Pour la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) du Sénégal, c’est en moyenne 5 184 923 160 Francs CFA qui sont dépensés par l’Etat pour chaque patient dans le cadre de la gratuité de la dialyse, compte non tenu du coût de l’acte médical proprement dit. Selon le docteur Annette Seck Ndiaye, Directrice de la PNA, «il est impossible, actuellement au Sénégal, de faire une dialyse à 8000 Francs CFA en achetant un kit à 2000 Francs CFA!» Cette réplique de la Pharmacie nationale d’approvisionnement intervient au lendemain de la déclaration faite sur iGFM par Hamidou Diallo, président de l’Association des insuffisants rénaux du Sénégal.
«Il est impossible, actuellement au Sénégal, de faire une dialyse à 8000 Francs CFA en achetant un kit à 2000 Francs CFA !» Cette réplique de la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA) intervient au lendemain de la déclaration faite sur iGFM par Hamidou Diallo, président de l’Association des insuffisants rénaux du Sénégal. Pour docteur Annette Seck Ndiaye, qui réagit ainsi à travers un communiqué daté du 09 janvier dernier, un kit de dialyse est composé de 11 éléments dont le rein artificiel, des médicaments et produits essentiels. La composition des kits d’hémodialyse varie également selon le générateur utilisé dont il existe 4 types dans les centres de dialyse au Sénégal. Ainsi, à titre d’exemple, la patronne de la PNA a souligné : «rien que le rein artificiel (encore appelé dialyseur) au prix unitaire le moins cher coûte hors taxe et hors douane 9.070 Francs CFA; la cartouche de Bicarbonate coûte 3.026 Francs CFA hors taxe et hors douane».
Selon le communiqué de la Pharmacie nationale d’approvisionnement, l’acquisition des intrants qui composent le kit se fait par Appel d’Offres International, sur la base d’un cahier de charges dont les clauses techniques sont des plus rigoureuses et correspondent aux besoins nécessaires à la prise en charge correcte des patients. «Le prix d’acquisition des kits, après évaluation technique des offres et attribution des marchés, varie entre 26.315 Francs CFA minimum et 38.800 Francs CFA maximum, hors taxes.
A cela s’ajoute les frais annexes qu’il faut intégrer au coût d’acquisition du kit. Il s’agit notamment de la taxe à l’importation ou Tarif Extérieur Commun de l’UEMOA (TEC) qui s’élève à 2,7% du prix d’acquisition du kit, des frais d’assurance et de stockage 3,5% des frais de distribution sur l’ensemble du territoire national 4,5%», a renseigné docteur Annette Seck Ndiaye. Et d’attester : «le prix du kit est fixé après avoir pris en compte l’ensemble des coûts de gestion qui sont calculés grâce à un outil standard de modélisation des coûts de gestion logistique des intrants élaboré par l’Association des centrales d’achat d’Afrique (ACAME)».
En outre, la PNA a rappelé que tous les acteurs du système de santé concernés (néphrologues, techniciens…) par l’utilisation de ces intrants, y compris les associations des malades, sont associés au processus d’acquisition qui est mis en œuvre par la structure et que l’approvisionnement en kits de dialyse des structures de prise en charge se fait sur la base de procédures préalablement établies, sous la coordination d’un «Point focal» désigné par la tutelle technique dont l’approbation préalable des commandes est requise avant toute livraison aux structures sanitaires bénéficiaires par les Pharmacies régionales d’approvisionnement (PRA) auxquelles elles sont rattachées. Tout ceci se fait dans un processus clair et transparent. GRATUITE DE LA DIALYSE La gratuité de la dialyse est entrée en vigueur en 2012. A en croire la PNA, c’est grâce à une subvention de l’Etat de 910 000 000 de Francs CFA, qui a presque triplé en 2013 pour passer à 2 745 600 000 Francs CFA. Et cette gratuité concerne notamment les intrants qui sont mis à disposition dans tous les centres de dialyse, sous forme de kits par la Pharmacie nationale d’approvisionnement (PNA), y compris les centres privés conventionnés. La composition des kits est différente selon qu’il s’agit de l’hémodialyse ou de la dialyse péritonéale. «La gratuité de la dialyse est certes une initiative salutaire, mais très coûteuse.
Sa mise en œuvre est complexe et nécessite une grande expertise. Les associations de malades ne diront pas le contraire. Il suffit de faire un calcul simple pour se rendre compte du coût économique de la maladie ! C’est en moyenne 5 184 923 160 Francs CFA qui sont dépensés par l’Etat pour chaque patient, compte non tenu du coût de l’acte médical proprement dit ».
