SenePlus | La Une | l'actualité, sport, politique et plus au Sénégal
23 juillet 2025
VIDEO
"LA MONNAIE UNIQUE DE LA CEDEAO N'EST PAS L'ALTERNATIVE"
Comment le Fcfa est-il né ? Qu'est-ce que la garantie française ? Comment analyser la portée des réformes annoncées par les présidents Ouattara et Macron ? Éléments de réponse avec l'économiste Ndongo Samba Sylla
L'économiste Ndongo Samba Sylla fait la génèse du Fcfa et décrypte le sens des réformes annoncées le 21 décembre dernier à Abidjan.
PAPE ALÉ NIANG, LA CONNIVENCE ASSUMÉE
Taxé aujourd'hui de pro-Sonko pour sa proximité avec le leader de Pastef, Pro-Macky et Tanor Boy hier, le journaliste de la Sen TV jongle entre connivence et neutralité journalistique
"Un journaliste ça lèche, ça lâche puis ça lynche", disait le journaliste français, Jean-François Kahn parlant de la "connivence irréversible" entre journalistes et politiques. La proximité tant décriée entre le journaliste Pape Alé Niang et le leader politique Ousmane Sonko serait à ranger dans ce registre. Pour beaucoup, notamment le camp du pouvoir, entre la nouvelle recrue de la Sen Tv et le leader de Pastef, les relations repoussent les bornes de la neutralité journalistique et semblent épouser les formes d'un "Je t'aime, moi aussi". Au point qu'ils se demandent si les deux hommes ne sont pas des "associés".
Le journaliste a fini de faire de Sonko son client favori dans les différentes émissions politiques qu'il anime. Que ce soit à la 2Stv ou à Sen Tv et même à Walf Tv où il a fait un bref passage le temps de la présidentielle du 24 février 2019, Pape Alé est l'un des rares, sinon le seul journaliste à qui Ousmane Sonko accorde la primeur de ses sorties. Le 31 décembre 2019, bis repetita ! Le député a décrypté pour Sen Tv, le message à la nation du président de la République, sur invitation du même Pape Alé Niang qui avait fait de lui le premier invité de son émission Face à Pape Alé, il y a moins de deux mois.
De quoi raviver les suspicions sur leur "supposée" connivence, après l'épisode Dakar matin, le site qu'Ousmane Sonko a cédé (avec le même nom de domaine et le même hébergement) à Pape Alé Niang. La plaidoirie à décharge de Moustapha Diakhaté sur Facebook semble enfoncer davantage le journaliste- supposé être à équidistance- plus qu'elle ne le dédouane. "Macky Sall bénéficiait du même traitement de la part de Pape Alé quand il était à l'opposition". Ce témoignage de Diakhaté met à nu la propension de l'animateur d'émission politique à tisser des relations très huilées avec les personnalités politiques, notamment celles de l'opposition.
Ami des opposants, adversaire des gouvernants
A l'instar de Franz-Olivier Giesbert (FOG), le connivent et assumé ancien directeur du Figaro et du Point, Pape Alé gère ses sources, peut importe les critiques. Ce qui l'importe en dernier ressort, ce sont les informations dont il peut bénéficier de leur part. "Un homme politique c'est une source, non ! Bah, alors ! Ce que ces gens racontent ne m'ébranle guère. Je fais les choses comme je les sens", rouspète-t-il, foulant au pied les principes sacro-saints de la neutralité journalistique.
L'auteur du livre-révélation sur la vie privée de son ami Jacques Chirac intitulé 'La tragédie du président' (2006) avait en son temps décidé de flirter avec le pouvoir, en déclarant ouvertement : "moi, je baise avec le pouvoir". Pape Alé Niang, lui, a décidé de fricoter avec l'opposition et les plus en vue d'entre eux : hier Macky Sall et Tanor Dieng, aujourd'hui Ousmane Sonko et Khalifa Sall.
A chaque moment de la vie politique, il a un leader de l'opposition de premier plan avec qui il entretient des relations privilégiées, et très souvent de façon ouverte. Un choix clairement assumé par le concerné. "Qu'on me taxe de connivent ne me dérange point. Ce genre de pression ne m'empêchera pas de faire ce que je veux faire. Ils m'ont taxé de pro-Tanor quand j'étais à Sud Fm, ils m'ont taxé de pro-Idy, Pro-Macky, maintenant c'est pro-Sonko, demain peut-être ce sera pro quelqu'un d'autre. Les partisans de Macky Sall qui soutiennent ces propos aujourd'hui, quand je les fréquentais de 2011 jusqu'en 2013, ils ne m'ont jamais critiqué, alors que les gens du pouvoir me taxaient de connivent", peste-t-il.
Quitter la presse
Pour se défendre, Pape Alé Niang rappelle que "comme Sonko en 2019, le 31 décembre 2011, Macky Sall était sur mon plateau, il a fait deux heures de temps et cela n'avait pas créé tout ce tollé". Et lorsque toutes les télévisions refusaient d'inviter Moustapha Cissé Lô, lors du congrès d'investiture de Macky Sall, ajoute-t-il, c'est lui qui lui a aménagé le plateau de l'émission Çamedit mag pour qu'il lise la résolution. "Quand on remettait à Macky Sall la légion d'honneur en France, je suis le seul journaliste à avoir filmé la cérémonie, c'est vous dire qu'on était très proche", confie-t-il.
C'est que Pape Alé Niang a fini de se faire une religion en matière de journalisme. Sa conviction est qu'une amitié haut placée ne saurait entacher la liberté d'un journaliste. "Un homme politique est une source d'information. Maintenant, le traitement qu'on fait des informations qu'il nous donne dépend de nous journalistes", rembobine-t-il.
