5 (cinq) nouveaux cas de coronavirus (Covid-19) ont été déclarés hier, mercredi 18 mars, au Sénégal. Selon le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, qui faisait le point face à la presse hier, sur 27 (vingt-sept) prélèvements envoyés à l’Institut Pasteur de Dakar, 5 sont revenus positifs. «Il s’agit de trois (3) cas importés et de deux cas contacts de patients déclarés positifs respectivement le 11 et le 17 mars dernier», a déclaré Diouf Sarr dans son point du jour sur l’évolution de la maladie. Revenant sur la prise en charge des cas contaminés de Covid-19 en traitement à Dakar et à Touba, qui sont au nombre de 34 malades, le ministre a souligné : «leur état de santé évolue favorablement». Toutefois, il faut souligner que, à la date du 18 mars, le Sénégal a enregistré 36 cas déclarés positifs dont deux guéris.
LE HANGAR DES PELERINS REQUISITIONNE POUR LES MISES EN QUARANTAINE
Le ministre de la Santé et de l’Action sociale a, par ailleurs, informé que le hangar des pèlerins de l’aéroport Léopold Sédar Senghor servira de site de mise en quarantaine systématique de toute personne ayant séjourné, dans les 25 jours précédant son arrivée au Sénégal, dans un pays touché par la maladie de Covid-19. Pour clore la situation du jour, le ministre Abdoulaye Diouf Sarr, face à l’évolution des cas enregistrés, a rappelé l’importance du respect des mesures d’interdiction provisoire de manifestations ou de rassemblements, notamment à l’occasion des baptêmes, funérailles, mariages, cérémonies religieuses, conformément à l’arrêté N°007782 du ministère de l’Intérieur du 13 mars dernier.
EN BREF…
CORONAVIRUS : Grand-Yoff enregistre son premier cas
La commune de Grand-Yoff a enregistré son premier cas de coronavirus. Le malade a d’abord été pris en charge au Samu municipal. Les tests effectués il y a quelques jours étant revenus positifs, le patient a été évacué à Fann à bord d’une ambulance. Il s’agit d’un cas importé. Selon Seneweb, le maire Madiop Diop s’est d’ailleurs rendu hier matin au Samu municipal, à en croire son chef de cabinet, Bassirou Samb. Après une réunion hier avec le corps médical, il a doté le personnel de combinaisons, gels hydroalcoolique et gants. «Nous avons aussi impliqué les “badiénous gokh” (marraines de quartier). Nous avons également demandé à tous les imams de réserver leur prêche exclusivement à la sensibilisation sur la maladie», a ajouté Bassirou Samb.
PREMIER CAS DE DECES DE COVID-19 AU BURKINA : La vice-présidente de l’Assemblée nationale rend l’âme
Le Burkina Faso a enregistré depuis hier, mercredi 18 mars, son premier décès causé par la maladie à coronavirus. Il s’agit de la députée Rose Marie Compaoré Konditamdé, 2e Vice-présidente de l’Assemblée nationale. Agée de 62 ans, la victime était diabétique et se trouvait en état de réanimation, après avoir été contaminée à la maladie de Covid-19. Selon le Pr Martial Ouédraogo, le Coordonnateur national de la lutte contre l’épidémie, elle est décédée dans la nuit du 17 au 18 mars dernier. Pour rappel, le Burkina en est à 20 cas confirmés de coronavirus, à ce jour.
INTERDICTION D’ACCES AU MINISTERE DE LA FONCTION PUBLIQUE : Mariama Sarr opte pour les appels
Le ministère de la Fonction publique et du Renouveau du Service public du Sénégal, Mariama Sarr, a annoncé dans un communiqué, hier mercredi, la fermeture des portes de son département aux visiteurs. Mesure prise pour amoindrir les risques de contamination de Covid-19 qui a déjà fait 36 cas confirmés au Sénégal, depuis son apparition dans le pays le 02 mars dernier, avec 2 déjà guéris. Le département ministériel dirigé par Mariama Sarr, a toutefois mis en place des mesures pour garantir la continuité des services habituellement délivrés. Il s’agit, selon le communiqué, de la mise en place des numéros à contacter pour le suivi de l’information sur la situation administrative, le suivi de dossiers et la délivrance des actes d’administration comme retraites et avancements.
L'ETAT RÉFLÉCHIT À UN CONFINEMENT TOTAL
Les autorités envisagent sérieusement de contraindre les citoyens à rester chez eux. La progression rapide du Covid-19 qui suscite de fortes inquiétudes, conduit le gouvernement à envisager cette mesure, qui pourrait intervenir prochainement
Les pouvoirs publics envisagent très sérieusement de contraindre les citoyens à rester chez eux. La progression rapide du Covid-19, qui suscite des fortes inquiétudes, a contraint le gouvernement à envisager cette mesure, qui devrait être annoncée dans un délai très proche.
La situation sur le front du Covid-19 ne s’améliore pas. Si le Sénégal n’a pas encore, à ce jour, enregistré de morts -Dieu merci !- le nombre de personnes infectées lui, ne diminue pas pour autant. Hier et avant-hier, le pays a comptabilisé neuf nouveaux cas d’infection, portant le chiffre général de personnes touchées par le coronavirus à 34, pour la journée d’hier. Cette progression rapide de la maladie commence à inquiéter sérieusement au plus haut niveau de l’Etat, et les autorités envisagent le plus sérieusement à renforcer les mesures de coercition, pour freiner les niveaux de contamination.