Outre la gratuité de la dialyse dans les structures sanitaires publiques, docteur Ndiaye a avancé d’autres mesures prises par le gouvernement du Sénégal dont l’amélioration de l’accessibilité géographique de la dialyse, avec un nombre de centres qui est passé de 4 à 23, entre 2012 et 2019 ; la signature de conventions entre l’Etat et certains centres de dialyse privés pour renforcer l’offre de soins ; l’adoption de la Loi n°2015-22 du 08 décembre 2015 relative au don, au prélèvement et à la transplantation d’organes et aux greffes de tissus humains et le décret n°2018-1583 fixant la composition, l’organisation et le fonctionnement du Conseil national du Don et de la Transplantation (CNDT).
Toutefois, malgré les efforts consentis par l’Etat pour améliorer l’offre de soins en matière de prise en charge de la pathologie rénale, la PNA reste consciente que la demande reste forte. Et les besoins non encore satisfaits demeurent, au regard du nombre de patients qui seraient en attente d’une dialyse, sans avoir les moyens d’aller dans le secteur privé. Rappelons que la prévalence de l’insuffisance rénale est estimée à 4,9%. Ils sont environ 753 patients qui sont dialysés par an, à raison de 2 ou 3 séances hebdomadaires, dans les structures publiques de santé et plus de 200 patients dans les structures de santé privées. En 2019, la PNA dit avoir fourni aux structures sanitaires 105 438 kits de dialyse pour un montant estimé à 4 365 705 300 Francs CFA.
C’est la fin du délai de grâce. L’école publique sénégalaise va renouer avec les perturbations. Le G7 regroupant les syndicats du Saemss, Cusems, Sels, Sels/A, Uden et Snelas/Fc, en a décidé ainsi, en annonçant son premier plan d’actions. Il s’agit d’un débrayage le mercredi 22 janvier, à partir de 10 heures suivi d’une assemblée générale et d’une grève totale le jour suivant, jeudi 23 janvier.
Pour dénoncer le non-respect des accords signés le 30 avril 2018, le G7 va organiser une marche nationale à Dakar sur l’itinéraire Place de la Nation au rond-point du triangle Sud. Les syndicats les plus représentatifs ont pris cette décision à l’occasion d’une plénière organisée hier, vendredi 10 janvier. Ce mouvement du G7 risque d’annihiler les objectifs de la priorité n°1 du ministre de l’Education, Mamadou Talla, de promouvoir un climat social apaisé dans l’espace scolaire. Le G7 regrette jusqu’ici l’expiration des préavis de grèves déposés par les syndicats sans aucune réaction de la part du gouvernement.
Très déterminés, les syndicats veulent découdre avec les autorités sur le manque de considération notoire de l’Etat pour le secteur de l’Education et de la Formation. En même temps, ils exigent du gouvernement l’apurement du passif des accords et l’arrêt systématique des surimpositions. Les secrétaires généraux des syndicats du G7 organisent un point de presse lundi 13 janvier, à partir de 10 heures, non sans indiquer le lieu.
Par Seybani SOUGOU
«AUCUNE LOI NE PEUT RESTREINDRE LA LIBERTE DE MANIFESTATION LE VENDREDI ET LE DIMANCHE»
Toute proposition de loi dont le soubassement est religieux, et visant à restreindre la liberté de manifestation constitue une atteinte grave intolérable au principe de laïcité et une violation flagrante d’une disposition fondamentale de la Charte suprême
1. TOUTE LOI VISANT À RESTREINDRE LA LIBERTÉ DE MANIFESTATION LES VENDREDI ET DIMANCHE EST INCONSTITUTIONNELLE
Les propos loufoques et ahurissants du Président du groupe parlementaire de Benno Bokk Yakaar, Aymérou Gningue relatifs à une proposition de loi pour interdire les marches les jours de vendredi après-midi et les dimanches matin « pour un motif religieux » sont d’une extrême gravité. Toute proposition de loi dont le soubassement est religieux, et visant à restreindre la liberté de manifestation le vendredi après midi ou le dimanche matin constitue une atteinte grave intolérable au principe au laïcité et une violation flagrante d’une disposition fondamentale de la Charte suprême (article 1er). Les dispositions de l’article 1er de la Constitution sénégalaise sont claires « La République du Sénégal est laïque. Elle assure l’égalité devant la loi de tous les citoyens, et respecte toutes les croyances. Pendant qu’on y est, pourquoi ne pas interdire des manifestations pacifiques le lundi pour ne pas gêner les païens, et les animistes ?
