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23 juillet 2025
Par l'éditorialiste de seneplus, Serigne Saliou GUEYE
RETOUR AU MONOLITHISME DES MÉDIAS D’ÉTAT
Ce qui s’est passé dans la nuit du 31 décembre 2019 est inédit. Jamais depuis l’avènement des médias privés, le discours présidentiel n’a manqué de faire l’objet de décryptage critique.
Ce qui s’est passé dans la nuit du 31 décembre 2019 est inédit. Jamais depuis l’avènement des médias privés, le discours présidentiel n’a manqué de faire l’objet de décryptage critique. Hélas, pour la première fois dans l’histoire du Sénégal de l’ère des médias libres, le service de communication de la Présidence est parvenu à sevrer les Sénégalais des traditionnels débats contradictoires animés au niveau des différentes télévisions et autres radios leaders. Le président de la République, en bon stratège, a anéanti toute possibilité de débat contradictoire sur son discours. Lequel n’a été d’ailleurs qu’un remake light de son speech de l’année dernière. Son éternel numéro sur les indicateurs macro-économiques au vert, ses réalisations dans les domaines des infrastructures ou de l’agriculture — malgré les scandales soulevés par Moustapha Cissé Lo et la difficulté de collecte des huiliers —, de l’énergie et tutti quanti. Toutes ces questions qui méritaient d’être débattues contradictoirement ont été abordées timidement par les « meilleurs » journalistes du Sénégal triés sur le volet et à la manœuvre dans les jardins exotiques du Palais royal, pardon présidentiel.
La position du président de la République devant les journalistes intervieweurs, les journalistes spectateurs, l’équipe gouvernementale, ses enfants et la Première Dame laissait penser à un Roi en face de sa cour. Souvent les caméras nous montraient le rictus forcé de certains membres de la cour présidentielle comme pour manifester à sa Majesté tout l’intérêt qu’ils portaient à ses interventions indigestes. Ce, à l’image des démocraties populaires comme la Corée du Nord où quand le leader suprême Kim Jong-un parle, tout le monde acquiesce quel que soit l’intérêt que l’on porte à ses propos insipides.
En contrepartie de leur participation à la grande rencontre du palais et de leur acceptation à diffuser la grande interview de l’année, toutes les chaines auxquelles appartiennent les journalistes télé et radio qui avaient l’impérieuse et la laborieuse mission d’interroger limitativement sa Majesté sur des thèmes choisis par une journaliste de la RTS ont été gratifiées d’une somme comblant le soi-disant manque à gagner à pareille heure de diffusion.
Par voie de conséquence, il fallait diffuser toute la soirée présidentielle sur toutes les chaines et radios concernées. Une façon diplomatique de dire que Macky a bâillonné par l’usage des espèces sonnantes et trébuchantes toutes les télés « grandes gueules » qui ont l’habitude de passer sous les feux de la critique le discours présidentiel de fin d’année. De cette manière, il a anesthésié tous ces journalistes qui habituellement animent les grands débats dans leurs télés respectives.
Par ce procédé inédit dans les annales des médias nationaux, le président Macky Sall a imposé une sorte de censure aux médias les plus suivis du Sénégal privant ipso facto nos compatriotes des débats contradictoires post-discours présidentiel dont ils avaient l’habitude de se délecter les soirs de 31 décembre. Du coup, il a empêché avec la complicité consciente ou inconsciente desdits organes de presse à ses opposants de médiatiser leurs lectures critiques et contradictoires à travers le tube cathodique ou les ondes des radios. Une fois encore, la stratégie de réduction des médias à leur plus simple expression du président Macky Sall a prospéré cette nuit du 31 décembre 2019.
Dans toutes les télés, il fallait faire passer une seule image : celle du Président Macky Sall, la journaliste RTS Arame Ndao distributrice de parole, veillait avec son glaive aux questions des intervieweurs qui pouvaient provoquer une fâcherie présidentielle. Ainsi, chaque journaliste avait droits à trois questions. Ce qui est contradictoire à la liberté d’expression. Et avant de poser sa question, il faut la calibrer et laisser au Président toute la latitude pour répondre à sa guise.
Point de questions du tac au tac avec des relances désarçonnantes ou déstabilisantes. Il fallait laisser le soin à sa Majesté Sall de dérouler et de convaincre ses auditeurs et téléspectateurs. Encore une fois, les plus grands perdants lors de cette soirée de prestation soporifique, ce sont les Sénégalais insatiables de débats contradictoires et critiques après le message présidentiel. On assiste hélas au retour au monolithisme de la presse d’Etat des années socialistes où seul l’ORTS ou la RTS détenait le monopole des médias. Mais heureusement que le groupe D-Média a brisé le bel unanimisme qui avait comme terrain d’exécution le palais présidentiel.
Sen Tv et Zik-Fm, qui ont décliné l’offre du service de la communication du Palais, ont permis aux Sénégalais d’entendre par la voix du principal opposant à Macky Sall, à savoir Ousmane Sonko, une intervention contradictoire. Il fallait seulement consulter les réseaux sociaux pour voir que l’audience du leader de Pastef damait le pion à celle cumulée de toutes les autres chaines qui diffusaient la « grande interview » de fin d’année du président de la République.
D’ailleurs, Sen-Tv, qui a vu ses programmes frappés d’une suspension le même jour à minuit, considère à juste titre qu’elle a été sanctionnée pour avoir refusé de cautionner ce qui, à ses yeux, paraissait comme une pantalonnade médiatique. Du pseudo-débat au palais, les Sénégalais n’ont pas tiré grand-chose parce que le Président est revenu sur ces histoires de croissance et autres litanies de chiffres qui ne les intéressent guère. Malheureusement pour nos compatriotes, les vraies questions afférentes à la hausse du prix de l’électricité, à la cherté de la vie et à la clarification du 3emandat, n’ont soit pas été abordées ou alors avec une langue de bois !
