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2 octobre 2025
par Karim Wade
JE CROIS À LA RÉSILIENCE DE NOTRE PEUPLE
Des mesures d’endiguement du covid-19 ont été prises par le président de la République, Macky Sall, je les soutiens. Nous sommes tous appelés à respecter strictement les recommandations des médecins et à mettre en œuvre leurs directives
À l’heure où je vous écris, le Sénégal, comme le reste du monde, est confronté à la propagation d’une ampleur exceptionnelle du Covid-19. Cette situation de pandémie est très angoissante pour le monde entier.
De mon exil forcé au Qatar, pays qui n’est d’ailleurs pas épargné, je partage votre inquiétude et je vous exprime mes sentiments de soutien et ma plus profonde solidarité.
Des mesures d’endiguement ont été prises par le président de la République, M. Macky Sall, je les soutiens. Nous sommes tous appelés à respecter strictement les recommandations des médecins et à mettre en œuvre leurs directives. C’est notre responsabilité collective qui est engagée.
Sans doute faudra-t-il faire plus dans les jours à venir si la propagation du virus s’intensifie sur l’ensemble du territoire de notre pays. Cela exigera, de la part des autorités publiques, une organisation sans faille, de la réactivité, de la rigueur et une discipline de fer. Il y va de notre sécurité sanitaire, de notre droit à la vie et de l’avenir de notre pays.
J’exprime toute mon admiration au corps médical qui œuvre à chaque instant de manière extraordinaire dans la vie de notre Nation, et le plus souvent dans des conditions de travail extrêmement difficiles. Je leur adresse mes vifs encouragements. Je reste convaincu que le génie de notre peuple, sa capacité à relever les défis, combinés au professionnalisme, à l’abnégation et au courage de tout le personnel du secteur de la santé (professeurs, médecins, infirmiers, techniciens, aides-soignants, agents...) sauront relever ce défi pour vaincre ce terrible virus.
Je crois à la résilience de notre peuple, des jeunes et des anciens, des femmes et des hommes. L’histoire de l’Afrique prouve qu’à chaque fois que nous avons connu de terribles fléaux, nous avons toujours su nous relever.
Cette épidémie de type Covid-19 nous interpelle sur nos choix de développement auxquels il faudra, le moment venu, apporter une réponse.
En ces temps difficiles, je pense plus encore à chacune et chacun de vous, et je prie Dieu le Tout Puissant, à l’instar de nos vénérés chefs religieux, de nous donner la force de surmonter cette épreuve.
Prions pour que cette pandémie soit vite maîtrisée, et que notre pays, l’Afrique et le reste du monde retrouvent la sérénité.
LE SÉNÉGAL SUSPEND LES VOLS EN PROVENANCE DE NOMBREUX PAYS
A compter du mercredi 18 mars 2020 à 23h59 et pour 30 jours, les vols à destination et en provenance de la France, d'Espagne, de l'Italie, de la Belgique, de la Tunisie et de l'Algérie, sont suspendus en raison des risques de propagation du covid-19
A compter du 18 mars 2020 à partir de 23h59, le Sénégal va suspendre ses lignes aériennes avec la France, l’Italie, l’Espagne, la Belgique, le Portugal, l’Algérie et la Tunisie pour une durée de 30 jours. Les vols cargo et ceux d’évacuation sanitaire ne sont pas concernés par les restrictions.
C’est l’annonce faite par Alioune Sarr, ministre du Tourisme et des Transports aériens lors d’un point de presse tenu lundi. « Ce sont des mesures prises pour arrêter les chaînes de transmission du coronavirus », a expliqué le ministre.
Pour M. Sarr, il s’agit de la continuité des mesures prises par le chef de l’Etat, Macky Sall, avec les recommandations des experts des ministères du Tourisme et des Transports aériens ainsi que celui de la Santé et de l’Action sociale. « Au terme des échanges, il est ressorti que les flux directs ou indirects avec les foyers à risque doivent être arrêtés », a informé le ministre Sarr.
C’est une décision prise pour endiguer le nombre croissant de personnes positives au Covid-19. En prélude à la prise de parole de Alioune Sarr, son homologue de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, avait annoncé un autre cas positif au coronavirus, selon les résultats donné par l’Institut Pasteur de Dakar. Il s’agit d’un ressortissant français âgé de 67 ans, arrivé à Dakar le 7 Mars 2020.
Le Sénégal en est, désormais, à 27 cas confirmés dont deux guéris.
DÉBUT D'UN ESSAI CLINIQUE POUR UN TRAITEMENT POTENTIEL DU CORONAVIRUS
Une étude clinique a débuté aux États-Unis à l'initiative du laboratoire français Sanofi et de l'américain Regeneron sur des patients hospitalisés avec une forme sévère du coronavirus Covid-19
Le laboratoire français Sanofi et l'américain Regeneron recrutent des patients pour débuter un essai clinique. Ils ont mis au moins un traitement appelé Kevzara, dont ils souhaitent évaluer l'effacacité sur des patients hospitalisés avec une forme sévère du coronavirus Covid-19.