Pourquoi ne pas interdire les marches le mardi pour ne pas gêner les commerçants de Sandaga et le mercredi pour ne pas gêner les habitants à proximité de la place de l’Obélisque ? Pourquoi ne pas modifier la Constitution et préciser que les marches ne seront autorisées que le Jeudi ? On voit bien jusqu’où un tel raisonnement par l’absurde peut mener.Opposer la liberté de manifestation (une liberté fondamentale) garantie par la Constitution (articles 8 et 10) à l’exercice du droit de culte (article 24) est un acte de pure folie. Que ce soit clair, les citoyens sénégalais continueront à exercer, du lundi au dimanche, sur toute l’étendue du territoire national, la liberté de manifestation garantie par la Constitution (articles 8 et 10) et par l’article 14 de la loi n° 7802 du 29 janvier 1978. C’est aux citoyens, et à eux seuls, de déterminer, en toute liberté, du lundi au dimanche, de l’opportunité de la tenue d’une manifestation, du jour, de la date, de l’horaire et du lieu de ladite manifestation. Tant que le Sénégal sera une République, une telle loi abjecte, scélérate, inconstitutionnelle et attentatoire à la liberté ne sera jamais votée et promulguée. C’est une ligne rouge à ne pas franchir par ce régime liberticide.
2. DE 2011 À 2019, UNE JURISPRUDENCE CONSTANTE DE LA COUR SUPRÊME A NEUTRALISÉ L’ARRÊTÉ « OUSMANE NGOM »
Dans une contribution en date du 08 décembre 2019, intitulée « Arrestation de Guy Marius : l’arrêté d’interdiction du Préfet de Dakar est illégal et encourt l’annulation », je précisais que contrairement à une opinion répandue, et martelée par les partisans du régime, l’arrêté n°7580 du 20 juillet 2011 dit arrêté « Ousmane NGOM », ne constitue aucun obstacle pour la tenue d’une manifestation dans certains périmètres du centreville. Un document officiel de la Cour suprême, de 48 pages, intitulé « la jurisprudence sénégalaise en matière de protection des droits et des libertés » écrit par le Juge Adama N’Diaye de la chambre administrative clôt le débat sur la question. A la page 27 du document, il est écrit noir sur blanc que la « Cour suprême n’accepte l’argument de l’interdiction pour menaces réelles de troubles à l’ordre public, que s’il y a indisponibilité de forces de sécurité nécessaires à garantir l’exercice de cette liberté ».
Dans l’arrêt n°19 du 23 mai 2019, Assane Ba, Birane Barry et Djiby Ndiaye c/ Etat du Sénégal, la Cour suprême a annulé l’arrêté n°0305 du 31 août 2018 du Préfet du département de Dakar interdisant un sitin devant les locaux du ministère de l’Intérieur, invoquant l’arrêté dit « Ousmane Ngom » qui interdit toute manifestation dans le périmètre du centre-ville. Avec cet arrêt, la Cour suprême a neutralisé l’arrêté n°7580 du 20 juillet 2011, sans même avoir besoin de se prononcer sur son abrogation, considérant que les dispositions de l’article 10 la Constitution et de l’article 14 de la loi n°7802 du 29 janvier 1978 suffisaient largement pour annuler l’arrêté du Préfet. Que l’arrêté dit Ousmane NGOM soit abrogé ou pas n’empêche pas que les arrêtés du Préfet soient annulés lorsque l’autorité administrative ne justifie pas l’indisponibilité ou de forces de sécurité nécessaires à garantir l’exercice de cette liberté ».
De 2011 à 2019, la Cour suprême a annulé 3 arrêtés du Préfet, dont le dernier en 2018, invoquait l’arrêté « Ousmane N’Gom » comme motif d’interdiction. Arrêté « Ousmane N’Gom, arrêté Modou Gueye, ou arrêté tartempion », la jurisprudence est invariablement la même : pour interdire une réunion publique, l’autorité administrative quel que soit le motif invoqué (arrêté Ousmane N’Gom ou arrêté tartempion), doit justifier l’insuffisance de forces de sécurité. Il ne s’agit pas d’une faculté, mais d’une obligation légale (loi n°7802 du 29 janvier 1978).
