Liverpool : Nicol avertit à propos de Mané
La légende de Liverpool Steve Nicol a averti le club qu’il devait d’abord signer un remplaçant de Sadio Mané avant d’envisager de le vendre à un grand rival européen. L’attaquant sénégalais a été un moteur clé de la montée en puissance de Liverpool et - si la saison reprend après l’épidémie de coronavirus - il aura mérité de gagner la Premier League. Pisté par le real Madrid, l’international sénégalais pourrait partir mais… à une condition : «Si vous faites venir Timo Werner», a déclaré Nichol. «Malheureusement, il n’y a pas beaucoup (de joueurs comme Werner) autour. Et si Werner veut aller ailleurs ?», s’interroge ce dernier.
James Pearce : «Le real a toujours aimé Mané»
Sadio Mané ne quittera pas Liverpool pour le real Madrid malgré les récentes rumeurs concernant le transfert potentiel du Lion en Espagne. «Madrid a toujours aimé Mané, mais il n’y a eu aucun contact récent. C’est juste de la spéculation», a déclaré le journaliste qui suit tous les matchs des Reds. et Pearce de poursuivre dans l’Athletic : «Il n’y a même aucun moyen que Liverpool envisage des offres pour lui cet été. Il arrive à son apogée et a un contrat à long terme. Je ne se- rais pas très surpris si Mané vou- lait continuer, de toute façon. Il sait qu’il est aimé à Anfield et fait partie d’une équipe spéciale qui se bat pour les plus gros titres», ajoute le confrère.
Naples : Man united joue son va-tout pour Koulibaly
On sait déjà que Manchester United suit Kalidou Koulibaly depuis un an. Ce qu’on ne sait pas par contre, c’est où jouera l’international sénégalais la saison prochaine. De toute façon, malgré la pléthore de prétendants, Manchester United veut décrocher le jackpot. Encore une fois, la direction du club va débloquer 250 millions de livres (165 milliards FCFA) avec la probable vente de Pogba pour assouvir son désir de recruter le Lion. «Manchester United prépare le prochain mar- ché. 250 millions d’euros(165 mil- liards FCFA) sont prêts, plus l’argent de la vente de Pogba, pour acheter 4 meilleur
Siteu bou Ngor prévient Bour Siteu
Siteu bou Ngor (Olympique de Ngor) et Bour Siteu (Mor Fadam) devraient se croiser le 14 juin prochain. Ce duel est monté pat Diak’s Productions. Et, l’enfant de Ngor prévient d’ores et déjà le sociétaire de Mor Fadam. «Je lui conseille d’être prêt sur tous les plans. Il a un sérieux client. Je ne vais rien lui céder. J’ai deux victoires en autant combats. Il sera ma troisième victime», promet Siteu bou Ngor.
Toujours Prêt et Sa Thiès 2 se défient
Sa Thiès 2 (Boy Gandiol) et Toujours Prêt (Olympique de Ngor) se sont croisés au CNG, le mardi 10 mars passé. Sur place, les deux combattants se sont défiés et se disent prêts pour en découdre dans l’arène. Sa Thiès 2 et Toujours Prêt sortent d’une victoire et veulent une autre sortie avant la fin de la saison.
Dame Sène cherche un adversaire
Dame Sène (Xam Sa Cossan) n’est pas très connu dans le milieu de l’arène. Pourtant, il a déjà livré 9 combats pour 7 victoires contre 2 défaites. Trouvé à l’arène Adrien Senghor durant un tournoi de lutte simple, Dame Sène souhaite trouver un adversaire le plus rapidement possible. «J’ai battu Ndongo Lô et des lutteurs très connus dans le milieu de la lutte. J’ai participé au tournoi de la CEDEAO sous les couleurs de la Gambie. Je veux avoir un combat, mais les lutteurs ne me prennent pas», se désole-t-il.
Coronavirus :Les promoteurs offrent des gels hydroalcooliques
L’Association des promoteurs dirigée par Pape Abdou Fall a donné sa participation au Comité national de lutte contre les infections. Ndèye Ndiaye Tyson et Fallou Faye s’étaient rendus à Valda Afrique pour acheter des cartons de gels hydroalcooliques grands modèles. Selon Fallou Faye, ils avaient voulu avoir aussi des masques, mais il y a rupture actuellement. Les promoteurs indiquent que leur contribution s’élève à un peu moins d’un million de nos francs.
