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1 octobre 2025
«AND GUEUSSEUM» CONDAMNE LA SURFACTURATION DES PRODUITS DE PROTECTION
L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) AND GUEUSSEUM dénonce avec la dernière énergie la surfacturation et les fausses pénuries notées dans la vente des masques, de gels et des solutions hydro alcooliques.
L’Alliance des Syndicats Autonomes de la Santé (ASAS) AND GUEUSSEUM dénonce avec la dernière énergie la surfacturation et les fausses pénuries notées dans la vente des masques, de gels et des solutions hydro alcooliques. Par ailleurs, il demande à l’Etat de penser à recruter pour renforcer le personnel sanitaire au cas où la maladie se propagerait
Parmi les recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé pour se protéger du Coronavirus figurent les masques, gels et autres produits. Hier, dans un communiqué parvenu à «L’As», l’Alliance des Syndicats Autonome de la Santé / AND GUEUSSEUM est montée au créneau pour dénoncer la surfacturation de ces produits. « L’ASAS condamne avec la dernière énergie la spéculation, la surfacturation et les fausses pénuries notées dans la vente des masques, gels et solutions hydro alcooliques nécessaires voire indispensables dans la croisade contre le Covid-19 », lit-on dans la note. D’ailleurs ils recommandent à l’Etat de recruter davantage du personnel et de passer à la contractualisation des médecins et autres professionnels dans le secteur de la santé pour anticiper toute éventualité de propagation de la maladie.
« Face au déficit criard en ressources humaines en période normale, il faut immédiatement, dans une perspective pessimiste de gestion de cette pandémie au cas où la maladie se propagerait, recruter du personnel dans la Fonction publique (le quota existe) et concomitamment engager la contractualisation parmi les milliers de médecins, pharmaciens, infirmiers, sages-femmes et travailleurs sociaux ou communautaires en chômage, pour parer à toute éventualité », demande ANDGUEUSSEUM. Félicitant le chef de l’Etat pour ces décisions courageuses et salutaires de haute portée humanitaire, économique, sociale et surtout sanitaire, AND GUEUSSEUM invite les autorités administratives, politiques et religieuses à l’application rigoureuse, sans complaisance, de ces pertinentes décisions, loin d’une asymétrie à géométrie variable, périlleuse pour la République entière.
Dans la même veine, AND GUEUSSEUM, réitérant son soutien à Monsieur le ministre de la Santé et de l’Action sociale Abdoulaye Diouf Sarr dans cette fastidieuse guerre contre le Covid-19 ennemi mondial n°1, exige davantage de formations, de communications et surtout d’équipements de protection individuelle (EPI) pour le personnel qui commence déjà à en faire naturellement et dangereusement les frais.
Enfin AND GUEUSSEUM manifeste sa solidarité à tous les agents de santé du monde et particulièrement ceux du Sénégal atteints par le Covid-19, et exhorte le gouvernement à l’accompagnement des victimes mises en quarantaine et surtout sanctionner les contrevenants aux mesures prises.
Toutefois, AND GUEUSSEUM en appelle à la discipline individuelle et collective tout en réitérant sa disponibilité au ministre de la Santé et de l’Action sociale, dans ce combat commun contre le Covid-19. Selon des informations dignes de foi, le ministère des Commerces s’est saisi de cette affaire et devrait bientôt mettre un terme à cette inflation.
MAMADOU TALLA SE RABAT SUR LE NUMERIQUE
Il a déclaré, dans un entretien à Dakaractu à propos de la suspension des enseignements, que son département envisage d’user du numérique pour ne pas porter préjudice aux élèves en classe d’examen
Le ministre de l’Education Nationale est revenu sur les décisions prises par le Chef de l’Etat pour combattre le coronavirus. Selon Mamadou Talla, ces mesures sont courageuses et devront être saluées par tout le monde. Par ailleurs, il a déclaré, dans un entretien à Dakaractu à propos de la suspension des enseignements, que son département envisage d’user du numérique pour ne pas porter préjudice aux élèves en classe d’examen
Le ministre a salué les mesures prises par le chef de l’Etat. Il indique que pour ce qui est de la suspension des enseignements, la pédagogie numérique sera de rigueur. Le ministre de dire que des cours numériques seront engagés à partir de ce lundi pour les élèves de CM2, de 3ème et de Terminale. Le SIMEN (Système d’information du Ministère de l’Education Nationale) et les ressources numériques mettront en place des cours en ligne. Cette mesure concernera le public et le privé.
Mieux, le ministre a lancé un appel aux parents pour leur dire que cette suspension ne constitue pas des vacances. Mamadou Talla de conseiller aux parents de garder leurs enfants à la maison et de veiller sur eux. Pour lui, être en congé ne veut pas dire qu’ils devront sortir tous les jours pour aller dans les plages etc. «Nous saluons ces décisions de courage, prises avec responsabilité, pour le bien de tous les Sénégalais. Toutes les communautés éducative, sanitaire, sportive, culturelle, et même les guides religieux ont salué cette décision qui est venue à son heure », martelé Mamadou Talla. « Ça n’a pas été difficile. Un chef d’Etat ne prend pas une décision à la légère. Il a fallu s’appuyer sur les spécialistes, des médecins…toute une équipe d’experts qui ont donné des arguments. Il a fallu voir ce qui se passe au niveau international.
