De Dakar à Diourbel au tarif de 2500 Cfa cash, ça ne tousse ; puis de Diourbel à Touba toujours en mini car ça tousse à demie voix venture pour 500 Cfa. Et au retour pour 2000 Cfa de Touba à Dakar la vérité toute crue du scandale de la transmission en cascade qui oscille entre virtualité des infections respiratoires et visibilité des affectés probables à identifier.
Le pont de la réflexion est grand et laisse peu de place au hasard des discours consistant à prévenir ou à sensibiliser et qui se cachent derrière maints a priori qui ont maintenant le droit de refaire surface après de longues nuits de refoulement. Si l’on doit estimer le nombre de contacts directs qui s’est produit entre le 1er sénégalais émigré en Italie qui s’était déplacé au pays pour les besoins du Magal de Porokhane et le reste de la population, on doit aussi s’intéresser à savoir le nombre de contacts directs ayant été en contacts directs avec d’autres compatriotes et familles à Touba pour mesurer l’incidence des déplacements de ces derniers à l’intérieur du Sénégal à partir de Touba, considéré épicentre national du coronavirus comme Wuhan et la Lombardie en Chine et en Italie.
Sauf que Touba est victime collatérale et une des villes les plus exposées par les cas virtuels de contamination au covid-19. De là à dire que Touba est le foyer du coronavirus, il nous faut alerter sur les autres voies aériennes, terrestres et maritimes d’afflux de personnes en provenance de zones infectées qui réussissent à entrer dans le territoire sans avoir été contrôlées. Voilà le plus gros péril en la matière. Ce, d’autant qu’en revenant de Touba, tous les voyageurs qui sont entassés dans les mini cars et les voitures 7 places, les bus Ddd et autocar Tata, ont droit à prendre leur part de contagion au cas où un ou une passagerère atteinte ou affectée peut en affecter plusieurs autres au tousser comme à l’éternuement.
Dans ces cas, même si les salutations ne sont constatées, les distances normatives entre personnes juxtaposées à moins d’un mètre ne laissent présager autre chose que le pire cas sanitaire qu’il y a à prévoir dans les prochaines semaines et les jours qui arrivent. Très vite, le ministère de la Santé et de l’action sociale risque de se voir dépasser et l’Institut Pasteur submergé comme les hôpitaux débordés et sans moyens suffisants de faire face.
Dans ce contexte, on s’imagine facilement le sort qui sera le nôtre dans les heures et les circonstances à venir, si les autorités étatiques ne jugent pas bon de fermer les frontières, jusqu’à nouvel ordre, mais se contentent de limiter les dégâts qui peuvent toujours surprendre les mesures prises pour les limiter et dépasser tout entendement.
Le respect de la distanciation !
Ce ne sont pas les ressortissants nationaux originaires ou en visite à Touba qui sont à criminaliser dans ce cas comme porteurs potentiels du covid-19, mais tous ces étrangers qui fuient leur pays et pensent pouvoir trouver refuge sous le soleil.
Aussi, les mesures d’ordre pratique comme le laver systématique et récurrent des mains, abondamment à l’eau et au savon, ou avec une solution hydro-alcoolisée, le port de masque hygiénique, le respect de la distanciation à un mètre ou trois mètres, et le nettoiement régulier des surfaces digitales communes aux personnes qui fréquentent les mêmes outils et les mêmes instruments de leur lieu de travail seront toujours insuffisantes si ces mêmes matériels, outils et ces mêmes consignes ne sont disponibles en quantité ni rappelées aux usagers.
De même, le statut de déclaré sanitaire ou de mise sous observation avant confinement et mise en quarantaine ne sera recevable que si les sujets conscients s’approchent des services sanitaires et acceptent d’appeler au numéro vert : 800 00 50 50 ou au 1515 du Samu. Et même dans ces cas, à quoi servira-t-il de chercher à enregistrer les morts éventuels et les cas dépistés à faire soigner si tant est que la propagation du covid-19 ne connaît pas d’endiguement comme on le voit en Italie, en Espagne et en France ?
Faut-il tous s’apprêter à mourir un à un et en masse de façon précipitée et accélérée ? Pour ce faire il y a à dire que quiconque est chrétien n’a qu’à se fier au christ et à sa mère la vierge Marie. Celui ou celle qui se dit musulmane n’a qu’à invoquer l’intercession du prophète Muhammad (Psl). Ceux qui se font appeler talibés Cheikh ou talibés Baye, talibés mourides ou Baye Fall n’ont qu’à implorer leurs guides en qui ils espèrent pour se tirer d’affaire. Quant aux partisans de Dieu toutes religions confondues ou bien ils adhérent à la thèse de la main invisible qui est la cause du châtiment divin ou ils démissionnent de Dieu et font confiance à l’Oms, aux autorités sanitaires de leur pays ou aux savants et chercheurs à pied d’œuvre pour trouver un vaccin. Sinon, toute compréhension rationnelle de ce nouveau virus est rendue impossible, en tout cas est hasardeuse. Cela dépasse l’entendement humain par l’ampleur des morts d’échelle allant crescendo sans espoir de freiner la pandémie.
La sélection naturelle est à ce prix. Si ce n’est pas du malthusianisme pour contrer la surpopulation mondiale c’est du Hobbes tout craché. La théorie de la sélection naturelle darwinienne prétend que l’évolution tend à une élimination naturelle des individus les moins aptes dans la lutte pour la vie (survie ici) permettant à l’espèce humaine de se perfectionner de génération en génération. L’information, c’est le prix à payer : où faut-il se rendre pour se faire contrôler quand on est un voyageur venant de Touba ? Et combien sont venus spontanément se déclarer et accepter de se soumettre au contrôle ?
