Le maire rewmiste de Thiès-Nord dénonce les allégations d’un deal supposé entre Macky Sall et Idrissa Seck. Lamine Diallo estime que c’est une «conspiration politique» contre son leader.
«Nous demandons aux gangsters politiques d’arrêter cette conspiration honteuse de mauvais goût autour d’un prétendu deal entre le Président Macky Sall et l’ancien Premier ministre Idrissa Seck.» Cette déclaration est du maire de Thiès-Nord. En conférence de presse hier, Lamine Diallo a démenti toute proximité entre son leader et le chef de l’Etat, comme révélé par le journaliste Cheikh Yérim Seck.
Et il s’en étonne : «Comment peut-on confier son destin présidentiel à un homme qui a été dans tous les complots visant à vous détruire et à ternir votre image ? Macky Sall n’est ni Dieu ni le Peuple sénégalais, encore moins digne de confiance pour que Idrissa Seck lui confie son destin présidentiel. Il n’en est absolument rien si ce n’est que dans l’esprit d’hommes malveillants, malhonnêtes, haineux et jaloux.» M. Diallo demande aux «politiciens de mauvaise foi d’arrêter cette farce de mauvais goût».
Il donne l’exemple de Karim Wade qui, dit-il, «croyait pouvoir compter sur son pèrePrésident pour prendre le pouvoir et qui a été finalement dépourvu de ses droits civiques et politiques et déporté hors de vue des Sénégalais».
L’édile rewmiste de Thiès-Nord de rappeler : «Idrissa Seck vient de boucler 34 ans de carrière politique, presque l’âge de Barthélemy Dias et du leader de Pastef Ousmane Sonko. De 1976 à 2000, il a été avec Me Abdoulaye Wade aux côtés du Peuple pour un Sénégal de justice, de démocratie et d’émergence sans compromission aucune avec le pouvoir socialiste d’alors. De 2000 à 2012, il n’a jamais voulu courber l’échine face à ce projet insensé de dévolution monarchique du pouvoir de Wade.
Certes il a été meurtri et combattu férocement par le régime de Wade, entre accusations et emprisonnement, mais il en est sorti clean avec un non lieu total décerné par la justice sénégalaise, malgré les tentatives exécrables visant à salir cette décision de justice par un prétendu imaginaire Protocole de Rebeuss.» «Ce que les Sénégalais ont ` refusé avec Idy, ils l’ont constaté entre Wade et Macky»
Lamine Diallo n’a pas manqué d’expliquer les choix politiques du leader de Rewmi. «Quand beaucoup de Sénégalais l’ont rejeté à cause de sa rencontre avec le Président Wade au Palais sous le ‘’ndiguel’’ de nos vénérés guides religieux Serigne Saliou Mbacké et Serigne Abdoul Aziz Sy Al Amine, Idrissa Seck venait pourtant de montrer de si belle manière que le pouvoir temporaire n’était rien comparé au pouvoir spirituel avec toute la soumission requise», fait-il remarquer.
Et aujourd’hui, il note que «Dieu est juste, puisque tout le Peuple a assisté à la rencontre Wade/Macky un après-midi sous le ‘’ndiguel’’ de l’actuel khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Mbacké». Et il ne comprend pas le Peuple. «Ce que les Sénégalais ont refusé avec Idrissa Seck, ils l’ont constaté entre Abdoulaye Wade et Macky Sall. On devait passer en revue toutes les sorties du Président de Rewmi à l’endroit du chef de l’Etat Macky Sall et de sa gouvernance, de 2012 à maintenant, pour se convaincre qu’il n’y a pas plus opposant au régime de Macky Sall que l’ancien Premier ministre», a-t-il ajouté.
Avant de se demander s’il y a quelque chose de nouveau sous le ciel sénégalais pour que Idrissa Seck parle.
Par M. Kalidou Bolly
INCOHERENCES TERRITORIALES AU SENEGAL
L'État du Sénégal devrait revoir le découpage administratif en profondeur telles les incohérences sont parfois énormes.