Le Quotidien a appris que, si la situation ne s’améliorait pas, dès la semaine prochaine, une nouvelle étape sera franchie, et sera radicale. Il s’agira, comme en France et auparavant, en Italie, de prendre des mesures de confinement strict pour tous les déplacements jugés non indispensables. Et ce sera, au plus tard, la semaine prochaine déjà. Au plus haut niveau de l’Etat, les modalités de mise en œuvre d’une telle mesure sont déjà à l’étude.
Les têtes d’œuf de la République sont en train de plancher sur les conséquences économiques et sociales que cette mesure pourrait avoir, et la manière dont l’Etat pourrait y faire face. Il faut avoir à l’esprit que, contrairement aux pays développés du Nord, les revenus ne sont pas garantis pour la majorité de ménages. Nombreux sont ceux qui ne peuvent compter que sur leurs recettes journalières pour assurer la consommation de la famille. C’est le cas des petits marchands des marchés et des places publiques, ainsi que des marchands ambulants. C’est aussi le cas de nombreux métiers de l’informel qui, comme les mécaniciens, maçons, apprentis-chauffeurs et autres, se disent contraints de braver tous les interdits pour assurer le bol de riz à leur maisonnée. Comment pourrait-on assurer que ce monde respecte une quelconque mesure de confinement, si on ne lui garantit pas des ressources ?
Il est vrai que certaines communes d’arrondissement, à Dakar et à l’intérieur, ont déjà commencé à prendre des décisions de fermeture de marchés. Puisque ces décisions sont parcellaires, les concernés pensent toujours aux moyens de les contourner. Néanmoins, quand elles seront généralisées, elles seront plus difficiles à contourner. Mais sans mesures d’atténuation sociale, les pouvoirs publics devraient se préparer à de grandes difficultés pour les faire respecter.
DES MAIRES DE LA CAPITALE EN ALERTE ROUGE
Alors que le nombre de personnes testées positives au coronavirus ne cesse de grimper au Sénégal, des maires de communes sont déjà sur le qui-vive pour barrer la route à cette pandémie.
Alors que le nombre de personnes testées positives au coronavirus ne cesse de grimper au Sénégal, des maires de communes sont déjà sur le qui-vive pour barrer la route à cette pandémie. Ainsi, à la Médina, c’est la fermeture des marchés qui a été décidée alors qu’à Pikine Est, Rufisque Est et à Dalifort, plusieurs actions ont été adoptées dans le sens de la sensibilisation des populations sur le Covid2019.
La situation actuelle marquée par la propagation du coronavirus sur le territoire national ne laisse pas indifférente certains chefs des exécutifs locaux de la région de Dakar. Du département de Dakar à celui de Rufisque en passant par Pikine et Guédiawaye, partout des mesures sont prises par des maires de communes pour barrer la route à cette maladie dont le dernier bilan rendu public hier, mercredi 18 mars fait état de 36 personnes testées positives à la Covid-19 dont 02 guéris et 34 en soins à Touba et à Dakar (Hôpital Fann).
Dans la commune de la Médina, le maire Bamba Fall a tout simplement décidé de la fermeture des marchés Tilène et Champs de Courses à toutes les activités à partir de dix-huit heures à partir du dimanche 22 mars prochain. Dans un arrêté rendu public le mardi 17 mars dernier, le maire de la Médina Bamba Fall qui a annoncé également une opération de désencombrement, de nettoyage et de désinfection des rues 19, 21, 23, 25, 20 et de l’Avenue Blaise Diagne. Mais aussi de la fermeture provisoire de la rue 18 à toutes les activités de commerce pour une durée 3 semaines, a précisé que les contrevenants à ces nouvelles dispositions seront punis et sanctionnés conformément au règlement en vigueur.
A Pikine Est, le maire Pape Gorgui Ndong toujours dans le cadre de cet élan de prévention au niveau local, a informé la mobilisation d’une dizaine de millions de nos francs pour l’achat du matériel médical destiné au Centre de santé Dominique et les postes de santé. Poursuivant son propos, l’ancien ministre de la jeunesse a aussi indiqué que sa commune réfléchit sur l’achat de combinaison et d’équipement de prise en charge des personnes touchées par le Covid-19 pour parer à toute éventualité. Par ailleurs, Pape Gorgui Ndong qui fait état de l’application de toutes les directives du président de la République en matière de prévention, n’a pas manqué de mettre en garde les promoteurs des Fak-News en précisant qu’il va se réserver le droit de traduire en justice toute personne qui annoncerait de faux cas à Dominique.
Outre ces deux communes, d’autres communes sur le périmètre de la région de Dakar, ont également adopté des mesures dans le sens de sensibiliser de leurs administrés sur cette pandémie du coronavirus. C’est le cas de la commune de Dalifort. Selon Mamadou Lamine Sané, chargé de communication de la mairie que, nous avons joint, hier au téléphone, la commune de Dalifort s’est fortement impliquée dans la sensibilisation des populations à travers une démarche de communication «one to one». Poursuivant son propos, le spécialiste de la communication a informé que des rencontres de sensibilisations avec les Conseils de quartier sur la prévention ont été également en présence de l’infirmier chef de poste qui a sensibilisé tout le monde sur le coronavirus, son mode de transmission et les mesures préventives à adopter.