Une étude clinique a débuté aux États-Unis à l'initiative du laboratoire français Sanofi et de l'américain Regeneron sur des patients hospitalisés avec une forme sévère du coronavirus Covid-19, annoncent ces deux laboratoires, lundi 16 mars. Le recrutement des patients va commencer immédiatement. Regeneron mènera l'essai aux États-Unis, tandis que Sanofi sera en charge des essais à venir dans le reste du monde, notamment en Italie.
Kevzara (sarilumab), est un immunosuppresseur développé en commun par Sanofi avec Regeneron, lancé en 2017 pour traiter la polyarthrite rhumatoïde. Il s'agit d'un anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l'interleukine-6 (IL-6), une protéine du système immunitaire jouant un rôle dans le processus inflammatoire. IL-6 pourrait jouer un rôle dans la réponse inflammatoire des poumons des patients sévèrement touchés par le Covid-19, précisent les deux laboratoires.
Cet essai, qui sera mené dans de nombreux centres aux États-Unis, visera à évaluer la sécurité et l'efficacité d'ajouter Kevzara aux traitements symptomatiques, comparé à un placebo. Quatre-cents patients devraient être recrutés.
La première partie de l'essai évaluera l'effet de Kevzara sur la fièvre des patients et leur besoin en oxygénation supplémentaire. La seconde partie de l'essai évaluera l'amélioration sur le long terme, notamment en terme de mortalité et de réduction des besoins en hospitalisation et oxygénation.
"Nous pensons qu'il y a des preuves scientifiques montrant que Kevzara peut être une option de traitement potentiellement importante pour certains patients", a expliqué John Reed, responsable monde de la recherche et développement de Sanofi, cité dans le communiqué.
Les données d'une étude menée sur 21 patients en Chine ont montré que des patients ayant reçu un autre anticorps monoclonal dirigé contre le récepteur de l'interleukine-6, le tocilizumab, avaient vu leur fièvre et leur besoins en oxygénation supplémentaire réduits, rappelle le communiqué.
Parallèlement, le groupe pharmaceutique français travaille sur le développement d'un vaccin contre le Covid-19, associé au ministère américain de la Santé.
par l'éditorialiste de seneplus, serigne saliou guèye
AMINATA MBENGUE NDIAYE ET LE COMPLEXE D’ŒDIPE
EXCLUSIF SENEPLUS - Le concert d’hommages du 23 février dernier à Tanor n’est que subterfuge pour adouber la présidente du HCCT contestée au sein du PS et apaiser les relations tendues entre Macky et Idy
Serigne Saliou Guèye de SenePlus |
Publication 16/03/2020
Du vendredi 21 au dimanche 23 février, le Parti socialiste (PS) a rendu hommage à son défunt Secrétaire général Ousmane Tanor Dieng. Mais le clou des hommages, c’est la cérémonie organisée le dimanche 23 février à la maison du parti baptisée Léopold Sédar Senghor et qui a réuni les socialistes pro-Tanor. Mais cette dernière journée aura singulièrement été marquée par la présence du président de la République Macky Sall et d’Idrissa Seck leader de Rewmi, arrivés respectivement 1er et 2e lors de la dernière élection présidentielle. On inhale encore les effluves des encens émanant des louanges chantés en l’honneur du disparu. L’homme d’« Etat », l’homme politique et Tanor l’humaniste, ont été magnifiés. Comme dans une véritable opération de béatification, Tanor, tel un « bienheureux », a été loué par ses partisans et ses alliés et ses amis post-mortem comme un leader exemplaire dans sa foi socialiste. Sans nul doute, les prochains hommages lors de l’anniversaire de son décès canoniseront à jamais l’homme de Nguéniène.
Mais quand ces journées d’hommage ont été annoncées pour les 21, 22 et 23 février, nous avions cru qu’un de ces jours coïncidait avec l’anniversaire de la disparition de cette figure marquante du socialisme sénégalais. Que nenni ! Tanor a tiré sa révérence le 15 juillet 2019. Alors qu’est-ce qui explique ce besoin irrépressible de rendre hommage à l’ex-président du haut Conseil des collectivités territoriales (HCTT), sept mois après son décès ? Surtout qu’en maintes occurrences, des instances du PS ont consacré une pluie d’hommages en l’honneur de leur leadeur disparu.