Titulaire d'un diplôme supérieur de journalisme et communication ainsi que d'une maîtrise en sociologie, Pape Alé qui prépare un master en relations internationales n'écarte pas de quitter la presse. L'une des principales raisons, c'est cette posture d'éternel incompris qui lui colle à la peau depuis le début de sa carrièrre.
LES MAREYEURS DECRETENT UNE GREVE ILLIMITEE A PARTIR DU 15 JANVIER
Les Mareyeurs ont décrié la surtaxe au niveau des lieux de pesage depuis l’arrivée du nouveau ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye.
Les membres de l’union nationale des mareyeurs du Sénégal vont partir en grève illimitée à partir du 15 janvier. lors d’une rencontre à Joal, ils ont décrié la surtaxe au niveau des lieux de pesage depuis l’arrivée du nouveau ministre de la Pêche et de l’Economie maritime, Alioune Ndoye.
Le secteur de la pêche, plus particulièrement la commercialisation des produits halieutiques, risque de connaître une paralysie totale. Si l’Etat ne règle pas leurs problèmes, les mareyeurs ont menacé, le week-end dernier, d’observer une grève illimitée à partir du 15 janvier. Et ils ne comptent arrêter leur mouvement d’humeur que quand leurs revendications seront satisfaites. En effet, ils exigent qu’il soit mis un terme à la surtaxe au niveau des lieux de pesage des camions.
Depuis l’arrivée du nouveau ministre de la Pêche Alioune Ndoye, les mareyeurs disent vivre un calvaire. Pourtant, clament-ils, un consensus avait été trouvé avec l’ancien ministre Omar Guèye de sorte que les camions qui n’étaient pas en surcharge payaient 2000 FCfa. «Mais depuis l’arrivée d’Alioune Ndoye, tel n’est plus le cas. Désormais, le pesage au niveau des ponts bascules se fait par acier, ce qui entraîne des conséquences graves pour nos activités. Un acier peut avoir un surpoids, alors que la charge totale du camion reste normal. Or, si tel est le cas, on nous impose de payer pour chaque kilogramme 20 000 FCfa francs d’amende», fulmine Pape Ibrahima Diao, président de l’Unms. «Au niveau de chaque point de pesage, on nous oblige à descendre le produit, ce qui entraîne le dégel car le poisson frais nécessite beaucoup de glace. Non seulement nous perdons beaucoup de temps pour le pesage, mais nos produits sont souvent endommagés. Or, quand on effectue un voyage vers certains endroits comme Tambacounda, il n’y a pas d’usine de glace sur la route pour renforcer la congélation. C’est pourquoi certains parmi nous perdent la qualité de leurs produits à l’arrivée», peste le président des mareyeurs du Sénégal. Auparavant, renseigne-til, seuls les camions pesant plus de 22 tonnes devaient passer au niveau des ponts bascules. «Paradoxalement, les camions frigorifiques dont le poids varie entre 15 à 17 tonnes sont obligés d’y passer», affirme-t-il.
Une décision que Pape Ibrahima Diop juge inacceptable. Embouchant la même trompette, le président des délégués des marché de poissons soutient que cette décision de l’Etat et de la société Afrique pesage a été surprenante pour les mareyeurs déterminés à lutter contre cette « injustice ». Selon Mamadou Sow, membre de l’Unms et président des délégués du marché central aux poissons, «on ne sait pas pourquoi l’Etat a fait ce revirement. Aujourd’hui, cela a des conséquences néfastes sur nos produits. Quand il quitte Joal pour se rendre à Dakar, le mareyeur cherche le plus souvent un bénéfice de 100.000 Fcfa. Malheureusement, quand il passe au niveau du pont bascule, on lui réclame 280 000 FCfa», souligne le président des délégués du marché central.
La surtaxe au niveau des ponts bascule n’est que la goutte d’eau qui a fait déborder le vase, car les mareyeurs ont toujours dénoncé les tracasseries routières et l’insuffisance de marchés aux poissons à travers le Sénégal. «Nous payons nos cartes de mareyeur qui sont extrêmement coûteuses. En plus de cela, nous subissons des tracasseries routières. Et comme si cela ne suffisait pas, on vient nous imposer un lourd fardeau qu’on ne peut pas supporter», se lamente-t-il.
Par Seydina Bilal DIALLO
BONNES ACTIONS ET OSTENTATIONS
Le «cleaning day» s’est vite transformé en «cleaning challenge » des responsables de la mouvance présidentielle, notamment des apéristes. En lieu et place d’une pédagogie par l’exemple, les politiciens ont rivalisé d’ardeur sur « Facebook »
Un esprit malsain dans un corps d’apparence saine. Sinon rien ne peut justifier que tous ces gens veuillent politiser la Journée nationale de nettoiement avec des interventions dans tous les sens. Si cela ne pouvait manquer, le seul discours symbolique du chef de l’Etat pourrait suffire en cette journée qui devrait marquer un nouveau départ dans le processus de changement de comportements et de préservation de l’environnement et du cadre de vie.
En demandant à ses ouailles de ne pas venir chez lui, Macky Sall a bien compris que ces derniers pourraient dévoyer son initiative et la transformer en une tribune politicienne. Malgré les mises en garde du chef de l’Etat, c’était tout comme. En effet, les responsables politiques du pouvoir, pour la plupart, n’ont pas osé faire le déplacement à Mermoz. Cependant, ils ont mal décrypté le message du chef de l’Etat ou n’ont pas bien compris l’essence d’une telle journée. Que l’on veuille ou pas, ils ont politisé l’affaire.