Les promoteurs authentiques chez Matar Ba, ce soir
L’Association des promoteurs dirigée par Mamadou Dièye Sène va être reçue par le ministre des Sports. Selon Abdou Lahad Ndiaye, Matar Ba va les recevoir à partir de 15 heures. Certainement, le patron du sport sénégalais va parler de la lutte contre le coronavirus aux promoteurs authentiques.
Khoyantane 2 veut Wouly, Tapha Leer, Gaïnako
Khoyantane 2 veut signer un retour en force. Le pensionnaire de Guédiawaye Mbollo a saisi Sunu Lamb pour défier des espoirs : «Je veux un bon combat. Je suis, à ce propos, prêt pour en découdre avec Wouly Wouliwaat, Tapha Leer et Gaïnako». De beaux duels en perspective.
MatarBa était dans l’émission Œil duTigre
Le ministre des Sports multiplie les activités de communication en cette période de crise sanitaire. Il était l’invité du dernier numéro de l’émission Œil du Tigre animée par Bécaye Mbaye et l’ancien Tigre de Fass, Tapha Guèye. Matar Ba a sensibilisé sur les risques et la dangerosité du Covid-19.
Les ténors participent à la sensibilisation…
Après Sadio Mané, Gorgui Sy Dieng, entre autres, qui ont tenu des déclarations pour sensibiliser tous les concitoyens à prendre des mesures d’hygiène pour lutter contre le Covid-19, Bombardier et Balla Gaye 2 ont également appelé au respect des consignes données par les autorités pour lutter contre cette maladie.
… Mais ils n’ont pas encore sorti le chéquier
Un élan de solidarité s’est manifesté depuis samedi dernier pour mobiliser des fonds afin de combattre le coronavirus, qui se propage de plus en plus dans notre pays. Sadio Mané a donné 30 millions. D’autres acteurs sportifs mettent la main dans la poche. Mais, les VIP n’ont pas encore dégainé un sou.
Plus aucun vol ne quitte le Sénégal à partir de minuit ce mercredi 18 mars. Des centaines de voyageurs prennent d'assaut le siège de la compagnie Air France à Dakar tenant d'obtenir un billet pour rentrer chez eux
Plus aucun vol ne quitte le Sénégal à partir de minuit ce mercredi 18 mars. Des centaines de voyageurs prennent d'assaut le siège de la compagnie Air France à Dakar tenant d'obtenir un billet pour rentrer chez eux. Seuls sont maintenus les vols sanitaires et de transport de marchandises. Il n'y a pas d'autres vols prévus avant un mois.
L'ETAT SE DOTE D'UN CELLULE DE CRISE CONTRE LE CORONAVIRUS
Le président Macky Sall invite chaque ministre à contribuer au fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID- 19, à hauteur d'un million de FCFA - COMMUNIQUÉ DU CONSEIL DES MINISTRES
SenePlus publie ci-dessous, le communiqué du Conseil des ministres du 18 mars 2020.
"Le Président de la République, Son Excellence Monsieur Macky SALL, a présidé la réunion du Conseil des Ministres, le mercredi 18 mars 2020, à 10 heures, au Palais de la République.
Le Chef de l'État a, à l'entame de sa communication, adressé ses sincères remerciements au Peuple sénégalais, qui, dans un élan unitaire et patriotique, a fait largement échos à son message du 14 mars relatif aux décisions et dispositions prises pour contenir et freiner la propagation du COVID 19, communément appelé "Coronavirus".
Le Président de la République a, à ce titre, adressé ces remerciements aux autorités religieuses, aux leaders politiques, aux mouvements de la société civile, ainsi qu'à toutes les couches sociales et forces vives de notre pays, qui ont compris que c'est dans l'unité et la cohésion nationale que nous arriverons à bout de cette grave pandémie mondiale.
Le Chef de l'État a salué, dans cette même lancée, le dévouement et le professionnalisme du personnel de santé, de nos forces de défense et de sécurité. Il leur renouvelle sa confiance et ses encouragements en ces temps difficiles marqués par la lutte collective contre le COVID 19. Le Chef de l'État a réaffirmé son engagement ferme ainsi que celui de son Gouvernement à mener sans répit, toutes les actions indispensables à la protection des populations et à l'éradication totale du Covid 19 de notre territoire national.