Connaissant sociologiquement comment on est dans nos familles, c’est ce qui amené à convoquer cette grande réunion où ces décisions extrêmement importantes ont été prises», ajoute-t-il. « Les guides religieux ont renvoyé des évènements extrêmement importants qui sont connus par tout le monde dans le calendrier…Nous saluons la position des syndicats d’enseignants.
Le G7 s’est prononcé…C’est venu à son heure ; on ne l’a prise ni trop tôt ni trop tard ; Le président n’a pas pris cette décision pour apeurer les gens. A chaque instant, il prend une décision en fonction de l’évolution de la maladie au Sénégal», conclut le ministre de l’Education.
AU GABON, LES VENTES DE PANGOLIN FLANCHENT AVEC LE CORONAVIRUS
D'un geste, les vendeuses de viande de brousse des marchés de Libreville cachent les petits pangolins entre les gigots de sanglier et les carcasses de porcs-épics: la vente du mammifère recouvert d'écailles est formellement interdit
D'un geste, les vendeuses de viande de brousse des marchés de Libreville cachent les petits pangolins entre les gigots de sanglier et les carcasses de porcs-épics: la vente du mammifère recouvert d'écailles est formellement interdite au Gabon.
"On mange du pangolin depuis des années, n'amenez pas la maladie ici", peste Mélanie, vendeuse de légumes dans un marché de la capitale gabonaise où elle s'improvise porte-parole, les marchandes de viande préférant garder le silence.
L'animal, considéré par des ONG de protection de l'environnement comme le plus victime de braconnage au monde, est en effet soupçonné par une équipe de chercheurs chinois d'avoir transmis la maladie Covid-19 à l'homme, sur un autre marché de gibier, à quelque 11.000 kilomètres de Libreville, à Wuhan, en Chine.
Résultat inattendu de la pandémie qui ébranle le monde entier: sur les marchés gabonais, les vendeuses ont perdu leurs meilleurs clients.
Plusieurs d'entre elles affirment que des acheteurs chinois venaient à l'ouverture du marché pour rafler toute leur offre, mais qu'ils ont désormais disparu.
- Ecailles d'or -
Là où les Gabonais célèbrent la saveur de la viande de l'animal, considérée comme un met fin, les clients asiatiques s'intéressent également aux écailles qui recouvrent le pangolin.
Utilisées dans la médecine chinoise, elles s'arrachent à prix d'or, "1.000 dollars le kilo, plus ou moins comme l'ivoire," auprès des revendeurs illégaux en Chine, détaille Luc Mathot, directeur de l'ONG Conservation Justice, un prix qu'il juge "ridicule" puisque les écailles "sont faites de kératine, donc de l'ongle".
Une aubaine pour les chasseurs d'Afrique centrale, qui considèrent le pangolin comme "la cerise sur le gâteau" quand ils partent avec pour cible un autre gibier, explique Pauline Grentzinger, vétérinaire du parc national de Lékédi.
"Ils ne sont pas très farouches", explique-t-elle: "quand ils vous voient, ils se roulent en boule, il faut se baisser pour les ramasser..."
Pourtant, le pangolin est une espèce qu'il est nécessaire de protéger, selon elle: "c'est une espèce peu apparentée à d'autres espèces et qui, en plus, représente des aspects uniques d'évolution, c'est le seul mammifère recouvert d'écailles !"
- Trafic informel -
Si le Nigeria et la République démocratique du Congo sont devenus des plaques tournantes du trafic d'écailles de pangolin, au Gabon, de façon plus informelle, des Chinois venus travailler dans les exploitations forestières s'intéressent aux écailles, estime Martin Hega, cadre scientifique et spécialiste du pangolin au Cirad (Centre de coopération internationale en recherche agronomique pour le développement).
Le prix du pangolin gabonais, jusque-là consommé localement, a bondi ces dernières années, selon des chercheurs qui ont publié une étude sur le sujet en 2018 dans laquelle ils accusent le trafic international d'avoir dopé la demande.
Au Gabon, trois des quatre espèces africaines de pangolin vivent dans les forêts qui recouvrent 88% du pays.Des normes strictes de protection de la faune ont été adoptées, et le pays a oeuvré activement pour que le pangolin géant soit classé en 2016 comme l'une des espèces les plus menacées au monde et son commerce international interdit, affirme le ministre des Eaux et Forêts, Lee White.
"Nous faisons de la surveillance aux frontières avec des équipes de chiens renifleurs" qui détectent les écailles, mais également l'ivoire des éléphants ou les peaux de panthère, détaille-t-il.
Au niveau national, le gibier "peut être vendu entre membres d'une même communauté" pour "un usage coutumier", mais son commerce sur les marchés de Libreville est "illégal", précise M. White.
Mais les équipes de gardes forestiers manquent parfois de moyens face aux réseaux internationaux de trafiquants.Sauf si ces derniers sont eux-mêmes affectés par la panique créée par la propagation du coronavirus.
"La Chine a fermé son marché aux viandes exotiques, depuis le temps que c'était demandé...", souligne Mme Grentzinger.