Le «cleaning day» s’est vite transformé en «cleaning challenge » des responsables de la mouvance présidentielle, notamment des apéristes. L’ostentation a ainsi pris le dessus sur la bonne action. En lieu et place d’une pédagogie par l’exemple, les politiciens ont rivalisé d’ardeur sur « Facebook »; chacun feignant d’être plus actif que l’autre sur le terrain des ordures. Ils ont de ce fait pollué le réseau social, armés de pelles, râteaux, et entourés de leurs différents états-majors politiques. Des mises en scène pour occuper l’espace public, chacun tentant de jeter son grain de sel dans l’affaire. Une manière de dire : «Me voilà chef ! J’ai suivi le mot d’ordre !» Ils pouvaient nous épargner des discours et surtout aider à ne pas donner l’image que c’est une affaire «apéro-apériste».
Rien que par l’accoutrement de certains, on pouvait comprendre que leur objectif était moins de rendre propre leur espace que de se rendre visibles. On n’a pas besoin d’être technicien de surface pour savoir que nettoyer exige un certain code vestimentaire. Mais comment porter un Caftan et être à l’aise dans cette action citoyenne ? De tout cela ressort une réflexion : faire de sorte que ces actions soient alliées à un travail d’éducation et de sensibilisation. Ces valeurs d’hygiène et de propreté doivent être inculquées à toutes les couches de la société même si l’accent doit être mis sur la jeunesse. Cette éducation au civisme est fondamentale. Le défi est aujourd’hui d’éduquer les gens au patriotisme et au don de soi pour la nation. Si ce pari est réussi, les actes seront légion et les mots économisés.
out compte fait, l’initiative demeure bonne et son organisation n’en serait que plus bénéfique pour le pays. Du reste, les grandes artères et autres points centraux de la capitale font peau neuve. Cependant, l’appropriation de l’action, l’engouement populaire à l’image du Set Setàl des années 1990 reste un défi. Aujourd’hui, on est loin de cet élan populaire où tout le monde sortait pour nettoyer les rues et ruelles, peindre les murs, construire des monuments etc.
Pourtant les bras ne manquent pas avec ces milliers de jeunes sans emplois dans les différents quartiers de la banlieue. Peut-être qu’une meilleure implication des imams, chefs de quartiers, chefs coutumiers et traditionnels, mouvements associatifs aurait eu plus d’impact que cette course des politiciens pour plaire au chef de l’Etat. Plutôt que de laisser croire que c’est un effet de mode, il faudrait préparer les Sénégalais à la préservation de l’environnement et du cadre de vie. Des secteurs qui d’ailleurs peuvent être transformés en de puissants leviers économiques.
AMINATA TOURE AU SECOURS DE MACKY ET DU REGIME
Invitée hier de l’émission «Grand Jury» sur la «Rfm», Aminata Touré s’est employée à démonter les attaques dont font l’objet le Président Macky Sall et son régime sur le 3e mandat présidentiel, la campagne arachidière et le coût de l’électricité
Invitée hier de l’émission «Grand Jury» sur la «Rfm», Aminata Touré s’est employée à démonter les attaques dont font l’objet le Président Macky Sall et son régime à propos notamment de la question du 3e mandat présidentiel, des couacs de la campagne arachidière et de la hausse du coût de l’électricité. la présidente du conseil Economique, Social et Environnemental (Cese) s’est prononcée également sur les intentions qu’on lui prête de vouloir succéder à Macky Sall à la tête de l’Apr et du pays.
Sujet à de nombreuses critiques à cause de sa fameuse réponse «ni oui ni non», le Président Macky Sall peut compter sur le soutien de la présidente du Conseil Economique, Social et Environnemental (Cese). Aminata Touré a profité hier de son passage à l’émission «Grand Jury» sur «Rfm» pour s’étonner des indignations suscitées par la sortie du chef de l’Etat auprès de l’opinion. «Le Président Macky Sall a dit ce qu’il devait dire sur ce sujet depuis longtemps.
Lors de cette conférence de presse qui a duré 2h de temps, il a parlé de questions essentielles pour la nation. A mon avis, il a déjà dit ce qu’il avait à dire sur cette question du 3e mandat qui revient toujours. Cela dit, je comprends cette polémique, parce que c’est un sujet qui fait vendre», affirme l’ex-Première ministre qui estime que la préoccupation du Président actuellement, c’est de se concentrer sur les problèmes des Sénégalais. «L’élection présidentielle, c’est d’ici 4 ans. Vous pensez qu’il ne faut faire que de la politique jusqu’en 2024, alors que les préoccupations des Sénégalais sont là. Je pense qu’il veut se concentrer sur le travail qu’il doit délivrer. La question politique sera abordée en temps voulu. Cette question semble vouloir faire l’actualité de manière récurrente. Et je comprends que ça puisse l’énerver, parce qu’il se dit qu’on lui posera cette question quoi qu’il fasse», argue Mimi Touré. Interrogée sur ses ambitions politiques au cas où Macky Sall ne se présenterait pas en 2024, la Présidente du Cese rétorque : «Nous n’y sommes pas encore. J’ai déjà dit que j’ai trouvé un peu indécent qu’on puisse parler de ce sujet.
A propos des rumeurs selon lesquelles elle rêve de succéder à Macky Sall, elle indique : chacun est libre penser ce qu’il veut. Et le moment venu, précise-t-elle, les gens auront leur réponse à cette question. S’agissant toutefois des ambitions prêtées au ministre des Affaires étrangères Amadou Bâ, Aminata Touré déclare : «Les gens sont en politique, pas pour regarder passer le train. Tout le monde a des ambitions légitimes. Si vous avez l’âge requis et les conditions, pourquoi pas ? Mais ce n’est pas encore le moment pour poser cette question.»