Le taux estimé de voyages aller-retour Dakar-Touba depuis le 11 mars est un indice intéressant à scruter. Tout comme le nombre de touristes qui continuent de débarquer au Cap skirring.
Monsieur LEYE Khaly Moustapha (Ras Staf)
Consultant correcteur de presse à quotidien Tribune (Groupe Dmedia),
Coordonnateur Mouvement Farafina Dambé pour la Renaissance africaine au 21ème siècle
Par Siré SY
METHODE «TSAR» ET APPROCHE «STAR»
La méthode ‘’TSAR’’ est celle du président Vladimir Poutine. Elle consiste en un jeu de rôle au sommet de l’état, en ‘’confiant’’ le pouvoir à un loyal parmi les loyaux, pour le lui reprendre plus tard.
La méthode ‘’TSAR’’ est celle du président Vladimir Poutine. Elle consiste en un jeu de rôle au sommet de l’état, en ‘’confiant’’ le pouvoir à un loyal parmi les loyaux, pour le lui reprendre plus tard. Sans coup férir. Avec un grand art. Un grand écart. Un grand angle. Cette méthode-’’la TSARisation du pouvoir’’-, ne peut réussir qu’en Russie. Car, n’est pas qui veut Vladimir Poutine et il n’est pas donné à tout le monde d’être un Dimitri Medvedev
La méthode STAR est celle qui est en cours d’expérimentation en Afrique, çà et là, avec des recettes différentes d’un pays à un autre. La méthode- ‘’la STARisation du pouvoir’’-, consiste à quitter officiellement le pouvoir, mais tout en restant au coeur du jeu politique, étatique et gouvernemental.
C’est donc ne plus être ‘’le Président de la République’’ tout en demeurant ‘’le Chef de l’Etat’’. Et comme l’Afrique est exceptionnelle -dans le meilleur comme dans le pire-, le Jeu politico-électoral est le domaine par excellence où l’Afrique relève à l’humanité, tout son talent, tout son génie et toute son originalité. Eh oui, la’’ STARisation du pouvoir’’ dans les Afriques, est une élection-transmission ou transmission élection. C’est un concentré, une alchimie et un savant dosage, d’élection, de succession, de transmission et de dévolution du pouvoir politique d’Etat. Disons une sorte de ‘’dévolution démocratique’’ du pouvoir, sous les attributs d’une compétition-évaluation-évolution politique et électorale. La ‘’STARisation’’ du pouvoir en Afrique, est une sorte de jeu politique à somme nulle. Si elle réussit, elle crée une situation cocasse, inédite et originale. Mais, si elle échoue, elle provoque des déchirures douloureuses et profondes. Profondes parce que douloureuses. Douloureuses parce que profondes.
Il était une fois, la ‘’STARisation’’ du pouvoir dans les Afriques
Au Kenya, à la mort du président Jomo Kenyatta en 1978, deux camps se disputent sa succession au sein du parti Etat, ‘’Kenya African National Union’’. Ne pouvant pas trouver une issue heureuse à temps, le choix avait décidé, de nommer un ‘’désintéressé’’ pour gérer la transition, le temps de trouver une solution à la succession. Ce ‘’désintéressé’’ fut le président Daniel Arap Moi, qui une fois au pouvoir, y restera 30 ans- jusqu’à sa mort- à la tête du Kenya.
En Angola, le président José Edouardo Dos Santos, rattrapé par l’âge et contraint par la Constitution angolaise de 2010, va quitter le pouvoir en 201 tout en prenant le soin de mettre en orbite son ‘’ami’’ João Lourenço. Une fois installé et bien installé, le président João Lourenço, sera sans état d’âme dans son style de management au plus haut sommet. A la grande surprise du président José Edouardo Dos Santos.
En Mauritanie, l’ancien président Abdel Aziz a favorisé l’arrivée au pouvoir du taiseux Ghazouani. Une fois au sommet de l’Etat mauritanien, le président Ghazouani va sortir de l’ombre d’Aziz pour affirmer son pouvoir. Depuis sa prise de fonction, en août 2019, le nouveau chef de l’Etat, le président Ghazouani a fini de s’émanciper, pas à pas et en douceur, de son prédécesseur le président Abdel Aziz. A la grande surprise du président Abdel Aziz.
En Gambie, pour faire face au président Yaya Jammeh, l’opposition gambienne réunie, avait choisi le candidat Adama Barro, avant comme feuille de route de faire un et seul mandat en cas de victoire qui sera finalement au rendez-vous. Après avoir fait son premier mandat, le président Adama Barrow veut rempiler et la Gambie reste suspendue à un référendum constitutionnel dont l’issue est très attendue.
En RDC, le président Félix Tshisekedi, est le président élu. Il préside la RDC mais c’est Joseph Kabila ‘’le système Joseph et l’écosystème Kabila’’ qui tire les ficelles en RDC. Au point que sur les questions géostratégiques et géopolitiques autour dans la région des Grands Lacs, la décision de Joseph Kabila compte au même titre que celle du président Félix Tshisekedi.
En Afrique, seule la RDC a réussi pour le moment, une approche de ‘’STARisation’’ du pouvoir. Et ce n’est pas surprenant venant de la part du président Joseph Kabila qui réussit des ‘’prouesses’’ managériales et ‘’manoeuvrières’’ originales et exceptionnelles, là où ses homologues Chefs d’Etat, sont souvent passés à la trappe.