«Outre ces actions, la mairie de Dalifort a également mis à la disposition de toutes les structures de santé se trouvant sur son territoire communal des produits antiseptiques», a ajouté Mamadou Lamine Sané.
Abondant dans le même sens, Abdou Aziz Sall, 3ème adjoint au maire de Rufisque Est, nous a également informé qu’en plus des actions de sensibilisation au profit de la population sur cette maladie, leur commune également a adopté plusieurs mesures. A ce titre, il a annoncé la suspension de toutes les audiences que le maire accordait aux associations et autres regroupements dans l’après-midi au niveau de la commune.
A cela, s’ajoute également l’interdiction de toutes les manifestations sur le périmètre communal conformément à la directive du président de la République. Poursuivant son propos, le 3ème adjoint au maire de Rufisque Est a également informé de l’installation d’un dispositif de lavage des mains à l’entrée de la commune. «On a mis à l’entrée de l’institution municipale un dispositif de lavage des mains au savon. Aujourd’hui, toute personne qui vient à la mairie est invitée à se laver les mains au savon y compris le maire lui-même avant de rentrer. Dans les bureaux, nous avons également mis à la disposition de tous les agents et conseillers des gels antiseptiques», a souligné Abdou Aziz Sall.
CHEIKH GUEYE, MAIRE DE LA COMMUNE DE DIEUPPEUL-DERKLE : «Nous avons pris les devants en anticipant sur la sensibilisation de nos administrés»
«À la Commune de Dieuppeul-Derkle, nous n’avons pas attendu l’enregistrement des premiers cas de la maladie du coronavirus au Sénégal pour initier des mesures de prévention et d’hygiène. Nous avons pris les devants en anticipant sur la sensibilisation de nos administrés. C’est ainsi que dans le cadre des cleaning-day, nous avions décidé d’organiser le 1er samedi du mois de mars dernier une opération de sensibilisation médicale avec l’équipe du district de Gaspard Camara. Mais, avec la suspension du cleaning-day par le gouvernement, nous avons fait une séance de sensibilisation sur les mesures d’hygiène par rapport au coronavirus suivi de remise de gel antiseptique. Toujours dans le cadre de la sensibilisation et la prévention de cette maladie, nous avons également tenue une réunion de crise hier, (ndlr mardi 17 mars) avec l’ensemble des délégués de quartiers, des «Badiénou Gox» et des femmes conseillères municipales autour de l’infirmier chef de poste (Icp). Lors de cette rencontre, nous avons insisté sur l’importance du respect des mesures d’hygiènes. À la fin de cette rencontre, nous avons également procédé à la distribution d’un lot de matériel de lavage des mains mis à notre disposition par un bienfaiteur à toutes les personnes présentes à cette rencontre. Maintenant, pour ce qui est de l’appui financier destiné aux structures de santé, on attend la tenue du conseil municipal pour arrêter le montant puisque le maire ne peut à lui seul décider d’engager des dépenses de manière unilatérale. Mais, je dois préciser que personnellement, je ne suis pas favorable à la tenue de réunion du Conseil municipal en cette période du coronavirus au Sénégal. C’est un rassemblement de plus de cinquante personnes et on ne sait pas qui est qui. Si on ne peut pas s’en passer de ces réunions, on a qu’à les réduire à quelques personnes avec le respect de la distance de sécurité».
ALIOUNE MAR, MAIRE DE RUFISQUE-OUEST : «Nous avons également pris des mesures interdisant tout rassemblement et procédé à l’arrêt de la foire et le marché hebdomadaire de Rufisque ouest»
«A Rufisque, nous avons tenu une réunion de la conférence des maires du département avec le préfet du département Babacar Kane pour adopter une démarche départementale dans le cadre de la sensibilisation et de la prévention de cette pandémie. Ainsi, il a été décidé, à l’unanimité, l’application sans réserve de toutes les directives du président de la République. Et parallèlement à cette démarche, nous avons, au niveau communal, décidé de mener des actions de sensibilisation avec des prospectus et des produits désinfectants. Nous avons également pris des mesures interdisant tout rassemblement sur le périmètre communal et procédé à l’arrêt de la foire et le marché hebdomadaire de Rufisque Ouest. Nous menons également une sensibilisation auprès des populations locales pour les amener à reporter les cérémonies de mariage, de baptêmes et autres rencontres, regroupements des personnes jusqu’à nouvel ordre. Nous avons aussi décidé de déclarer irrecevable toutes les demandes de participations pour des manifestations regroupant des personnes. Car, au niveau de Rufisque, nous accordons beaucoup d’appui à des personnes mais avec cette pandémie, toutes les demandes sont déclarées irrecevables parce que nous ne voulons pas contribuer à la création des conditions de regroupement des personnes. Toujours dans cette cadence de prévention contre cette pandémie nous travaillons également avec des imams pour voir quelles mesures prendre pour sécuriser les mosquées».
LA SALLE BRUNO DIATTA «CONFINEE»
Le Coronavirus n’a pas encore fini de chambouler tous les schémas classiques du fonctionnement de l’Etat et des comportements au plus haut niveau de l’Etat.