CONCLUSION
Dans le document intitulé « La jurisprudence sénégalaise en matière de protection des droits et libertés », le magistrat de la Cour suprême Adama N’Diaye, concluait en ces termes « A l’analyse de la jurisprudence sénégalaise sur la protection des droits et libertés, l’on ne peut s’empêcher de conclure que la Cour suprême est devenue un vaste cimetière des décisions administratives prises en toute violation de la loi ». Les mots sont crus et sonnent justes : La Cour suprême est un vaste cimetière des décisions prises en toute violation de la loi. Le drame, c’est que la Haute Juridiction elle-même, n’échappe pas aux déviances qu’elle dénonce, violant à plusieurs reprises la loi qu’elle est censée faire respecter (ex, affaire Khalifa SALL)et n’assumant pas son rôle éminent de protection des libertés individuelles et collectives. Cordialement
AS DOUANES -TEUNGUETH FC : DUEL DES LEADERS
La cinquième journée de la Ligue 1, sera marquée par le duel au sommet opposant ce samedi au stade Ibrahima Boye de Ndiaréme, le leader Teungueth FC à son dauphin, l’As Douanes.
La cinquième journée de la Ligue 1, sera marquée par le duel au sommet opposant ce samedi au stade Ibrahima Boye de Ndiaréme, le leader Teungueth FC à son dauphin, l’As Douanes. Le fauteuil de leader sera au bout de cette confrontation entre deux formations au coude à coude avec le même nombre de points (10 points). A moins que l’As Pikine, à l’affût (8 points), en profite pour s’emparer de la première place en cas de succès face à Génération Foot qu’elle reçoit demain dimanche.
Un fauteuil pour trois ! C’est le scénario qui se présente pour la cinquième journée qui se joue ce week-end. Le duel au sommet entre l’As Douanes et Teungueth Fc sera en vedette de cette journée. Deux formations qui ont jusqu’ici entamé en trombe le championnat avec à la clé 3 probantes victoires en quatre journées. Mais, si les Rufisquois sont parvenus à rester sur le fauteuil, ils ne le doivent qu’ à un meilleur goaldifférence du reste très court (10 points+ 6) devant l’AS Douanes (10 points+5).
L’enjeu pour les deux équipes sera donc de gagner face à un prétendant sérieux pour conforter sa place et d’engranger dans la foulée de la confiance pour la suite du marathon. Ces deux formations ne seront pas toutefois pas seules.
Après avoir raté une bonne occasion de prendre la première place lors de la dernière journée, l’As Pikine (3e, 8 points), sera encore à l’affût. Les Pikiniois reçoivent demain, dimanche dans leur antre du stade Alassane Djigo, une équipe de Génération Foot presque au ralenti ( 8e, 6 points) et désireuse de rester en contact avec les équipes de tête. Ce derby de la banlieue n’en promet pas moins.
D’autant qu’il consacre les retrouvailles entre le coach des Académiciens Djibril Fall et son ancien club de Pikine. Une place au podium sera également au bout pour le «duel d’académiciens» entre Diambars (4ème, 7 points) et son suivant immédiat, Dakar Sacré- cœur, leader du championnat et relégué désormais à la 6ème (7 pts).
Pour les autres rencontres, le Casa Sport (7e, 6 points), voudra également se mêler au trio de tête. Et cela passera par un nouveau succès face à Mbour Petite côte (11ème, 3 points) qu’il accueille ce dimanche au stade Aline Sitoé Diatta.
Les enjeux ne seront pas moindre pour l’Union sportive Goréenne, actuelle lanterne rouge (14ème, 1 point) qui reçoit le Jaraaf au stade de Mbao. Après une entame de saison des plus poussives, les Insulaires, profiteront de ce derby dakarois, pour lancer leur saison. Et ils y arriveront avec un succès face à des «Vert et Blanc» confinés dans le ventre mou du classement (10ème, 4 pts).
Au stade Caroline Faye, le Stade de Mbour (13ème, 1 point) tentera de s’extirper de la zone rouge face au Ndiambour (6ème, 6 pts). Tout comme les promus du CNEPS de Thiès (12ème, 2 pts), qui chercheront de s’éloigner de la zone de la place de première équipe non relégable. Les Thiessois recevront au stade Lat Dior, l’équipe de Niary Tally (9ème, 5 pts).