L'État du Sénégal devrait revoir le découpage administratif en profondeur telles les incohérences sont parfois énormes. Des limites régionales à celles départementales et communales le constat est flagrant et la configuration actuelle n'aide pas l'État dans sa politique de décentralisation découlant de l'act 3 de la décentralisation et l'érection des zones géographiques et économiques en pôles territoires. Nous rappelons qu'un pôle territoire répond à l'idée d'un pôle territorial, économique et de développement. Je ne saurais mieux l'expliquer par l'exemple frappant de la région de Tambacounda pour étaler, très brièvement, l'incohérence dans le découpage administratif qui prend ses origines depuis les indépendances.
Culturellement, le département de Goudiry réunit la grande partie du Boundou dont l'autre partie se situe dans le département de Bakel causant souvent des conflits d'intérêts. Quant au Gadiaga une partie se situe dans le département de Bakel alors qu'une autre partie se trouve dans le département de Kanel de manière injustifiée tels les liens avec Bakel sont forts. Le fleuve Sénégal commence presque exactement où commence le terroir du Gadiaga, dans la commune de Ballou (Diogountourou) dans le département de Bakel. Il faut arriver à concilier le côté économique de la question à son penchant culturel et historique.
Tout le Gadiaga serait rattaché au département de Bakel qui intégrera la région de Matam pour constituer le pôle territoire de la vallée du fleuve Sénégal(Avec la région de St Louis). Économiquement la pertinence est sans contestation possible puisque la vallée constitue un levier économique énorme sur lequel se penche l'État du Sénégal dans sa politique de développement et, cela expliquerait, en partie l'importance de rattacher Bakel à Matam à partir de la confluence du fleuve Sénégal. Culturellement et historiquement, tout le Gadiaga pourrait se retrouver au sein d'un seul département à plus de 90% du territoire.
Le petit fleuve (Faleme) sur l'autre côté de la confluence avec le fleuve Sénégal correspond au Boundou et serait rattaché au département de Goudiry et donc à la région de Tambacounda. Tout le Boundou constituera un département avec ses réalités et son plan de développement approprié relevant de son contexte économique et sociologique. Il existe également beaucoup de communes au Sénégal qui subissent ces incohérences.
À Dakar et dans beaucoup d'autres régions. L'opportunité d'ériger certaines villes en département est il toujours justifié? L'érection des communautés rurales en communes est il significatif? Qu'est-ce qui change réellement ? Nous devrons nous pencher sérieusement sur ces questions et apporter des solutions définitives pour concilier le Plan Sénégal Emergent à des territoires socialement (historiquement et culturellement) et économiquement alignés.
M. Kalidou Bolly
Jeune cadre Apr/Bakel
LA G7 DANS LA RUE LE 23 JANVIER
Dilatoire sur les accords, hausse du prix de l’électricité, violation des libertés…
Un chapelet de revendications sur sa plateforme sera brandi dans les rues de Dakar le 23 janvier par le G7, une unité d’actions syndicales regroupant les 7 organisations d’enseignants les plus représentatives du pays qui en a fait l’annonce hier à Rufisque.
Les enseignants membres du G7 seront dans la rue le 23 janvier et appellent les autres organisations syndicales à les rejoindre pour cette mobilisation. «Le G7 annonce l’organisation d’une grande marche à Dakar le jeudi 23 janvier 2020. Le G7 convie l’ensemble des organisations syndicales à cette action d’envergure afin de sonner la mobilisation du front social contre l’immobilisme et le mutisme notés de la part du gouvernement», a décrété Abdou Faty, secrétaire général du Sels/A, procédant à la lecture du propos liminaire de la conférence de presse tenue lundi à Rufisque.
«Depuis 2018, nous ne nous sommes pas livrés à ce genre d’exercice parce que nous sommes une structure responsable», a-t-il argumenté. C’est qu’au-delà du faible niveau de mise en œuvre des accords qui traduit un manque de volonté et une intention manifeste de reniement des engagements par le gouvernement, le G7 s’est dit «fâché» davantage par les récentes décisions prises par les autorités étatiques.
«Le G7 déplore les décisions impopulaires, prises de façon unilatérale par les autorités ces derniers temps», ont-ils argué, évoquant au nombre de cellesci «l’augmentation injustifiée du prix de l’électricité et de l’eau» ainsi que «la violation des libertés publiques consacrées par notre Constitution».
