En donnant l’impression que la question du troisième mandat est encore ouverte, on subordonne les intérêts supérieurs de la Nation à ceux politiciens et étroits de BBY, rendue très vulnérable par la faiblesse de sa cohésion programmatique
La nuit de la Saint-Sylvestre, d'il y a trois jours, a confirmé ce recul démocratique réfuté par certains alliés du président, dont la finalité ultime semble être d’instaurer, dans notre pays, le règne de la pensée unique.
En effet, après le traditionnel discours présidentiel, on a eu droit, sur la quasi-totalité des médias audiovisuels, à un show médiatique et politicien, aux allures de monologue ne souffrant d’aucune contestation, qui a éclipsé les habituels débats contradictoires de la classe politique.
Mais cette façon cavalière de procéder n’étonne plus personne. Depuis 2012, date de son accession à la magistrature suprême, le président de l’APR n’a eu de cesse de domestiquer les institutions législative et judiciaire. Il semble maintenant de plus en plus évident, que même le quatrième pouvoir qu’est la presse n’a pu échapper aux serres de l’hyper-présidentialisme apériste. En témoigne la énième violation des libertés publiques que constitue la suspension des émissions de la SENTV.
Certes, la dépigmentation artificielle ou xeesal est un problème majeur de santé publique, un fléau qui est en train de faire des ravages au sein de la population sénégalaise. Aucune personne, avertie et douée de raison, ne saurait donc cautionner le fait de faire la promotion de produits aussi nocifs pour la santé de nos populations.
Néanmoins, la manière, dont la suspension des programmes de la SENTV a eu lieu, révèle des menaces plus graves encore qui pèsent sur la vie institutionnelle et démocratique de notre pays. La légèreté, avec laquelle, le CNRA semble vouloir prendre des mesures aussi extrêmes n’est pas acceptable, surtout au regard du contexte tyrannique, dans lequel baigne notre pays depuis le début de la deuxième alternance.
Nous n’insisterons pas sur l’incongruité ayant consisté à confier l’organe de régulation que constitue le CNRA, à des personnages qui, dans le passé, ont joué le rôle peu glorieux de propagandistes zélés des régimes socialiste et libéral au lieu de gérer, de manière impartiale, les médias publics, notamment la RTS.
Dans tous les cas, il est de moins en moins tolérable que la rigueur de lois taillées sur mesure ne puisse s’appliquer qu’à certains citoyens, presque toujours des opposants.
Alors que l’opinion n’a pas fini de s’émouvoir du cas de Guy Marius Sagna, qui croupit en prison pour avoir simplement usé de son droit citoyen à la marche pacifique, c’est au tour de la SENTV d’être victime d’une sanction aussi précipitée que disproportionnée.
Ce châtiment sélectif, si on considère que des médias nationaux comme la RTS et le Soleil sont au service exclusif de la coalition au pouvoir, viole allègrement le droit à une expression libre et équitable des citoyens.
Cette situation est d’autant plus dramatique, que la presse privée qui, dans le passé, a joué le rôle de sentinelle vigilante et de contre-pouvoir, ayant beaucoup contribué à la survenue de nos deux alternances semble baisser la garde.
Car, quoiqu’on puisse dire les responsables du groupe DMEDIA n’auront bénéficié, de la part de leurs confrères, que d’un soutien purement symbolique. C’était pourtant une occasion en or de mettre sous embargo médiatique les activités politiciennes du camp présidentiel recouvertes du manteau trompeur la République.
Au lieu de cela, des professionnels de la presse, parmi les plus illustres, se sont bousculé au palais présidentiel pour servir de caution morale à un navrant soliloque, dont l’animateur nous a servi les sempiternelles litanies sur ses pseudo-réalisations, usé d’effets d’annonce habituels et délibérément refusé de répondre à certaines questions très embarrassantes.
Parmi celles-ci, la question du troisième mandat, qui ne devrait même pas se poser, car déjà réglée par l’esprit et la lettre des réformes constitutionnelles adoptées lors du dernier référendum du 20 mars 2016.
En donnant l’impression que la question est encore ouverte, on subordonne les intérêts supérieurs de la Nation à ceux politiciens et étroits de Benno Bokk Yakaar, rendue très vulnérable par la faiblesse de sa cohésion programmatique, sans oublier l’absence de structuration de ses principales composantes, dont principalement l’APR.
Le président pose donc un acte très préoccupant qui secoue les fondements de notre République, à l’image des forfaitures et/ou reniements des présidents béninois, guinéen et ivoirien, qui semblent s’inscrire dans le cadre d’un reflux démocratique en Afrique de l’Ouest.
Pour le reste, le peuple sénégalais a pu constater cette ferme volonté présidentielle de continuer à garantir l’impunité aux thuriféraires du pouvoir apériste, en adoptant une posture de déni ou par un jeu de yoyo entre des institutions domestiquées (OFNAC, pouvoir judiciaire, parlement) qui se renvoient la balle.
Plus grave est le refus de nos autorités de rompre avec les paradigmes néocoloniaux, aussi bien pour les questions monétaires (garantie de la France, parité fixe), que celles sécuritaires, malgré le jeu trouble des puissances occidentales et leurs rapports équivoques avec les groupes terroristes.
C’est bien pourquoi, le dialogue national apparaît de plus en plus comme une gigantesque entreprise de diversion d’un pouvoir, qui refuse de poser des actes forts allant dans le sens d’une véritable décrispation et de l’amélioration véritable des conditions de vie des masses populaires.