Pour l'instant, sur les marchés de Libreville, alors qu'un seul cas de coronavirus a été détecté dans le pays, les amateurs de viande de brousse ne sont pas découragés.
"On nous avait parlé du singe, qui donnerait Ebola, et pourtant on a continué à en manger et on n'a jamais eu ça", commente Mélanie.
"Ca n'a pas d'impact sur la santé, au contraire, le plus important c'est de le manger frais", estime Tatiana, une cliente.
par Madiambal Diagne
TOUT LE MONDE NOUS OBSERVE, NOUS MOURIDES
Si malgré tout, la célébration du Kazu rajab arrive à se tenir avec des milliers de fidèles que leur foi autoriserait à braver les interdits, il faudrait en prendre acte - Il y a bien des viatiques pour vivre sa spiritualité et marcher avec son temps
«Ô vous les jeunes ! Je vous recommande de rechercher en tout temps le Savoir….
Evitez, où que vous soyez, l’ostentation, l’orgueil,
la haine et recherchez en tout temps la Lumière…
Ô vous les jeunes ! Ne fréquentez jamais une personne insensée, fréquentez plutôt un compagnon éclairé
(Enseignements de Cheikh Ahmadou Bamba extraits du «Viatique des Jeunes» (Tazawudu Cighâr)
Les bonnes décisions ont été prises par le président de la République pour mener le combat contre l’épidémie du coronavirus qui s’étend de plus en plus. Les manifestations et autres rassemblements publics sont désormais interdits. Les élèves et étudiants sont mis en congé et des cérémonies comme les festivités du soixantième anniversaire de l’Indépendance nationale sont annulées. Le gouvernement va consentir des efforts exceptionnels sur le budget de l’Etat pour appuyer le secteur de la santé publique. On peut dire que ces mesures fortes sont on ne peut plus opportunes. Il reste qu’on pourra toujours regretter que le Président Macky Sall se soit montré assez lent à l’allumage pour dégainer cette batterie de mesures. Il aura fallu beaucoup d’atermoiements, d’hésitations et de conciliabules avant de se mettre dans le sillage du monde, d’en arriver à prendre ces mesures assez fortes et courageuses. La prudence du gouvernement qui tenait à ménager la susceptibilité de certains chefs religieux musulmans n’avait pas manqué d’irriter de nombreux citoyens qui ne pouvaient pas comprendre que le gouvernement semblât marcher sur des œufs, sur une question de sécurité nationale aussi préoccupante et qui nécessite l’urgence. On pourra toujours épiloguer sur les conditions de la propagation du coronavirus. Le Sénégal aurait-il agi plus vite en interdisant un peu plus tôt les rassemblements de personnes, c’est-à-dire dès la découverte du premier cas sur son sol ou dès que tout le monde avait été informé qu’un pays comme l’Italie était touché et où vivent des milliers de citoyens sénégalais qui font des navettes régulières entre leur pays d’émigration et le Sénégal ? Il faudra toutefois relever que le Covid-19 a la particularité de passer les frontières. La maladie est devenue une pandémie mondiale, car en l’espace d’un trimestre, presque tous les pays du monde ont été touchés.
La Kaaba fermée : Qui peut le plus devrait pouvoir le moins
Le gouvernement a eu à faire face à des résistances fortes de la part de chefs religieux musulmans. L’Eglise catholique s’est montrée une fois de plus assez responsable et lucide pour s’inscrire dans la dynamique mondiale des mesures de prophylaxie et de prévention. A l’opposé, les chefs religieux musulmans ont révélé, face à la maladie, une désinvolture coupable. Plus grave, ils ont été nombreux à se mettre dans une logique de contrecarrer toutes les actions préconisées. A la vérité, aucun chef religieux musulman n’a eu l’audace, l’autorité ou la clairvoyance pour mesurer les périls qui guettent la population et participer à l’endiguer efficacement. Aucune famille religieuse ne pouvait consentir de surseoir à la tenue du moindre de ses différents rassemblements de fidèles. Pourtant, les autres musulmans, de par le monde, ont cessé jusqu’aux prières collectives et que la Kaaba et la Mosquée du Prophète Muhammad (Psl) à Médine ont été fermées au public pour cause de coronavirus. Les chefs religieux sénégalais voudraient eux croire que rien ne va arriver à leur Peuple choisi ou béni de Dieu, par on ne sait quelle manière ? Le fin mot de l’histoire est que les rassemblements religieux constituent des occasions pour ces chefs religieux de récolter des sommes d’argent auprès des fidèles et de l’Etat qui leur accorde des aides et autres subsides. Certains chefs religieux ont eu un certain orgueil, assurément mal placé, estimant que les fidèles pourraient douter de leurs pouvoirs ou de leur foi s’ils se mettaient à donner l’impression d’être impuissants devant une maladie. Donc, aussi mortels que soient ces chefs religieux, ils ne continuent pas moins de prétendre pouvoir, grâce à leurs prières, juguler la mort qui guette les disciples. Aucun réfractaire n’a pu expliquer sa position par un fondement religieux. Des sommités religieuses musulmanes avaient partout, à travers le monde, préconisé les mesures de prophylaxie en se fondant sur d’irréfutables références coraniques. Mieux, devant des situations de périls sanitaires du même ordre, des chefs religieux sénégalais avaient, par le passé, pleinement souscrit aux mesures de santé et de salubrité fixées par le gouvernement. Dans une chronique en date du 9 mars 2020 intitulée «Prions, mais lavons-nous les mains d’abord !», nous rappelions l’attitude citoyenne et responsable des guides religieux de Touba durant l’épidémie de choléra qui avait causé de nombreux morts au Sénégal en 1971. L’obscurantisme semble encore avoir de beaux jours devant lui dans ce pays.