Et il n’y avait aucune possibilité d’insister et d’acculer le Président parce que le journaliste-gendarme Arame Ndao ne permettait pas au poseur de la question de revenir à la charge. D’ailleurs, les remerciements personnels du Président décernés à ladite consœur à la fin du marathon verbal à sens unique sont révélateurs du soulagement de Macky Sall qui est parvenu à éluder les questions qui fâchent ou qui gênent. Répétons-le : cette formule qui inaugure le retour au monolithisme des médias d’Etat va à l’encontre de la pluralité de l’information et tue le débat contradictoire.
Dans un pays où le pluralisme médiatique est érigé en vertu première, il est inconcevable, voire périlleux, de laisser au seul président de la République le soin d’occuper tous les médias durant une soirée aussi importante que celle du 31 décembre et de dérouler selon un plan bien défini par ses journalistes de la RTS. Ce même une contrepartie financière est dégagée pour compenser un soi-disant temps d’antenne réservé à la publicité.
L'ETAT PRIVATISE LES VISITES TECHNIQUES DES VÉHICULES
Les soumissionnaires qui seront retenus devront construire, eux-mêmes, des centres techniques qu’ils vont doter de tout le matériel adéquat inhérent à leur fonctionnalité.
L’État du Sénégal va privatiser le contrôle technique des véhicules. Selon le journal Source A qui donne l’information dans sa parution de ce vendredi, des centres de contrôle technique des voitures seront créés et gérés, désormais, par des operateurs privés.
Un appel d’offres sera lancé pour désigner les opérateurs en charge desdits centres. Les soumissionnaires qui seront retenus devront construire, eux-mêmes, des centres techniques qu’ils vont doter de tout le matériel adéquat inhérent à leur fonctionnalité.
ABC, RELAIS DE «NOO LANK» AUPRES DE MACKY
Le Médiateur de la République, a rencontré ce jeudi 2 janvier 2020, le Collectif « Noo Lank » qui lutte contre la hausse du prix de l’électricité et l’emprisonnement de Guy Marius Sagna et trois autres de ses camarades.
Le Médiateur de la République est décidé à porter la parole de la plateforme « Noo Lank » auprès du président de la République Macky Sall. Rencontrant des membres de ladite plateforme hier, jeudi, Alioune Badara Cissé a pris l’engagement de relayer les préoccupations de Fadel Barro, Malick Ndiaye et cie auprès du maître du jeu, relativement à diverses questions comme la hausse du prix de l’électricité, le cas Guy Marius Sagna et co-inculpés…
Le Médiateur de la République, Alioune Badara Cissé, a rencontré dans les locaux de la Médiature hier, jeudi 2 janvier 2020, le Collectif « Noo Lank » qui lutte contre la hausse du prix de l’électricité et l’emprisonnement de Guy Marius Sagna et trois autres de ses camarades.
Au menu des discussions, on relevait divers sujets de préoccupations pour la délégation de la plateforme représentée entre autres par Fadel Barro, le Pr Malick Ndiaye et Amadou Guèye. La hausse du prix de l’électricité, le droit de marche, l’arrestation de Guy Marius Sagna et Cie, la question des ressources naturelles entre autres ont été ainsi au centre des échanges entre Me Alioune Badara Cissé et les membres du collectif « Noo Lank ». L’objectif était également d’échanger sur les problèmes sociaux et de dégager des solutions.
Interpellé par la presse à l’issue de la rencontre, Fadel Barro a expliqué que la plateforme « Noo Lank » a particulièrement expliqué au médiateur Alioune Badara Cissé que « la hausse de l’électricité est insupportable pour les populations». Non sans mettre également l’accent sur les contraintes établies par les pouvoirs publics sur le droit de marche au Sénégal, l’arrestation de Guy Marius Sagna comme la gestion des ressources naturelles qui sont un bien collectif, pour ne pas dire national.
Pour sa part, le médiateur de la République a promis, à l’issue de la rencontre, de rendre compte des points abordés au président de la République. Se félicitant en effet de la démarche de la plateforme pour avoir eu recours à une institution comme la sienne dont le rôle assigné par les pouvoirs publics est de servir d’interface entre les citoyens et le pouvoir, en cas de problème d’urgence nationale, ABC a fait part de longues discussions entretenues avec les membres de la plateforme « Noo Lank », tout en confirmant Fadel Barro sur la teneur des échanges relatifs aux questions déjà évoquées dont la hausse du prix de l’électricité, le droit à la marche et ses contraintes, le cas Guy Marius Sagan et cie.
Avant de prendre l’engagement de répercuter les préoccupations de Fadel Barro, Malick Ndiaye et cie auprès du chef de l’Etat. Et tout cela dans le but de préserver la paix sociale, afin que, à titre d’exemple, les investisseurs qui viennent mettre leur argent dans le développement du pays puissent trouver un espace propice à leurs activités, dans une dynamique de maîtrise du risque-pays.
Pour finir, le Médiateur de la République a fait remarquer que son action s’inscrivait dans le sens de la responsabilité et du patriotisme. Une fois le chef de l’Etat informé cependant, a-t-il précisé, il relèvera de ses prérogatives régaliennes de voir quelle suite celui-ci va donner à cette information.
ABDOURAHMANE DIÈYE, L’ASCENSION D’UN QUADRA
Inspecteur Stagiaire à la Direction des Systèmes Informatiques Douaniers, à ses débuts, Abdourahmane Dieye a gravé les échelons, entre 2003 et 2020. Il était le Directeur Régional Ouest des douanes avant d’être nommé Directeur général, hier.