Le sympathique président Joseph Kabila, à lui seul, dans le style et dans la méthode, est le ‘’Laboratoire africain’’ en termes de gestion et de transmission du pouvoir politique d’Etat. Senghor et Abdou Diouf, la petite histoire dans la grande Au Sénégal, par la magie de l’article 80, le président Léopold Sédar Senghor, céda le pouvoir politique d’Etat en 1981 au président Abdou Diouf. Senghor était loin d’imaginer que c’est son protégé qui le ‘’poussera à s’exiler’’. Quand le président Senghor a cédé le pouvoir à Abdou Diouf, Senghor a voulu garder la tête du /de son Parti, le Parti Socialiste. Le président Abdou Diouf lui a dit niet.
Première grosse surprise pour Senghor. Deuxième grosse surprise pour Senghor à l’égard de son successeur qu’il a lui même choisi et pistonné contre vents et marées et par dessus tout, c’est quand Senghor demandera la mise à disposition pour lui, de l’avion présidentiel pour ses déplacements à l’étranger.
Le président Abdou Diouf refuse en lui faisant savoir que l’avion présidentiel, c’est pour le président de la République. Mais, ajoutera le président Abdou Diouf, au besoin, l’Etat du Sénégal, lui (Senghor) achètera toujours les billets d’avion à chaque fois qu’il voyagera. Le président Senghor, dépité, et qui avait pourtant nourri l’ambition de vivre au Sénégal après l’exercice du pouvoir, s’est retrouvé tellement isolé et exigu au Sénégal, qu’il s’exilera finalement en Normandie d’où il mourut à un âge avancé.
C’est donc dire que la Politique en Afrique, dans sa dimension Election-Succession-Transmission-Dévolution du pouvoir d’Etat, peut réserver bien des surprises. Tout autant qu’il n y a jamais eu de tête lucide entre les termes d’un choix. Et ce n’est pas que c’est le pouvoir qui rend fou. Loin de là. En vérité, le pouvoir révèle au sens photographique du terme, les traits de caractère de la personne qui a su cacher son jeu jusqu’à obtenir ce qu’il voulait (le pouvoir). A suivre.
CORNAVIRUS, L'ORIENTATION DES MALADES POSE PROBLÈME
EXCLUSIF SENEPLUS - Les hôpitaux ne sont pas en mesure de recevoir tous les malades - Ce sera la catastrophe si on atteint le stade 2 - Il faut adapter la cartographie sanitaire du pays selon les zones touchées - NOUS ALLONS EN PARLER AVEC AMADOU BA
Boubacar Badji et Youssouf Ba |
Publication 18/03/2020
Où est le service d'hygiène, où sont les préventionnistes, se demande Amadou Ba, technicien en génie sanitaire, à propos de la gestion de la pandémie du coronavirus. Selon l'invité de SenePlus, les hôpitaux appelés à d'autres urgences, ne devaient pas accueillir les porteurs du virus. Il préconise la révision de la cartographie sanitaire du pays, de sorte à créer des installations précaires dans des zones à forte risque de propagation.
A en croire le docteur Amadou Ba, le pire est à craindre si l'hôpital de Fann se retrouve dans l'incapacité d'accueillir des malades.
Retrouvez son intervention dans notre rubrique "Nous allons en parler", au micro de Serigne Saliou Guèye.
DES PATROUILLES POUR TRAQUER LES BAPTEMES, MARIAGES ET AUTRES RASSEMBLEMENTS
La commune de Pambal, qui regroupe une forte communauté vivant en Europe, notamment en Italie et en Espagne, est de plain-pied dans les activités de sensibilisation, pour prévenir le coronavirus
La commune de Pambal, qui regroupe une forte communauté vivant en Europe, notamment en Italie et en Espagne, est de plain-pied dans les activités de sensibilisation, pour prévenir le coronavirus. même si aucun cas suspect n’est encore enregistré, le paquet est mis sur le respect des mesures prises par le président de la république, concernant notamment l’interdiction des rassemblements. C’est ainsi qu’il y a des patrouilles pour traquer les organisateurs de baptêmes, mariages et autres rassemblements.
«Le coronavirus est bien une réalité au Sénégal, et depuis plus d’un siècle, un danger sanitaire n’a jamais autant menacé la planète que cette pandémie. » C’est l’avis de Serigne Cheikh Mbacké Dione, Maire de Pambal, qui procédait hier à une campagne de sensibilisation et de distribution de produits détergents et de gels désinfectants.
Selon lui, le paradoxe est que même les grandes puissances économiques comme la Chine, la France, l’Italie, l’Espagne ont montré leur faiblesse manifeste devant la maladie. C’est cette menace, dit-il, qui guette notre pays avec l’apparition de cas et il convient de rendre un grand hommage au président de la République Macky Sall, pour les importantes mesures prises, pour protéger la nation contre cet ennemi invisible.
Selon lui, les autorités territoriales doivent être à l’avant-garde de l’application des mesures édictées et c’est pourquoi à Pambal, des mesures sont prises pour éviter les rassemblements à l’occasion des baptêmes, des mariages ; et toutes les cérémonies religieuses sont suspendues. D’ailleurs des patrouilles sont organisées pour traquer toute personne qui violerait la directive présidentielle. Il s’y ajoute que la commune de Pambal met en œuvre une stratégie de riposte, axée fondamentalement sur la prévention. Il s’agit, à ses yeux, d’aller vers les populations pour les sensibiliser car la vérité est que beaucoup d’entres elles n’appréhendent pas encore toute la gravité de la maladie.