Le Président de la République a, dans ce contexte, rappelé aux membres du Gouvernement la nécessité de faire appliquer, sans délai, toutes les six (6) décisions majeures qu'il a déjà prises. Il a indiqué que chaque ministre, dans son secteur, doit prendre les mesures idoines complémentaires. Le Chef de l'État a, par ailleurs, décidé de la création d'une Cellule nationale de crise et d'un Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID- 19 (FORCE-COVID-19). Il a remercié tous ceux qui ont apporté leur contribution et invité les ministres à contribuer, chacun, à hauteur d'un million de FCFA.
Il a, par ailleurs, demandé au Gouvernement de mieux impliquer le Service national d'Hygiène, ainsi que le Service civique national et de mettre en place des stocks durables de sécurité.
Le Président de la République a, par ailleurs, insisté sur la nécessité de poursuivre et d'intensifier les actions de sensibilisation et d'information des populations, en relation avec les maires et les organes de presse, pour une meilleure appropriation des messages d'alerte, de vigilance et de prévention.
Le Chef de l'État a, ensuite, demandé au Gouvernement de prendre des dispositions pour l'arrêt effectif des vols en provenance et à destination des pays où la maladie connait une expansion nationale. Il a, à cet effet, invité le Gouvernement, à accorder une attention particulière au fonctionnement des transports en commun urbains et interurbains.
Le Président de la République a aussi exhorté le Ministre du Commerce à veiller sur l'approvisionnement correct du pays en denrées et produits de première nécessité, tout en dissuadant d'éventuelles hausses indues des prix.
Le Chef de l'État a invité le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération à mettre en place, en coordination avec le Ministre des Finances et du Budget, un dispositif financier d'atténuation de l'impact de la crise, et d'examiner les mesures de soutien appropriées que pourront apporter les institutions communautaires.
Il a demandé au Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération, de mettre en place un comité de croissance et de veille économique COVID-19.
Le Chef de l'État a, dans cet élan, remercié les partenaires qui ont marqué leur accord pour soutenir l'État. Il s'agit de la Banque mondiale, du Fonds monétaire, international, de laBanque islamique de développement et de la Banque africaine de Développement, entre autres.
Le Président de la République, pour conclure sur ce sujet, a informé le Conseil qu'il présidera, deux fois par semaine, et chaque fois que de besoin, un Conseil national de Sécurité sur toutes les dimensions et implications de la gestion de la pandémie du COVID-19.
Le Chef de l'État, revenant sur la question du développement des financements innovants pour accélérer l'émergence du Sénégal, a informé le Conseil avoir présidé, le 12 mars 2020, un séminaire gouvernemental pour accélérer l'actualisation du cadre juridique et institutionnel encadrant les contrats de PPP, les marchés publics et les délégations de service public.
Le Président de la République a, à ce titre, invité les ministres et les structures concernés, à diligenter la finalisation du cadre législatif et réglementaire projeté et à impliquer l'Agence judiciaire de l'État dans l'instruction des accords d'investissement et de partenariat.
Le Chef de l'État, abordant la célébration de la Journée internationale de la Francophonie, qui coïncide avec le cinquantenaire de l'OIF, a salué l'action des pères fondateurs, dont le Président Léopold Sédar SENGHOR et celle de l'ancien Secrétaire général de l'OIF, le Président Abdou DIOUF. Il a réaffirmé l'engagement du Sénégal à faire de la francophonie, un espace de solidarité marqué par la promotion de la diversité culturelle, de la jeunesse, des femmes, de la coopération économique et du développement durable de nos pays.
Le Président de la République a clos sa communication sur le suivi de la coopération et des partenariats et son agenda. Enfin, il a au titre de la coopération informé le Conseil des (5) cinq accords signés lors de la tenue le 12 mars 2020, du Conseil présidentiel Sénégal-Gambie et a demandé aux ministres concernés de veiller à la mise en œuvre diligente des accords signés.
Au titre des Communications,
Le Ministre d'État, Secrétaire général de la présidence de la République a fait le point sur le Cadre de coordination des projets et programmes d'investissements en Casamance et sur le suivi du projet d'acquisition et de fonctionnement d'un Supercalculateur.
Le Ministre de l'Intérieur a fait une communication sur les actions entreprises par son département pour éviter les rassemblements.