Le Coronavirus n’a pas encore fini de chambouler tous les schémas classiques du fonctionnement de l’Etat et des comportements au plus haut niveau de l’Etat. Après avoir refusé de serrer la main à des officiels, lors de la cérémonie de remise de financements dans le cadre de l’acte 2 de la DER, ou encore après avoir excusé du Conseil deux de ses ministres, le chef de l’Etat, Macky Sall passe à une nouvelle étape dans la lutte contre la propagation du Coronavirus.
Hier, la salle qui abrite tous les mercredis les Conseils des ministres, notamment la Salle Bruno Diatta, a tout bonnement été fermée. En effet, la réunion hebdomadaire du gouvernement a été délocalisée à la Salle des Banquets.
Ainsi donc, le gouvernement adapte ses méthodes de travail au contexte du Coronavirus, en adoptant de nouveaux comportements notamment le respect des distances sanitaires, à savoir le mètre d’espacement requis.
A noter que chaque ministre se désinfecte les mains avec le gel hydro-alcoolique avant de rejoindre son siège.
MACKY LANCE «FORCE-COVID-19»
La riposte de l’Etat pour vaincre le coronavirus qui n’arrête plus de se propager (36 cas positifs) se poursuit.
La riposte de l’Etat pour vaincre le coronavirus qui n’arrête plus de se propager (36 cas positifs) se poursuit. Après les six décisions et dispositions prises par le Président de la République le 14 mars dernier pour contenir et freiner la propagation du COVID 19, le Chef de l’Etat, a décidé de la création d’une Cellule nationale de crise et d’un Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID- 19 (FORCE-COVID-19). Par la même occasion, Macky Sall a invité les ministres à contribuer, chacun, à hauteur d’un million de FCFA.
FORCE-COVID-19 ! C’est la nouvelle trouvaille de Macky Sall pour contrer le coronavirus qui continue à se propager au Sénégal, pour atteindre 36 cas positifs dont guéris, selon le département de la santé et de l’action. La décision été prise hier, mercredi 18 mars, en conseil des ministres tenu au Palais de la République.
« Le Chef de l’Etat a décidé de la création d’une Cellule nationale de crise et d’un Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID- 19 (FORCE-COVID-19)», lit-on sur l’édit présidentiel. Qui ajoute une autre décision : «il (Macky Sall, Ndlr) a remercié tous ceux qui ont apporté leur contribution et invité les ministres à contribuer, chacun, à hauteur d’un million de FCFA». L’enveloppe devrait être donc dépassée 30 millions.
A noter aussi que le Chef de l’Etat a demandé «au Gouvernement de mieux impliquer le Service national d’Hygiène, ainsi que le Service civique national et de mettre en place des stocks durables de sécurité».
Le Président de la République a, par ailleurs, insisté sur la «nécessité de poursuivre et d’intensifier les actions de sensibilisation et d’information des populations, en relation avec les maires et les organes de presse, pour une meilleure appropriation des messages d’alerte, de vigilance et de prévention».
Le Chef de l’Etat a, ensuite, demandé au Gouvernement de prendre des dispositions pour «l’arrêt effectif des vols en provenance et à destination des pays où la maladie connait une expansion nationale». Il a, à cet effet, invité le Gouvernement, à «accorder une attention particulière au fonctionnement des transports en commun urbains et interurbains».
Le Président de la République a aussi exhorté le Ministre du Commerce à veiller sur l’approvisionnement correct du pays en denrées et produits de première nécessité, tout en dissuadant d’éventuelles hausses indues des prix.
Le Chef de l’Etat a invité le Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération à mettre en place, en coordination avec le Ministre des Finances et du Budget, un dispositif financier d’atténuation de l’impact de la crise, et d’examiner les mesures de soutien appropriées que pourront apporter les institutions communautaires.
Il a demandé au Ministre de l’Economie, du Plan et de la Coopération, de mettre en place un comité de croissance et de veille économique COVID-19.
Le Chef de l’Etat a, dans cet élan, remercié les partenaires qui ont marqué leur accord pour soutenir l’Etat. Il s’agit de la Banque mondiale, du Fonds monétaire international, de la Banque islamique de développement et de la Banque africaine de Développement, entre autres.
Le Président de la République, pour conclure sur ce sujet, a informé le Conseil qu’il présidera, deux fois par semaine, et chaque fois que de besoin, un Conseil national de Sécurité sur toutes les dimensions et implications de la gestion de la pandémie du COVID-19.
LE MONDE S’AFFOLE
Apparu pour la première fois en Chine, au mois de décembre 2019, le Covid-19 qui serait d’origine animale, se répand dans le monde entier, depuis plus de trois mois, comme une trainée de poudre.
Apparu pour la première fois en Chine, au mois de décembre 2019, le Covid-19 qui serait d’origine animale, se répand dans le monde entier, depuis plus de trois mois, comme une trainée de poudre. Stigmatisé au début, car considéré par certaines grandes puissances, notamment les Etats-Unis, comme un «virus chinois», l’Organisation mondiale de santé (Oms) s’est pourtant résolue de qualifier le nouveau Coronavirus de pandémie mondiale à cause du «niveau alarmant de propagation». Partout, les Etats prennent des mesures de plus en plus ardues pour se parer contre cette maladie, montrant l’affolement général dans le monde entier.