«SI LES CHINOIS ACHETENT A 250 FCFA LE KG, C’EST BENEFIQUE POUR LES PAYSANS»
Malgré les nombreux couacs notés dans la présente campagne de commercialisation d’arachide, Aminata Touré refuse d’être gagnée par le pessimisme et de prédire le chaos pour la Sonacos. «Une grande partie de nos concitoyens vit de l’arachide. Lorsque des opérateurs chinois proposent un prix supérieur au 210 Fcfa fixé par l’Etat, on ne dira pas aux paysans de ne pas leur vendre, puisque c’est la loi de la demande et de l’offre. La Sonacos va se mettre à niveau et également acheter à 250 FCfa, prix auquel achètent les Chinois. Il faut se rappeler qu’il y a une année où si les Chinois n’étaient pas venus, on serait resté avec notre arachide entre les mains.
Donc si l’Etat fixe un prix à 210 FCfa et que des privés viennent pour acheter à 250 FCfa, c’est bénéfique pour les paysans. On ne peut qu’être content que la majorité de nos concitoyens gagnent plus d’argent», clame la patronne du Cese. Cependant, dit-elle, «un rectificatif a été fait et a permis à la Sonacos d’acheter à 250 FCfa. Ce qui va équilibrer les choses». Alors que beaucoup de Sénégalais s’offusquent de la hausse du prix de l’électricité, Mimi Touré tente de désamorcer la bombe en jouant les sapeurs-pompiers. A cet effet, elle invite les populations à jeter un regard dans le rétroviseur. «Depuis 7 ans, il n’y a pas eu de hausse du prix de l’électricité.
Avant, on avait au moins deux hausses par an. Donc, je pense que le Président Macky Sall a fait beaucoup d’efforts pour maintenir le prix de l’électricité à son niveau de 2012», argue-t-elle. Sur ce, elle ajoute qu’il n’existe pas d’économie sans hausse. «D’autant qu’il y a la pression de la hausse du prix du pétrole entre autres. Je compatis avec tous ceux qui subissent cette hausse, parce que personne n’aime une hausse. Mais il faut aussi savoir que les couches vulnérables ne sont pas touchées. Car si vous avez des factures qui vont jusqu’à 35 000 FCfa, cela signifie que vous n’avez pas subi de hausse. Il se trouve parfois aussi que l’on doit équilibrer les agrégats économiques. C’est ce qui permet, lorsque la subvention n’est pas aussi grande, de mettre cet argent dans l’électrification rurale, avec l’objectif d’avoir une électrification universelle en 2023. Mais il n’y a aucun consommateur qui aime la hausse des prix, que ce soit l’électricité ou un quelconque produit», reconnaît la présidente du Cese.
DIATTARA SOMME L’ETAT DE REVERSER LES PARTS DEVOLUES AUX COLLECTIVITES LOCALES
C’est à l’unanimité que le conseil départemental de Thiès a voté son budget 2020. une occasion pour le Premier Vice-président Yankhoba Diattara de rappeler à l’Etat son devoir de reverser les parts dévolues aux collectivités locales
C’est à l’unanimité que le conseil départemental de Thiès a voté son budget 2020. une occasion pour le Premier Vice-président Yankhoba Diattara de rappeler à l’Etat son devoir de reverser les parts dévolues aux collectivités locales dans les impôts et taxes payés par les exploitants miniers.
Le vote du budget du Conseil départemental de Thiès, ce weekend, a été l’occasion pour Yankhoba Diattara, premier Vice-président de l’institution, de rappeler à l’Etat son devoir de reverser aux collectivités locales leurs parts dans les impôts et taxes payés par les exploitations minières.
En effet, l’Etat encaisse ces impôts et taxes et oublient de reverser aux collectivités les fonds dits miniers. «Nous sollicitons que les fonds miniers puissent être mis en place et à la disposition des collectivités locales », affirme Yankhoba Diattara.
Pour lui, il s’agit de fonds destinés aux investissements donc à la prise en charge des préoccupations majeures des populations. Et les exploitants miniers paient régulièrement les impôts et taxes à l’Etat et c’est à ce dernier de reverser les parts dévolues aux collectivités locales. Il ajoute : « C’est l’occasion de renouveler cette requête auprès des autorités. Les élus qui sont dans les différentes institutions se sont d’ailleurs engagés à porter ce plaidoyer pour que ces fonds soient reversés aux collectivités locales. » Yankhoba Diattara a cependant salué une innovation majeure signée par le Ministère des Collectivités Locales qui a procédé à la notification aux collectivités locales des fonds de dotation et des fonds de concours, avant la fin de l’année 2019 et ce pour le compte de l’année 2020. D’après lui, c’est une innovation qu’il faut saluer et encourager d’autant plus qu’une légère augmentation de ces fonds a également été constatée.
En effet, les fonds de dotation du conseil ont connu une hausse de 8 millions de FCfa et les fonds de concours de 13 millions de FCfa. « C’est un effort de l’Etat qu’il faut poursuivre et nous espérons que cette initiative entre dans le cadre de la matérialisation des propos du Chef de l’Etat qui avait dit devant les élus que rien ne serait plus comme avant », a notamment déclaré Yankhoba Diattara. C’était dans le cadre de la session ordinaire du conseil départemental, consacré au budget 2020.