PROGRAMME DE LA 5ÈME JOURNÉE
SAMEDI 10 JANVIER
Au Stade Caroline Faye :
16h30 : Stade de Mbour – Ndiambour
Stade de Mbao :
16h30 : Us Gorée – Jaraaf
Amadou Barry :
16h30DSC – Diambars
Au stade Lat Dior
18h: CNEPS – NGB
Au stade Ibrahima Boye de Ndiarème :
17h : AS Douanes – Teungueth FC
DIMANCHE 12 JANVIER
16H30 Aline Sitoé Diatta : Casa Sports – Mbour PC ;
Macky promulgue la loi contre le viol
Les femmes du Sénégal ont exprimé au Président Macky Sall leur satisfaction pour la promulgation ce 10 Janvier de loi criminalisant le viol et la pédophilie. Ce sont 35 associations de la société civile, des Partenaire technique et financier , des parlementaires et conseillères économiques et sociale qui se sont rendues au palais pour remercier le chef de l’Etat. Dans un communiqué , les femmes de la coalition Benno Bokk Yakaar (Bby) rendent hommage au Président Macky Sall qui, disent elles, après avoir rendu effective la parité, a permis à la femme de donner sa nationalité à son enfant et à son mari, a porté vaillamment la loi criminalisant le viol et la pédophilie. Ndèye Marième Badiane de la coordination nationale des Femmes Benno Bokk Yakaar rappelle que ces années ont été marquées par la recrudescence de viols et d’abus sexuels exercés sur des enfants ou sur des femmes, occasionnant des conséquences dramatiques qui aboutissent souvent à des pertes en vies humaines.
Le syndicaliste Diatta Fall réintégré dans Dakar Dem Dikk
La détermination des syndicalistes de la société de transport public Dakar Dem Dikk (DDD) a payé. Le Directeur général de la société, Me Moussa Diop qui avait radié le syndicaliste Diatta Fall, a fait machine arrière. Cela fait suite à une rencontre entre le ministre des Infrastructures, des Transports terrestres et du Désenclavement, Omar Youm et des leaders des centrales syndicales. Seulement, le bras de fer entre les syndicalistes et le Directeur général de Dakar Dem Dikk est loin de connaître son épilogue, puisque des responsables syndicaux annoncent la poursuite de leur plan d’actions.
Mabal Dia, froidement abattu dans le Fouta
Au village de Gassel, situé dans la commune de Médina Ndiathbé (département de Podor), c’est l’horreur et la consternation qui habitent les cœurs et se lisent sur les visages des populations. Et pour cause, le jeune Mabal Dia, âgé à peine de 24 ans, a été froidement tué au cours une altercation qui l’opposait à 5 autres individus résidant dans la même contrée. Les faits ayant conduit à cet acte horrible se sont passés au village voisin de Bano et remontent au 30 décembre 2019 dernier. Ce jour-là vers 14 heures, les protagonistes armés de machettes se sont livrés à un spectacle digne d’un véritable Far-West. Au cours de cette rixe, le jeune Mabal Dia y a laissé la vie. Son corps, transporté dans une ambulance à l’hôpital régional de Saint-Louis pour les besoins de l’autopsie, a révélé une mort due à un arrêt cardio-respiratoire suite à une hémorragie au niveau de la tempe gauche. Le procureur de Saint-Louis a ainsi ouvert une enquête. Les pandores ont arrêté un seul présumé meurtrier, pour le moment. La victime a été inhumée au village de Gassel.
Le père de Mabal Dia cite les noms des meurtriers de son fils
Restons sur ce meurtre de Mabal Dia pour dire que son père, dévasté par cette perte, a cité nommément les assassins de son fils. Mamadou Dia a appris la nouvelle au moment où il s’apprêtait à quitter Dakar pour aller à son village Gassel. Il reconnaît toutefois que son défunt fils était en contentieux permanent avec ses présumés meurtriers. D’ailleurs, il renseigne que le père d’un des présumés meurtriers avait menacé d’ôter la vie à Mabal Dia. Ce qui est frustrant, souffle Mamadou Dia, c’est que les personnes impliquées dans cette affaire continuent de vaquer à leurs occupations comme si de rien n’était. Selon Mamadou Dia, un seul parmi les présumés meurtriers a été alpagué et déféré au parquet de Saint-Louis. Le reste du groupe (I. B. B, I.S K, D.S.K, S.M.K et A.K), dénonce-t-il, n’est pas inquiété. Le père de Mabal Dia lance un appel aux autorités pour que tous ceux qui sont mêlés dans ce meurtre soient traduits en justice. Qu’on ne protège personne ! dit-il, sinon cela peut réveiller d’autres conflits encore plus barbares. Mamadou Dia a déposé une plainte auprès du procureur de la République à Saint-Louis.