Abdourahmane Dieye, Colonel-Inspecteur Principal des Douanes, est le nouveau Directeur général des Douanes, en Conseil des ministres tenu hier jeudi, 2 janvier, au Palais de la République, il remplace au poste, Oumar Diallo, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite.
Marié et père de 4 enfants, le nouveau patron des Gabelous est un homme du sérail. A 45 ans, ce natif de Thiès traine une expérience de 16 ans, témoin d’une ascension rapide au service des Douanes sénégalaises.
Formation
Après le Baccalauréat décroché, en juillet 1995, au Lycée Malick Sy de Thiès avec la mention ’’Assez Bien’’, il a réussi brillamment la Maîtrise en Sociologie des organisations, à l’Université Gaston Berger de Saint-Louis, avec la mention ’’Très bien’’. Avant le Master II, avec mention ’’Bien’’, en Politique et Négociation commerciales internationales, à l’Université Cheikh Anta Diop de Dakar (UCAD), en 2010, il a validé, dans le cadre de sa formation, le Brevet à l’Ecole Nationale d’Administration (ENA), en Régie Economique Section Douanes.
Le Colonel Dièye a également obtenu plusieurs de certifications telles que celle de chef de service surveillance à l’Ecole nationale Des douanes de la Rochelle France, en juillet 2006, sur l’Accord sur les aspects des droits de la propriété intellectuelle, touchant au commerce, en mars 2004, sur les méthodologies des contrôles des opérations commerciales à l’Ecole Nationale des Douanes de Tourcoing en France, en avril 2004, entre autres.
Distinctions
Le nouveau Gabelou en chef a reçu la médaille d’honneur de la Douane Hors Contingent (avant les 15 ans de service requis pour ladite médaille) en Janvier 2016.
Inspecteur Stagiaire à la Direction des Systèmes Informatiques Douaniers, à ses débuts, Abdourahmane Dieye a gravé les échelons, entre 2003 et 2020. Il était le Directeur Régional Ouest des douanes avant d’être nommé Directeur général, hier.
Auparavant, Dieye a été Vérificateur Dakar Port Nord, en 2004, Chef des Sections du Bureau des Douanes de Dakar Yoff, en 2007, Chef des Sections Bureau des Douanes de Dakar Port Nord, en 2009, Chef du Bureau des Douanes de Dakar Yoff, en 2010, Chef de visite Bureau des Douanes Dakar Port Sud, en 2012, Chef de Bureau des Douanes de Dakar Port Nord, en 2015, et Conseiller Technique du Ministre de l’Economie et des Finances, en 2018.
LES PREMIERES PREOCCUPATIONS DE MACKY, POUR 2020
Effectivité des budgets-programmes, dialogue national, gestion de l’eau, campagne arachidière…
Le président de la République, Macky Sall, a présidé le premier Conseil des ministres du nouvel an hier, jeudi 02 janvier 2020. Cette rencontre qui s’est tenue à l’orée du basculement de la gestion publique en mode budgets-programmes des différents ministères votés il y a quelques semaines, a été un prétexte pour le Chef de l’Etat de demander au ministre des Finances et du Budget de faire le point sur les diligences effectuées pour son effectivité en 2020 dans la dynamique d’ancrage d’une culture de performance, entre autres sujets évoqués.
C’est déjà 2020 et l’heure est aux budgets-programmes gérés par les différents départements ministériels. Suffisant pour que, lors du premier Conseil des ministres qu’il a présidé pour ce nouvel an, le président Macky Sall exhorte à la diligence pour son effectivité. «Le Chef de l’Etat, au titre du basculement de la gestion publique en mode budgets - programmes, a demandé au ministre des Finances et du Budget de faire le point sur les diligences effectuées pour son effectivité en 2020 dans la dynamique d’ancrage d’une culture de performance», lit-on dans le communiqué du Conseil.
Auparavant, le président de la République, revenant sur le lancement du dialogue national, a rappelé «son initiative de mise en place d’une instance inclusive de concertation afin de réunir, dans la communion et le respect des diversités, toutes les forces vives de la Nation autour de réflexions majeures pour l’avenir économique et social du Sénégal. Par ailleurs, il a demandé aux différents représentants de l’Etat, d’adopter une posture d’anticipation par une communication efficace sur les enjeux et défis de la réalisation des politiques publiques», indique la source.
Evoquant la gouvernance du secteur de l’eau, Macky Sall «a invité le ministre de l’Eau et de l’Assainissement à consolider sa modernisation par le renforcement des performances des structures publiques et privées impliquées, dans une optique de synergies et de mutualisation des actions et ressources».
En ce qui concerne la question de la campagne de commercialisation arachidière, il a donné instruction au ministre de l’Agriculture, en relation avec les ministres concernés, «de mettre en place des dispositifs innovants permettant le suivi rapproché de la présente campagne».
POUR LE BASCULEMENT NUMERIQUE INTEGRAL DURANT LE PREMIER SEMESTRE 2020
Sur un autre registre, le président Sall a rappelé au ministre de la Communication, en accord avec ses collègues des Finances et de l’Economie numérique, «l’urgence de finaliser, dans les meilleurs délais, l’évaluation globale de la concession de service public de l’audiovisuel pour la construction et l’exploitation d’une infrastructure de Télévision Numérique Terrestre (TNT). A cet effet, il a invité le Gouvernement à accomplir les diligences nécessaires pour le basculement numérique intégral durant le premier semestre 2020», informe le document.
ACCELERER LA REVISION DE LA REGLEMENTATION DE LA CIRCULATION DES GROS PORTEURS
Le Chef de l’Etat a, en outre, sommé le ministre des Transports terrestres, «d’une part, d’accélérer la révision de la règlementation de la circulation des gros porteurs afin de lutter avec efficacité contre la recrudescence des accidents et, d’autre part, de veiller au suivi spécial de la situation de la société «Dakar-Dem-Dik».