Ledit budget, qui s’équilibre en recettes et en dépenses à la somme de 382 millions de FCfa, a été voté à l’unanimité. Il a souligné les efforts faits par le conseil dans le domaine de l’éducation et qui seront poursuivis. C’est ainsi qu’un lycée a été créé dans chaque commune du département de Thiès. Et dans le domaine de la santé qui constitue un axe prioritaire, des maternités ont été réalisées et des postes de santé réhabilités presque dans toutes les communes du département. Il affirme que ces efforts dans les secteurs prioritaires que sont l’éducation et la santé vont se poursuivre au courant de 2020. Mais d’autres secteurs seront également pris en charge. C’est ainsi qu’il a été décidé d’octroyer à la commune de Khombole une enveloppe de 20 millions de FCfa, pour la réhabilitation du stade municipal, qui est une vieille revendication des jeunes de la localité. Dans le secteur du genre et de l’équité, des efforts seront également faits, avec l’achat de moulins à mil destinés au monde rural. Les zones périphériques commencent à s’intéresser à ces machines et le conseil a souhaité que les quartiers périphériques de Thiès soient intégrés dans ce processus. Mais selon lui, ce sont les maires qui doivent aussi faire des efforts dans ce sens, d’autant plus qu’ils ont des budgets souvent beaucoup plus consistants que celui du Conseil départemental, et c’est pourquoi cet axe mériterait d’être pris en charge par les maires. Il souligne que cette année, le taux affecté au fonctionnement a été diminué, celui dédié à l’investissement augmenté et il tourne autour de 47% du budget. Finalement, le budget de fonctionnement est de 244 millions de FCfa alors que celui de l’investissement dépasse les 137 millions de Fcfa, et des efforts salutaires ont été faits par rapport à l’exercice précédent.
Sur un autre registré, le Premier Vice-président du Conseil départemental a annoncé que la SAPCO souhaitait nouer un partenariat avec l’institution, pour travailler ensemble sur un document stratégique allant dans le sens de faire de Thiès une ville touristique. Selon lui, il existe des sites assez intéressants pour porter des projets dans ce domaine, qui mériteraient d’être connus et d’être insérés dans la carte touristique du Sénégal.Dans ce cadre, un travail de recensement a été entamé, mais également des visites pour voir les sites les plus pertinents à proposer. A ses yeux, Thiès regorge de potentialités touristiques qu’il faut développer et il existe par exemple la forêt classée, la gare ferroviaire, les manufactures qui pourraient intéresser les touristes. Il s’y ajoute, aux yeux de Yankhoba Diattara, la possibilité de développer le tourisme communautaire.
MACKY DONNE LE TON DU «CLEANING DAY»
Ça y est, le ton a été donné pour le «cleaning day» ou journée (nationale) de nettoiement instauré dans le cadre du programme «Sénégal propre».
Ça y est, le ton a été donné pour le «cleaning day» ou journée (nationale) de nettoiement instauré dans le cadre du programme «Sénégal propre». Le président de la République, Macky Sall, a lancé la journée mensuelle de nettoiement avant-hier, samedi 4 janvier 2020. A ses côtés ou dans leurs villes ou localités respectives, des autorités, ministres, maires et autres élus et responsables se sont investis pour la réussite et débarrasser les voies et espaces publics des immondices et autres objets encombrants. Le président Sall, qui en appelle à la pérennisation de cette activité, car ne pouvant «plus tolérer l’occupation anarchique de l’espace», s’est saisi de l’occasion pour annoncer que des mesures fortes seront prises pour une application rigoureuse de la loi sur le plastique.
La première journée mensuelle de nettoiement, initiée par le président de la République Macky Sall, s’est tenue avant-hier, samedi 04 janvier 2020. A la tête de nombreuses autorités, le chef de l’Etat a lancé le «cleaning day» qui a démarré par un convoi parti de son domicile à Mermoz jusqu’à la Place de l’Indépendance. Il avait à ses côtés, entre autres autorités, le ministre de l’Urbanisme, du Logement et de l’Hygiène publique, Abdou Karim Fofana, le gouverneur et le préfet de Dakar, son Envoyée spéciale Me Aïssata Tall Sall et la Première Dame, Mariame Faye Sall.
Pour Macky Sall qui s’est exprimé à différentes étapes de la procession, l’instauration de la journée mensuelle de nettoiement n’est pas une initiative politique, mais plutôt un investissement citoyen, une initiative de conscientisation citoyenne à la propreté et à la gestion de l’espace public. «Il ne s’agit pas d’une activité politique, mais les politiques de tous les bords, les citoyens et les associations se sont mobilisées. Et je voudrais vous rendre tous hommage et vous remercier. C’est ce que je cherchais en instituant cette journée nationale de la propreté», a-t-il soutenu.
LE DEFI DE LA PERENNISATION DU «CLEANING DAY»
En outre, Macky Sall a manifesté son souhait d’arriver à pérenniser la journée. «Nous ne pouvons plus tolérer l’occupation anarchique de l’espace…» «Il s’agit maintenant de pérenniser cette activité, d’entretenir les endroits désencombrés, de les aménager et de faire en sorte que notre capitale, que notre pays soit un espace de vie propre, favorable à l’épanouissement des citoyens», a déclaré Macky Sall qui a lancé un appel aux 13 autres régions qu’il n’a pas pu visiter, en ces termes: «je vais me rendre compte des efforts qui seront faits en matière de propreté. E le Grand Prix du chef de l’État pourra même être gagné par des régions comme Fatick, Kolda, Sédhiou, Ziguinchor, Matam, Louga, etc...»
«LA LOI SUR LE PLASTIQUE SERA APPLIQUEE DANS TOUTE SA RIGUEUR»
A la Place de l’Indépendance, le président Macky Sall qui s’est félicité de ce début d’initiative citoyenne, a remercié tous les acteurs qui se sont résolument engagés, sous la houlette du ministère de l’Hygiène publique et de la mairie de Dakar. Mieux, il a dit que «la loi concernant la gestion des déchets plastiques sera appliquée dans toute sa rigueur. Il faut changer de comportement sur cet aspect lié au plastique», a-t-il insisté. Avant de relever que ces plastiques ont trop fait de mal à notre planète. Pour le Chef de l’Etat, il faut que des mesures fermes soient prises après de nombreuses discussions et échanges sur la question.