Famara Ibrahima Sagna
Après une brève polémique avec la commission politique, le président du Comité de Pilotage du Dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, démarre ses activités la semaine prochaine. Dans un communiqué parvenu à «L’As», on annonce la première réunion du Comité de pilotage du dialogue national mardi prochain à 10 heures à la salle de conférence du Ministère des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. La rencontre sera présidée par Famara Ibrahima Sagna, en présence de tous les membres.
Macky Sall à Mbour
Macky Sall s’est rendu hier à Louga pour prendre part à la ziarra de la famille omarienne. Il a été reçu avec tous les honneurs par le Khalif Thierno Bachirou Tall qui lui a offert une résidence dans sa ville. D’après des sources de «L’As», ce samedi, il va recevoir les vœux du personnel de la Présidence de la république. En début de semaine, il est attendu à Mbour pour y inaugurer une usine à carreaux.
Le G7 entame une grève à partir du 22 janvier
A côté du combat du collectif «Noo Lank», un autre front s’ouvre dans le milieu éducatif. Les enseignants déterrent la hache de guerre. Ils ont dépoussiéré leur plate-forme revendicative et sont déterminés à se battre pour sa satisfaction. En effet, les sept syndicats les plus représentatifs de l’Education nationale (SAEMSS - SELS - SIENS - CUSEMS - SELS/A - UDEN - SNELAS/ FC) ont tenu une plénière hier au siège du Snelas. A l’issue de la rencontre, ils ont arrêté un plan d’actions. Les secrétaires généraux des syndicats vont organiser un point de presse lundi prochain pour décliner leurs revendications. Sans perdre de temps, les enseignants vont observer un débrayage le mercredi 22 janvier à partir de 10h.Il sera suivi d’une grève totale le jeudi 23 janvier. Une marche est prévue le même jour à Dakar à la Place de la Nation.
Bibi Baldé inaugure la DRP et le nouveau bureau de poste de Kolda
Le Directeur général du Groupe la Poste, Abdoulaye Bibi Baldé, a inauguré hier la nouvelle Direction Régionale des postes et le nouveau bureau de poste de Kolda. Selon M. Baldé, conformément à la politique d’extension du réseau des postes, il a été créé au sein du Groupe La Poste, la Direction régionale des postes de Kolda, avec, sous sa tutelle, 11 bureaux. Il compte renforcer davantage la présence postale dans cette région en implantant de nouveaux bureaux à Kounkané, Salikégné, Diaroumé et Dabo. Abdoulaye Bibi Baldé a fait savoir que le secteur postal est aujourd’hui en profonde mutation à cause des changements technologiques, la remise en cause du modèle économique traditionnel, la libéralisation et les nouvelles attentes des clients. A l’en croire, ce sont autant de facteurs qui poussent les postes à se réinventer. Une constante reste cependant de mise, d’après l’édile de Kolda, c’est que les réseaux postaux demeurent des acteurs essentiels de l’infrastructure socio-économique de tous les pays. Il rassure que Le Groupe La Poste du Sénégal, fort d’un réseau dense de près de 300 bureaux, compte poursuivre l’extension de son réseau et du renforcement de la présence postale de façon significative en milieu urbain comme en zone rurale, afin de mieux répondre aux exigences de proximité, de qualité et d’accessibilité du service postal.
Décès du journaliste Ibrahima Diakhaby
La presse sénégalaise est endeuillée avec la disparition du journaliste du Groupe futurs médias, Ibrahima Diakhaby. Notre confrère est décédé dans la nuit de jeudi à vendredi à l’hôpital Aristide Le Dantec à la suite d’une longue maladie. Ibrahima Diakhaby a intégré GFM par le journal «L’Observateur» où il a été reporter. Il a été ensuite muté au portail web du même groupe de presse. Le défunt est un docteur en communication. Il a très tôt côtoyé le leader de Pastef, Ousmane Sonko avant de devenir son attaché de presse. Ibrahima Diakhaby repose depuis hier au cimetière musulman de Yoff. «L’As» présente ses condoléances à la famille éplorée et au Groupe Futurs médias (GFM).