Le mercredi 10 octobre 2019, lors de la rencontre du secrétariat exécutif national du parti socialiste élargi aux membres du HCCT, les verts, sous la houlette de la très controversée secrétaire générale du PS Aminata Mbengue Ndiaye, ont magnifié l’œuvre de Tanor. Et lors de la prise de fonction d’Aminata Mbengue Ndiaye au HCCT, un hommage particulier lui a été encore rendu à l’auditorium du HCCT. Certainement qu’on nous rétorquera que jamais les jours ne suffiront pour rendre hommage à une personnalité politique de la trempe de Tanor. Mais dans une lecture profonde, on considère que la cérémonie du 23 février était plus une onction confirmative de l’adoubement d’Aminata Mbengue à la tête du PS, une rencontre arrangée entre adversaires politiques que de louer les hauts faits tanoriens. Certes Aminata Mbengue n’a pas tari d’éloges à l’endroit de son prédécesseur au HCCT et au Secrétariat général du PS, mais il était surtout question d’introniser par l’organisation cérémonielle la nouvelle reine socialiste qui s’est accaparée sans fondement légal les rênes du Parti de Senghor au lendemain de la disparition de Tanor. Et par l’acte, la présidente du HCCT élève au pinacle son défunt mentor pour mieux lui offrir un enterrement de première classe et se promouvoir. Sous l’angle de la psychanalyse, l’initiative nous offre une démonstration parfaite du complexe d’Œdipe. En enfermant Tanor dans le sarcophage des louanges et en l’embaumant de magnificences, Aminata, œdipienne, ensevelit malicieusement le père, celui dont l’image hante encore la maison Léopold Sédar Senghor. Et ce, pour mieux exister soi-même et se réaliser sans le regard critique des autres.
D’un autre côté, l’hommage à Colobane a permis de réunir comme par hasard, comme par miracle, les deux premiers candidats de la dernière présidentielle en l’occurrence Macky Sall et Idrissa Seck. Pourtant avant l’an 2000 et même après, ces derniers qui n’ont jamais, politiquement été ami de Tanor lui tressent des couronnes post-mortem et l’on encensé au point de toucher les âmes sensibles. Quel populisme ! Quelle démagogie ! Pourtant, les véritables politiques en tête Khalifa Sall et ses partisans qui ont blanchi sous le harnais du socialisme et qui devaient honorer Tanor n’ont pas été invités à prendre part à cette cérémonie d’hommages. C’est dire que le plus important lors ce rassemblement, c’était indépendamment de l’adoubement d’Aminata de favoriser la rencontre entre Macky et Idy. Y a-t-il un deal qui a abouti à favoriser la rencontre entre le Rewmiste en chef et le leader des beige-marron ? Les gloses et les supputations vont bon train pour éclaircir cette rencontre chevillée sur le prétexte d’un hommage à Tanor.
En effet, le fait marquant de cet hommage à Tanor, n’est pas les discours mielleux prononcés à l’égard du disparu mais les embrassades des bisounours Macky Sall et Idrissa Seck naguère ennemis politiques jurés. Le large sourire banania du leader de Rewmi et le rictus du président lui serrant la main ont ravi la vedette à la flopée d’hommages à Tanor. Et la presse surtout écrite a consacré ses « unes » sur les éventuelles retrouvailles entre ces deux anciens Premiers ministres de Wade, reléguant au second plan l’hommage rendu au leader socialiste.
Et baignant dans une atmosphère paisible, Macky de tenir devant les leaders de l’opposition présents à la maison Senghor un discours lénifiant qui rabiboche la rupture entre pouvoir et opposition. Ainsi, Tanor est enterré pour sceller le début de retrouvailles entre Macky et Idy. Cheikh Yérim disait que les deux se parlent même si c’est par personne interposée. Et la rencontre non fortuite avec toutes les bondieuseries qui l’ont enjolivée montre à suffisance que le véritable motif de la cérémonie de Colobane, c’était de jeter les bases d’un rapprochement entre les deux champions de la dernière présidentielle. Le concert d’hommages et de louanges à Tanor n’est que subterfuge pour adouber Aminata Mbengue Ndiaye contestée au sein du PS et apaiser les relations tendues entre Macky Sall et Idrissa Seck.
IL FAUT ANTICIPER SUR LA GESTION DU PREMIER MORT PAR CORONAVIRUS
L’OMS recommande le transport et l’inhumation des corps dans des sacs hermétiques ? Comment on fait nous ? C’est peut-être tôt d’en parler, mais il ne sert à rien d’éviter la question et surtout ne pas attendre que ça arrive pour chercher la réponse
Dans la lutte contre la pandémie du COVID 19, chacun doit se concentrer sur l’essentiel.
Chaque erreur se paie cash, par la propagation incontrôlée du virus.
Dans la stratégie de mobilisation nationale, nous pouvons surtout apprendre des erreurs des autres pays, et nous devons anticiper sur d'autres défis qui vont fatalement se poser à nous dans la perspective du 1er mort par coronavirus.