Quant à l’opposition, elle gagnerait à se retrouver autour d’une plateforme commune, dans le sens d’une véritable alternative nationale, civile, démocratique et populaire.
La jeunesse populaire, en obligeant l’impérialisme français à opérer un recul tactique sur la question du franc CFA montre que des victoires sont bel et bien à portée de main.
par Oumou Wane
MESDAMES, LA RÉPUBLIQUE VOUS PROTÈGE !
Je crois en nous, en notre avenir et en notre président. Il doit gouverner dans la transparence et la clarté, tel est l’enjeu. Rien ne doit être caché des difficultés auxquelles nous sommes confrontés
Parce qu'il faut en finir avec les violences faites aux femmes et à l’enfance, aujourd’hui, je suis fière d’être Sénégalaise. Lors de son discours de vœux à la nation, le président Macky Sall s’est félicité de l’adoption ce lundi 30 décembre du projet de loi qu’il avait lui-même soumis à l’Assemblée nationale, qui criminalise désormais les actes de viol et de pédophilie. Pour le chef de l’État : « la protection de la condition féminine et de l’enfance reste un défi de notre temps » et il a raison. Dire stop aux violences faites aux femmes et à l’enfance, c’est contribuer à éradiquer ce fléau qui court partout dans le monde et continue de sévir ici en Afrique et au Sénégal.
Souvenons-nous, encore en mai dernier, le corps de Bineta Camara, 23 ans, retrouvé à son domicile de Tambacounda. La jeune femme avait péri lors d’une tentative de viol.
« Les femmes, les filles, sont nos mères, nos épouses, nos enfants. Elles constituent l’autre moitié sans laquelle notre tissu social est incomplet et méconnaissable. Dès lors, violenter une femme, violenter un enfant, c’est froisser et abîmer notre tissu social », déclarait Macky Sall dans son discours de vœux à la Nation. C’est pourquoi, a-t-il dit, "les peines applicables à ces actes ont été considérablement alourdies, sans possibilité de sursis".
Jusqu'ici, le viol était considéré au Sénégal comme un simple délit, passible de cinq à dix ans de prison. Désormais, avec la loi votée à l'Assemblée nationale, les auteurs de ces crimes peuvent écoper de peines allant jusqu'à la perpétuité.
Fière d’être Sénégalaise, quand j’entend également Macky Sall réaffirmer son ambition de faire de l’éradication du « Fléau des Enfants-Talibés » une cause nationale : « je suis tout autant déterminé à poursuivre la lutte contre le phénomène des enfants de la rue et leur maltraitance », a t-il souligné lors de son adresse à la nation.
Un discours globalement placé sous le signe du dialogue, de la paix et de la protection des populations. Le chef de l’Etat a renouvelé mardi soir les "sentiments fraternels de solidarité et de compassion" du peuple sénégalais aux pays de la sous-région durement éprouvés par les attaques terroristes meurtrières. Selon le chef de l’Etat, "la violence qui secoue le monde doit constamment nous rappeler la chance que nous avons de vivre en paix, et la responsabilité qui nous incombe de la préserver".
Sans oublier personne, présentant à chacun ses vœux de paix, de bonne santé, de bien-être et de réussite, Macky Sall a réitéré son engagement à nous servir, sans manquer d’énoncer les résultats de l’effort de transformation du pays pour le rendre plus fort et plus juste.
Il ne s’agit pas ici de rendre justice au meilleur des présidents possibles dans le meilleur des mondes possibles, non, il convient d’être juste et cohérent avec notre président.
Oui, je crois en nous, en notre avenir et en notre président. Il doit gouverner dans la transparence et la clarté, tel est l’enjeu. Rien ne doit être caché des difficultés auxquelles nous sommes confrontés. Ne pas éluder les problèmes. Laisser libre court aux louanges et aux critiques de la presse, des opposants ou des observateurs.
Voilà ce en quoi je crois. Une campagne d’adhésion de la population à l’effort de la nation pour la réussite du projet « émergence 2035 ».
Pour cela, nous ne pouvons plus compter que sur les seuls politiques, nous devons compter sur nous-mêmes, citoyens et société civile. Remontons nos manches pour redresser le pays. Mobilisation générale, y-compris de la diaspora pour trouver les voies et des partenariats qui permettront de retrouver des marges de manœuvre et d’assurer le redressement.
Les femmes, mieux protégées et soutenues par la République prendront toute leur place dans ce dessein. Je souhaite que la jeunesse, majoritaire dans notre pays, joue aussi tout son rôle dans la décennie qui s’ouvre à nous.
« Nous sommes les hommes de la danse, dont les pieds reprennent vigueur en frappant le sol » - Léopold Sédar Senghor.