Ainsi, en était-on arrivé jusqu’à voir des chefs religieux menacer le Sénégal de calamités certaines si d’aventure des manifestations religieuses étaient interdites. Un membre de la famille Sy de Tivaouane a déjà prédit le pire pour le Sénégal si leur Grand Ziar était annulé. Des fidèles se mettaient déjà en ordre de bataille pour braver toute interdiction. Fallait-il alors à l’Etat de passer outre et prendre des mesures qui ne seront pas acceptées et qu’il va falloir recourir à la force publique pour les appliquer avec, à la clef, de graves risques de troubles et de débordements ? Bien sûr que non. Il aura fallu du tact pour dénouer la situation.
Il faut dire que l’Etat a pu être aidé dans cette mission par des démarches discrètes auprès de certains chefs religieux. Certaines personnes, sans doute pour épargner le ridicule à leur communauté religieuse, ont entrepris de discuter avec les autorités religieuses pour leur faire comprendre l’hérésie de la posture adoptée. On peut dire que des discussions franches n’ont pas manqué d’influer positivement sur l’intransigeance qu’avait manifestée la communauté mouride par exemple quand il s’était agi d’annuler le Magal de Porokhane. Ainsi, verra-t-on sortir, au lendemain de ce Magal, des déclarations moins tranchées, plus conciliantes même, allant jusqu’à renvoyer la responsabilité des décisions d’ordre public aux autorités de l’Etat. Les émissaires de l’Etat ont alors commencé à être mieux écoutés et ces familles, récalcitrantes au début, ont même fait des gestes de soutien financier au profit de l’Etat pour contribuer à la lutte contre l’épidémie.
Le Président Sall a aussi pu, avec une certaine habileté, manœuvrer efficacement en s’assurant que des mesures d’interdiction de rassemblements religieux qu’il allait annoncer seront acceptées facilement par certaines autres familles. Ainsi, la pression serait davantage mise sur les chefs religieux qui seraient tentés de rester sur une position de défiance. Le chef de l’Etat a mis les chefs religieux devant leurs responsabilités en les invitant à s’associer à la sensibilisation de leurs disciples et à l’application des décisions prises par le gouvernement en vue de la protection des populations. Il apparaît aujourd’hui que tout chef religieux qui se mettrait à la face du monde pour refuser les mesures d’hygiène en prendrait pour son grade et perdrait son aura et sa crédibilité.
Jamais la police ne va disperser le Kazu rajab
Enfin, que le gouvernement a bien repris la main ! On verra comment l’application de la mesure d’interdiction des manifestations publiques sera vécue par les religieux musulmans. Les premières réactions sont assez positives. La famille omarienne avait fini de donner le ton. Le chef de la communauté de Médina Gounass a annulé le Daaka, une retraite spirituelle collective annuelle qui avait déjà démarré. Le Grand Ziar de Tivaouane est reporté. La communauté des Layènes a décidé du report de la célébration de l’Appel de Seydina Limamou Laye. Tout le monde guette l’attitude de la communauté mouride quant à la tenue, le 22 mars prochain, de la cérémonie du Kazu rajab célébrant la naissance de Serigne Falilou Mbacké, deuxième khalife général des Mourides, de 1945 à 1968. Le Kazu rajab est devenu une date importante dans l’agenda de la communauté des Mourides.
Après la première déclaration de Serigne Abdou Karim Mbacké du vendredi 13 mars 2020, mettant fin aux visites des fidèles à son domicile et leur prodiguant des mesures d’hygiène, d’aucuns avaient pu augurer qu’une telle déclaration allait sonner le glas de la célébration du Kazu rajab. Mais c’était sans compter avec les résistances au sein de la même famille. Ainsi, va-t-il rétropédaler pour dire le contraire de ce qu’il venait de dire quelques heures auparavant. Des divisions sont apparues sur cette question, car d’aucuns voudraient suivre la consigne du khalife général des Mourides qui endosse désormais les mesures édictées par l’Etat. On attend de savoir la suite, car il sera aussi difficile au khalife général des Mourides, Serigne Mountakha Bassirou Mbacké, d’intervenir dans le sens d’interdire formellement la célébration du Kazu rajab. En effet, on ne manque pas déjà de souligner que Serigne Mountakha avait fini de célébrer le Magal de Porokhane dont il est le maître d’œuvre depuis plusieurs décennies. On voit bien son embarras, car Serigne Mountakha est totalement acquis aux mesures prises par le gouvernement.