Par ailleurs, il a aussi invité les riverains de la Place de l’Indépendance à maintenir cette espace attrayant. «Il faut que cette place redevienne comme un centre d’attractivité pour les citoyens.» Il les a également exhortés à obéir aux règles qui sont du ressort de la municipalité pour que le lieu retrouve son lustre d’antan. «Il y a une législation qui est établie et qui rappelle que c’est le maire de la ville qui définit le Code des couleurs, de la peinture et qu’il faut que ces gens puissent se conformer à cette règle». Il signale en conséquence, que des instructions seront données au préfet pour l’application de cet arrêté.
«PLUS DE GRAVATS DE CHANTIER DANS LES RUES»
Le président de la République est aussi revenu sur sa volonté de mettre en place une Brigade spéciale pour lutter contre l’occupation anarchique. Celle-ci sera dotée de moyens juridiques et de matériels pour surveiller et accompagner ces actions sur le désencombrement, mais aussi veiller sur la gestion des gravats de chantiers. Le président Sall a estimé qu’«il est inadmissible de laisser ces gens abandonner leurs gravats de chantier dans les rues», a-t-il prévenu.
SONKO ET LES PATRIOTES DÉJÀ EN 2024
Le Parti politique Pastef/ Les «Patriotes» a célébré avant-hier, samedi 4 janvier, sa rentrée politique coïncidant avec son 6e anniversaire à travers un vaste rassemblement.
Le Parti politique Pastef/ Les «Patriotes» a célébré avant-hier, samedi 4 janvier, sa rentrée politique coïncidant avec son 6e anniversaire à travers un vaste rassemblement. Cette rencontre tenue au terrain de Sacré 3, sis dans la commune de Mermoz-Sacré cœur, a été l’occasion pour les «Patriotes » de sonner la mobilisation pour la prochaine élection présidentielle de 2024.
Une rentrée politique aux allures d’investiture du candidat Ousmane Sonko à l’élection présidentielle de 2024 : voilà que les militants du parti politique Pastef/Les «Patriotes», venus massivement prendre part au sixième anniversaire de leur formation politique, le samedi 4 janvier dernier, ont présentée au terrain de Sacré 3 sis dans la commune de Mermoz-Sacré cœur.
Pour cause, ils ont profité de cette rencontre pour se projeter déjà dans la prochaine élection présidentielle de 2024. L’appel à la mobilisation des militants et des Sénégalais pour la victoire en 2024 du candidat Sonko, classé troisième avec plus de 15% des suffrages lors de la présidentielle du 24 février 2019, a été même au cœur des interventions de tous les responsables de cette formation qui se sont succédé au micro.
Invité à prendre la parole au nom des entités membres de la coalition «Jotna» qui avait porté la candidature du leader de Pastef lors de la dernière présidentielle, Dr Abdoulaye Niane, coordinateur de ladite coalition a invité les Sénégalais à soutenir Sonko pour mettre fin à la souffrance des Sénégalais et les autres formations politiques à les rejoindre dans la marche vers 2024. Une année dont le responsable de la jeunesse patriote du Sénégal, Babacar Ndiaye, invite d’ailleurs les jeunes à «faire leur propre affaire».
Abondant dans la direction, Maïmouna Ndiaye, présidente des femmes de Pastef a affirmé l’engagement des femmes à accompagner le candidat Ousmane Sonko jusqu’au bout.
Pour sa part, Birame Soulèye Diop, administrateur de Pastef toujours en perspective de la prochaine élection présidentielle de 2024 a invité les «Patriotes» à se mobiliser pour la réussite de la «Campagne bokk na» destinée à collecter 10 milliards pour le financement des activités du parti jusqu’à la prochaine élection présidentielle. «Cet argent n’est pas pour Sonko mais pour le financement des activités du parti jusqu’à 2024», a-t-il insisté.
Prenant la parole à son tour, Ousmane Sonko dans un long discours où il a abordé beaucoup de thèmes dont entre autres, la dernière élection présidentielle dont le processus a été piégé par le candidat du parti au pouvoir et qui a permis sa victoire, le renouveau politique au Sénégal incarné par Pastef et la prochaine présidentielle.
Sur ce dernier point, le leader de Pastef, se disant convaincu de sa victoire en 2024, a invité les « Patriotes » à participer massivement à la campagne de collecte des fonds nécessaires pour arriver à la victoire finale mais aussi à élargir les bases de leur formation à travers la vente des cartes de membres. Par ailleurs, Ousmane Sonko toujours dans la dynamique de massification a également invité ses militants à se garder des attaques avec leurs camarades militants de l’opposition.
Abordant le point relatif au débat sur le troisième mandat de l’actuel chef de l’Etat, Ousmane Sonko a appelé également ses camarades et partisans à ne pas tomber dans le piège des partisans du régime en place.
Rappelant que Wade avait fait une troisième candidature sans pourtant autant obtenir un troisième mandat, il lancera : «Que personne ne vous embarque dans le débat de troisième mandat. Ils veulent mettre dans nos têtes que s’il (Macky Sall) dépose une candidature, son Conseil constitutionnel va la valider. L’élection 2024, c’est l’affaire du peuple. Si ce peuple le regarde dire qu’il sera candidat, ce sera l’affaire du peuple. Mais ce qu’on lui dit, nous, c’est que candidat ou pas candidat, ils vont dégager en 2024».