THOMAS SANKARA, LE PATRIOTE
Le capitaine burkinabè a promu le pouvoir populaire et la démocratie directe. Une révolution qui a entraîné certaines dérives, aujourd’hui oubliées
Le Monde Afrique |
Pierre Lepidi |
Publication 03/01/2020
« Comment voulez-vous être fier de votre pays quand vos puits sont creusés par l’Agence française de développement, vos forages faits par des Italiens, que vos téléphones viennent de Chine et vos mosquées sont financées par des Saoudiens ?, s’interroge Serge Bayala, membre du Balai citoyen, un acteur de la société civile devenu incontournable au Burkina Faso. Nous regrettons l’époque de Sankara, car il avait fait prendre conscience aux Burkinabés qu’ils avaient leur destin en main. »
Lorsqu’il prend le pouvoir le 4 août 1983, à l’âge de 33 ans, en compagnie de Blaise Compaoré, son meilleur ami, Henri Zongo et Jean-Baptise Lingani, Thomas Sankara explique que « la raison fondamentale et l’objectif du Conseil national de la révolution, c’est la défense des intérêts du peuple voltaïque [le pays s’appelle alors la Haute-Volta], la réalisation de ses profondes aspirations à la liberté et à l’indépendance véritable ». Il conclut sa proclamation par le fameux « La patrie ou la mort, nous vaincrons », qui deviendra un an plus tard la devise du pays. Thomas Sankara s’appuie sur le patriotisme pour créer une rupture avec ce qu’il estime « un héritage de vingt-trois années de colonisation. » Dès le lendemain de son coup d’Etat, tout s’enchaîne très vite.
Le capitaine, d’influence marxiste, veut expérimenter un pouvoir populaire et une démocratie directe. « Tout ce qui est bon pour le peuple, faites-le ! », dit-il aux Comités de défense de la révolution (CDR), des institutions locales chargées d’une forme de souveraineté. Sur le plan politique, des actions multiples sont lancées pendant ces quatre années de pouvoir. Dans de nombreux domaines, c’est un succès comme la défense de l’environnement, l’émancipation des femmes, l’autosuffisance alimentaire, la réduction du train de vie de l’Etat ou la lutte contre la corruption.
Le pays gagne sa dignité
Lorsqu’il prend le pouvoir en Haute-Volta, son pays est parmi les pays les plus pauvres du monde. Le taux de mortalité infantile est estimé à 180 pour 1 000, l’espérance de vie ne dépasse pas 40 ans, le taux d’analphabétisme monte à 98 %. Il impose alors des mesures radicales comme les opérations de vaccination « commandos » qui permettront, en quelques semaines, de vacciner 2,5 millions d’enfants contre la méningite, la fièvre jaune et la rougeole. Il recevra les compliments de l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
Pour lutter contre l’analphabétisme, il prévoit que chaque personne lettrée puisse apprendre à lire et à écrire à d’autres et il fait passer le taux de scolarisation de 6 % à 24 %. De quoi lui donner envie le 4 octobre 1984 d’ouvrir son discours à l’ONU par : « Je viens vous apporter le salut fraternel d’un pays de 274 000 km², où sept millions d’enfants, de femmes et d’hommes, refusent désormais de mourir d’ignorance, de faim et de soif. »
Le Burkina Faso reste pauvre mais il gagne sa dignité. « Nous n’étions pas de vulgaires gamins mais des pionniers de la révolution, se souvient avec fierté Eric Kinda, porte-parole du Balai citoyen. A l’école, on recevait une formation de base idéologique et citoyenne axée sur l’amour de la patrie, le don de soi, l’honneur, le travail, l’intégrité… On devait défendre ses valeurs et nous en étions fiers. On ne voyait pas Sankara comme notre président mais comme notre père. »
Le capitaine charismatique est sur tous les fronts. Comme il estime qu’il faut « produire ce que l’on consomme et consommer ce que l’on produit », il impose à tous les fonctionnaires et à tous les membres de son gouvernement lors des cérémonies officielles de porter le Faso Dan Fani, l’habit traditionnel fait de bandes de coton tissées de façon artisanale. Dans la cour de leur maison, de nombreuses femmes se mettent à l’ouvrage pour gagner leur indépendance financière.
Les excès d’autorité se multiplient
« Comme un peuple malade ne peut pas faire avancer un pays, il a imposé le sport pour tout le monde, deux fois par semaine, le mardi et le jeudi en fin d’après-midi, explique Serge Bayala. Afin de développer les valeurs de l’effort et du collectif, il a fait construire des dizaines de terrains de sport. » Quant à la sécurité du pays, elle doit être assurée par les militaires appuyés par les citoyens. « Un civil est un militaire en permission. Un militaire est un civil en mission », dit-il avec son sens de la formule.
Thomas Sankara voit grand, estimant que « tout ce qui est imaginable par l’homme est réalisable par l’homme ». Après avoir essuyé un refus du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale – les bailleurs de fonds traditionnels de l’Afrique – pour financer le prolongement du chemin de fer vers le nord du pays, il se tourne vers Fidel Castro pour lancer « la bataille du rail » et mobiliser la population pour venir poser, souvent à mains nues, une voie de chemin de fer.
« Les trains ont pu aller jusqu’à la ville de Kaya pour faciliter l’acheminement du manganèse, du nickel et d’autres produits vers la Côte d’Ivoire, explique Bernard Sanou, colonel à la retraite. Un jour, Thomas m’a dit qu’il réfléchissait à la construction d’un canal vers le Ghana. Quand je lui ai demandé s’il était sérieux, il m’a rappelé que les Egyptiens avaient construit celui de Suez il y a un siècle… Pour lui, chaque problème pouvait être résolu à condition d’y réfléchir et d’agir. » Il lance aussi de vastes campagnes de reboisement, d’arrachages de mauvaises herbes, de nettoyage des caniveaux…
Car le « camarade président » veut agir vite. Au quotidien, les CDR surveillent la population mais aussi les ministères, les fonctionnaires. Au fil des semaines, les excès d’autorité et les dérives se multiplient. En juin 1984, dans un procès rendu public, sept personnes accusées d’avoir fomenté un complot sont condamnées à être fusillées, quatre autres à des peines de vingt années de prison. « De très graves erreurs et même des assassinats ont été commis, comme celui du commandant Amadou Sadawogo, regrette Boukary Kaboré, commandant du Bataillon d’intervention aéroporté. Thomas était le premier à dénoncer ces excès et les insuffisances des CDR. »
La révolution se cherche un second souffle
Des opposants sont arrêtés et une répression s’abat aussi sur les syndicats.« Dès que les militants n’étaient plus en odeur de sainteté, ils étaient arrêtés, explique Philippe Ouédraogo, ancien ministre de Thomas Sankara pendant la première année de la révolution. Certains ont subi des simulacres d’exécution, d’autres des tortures physiques. » « J’ai vu à proximité d’un CDR des hommes pendus par les bras au-dessus d’un feu », se souvient Francis Simonis, maître de conférences « Histoire de l’Afrique » à l’université d’Aix-Marseille et professeur de lycée à Bobo-Dioulasso pendant l’époque sankariste.