Dans ces conditions, quelle sera la posture de l’Etat ? La question se présente comme délicate. Dans le cas d’espèce, on ne voit pas le Président Macky Sall envoyer la force publique pour faire respecter la décision d’interdiction de rassemblements publics. Tout emploi de la force sera contre-productif, il faudra discuter, discuter et sensibiliser sur les risques pour la population. Si malgré tout la célébration du Kazu rajab arrive à se tenir avec des milliers de fidèles que leur foi autoriserait à braver les interdits, il faudrait en prendre acte. Certes, le cas échéant, l’autorité de l’Etat en prendrait un sacré coup une fois de plus. Une attitude de défiance de la part de quelques autorités religieuses les mettrait toutefois au ban de la communauté nationale et ne ferait que renforcer un sentiment de révulsion que de nombreux religieux inspirent aux populations par leurs faits et gestes de tous les jours. On pourra toujours regretter que la République soit prise en otage par des oligarchies féodales, religieuses et familiales. Mais une pareille résistance serait plus préjudiciable à ces religieux qu’à l’Etat. Surtout si après un Kazu rajab de nouveaux cas de coronavirus seraient décelés parmi les fidèles. Déjà, tout fidèle mouride est assez gêné aux entournures par le fait que Touba se révèle être l’épicentre de l’épidémie à la suite du Magal de Porokhane. Retournons aux enseignements de Serigne Touba, il y a bien des viatiques pour servir sa communauté, vivre sa spiritualité et marcher avec son temps.
Ps : Une information a circulé hier soir voulant que la famille de Serigne Falilou Mbacké aurait décidé de ne plus organiser de rassemblements à l’occasion de la commémoration du Kazu Rajab. On ne peut que se féli-citer d’une telle décision si elle se confirmait. On pourra dire que tout est bien qui finit bien. Il serait alors heureux que la raison ait fini par prévaloir. Le travail remarquable qu’assure le personnel médical sur l’ensemble du territoire sénégalais est à saluer à bien des égards. C’est par ce service à la République, dans l’harmonisation des postures, que nous pourrons vaincre le coronavirus.
Y’EN A MARRE DEMANDE LA SUSPENSION DU TRAFIC AERIEN
Le mouvement « Y’en a Marre » appelle à la suspension jusqu’à nouvel ordre du trafic aérien entre le Sénégal et les pays fortement touchés par Covid-19.
Le mouvement « Y’en a Marre » appelle à la suspension jusqu’à nouvel ordre du trafic aérien entre le Sénégal et les pays fortement touchés par Covid-19.
Dans une note adressée à la rédaction, le mouvement déplore le fait que le Sénégal continue de recevoir quotidiennement des flux de personnes venant de pays dont la situation est aujourd’hui plus critique que la Chine, alors que l’État a abandonné les 12 étudiants de Wuhan à leur sort.
Le mouvement souhaite le renforcement du système de contrôle à l’Aibd, mais aussi sur les frontières terrestres, pour détecter et assurer une prise en charge rapide de potentiels sujets. Les dispositions doivent être prises pour le confinement systématique des ressortissants sénégalais venant d’Europe et d’autres zones fortement touchées.
En même temps, le mouvement engage « les sociétés de transport publics et privés à prendre les dispositions nécessaires pour que les bus, les TATA, les cars rapides, etc, ne soient des lieux de contamination et de propagation du virus ».
ABDOULAYE BALDE PROPULSE ME SALLY MAMADOU THIAM
Le nouveau président des jeunes centristes, Maitre Mamadou Thiam, a présidé sa toute première rencontre avec ses camarades du bureau national de l’Union de la jeunesse centriste (UJEC)
Le nouveau président des jeunes centristes, Maitre Mamadou Thiam, a présidé sa toute première rencontre avec ses camarades du bureau national de l’Union de la jeunesse centriste (UJEC) le samedi 14 mars 2020, à Dakar.
S’exprimant à la sortie de cette rencontre qui a réuni, selon lui, des représentants des 45 départements du Sénégal, Mamadou Thiam a annoncé l’engagement des jeunes centristes dans la sensibilisation des Sénégalais sur la pandémie du coronavirus qui a fait plusieurs cas au Sénégal.
S’exprimant sur les mesures annoncées par le chef de l’Etat, le responsable des jeunes de l’Ucs a indiqué que «l’Etat a le rôle de protéger ses populations par n’importe quel moyen». Auparavant, expliquant l’objectif de leur rencontre, Mamadou Thiam a souligné que c’est «pour remobiliser, massifier, faire cap sur des échéances à venir». «L’Union centriste du Sénégal est un grand parti qui n’est pas seulement présent dans le Sud. En 2017, l’Ucs était placé 7ème aux élections législatives. Et depuis un certain temps, on est un peu absent sur la scène politique, en tout cas, dans les médias. Nous allons travaillent pour préparer davantage sur les échéances à venir», a-t-il annoncé.
LE DR KHOUDIA SOW PLAIDE L’ACCOMPAGNEMENT DES PERSONNES CONFINEES
Selon le Dr Khoudia Sow, médecin socio anthropologue, l’Etat du Sénégal doit mettre en place des mesures d’accompagnement pour les personnes sous surveillance communautaire.