LANCEMENT DE LA JOURNEE CITOYENNE DU NETTOIEMENT, LE SAMEDI 04 JANVIER 2020
Au titre des communications, relève le communiqué du Conseil, le ministre de l’Economie et du Plan et de la Coopération a fait une communication «sur l’élaboration de la politique nationale de population et de migration du Sénégal. Il a également fait la situation du projet d’usine de fabrication de vaccins contre la fièvre jaune, entamé à Diamniadio».
Quant au ministre de l’Urbanisme, il «a fait la situation sur l’organisation de la journée citoyenne du nettoiement, qui aura lieu le samedi 04 janvier 2020. Il a également rendu compte de l’état d’avancement de l’inscription des sénégalais au programme des cent mille (100.000) logements», précise la même source.
LE GRAND THEATRE NATIONAL, BAPTISE... DOUDOU NDIAYE COUMBA ROSE
Au titre des textes législatifs et réglementaires, le Conseil a examiné et adopté : «le projet de loi organique portant loi de finances ; le projet de décret portant dénomination du Grand Théâtre national, dénommé Grand Théâtre National Doudou Ndiaye Coumba Rose».
NOMINATIONS DU 1ER CONSEIL DES MINISTRES DE 2020
Abdourahmane Dièye, nouveau DG de la Douane et Khalifa Gaye, Directeur des Bourses
En Conseil des ministres hier, jeudi, le gouverneur de Sédhiou, Habib Léon Ndiaye, a été nommé Secrétaire général du ministère de la Culture et de la Communication, département dirigé par l’actuel maire de ladite ville. Aussi, la Direction des Bourses et la Douane ont de nouveaux patrons. Il s’agit respectivement de Khalifa Gaye, Maître de Conférences titulaire en Informatique, nommé en remplacement de Lansana Konaté démissionnaire et le Colonel Abdourahmane Dièye, entre autres décisions ci-dessous mentionnées.
«Au titre des mesures individuelles, le Président de la République a pris les décisions suivantes : Monsieur Habib Léon NDIAYE, Administrateur civil principal, matricule de solde 606 919/E, précédemment Gouverneur de la Région de Sédhiou, est nommé, Secrétaire général du Ministère de la Culture et de la Communication, en remplacement de Monsieur Birane NIANG, appelé à autres fonctions.
Monsieur Abdourahmane Dieye, Colonel-Inspecteur Principal des Douanes, est nommé Directeur général de la Douane, en remplacement de Monsieur Oumar DIALLO, appelé à faire valoir ses droits à une pension de retraite ;
Monsieur Papa Demba DIALLO, Administrateur civil principal, matricule de solde n° 513 117/Z, précédemment préfet du Département de Matam, est nommé Gouverneur de la Région de Sédhiou, en remplacement de Monsieur Habib Léon NDIAYE, appelé à autres fonctions
Monsieur Moussa DIAGNE, Administrateur civil, matricule de solde n° 518 911/C, précédemment préfet du Département de Salemata, est nommé Prefet du département de Thies, en remplacement de Monsieur Fode FALL, appelé à autres fonctions ;
Monsieur Jean Paul Malick FAYE, Administrateur civil, matricule de solde n° 661 358/E, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Kédougou chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Salemata, en remplacement de Monsieur Moussa DIAGNE, appelé à autres fonctions ;
Monsieur Souleymane DIAGNE, Administrateur civil, matricule de solde n° 604 925/B, précédemment Adjoint au Gouverneur de la Région de Louga chargé des affaires administratives, est nommé Préfet du Département de Matam, en remplacement de Monsieur Papa Demba DIALLO, appelé à autres fonctions ;
Monsieur Khalifa GAYE, Maître de Conférences titulaire en Informatique, matricule de solde n°176 104/E, est nommé Directeur des Bourses, au Ministère de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’Innovation.»
L'OPPOSITION DIT NON
Après les propos de Macky Sall sur le mandat présidentiel, Taxawu senegaal dit rester sur sa faim tandis que Pastef dénonce des «légèretés». Le Pds, lui, estime que le Président «prend les Sénégalais pour des demeurés»
Après les propos de Macky Sall sur le mandat présidentiel, Taxawu senegaal dit rester sur sa faim tandis que Pastef dénonce des «légèretés». Le Pds, lui, estime que le Président «prend les Sénégalais pour des demeurés». Bref, c’est un non au «ni oui ni non» du Président Sall.
Le président de la République a relancé le débat sur ses intentions par rapport à la Présidentielle de 2024. Dans son entretien avec la presse nationale le 31 décembre au palais de la République, Macky Sall a dit qu’il ne peut dire «ni oui ni non» sur la possibilité de faire un 3ème mandat. «Si je dis que je ne suis plus candidat, les membres du gouvernement ne vont plus travailler. On dira que le Président va finir, chacun va essayer de se positionner en démarchant des gens. Il n’y aura plus de travail. Ça n’a pas d’intérêt. Si je dis que je suis candidat, les marches vont s’accélérer et une vive polémique va s’ensuivre», s’était-il justifié.
Aldiouma Sow de Pastef : «Sa parole n’a plus de valeur à nos yeux» Des arguments loin de convaincre certaines entités de l’opposition qui ont mis en garde le président de l’Apr.
«Le fait que les gens sachent que c’est son dernier mandat ne peut entraver le travail du gouvernement», rectifie Cheikh Guèye de Taxawu senegaal. Ce proche de Khalifa Sall d’ajouter : «Je reste sur ma faim. Je pense que c’est au Peuple sénégalais de se faire sa propre lecture d’ici 2024 et de ce qui sera fait.»