C’est dans ce cadre que la commune a initié une campagne de sensibilisation, à travers une stratégie qui ne nécessite aucun rassemblement. C’est un groupe restreint qui accompagne l’infirmier chef de poste, pour aller de village en village, et trouver les populations jusque dans les familles, afin de donner les bonnes informations liées à la prévention. C’est également l’occasion de doter chaque famille de la commune de produits détergents, mais aussi de gels désinfectants pour protéger la progéniture depuis la cellule sociale de base, conformément aux instructions données par les acteurs de la santé.
De l’avis de Cheikh Mbacké Dione, il s’agit également de faire en sorte que les populations sachent que la maladie est une réalité au Sénégal et qu’elle peut frapper à n’importe quelle porte et à n’importe quel moment. La seule façon, dit-il, de l’éviter pour le moment, c’est la prévention à travers la propreté et le respect des règles édictées par le Ministère de la Santé et puisque les populations n’ont pas assez de moyens, la commune de Pambal a mis à disposition un important lot de produits détergents et de gels désinfectants.
Pour Lansane Sané, Infirmier Chef de Poste (ICP) de Pambal, un réseau de sensibilisation est déjà opérationnel à travers le comité de veille et d’alerte communautaire, qui regroupe tous les acteurs communautaires au niveau des différents villages, notamment les relais communautaires, les « Bajanu gox » etc.
C’est ainsi que les leaders d’opinion, les chefs religieux et coutumiers et les populations à la base sont sensibilisés à travers les moyens de prévention de cette pandémie. D’après lui, des pays très bien préparés à ce genre de situation sont passés de 20 cas à des milliers en l’espace de 48 heures. Donc, il est hors de question de sous-estimer les 27 cas enregistrés au Sénégal à ce jour et si les recommandations ne sont pas suivies par les Sénégalais, le pays peut connaître le même problème avec une multiplication exponentielle des cas en quelques jours et bonjour la catastrophe.
Selon lui, la commune de Pambal abrite une importante communauté vivant en Europe, notamment en Italie et en Espagne, mais la commune n’a encore enregistré aucun cas suspect, encore moins positif. Mais, dit-il, le dispositif est en alerte maximum par rapport aux voyageurs qui arrivent dans les différents villages, à travers le comité de veille et d’alerte communautaire, toujours prêt à fournir les moindres renseignements notamment sur les voyageurs en provenance des pays hautement contaminés, pour une réaction spontanée et appropriée, pour parer à toute éventualité. Cependant, jusqu’à présent, aucun signe pouvant renvoyer à la maladie n’est encore noté.
MANU DIBANGO TESTÉ POSITIF AU CORONAVIRUS
Le célèbre saxophoniste et chanteur camerounais, âgé de 86 ans, a été testé positif au Covid-19. Il a séjourné à l'hôpital et en est sorti, selon un message publié mercredi 18 mars sur sa page Facebook
Le célèbre saxophoniste et chanteur camerounais, âgé de 86 ans (il les a fêtés en décembre dernier), a été testé positif au coronavirus Covid-19, a séjourné à l'hôpital et en est sorti, annonce un message publié mercredi 18 mars sur sa page Facebook.
"Désormais Manu Dibango se repose et récupère dans la sérénité. Il vous demande de respecter son intimité", poursuit le message.
Arrivé à Marseille en 1949 alors qu'il était adolescent, fait Chevalier de la Légion d'honneur en 2010, Manu Dibango était encore en pleine forme et en tournée l'an passé pour ses 60 ans de carrière avec son Safari Symphonique mêlant jazz et musique classique.
Depuis l'annonce, les commentaires lui souhaitant un prompt rétablissement se multiplient, à commencer par celui du groupe sénégalais Touré Kunda.
LE MINISTRE DU COMMERCE EN GUERRE CONTRE LES ACHATS COMPULSIFS
Nos services seront particulièrement vigilants et veilleront rigoureusement à ce que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur contre tout contrevenant», a indiqué Aminata Assome Diatta.
Face à la propagation du Covid-19 au Sénégal, le ministère du Commerce et des Pme a tenu hier une réunion avec les Associations de Consommateurs, afin d’étudier les moyens d’assurer la sécurité des approvisionnements ainsi que la surveillance des stocks. une occasion pour la ministre Aminata Assome Diatta de faire le point de la situation commerciale du pays, mais également d’annoncer toute une panoplie de mesures urgentes visant à lutter contre toute forme de spéculation des produits, comme les gels hydro alcooliques.
Après avoir écouté les interventions des consommateurs, la ministre du Commerce Aminata Assome Diatta a insisté sur la nécessité de se préparer à un resserrement d’autres activités économiques nationales en raison de notre exposition au marché mondial. D’autant que, rappelle t-elle, «la sécurité alimentaire est déjà étroitement surveillée et verra le dispositif renforcé». Un des points critiques de cette politique de surveillance, indique-til, sera de lutter contre toute forme de spéculation. «Car le constat est fait de velléités de hausses sur les prix des gels hydro alcooliques qui sont vivement recommandés en ces temps par les autorités sanitaires. A cet égard, mes services sont à pied d’œuvre, en rapport avec les producteurs, grossistes répartiteurs, pharmaciens et distributeurs pour me soumettre un projet d’arrêté de fixation des prix des différents formats de gels hydro-alcooliques.