Durant les élections, plus d’isoloirs. « Thomas voulait que les élections soient ouvertes pour plus de transparence. Il disait que l’appareil électoral ne signifiait pas l’existence d’un processus démocratique et que tous les citoyens devaient avoir leur chance de se présenter », se souvientFidèle Toé. « Ceux qui organisent des élections de temps à autre et ne se préoccupent du peuple qu’avant chaque acte électoral n’ont pas un système réellement démocratique », assurait le capitaine, dont tous les ministres étaient nommés pour un an. Dans la petite bourgeoisie et les fonctionnaires, dont les salaires sont ponctionnés de 5 à 12 % dans le cadre d’un Effort populaire d’investissement (EPI), la lassitude finit par gagner vers 1985. Le gouvernement réagit en ordonnant la gratuité des loyers, mais la révolution se cherche un second souffle.
Les dissensions entre le président et Blaise Compaoré, qui va lui succéder pendant vingt-sept années après son assassinat dont il est le principal suspect, se traduisent par la formation de deux clans qui vont rendre la tension palpable au sein de l’armée et « créer une atmosphère malsaine et crapoteuse dans les rues comme dans les ministères », se souvient Bernard Sanou.
« On retient de Thomas Sankara qu’il a rendu leur fierté et leur dignité aux Burkinabés et c’est vrai, analyse Francis Simonis. Avec lui, il y avait l’idée d’une grande nation, d’un panafricanisme et même d’un âge d’or qui s’est effondré après sa disparition. Les aspects plus sombres de sa révolution ont disparu avec le temps. »
Daawuda Géy
JÉERI JOOR NDEELAAK TUBAAB BI
Jéeri Joor Ndeela Faal mu ngi gane àdduna ci atum 1871. Mu doon doom ci Sàmba Yaaya Faal mi newoon fanweer ak ñaarelu Dammeelu Kajoor te Nasaraan yi daaneloon ko ba noppi yóbbu ko Ndar-Géej, téye ko fa.
Jéeri Joor Ndeela Faal mu ngi gane àdduna ci atum 1871. Mu doon doom ci Sàmba Yaaya Faal mi newoon fanweer ak ñaarelu Dammeelu Kajoor te Nasaraan yi daaneloon ko ba noppi yóbbu ko Ndar-Géej, téye ko fa. Ci atum 1891 la xaru ci dex gi ginnaaw bi way-juram bu jigéen génnee àdduna te Tubaab bi aaye ko mu teew ca dëj ba.
Ñuy wax ne ba muy takk rakki Kànnaar Faal mi doonoon kilifa ca tundu Bawol te moom it Tubaab bi daaneloon ko, Kànnaar moomu da koo mayoon ñaari jaam. Bi ñu ci tegee ab diir, Jéeri ànd ak Kànnaar Faal ak Bookar Tilaas – mi yilifoon tundu Géwul – dem Cees jaay fa jaam yooyee. Fekk na booba Tubaab bi aaye woon njaayum jaam. Noonee, juróom-ñaari fan ci weeru awril ci lañu leen tege loxo ñoom ñett yóbbu leen ca kër gornóor ba ca Cees ñu jàkkaarlook kummàndaŋu Tubaab ba tegoon seen kaw tuumay njaayum jaam. Ca la leen fayloo ab alamaan.
Waaye yamu ca ne da caa teg ne Jéeri dees koy tëj kaso diirub fukki fan ak juróom.
Booba fekk na Sarica Jéey, di xarit ci Jéeri, doon ko xaar ci biti. Ba mu déggee coow li mu daldi mer ba futt ne “mënees naa nangu alamaan bi gaa, waaye xel xalaatul muy seetaan ñuy tëj Jéeri waxumalaak di ko jéng. Loolu moom mënuma koo nangu !”
Bi Jéeriy xeex ak alkaati yi ko doon jéem a jéng, la Sarica Jéey dàjji bunt bi ne jaas ci biir bérébu-àttekaay bi. Ca la alkaati yi dawe, mu bocci paaka jam ko Henry Chautemps mi fa wuutu woon gornóor, mu faatu ci saa si. Ba mu ca jógee la jël paaka bay siit ak deret jox ko Jéeri. Ñu ànd ñoom ñaar génn, géwél yi topp leen di tagg ay maami Jéeri Joor Ndeela Faal.
La ca Sarica Jéey jublu woon mooy sàmm woyu Jéeri Joor Ndeela Faal, mu doon woy wu rafet ba ciy sëtam ba ñu mën a fàttaliku ba fàww ne Jéeri moo reyoon kummàndaŋ bi ko bëggoon a yóbbe gaay demba.