Le Ministre des Finances et du Budget a fait une communication sur la situation des finances publiques et les diligences à prendre dans le cadre de la lutte contre le COVID 19.
Le Ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l'Extérieur a fait une communication sur la situation internationale, et le Conseil présidentiel Sénégal – Gambie du 12 mars 2020.
Le Ministre de l'Economie, du Plan et de la Coopération a fait le point sur l'impact de la pandémie du COVID 19 sur l'Economie nationale et les perspectives de ressources à mobiliser dans le cadre de l'appui budgétaire.
Le Ministre des Pêches et de l'Economie maritime a rendu compte des actions de salubrité entreprises dans les quais de pêche.
Le Ministre du Tourisme et des Transports aériens a fait le point sur les conséquences de la pandémie du COVID 19 sur le secteur. Il a informé le Conseil de la suspension, ce jour, à partir de 23 h 50 mn, des vols en provenance de certains pays.
Le Ministre de l'Agriculture et de l'Equipement rural a fait une communication sur la campagne de commercialisation de l'arachide.
Le Ministre de la Santé et de l'Action sociale a fait le point sur la situation de la pandémie du COVID-19 et des contributions reçues.
Le Ministre de l'Education nationale a rendu compte de la rencontre qu'il eue avec les syndicats et de leur contribution financière à la lutte contre le COVID -19.
Le Ministre du Commerce a fait le point sur les stocks et rassuré sur la continuité de l'approvisionnement du Sénégal en denrées et produits essentiels.
Le Ministre de l'Economie numérique et des télécommunications a fait une communication sur la contribution du numérique et le rôle des acteurs de l'écosystème dans le cadre du plan de riposte contre le COVID-19.
Le Ministre auprès du Président de la République, en charge du suivi du Plan Sénégal émergent (PSE) a fait le point sur l'état d'avancement des projets prioritaires et le barrage de Sambagalou.
Le Secrétaire d'État au Réseau ferroviaire a fait une présentation sur le projet de politique ferroviaire."
texte collectif
POUR LA LIBÉRATION DE ROKIA TRAORÉ
Il n’est pas acceptable qu’aujourd’hui, en France, une mère qui se rend au procès en appel pour la garde de son enfant soit arrêtée et jetée en prison
Le 10 mars, Rokia Traoré, l’auteure-compositrice franco-malienne mondialement connue, chevalière des Arts et Lettres, ambassadrice du Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, prenait l’avion pour Bruxelles afin de se rendre à une convocation de la justice belge concernant la garde de sa fille de 5 ans, Uma, dont le père est le directeur artistique Jan Goossens. Mais lors de son escale à Paris, Rokia Traoré est arrêtée et incarcérée à Fleury-Mérogis, où elle a entamé une grève de la faim. Alors que les tribunaux ferment et que les prisons sont devenues le foyer privilégié du Covid-19, nous demandons, pour des raisons humanitaires, la libération immédiate de Rokia Traoré, dont la santé fragile se dégrade de jour en jour.
On le sait, les affaires de garde d’enfant sont les plus propices aux déchirements et aux tragédies personnelles. Il ne nous appartient pas de contester des décisions de justice ou de nous substituer aux juges, dont les arrêtés sont à l’heure actuelle incompatibles, puisque le tribunal belge a confié la garde au père et le tribunal malien à la mère. Il est en revanche de notre devoir d’attirer l’attention des pouvoirs publics sur le fait que, si Rokia Traoré a refusé de confier sa fille à son père, ce qui lui a valu d’être sous le coup d’un mandat d’arrêt international pour «séquestration, enlèvement et prise d’otage», c’est que celui-ci est soupçonné d’attouchements sexuels sur son enfant. Cette révélation, qui a décidé la mère à déposer plainte au Mali, en France et en Belgique, n’a fait à ce jour l’objet d’aucune enquête contradictoire. Le père n’a, de son côté, jamais porté plainte pour diffamation.
Il n’est pas acceptable qu’aujourd’hui, en France, une mère qui se rend au procès en appel pour la garde de son enfant soit arrêtée et jetée en prison. Il est inacceptable qu’une enfant de 5 ans soit privée de sa mère au motif que celle-ci a obéi à une convocation de justice. Il est inacceptable que la France, qui se targue d’être le pays des droits de l’homme, bafoue à ce point ceux des femmes. Il est inacceptable qu’à l’heure où il est de bon ton de distinguer l’homme de l’artiste, la mère, la femme, la Noire et la musicienne subissent sans égards un sort d’une telle violence.