Du côté de Pastef, le secrétaire aux Elections dénonce des «légèretés» dans les arguments du chef de l’Etat. «Sur bien des situations, le Président Macky Sall pense pouvoir s’en sortir en affirmant le contraire de ce qu’il défendait. Sa parole n’a plus de valeur à nos yeux», regrette Aldiouma Sow.
A ce titre, Cheikh Guèye rappelle à Macky Sall ses propos d’avoir verrouillé le nombre de mandat à 2. «En tout cas, à mon niveau, c’est très clair. Et les Sénégalais n’accepteront pas de 3ème mandat», avertit le maire de Dieupeul-Derklé.
Doudou Wade du Pds: «Voilà un Président qui ne sait ce qu’il est ou ce qu’il veut» «S’il ne peut dire ni oui ni non par rapport à cette question du 3ème mandat, c’est parce que le président de la République prend les Sénégalais pour des demeurés», analyse Doudou Wade, secrétaire général adjoint chargé des Conflits. L’ancien président du groupe parlementaire libéral d’ajouter : «Le problème se situe à la question du journaliste et non des arguments servis par Macky Sall. C’est une question très fermée et très précise. Voilà un Président qui ne sait ce qu’il est ou ce qu’il veut.»
En tout état de cause, «Macky Sall a habitué les Sénégalais à dire une chose aujourd’hui et son contraire le lendemain», pointe Aldiouma Sow. Ce proche de Ousmane Sonko précise que dans un Etat de droit, «ce n’est l’état d’esprit d’une personne, son pressentiment ou le contexte qui servent de base pour apprécier la légalité d’un fait».
SUDES MENACE DE NE PAS VALIDER LE PREMIER SEMESTRE
Le Sudes/ESR menacent de ne pas valider le premier semestre de l’année 2019-2020, pour non atteinte du quantum horaire selon les normes académiques.
Le Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal/ section de l’Enseignement supérieur et de la Recherche (Sudes/ESR) menacent de ne pas valider le premier semestre de l’année 2019-2020, pour non atteinte du quantum horaire selon les normes académiques.
La section de l’Enseignement supérieur et de la Recherche du Syndicat unitaire et démocratique des enseignants du Sénégal (Sudes/Esr) menace de ne pas valider tout cours qui ne se sera pas déroulé selon les normes académiques et dont ses militants sont responsables.
Les camarades de Oumar Dia, secrétaire général du Sudes/ ESR, entendent procéder ainsi pour ne pas « collaborer à l’entreprise de tricherie à grande échelle que semble vouloir nous imposer le MESRI (ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche et de l’Innovation-ndlr) à travers sa DGES (Direction générale de l’enseignement supérieur-ndlr) et les autorités rectorales ».
Selon le syndicat, « il est de la prérogative exclusive des enseignants-chercheurs d’accepter ou de ne pas accepter de donner leur agrément scientifique à une formation ».
Non sans le regretter, le Sudes a cité des éléments pouvant conduire à décréter une année blanche. Le syndicat constate : « Janvier est déjà là et les enseignements n’ont pas encore démarré dans certaines universités publiques du Sénégal. Les infrastructures sont insuffisantes pour accueillir les étudiants et le peu de recrutement promis ne se concrétise toujours pas ».
Dans ces conditions, indique le syndicat, même en dispensant des enseignements du lundi au dimanche, de 08h à 00H, il risque bientôt d’être impossible d’avoir une année universitaire viable. Les enseignants-chercheurs membres du Sudes/ ESR entendent prendre leurs responsabilités de ne pas valider le premier semestre de l’année 2019-2020 « si le gouvernement persiste dans sa gestion solitaire de l’enseignement supérieur et nous mène à cette situation prévisible ».
Autrement dit, les membres du Sudes/ ESR font savoir que « l’année universitaire risque de ne pouvoir être validée pour des raisons techniques : il y a un quantum horaire à respecter, un contenu d’enseignement à dispenser avant de pouvoir valider un diplôme ».
UNE NOUVELLE DECISION DU CNRA ATTENDUE, CE VENDREDI
La sanction du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) contre la Sen Tv est en passe d’être levée
La sanction du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) contre la Sen Tv est en passe d’être levée. L’organe de régulation a décidé de consulter son collège sur la question, après la rencontre entre son président, Babacar Diagne, et la délégation du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale du Sénégal (Synpics) conduite par son Secrétaire général, Bamba Kassé, hier, jeudi 2 janvier 2020. Au finish, le CNRA va rendre une nouvelle décision ce vendredi, apprend-on.
Un dénouement heureux est en passe d’être trouvé entre le Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) et le Groupe D-Média, après la suspension des programmes de Sen Tv pour sept (7) jours pour «non-respect de l’interdiction de publicité des produits de dépigmentation». C’est du moins ce qu’a fait savoir le secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale du Sénégal (Synpics), Bamba Kassé, au sortir d’une rencontre hier, jeudi 2 janvier, avec le président du Cnra, Babacar Diagne, en présence de représentants du Comité d’observation des règles d’éthique et de déontologie dans les médias (Cored) et du Conseil des diffuseurs et éditeurs de presse du Sénégal (Cdeps).
«Nous avons formulé, à l’endroit du Cnra, notre demande de voir la décision de sanction être réduite, à défaut d’être levée. Le président du Cnra nous a fait part de sa volonté de convoquer le collège pour qu’il se réunisse pour prendre une décision qui nous sera notifiée», a déclaré Bamba Kassé. Aussi, a-t-il ajouté, «il nous a montré une correspondance de la Sen Tv qui est arrivée aujourd’hui (hier, ndlr) dans laquelle la Sen Tv s’engage à respecter les règlements en matière de publicité sur les produits dépigmentant». La médiation entamée par le Synpics, suite à la suspension des programmes de la Sen Tv, pourrait ainsi bientôt porter ses fruits. Et la sanction contre la télévision pourrait être levée très prochainement.