N'est-ce pas Abdoulaye Cissé ?
On prie fortement que le comité de gestion des urgences n’ait pas le temps de se distraire aujourd’hui à vouloir écumer les réseaux sociaux et les plateformes de partage pour débusquer ceux que le ministre de la santé appelle les « traitres à la patrie » qui diffusent de fausses informations. Même les régimes totalitaires n’ont pas la censure aussi facile comme le ministre de la santé qui perd son temps à vouloir porter plainte contre un ennemi aussi invisible que le coronavirus qui nous vaut à tous, des nuits blanches et des journées noires.
Car en définitive et sans faire voix aux adeptes de l’éternel théorie du complot, c’est bien le droit de chacun de ne pas croire à la réalité du COVID 19, de croire que c’est du bluff et de l’exprimer par les moyens à sa disposition. Mais quand on a dit ça, on n’oublie pas de dire aussi que c’est surtout un devoir pour les pouvoirs publics de diffuser la bonne parole, car on les cherche encore les messages du ministère à diffuser et à partager largement. Le tout n’est pas simplement d’écumer les plateaux de radios et de télévision et de répondre aux questions des journalistes. Ce n’est jamais là d’ailleurs, que se passe la diversion.
Ce n’est pas normal par exemple que le ministre qui est directement interpellé sur son compte twitter officiel par des voyageurs à AIBD qui s’inquiètent de poser leurs doigts les uns après les autres sur le lecteur d’empreinte digitale de la police des frontières et qui demandent il est où le gel désinfectant au guichet, que le ministre ne réponde jamais à travers son compte.
Un twittos à vite fait de montrer, je le cite : voilà comment on nous fait contaminer à l’aéroport.
Il fait un raccourci certes et sape le discours de sensibilisation sur l’hygiène, mais ce n’est pas pour ça qu’on va le mettre en prison ?
Monsieur le ministre, un community manager, vous connaissez ?
C’est aussi ça l’enjeu d’une communication moderne et d’une utilisation efficiente des réseaux sociaux.
Et d’ailleurs pendant qu’on est dans l’instantanéité, il va falloir déjà se projeter sur les prochaines étapes. Pardon mais des morts du COVID 19, il va y’en avoir. Fatalement !
Et, dans un pays où le rituel aux morts est plus que sacré, on ne sait pas encore comment on fait. Il est heureux que dans nos us et coutumes, la thanatopraxie, formellement interdite à cause du COVID 19, qui est une technique de conservation du corps, ne soit pas pratique courante. Mais il existe bien d’autres pratiques à risques qui font partie de notre rituel aux morts et fortement déconseillées aujourd’hui par l’OMS.
Il est des débats ailleurs sur les consignes strictes données aux pompes funèbres et qui ne permettent même pas à la famille de regarder pour garder le visage du défunt dans un dernier hommage.
Et nous, comment on fait ici quand ça va arriver ?
L’OMS recommande le transport et l’inhumation des corps dans des sacs hermétiques ? Comment on fait nous ?
Nous n’avons pas la pratique de la crémation dans nos us et coutumes ? Comment on fait ?
Un corps d’une personne décédée du COVID 19 ne se manipule pas comme si c’est une mort naturelle : comment préserver le reste de la communauté ?
C’est peut-être tôt d’en parler, mais il ne sert à rien d’éviter la question et surtout ne pas attendre que ça arrive pour chercher la réponse.
La manipulation aura certainement pris de l’avance sur les recommandations officielles.
Prions que ça n’arrive jamais : on est un peuple de croyant. Allah va nous sauver.
A cet instant précis, j’ai une grande pensée pour mon cousin Famara dont le vol retour Dakar – Paris par la Royal Air Maroc est annulé. Et pourtant, il faut qu’il retourne en France, par tous les moyens. Il y a toute sa vie, et sa petite famille qui l’attend.
J’ai une pensée pour mon amie Mariama qui est aussi coincée à Dakar.
Ironie de l’histoire : elle est venue de Paris chercher son vieux papa à ramener en France pour son suivi sanitaire.
C’est bien la première que l’on craint pour quelqu’un qui va en France.
La roue qui tourne a vraiment tourné, cette fois.
Même s’il n’y a vraiment pas de quoi se réjouir du malheur des autres.
UN TOURISTE MIS EN QUARANTAINE
Tous les passagers en provenance de la capitale du Sud ont été retenus pendant plusieurs heures, avant d’être libérés. Un des passagers, un touriste français, a été mis en quarantaine, au niveau de l’embarcadère.
Panique à bord du ferry Aline Sitoe Diatta, assurant la navette entre Dakar et Ziguinchor. Tous les passagers en provenance de la capitale du Sud ont été retenus pendant plusieurs heures, avant d’être libérés. Un des passagers, un touriste français, a été mis en quarantaine, au niveau de l’embarcadère.