Le préfet de Kaolack interdit la marche du collectif «Noo Lank»
Contrairement à ses collègues de Dakar, Kolda et Diourbel, le préfet de Kaolack a interdit la marche du collectif Noo Lank. Les motifs invoqués par l’autorité préfectorale de Kaolack, Ahmet Tidiane Thiaw, sont : menace de troubles à l’ordre public, non-respect des délais de déclaration, itinéraires vagues ciblant des établissements recevant du public avec risques sérieux d’intrusions, interférences avec les horaires et itinéraires d’une autre manifestation. Les membres du collectif «Noo Lank» avaient prévu de manifester hier vendredi contre la hausse de l’électricité.
Budget du Conseil départemental de Kolda
Le budget du Conseil Départemental de Kolda a été voté hier en présence de son président, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement Rural, Pr Moussa Baldé. Ce budget qui s’élève à 420 millions va permettre à l’institution de réaliser des projets dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des infrastructures. Par ailleurs, Moussa Baldé a profité de son séjour dans le Fouladou pour rencontrer les populations. Ainsi, il peut compter sur le soutien des chefs religieux du Fouladou pour mener à bien ses différentes missions. A Médina Abdoul, son village natal, une centaine de chefs religieux ont consacré une journée de prières en faveur de leur fils, mais aussi du Président Macky Sall. Ils ont réaffirmé leur soutien au Pr Moussa Baldé qu’ils comptent défendre face à ses détracteurs. De son côté, le ministre de l’Agriculture et de l’Equipement rural a promis de se battre pour le développement économique et social de la région.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
NETTOYER LES ÉCURIES D’AUGIAS-MACKY
EXCLUSIF SENEPLUS - Le « cleaning day » ne saurait prospérer dans une République où l’incurie des mœurs est à son paroxysme - Le régime de Macky est devenu le deuxième Mbeubeuss du pays
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 10/01/2020
Dans les années 1940, Montréal avait la réputation d'être une «ville ouverte» où proliférait le vice commercialisé, c’est-à-dire la prostitution, jeu toléré par une police et des politiciens suspects de corruption. Ainsi Mathieu Lapointe, spécialiste de l'histoire de Montréal, dans sa monographie, « Nettoyer Montréal : Les campagnes de moralité publique, 1940-1954 » rapporte que « la corruption, la collusion, la morale douteuse gangrène Montréal et qu’il faut assainir ses mœurs politiques. Ainsi, c’est dans la décennie 1940-1950 que le scandale s’intensifie et des citoyens se liguent pour exiger le « nettoyage » de la ville et de ses institutions. C'est alors qu'entre en scène un dénonciateur-vedette, l'avocat Pacifique «Pax» Plante, ancien directeur adjoint de la police, qui accuse les plus hautes autorités municipales de corruption et de complicité avec la pègre. Et Jean Drapeau est porté au pouvoir une première fois. Il a les coudées franches pour faire des réformes dans la police ». Et Montréal, débarrassé de ses impuretés politiques et déchets sociaux, est devenu plus clean.
Si nous avons évoqué le nettoyage de Montréal corrompu et insalubre moralement des années 1940-1954, c’est pour faire un parallèle avec notre pays, le Sénégal, où une campagne de nettoyage collectif mensuel a été initiée pour rendre propre et sain notre environnement. Mais l’initiative présidentielle du « cleaning day » ne saurait prospérer dans un pays où l’incurie des mœurs de la République est à son paroxysme. Avant de balayer la rue, le président devrait plutôt s’évertuer à nettoyer la moralité publique salie et la turpitude de ses dirigeants peu scrupuleux. La moralité publique désignant la moralité de l’État, c’est-à-dire la préservation de la Res publica contre la corruption de l’administration, le détournement des deniers publics, l’impunité, la répression des opposants, la justice à géométrie variable, la manipulation du processus politique électoral, le tripatouillage du texte constitutionnel, est régulièrement bafouée. Et les lois qui reposent sur les fondamentaux de la République sont constamment piétinées. Les libertés sauvagement réprimées. Au tout début son magistère, lors d’un voyage au pays des Hommes intègres, l’alors nouveau président avait déclaré que « l’une de ses premières missions était de ne pas bâtir des ponts ou des autoroutes mais de reconstruire l’Etat de droit avec une justice égalitaire et de lutter contre le favoritisme népotique ». C’est ce cleaning-là dont le Sénégal a vraiment besoin en lieu et place des balayages folklorisés et tapageurs. Mais malheureusement, sous le règne du président Sall, l’incurie des mœurs politiques s’est telle métastasée au sein de l’Etat au point que l’on se demande si l’on n’a pas atteint le point du non-retour.