En effet, le Secrétaire général du Syndicat des professionnels de l’information et de la communication sociale du Sénégal n’a pas apprécié la décision du Groupe de presse D-Média de mettre en «chômage technique ses employés», après la suspension de leurs programmes. Pour Bamba Kassé, cette décision est «surprenante, surtout dans un contexte particulier». «Je pense que lorsqu’on a des employés et qu’on travaille ensemble, on n’a besoin de tout le monde pour contester la décision», a soutenu le Secrétaire général du Synpics. Et d’ajouter : «on s’attend à ce que, quand la décision de sanction sera levée, la décision de mettre tout le monde en chômage technique soit aussi levée».
En attendant, le CNRA va rendre une nouvelle décision ce vendredi, assure Makhtar Fall, directeur de cabinet du président du CNRA, interrogé par Emedia. «Le collège s’est réuni et certainement donc le public sera informé de ce que le collège a décidé à la suite de la réunion», informe-t-il, sans entrer dans les détails.
SUSPENSION DES PROGRAMMES DE SEN TV : La CJRS «marque sa solidarité aux confrères du Groupe D-Média»
La suspension des programmes de la télévision privée Sen Tv, du Groupe D-Media pour une semaine par le Cnra pour «non-respect de l’interdiction de publicité des produits de dépigmentation» ne laisse pas indifférente la Convention des jeunes reporters du Sénégal (CJRS). Dans un communiqué rendu public hier, jeudi 2 janvier 2020, la CJRS, par la voix de son président, Ibrahima Baldé, dit «marquer sa solidarité aux confrères du Groupe D-Média qui sont des victimes collatérales de cette situation regrettable».
Toutefois, sur la décision du groupe de presse de mettre en «chômage technique les employés», la CJRS a invite ladite entreprise au «respect des droits des travailleurs». Par ailleurs, la Convention des jeunes reporters du Sénégal réaffirme la «nécessité, pour tous les organes de presse, de respecter la législation en vigueur». Non sans inviter le Cnra, à «faire preuve d’équité dans la mise en œuvre des principes sacro-saints qui régissent le secteur de la presse».
BABACAR DIAGNE, PRESIDENT DU CNRA : «Il faut respecter la loi»
«J’ai été saisi par des centaines de Sénégalais sur cette question-là. Je pense que, puisqu’il y avait une loi, il faut la respecter. Nul n’est au-dessus de la loi. J’étais heureux de cette initiative. Nous avons reçu, ce matin (hier jeudi, ndlr) à 10h10 la lettre par laquelle D-Média nous demande aussi de lever la sanction où D-Média réaffirme, comme ils l’ont fait dans un communiqué qu’ils avaient envoyé à la presse, qu’ils vont respecter les lois, règlements régissant le secteur des médias. Ils demandent de lever ladite sanction. Ils ont dit qu’ils vont, à partir de maintenant, renoncer à la publicité de tous produits de xessal. Qu’ils sachent que désormais, nous allons suivre tout ce qu’ils feront et franchement certaines dérives et déviations ne seront pas tolérées. Encore une fois, nous préférons privilégier le dialogue, la concertation. Mais quand nous serons obligés, nous prendrons des sanctions», a déclaré Babacar Diagne, président du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra), sur la Rfm, au sortir de sa rencontre avec la délégation de bonnes volontés composée de membres du Synpics, du Cored et du Cdeps, hier jeudi.
MADIEYE MBODJ ET «YOONU ASKAN WI» DOUTENT DU MOTIF INVOQUE PAR LE CNRA : «Interdiction de la publicité du xeesal ou tentative de musèlement des voix qui fâchent et qui gênent ?»
Le délégué général du mouvement Yoonu Askan Wi, n’a pas apprécié la décision du Conseil national de régulation de l’audiovisuel (Cnra) de suspendre la diffusion des programmes de la Sen Tv. Dans un communiqué de presse rendu public hier, jeudi 2 janvier, Madièye Mbodj se demande s’il s’agit «d’une interdiction de la publicité du xeessal» ou une «tentative de musellement des voix qui fâchent et qui gênent ?».
A cette interrogation vient se greffer d’autres : «pourquoi une sanction aussi lourde et disproportionnée ? Le groupe D Médias/Sen Tv n’a-t-il pas le droit souverain, en l’occurrence, de ne pas être présent à la conférence de presse post message du 31 décembre tenue au Palais, et d’organiser son propre plateau dans ses propres locaux? Le régime de l’Etat-parti APR-BBY oublie-t-il que le 31 décembre 2011, sous le règne de Wade, le journaliste Papa Alé Niang avait organisé un plateau similaire, avec comme invité Monsieur Macky Sall alors dans l’opposition ? Faudrait-il rappeler les tristes péripéties de la même émission organisée par le même Papa Alé Niang avec le même Ousmane Sonko le 31 décembre 2018 sur une autre télévision, péripéties ayant débouché sur le limogeage de Monsieur Niang de cette chaine ?», s’est-il interrogé.
Mieux, poursuit-il, «Papa Alé Niang et Ousmane Sonko seraient ils devenus les nouvelles têtes de Turc servant de défouloir à des autorités désemparées et en fin de course ? Voudrait-on dissuader ou museler toute voix discordante qui gêne ou qui fâche, qu’on ne s’y prendrait pas autrement ? Mais, peut-on, par des oukases d’un autre âge, empêcher le jour de se lever ? », ajoute Madièye Mbodj, rappelant que le motif invoqué par le Cnra serait le «non-respect de la mesure d’interdiction de la publicité du xeesal (produits éclaircissants)».