Des actions de l’Etat, combinées aux revendications des enseignants sur le respect des accords signés depuis le 30 avril 2018 que la structure regroupant les sept syndicats les plus représentatifs de l’enseignement compte dénoncer à travers un plan d’actions entamé avec le point de presse du lundi. Un débrayage à 10 heures, suivi d’Ag d’établissement et une grève totale, suivie de la marche à 15 heures sur l’itinéraire Place de la Nation - boulevard général De Gaulle - rondpoint Rts étant les autres actions du plan.
Sous un autre registre, la structure qui revendique la légalité en termes de représentativité a doublement décrié la tenue du dialogue national en cours dans notre pays. «Un dialogue, c’est pour un pays qui traverse une crise profonde», a laissé entendre Abdou laye Ndoye du Cusems, donnant l’exemple du Cameroun et du Mali. «Mais si tenté qu’on est pour tenir un dialogue national, il doit être inclusif», a-t-il poursuivi, regrettant que le G7 n’ait pas été convié.
«Si on veut être conforme avec la loi et la légitimité, quand on organise un dialogue national, c’est le G7 qui doit siéger», a-til expliqué avec la conviction que c’est la structure qui incarne la légitimité dans le secteur de l’enseignement.
REMIX POUR THIONE
Le 17 février prochain, le lead-vocal du RaamDaan va comparaître encore devant la justice.
Le 17 février prochain, le lead-vocal du RaamDaan va comparaître encore devant la justice. Cette fois-ci, Thione Seck fera face au juge d’appel pour une évocation dans le fond de son dossier judiciaire relatif à l’affaire des faux billets. Une comparution provoquée par l’infirmation de la décision du jugement en première instance et que ses avocats ont rejetée hier.
Du nouveau dans l’affaire des faux billets qui vaut à Thione Seck d’être poursuivi par la justice. Hier, le dossier a été évoqué devant la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel de Dakar. L’artiste et ses conseils ont eu la surprise de voir le juge d’appel infirmer la décision du jugement de première instance.
Appréciant sur la forme la décision de la première instance, le juge de la Cour d’appel n’est pas allé dans le même sens que les avocats de la défense. Il a en effet estimé que les actes subséquents ne sont pas nuls. En première instance, se rappelle-t-on, le Tribunal correctionnel de Dakar avait soutenu que la procédure était nulle parce que Thione Seck n’était pas assisté d’un avocat pendant sa garde à vue. A la sortie de l’audience de la Chambre correctionnelle de la Cour d’appel, les avocats de Thione Seck ont ramé à contrecourant de la décision du juge d’appel.
L’un d’entre eux, Me Ousmane Sèye, annonce, d’après le site dakaractu.com : «Nous allons déposer un pourvoi en cassation, ensuite porter le combat devant la Cour de justice de la Cedeao.» Son confrère Me Abdou Dialy Kane ne s’était pas fait prier hier matin devant la presse pour faire ses observations.
Revenant sur les arguments de droit avancés par le juge de la Cour d’appel, Me Kane déclare devant la presse : «Il ressort de l’économie de ce qui a été lu par la Cour d’appel que celle-ci considère que la nullité du procès-verbal (Pv) d’enquête de flagrant délit ne s’étendait pas à tous les actes subséquents, mais devait être cantonné tout simplement à certains actes de la procédure, notamment certaines pages du Pv et certaines pages du réquisitoire introductif d’instance. Voilà en gros ce que la Cour d’appel considère comme étant une juste application de la loi.»
Précisant leur désaccord avec la décision du juge d’appel, Me Kane indique qu’il va, avec ses confrères de la défense, se «concerter pour voir quelle est la stratégie qu’il faudra mettre en place pour pouvoir faire face». Poursuivant son propos, l’avocat de la défense fait savoir : «Le 17 février, ce sera certainement pour aborder l’affaire au fond. Mais d’ici là, il peut y avoir des rebondissements sur le plan procédural.»