Selon le Dr Khoudia Sow, médecin socio anthropologue, l’Etat du Sénégal doit mettre en place des mesures d’accompagnement pour les personnes sous surveillance communautaire. Invitée du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 15 mars, Docteur Khoudia Sow, après avoir salué les sept mesures prises par le chef de l’Etat, a indiqué que les mesures d’isolement ont des impacts.
Invitée du jour de l’émission Objection de la radio Sud fm (privée) hier, dimanche 15 mars, Docteur Khoudia Sow, médecin socio anthropologue, s’est félicitée des 7 mesures prises par le chef de l’Etat à l’issue du Conseil présidentiel d’urgence sur le coronavirus qu’il avait convoqué au Palais de la République, le samedi 14 mars dernier, afin d’éviter la propagation rapide du coronavirus sur l’ensemble du territoire national.
Face à notre confrère Baye Oumar Guèye, le médecin socio anthropologue a indiqué à propos de ces mesures que celles-ci répondaient aux «normes internationales édictées par les règlements sanitaires de l’Organisation mondiale pour la santé (Oms). Poursuivant son propos, l’invitée du jour de Baye Oumar Guèye a toutefois invité le chef de l’Etat à penser également à toutes les personnes diagnostiquées positives à Covid-19 ainsi que celles sous le régime du confinement. En effet, soulignant que les mesures d’isolement ont des impacts sur la vie des personnes concernées, Dr Khoudia Sow a ainsi plaidé pour la mise en place d’un dispositif d’accompagnement au profit des confinées.
«Quand vous demandez aux gens de rester chez eux, ça a des impacts. Quand on prend des mesures de confinement communautaire, il faut des mesures d’accompagnement. Ne serait-ce que des repas, un accompagnement psychologique. Parce qu’être confiné, c’est une situation psychologique», a-t-elle laissé entendre. Avant d’ajouter : «Il faut la mise en place de dispositifs d’accompagnement. Les mesures d’isolement ont des impacts». Par ailleurs, pour une meilleure gestion de ce dispositif d’accompagnement, le médecin socio anthropologue a prôné l’implication de toute la communauté nationale dans la mise en place de dispositifs à travers un élan de solidarité. Car souligne-t-elle, «chacun doit montrer son attachement à la nation».
Par ailleurs, se prononçant sur la gestion de la communication gouvernementale depuis l’enregistrement du premier cas positif au Sénégal, Dr Khoudia Sow a également à ce niveau adressé une note de satisfaction au ministre de la Santé et son équipe qui ont, selon elle, «mené une communication équilibrée et transparente».
IDY, SONKO ET CIE FONT «BLOC» DERRIERE... MACKY
Face à la propagation de la pandémie du coronavirus au Sénégal qui a déjà fait vingt-six cas positifs dont deux guéris, la classe politique sénégalaise sembler opter pour une union sacrée autour du président de la République, Macky Sall.
Face à la propagation de la pandémie du coronavirus au Sénégal qui a déjà fait vingt-six cas positifs dont deux guéris, la classe politique sénégalaise sembler opter pour une union sacrée autour du président de la République, Macky Sall. Après son annonce des sept mesures qu’il a prises pour barrer la route à cette pandémie qui gagne de plus en plus du terrain au Sénégal, plusieurs acteurs politiques parmi lesquels ses plus farouches opposants sont montés au créneau pour inviter les Sénégalais à suivre ces mesures.
Le président de la République, Macky Sall, marque un pas important dans le combat qu’il a engagé contre la propagation de la pandémie du coronavirus au Sénégal qui a déjà fait vingt-six cas positifs dont deux guéris. En effet, quelques minutes après son annonce des sept mesures de confinement de la population sénégalaise, les acteurs politiques notamment des responsables de l’opposition sont montés au créneau pour non seulement saluer sa décision mais aussi lui apporter tout leur soutien dans ce défi. La première réaction est venue de son ancien Premier ministre considéré comme l’un de ses plus virulents opposants, Abdoul Mbaye.
Dans un message publié sur son compte Twitter, le leader de l’Alliance pour le travail et la citoyenneté (Act) s’est réjoui des mesures prises par son ex-patron dans le premier gouvernement de la seconde alternance politique au Sénégal pour stopper la propagation du coronavirus au Sénégal. «Les bonnes décisions viennent d’être prises face à la propagation du coronavirus au Sénégal. Nous adressons nos félicitations à Macky_Sall et appelons tous nos compatriotes au respect de ces décisions indispensables pour préserver nos vies et celles des autres.», a dit l’ancien Premier ministre dont le message a été suivi quelques minutes plus tard par celui du président du mouvement Tekki, Mamadou Lamine Diallo.
Invitant dans un post sur facebook les Sénégalais à la vigilance, le leader du mouvement Tekki dit saluer lui-aussi «les mesures annoncées par le Président Macky Sall dans la bataille contre le coronavirus. Le peuple dans toutes ses composantes doit les accepter et les mettre en œuvre. Nos encouragements aux autorités sanitaires et à l’ensemble du personnel de santé du pays».
