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2 octobre 2025
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CINQ CHOSES À SAVOIR SUR ALPHA CONDÉ
Comment cet opposant historique condamné à mort sous Sékou Touré et emprisonné sous Lansana Konté, que certains présentaient comme le Nelson Mandela d'Afrique de l'Ouest, est-il parvenu à cristalliser tant de critiques ?
Une partie de la Guinée proteste contre le projet prêté au président Alpha Condé de modifier la Constitution pour pouvoir briguer un troisième mandat fin 2020. Au moins 31 civils et un gendarme ont été tués.
Le 28 mars, Alpha Condé avait annonce un « léger report » des deux scrutins prévus le 1er mars (législatives et référendum constitutionnel). Le président prend de court tout le monde et notamment le Front national de défense de la Constitution, qui rassemble opposants et représentants de la société civile.
BAMAKO SOUTIENT ROKIA TRAORÉ
Le gouvernement malien s'est dit samedi solidaire de la célèbre chanteuse, arrêtée en France en vertu d'un mandat d'arrêt européen émis par la justice belge dans un litige sur la garde de sa fille, née de père belge
Le gouvernement malien "exprime sa solidarité à notre compatriote" et assure à l'opinion malienne "que les services consulaires et diplomatiques sont mobilisés pour un heureux dénouement de la question".
Le gouvernement confirme dans un communiqué que Mme Traoré est titulaire d'un passeport diplomatique malien, confortant ainsi les griefs de l'avocat de l'artiste contre les autorités françaises, coupables selon lui d'avoir ignoré cet état de fait.
La chanteuse a été arrêtée mardi à l'aéroport parisien de Roissy à sa descente d'un avion en provenance de Bamako.Selon Me Kenneth Feliho, l'interpellation est liée à un mandat d'arrêt européen émis à Bruxelles contre elle pour "enlèvement, séquestration et prise d'otage" parce qu'elle n'a pas remis sa fille de cinq à son père belge, dont Rokia Traoré est séparé, alors qu'un jugement de 2019 l'y contraignait. En fait, a précisé le parquet belge à l'AFP, l'artiste a fait l'objet de deux mandats d'arrêt européen. Le premier a été émis le 23 octobre 2019 pour non-respect du jugement de première instance rendu quelques mois auparavant. Entendue le 22 janvier 2020 par un juge bruxellois, Mme Traoré avait déclaré qu'elle reviendrait présenter l'enfant dans un délai d'un mois, ce qu'elle n'a pas fait, suscitant un second mandat d'arrêt pour non-présentation d'enfant, a souligné le parquet.
La chanteuse conteste depuis le début la décision de la justice belge de confier la garde exclusive de l'enfant à son père, selon Me Feliho. Elle a interjeté appel du jugement de première instance. Rokia Traoré a été incarcérée après son interpellation et une audience est désormais prévue à Paris le 18 mars pour examiner la demande de remise de la chanteuse à la Belgique.
Rokia Traoré, chanteuse et guitariste, est aussi connue pour son engagement en faveur des réfugiés et pour avoir été nommée en 2016 ambassadrice de bonne volonté par le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR)."Elle allait à Paris pour prendre ensuite un train pour son audience d'appel à Bruxelles, mais aussi dans le cadre d'une mission des affaires culturelles maliennes pour laquelle elle avait un passeport diplomatique", a protesté son avocat.
CORONAVIRUS : TROIS NOUVEAUX CAS DÉCLARÉS POSITIFS
Parmi les trois nouveaux cas figure un bébé de deux ans. Il s’agit du fils d’un émigré sénégalais rentré d’Italie et testé positif au coronavirus, mercredi dernier
Trois patients ont été diagnostiqués positifs au coronavirus, samedi 14 mars, a déclaré samedi le porte-parole du ministère de la Santé, Aloyse Waly Diouf.
Parmi les trois nouveaux cas figure un bébé de deux ans, selon M. Diouf. Il s’agit du fils d’un émigré sénégalais rentré d’Italie et testé positif au coronavirus, mercredi dernier, a-t-il dit.
L’un des patients est un ressortissant espagnol âgé de 51 ans, qui est revenu mardi dernier à Dakar, où il réside.
Le troisième patient est un ressortissant français âgé de 68 ans, selon Aloyse Waly Diouf. Il réside à Nianing, dans le département de Mbour (ouest).
La prise en charge des malades se déroule correctement, assure M. Diouf.