Ces passagers ont quitté Ziguinchor hier vers les coups de 14 heures, rapporte Sud Fm, dans son édition de midi. Et sont arrivés à Dakar, ce matin, au environ de 06 heures.
Selon la Rfm, le cas suspect partageait sa cabine avec 7 autres passagers, où ils sont tous confinés. Les 42 membres de l’équipage sont également concernés par le confinement.
Ils ont été retenus à la salle d’embarcation pour une prise de température après la découverte d’un cas suspect à bord du navire.
’’BRANLE-BAS’’ DE COMBAT À TOUS LES NIVEAUX
La lutte contre la propagation du coronavirus est entrée dans une nouvelle phase au Sénégal avec l’annonce de mesures restrictives venant s’ajouter aux actions entreprises sur le terrain par le comité national de gestion des épidémies
Dakar, 16 mars (APS) - La lutte contre la propagation du coronavirus est entrée dans une nouvelle phase au Sénégal avec l’annonce de mesures restrictives venant s’ajouter aux actions entreprises sur le terrain par le comité national de gestion des épidémies, alors que 26 cas de contamination au Covid-19 ont été recensés depuis l’apparition de la maladie dans le pays.
La dernière vague de mesures visant à réduire les risques de propagation du germe pathogène portent notamment sur l’interdiction de toutes les manifestations publiques sur l’ensemble du territoire pour une durée de 30 jours, le renforcement des contrôles sanitaires aux frontières et la suspension de l’accueil de bateaux de croisière.
S’ajoutent à ces restrictions prises samedi lors d’un conseil présidentiel d’urgence organisé au Palais de la République, la fermeture des écoles et universités pour une durée de trois semaines à compter de ce lundi et la célébration à travers une prise d’armes de la fête de l’Indépendance (4 avril) à la place du traditionnel défilé civil et militaire.
Ces mesures ont été bien accueillies par les différents segments de la société au regard des réactions qu’elles ont suscitées.
Des chefs religieux ont décidé de reporter ou de réduire les rassemblements déjà annoncés à leur strict minimum, signe de leur adhésion à l’interdiction des manifestations publiques, l’une des mesures prises par le président de la République pour réduire les risques de propagation de la maladie à coronavirus.
L’arrêt des enseignements pour une durée d’un mois ne devrait pas sensiblement affecter le calendrier universitaire, notamment à Dakar et à Saint-Louis, a par exemple souligné le Syndicat autonome de l’enseignement supérieur (SAES), par la voix de son secrétaire général.
Il en est ainsi dans la classe politique où les divergences ont laissé place à un bloc autour du chef de l’Etat à la lumière des réactions d’acteurs présentés souvent comme d’irréductibles opposants au président Sall.
Il faut dire que le Covid-19 apparu au Sénégal avec le contrôle positif effectué sur un ressortissant français, aujourd’hui déclaré guéri, a fini de dicter sa loi et donner le tempo à la gouvernance du pays.
Dans la foulée des décisions prises lors du conseil présidentiel d’urgence de samedi, le ministre de l’Intérieur, Aly Ngouille Ndiaye, a publié un arrêté interdisant les manifestations et rassemblements au Sénégal, jusqu’au 14 avril, en raison de l’épidémie de coronavirus.
Dans le même temps, le garde des Sceaux, ministre de la Justice, Malick Sall, a annoncé la suspension, pendant trois semaines, de toutes les audiences dans les cours et tribunaux du Sénégal, dans le cadre de la lutte contre l’épidémie.
Auparavant une réduction au ’’strict minimum’’ des missions officielles dans les pays touchés par le covid-19 avait été prise par le président de la République, imité récemment par l’Assemblée nationale qui a annoncé la gel ’’jusqi’à nouvel ordre ’’ de ses missions à l’étranger.
De son côté, la compagnie nationale Air Sénégal a annoncé dimanche la suspension de tous ses vols à destination et en provenance de Casablanca (Maroc) et de Barcelone (Espagne).
La dernière personne infectée par la maladie, un émigré sénégalais âgé de 37 ans, a voyagé de Barcelone (Espagne) à Dakar, à bord d’un avion de la compagnie. Il avait été mis à l’isolement aussitôt après un contrôle de température effectué sur lui samedi.
Au total, 26 cas de coronavirus ont été recensés au Sénégal depuis l’apparition de la maladie. Deux ont été déclarés depuis guéris par les autorités sanitaires. Il s’agit de deux ressortissants étrangers, un français et une britannique.
L’espoir de maîtrise de la propagation de ce virus suscité par l’annonce de ces cas de guérison avait été douché par l’annonce du contrôle positif effectué sur un émigré sénégalais revenu d’Italie.