Le coronavirus actuel, plus précisément Covid-19, se répand dans le monde entier depuis plus de trois mois, à la vitesse de l’éclair. Après un premier mort en mi-février, la France a pris le lundi 16 mars, des mesures de confinement pour faire face à l’avancée du virus. Le même jour, plusieurs grandes surfaces étaient prises d’assaut, partout en France, avec des queues de charriots de plusieurs dizaines de mètres devant les entrées, avant même l’entrée en vigueur de la mesure. Dans certaines grandes surfaces, les responsables des magasins ont pris des mesures pour limiter le nombre de clients qui entrent à la fois.
Outre-Atlantique, la propagation du coronavirus semble rimer avec la vente d’armes. En effet, dans les états les plus touchés par le Covid-19, certains observateurs disent remarquer une forte hausse du nombre d’armes vendues. C’est le cas notamment pour la Californie, New York et Washington. À Los Angeles, par exemple, la correspondante américaine pour le média australien Nine News, a publié une vidéo sur son compte Twitter montrant une file d’attente le magasin d’un revendeur d’armes. Si certains américains expliquent cette ruée vers les armes par la peur de la rupture de nourriture et la nécessité de protéger leur famille, d’autres, à l’image des américains d’origine asiatiques, brandissent une autre explication. Ces derniers, comme l’explique CBSN, craignent d’être la cible d’attaques raciales en raison de la propagation du coronavirus.
LA CORONA-STIGMATISATION
En réalité, la crise du Coronavirus a entrainé la stigmatisation de certaines communautés, notamment celle asiatique dans l’Hexagone. SOS racisme avait observé une multiplication de propos stigmatisants, mais aussi, une recrudescence d’insultes et d’agressions dirigées contre les Asiatiques de France, soupçonnés d’être porteurs du coronavirus. L’association avait lancé une campagne sur les réseaux sociaux pour lutter contre ces préjugés anti-asiatiques.
Le même phénomène a été noté aux Etats-Unis d’Amérique au point de faire réagir les autorités chinoises. En effet, le lundi 9 mars dernier, lors d’une conférence de presse, Geng Shuang, porte-parole du ministère chinois des Affaires étrangères, avait déclaré que «la Chine condamne la pratique méprisable des Etats-Unis qui consiste à stigmatiser le pays et la ville de Wuhan avec le nouveau coronavirus». Invité à commenter les propos du secrétaire d’Etat américain, Mike Pompeo qui qualifiait le virus de “Coronavirus de Wuhan”, le porte-parole avait laissé entendre que son pays dénonçait «cette pratique méprisable».
Le Sénégal n’est pas épargné par cette «corona-stigmatisation», dans la mesure où les premiers cas confirmés ont été imports par des Européens, avant que l’émigré Sénégalais de retour d’Italie ne contamine son entourage. Ainsi donc, sachant que tous les premiers patients ainsi testés positifs sont des personnes venues de l’extérieur, surtout par voie aérienne, nombreux étaient les Sénégalais qui réclamaient la fermeture de l’Aéroport international Blaise Diagne (Aibd) de Diass aux étrangers. Dans certaines localités, les populations se méfient des étrangers, surtout des blancs. Récemment à Ziguinchor, des Italiens installés dans le quartier de Boudody avec leurs camping-cars, avaient semé la psychose chez les populations, selon le correspondant de Sud quotidien, Ignace Ndeye.
LE CORONAVIRUS MET EN MAL LA DIPLOMATIE
Les cris de cœur de ces populations semblent être entendus par les autorités sénégalaises qui ont décidé de fermer les frontières aériennes avec certains pays très touchés à l’image de la France, l’Espagne, l’Italie, le Portugal, la Belgique, la Tunisie et l’Algérie. Bien avant le Sénégal, beaucoup de pays se sont barricadés dès que l’Oms a qualifié cette maladie qui n’épargne aucun continent, aucune race, aucun nanti, de pandémie. Pis, le Covid-19 est parvenu à mettre sens dessus sens-dessous toutes les règles de bienséances diplomatiques. D’un côté, on remarque que le président américain, Donald Trump a suspendu, pour 30 jours, l’entrée aux États-Unis de tous les voyageurs en provenance d’Europe, sauf le Royaume-Uni. De l’autre, l’espace Schengen est mis en mal en Europe, avec la décision unilatérale de certains pays de fermer leurs frontières avec leurs voisins. Ce qui n’a pas manqué de provoquer l’ire de la Commission européenne qui a comme mission de faire respecter les traités européens. Ironie de l’histoire de cette crise, ou symbole du manque de coordination européenne, c’est la Chine qui a fait preuve de solidarité à l’Italie et à la France.
LA VAGUE D’INFODEMIES A CORONAVIRUS
Que dire de la prolifération des fake news, des rumeurs, des infox, des «infodémies» et autres ? La pandémie du coronavirus a entraîné une vague d’informations fausses ou trompeuses sur les réseaux sociaux et les moteurs de recherche. Les rumeurs concernant d’éventuels traitements du coronavirus ne manquent pas sur Internet, allant des plus loufoques au plus inimaginables. Certains avancent que le virus ne résiste pas à la chaleur et il meurt s’il est exposé à des températures de 26, 27 degrés. D’autres estiment qu’on peut se protéger du Coronavirus en se rasant la barbe ou en se vaporisant de l’alcool sur la peau. Ou encore, des conseils du genre «le coronavirus, avant d’arriver aux poumons, reste dans la gorge pendant quatre jours et la personne a mal à la gorge et tousse. Si la personne boit souvent de l’eau et se gargarise avec de l’eau chaude, du sel et du vinaigre, elle éliminera le virus». Que dire des charlatans au Sénégal qui prétendent être à mesure de traiter ledit virus ? De fausses informations qui ont inondé le pays, poussant le ministère de la Santé et de l’Action sociale à saisir le procureur de la République contre tous ceux qui véhiculent des informations infondées.