Ca la Jéeri Joor Ndeela Faal ànd ak xaritam Sarica Jéey ñu bawoo Cees dem Caytu ca nijaayam Masàmba Saasum Koddu Jóob miy maam ci Seex Anta Jóob mi ñépp xam. Ba ñu fa jógee dem Sugeer, Jéeri waxtaan ak ay mbokkam daldi ne du daw, xanaa day toog jàmmaelook noon bi xeex ba daan mbaa mu daanu.
Booba fekk Tubaab yi tàmbale koo wër ba sax dig ab neexal képp ku leen jébbal Jéeri ci muy dundu walla mu dee.
Waaye ci juróom-ñeenti fan ci weeru awril atum 1904 – fekkoon booba ñoñi kumàndaŋ Prempain yi doon wër Jéeri wër bu metti – la ko Kànnaar Faal reye. Kànnaar xaritam la woon, doon goroom te yit ñoo àndoon wuyuji ca Cees. Dafa lalal Jéeri ndëgg-sërëx, ba noppi dagg bopp bi ak benn loxo bi dem jox ko Tubaab bi. Na mu ko baaxoo woon def booba ngir tiital bañkat yi, Tubaab bi jël loxo Jéeri baak bopp bi samp leen cib bant bu gudd teg ko ca pénc ma feggoog màrse Cees. Booba Jéeree ngi amoon fanweeri- at ak ñaar rekk.
Sarica Jéey xaritam bu gore boobee ba ñu ca tegee ñaari fan la ko Tubaab bi teg loxo, sànni ko Giyaan, nekk ca wetu Ameerig. Sarica mujj na faa takk soxna ba am fa ñaari doom.
Kànnaar Faal workat ba moom, Tubaab bi da koo mujjee wor, tëj ko ñaar-fukki at ci kaso bi. Ñaari at la fa def, tuub, dugg ci diine lislaam, soppi turam, di wuyoo ci turu Aamadu Kànnaar Faal.
LI WARAL NJËGU KURAŋ BI YOKKU
Li ñu doon laam-laame mujje naa am dëggëntaan. Njëgu kuraŋ bi yokku na li ko dale dibéer, 1eelu fan, ci weeru desàmbar 2019. Njiitu Senelec ci boppam, Paap Demba Bitéy, moo ko xamle keroog cim ndajeem ak taskati xibaar yi.
Li ñu doon laam-laame mujje naa am dëggëntaan. Njëgu kuraŋ bi yokku na li ko dale dibéer, 1eelu fan, ci weeru desàmbar 2019. Njiitu Senelec ci boppam, Paap Demba Bitéy, moo ko xamle keroog cim ndajeem ak taskati xibaar yi. Li waral yokkute gi, nag, ciy waxam, moo di ne Senelec dafa ñàkk lu tollu ci 12,191 milyaar CFA ci ñetti weer yi weesu. Muy xaalis bu takku.
Paap Demba Bitéy yokk ci ne :
«Xaalis boobu mi ngi méngook yokkute 26,3% ci njëgu kuraŋ bi. Woggantib 1eelu fan ci weeru desàmbaar bi ci 6% rekk lay yem, 20,3% yi ci des, nguur gee koy dékku. »
Njiitu Senelec li nee na yit yokkute gi du jural Senelec benn ngañaay. Rax-ci-dolli, jéem naa setal nguur gi. Ndax dafa ne, « nguurug Senegaal mësul a nangu ñu tëb rekk yokk njëgu kuraŋ bi. Moo tax mu doon def kéem-kàttanam ngir xettali askan wi, di ci dugal xaalisam. Dimbalee na Senelec 316,342 milyaar CFA ci at yii weesu ngir rekk njëgu kuraŋ bi bañ a yokku ». Waaye, nee na bii yoon yokkute gi mënta ñàkk. Dafa di sax, réew yi féete Afrig sowu-jant yépp a ngi yokk. Te yit, lii du guléet, ndax bu yàggul dara, lu ni mel amoon na fi. Kilyaan yi mënoon nañ fee gëen a sonn bu ci nguur gi jàppul woon, ci li Bitéy wax ba tey. Ndax, ñoom, 2,462 milyaar kese lañuy fey, yemook 6% yi mu waxoon.
Sëñ Bitéy teg ci ne nguur gi baal na njariñaafon yi 0,7 FCFA yi mu leen waroon a dagg ngir defare ko kuraŋu dëkki kow yi (redevance d’électrification rurale – RER) li ko dale 2016 ba nëgëni-sii.
Xamle na yit ne, yokkute gi ci faktiiri sàŋwiyee 2020 yi lay doore ñeel ñiy fey weer ba weer, ak féewaryee 2020 ñeel ñiy fey ñaari weer yu nekk.
Paap Demba Bitéy wax na ne néew-ji-doole yi nga xam ni seen lim mi ngi tollu ci 611.203 boroom-kër, maanaam 54% – téeméeri nit yoo jël, juróom-fukki yi ak ñeent duñu yëg yokkute gi.