Au total, 22 cas de coronavirus ont été déclarés positifs du 2 mars à ce jour. Deux des patients ont recouvré la santé, selon le ministère de la Santé.
Plusieurs cas ont été recensés à Touba (centre), la ville la plus peuplée du pays après Dakar. Un Sénégalais rentré récemment d’Italie a contracté de ce pays le coronavirus.
Une dizaine de cas déclarés positifs à Touba découlent de la contamination de cet émigré, a précisé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, à l’ouverture d’un conseil présidentiel sur la lutte contre l’épidémie de coronavirus.
L’épidémie a fait plus de 5.300 morts dans le monde, selon l’Organisation mondiale de la santé.
WASHINGTON ET BERLIN SE BATTENT POUR LE FUTUR VACCIN DU CORONAVIRUS
Un laboratoire allemand qui développe un potentiel vaccin contre le coronavirus serait courtisé par les Etats-Unis avec d’importantes ressources financières, pour s'en arroger l'exclusivité. L'Allemagne riposte
Les Etats-Unis ont engagé un bras de fer avec l’Allemagne pour s’assurer l’exclusivité d’un futur vaccin contre le coronavirus, affirme le journal allemand Die Welt.
Cette rivalité concernerait l’entreprise de biotechnologie CureVac, basée à Tübingen dans le Bade-Wurtemberg. Fondée en 2000, elle se présente comme une entreprise spécialisée dans le «développement de thérapies contre le cancer, de thérapies à base d’anticorps, de traitement de maladies rares et de vaccins prophylactiques».
Des tests au début de l'été
Ce laboratoire travaille actuellement à produire un vaccin contre le Covid-19, en partenariat avec l’Institut Paul-Ehrlich, spécialisé dans la recherche sur les vaccins et dépendant du ministère de la Santé allemand.
«Nous sommes très confiants dans notre capacité à développer un vaccin puissant d’ici quelques mois», a déclaré Daniel Menichella début mars dans un communiqué de presse. Le laboratoire espère démarrer «au début de l’été 2020» des premiers essais cliniques.
Un vaccin «seulement pour les Etats-Unis»
Selon Die Welt, le président américain Donald Trump essaierait d’attirer les scientifiques travaillant sur ce potentiel vaccin avec d’importantes ressources financières, pour en obtenir l’exclusivité pour son pays. Ce vaccin serait alors «seulement pour les Etats-Unis», a affirmé au journal une source proche du gouvernement allemand.
Le patron de CureVac, Daniel Menichella, a été invité le 2 mars à la Maison Blanche pour y rencontrer Donald Trump, le vice-président Mike Pence et des représentants de sociétés pharmaceutiques travaillant sur la réponse à l’épidémie. Le laboratoire avait annoncé cette rencontre sur son site, sans préciser les éventuelles offres financières proposées.
Réponse allemande
Berlin tenterait de son côté de garder la main sur cette société en proposant à son tour des conditions financières intéressantes.
«Le gouvernement allemand est très intéressé à ce que le développement de vaccins et de substances actives contre le nouveau coronavirus soit effectué en Allemagne et en Europe», a confirmé un porte-parole du ministère de la Santé à die Welt. A cet égard, «le gouvernement est en échange intensif avec CureVac.»
ÉTAT D'ALERTE NATIONALE CONTRE LE CORONAVIRUS !
Le président Macky Sall a annoncé ce samedi, plusieurs mesures dont entre autres : l’interdiction des manifestations publiques, la fermeture des écoles et universités, l'annulation des festivités du 04 avril, pour endiguer la propagation du covid-19
C’est officiel ! Tous les évènements et grands rassemblements publics désormais interdits sur l’étendue du territoire sénégalais. C’est ce qui ressort des recommandations faites lors du Conseil présidentiel d’urgence sur le coronavirus convoqué par le chef de l’Etat Macky Sall, ce samedi, au palais en présence du ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, d’autres membres du gouvernement et des responsables des forces de défense et de sécurité, tous membres du comité de gestion des épidémies.
«J’ai décidé de l’interdiction pour une durée de 30 jours de toutes les manifestations publiques», a-t-il déclaré annonçant dans la foulée la «suspension des enseignements dans les écoles (du primaire à l’université) pour une durée de trois semaines, à partir de ce lundi».
Le chef de l’Etat a en outre exigé le renforcement des contrôles sanitaires systématiques au niveau des frontières.
Par ailleurs, la célébration de la fête de l'indépendance est également annulée. Ainsi, à la place du traditionnel défilé du 4 avril, Macky Sall annonce une prise d’armes au niveau du palais présidentiel.