Thione Seck et ses co-prévenus sont poursuivis pour «association de malfaiteurs, contrefaçon et altération de signes monétaires à cours légal, blanchiment de capitaux et tentative d’escroquerie». L’artiste avait bénéficié d’une liberté conditionnelle avant de comparaître devant le Tribunal correctionnel pour son procès. Celuici s’était soldé par une relaxe du prévenu Seck à cause d’un vice de procédure consécutif à, d’après les avocats de la défense, une violation de l’article 5 du règlement de l’Uemoa. Aux yeux des conseils de la défense, leur client n’avait pas bénéficié de la présence d’un avocat dès les premières heures de son interpellation.
L’UNION AFRICAINE PARLE D’URGENCE
L’Afrique doit être plus considérée dans le Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu)
L’Afrique doit être plus considérée dans le Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu). La Commissaire aux Affaires politiques de l’Union africaine (Ua), Cessouma Minata Samaté, estime de ce fait que l’importance de la réforme du Conseil de sécurité de l’Onu n’est plus à démontrer. Elle a pris part hier, lundi 13 janvier, à l’ouverture officielle de la réunion ministérielle du Comité des dix chefs d’Etat et de gouvernement (C-10) de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité.
«L’impératif et l’opportunité de la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies ne sont plus à démontrer», a déclaré la Commissaire aux affaires politiques de l’Union africaine (Ua), Cessouma Minata Samaté. C’était hier, lundi 13 janvier, à l’ouverture officielle de la réunion ministérielle du Comité des 10 chefs d’Etat et de gouvernement (C-10) de l’Union africaine sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations Unies (Onu). Pour elle, «la réforme répond, d’une part, à l’aspiration légitime de l’Afrique à plus de justice. D’autre part, elle participe d’une exigence de démocratisation du système des Nations Unies, longtemps marqué par un disfonctionnement structurel qui a réduit en silence la voix de l’Afrique, qui a le plus souffert de cette injustice, depuis la création de l’Onu en 1945».
Le triste constat de la Commissaire est que «l’Afrique continue d’être sous représentée au sein des grandes instances décisionnelles internationales dont le Conseil de sécurité des Nations Unies». En conséquence, elle estime qu’il est nécessaire, pour les Africains, dont les membres et surtout les membres du C-10, d’affiner les stratégies afin de mieux se préparer à relever les défis. «L’année 2020 marque le quinzième anniversaire de la Déclaration de Syrte qui prévoit l’octroi au continent de deux sièges permanents et deux sièges non permanents au Conseil de sécurité. Et cet espoir tarde à se concrétiser», regrette-t-elle.
Cessouma Minata Samaté pense qu’il est temps «d’agir pour que l’Afrique atteigne son objectif qui est celui d’avoir une représentation équitable au sein du Conseil de sécurité de l’Onu». Faire de sorte que la présence de l’Afrique au Conseil de sécurité soit améliorée ne sera «qu’une justice rendue au continent dont les affaires occupent la majeure partie de l’agenda du Conseil de sécurité», insiste-t-elle. «Revoir la place de l’Afrique au Conseil de sécurité est une condition sine qua none pour avoir le Conseil de sécurité plus représentatif, plus légitime et plus efficace», conclut-elle.
A signaler que le C-10 a été institué en 2005. Il est composé de dix pays que sont l’Algérie, la Guinée Equatoriale, le Kenya, la Libye, la Namibie, l’Ouganda, la République démocratique du Congo, le Sénégal, la Sierra Leone et la Zambie. Il a pour mandat de présenter, défendre et vulgariser une position africaine commune issue du Consensus d’Ezulwini et de la Déclaration de Syrte, prévoyant l’octroi au continent de deux sièges permanents et de deux sièges non permanents supplémentaires au Conseil de sécurité de l’Onu.
L’ECOLE PUBLIQUE DEJA MAL EN POINT !
Même si le G7 et le G20 annoncent des plans d’actions différentes, il n’en demeure pas moins qu’ils ont le même objectif : le respect des accords signés par le gouvernement et l’ouverture de négociations sérieuses sur le système de rémunération .