Poursuivant son propos, le délégué général de Yoonu Askan Wi lance encore : «pendant que l’on y est, quelle publicité du xeessal est-elle plus pernicieuse que celle de ces députées, ministres et autres VIP crevant les écrans tous les jours que Dieu fait en exhibant à la face du public leurs peaux artificiellement éclaircies ?».
Dakar, 3 jan (APS) – Les quotidiens parvenus vendredi à l’APS traitent de plusieurs sujets, de la question sur un éventuel troisième mandat du président Macky Sall à la criminalisation du viol, en passant par le dialogue national.
La question du troisième mandat semble s’imposer à nouveau aux quotidiens, dans la continuité des commentaires portant sur la dernière sortie du président de la République qui a refusé de dire s’il briguerait ou non un second mandat, lors d’un entretien avec des journalistes à la veille du nouvel an.
"L’opposition dit non au +ni oui ni non+ de Macky (Sall)", rapporte à ce sujet le journal Le Quotidien, selon lequel la coalition Taxawu Senegaal par exemple, "dit rester sur sa faim tandis que PASTEF dénonce des +légèretés+".
"Le PDS, lui, estime que le président +prend les Sénégalais pour des demeurés+. Bref, c’est un non au +ni oui ni non+ du président Sall", indique Le Quotidien, pendant que le dialogue national "accentue la division de l’opposition", selon Walfquotidien.
"Les députés Mamadou Lamine Diallo et Mamadou Diop Decroix se lancent des flèches. Le premier accuse le dialogue d’être un gouffre financier et un prétexte pour Macky de recruter des opposants. Une accusation qui n’est pas du goût du second".
L’universitaire Babar Diop, leader des Forces démocratiques du Sénégal, lui aussi apporte son grain de sel au débat en déclarant, dans des propos rapportés par Vox Populi, que l’opposition a de toutes les façons "renoncé au combat pour négocier avec Macky Sall".
Kritik’ laisse entendre que la question du troisième mandat serait en lien avec la directive du président Sall demandant aux dirigeants des institutions et grandes agences de l’Etat de communiquer "sur les réalisations du pouvoir et offrir à l’opinion différents sons de cloche sur les réalisations de l’Etat".
A en croire ce journal, cette directive présidentielle "est entrée en vigueur avec le discours à la nation (prononcée par Macky Sall le 31 décembre) et les sorties orchestrées de Moustapha Niasse et Aminata Mbengue Ndiaye (….) dans le cadre de cette offensive médiatique sans précédent".
Aussi Sud Quotidien ouvre-t-il sur les "premières préoccupations" de Macky Sall pour 2020, notant que le conseil des ministres tenu jeudi "a été un prétexte pour le chef de l’Etat de demander au ministre des Finances et du Budget de faire le point sur les diligences effectuées pour" l’effectivité du budget-programme, "dans la dynamique d’ancrage d’une culture de performance (…)".
Dans le même temps, l’évaluation de la situation économique du Sénégal par l’UEMOA, l’Union économique et monétaire ouest africaine, fait état de "mauvais points" en matière de croissance, d’inflation et de déficit budgétaire, rapporte L’As.
"Alors qu’il était en progression constante depuis 2012, le taux de croissance du Sénégal subit une première baisse depuis l’arrivée de Macky Sall au pouvoir", écrit ce journal citant la Commission de l’UEMOA, laquelle précise que le taux de croissance du Sénégal "est passé de 6,7 en 2018 à 6,0 en 2019 soit une régression de 0,7 point".
"Il faut dire aussi que l’inflation, le déficit budgétaire et le respect des critères de convergence ont été également examinés par l’organisation sous-régionale", ajoute L’As.
Enquête s’intéresse également aux questions économiques en revenant sur le passage du FCFA à l’euro. "Le ver est dans la parité" de la future monnaie avec l’euro, estime le journal sur la base de l’opinion des spécialistes qu’il a interrogés.
D’un point de vue tout factuel, Enquête rappelle que "34 pays au monde ont un taux de change fixe dont 19 africains parmi lesquels les 14 de l’UEMOA et de la CEMAC", avant de souligner la conviction du FMI selon laquelle "un régime de change entièrement souple rend plus efficace le ciblage de l’inflation".
L’Observateur revient sur la criminalisation du viol, "la loi de la peur". Le journal note que le vote de la loi criminalisant les délits de viol et de pédophilie est certes une victoire pour les organisations féministes mais elle "ne fait pas l’unanimité dans les milieux judiciaire et religieux".
Le journal interroge aussi la présidente d’honneur de l’Association des juristes sénégalaises, Dior Fall Sow, qui déclare que le "problème fondamental, c’est de prouver qu’il n’y a pas consentement de la victime".
"Nous, hommes, sommes tous en sursis !", écrit le commentateur du Témoin quotidien, selon lequel "ont fait peu cas des agressions pires que sexuelles et des violences dont les hommes sont quotidiennement victimes".
Et le journaliste de rappeler que la loi Latif Guèye criminalisant le trafic de drogue "continue de broyer d’innocentes victimes sans que ledit trafic ne cesse".
Le Soleil s’intéresse à la question de la rupture de médicaments, une "anomalie" dont il fait la radioscopie et dont le remède consiste, selon le journal, "à mettre en place une industrie locale forte".
Par Seybani SOUGOU
LA PREUVE FORMELLE QUE LE CNRA N’EST PAS UN ORGANE INDEPENDANT ET CREDIBLE
Nous apportons la preuve formelle que dans cette affaire, de suspension de la SEN-TV, le CNRA est le bras armé du régime et qu’il n’est pas un organe indépendant et crédible.