Beaucoup autres mesures ont été prises lors de cette rencontre de haut niveau pour, dit-on, endiguer cette maladie qui est en train de gagner du terrain dans le pays.
A rappeler qu’une vingtaine de cas confirmés de coronavirus ont été recensés au Sénégal, selon le dernier bilan publié vendredi 13 mars par les autorités sénégalaises.
La plupart des cas ont été recensés à Touba, la ville la plus peuplée du pays après Dakar. Une dizaine de cas déclarés positifs à Touba découlent de la contamination d’un émigré rentré récemment d’Italie, a rappelé le ministre de la Santé et de l’Action sociale, Abdoulaye Diouf Sarr, à l’ouverture du conseil présidentiel.
L’épidémie a fait plus de 5.300 morts dans le monde, d’après e dernier bilan de l’Organisation mondiale de la santé (Oms).
MACKY SALL DÉCIDE D’ANNULER TOUTES LES MANIFESTATIONS SUR LE TERRITOIRE NATIONAL
La mesure a été annoncé cet après-midi par le Chef de l’Etat lui-même, dans une adresse à la Nation, après une rencontre organisée au Palais.
Après avoir réuni plusieurs ministres, avec le comité de gestion de l’épidémie, les forces de défense et de sécurité et les services impliqués dans la lutte contre le Coronavirus au Sénégal, le président de la République, Macky Sall a pris la décision d’annuler toutes les manifestations initialement prévues sur l’ensemble du territoire national pour une durée de 30 jours.
La mesure a été annoncé cet après-midi par le Chef de l’Etat lui-même, dans une adresse à la Nation, après une rencontre organisée au Palais. Macky Sall dit avoir pris sa décision sur la base d’une instruction des médecins chargés de gérer la lutte contre la propagation du Covid 19. Il a également demandé de respecter les recommandations de l’OMS.
Parmi les autres mesures prises, il y a la fermeture de l’ensemble des établissements scolaires et universitaires pour trois semaines à partir de lundi 16 mars, ou encore des mesures de restrictions fermes dans les postes frontaliers, les aéroports et le Port.
Pour les festivités qui étaient prévues le 4 avril prochain pour la célébration du 60e anniversaire de l’accession à l’indépendance du Sénégal, elles sont également suspendues. Une cérémonie sobre de prise d’armes sera tenue au Palais.
Macky Sall s’est également adressé aux Sénégalais de la Diaspora, pour leur adresser sa solidarité mais aussi leur demander de respecter strictement les mesures préconisées par les autorités des pays dans lesquels ils se trouvent.
SN-HLM ET BHS TRAINEES EN JUSTICE
Face à la presse hier, l’Anapa a soutenu que la Société Nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN-HLM) et la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) doivent aussi faire l’objet de poursuites judiciaires.
L’Association Nationale d’Acquéreurs de Parcelles Assainies (Anapa) se dit victime du détournement des fonds d’épargne de la section «Foyer du Sine Saloum». Elle mouille feu Momath Bitèye (qui dirigeait à l’époque ladite section) et son trésorier général Ndaraw Diaw. Face à la presse hier, l’Anapa a soutenu que la Société Nationale des Habitations à Loyer Modéré (SN-HLM) et la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS) doivent aussi faire l’objet de poursuites judiciaires.
L’Association Nationale d’Acquéreurs de Parcelles Assainies (Anapa) a décidé de poursuivre en justice la Société Nationale des Habitations à Loyer Modéré (Sn-Hlm) et la Banque de l’Habitat du Sénégal (BHS). Elle accuse ces deux boîtes de violation des clauses de leur règlement intérieur régissant les modalités de gestion et de fonctionnement de son compte d’épargne. Il s’agit particulièrement de l’article 17 du règlement intérieur qui établit qu’aucun retrait de fonds ne peut s’opérer sans l’accord préalable du Directeur de la SnHlm.
Le Président de l’Anapa, Ahmadou Lamine Fall, révèle que l’ancien bureau de la section «Foyer du Sine Saloum» a retiré un montant 712 061 000 Fcfa du compte sans aucune procédure réglementaire et sans la signature du Directeur Général de la Sn-Hlm.