Les secrétaires généraux du G7, regroupant les syndicats du Saemss, Cusems, Sels, Sels/A, Uden et Snelas/Fc, ont posé hier, lundi 13 janvier, l’acte 01 de leur premier plan d’action. Lors d’un face-à-face avec la presse, ils ont dénoncé les insuffisances notoires sur l’ensemble des accords signés.
Les militants des syndicats les plus représentatifs du secteur de l’Education nationale ont voté en faveur d’un débrayage, le mercredi 22 janvier à partir de 10 heures, suivi d’une grève totale, le jeudi 23 janvier. Cette grève, bien évidemment, va paralyser encore l’école publique sénégalaise dans la mesure où les autres enseignants militants des organisations syndicales dites non représentatives sont en mouvement. En effet, le G20, un regroupement de 26 organisations syndicales, a décidé d’observer un débrayage d’avertissement dès aujourd’hui, mardi 14 janvier.
Même si le G7 et le G20 annoncent des plans d’actions différentes, il n’en demeure pas moins qu’ils ont le même objectif : le respect des accords signés par le gouvernement et l’ouverture de négociations sérieuses sur le système de rémunération. Qu’à cela ne tienne ! En tout cas, l’absence de visibilité dans la mise en œuvre des questions centrales du protocole persiste, malgré la reprise du monitoring au mois d’octobre 2019, suite à plusieurs interpellations de la partie syndicale, après la suppression du poste de Premier ministre.
Pour les syndicats du G7, «il est aujourd’hui avéré que sur l’ensemble des accords signés, il existe des insuffisances notoires portant sur plusieurs points. Il s’agit, entre autres, du retard dans le parachèvement du processus de dématérialisation des actes et procédures de la fonction publique, le non-paiement intégral des sommes dues destinées à l’apurement des rappels et la non-matérialisation des accords portant sur la mise en place du nouveau système de rémunération, la création du corps des administrateurs scolaires et l’application des conclusions retenues à l’issue des ateliers portants sur l’enseignement de l’arabe».
S’y ajoutent des «manquements graves» liés au non-respect de l’esprit de certains accords en cours de matérialisation notamment l’application conséquente de l’accord sur les passerelles professionnelles et la remise de notifications d’attribution des parcelles à certaines organisations, sans aucune suite. En annonçant ainsi l’organisation d’une grande marche à Dakar, le jeudi 23 janvier 2020, le G7 rappelle au gouvernement qu’il doit garantir la stabilité de notre système éducatif grâce à la mise en œuvre immédiate de tous les accords signés.
En plus des points inscrits dans le procès-verbal du 30 avril 2018, le G7 exige aussi du gouvernement la prise en charge immédiate des nouvelles préoccupations des enseignants, exprimées dans les préavis de grève déposés cette année, notamment celles relatives au statut des enseignants décisionnaires pour mettre un terme aux discriminations négatives dont ils sont victimes et à la surimposition abusive sur les salaires.
UN DEFICIT STRUCTUREL DE QUELQUES 40.000 ENSEIGNANTS A COMBLER
Au tableau des revendications, le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes) va plus loin en relevant un déficit structurel de quelques 40.000 enseignants à combler pour un système éducatif viable, fiable et de qualité. Selon le Dr Amadou Diaouné, secrétaire général national du Sudes, la multiplication des classes à double flux ou classes multigrades, les réductions horaires et la fermeture de classes, faute de maitres, sont la résultante du déficit en personnel enseignant.
La tendance lourde de déliquescence notée à tous les cycles d’enseignement découle, souligne le Sudes, de la mauvaise gestion des revendications syndicales dans l’éducation. Avec un tel décor planté, il y a sans doute un terreau fertile pour le chronique cycle de perturbations qui va malheureusement affecter l’école publique déjà mal en point, soutient Dr Amadou Diaouné.
LA PERSISTANCE DES MEMES PROBLEMES
L’école publique sénégalaise renoue avec les perturbations. Les mêmes revendications, qu’elles soient pédagogiques ou à incidence financière, reviennent chaque année. Le cycle infernal de perturbations, notamment les grèves des enseignants et les dysfonctionnements dès l’ouverture des classes, avec des écoles et établissements scolaires sous les eaux, le déficit de tables-bancs et d’enseignants, posent une véritable équation : la problématique du pilotage d’un système qui présente chaque année le même «visage hideux».