Dans une contribution en date du 01 janvier 2020, nous dénonçons avec vigueur la mesure liberticide prise par le collège des conseillers du Conseil national de régulation de l’audiovisuel, suspendant la diffusion des programmes de la SEN TV pour une durée 7 jours (du mardi 31 décembre 2019 à minuit au mardi 7 janvier 2020 à minuit). Nous précisions que cette mesure est sélective et ciblait un groupe identifié (D-MEDIA), violant expressément l’article 1er de la Constitution relatif à l’égalité de traitement entre tous les citoyens.
Nous apportons la preuve formelle que dans cette affaire, de suspension de la SEN-TV, le CNRA est le bras armé du régime et qu’il n’est pas un organe indépendant et crédible. En consultant, l’avis trimestriel du CNRA portant sur les mois d’avril, mai, juin 2018, publié le 13 juillet 2018, nous avons pris connaissance de faits d’une extrême gravité qui concernent la TFM.
En effet, Dans le chapitre II du rapport, intitulé « Dysfonctionnements et manquements relatifs à l’éthique, à la déontologie, à la publicité et à l’enfance et l’adolescence », il est précisé que pendant l’émission « WAREEF RAMADAN » diffusée une première fois le 14 juin et rediffusée le 21 juin 2018 sur la TFM, l’animatrice, avec l’appui des personnes présentes sur le plateau, a converti en direct une jeune dame à l’Islam.
Dans la même émission, l’animatrice révèle, avec fierté, que presque toutes ces personnes étaient aussi présentes quand elle convertissait une autre enfant, précédemment. Le CNRA concluait en ces termes « les manquements constatés par le CNRA dans ces deux émissions sont les suivantes » :
Violation de l’article premier de la Constitution du Sénégal du 22 janvier 2001 qui proclame que la République du Sénégal est laïque, démocratique et sociale ;
Violation de l’obligation de ne pas inciter à des pratiques ou comportements délinquants ou inciviques et de respecter les différentes sensibilités religieuses des téléspectateurs, proclamée à l’article 20 du cahier des charges applicables au titulaire d’une autorisation de diffusion de programmes de télévision privée de droit sénégalais.
Malgré les charges lourdes, aucune décision de suspension n’a été prise à l’encontre de la TFM. De qui se moque le CNRA pour faire croire aux sénégalais qu’il respecte la loi et la fait appliquer ?
Par ailleurs, l’article 26 de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006, portant création du CNRA n’oblige pas ce dernier à prendre une sanction de suspension partielle ou totale d’un programme. Les dispositions de cet article sont claires « En cas d’inobservation de la mise en demeure, le CNRA peut prendre une sanction qui peut consister en la suspension totale ou partielle d’un programme ».
La sanction de suspension n’est pas une obligation, mais une simple faculté, une possibilité (il peut (faculté) ne signifie pas il doit (obligation)). Par ailleurs, ledit article 26 apporte les précisions suivantes :
Il est tenu, en fonction de la gravité des griefs, de procéder aux sanctions suivantes :
Suspension d’un à trois mois de tout ou partie des émissions ;
Sanction pécuniaire de deux à dix millions de francs ;
Pénalité quotidienne de retard de cent mille francs à cinq cent mille francs CFA en cas d’inexécution d’une décision du Conseil National de Régulation de l’Audiovisuel.
On le voit donc, il n’y avait aucune obligation (la loi ne l’impose pas) pour le CNRA de prendre une mesure de suspension partielle des programmes de SEN TV (une mesure radicale, extrême, sélective, liberticide et totalement disproportionnée). La loi (article 26) prévoit une sanction graduée (pénalité quotidienne et sanction pécuniaire).
Il convient d’ailleurs de signaler que le « gendarme de l’audiovisuel » viole de manière flagrante, plusieurs dispositions de la loi 2006-04 du 04 janvier 2006 :
Article 7 : le CNRA doit veiller au respect de la loi et à la préservation des identités culturelles, à l’objectivité et au respect de l’équilibre dans le traitement de l’information véhiculée par les médias audiovisuels,
Article 9 : le CNRA doit veiller au respect de l’unité nationale, de l’intégrité territoriale et du caractère laïc de la République dans les contenus des messages audiovisuels ;
Article 14 : le CNRA publie à la fin de chaque trimestre un avis donnant des indications sur les déséquilibres et/ou sur le non-respect du pluralisme dans le secteur de l’audiovisuel sur la période écoulée, et propose, le cas échéant, les mesures et actions requises pour corriger les dysfonctionnements constatés.
Article 14 : Le CNRA supervise une émission programmée toutes les deux semaines, séparément à la Radio et à la Télévision publiques. Cette émission est réservée aux partis politiques légalement constitués pour leur permettre d’évoquer les questions d’actualité nationale et internationale sous forme de débats contradictoires.
Le CNRA a failli à sa mission qui est de veiller au respect de l’équilibre dans le traitement de l’information. La propagande de la RTS, du soleil et de la radio au service du régime de Macky qui constitue une atteinte extrêmement grave et notoire au pluralisme de l’information ne fait l’objet d’aucune sanction de la part du CNRA qui est aux abonnés absents. Bien entendu, en aucune façon, il ne s’agira de faire la promotion de produits nocifs contre la santé (publicité des produits de dépigmentation). Une suspension des programmes d’un média de télévision grand public comme SEN TV est une mesure ridicule et une atteinte intolérable à la liberté de la presse. Tout ce qui est excessif est insignifiant. Si le CNRA applique la loi, la RTS et le soleil seront sanctionnés lourdement (suspension de programme pour plusieurs mois).
Comme le souligne le célèbre défenseur des droits de l’homme et fondateur d’Africa JOM Center, une démarche pédagogique de sensibilisation doit être privilégiée, car plus efficace pour lutter contre l’usage de ce produit nocif « KHESSAL », par les femmes sénégalaises.
Soutien total à SEN TV qui doit bénéficier de l’appui des citoyens, de la presse et du SYNPICS !