Dans une déclaration de dix-sept minutes en wolof, diffusé sur la chaine YouTube de son parti, Pastef-Les Patriotes, l’ancien candidat malheureux arrivé troisième à la dernière présidentielle a lui aussi salué les «décisions courageuses» mais «tardives du chef de l’état» qui, selon lui, a «renoncé à son pouvoir au profit des religieux». En effet, invitant tous les Sénégalais à prendre très au sérieux cette maladie qui n’épargne personne, il a ainsi prôné le respect strict des mesures édictées par l’OMS et les autorités» dont il n’a pas manqué de dénoncer par ailleurs, «la négligence» du fait du retard noté dans la réaction.
«La sécurité des Sénégalais est de la responsabilité de l’Etat, pas d’un autre. L’Etat ne doit être ni faible ni hésitant. Il doit certes se concerter avec tout le monde, mais après, il doit prendre la meilleure décision, avec toute la rigueur qu’il faut, parce que c’est une prérogative régalienne», dénonce le leader des Patriotes. Pour sa part, le Président du parti Rewmi et candidat malheureux arrivé deuxième à la dernière élection, Idrissa Seck dans une déclaration en audio, a commencé par rendre grâce pour la guérison des malades testés positifs. Poursuivant son propos, il a ainsi invité les Sénégalais à veiller au « respect strict des mesures lourdes mais nécessaires édictées par le gouvernement et les autorités sanitaires».
LES MESURES ’’D’ENDIGUEMENT’’ DU CORONAVIRUS À LA UNE
Dakar, 16 mars (APS) - Les quotidiens du lundi détaillent et commentent les dernières mesures prises par le chef de l’Etat pour stopper la propagation du coronavirus au Sénégal, devenu un des principaux foyers de la maladie, en Afrique au Sud du Sahara.
Le dernier décompte des services du ministère de la Santé et de l’Action sociale fait état de l’infection de 26 personnes depuis l’apparition de la maladie au Sénégal. Deux parmi les contaminés ont été déclarés guéris.
Samedi, le chef de l’Etat a convoqué au Palais de la République un conseil présidentiel d’urgence sanctionné par de nouvelles mesures destinées à arrêter la propagation du virus dans le pays.
A sa Une, Grand Place évoque ‘’les cinq recommandations de Macky Sall’’. ‘’Ecoles et universités fermées pour trois semaines. Manifestations publiques interdites. Renforcement de la protection des personnels de santé. Suspension des pèlerinages. Renforcement des contrôles aux frontières terrestres, aériennes et maritimes’’, résume ainsi le journal.
‘’Le Sénégal en état d’urgence’’, s’alarme de son côté, L’AS quotidien. Une situation se traduisant par le report de la Ziarra général de Tivaouane, de l’Appel des Layènes et de l’annulation du Daaka de Médina Gounass et du Kazu Rajab (Touba), des manifestations religieuses regroupant habituellement des dizaines de milliers de fidèles.
En appel, le journal souligne que Macky Sall a pris des mesures fortes et ferme les écoles et les universités, alors que le nombre de cas positifs au coronavirus est passé à 24. La publication relaie dans le même temps les menaces de poursuites judiciaires brandies contre les diffuseurs de fausses informations sur le Covid-19.
Commentant ces décisions, La Tribune estime que le ‘’coronavirus dicte sa loi’’.
‘’Le président Macky Sall a pris des mesures hardies dans la lutte contre le coronavirus. Attendu pendant plusieurs jours, c’est le samedi qu’il a pris la décision de sortir les armes qu’il faut dans la lutte contre cette pandémie qui fait des ravages à travers le monde. En dehors de la suspension des cours dans les écoles et universités pendant 21 jours, il a surtout interdit toute manifestation publique sur une période de 30 jours’’, fait observer le journal.
‘’Le Sénégal se réveille et s’engage’’, se réjouit Sud Quotidien en citant parmi les mesures et initiatives destinées à combattre le coronavirus la suspension des audiences des cours et tribunaux, celle des liaisons de la compagnie Air Sénégal en direction et en partance d’Espagne et du Maroc, l’arrêt des compétitions sportives et le soutien des acteurs politiques au président de la République dans ce contexte.
A ce propos, Le Soleil assure que le ‘’Sénégal fait bloc autour de Macky Sall’’. Pour le quotidien national, une ‘’approbation unanime’’ a suivi les décisions présidentielles y compris celle des chefs religieux qui ont décidé d’appuyer l’Etat dans ce combat.
‘’La lutte contre l’épidémie de pneumonie à coronavirus a pris une nouvelle tournure au Sénégal depuis samedi avec l’interdiction de toutes les manifestations publiques, le renforcement des contrôles aux frontières, la fermeture des écoles et universités et l’annonce de l’organisation d‘une prise d’armes à la place d’un grand défilé civil et militaire pour les 60 ans de l’indépendance du Sénégal.
Vox Populi a relevé une ‘’unanimité sur les cinq mesures à la hauteur du Covid-19’’. Selon le journal les acteurs politiques de l’opposition (Idy, Gakou, Pape Diop, Abdoul Mbaye et Sonko, entre autres) saluent les décisions prises par le chef de l’Etat pour lutter plus efficacement contre la propagation du coronavirus.
Usant d’un jeu de mots comme à son habitude, Le Quotidien évoque un ‘’test positif pour Macky Sall’’ au sujet de l’unité nationale autour du coronavirus.