AMINATA MBENGUE NDIAYE MET FIN A L’HIBERNATION DU PS
La Secrétaire générale par Intérim du Parti socialiste (Ps), Aminata Mbengue Ndiaye, a convoqué, le 16 janvier prochain, une réunion du Secrétariat exécutif national du Parti socialiste (Ps).
La Secrétaire générale par Intérim du Parti socialiste (Ps), Aminata Mbengue Ndiaye, a convoqué, le 16 janvier prochain, une réunion du Secrétariat exécutif national du Parti socialiste (Ps). Cette rencontre, qui intervient trois mois après la prise de fonction de l’actuelle présidente du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct) comme Secrétaire générale du Ps, marque la fin de la période de semi-hibernation dans laquelle le parti était plongé.
Désignée officiellement successeur d’Ousmane Tanor Dieng, lors de la première réunion du Secrétariat exécutif national (Sen) depuis le rappel à Dieu de l’ancien Secrétaire général du Parti socialiste (Ps), une réunion tenue le 9 octobre dernier, Aminata Mbengue Ndiaye va présider, le 16 janvier prochain, son deuxième Secrétariat exécutif national. Cette rencontre qui sera élargie aux députés, aux hauts-conseillers (du Hcct) ainsi qu'aux membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese), entend sortir le Ps de la situation de semi-hibernation dans laquelle il était plongé depuis la prise de fonction de l’actuelle présidente du Haut conseil des collectivités territoriale (Hcct).
En effet, alors qu’elle s’était engagée lors de sa prise de fonction à continuer l’œuvre politique d’animation et de massification du parti, entreprise par le Ps sous Ousmane Tanor Dieng, Aminata Mbengue Ndiaye semble pour le moment loin de cet objectif. La preuve, depuis sa prise de fonction à l’issue de la 68ème réunion du Sen, le Parti socialiste n’a tenu aucune rencontre de son Secrétariat exécutif national. Et ce, en violation des dispositions de l’article 20 du Règlement intérieur adopté par le XVème Congrès ordinaire (tenu à Dakar les 06 et 07 juin 2014). Ce texte stipule : «Sur convocation et sous la présidence du Secrétaire général du parti, le Secrétariat exécutif national se réunit une fois tous les quinze jours…».
À cela s’ajoutent également les lenteurs observées dans les opérations de vente des cartes devant permettre la tenue du Congrès ordinaire de renouvellement des instances du parti, prévu tous les quatre ans par l’article 26 des Statuts adoptés par les XVème Congrès ordinaire des 06 et 07 juin 2014. Annoncé à plusieurs reprises, depuis 2017, on en sait très peu aujourd’hui sur ce processus.
Interpellés, certains responsables socialistes dont Abdoulaye Gallo Diao, Secrétaire national adjoint chargé des Tic, pointent du doigt la Commission de contrôle de la vente des cartes et de supervision des renouvellements. Il accuse notamment les responsables de cette commission de retarder le processus devant aboutir aux renouvellements des instances de base et de direction qui vont totalement changer la donne et les représentants du Ps dans la coalition Bby.
Au regard de cette situation, on peut dire, sans risque de se tromper, que la rencontre du Secrétariat exécutif national du 16 janvier prochain s’annonce cruciale pour Mme Aminata Mbengue Ndiaye. Après trois mois passés à la tête de cet ancien parti qui a dirigé le Sénégal pendant quarante ans, il est attendu de l’actuelle présidente du Haut-conseil des collectivités territoriales (Hcct) sa feuille de route en vue d’une remobilisation des responsables autour d’une vision commune en perspective des prochaines élections locales.
FAMARA, AU DEFI DU «MACKY»
Entre «fast-track» et nécessaire conciliation des positions, le président du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, est parti pour diligenter un dialogue national qui ne sera pas de tout repos pour lui.
