors de son audience avec l’Association nationale des promoteurs, Matar Ba n’a pas manqué d’évoquer la suspension des activités à la veille des galas des promoteurs Baba Diaw et Mor Mbaye. Avec cette mesure de portée nationale interdisant les manifestations sportives pour une période d’un mois, ils ont certainement laissé des plumes.
Matar Ba, une vieille connaissance de Fallou Faye
Le promoteur et président de l’écurie Baol Mbollo est longuement revenu sur ses rapports avec Matar Ba, lorsqu’ils étaient membre du mouvement Navétane. Fallou Faye, orateur du jour de l’Association nationale des promoteurs, a aussi exposé la nécessité de prendre en charge les bailleurs en cas de reports indépendants de leur volonté.
Double Tyson veut Franc
Double Tyson est le Roi de Koalack. Il a fait des émules dans le Ndangane. Pensionnaire de l’école Bosco Sow, il a également signé des incursions fructueuses en Gambie. Sans combat depuis quelque temps, Double Tyson défie Franc de Parcelles Mbollo.
Mor Mbaye reste stoïque
Mor Mbaye devait organiser ce dimanche une journée des espoirs. Avec la suspension des activités sportives pour endiguer la propagation du coronavirus, le boss de Nguéweul Gui Productions ne sera pas en lice. Il nous explique qu’il ne peut pas faire autrement d’autant que les mesures prises par les autorités du pays se justifient.
Reug Reug soutient Siteu
Les rapports entre Siteu et Reug Reug sont au beau fixe. En direction du combat du Phénomène de Lansar contre Papa Sow, la Foudre de Thiaroye lui apporte son soutien. Reug Reug et Siteu se sont rendus ensemble chez des marabouts pour bien se blinder mystiquement.
CORONAVIRUS : MACKY SALL RELÈVE LE DÉFI DE PAUL KAGAME
Il y a quelques jours, le président rwandais a partagé sur son compte twitter une vidéo de lui en train de se laver les mains et a invité plusieurs présidents africains à relever le challenge
L’Organisation Mondiale de la Santé a lancé, il y a quelques jours, un challenge et un hashtag : #SafeHands
Objectif : sensibiliser au lavage des mains, une des recommandations pour éviter la contamination au Coronavirus.
Il y a quelques jours, Paul Kagame, a partagé sur son compte twitter une vidéo de lui en train de se laver les mains et a invité plusieurs présidents africains à relever le défi.
Le président sénégalais Macky Sall a accepté le challenge.
SUR LA PETITE-CÔTE, L’INQUIÉTUDE DES TOURISTES APRÈS LA SUSPENSION DES VOLS
A Ngaparou, Gislaine, une touriste belge, désapprouve la suspension des dessertes aériennes, tout en reconnaissant que la lutte contre l’épidémie de coronavirus nécessite toutes les dispositions utiles
Des touristes occidentaux en vacances sur la Petite-Côte (ouest), au Sénégal, se disent ‘’très inquiets’’ après la décision des autorités sénégalaises de suspendre, pour une durée d’un mois, les liaisons aériennes entre le Sénégal et certains pays de l’Union européenne et du Maghreb, afin de freiner l’épidémie de coronavirus.
A la station balnéaire de Saly-Portudal, à Ngaparou, Somone, Nianing, Warang et dans la commune de Mbour, cette inquiétude est perceptible chez les touristes originaires des pays concernés.
Il en est ainsi chez ces quatre Français rencontrés à Saly-Portudal, sur la route de Ngaparou. Gimenez Violette et son mari, Jean, et le couple Reg et Danielle, arrivés au Sénégal respectivement le 1er et le 12 mars dernier, n’arrivent toujours pas à comprendre cette décision.
‘’Nous déplorons le manque d’information par rapport à cette mesure. Le grand souci, c’est l’ignorance. Nous ne disposons d’aucune information’’, disent-ils en chœur. Pour eux, dans pareille situation, une ‘’large communication’’ s’impose, afin que les concernés puissent savoir à quoi s’en tenir.