Nos services seront particulièrement vigilants et veilleront rigoureusement à ce que la loi soit appliquée dans toute sa rigueur contre tout contrevenant», a indiqué Aminata Assome Diatta. Pour ce qui est du processus de fabrication des produits alimentaires comme les produits à la manipulation délicate tels que la farine, le pain, les préparations alimentaires, entre autres, la ministre estime qu’ils doivent, plus que jamais, respecter les exigences et normes sanitaires édictées par les standards internationaux. Raison pour laquelle elle a salué les propositions faites par la Fédération Nationale des boulangers du Sénégal et le Regroupement des Boulangers, sur les dispositions à prendre pour limiter la propagation du virus. En effet, pour des mesures d’hygiène plus rigoureuses, le Président la Fédération Nationale des boulangers du Sénégal, Mamadou Guèye, a évoqué la nécessité d’arrêter la vente du pain dans les boutiques. À la place, il recommande que cette vente se fasse dans les boulangeries et des kiosques appartenant aux professionnels du pain. Ces propositions, selon Aminata Assome, feront l’objet d’une discussion en comité restreint, pour voir comment arriver à ces solutions.
MARCHES BIEN APPROVISIONNES
Faisant l’état des lieux de la situation de notre approvisionnement et des stocks pour les principaux produits et denrées de première nécessité, la ministre du Commerce et des Pme soutient: «Nos marchés sont encore bien approvisionnés. Il faudrait donc éviter certains comportements qui pourraient conduire à des situations de spéculation. Parce que si le consommateur fait des achats compulsifs, le niveau de stock prévu pourrait s’épuiser très rapidement. J’interpelle donc nos concitoyens d’éviter les achats de précaution dans les marchés et- la grande distribution.» Avec la durée de la maladie retenue par les spécialistes, Mme Diatta demande d’anticiper d’ores et déjà sur les mesures idoines à prendre durant la période préconisée.
Ainsi, les exportations et la situation des Petites et Moyennes Entreprises (Pme) doivent faire l’objet d’évaluation et d’accompagnement. «Puisque plus de 25% de nos exportations sont destinées à l’Union Européenne et l’on n’espère pas rapidement que les mesures de confinement et de restriction soient levées au plus tôt dans les principaux pays clients comme la France, l’Espagne et le Royaume-Uni entre autres. Des mesures d’accompagnement seront forcément nécessaires dans les secteurs de la production (produits horticoles, halieutiques, etc), de la logistique, de la manufacture etc», dit-elle.
ME OUMAR YOUM PRESENTE SON PLAN DE RIPOSTE AUX ACTEURS
Dans un contexte de lutte contre la propagation du Covid-19, le secteur des transports va être un levier important pour les autorités.
Dans un contexte de lutte contre la propagation du Covid-19, le secteur des transports va être un levier important pour les autorités. Le ministre des transports terrestres, Oumar Youm, a rencontré hier l’ensemble des acteurs pour présenter le plan de riposte conçu par son département.
«La lutte contre le Coronavirus se gagne ou se perd sur un élément ou deux éléments. C’est la recherche et le suivi du contact. C’est également la mobilité des personnes. Et qui parle de mobilité dit transporteur. Et cela, c’est depuis l’avion jusqu’au véhicule», a déclaré El Hadj Mamadou Ndiaye, Directeur de la prévention au Ministère de la Santé et de l’Action sociale, hier lors du débat sur la transmission du Coronavirus, organisé par le Ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement.
« J’ai mis sur pied, au sein de mon département, le comité de veille des transports terrestres sur le Coronavirus, qui travaillera en étroite relation avec le comité national de gestion des épidémies (Cnge) pour une application graduelle et concertée des mesures relatives à l’exploitation des transports terrestres », informe le ministre de tutelle Me Oumar Youm qui exhorte les opérateurs de transports à respecter l’interdiction du surnombre de passagers dans les véhicules de transport public de voyageurs.
Pour ce faire, il recommande la limitation du nombre de voyageurs à celui des places assises pour le transport urbain. Pour plus de vigilance, le ministre demande de recenser les voyageurs dans toutes les gares routières pour le transport interurbain et international à travers des manifestes dûment renseignés. Ce qui, selon El Hadj Mamadou Ndiaye, va freiner la propagation du virus.
A l’en croire, le règlement sanitaire international a axé tout son travail pratiquement sur le trafic des personnes et des biens en ce qui concerne généralement les maladies vectorielles. Il indique par ailleurs qu’aujourd’hui, s’il y a une profession qui est la plus exposée, c’est sans doute le secteur du transport. Dans cette même optique, il est recommandé par le ministère de systématiser le contrôle de la température corporelle des voyageurs pour le transport interurbain et international, notamment dans les gares routières frontalières.
Pour y parvenir, des « thermos flash » ont été mis à la disposition des chefs de gare. Les transporteurs ne sont pas les seuls concernés par ces restrictions. En effet, les usagers ont été pris en compte dans cette lutte contre le coronavirus. « Ne pas utiliser le transport public si vous présentez les symptômes du Coronavirus. Eviter autant que possible d’emprunter les transports publics, en particulier aux heures de pointe, si le niveau de risque reste élevé suivant les informations fournies par l’autorité sanitaire compétente».
Oumar Youm appelle au respect de ces conseils pour gagner le combat. « Je demande à toutes les parties prenantes du secteur des transports terrestres (opérateurs, partenaires sociaux, usagers etc.) de respecter les recommandations», soutient-il.