Masoxna Kan, njiitu SOS Consommateurs (mbootaay la, di sàmm àqi njariñaafon yi) moom, Maxtaar Siise la tontu ci rajo RFM, daldi ne :
« Li Maxtaar Siise, jawriñ jiñ dénk laf gi, wax, bett nanu. Bu ko neexee jàppale njiitu Senelec, waaye bum nu jàppe ay dof, bumu jéem a fowe xeli askan wi. Dafa ne, nguur gi du masin buy fiir fenkat. Naam, waaye nguur gi day jëfandikoo kurél yu mel ni Senelec ngir sos ay feni nguur te loolu, mën nan ko firndéel. Li Paap Demba Bitéy wax yépp dara du ci dëgg. Bi ci jiitu, dafa ne, yokkute njëgu petorool bi ci àddina si moo waral depaasu Senelec yokku, mu am pertmaa. Loolu du dëgg. Ku dem ci anternet bi, dinga gis ne li mu wax yenuwul maanaa. Nee na ci atum 2016 réew yu bari yi wër Senegaal dañoo amoon ay jafe-jafe ndax yokkute njëgu petorool bi. Du dëgg. Ci atum 2016, njëg li wàccoon na ba 30 dolaar te, jamono jii, mi ngi tollu ci diggante 58 à 60 dolaar. Te sax, njëg loolu, petorool biñ war a jaay weeru saŋwiyee la ñeel, jotewul daraak li xew tey. Atum 2014 la njëg li tàmbalee wàcc, bindoon nanu sax nguur gi xamal ko ne dafa war a wàññi esãs bi ak kuraŋ bi, lu mu tuuti tuuti, téeméer bu nekk fanweer, 30%. Kon, bu kenn taafantoo petorool bi. Li mu wax ne nguur gi jox na ko Senelec amul, lan a ko firndeel ? Nee ñu nguur gi dina joxe 10i milyaar, askan wi joxe 2i milyaar. Waaye loolu teguwul fenn. Njàngaan li gën a ndaw mën na firndeel li may wax. Depaasu Senelec bi dafa yokku, waaye loolu taxul kuraŋ bi war a yokku. 611.203i doom-aadama yi ñu ne bokkuñu ci yokk gi ana ñu ? Nan wone fu seen tur nekk ni ko Aar li nu bokk laajee. Te sax, naka lees di xame kan moo néew doole ak kan moo néewul doole ? Xanaa du ñéppay jëfandikoo kuraŋ? Ana firnde yi ? Ay waxi kasaw-kasaw la ! Li am ba des moo di ne liggéeykati Senelec yi duñu fey kuraŋ. Lu tax ? Waxoon nañu fi tamit ne dinañu wàññi at mu nekk 3i milyaar te defuñu ci dara. »
Kàddu yooyu la Masoxna Kan rotaloon ci RFM keroog biñ siiwalee yokkute gi.
Ci atum 2009, ay këri-gëstu yu mag amaloon nañ fiy njàngat ñeel doxalinu Senelec, daldi digal nguur gi mu tas ko, def ko ñetti pàcc : njuréef li, dem ak dikk gi ak céddale gi. Boroom xam-xam yi bindoon loolu noon nañu benn « holding » moo leen war a bokk yilif. Nguur gi defu ko te ba leégi waxul lu tax.
Liggéeykati Senelec yi dañoo war a fey kuraŋ ni ñépp. Ak ni ñu yi baree, bu dee duñu fey, funu jëm ?
Paap Demba Bitéy nee na tamit gornmaa bi yoreel na Senelec 250 milyaar. Waaye ana kan la nguur gi ameelul bor ?
Li mu bànk a tax muy koppartu, yokk mburu, esãs, simaŋ, kàrta giriis ak permi añs.
Gormaa buy àddu-kalpe doy na waar !
Par SÉEX TIIJAAN JÉEY (Xeltukat/Enda-Cacid)
”NGALLA BUNU JAAWALE ECO AK… ECO ! ”
Fan yii, coowal ECO baa ngi mel ni tànnbéeru dëmm, rëb ba nga ne lii lum doon. Bi Emmanuel Macron ak Alassane Ouattara defee seen yégle bi ba léegi, ku nekk a ngi àddu ci mbir mi. Jàppal ECO fii, bàyyil ECO fee.
Fan yii, coowal ECO baa ngi mel ni tànnbéeru dëmm, rëb ba nga ne lii lum doon. Bi Emmanuel Macron ak Alassane Ouattara defee seen yégle bi ba léegi, ku nekk a ngi àddu ci mbir mi. Jàppal ECO fii, bàyyil ECO fee. Muy taskati xibaar yi, politiseŋ yi (rawati-na kujje yi), way-moomeel yi, koomtukat yi ak yeneen xeeti gëstukat ak xeltukat yi, ñépp a ame ECO bi. Li ëpp ci xalaati nit ñi mooy ne ECO bi ak CFA bi kiif-kiif lañu, ñoo yem kepp. Waaye, kii di Séex Tiijaan Jéey, bokk ci kurélu ”Enda Cacid” jàpp na ni, méngale googu ñuy méngale ECO bi ak CFA bi njuumte lu réy a réy la. Bees sukkandikoo ciy waxam, ndege, ECO dafa am, ECO tamit am. Ci weneen waxin, dafa am ECO bu CEDEAO ak ECO bu UEMOA. Loolu lay leeral ci kàddu yii Paap Aali Jàllo bu DEFU WAXU tekki ci wolof.