‘’Toute la classe politique et les milieux religieux félicitent le chef de l’Etat pour les mesures fortes qu’il a enfin décidé de prendre pour freiner la progression du coronavirus au Sénégal. On ne fera pas la fine bouche pour joindre nos encouragements. Mais au moment où tous les pays développés se barricadent, pourquoi le Sénégal doit-il encore rester une terre ouverte", s’interroge néanmoins le journal du groupe Avenir Communication.
A ce propos, s’appuyant sur les derniers développements liés aux effets de la propagation du coronavirus, Walf Quotidien anticipe déjà un isolement en gestation.
La publication s’appuie notamment sur la décision du Maroc d’interdire les vols à destination du Sénégal, et celle relative à fermeture des frontières terrestres de la Mauritanie.
LA «MISE EN QUARANTAINE» D’AMADOU BA EN MARCHE !
Samedi 14 mars, une réunion ultra secrète se tenait à la cité ISRA avec comme principal ordre du jour le plan de liquidation du ministre des Affaires étrangères soupçonné d'entretenir une ambition présidentielle en 2024
Une opération de mise en quarantaine d’Amadou Bâ (ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur) serait en marche. En effet, pendant que le Chef de l’Etat, Macky Sall, présidait un conseil interministériel avant-hier, samedi 14 mars, au Palais de la République, une autre réunion ultra secrète se tenait à la cité ISRA avec comme principal ordre du jour le plan de liquidation du ministre Amadou Bâ qui aurait une ambition présidentielle en 2024.
Les détracteurs du ministre des Affaires étrangères et des Sénégalais de l’Extérieur n’en ont apparemment pas encore fini avec lui. Selon des sources dignes de foi, une réunion entre quelques responsables de l’Alliance pour la République (Apr) et pas des moindres, parce qu’il y avait la présence d’un ministre d’Etat, un ministre travaillant dans le Cabinet du Chef de l’Etat et un autre disposant d’un juteux portefeuille (préférant se faire représenter) s’est tenue, ce week-end, pour planifier une stratégie de mise à mort symbolique d’Amadou Bâ, ministre des Affaires Etrangères et des Sénégalais de l’Extérieur. Il est reproché au chef de la diplomatie sénégalaise d’avoir un «agenda secret» devant le porter à la magistrature suprême. Et cela, dès la prochaine élection présidentielle prévue en 2024. Alors que son mentor, Macky Sall, maintient un flou artistique en ne disant «ni oui, ni non», s’il serait candidat pour un troisième mandat.
Des journalistes conviés
L’opération de mise en quarantaine en cette période de coronavirus devrait passer par les médias, selon certaines indiscrétions. Lors cette rencontre qui s’est tenue par ailleurs, samedi, précisément du côté de la cité ISRA, quelques journalistes, triés sur le volet, notamment un Directeur de Publication, ont été conviés «à prendre part à une réunion d’informations». Des plumes armées qui soutiennent et portent le combat des anti-Bâ. Il faut quand même rappeler que des vagues apéristes n’ont pas commencé à déferler aujourd’hui avec l’objectif clairement affiché d’emporter l’ancien ministre de l’Economie, des Finances et du Plan, coupable, à tort ou à raison, de lorgner le fauteuil du Président Macky Sall.
On peut citer, entre autres, les récentes sorties de Mbaye Ndiaye (ministre d’Etat, directeur des Structures de l’APR), Mame Mbaye Niang (Ministre, Chef de Cabinet du Président de la République) mais aussi Bara Ndiaye (Administrateur de la maison de la Presse). Ce qui a fait dire à certains analystes politiques que c’est Macky Sall qui agirait par procuration en faisant semblant de ne rien savoir.
2022, la date fatidique !
Si plusieurs responsables de l’APR contactés refusent de se prononcer sur cette réunion, certains soutiennent en gardant l’anonymat être au courant d’un plan ourdi par Amadou Bâ. «Nous sommes au courant qu’il (Amadou Bâ, Ndlr) va quitter le navire. Sauf qu’il veut être viré pour bénéficier de ce qu’on appelle, en politique, la victimisation. Il s’est même donné une date. C’est en 2022», confie un responsable de l’Alliance pour la République (APR), à Sud Quotidien.
Ce que des proches de l’ancien argentier de l’Etat réfutent en parlant de «pathologie» et de «paranoïa» pour qualifier la récurrence des attaques contre Amadou Bâ qui, selon eux, «continue de bénéficier de la confiance du Chef de l’Etat qui nomme à tous les emplois civils et militaires». «Nous ne savons plus quel discours tenir. Le ministre Amadou Bâ leur (les détracteurs) a même rappelé que c’est Macky Sall qui lui a mis le pied à l’étrier en lui demandant d’aller faire de la politique et de l’avoir envoyé aux Parcelles Assainies, et qu’il continuera à le faire tant qu’il ne le lui interdira pas».
En revanche, ce qui est sûr et certain, c’est qu’on s’achemine inéluctablement vers un Mortal Kombat au sein de l’Alliance pour la République, entre pro et anti-troisième mandat. Pour l’heure, tous les prétendants au fauteuil présidentiel peaufinent leur stratégie tout en évitant d’être dans le viseur du Macky Sall qui cherche, lui aussi, sa voie.