Dans les détails, il a été effectué des retraits de 471 chèques d’un montant de 695 605 000 Fcfa, de 2003 à 2010, mais aussi 18 retraits en espèces de 5 555 000 Fcfa, de 2002 à 2003 et enfin, 16 retraits d’un montant de 10 901 170 Fcfa. «Toutes ces sommes ont été retirées par l’ancien trésorier Ndaraw Diaw, de 2003 à 2010, sans aucune justification», clame le Président de l’Anapa. «Nous estimons que si une telle escroquerie financière a pu être commise si facilement, c’est essentiellement dû aux manquements et à l’absence de vigilance de la BHS et de la SnHlm qui ont respectivement failli à leurs responsabilités», peste Ahmadou Lamine Fall.
Malgré ce refus d’obtempérer de l’ancien président de la section en violation de l’article 17 du règlement intérieur, souligne Monsieur Fall, la Sn-Hlm n’a jamais suspendu le fonctionnement du compte comme le prévoit le texte. «Pourtant, l’Anapa a adressé à maintes reprises des correspondances au Directeur Général de la Sn-Hlm, au président du Conseil d’Administration (Pca) de Sn-Hlm, à l’ancien Premier ministre, au Médiateur de la République et même au président de la République, sans aucune suite favorable.»
Pour se disculper, révèle Ahmadou Fall, la Direction de Sn-Hlm avait incité quatre victimes de la section à porter plainte en Correctionnelle contre les membres de l’ancien bureau. «Toutefois, cette procédure ne peut prospérer, ni la disculper, car il s’agit d’une violation du contrat au sens des dispositions des codes des obligations civiles et commerciales», tranche Ahmadou Fall. Compte tenu de tout cela, le président de l’Anapa réclame l’indemnisation des 613 victimes. «Car un mauvais arrangement vaut mieux qu’un bon procès», dit-il.
Pour rappel, cette affaire remonte à février 2013, après l’installation d’un nouveau bureau de la section «Foyer du Sine Saloum». Ce dernier, qui était nanti d’une autorisation expresse du Directeur du SNHLM, datée du 14 février 2013, a pu accéder aux relevés du compte de la section concernant la période de janvier 2002 au 31 décembre 2012. Ces relevés ont permis de constater des retraits allant à l’encontre de l’objectif de la structure qui consistait à épargner des fonds afin de pouvoir bénéficier de parcelles.
LES ETUDIANTS DE L’UCAD PRETS POUR LA RIPOSTE
Face à la multiplication rapide des cas de Coronavirus dans notre pays, le Collectif des Amicales de l’Ucad considère que l’heure est à la riposte.
Pour participer activement à la sensibilisation sur la lutte contre le Covid-19 qui est en train de gagner du terrain au Sénégal, la Grande conférence universitaire sur les maladies infectieuses à transmission facile sera organisée le 18 mars prochain à l’Ucad. Cette rencontre sera particulièrement axée sur le sous thème du Coronavirus, une façon pour le Collectif des Amicales de l’Ucad de tirer sur la sonnette d’alarme.
Face à la multiplication rapide des cas de Coronavirus dans notre pays, le Collectif des Amicales de l’Ucad considère que l’heure est à la riposte. En conférence de presse hier, le porteparole de l’Amicale en question, M. Désiré Sondo, a annoncé la tenue d’urgence de la Grande conférence universitaire sur «les maladies infectieuses à transmission», avec comme sous thème : «le Coronavirus».
Cette conférence, selon M. Sondo, était initialement prévue à la fin du mois, mais vu la situation, la date a été avancée. «Dans la logique de départ sur le cycle des grandes conférences universitaires, nous avions prévu une conférence à la fin du mois, mais des faits nouveaux se produisent, et nous constatons tous ensemble qu’une épidémie qui visitait hier d’autres peuples a frappé à notre porte.
L’urgence se fait ressentir quant à la lutte contre cet invité non désiré : Coronavirus. C’est pourquoi nous, représentants des étudiants de l’Ucad, de concert avec le Coud, organisons la deuxième conférence universitaire de l’année académique 2019-2020, le mercredi 18 mars. A l’en croire, cette rencontre sera l’occasion pour toute la communauté estudiantine, universitaire et sénégalaise de façon générale de réfléchir ensemble sur les moyens de lutte et les conduites à tenir face à ce fléau.
«Ce sera l’occasion pour nous aussi de nous préparer socialement et psychologiquement à discerner les bonnes informations des mauvaises d’une part, et des attitudes à adopter d’autre part. Pour ce faire, nous aurons des médecins, un sociologue et psychologue comme conférenciers, sans oublier la voie religieuse par la présence d’un imam et d’un prêtre », indique-t-il.