Lii la Jéey wax ci nasaraan :
“Bi Alassane Ouattara ak Macron siiwale liñ naal ñeel ECO biñ wax ne mooy wuutu CFA bi ci atum 2020 ba léegi, coow li bare na lool. Mu am ay lënt-lënt yu bare yiy jur réer ak réeroo ñeel naalub ECO bi. Dara waralu ko nag, lu-dul ne ñu bare dañ réere lenn mbir : ECO bi CEDEAO di togg li ko dale atum 2000 ba tey, bokkul ak ECO bi UEMOA bëgg amal. Kon, ñoo ngi jaawale ñaari weccit yu bokkul doonte réewi UEMOA yi bokk nañ ci CEDEAO ak naalub ECO bim sumboon. Ma bëggoon cee indiy leeral yu am solo ndeem bëgg nanoo sàmm naalub bennale wecciti réewi CEDEAO yi, te muy ECO bu wér bi. Li ma ci namm mooy gindi ci askan wi ngir mu bañ a jaawale ECO bI CEDEAO sumb (te mooy bu baax bi) ak ECO bi Alassane Ouattara yégle keroog moom ak Macron te mu ñeel réewi UEMOA yi rekk (te muy biral ba tey nootaange).
Bees sukkandikoo ci kàdduy Ouattara-Macron yi, xel mën naa jàpp ne waa UEMOA ñoo xaalatal seen bopp, sos ECO ngir mu wuutu CFA. Dem na ba ñu baree bare ci réew yiy làkk farañse biir Afrig sowu-jant jàpp ne kurélu UEMOA dafa aakimoo ab naal boo xam ne, gaa, bokkoon na ca ña ko laloon, waaye moomu ko. Kon, dafa aakimoo naalu jàmbur. Li ma ko tax a wax nag, mooy ne, ci biir i waxam, Alassane Ouattara tuddul benn yoon CEDEAO te xam na xéll ne ECO, ci dëgg-dëgg, moomeelu CEDEAO la. Moom daal, ak ni mu waxe, dafa mel ni UEMOA ak Frãs ñoo toogandoo, xalaat, waxtaan ba déggoo ci ne warees na soppi CFA bi, indi ECO. Waaye, demewu fa noonu.
Li am kay, te muy dëgg, mooy ne ECO bi naalub CEDEAO la, moomeelam la, moom kepp a ci liggéey. Ndege, 1987 ba léegi ñooŋ ko doon togg, mooy jamono ja ñu taxawale naalub bennoo ñeel xaalisi kurél gi, doonte yéexoon nañ koo jëmmal. Ndaxte, ci atum 2000 lañ sumbaatoon liggéey bi. Jamono jooju, jubluwaay bee doon, ca njëlbéen, fexe ba amal ñaareelu wàlluw xaalis (zone monétaire –ECO) bu waroon a boole réewi Afrig yiy làkk farañse ak réew yiy làkk purtugees. Te, boobu, kenn waxul woon ne ECO da fiy wuutu CFA. Dañu déggoo woon ci ne ñoo fiy nekkandoo ba jëmmi jamono, ñu daldi leen boole, bennale leen ci kow ay sàrt yu leer, wér te wóor.
Ma leeral yit ne, bokk na ci màndarga yi gën a fés ci naalu CEDEAO bi, mooy ne dayob yemoo bi deesu ko yemale ci benn lim walla di ko wéer ci benn weccit kese, muy EURO walla dolaar walla weneen xeetu weccit wu am doole.
Li ci gën a doy waar, nag, te xamu leen ko, mooy ne Alassane Ouattara ci boppam, ci bésub 21eelu desàmbar, ci suba si, mi ngi woon ci ndajem njiiti réewi CEDEAO yi. Te, ECO bi lañ fa doon waxtaane, waaye ba tey, ECO boobu yemul ak ECO bi nu biral ci ngoon moom ak Macron. Bu dee loolu am na, li gënoon a jaadu ci wàllu politig ak koom-koom, gënoon a rafet, mooy Alassane Ouattara wax ne :
“Nun, réewi UEMOA yi, ay at a ngi nii nuy liggéeyaandoo ak yeneen réewi CEDEAO yi ngir bennal sunuy weccit, tudde ko ECO. Ndeem noo bokk benn xalaat ak benn jubluwaay te muy, ëllëg, ànd, booloo doon benn, bokk ndajem-sàrt yi nu tënk ci wàllu xaalis, nun waa UEMOA, fas nan yéene jiitu leen ci ECO bi ci atum 2020 bi, ba keroog ñi nu war a fekksi ñëw.”
Bu waxoon loolu, dina sàmmonte ak li CEDEAO lal, ak sàrt yi mu sàrtal ECO bi, rawati-na li aju ci dayob yemoo bi nga xam ne, ci wàllu CEDEAO, dañu wax ne dañu koy woyofal. Waaye, ni mu biralee keroog ECO bi, méngoowul ak li waa CEDEAO déggoo. Doonte, ba tey ciy waxam, ñaari màndargay nooteel yi CFA làmboo woon deñ nañu (teewaayu ndawi Frãs yi ci ndajem-caytu bànk yi ak xaalis bi ñuy bàyyi ci bànki Frãs yi), ba léegi ECO bi mu biral am nay laago CFA yu ko topp. Ndaxte, nee ñu Frãs mooy wóoral ECO bi te dayob yemoo bi ñeel ECO ak EURO du soppiku. Te, nag, loolu njaaxum la ; bokkul woon ci naalu CDEAO.