Les deux couples français, qui, d’habitude, séjournent au Sénégal presque tous les six mois, souhaitent que des mesures soient prises par les autorités sénégalaises pour leur permettre de regagner leur pays et de retrouver leur famille.
Ils souhaitent qu’on leur affrète ‘’un vol le plus vite possible’’ et disent vouloir rentrer chez eux, car étant à la fin de leurs vacances.
Les quatre touristes disent avoir été obligés d’héberger certains de leurs compatriotes surpris par la suspension des liaisons aériennes avec la France, l’Espagne, la Belgique, l’Italie, le Portugal, l’Algérie et la Tunisie.
Il s’agit, selon eux, de touristes dont les réservations dans les hôtels ont pris fin au terme de leur séjour au Sénégal. Ils sont donc obligés de libérer leur chambre, sans pouvoir quitter le Sénégal en raison de la suspension des vols.
André et Jacques, deux sexagénaires de nationalité française, estiment que la décision ne concerne pas les vols au départ du Sénégal, mais seulement ceux qui viennent d’autres pays.
‘’Pour nous, rien ne s’oppose à ce qu’on rentre chez nous, en France, puisque ce sont les avions qui arrivent au Sénégal qui sont concernés. Nous rentrons chez nous. Nous rentrerons si effectivement il y a des avions. Nul ne peut nous en empêcher’’, lance André. Jacques est aussi du même avis que son compatriote.
A Ngaparou, Gislaine, une touriste belge, désapprouve la suspension des dessertes aériennes, tout en reconnaissant que la lutte contre l’épidémie de coronavirus nécessite toutes les dispositions utiles.
‘’Je suis d’accord qu’on doit faire dans la rigueur pour éviter la propagation du virus. Mais avant de prendre ce genre de mesure, il faut d’abord une bonne planification’’, suggère-t-elle en présence d’autres touristes français, belges, italiens et d’une Canadienne.
Pablo, un touriste d’origine espagnole vivant en Italie, salue la suspension des liaisons aériennes avec certains pays européens et maghrébins. Il dit y adhérer à ‘’100%’’.
‘’Si fermer toutes les frontières permet de combattre la maladie, je suis vraiment pour ce genre de mesure, d’autant plus que le monde est devenu un village planétaire. Aujourd’hui, même s’il y a des pays qui n’ont pas enregistré de cas, aucune contrée du monde n’est à l’abri’’, déclare un jeune Français en vacances à Somone.
Le gouvernement sénégalais a annoncé lundi la suspension, pour une durée d’un mois, de toutes les lignes aériennes avec la France, l’Espagne, la Belgique, l’Italie et le Portugal, ainsi qu’avec l’Algérie et la Tunisie, pour réduire les risques de la propagation du coronavirus.
La mesure entre en vigueur dès mercredi à 23 h 59. Selon le ministre du Tourisme et des Transports aériens, Alioune Sarr, les vols cargos et les évacuations sanitaires ‘’ne sont pas concernés par la mesure’’.
DES CITOYENS METTENT LA MAIN À LA POCHE POUR LUTTER CONTRE LE CORONAVIRUS
Un téléthon non officiel (pour le moment) est lancé au Sénégal. Les personnalités publiques et des initiatives privées versent au comité de lutte contre la pandémie, des appuis conséquents
Un téléthon non officiel (pour le moment) est lancé au Sénégal. Les personnalités publiques et des initiatives privées versent au comité de lutte contre le coronavirus des appuis conséquents.
Parmi les donateurs, le Khalife Général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké. Une enveloppe de 200 millions a été donnée à l’Etat au nom de la ville de Touba. L’international sénégalais, Sadio Mané, a aussi contribué à hauteur de 30 millions de F CFA, informe le quotidien sportif record.