Le peu qui restait de l’Etat de droit légué par le président Abdoulaye Wade s’est effondré. La justice sénégalaise, pendant ces sept dernières années, a montré sa face la plus hideuse. Elle a été exclusivement au service d’un homme, de sa famille, de sa formation politique et non du peuple au nom de qui elle doit être rendue. Certains adeptes de Thémis n’ont pas hésité, un tantinet, de briser par des procès iniques la carrière politique de citoyens sénégalais dont l’ambition était de demander en février dernier, au nom de la démocratie, le suffrage de leurs compatriotes au même titre que l’actuel président. Pire, ils ont dénié à ces citoyens leur citoyenneté parce qu’ils ont commis le crime de lèse-majesté de guigner le fauteuil sur lequel le président Sall s’est solidement scotché. Avec de telles pratiques qui subordonnent le judiciaire à l’exécutif, la justice s’est affalée sous le magistère de Macky Sall. Et pour bâtir cet état de droit dont parlait le président du Conseil supérieur de la magistrature au tout début de son mandat, il lui faut fondamentalement débarrasser le judiciaire de ses scories comme l’avait dit, parlant de son pays, Anel Alexis Joseph, le président du Conseil supérieur du pouvoir judiciaire et de la Cour de cassation de la République haïtienne, lors de la cérémonie de réouverture des Tribunaux le 6 octobre 2014. A cet égard, il faisait sienne cette déclaration Mme Marie-José Crespin, magistrat, membre du Conseil constitutionnel du Sénégal dans les années 90 : « Par mon engagement professionnel qui ne date pas d'aujourd'hui, disait-elle, je fais partie de ceux qui sont prêts à lutter contre un judiciaire inanimé, paralysé, pour un judiciaire apuré, débarrassé de ses scories historiques, archaïques, en faveur d'une magistrature indépendante, cohérente sans laquelle aucune société ne peut se développer ni économiquement, ni socialement et donc ne peut s'épanouir. C’est bien le pari qui est le nôtre aujourd’hui ! Débarrasser le judiciaire de ses scories historiques et constituer une magistrature indépendante et forte ! »
Indépendamment d’une justice aux ordres, nettoyer les écuries d’Augias des scandales de la corruption répugnante qui le salissent est devenu un impératif catégorique. Mais sous le règne du président Sall, les détourneurs de milliards indécrottables sont protégés s’ils ne sont pas promus à des postes plus juteux où ils peuvent continuer à accomplir impunément leur ignominie. Combien de rapports incriminant des gestionnaires qui occupent des postes de responsabilité dorment profondément à la présidence de la République, à l’Ofnac et à la Cour des comptes au vu et au su du premier magistrat de la République qui a en charge d’instaurer la bonne gouvernance dans la gestion des ressources publiques ?
Au plan politique, il est temps de débarrasser la République de ses sempiternels Pantagruels transhumants qui broutent insatiablement dans les prairies des régimes successifs. Mais la manie du président Sall est de recycler tous les déchets toxiques politiques qui puent et polluent l’espace politique et dont certains veulent instituer niaisement une présidence à vie. Le régime de Macky Sall est devenu le deuxième Mbeubeuss du Sénégal. Elle reçoit et recycle tous les déchets et ordures produits par la transhumance politique. Et sous Macky Sall, tous les déchets du PS, de l’AFP, du PDS, des partis de la gauche communiste en déliquescence dont certains sous le couvert pudique de la coalition Bennoo Bokk Yaakaar se font appeler « alliés » inondent le dépotoir de la République.
Ainsi, le vrai cleaning auquel doit s’atteler le chef de l’Etat est celui qui concerne la moralité publique de laquelle dépend la santé de notre démocratie et de notre bonne gouvernance. Cleaning day pour assainir l’espace environnemental, c’est bon mais cleaning always pour assainir la moralité publique, c’est encore mieux. C’est la meilleure façon de rendre propre et sain le Sénégal dans son âme.
Ainsi, le président Macky doit méditer ces propos de Gérard Filion, directeur du quotidien canadien, Le Devoir, publiés dans l’édition du 20 octobre 1954 : « Pour que la politique conserve un minimum de décence, il faut qu’il s’opère périodiquement un nettoyage. Autrement, elle finit par se corrompre ».