Liy raam, nag, ci ñag bi la jëm. Li fi nar a am mooy li wolof di wax golo bey, baabun dunde. Ndekete yóo, li Frãs ak njiit yi mu ngemb di wut, mooy aakimoo naalub CEDEAO bi, naxee ko nit ñi, ba noppi wëlbati ko, dëppale ko ak ittey Frãs. Te, warees na xeex loolu. Ndaxte, kat, ECO bu CEDEAO bi, weccit wu baax la, weccit wuy tax réewi Afrig sowu-jant yi moom seen bopp, moom seen koom-koom ak seen alal, mucc ci nootaange ak toroxtaange. Kon, warunoo nangu ñaar walla ñetti njiit yu kootook Frãs di xajamal sunu cere. Te, ECO bu UEMOA bi cere la ; dafa di sax cere càq la ; bu CEDEAO bi mooy baax-baax bi, beneen bi ay naxee-mbaay kese la.
Li ma ciy ragal nag mooy askan wi dañu nar am xel mu ñaaw ci ECO bi nga xam ne CEDEAO moo ko liggéey ba di ko gam-gamle ak CFA bi, xaalisu nootaange. Moo tax may jàpp ne, njiiti CEDEAO yi war nañoo jël seeni matuwaay bala muy wees. Ndege, réccu day fekk jëf wees. Te, mbejum kanam, boroom a koy fajal boppam. Ndax, moomeel, boroom da koy sàmm. Rax-ci-dolli, bi CEDEAO di liggéey ci ECO bi, du Frãs walla Amerig walla meneen réewu sowu-jant mu ci dugal xalaatam walla dërëmam. Bu nu jëmmalee ECO boobu ba réew yiy làkk àngale ci Afrig sowu-jant, Niseryaa ak Gana, bokk ci, dinanu dooleel. Su boobaa, Frãs walla meneen réewu nootaange du xalaata wëlbati xaalis bi walla di aakimoo sunu alal ci maaliforo. Nanu liggéey ngir booloo, ndax booloo rekk moo nu ci mën a génne. Ndaxte, mbooloo mooy doole.”
QUI EST WILFRID LAURIANO DO REGO, COORDONNATEUR DU CPA D'EMMANUEL MACRON ?
Ce Franco-Béninois de 58 ans est le nouveau coordonnateur du Conseil présidentiel pour l’Afrique, créé par Emmanuel Macron. Sa mission : revitaliser les relations entre la France et le continent
Jeune Afrique |
Benjamin Roger |
Publication 03/01/2020
Après l’avoir rencontré par le biais d’amis communs, Jules-Armand Aniambossou, tout juste nommé ambassadeur de France en Ouganda, a suggéré son nom à Emmanuel Macron, qui lui cherchait un successeur à la tête du Conseil présidentiel pour l’Afrique (CPA). Au début de 2019, il l’a convié à des événements organisés par le CPA puis, en mai, lui a présenté Franck Paris, le conseiller Afrique du chef de l’État français.
2. KPMG
Do Rego a fait toute sa carrière au sein de KPMG, où il est entré en 1988. Aujourd’hui membre du conseil de surveillance de ce cabinet d’audit, il y fait du conseil en fusion-acquisition dans le secteur de l’énergie et a mené à bien des opérations dans plusieurs pays africains. En 2002, il est devenu le premier associé noir de KPMG, qui comptait alors environ 300 membres. « C’est l’une de mes fiertés », explique-t-il.
3. Polyglotte et golfeur
De par ses origines et son parcours, il parle plusieurs langues africaines : wolof, fon, yorouba, mina. Il aime par ailleurs jouer au golf. En région parisienne, le week-end, et sur la Côte d’Azur ou à Lomé (son épouse est togolaise), pendant ses congés.
4. Enfance au pays
Comme Aniambossou, son prédécesseur, il est franco-béninois. Il est né au Bénin, où il a passé son enfance, et retourne plusieurs fois par an à Cotonou pour voir sa famille.
5. Dakarois d’adoption
Peu après l’arrivée au pouvoir de Mathieu Kérékou, en 1975, il quitte le Bénin pour le Sénégal. Scolarisé au collège Sacré-Cœur et au lycée Saint-Michel, à Dakar, il obtient ensuite une maîtrise de sciences économiques à l’université Cheikh-Anta-Diop. Il dit qu’il a passé ses « meilleures années » dans la capitale sénégalaise et que ses amis sénégalais sont devenus ses « frères ».
6. Club XXIe siècle
En sa qualité de membre du Club XXIe siècle, il a rencontré deux fois Emmanuel Macron avant que celui-ci accède à l’Élysée, en particulier à l’occasion d’un dîner, durant sa campagne électorale. Depuis qu’il est à la tête du CPA, il voit le chef de l’État français environ une fois par trimestre. Il l’accompagnera à l’occasion de ses prochains déplacements en Afrique.
7. Échanges
Il dirige un CPA remanié, dont l’un des objectifs est de faire des diasporas africaines de France un vecteur des échanges avec le continent. En 2020, le CPA participera à l’organisation du sommet Afrique-France, prévu au début de juin à Bordeaux, et à celle de la Saison des cultures africaines.
8. Solaire
Spécialisé dans le domaine des énergies renouvelables depuis plus de quinze ans, il est vice-président de la fondation Terrawatt Initiative, qui promeut la fourniture d’énergie solaire à bas coût dans les pays en développement.
9. Franc CFA
Avec le CPA, il souhaite organiser une série de conférences-débats sur la réforme du franc CFA. Le premier rendez-vous a eu lieu le 14 octobre à Sciences Po Paris, en présence de Kako Nubukpo, de Lionel Zinsou et de Rebecca Enonchong. D’autres pourraient avoir lieu prochainement dans des capitales africaines.
10. Discret
Contrairement à son prédécesseur, diplomate affable et très à l’aise avec les médias, il est plus discret et moins habitué à échanger avec les journalistes.