Une chose reste évidente, il n’existe aucun remède spécifique au coronavirus, pour l’instant et qu’en règle générale, il est conseillé de considérer que tous les traitements qui circulent sur les réseaux sociaux et qui ne proviennent pas de sources officielles sont faux, inefficaces et parfois dangereux.
LE CHANGEMENT DE COMPORTEMENT S’IMPOSE, APRES LE CORONAVIRUS
Par ailleurs, il est bien de signaler qu’à quelque chose malheur est bon. En l’absence de traitements, les mesures de prévention pour éviter la transmission sont multiples, notamment le lavage des mains, le port de gants ou de masques, le confinement, la distance sociale. D’autres gestes barrières sont aussi préconisés tels que se couvrir la bouche et le nez avec le pli du coude ou avec un mouchoir en cas de toux ou d’éternuement, et de jeter le mouchoir immédiatement après dans une poubelle fermée et se laver les mains avec une solution hydro-alcoolique ou avec de l’eau et du savon. Pour toutes ces mesures d’hygiène, il serait bien que les sénégalais se les approprient une fois pour toutes.
Que dire de la forte dépendance alimentaire du Sénégal à la Chine et aux autres pays européens ? Le confinement de certains pays, ainsi que la dislocation progressive des chaines d’approvisionnement dû à la fermeture des frontières doivent pousser les autorités du pays à la prise de conscience face à la nécessité de rééquilibrer la dépendance alimentaire du Sénégal. Le Covi-19 qui a chamboulé l’économie mondiale devrait normalement servir de leçon à notre pays pour beaucoup plus travailler à l’effectivité de l’autosuffisance alimentaire théorisée, depuis des années maintenant.
Autre chose, et pas des moindres, l’Italie dont le système hospitalier est submergée par la maladie, s’en est remis à la Chine pour affronter l’urgence. Au Sénégal, le ministre de la Santé et de l’action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr annonce l’installation prochaine de 100 lits à l’hôpital pour enfants de Diamniadio, pour la mise en quarantaine des cas suspects de coronavirus. Ce qui met à nu la faiblesse de la capacité d’accueil du pays en services de réanimation. Que dire de la mobilisation du personnel médical ? Cela montre à suffisance que le Coronavirus vient d’administrer une belle leçon au monde entier et qu’un changement de comportement s’impose.
DES MODOU-MODOU BLOQUÉS A LA FRONTIÈRE ENTRE MAROC ET LA MAURITANIE
Quelque treize (13) émigrés sénégalais, communément appelés "Modou-Modou", sont bloqués, depuis le16 mars, dans le désert subsaharien, plus précisément à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie
Le Sénégal, qui a enregistré plus d'une dizaine de cas importés de coronavirus, a suspendu, à partir de ce mercredi à 23h 59, ses lignes aériennes avec plusieurs pays touchés par la pandémie.
Pendant ce temps, l'on nous signale que plusieurs compatriotes, établis en Europe qui voulaient rentrer par la voie terrestre, sont actuellement bloqués à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie.
Quelque treize (13) émigrés sénégalais, communément appelés "Modou-Modou", sont bloqués, depuis le16 mars, dans le désert subsaharien, plus précisément à la frontière entre le Maroc et la Mauritanie (voir images).
Selon des informations obtenues par Seneweb, ces émigrés, en provenance de la France, de l'Italie, de l'Espagne et même du Maroc, pays fortement frappés par le coronavirus, voulaient regagner leur pays d'origine, le Sénégal.
Mais, arrivés sur les lieux, ce lundi vers l8h du matin, ces compatriotes, dont la plupart rejette la thèse de "fuite" de la maladie, sont confrontés au niet catégorique des éléments de la sécurité des frontières mauritaniennes.
Pourtant, précise un d'entre eux qui s'est confié à Seneweb, ils ont tous subi des contrôles au Covid-19 au niveau de toutes les frontières qu'ils ont traversées au cours de leur long périple.
"On a procédé à toutes les formalités requises. D'ailleurs, les éléments de la sécurité mauritanienne nous ont même contrôlés pour voir si nous avons le coronavirus ou pas, comme ça était le cas dans les autres localités par où nous sommes passés. Mais, c'est après qu'on nous a signifié clairement qu'on ne pouvait pas traverser la frontière. Alors que personne d'entre nous ne présente aucun signe de coronavirus", indique notre interlocuteur.
À se fier toujours aux témoignages de ces émigrés, la police des frontières mauritaniennes leur a fait comprendre qu'ils ne pourront jamais mettre le pied au pays de Ghazouani tant que les autorités diplomatiques sénégalaises n'auront pas fait le déplacement pour intervenir.
"On a contacté notre ambassadeur (celui du Sénégal à Nouakchott, ndlr), mais il nous avait promis d'envoyer le consul. Ce qui n'est toujours pas fait", nous ont fait croire ces ressortissants.