Dans cet nouvel élan de solidarité, le Pdg de Wari, Kabirou Mbodj qui a donné 50 millions de F CFA au comité de lutte contre le coronavirus.
D’autres Sénégalais ont apporté un appui matériel ou financier dans la gestion du Covid-19. Le Pdg du Groupe Futurs Médias, Youssou Ndour a émis 10 millions de F CFA en produits pharmaceutiques. Sa télévision, TFM a mis à disposition des élèves une émission éducative, « Salle des Profs » pour suivre des cours à distance durant ce congés de trois semaines.
E media informe également que les chanteurs Waly Seck et Pape Diouf ont donné respectivement cinq et six millions de F CFA.
Le groupe D média a, pour sa part, mis à la disposition du ministère de la Santé et de l’Action sociale, l’ensemble de ses supports Sen tv, Zik fm, actunet et le quotidien la Tribune pour des publicités gratuites. En plus, une somme de 5 millions francs CFA sera remise aux autorités sanitaires.
Les institutions publiques aussi ont mis la main à la poche, le Haut Conseil des Collectivités Territoriales (HCCT) a décidé de remettre 20 millions de F CFA aux services compétents de l’Etat en charge de la coordination.
Le ministère de la femme a aussi convoyé un important lots de produits composés de savons liquides, lave-mains…
Une source interne au Conseil économique social et environnemental promet que l’institution émettra un don en matériel.
MÊME LES DJIHADISTES ONT PEUR DU COVID-19
Daech ou l‘État islamique aussi a horreur du nouveau coronavirus. L’organisation jihadiste déconseille à ses éléments de se rendre dans des États touchés par la pandémie
africanews |
John Ndinga Ngoma |
Publication 17/03/2020
Vous n’en croirez pas vos yeux ni vos oreilles. Et pourtant, c’est vrai. Daech ou l‘État islamique aussi a horreur du nouveau coronavirus. L’organisation jihadiste déconseille à ses éléments de se rendre dans des États touchés par la pandémie.
« Les personnes en bonne santé ne doivent pas entrer dans les pays affectés par l’épidémie et celles qui sont contaminées ne doivent pas en sortir », peut-on lire dans une déclaration du groupe djihadiste publiée dans le bulletin de propagande al-Naba relayée par le journal britannique The Sunday Times.
Le COVID-19 touche quasiment tous les quatre coins de la planète. Y compris des pays du Moyen-Orient dont l’Irak (près de 110 cas pour quelque 10 décès) où est basé Daech.
Le coronavirus a déjà tué au moins 7063 personnes dans le monde depuis son apparition en décembre, selon un bilan établi par l’AFP à partir de sources officielles mardi à 09h00 GMT (10h00).
«DAKAR EST UN VOLCAN ACTIF FACE AU RISQUE EPIDEMIOLOGIQUE DES NOUVEAUX VIRUS»
Ada Pouye, expert en coordination humanitaire, revient sur l’importance de la gestion de la communication de crise notamment dans le contexte du nouveau Coronavirus.
Ancien chef de la Section Communication pour le Développement de l’UNICEF lors de la crise Ebola en Guinée, Ada Pouye a parcouru plusieurs pays en situation de crise humanitaire en passant par la RDC, la Centrafrique, le Burundi, le Rwanda, Soudan, Somaliland, Puntland(Somalia) le Tchad à Abeché et le Nigeria plus particulièrement a Maiduguri l’épicentre de BokoHaram. Cet Coordonateur humanitaire de l’UNFPA, de l’UNESCO et de l’IPPF pendant plus de 20 ans revient sur l’importance de la gestion de la communication de crise notamment dans le contexte du nouveau Coronavirus. Il alerte également sur 'hypotheque que les nouveaux virus font peser à notre pays, particulierement notre capitale devenue poreuse aux risques épidemiologiques, du fait de sa position geographique et stratégique.