Il a eu le temps d’entrer en contact avec ses proches, étant, du coup, à l’origine de contamination de seize personnes, des membres de sa famille et des membres du personnel médical ayant assuré sa prise en charge dans un centre de santé de Touba, une cité religieuse du centre du Sénégal.
Cette situation a fait de cette ville de la région de Diourbel le principal foyer de la maladie au Sénégal, devenu du coup le pays le plus touché en Afrique sub-saharienne.
Cela a sans doute déterminé le khalife général de la confrérie mouride, Serigne Mountakha Mbacké à débloquer un appui financier de 200 millions de francs à l’Etat dans la lutte contre le coronavirus.
Facteur de déclanchement d’un élan de solidarité matérialisé par le lancement par le chanteur Youssou Ndour et son groupe médiatique, GFM, d’une initiative dénommée ‘’Daan Corona’’ (vaincre le coronavirus).
Le don de masques de protection et de produits d’hygiène au ministère de la Santé et de l’Action sociale a consacré la première action entreprise dans ce cadre.
Des initiatives en appoint aux actions déroulées depuis la confirmation officielle le 2 mars du premier cas de Covid-19. Cette annonce avait été suivie par la validation d’un plan de riposte doté d’un budget d’un milliard et demi de francs Cfa et de l’activation Centre des opérations d’urgence sanitaire.
Depuis lors, un point sur la situation de la maladie est fait au quotidien par les services du ministère de la Santé et de l’Action sociale.
LE PRIX DE SADIO MANE ESTIMÉ A 150 MILLIONS D’EUROS
Le real Madrid souhaiterait faire ses achats à Liverpool. Le club espagnol qui avait, dans le passé, tenté le coup Sadio Mané est revenu à la charge, avec d’autres ambitions.
Le real Madrid souhaiterait faire ses achats à Liverpool. Le club espagnol qui avait, dans le passé, tenté le coup Sadio Mané est revenu à la charge, avec d’autres ambitions. Selon la presse anglaise, l’équipe de Florentino Perez est décidée à faire signer le Sénégalais et le deal pourrait atteindre les 150 millions d’euros.
Alors que le Coronavirus gagne de plus en plus de terrain en Europe et dans le monde, le Real Madrid s’active en coulisse pour étoffer son attaque. Zinedine Zidane ferait de Sadio Mané sa priorité pour le prochain mercato et il est décidé à y mettre le prix. C’est ce que révèle «The Mirror», confirmant l’intérêt de plus en plus grandissant du club espagnol pour l’international sénégalais. Malgré un recrutement ambitieux (Eden Hazard, Luka Jovic), le Real Madrid cherche toujours à renforcer son secteur offensif qui ne donne pas entière satisfaction. Et dans un tel contexte, Sadio Mané serait le profil rêvé par les dirigeants des Merengue. Mais pour convaincre Liverpool de laisser sa star, le Real devra casquer fort. Selon «The Mirror», il faudra au minimum mettre 150 millions d’euros sur la table pour entamer les négociations. Une somme assez élevée, mais pas hors de portée du géant qu’est le Real Madrid. Le club espagnol qui a eu à faire des folies dans un passé récent pourrait facilement s’aligner. Et avec un Zidane insistant, tout est réuni pour que le dossier puisse connaître un succès.
FAUTE DE MBAPPE, ZIZOU FONCE SUR MANE
L’intérêt du Real Madrid pour Sadio Mané ne date pas d’aujourd’hui. Avant de quitter le Real Madrid, le technicien français avait affiché ses envies de faire venir le natif de Bambali. Mais Zizou qui avait cédait son fauteuil de coach à Santiago Solari avait vu son projet tomber à l’eau. De retour aux affaires, l’ancien international français a déterré le dossier, tout en espérant que ses dirigeants vont le suivre. Mais si le technicien français est revenu à la charge, c’est aussi parce qu’il s’est rendu compte que la principale cible du Real est quasiment intouchable. Avant Sadio Mané, Zidane misait sur Kylian Mbappé, mais s’est heurté au refus catégorique du Paris Saint Germain. Et avec la nouvelle dimension du jeune français du PSG, il serait mieux de se rabattre sur le plan Mané.
MANE, LE BON MOMENT POUR PARTIR ?