Il relève de nos informations qu'hormis les 13 Sénégalais, il y avait dans le convoi, des Français, des Espagnols, des Mauritaniens qui, aujourd'hui, sont tous parvenus à franchir les frontières.
Car, le gouverneur de région de Nouadhibou a fait le déplacement pour "négocier" l'entrée des ressortissants Mauritaniens, selon leurs termes. L'ambassadeur de l'Espagne a aussi fait de même pour les Français et Espagnols, tous issus de l'espace Schengen.
"Nous acceptons qu'ils nous mettent en quarantaine, arrivés au Sénégal"
"Nous sommes entre le Maroc et la Mauritanie. Cette bande de terre est contrôlée par l'Onu. Nous sommes en train de vivre l'enfer ici, on galère", regrette ce ressortissant, par ailleurs trésorier de l'association des "Modou-Modou" sénégalais qui passent par la voie terrestre.
"Cela fait presque 10 ans qu'on fait ce trajet. Je maîtrise bien cette route", tente de convaincre un autre "Modou-Modou" vivant en Espagne, qui dit emprunter cette voie, tous les mois.
Quoi qu'il en soit, ils demandent au chef de l'État sénégalais de leur porter secours afin qu'ils puissent regagner, "le plus rapidement possible", leurs familles respectives.
"Nous lançons un appel au Président Macky Sall et l'invitons à réagir le plus vite possible pour qu'on puisse sortir de ces endroits très dangereux. Ils peuvent nous amener jusqu'à Rosso Sénégal pour nous mettre en quarantaine là-bas, nous l'acceptons, c'est mieux pour nous. Notre vie est en danger ici", ont-ils lancé avec insistance.
Par ailleurs, des sources officielles de Seneweb renseignent que les autorités sénégalaises et mauritaniennes ont décidé, "d'un commun accord", de renforcer leurs mesures de sécurité sur cet axe afin d'éviter l'importation de la maladie du coronavirus.
Aussi, nous souffle une source sécuritaire basée à la frontière sénégalo-mauritanienne, des mesures draconiennes sont prises au niveau de Rosso. Et ce, depuis l'arrivée du "Modou-Modou" de Touba qui, testé positif au Covid-19, a contaminé plus de 10 personnes dans la cité religieuse, dont ses épouses et ses propres enfants.
UN AGENT D’UNE SOCIÉTÉ PUBLIQUE CONTAMINÉ, SES COLLÈGUES SERONT CONFINÉS
La propagation de Covid-19 entre Dakar et Touba se poursuit à un rythme inquiétant. Il ne se passe plus un jour sans que le comité de gestion des épidémies n’annonce de nouveaux cas.
La propagation de Covid-19 entre Dakar et Touba se poursuit à un rythme inquiétant. Il ne se passe plus un jour sans que le comité de gestion des épidémies n’annonce de nouveaux cas. Si la décision a été prise par les autorités de ne plus donner de détails pouvant permettre d’identifier les personnes concernées, ceux-ci filtrent, malgré tout, à la vitesse du virus. Avant-hier, c’est à Mbour que l’information concernant l’un des "cas importés" s’est ébruitée avec la sortie du médecin chef de la zone alors que la psychose s’était déjà installée la veille avec l’annonce d’un cas suspect, qui s’est finalement donc confirmé. Hier, ce fut au tour d’un quartier populaire de la proche banlieue de Dakar d’être sous le feu des projecteurs et le risque est aujourd’hui très grand que cela fasse effet boule de neige.
Selon des informations recueillies par Emedia.sn, un des cinq cas annoncé ce mercredi par le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, serait un agent d’une société publique de la place, dont le siège est également dans un autre quartier populaire. Ce qui préoccupe les autorités au plus haut point. Déjà, note-t-on, tous les autres agents de ladite société seront confinés et les les autorités ont déjà pris les devants en ce sens, de concert avec le Directeur général de l’entreprise en question. Ce dernier, joint au téléphone par Emedia, n’a pas souhaité s’épancher sur le sujet, préférant laisser le choix de communiquer (ou non) au ministère de la Santé.
PÉKIN VA FOURNIR EN URGENCE DU MATÉRIEL MÉDICAL AU SÉNÉGAL
Le gouvernement chinois va fournir en urgence du matériel médical au Sénégal dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, a appris l’APS de la représentation diplomatique chinoise au Sénégal.
Dakar, 18 mars (APS) – Le gouvernement chinois va fournir en urgence du matériel médical au Sénégal dans le cadre de la lutte contre la propagation du coronavirus, a appris l’APS de la représentation diplomatique chinoise au Sénégal.
‘’A la demande du gouvernement sénégalais, le gouvernement chinois a décidé, dans la mesure de ses possibilités, de fournir en urgence un lot de matériel médical au Sénégal’’, annonce l’ambassade chinoise dans un communiqué transmis à l’APS.
Selon le communiqué, le matériel devrait être expédié ce week-end.
L’ambassade de Chine signale également que MA Yun (Jack Ma), homme d’affaires chinois et fondateur du Groupe Alibaba, a annoncé un don de 100 000 masques, 1 000 combinaisons de protection à usage médical, 1000 écrans faciaux et 20 000 kits de test à chaque pays africain.
‘’Ces matériaux seront envoyés à Addis Abeba, et le gouvernement éthiopien s’est engagé à assurer la logistique pour distribuer ces produits à l’échelle du continent’’, indique la source.