Le Sénégal fait face depuis quelques jours à des risques épidémiologiques avec l'arrivée du coronavirus sur le sol national. Un Plan national de riposte a été mis en place par les autorités. Que vous inspire cette situation inédite quand on sait que notre pays avait pourtant bien résisté à Ebola ?
Je commencerai par dire que le 21 siècle est devenu le siècle des virus malgré les avancées significatives de la science. Est-ce le résultat des changements climatiques ou les bouleversements de l’éco système, ou l’urbanisation et la pression démographique ? Une chose est certaine. Le XXI siècle est marqué par l’émergence des virus multiformes avec une migration accélérée dans les pays où le système de santé est d’une grande fragilité. En fait la propagation rapide des virus est un indicateur sur la faiblesse du système de sante. Si on fait l'archéologie des situations de grande pandémie, on peut dire qu'il y a eu des virus majeurs du XXI siècle qui se sont singularisés. Il y a eu d'abord le virus de la dengue, aussi appelé «grippe tropicale», en 1950. Il s’est surtout propagé en 2016, le nombre de personnes atteintes avait augmenté de 1,2 à 3,2 millions. Entre 1947- 2015, le virus Zika avec des symptômes particuliers (éruptions cutanées, conjonctivite, douleurs musculaires et articulaires, maux de tête) qui sont plutôt légers et durent jusqu’à sept jours. Seuls 15 cas du virus Zika ont été enregistrés dans le monde depuis la découverte de cette maladie en 1947. C'est un virus pas trop mortel, mais redoutable par ses conséquences. En 2015 au Brésil, plus de 3 000 enfants de mères infectées par le Zika sont nés avec un cerveau endommagé et un crâne extrêmement petit. Le virus du Sida, le Vih Sida a ensuite fait son apparition dans les années 1980. Des millions de personnes sont aujourd'hui décédées de suite de maladies liées au Sida depuis le début de l'épidémie. Plus récemment en 2002, une épidémie du nouveau virus SRAS-CoV (Syndrome respiratoire aigue sévère - SRAS), appartenant à la famille des coronavirus, a été enregistrée dans la province du Guangdong, dans le sud de la Chine. Le nombre total de cas dans 37 pays a atteint 8 437 personnes, 813 personnes sont décédées. En 2014-2015, il y a eu la fièvre Ebola, 11 315 personnes sont mortes du virus, soit environ 50% de tous les patients. Auparavant en 2009 une pandémie de la Grippe A (H1N1) ou «grippe porcine» a débuté aux Etats-Unis et au Mexique, avant de se propager en Europe occidentale et en Russie. C’était la seconde des deux pandémies historiques causées par le soustype H1N1 du virus de la grippe A (la première étant la grippe espagnole de 1918). De 2009 à 2010, entre 100 000 et 400 000 personnes sont mortes de ce vrus. En novembre 2019, le Coronavirus Covid 19 a frappé en Chine : plus de 93 000 malades dans le monde et près de 3 200 morts.
Face à de nouveaux virus au mode de contamination rapide, que faut-il faire pour éviter une pandémie ?