Nous le répétons avec force et détermination : libérez Rokia Traoré.
Premiers signataires :
Hafsat Abiola (Présidente de Women in Africa), Laure Adler (journaliste), Damon Albarn (artiste), Jean-Paul Angot (directeur de la Maison de la Culture MC2-Grenoble), Rodolphe Burger (compositeur), Judith Butler (philosophe, professeure à l’Université de Californie-Berkeley), Barbara Cassin (de l’Académie française, philosophe), Souleymane Bachir Diagne (philosophe, professeur à Columbia University, New York), Cheick Modibo Diarra (astrophysicien), Mati Diop (cinéaste), Lou Doillon (auteure-compositrice-interprète), Lucy Duran (musicologue, professeure à l’Université SOAS, productrice, Londres), Annie Ernaux (écrivaine), Michaël Fœssel (philosophe), Fatma Karali (collectif Les Mères Veilleuses), Maylis de Kérangal (écrivaine), Francis Kpatindé (journaliste et enseignant à Sciences Po, Paris), Camille Laurens (écrivaine), Sara Louis (actrice, metteure en scène), Ruth Mackenzie (directrice artistique du théâtre du Châtelet), King Massassy (artiste, photographe, Bamako), Achille Mbembé (historien, professeur à l’Université de Witwatersrand, Johannesburg, Afrique du Sud), Céline Minard (écrivaine), Edgard Morin (sociologue), Laure Murat (historienne, professeure à l’Université de Californie-Los Angeles), Neo Muyanga (compositeur), Jean-Luc Nancy (philosophe), Thomas Oberender (Directeur du Festival Berliner Festspiele), Rossy de Palma (comédienne), Paul B. Preciado (philosophe), Audrey Pulvar (journaliste), Felwine Sarr (économiste, écrivain, professeur à l’Université Gaston Berger, Saint-Louis, Sénégal), Bénédicte Savoy (historienne de l’art, professeure au Collège de France et à l’Université technique de Berlin), Amanda Sthers (écrivaine), Omar Sy (comédien), Aude de Thuin (fondatrice de Women in Africa), Lilian Thuram (footballeur, écrivain), Moïse Touré (metteur en scène).
À BAMAKO, LA PANIQUE DES EXPATRIÉS
Alors que les pays ferment leurs frontières les uns après les autres pour faire face au coronavirus, les Français installés au Mali craignent de rester coincés dans le pays
Le Monde Afrique |
Paul Lorgerie |
Publication 18/03/2020
« C’est la cohue à l’aéroport, les gens attendent pour avoir une place. » Quand la rumeur d’une fermeture imminente des frontières de l’Union européenne est arrivée aux oreilles des Français de Bamako, lundi 16 mars, les groupes WhatsApp se sont activés et l’envie de rentrer en France est tout à coup montée, devenant quasi irrépressible chez une partie des 8 000 expatriés. Très vite, le site Internet d’Air France a été pris d’assaut et la hotline est passée aux abonnés absents… Le repli sur l’aéroport s’est alors imposé comme la solution. « Tout le monde s’est attroupé devant le guichet d’Air France, décrit une humanitaire en poste à Bamako. Soit pour essayer d’avoir une place sur le vol, soit pour confirmer leur réservation. »
Ce vent de panique, lié à l’épidémie de Covid-19, qui a saisi la communauté française du Mali lundi matin a trouvé sa justification en fin de journée, lors de l’annonce par Emmanuel Macron de la fermeture des frontières européennes pour un mois, et s’est renforcé mardi avec la décision malienne, lors d’une session extraordinaire du Conseil supérieur de la défense nationale, de suspendre « jusqu’à nouvel ordre les vols commerciaux en provenance de pays touchés, à l’exception des vols cargo ».
Depuis quelques jours déjà, le Mali, victime de la fermeture des liaisons aériennes par le Maroc, sentait monter l’isolement. La suspension des vols de Royal Air Maroc en provenance et à destination des villes européennes puis africaines, le 14 mars, a été un choc. Rapidement suivi d’un second, puisque le Sénégal a à son tour annoncé, trois jours plus tard, couper les ponts aériens avec la France. Puis l’Algérie est entrée dans la danse, avec comme deadline le 19 mars. Une décision qui entraîne l’annulation de la ligne Bamako-Alger, d’où les voyageurs pouvaient ensuite prendre une correspondance maritime ou aérienne pour la France.