Installé officiellement dans ses fonctions, près de sept mois après sa nomination à la tête du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna préside, ce mardi, la première réunion de son comité de pilotage. A charge pour l’ancien ministre de l’Intérieur sous Abdou Diouf, mis au frigo depuis sa désignation par le chef de l’Etat, le 28 mai dernier, et dont le leadership est déjà contesté par la Commission politique du dialogue national, de concilier les positions et de diligenter en mode «fast-track» les diverses concertations. Un véritable challenge que lui impose le «Macky» pour déposer dans trois mois les conclusions du dialogue national sur la table du Chef de l’Etat, le véritable maître du jeu.
Entre «fast-track» et nécessaire conciliation des positions, le président du Comité de pilotage du dialogue national, Famara Ibrahima Sagna, est parti pour diligenter un dialogue national qui ne sera pas de tout repos pour lui. Tant les « embûches » sur le chemin de l’ancien ministre de l’Intérieur sous Abdou Diouf semblent omniprésentes. Pour cause, nommé président du Comité de pilotage du dialogue national, le 28 mai dernier, lors de la Journée dite du dialogue national, la première après la réélection du président Macky Sall à un second mandat de cinq ans, Famara Ibrahima Sagna a tardé à être installé officiellement dans ses fonctions.
Alors que le volet politique du dialogue national organisait ses concertations et aboutissaient même à un certain nombre d’acquis dont les plus manifestes furent le report des élections locales de décembre et l’élection des maires au suffrage universel, le maître du jeu a vraisemblablement eu un certain mal à mettre Famara Ibrahima Sagna en selle, en raison de conditions imposées par ce dernier lui-même, selon certains observateurs.
Conséquence : le dialogue national appelé par le Chef de l’Etat, au lendemain de sa réélection à la présidentielle de février dernier, a trainé du fait de chapes de plomb difficiles à identifier. Il a fallu attendre le 26 décembre 2019, soit sept mois après la nomination de Famara Ibrahima Sagna à la tête du Comité de pilotage du dialogue national, pour voir le président Macky Sall installer le boss dudit Comité de pilotage.
Avec un agenda circonscrit dans un temps de 90 jours, pour conduire en mode «fast-track», les diverses concertations entre acteurs et déposer les conclusions sur la table du Chef de l’Etat, le véritable arbitre du jeu politique, social, économique et autre. Un véritable défi que le «Macky» lance au président du Comité de pilotage du dialogue national qui tient sa première réunion, ce mardi 14 janvier 2020. D’autant que Famara Ibrahima Sagna devra rapidement trouver des points de convergence et/ou de conciliation avec la Commission politique du dialogue national qui a tenu, sitôt après l’installation officielle du patron du Comité de pilotage, à rappeler « son autonomie » et à « mettre en garde contre toute tentative de remise en cause de sa composition, de son fonctionnement et de ses décisions consensuellement actées».
Qui plus est, la Commission politique du dialogue national, réunie en plénière autour de ses diverses composantes (membres de la commission, plénipotentiaires des pôles de la majorité, de l’opposition, des non-alignés, de la société civile, de la Cena et du Cnra), rappelait sans ambages que, bien qu’ayant été « initialement créée comme cadre de concertation sur le processus électoral, ensuite comme cadre chargé du dialogue politique », elle avait évolué en une commission politique autonome qui travaillait sur « la base d’un code de conduite, de termes de références, adoptés d’accord parties et à partir desquels d’importantes mesures consensuelles ont été arrêtées pour l’approfondissement de la démocratie dans l’intérêt exclusif du peuple sénégalais ».
En outre, la commission cellulaire a fait remarquer, de manière claire, qu’elle fonctionnait depuis le 12 juin 2019 et que « la mise en œuvre de ses mesures consensuelles est du ressort exclusif du Président de la République qui en a pris l’engagement en tant que seule autorité de validation». Suffisant pour que la presse se saisisse de l’affaire et indexe un différend de fond entre le Général Mamadou Niang, patron de la Commission cellulaire, et Famara Ibrahima Sagna, le boss du Comité de pilotage du dialogue national.