LES CINQ MESURES PRISES DANS LE SECTEUR DES TRANSPORTS TERRESTRES
A situation exceptionnelle, mesures exceptionnelles. Le secteur des transports routiers n’est pas en reste pour faire appliquer les directives du président de la République prises samedi dernier, lors du conseil présidentiel d’urgence sur le coronavirus. Le ministère des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement apris5mesurespourparticiper à l’effort de guerre. Il est ainsi indiqué, au premier plan, la suspension de l’examen théorique et pratique du permis de conduire sur l’étendue du territoire national. A cela s’ajoute la limitation, au strict minimum, des opérations de mutation, d’immatriculation et les autres opérations sur les véhicules et titres du transport. Le ministère recommande également la réduction, à deux cents par jour, du nombre de véhicules effectuant le contrôle technique à Hann et à Mbao. Une réduction de la fréquentation des services des transports routiers, notamment les services des mines, du contrôle technique et des permis de conduire est prise aussi en compte. En enfin, il y a l’application stricte, aux usagers, des mesures de contrôles édictées par le Ministère de la Santé et de l’Action sociale, dans le cadre du plan de riposte contre le Coronavirus. Le ministre Oumar Youm invite au respect de ces dispositions.
LES SPORTIFS ENGAGENT LE COMBAT DE LA SENSIBILISATION
La lutte contre la propagation du Coronavirus est devenue une affaire de tous au Sénégal. Si pouvoir et opposition tirent depuis quelques jours dans la même direction, les sportifs aussi ne sont pas en reste.
La lutte contre la propagation du Coronavirus est devenue une affaire de tous au Sénégal. Si pouvoir et opposition tirent depuis quelques jours dans la même direction, les sportifs aussi ne sont pas en reste. Très engagé dans le domaine social, Sadio Mané a mis la main à la poche pour apporter sa contribution. Capitaine de l’équipe nationale de football, Cheikhou Kouyaté est monté au créneau pour s’adresser à ses compatriotes. Au niveau local, la sensibilisation est déjà déclenchée.
Le pays semble fonctionner au ralenti depuis que le Coronavirus a fini de s’installer. En l’espace de quelques semaines, les vieux dossiers et autres affaires de mœurs ont été relégués au second plan. Pour l’une des rares fois, pouvoir et opposition se retrouvent autour d’un point essentiel à savoir freiner l’avancée de l’inconnu venu de Chine. Même le très belliqueux mouvement «Y en a marre» a rangé ses «armes». Le seul mot d’ordre, unir les forces vives pour vaincre «l’envahisseur».Dans cet élan de solidarité, les sportifs ont tenu à jouer leur partition. Premier sportif du pays, le ministre des Sports avait donné l’exemple en invitant les uns et les autres à faire preuve de patriotisme. Dans un court texte, Matar Bâ avait réussi à faire de la sensibilisation, mais surtout à lancer un message aux sportifs. «En de pareilles circonstances, nous devons resserrer les liens et faire de la solidarité active la trame de notre action quotidienne. (…..). Le combat est engagé pour être remporté et vous avez, vous aussi, un rôle majeur à jouer, en faisant preuve de responsabilité et de sérénité», indiquait le ministre des Sports, dans une lettre datée du15 mars 2020.
SADIO MANÉ : 30 millions et un discours responsable
Son appel n’est pas tombé dans l’oreille d’un sourd. Connu pour sa simplicité et son engagement dans le social, Sadio Mané a été l’un des premiers à réagir. Dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le pensionnaire de Liverpool a invité les Sénégalais à croire à l’existence de la maladie. «Chers compatriotes sénégalais, le Coronavirus est une maladie qu’il faudrait prendre très très au sérieux. Désinfectez-vous les mains quand vous le pouvez, lavez-vous régulièrement les mains pendant au moins 30 secondes. Luttons ensemble contre sa propagation. A bientôt!», a déclaré le Ballon d’Or africain 2019. Le joueur de Liverpool ne s’est pas uniquement limité au discours. Il a aussi mis la main à la poche, pour la bonne cause. A en croire le quotidien sportif «Record», l’international sénégalais a fait don de 30 millions Fcfa au Comité de lutte contre le Coronavirus. Un geste d’une portée symbolique, dans un contexte de peur et d’incertitude.
CHEIKHOU KOUYATÉ : «Une maladie à prendre au sérieux»
Capitaine de l’équipe nationale de football du Sénégal, Cheikhou Kouyaté a, lui aussi, emprunté les réseaux sociaux pour s’adresser aux Sénégalais. Dans une vidéo de moins d’une minute, le joueur de Crystal Palace (D1Angleterre) a rappelé les bonnes manières à adopter. «Le Coronavirus est une maladie qui sévit dans le monde entier et elle n’a pas épargné le Sénégal. C’est pourquoi, je lance un appel aux Sénégalais. Qu’ils restent unis, mais qu’ils écoutent surtout les directives des autorités, à travers le ministère de la Santé. Pour éviter le mieux possible la maladie, il faudra adopter certains comportements. Il faudra vous laver les mains régulièrement avec du gel sanitaire, éviter les regroupements dans les lieux publics», a lancé le milieu de terrain sénégalais. Malgré l’avancée de la maladie, certains citoyens continuent de nier son existence. A ces personnes réticentes, capitaine Kouyaté a un petit mot pour elles. «C’est une maladie que les gens doivent prendre très au sérieux. Nous prions que Dieu épargne le Sénégal, mais aussi le monde entier», a ajouté l’ancien joueur d’Anderlecht (D1 Belgique).