Des vols réduits à compter du 23 mars
Mardi, au lendemain de l’annonce du président français, une cinquantaine de personnes, renforcées dans leur conviction qu’il fallait rentrer, se sont massées sous un abri en taule face à l’agence d’Air France de Bamako. Aux voyageurs venus essayer d’échanger leur billet pour partir plus tôt sont venus s’ajouter ceux qui voulaient seulement s’assurer que leur avion décollerait bien. Si l’humanitaire de 27 ans interrogée par Le Monde Afrique convient avoir eu de la chance en obtenant l’avant-dernier siège du vol, beaucoup de Français ou de Maliens avec titre de séjour en cours de validité sont, eux, restés sur le carreau.
Devant la porte de l’agence, un agent de sécurité appelait un à un les heureux élus. Ils étaient 800 inscrits sur la liste à 14 h 30 et Mohamed Lamine Ouled-Alla, un Français d’une trentaine d’années travaillant dans l’import-export de fruits et devant passer en 719e position, a perdu patience au 400e nom. Le Niçois, arrivé par la route depuis le Maroc en passant par la Mauritanie, avait dans un premier temps tenté de réserver par Internet, avant de renoncer face à un service saturé. Au départ, il devait repartir vers le Maroc, mais la fermeture des frontières du royaume chérifien l’a surpris. Finalement, il prendra la route vers Dakar et patientera là-bas.
En dépit d’une ambiance un peu lourde, un agent du service immigration de l’ambassade de France, présent pour informer les voyageurs, se voulait rassurant : le vol nocturne partirait bien. Une bonne nouvelle tempérée par le fait que l’avion affichait déjà complet. Et l’annonce de la direction d’Air France à Bamako que « les vols sont a priori maintenus jusqu’au 20 mars » et que la suite « dépendra de la programmation des longs courriers et des décisions des deux pays » n’a pas rassuré les moins chanceux. Dans un courriel envoyé à ses clients, la compagnie a informé que ses vols seront réduits à compter du 23 mars.
Une « cellule spéciale » au consulat
Selon une diplomate française en poste à Bamako, « on n’observe pour le moment aucun mouvement de panique dans la communauté française et on n’a pas le même problème qu’au Maroc, avec des touristes qui ne veulent pas rester bloqués ». Une « cellule spéciale » a tout de même été mise en place par le consulat de France. « Nous faisons avec la situation actuelle et si elle se dégrade, nous suivrons les instructions », poursuit la diplomate.
Pour l’heure, le Mali n’est pas touché par le coronavirus. Dans un entretien avec la radio onusienne Mikado, le représentant de l’Organisation mondiale de la santé (OMS), Jean-Pierre Baptiste, a rappelé que sur la trentaine de cas suspects, tous ont été testés négatifs.
COVID-19 : CINQ NOUVELLES CONTAMINATIONS ANNONCÉES
Avec ces cinq nouveaux cas, le Sénégal compte désormais 36 cas positifs au coronavirus, dont deux guérisons
Le ministre de la Santé et de l’Action social Abdoulaye Diouf Sarr a signalé que cinq nouveaux cas de contamination au Coronavirus (Covid-19) ont été enregistrés pour la journée de mercredi, portant à 36 le nombre total de cas confirmés au Sénégal.
Faisant la situation de l’épidémie de coronavirus au Sénégal, Abdoulaye Diouf Sarr a indiqué que l’Institut Pasteur a transmis 27 résultats de tests d’examen virologique, dont cinq sont revenus positifs.
Il précise que trois des 27 cas testés ce mercredi concernent des patients ayant été contaminés à l’étranger.
Pour les deux autres cas, il s’agit pour le premier d’un contact d’un des cas testés positifs mardi, le second étant un contact de l’émigré sénégalais revenu d’Italie et testé positif la semaine dernière.
Avec ces cinq nouveaux cas, le Sénégal compte désormais 36 cas positifs au coronavirus, dont deux guérisons.