En perspective de cet évènement donc, le Centre des Œuvres Universitaire de Dakar et les étudiants ont pris des dispositions au sein du campus, comme la distribution de gels antiseptiques, de mouchoirs, des masques et autres matériels médicaux de prévention.
«MACKY SALL SERAIT MAL A L’AISE D’INTERDIRE DES MANIFESTATIONS RELIGIEUSES SURTOUT CONFRERIQUES»
Selon Maodo Malick Mbaye; le Covid-19 a suffisamment démontré ses effets dévastateurs ailleurs et ici. Aujourd'hui, il est au centre des décisions politiques les plus urgentes et les plus délicates
«Le Covid-19 a suffisamment démontré ses effets dévastateurs ailleurs et ici. Aujourd'hui, il est au centre des décisions politiques les plus urgentes et les plus délicates. Le Sénégal est une République et une démocratie dans lesquelles les pouvoirs du président de la République ne sont pas absolus. En clair, le Sénégal et ses citoyens ne sont ni le royaume du Maroc ni la monarchie saoudienne avec leurs rois et leurs sujets.
Par conséquent, le président de la République Macky Sall serait mal à l'aise de prendre des décisions brutales d'interdiction des manifestations religieuses, notamment confrériques. C'est pourquoi toute mesure d'envergure liée au Covid-19 doit faire l'objet d'un consensus aussi total que possible. Cela dit, la responsabilité de l'Etat ne peut pas être évacuée face au péril massif que peuvent produire des rassemblements de centaines voire de milliers de personnes.
Certes, en France comme au Sénégal, l'Etat ne régente pas la religion mais assure la sécurité des citoyens de toute obédience en tous lieux et en toutes circonstances. Toutefois, ici au Sénégal, face à une épreuve sanitaire comme le Covid-19, les leaders confrériques connus et respectés dans ce pays comme les responsables de l’Eglise doivent prendre leurs responsabilités pour protéger leurs disciples au même titre que le président de la République doit assumer les siennes pour mettre à l’abri les citoyens. Bref, c'est la main dans la main que le pouvoir temporel et l'autorité religieuse conjugueront leurs efforts pour faire face au Coronavirus.»
LES VOYAGISTES SÉNÉGALAIS DANS L'EXPECTATIVE
L’Arabie saoudite a notifié mercredi au Sénégal la suspension de toutes les opérations liées au Hadj. Un coup dur aussi pour la fédération des voyagistes privés
Au Sénégal, 11 nouveaux cas positifs de coronavirus ont été enregistrés vendredi, selon le dernier bilan du ministère de la Santé. Il s’agit de proches du patient sénégalais rentré d’Italie la semaine dernière. Cela porte à 21 le nombre de cas confirmés dans le pays, dont 2 sont déclarés guéris. L’une des conséquences de cette pandémie: l’Arabie saoudite a notifié mercredi à l’État du Sénégal la suspension de toutes les opérations liées au Hadj, à la Mecque. Une rencontre s’est tenue vendredi au ministère des Affaires étrangères, avec l’ambassadeur d’Arabie saoudite et les voyagistes concernés.
L’Arabie saoudite avait déjà suspendu l’entrée des fidèles pour la Omra, le « petit pèlerinage » musulman, qui peut être effectué à n’importe quelle période de l’année. Cette fois, c’est le Hadj, prévu entre fin juillet et début aout, qui est compromis. Le ministre sénégalais des Affaires étrangères demande donc aux voyagistes de ne plus accepter de paiement en vue de l’édition 2020. El hadj Doudou Ndiaye Presta, responsable de Taaba Voyages, qui regroupe 13 agences, et convoie chaque année environ 400 pèlerins pour le Hadj. « J’ai déjà plus de 80 pèlerins qui ont versés leur argent. Pour le package, on demandait 3 millions 300000 FCFA ». Plus de plus de 5 000 euros, les économies de toute une vie pour certains fidèles.
Un coup dur aussi pour la fédération des voyagistes privés qui « prend acte », selon Houreye Thiam Preira, chargée de communication. « C’est une décision que nous trouvons dure certes mais très responsable. Pour le moment, ce n’est pas une interdiction totale du Hadj, c’est une suspension. Il ne sert à rien de réclamer les montants qui ont été versés. Ces montants sont sécurisés et nous invitons les Sénégalais à garder le calme. »
Cette année, le quota autorisé pour le Sénégal était fixé à 13 000 pèlerins