Aliou Cissé donne des consignes
Sélectionneur de l’équipe nationale du Sénégal, Aliou Cissé a pris de son temps pour porter la bonne parole. Habitué à des schémas tactiques, il n’a pas hésité à donner quelques consignes. «Le Coronavirus a créé une grave crise mondiale et oblige l’être humain à changer de mode de vie. Aujourd’hui, la ligne de défense la plus performante avant de trouver le médicament, c’est le strict respect des consignes données par les services de santé. Il s’agit de se laver plusieurs fois les mains dans la journée, éviter le contact de vos doigts sur vos yeux, votre nez, votre bouche. Ces mesures peuvent empêcher le virus d’entrer dans votre corps. J’ai foi en l’homme, qui a gagné d’autres combats dans le passé. Et il gagnera celui-ci. Bonne chance à tous», a lancé le technicien sénégalais.
YOUSSOUPH DABO, COACH U20 : «Une période difficile pour tout le monde»
Au niveau local, les réactions se multiplient. Entraîneur de l’équipe nationaleU20 du Sénégal et du Teungueth FC, Youssouph Dabo a invité les Sénégalais à faire bloc pour vaincre la maladie. «Le Coronavirus est une maladie qui fait des ravages dans le monde et aucun pays n’est à l’abri. Il y a des mesures prises par l’Organisation mondiale de la Santé (Ndlr :OMS) que les gens doivent respecter. Il faudra se laver les mains régulièrement. Ceux qui peuvent aussi avoir par devers eux du gel antiseptique, ce serait bien. Il faudra éviter de serrer la main, se protéger quand il s’agit d’éternuer. Je pense que si nous appliquons ces mesures, nous arriverons à diminuer la progression de la maladie», a indiqué le technicien, sur les réseaux sociaux. A l’en croire, le Coronavirus est bien une réalité, contrairement à ce que certains pensent. «Il y a des gens qui nient toujours son existence. Mais nous savons que cette maladie est réelle et nous avons vu des personnes atteintes. C’est une période difficile pour tout le monde, mais nous devons faire des efforts et nous conformer aux règles d’hygiène. Que Dieu nous protège», a ajouté celui qui occupe la première place du championnat sénégalais de football.
Patron de la défense de Teungueth FC, Mame Saher Thioune a emprunté la voie de ses devanciers pour participer au combat, à sa manière. «Luttons tous contre l’avancée du Coronavirus. Pour y arriver, il est plus que nécessaire de respecter les consignes des autorités. Dans cette période, il faudra éviter les contacts ou encore les rassemblements. Véhiculons les bons messages et aidons les gens à se protéger. Cette maladie n’épargne personne et nous devons avoir des comportements responsables», a soutenu l’ancien joueur du Casa Sports, de retour au pays après plusieurs saisons à l’étranger.
LES «LIONS» DU BASKET S’IMPLIQUENT
Les «Lions» du basket ont également participé à la vaste campagne de sensibilisation déjà lancée sur les réseaux sociaux. Capitaine de l’équipe nationale A du Sénégal, Maurice Ndour a donné l’exemple. «Ne paniquons pas. Dieu nous protègera, mais nous devons faire le minimum, Il faudra se laver et se désinfecter les mains, mais aussi rester à l’écart des gens malades. Pour préserver nos proches, nous devons d’abord nous protéger et suivre les instructions des autorités. Relativisons la peur du Coronavirus», a posté l’ailier fort de Valence BC (Espagne). Pensionnaire des Bostons Celtic, Tacko Fall a presque délivré le même discours. «Il très important de ne pas paniquer. Mais cela ne signifie pas que vous ne devriez pas prendre toutes les précautions, Il est de notre responsabilité d’arrêter la propagation de ce virus, Alors, assurez-vous d’éviter d’aller dans des endroits surpeuplés, Si vous pouvez rester à la maison, restez à la maison, Mais assurez vous de rester propre. N’oubliez surtout pas de vous laver les mains», a conseillé le géant sénégalais
par l'éditorialiste de seneplus, Ibe Niang Ardo
UNE PANDÉMIE LOIN DE LA FICTION
EXCLUSIF SENEPLUS - On ne peut pas, face à cette fatalité, alors que l’on ne dispose pas du dixième des moyens des pays développés mis en échec, croire qu’on fera l’économie de la rigueur et s’en sortir indemne
Ibe Niang Ardo de SenePlus |
Publication 18/03/2020
On n’y est ! Des cas réels de contamination au coronavirus parmi notre population. La réalité nous a rattrapés, le temps de l’anticipation est dépassé. Cependant, le pire n’est pas derrière nous, il est à craindre. Les mesures sagement prises par les autorités sont une première étape défensive à l’encontre d’une agression virale sans précédent, caractérisée par une épidémicité et une létalité redoutées. Nous avons suivi la psychose dans les pays où le mal s’est introduit avant d’arriver chez nous et les conséquences économiques et sociales qu’il inflige en ce moment dans le monde. L’environnement mondial est en cours de changement et tour à tour, chaque pays obtiendra sa part d’affliction.
Quand tout change autour de soi, il faut changer la plupart de ses propres habitudes je pense et, sans attendre des instructions d’ailleurs.
Ces premières mesures des autorités qui consistent en l’interdiction des rassemblements massifs qui ont cours chez nous à longueur d’année ne sont efficaces qu’en ce qu’elles préservent une certaine distanciation entre individus. Elles visent surtout à impacter sur la rapidité de la contagion par contact direct. Mais néanmoins, cette dernière va suivre son cours et lorsqu’elle atteindra un seuil donné dans la population, l’impact de ces mesures deviendra insignifiant et surtout insuffisant. D’où la nécessité d’un strict monitoring des autorités qui doivent se tenir prêts à prendre d’autres mesures draconiennes qui peuvent s’avérer incontournables, tel que le confinement pour une certaine durée dans les maisons avec ses mesures d’accompagnement. Il faut savoir que quelques soient les moyens dont l’Etat pourrait disposer, il n’aura pas la capacité de procurer à toutes les personnes alors affectées les soins nécessaires. En Espagne aujourd’hui, le confinement est assorti d’une amende de 500 euros pour toute personne trouvée dehors, sauf justification de cas de force majeure. En cas de récidive, c’est la peine de prison.