LE CAS ROKIA TRAORÉ EXAMINÉ LE 25 MARS À PARIS
La justice française dira à cette date si elle approuve une demande de remise à la Belgique de la chanteuse malienne, écrouée en France après un mandat d'arrêt européen lié à un litige sur la garde de sa fille
La justice française dira le 25 mars si elle approuve une demande de remise à la Belgique de la chanteuse malienne Rokia Traoré, écrouée en France après un mandat d'arrêt européen lié à un litige sur la garde de sa fille, a-t-on appris mercredi de source judiciaire. La chambre de l'instruction de la cour d'appel de Paris a examiné mercredi cette demande formulée par la justice belge, et mis sa décision en délibéré. L'avocat de Mme Traoré, Me Kenneth Feliho, était injoignable mercredi après-midi.
La célèbre chanteuse malienne a été arrêtée le 10 mars à l'aéroport parisien de Roissy à sa descente d'un avion en provenance de Bamako, et écrouée. Elle était visée par un mandat d'arrêt européen émis par un juge d'instruction de Bruxelles, a confirmé à l'AFP le parquet de la capitale belge, sans autre précision.
Selon des déclarations de Me Feliho vendredi, ce mandat la visait pour "enlèvement, séquestration et prise d'otage", et découle du non-respect d'un jugement rendu fin 2019 exigeant de Mme Traoré la remise de sa fille de 5 ans à son père belge, dont Rokia Traoré est séparée.
La chanteuse conteste depuis le début la décision de la justice belge de confier la garde exclusive de l'enfant à son père, selon Me Feliho. Elle a interjeté appel du jugement de première instance.
Rokia Traoré, chanteuse et guitariste, est aussi connue pour son engagement en faveur des réfugiés et pour avoir été nommée en 2016 ambassadrice de bonne volonté par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR)."Elle allait à Paris pour prendre ensuite un train pour son audience d'appel à Bruxelles, mais aussi dans le cadre d'une mission des affaires culturelles maliennes pour laquelle elle avait un passeport diplomatique", avait protesté vendredi son avocat.
Samedi, le gouvernement malien a exprimé "sa solidarité" à la chanteuse et confirmé qu'elle était titulaire d'un passeport diplomatique malien.
LES IMAMS DU SÉNÉGAL APPELLENT À L'ARRÊT DES PRIÈRES DANS LES MOSQUÉES
"Des rassemblements ont lieu lors des prières et ils peuvent provoquer une contagion de la maladie"
L'association des imams et oulémas du Sénégal a lancé mercredi un appel à l'arrêt des prières dans les mosquées pour endiguer la propagation du coronavirus, dont il reste à déterminer s'il sera suivi dans ce pays au paysage religieux complexe. "Nous avons décidé d'arrêter les prières dans les mosquées jusqu'à nouvel ordre", a déclaré dans un message largement diffusé par les médias locaux Ousmane Sarr, un porte-parole de cette association implantée à travers le pays."Des rassemblements ont lieu lors des prières et ils peuvent provoquer une contagion de la maladie", a-t-il justifié, alors que cinq nouveaux cas de contamination ont été annoncés mercredi par le ministère de la Santé, portant le total à 36."Nous demandons aux imams et oulémas d'arrêter les prières. Dieu ne demande à personne de se causer du tort", a poursuivi Ousmane Sarr, qui s'exprimait en wolof.
L'association des imams et oulémas est une autorité morale au Sénégal, qui compte quelque 95% de musulmans, mais elle n'est pas la seule. La plupart des fidèles sénégalais adhérent à l'islam soufi, représenté par différentes confrérie --mouride, tidiane, layène et khadre--, dont les chefs sont également très influents. Si ces confréries ont suspendu les grands rassemblements prévus dans les prochaines semaines, qui réunissent habituellement des dizaines, voire des centaines de milliers de personnes, elles ne s'étaient pas encore officiellement prononcées mercredi sur les prières dans les mosquées.
Plusieurs responsables musulmans ont toutefois déjà déclaré leur suspension. L'Eglise catholique a également annoncé avoir suspendu ses principales activités religieuses au Sénégal, comme les pèlerinages, tout en maintenant l'organisation de messes.
Le président sénégalais Macky Sall a décrété le 14 mars l'interdiction des manifestations publiques, la suspension des cours et l'annulation de quasiment toutes les festivités prévues le 4 avril pour le 60e anniversaire de l'Indépendance du pays.