BRAS DE FER, DUALITE AU SOMMET OU AMALGAME
Famara Ibrahima Sagna saura-t-il sublimer ce pseudo «bras de fer» ou autre « dualité au sommet » avec la Commission cellulaire du Général Niang ? En faisant l’équilibriste pour permettre à la Commission cellulaire et au Comité de pilotage de fonctionner en parallèle, comme le lui conseille l’analyste Momar Diongue, ou tout simplement en imposant son leadership, voire les prérogatives politiques et juridiques à lui octroyées par le chef de l’Etat, en tant que président du Comité de pilotage du dialogue national. Ce que n’est pas loin de suggérer Birahime Seck, le coordonnateur du Forum civil pour qui « Il faut préciser que cette Commission dite du dialogue politique n’est pas légalement désignée par le décret instituant un Comité de pilotage du Dialogue national pour abriter la Commission politique ».
Et de poursuivre : « Cette entité qui s’autoproclame Commission du dialogue politique est juste un prolongement du cadre de concertation sur le processus électoral qui a été mis en place avant les élections pour discuter du fichier électoral. Par abus de langage, elle s’est auto-déclarée Commission du dialogue politique, mais c’est un cadre de concertation… La seule Commission du dialogue politique qui existe est celle qui est prévue par le décret mettant en place le Comité de pilotage du dialogue national dirigé par Famara Ibrahima Sagna». De là à imaginer que le dialogue national entame ce jour, mardi, un pas décisif de son avenir avec l’entrée en lice du président du Comité de pilotage, il n’y a qu’un pas que certains observateurs franchiront facilement.
L'homme fort de l'est de la Libye Khalifa Haftar, qui combat le gouvernement libyen reconnu par l'ONU, a quitté Moscou mardi matin sans signer la trêve paraphée par son rival, a indiqué la diplomatie russe.
L'homme fort de l'est de la Libye Khalifa Haftar, qui combat le gouvernement libyen reconnu par l'ONU, a quitté Moscou mardi matin sans signer la trêve paraphée par son rival, a indiqué la diplomatie russe. La Russie va néanmoins poursuivre ses efforts en vue d'une trêve.
Après des mois de combats pour le contrôle de Tripoli, la situation en Libye est loin d'être réglée. L'homme fort de Tripoli, à la tête d'un gouvernement dit d'entente nationale (GEN) Fayez al-Sarraj, a signé le compromis pour une trève lundi soir, à Moscou, après 7 heures de discussions. De son côté, son adversaire venu de l'Est libyen, Khalifa Haftar a quitté la Russie, mardi 14 janvier, sans parapher le projet d'accord de cessez-le-feu.
Le maréchal Haftar avait demandé lundi soir un délai de réflexion jusqu'à mardi matin avant de signer l'accord formel, mais il est finalement parti de Moscou sans apposer sa signature sur le document. À la manoeuvre pour tenter de trouver une issue au chaos dans lequel la Libye est plongée depuis 2011 : Moscou et Ankara, qui ont convaincu les deux hommes de venir signer.
"A Moscou, on ne s'attendait pas à une véritable avancée"
Pour l'instant, aucune raison n'est invoquée pour expliquer ce départ. "Il n'a absolument rien dit, il est juste parti", commente Elena Volochine, correspondante de France 24 en Russie. "Ce départ peut signifier deux choses : soit il ne signera pas cet accord, comme l'affirme un site Internet proche des armées libyennes de l'est ; soit le maréchal rentre en Libye pour sonder son camp".
"À Moscou, on ne s'attendait pas à ce qu'un accord définitif aboutisse et les experts s’accordent à dire qu’Haftar est déterminé à aller jusqu’à la prise de Tripoli", poursuit Elena Volochine. "Ce qui est important, c’est que les belligérants soient venus jusqu’à Moscou, aient eu cette réunion même s’ils ne se sont pas rencontrés directement. C’est un premier pas mais personne ne s’attendait à une véritable avancée"
La Russie poursuit ses efforts
Loin d'être découragée, la Russie reste mobilisée. Le ministre russe des affaires étrangères, Sergueï Lavrov, a déclaré dans la foulée du départ du maréchal Haftar que la Russie poursuivrait ses efforts en vue d'une trêve. Une prochaine étape est désormais déterminante : la conférence de paix organisée sous l’égide de l’ONU à Berlin, dimanche prochain.