Par ailleurs, le Groupe BGI, producteur chinois de kits de test, va faire un don de 500 kits du COVID-19 au Sénégal, assure l’ambassade de Chine en soulignant que ladite entreprise était en train de chercher un vol convenable pour transporter ces produits au Sénégal dans les meilleurs délais.
En plus de ce don, les techniciens chinois ont coopéré activement avec le gouvernement sénégalais pour transformer l’hôpital Mère-Enfant de Diamniadio, construit par la Chine, en centre d’isolement dans les plus brefs délais, rappelle la mission diplomatique chinoise au Sénégal.
Dans le même temps, une entreprise chinoise de literie basée au Sénégal fera un don de literie à l’hôpital, et plusieurs entreprises chinoises prévoient de donner encore des équipements de protection tels que des masques au Sénégal, fait-on savoir.
‘’ À l’ère de la mondialisation, les destins des peuples chinois et sénégalais sont étroitement liés. Nous sommes prêts à accompagner le Sénégal dans ce moment difficile pour vaincre l’épidémie, et construire ensemble une communauté de destin sino-sénégalaise’’, promet la Chine par le biais son ambassade au Sénégal.
LES JOURNAUX DÉCRÈTENT UNE ’’MOBILISATION GÉNÉRALE’’ CONTRE LE CORONAVIRUS
Dakar, 19 mars (APS) – ‘’La mobilisation générale’’ décrétée pour arrêter la propagation du coronavirus, à l’origine de la paralysie de plusieurs secteurs de l’économie, particulièrement ceux de l’hôtellerie et le tourisme’’, est largement évoquée dans les quotidiens reçus jeudi à l’Agence de presse sénégalaise.
Pour le journal Vox Populi, le Sénégal, avec 36 cas de Covid-19, est ‘’en état de guerre sanitaire’’.
C’est ‘’la mobilisation générale’’ contre le Covid-19, selon Le Témoin qui écrit : ‘’Après les Eglises, les Mosquées fermées, toutes les prières collectives interdites. Encore 5 nouveaux cas confirmés, portant le total à 36 dont 2 guéris. Macky Sall secoue son gouvernement et lance une Force Covid-19’’.
La Tribune souligne que ‘’dans la lutte contre le sournois virus dénommé coronavirus, le président Macky Sall a lancé, hier, lors de la réunion du Conseil des ministres, l’opération Force Covid-19. Il a également demandé à l’argentier de l’Etat de mettre en place un dispositif financier d’atténuation de l’impact de la crise’’.
Mercredi en Conseil des ministres, le chef de l’Etat a décidé de la création d’une Cellule nationale de crise et d’un Fonds de Riposte et de Solidarité contre les effets du COVID- 19 (FORCE-COVID-19).
Pour le quotidien Enquête, ‘’Macky Sall renforce le dispositif national de riposte’’. Parlant de cette Cellule nationale de crise et de fonds de riposte, Kritik affiche à sa Une : ‘’Macky Sall dégaine son arme de guerre’’.
Face à l’expansion de la maladie, ‘’Le Sénégal va vers le confinement’’, croit savoir Le Quotidien. Selon cette publication, les pouvoirs publics envisagent très sérieusement de contraindre les citoyens à rester chez eux.
L’Observateur parle d’’’Etat d’urgences’’ et donne l’exemple des hôtels où ’’des centaines d’emplois sont en péril’’. ‘’Les réceptifs hôteliers de Saly sont presque vidés de leurs employés renvoyés chez eux en chômage temporaire après que des milliers d’étrangers qui avaient fait des réservations ont dû annuler leurs venues au Sénégal en guerre contre le Covid-19’’, selon L’Obs.
’’Mosquées et hôtels fermés’’, note L’As qui souligne que ‘’les imams et oulémas du Sénégal ont décidé de fermer toutes les mosquées jusqu’à nouvel ordre’’. Le journal signale aussi que la suspension des vols en partance et à destination du Sénégal a également plombé l’activité touristique et hôtelière. ‘’Les hôtels vont être fermés pendant au moins un mois’’, selon le quotidien.
Selon Libération, la station balnéaire de Saly, haut lieu du tourisme au Sénégal, ‘’est touchée’’. Un cas positif au Covid-19 a été décelé dans une résidence ‘’très connue’’, indique la publication.
’’Le monde s’affole !’’ Face à la propagation de la pandémie du coronavirus, ajoute Sud Quotidien qui souligne que ‘’partout, les Etats prennent des mesures de plus en plus ardues pour se parer contre cette maladie (…)’’.
Le journal Enquête se fait écho de ‘’l’appel au secours’’ de 19 émigrés sénégalais ‘’coincés’’ en Mauritanie depuis 5 jours.
’’Dix-neuf Sénégalais dont 3 femmes avaient quitté l’Espagne, jeudi dernier, pour rallier le Sénégal. Après avoir réussi à traverses le Maroc, leur convoi a été stoppé en Mauritanie. Ils demandent le soutien de l’Etat pour les sortir de cette mauvaises passe, vu qu’il y a des malades parmi eux’’, écrit Enquête qui signale que la Mauritanie a fermé ses frontières.
Dans Le Soleil, le directeur général adjoint de l’OMS salue ‘’le leadership’’ dont a fait preuve le président Macky Sall face à la pandémie du Covid-19.