Malgré une pléthore de joueurs offensifs (Garteh Bale, Eden Hazard, Karim Benzema, Luka Jovic, Marco Asensio, Lucas Vasquez… .), le Real ne se priverait pas de renforcer son attaque. Et pour se faire, les dirigeants madrilènes seraient convaincus qu'une offre de 160 M€ pourrait être acceptée par Liverpool. Agé de 27 ans, Sadio Mané continue d'éclabousser Liverpool de tout son talent. Auteur de 18 buts et de 12 passes décisives en 38 rencontres (toutes compétitions confondues), l'ailier sénégalais est sur sa lancée de la saison précédente. Avec Mohamed Salah et Roberto Firmino, ils forment un redoutable trio qui a fini de faire ses preuves. Avec 38 buts à eux trois cette saison en championnat, ils ont beaucoup contribué au parcours exceptionnel de Liverpool, actuel leader de Premier League (1er, 82 pts). Au club depuis 2016, Sadio Mané a remporté quelques trophées, dont la Ligue des Champions, la Coupe du monde des clubs ou encore la Super coupe d’Europe. Le Sénégalais devrait probablement conclure la saison avec le championnat (25 points d’avance sur Manchester City, à 9 journées de la fin du championnat). Et après 4 saisons abouties, il ne serait pas tôt pour Sadio Mané de tenter une nouvelle expérience. Et le Real Madrid serait un bon point de chute pour l'international sénégalais.
«NOUS PENSONS D’ABORD A LA SANTE DE NOS ATHLETES»
La propagation du Coronavirus a poussé les autorités sénégalaises à prendre des mesures fermes pour freiner la maladie. Ainsi, les activités sportives sont suspendues sur l’ensemble du territoire national, jusqu’à nouvel ordre.
La propagation du Coronavirus a poussé les autorités sénégalaises à prendre des mesures fermes pour freiner la maladie. Ainsi, les activités sportives sont suspendues sur l’ensemble du territoire national, jusqu’à nouvel ordre. Pour le président de la Fédération Sénégalaise de handball, cette mesure s’impose dans un contexte de peur et d’angoisse. Selon Seydou Diouf, la santé des athlètes doit passer avant tout.
Président, comment appréciez-vous les mesures prises par le chef de l’Etat ?
En ce moment exceptionnel marqué par l’angoisse et l’incertitude, la seule attitude qui doit prévaloir doit être une attitude de responsabilité. C’est pourquoi, la Fédération Sénégalaise de Handball, en application des décisions du président de la République, a pensé qu’il était plus qu’opportun de fermer le centre national d’entraînement de Thiès où nous avions regroupé 30 jeunes filles. Elles s’entraînent et font également leurs études dans cette ville. Dès lors qu’il n’y a plus enseignements, les filles peuvent retourner dans leurs familles respectives. Le directeur du centre, par ailleurs manager de l’équipe nationale A, est bloqué en France».
Et qu’en est-il des tournois auxquels le Sénégal devait participer ?
Nous avons arrêté les regroupements des U20 (fille) qui devaient se rendre en Colombie pour un tournoi. Nous avons également annulé le stage de l’équipe nationale A qui devait avoir lieu en Espagne, dans le cadre des TQO. Et le TQO même a été décalé au mois de juin, selon la note que nous avons reçue. Nous avons également annulé le regroupement qui se déroulait à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Il concerne essentiellement les U18 et U20 garçons qui devaient se rendre à Bamako. Nous mesurons la déception de nos athlètes, mais nous pensons d’abord à leur santé. Et en ce moment particulier, je voudrais souhaiter une parfaite santé à tous nos athlètes d’ici et de la diaspora».
Quel message avez-vous lancé aux joueuses de l’équipe nationale qui préparaient le Tqo ?
J’ai envoyé un message à l’équipe nationale féminine, à la capitaine que j’ai eu au téléphone et au manager général. Je tenais à leur exprimer le soutien et la solidarité du Sénégal, leur pays, en ces moments difficiles en Europe, où ils vivent l’angoisse. Nous avons également demandé à nos médecins de l’équipe nationale de prodiguer les bons conseils à nos joueuses qui étaient prêtes pour entamer le TQO dans la perspective d’une qualification historique pour les Jeux olympiques de Tokyo 2020 (Japon). Mais ce n’est que partie remise pour ces athlètes. Je pense à elles, à leurs familles, aux dirigeants, présidents de clubs qui sont ici au Sénégal, aux joueurs et joueuses qui sont dans le pays. Mais à tous, je dis prudence et responsabilité. C’est le message que je lance, en tant que président de la Fédération Sénégalaise de handball».
Par Jean Pierre Corréa
RÉSILIENT DE LA RÉPUBLIQUE
Nous devrons apprendre de cette pandémie, ce qu’ont commencé les autres nations, qui pensent déjà à un après Coronavirus. Nous devrons être au rendez-vous de l’Histoire qui est en train de s’écrire, et dont nous ne pouvons pas n’être que des spectateurs
«La Science n’a pas de patrie, parce que le Savoir est le patrimoine de l’Humanité, le Flambeau qui éclaire le Monde». Louis Pasteur
Les épidémies c’est comme les guerres : elles accélèrent l’Histoire. Notre «Résident de la République» s’est hissé au niveau de l’Histoire, qui commençait à hoqueter, avec d’insupportables et incompréhensibles tergiversations, pour délivrer aux sénégalais un de ses rares discours de Président de la République. Nous avions eu quelques doutes sur sa capacité républicaine à faire de l’épidémie du Covid-19 une preuve de l’idée qu’il se faisait de la Responsabilité.