Nous sommes la en plein dans la communication de crise, d’autant plus que nous avions tous les éléments d’appréciation avec une alerte mondiale lancée par l’OMS. Nous avons agi comme des sapeurs pompiers sans une politique de préparation à l’urgence. Ces phénomènes récurrents et plus récemment la fièvre Ebola doivent nous amener à réfléchir sur le changement de paradigme dans le domaine de la santé publique. Il ne s’agit pas de se focaliser sur une réponse exclusivement médicale, ce qui est malheureusement souvent une tendance quand on fait face à des virus de cette sorte. Il y a plusieurs facteurs qui entrent en ligne de compte qu’il va falloir bien sérier pour développer une approche multisectorielle. Il faut saluer le Ministère de la Santé qui a mis en place un dispositif multisectoriel de gestion des risques sanitaires au niveau national et le Président qui a convoqué un conseil présidentiel qui a abouti à un plan de riposte pour un coût de 1,44 milliard. Tout ceci est à saluer, mais il faut aller au-delà de la gestion émotionnelle et politique et mettre un dispositif d’alerte précoce à tous les échelons administratifs jusqu’au niveau village avec l’implication de tous les acteurs face à la porosité des frontières et la faiblesse du dispositif de surveillance et de contrôle des entrées au Sénégal. Par exemple, j’étais au Nigeria dernièrement où est mis en place un dispositif de surveillance avec des formulaires obligatoires à remplir et la camera thermique. Le personnel médical doit, aussi, être mieux outillé et protégé en respectant les précautions édictées par l’OMS. Tous les medias traditionnels, modernes et sociaux sans compter les espaces sociaux doivent converger pour la formation et l’information du public. Affiches géantes, posters, émissions radios et télés, radios communautaires, vecteurs traditionnels de communication et mobilisation sociale doivent être investis pour une meilleure appropriation de la prévention. Chaque région doit disposer d’une cellule de gestion des alertes et de l’urgence Covid-19 combinée avec un dispositif local de dépistage primaire et éviter de dépendre de l’institut Pasteur exclusivement. Dakar est un volcan actif pour parler comme les vulcanologues, il faut renforcer le dispositif d’alerte de gestion de l’urgence et ne pas baisser la garde par négligence et fatalisme ou par le recours aux charlatans.
Quelles sont selon vous les meilleures stratégies de communication de crise ?
La communication de crise regroupe l’ensemble des actions de communication entreprises afin de limiter au maximum l’impact négatif d’une urgence sociale, politique, économique ou sanitaire qui survient à un moment où le pays était le moins préparé. Tout le monde savait que l’apparition du Covid-19 en novembre 2019 allait avoir une répercussion dans plusieurs pays à l’image de tous les virus. Cette migration humaine qu’on refuse dans d’autres cieux est tout à fait opératoire dans le contexte des virus. Tout le monde savait que ce qui se passait en Chine depuis les alertes lancées sur les réseaux sociaux en novembre n’allait pas tarder à être exporté. Même si le Sénégal a eu la chance d’avoir pu gérer et capitaliser les expériences dans la prévention et la prise en charge du VIH sida, le type de virus Covid-19 n’est pas comparable en termes de stratégie du fait du manque non seulement de ressources humaines et matérielles, mais d’un mécanisme national qui devra renforcer sa décentralisation pour être le plus proche des communautés de base. Le Sénégal, ce n’est pas seulement Dakar. La vitesse de propagation du virus est telle que nous devons ne pas nous faire d’illusion et nous appuyer sur les expériences passées qui avaient amené le Sénégal à ferler ses frontières avec la Guinée. La complexité des modes de transmission du coronavirus, la globalisation, la promiscuité sociale et la mobilité des populations sont autant de facteurs à considérer pour élaborer une vaste offensive pour la transformation au Sénégal pour reprendre le Colonel Cambel Dieng, un brillant expert en transformation et science comportementale qui a soutenu pendant des décennies les personnels des nations unies affectées par les crises humanitaires. Le préalable à toute stratégie de communication pour le développement, c’est l’intégration de la dimension socio anthropologique avec une bonne analyse des déterminants sociaux, comportementaux. Comment la société sénégalaise gère l’hygiène individuelle, la relation que nous avons de notre corps et avec l’autre dans la promiscuité sociale et la relation que nous avons avec l’eau ? L’information en temps réel avec un système d’information et de gestion des alertes au niveau communautaire est aussi un préalable. Mettre en place un Système Intégré d’Information communautaire est aujourd’hui une nécessité qui dépasse l’approche médicale et fait un pont avec les communautés actives et mobiles. Il s’agira de faire la veille et l’alerte pour tous les cas y compris les cas contact. Le déploiement des acteurs communautaires au niveau des badienou Gox, des daaras, des écoles, des usines, des marchés, des gargotes et dans le système de transport en commun, c’est cela le prix à payer pour éviter que nous en arrivions au confinement des aéroports ou quartiers entier.