Chacun de nous a le devoir de se mettre au service de tous dans une situation pareille si nous voulons être performants face à cette crise.
Que les richissimes de ce pays sachent que ce n’est pas en se “bunkerisant” qu’ils seront à l’abri mais en aidant le reste de la communauté à surmonter l’épreuve tous ensembles. A l’instar de l’initiative du Khalife des Mourides, il faut qu’ils fassent montre de telles vertus pour que le peuple puisse s’en sortir et en témoigner demain. Ceux qui les ont précédés en fortune comme El hadj Babacar Ndiouga Kébé, Dieu l’accueille en son paradis, nous avait habitués à la magnanimité et au patriotisme. Alors, j’interpelle ici le club des investisseurs sénégalais afin de prendre l’initiative d’une convocation à cette solidarité honorable. Les institutions lucratives telles que les banques, les grandes surfaces, les boulangeries/pâtisseries, les restaurants, les hôtels, doivent investir eux-mêmes à l’effet de s’assurer que l’enceinte de leurs activités ne soit pas un lieu de propagation du virus. Le port, l’aéroport, le pôle Diamniado, idem, n’ont pas à attendre de l’Etat qu’il prenne en charge les espaces qu’ils gèrent.
L’attitude des chefs religieux est à saluer et elle doit inspirer leurs disciples. Il faut qu’ils soient davantage associés et même impliqués dans le comité national ad hoc qui aura à manager la lutte, de manière à faciliter l’intensification éventuelle des mesures.
Par ailleurs, ce mal est également une opportunité à saisir par les opposants politiciens, les syndicats et autres pessimistes connus pour leurs ergoteries, à l’effet d’exprimer d’une façon moins partisane et plutôt collaborative leur patriotisme.
Il faut oser le dire, nous sommes en guerre ; en guerre contre un virus. Si on était en guerre contre un peuple étranger et que le théâtre des opérations soit nos rues, l’on n’aurait pas besoin de commander aux gens de se terrer. Pourtant une balle ne tue que celui qu’elle atteint, alors qu’un virus peut, des jours plus tard, tuer la famille de celui qu’il a atteint et bien d’autres. Quand le confinement s’imposera par conséquent, il faudra l’instaurer d’autorité et veiller à ce que tout le monde s’y conforme. On ne peut pas, face à cette fatalité, alors que l’on ne dispose pas du dixième des moyens des pays développés mis en échec, croire qu’on fera l’économie de la rigueur et s’en sortir indemne.
Demain ce sera le confinement et il faut préparer l’armée, la police, la gendarmerie, le corps médical et les réservistes et retraités de toutes ces corporations à cette éventualité, dès maintenant.
Les transports en commun seront arrêtés.
Les mendiants et autres squatters d’espace sont à proscrire de la rue parce qu’ils forment un maillon aggravant de la transmission du virus, exposés qu’ils sont.
Le travail sera perturbé et l’Etat devra venir en aide aux vulnérables.
Les factures d’eau, d’électricité, seront suspendues un moment à l’instar de ce qui est fait ailleurs.
Voilà ce qui risque de se passer sous peu. Alors joignons les cœurs et prions, car la prière n’est en rien superflue, mais covid-19 est un virus bien connu par les hommes, qui lui ont donné un nom suite aux traitements qu’ils lui ont fait subir dans des laboratoires, d’où la nécessité de se battre contre lui avec lucidité et pertinence.
La région sud est sevrée de rotations de bateaux. Un grand passif dans le désenclavement de la région. Plus de desserte maritime Dakar-Ziguinchor, le coronavirus a mis à quai les navires Aline Sitoé Diatta et Aguéne qui, jusque-là, assuraient la liaison maritime entre les deux villes. Un coup dur pour le tourisme dans la région où le bateau reste un moyen de transport très prisé par les touristes qui en profitaient pour une découverte des iles et du beau paysage de la région. Pour combien de temps ces navires seront à quai ? s'interrogent les populations du Sud qui n'ont plus que deux choix pour rallier les autres localités du pays. La voie routières et la voie aérienne.
Les commerçants trinquent et ne savent plus quoi faire de leurs marchandises qu'ils avaient l'habitude d'acheminer par voie maritime. La production entre leurs mains, ils sont obligés d'évacuer les produits par voie terrestre, avec tous les risques. A quand la reprise des rotations ? s’interrogent les populations du Sud. Les prix du fret des produits congelés acheminés par bateau flambent, au désarroi des marchands qui réclament un bateau de fret pour l'acheminement des produits.
L'inquiétude est d'autant plus grandissante que certains sont privés du bateau, moins chère (5000 francs Cfa). Mais l'inquiétude enfle surtout du côté du secteur du tourisme qui risque de payer très chère cette décision de suspendre les rotations du bateau. Un moyen de transport très prisé par les touristes qui débarquent dans cette région.
Du côté du COSAMA, la société qui exploite ces navires qui assurent la liaison Dakar-Ziguinchor, l'on étudie la possibilité de reprendre les rotations dans les plus brefs délais pour mieux participer au désenclavement maritime d'une région que les récentes décision prises contre la propagation de la Covid-19 risquent d'étouffer.