Cette responsabilité qui est la sienne de faire en telle circonstance, de la santé des sénégalais une absolue priorité, considérant toutes les autres options non scientifiques qui se propageaient comme secondaires, parce que relevant de la croyance et non de l’urgence. Dieu, dans aucun des Livres Saints, ne joue pas le rôle de «Garçon Commissionnaire », chargé de combler nos inconséquences et nos faiblesses coupables, encore moins nos faciles arrangements avec la réalité. Le Chef de l’Etat est donc à féliciter pour son courage, et son engagement, ayant fait de la santé de ses citoyens une absolue priorité, quoiqu’il en coûte. Il a eu le talent de suggérer aux communautés religieuses qui avaient prévu de célébrer quelques dates importantes de leurs calendriers confrériques, de faire montre de responsabilité et de compassion vis-à-vis d’abord de leurs propres fidèles, quoiqu’il leur en coûte, et de les reporter, en considération de leurs propres Guides dont la mémoire toujours vivante aurait pu être chahutée par les conséquences funestes liées à un entêtement aussi vain qu’irresponsable. Cependant, bien que les mesures prises soient radicales et contraignantes, il convient de les rendre efficientes pour qu’elles deviennent efficaces. Le courage politique devra ensuite côtoyer une nécessaire rigueur des tenants de l’autorité publique, notamment en faisant faire prendre conscience aux citoyens sénégalais que cette pandémie n’est pas l’œuvre démoniaque des occidentaux pour « détruire l’Afrique », on y arrive très bien sans eux. Il nous faudra faire preuve de lucidité et lutter contre tous ces complotismes qui nous déresponsabilisent, affirmer sans relâche le danger qui nous guette et qui peut être dévastateur pour l’avenir de notre continent. Il faudra au président de la République de la lucidité pour évaluer notre système de santé qui avait si bien contenu le Virus Ebola, il lui faudra surtout être sans faiblesse face aux manquements des personnes qui traiteront ce grave problème adossé à leurs certitudes de « peuple béni des dieux».
Le transport est le vecteur le plus vivace de diffusion de cette saloperie qui menace l’équilibre même du monde. Il devra être intransigeant avec les policiers qui ne stopperont pas les bus et autres cars rapides bondés jusqu’au toit, pour les rendre, ne rêvons pas, juste un peu moins propices à la diffusion du Covid-19. Nous devrons apprendre de cette pandémie, ce qu’ont commencé les autres nations, qui pensent déjà à un après Coronavirus. Nous devrons être au rendez-vous de l’Histoire qui est en train de s’écrire, et dont nous ne pouvons pas n’être que des spectateurs n’ayant aucune prise sur la marche du monde qui est en train de se dessiner. Nous ne sommes pas médecins, et il nous faudra revaloriser des hommes comme le professeur Mboup, nous ne sommes pas journalistes, lesquels malgré le grand respect que nous vouons à cette noble profession, devront scrupuleusement informer les sénégalais. Nous devrons être des citoyens et à ce titre pouvoir proposer et faire nôtres ces douze mesures citoyennes :
1- créer immédiatement dans tous les quartiers des villes du Sénégal des brigades « hygiène, santé et propreté » 2- créer dans tous les villages du Sénégal des brigades « hygiène et santé »
3- recenser immédiatement tous les médecins et agents de santé du Sénégal
4- recenser immédiatement tous les diplômés au chômage du Sénégal et leur enseigner en trois jours les « bases d’hygiène, de santé et de soins d’urgence » et les déployer à l’échelle du Sénégal en renfort des médecins et agents du Sénégal
5- recenser toutes les pharmacies et pharmaciens du Sénégal
6- mobiliser immédiatement les corps de santé de l’armée sénégalaise
7-assainir immédiatement tous les quartiers des villes du Sénégal
8- assainir immédiatement tous les villages du Sénégal
9- recenser immédiatement tous les stocks de médicaments disponibles dans les structures sanitaires du Sénégal 10- recenser immédiatement toutes les infrastructures de santé disponibles à l’échelle du Sénégal
11- créer immédiatement un support de communication (télévision, radio, journal) dans les principales langues du Sénégal et informer les populations en temps réel( antenne ouverte 24h/24)
12- créer dans chaque quartier et dans chaque village une « cellule de crise ».
Gagner cette guerre est à ce prix. C’est maintenant au Chef de l’Etat de devenir un chef de guerre, et de n’être guidé que par la compassion et l’empathie, seuls éléments constitutifs de ce ce que l’on appelle UN HOMME D’ETAT.