On a beaucoup entendu parler de communication pour le changement de comportement. Que recouvre ce vocable ?
Aujourd’hui toute la communication est portée par l’idée que tous les cas que nous avons enregistres sont des cas importés alors même qu’il y a des vecteurs endogènes et des niches de propagation sociale du Coronavirus. Nous nous acheminons vers des moments difficiles avec tous ses rassemblements religieux, le carême chrétien et le ramadan bientôt, c’est cela l’enjeu pour mettre en place des plans sectoriels de contingence. La Communication pour le changement de comportements est une combinaison d’interventions coordonnées et systématiques pour soutenir les changements durables de comportement des individus, des communautés et des sociétés ou pour le changement de la cause sociale. Il faut se focaliser sur les individus et les facteurs contextuels du changement de comportement. Dakar est aujourd’hui surpeuplé avec plus de trois millions d’habitants. Il est aussi une poudrière si d’aventure ce virus entrait dans les maisons où les gens vivent dans une promiscuité sans précédent.
«Nous devons arrêter de faire les sapeurs pompiers et mettre l’accent sur la prévention»
A cela, il faut ajouter le défectueux transport urbain avec les «Ndiaga Ndiaye», cars rapides, Tata et autres bus, le tout dans une situation d’encombrement humain avec les marchés à ciel ouvert. Comptez également avec les mosquées, grand-place, restaurants, gargotes, les «ndambeteries», les dibiteries, les sandwicheries. La socialisation à outrance avec les cérémonies familiales, religieuses, les décès, les baptêmes qui sont des vecteurs de rassemblement doivent être interrogés pour leur pertinence. Coronavirus plus qu’une menace doit être une opportunité pour accélérer la transformation individuelle et collective surtout en matière d’hygiène, de soins individuels et collectifs. Tout le monde est sujet à risque. En se préservant par les bons gestes d’hygiène, on préserve toute la collectivité. Donc la bataille pour vaincre le Coronavirus est une bataille de longue durée qui doit être perçue comme une piqûre de rappel pour que le Sénégalais accepte de se transformer positivement en adoptant les comportements élémentaires d’hygiène. La lutte efficace contre le Coronavirus implique des programmes de communication pour le développement qui dépassent même le virus. Le plan national de riposte c’est bien, mais nous devons arrêter de faire les sapeurs pompiers et mettre l’accent sur la prévention avec responsabilité et sans manipulation. Il ne faut pas dramatiser, mais il ne faut aussi pas verser dans le fatalisme et la légèreté très commune dans notre société.
Mais Dieu n’abandonnera certainement pas les siens comme le disent les marabouts…
La foi est le seul réceptacle que nous avons pour défier la science. Le virus n’est pas une malédiction et il faut travailler sur le type d’homme sénégalais. Le Président a pris une excellente initiative sur le cleaningday, mais est ce qu’il ne s’agit de le combiner avec le cleaning mind ? Le pire ennemi de l’être humain c’est l’ignorance, et quand vous écoutez les wakhsaxalat et regardez les réseaux sociaux les fausses informations l’emportent largement avec une dose de panique qui ne dit pas son nom. Des sourates mêmes sont convoqués pour se prémunir du virus. Le coronavirus est un problème de la science. Comment sommesnous investis dans les medias pour partager les informations qui aident à sauver nos vies. Il faudra enfin un renforcement des capacités des communautés en vue d’accroitre le potentiel de résilience. Aujourd’hui un vaste programme de dissémination multimédia est nécessaire, les imams, les guérisseurs traditionnels, les agents de santé tout court et de santé communautaire, les Badienou Gokhe doivent être mobilisés pour servir de relais d’aiguillonage et d’orientation pour la prise en charge holistique des survivants et des familles touchées.