Par Amadou Lamine Sall
POUR UN ULTIME DIALOGUE NATIONAL FONDATEUR !
C’est une volonté politique présidentielle à la rencontre d’autres volontés politiques et de forces sociales qui ont souhaité, ensemble, s’unir autour d’une plateforme responsable, porteuse d’avenir et d’histoire.
C’est une volonté politique présidentielle à la rencontre d’autres volontés politiques et de forces sociales qui ont souhaité, ensemble, s’unir autour d’une plateforme responsable, porteuse d’avenir et d’histoire. Certains diront que nous en avions déjà une qui sera difficile à égaler : les fameuses et légendaires Assises nationales. Mais rien n’empêche que les résultats et les trouvailles de ces dernières, bien longtemps après, puissent servir, être convoqués sur la table du dialogue, être débattus, triés s’il le fallait, améliorés, amendés, approuvés. C’est un raccourci considérable ajouté à ce que seront les nouvelles propositions issues de l’expérience démocratique des dernières années des mandats du Président Macky Sall.
L’essentiel est d’aller au concret, au consensus, à ce définitif durable qui sera enfin le lit de notre loi fondamentale. Il est temps ! Tout, tout doit être pris en compte, surtout dans la réforme profonde de nos institutions juridiques et politiques. Puissions-nous enfin mettre en œuvre une réforme optimale et durable de nos institutions, afin de pouvoir réserver nos forces et nos réflexions à un développement à notre portée et une démocratie enfin libérée de contraintes primaires et obsolètes.
La vérité est que, en l’état, notre Constitution est encore fragile, inachevée, errante, presque corrompue par des contestations récurrentes devant des juridictions à qui le Droit et ses libertés d’interprétations donnent légitimement la possibilité de se déclarer incompétentes pour trancher telles ou telles questions. On devrait pouvoir mettre fin à de telles impasses qui ouvrent sur des accusations, des doutes fondées ou infondées. Les conclusions du Dialogue national doivent nous conduire à une vie politique désormais solidement gouvernée par des organes juridiques et institutionnels garantissant sans détour les libertés individuelles et celles de la justice, sans ôter à l’État son autorité et son pouvoir de veille publique. Il s’agit d’un équilibre des forces qui ne conduit ni à humilier la puissance publique ni à limiter les libertés individuelles, citoyennes, politiques. Bien sûr que nous cherchons l’idéal en sachant qu’il n’existe pas, mais nous pouvons nous en approcher tous ensemble si nous le voulons.
Divisés, nous ne l’atteindrons pas. Seul un consensus fort et généreux nous conduira à des réformes humaines, justes, décisives et partagées. Les Présidents à venir dans les 50 ans, doivent trouver cette page close. Nous ne pouvons pas recommencer un Dialogue national avec chaque Président élu ! Voilà ce à quoi le Dialogue national doit tenter de réussir.
Macky Sall, à l’issu de ce Dialogue national, devrait nous offrir, armé d’un bel et généreux esprit, son arbitrage, dans une vision audacieuse de l’avenir qui aura fait avec courage le bilan politique, culturel, économique, social des réussites et des échecs vécus par notre nation depuis l’indépendance. Il s’agit de libérer enfin notre pays et pour de bon de ses maladies infantiles et démoniaques qui ont gelé ce que devaient être les avancées démocratiques, politiques, culturelles, économiques et sociales du Sénégal. Notre mémoire a du mal à effacer l’article 35 institué par Senghor. Quand nous en avons parlé ensemble, je me rappelle, il m’a dit ceci : « Si c’était à refaire, je ferai la même chose ».
Puis, il m’a expliqué pourquoi il aurait refait la même chose. J’ai compris que c’est sa propre vision politique qui me parlait, alors qu’il avait choisi comme successeur en ces temps-là, un homme qui était bien éloigné de la politique, mais qui a ensuite appris très vite à s’en servir. Il y eut ensuite la candidature de trop du Président Diouf au suffrage universel en 2000, après un peu plus de 19 ans au pouvoir. Mais cela fut presque effacé par sa stature d’homme d’État et l’acceptation de sa défaite dans le noble accueil fait à son successeur.
En oeuvrant contre sa majorité, il avait marqué favorablement l’histoire. Mais moins noble fut l’insoutenable tentative du Président Wade de modifier la Constitution pour une cause d’un autre temps du monde. L’on se souvient comment le peuple y mit un terme. Il nous faut maintenant, nourris des expériences du passé, refermer la page des blessures et laisser les chemins libres.
Ce qui ferait de la politique un humanisme intégral, c’est la rencontre entre des femmes et des hommes qui, au delà de leurs divergences d’opinion, restent dans le respect des uns et des autres comme acteurs complémentaires bien qu’opposés, au service d’un même peuple. La politique est devenue fille de l’affrontement et du rejet de l’autre. Ce rapport doit changer. L’apaisement et le vivre ensemble doivent prévaloir. La culture, c’est à dire l’élévation de l’esprit, peut y aider. Ce sont là mes vœux pour 2020 à la classe politique sénégalaise.
La politique est devenue un art que tant de monde pratique si mal, que même les plus doués et les plus policés n’arrivent plus à bien le pratiquer. Il faut mettre le pouvoir, ses mirages et sa force trompeuse, sous la douche et les laver à grande eau.
Ce pays n’est pas une lettre privée scellée. Nous devons tous pouvoir la lire ensemble. « Au sol », si « un carreau manque », on le voit. Nous sommes tous ce carreau qui manque quand nous nous détournons de la gouvernance de notre pays ou que la nature de la gouvernance nous en détourne. Ce pays a besoin de chacun de ses enfants. Personne ne doit manquer.
Il nous faut désormais un pays sorti des majorités meurtrières, sorti des interminables arbres à palabres, sorti des prêches de tous ces prophètes sans Coran, sans Bible, sans l’aval d’une seule sourate révélée. Ce pays mérite mieux et peut mieux. Si le pétrole et le gaz ont été exploités sous l’ère du Président Macky Sall par l’horloge de Dieu, quelque chose de plus grand peut encore nous arriver : une réforme décisive et historique de nos institutions, afin que personne ne puisse douter d’un patrimoine laissé à notre pays par un Chef d’État qui aura cherché et voulu le changement moins que la gloire.
Notre peuple écorché et éprouvé par la politique continue néanmoins de gravir la montagne en rejetant toute « mystique négative », de gravir l’esprit par les meilleurs et les plus reposés d’entre nous, car c’est par l’esprit que nous devancerons le mieux l’avenir de notre si cher pays, en ayant moins peur, en criant moins, en critiquant moins tout ce qui ne vient pas de soi, en ne faisant pas de l’argent notre Dieu, en ne faisant pas de la politique la clef de la fortune, en chassant la vanité et l’orgueil tapis en chacun de nous, en haïssant moins nos adversaires d’un combat et en travaillant plus.
Puisse le Dialogue national à la rencontre des solides Assises nationales d’hier, faire le ménage à la rencontre d’une volonté politique déjà affirmée d’un président de la République qui a fait le pari de bâtir avec ses concitoyens une « mémoire du futur », pour que la politique, ceux qui s’en nourrissent et le peuple seul mandataire du pouvoir, ne s’appauvrissent plus mutuellement. Ne reculons pas ! Recréons et réinventons ensemble notre pays !
Puisse justement le « Prix Macky Sall pour le dialogue en Afrique » revenir à son parrain en 2020 - une première ! - pour avoir initié et porté un puissant et difficile processus jusqu’à terme et que son peuple et l’Afrique auront unanimement validé et reconnu comme une belle page d’histoire qui s’ouvre !
Tous mes vœux aux Sénégalaises et Sénégalais !
A Paris, lors de l’anniversaire de Présence Africaine en 2019, le Président Sall a dit placer son mandat sous le magistère de la Culture. Nous avons tous applaudi. Mes pensées émues vont à tous nos artistes, poètes et écrivains disparus. Puisse Monsieur le ministre en charge de la Culture bâtir dans Dakar une stèle de la mémoire au nom de tous nos grands créateurs morts à qui nous devons souvenir, reconnaissance et recueillement. Aux vivants, les semeurs de rêves et flûtistes de l’âme, nous disons notre affection et notre respect pour avoir toujours tenu hors de l’eau la tête de ce pays de proue têtue et de prière sûre.
Monsieur le président de la République, « la nuit vient de tomber » mais rassurez-vous « elle ne s’est pas fait trop mal ». Puisse le Dialogue national s’accomplir et que le jour qui se lève soit resplendissant !
par Amadou Lamine Sall
poète
Lauréat des Grands Prix de l’Académie française
145 UNIONS SCELLÉES À YOFF SAMEDI
Recommandée par le Mahdi Seydina Limamoulaye fondateur de la communauté Layenne et mise en application par le 3e khalife Baye Seydi Thiaw Lahi en 1984, la célébration des mariages collectifs chez les Layenne a encore vécu avant-hier, samedi.
Recommandée par le Mahdi Seydina Limamoulaye fondateur de la communauté Layenne et mise en application par le 3e khalife Baye Seydi Thiaw Lahi en 1984, la célébration des mariages collectifs chez les Layenne a encore vécu avant-hier, samedi. Ce sont 145 couples qui ont été unis en une après-midi pour le meilleur et pour le pire.
Retour sur le sens d’une pratique consacrée.
C’est sous la direction de Imam Mouhamadou Lamine Lahi, imam Seydina Lahi et de Baye Ndjin que la cérémonie s est tenue à Yoff. Venus de partout du Sénégal, ils étaient des milliers de talibés Layennes à répondre à cet appel devenu une institution pour cette communauté. Suivant les normes établies par l’ Islam pour sceller un mariage musulman, ce sont 145 couples qui ont été unis. Une occasion pour l Imam Mouhamadou Lamine de rappeler “ l importance du mariage et ce qui revient à chacun dans le couple. Mais aussi, les recommandations du bon dieu à chaque musulman” .
A noter qu’a l’origine, c’est Seydina Limamou Lahi (asws) qui recommandait de donner les jeunes filles en mariage très tôt pour les protéger contre toutes formes de dépravation des mœurs au cours de leur croissance. Il soutenait “avoir visité le Paradis et n’y avait trouvé aucune femme non mariée”. C’est pourquoi suivant son enseignement, les jeunes filles de la communauté Ahloulahi sont données en mariage le jour même de leur baptême.
Toutefois, il faut préciser que ce mariage n’est ni un mariage précoce ni un mariage forcé. En effet, les jeunes filles données en mariage ne pourront rejoindre le domicile nuptial (ou consommer leur mariage) qu’une fois qu’elles auront atteint l’âge requis (autour de 20 ans en général) sans y être forcée toutefois. Maintenant, si à l’âge adulte, elles n’éprouvent aucun sentiment pour celui à qui leur main avaient été donnée le jour de leur baptême, on met fin audit mariage.
L’avantage étant que durant toute sa vie, la jeune femme a grandi dans l’idée d’être dans les liens sacrés du mariage et donc d’appartenir déjà à un homme bien précis. Ce qui fait qu’elle ne s’ouvre à aucune forme de dépravation ou tentation etc.